Abrege Du Catéchisme de Persévérance
Abrege Du Catéchisme de Persévérance
Abrege Du Catéchisme de Persévérance
DU CATCHISME
DE PERSVRANCE
OU
Par
Mgr
GAUI1E
SOIXANTE-HUITIME
(Tir, ex, 544.000)
Jexm Chris
DITION
tus herl et hotli, ipse
et in seculu,
HBK., X l i i , 8,
8.
LYON
3 place Bellecour, 3
|
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PARIS
5, rue Garaacire, 5
BREF
DE SA SAINTET GE60IBE XYI
A I/AVTTJBITR
L'auteur du Catchisme de persvrance avait eu l'honneur d'offrir au Saint-Pre un exemplaire de cet ouvrage et de ses autres crits. Etant Rome, il fut admis plusieurs fois l'audience particulire du Souverain Pontife. De la bouche du Vicaire de Jsus-Christ, il reut les paroles les plus bienveillantes et les encouragements les plus flatteurs. Peu de jours aprs la dernire audience. Sa Saintet daigna lui envoyer le Bref suivant, avec la croix de l ' o r d r e de Saint-Sylvestre.
J. GAUME,
CANONICO CATHEDBALIS E C C L E S I ^ NIVERNENSIS
Dilecte Fili, salutem et Apostolicam benedictionem. Laudis, atque honoris prsemia, et Pontificiae Nostrse beneficentaB munera, iis potissimum eeclesiastieis viris libenter eonferre solemus, qui ingenio et virtute speetati, atque huic Ptri Gathedrae firmiter adhrentes, de eatholica religions optime mereri summopere gloriantur. Itaque quum notum perspeetumque sit Nobis, te egregiis animi dotibus ornatum et ad omnem virtutem institutum, pietatis laude, ae vit integritate, morumque gravitate euique probatum,omni cura, studio, contentione in rei catholicse bonum procurandum incumbere, tuisque editis operibus non levem operam illi juvanddd prsestitisse, ac singulari Nos, et hanc Apostolicam Sedem, obsequio et veneratione prosequi : idcirco aliquam Nostrse in te volun-
BREF
J. GAUME,
JPRTRE, CHANOINE D E L'GLISE CATHEDRALE B E NEVERS
Cher Fils, salut et bndiction apostolique. C'est pour Nous un bonheur et une coutume de dcerner des loges, des rcompenses honorables et des tmoignages de Notre bienveillance Pontificale, surtout aux ecclsiastiques qui, distingus par le talent et la vertu, professent un attachement inbranlable pour cette Chaire de Pierre, et mettent toute leur gloire bien mriter de la Religion catholique. C'est pourquoi, sachant d'une manire certaine qu'tant orn des plus belles qualits de l'esprit et du cur, et recommandable par une pit, une intgrit de vie et une gravit de murs connues de tous, vous n'omettez ni soin, ni travail, ni effort pour procurer le bien de la Religion catholique laquelle les ouvrages que vous avez publis n'ont pas rendu un mdiocre service, et que vous professez pour Nous et pour ce sige Apostolique un dvouement et une vnration singulire : pour toutes ces causes,
OKEF
tatib signifieationem exhibendam censuimus. Peculiari ergo te honore afficere volentes, teque a quibusvis excommunicationis, suspensionis et interdicti, aliisque ecclesiasticis censuris, sententiis et pnis quovis modo et quacumque de causa latis, si quas forte ineurristi, hujus tantum rei gratia absolventes et absolutum fore censentes, Auctoritate Nostra Apostolica hisce Litteris te Equitem Ordinis Auratae Militise, a Nobis nuper instaurt! et majori splendore aueti, dicimus et renuntiamus, et equitum aliorum militise ejusmodi ctui ac numro inferimus. Quare, ut ejusdem Ordinis Crucem gestare possis, atque utaris, fruaris omnibus et singulis privilegiis,prserogativis, indultis, quibus alii Equits commemoratse Militise utuntur, fruuntur, vel uti, frui possunt ac poterunt, citra tamen facultates sublatas a concilio Tridentino hujus Apostolicae Sedis Auctoritate confirmt o, tibi concedimus etindulgemus : non obstantibus Constitutionibus et Sanctionibus Apostolicis cterisque contrariis quibuscumque. Volumus autem ut dictum insigne, nempe Crucem Auream octangulam alba superficie imaginem S. Sylvestris P P . in medio referentem, ad pectus taenia serica rubro nigroque distincta colore, extremis oris rubra, appensam ex communi Equitum more in parte vestis sinistra, juxta formam in Nostris similibus Apostolicis Litteris, die xxxi octobris, anno MDCCCXLI, de eodem Ordine editis prscriptam gestare
BREF
Nous avons jug convenable de vous donner une preuve de Notre bienveillance votre gard. Voulant donc vous honorer d'un honneur particulier, aprs vous avoir absous, cette fin seulement, et vous dclarant absous de toute excommunication, suspense, interdit et autres censures ecclsiastiques, sentences et peines portes, de quelque manire et pour quelque cause que ce soit, si par hasard vous en aviez encouru quelqu'une, en vertu de Notre Autorit Apostolique, Nous vous crons et nommons, par les prsentes Lettres, chevalier de l'Ordre de la Milice Dore, dernirement restaur par nous et environn d'un nouvel clat ; Nous vous associons cet ordre, et vous mettons au rang et au nombre des Chevaliers qui le composent. En consquence, Nous vous accordons et octroyons de porter la croix de l'Ordre, d'user et de jouir de tous et de chacun des privilges, prrogatives, faveurs, dont usent et jouissent les autres Chevaliers du mme Ordre, ou dont ils peuvent et pourront user et j ouir, sauf les f acuits s upprimes par le Concile de Trente, approuv par l'autorit de ce Sige Apostolique : nonobstant les constitutions et dcrets apostoliques et autres dispositions contraires, quelles qu'elles soient. Or, Nous voulons que vous portiez l'insigne de 1*Ordre, c'est--dire la Croix d'or octangulaire, ayant au milieu, sur un champ maill d'argent, l'image du Souverain Pontife saint Syl-
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BREF
omnino debeas, alioquin ab hujus indulti juribus excidas. Ut autem magis magisque Nostram in te benevolentiam perspicere possis, Crucem ipsam tibi tradi mandamus. Datum Romae, apud Sanctum Petrum, sub Annulo Piseatoris,diexxixmartiiMDCCCXLII Pontificatus nostri anno duodecimo. A. Gard.
LAMBRUSCHIN.
BREF
vestre, suspendue la poitrine avec un ruban rouge et noir, lisr de rouge, sur la partie gauche de l'habit, suivant l'usage ordinaire des Chevaliers, et d'aprs la forme prescrite par Nos Lettres Apostoliques, en date du 31 octobre de l'an 1841, concernant le mme ordre ; autrement vous perdriez les privilges de cet induit. Et afin que vous connaissiez de plus en plus Notre bienveillance votre gard, Nous avons ordonn que la Croix elle-mme vous ft remise de Notre part. Donn Rome, Saint-Pierre, sous l'anneau du Pcheur, le 29 mars de l'an 1842, et de notre Pontificat le douzime. A. Gard.
LMBRUSCHINI.
Cet ABHU tant textuellement le mme rsum qui vient la suite des leons dans le CATCHISME DE PERSVRANCE, nous reproduisons ici les APPROBATIONS qui se trouvent dans le grand ouvrage.
APPROBATIONS
l'Archevque
DONNET par
la misricorde divine et la grce du Saint-Sige apostolique, Archevque de Bordeaux, Primat d'Aquitaine : Aprs avoir pris connaissance par nous-mme du livre ayant pour titre : CATCHISME DB PERSVRANCE, OU Expos kistoriquej dogmatique, moral et liturgique de la Reliion depuis Vorigine du monde jusqu' nos jours, par
Avons approuv et approuvons cet ouvrage pour notre diocse. Utile tous les ges comme aux fidles de toutes les classes, la lecture de ce livre le sera surtout aux jeunes gens et aux personnes charges de leur ducation. Le Catchisme de persvrance, lui seul, rsume plusieurs ouvrages sur la religion et peut tenir en lieu ; sa doctrine est puise aux meilleures sources ; le style est clair,attachant, vif et pntrant ; le plan est vaste et embrasse la fois l'histoire du christianisme et des ordres religieux, l'exposition des dogmes, l'explication del morale, des sacrements et des crmonies de l'Eglise ; la mthode employe par l'auteur est celle qu'ont suivie avec tant
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APPROBATIONS
de succs les Pres grecs et latins, celle enfin que Fnelon et plusieurs grands vques dsiraient qu'on ft revivre parmi nous. Donn Bordeaux, en notre palais archipiscopal, sous le sceau d e nos armes, notre seing et le contre-seing du secrtaire gnral de notre archevch, le 26 dcembre 1839. t FERDINAND, Archevque de Bordeaux. Par mandement de Monseigneur VArchevque,
N o u s avons lu et examin l'ouvrage intitul CATCHISME DE PERSVRANCE, par M.l'abb Gaume, Chanoine de N e v e r s , et nous avons reconnu que cet estimable auteur a trait d'une manire rudite et attrayante l'histoire de la cration, de la chute de l'homme, de la rdemption, de l'tablissement, de la propagation et d e l conservation du christianisme ; en un m o t , que cet ouvrage, dcor d'un titre si modeste, contient nanmoins des instructions solides sur le dogme, la morale et la liturgie de l'Eglise catholique, et qu'il forme lui seul une bibliothque religieuse que nous voudrions voir entre les mains de tous les fidles et des prtres de notre diocse.
P A R I S , le 2 5 janvier 1 8 4 0 .
APPROBATIONS
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D E V I E , Evque de Belley:
D'aprs les rapports qui nous ont t faits sur un ouvrage intitul : CATCHISME DE PERSVRANCE, ou Expos
historique, dogmatique, moral et liturgique de la Religion,etc.
par M. l'abb Gaume, Chanoine de Nevers, et d'aprs la connaissance que nous en avons prise, nous nous empressons d'en conseiller l'usage aux ecclsiastiques et aux fidles de notre diocse ; ils y trouveront un expos de la doctrine et de l'histoire de la Religion qui offre le plus grand intrt. Les ecclsiastiques surtout pourront y puiser une foule de raisonnements, de comparaisons et de traits historiques pour l'explication du Catchisme ordinaire, et plus particulirement encore quand ils le font en chaire la place d'une instruction suivie, ou dans les congrgations et les runions qui ont lieu dans un grand nombre de paroisses, pour fortifier la jeunesse dans la foi et la pratique de la Religion,
BEILEY, le 7 fvrier 1840,
t A. 11.
Evoque de Belley.
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APPKOBA'UUNb
mander l a lecture aux ecclsiastiques et aux fidles de notre diocse. Nous avons lu nous-mme les cinq premiers volumes avec le plus vif intrt, et nous flicitons M. l'abb Gaume d'avoir conu la pense d'un ouvrage qui sous le modeste titre de Catchisme, renferme une admirable Histoire de la Religion avec l'expos de ses preuves, de ses mystres, de sa morale et des immenses bienfaits dont les hommes et les socits lui sont redevables ici-bas, en attendant les rcompenses de l'ternelle justice. l est impossible de lire cette suite de leons aussi instructives que touchantes sur la cration du monde et de l'homme, sur notre rhabilitation en Jsus-Christ, sur les caractres e t l'heureuse influence de l a morale vanglique pour le bonheur e t la gloire des nations comme des individus, sur l'histoire des combats et des triomphes de l'Eglise, sur la beaut des ftes catholiques, si potiques et si sociales en mme t e m p s qu'elles reposent le cur du chrtien courb sous le poids du travail e t de la douleur, et lui donnent un avant-got du ciel, il est impossible de lire ces pages sans admirer, sans aimer et bientt sans pratiquer une religion si prodigue de consolations pour le cur et si riche d'esprances pour l'autre vie. Aussi nous voyons avec plaisir le Catchisme de Persvrance se rpandre dans notre diocse, et nous avons engag notre clerg en recommander la lecture dans les familles chrtiennes, bien convaincu qu'elle y portera des fruits de salut et de paix. Donn Riom-s-Montagnes, en cours de visite pastorale, le 30 mai 1841. t FRDRIC, Evoque de Saint-Flour,
APPROBATIONS
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Archevque de
Reims, etc. :
Nous avons examin l'ouvrage qui a pour titre : CATCHISME DE PERSVRANCE, ou Expos historique, dogmatique, moral et liturgique de laReligion, par l'abb J . G a u m e Chanoine de Nevers ; nous n'y avons rien trouv de contraire l a doctrine de l'Eglise, et nous il a paru aussi utile aux fidles qu'aux ecclsiastiquesquisontchargs d'expliquer aux peuples les dogmes de la Religion, l a morale de l'vangile et les crmonies du culte catholique. Aussi nous dsirons voir cet ouvrage se rpandre dans toutes les paroisses de notre diocse.
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REIMS,
D E SIMQNY, par la misricorde divine et la grce du Saint-Sige apostolique, Evque de Soissons et Laon, Doyen et premier Suffragant de la province de Reims :
Le CATCHISME DE PERSVRANCE, par M. l'abb J. Gaume, e s t un ouvrage dj connu et apprci. Les suffrages qu'il a obtenus de la part de plusieurs de nos vnrables Collgues, les tmoignages que nous en ont rendus ceux de nos cooprateurs que nous avons chargs de l'examiner, e t enfin la connaissance que nous avons pu en pren-
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APPROBATIONS
dre nous-mme, nous portent l'autoriser e t mme le recommander dans notre diocse comme trs utile pour le fond de la doctrine, la mthode et l'intrt que l'auteur a su y attacher par l'agrment des dtails et du style. Donn Soissons, le 15 avril 1842. t JULES-FRANOIS, Evque de Soissons et Laon.
DE LEVEZON D E VESNS, par la misricorde divine et par la grce du Saint-Sige apostolique, Evque d'Agen :
Ayant pris connaissance de l'ouvrage qui a pour titre : CATCHISME DE PERSVRANCE, OU Expos, etc., par M. J. Gaume, Chanoine de Nevers, nous aimons reconnatre que la doctrine contenue dans ce livre e s t conforme la doctrine catholique ; que la mthode de l'auteur est claire et propre graver dans la mmoire des fidles l'histoire et les vrits de notre sainte religion. E n consquence, nous approuvons ce livre pour notre diocse, e t en recommandons la lecture. Donn Agen, sous notre seing, le sceau de nos armes et le contre-seing du secrtaire gnrai de notre Evch, t JEAN, Evque d'Agen. Par mandement : DEYCHE, Chanoine, secret, go. AOEN, le 8 novembre 1842.
APPROBATIONS
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t ANT,,
E v q u e de la Nouvelle-Orlans. NOUVEIM-OBI.ANS, 20 fvrier 1843.
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APPROBATIONS
tiplies si rapidement, a pris place parmi les meilleurs traits sur la Religion, et nous ne pensons pas qu'il en existe d'aussi complet. Nous le croyons appel produire les plus heureux fruits parmi les fidles, mais nous le recommandons surtout la jeunesse des deux sexes : le bien qu'il a opr au sein du Catchisme de persvrance de notre ville piscopale nous est un sr garant de celui qu'il peut oprer ailleurs. Nous formons des vux ardents pour que cet ouvrage, auquel nous donnons toute notre approbation, se rpande de plus en plus dans notre diocse, et pour qu'il devienne le livre de toutes les familles. Nous exhortons nos bienaims cooprateurs en propager la lecture, et le prendre eux-mmes pour guide dans les instructions qu'il serait si ncessaire de donner aux enfants aprs leur premire communion, afin d'assurer leur persvrance. Donn . Nevers, sous notre seing, le sceau de nos armes et le contre-seine du secrtaire de notre vch, le 15 fvrier 1845. t DOMINIQUE-AUGUSTIN, Evque d'Agen.
Par mandement : DELACROIX,
Chanoine secrtaire.
DISCOURS PRLIMINAIRE
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ENFANTS,
Si quelqu'un venait vous dire : Entre vos parents et vous il n'existe aucun lien, aucun rapport ; les auteurs de vos jours ne vous doivent ni soins, ni secours, ni conseils, ni moyens d'existence ; et vous, vous ne leur devez ni amour, ni reconnaissance, ni respect, ni soumission , ce langage inou vous scandaliserait, et vous le repousseriez avec horreur. Vous auriez raison, car l'homme qui oserait se le permettre serait un fou ou un mchant. Entre un pre et un fils, entre une mre et sa fille, il existe donc des rapports et des liens aussi doux que sacrs. Ces rapports sont naturels et immuables, c'est--dire qu'ils ne sont pas d'invention humaine, et qu'ils ne peuvent pas plus cesser que vos parents ne peuvent cesser d'tre vos parents, et vous leurs enfants. Dites-moi, maintenant, n'est-il pas vrai que Dieu est notre Crateur et notre Pre, et nous ses cratures et ses enfants? Entre Dieu et nous il existe donc des liens et des rapports bien plus doux et bien plus sacrs que ceux qui unissent
DISCOURS PRLIMINAIRE
les parents et les enfants ; car Dieu est notre Crateur et notre fin dernire, ce que ne sont pas les auteurs de nos jours. Ces rapports sont galement ncessaires ou naturels, c'est--dire qu'tant fonds sur la nature de Dieu et sur la nature de l'homme, ils n'ont pas pu tre invents. Ils sont immuables, c'est--dire qu'ils ne peuvent pas plus cesser que Dieu ne peut cesser d'tre notre Crateur et notre Pre, et nous ses cratures et ses enfants. Or, il faut que vous sachiez que ces rapports doux, sacrs, naturels, ncessaires et immuables, constituent la Religion. Car, suivant la belle dfinition de saint Augustin, la Religion est le lien qui unit Vhomme Dieu (1). Vous conclurez de l que l'tude de la Religion doit tre le premier de vos soins, et sa pratique le plus sacr de vos devoirs : votre bonheur en ce monde et dans l'autre est ce prix. Enfants, c'est pour vous aider bien connatre cette sainte et sublime socit qui vous unit Dieu, que nous vous offrons l'Abrg du Catchisme de Persvrance. Si vous voulez en tirer u n vritable profit, apprenez, avant tout, en connatre Tordre et le plan : il se divise en quatre parties. II La premire comprend toute l'histoire de la Religion depuis l'origine du monde jusqu' la
(i) DeJ2efracf.,M, c. x i n , n . 9.
DISCOURS PRLIMINAIRE
venue du Messie. Pour connatre la Religion dans son majestueux ensemble, il faut, dit saint Augustin, partir de ces paroles : Au commencement Dieu cra le ciel et la terre, et arriver jusqu'aux temps actuels de l'Eglise (1). En effet, la Religion vritable que vous avez le bonheur de professer remonte, sans interruption, jusqu' la cration de l'univers. Aprs avoir ouvert devant vous les deux grandes sources de la vrit, l'Ecriture et la Tradition, VAbrg du Catchisme vous fait d'abord tudier Dieu et l'homme. C'est ainsi que, pour connatre une famille, on commence par faire connaissance avec les parents et avec les enfants ; on passe ensuite aux rapports qui les unissent. Nous levant jusque dans le ciel, nous contemplons Dieu en lui-mme ; puis, descendant sur la terre, nous Penvisageons dans ses uvres, ou ses perfections adorables se rflchissent comme dans un miroir. Tout nous prche son existence, son unit, sa puissance, sa sagesse et sa bont infinie. Aprs avoir promen notre admiration sur le magnifique spectacle de l'univers, nous y mettons le comble en la fixant sur l'homme, le chef-d'uvre des mains de Dieu. Nous le considrons dans son me et dans son corps, aussi bien que dans sa destine au milieu des cratures. Nous examinons ensuite les liens et les
U) De Caiech. Rud.
f
n. i.
DISCOURS PRLIMINAIRE
rapports qui Punissent Dieu, son Crateur et son Pre. Vous verrez Adam et Eve, parfaitement heureux tant qu'ils sont fidles la Religion, perdre leur bonheur et devenir la proie de toutes les misres, du moment o, se rvoltant contre leur Crateur et leur Pre, ils brisent la sainte socit qu'ils avaient avec lui. Toutefois Dieu, plein de misricorde, n'abandonne pas ses enfants. Il promet l'homme un Rparateur de sa faute, qui rtablira le lien sacr et lui rendra avec usure les biens qu'il a perdus. Croire en ce Rparateur, esprer en lui, l'aimer, unir ses prires ses mrites futurs, sera dsormais pour l'homme l'indispensable condition du salut. Cependant il est dcid dans les conseils de la sagesse ternelle que ce Rparateur ne viendra sur la terre qu'aprs une longue suite de sicles. En attendant, Dieu prend soin d'entretenir dans les esprits le souvenir du grand Librateur, par une foule de Figures, de Promesses et de Prophties. Toutes l'annoncent ou donnent son signalement d'une manire si prcise, qu'il est impossible l'homme, moins d'un aveuglement volontaire, de douter qu'il ne vienne, ou de le mconnatre quand il viendra. Nous faisons passer devant vos yeux toutes ces admirables figures, toutes ces promesses et toutes ces prophties, dont nous montrons l'accomplissement parfait en Notre-Seigneur Jsus-
DISCOURS PRLIMINAIRE
Christ. Nous vous expliquons ensuite de quelle manire Dieu prpare les esprits recevoir le Messie, et comment, par la succession des quatre grands empires des Assyriens, des Perses, des Grecs et des Romains, il dispose toutes choses au miraculeux tablissement de son rgne ternel. De cette belle histoire ressort, lumineuse comme le soleil, cette vrit fondamentale, que Jsus-Christ tait la fin de tous les vnements du monde ancien, aussi bien que le type de toutes les figures et l'objet de toutes les prophties. Or, le Fils de Dieu n'est venu en ce monde que pour nous sauver. Il suit de l, que le salut de l'homme par Notre-Seigneur Jsus-Christ a t le but de tous les desseins de Dieu et le centre auquel tout se rapporte, dans l'ordre de la nature et dans l'ordre de la grce. Quoi de plus propre nous pntrer de reconnaissance et nous donner une haute ide de nous-mmes? Telle est la premire partie de cet Abrg. III La seconde, qui commence la venue du Messie, contient l'histoire du Rdempteur et l'explication de sa doctrine. Aprs quatre mille ans d'attente, le Fils de Dieu daigne se faire homme. Il veut natre, vivre et mourir, non seulement afin d'expier l'iniquit par ses souffrances mais encore afin de nous servir de modle par ses exemples, Vous le suivrez pas pas depuis
m i O U J i b riiLIMlNAlKD
la crche jusqu' la croix. Ses uvres admirables, ges discours, ses miracles, les mystres de sa vie, de sa mort et de sa rsurrection, vous prouveront tout la fois qu'il est homme, mais homme exempt de la corruption du pch ; et qu'il est Dieu, mais Dieu Sauveur, dont l'unique pense fut de nous dlivrer du mal et de nous mettre en tat d'arriver, aprs la mort, une flicit sans mlange et sans fin. Sa vie si sainte vous est prsente comme le modle oblig de la vtre, dans tous les ges et dans toutes les positions ; car il a dit : Je vous ai donn Vexemple afin de vous apprendre faire comme j'ai fait (1). Et ailleurs : Je suis la voie, et la vrit, et la vie (2). Avant de l'accompagner au ciel, dont il va nous ouvrir l'entre, nous lui demandons ce que nous avons faire pour y monter sa suite. Il vous le dira en vous expliquant lui-mme sa doctrine, pendant les quarante jours qui sparent sa rsurrection de son ascension. Enfants dgrads du premier Adam, vous apprendrez que, pour reconqurir votre dignit perdue, il faut devenir les enfants du second Adam, en vous unissant lui de manire porter en vous l'image de l'homme cleste, comme vous avez port l'image de l'homme terrestre. Or, les trois conditions de cette union divine sont : la Foi, l'Esprance et la Charit. A ces trois grandes
i\) J o a n , , x i i , 15. (fc) Joan., x i v , 6.
MSCOUKb PBLIMINAIRK
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vertus se rapportent toute la doctrine chrtienne et toute l'conomie du salut. La Foi vous est explique en elle-mme et dans ses qualits, puis dans son objet, qui est le symbole. En croyant avec docilit les divers articles qui le composent, vous unissez votre esprit celui du nouvel Adam, et ses penses deviennent les vtres. Vous verrez que c'est la foi ce petit nombre de vrits fondamentales, qui vous donne vos lumires et vous dlivre de toutes les erreurs grossires, de toutes les superstitions honteuses et cruelles qui dshonoraient les paens, et qui dgradent encore plus ou moins tous les peuples et tous les hommes non catholiques. Vous apprendrez par l tenir votre foi du fond de vos entrailles, la professer avec un saint orgueil et avec une constante fidlit. L'Esprance continue votre union avec Dieu commence par la foi. Vous apprendrez aussi connatre cette vertu en elle-mme et dans ses qualits, puis dans son objet, qui est la grce en ce monde et la gloire en l'autre. Viendront ensuite les deux grands moyens d'obtenir la grce ; la prire et les sacrements. L'esprance vous apparatra comme une force bienfaisante qui, levant notre volont au-dessus des biens passagers de la vie, place Dieu, et les nouveaux cieux, et la nouvelle terre de l'ternit, et les moyens de les acqurir, en tte de tous nos dsirs et de toutes nos entreprises. C'est une reine
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DISCOURS PRELIMINAIRE
pleine d'immortalit qui ennoblit toutes les penses de l'homme, le soutient lui-mme dans ses combats et console toutes ses douleurs. De vives actions de grces s'chapperont de votre cur, pour le Dieu qui vous a donn l'esprance. Des prires non moins vives sortiront de vos lvres, pour le conjurer de vous la conserver et de la rendre ceux qui ont eu le malheur de la perdre. La Charit couronne l'uvre du salut, en consommant notre union avec le second Adam. En effet, suivant l'expression de saint Bernard, la Foi dit : Dieu a prpar des biens ineffables ses fidles. L'Esprance dit : Ils me sont rservs. La Charit dit ; Je cours en prendre possession (1). Vient ensuite l'objet de la charit, Dieu et l'homme, que nous ne devons pas aimer seulement de bouche et en paroles, mais en vrit et par nos uvres. La Charit de Dieu dit l'Aptre saint Jean, consiste observer ses commandements, et ses commandements ne sont pas difficiles (2). Ici se place donc naturellement le Dcalogue, suivi des commandements de l'Eglise. E n l'adoptant pour rgle de vos actions et de vos dsirs, vous unissez votre cur au cur du nouvel Adam : sa volont devient la vtre, et le Dcalogue vous apparat comme un bienfait immense. C'est lui qui a chang la face du mon( i ) Serm, L x x x i n , In Cantic. (2) I Joan., v, 4.
DISCOURS PRLIMINAIRE
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de. C'est lui que vous devez de n'tre pas esclaves de toutes ces passions personnelles et trangres qui rendaient les paens si misrables et si vils, et qui rendent encore aujourd'hui si malheureux et si mprisables tous les hommes et tous les peuples qui ne prennent pas le Dcalogue, pour base de leur lgislation et pour rgle de leur conduite. Aprs vous avoir expliqu les conditions et l'excellence de votre union avec le nouvel Adam, que reste-t-il, sinon vous signaler les causes qui l'altrent et la dtruisent : les passions et le pch ; puis les moyens prservatifs de ce mal unique : les vertus contraires aux penchants corrompus du cur humain? Toutes ces explications vous apprendront, non seulement connatre, mais encore bnir, aimer et pratiquer toute votre vie cette divine Religion, laquelle le monde est redevable de tout ce qu'il eut et de tout ce qu'il aura jamais de lumires, de vertus, de dvouements, d'institutions bienfaisantes et de lois quitables, par consquent de gloire et de bonheur. Comme vous le voyez, cette seconde partie du Catchisme offre un haut intrt. IV La troisime n'est pas moins propre votre pieuse curiosit. Elle commence cente du Saint-Esprit sur les aptres. pcheurs galilens, nous sortons du piquer la desAvec les cnacle,
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DISCOURS PRLIMINAIRE
nous assistons au spectacle de l'Eglise naissante. Vous verrez, d'un ct, la vieille socit paenne, toute hideuse de crimes, s'opposer avec la rage du dsespoir l'tablissement de la socit nouvelle. Ici, nous vous ferons connatre les murs du vieux monde et celles des premiers chrtiens, vos pres dans la foi. Dans cette lutte mort de toute la puissance romaine contre quelques hommes du peuple,vous verrez briller, comme le soleil, le miracle qui a fait triompher le faible du fort et les victimes de leurs bourreaux. Soutenue par la main de Dieu, l'glise, votre mre, marche travers les bchers et les chafauds la conqute du monde, dissipant sur son passage les tnbres du paganisme, purifiant les murs, substituant au droit brutal du plus fort, l'aimable loi de la charit uni* verselle, et, aprs trois sicles de combats, montant victorieuse sur le trne de Constantin. La conservation de l'glise n'est pas moins miraculeuse que son tablissement ; car les terribles assauts du monde et du dmon continuent dans tous les sicles. Les perscutions sanglantes, les hrsies, les scandales, viendront tout tour attaquer la Religion ; mais Dieu veille sur elle du haut du ciel. Aux tyrans, qui cherchent la noyer dans le sang de ses disciples, il oppose les martyrs, et leur sang rpandu devient une semence de nouveaux chrtiens.
DISCOURS PRLIMINAIRE
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Aux hrtiques, dont le but est d'altrer le dpt de la foi, il oppose les conciles, de grands docteurs ou des ordres religieux, qui, confondant les novateurs, assurent le triomphe de la vrit. Aux scandales, qui tendent dtruire la sainte morale de l'vangile, il oppose l'exemple clatant des vertus contraires dans la personne de saintes victimes, quelquefois dans des ordres religieux tout entiers qui expient le scandale et maintiennent la puret des murs. Enfin, l'hrsie et le scandale attirent sur les royaumes des calamits, des pestes, des guerres, des flaux de diffrents genres ; Dieu leur oppose des saints ou des ordres religieux qui se dvouent au soulagement de toutes les misres humaines. C'est ainsi que Notre-Seigneur a pourvu la conservation de son uvre, contre laquelle les portes de l'enfer ne prvaudront jamais (l).Cela ne suffit pas son auteur. En remontant au ciel le Fils de Dieu, qui tait venu pour sauver tous les hommes, ordonna que sa Religion ft prche par tout l'univers : Allez, enseignez toutes les nations (2). De l, les missions. Vous trouverez donc, dans cette troisime partie du Catchisme, l'histoire des principales missions depuis l'tablissement de l'glise jusqu' nos jours. Cette histoire, si propre exciter votre
11) Matth., xv, 18. (2) Mattli,, x x v n i , 19.
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DISCOURS PRLIMINAIRE
curiosit, vous fera : 1 comprendre le bonheur d'tre ns dans le sein de la vraie Religion ; 2 elle vous apprendra que Dieu te le flambeau de l'vangile aux peuples qui s'en rendent indignes, et qu'il le transporte d'autres nations, en sorte que l'glise gagne toujours d'un ct ce qu'elle perd de l'autre. Cette conduite, si propre nous remplir de crainte, vous rendra visible la Providence qui veille sur la Religion ; et vous prendrez la rsolution de vivre si chrtiennement que vous ne mritiez jamais de perdre le prcieux don de la foi. La troisime partie du Catchisme vous offre encore un autre avantage. De mme que la premire vous a mis en rapport avec les patriarches, les prophtes et les justes de l'ancienne loi, de mme celle-ci vous fait faire connaissance avec les aptres, les martyrs, les principaux saints de la nouvelle alliance, vos pres et vos modles dans la foi. Souvent, peut-tre, leurs noms illustres ont retenti vos oreilles dans les instructions pastorales, ou vous les avez lus dans les livres de pit ; mais leur vie, leur vie si intressante tous gards, vous l'ignorez encore. Aprs avoir tudi cette troisime partie du Catchisme, il n'en sera plus ainsi. V La quatrime ne vous est pas moins utile, et, nous l'esprons, elle ne vous sera pas moins agrable. Le culte extrieur, c'est--dire l'ad-
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mirable varit des crmonies de la Religion, les ftes de l'glise, l'origine, l'histoire, l'explication, l'harmonie de toutes ces choses avec les besoins de notre double nature corporelle et spirituelle, passera devant vos yeux semblable une magnifique galerie de tableaux, o sont peints et les dogmes sublimes et les devoirs dont la Religion se compose. Il vous apparatra comme un livre qui, au moyen des choses sensibles, lve nos faibles esprits l'intelligence des choses spirituelles. Le culte catholique est encore un monument authentique des faits accomplis. Pas une de nos crmonies ou de nos ftes, qui ne redise aux gnrations prsentes tel vnement dont furent tmoins les gnrations passes. Ainsi vous verrez combien sont vnrables par leur origine, par leur signification, par leur usage, tous ses rites sacrs qui, jusqu' ce jour, ont t pour vous une lettre morte, une langue inconnue. L'tude que vous en ferez ne vous rendra pas seulement plus respectueux, plus fermes dans la foi, plus circonspects dans vos jugements sur les pratiques de l'glise ; elle vous fera encore apprcier leur juste valeur les railleries sacrilges des mauvais chrtiens. Pour vous, il restera dmontr que l'impit, qui accuse et qui accueille de ses sourires les usages de l'glise, quels qu'ils soient, est la preuve sans rplique de l'ignorance et le cachet de la mdiocrit.
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Mais ce que vous apprendrez surtout admirer, c'est la succession de nos ftes chrtiennes et leur harmonie parfaite avec les saisons et nos besoins.L'glise a eu le talent de retracer, dans la division de son anne, toute l'histoire du genre humain, et de remuer successivement toutes les fibres de notre cur. Les quatre semaines de l'Avent, qui aboutissent la naissance du Sauveur, nous rappellent les quatre mille ans pendant lesquels ce divin Messie fut attendu. Alors tout nous prche la foi, l'esprance, la pnitence, qui seules peuvent ouvrir les portes de notre cur au divin Enfant. Le temps qui s'coule depuis la Nativit jusqu' la Pentecte, nous redit toute la vie cache, publique et glorieuse du Rdempteur ; et cette partie de l'anne se termine par l'Ascension de Jsus-Christ dans le ciel et la fondation de l'glise. Quel tendre amour pour le Dieu Sauveur n'excite pas dans l'me du chrtien fidle, la succession des grands mystres qui se clbrent pendant cette poque ! Enfin, l'intervalle qui s'tend depuis la Pentecte jusqu' la Toussaint nous reprsente le plerinage de l'glise sur la terre ; et cette nouvelle partie de l'anne se termine encore par la fte du ciel, la fte de nos amis et de nos frres dj glorifis. Quel zle pour le bien ne doivent pas nous inspirer et le courage des martyrs, et les vertus des autres saints, et ces combats de
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notre mre dont cette partie de Tanne nous retrace le souvenir! Le ciel, dont nous clbrons la fte vers la fin de l'anne ecclsiastique, est l pour vous dire que le ciel doit tre le but de tous vos travaux ; que cette grande pense doit dominer toutes vos affections et orienter toutes vos dmarches : connaissez-vous un enseignement plus utile? Enfin, dans une dernire leon, franchissant avec vous le seuil de l'ternit, nous verrons le but admirable auquel la religion nous conduit. Le ciel nous apparatra comme le complment de tous les dsirs lgitimes de l'homme, soit pour son corps, soit pour son me. Puisse cette pense soutenir jusqu' la fin vos pas, encore mal affermis, dans le sentier de la vertu, qui est, mme ds cette vie, Tunique chemin du bonheur ! VI
Ainsi, dans cet Abrg du Catchisme de per-
svrance, le salut de l'homme par N. S. JsusChrist, qui tait hier, qui est aujourd'hui, et qui sera aux sicles des sicles (1), se montre vous
comme le but de toutes les penses de Dieu, la fin de tous les vnements du monde, enfin, comme le dernier mot de toutes choses. Voil de quelle manire nous vous enseignons, d'aprs saint Augustin, la lettre de la Religion.
(I) Hebr., XII, 9,
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Mais vous devez surtout travailler en comprendre Y esprit et le faire vivre en vous. L'esprit de la religion, c'est la charit. Dieu nous aime : voil l'explication de tout ce qu'il a fait depuis le commencement du monde pour sauver l'homme, et de tout ce qu'il fera pour le glorifier durant l'ternit. En reconnaissance de tant d'amour, Dieu veut que nous l'aimions plus que toute chose, et notre prochain comme nous-mmes pour l'amour de Dieu. Est-ce trop? A cela se rduisent la Loi, les Prophtes, l'vangile et les enseignements de l'glise. Enfants de Dieu, n'est-ce pas? vous aimerez un pre si bon, et vous aimerez aussi tous les hommes, vos frres, comme vous enfants de Dieu, comme vous ses images vivantes, comme vous les hritiers de son royaume : aimez, aimez ainsi, afin que votre charit soit catholique comme votre foi. VII C'est vous, enfants, qui dj vous tes assis la table sainte, que s'adresse cet Abrg. Oh ! de grce, ne le ddaignez pas ! coutez la voix de votre raison, qui vous dit que les instructions religieuses qui ont prcd votre premire communion ne sauraient suffire : enseignements trs lmentaires, que la faiblesse de votre esprit vous empchera souvent de comprendre, et que, plus souvent encore, la lgret de votre ge vous empcha de retenir.
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Comme vous, je fus enfant, et mon exprience se joint la vtre pour confirmer cette vrit. Et puis, le triste sicle o doit s'accomplir votre existence, l'affaiblissement gnral de la foi, les scandales sans nombre qui vous environnent, les sduisantes occasions de pch qui vous attendent, les maximes empoisonnes qu'on rpand de toutes parts, ne font-ils pas de l'tude approfondie de la Religion un devoir plus sacr aujourd'hui que jamais? Enfin, vous le dirai-je? vous encore si jeunes : vous que caressent mille rves de bonheur, sur le chemin de la vie il est plus d'une pine. Des jours viendront, tristes et nbuleux, qui feront couler vos larmes et saigner votre cur. La perte de vos amis et de vos parents, des infirmits, des revers de fortune, je ne sais combien de contrarits et de misres, feront de votre vie une longue croix : malgr que vous en ayez, il faudra bien tre tendus et clous sur ce lit de douleur. Alors les hommes s'loigneront de vous ; car, retenez-le bien, les hommes n'aiment pas voir souffrir ; et d'ailleurs, impuissants qu'ils sont, quels soulagements rels pourraient-ils vous donner? Dans votre dtresse, vers qui tourner vos yeux mouills de pleurs? Ah ! il est une Consolatrice qui entendra vos gmissements, qui a le pouvoir et la volont d'adoucir toutes vos peines ; c'est l'aimable fille du ciel, la Religion divine dans le sein de
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laquelle vous tes ns. Tendre mre, seule elle viendra vous sourire au milieu de vos souffrances ; seule elle soutiendra votre courage ; seule, elle pourra vous donner un peu de joie parmi tant de chagrins ; seule, elle remplacera vos esprances trompes, par des promesses infaillibles de bonheur et d'immortalit. Mais, si la Religion est pour vous une trangre, si vous la connaissez peine, si vous l'aimez encore moins, que pouvez-vous en attendre? Or, je le rpte, vous ne la connaissez pas assez maintenant, et, si vous cessez de l'tudier, dans peu d'annes vous ne la connatrez plus du tout. Enfants, croyez-moi, lorsque je vous dis toutes ces choses, je ne suis ni tromp ni trompeur. En attendant que votre exprience vienne justifier mes paroles, acceptez comme un gage de ma prvoyante amiti cet Abrg du Catchisme de persvrance, que je vous offre aujourd'hui. Il peut assurer votre bonheur ; car il vous donnera une connaissance convenable, et, je l'espre, il vous inspirera un amour constant de la religion dont l'appui vous est si ncessaire. VIII Mais, en travaillant pour vous, qui dj avez t les heureux convives de votre Dieu, nous n'avons pas oubli les petits voyageurs qui vous suivent sur le chemin de la vie. Jeunes in-
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telligences qui s'ouvrent aux lumires de la vrit comme la tendre fleur aux premiers rayons du soleil, elles rclament une nourriture proportionne leur faiblesse. Nous leur avons offert un petit abrg de Pouvrage que nous publions aujourd'hui. Appropri la tendresse de leur ge, il suffit pour leur donner une premire notion de l'ensemble du christianisme. Aprs leur premire communion, ils trouveront l'abrg que voici, et, plus tard, ils pourront complter leur instruction leligieuse en lisant le grand ouvrage (1). Ainsi toute l'ducation se fera sur un plan uniforme et par le dveloppement progressif de la mme ide. Personne qui ne comprenne combien cette manire d'enseigner la religion est propre faciliter l'tude de nos vrits saintes, en donner une connaissance approfondie, et surtout les graver profondment dans la mmoire. Ce petit Abrg pourrait tenir lieu du Catchisme de Fleury, qu'on fait apprendre dans les classes simultanment avec le catchisme diocsain. Puisse le Dieu des enfants bnir ce nouveau travail entrepris pour sa gloire et pour le salut de ces anges de la terre, dont le divin Matre disait, en les pressant sur son cur : Laissez venir moi les petits enfants : c'est eux qu'appartient le royaume des deux ( 2 ) !
<) Le Catchisme de persvrance^ (2) Matth., XX, i 4 . vol. in-8, i dition.
Depuis la publication du Grand Catchisme de persvrance (1) en 8 volumes, l'auteur a compos deux autres catchismes entirement calqus sur le premier. L ' u n ( 2 ) s a d r e s s e a u x e n f a n t s d e s e p f a n s ; r a u t r e ( 3 ) aux enfants qui se prparent la premire communion. Danscesdeuxouvragescommedansrafcr?g(4) e n u n v o l . in-18, on trouve le mme plan, les mmes dfinitions, les mmes rponses : il n'y a de diffrence que du plus au moins. Ainsi, l'enfant de sept ans qui sait son petit catchisme connat le quart du catchisme prparatoire la premire communion ; l'enfant qui s a i t le catchisme prparatoire connat l a moiti de Vabrg destin ceux qui ont fait la premire communion. V i e n t ensuite le grand ouvrage en 8 volumes qui complte tous les autres. Cette runion unique de catchismes qui v o n t se dveloppant avec les diffrents ges, tout en restant les mmes prsente l'inapprciable avantage d'une marche parfaitement uniforme dans l'instruction religieuse. Il doit en rsulter pour l a jeunesse une grande facilit de s'instruire, et pour les matres un puissant moyen de l'lever srement et presque sans efforts la plnitude de la science du christianisme.
, )
Le Catchisme de persvrance, 8 vol. in-8 (35 fr,). Le Petit Catchisme des Mres, I vol. in-32 (30 c ) . Le Catchisme des Mres, 1 vol. in-18 (i fr.). J*'Abrg du Catchisme de persvrance, i vol. in-18 80).
ABRG
DU
CATCHISME DE PERSVRANCE
PREMIRE PARTIE
Contenant l'histoire et l'explication de la religion depuis le commencement du monde jusqu' la venue du messie.
PREMIRE
LEON
Q. Quel est le but du Catchisme de Persvrance? R. Le b u t du Catchisme de Persvrance est de faire persvrer dans l'tude et la pratique de la Religion les enfants qui ont fait leur premire communion. Q. Pourquoi est-il ncessaire de persvrer dans l'tude de la Religion aprs la premire communion? R. Il est ncessaire de persvrer dans l'tude de la Religion aprs la premire communion ; 1 parce que les instructions qui prcdent la premire communion sont trs abrges et s'oublient facilement ; 2 parce que le salut de plusieurs personnes dpendra peut-tre de nos conseils et de nos leons ; 3 enfin, parce que notre vie est expo-
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AH&u
D U CATCHISM K
se beaucoup de peines que la Religion seule, bien connue et bien aime, peut adoucir. <?. Pourquoi est-il ncessaire de persvrer dans la pratique de la Religion aprs la premire communion? R. Il est ncessaire de persvrer dans la pratique de la Religion aprs la premire communion, parce que celui-l seul> dit Notre-Seigneur, sera sauc qui aura persvr jusqu' la fin. Q. Comment le Catchisme de Persvrance nous procure-t-il ces deux avantages? R. Le Catchisme de Persvrance nous procure ces deux avantages par les instructions solides qu'on y reoit et par les prires et les exemples de ceux qui en font partie* . Que signifie le mot Catchisme? R. Le mot catchisme signifie enseignement vocal ou de vive voix. Q. Pourquoi appelle-t-on ainsi renseignement lmentaire de la Religion? i. On appelle ainsi l'enseignement lmentaire de la Religion parce que la Religion fut enseigne de vive voix, et non par crit, depuis le commencement du monde jusqu' Mose et pendant les premiers sicles de l'Eglise. Q. Que doit nous rappeler le mot Catchisme? R. Le mot Catchisme doit nous rappeler les murs pures des Patriarches, les vertus vangliques et les souffrances des premiers Chrtiens, et nous porter l'imitation de leurs vertus. Q. Quelle est la premire vrit que le Catchisme nous enseigne? R . L a premire vrit que le Catchisme nous enseigne est qu'il y a un Dieu. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet
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amour, j'assisterai) avec un grand dsir $en au Catchisme de Persvrance. II* LEON
ENSEIGNEMENT CRIT.
CRITURE ET TRADITION
Q. Comment pouvons-nous connatre Dieu? R. Nous pouvons connatre Dieu par sa parole et par ses ouvrages. Q. O se trouve la parole de Dieu? R. La parole de Dieu se trouve dans l'criture sainte et dans les traditions. Q. Pourquoi Dieu crivit-il sa loi? R. Dieu crivit sa loi afin d'empcher les hommes de l'oublier ou de l'altrer. Q. Qu'est-ce que l'criture sainte? If. L'Ecriture sainte ou la Bible, est le livre qui contient la parole de Dieu crite par les auteurs inspirs. Q. E n combien de parties se divise la Bible? R. L a Bible se divise en deux parties : l'Ancien et le Nouveau Testament. Q. Quels sont les principaux livres de l'Ancien Testament? R. Les principaux livres de l'Ancien Testament sont : 1 les livres de Mose, qui sont au nombre de cinq : la Gense, l'Exode, le Lvitique, les Nombres et le Deutronome : on les appelle le Pentateuque ou la Loi, parce qu'ils contiennent l'alliance; 2 les livres historiques, qui contiennent Y histoire du peuple de Dieu en gnral, tels que les livres de Josu, celui des Juges, les quatre livres des Rois, les deux livres appels Paralipomnes, le livre d'Esdras, celui de Nhmias et les deux livres des Macchabes, ou Y histoire de quelques saints et autres personnages illustres : telles sont les histoires de Job, de R u t h , de Tobie, de Judith et d'Esther.
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Q. Continuez la mme rponse. R. 3 L'Ancien Testament contient encore les livres d'instruction pour apprendre bien vivre : tels sont les Psaumes de David, au nombre de cent cinquante, les Proverbes, PEcelsiaste, le Cantique des cantiques, le livre de la Sagesse et l'Ecclsiastique ; 4 les livres prophtiques, c'est--dire les livres des quatre grands prophtes Isae, Jrmie, Ezchiel, Daniel, auxquels on peut ajouter David et les livres des douze petits prophtes, qu'on appelle ainsi parce qu'ils ont moins crit que les premiers. Q. Pourquoilesappelle-t-on PAncienTestament? . On les appelle l'Ancien Testament, parce u'ils contiennent Palliance que Dieu fit avec les uifs par le ministre de Mose : on y voit, d'une part, les volonts et les promesses de Dieu, et, de l'autre, les engagements du peuple juif. Q. Quels sont les livres du Nouveau Testament? R. Les livres du Nouveau Testament sont : 1 les livres historiques, c'est--dire les Evangiles de saint Mathieu, de saint Marc, de saint Luc, de saint Jean, et les Actes des Aptres,crits par saint Luc; 2 les livres d'Instruction ; telles sont les lettres que les Aptres crivaient leurs disciples ou a u x Eglises qu'ils avaient fondes. On en compte quatorze de saint Paul, une de saint Jacques, deux de saint Pierre, trois de saint Jean et une de saint Jude ; 3 un livre prophtique, c'est l'Apocalypse de saint Jean. Q. Pourquoi les appelle-t-on le Nouveau Testament? i?. On les appelle le Nouveau Testament, parce qu'ils contiennent l'alliance que Dieu a faite avec tous les hommes p a r l e ministre de Notre-Seigneur Jsus-Christ : cette alliance est bien plus parfaite que l'ancienne. Q. Qu'entendez-vous par l'inspiration, l'authenticit et l'intgrit des Livres saints? R. U n livre est inspir lorsque Dieu lui-mme a
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rvl les choses qu'il contient et que Fauteur ne pouvait pas naturellement connatre ; lorsqu'il l'a dirig dans le choiK des choses que Fauteur connaissait, et l'a prserv d'erreur en les crivant ; authentique, lorsqu'il est vritablement de l'auteur auquel on l'attribue ; intgre, lorsqu'il est parvenu jusqu' nous tel qu'il sortit des mains de l'auteur, sans aucun changement essentiel. Q. Comment savons-nous que les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament sont inspirs, authentiques et intgres? R. Nous savons que les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament sont inspirs, authentiques et intgres, par les tmoignage des Juifs et des Chrtiens, par le tmoignage des martyrs, enfin par l'enseignement de l'Eglise, dont l'infaillibilit est prouve par des miracles incontestables. Q. Toutes les vrits de la Religion se trouventelles dans l'Ecriture sainte? R. Toutes les vrits de la Religion ne se trouvent pas dans l'Ecriture sainte : il y en a plusieurs qui ont t transmises par la tradition. Q. Qu'est-ce que la tradition? R. La tradition, c'est la parole de Dieu non crite dans les livres saints, mais transmise de vive voix des pres aux enfants. Q. Combien y a-t-il de traditions? il. Il y a deux traditions : la tradition juive et la tradition chrtienne. Q. Qu'est-ce que la tradition juive? R. La tradition juive est la parole de Dieu non crite dans l'Ancien Testament, conserve chez les Juifs de vive voix ou par crit. Q. Qu'est-ce que la tradition chrtienne? R. La tradition chrtienne, c'est la parole de Dieu non crite dans le Nouveau Testament, que les Aptres ont reue de la bouche de Jsus-Christ, qu'ils ont transmise de vive voix leurs disciples, et
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qui est venue jusqu' nous par l'enseignement ou par les crits des Pres de l'Eglise et des pasteurs. Q. Quelle foi devons-nous l'Ecriture et la tradition? R. Nous devons une foi entire l'criture et la tradition gnrale de l'glise, parce qu'elles sont galement la parole de Dieu. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f couterai la lecture de Vvangile aec le plus profond respect. W LEON
Q. Qu'est-ce que Dieu en lui-mme? R. Dieu en lui-mme, c'est le Pre et le Fils et le Saint-Esprit, trois personnes distinctes en une seule et mme Divinit. Q. Qu'est-ce que Dieu dans sa nature et dans ses uvres? R. Dieu, dans sa nature et dans ses uvres, est un pur esprit infiniment parfait, crateur et conservateur du ciel et de la terre. Q. Quelles preuves avez-vous de l'existence de Dieu? R. Nous avons bien des preuves de l'existence de Dieu. E n voici trois seulement : 1 la ncessit d'une cause premire ; car un tableau suppose un peintre, une maison suppose un architecte : de mme le monde suppose une cause qui l'a cr ; 2 le tmoignage de tous les peuples, qui ont toujours cru l'existence de Dieu, en sorte que l'on devrait regarder comme un fou celui qui oserait dire que cette croyance est fausse ; 3 l'absurdit de l'athisme ; car nier l'existence de Dieu, c'est admettre des effets sans cause, l'galit entre le bien et le mal,etc.
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Q. Quelles sont les principales perfections de Dieu? R. Les principales perfections de Dieu sont : 1 Y ternit : Dieu tant l'Etre infini, il n'a point eu de commencement et il n'aura point de fin ; 2 l'indpendance : Dieu tant infini, il ne dpend de personne, t o u t dpend de lui ; il n'arrive rien que par sa permission ou par sa volont ; 3 Y unit : Dieu tant infini, il est ncessairement un ; 4 la spiritualit : Dieu, tant infini, n'a pas de corps, parce que tout corps est born, imparfait, sujet au changement et la dissolution. Q. Qu'entend-on par les mains, les bras, les oreilles, les yeux de Dieu? R. P a r les mains de Dieu, on veut dire qu'il fait tout ; par ses bras, qu'il peut tout ; par ses oreilles, qu'il entend tout ; par ses yeux, qu'il voit tout ; c'est une manire de parler par laquelle Dieu veut bien se mettre notre porte. De mme, par la colre de Dieu, on entend la justice avec laquelle il punit le pch ; mais Dieu ne se met pas en colre. Q. Quelles sont les autres perfections de Dieu? R. Les autres perfections de Dieu sont : Y intelligence, la bont, la saintet, la misricorde; en un mot, Dieu possde toutes les perfections sans aucun mlange d'imperfection. Q. Pourquoi appelez-vous Dieu crateur? R. Nous appelons Dieu crateur parce qu'il a tir du nant le ciel et la terre et tout ce qu'ils renferment, Q. Pourquoi l'appelez-vous conservateur? R. Nous l'appelons conservateur parce qu'il conserve toutes les cratures la vie qu'il leur a donne et qu'il les conduit leur fin. Q. Comment s'appelle l'action par laquelle Dieu conserve et conduit les cratures? R. L'action par laquelle Dieu conserve et conduit les cratures s'appelle Providence.
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Q. Donnez-nous quelques preuves de la providence. R. Voici quelques preuves de la providence : 1 le spectacle de l'univers; & le tmoignage de tous les peuples ; 3 l'absurdit du disme. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je dirai souvent : Dieu me voit. IV* LEON
CONNAISSANCE DE DIEU PAR SES OUVRAGES. PREMIER JOUR D E LA CRATION
. Quels sont les ouvrages de Dieu? R. Les ouvrages de Dieu sont le ciel et la terre avec tout ce qu'ils renferment. Q. Gomment Dieu a-t-il cr le monde? R. Dieu a cr le monde par sa parole : Il dit, et tout fut fait ; car celui qui peut tout opre ce qu'il veut en parlant. . E n combien de jours l'a-t-il cr? R. Il l'a cr en six jours, pour nous apprendre qu'il est libre d ' a ^ r comme il lui plat ; car il aurait pu le crer en un instant. Q. E n quel tat tait la terre lorsque Dieu l'eut cre? R. Lorsque Dieu eut cr la terre, elle se trouva nue, sans ornements, sans habitants, et tout environne d'eaux profondes, et ces eaux taient enveloppes d'un brouillard pais. Q. Que Dieu fit-il le crmier jour? R. Le premier jour Dieu flt la lumire. Q. Qu'est-ce que la lumire? R. Il est impossible de savoir ce que c'est que la lumire. Nous savons bien qu'elle existe, mais nous ne pouvons pas la comprendre ; c'est un mystre de la nature qui nous apprend croire avec docilit
D E PERSVRANCE
Q. Pourquoi Dieu a-t-il cr la lumire? R. Dieu a cr la lumire pour nous faire jouir du spectacle de l'univers, nous en faire admirer les beauts et nous mettre mme de vaquer nos occupations. . La lumire arrive-t-elle jusqu' nous avec bien de la vitesse? i?. La lumire se propage avec une vitesse incomprhensible : dans sept ou huit minutes un de ses rayons parcourt plusieurs millions de lieues. Q. Pourquoi Dieu veut-il que la lumire se propage avec tant de vitesse et dans tous les sens? R. Dieu veut que la lumire se propage avec t a n t de vitesse et dans tous les sens, pour qu'une infinit d'objets puissent tre aperus en un instant par un grand nombre de personnes, et que la nuit soit promptement dissie. Q. Quels sont les autres bienfaits de la lumire? R. Les autres bienfaits de la lumire sont : 1 de colorer les objets afin de nous les faire distinguer ; 2 de contribuer nos usages et nos plaisirs ; 3 d'entretenir en nous la sant et la vie : ainsi Dieu a tout fait pour nous. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f lverai souvent mes regards vers le cieh V
CONNAISSANCE DE
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PAR SES OUVRAGES.-
DIEU
SECOND JOUR D E hA
CRATION
Q. Qu'est-ce que Dieu fit le second jour? R. Le second jour Dieu fit le firmament et spara les eaux qui enveloppaient toute la terre : il leva les unes au-dessus du firmament, et on les appelle
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les eaux suprieures ; il laissa les autres au-dessous, et on les appelle les eaux infrieures. Q. Qu'est-ce que le firmament? R. Le firmament, c'est le ciel toile et mme tout l'espace qui s'tend depuis la terre jusqu'aux toiles fixes. Q. Quelle est l'tendue du ciel? R. Pour juger de la prodigieuse tendue du ciel, il suiit de savoir : 1 que le soleil, qui parat tenir si peu de place, est plus d'un million de fois plus gros que la terre, dont le circuit est de neuf mille lieues ; 2 qu'il est trente-huit millions de lieues de la terre ; 3 que les toiles fixes sont autant de soleils, et il y en a des milliers. C'est ainsi que le firmament raconte la gloire de Dieu. Q. Que faut-il conclure de l? R. Il faut conclure de l : i que nous sommes bien peu de chose dans le monde, si nous ne faisons attention qu' la place que nous y tenons ; mais que nous sommes bien grands, si nous pensons que c'est pour nous que le firmament et toutes ses merveilles ont t crs ; 2 que nous devons bien respecter et bien aimer Dieu, puisque, tant si grand et si puissant, il a daign se faire enfant pour nous et se donner nous dans la sainte communion. Q. Que remarquez-vous sur la couleur du ciel? R. La couleur du ciel, qui est l'azur, est la plus propre charmer nos yeux. Cette couleur change quelquefois ; par exemple, le matin et le soir, afin de soulager notre vue et de la prparer, soit aux rayons brillants du soleil, soit aux tnbres de la nuit. . Que trouve-t-on dans l'espace qui spare la terre du ciel? R. Dans l'espace qui spare la terre du ciel on trouve l'air. L'air enveloppe toute la terre et pse sur nous avec beaucoup de force ; chaque homme en porte sur sa tte une colonne d'au moins vingt
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et une mille livres ; nous n'en sommes pas crass, arce que l'air qui est dans notre corps fait quilibre celui qui est sur nous. Si cet quilibre venait manquer, nous pririons sur-le-champ. Q. Qu'est-ce que cela nous montre? R. Cela nous montre comment notre vie est toujours sous la main de Dieu et combien nous devons craindre de l'offenser. Q. Pourquoi l'air est-il invisible? R, L'air qui nous touche de si prs est invisible, parce que, s'il tait visible, la vue des objets ne serait pas distincte. Q. Quelle est l'utilit de l'air? R. 1 L'air est un messager qui nous apporte les odeurs, les sons, et nous fait connatre ce qui se passe loin de nous, ainsi que la pense de celui qui parle, Q. Continuez la mme rponse. jR. 2 L'air est comme une pompe qui lve de la mer l'eau ncessaire la fcondit de la terre, et ui la distribue ensuite partout o le Crateur l'oronne ; 3 enfin, l'air nous fait vivre par la respiration. C'est un grand bienfait dont bien des hommes oublient de remercier le Seigneur.
Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour, f obirai promptement tous mes suprieurs.
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PAR SES OUVRAGES. DE LA CRATION
Q. Qu'est-ce que Dieu fit le troisime jour? ff. Le troisime jour Dieu plaa la mer dans le lit
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qu'il lui avait prpar ; il ordonna la terre de paratre et de produire de l'herbe verte, des plantes et des arbres, Q, Que remarquez-vous sur l'tendue de la mer? R. Il faut remarquer sur l'tendue de la mer, qu'elle n'est ni trop grande ni trop petite. Si elle tait plus grande, la terre serait un marais inhabitable, parce que nous aurions beaucoup trop de pluies; si elle tait plus petite, nous n'en aurions pas assez ; la terre serait strile, et nous mourrions de faim. Q. Comment Dieu a-t-il empch l'eau de la mer do se corrompre? R. Dieu a empch l'eau de la mer de se corrompre par deux moyens ; le premier, c'est le flux et le reflux. La mer est toujours agite ; pendant six heures elle pousse ses eaux du milieu vers les ctes, et pendant six heures, elle les rappelle des ctes vers le milieu. Le second c'est le sel dont l'eau de la mer est pntre. Ce sel a encore l'avantage de rendre l'eau plus pesante et d'empcher le soleil d'en pomper une trop grande quantit. Q. Que devons-nous la mer? R. Nous devons la mer un grand nombre de bienfaits ; 1 elle nous fournit la pluie, le poisson, les perles ; 2 elle nous apporte, au moyen de la navigation, les richesses de tous les pays; 3 elle facilite la rapide propagation de la foi chez toutes les nations. Q. Que fit Dieu aprs avoir plac la mer dans le lit qu'il lui avait prpar? R. Aprs avoir plac la mer dans le lit qu'il lui avait prpar, Dieu fit paratre la terre, laquelle il donna le nom d'aride, afin de nous apprendre que les biens qu'elle produit ne viennent pas de son fonds. D e quoi la couvrit-il? R II la couvrit ensuite d'herbes vertes, parce
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que le vert est la couleur qui repose le mieux notre il. S'il et teint la terre en rouge, blanc ou noir, nous n'aurions pu en soutenir la vue. Q. Quelle proprit Dieu donna-t-il aux herbes? R, Dieu donna aux herbes la proprit de porter leur graine, afin de se perptuer et de se multiplier, de manire pourvoir notre subsistance et celle des animaux qui nous servent. Q. Combien distingue-t-on de parties dans la plante? R. On distingue quatre parties dans la plante : 1 la racine, qui fixe et nourrit la plante ; 2 la tige qui est destine porter la graine et le fruit ; 3 la feuille, qui l'embellit, l'chauff et la nourrit ; 4 la graine ou le fruit, qui sert nos besoins et nos plaisirs, et qui perptue la plante. Q. Que faut-il conclure de l? R. Il faut conclure de l qu'il suffit d'tudier la moindre fleur pour tre rempli de confiance et d'amour envers Dieu, et pour s'crier avec Notre-Seigneur : Jamais Salomon, dans toute sa gloire, ne fut habill avec tant de magnificence. Hommes de peu de foi, si Dieu prend tant de soin d'une herbe qui ne dure qu'un four, quel soin ne prendra-t-il pas de vous, qui tes ses enfants? Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je donnerai mon cur Dieu tous les matins. VII
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CONNAISSANCE DE DIEU PAR SES OUVRAGES. FIN DU TROISIME ET COMMENCEMENT DU QUATRIME JOUR DE LA CRATION.
Q. Que Dieu fit-il encore le troisime jour? R. Le troisime jour Dieu cra encore les arbres
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de toute espce. La terre, qui n'tait jusqu'alors qu'une prairie, devint tout coup un immense verger plant de toutes sortes d'arbres chargs de fruits de mille espces diffrentes. Q. Pourquoi Dieu a-t-il cr les arbres fruitiers? R, Dieu a cr les arbres fruitiers pour nos besoins et pour nos plaisirs. Il nous montre sa tendresse en nous offrant dans les fruits une nourriture aussi saine qu'agrable et peu coteuse, et il nous montre sa sollicitude en nous les envoyant dans la saison o nous en avons le plus besoin. Q. Dieu ne cra-t-il pas aussi d'autres arbres? R. Dieu cra aussi d'autres arbres dont les fruits ne servent pas notre nourriture. Ces arbres sont trs utiles ; c'est avec leur bois qu'on fait les maisons, les vaisseaux, les meubles, et qu'on cuit les aliments ncessaires la vie; ils nous donnent de l'ombrage, purifient l'air et charment notre vue par la grandeur de leur taille et la beaut de leur verdure. . Voyons-nous toutes les richesses de la terre? R. Nous ne voyons pas toutes les richesses de la terre, ses entrailles sont pleines de mtaux prcieux et fort utiles, tels que l'or et le fer ; Dieu nous les a donns pour les faire servir nos usages, et non pour y attacher notre cur. Q. Qu'est-ce que Dieu fit le quatrime jour? R. Le quatrime jour Dieu fit le soleil, la lune et les toiles : le soleil pour prsider au jour, et la lune pour prsider la nuit. Q. Pourquoi les astres ne furent-ils crs que le quatrime jour? R. Les astres ne furent crs que le quatrime jour, pour apprendre l'homme qu'ils ne sont pas le principe des productions de la terre. Dieu voulait par l prvenir l'idoltrie. Q. Pourquoi le soleil est-il si loign de la terre? R. Le soleil est si loign de la terre afin de nous clairer sans nous blouir, et de nous chauffer sans
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nous brler. S'il tait plus prs de nous, la terre serait brle et strile ; s'il en tait plus loign, la terre serait glace, Il en serait de mme si le soleil tait plus gros ou plus petit. Q. Que remarquez-vous encore au sujet du soleil? R. Je remarque encore au sujet du soleil qu'il se lve tous les jours, qu'il fournit sa carrire avec une grande vitesse, et qu'il claire et qu'il vivifie toute la nature. En cela, il est l'image de Notre-Seigneur, qui est sorti du sein de son Pre, et qui est retourn dans le Ciel aprs avoir clair tous les hommes par sa doctrine et les avoir sanctifis par ses mrites et ses exemples. Q. Le soleil se lve-t-il chaque jour au mme point? R. Le soleil ne se lve jamais au mme point ; c'est pourquoi les jours ne sont pas gaux. Chaque jour Dieu lui marque le point d'o il doit partir et celui o il doit s'arrter, afin qu'il rpande sa chaleur et sa lumire sur tous les hommes, les mchants comme les bons. Notre Pre cleste a voulu nous apprendre par l que nous devons aimer tous les hommes sans exception, parce qu'ils sont tous nos frres. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne manquerai jamais mes prires avant et aprs mes repas. VIII
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Q. Qu'est-ce que Dieu fit encore le quatrime jour? R. Le quatrime jour Dieu fit encore la lune pour
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prsider la nuit. Elle tempre l'obscurit profonde, que le soleil laisse en se retirant ; elle rgle les travaux de la campagne ; elle claire l'homme qui a besoin de voyager durant la nuit, et nous rvle chaque instant la sagesse du Crateur : car chaque jour la lune change, comme le soleil, le moment de son lever et de son coucher. Q. Que Dieu fit-il encore? R. Dieu fit encore les toiles, dont le nombre, la grandeur, le mouvement continuel et rgulier, racontent la gloire de notre Pre cleste et nous invitent la reconnaissance. Q. Comment cela? R. Parce que les toiles nous rendent de grands services. L'toile polaire, par exemple, dirige nos voyages par mer et par terre ; les autres temprent les tnbres de la nuit en l'absence de la lune. Q. Pourquoi Dieu cra-t-il le soleil et la lune? R. Dieu cra le soleil et la lune pour sparer le jour et la nuit, et pour rgler l'ordre des saisons. Q. Quels sont les bienfaits du jour? R. L a lumire, la chaleur, la facilit de vaquer sans crainte toutes nos occupations : voil quelques-uns des bienfaits du jour. Q. Quels sont les bienfaits de la nuit? R. 1 En nous tant la vue et l'usage des cratures, la nuit nous rappelle ce nant d'o nous sommes sortis, et ces tnbres de l'idoltrie d'o nous avons t tirs par l'vangile ; 2 elle nous procure le repos et le sommeil ; mais elle le fait par degrs et avec respect, pour nous apprendre que toutes les cratures sont faites pour nous, et nous-mmes pour Dieu ; 3 elle rafrachit l'air et conserve les herbes et les plantes, qui priraient si le soleil tait toujours sur l'horizon. Q. Quel autre service nous rendent le soleil et la lune? R. L'autre service que nous rendent le soleil et
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la lune, c'est de rgler Tordre des saisons, sans lesquelles nous ne pourrions pas vivre ; car le printemps prpare les productions dont nous avons besoin, l't les mrit, l'automne nous les prodigue et l'hiver repose la terre fatigue. Q. Quels sont les bienfaits et les instructions de chaque saison? R. Le printemps ranime toute la nature et nous prche la brivet de la vie et la rsurrection future ; l't nous donne une partie de ce qui nous est ncessaire, et nous apprend que dans 1 ge mr il faut surtout travailler pour le Ciel ; l'automne remplit nos maisons de biens, mais il nous avertit en mme temps de ne pas y attacher notre cur ; enfin, l'hiver nous fait jouir de ce que les autres saisons nous ont donn, met sous nos yeux l'image de la mort et nous dit d'tre charitables envers ceux qui ont froid et qui ont faim. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me conformerai en tout la volont de Dieu.
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CONNAISSANCE DE DIEU PAR SES OUVRAGES CINQUIME JOUR D E LA CRATION
Q. Qu'est-ce que Dieu fit le cinquime jour? R. Le cinquime jour Dieu fit les poissons et les oiseaux. Q. Que remarquez-vous sur les poissons? R. J e remarque sur les poissons que c'est une merveille qu'ils puissent natre et vivre dans l'eau de la mer, qui est sale, et que leur race ne soit pas anantie depuis longtemps.
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Q. Comment cela? R, Parce que les plus grands donnent continuellement la chasse aux plus petits que nul rempart ne peut dfendre. Pour se mettre l'abri, ils se retirent vers les ctes, o les gros poissons ne peuvent arriver ; mais en sauvant les petits, il semble qu'on condamne les autres prir en les privant de leur proie. Il en serait ainsi si Dieu n'avait pris soin de leur envoyer des nues de petits animaux, qu'ils engloutissent par milliers dans leur vaste estomac. Q. Que remarquez-vous encore sur les poissons? R. Je remarque encore que les poissons, qui devraient en apparence prir de froid, sont tenus trs chaudement par les cailles et par l'huile dont ils sont couverts, Q. Quelle utilit retirons-nous des poissons? R. Nous retirons des poissons beaucoup d'utilit; leur chair nous nourrit et leurs os servent un grand nombre d'usages. Il y en a qui viennent chaque aime se faire prendre sur nos ctes ; d'autres remontent les fleuves jusqu' leur source, afin de porter tous les hommes les bienfaits du Crateur. Q, Que Dieu fit-il encore le cinquime jour? R, Le cinquime jour Dieu fit encore les oiseaux. Comme les poissons, ils sont ns de la mer ; et c'est un grand miracle que cet lment ait produit en un clin d'il deux espces d'tres si diffrentes. Q. Comment les oiseaux nous prouvent-ils la sagesse de Dieu? R. Les oiseaux nous prouvent la sagesse de Dieu : 1 par la structure de leur corps, qui est admirablement dispos pour fendre l'air ; 2 par leur conservation, car ils sont pourvus de tout ce qu'il leur faut pour tre l'abri de l'air et de la pluie, ainsi que de tous les instruments ncessaires pour se procurer leur subsistance. Q. Continuez la mme question. R, 3 P a r leurs nids, car ils savent qu'ils auront
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besoin de nids, et ils connaissent le temps o ils doivent les faire, la forme et la grandeur qu'ils doivent leur donner. (X Achevez la mme rponse. R. 4 Enfin les oiseaux sont une preuve de la sagesse de Dieu par leur instinct, car ils changent de naturel et d'inclination, du moment o ils ont des ufs couver ou des petits nourrir. Ces petites cratures, auparavant si volages, si gourmandes, si timides, deviennent sdentaires, sobres et courageuses. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai avec beaucoup de pit ma prire du matin*
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CONNAISSANCE DE DIEU PAR SES OUVRAGES. FIN DU CINQUIME ET COMMENCEMENT DU SIXIME JOUR DE LA CRATION.
Q. Que remarquez-vous sur les oiseaux? R. J e remarque sur les oiseaux qu'ils changent de pays chaque anne. A l'approche de l'hiver, ils vont dans des rgions o ils trouvent la chaleur et la nourriture qui leur manqueraient ailleurs. Ils font ces voyages au temps convenable, sans guide, sans carte,sans provisions, et cependant ils arrivent tous bon port. Q. Quelle est l'utilit des oiseaux? R. Les oiseaux nous sont d'une grande utilit ; leur chair nous nourrit, leurs plumes nous servent mille usages, leur chant nous rjouit, et ils nous d-
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livrent d'une foule d'insectes dont le trop grand nombre dvorerait nos fruits et nos moissons? Q. Que nous rappelle la bont de Dieu l'gard des oiseaux? R, La bont de Dieu l'gard des oiseaux nous rappelle cette parole de Notre-Seigneur : Est-ce qu'une paire de passereaux ne se vend-pas deux oboles et cependant il n en tombe pas un seul sur la terre sans la permission de votre Pre cleste ; combien plus ne prend-il pas soin de vous, hommes de peu de foi! Q. Qu'est-ce que Dieu fit le sixime jour? R. Le sixime jour Dieu fit d'abord les animaux domestiques, c'est--dire toutes les btes de service destines obir l'homme, le soulager dans ses travaux et le fournir de vtement et de nourriture. C'est en faveur de l'homme, devenu pcheur, qu'ils ont t crs. Q. Quelles sont leurs principales qualits? R. Les principales qualits des animaux domestiques sont ; la docilit, ils obissent la voix d'un enfant; la sobrit,ils mangent peu et se contentent de ce qu'il y a de moins utile dans les productions de la terre ; l'espce d'amiti qu'ils nous portent, car ils connaissent leur matre et sont toujours disposs le servir. Q. Quels sont leurs principaux services? R. Leurs principaux services sont de transporter nos marchandises ou de nous transporter nous-mmes rapidement d'un lieu l'autre ; de labourer nos champs ; de nous nourrir de leur lait ; de nous habiller de leur toison. Q. Que Dieu flt-il encore le sixime jour? R. Le sixime jour Dieu fit encore les insectes et les reptiles, dans lesquels la sagesse et la puissance du Crateur ne brillent pas avec moins d'clat que dans le firmament. Q. Comment peut-on le montrer? R. On peut le montrer ; 1 par les riches parures
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dont il a orn les insectes, qui talent sur leurs vtements la pourpre, For, les diamants et les plus belles couleurs; 2par les armes qu'il leur a donnes pour se dfendre; 3 par les outils qu'il leur a fournis pour travailler,cardiaque insecte a sa profession. Q. Expliquez-nous cela. R. Les uns sont tisserands, comme l'araigne ; les autres distillateurs, comme l'abeille ; tous sont chimistes et mathmaticiens, c'est--dire qu'ils savent distinguer parfaitement les plantes qui leur conviennent et la manire de construire leurs demeures, afin de les rendre chaudes, commodes, agrables et suffisantes pour se loger eux et leurs familles. J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je serai fidle mes rsolutions du matin.
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CONNAISSANCE DE DIEU PAR SES OUVRAGES SUITE DU SIXIME JOUR D E LA CRATION
Q. Que nous apprennent les fourmis? i. Les fourmis nous apprennent, comme toutes les cratures, glorifier Dieu et tre prvoyants et zls au travail. Elles nous montrent encore la tendresse que les parents doivent avoir pour leurs enfants, et le soin qu'ils doivent prendre de leur ducation. Q. Que nous apprennent les abeilles? R> Les abeilles nous apprennent respecter nos suprieurs, aimer et secourir notre prochain. Elles nous invitent aussi remercier leur Crateur
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et le n t r e ; car c'est par ses ordres et pour nous qu'elles composent leur miel. Q. Que nous apprennent les vers soie? R, Les vers soie nous apprennent : t combien est grande la puissance de Dieu, qui d'un simple vermisseau fait une source de richesses pour des rovinces entires ; 2 combien l'humilit est agrale Dieu, puisque, dans la Religion comme dans la nature, il se sert des petits et des humbles pour oprer les plus grandes choses ; 3 combien nous sommes insenss de tirer vanit de nos habits, puisque les plus prcieux sont la dpouille d'un ver. Q. Quels services nous rendent les reptiles et les animaux sauvages? R. Les reptiles et les animaux sauvages nous rendent un grand nombre de services. 1 Ils nous apprennent respecter et craindre Dieu, dont la puissance a cr t a n t d'animaux redoutables, et dont la main paternelle, qui les tient enchans dans les dserts et les rochers, pourrait les dchaner, s'il le voulait. 2 Ils nous fournissent aussi de prcieuses fourrures et dvorent les cadavres des autres animaux, qui pourraient corrompre l'air s'ils restaient sur la terre. <?. Que faut-il penser des choses que nous ne comprenons pas dans la nature? R. Il faut penser des choses que nous ne comprenons pas dans la nature : 1 qu'elles sont, comme les autres, l'ouvrage d'un Dieu infiniment bon et infiniment sage ; 2 qu'elles nous sont utiles, parce qu'elles tiennent tout le reste de la cration; 3 qu'elles nous font connatre notre ignorance et nous apprennent croire les mystres de la religion; 4 qu'un grand nombre servent exercer notre vertu ou expier nos chs,et contribuent dnsi nous sanotifier, ce qui est le b u t que Dieu s'est propos en crant le monde.
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Q. Qu'entendez-vous en disant que tout est harmonie dans le monde? R. E n disant que tout est harmonie dans le monde, j'entends que toutes les parties de l'univers se rapportent les unes aux autres, qu'elles se supposent, qu'elles s'engrnent pour ainsi dire, les unes dans les autres, comme les roues d'une horloge; gue, si l'on y retranchait ou si l'on y ajoutait la moindre chose, l'quilibre serait rompu : il n'y aurait plus d'ordre ni de beaut. Q. Comment devons-nous envisager le monde? R. Nous devons envisager le monde comme un livre dans lequel Dieu a crit son existence, sa bont, sa sagesse, sa puissance, nos devoirs envers lui, envers notre prochain et envers nous -mmes. Si nous savons lire dans ce beau livre, nous verrons Dieu prsent partout, et la pense de sa prsence nous sanctifiera, en nous remplissant de respect, de confiance et d'amour. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me dirai souvent : Dieu est ici. XII* LEON
CONNAISSANCE DE L'HOMME CONSIDR EN LUI-MME
Q. Que Dieu flt-il encore le sixime jour? R. Le sixime jour Dieu fit encore l'homme en disant ; Faisons Vhomme notre image et ressemblance. Le monde existait comme un livre magnifique o Dieu avait crit ses perfections adorables, mais il n'y avait point de lecteur ; le monde tait un brillant palais, mais il n'y avait point de roi
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pour l'habiter et en jouir ; c'est pourquoi Dieu fit l'homme. Q. Pourquoi Dieu fit-il l'homme le dernier? R. Dieu fit l'homme le dernier, parce qu'il est le roi de toutes les cratures, et cju'il convenait que tout ft prpar pour le recevoir. Q. Pourquoi Dieu dit-il : Faisons Vhomme? R, Dieu dit : Faisons Vhomme, et non pas : Que Vhomme soit* pour montrer la grandeur de l'ouvrage qu'il allait faire. R. Qu'est-ce que l'homme? R. L'homme est un esprit incarn ou une crature raisonnable compose d'un corps et d'une me. Q. Qu'est-ce que le corps? R. Le corps est la partie de nous-mmes qui tombe sous les sens et qui est compose de diffrents membres. Aux yeux de la raison, notre corps est un chef-d'uvre digne d'admiration, et, aux yeux de la foi, le temple vivant du Saint-Esprit, digne du plus profond respect. Q. Qu'est-ce que l'me? R. L'me est la partie de nous-mmes qui ne tombe pas sous les sens, et que nous ne pouvons ni voir ni toucher. Q. Quelles sont les qualits de notre me? JR. Notre me est spirituelle, libre et immortelle. Q. Qu'est-ce dire que notre me est spirituelle? R. Notre me est spirituelle, c'est--dire qu'elle n'a ni longueur, ni largeur, ni profondeur ; qu'elle ne peut tre ni vue de nos yeux ni touche de nos mains. Q. Qu'est-ce dire que notre me est libre? R. Notre me est libre, c'est--dire qu'elle peut vouloir ou ne pas vouloir, agir ou ne pas agir. Nous sentons que nous sommes libres, parce que nous prouvons de la joie quand nous avons fait le bien> et des remords quand nous avons fait le mal. Q. Qu'est-ce dire que notre me est immortelle?
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R. Notre me est immortelle, c'est--dire qu'elle ne mourra jamais : elle ne peut pas se dissoudre comme le corps, puisqu'elle n'a point de parties. Dieu seul pourrait l'anantir, et Dieu a dit qu'il ne l'anantirait jamais, mais qu'il la rcompenserait ou la punirait pendant toute l'ternit. Q. Comment l'homme est-il l'image de Dieu? R. L'homme est l'image de Dieu principalement par les qualits de son me et par son pouvoir sur les cratures. Dieu est un pur esprit ; l'homme, par son me, est un pur esprit. Dieu est libre et ternel ; l'homme, par son me, est libre et immortel. Dieu est le roi de tout l'univers ; l'homme est le lieutenant de Dieu et le roi de tout ce qui l'environne. Tout se rapporte Dieu ; tout se rapporte l'homme ; mais l'homme doit se rapporter Dieu. Q. Que concluez-vous de l? R. Puisque nous sommes crs l'image de Dieu, je conclus que nous sommes bien grands et que nous devons bien craindre de rien faire qui soit indigne de nous. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai avec beaucoup de respect le signe de la croix, XIII* LEON
CONNAISSANCE DE L'HOMME CONSIDR DANS SES RAPPORTS AVEC LES CRATURES
Q. avec R. nous
Que nous montrent les rapports de l'homme les cratures? Les rapports de l'homme avec les cratures montrent la bont de Dieu et la dignit de
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notre nature ; car l'homme a t cr pour tre le roi, l'usufruitier et le pontife de l'univers. Q. Qu'est-ce dire que l'homme est le roi de l'univers? R, L'homme est le roi de l'univers, c'est--dire que Dieu lui a donn le commandement sur toutes les cratures, qui se soumirent librement sa volont t a n t qu'il fut innocent, mais qui se rvoltrent contre lui aussitt qu'il se rvolta contre Dieu. Cependant il n'a pas perdu toute sa puissance. Q. Qu'est-ce dire que l'homme est l'usufruitier de l'univers? R. L'homme est l'usufruitier de l'univers, c'est-dire qu'il jouit de toutes les cratures et que toutes se rapportent lui. Q. Comment cela? R. Au moyen de ses cinq sens, la vue, l'oue, l'odorat, le got et le toucher, il attire lui toutes les cratures et les fait servir ses usages et ses plaisirs. C'est ainsi qu'en mangeant un morceau de pain nous jouissons de tout l'univers ; car, pour produire un morceau de pain et le porter notre bouche, il faut le concours de tous les lments, des hommes et de Dieu lui-mme. Q. Qu'est-ce dire que l'homme est le pontife de l'univers? R. L'homme est le pontife de l'univers, c'est-dire qu'il est oblig de rapporter Dieu et de lui offrir toutes les cratures, qui ne peuvent pas glorifier Dieu d'une manire digne de lui, puisqu'elles n'ont ni esprit pour le connatre, ni cur pour l'aimer, ni bouche pour le bnir. C'est l'homme qui doit les acquitter de tous ces devoirs envers leur Crateur. Q. Que fit Dieu aprs avoir cr l'homme? R. Aprs avoir cr l'homme, Dieu le couronna roi de tout l'univers et le conduisit dans le palais qu'il lui avait prpar. Ce palais tait un jardin dlicieux, plant de toutes sortes d'arbres chargs des
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plus beaux fruits : c'est ce qu'on appelle le Paradis terrestre. . Comment l'homme devait-il gouverner le monde? R. L'homme devait gouverner le monde avec sagesse et quit, c'est--dire qu'il devait faire servir toutes les cratures la glaire de Dieu et sa propre sanctification. Adam le fit ainsi tant qu'il fut innocent ; nous devons l'imiter et ne pas suivre l'exemple de la plupart des hommes, qui, au lieu de se servir des cratures pour glorifier Dieu, en abusent pour l'offenser. Q. Les hommes abuseront-ils toujours des cratures? R. Les hommes n'abuseront pas toujours des cratures : elles seront un jour dlivres. Jusque-l, elles gmissent d'tre obliges de prendre part nos iniquits, et attendent, comme dit saint Paul, le jugement dernier avec impatience (1). Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, chaque jour je mortifierai quelqu'un de mes sens.
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Q. Dans quel tat l'homme fut-il cr? R, L'homme fut cr non seulement avec toutes les qualits et tous les privilges d'une nature parCi) Ad Rom, vin, 10.
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faite, mais encore dans un tat surnaturel d'innocence, de justice, de bonheur et d'immortalit. Q. Quelle tait la fin de cet tat? R. La fin de cet tat tait de procurer l'homme le bonheur de voir Dieu face face dans le ciel, aprs l'avoir aim sur la terre, sans passer par les souffrances ni par la mort. Q. Pourquoi appelez-vous cet tat surnaturel? R. On appelle cet tat surnaturel, parce que Dieu ne le devait pas l'homme, et que l'homme ne pouvait y parvenir par les seules forces de sa nature. Q. Gomment l'homme peut-il y parvenir? R. L'homme peut y parvenir par la grce, c'est-dire par des lumires et des secours surnaturels que Dieu lui communique et qui ne dtruisent pas la nature, mais la perfectionnent. Q. Pourquoi donc l'homme a-t-il t cr et mis au monde? R. L'homme a t cr et mis au monde pour connatre Dieu, l'aimer, le servir, et, par ce moyen, acqurir la vie ternelle, c'est--dire pour voir Dieu non seulement dans les cratures comme dans un miroir, mais face face dans le ciel pendant toute l'ternit. Q. L'homme innocent tait-il heureux? R. L'homme innocent tait trs heureux ; son esprit connaissait tout ce qu'il devait connatre ; son cur aimait tout ce qu'il devait aimer ; son corps tait exempt d'infirmits et immortel. Q. Comment s'appelle le premier homme? R. Le premier homme s'appelle Adam. Q. Comment s'appelle la premire femme? y . L a premire femme s'appelle Eve. Q. Comment fut-elle forme? R. Dieu envoya un sommeil mystrieux Adam, pendant lequel il lui enleva sans violence une de ses ctes, et en forma u n corps auquel il unit une me raisonnable ; ainsi fut cre la premire femme.
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En la voyant, Adam s'cria ; Voici Vos de mes os, et la chair de ma chair. Q. Que fit Dieu aprs avoir cr Adam et Eve? R. Aprs avoir cr Adam et Eve, Dieu les bnit et institua la sainte socit du mariage, d'o sont ns tous les hommes. Q. Quel commandement Dieu fit-il nos premiers pres? R. Jusque-l, Dieu n'avait parl nos premiers pres que de leur autorit et de leur bonheur ; il tait bien juste qu'il leur demandt l'hommage de leur reconnaissance, et il leur dit de manger de tous les fruits du Paradis terrestre, except le fruit de l'arbre de la science du bien et du mal. Q. Nos premiers parents devaient-ils obir Dieu? R. Nos premiers parents avaient toutes sortes de raisons d'obir Dieu : 1 ce commandement tait trs juste ; 2 il tait trs facile ; 3 ils avaient toutes les grces ncessaires pour l'accomplir ; 4 ils avaient tous les motifs pour ne pas le violer : leur bonheur, dans le temps et dans l'ternit, devait tre le prix de leur obissance. Q. P a r qui furent-ils tents? R. Ils furent tents par le dmon, c'est--dire par un mauvais ange. Dieu, dont la sagesse et la puissance sont infinies, avait form des cratures purement matrielles, comme les plantes et les animaux ; d'autres matrielles et spirituelles, comme l'homme ; d'autres, enfin, purement spirituelles, comme les Anges. Q. Qu'est-ce que les Anges? R. Les Anges sont des cratures purement spirituelles et suprieures l'homme. Quelques-uns se rvoltrent contre Dieu ; mais ils furent aussitt punis et changs en dmons. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme
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pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai chaque jour un acte d'humilit.
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Q. En quoi les Anges sont-ils suprieurs l'homme? R. Les Anges sont suprieurs l'homme en science et en force. Ils connaissent bien mieux que nous les choses que nous connaissons ; ils en connaissent d'autres qui nous sont caches, et ils peuvent en faire beaucoup qui nous sont impossibles. Q. En quel tat les Anges ont-ils t crs? R. Tous les Anges ont t crs dans la saintet et l'innocence ; mais cet heureux tat ne les rendait pas impeccables : la jouissance ternelle de Dieu devait tre la rcompense de leur fidlit. Q. Qu'est-ce que les bons Anges? R, Les bons Anges sont ceux qui restrent fidles Dieu, et dont le chef est l'Archange saint Michel. Q. Qu'est-ce que les mauvais Anges? R, Les mauvais Anges sont ceux qui se rvoltrent contre Dieu, dont le chef s'appelle Lucifer ou Satan, et qui furent chasss du ciel et condamns l'enfer. Q. Quelle est l'occupation des dmons ou des mauvais Anges? R. L'occupation des dmons ou des mauvais Anges, jaloux de notre bonheur, est de tenter les hommes sur la terre et de tourmenter les rprouves dans l'enfer. Mais ils ne peuvent nous nuire sans la permission de Dieu, qui leur permet de nous tenter afin d'prouver notre vertu, et nous donne lui-mme toutes les grces ncessaires pour triompher de leurs attaques.
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Q. Comment se divisent les bons Anges? R Les bons Anges se divisent en trois hirarchies qui contiennent chacune trois ordres ; ces neuf ordres s'appellent les neufs churs des Anges. La premire hirarchie renferme les Trnes, les Chrubins et les Sraphins ; la seconde, les Puissances, les Principauts et les Dominations ; la troisime, les Anges, les Archanges et les Vertus. Q. Quelles sont les fonctions des bons Anges? R. La premire fonction des bons Anges est d'adorer et de louer Dieu. Saint Jean nous les reprsente abms de respect devant le trne de la divine Majest, rptant ternellement ce cantique : Saint saint, saint est le Dieu tout-puissant qui tait,qui est et qui sera. Q. Quelle est la seconde fonction des bons Anges? R. La seconde fonction des bons Anges est de prsider au gouvernement du monde visible et invisible, et d'excuter les ordres de Dieu l'gard de l'homme. C'est par le ministre des Anges que tous les grands vnements de l'Ancien et du Nouveau Testament se sont accomplis. Q. Quelle est la troisime fonction des bons Anges? IL La troisime fonction des bons Anges, c'est le veiller la garde de l'glise universelle, des royaumes et des cits. Les saints Pres nous enseignent que des millions d'Anges environnent le bercail de Jsus-Christ, pour le dfendre dans la guerre continuelle qu'il soutient contre les mauvais Anges ; et l'Ecriture nous parle de l'Ange gardien des Perses et des Grecs, c'est--dire des empires. Q. Quelle est la quatrime fonction des bons Anges? L a quatrime fonction des bons Anges est de veiller la garde de chacun de nous. Au premier moment de notre existence, un Ange est venu se placer nos cts pour nous dfendre et nous cont
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duire au ciel. Il prsente Dieu nos prires et nos bonnes uvres, et il prie pour nous. Q. Que faut-il conclure de tout l'ouvrage des six jours? R. Il faut conclure : 1 que Dieu est bien puissant, bien sage et bien bon ; 2 que l'homme est bien grand, puisque les cratures infrieures se rapportent lui, et que les Anges mmes travaillent continuellement pour lui ; 3 que nous devons bien aimer Dieu, user de toutes choses pour sa gloire et bien nous respecter nous-mmes ; 4 que nous devons observer le dimanche avec beaucoup de fidlit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me recommanderai chaque jour mon bon Ange, XVI* LEON
CHUTE D E L'HOMME
Q. De quel chtiment Dieu avait-il menac nos premiers parents? R. Le chtiment dont Dieu avait menac nos premiers parents tait la mort du corps et de l'me, il leur avait dit : Le jour o vous mangerez dujruit dfendu cous mourrez. Q. Comment le dmon tenta-t-il nos premiers parents? R. Le dmon sous la figure du serpent trompa la femme en lui disant que, s'ils mangeaient du fruit dfendu, ils deviendraient comme des dieux. La femme trompe en mangea, et en offrit son mari. Adam ne fut pas tromp ; mais, par complaisance
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pour sa femme, il mangea aussi du fruit dfendu. Q. Dans quel tat se trouvrent-ils aprs leur chute? R. Aprs leur chute,les remords et la honte s'emparrent de leur conscience, et ils coururent se cacher parmi les arbres du jardin. Q. Quelle peine Dieu pronona-t-il contre le serpent? R, Dieu condamna le serpent ramper sur la terre et manger la poussire, afin de nous montrer combien le dmon lui est odieux, en punissant celui qui avait t l'instrument de son crime. Q. Quelle peine pronona-t-il contre nos premiers parents? Il condamna la femme enfanter avec douleur et tre assujettie l'homme, et l'homme manger son pain la sueur de son front. Q. Comment Dieu consola-t-il Adam et Eve? R. Dieu les consola en leur promettant un Sauveur, qui leur rendrait tous les biens qu'ils avaient perdus et mme de plus grands. Q. Adam fit-il pnitence? R. Adam fit pnitence de son pch, et il eut le bonheur de recouvrer les bonnes grces de Dieu et de mourir dans son amour. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je repousserai la tentation aussitt que je m'en apercevrai.
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XVI
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ACCORD DE LA JUSTICE ET DE LA MISRICORDE DIVINE DANS LA PUNITION ET DANS LA TRANSMISSION DU PCH D'ADAM.
Q, Gomment se montre la justice de Dieu dans la punition du pch de nos premiers parents? i. La justice de Dieu dans la punition du pch de nos premiers parents, se montre dans les chtiments ou les effets de ce pch. Q. Quels furent les effets de ce pch dans nos premiers parents? R. Les effets de ce pch dans nos premiers parents furent la privation de tous les privilges surnaturels, l'inimiti de Dieu, l'esclavage du dmon, l'ignorance, la concupiscence, la mort et la condamnation aux peines de l'enfer. Q. Avons-nous hrit de leur pch? R. Nous avons hrit de leur pch, comme nous l'apprennent l'Ecriture sainte, la croyance de tous les peuples et notre propre exprience : c'est ce que nous appelons le pch originel. Q. Quels sont les effets du pch originel par rapport nous? R. Les effets du pch originel par rapporta nous sont de natre enfants de colre, sujets l'ignorance, la concupiscence, la mort, et d'tre privs du bonheur de voir Dieu face face dans le Ciel. Q. Comment se montre la misricorde de Dieu dans la punition du pch originel? R. L a misricorde de Dieu dans la punition du pch originel, se montre en ce qu'au lieu de faire mourir nos premiers parents aussitt aprs leur faute, comme il en avait le droit, Dieu leur laissa
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le temps de l'expier et leur en donna tous les moyens. Q. Quelle fut la cause de cette grands misricorde? J. La cause de cette grande misricorde fut l'offre que le Fils unique de Dieu fit son Pre, d'expier lui-mme le pch de nos premiers parents. Q. Gomment Dieu concilie-t-il les droits de sa justice et de sa misricorde dans la punition du pch originel? R. Dans la punition du pch originel, Dieu concilie les droits de sa justice qui veut punir l'homme, et ceux de sa bont qui veut lui pardonner, en se contentant de faire mourir un seul homme la place de tous les hommes, qu'il pargnera la considration de cet homme immol. Q. Quel sera cet homme? R. Cet homme sera l'objet de toute la rigueur de la justice de Dieu, puisqu'il portera les pchs de tous les hommes ; il sera aussi l'objet de l'amour infini de Dieu, puisque, sa considration, Dieu pardonnera tous les hommes. Il sera donc HommeDieu. Homme, afin de pouvoir souffrir ; Dieu afin de donner un mrite infini ses souffrances. Q. Les hommes peuvent-ils tre sauvs autrement que par ce mdiateur? R. Les hommes ne peuvent et n'ont jamais pu tre sauvs que par ce mdiateur, parce que lui seul, tant Homme-Dieu, est capable d'expier le pch et de rtablir l'union surnaturelle entre Dieu et l'homme, que le pch avait dtruite. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je renouvellerai chaque mois les promesses de mon baptme.
ABRG DU
CATCHISME
XVIII*
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Q. Notre Seigneur s'est-il incarn pour tous les hommes sans exception? R. Notre-Seigneur s'est incarn pour tous les hommes sans exception. Il est le Sauveur de tous les hommes, dit l'Aptre, mais surtout des fidles. Q. Que faut-il conclure de l? R. Il faut conclure de l que Dieu a donn dans tous les temps et tous les hommes les grces ncessaires pour parvenir une connaissance suffisante du Mystre de la Rdemption, et pour oprer leur salut. O. Montrez-nous cette vrit. R. Il est certain que les Juifs ont toujours attendu u n Rdempteur ; cette attente tait le premier article de leur croyance. Quant aux paens, ils taient, comme les Juifs, enfants d'Adam et de No et, en s'loignant du berceau commun, ils emportrent le souvenir de la chute de l'homme et des premires promesses d'un Rdempteur. Q. Ces traditions ne furent-elles pas altres? R. Ces traditions furent altres par des fables grossires ; nanmoins, on en trouve des restes assez marqus dans l'histoire de tous les peuples paens, parmi lesquels Dieu suscita des personnages qui prdirent le Rdempteur, et qui furent comme les prophtes de la gentilit. O. Quel fut le plus clbre? R. Le plus clbre de ces prophtes du Messie parmi les gentils, c'est le saint homme Job. O. Racontez son histoire. R. J o b tait un prince de l'Orient extrmement
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riche et qui servait Dieu dans toute la droiture de son cur. Dieu permit au dmon de mettre sa vertu l'preuve. Le dmon, dans un mme jour, enleva Job toutes ses richesses et fit prir ses dix enfants. Job, en apprenant ces tristes nouvelles, se contenta de dire avec beaucoup de rsignation : Le Seigneur m'avait tout donn, le Seigneur m'a tout t; que son saint nom soit bni. Q. Continuez l'histoire de Job. R. Le dmon, irrit de n'avoir pu porter Job murmurer contre Dieu, demanda la permission de le frapper dans sa personne. Il l'obtint ; et aussitt Job fut couvert d'une plaie effroyable, qui s'tendait de la tte aux pieds. Q. Quelle autre preuve eut-il encore souffrir? R. Job eut encore souffrir les railleries de sa femme, qui lui dit de maudire le Seigneur. Job lui rpondit : Vous parlez comme une insense. Puisque nous avons reu les biens de la main du Seigneur, n'est-il pas juste que nous recevions aussi les maux qu'il nous envoie? Q. Que lui arriva-t-il ensuite? R. Trois princes, ses amis, vinrent le visiter, et prtendirent qu'il tait coupable de quelque pch, puisque Dieu l'avait ainsi trait. Job rpondit qu'il tait innocent, et il en appela au jugement de Dieu, qui voit tout, en disant : Oui, je le sais, mon Rdemp~ teur est vivant, et je ressusciterai de la terre au dernier jour, et dans ma propre chair je verrai mon Dieu, tmoin de mon innocence. Q. Dieu abandonna-t-il le saint homme Job? R. Dieu n'abandonna pas le saint homme Job ; il fit connatre son innocence, lui rendit autant d'enfants qu'il en avait perdu, doubla toutes ses richesses, et lui accorda une longue vie et une sainte mort. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus
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ABRG DU
CATCHISME
toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux m'associer Yuvre de la Propagation de la foi.
XIX
LEON
Q. Existe-t-il une Religion? R. Il existe une Religion, parce que Dieu, tant le Crateur de l'homme, et l'homme tant la crature de Dieu, il existe entre eux des rapports ncessaires, comme ceux qui existent entre les parents et les enfants. Q, Ces rapports sont-ils bien sacrs? R. Ces rapports sont bien plus sacrs que ceux qui unissent les parents et les enfants, parce que Dieu est notre Crateur, notre Rdempteur et notre fin dernire, ce que ne sont pas nos parents. Q. E n quoi consistent ces rapports? R. Ces rapports consistent en ce que Dieu a le droit de nous commander, et nous l'obligation de l'adorer de l'aimer et de le servir, Q. Tous les peuples ont-ils cru une Religion? R. Tous les peuples ont cru une Religion, et regard comme un insens et un impie celui qui nie ou qui mprise la Religion. Q. Qu'est-ce que la Religion? R. L a Religion est le lien qui unit l'homme Dieu ; ou bien la Religion est la socit de l'homme aveo Dieu. Q. Que veut dire le mot Religion? R. Le mot Religion veut dire lien par excellence, ou second lien : lien, par excellence, parce que la Religion nous unit d'une manire surnaturelle
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Dieu qui est l'tre le plus parfait; second lien, parce que Notre-Seigneur, en s'offrant son Pre pour tre notre victime, a rtabli l'union surnaturelle qui existait entre l'homme et Dieu, avant le pch originel. Q. Peut-il y avoir plusieurs Religions? R. Il ne peut y avoir plusieurs Religions, parce qu'il ne peut y avoir plusieurs Dieux, et que le oui et le non ne peuvent tre vrais en mme temps. Ainsi la Religion primitive,la Religion mosaque, la Religion chrtienne, ne sont qu'une seule et mme religion dans trois tats diffrents. Q, De qui vient la Religion? R. La Religion vient de Dieu et ne peut venir que de lui, parce que Dieu seul a pu faire connatre l'homme son origine, ses devoirs et sa fin dernire. Q. Dieu a donc parl aux hommes? R. Oui, Dieu a parl aux hommes ; c'est ce qu'on appelle la Rvlation. Q. Quelles sont les principales rvlations? R. Les principales rvlations sont au nombre de trois ; la rvlation primitive, qui fut faite Adam et aux Patriarches ; la rvlation mosaque, qui fut faite Mose et aux Prophtes ; la rvlation chrtienne, qui fut faite au monde entier par NotreSeigneur Jsus-Christ, le fils de Dieu en personne. Q, Quelle est la vraie Religion? R. La vraie Religion, c'est la Religion qui vient de Dieu et qu'on appelle la Religion chrtienne. Q. Comment savez-vous que la Religion chrtienne est la vraie Religion? R. Nous savons que la Religion chrtienne est la vraie Religion, par les miracles et les prophties qui ont t faits en sa faveur, et parce qu'elle seule remonte jusqu' Dieu. Q, Montrez que la Religion chrtienne remonte jusqu' Dieu.
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R. La Religion chrtienne remonte jusqu'Dieu, puisqu'elle remonte jusqu'au jour o le Verbe ternel s'offrit son Pre pour racheter nos premiers parents, et qu'elle a toujours eu pour objet de sa foi et de son esprance le mme mdiateur, les mmes vrits, et les mmes esprances. Q. La vraie Religion peut-elle changer? R. L a vraie Religion ne peut changer, parce qu'elle repose sur la nature de Dieu et de l'homme, sur l'ordre tabli de Dieu et sur sa parole, qui est immuable. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai un peu de mditation tous les jours.
XX* LEON
CONNAISSANCE DE LA RELIGION. QUE LA RELIGIOH EST U N E LOI
Q. Comment devons-nous considrer laReligion? R. Nous devons considrer la Religion comme une grande loi et comme un grand bienfait. Q. Pourquoi dites-vous que la Religion est une loi? R. J e dis que la Religion est une loi, i parce qu'elle est une rgle qui dirige nos pense, nos paroles, nos actions ; 2 parce que tout ce qu'elle commande est juste et vrai ; 3 parce qu'elle vient de Dieu, qui a le droit de nous commander. Q. Pourquoi dites-vous que la Religion est une grande loi? R. J e dis que la Religion est une grande loi, et la plus sacre de toutes les lois, cause du Lgis-
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lateur qui l'a tablie, de l'importance des devoirs qu'elle impose, et de la grandeur des rcompenses, et des chtiments qui la confirment. . La Religion est-elle une loi universelle? R. La Religion est une loi universelle, c'est-dire que tous les hommes,sans exception d'un seul, sont obligs de la pratiquer, parce que tous les hommes sont les cratures et les sujets de Dieu. Q. Comment faut-il regarder ceux qui restent indiffrents l'gard de la Religion? R. Il faut regarder ceux qui restent indiffrents l'gard de la Religion comme les plus insenss, les plus coupables et les plus malheureux des hommes. Q. Pourquoi cela? R. Parce qu'il n'y a pas de folie plus grande que de ne pas vouloir s'assurer si nous avons des devoirs remplir envers Dieu, et si nous avons quelque chose craindre ou esprer aprs la mort ; parce qu'il n'y a pas de crime plus grand que de mpriser habituellement les ordres de Dieu quand nous les connaissons ; parce qu'enfin il n'y a pas de malheur plus grand que de vivre comme des btes et de n'avoir en mourant, d'autre esprance que le nant ou l'enfer. Q. Que faut-il penser de cette maxime ; La Religion est bonne pour le peuple? R. Il faut penser de cette maxime : La Religion est bonne pour le peuple, qu'elle est une impit, un mensonge et une cruaut. . Pourquoi dites-vous qu'elle est une impit? R. Elle est une impit, parce qu'elle fait entendre que Dieu n'oblige que le peuple le servir, tandis qu'il laisse aux riches la libert de lui dsobir et de se livrer leurs passions, Q. Pourquoi dites-vous qu'elle est un mensonge? R. Elle est un mensonge, parce que les grands
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ont a u t a n t besoin de la Religion que les potits et les faibles. Q. Pourquoi dites-vous qu'elle est une cruaut? R. Elle est une cruaut parce qu'elle tend ter au peuple la Religion, qui est le plus grand de tous les biens. Q. Quelque chose peut-il remplacer la Religion? R. Rien ne peut remplacer la Religion, ni l'honneur, ni l'intrt, parce que la Religion seule nous donne des secours et des motifs suffisants pour nous vaincre en toute circonstance. Q, Que faut-il conclure de l? R. Il faut conclure de l qu'on ne peut tre vertueux sans Religion. J e n'entends pas, a dit un impie fameux, qu'on puisse tre vertueux sans Religion ; j ' e u s longtemps cette opinion trompeuse, dont je suis bien dsabus. Je prends la rsolution d'aimer Dieu pur-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai souvent des Oraisons jaculatoires.
XXI
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H I S T O I R E D E L R E L I PRE-
MIRE P R O M E S S E D U M E S S I E . ADAM ET A B E L . P R E M I R E ET D E U X I M E F I G U R E DU M E S S I E .
Q. Pourquoi avez-vous dit que la Religion est un bienfait? R. La Religion est un bienfait, i parce qu'en nous unissant Dieu, elle devient la source de nos lumires, de nos vertus et de notre gloire ; % parce
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PERSVRANCE
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qu'elle nous console dans les peines de la vie, et nous conduit un bonheur surnaturel qui ne nous tait pas d ; 3 parce qu'elle nous procure, en vertu de la rdemption de Notre-Seigneur Jsus Christ, des biens plus grands que ceux dont Adam nous avait dpouills. Q.Comment laReligion unit-elleDieu l'homme? R. La Religion unit Dieu l'homme par les vrits que Dieu nous enseigne, par les devoirs qu'il nous impose et par la grce du Saint-Esprit qu'il nous communique, pour croire les unes et pratiquer les autres. Q. Comment la Religion unit-elle l'homme Dieu? R. La Religion unit l'homme Dieu par la coopration la grce que Dieu nous donne, pour croire ce qu'il nous rvle, faire ce qu'il nous commande et l'aimer de tout notre cur. Q, Quel est le but de la Religion? R. Le but de la Religion, c'est la gloire de Dieu et le bonheur de l'homme en ce monde et en l'autre. Q. La Religion a-t-elle t toujours aussi dveloppe qu'elle l'est aujourd'hui? R. La Religion n'a pas toujours t aussi dveloppe qu'elle l'est aujourd'hui ; mais pour cela elle n'a pas cess d'tre la mme, comme l'homme, en passant par ses diffrents ges, ne cesse pas d'tre le mme homme. Q. Quelle diffrence y a-t-il entre les fidles qui ont prcd la vonue du Messie et ceux qui Pont suivie? R. La diffrence est que les anciens justes croyaient en Jsus-Christ promis, tandis que nous croyons en Jsus-Christ venu ; notre foi, notre esprance, notre Religion, sont les mmes que celles des Patriarches et des Prophtes. Q, Pourquoi Dieu n*a-t-il fait connatre que par degrs le mystre de la Rdemption?
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ABRG DU CATCHISME
R, Dieu n'a fait connatre que par degrs le mystre de la Rdemption, pour mnager la faiblesse de l'homme et pour le prparer, par une foule de miracles, croire le plus grand de tous, Q. Comment Dieu faisait-il connatre le Rdempteur aux premiers hommes? l. Dieu faisait connatre le Rdempteur aux premiers hommes ; 1 par des promesses ; 2 par des figures ; 3 p a r des prophties. Q. Qu'entendez-vous par les figures du Messie? R. P a r les figures du Messie, on entend certaines actions, certains vnements, certains personnages, qui reprsentaient d'avance les caractres et les actions du Messie. Q, Que leur montraient les figures? R. Les figures leur montraient, dans la vie des Patriarches et dans les sacrifices, les actions, les travaux et la mort du Messie, Q. Que leur indiquaient les promesses? R. Les promesses leur indiquaient le peuple, la tribu, la famille d'o sortirait le Messie. Q, Que leur apprenaient les prophties? R. Les prophties leur apprenaient connatre le temps, le lieu et toutes les circonstances de la naissance, de la vie, de la mort et de la rsurrection du Messie. Q. Comment Dieu prparait-il le rgne du Messie? R, Dieu prparait le rgne du Messie par tous les vnements qui s'accomplissaient chez les Juifs et chez les nations trangres. Q. Quelle est la premire promesse du Messie? R. La premire promesse du Messie est celle que Dieu fit nos parents dans le paradis terrestre, en disant que la femme craserait la tte du serpent. Q. Quelle est la premire figure du Messie? H. La premire figure du Messie, c'est Adam. Adam est le pre de tous les hommes selon la chair ;
85 Notre-Seigneur est le Pre de tous les hommes selon l'esprit. Adam s'endort, et d'une de ses ctes Dieu lui forme une compagne avec qui il sera uni pour toujours, et qui lui donnera une nombreuse postrit. Notre-Seigneur meurt sur la croix; de son ct entr'ouvert Dieu tire l'glise avec laquelle Notre-Seigneur sera uni jusqu' l a fin des sicles, et qui lui donnera de nombreux enfants. Q. Continuez la mme figure. i. Adam pcheur est chass du Paradis et condamn au travail, aux souffrances et la mort ; Notre-Seigneur, charg des pchs du monde, descend du Ciel et se condamne au travail, aux souffrances, la mort, et il sauve tous les hommes par son obissance, comme Adam les avait tous perdus par sa dsobissance. Q. Quelle est la seconde figure du Messie? R. La seconde figure du Messie, c'est Abel, (ils d'Adam et frre de Gain. Abel offre en sacrifice des victimes de ses troupeaux; Notre-Seigneur offre le sacrifice de son sang qui est infiniment plus agrable Dieu, son Pre. Abel, innocent, est conduit la campagne et mis mort par Gain, son frre ; Notre-Seigneur, l'innocence mme, est conduit hors de Jrusalem et mis mort par les Juifs, ses frres, Le sang d'Abel crie vengeance contre Gain ; le sang de Notre-Seigneur crie misricorde pour nous. Gain meurtrier d'Abel est condamn errer comme un vagabond sur la terre ; les Juifs, meurtriers de Notre-Seigneur, sont condamns errer sur toute la terre, sans prtre, sans roi, sans sacrifice. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de pieu ; et, en tmoignage de cet amour, je saluerai ceux qui me feront du ma2, et fe prierai pour eux,
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A B R E G E DU
CAlECHIbME
XXII
LEON
NO, J.-C. IROISIME
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Q. Comment s'appelle le fils que Dieu donna nos premiers parents la place d'Abel? I. Le fils que Dieu donna nos premiers parents pour remplacer Abel et pour conserver la Religion sur la terre, s'appelle Seth. Q. Comment appelle-t-on les descendants de Seth? R. On appelle les descendants de Seth enfants de Dieu, parce qu'ils vivaient suivant l'esprit de la Religion ; les descendants de Can, au contraire, furent appels enfants des hommes, parce qu'ils s'abandonnaient tous les penchants corrompus de leurs curs. Q. Dieu envoya-t-il quelqu'un pour rappeler les enfants des hommes la pnitence? R. Pour rappeler les enfants des hommes la pnitence, Dieu envoya Hnoch, qui ne cessa de les exhorter se convertir, mais ils ne F coutrent pas. Q. Les enfants de Dieu furent-ils toujours fidles au Seigneur? R. Les enfants de Dieu ne furent pas toujours fidles au Seigneur ; car ils firent alliance avec les enfants des hommes, qui les corrompirent, et presque tous se livrrent au pch. Q. Comment Dieu punit-il les hommes? R. Dieu punit les hommes par le dluge, qui couvrit d'eau la terre et les plus hautes montagnes, pendant cent quarante jours. Q. Qui fut sauv du dluge? R. No et sa famille, en tout huit personnes, fu-
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reat sauvs du dluge, avec des animaux de chaque espce pour repeupler la terre. Q. Comment furent-ils sauvs? R. Ils furent sauvs en entrant dans r arche, c'est--dire dans un grand vaisseau que No avait construit par l'ordre de Dieu, et auquel il avait travaill pendant cent vingt ans, afin de donner aux pcheurs le temps de faire pnitence. Q. Que fit No en sortant de l'arche? R. No, en sortant de l'arche, tmoigna sa reconnaissance au Seigneur en lui offrant un sacrifice, et le Seigneur lui promit de ne plus faire prir le monde par le dluge. . No est-il la figure de Notre-Seigneur? R. No est la troisime figure de Notre-Seigneur. No veut dire consolateur ; Jsus veut dire Sauveur. No seul trouve grce devant Dieu ; NotreSeigneur seul trouve grce devant son Pre. No btit une arche qui le sauve et sa famille avec lui, du dluge universel ; Notre-Seigneur btit son glise pour sauver de la mort ternelle tous ceux qui voudront y entrer. Plus les eaux montaient, plus l'arche s'levait vers le ciel ; plus l'glise prouve de tribulations, plus elle s'lve Dieu. No a t choisi pour tre le pre d'un monde nouveau; Notre-Seigneur a t choisi pour peupler la terre de justes, et le ciel de saints. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je renouvellerai chaque mois les promesses de mon baptme.
A B R G DU CATCHISME
XXIII^
LEON
D E U X I M E PRO-
L E M E S h i E PROMIS ET F I G U R . CHISDECH
M E S S E ET Q U A T R I M E F I G U R E D U M E S S I E : MEL-
(2247-1921
AV. J.-C.)
Q. Qu'arriva-t-il aprs le dluge? R. Aprs le dluge, la vie des hommes diminua sensiblement; car le long sjour des eaux sur la terre avait affaibli la vertu des plantes, corrompu l'air et fait perdre la nature sa vigueur primitive. Q. P a r qui le monde fut-il repeupl? R. Le monde fut repeupl par les trois fils de No : Sem, Cham et Japhet. Q. Furent-ils tous trois bnis par leur pre? R. Cham ayant manqu d e respect a No, le saint Patriarche le maudit dans sa personne de Chanaan, son fils, et cette maldiction n'a pas cess d'avoir son effet, Q. Que devinrent les descendants de No? R. Les descendants de No, tant devenus trs nombreux, formrent le dessein de btir, avant de Se sparer, une ville e t une tour dont le sommet s'lverait jusqu'au ciel, afin d'immortaliser leur nom et de se mettre l'abri d'un nouveau dluge. Q. Comment Die\i en empcha-t-il l'excution? R. Dieu en empcha l'excution en confondant le langage des hommes, qui, ne pouvant plus se comprendre, furent obligs de renoncer l'ouvrage; c'est pour cela que cette tour est appele Babel, qui veut dire confusion. Q. Que devinrent les hommes aprs la confusion des langues? R. Aprs la confusion des langues, les hommes se sparrent par grandes familles, emportant avec eux la connaissance des principales vrits de la
DE PEBSVKANCE
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Religion et le souvenir des grands vnements arrivs avant le dluge ; de l vient qu'on en trouve des traditions chez tous les peuples du monde. Q. Conservrent-ils longtemps la vraie Religion? R, Ils ne conservrent pas longtemps la vraie Re-: ligion ; mais, aveugls par leurs passions, ils tombrent dans l'idoltrie. Q. Qu'est-ce que l'idoltrie? R. L'idoltrie est l'adoration des cratures, c'est -dire des dmons sous mille formes diffrentes. Tous les dieuop ies nations, dit le prophte, sont des dmons. Q. Que fit Dieu pour conserver sur la terre la vraie Religion, et surtout le souvenir de la grande promesse du Rdempteur? R. Pour conserver la vraie Religion, et surtout le souvenir de la grande promesse du Rdempteur, Dieu choisit Abraham avec qui il fit alliance, et qui fut bni par Melchisdech. Q. Que lui promit-il? R. Il lui promit de lui donner la terre de Chanaan et de le rendre pre d'un grand peuple, qui est le peuple juif ou le peuple de Dieu. Q. Que lui promit-il encore? R. Il lui promit encore que le Messie natrait de sa rgiee ; en sorte que c'est dans la seule postrit d'Abraham qu'il faudra dsormais chercher le Librateur. Q. Quelle est la quatrime figure du Messie? R. La quatrime figure du Messie est Melchisdech. Melchisdech veut dire Roi de justice; Notre Seigneur est la justice mme. Melchisdech est prtre du Trs-Haut; Notre-Seigneur est le prtre par excellence. Melchisdech bnit Abraham ; Notre-Seigneur bnit l'glise reprsente par Abraham. Melchisdech offre en sacrifice du pain et du vin ; Notre-Seigneur s'offre en sacrifice sous les apparences du pain et du vin.
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ABRG DU CATCHISME
Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, ?e respecterai en toute chose mes pre et mre.
XXIV* LEON
LE M E b S I E PROMIS ET FIGUR. ISAAC, CINQUIME FIGURE DU MESSIE JAV. J . - C
1871-1836)
Q. Quelle promesse Dieu fit-il Abraham aprs la dlivrance de Lot, son neveu? R. Aprs la dlivrance de Lot, Dieu promit un fils Abraham. Q. Quel fut le signe de l'alliance que Dieu fit avec Abraham? R. Le signe de l'alliance que Dieu lit avec Abraham fut la crmonie de la circoncision. Q. Dans quelle circonstance Dieu renouvela-t-il Abraham la promesse d'un fils? R. Dieu renouvela au saint Patriarche la promesse d'un fils, aprs qu'il eut donn l'hospitalit trois Anges, sous la figure de trois voyageurs. Q. Que nous apprend l'entretien d'Abraham avec le Seigneur sous la figure de ces trois Anges? R. L'entretien d'Abraham avec le Seigneur nous apprend : 1 avec quelle sainte familiarit Dieu nous permet de lui parler dans la prire ; 2 que les prires et les mrites de quelques justes peuvent sauver bien des coupables, puisque, en considration de dix justes, Dieu aurait pardonn Sodome et quatre autres villes. Q. Personne ne fut-il sauv de F embrase ment de Sodome? Q. Lot, sa femme et ses deux filles furent seuls sauvs de l'embrasement de Sodome ; mais l'pouse
DE PERSVRANCE
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de Lot, en punition de sa curiosit, fut change en une statue de sel qu'on voyait encore du temps des Aptres. Q. Quel ordre Dieu donna-t-il Abraham? R. Plusieurs annes aprs l'embrasement de Sodome, Dieu ordonna Abraham d'immoler son fils Isaac. Q. Comment Abraham obit-il Tordre de Dieu? R. Abraham obit l'ordre de Dieu promptement et sans murmurer ; il conduisit lui-mme son fils sur la montagne que Dieu lui avait indique, le lia sur le bcher, et se disposait frapper cette chre victime, lorsque Dieu, content de son obissance, lui dit de l'pargner. Q. Que reprsente le sacrifice d'Abraham? R, Le sacrifice d'Abraham reprsente celui de Notre-Seigneur. Isaac est le fils bien-aim de son pre. Notre-Seigneur est l'objet de toutes les complaisances de Dieu le Pre. Isaac, innocent, est condamn mourir. C'est le pre d'Isaac qui doit l'immoler. C'est Dieu le Pre qui, par la main des Juifs, immole lui-mme Notre-Seigneur. Q. Continuez la mme figure. R. Isaac porte lui-mme le bois qui doit le consumer. Notre-Seigneur porte lui-mme le bois de la croix, sur laquelle il doit mourir. Isaac se laisse attacher sans murmure sur le bcher. Notre-Seigneur, muet comme un agneau, se laisse attacher sur la croix. C'est sur le Calvaire qu'Isaac offre son sacrifice. C'est aussi sur le Calvaire que NotreSeigneur offre son sacrifice. Isaac est bni de Dieu en rcompense de son obissance. NotreSeigneur, en rcompense de son obissance, est bni de Dieu, et reoit en hritage toutes les nations de la terre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme
ABRG DU
OATECUibMJ]
pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m*abandonnerai entirement aux dispositions de la Providence. XXV
LE JfESblE PROMIS
e
LEON
TROISIME ET
ET F I G U R .
Q. Comment mourut Abraham? R. Abraham, combl de jours et de mrites,mourut saintement l'ge do 137 ans, et fut enterr par ses deux fils Isaac et Ismal. Q, Auquel des enfants d'Abraham fut faite la troisime promesse du Messie? R. La troisime promesse du Messie fut faite Isaac, et elle nous apprend que c'est dans sa famille et non dans celle d'Ismal, son frre, qu'il faut chercher le Messie. Q. Combien Isaac eut-il d'enfants? R. Isaac eut deux enfants, sau et Jacob, et c'est Jacob qui fut choisi pour tre le pre du Messie. Q. Dans quelle circonstance? R. Jacob, allant en Msopotamie chercher une pouse, fut surpris par la nuit au milieu du dsert. P e n d a n t qu'il dormait, il eut un songe dans lequel le Seigneur lui apparut et lui dit : Je suis le Dieu de vos pres; la terre o vous dormez Je vous la donnerai. Toutes les nations du monde seront bnies en Celui qui natra de vous. Q. Que remarquez-vous sur cette promesse? R. 3e remarque sur cette promesse qu'elle carte TSsaii et tous les peuples qui descendent de lui, et qu'il faut dsormais chercher le Messie dans la postrit de Jacob.
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Q. Que fit Jacob arriv en Msopotamie? R. Jacob, arriv en Msopotamie, demanda l'alliance de Rachel sa cousine ; mais ce ne fut qu'au bout de quatorze ans des plus rudes travaux qu'il obtint le consentement de Laban, son oncle : aprs quoi il revint avec sa famille auprs d'Isaac, son pre, qui il rendit les derniers devoirs. Q. Jacob est-il la figure de Notre-Seigneur? R. Jacob est la sixime figure de Notre-Seigneur, Jacob, pour obir son pre, s'en va dans un pays loign chercher une pouse. Notre-Seigneur, pour obir son Pre, descend du ciel sur la terre, pour s'unir l'glise, son pouse. Jacob, quoique trs riche, part seul, et n'a, pour reposer sa tte, qu'une pierre qu'il trouve au milieu d'un dsert. Notre-Seigneur, matre de toutes choses, n'a pas mme une pierre pour reposer sa fte. Q. Continuez la mme figure. R. Jacob est oblig de travailler pendant longtemps pour obtenir son pouse. Notre-Seigneur est oblig de subir les plus rudes travaux pour former l'glise, son pouse. Jacob retourne auprs de son pre avec sa famille. Notre-Seigneur remonte son Pre avec tous les Saints de l'ancienne Loi, et ouvre le ciel tous les Chrtiens, ses enfants. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me dirai souvent : Dieu est ici.
ABRG DU CATCHISME
XXVI* LEON
LE MESSIE PROMIS ET FIGUR. SEPTIEME FIGURE J.-C.
ou
1729-1689)
Q. Les Patriarches possdaient-ils de grands biens? R. Les patriarches possdaient de grands biens, qui consistaient surtout en troupeaux ; ils ne btissaient point de maisons, mais habitaient sous des tentes, changeant de demeures suivant la commodit des pturages. Dieu le voulait ainsi, afin de nous apprendre que la vie de l'homme ici-bas n'est qu'un voyage. Q. Quelles taient les principales vertus des Patriarches? R. Les principales vertus des Patriarches taient la foi, qui les faisait sans cesse soupirer aprs une patrie meilleure; la charit pour le prochain, qui leur faisait exercer une gnreuse hospitalit envers les trangers ; enfin la temprance et la sobrit, qui leur procuraient une longue vie, exempte d'infirmits. Q, Combien le Patriarche Jacob eut-il de fils? R. Le Patriarche Jacob eut douze fils, qui sont les pres des douze tribus d'Isral. Le plus clbre, c'est Joseph, qui fut vendu par ses frres des marchands qui l'emmenrent en Egypte, o il devint trs puissant. Q. Que fit-il ses frres? R. Il pardonna ses frres, qui vinrent avec Jacob leur pre s'tablir en Egypte, o leurs descendants furent perscuts par les gyptiens. Q. Joseph est-il la figure du Messie? R. Joseph est une des plus belles figures du Messie. Joseph est le fils bien-aim de Jacob, son pre.
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Notre-Seigneur est aussi le Fils bien-aim de Dieu, son Pre. Joseph est maltrait et vendu par ses frres des marchands trangers. Notre-Seigneur est maltrait par les Juifs, ses frres ; il est vendu par Judas, et livr aux Pvomains qui le font mourir. Q. Continuez la mme figure, R. Joseph est condamn pour un crime dont il est innocent. Notre-Seigneur est condamn pour des crimes dont il est innocent. Joseph se trouve en prison avec deux criminels : il annonce l'un sa dlivrance, l'autre son supplice. Notre-Seigneur est plac sur la croix entre deux malfaiteurs : il promet l'un le ciel, et laisse l'autre dans sa damnation. Q. Achevez la comparaison de Joseph et du Messie. R, Joseph passe de la prison jusque sur le trne de Pharaon. Notre-Seigneur passe de la croix jusque sur le trne de Dieu, son Pre. Joseph est obi par les trangers avant de l'tre par ses frres. Notre-Seigneur est obi par les nations infidles avant de l'tre par le peuple juif. Joseph sauva ses frres de la mort lorsqu'ils vinrent lui. NotreSeigneur sauvera les Juifs de l'erreur, lorsqu'ils embrasseront le christianisme. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je bannirai de mon cur tout sentiment de jahusie.
ABRG DU
CATCHISME
X X V I I LEON
L E M E S S I E PROMIS E T F I G U R . MESSE. PASCAL ( A V . J . - C 1491) CINQUIME P R O HUITIME F I G U R E DU MESSIE : AGNEAU
Q. Jacob vcut-il longtemps en Egypte? R. Jacob, g de cent trente ans lorsqu'il se rendit en Egypte, y vcut dix-sept ans, environn des respects et de la tendresse de son fils Joseph. Q. A qui fut faite la cinquime promesse du Messie? R. La cinquime promesse du Messie fut faite par Jacob Juda, frre d e Joseph. Q. Rapportez cette promesse. R. Jacob, voyant sa fin approcher, rassembla autour de son lit ses douze fils, et leur annona ce qui arriverait leurs descendants. Lorsqu'il en fut Juda, il parla ainsi : Juda, vos frres vous loueront, et le sceptre ne sortira point de votre race, jusqu' Varrive de Celui qui doit tre envoy et qui sera l'attente des nations. Q. Quel tait le sens de cette promesse? R. Cette promesse annonait que l'autorit souveraine rsiderait dans la tribu de J u d a jusqu' l'arrive du Messie attendu par les nations, et que le Messie sortirait de cette tribu. Q. Qu'arriva-t-il aux enfants de Jacob aprs la mort de leur pre? R. Jacob tant mort, ses enfants se multiplirent rapidement ; mais un nouveau roi monta sur le trne d'Egypte et opprima les Hbreux. Q. P a r qui les Juifs furent-ils tirs de la servitude d'Egypte? R. Les Juifs furent tirs de la servitude d'Egypte par Mose et Aaron, son frre, qui allrent ensemble
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trouver le roi Pharaon, dont ils vainquirent la rsistance en frappant l'Egypte de dix grandes calamits, qu'on appelle les dix plaies d'Egypte. Q. Avant de partir, que fit le peuple hbreu? R. Avant de partir, le peuple hbreu immola l'Agneau pascal, qui est la huitime figure du Messie. Cet Agneau pascal devait tre sans tache. Notre-Seigneur est le vritable Agneau sans tache. Ceux qui mangeaient l'Agneau pascal devaient avoir les reins ceints, un bton la main, des chaussures aux pieds, comme des voyageurs prts partir. Ceux qui communient doivent avoir les reins ceints, image de la chastet ; un bton la main, image de la force pour rsister au mal ; des chaussures aux pieds, comme des voyageurs qui sont prts tout entreprendre pour arriver au Ciel. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne ngligerai rien pour mriter de communier souvent.
XXVIII
LEON
Q. Quel est le premier miracle que le Seigneur fit en faveur de son peuple lorsqu'il le tira de
l'Egypte? R. Le premier miracle que le Seigneur fit en faveur de son peuple, lorsqu'il le tira de l'Egypte, fut la colonne de nue. Cette colonne, lumineuse pendant la nuit et obscure pendant le jour diri-
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ABH BU CATCHISME
geait le peuple dans sa marche, et marquait le endroits o l'on devait s'arrter. Q. Ce miracle dura-t-il longtemps? R. Ce miracle dura environ quarante annes, aussi longtemps que les Isralites furent dans le dsert. Q. Quel fut le second miracle du Seigneur en faveur de son peuple? R. Le second miracle du Seigneur en faveur de son peuple fut le passage de la mer Rouge, dont les eaux se divisrent la voix de Mose, et laissrent un libre passage aux enfants d'Isral, tandis qu'elles engloutirent tous les gyptiens qui poursuivaient les Hbreux. Q. Quel fut le troisime miracle du Seigneur en faveur de son peuple? R. Le troisime miracle du Seigneur en faveur de son peuple, fut la manne. Q. Qu'tait-ce que la manne? R. La manne tait une nourriture miraculeuse, que le Seigneur faisait tomber chaque matin autour du camp des Hbreux ; elle tait compose de petits grains blancs et serrs, avait un got dlicieux, et devait tre ramasse chaque matin de bonne heure. Q. Pourquoi tous ces miracles? R. Tous ces miracles avaient pour but de conserver les Juifs dans la Religion, en leur montrant, ainsi qu'aux nations infidles, que le Seigneur tait le seul vrai Dieu, le seul matre de la nature. Q. La manne est-elle la figure du Messie? R. L a manne est la neuvime figure du Messie. La manne tait une nourriture qui tombait du Ciel. Notre-Seigneur, dans la sainte Eucharistie, est un pain vivant descendu du Ciel. La manne remplaait tous les aliments. La sainte Eucharistie est le pain par excellence ; elle sufft tous les besoins de notre me. La manne dura jusqu' ce
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que les Hbreux fussent entrs dans la Terre promise. La sainte Eucharistie nous sera donne jusqu' ce que nous entrions dans l Ciel, o nous verrons sans nuage le Dieu que nous recevons sons les voiles du Sacrement. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je chercherai Voccasion d'instruire les ignorants.
XXIX
LEON
LE MESSIE PROMIS ET FIGUR. DIXIEME ET ONZIME FIGURE DU MESSIE ; LES SACRIFICES ET LE SERPENT D'AIRAIN ( V . J.-C. 1451)
Q. Que Dieu fit-il encore pour conserver la Religion parmi les Juifs? R. Pour conserver la Religion parmi les Juifs, Dieu leur donna encore sa Loi par crit. Q. O leur donna-t-il sa Loi? R. Il leur donna sa Loi sur le mont Sina, au milieu des tonnerres et des clairs, parce que c'tait une Loi de crainte. Q. Comment l'appelle-t-on? R. On l'appelle la Loi crite ; car elle existait avant d'tre crite, puisque les premiers hommes croyaient les vrits qu'elle renferme, et connaissaient les devoirs qu'elle impose. Q. Sur quoi Dieu crivit-il sa Loi? R. Dieu crivit sa Loi sur deux tables de pierres qui contenaient le Dcalogue ou les dix commandements ; elles furent dposes dans l'arche d'alliance et confies la gard des prtres chargs d'expliquer la Loi.
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ABRG DU CATCHISME
Q. Que fit Mose aprs avoir apport aux Isralites la Loi du Seigneur? R. Aprs asroir apport aux Isralites la Loi du Seigneur, Mose la fit confirmer par des sacrifices qui taient, comme tous ceux de l'ancienne alliance, la figure du sacrifice de Notre-Seigneur. Q. Montrez-nous cette vrit. R. Aprs avoir publi la loi, Mose rpandit le sang des victimes sur tout le peuple, en disant : C'est ici le sang de l'alliance que le Seigneur a faite avec cous. Aprs avoir prch sa Loi, Notre-Seigneur donna son sang adorable ses Aptres, en disant : C'est ici le sang de la nouvelle alliance que le Seigneur fait avec les hommes. Q. Continuez la mme rponse. R. Les sacrifices de l'ancienne Loi taient sanglants et non sanglants. Le sacrifice de Notre-Seigneur a t offert d'une manire sanglante sur le Calvaire ; et il est offert d'une manire non sanglante sur l'autel. Les sacrifices de l'ancienne Loi taient offerts pour quatre fins ; adorer, remercier, demander et expier. Le sacrifice de Notre-Seigneur est offert pour les quatre mmes fins : en sorte que les sacrifices de l'ancienne Loi sont vritablement la dixime figure de Notre-Seigneur. Q. Que promirent les Juifs aprs la publication de la Loi? R. Aprs la publication de la Loi, les Juifs promirent d'tre toujours fidles aux commandements du Seigneur ; mais ils ne tinrent pas leur promesse, et ils furent attaqus par des serpents dont la morsure ne pouvait tre gurie que par la vue du serpent d'airain, onzime figure du Messie. Q. Expliquez cette figure. R. Les Hbreux coupables sont mordus par des serpents qui leur donnent la mort. Le genre humain, coupable dans la personne d'Adam, a t mordu par le serpent infernal, qui lui a donn la
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mort. Mose fait faire un serpent d'airain qu'on place dans un endroit lev. Notre-Seigneur se fait homme, et monte sur la croix. Ceux qui regardaient le serpent d'airain taient guris de leurs blessures. Ceux-l seuls qui regardent Notre-Seigneur avec foi et amour, sont guris des blessures du serpent infernal. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je porterai toujours un crucifix sur moi.
XXX* LEON
L E MESSIE PROMIS ET F I G U R . DU MESSIE ; MOSE (AV. DOUZIEME FIGURE J.-C. 1451)
Q. Pourquoi Mose et Aaron n'entrrent-ils pas dans la terre promise? R. Mose et Aaron n'entrrent pas dans la Terre promise, en punition d'un lger mouvement de dfiance de la bont de Dieu. Q. Que fit Mose avant de mourir? R. Avant de mourir, Mose assembla tous les enfants d'Isral et leur fit renouveler l'alliance avec le Seigneur, en leur promettant, s'ils taient fidles, toutes sortes de bndictions, et en les menaant des plus grandes calamits s'ils devenaient infidles. Q. O mourut Mose? . Aprs avoir fait aux Isralites ses derniers adieux, Mose monta sur la montagne de Nbo, et le Seigneur lui dit : Promenez vos regards sur la Terre promise ; mais vous n'y entrerez pas. A ces mots, le saint lgislateur, g de cent vingt ans, remit son me Dieu.
AHKUK DU CATUHISMK
Q. Mose est-il la figure du Messie? R. Mose est la douzime figure du Messie. Quand Mose naquit, un roi cruel faisait mourir les enfants des Hbreux. Quand Notre-Seigneur naquit un roi cruel fit mourir les enfants de Bethlem et des environs. Mose chappe la fureur de Pharaon. Notre-Seigneur chappe la fureur d'Hrode, Mose est envoy de Dieu pour dlivrer son peuple de la servitude d'Egypte. Notre-Seigneur est envoy de Dieu pour dlivrer tous les hommes de la servitude du pch. Q, Continuez la mme figure. -fi. Mose fait de grands miracles peur prouver qu'il est l'envoy de Dieu. Notre-Seigneur fait de grands miracles pour prouver qu'il est le Fils de Dieu. Mose nourrit son peuple d'un pain tomb du Ciel. Notre-Seigneur nourrit les hommes du pain vivant descendu du Ciel. Mose donne une Loi son peuple. Notre-Seigneur donne une Loi son peuple. Q. Achevez la mme figure. R, Mose n a pas la consolation d'introduire son peuple dans la Terre promise. Notre-Seigneur, plus grand que Mose, a ouvert tous les hommes la vritable Terre promise, c'est--dire le Ciel, conduisant avec lui tous les Justes de l'ancienne Loi et prparant des places ceux de la nouvelle.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne commettrai jamais de pch vniel de propos dlibr.
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XXXI* LEON
LE MESSIE PROMIS ET FIGUR. TREIZIME FIGURE DU MESSIE : JOSU (AV. J.-C.
1450-1426)
Q. Quel fut le successeur de Mose? R. Le successeur de Mose fut Josu qui introduisit les enfants d'Isral dans la Terre promise. Q. Quels sont les diffrents noms de la Terre promise? R. La Terre promise a port diffrents noms : 1 Pays de Chanaan, parce qu'elle fut habite par Chanaan, petit-flls de No ; 2 Terre promise, parce que le Seigneur l'avait promise Abraham, Isaac, Jacob et leur postrit ; 3 Jude, parce que ceux qui vinrent s'y tablir, aprs la captivit de Babylone, taient la plupart de la tribu de Juda ; 4 Palestine, cause des Palestins ou Philistins qui en habitrent une province ; 4 Terre sainte cause des grandes choses que Notre-Seigneur y a opres pour notre salut. Q. Quelle fut la premire ville que prirent les Hbreux? JR. La premire ville que prirent les Hbreux, aprs avoir pass le Jourdain, fut Jricho, dont les murailles tombrent au bruit des trompettes et des cris de l'arme d'Isral. Q. Que fit Josu aprs la prise de Jricho? R. Aprs la prise de Jricho, Josu fit renouveler l'alliance et combattit de nouveau les ennemis du Seigneur. Q. Qu'arriva-t-il pendant la bataille? R. Pendant la bataille, Josu, craignant que le jour ne fint avant l'entire dfaite des ennemis, commanda au soleil de s'arrter,et le soleil s'arrta; car rien n'est difficile Dieu : il ne lui en cote
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ABRG DU CATCHISME
pas plus d'arrter le soleil que de le mettre en mouvement. Q. Josu est-il la figure du Messie? R. Josu est la treizime figure du Messie. Josu veut dire Sauveur. Notre-Seigneur est le Sauveur par excellence. Josu succde Mose, qui n'avait pu introduire les Hbreux dans la Terre promise.Notre-Seigneur succde aussi Mose, dont la Loi ne pouvait introduire les hommes dans le Ciel. Josu introduit les Isralites dans la Terre promise, Notre-Seigneur introduit les hommes dans le Ciel. Q. Continuez la mme figure. R. Aprs dix ans de combats et de victoires, Josu voit son peuple rgner sur la Terre promise. Aprs trois cents ans de combats et de victoires, Notre-Seigneur voit son glise rgner sur le monde. Tant que les Hbreux sont fidles aux avis de Josu ils sont heureux. Tant que les Chrtiens sont fidles aux leons de Notre-Seigneur, ils sont heureux. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne ferai rien pour un motif purement humain.
XXXII
LEON
Q. P a r qui les Hbreux furent-ils gouverns aprs la mort de Josu? R. Aprs la mort de Josu, les Hbreux furent gouverns par des juges, qui taient des magistrats choisis de Dieu, pour rendre la justice et conduire
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le peuple au combat : il n'y en avait jamais qu'un seul la fois. Q. Quel pch commirent les Juifs aprs la mort de Josu? R, Aprs la mort de Josu, les Juifs tombrent dans l'idoltrie, dont une femme et son fils, nomm Michas, donnrent le premier exemple. Q. Gomment Dieu les punit-il? R, Dieu les punit en les soumettant aux nations trangres, et entre autres aux Madianites, qui ravagrent tout le pays. Q. Par qui les Hbreux furent-ils dlivrs des Madianites? R. Les Hbreux furent dlivrs des Madianites par Gdon, qui le Seigneur accorda deux grands miracles pour l'encourager. Q. Que lui dit-il ensuite? R. Ensuite il lui dit de ne prendre que trois cents hommes pour combattre les Madianites, qui en avaient cent trente-cinq mille : afin, continua le Seigneur,gu'Isral sacheque c'esimoi seulqui Vaidlivr* Q. Comment Gdon remporta-t-il la victoire? R. Lorsque la nuit fut venue, Gdon et ses trois cents soldats, arms seulement de trompettes et de flambeaux allums, cachs dans des cruches de terre, s'avancrent en silence jusqu'auprs des ennemis, se mirent sonner tous ensemble de la trompette, brisrent leurs cruches, levrent leurs flambeaux, et les ennemis, saisis d'pouvante, prirent la fuite, se renversant et se tuant les uns les autres sans se connatre. Q. Gdon est-il la figure du Messie? R. Gdon est la quatorzime figure du Messie. Gdon est le dernier d'entre ses frres. NotreSeigneur a bien voulu paratre comme le dernier d'entre les hommes. Gdon, malgr sa faiblesse, est choisi pour dlivrer son peuple de la tyrannie des Madianites. Notre-Seigneur, malgr sa fai-
ABRG D U CATCHIbME
blesse apparente, est choisi pour dlivrer le monde de la tyrannie du dmon. Q. Continuez la mme figure. R. Deux grands miracles prouvent que Dieu a choisi Gdon pour dlivrer son peuple. Des miracles plus grands prouvent que Notre-Seigneur est le librateur des hommes. Gdon, avec trois cents hommes seulement, marche contre une nue d'ennemis. Notre-Seigneur marche la conqute de l'univers avec douze pcheurs. Q. Achevez la comparaison de Gdon et de Notre-Seigneur. R. Les soldats de Gdon n'ont point d'armes. Les Aptres de Notre-Seigneur n'ont point d'armes. Les soldats de Gdon ne portent avec eux que des trompettes et des flambeaux. Les Aptres de Notre-Seigneur n'ont que la prdication et le flambeau de la charit. Gdon et ses soldats triomphent des Madianites. Notre-Seigneur et ses Aptres triomphent du monde entier. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me priverai chaque jour de quelque chose pour expier mes pchs.
XXXIII*
LEON
QUINZIEME FIGURE
L E M E S S I E PROMIS ET F I G U R .
1245-1117)
Q. Aprs la mort de Gdon, les Isralites demeurrent-ils fidles au Seigneur? R. Aprs la mort de Gdon, les Isralites ne demeurrent pas fidles au Seigneur : ils retournrent l'idoltrie; mais leur infidlit les fit tomber sous le joug des Philistins.
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Q. Par qui furent-ils dlivrs de la servitude des Philistins? i. Ils furent dlivrs de la servitude des Philistins par Samson, n miraculeusement et dou d'une force extraordinaire. Q, Quel fut son premier exploit? R* Son premier exploit fut de tuer un jeune lion qui venait lui pour le dvorer, lorsqu'il allait chercher une pouse chez les Philistins. Q. Quels furent les autres exploits de Samson? R. Pour punir les Philistins, Samson fit un grand nombre d'exploits : entre autres, il brla leurs moissons et leurs vignes, en y lchant trois cents renards qu'il avait lis deux deux, et la queue desquels il avait attach des torches allumes ; il emporta ensuite les portes de la ville de Gaza, dans laquelle on l'avait enferm. Q. Quelle fut la fin de Samson? R. Samson fut trahi par une femme, nomme Dalila. Lui ayant coup les cheveux, dans lesquels rsidait toute sa force, elle le livra aux Philistins, qui lui crevrent les yeux et l'enfermrent dans une prison, o ils lui faisaient tourner une meule, jusqu' ce que Samson ft tomber sur eux et sur lui le temple dans lequel ils taient assembls-, et en tua prs de trois mille. Q. Samson est-il la figure du Messie? R. Samson est la quinzime figure du Messie. Samson nat d'une manire miraculeuse. Notre-Seigneur nat aussi d'une manire miraculeuse. Samson prend une pouse chez les Philistins. NotreSeigneur choisit l'glise,son pouse, parmi les Gentils. Samson tue un lion qui venait pour le dvorer. Notre-Seigneur terrasse le monde paen, qui, copime un lion, chercha pendant trois sicles dvorer l'glise naissante. Q. Continuez la mme figure. R. Samson est enferm par ses ennemis dans la
A B R G DU CATCHISME
ville de Gaza. Notre-Seigneur est enferm par ses ennemis dans le tombeau. Samson s'veille au milieu de la nuit, enlve les portes et les serrures, et, malgr les gardes, sort de la ville o il tait enferm. Notre-Seigneur, aprs tre descendu dans les limbes, o il brise les portes de l'enfer et de la mort sort plein de vie du tombeau, malgr les gardes. Q. Quels sont les autres traits de ressemblance entre Samson et Notre-Seigneur? R. Samson est livr ses ennemis. Notre-Seigneur est livr ses ennemis. Samson, en mourant, tue plus de Philistins qu'il n'en avait mis mort pendant toute sa vie. Notre-Seigneur, en mourant, fait plus de mal au dmon et s'attire plus de disciples qu'il n'avait fait pendant toute sa vie. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je fuirai avec soin les occasions du pch.
XXXIV LEON
L E M E S S I E PROMIS ET F I G U R . DU MESSIE (AV. J . - C SIXIME PROMESSE
1116-1048)
Q, Quel fut le juge d'Isral aprs Samson? R. Le juge d'Isral aprs Samson fut le grand prtre Hli, dont la faiblesse corriger ses enfants attira sur lui, sur sa famille et sur tout le peuple, de grands chtiments. Q. Quel fut le successeur d'Hli? R. Le successeur d'Hli fut Samuel, qui rtablit la Religion, abolit l'idoltrie, sacra Sal premier roi d'Isral, dont la dsobissance obligea le Seigneur choisir sa place un roi selon son cur. Q. Quel fut ce roi selon le cur de Dieu? R. Ce roi selon le cur de Dieu fut David, fds de
DE PERSVRANCE
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Jess, de la tribu de Juda et de la ville de Bethlem, aux environs de laquelle il gardait les troupeaux de son pre, lorsque Samuel l'envoya chercher pour le faire roi. (?. Quel fut le premier exploit de David? R. Le premier exploit de David fut sa victoire sur sur Goliath, Philistin d'une taille et d'une force prodigieuses, que David tua d'un coup de pierre lance avec sa fronde. Q. Que produisit cette victoire sur le cur de Saul? R. Cette victoire excita la jalousie de Sal, qui tenta plusieurs fois de tuer David ; mais le Seigneur le prserva, et aprs la mort de Saul, le fit reconnatre pour roi par toute la nation. Q. Quels furent les autres exploits de David? R. David dfit encore les ennemis de son peuple et prit la citadelle de Sion, btie sur une montagne voisine de Jrusalem, et dans laquelle il tablit sa demeure : c'est pourquoi on l'appela la cit de David. Q. Quelle promesse le Seigneur fit-il David? R. Pendant que David songeait btir un temple pour y placer l'arche sainte, le Seigneur lui promit que le Messie natrait de sa race en lui disant : Je mettrai sur cotre trne un fils qui sortira de cous; f tablirai son trne pour V ternit : je serai son pre, il sera mon fils. Q. Que remarquez-vous sur ces paroles? R. Je remarque sur ces paroles qu'elles ne peuvent convenir qu' Notre-Seigneur Jsus-Christ, car lui seul est le Fils de Dieu et le fils de David tout ensemble : lui seul a un trne ternel : deux caractres qui ne conviennent point Salomon, fils et successeur de David. Q. Que nous apprend cette sixime promesse? R> Cette sixime promesse nous apprend que le Rdempteur sortira de la famille de David, qu'il
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sera tout ensemble Fils de Dieu et fils de David* c'est--dire Dieu et homme en mme temps. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour r amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me mettrai genoux lorsque je verrai passer le saint Sacrement.
X X X V LEON
LE MESSIE PROMIS ET FIGUR. SEIZIME FIGU&E DU MESSIE : DAVID (AV. J.-C. 1022-1015)
Q. David demeura-t-il toujours fidle au Soigneur? R. David fie demeura pas toujours fidle au Seigneur, il commit deux grands pchs et persvra environ un an dans l'inimiti de Dieu, t a n t sont profondes les tnbres que le pch rpand dans les mes les plus saintes ; aprs quoi il reconnut sa faute et la pleura le reste de ses jours. Q. Le Seigneur pardonna-t-il David. R. Le Seigneur pardonna David ; mais il lui envoya bien des afflictions, dont la plus grande fut la rvolte d'Absalon, son fils, qui obligea David prendre la fuite et s'loigner, pied et en pleurant, de la ville de Jrusalem. Q. Comment mourut David? R. David, inconsolable de la mort d'Absalon, revint Jrusalem, o il vcut encore plusieurs annes, aprs quoi il mourut combl de jours et de mrites. Q. David est-il la figure du Messie? R. David est la seizime figure du Messie. David nafe Bethlem: Notre-Seigneur nat Beth-
DE PERSVRANCE
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lem. David, arm seulement d'un bton et d'une fronde, tue le gant Goliath. Notre-Seigneur, arm seulement de sa croix, terrasse le dmon. Q. Continuez la mme figure. R. David pche, et pour expier son crime, il est oblig de sortir de Jrusalem. Notre-Seigneur est innocent ; mais, pour expier les pchs du monde, qu'il n'a pas commis, il est conduit hors de Jrusasalem. David passe en pleurant le torrent de Cdron. Notre-Seigneur, pntr de douleur, passe le mme torrent de Cdron. David monte nupieds la montagne des Oliviers. Notre-Seigneur monte aussi la montagne des Oliviers. Q. Achevez cette comparaison. R. David est accompagn d'un petit nombre de serviteurs fidles. Notre Seigneur est suivi de sa sainte Mre, de saint Jean et d'un petit nombre d'mes pieuses. David, dans son affliction, est insult par Smi, qui il dfend de faire du mal. Notre-Seigneur, sur la croix, est insult par les Juifs, pour lesquels il demande grce. David revient triomphant, et reoit l'hommage de ses sujets. Notre-Seigneur sort triomphant du tombeau, et reoit les hommages du monde entier. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mort prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu, et, en tmoignage de cet amour, je ne resterai jamais oisif.
XXXVI* LEON
LE MESSIE PROMIS ET FIGUR. DIX-SEPTIME FIGURE DU MESSIE : SALOMON (AV. J.-C. 1015-982)
Q. Quel fut le successeur de David? R, Le successeur de David fut Salomon, son fils;
ABRG
DU
CATCHISME
qui obtint la sagesse en partage, pousa la fille du roi d'Egypte, btit le temple de Jrusalem et fut visit par la reine de Saba. Q. Combien dura la construction du temple? R. La construction du temple dura sept annes entires, quoique plus de cent mille ouvrieis y travaillassent sans relche. Q. Faites-nous connatre ce temple. R. Ce temple tait une des merveilles du monde * l'or, l'argent, le bois de cdre, les pierres les plus rares, y furent employs. Il avait quatre parties principales. Q. Quelle tait la premire? R. La premire tait le parvis d'Isral, qui formait une vaste cour, environne de btiments et de galeries, dans laquelle tous les Isralites pouvaient entrer. Q. Quelle tait la seconde? R. La seconde tait le parvis intrieur, qui formait une cour moins grande que la premire, mais galement environne de btiments et de galeries, et au milieu de laquelle s'levait l'autel des holocaustes : les prtres seuls pouvaient ordinairement y entrer. Q. Quelle tait la troisime? R. La troisime tait le Saint lieu, ou le Saint, dans lequel se trouvaient l'autel des parfums, les dix chandeliers d'or plusieurs branches, auxquelles taient suspendues des lampes nuit et jour allumes ; enfin des tables d'or pour recevoir les pains de proposition. Q. Quelle tait la quatrime? R. La quatrime tait le Saint des saints, o reposait l'arche d'alliance, et dans laquelle le grand prtre seul pouvait entrer une fois seulement chaque anne. . Salomon persvra-t-il jusqu' la fin dans la vertu?
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IL Salomon ne persvra pas jusqu' la fin dans la vertu ; il se livra ses passions et finit par adorer des idoles : exemple terrible qui doit nous faire trembler sur notre propre faiblesse. Q. Salomon est-il la figure du Messie? R, Salomon est la dix-septime figure du Messie, mais du Messie triomphant et glorieux. Salomon, jouissant des victoires et des travaux de David son pre, monte sur le trne, et rgne en paix sur ses ennemis vaincus. Notre-Seigneur, jouissant de ses travaux et de ses victoires, monte au plus h a u t des Ceux sur le trne de son Pre, et rgne en paix sur ses ennemis vaincus. Salomon prend pour pouse une princesse trangre. Notre-Seigneur choisit l'glise, son pouse, principalement parmi les Gentils, trangers au peuple juif et la vraie Religion. Q. Continuez la mme figure. R. Salomon btit un temple magnifique au vrai Dieu. Notre-Seigneur change le monde, qui tait un vaste temple d'idoles, en u n temple du vrai Dieu. Au bruit de la sagesse de Salomon, la reine de Saba quitte son royaume et demeure dans Padmiration. Au nom de Notre-Seigneur, les rois, les reines, les nations idoltres ont quitt le culte des idoles, et ont admir la sagesse de la Loi chrtienne. La reine de Saba offre de riches prsents Salomon. Les nations idoltres ont offert en prsent Notre-Seigneur leurs curs et leurs richesses. J e prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme mot-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je contribuerai selon mon pouvoir Verne* ment des glises.
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A Bit E U E D U
CA'lECHlSME
XXXVIh" LEON
LE MEbblE PROMIS ET FIGUR. DIX-HUITIME F I G U R E DU M E S S I E : JONAS (AV. J.~C,
975-825)
Q. Qu'arriva-t-il aprs la mort de Salomon? R. Aprs la mort de Salomon, son royaume fut divis : il ne resta son fils Roboam que deux tribus, celle de J u d a et celle de Benjamin, qui s'appelrent le royaume de Juda ; les dix autres tribus se donneront pour roi Jroboam, et prirent le nom de royaume d'Isral. Q. Quelle fut la capitale du royaume de Juda? R. La capitale du royaume de J u d a fut Jrusalem. Q, Quelle fut la capitale du royaume d'Isral? R. La capitale du royaume d'Isral fut Samarie. Q. Dieu abandonna-t-il les dix tribus? R. Loin d'abandonner les dix tribus, le Seigneur leur envoya un grand nombre de Prophtes, pour les tirer de l'idoltrie o Jroboam les avait fait tomber : un de ces prophtes fut Jonas. Q. Quel ordre Dieu donna-t-il Jonas? J. Dieu ordonna Jonas d'aller annoncer la ville de Ninive que les iniquits de ses habitants taient leur comble, et qu'il allait bientt les punir. Q, Jonas obit-il l'ordre de Dieu? R. Jonas, prvoyant que ses menaces contre Ninive ne s'accompliraient pas, n'obit pas tout de suite l'ordre de Dieu, mais il s'embarqua pour aller dans la ville de Tharsis. Q. Qu'arriva-t-il lorsque Jonas fut sur le vaisseau? R, Lorsque Jonas fut sur le vaisseau, il s'leva une violente t e m p t e ; l'quipage, effray, jeta le
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PERSVRANCE
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sort pour connatre ce qui pouvait irriter le Ciel, et le sort tomba sur Jonas. Q. Que fit-on de Jonas? R. On jeta Jonas dans la mer ; mais le Seigneur ordonna un grand poisson de le recevoir dans son sein. Jonas y vcut miraculeusement trois jours et trois nuits; aprs quoi, vomi sur le rivage, il se rendit Ninive, qu'il se mit parcourir en criant haute voix : Encore quarante jours, et Ninive sera dtruite. Q. Que firent les Ninivites? R. A la voix de Jonas, les Ninivites se convertirent, et le Seigneur rvoqua la sentence qu'il avait prononce ; mais Jonas s'en plaignit en disant au Seigneur qu'il avait bien prvu ce qui arriverait. Q. Comment le Seigneur apaisa-t-il Jonas? R. Le Seigneur apaisa Jonas en faisant prir un lierre qui dfendait le prophte contre les rayons du soleil, et en lui disant : Vous vous plaignez de la perte de ce lirre qui ne vous a rien cot, et vous auriez voulu que je fisse prir une grande ville qui vient de faire pnitence, et dans laquelle on compte une multitude d'enfants encore innocents ! Q, Jonas est-il la figure du Messie? JR. Jonas est la dix-huitime figure du Messie. Jonas, qui n'est point cout des Isralites, ses frres, est envoy pour prcher la pnitence aux Ninivites, qui sont idoltres. Notre-Seigneur, qui est envoy pour prcher l'vangile aux Juifs, ses frres, n'en est point cout : alors il le prche aux Gentils par l'organe de ses Aptres. Jonas, coupable de dsobissance, excite une violente tempte et il est jet dans la mer. Notre-Seigneur, innocent, mais charg de tous les pchs du monde, arme contre lui la justice de Dieu, et il est mis mort, Q. Continuez la mme figure.
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CATCHlhME
R. Jouas reste trois jours et trois nuits dans Je ventre d'une baleine. Notre-Seigneur reste trois jours et trois nuits dans le sein du tombeau. Jonas, dlivr, convertit les Ninivites. - NotreSeigneur, aprs sa rsurrection, convertit les nations infidles. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne me dcouragerai jamais, quelles que soient mes fautes.
XXXVHI LEON
LE MESSIE PRDIT. PROPHTIES D E DAVID
Q. Qu'est-ce qu'un Prophte? R. U n Prophte est u n homme inspir qui annonce des choses que Dieu seul peut connatre. Q. Peut-il y avoir des Prophtes? R. Il peut y avoir des Prophtes, puisque Dieu connat tout, et qu'il peut rvler qui il lui plat la connaissance de l'avenir, comme il peut donner qui il lui plat le pouvoir de faire des miracles. Q. Comment divise-t-on les Prophtes? R. On divise les Prophtes en grands et en petits Prophtes. Q. Qu'est-ce que les grands Prophtes? i?. Les grands Prophtes sont ceux qui ont plus crit que les autres, ou dont nous avons un plus grand nombre d'crits. Qn en compte quatre : Isae, Jrmie. zchiel, Daniel, auxquels on peut ajouter David. Q. Qu'est-ce que les petits Prophtes? R. Les petits Prophtes sont ceux qui ont moins
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crit que les grands Prophtes, ou dont nous avons un moins grand nombre d'crits : on en compte douze. Q, Nommez les douze petits Prophtes? R. Les douze petits Prophtes sont : Ose, Jol, mos, bdias, Miche, Jonas, Nahum, Habacuc, Sophonie, Agge, Zacharie et Malachie. Q. Les prophties sont-elles une preuve certaine de la Religion en faveur de laquelle elles sont faites? R. Les prophties sont une preuve certaine de la Religion en faveur de laquelle elles sont faites, puisque Dieu seul peut inspirer les Prophtes, et, qu'tant la vrit mme, il ne peut inspirer des Prophtes pour autoriser le mensonge. Q. Les prophties qui annoncent le Messie sontelles bien certaines? R, Les prophties qui annoncent le Messie, et qui se sont accomplies en Notre-Seigneur JsusChrist, sont bien certaines, puisqu'elles ont prcd sa venue et qu'elles ont t conserves par les Juifs, ennemis mortels des Chrtiens. Q. Que remarquez-vous sur les prophties? jR. Je remarque sur les prophties qu'elles annoncent ordinairement deux vnements : l'un qui doit s'accomplir bientt, et l'autre qui s'accomplira plus tard. Q. Pourquoi les Prophtes annoncent-ils ainsi deux vnements? R. Les Prophtes annoncent deux vnements, afin que, le premier tant accompli, on ne puisse douter de l'accomplissement du second. Q. Les grands et les petits Prophtes ont-ils annonc le Messie? R. Les grands et les petits Prophtes ont annonc le Messie, quelques-uns si clairement, qu'on les prendrait plutt pour des historiens que pour des Prophtes.
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ABRG DU CATCHISME
Q. Combien comptez-vous de principaux Prophtes du Messie? R. Nous comptons onze principaux Prophtes du Messie, , Quel est le premier? R. Le premier c'est David, dont les prophties sont contenues dans les cantiques appels Psaumes et datent de mille ans avant Notre-Seigneur. Q. Que David annonce-t-il du Messie? R. David annonce que le Messie sera mconnu des Juifs ; qu'il sera trahi par un des siens ; qu'on lui crachera au visage ; qu'on se moquera de lui dans sa douleur ; qu'on lui percera les pieds et les mains ; qu'on tirera sa robe au sort ; qu'on lui donnera du vinaigre boire ; qu'il ressuscitera sans voir la corruption du tombeau et qu'il convertira les nations : tout cela s'est accompli en NotreSeigneur, et en lui seul : Notre-Seigneur est donc le Messie prdit par David. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je lirai V vangile avec le plus profond respect.
X X X I X * LEON
LE MESSIE PRDIT. (AV. J . - C PROPHTIES D'iSAlE
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. Que devint le royaume d'Isral aprs la sparation? R. Aprs la sparation, le royaume d'Isral tomb a presque tout entier dans l'idoltrie et fut dtruit par Salmanazar, roi d'Assyrie, qui emmena
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les dix tribus captives Ninive : il avait dur deux cent cinquante-quatre ans. Q. Que Dieu avait-il fait pour prvenir sa ruine? R. Pour prvenir sa ruine, Dieu lui avait envoy des Prophtes, entre autres Elie et Elise, qui conservrent dans la vraie Religion un certain nombre d'Isralites. Q. Que devint le royaume de Juda? R. Le royaume de J u d a demeura plus fidle au Seigneur ; nanmoins il tomba aussi dans l'idoltrie ; mais il n'y persvra point, grce aux Prophtes que Dieu lui envoya et au nombre desquels tait Isae. Q. Qui tait Isaie? R. Isae, le second Prophte du Messie, tait issu de la race royale de David. Il prophtisa environ 700 ans avant Notre-Seigneur, et fut sci en deux par l'ordre du roi Manasss, qui il avait reproch ses impits. Q. Quels vnements prochains annonce-t-il? R. Pour prouver aux Juifs la vrit de ses prophties touchant le Rdempteur, il leur annonce trois vnements plus rapprochs ; 1 la dlivrance de Jrusalem, assige par deux rois ennemis; 2 la dfaite de Sennachrib ; 3 la ruine de Jrusalem par Nabuchodonosor. Q. Qu'annonce-t-il du Messie? R. Il annonce que le Messie convertira les nations idoltres ; qu'il natra d'une mre toujours vierge ; qu'il sera ador par des rois dans son berceau, et qu'il aura un prcurseur qui prparera le peuple le recevoir. Q. Qu'annonce-t-il encore? R. Il annonce encore que le Messie gurira miraculeusement une foule de malades ; qu'il mourra entre des sclrats, sans mme ouvrir la bouche pour se plaindre ; qu'il donnera volontairement sa vie pour expier nos pchs ; qu'il rgnera sur le
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ABRG
DU
CATCHISME
monde ; que son spulcre sera glorieux, et que l'glise, son pouse, lui donnera d'innombrables enfants. Ces traits du Messie, marqus par Isae, conviennent tous Notre-Seigneur ; ils ne conviennent qu' lui : Notre-Seigneur est donc vritablement le Messie prdit par Isae. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f couterai avec respect le catchisme.
XL
LEON
O. Quel est le troisime Prophte du Messie? M. Le troisime Prophte du Messie, c'est Ose, qui vcut du temps d'Isae et qui prouva la vrit de ses prdictions touchant le Messie, en annonant deux vnements prochains, savoir : la ruine de Samarie et la ruine du royaume de J u d a . Q. Que dit-il du Messie? R. Il dit que le Messie encore enfant sera conduit en Egypte ; qu'il en reviendra par l'ordre de son P r e ; qu'il convertira les nations, et que, pour Pavoir mconnu, les Juifs seront errants par toute la terre. Tout cela s'est accompli en Notre-Seigneur et ne s'est accompli qu'en lui seul : Notre-Seigneur est donc le Messie prdit par Ose. Q. Quel est le quatrime Prophte du Messie? R. Le quatrime Prophte du Messie, c'est Mielle, contemporain d'Ose, et qui autorisa sa mission en prdisant les malheurs prochains des royaumes d'Isral et de Juda. Q. Qu'annonce-t-il touchant le Messie?
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R. Il annonce que le Messie natra Bethlem ; qu'il sera Dieu et homme ; qu'il convertira les nations ; que son rgne sera ternel, et qu'il sera notre rconciliation. Tous ces caractres runis conviennent Notre-Seigneur, et ne conviennent qu' lui seul : Notre-Seigneur est donc le Messie prdit par Miche. Q. Quel est le cinquime Prophte du Messie? R. Le cinquime Prophte du Messie, c'est Jol, n dans le mme temps que les prcdents, et qui prouva ce qu'il annonait du Messie en prdisant un vnement prochain, c'est--dire une famine pouvantable qui dsola tout le pays. Q. Qu'annonce-t-il du Messie? R. Il annonce que le Messie enverra le SaintEsprit son glise ; que les fidles prophtiseront, et que le Messie viendra juger le monde avec une grande puissance et une grande majest. Les deux premires parties de cette prophtie, accomplies dj par Notre-Seigneur, rpondent de l'accomplissement de la troisime ; Notre-Seigneur est donc le Messie prdit par Jol. Q. Quel est le sixime Prophte du Messie? R, Le sixime Prophte du Messie, c'est Jrmie que Dieu suscita environ cinquante ans aprs ceux dont nous venons de parler. Afin de prouver ses prdictions touchant le Messie, il annonce, entre autres vnements, la prise de Jrusalem par Nabuchodonosor et la captivit de Babylone. Q. Qu'annonce-t-il du Messie? R. Il annonce qu' la naissance du Messie on fera mourir les petits enfants de Bethlem et des environs, et que leurs mres seront inconsolables ; que le Messie convertira les nations et qu'il tablira une nouvelle alliance plus parfaite que la premire. Tout cela convient Notre-Seigneur et ne convient qu' lui ; Notre-Seigneur est donc le Messie prdit par Jrmie.
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CATCHIS U E
Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me dirai souvent : Dieu juge cette action, cette parole, cette lecture. XLI
LE MESSIE
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PROPHTIES D'ZGHIEL
P R D I T .
Q. Quel est le septime Prophte du Messie? R. Le septime Prophte du Messie est zchiel, envoy de Dieu pour reprendre le peuple juif captif Babylone, l'encourager et le consoler. Q. Quels vnements prochains annonce Ezchiel? R. E n preuve de la vrit de ses prdictions touchant le Messie, Ezchiel annonce aux Juifs qu'ils seront dlivrs de leur captivit et que le temple de Jrusalem sera rebti, ce qui eut lieu quelques annes aprs. Q. N'annonce-t-il pas d'autre vnement? R, Il annonce aussi qu' partir de sa prdiction, l'Egypte n'aura plus l'avenir de prince de son sang ; et les plus grands impies de nos jours ont eux-mmes reconnu l'accomplissement de cet oracle. Q. Que dit Ezchiel touchant le Messie? R/ zchiel dit que le Messie sera de la race de David ; qu'il sera le pasteur unique qui runira les Juifs et les Gentils dans une seule bergerie ; qu'il tablira une nouvelle loi plus parfaite que l'ancienne et qui subsistera toujours. Notre-Seigneur prsente seul tous ces caractres : il est donc le Messie prdit par zchiel. Q. Quel est le huitime Prophte du Messie?
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R. Le huitime Prophte du Messie, c'est Daniel qui parut aussi pendant la captivit de Babylone. Q. O Daniel fut-il lev? R. Daniel et trois jeunes Isralites, nomms Ananias, Misal et Azarias, furent levs la cour de Nabuchodonosor, roi de Babylone ; mais ils demeurrent toujours fidles leur Religion, refusant de manger des viandes de la table du roi, pour ne pas blesser leur conscience. Q. Comment le Seigneur rcompensa-t-il leur fidlit? R. Le Seigneur rcompensa leur fidlit, en leur donnant une grande science et en les rendant agrables Nabuchodonosor. Q. Qu'arriva-t-il ce prince? R. Il arriva ce prince d'avoir un songe mystrieux qui l'inquita beaucoup et dont il perdit le souvenir, tout en exigeant, sous peine de mort, qu'on lui en donnt l'explication. Q. Que fit Daniel? R. Daniel, inspir de Dieu, expliqua le songe du roi, qui annonait les quatre grands empires, celui des Babyloniens, celui des Perses, celui des Grecs et celui des Romains, dont la succession devait prparer l'empire du Messie, c'est--dire l'glise. Q. Que fit ensuite Nabuchodonosor? R. Ensuite Nabuchodonosor fit faire une statue d'une grande hauteur, et il ordonna tout le monde de l'adorer ; mais les jeunes Hbreux refusrent d'obir. C'est pourquoi le roi les fit jeter dans une fournaise ardente, o le Seigneur les conserva miraculeusement. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je n'accepterai jamais d'aliments gras les jours dfendus.
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CATCHISME
XLII* LEON
LE MESSIE PRDIT.
(AV. J.-C.
PROPHTIES DP DANIEL
551-538)
Q. Gomment vcut Daniel aprs le miracle de la fournaise ardente? R. Aprs le miracle de la fournaise ardente, Daniel vcut loin du tumulte de la cour, priant avec ferveur pour la dlivrance des Juifs. Q. Comment le Seigneur le tira-t-il de son obseurit? R. Balthazar, petit-fils et successeur de Nabuchodonosor, profanait dans un festin les vases sacrs du temple de Jrusalem, lorsqu'une main parut sur la muraille, crivant trois paroles mystrieuses : Man, Thcel, Phares, qui remplirent le roi d'pouvante et lui firent appeler Daniel, pour en avoir l'explication. Q. Que signifiaient ces trois mots? R. Le premier signifiait : Le Seigneur a compt les jours de cotre rgne et ils touchent leur fin ; le second : Vous avez t pes dans la balance et trouv trop lger; le troisime ; Votre royaume a t divis et donn en partage aux Mdes et aux Perses. Cette nuit-l mme, la sentence fut excute : Cyrus s'empara de Babylone, et Balthazar fut tu. Q. Daniel jouit-il de la faveur des nouveaux conqurants? R. Daniel jouit de la faveur des nouveaux conqurants ; c'est pourquoi il fut en butte la jalousie des seigneurs de la cour, qui le firent jeter dans la fosse aux lions; mais ces animaux ne lui firent aucun mal. Q. Exposez les prophties de Daniel.
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R. En preuve de ses prdictions touchant le Messie, Daniel annonce : 1 la succession des quatre grands empires ; 2 l'poque prcise o la ville de Jrusalem, dtruite par Nabuchodonosor, sera rebtie. Q. Qu'annonce-t-il touchant le Messie? R. Il annonce que le Messie viendra dans 490 ans qu'il rtablira le rgne de la vertu sur la terre ; qu'il sera reni par les Juifs ; qu'il sera mis mort ; que pour cela le temple et la ville de Jrusalem seront dtruits, et que les Juifs seront dans un tat de dsolation qui durera jusqu' la fin des temps. Q. Que prouve cette prophtie? R. Cette prophtie prouve que le Messie est venu, puisque la ruine de Jrusalem et du temple, qui devait suivre la venue du Messie, a eu lieu il y a plus de dix-huit cents ans. Q, Que prouve-t-elle encore? R. Elle prouve encore que Notre-Seigneur est vraiment le Messie prdit par Daniel, puisqu'il a paru au moment marqu par le Prophte ; qu'il a ramen le rgne du vrai Dieu sur la terre et qu'il a t reni et mis mort par les Juifs, disperss depuis ce temps-l dans tout l'univers. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mo prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai pour la conversion des Juifs. XLIIle LEON
LE DE MESSIE PRDIT. ET DE PROPHTIES (AV. D'AGOE, J.-C ZACHARIE MALACHIE
538-454)
Q, P a r qui les Juifs furent-ils dlivrs de la captivit de Babylone? R, Les Juifs furent dlivrs de la captivit de
ABKG
DU
CATCHISME
Babylone par Cyrus, qui, la prire de Daniel leur permit de retourner dans leur patrie et de rebtir le temple de Jrusalem. Q, Quel fut leur premier soin en arrivant dans leur patrie? R. Leur premier soin, en arrivant dans leur patrie, fut de travailler la construction d'un nouveau temple ; mais les vieillards qui avaient vu le temple de Salomon ne pouvaient s'empcher de pleurer, en voyant combien le nouveau serait infrieur l'ancien. Q. Que fit le Seigneur pour les consoler? R. Pour les consoler, le Seigneur envoya Agge, qui est le neuvime Prophte du Messie. Q. Que leur annona-t-il? R. Il leur annona que la gloire de ce nouveau temple surpasserait infiniment celle de l'ancien, parce que le Messie y entrerait en personne et qu'il y annoncerait la rconciliation de tous les hommes avec Dieu. Q. Que prouve cette prophtie? R. Cette prophtie prouve, comme celle de Daniel, que le Messie est venu depuis longtemps, puisqu'il est entr dans le second temple, dtruit l'an 70 de l're chrtienne, et que Notre-Seigneur est vritablement le Messie, puisqu'il a rconcili les hommes avec Dieu, en expiant nos pchs sur la croix, et en nous tirant de l'idoltrie. Q. Quel vnement prochain annona le Prophte Agge? R. Pour montrer aux Juifs qu'il disait vrai en parlant du Messie, le Prophte Agge leur annona un vnement prochain, c'est--dire la cessation soudaine d'une strilit qui durait depuis prs de dix ans. Q. Quel est le dixime Prophte du Messie? R. Le dixime Prophte du Messie est Zacharie, contemporain d'Agge.
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Q. Qu'annonce-t-il touchant le Messie? R. Il annonce que le Messie sera un roi plein de justice, de douceur et d'humilit ; qu'il entrera dans Jrusalem au milieu des acclamations publiques, mont sur une nesse accompagne de son non ; qu'il sera vendu trente pices d'argent ; que cet argent sera rapport dans le Temple et donn un potier ; qu'il aura les mains perces, et qu'il convertira les nations. Notre-Seigneur seul a vrifi tous les traits de cette prophtie : il est donc le Messie prdit par Zacharie. Q. Quel fut l'vnement prochain prdit par Zacharie? R. Pour autoriser ses prdictions touchant le Messie, Zacharie prdit un vnement prochain et alors trs invraisemblable, savoir : que Jrusalem allait devenir une ville trs florissante. Q. Quel est le onzime Prophte du Messie? R. Le onzime Prophte du Messie est Malachie, qui prophtisa lorsque Esdras mit la dernire main la construction du second temple. Q. Que dit ce Prophte? R. Il dit aux Juifs que les sacrifices qu'on recommenait d'offrir dans le nouveau temple cesseraient bientt d'tre agrables au Seigneur, et qu'ils seraient remplacs par un sacrifice unique, saint, offert dans tout le monde depuis l'Orient jusqu' l'Occident ; et que le Messie aurait un Prcurseur dou de l'esprit et de la vertu d'lie, pour rappeler les Juifs la foi d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, et les prparer couter le Dsir des nations. Tout cela convient Notre-Seigneur et ne convient qu' lui : Notre-Seigneur est donc le Messie prdit par Malachie. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet
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A B R G 1>U
LA'i C l l i S M E
X L I V LEON
RSUM GNRAL DES FIGURES SEIGNEUR ET A P P L I C A T I O N D E S P R O M E S S E S ET DES PROPHTIES, A NOTRE-
JSUS-CHRIST.
Q. Pourquoi Dieu a-t-il promis un Rdempteur l'homme ds le commencement du monde? R. Dieu a promis un Rdempteur l'homme ds le commencement du monde ; 1 pour l'empcher de se dcourager et de se livrer au dsespoir; 2 pour lui apprendre sanctifier ses actions et ses prires en les unissant celles du Rdempteur futur, et par ce moyen assurer son salut. Q. Que nous apprennent les six promesses du Messie? R. Les six promesses du Messie nous apprennent la venue et la gnalogie du Messie. La premire nous apprend qu'il viendra ; la seconde, qu'il sortira du peuple juif et non des autres ; la troisime, qu'il natra d'Isaac et non d ' i s m a l ; la quatrime, de Jacob et non d'Esati ; la cinquime, de la tribu de J u d a et non des autres ; la sixime, enfin, de la famille de David. Q. Pourquoi Dieu a-t-il trac d'avance le portrait du Messie? R. Dieu a trac d'avance le portrait du Messie, afin que l'homme ne ft pas expos le mconnatre quand il viendrait. Q. Comment Dieu a-t-il trac le portrait du Messie? R. Dieu a trac le portrait du Messie de deux manires : par les figures et par les prophties.
DE PERSVRANCE
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Q. Comment par les figures? & Par les figures, en nous faisant voir le Messie, dans Adam, pre d'un monde nouveau ; dans Abel, mis mort par son frre ; dans No, formant l'glise ; dans Isaac, offert en sacrifice sur le Calvaire par la main de son propre pre ; dans l'agneau pascal et la manne, sauvant les hommes de l'Ange exterminateur, et les nourrissant d'une nourriture descendue du Ciel ; dans Mose, conducteur et lgislateur du monde ; dans le serpent d'airain, lev sur la croix et nous gurissant des morsures du serpent. Q. Continuez la mme rponse. i?. Dans David, terrassant un gant malgr l'ingalit des forces, perscut par un fils dnatur et gravissant, nu-pieds, et en pleurant, la montagne des Oliviers ; dans Jonas, prchant la pnitence aux Juifs, qui ne l'coutent pas ; restant trois jours et trois nuits dans le sein de la mer, puis en sortant plein de vie et prchant aux Gentils, qui se convertissent. Q. Quelle est la seconde manire dont Dieu nous a trac le portrait du Messie? R. La seconde manire dont Dieu nous a trac le portrait du Messie, ce sont les prophties, qui dissipent tous les nuages et achvent ce que les figures n'avaient fait qu'baucher. Q. Comment les Prophtes dpeignent-ils le Messie? R. Les Prophtes dpeignent ainsi le Messie ; Il natra Bethlem d'une mre toujours vierge, lorsque le sceptre de David aura pass dans les mains d'un prince tranger ; il sera ador dans son berceau par des rois qui lui offriront en prsent de l'or et des parfums. A l'occasion de sa naissance, on fera mourir les petits enfants de Bethlem ; pour lui, il se retirera en Egypte ; il sera la douceur mme; il gurira les maladies et ressuscitera
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les morts ; il entrera en triomphe dans Jrusalem, mont sur une nesse suivie de son non ; il ira dans le second temple ; les Juifs le mconnatront. Q. Que disent-ils encore? R. Ils disent encore : Le Messie sera trahi par un de ceux qui mangeaient sa table ; il sera vendu pour trente pices d'argent; cet argent sera rapport dans le temple et donn un potier ; il sera maltrait, couvert de crachats ; on lui percera les pieds et les mains, et il n'ouvrira pas mme la bouche pour se plaindre ; on lui prsentera du vinaigre boire ; on partagera ses habits et on tirera sa robe au sort. Q. Continuez le mme sujet. R. 11 sera mis mort, et cela, disait Daniel, arrivera dans quatre cent quatre-vingt-dix ans. Il restera trois jours dans le tombeau ; il en sortira plein de vie, montera au Ciel et enverra l'EspritSaint ses disciples ; enfin il convertira toutes les nations. Quant aux Juifs, pour les punir de l'avoir fait mourir, leur temple et leur ville seront dtruits, et eux-mmes errants et vagabonds par toute la terre, jusque vers la lin du monde. Q. Quel est donc le Messie? R. Le Messie est N.-S. J . - C , puisque le portrait donn par les promesses, par les figures et par les prophties, lui convient tout entier et ne convient qu' lui. Q. A qui Dieu a-t-il confi la garde de toutes ces tonnantes rvlations? R. C'est prcisment aux Juifs, ennemis jurs de Jsus-Christ, que Dieu a confi la garde de ces rvlations, en les chargeant de plus de les dfendre et de les porter avec eux par toute la terre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet
DE PERSVRANCE
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XLV
LE MESSIE PRPAR.
LEON
MONARCHIE DES ASSYRIENS
(AV. J . - C 900-460)
Q. Qu'entendez-vous en disant que le Messie a t prpar? U. En disant que le Messie a t prpar, on entend que la Providence a fait concourir tous les vnements du monde la gloire du Messie et l'tablissement de son rgne, qui est l'vangile. Q. Comment prouvez-vous cette vrit? R. Pour prouver cette vrit, il faut rappeler quatre choses que Dieu avait rsolues de toute ternit. Q, Quelle est la premire? R. La premire, que le Messie sortirait du peuple juif, choisi pour tre le dpositaire de la promesse du Messie, et le gardien de la vraie Religion jusqu' sa venue. Q. Quelle est la seconde? R. La seconde, que le Messie natrait du peuple juif dans la Jude, de la tribu de J u d a et de la famille de David. Q. Quelle est la troisime? R. La troisime, que le rgne du Messie, c'est-dire l'vangile, s'tablirait avec une grande rapidit par toute la terre. Q. Quelle est la quatrime? R. La quatrime, que le Messie runirait sous son empire les peuples de l'Orient et de l'Occident, devenus un seul peuple de frres, et qu'il natrait dans la petite ville de Bethlem, lorsque la tribu
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de J u d a aurait perdu la puissance souveraine. Q. Que faut il faire ensuite? R. Il faut ensuite montrer que tous les vnements qui ont lieu chez le peuple juif ou chez les nations infidles, ont concouru l'accomplissement de ces grands desseins. Q. Montrez qu'il en est ainsi? R. C'est en vue du Messie que Dieu forme le peuple juif, qu'il veille sur lui comme sur la prunelle de son il, qu'il lui donne sa Loi, lui envoie ses Prophtes, et qu'il laisse tablir la cit du mal, c'est--dire les quatre grandes monarchies annonces par Daniel. Q. Quelles sont ces quatre monarchies? R, Ces quatre monarchies sont : celle des Assyriens, celle des Perses, celle des Grecs et celle des Romains. Q. Gomment la grande monarchie des Assyriens contribua-t-elle tablir le rgne du Messie? R. La grande monarchie des Assyriens contribua tablir le rgne du Messie, en forant les Juifs conserver fidlement la promesse du Messie et le culte du vrai Dieu. Q. Comment le prouve-t-on? R, On le prouve par les paroles mmes du Prophte Isae, qui dit que les Assyriens sont une verge dont Dieu se sert pour corriger son peuple, toutes les fois qu'il tombe dans l'idoltrie, et le forcer de revenir la vraie Religion. Q. Cette prophtie s'est-elle accomplie? R. Cette prophtie s'est accomplie de point en point ; car les Assyriens gurirent tellement le peuple juif de son penchant l'idoltrie, que, depuis la captivit de Babylone, il n'y retomba plus ; ils voulurent mme outrepasser les ordres de Dieu, en dtruisant le peuple juif, qu'ils devaient seulement corriger. Q. Que firent-ils pour cela?
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R. Pour cela, Nabuchodonosor, leur roi, envoya Holopherne, son gnral, la tte d'une arme formidable pour ravager la Jude et y tablir l'idoltrie. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me soumettrai sans murmurer aux dcrets de la Providence. XLVI LEON
LE MESSIE P R P A R . MONARCHIE DES ASSYRIENS HISTOIRE DE JUDITH
Q. Que firent les Juifs en voyant arriver Holopherne? R. E n voyant arriver Holopherne, les Juifs eurent recours au Seigneur par la prire, la pnitence et le jene. La petite ville de Bthulie surtout, anime par Judith, donna l'exemple de la ferveur. Q. Qui tait Judith? R. Judith tait une sainte veuve qui passait sa vie dans l'exercice de la prire, du jene et des bonnes uvres. Les habitants de Bthulie, se voyant assigs, rsolurent de se rendre dans cinq jours, moins que le Seigneur ne les dlivrt avant ce temps ; mais Judith les engagea mettre toute leur confiance en Dieu ; et, tant sortie de la ville, elle se rendit au camp des Assyriens, Q. O fut-elle conduite? R. Elle fut conduite par les soldats la tente d'Holopherne, qui l'interrogea et la fit placer dans une tente, en ordonnant qu'on et pour elle toute sorte d'gards. Q. Qu'arriva-t-il ensuite? R. Quatre jours aprs l'arrive de Judith, Holo-
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pherne donna un grand festin tous ses officiers, et il b u t avec tant d'excs, qu'on fut oblig de le porter sur Son lit, o il s'endormit d'un profond sommeil, et Judith resta seule avec sa suivante. . Que fit Judith? R. Judith se recommanda Dieu, s'approcha du lit d'Holopherne et lui coupa la tte. Q. A qui la remit-elle? R. Elle la remit sa suivante, qui la cacha dans un sac, et elles regagnrent les portes de Bthulie. Q, Que firent les Isralites? R. Les Isralites, en voyant la tte d'Holopherne, bnirent le Seigneur et sortirent de la ville pour attaquer les Assyriens, dont ils firent un grand carnage et emportrent les riches dpouilles; aprs quoi Judith, figure de la sainte Vierge, reprit sa vie de prire et de pnitence. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me recommanderai Dieu dans tous mes dangers.
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HISTOIRE DE TOBIE
Q. Comment la grande monarchie des Assyriens contribua-t-elle encore tablir le rgne du Messie? R. La grande monarchie des Assyriens contribua encore tablir le rgne du Messie en emmenant les Isralites captifs Ninive. Q. Comment cela? R. E n transportant Ninive les tribus spares,
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les Assyriens contriburent rpandre parmi les infidles la connaissance de la vraie Religion, par consquent la promesse du Messie, qui en tait le premier article, Q. O en est la preuve? R. L a preuve en est dans le livre de Tobic cjui dit : Enfants d'Isral, louez le Seigneur, car il cous a disperss parmi les nations, afin que cous racontiez ces merveilles, et que tous les peuples apprennent qu'il n'y a pas d'autre Dieu que lui. Q. Rapportez l'histoire de Tobie? R. Tobie tait de la tribu de Nephtali ; il passa son enfance et sa jeunesse dans une innocence parfaite, et fut emmen captif Ninive avec sa femme et son fils. Q. Quelle tait son occupation? R. Son occupation tait de faire du bien aux Isralites captifs comme lui ; il partageait avec eux le peu de bien qui lui restait ; il ensevelissait ceux que le roi de Ninive faisait gorger; et, un jour qu'il venait d'accomplir cette uvre de misricorde, il s'endormit, et des ordures tombes d'un nid d'hirondelle sur ses yeux lui firent perdre la vue. Q. Que fit-il alors? R. Alors, se croyant prs de mourir, il appela son fils, le jeune Tobie, et, en pre chrtien, il lui recommanda la crainte de Dieu et la charit pour les pauvres. Q. O envoya-t-il son fils? i. Il envoya son fils Rages, ville de Mdie, chercher une somme d'argent qu'il avait prte un de ses parents nomm Gabius ; le jeune Tobie, accompagn d'un Ange, partit, et il pousa Sara fille de Raguel, proche parent de son pre. Q. Que fit ensuite le jeune Tobie? R. Toujours conduit par l'ange, le jeune Tobie revint, avec son pouse et de grandes richesses,
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auprs de son pre, qui il rendit la vue en lui frottant les yeux avec le fiel d'un poisson ; et le saint vieillard eut la consolation de voir son fils et ses petits-fils prosprer, en suivant les bons exemples et les sages leons qu'il leur avait donns. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour,/'awm le plus grand respect pour mes parents.
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LE MESSIE PRPAR. MONARCHIE DES PERSES HISTOIRE D'ESTHER ( AV. J . - C 460)
Q. Gomment la grande monarchie des Perses contribua-t-elle tablir le rgne du Messie? R. La grande monarchie des Perses contribua tablir le rgne du Messie en faisant natre le Messie lui-mme dans la Jude, suivant les oracles des Prophtes. Q. Comment le prouvez-vous? R. On le prouve par les paroles mmes du Prophte Isae, qui appelle Cyrus par son nom, deux cents ans avant la naissance de ce prince, en disant que le Seigneur l'a rendu vainqueur de tous ses ennemis, afln d'affranchir le peuple juif de la captivit de Babylone et de le reconduire dans la Jude, Q. Cfette prophtie s'est-elle accomplie? R. Cette prophtie s'est accomplie la lettre ; Cvrus et ses successeurs ont dlivr les Juifs de la captivit de Babylone, et leur ont donn la libert de retourner dans la Jude, o ils les ont maintenus avec la distinction des tribus, malgr les efforts de leurs ennemis.
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Q. Nommez un de ces ennemis? R. U n de ces ennemis fut Aman, favori d'Assurus, roi de Perse. Il tait si orgueilleux, qu'il voulait que tout le monde flcht le genou pour l'adorer quand il passait ; mais Mardoche, Juif d'origine, s'y refusa, parce que sa conscience ne lui permettait pas de rendre un homme les honneurs qui ne sont dus qu' Dieu : c'est pourquoi Aman rsolut de dtruire tout le peuple juif pour se venger, Q. Qui sauva le peuple juif? R. Ce fut Esther, nice de Mardoche et pouse d'Assurus, q\ii sauva le peuple juif. Q. Gemment le sauva-t-elle? R. Elle pria le roi de venir avec Aman prendre part un festin qu'elle avait prpar ; et, au milieu du repas, elle dit au roi : Je vous demande ma vie et celle de mon peuple ; car, moi et mon peuple, nous sommes condamns mourir. Q. Que fit Assurus? R. Assurus, tonn, lui demanda qui avait os faire une pareille chose. Esther rpondit : C'est cet Aman que voil. Sur-le-champ, Assurus ordonna qu'il ft pendu la mme potence qu'il avait prpare pour Mardoche ; l'ordre du roi fut excut, et Mardoche devint le premier ministre d'Assurus. Q. Comment les Juifs clbrrent-ils leur dlivrance? R. Pour clbrer leur dlivrance, les Juifs tablirent une fte perptuelle, qu'ils sanctifiaient par des prires, d'innocents festins et des aumnes aux pauvres. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rpterai souvent cette prire : Jsus, doux et humble de cur, ayez piti de moi.
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MONARCHIE J.-C. DES GRECS (AV. 336-170)
ROMAINS
Q. Comment la grande monarchie des Grecs contribua-t-elle tablir le rgne du Messie? R. La grande monarchie des Grecs contribua tablir le rgne du Messie, en prparant les voies la rapide propagation de l'Evangile. Q. E n combien de manires la monarchie des Grecs prpara-t-elle les voies de l'vangile? R. La monarchie des Grecs prpara les voies l'vangile en trois manires. Q. Quelle est la premire? R. La premire ; en s'tendant dans une grande partie du monde, elle rendit populaire la langue grecque, dans laquelle l'vangile devait tre prch de vive voix et surtout par crit. Q. Quelle est la seconde? R. La seconde ; en attirant les Juifs dans la plus grande partie du monde, elle fit connatre le vrai Dieu aux diffrents peuples, que ces nouveaux missionnaires prparrent recevoir les lumires de l'vangile. Q. Quelle est la troisime? i?. La troisime : en faisant traduire la Bible en grec et en la gardant dans la bibliothque d'Alexandrie, elle procura aux nations infidles la connaissance des livres saints, qu'elle mit couvert des altrations judaques. Q. P a r qui fut faite cette traduction? R. Un des successeurs d'Alexandre, nomm Ptolme, roi d'Egypte, s'adressa au grand prtre lazar, qui lui envoya une copie des livres saints, crite en lettres d'or, avec soixante-douze vieil-
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lards fort instruits pour en faire a traduction ; c'est ce qu'on appelle la version des Septante.
Q. Comment la grande monarchie des Romains contribua-t-elle tablir le rgne du Messie ? R. La grande monarchie des Romains contribua tablir le rgne du Messie, en faisant natre Notre-Seigneur Bethlem, au temps marqu par les Prophtes, et en faisant briller de tout son clat le miracle de rtablissement du Christianisme. Q. Que nous apprend la succession des quatre grandes monarchies? R. La succession des quatre grandes monarchies nous apprend que Dieu gouverne du haut du Ciel tous les empires de la terre, et qu'il dirige tous les vnements l'accomplissement de son grand dessein, le salut de l'homme par Notre-Seigneur JsusChrist. Q. Comment cela? R. Avant le Messie, tous les vnements du monde concourent tablir son rgne ; aprs le Messie, tous concourent le conserver et l'tendre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f adorerai la Providence dans tous les vnements.
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MESSIE PRPAR. (AV. HISTOIRE DES MACHABES
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Q. Qu'est-ce que l'histoire des Machabes? R. L'histoire des Machabes est l'histoire des
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Juifs dans les derniers temps qui prcdrent le Messie ; comme la famille des Machabes y joua le principal rle, elle a donn son nom l'histoire du peuple lui-mme. Q. Que nous apprend cette histoire? R. Cette histoire nous apprend que Dieu n'a pas cess un instant de prparer les Gentils et les Juifs l'avnement du Messie, en voulant que, durant les trois derniers sicles qui prcdrent sa venue, les Gentils fussent continuellement en rapport avec les Juifs, et qu'ils fussent tmoins de prodiges bien capables de leur faire connatre le vrai Dieu. Q. Citez un de ces prodiges? R. Sleucus, roi de Syrie, voulut enlever les trsors du temple de Jrusalem ; et pour cela il envoya Hliodore, intendant de ses finances, qui entra dans le temple, lorsque deux Anges, sous la figure de deux cavaliers, renversrent ses soldats et les obligrent prendre la fuite, Q. Qu'arriva-t-il Hliodore? R. Hliodore lui-mme fut jet par terre, frapp coups de verges, et ne dut la vie qu'aux prires du grand prtre Onias. Q. Quel fut l'effet de ce miracle? R. L'effet de ce miracle fut de faire connatre et respecter de plus en plus le Dieu d'Isral ; car Hliodore, honteux et corrig, s'en retourna, publiant partout la puissance du vrai Dieu. Q. Comment Dieu prpara-t-il les Juifs euxmmes la prochaine venue du Messie? R. Dieu prpara les Juifs eux-mmes la prochaine venue du Messie, en les purifiant par des preuves continuelles, destines les dtacher de la terre et leur faire goter les doctrines de l'vangile. Q. Quelles furent ces preuves? R. Ces preuves furent les guerres continuelles que les rois de Syrie, et ensuite les Romains, sus-
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citrent la nation sainte, qui fut assez fidle Dieu pour donner un grand nombre de martyrs sous Antiochus. , Quels furent les principaux? R. Les principaux furent Elazar et les sept frres Machabes avec leur mre. Q. Que produisit le sang de ces martyrs? R. Le sang de ces martyrs produisit parmi les Juifs un loignement plus grand pour les infidles et un amour plus vif pour leur Religion ; en sorte que, si les Pharisiens ne les avaient pas tromps en leur faisant attendre un Messie conqurant, ils auraient reconnu Notre-Seigneur, et n'auraient pas attir sur eux les chtiments dont ils sont accabls depuis t a n t de sicles. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f aurai le plus grand respect pour les choses saintes.
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UNIT DE LA
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ET DE L'LISE
RELIGION
Q. Que faut-il conclure de la premire partie du Catchisme? R. Il faut conclure de la premire partie du Catchisme que la Religion, dont nous sommes les enfants, remonte l'origine du monde, et qu'elle a toujours t une et la mme, quoiqu'elle n'ait pas toujours eu le mme degr de dveloppement. Q. Montrez-nous en peu de mots que la Religion a toujours t une et la mme. R. La Religion a toujours t une et la mme dans son auteur,qui est le Messie, Attendu ou venu,
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Jsus-Christ a toujours t le fondement de la Religion et le salut n'a jamais t possible que par lui. Q. A-t-elle toujours t une et la mme dans son dogme? R. Elle a toujours t une et la mme dans son dogme. Sur Dieu, elle a toujours cru et enseign depuis l'origine du monde qu'il n'y a qu'un seul Dieu en trois personnes, crateur, conservateur et rdempteur du monde ; seulement, ces vrits sont connues des Chrtiens plus clairement que des Juifs. Q. Qu'a-t-elle toujours cru et enseign sur l'homme? R. Sur Y homme, la Religion a toujours cru et enseign qu'il est cr l'image de Dieu, qu'il a une me immortelle, qu'il est dchu par sa faute, que tous les hommes naissent dans un tat de pch et de dgradation, qu'ils ressusciteront et qu'il y aura pour les justes de rcompenses ternelles, et des supplices ternels pour les mchants. Q. Sur le monde, qu'a-t-elle toujours cru et enseign? R. Sur le monde, elle a toujours cru et enseign qu'il a t tir du nant, et qu'il est gouvern par un Dieu infiniment sage, qu'un jour il passera par le feu, et qu'alors il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Q. La religion a-t-elle toujours t la mme dans sa morale et dans son culte? R. La Religion a toujours t la mme dans sa morale et dans son culte, puisqu'elle a toujours admis la mme distinction entre le bien et le mal, command les mmes vertus, dfendu les mmes vices et pratiqu les deux actes essentiels du culte : la prire et le sacrifice. Q. E t dans son objet? R Dans son objet elle a toujours eu pour but
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d'ter le pch du monde, afin de rendre Dieu la gloire, et l'homme le bonheur. Q. Dans ses moyens? R, Dans ses moyens, puisqu'elle a toujours cru que l'homme a besoin de la grce pour se sauver, et qu'elle lui a toujours enseign la manire et fourni les moyens de l'obtenir. Q. Peut-on*dire aussi que l'glise a toujours t une et la mme? R. On peut dire aussi que l'glise a toujours t une et la mme, puisqu'il y a toujours eu une socit visible pour conserver la Religion et l'enseigner aux hommes. Q. Expliquez cette vrit? R. Nous trouvons l'glise ds l'origine du monde : sous les Patriarches, elle est renferme, comme la Religion, dans l'intrieur de la famille ; sous Mose, elle passe, comme la Religion, l'tat national ; enfin, sous l'vangile, elle s'tend, comme la Religion, tous les peuples, dont elle fait une seule famille. Q. Montrez-nous que, comme la Religion, l'glise aprs Jsus-Christ est la mme qu'avant la venue du Messie. R. L'glise aprsleMessie est la mmequ'avant, dans son fondateur, qui est Jsus-Christ ; dans son objet, qui est la conservation et l'enseignement de la Religion ; dans sa constitution, qui comprend un Souverain Pontife et diffrents ordres de ministres sacrs, chargs de veiller la conduite des fidles. Q, Continuez le mme sujet. R, La mme dans sa vie, aprs comme avant Jsus-Christ, l'glise est presque toujours attaque, tantt par les trangers, tantt par ses propres enfants ; elle a eu son grand schisme qui l'a spare en deux ; mais toutes ses afflictions tournent sa gloire, commo tous lea vnements et
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toutes les rvolutions des empires contribuent l'affermir et l'tendre. J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai souvent pour les besoins de Vglise
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INFLUENCE D E LA RELIGION
Q. Quels furent les effets de la Religion chez les Juifs? R. Les effets de la Religion chez les Juifs furent de rendre ce peuple le plus clair, le plus vertueux et le plus heureux de tous les peuples anciens, comme il est facile de le reconnatre en tudiant l'tat de la famille, de la socit et de la Religion dans la nation sainte. Q. Quel tait l'tat de la famille chez les Juifs? R. La famille est le fondement des royaumes, et le bon ordre de la famille dpend de l'autorit des parents, qui tait trs grande et trs respecte chez les Juifs. Q. Quelle tait l'ducation? R. L'ducation tait simple, mais solide ; les parents apprenaient aux enfants tout ce qui est ncessaire la vie, ainsi que l'histoire de leur nation : chaque Isralite devait savoir par cur les cantiques de Mose et les prophties, qui rappelaient les merveilles du Seigneur. Q. Quel tait l'tat de la socit? R. L'tat de la socit chez les Juifs tait bien suprieur celui de la socit chez les Paens ;
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naient tous les dsordres, et qui encourageaient toutes les vertus ; ce que n'avaient pas les paens. Q. Citez une de ces lois? R. Parmi ces lois tait celle du Jubil, en vertu de laquelle chaque cinquantime anne tout le monde rentrait de plein droit dans les biens qu'il avait vendus, en sorte qu'une grande galit rgnait entre toutes les familles. Q. Quel tait l'tat de la Religion? R. La Religion des Juifs, tant la vraie Religion, se trouvait bien plus parfaite que celle des autres nations ; son dogme tait vrai, sa morale pure, son culte saint et magnifique. Q. Quelles taient les principales ftes des Juifs? R. Les principales ftes des Juifs taient la Pque, la Pentecte et la fte des Tabernacles, destines rappeler le souverain domaine de Dieu sur toutes choses et ses principaux bienfaits l'gard de son peuple. Q. Quels taient leurs jenes? R. Outre certains jenes extraordinaires, les Juifs avaient un jour de jene gnral, qui tait la fte des Expiations. Ce jour-l seulement, le grand prtre entrait dans le Saint des saints, immolait un bouc, et en chassait un autre dans le dsert, aprs l'avoir charg de tous les pchs du monde et conduit hors de Jrusalem pour tre mis mort. Q. Quels fruits retirez-vous de cette premire partie du Catchisme? R. Il y a plusieurs fruits retirer de cette premire partie du Catchisme : 1 croire fermement que Dieu n'a cess de travailler notre salut ; 2 que la Religion est le plus grand des bienfaits ; 3 que nous devons l'aimer comme un enfant bien n aime sa mre ; 4 observer ses commandements avec exactitude et persvrance. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus
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toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f aurai le plus grand respect pour les cr* monies de Vglise.
DEUXIME
PARTIE
Contenant l'histoire et l'explication de la Religion depuis la Naissance du Messie jusqu' son Ascension.
P R E M I R E LEON
TAT
DU
MONDE
LA
V E N U E DU
MESSIE
. Quel tait l'tat des nations la venue du Messie? JR. Suivant la prophtie de Daniel, l'empire romain avait assujetti tous les peuples ses lois. Csar-Auguste rgnait en paix sur le monde ; mais toutes les nations taient plonges dans les tnbres de l'idoltrie. Q. Quel tait l'tat des Juifs la venue duMessie? R. La vrit, qui tait expirante chez les nations paennes, menaait aussi de se perdre chez les Juifs ; il y avait en Jude quatre sectes principales qui l'altraient et lui taient son empire sur les esprits. Q. Quelles taient ces diffrentes sectes? R. Ces diffrentes sectes taient les Pharisiens, les Saducens, les Essniens et les Hrodiens. Q. Qui taient les Pharisiens? R. Les Pharisiens taient des sectaires qui avaient ajout la loi de Mose une foule de traditions superstitieuses et de pratiques ridicules : ils taient orgueilleux, avares, ambitieux, hypocrites et ennemis jurs de Notre-Seigneur,
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Q. Qui taient les Sadueens? R. Les Saducens taient des incrdules qui niaient la tradition des anciens, l'immortalit de l'me et la rsurrection des corps. Moins nombreux que les Pharisiens, ils avaient cependant beaucoup d'influence, parce qu'ils taient les premiers de la nation. Q. Qui taient les Bssniens? R. Les Essniens taient d'autres sectaires qui rejetaient toutes les traditions, niaient la rsurrection des corps et la spiritualit de l'me : ils vivaient loin des villes, et se livraient des grandes austrits. Q. Qui taient les Hrodiens? R. Les Hrodiens taient des hommes attachs la cour d'Hrode, qui professaient une morale trs dangereuse. Q. Comment se divisait la Palestine la venue du Messie? R. A la venue du Messie, la Palestine se divisait en trois parties : la Samarie, dont les habitants s'appelaient Samaritains. C'taient des idoltres convertis la religion judaque, mais laquelle ils mlaient beaucoup d'erreurs. <). Quelles taient ces erreurs? . 1 Ils n'admettaient de toute l'criture sainte que les cinq livres de Mose ; 2 ils rejetaient la tradition des docteurs juifs ; 3 ils soutenaient qu'il fallait adorer Dieu sur le mont Garizim et non point Jrusalem : les Juifs les avaient en horreur. Q. Quelle tait la seconde partie de la Palestine? R. L a seconde partie de la Palestine tait la Galile, dont les habitants s'appelaient Galilens. C'taient des Isralites des dix tribus qui, aprs le retour de la captivit de Ninive, avaient rebti une partie des villes de l'ancien royaume d'Isral : ils pratiquaient la mme religion que les Juifs. Q. Quelle tait la troisime?
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R. La troisime tait la Jude proprement dite, dont Jrusalem tait la capitale. Cette partie de la Palestine tait occupe par les tribus de Juda et de Benjamin, qui, au retour de la captivit de Babylone, avaient rebti Jrusalem et le temple. Q. De qui dpendaient les Juifs la naissance du Messie? R. la naissance du Messie, les Juifs dpendaient des Romains, qui leur avaient impos un tribut et t le droit de faire excuter mort les criminels : c'tait le signe que la souveraine puissance tait sortie de leurs mains et que le Messie tait proche. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je mettrai le plus grand soin tudier cette seconde partie du Catchisme, II
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NAISSANCE DU MESSIE
Q. Tous les peuples attendaient-ils le Messie lorsque Notre-Seigneur Jsus-Christ vint au monde? R Lorsque Notre-Seigneur naquit, tous les peuples attendaient un personnage extraordinaire qui devait rgner sur le monde et y tablir l'empire de la justice et de la vertu. Les Juifs savaient, d'aprs les prophties, que la venue du Messie tait proche ; mais aveugls par les Pharisiens, ils attendaient un Messie conqurant, qui les dlivrerait du joug des nations. C'est mme dans cette esprance qu'ils entreprirent, malgr leur faiblesse, de soutenir la guerre contre toute la puissance de l'empire romain. Q. E t les paens?
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R. Fonds sur d'anciennes traditions, les paens s'attendaient aussi, vers le mme temps, la venue d'un personnage extraordinaire. On tait gnralement convaincu, dit Tacite, que les anciens livres des prtres annonaient qu' cette poque VOrient prendrait le dessus, et que de la Jude sortiraient les matres du monde. Q. Ce fait est-il bien certain? R. Ce fait est tellement certain, que les plus grands ennemis de la Religion sont obligs d'en convenir, et que depuis la venue de Notre-Seigneur Jsus-Christ tous les peuples ont cess d'attendre un Messie. Q. Que faut-il conclure de l? R. Il faut conclure de l : ou que tous les peuples se sont tromps, en attendant un Messie et en reconnaissant pour tel Notre-Seigneur Jsus-Christ ; ou bien que Notre-Seigneur Jsus-Christ est vritablement le Messie, promis par les prophtes et attendu par les nations. Q. Les peuples se sont-ils tromps? R. Les peuples ne se sont pas tromps, puisque tous les caractres du Messie, annonc par les prophtes et entrevu par les nations, conviennent Notre-Seigneur Jsus-Christ, et ne conviennent qu' lui seul. Q. Qui est Notre-Seigneur Jsus-Christ ou le Messie? R. Notre-Seigneur Jsus-Christ ou le Messie est le Fils de Dieu fait homme pour nous racheter. Q. Rapportez-nous l'histoire de la naissance du Messie? R. Lorsque les temps marqus par les prophtes furent accomplis, Dieu envoya l'archange Gabriel vers Marie, qui habitait la petite ville de Nazareth en Galile. Q. Qui tait Marie? R. Marie tait une jeune vierge de la famille
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royale de David et pouse de saint Joseph, aussi de la famille de David. Q. Que lui dit l'Ange? R. L'Ange lui dit qUe Dieu l'avait choisie pour tre la Mre du Messie ; quoi la sainte Vierge rpondit : Je suis la servante du Seigheur, quHl me soit fait selon votre parole. Alors l'Ange disparut, et PHomme-Dieu se trouva form par l'opration du Saint-Esprit dans le chaste sein de Marie. Q. O naquit le Messie? R. U n dit de l'empereur Auguste obligea la sainte Vierge et saint Joseph se rendre dans la petite ville de Bethlem, en Jude, o naquit le Messie, comme l'avaient prdit les prophtes. Q. P a r qyi sa naissance fut-elle annonce? R. Sa naissance fut annonce par les Anges, au chant de ce cantique, qui est l'abrg de toutes les uvres du Messie : Gloire Dieu dans les hauteurs des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volont ! Q. P a r qui le Messie naissant fut-il ador? R, Le Messie naissant fut ador, d'abord, par la sainte Vierge et par saint Joseph ; puis, par des bergers qui s'empressrent de publier partout les merveilles dont ils avaient t tmoins ; enfin, par les Maes, qui taient des rois de l'Orient et qui lui offrirent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Q. A quelle occasion Notre-Seigneur reut-il le nom de Jsus? i. Notre-Seigneur reut le nom de Jsus l'occasion de sa circoncision. Jsus veut dire Sauveur, et Notre-Seigneur est ainsi appel, parce qu'il a sauv tous les hommes de l'esclavage du dmon, du pch et de la mort ternelle. Q. Pourquoi le Messie est-il n dans la pauvret, les humiliations et les souffrances? R. Le Messie est n, il a vcu, il est mort dans la pauvret, dans les humiliations et dans les souf-
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frances ; 1 pour expier le pch ; 2 pour nous gurir de ses suites ; 3 pour nous servir de modle. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux imiter l'humilit, et la douceur de Jsus naissant. Ille LEON
VIE CACHE D E NOTRE-SEIGNEUR JSUS-CHRIST
Q. Que firent la sainte Vierge et saint Joseph aprs la circoncision? R. Quarante jours aprs la naissance de l'Enfant Jsus, saint Joseph et la sainte Vierge le portrent au temple de Jrusalem pour l'offrir Dieu son Pre. Q. Pourquoi cela? R. Pour accomplir u n article de la loi de Mose qui ordonnait que tout fils premier-n, serait prsent au temple comme appartenant au Seigneur. Q. Pourquoi la sainte Vierge elle-mme se prsenta-t-elle au temple? R. L a sainte Vierge elle-mme se prsenta au temple, pour accomplir la loi qui ordonnait toutes les femmes qui avaient enfant de venir se purifier devant le Seigneur. La Sainte Vierge et Notre-Seigneur n'taient pas obligs de se soumettre ces lois, mais ils voulurent les accomplir pour nous apprendre l'humilit et l'obissance. Q. Qu'arriva-t-il pendant qu'ils taient au temple? R. P e n d a n t qu'ils taient au temple, un saint vieillard nomm Simon y vint aussi, et, tenant dans ses bras l'enfant Jsus, il annona les grandeurs futures du Messie et les douleurs de la sainte Vierge.
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Q. O allrent ensuite la sainte Vierge et saint Joseph? R. La sainte Vierge et saint Joseph allrent ensuite en Egypte, pour sauver l'enfant Jsus de la fureur d'Hrode. Q. Qui tait Hrode? R. Hrode tait un mchant roi qui voulait faire mourir l'enfant Jsus. Pour cela il envoya tuer tous les enfants de Bethlem et des environs, depuis l'ge de deujc ans et au-dessous, croyant envelopper dans ce massacre le nouveau roi des Juifs ; mais saint Joseph, averti par un Ange, s'tait sauv en Egypte avec l'enfant et sa mre. Q. O habitrent saint Joseph et la sainte Vierge aprs la mort d'Hrode? R. Aprs la mort d'Hrode, saint Joseph et la sainte Vierge vinrent habiter leur maison de Nazareth en Galue, n'osant pas demeurer dans la Jude proprement dite, parce que Archlaus, fils d'Hrode y rgnait. Nanmoins ils allaient tous les ans Jrusalem pour clbrer la fte de Pque. Q. Qu'arriva-t-il dans un de ces voyages? R. Il arriva que, dans un de ces voyages, NotreSeigneur, alors g de douze ans, se spara de saint Joseph et de la sainte Vierge. Il resta dans le temple au milieu des docteurs, qu'il tonna par la sagesse de ses questions et de ses rponses : c'est l que ses parents le trouvrent au bout de trois jours. Q. Que lui dit la sainte Vierge? R. La sainte Vierge lui dit : Pourquoi nous avezvous quitts? votre pre et moi nous vous cherchions avec inquitude. Q. Quelle rponse lui fit Notre-Seigneur? R. Notre-Seigneur lui fit cette rponse pleine d'instruction ; Ne saviez-vous pas quil faut que je sois l o m'appellent les affaires de mon Pre? afin de nous apprendre prfrer tout la volont de Dieu. Il revint ensuite Nazareth avec saint
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Joseph et la sainte Vierge, et il leur tait soumis. Q. Que remarquez-vous sur ces dernires paroles? R, Je remarque sur ces dernires paroles qu'elles renferment toute la vie de Notre-Seigneur jusqu' trente ans. Notre-Seigneur a voulu vivre dans l'obissance de deux de ses cratures, pour nous enseigner cette vertu et pour confondre jamais notre orgueil, J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu; et, en tmoignage de cet amour, je ceux imiter Vobissance de Jsus enfant. IV LEON
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Q. Qu'entendez-vous par la vie publique du Messie? R. On entend par la vie publique du Messie le temps pendant lequel Notre-Seigneur prcha sa doctrine dans la Jude ; ce temps fut d'environ trois ans. Q. Comment Notre-Seigneur commena-t-il sa vie publique? R. Notre-Seigneur commena sa vie publique par recevoir le baptme de saint Jean-Baptiste. Ce n'tait pas le sacrement de Baptme, mais un signe de pnitence que le Prcurseur donnait ceux qui voulaient se convertir et se prparer la rception du Messie. Q. Qu'arriva-t-il au moment du baptme de Notre-Seigneur? R. Au moment du baptme de Notre-Seigneur, le Saint-Esprit, sous la forme d'une colombe, descendit sur lui, et on entendit une voix cleste qui disait : C'est ici mon Fils bien-aim, en qui fai mis toutes mes complaisances.
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Q. Que fit ensuite Notre-Seigneur? R. Notre-Seigneur, ayant reu le baptme de Jean-Baptiste, qui tait une profession publique de pnitence, voulut en exercer sur soi toutes les rigueurs. Il alla au dsert, passa quarante jours sans prendre de nourriture, et permit au dmon de le tenter. Q. Pourquoi Notre-Seigneur voulut-il tre tent par le dmon? R. Notre-Seigneur voulut tre tent par le dmon, pour le vaincre et pour nous apprendre la manire de triompher de ses attaques. Q. O Notre-Seigneur alla-t-il en sortant du dsert? i.En sortant du dsert, Notre-Seigneur retourna sur les bords du Jourdain, o il s'attacha ses premiers disciples. Ce furent Andr et Simon-Pierre, son frre, avec Philippe, tous trois de la ville de Bethsade : Notre-Seigneur se rendit avec eux Cana en Galile. Q. Quel miracle Notre-Seigneur fit-il dans cette ville? R. Notre-Seigneur, arriv dans la ville de Cana, fut invit, ainsi que la sainte Vierge et ses disciples, un repas de noces. A la demande de sa divine Mre, il changea l'eau en vin, et nous apprit par l que la sainte Vierge est toute-puissante auprs de lui, et qu'il est touch mme de nos besoi ns temporels. Q. Quel fut l'effet de ce miracle? R. L'effet de ce miracle fut d'affermir la foi des disciples de Notre-Seigneur et de lui en attacher d'autres ; en particulier Jacques et Jean, fds de Zbde, tous pcheurs de profession, qui suivirent le Sauveur Jrusalem, o il alla pour clbrer la fte de Pque. Q. Que fit-il Jrusalem? R. Il se rendit au temple, d'o il chassa les vendeurs.
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Q. De quelle manire? R. Il s'arma d'un fouet et renversa leurs tables en disant ; Ma maison est une maison de prire, et cous en avez fait une retraite de voleurs. Personne n'osa lui rsister, tant l'impression de la Divinit s'tait fait sentir aux profanateurs. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux rsister promptement aux tentations. V LEON
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Q, Que fit Notre-Seigneur aprs avoir chass les vendeurs du temple? R. Aprs avoir chass les vendeurs du temple, Notre-Seigneur partit pour la Galile en passant par la Samarie. Q. Que lui arriva-t-il dans ce voyage? R. Dans ce voyage, il convertit la Samaritaine, en lui rvlant tout ce qu'elle avait fait, et en lui annonant qu'il tait lui-mme le Messie. Cette femme courut raconter ce qui lui tait arriv aux habitants de la ville de Sichar, qui vinrent aussitt trouver le Sauveur, dont les discours en convertirent un grand nombre. Q. O alla Notre-Seigneur en quittant la Samarie? R. En quittant la Samarie, Notre-Seigneur alla en Galile, dans la ville de Capharnatim. Q. Quel miracle y fit-il? R. Comme il tait environn d'une grande multitude, on lui amena un possd. Tout coup le dmon s'cria par la bouche du possd : Laissezmoi tranquille, Jsus de Nazareth, ne me troublez pas
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dans ma possession. Je sais que vous tes le Saint de Dieu. Le Sauveur prit un ton menaant, et dit l'esprit malin : Tais-toi, et sors du corps de cethomme, qui fut aussitt dlivr. Q. Quel miracle fit-il encore? R. Il gurit encore un paralytique. La nouvelle de la dlivrance du possd se rpandit bientt dans tout le pays, et de toutes parts on venait pour voir et pour entendre le grand prophte. Un jour il s'assembla tant de monde devant la maison o il tait, qu'il tait impossible de percer la foule. Alors quatre hommes, qui portaient un paralytique dans son lit, montrent sur le toit et y firent une large ouverture, par laquelle ils descendirent le malade couch dans son lit, aux pieds de Jsus et au milieu de l'assemble. Q. Comment le Sauveur commena-t-il sa gurison? R. Le Sauveur, voyant la foi de cet homme, lui dit : Ayez confiance, mon fils, vos pchs vous sont pardonnes. Les Scribes et les Pharisiens qui taient dans l'assemble se dirent en eux-mmes : Il blasphme, il n'y a que Dieu seul qui puisse remettre les pchs. Q. Que leur dit le Sauveur? R. Le Sauveur, connaissant leurs penses, leur demanda : Lequel est le plus facile de dire ce paralyque: Vos pchs vous sont remis, ou de lui dire: Levezvous, prenez votre lit et marchez? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre les pchs, je vais gurir l'instant sous vos yeux ce paralytique. Il dit donc au paralytique : Levez-vous, emportez votre lit et marchez. Le paralytique se leva, chargea son lit sur ses paules, et s'en alla publiant les louanges de Dieu. Q. Que fit ensuite le Sauveur? R. Aprs ce miracle,qui prouvait si bien sa divinit, le Sauveur sortit de la ville, monta sur une
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montagne, o il passa la nuit en prire, et ds la matin il choisit douze de ses disciples qu'il nomma Aptres, ce qui veut dire envoys. Q. Quels sont les noms des douze Aptres? R. Voici les noms des douze aptres : Pierre, Andr, Jacques et Jean, fils de Zbde ; Philippe, Barthlmy, Matthieu, Thomas, Jacques et Judas, fils d'Alphe; Simon et J u d a s Iscariote qui le trahit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour, je veux prier aujourd'hui pour les pcheurs et les malades. V I LEON
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Q. Que fit le Sauveur aprs avoir choisi ses Aptres ? R. Aprs avoir choisi ses Aptres, le Sauveur leur adressa, ainsi qu' une multitude innombrable de peuple, l'admirable discours qu'on appelle le Sermon sur la montagne. Q. Comment divisez-vous ce discours? R. Ce discours peut se diviser en deux parties : la premire s'adresse particulirement aux Aptres et tous les ministres de l'vangile ; la seconde regarde tous les fidles. Q. Qu'enseigne le Sauveur dans la premire partie? R. Dans la premire partie, le Sauveur enseigne en quoi consiste le bonheur. Il rforme toutes les ides que l'homme s'en tait faites depuis le pch originel, en disant qu'il n'est ni dans les richesses, ni dans les honneurs, ni dans les plaisirs, mais,au contraire, dans le dtachement de toutes ces choses
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et dans le dsir ardent et la pratique fidle des vertus chrtiennes. Q. Qu'enseigne-t-il encore? R. Il enseigne encore aux Aptres, chargs de prcher un jour toutes ces vrits, qu'ils doivent tre bien saints, car ils sont la lumire du monde et le sel de la terre. Q. Qu'enseigne le Sauveur dans la seconde partie? R. Dans la seconde partie, le Sauveur enseigne que la loi nouvelle est bien plus parfaite que la loi ancienne, qu'ainsi les Chrtiens doivent tre bien plus saints que les Juifs ; et, aprs avoir recommand le grand prcepte de la charit et de l'amour des ennemis, il conclut en disant ; Soyez donc parfaits comme votre Pre cleste est parfait. Q. Quel est le premier moyen que le Sauveur nous donne d'arriver cette perfection? R. Le premier moyen que le Sauveur nous donne d'arriver cette perfection, c'est la prire. Demandez^ dit-il, et vous recevrez, si, tout imparfait que vous tes, vous savez donner de bonnes choses vos enfants, combien plus votre Pre cleste n'en donnerat-il pas ceux qui lui en demandent! Or, voici comment vous prierez, vous direz: Notre Pre etc. . Quel est le second? R. Le second moyen, c'est le jene. Lorsque vous jenerez, dit-il, lavez votre visage, afin que les hommes ne connaissent pas que vous jenez, mais votre Pre cleste qui vous en rcompensera. Q. Quel est le troisime? R. Le troisime moven est l'aumne. Gardezvous, dit le Sauveur, d'amasser des trsors sur la terre, la rouille peut les corrompre et les voleurs les enlever : placez vos trsors dans le Ciel, l ils seront en sret contre la rouille et les voleurs. . Que remarquez-vous sur ces trois moyens? . Je remarque, sur ces trois moyens, qu'ils sont
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opposs aux trois grandes passions de notre cur, qui sont la cause de tous nos pchs et de tous les maux du monde. Q. Qu'ajoute le Sauveur? R. Le Sauveur ajoute qu'il ne faut pas se laisser aller des inquitudes immodres sur la nourriture et le vtement. Il nous commande le travail, mais il dfend la dfiance sur les soins de sa prodidence. . Que suit-il de l? R. Il suit de l que Notre-Seigneur abat d'un seul coup l'amour drgl des richesses, des honneurs et des plaisirs,tristes fruits du pch; et que, rappelant l'homme sa perfection primitive, il assure son bonheur, mme ds cette vie, et se montre vritablement son Sauveur. Q. Que fit le Sauveur aprs le sermon sur la montagne? R. Aprs le sermon sur la montagne, le Sauveur voulut confirmer sa doctrine par des miracles : il gurit un lpreux et le serviteur du Centenier, qui tait paralytique. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux prier pour ceux qui me feront du mal. VII* LEON
VIE PUBLIQUE D E NOTRE-SEIGNEUR DEUXIME ANNE
Q. Que fit le Sauveur aprs la gurison du serviteur du Centenier? R. Aprs la gurison du serviteur du Centenier, le Sauveur opra plusieurs autres miracles. Il gurit une femme atteinte d'une perte de sang, depuis
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bien des annes, ressuscita une jeune fille ge de douze ans, et donna au peuple un grand nombre d'instructions salutaires. Q. Que fit-il encore? R. Pour jeter les fondements de la hirarchie ecclsiastique, il s'associa un certain nombre de disciples qui devaient, dans la suite, travailler la prdication de l'vangile sous les Aptres ; et, afin de les former leurs emplois, il voulut les avoir pour cooprateurs et pour tmoins de ses merveilles. . Quelles merveilles opra-t-il en leur prsence? H. Il opra en leur prsence plusieurs merveilles entre autres il ressuscita le fils de la veuve de Nam, qu'on portait en terre. Notre-Seigneur le rencontra la porte de la ville, et s'approchant du cercueil, dit au mort : Jeune homme, levez-vous, c'est moi qui vous l'ordonne. A l'instant le mort-se leva et commena parler ; Jsus le rendit sa mre, et tout le peuple s'cria ; Le grand Prophte a paru parmi nous et Dieu a visit son peuple. Ces expressions dsignaient la venue du Messie. Q. A quoi ce miracle donna-t-il lieu? R. Ce miracle donna lieu au Sauveur de prouver sa divinit aux disciples de Jean-Baptiste, et de faire Ploge de son Prcurseur qui tait alors en prison, o il fut mis mort par ordre du coupable Hrode. <>. O se rendit ensuite le Sauveur? R. Le Sauveur se rendit ensuite Capharnuum ; puis, dans le dsert voisin de cette ville. Q. Quel miracle y opra-t-il? R. Le Sauveur y nourrit miraculeusement cinq mille hommes avec cinq petits pains et deux poissons : ce miracle, tout grand qu'il tait, n'tait que l'annonce d'un autre plus admirable encore. . Quel est ce miracle? . Ce miracle, c'est la multiplication du corps
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et du sang du Sauveur dans l'Eucharistie. De retour Gapharnaum, Notre-Seigneur annona au peuple l'institution de l'auguste sacrement de l'autel, en disant : Je suis le pain vivant descendu du Ciel. Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. La chair que je vous donnerai manger est la mme qui sera immole pour le salut du monde. Q. Quelle promesse le Sauveur fit-il saint Pierre? R. Aprs son discours sur l'Eucharistie, le Sauveur parcourut les diffrents cantons de la Galile, et il promit saint Pierre de l'tablir chef de son glise, en lui disant : Tu es Pierre, et sur cette pierre je btirai mon glise, et les portes de Venfer ne prvaudront pas contre elle. Q. Que lui annona-t-il ensuite? R. Le Sauveur annona ensuite saint Pierre et ses autres disciples sa passion et sa mort, et les prmunit contre le scandale de ses humiliations. Q. Que fit-il pour cela? R. P o u r cela il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, fils de Zbde, les mmes qui devaient tre tmoins de son agonie. Il monta avec eux sur une haute montagne, et se transfigura devant eux. Son visage devint rayonnant comme le soleil, et ses habits plus blancs que la neige ; Mose et lie parurent pour lui rendre tmoignage. En mme temps on entendit une voix du Giel, qui disait ; C'est ici mon Fils bien-aim, l'objet de toutes mes dlices, coutez-le. Ensuite le Sauveur descendit de la montagne. J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne veux rien ngliger pour me prparer une sainte communion.
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Q. Quel miracle opra le Sauveur en descendant de la montagne? R. E n descendant de la montagne, le Sauveur gurit un enfant possd du dmon. Q. Quelle instruction le Sauveur donna-t-il ses Aptres cette occasion? R. A cette occasion, le Sauveur instruisit ses Aptres sur la ncessit et la puissance du jene et de la prire. Q. Quelle autre instruction leur donna-t-il? R. Le Sauveur, ayant repris son voyage dans la Galile, fit comprendre ses Aptres et tous ses Disciples la ncessit de pardonner, et l'indignit de la conduite de celui qui refuse d'oublier les injures qu'on lui a faites. Q. Quel moyen employa-t-il? R. Pour cela il se servit d'une parabole. Un serviteur, dit-il, devait dix mille talents son matre et n'avait pas de quoi le satisfaire. Le matre ordonna qu'on le saist et qu'on vendt sa femme et ses enfants, et que le prix ft employ payer la dette. Le serviteur le conjura d'avoir piti de lui et de prendre patience ; le matre, touch de compassion, lui remit sa dette. En sortant, ce serviteur rencontra un de ces compagnons qui lui devait la modique somme de cent deniers. Il le saisit la gorge, et, l'touffant, il lui dit : Paye ce que tu me dois. Le malheureux lui dit : Ayez patience, je vous rendrai tout. L'autre ne voulut pas, et sur-le-champ il le fit conduire en prison. Q. Continuez la parabole. R. Le matre, apprenant cette barbare conduite fit venir ce mchant serviteur et lui dit : J'ai eu
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piti de vous, je vous ai remis toute votre dette ; ne deviez-vous pas aussi avoir piti de votre compagnon? E t il le fit mettre en prison jusqu' ce qu'il et pay tout ce qu'il devait. C'est ainsi, ajouta le Sauveur, que mon Pre cleste en usera, si vous, qui il a pardonn et qui il pardonne tous les jours t a n t de pchs, vous ne remettez pas de bon cur les offenses que vos frres auront commises contre vous. Q. De quoi fut suivie cette instruction? R. Cette instruction fut suivie d'un vnement qui donna lieu au Sauveur de nous apprendre quel esprit de douceur doit animer ses disciples. Q. Quel est cet vnement? R. Les habitants d'une ville de Samarie, ayant refus de le recevoir, deux de ses Aptres lui demandrent la permission de faire descendre le feu du Ciel sur cette ville coupable. Le Sauveur leur rpondit ; Vous ne savez pas de quel esprit vous devez tre anims, le fils de Vhomme n'est pas venu sur la terre pour perdre les mes, mais pour les sauver. Il souffrit l'affront sans se plaindre, et alla chercher un asile ailleurs. Q. Que lui arriva-t-ii encore dans c e voyage? R. Dans ce voyage, le Sauveur proclama de nouveau le grand prcepte de l'amour de Dieo et du prochain ; puis, il arriva dans la petite ville de Bthanie, et logea dans la maison de Lazare et de ses deux surs, Marthe et Marie. Q. O alla-t-il ensuite? R. De l il se rendit Jrusalem pour clbrer la fte des Tabernacles, o ses ennemis furent forcs de dire comme le peuple ; Jamais homme n'a parle comme cet homme. Q. Se convertirent-ils? R. Ils ne se convertirent pas, quoique le Sauveur et fait en leur prsence un de s e s plus clatants miracles.
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Q, Quel est ce miracle? R. Ce miracle est la gurison d'un aveugle de naissance, miracle qu'aucun prophte n'avait opr et qu'on n'avait jamais vu depuis le commencement du monde. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux pardonner ceux qui m'auront offens. IX*LEON
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Q. Quel tait le but de toutes les paroles, de tous les miracles, de toutes les dmarches du Sauveur? R. Le but de toutes les paroles, de tous les miracles, de toutes les dmarches du Sauveur, tait de rtablir le rgne de son Pre et de sauver l'homme. Par ses paroles il dissipait l'ignorance, par ses miracles il nous apprenait croire en lui, et toutes ses dmarches tendaient chasser le dmon, soulager nos misres et rgler notre conduite. Q. Quel autre but se proposait-il encore? R. Le Sauveur se proposait encore de bannir la crainte excessive que l'homme avait de Dieu ; car il voulait faire succder la loi de grce la loi de crainte, et empcher l'homme de dsesprer aprs ses pchs. Q. Que fit-il pour cela? R. Pour cela il se montra toujours bon, affable, compatissant envers tout le monde, et, pour peindre sa bont et sa misricorde, il raconta plusieurs paraboles, en particulier celles de l'enfant prodigue et de la brebis perdue. . Racontez cette dernire parabole.
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i?. Un berger, dit le Sauveur, a un troupeau de cent brebis, il les aime toutes, il les garde avec prcaution ; malgr sa vigilance, une de ses ouailles vient s'garer. N'est-il pas vrai qu'il ne s'en est pas plutt aperu, qu'il laisse les quatre-vingtdix-neuf autres et qu'il court aprs celle qui s'est loigne? 11 la cherche de tout ct, et il ne donne se point de repos qu'il ne l'ait retrouve. Q. Continuez la mme parabole. R. Lorsqu'il l'a retrouve, il ne la bat pas ; mais il la met doucement sur ses paules, et la rapporte lui-mme la bergerie, afin de lui pargner la fatigue du retour. Arriv la maison, il assemble ses amis et ses voisins : Flicitez-moi, leur dit-il, j'ai retrouv ma brebis que j ' a v a i s perdue. Voil, conclut le Sauveur, le portrait de votre Pre cleste : Je vous le dis, la conversion d'un pcheur cause plus de joie dans le Ciel, que la persvrance de quatrevingt-dix-neuf justes. Q. Que fit le Sauveur aprs cette parabole? R. Aprs cette parabole, le Sauveur fit une action qui dvoile tout ce qu'il y avait de bont dans son cur. Q. Quelle fut cette action? R. U n grand nombre de pres et de mres -\ inrent lui prsenter leurs petits enfants, en le conjurant de les bnir. Le Sauveur reut dans ses bras tous ces petits enfants, les combla de caresses, leur imposa les mains et les bnit. Q. Que fit-il encore? R. Pour mettre leur innocence et leur vie couvert, il dclara qu'il vaudrait mieux tre prcipit dans la mer, une meule de moulin au cou, que de scandaliser un petit enfant, et qu'il tiendrait pour fait lui-mme tout ce qu'on ferait au moindre de ces petits qui taient ses frres. Q. Qu'annona-t-il ensuite ses Aptres? R. Le Sauveur annona ensuite ses Aptres
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que sa mort et sa passion taient proches ; qu'il serait crucifi, mais qu'il ressusciterait trois jours aprs. Il employa le peu de temps qui lui restait leur donner des instructions et faire des miracles plus clatants que jamais. Q. Quels furent ces miracles? R. Les principaux furent laconversionde Zache et la rsurrection de Lazare, mort depuis quatre jours, qui eut lieu aux portes mmes de Jrusalem et en prsence d'un grand nombre de Juifs? Q. Quels furent les effets de ces miracles? R. Les effets de ces miracles furent la conversion d'un grand nombre de Juifs qui crurent en NotreSeigneur, et l'endurcissement des pontifes et des pharisiens qui rsolurent de le faire mourir. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux viter tout ce qui pourrait scandaliser les enfants. LEON
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Q. L'obstination de la Synagogue ne pas reconnatre Notre-Seigneur pour le Messie tait-elle bien coupable? R. L'obstination de la Synagogue ne pas reconnatre Notre-Seigneur pour le Messie tait bien coupable, puisque Notre-Seigneur avait prouv qu'il tait vraiment le Messie. Q. Comment l'avait-il prouv? R. Il tait venu au monde au temps prcis o le Messie tait attendu ; il tait n Bethlem, du sang de David ; il avait t ador par les rois de l'Orient. Depuis plus de trente-deux ans il n'avait
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fait autre chose que de perfectionner dans sa personne le portrait du Messie, trac d'avance par les prophtes. Q, Que lui restait-il faire? R. Il lui restait consommer la preuve de sa divine mission. Q. Gomment? R. E n mourant ; car le trait dcisif du Messie tait sa mort, ordonne par la Synagogue, soufferte de la main des trangers, suivie, aprs trois jours, de sa rsurrection glorieuse, et couronne par son ascension dans le Ciel. Q. Le Sauveur fut-il effray des projets de la synagogue? R. Le Sauveur ne fut pas effray des projets de la Synagogue : il voulut mme montrer ses ennemis que, si un jour il se livrait entre leurs mains, c'tait qu'il le voulait bien. Q. Que fit-il pour cela? R. Pour cela, il rsolut d'aller se montrer publiquement Jrusalem, mont sur une nesse suivie de son non, car le prophte Zacharie avait prdit que le Messie y entrerait de cette manire. Tout le peuple vint sa rencontre avec des rameaux d'olivier la main, et en criant : Gloire au Fils de David! Rni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Q, Que fit le Sauveur au milieu de son triomphe? R. Au milieu de son triomphe le Sauveur pleura sur Jrusalem, et prdit les calamits qui devaient bientt fondre sur elle ; il monta ensuite au temple, o une voix du ciel proclama hautement sa divinit. <). Qu'arriva-t-il pendant qu'il tait au temple? R. P e n d a n t qu'il tait au temple, une pauvre veuve mit une petite pice de monnaie dans le trsor ; et le Sauveur dit qu'elle avait mis plus que les riches, pour nous apprendre le mrite de la puret d'intention. Q. O alla-t-il en sortant du temple?
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R. E n sortant du temple, le Sauveur se retira sur le penchant de la montagne des Oliviers, d'o il annona ses Aptres la rapide propagation de l'vangile, la ruine de Jrusalem et du temple, ainsi que la fin du monde et les circonstances du jugement dernier. Q. Que fit-il ensuite R. Ensuite il retourna Bthanie, chez Simon le lpreux, o une femme rpandit sur sa tte une liqueur prcieuse. Cette action irrita tellement l'avare Judas, qu'il forma le dessein de vendre son matre. Il alla donc trouver les princes des prtres et leur dit : Combien voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? Ils lui promirent trente deniers : c'tait le prix d'un esclave. Judas revint auprs du Sauveur, cherchant l'occasion de le livrer.
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Q. Que fit le Sauveur pendant ses derniers moments? R. Pendant ses derniers moments, le Sauveur clbra la Pque avec ses disciples. Vers les trois heures aprs midi, il envoya deux de ses Aptres Jrusalem, afin de prparer ce qui tait ncessaire la Pque. Il leur dit : Allez la ville. En y entrant, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau. Suivez-le dans la maison o il entrera, et vous direz au chef de la famille : Voici ce que dit le Matre: Mon temps approche, j'ai choisi votre maison
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pour faire la Pque avec mes disciples. Montrez-moi le lieu u je pourrai la manger avec eux. Et il vous montrera une grande salle toute meuble, c'est l que vous ferez les prparatifs, Q. Que nous apprennent ces paroles? R. Elles nous apprennent que Notre-Seigneur connaissait l'avenir et qu'il tait matre des coeurs. Q. Que firent les Aptres? R. Les Aptres firent ce que le Sauveur leur avait ordonn, et ils trouvrent toutes choses comme il l'avait prdit. Le Sauveur arriva sur le soir et se mit table avec ses disciples pour manger l'agneau pascal. C'est alors qu'il leur dit : Un d'entre vous me trahira. Le Fils de l'homme s'en va, mais malheur celui par qui le Fils de l'homme sera trahi ! il et mieux valu pour lui n'tre pas n. Les Aptres crurent que le Sauveur s'en allait dans son royaume, et ils se mirent disputer pour savoir lesquels d'entre eux y occuperaient les premires places. R. Quelle leon leur donna le Sauveur? R. Le Sauveur eut piti de leur faiblesse, et il leur dit que le royaume o il allait et o ils iraient eux-mmes, n'tait pas comme les royaumes de la terre, que l'humilit et la puret du cur pouvaient seules y conduire. Alors il se leva de table, leur lava les pieds et leur dit ; Vous m'appelez Matre et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis. Si donc je me suis abaiss jusqu' vous laver les pieds, vous devez aussi vous humilier devant vos frres, car je vous ai donn l'exemple, afin que vous fassiez comme moi. Q. De quoi fut suivi le lavement des pieds? R. Le lavement des pieds fut suivi de l'institution de la sainte Eucharistie, destine remplacer tous les sacrifices de l'ancienne loi. . Comment le Sauveur institua-t-il la sainte Eucharistie? R. Le Sauveur institua la sainte Eucharistie de
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la manire suivante : il prit du pain, le bnit, le rompit, et le donna ses Aptres, en disant : Prc nez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livr pour vous. Il prit ensuite une coupe de vin, la bnit, et la prsenta ses Aptres, en disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang, mon sang, qui sera rpandu pour vous. Q. Quel pouvoir leur donna-t-il? R. Il leur donna le pouvoir de consacrer euxmmes son corps et son sang par ces paroles : Faites ceci en mmoire de moi. Q. Que dit le Sauveur Judas? R. Le Sauveur, aprs la communion, voulut donner un dernier avertissement Judas, et lui dit : Faites vite ce que vous devez faire, mais Judas demeura insensible et sortit. Q. Que fit le Sauveur aprs que Judas fut sorti? R. Aprs que Judas fut sorti, le Sauveur fit Faction de grces aprs le repas, et il se laissa aller toute l'effusion de sa tendresse dans les adieux qu'il adressa ses Aptres, avec lesquels il se rendit au jardin des Oliviers. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux me prparer avec le plus grand soin la sainte communion.
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PASSION DE NOTRE-SEIGNEUR
Q. Racontez la passion de Notre-Seigneur. R. Le Sauveur, accompagn de ses onze Aptres, s'tait rendu au jardin de Gethsmani. Or, Judas savait que c'tait l que Jsus avait coutume de se
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retirer pour prier. Le Sauveur dit ses Aptres : Demeurez ici pendant que j'irai prier ; priez aussi, afin que vous n'entriez point en tentation. Ensuite, laissant les autres, il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il leur dit : Mon me est triste jusqu' la mort ; attendez ici, et veillez avec moi. Et, s'tant un peu avanc, il s'carta d'eux la distance d'un jet de pierre, et, s'tant mis genoux, il fit cette prire : Mon Pre, dtournez, s'il vous plat, moi ce calice ; cependant que ma volont ne se fasse pas, mais la vtre. Aprs sa prire il se leva, vint ses disciples, et les trouva tous les trois endormis. Il dit Pierre : Simon, vous dormez, vous n'avez pu veiller une heure avec moi? Veillez et priez, afin que vous n'entriez point en tentation ; car l'esprit est prompt mais la chair est faible. Il se retira pour la seconde fois, et fit la mme prire. Il revint auprs de ses disciples, et les trouva encore qui dormaient. Il s'en alla de nouveau, et fit pour la troisime fois la mme prire. Alors il tomba en agonie, et il eut une sueur de sang qui coula jusqu' terre ; un Ange descendit donc du Ciel pour le fortifier. Il vint ensuite ses disciples, et leur dit : Dormez maintenant et reposez ; celui qui doit me trahir approche : levez-vous, allons sa rencontre. Il parlait encore, lorsque Judas vint, suivi d'une troupe de soldats et de valets, envoys par les prtres et les anciens du peuple ; les uns taient arms de btons, les autres portaient des lanternes et des flambeaux. Or, tout cela se faisait pour accomplir l'oracle du prophte, qui avait dit en parlant du Messie : Il sera trait comme les sclrats et les voleurs. Judas leur avait donn le signal en disant : Celui que je baiserai, c'est lui-mme ; arrtez-le et emmenez-le avec prcaution. Ds qu'il fut arriv, il s'avana vers Jsus et lui dit : Matre, je vous salue; et il le baisa. Jsus lui dit : Mon ami, quel dessein
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tes-vous venu? Judas, c'est par un baiser que vous trahissez le Fils de l'homme! Jsus s'avana ensuite vers la troupe et leur dit ; Qui cherchez-vous? Ils lui rpondirent : Jsus de Nazareth. Jsus leur dit : C'est moi. Aussitt ils furent tous renverss par terre. Jsus, qui les avait terrasss, permit qu'ils se relevassent, et ils le saisirent. Alors Simon-Pierre, qui avait une pe, la tirant et, frappant un serviteur du grand prtre, il lui coupa l'oreille droite ; mais Jsus lui dit : Tenezvous en l ; et il gurit celui qui avait t bless. Tous les Aptres prirent la fuite. Les Juifs emmenrent Jsus, et le conduisirent d'abord chez Anne, beau-pre de Gaphe, grand prtre. De l, ils le conduisirent chez Gaphe, o tous les prtres, les scribes et les anciens taient assembls. Cependant Simon-Pierre suivait Jsus de loin, et il entra dans la cour du grand prtre. Caphe interrogea donc Jsus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jsus lui rpondit : J'ai toujours parl ouvertement au monde : interrogez ceux qui m'ont entendu. Alors un valet lui donna un soufflet, disant: Est-ce ainsi que tu rponds au grand prtre? Ils firent donc venir de faux tmoins ; mais leurs tmoignages ne s'accordaient pas ; et le grand prtre dit Jsus : Au nom de Dieu, dites-nous si vous tes le Christ. Jsus lui rpondit ; Oui, je le suis. Alors le grand prtre dchira ses vtements et dit : Il a blasphm, nous n'avons plus besoin de tmoins. Que vous en semble? Tous rpondirent : Il est digne de mort. S'tant retirs, ils abandonnrent Jsus la garde des soldats et des valets, qui lui firent souffrir toutes sortes d'outrages. Cependant une servante du grand prtre avait YU Pierre qui se chauffait, et elle lui dit : Vous aussi, vous tiez avec Jsus de Nazareth? Pierre le nia jusqu' trois fois en prsence de tout le monde. Alors Jsus le regarda, et le coq chanta pour la
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deuxime fois. Pierre se souvint de ce que Jsus lui avait dit : Avant que le coq ait chant deux fois, vous me renierez trois fois. Il sortit et pleura amrement. Le matin tant venu, les prtres, les scribes et les anciens se runirent et demandrent de nouveau Jsus : Etes-vous le Christ? Oui, je le suis, leur rpondit-il. Ils le condamnrent donc mort, et le conduisirent au gouverneur Ponce-Pilate, pour obtenir la permission de le faire mourir. C'est alors que Judas, voyant que Jsus tait condamn, se repentit. Il vint dans le temple et apporta les trente pices d'argent aux princes des prtres et aux anciens, disant : J'ai pch en livrant le sang du Juste. Ils lui rpondirent : Que nous importe? c'est votre affaire. Il sortit donc et alla se pendre. Avec l'argent ils achetrent le champ d'un potier, pour enterrer les trangers. Tout cela se fit pour accomplir la parole du Prophte, qui avait annonc que le Messie serait vendu trente pices d'argent, avec lesquelles on achterait le champ d'un potier. O mon Dieu ! qui tes tout amour, c'est maintenant que je vois combien vous m'avez aim ; et, en tmoignage de cet amour, je prends la rsolution de cous aimer de tout mon cur. XHIe LEON
PASbIOK DE NOTRE-SEiGKEUR. SUITE
Q. Continuez l'histoire de la passion. R. Les Juifs, arrivs avec Jsus devant la maison de Pilate, ne voulurent pas entrer dans le prtoire, de peur de se souiller et de ne pouvoir manger la Pque. Pilate vint donc eux en dehors et leur d i t : De quoi accusez-vous cet homme? Us lui rpondirent : Si ce n'tait pas un malfaiteur nous ne
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vous l'aurions pas livr. Pilate leur dit : Prenez-le vous-mmes et jugez-le selon votre loi. Ils lui rpondirent : Il ne nous est permis de faire mourir personne. Pilate interrogea donc Jsus et lui dit : Etes-vous le roi des Juifs? Jsus lui rpondit qu'il tait roi, mais que son royaume n'tait pas un royaume comme ceux de la terre. Pilate dit aux Juifs ; Je ne trouve en cet homme aucun sujet de condamnation. Mais ils se mirent crier : Il soulve le peuple. Pilate dit au Sauveur : N'entendez-vous pas de combien de crimes ils vous accusent? Mais il ne rpondit rien. Pilate, apprenant que Jsus tait de Galile, le renvoya devant Hrode. Hrode dsirait beaucoup de voir le Sauveur, esprant qu'il ferait en sa prsence quelques miracles ; sa vaine curiosit fut trompe. Il mprisa donc le Sauveur avec toute sa cour, et, l'ayant fait revtir d'une robe blanche, comme un insens, il le renvoya Pilate. Gelui-ci dit aux Juifs : Vous m'avez prsent cet homme comme soulevant le peuple ; je l'ai interrog en votre prsence sans trouver en lui aucun sujet de condamnation. Hrode n'en a point trouv non plus ; je le laisserai donc aller aprs l'avoir fait chtier. Cependant il craignait que ce moyen ne russt pas sauver Jsus ; il eut donc recours un autre. C'tait la coutume qu'au temps de la Pque le gouverneur accordt au peuple la libert d'un prisonnier. Or, il y avait dans les prisons un fameux criminel appel Barabbas. C'tait un voleur, un sditieux, un homicide. Pilate dit au peuple : Lequel des deux voulez-vous que je vous dlivre, Barabbas ou Jsus qui est appel le Christ? Les prtres persuadrent au peuple de demander Barabbas et de faire prir Jsus. C'est pourquoi, lorsque Pilate leur dit : Lequel des deux voulezvous que je vous dlivre? ils crirent tous ensemble: Nous ne voulons point de Jsus ; c'est Barabbas
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que nous choisissons. Pilate leur dit : Que voulezvous donc que je fasse de Jsus, le roi des Juifs? Ils lui rpondirent tous : Qu'il soit crucifi ! Il leur dit encore : Mais quel mal a-t-il fait? Je ne trouve rien en lui qui mrite la mort. Je vais le faire battre de verges et le remettre en libert. Mais ils crirent de nouveau : Qu'il soit crucifi ! Alors Pilate se fit apporter de Peau, et, se lavant les mains en prsence du peuple, il leur dit : Je suis net du sang de ce juste : pour vous, pensez-y bien. Tout le peuple rpondit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! Alors Pilate fit flageller le Sauveur ; et les soldats, l'ayant dpouill de ses vtements, lui mirent un manteau ronge sur les paules, une couronne d'pines sur la tte et un roseau la main. Ensuite, s'approchant et flchissant le genou devant lui, ils lui disaient par drision : Roi des Juifs, je vous salue ; en disant cela, ils lui enfonaient les pines dans la tte grands coups de roseau, lui crachaient au visage et lui donnaient des soufflets. En cet tat, Pilate se fit amener le Sauveur, et, le montrant au peuple, il lui dit : Voil l'homme ! Aussitt les princes des prtres s'crirent : Crucifiez-le ! crucifiez-le ! Si vous le relchez, vous n'tes pas ami de Csar. A ce mot, Pilate interdit leur abandonna Jsus pour en faire ce qu'ils voudraient. Alors les soldats se saisirent de lui, lui arrachrent son manteau de pourpre, lui remirent ses habits, et le conduisirent hors de la ville pour le crucifier. Jsus sortit portant sa croix ; mais bientt il succomba sous le fardeau. Ils arrtrent donc un tranger nomm Simon le Cyrnen, et le contraignirent de porter la croix aprs Jsus. Le Sauveur tait suivi d'une grande multitude de peuple et de femmes qui pleuraient. Il se retourna et leur dit ; Filles de Jrusalem, ne pleurez pas sur moi,
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mais sur vous et sur vos enfants. Arrivs au Calvaire, ils le crucifirent avec deux voleurs, un de chaque ct de lui. A peine le Sauveur fut-il lev en croix, qu'il demanda grce pour ses bourreaux : Mon Pre, dit-il, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Les soldats partagrent ses vtements et tirrent sa robe au sort. Les Juifs blasphmaient en disant : S'il est le roi d'Isral, qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Si le Sauveur en ft descendu, il n'aurait pas t le Messie, puisque les Prophtes avaient annonc que le Messie serait mis mort. Le Sauveur convertit le bon larron. Il aperut ensuite sa sainte Mre avec le disciple bien-aim, et dit la sainte Vierge : Femme, voil votre fils ; et Jean : Voil votre mre. Marie adopta Jean pour son fils, et, en sa personne, tous les Chrtiens. Alors les tnbres se rpandirent sur toute la terre, et le soleil s'obscurcit. Le Sauveur s'cria d'une voix forte : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous dlaiss? Il dit ensuite : J'ai soif. Or, il y avait l un vase plein de vinaigre. En mme temps un de ceux qui taient prsents courut prendre une ponge, remplit de vinaigre, et, l'attachant au bout d'un roseau, lui en donna boire. C'tait pour accomplir cette prophtie de David ; Dans ma soif, ils m'ont abreuv de vinaigre. Jsus ayant pris ce vinaigre et s'tant assur qu'il ne manquait rien son sacrifice, ni l'accomplissement de toutes les prophties, ni son amour pour les hommes, s'cria d'une voix forte : Mon Pre, je remets mon me entre vos mains. En disant ces mots, il baissa la tte, et il expira. O mon Dieu ! qui tes tout amour, c'est en pleurant au pied de votre croix que je renouvelle de tout mon cur la rsolution de vous aimer pardessus toute chose, et mon prochain comme moimme pour l'amour de vous.
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S P U L T U R E ET RSURRECTION D E NOTRE-SEIGNEUR
Q. Quels miracles s'oprrent la mort du Sauveur? R. A la mort du Sauveur, les tnbres rpandues sur toute la terre furent dissipes. Le voile du temple fut dchir dans toute sa longueur, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux furent ouverts et les morts ressuscitrent. Q. Quels effets produisirent ces miracles? R. A la vue de ces miracles, le centenier qui gardait le Sauveur se convertit, en disant : Cet homme tait vraiment le Fils de Dieu. Les soldats qui l'avaient crucifi s'crirent leur tour : Cet homme tait vraiment le Fils de Dieu. Enfin, un grand nombre d'autres personnes descendirent du Calvaire se frappant la poitrine. Q. Que firent les chefs de la Synagogue? R. Les chefs de la Synagogue"vinrent prier Pilate de faire rompre les jambes aux trois crucifis. Pilate envoya donc des soldats pour faire ce que les Juifs demandaient. Q. Que firent les soldats? R. Les soldats rompirent les jambes des deux voleurs ; mais, voyant que Jsus tait dj mort, ils ne lui rompirent pas les jambes : seulement un des soldats lui ouvrit le ct avec sa lance, et aussitt il en sortit du sang et de l'eau. Q. Pourquoi tout cela eut-il lieu? R. Tout cela eut lieu pour accomplir les paroles des Prophtes qui avaient dit, en parlant de l'Agneau pascal : Vous ne briserez aucun de ses os. E t ailleurs : Ils jetteront les yeux sur celui qu'ils ont perc. Or, la figure devait s'accomplir dans le Sauveur, vritable Agneau pascal. Q. Quels furent ceux qui ensevelirent le Sauveur?
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R. Ceux qui ensevelirent le Sauveur furent Joseph d'Arimathie et Nicodme. Ils l'envelopprent de linges avec des parfums, et le dposrent dans un spulcre tout neuf, creus dans le roc, o personne n'avait encore t mis ; puis, ayant roul une grande pierre l'entre, ils s'en allrent. Q. Quelles prcautions prirent les chefs de la Synagogue? -R. Les chefs de la Synagogue obtinrent de Pilate des gardes qu'ils placrent auprs du spulcre ; et avec le sceau public ils scellrent la pierre qui en fermait l'entre ; mais tout cela n'aboutit qu' prouver leur faiblesse et la vrit de la rsurrection de Notre-Seigneur. Q. Comment ressuscita-t-il? R. Il ressuscita par sa propre vertu : le tombeau s'ouvrit miraculeusement, et les gardes tombrent demi morts de frayeur. Q. A qui le Sauveur se montra-t-il d'abord? R. Le Sauveur se fit voir d'abord la sainte Vierge, Marie-Madeleine, ensuite aux autres saintes femmes qu'il chargea d'annoncer sa rsurrection Pierre et ses disciples. Q. Que firent les gardes? R. Les gardes allrent raconter ce qui tait arriv aux chefs de la Synagogue, qui leur donnrent une grosse somme d'argent,en leur recommandant de dire que les disciples de Jsus taient venus l'enlever la faveur de la nuit, pendant qu'ils dormaient. Q. Qu'tait-ce que tout cela? R, Tout cela n'tait qu'une fable grossire pour tromper le peuple, et laquelle les chefs de la Synagogue eux-mmes ne croyaient pas, puisqu'ils ont perscut et fait mourir les Aptres, non pour avoir enlev du tombeau le corps de leur matre ou prch faussement sa rsurrection, mais seulement pour l'avoir prche contre leur dfense.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux assister la messe, comme j'aurais assist sur le Calcaire la mort de Notre-Seigneur. XV* LEON
VIE GLORIEUSE D E NOTRE-SEIGNEUR
Q. Comment le Seigneur prouva-t-il aux Juifs sa rsurrection? R. Le Sauveur prouva sa rsurrection aux Juifs en retirant son corps de leurs mains ; car les Juifs taient les matres du tombeau de Notre-Seigneur ; ils taient donc obligs de reprsenter son corps le troisime jour, ou bien ils devaient reconnatre qu'il tait ressuscit. Q. Pourquoi le Sauveur ne se montra-t-il pas aux Juifb aprs sa rsurrection? R. Le Sauveur ne se montra pas aux Juifs aprs sa rsurrection : 1 parce que c'tait une grce qu'il ne leur devait pas ; 2 parce qu'ils auraient abus de cette grce comme les autres. Q. Qu'est-ce qui le fait croire? R. Leur conduite le fait croire, puisqu'ils ne se convertirent ni la vue de Lazare ressuscit, ni la vue des miracles que firent les Aptres pour prouver la rsurrection de leur Matre; au conti aire, ils en devinrent plus mchants. Ce n'taient pas les preuves qui leur manquaient, c'tait la bonne volont. Q. Comment le Sauveur prouva-t-il sa rsurrection ses disciples? R. Le Sauveur prouva sa rsurrection ses disciples en se montrant eux, en leur parlant, en mangeant avec eux, en leur permettant de le toucher.
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Q, Se montra-t-il souvent eux aprs sa rsurrection? R. Le Sauveur se montra souvent eux aprs sa rsurrection : d'abord saint Pierre, puis saint Jacques, ensuite aux deux disciples qui allaient Emmaus, et aux Aptres assembls ; enfin, plus de cinq cents disciples la fois. Q. Les Aptres crurent-ils facilement la rsurrection du Sauveur? R. Les Aptres ne crurent pas facilement la rsurrection du Sauveur. Saint Thomas alla jusqu' dire qu'il n'y croirait pas, s'il ne mettait ses doigts dans l'ouverture des clous, et sa main dans le ct du Sauveur. Q. Cette faveur lui fut-elle accorde? R. Cette faveur lui fut accorde, car huit jours aprs sa rsurrection, les disciples tant tous assembls, Notre-Seigneur parut et dit Thomas :
Mettez ici votre doigt, et regardez mes mains. Approchez votre main, et mettez-la dans ma plaie de mon ct, et ne soyez plus incrdule, mais fidle. Thomas s'cria : Mon Seigneur et mon Dieu !
Q. Quelle fut l'occupation du Sauveur pendant les quarante jours qu'il passa sur la terre aprs sa rsurrection? R. L'occupation du Sauveur pendant les quarante jours qu'il passa sur la terre aprs sa rsurrection, fut de bien convaincre ses Aptres qu'il tait vritablement ressuscit, de les instruire fond de sa doctrine, et de nous apprendre comment nous devons vivre lorsque nous avons eu le bonheur de ressusciter la grce. Q. Pourquoi le Sauveur mit-il tant Je soin prouver sa rsurrection? R. Le Sauveur mit tant de soin prouver sa rsurrection, parce que ce miracle est le fondement de toute la Religion. Q. Qu'est-ce qu'un miracle?
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R. Un miracle est un fait contraire aux lois de la nature, et que Dieu seul peut oprer : par exemple, rendre d'une parole ou par un simple attouchement la vue un aveugle-n, la vie aux morts. Q. Dieu peut-il faire des miracles? R. C'est demander si Dieu peut suspendre les lois qu'il a tablies. Ce serait, dit un impie, faire trop d'honneur celui qui dirait que Dieu ne peut faire des miracles que de lui rpondre ; il suffirait de l'enfermer comme un fou. Q. Dieu a-t-il fait des miracles en faveur de la Religion chrtienne? R. Dieu a fait des miracles en faveur de la Religion chrtienne, et nous en sommes plus assurs que des vnements les plus clbres de l'antiquit dont personne ne doute, tels, par exemple, que l'existence d'Alexandre et de Csar. Des millions de martyrs sont morts pour attester la vrit des miracles de Notre-Seigneur et des Aptres. Q. Les miracles prouvent-ils la vrit de la Religion? R. Les miracles prouvent la vrit de la Religion ; car Dieu seul peut faire des miracles ; et Dieu, tant la vrit mme, ne peut pas faire des miracles pour autoriser le mensonge. Q. Que faut-il conclure de l? R. 1 1 faut conclure de l que la Religion chrtienne, en faveur de laquelle Dieu a fait tant de miracles, est la vraie Religion, et la seule vraie ; et que, pour tre sauv, il faut la croire et la pratiquer. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux viter toutes les mauvaises compagnies.
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NOTRE-SEIGNEUR RPARATEUR DU M O N D E
Q. Pourquoi le Messie devait-il venir sur la terre? R. Suivant les Prophtes, le Messie devait venir sur la terre pour ter le pch du monde ; c'est-dire : 1 pour expier le pch ; 2 pour en rparer les suites ; 3 pour nous fournir les moyens de ne plus le commettre et d'arriver au bonheur ternel. Q. Notre-Seigneur a-t-il expi le pch par rapport Dieu? R. Notre-Seigneur a expi le pch par rapport Dieu, puisqu'il s'est humili jusqu' l'anantissement, et qu'il a pleinement satisfait la justice de Dieu son Pre. Q. Notre-Seigneur a-t-il rpar les suites du pch? R. Notre-Seigneur a rpar les suites du pch. Q. Quelles sont-elles? R. La premire suite du pch, par rapport l'homme, c'est l'ignorance. Dans la personne de Notre-Seigneur, l'homme a recouvr toutes ses connaissances primitives ; car Notre-Seigneur, en tant qu'homme, a possd toutes les connaissances du premier Adam, et mme de plus grandes. Q. Quelle est la seconde suite du pch? R. La seconde suite du pch, c'est la concupiscence ou le penchant au mal, et l'amour de nousmmes et des cratures. Notre-Seigneur a rpar cette seconde suite du pch, c'est--dire qu'en tant qu'homme, il a t parfaitement affranchi de la concupiscence. Q. Quelle est la troisime suite du pch? R. La troisime suite du pch, c'est la mort, les maladies, tous les maux temporels. Notre-Seigneur a rpar cette troisime suite du pch, parce que, aprs avoir port nos infirmits et
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souffert la mort, il est devenu, en tant qu'homme, immortel, impassible, glorieux, triomphant dans le ciel pour toute l'ternit. Q. Notre-Seigneur a-t-il t le pch par rapport Dieu et l'homme tout ensemble? R. Notre-Seigneur a t le pch par rapport Dieu et l'homme tout ensemble, puisque Dieu et l'homme, spars par le pch, se sont runis dans la personne de Notre-Seigneur de la manire la plus troite. Q. Notre-Seigneur a-t-il t le pch par rapport aux cratures? R, Notre-Seigneur a t le pch par rapport aux cratures ; car dans sa personne toutes les cratures ont t ramenes leur fin, puisque Notre-Seigneur les a toutes fait servir la gloire de Dieu. Q. Notre-Seigneur a-t-il rpar pour lui seul le pch et les suites du pch? /?. Notre-Seigneur ira pas rpar pour lui seul le pch et les suites du pch, mais encore pour nous, en nous procurant les moyens de ne plus le commettre. Q, Que faut-il faire pour profiter de ces moyens de salut? i?. Pour profiter de ces moyens de salut, il faut nous unir Notre-Seigneur ; car c'est notre union avec le premier Adam qui nous a rendus coupables et malheureux, et c'est notre union avec le Sauveur, qui est le second Adam, qui nous rendra justes et heureux. Q. Que faut-il conclure de tout cela? R. Il faut conclure de tout cela : 1 que NotreSeigneur a fait tout ce que le Messie devait faire, qui tait d'ter le pch du monde ; 2 que nous devons faire tous nos efforts pour nous unir lui. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus
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toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux faire toutes mes actions en union
avec Notre-Seigneur.
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notre-seigneur
NOUVEL A D \M
Q. Quel est le but de notre union avec NotreSeigneur, le nouvel Adam? R. Le but de notre union avec Notre-Seigneur, le nouvel Adam, c'est la dlivrance du mal, par consquent le bonheur de l'homme et la gloire de Dieu dans le temps et dans l'ternit. Q. En quoi consiste cette union? R. Cette union consiste vivre de sa vie et lui ressembler sur la terre, afin de partager sa gloire dans le Ciel. Q. Comment s'opre cette union? R. Cette union s'opre par la foi, par l'esprance et par la charit ; c'est--dire que, pour nous unir Notre-Seigneur, nous devons faire trois choses : croire en lui, esprer en lui et Vaimer de tout notre cur. Q. Quelle est la premire chose que nous devons faire pour nous unir Notre-Seigneur et pour tre sauvs? R. La premire chose que nous devons faire pour nous unir Notre-Seigneur et pour tre sauvs, c'est de croire. Q. Qu'est-ce que la foi? R. La foi est un don de Dieu et une vertu surnaturelle, par laquelle nous croyons fermement tout ce que l'glise nous enseigne, parce que Dieu Fa dit et qu'il est la vrit mme. Celui qui croit soumet son esprit celui de Notre-Seigneur, et, en s'unissant lui, il se dlivre de l'ignorance.
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Q. La foi du chrtien est-elle raisonnable? R. La foi du chrtien est raisonnable, puisqu'elle repose sur un fondement solide, qui est la parole de Dieu, atteste par des miracles incontestables, scelle du sang de plusieurs millions de martyrs, et admise par le monde entier depuis l'origine des sicles. Q. Quelles sont les principales vrits do la foi? R. Les principales qualits de la foi sont : 1 la fermet: nous devons croire sans hsiter ; 2 l'universalit : notre foi doit s'tendre toutes les vrits rvles de Dieu et enseignes par l'glise ; 3 la simplicit : nous devons croire sans raisonner, sans discuter : quand Dieu a parl, notre raison doit se taire et se soumettre. Q. Quels sont les avantages de la foi? R. Les avantages de la foi sont : 1 de dissiper les tnbres dans lesquelles le pch du premier Adam nous a plongs ; 2 de nous faire connatre les vrits de l'ordre surnaturel ; 3 de nous prserver de l'erreur et de gurir notre esprit de son orgueil. Q. Que faut-il faire pour obtenir et conserver la foi? R. Pour obtenir la foi, il faut la demander Dieu, tudier la Religion, viter le mal, et, pour la conserver, en faire les uvres et fuir les occasions de la perdre. Q. Quels sont les pchs opposs la foi? R. Les pchs opposs la foi, c'est--dire qui empchent ou qui rompent l'union de notre esprit avec le second Adam, sont : l'infidlit, l'apostasie, l'hrsie, le doute volontaire et l'ignorance. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux faire souvent des actes de foi.
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UNION D E NOTRE ESPRIT AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA FOI. PREMIER ET DEUXIME ARTICLES DU SYMBOLE.
Q. Quel est l'objet de la foi? R. Dieu et toutes les vrits rvles de Dieu et enseignes par l'glise sont l'objet de la foi. Parmi ces vrits, il en est qui sont au-dessus de notre raison, et que nous ne pouvons comprendre : on les appelle mystres. Q. Pourquoi est-il raisonnable de croire les mystres de la Religion? R. Il est raisonnable de croire les mystres de la Religion : 1 parce que notre raison elle-mme nous commande d'admettre une foule de vrits qu'elle ne comprend pas, mais dont l'existence lui est assure ; 2 parce que, s'il n'y avait pas de mystres dans la Religion, elle ne viendrait pas de Dieu, elle serait fausse. Q. Quels sont les principaux avantages des mystres de la Religion? R. Voici les principaux avantages des mystres de la Religion : 1 ils mettent un frein la curiosit de notre esprit, et rendent inattaquables les vrits qui servent de base la Religion et la socit ; 2 ils sont le fondement de toutes les vertus : il n'en est aucun qui ne suggre des motifs de reconnaissance envers Dieu, d'amour pour nos frres et de saintet pour nous-mmes. Q. Quels sont les trois principaux mystres de la Religion? i?. Les trois principaux mystres de la Religion sont : le mystre de la sainte Trinit, le mystre de l'Incarnation et le mystre de la Rdemption, que
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nous devons croire et connatre distinctement. Q. P a r quel signe exprimons-nous ces trois mystres? R. Nous exprimons ces trois mystres par le signe de la Croix, appel le signe du Chrtien, parce qu'il nous distingue des juifs, des mahomtans et des idoltres. Q. Le signe de la Croix est-il bien ancien dans l'glise? R. Le signe de la croix est aussi ancien que l'glise ; l'usage de le faire remonte jusqu'aux Aptres, et les premiers chrtiens le faisaient presque continuellement. . Est-il puissant? R. Le signe de la croix est tout-puissant pour chasser le dmon, loigner les tentations, et nous dlivrer des dangers de l'me et du corps : nous devons tre surtout fidles le faire avant et aprs le repas. Q. Quelles sont les autres vrits que nous devons croire et connatre en particulier? R. Les autres vrits que nous devons croire et connatre en particulier sont l'immortalit de notre me, ainsi que l'ternit des peines et des rcompenses. Q. O sont contenues les vrits que nous devons croire en particulier et en gnral? R. Les vrits que nous devons croire en particulier et en gnral sont contenues clans le Symbole des aptres. Q, Que nous apprend le Symbole? R. Le Symbole nous apprend en abrg tout ce que nous devons croire de Dieu de l'homme et du monde. Q. Que devons-nous croire de Dieu? R. Nous devons croire qu'il y a un Dieu, qu'il n'y en a qu'un ; qu'il y a en Dieu trois personnes distinctes qui sont galement Dieu, mais qui ne
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forment qu'un seul Dieu, parce qu'elles ont la mme nature et la mme divinit. Q. Que devons-nous croire encore? R. Nous devons croire encore que le Pre engendre son Fils, gal lui de toute ternit ; que le Fils s'est fait homme pour nous racheter, et que le Saint-Esprit, gal en tout au Pre et au Fils, procde de l'un et de l'autre. Q. Que devons-nous croire de l'homme? R. Nous devons croire de l'homme qu'il a t cr de Dieu ; qu'il a une me spirituelle, libre, immortelle ; qu'il a pch, qu'il a t rachet ; qu'il sera jug ; qu'il ressuscitera pour un bonheur ou pour un malheur ternel. Q. Que devons-nous croire du monde? i. Nous devons croire du monde qu'il a t cr de Dieu et mis l'usage de l'homme ; qu'il est conserv et gouvern par une Providence universelle, et qu'il aura une fin. Q. Combien y a-t-il d'articles dans le Symbole? R. Il y a dans le Symbole douze articles dont les huit premiers nous apprennent connatre Dieu, notre Pre, et les quatre derniers l'glise notre Mre. Q. Quel est le premier article du Symbole? R. Voici le premier article du Symbole : Je crois en Dieu le Pre tout-puissant, crateur du ciel et de la terre. Q. Que veut dire croire en Dieu? R. Croire en Dieu veut dire tenir pour certaines, et au-dessus de toute espce de doute, l'existence d'un seul Dieu, sa bont, sa sagesse, sa vrit et toutes ses perfections, parce qu'il nous les a rvles, et de plus se confier en lui pleinement et pour tout. Q. Pourquoi donnons-nous Dieu le nom de Pre? R. Nous donnons Dieu le nom de Pre, parce
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que, de toute ternit, il engendre son Fils, qu'il est le principe de tout ce qui existe, et qu'il nous a adopts pour ses enfants. Q, Pourquoi commenons-nous par l'appeler tout-puissant? R. Nous commenons par l'appeler tout-puissant, parce que rien ne lui est impossible, et pour n'avoir pas de peine croire les mervedles de la nature et de la grce. Q. Pourquoi l'appelons nous crateur du ciel et de la terre? R. Nous l'appelons crateur du ciel et de la terre, parce qu'il a fait de rien toutes les choses visibles et invisibles ; mais, quoique nous disions que le Pre a cr le ciel et la terre, l'uvre de la cration est commune aux trois personnes de la sainte Trinit. Q. Quels sentiments doit nous inspirer, le premier article du Symbole? R. Le premier article du Symbole doit nous inspirer : 1 envers Dieu, un grand sentiment de respect, de confiance et d'amour ; 2 envers nousmmes, un saint orgueil, parce que nous sommes crs l'image de Dieu ; 3 envers les cratures, une grande crainte de les profaner, parce qu'elles appartiennent Dieu. Q. Quel est le second article du symbole? R, Voici le second article du Symbole ; Et en Jsus-Christ, son Fils unique, Notre-Seigneur. Q. Pourquoi le Fils de Dieu est-il appel Jsus? R. Le Fils de Dieu est appel Jsus, c'est--dire Sauveur, parce qu'il a sauv tous les hommes du pch et de la mort ternelle. Q. Que veut dire le nom de Christ? R. Le nom de Christ veut dire oint ou sacr. Le Fils de Dieu est appel Christ, parce que chez les Hbreux on consacrait par une onction sainte les prtres, les rois et les prophtes, et que Notre-Sei-
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gneur est roi, prtre et prophte, et qu'il possde la plnitude de la grce et de la Divinit. Q. Pourquoi Jsus-Christ est-il appel Fils unique, Notre-Seigneur? R. Jsus-Christ est appel Fils unique, parce qu'il est l'unique Fils de Dieu par nature ; et NotreSeigneur, parce qu'il est notre matre en tant que Dieu et en tant qu'homme. . Quel sentiment doit nous inspirer le second article du Symbole? R. Le second article du Symbole doit nous inspirer une soumission filiale envers Notre-Seigneur. Je prends la rsolution d'aimer par-dessus Dieu toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f couterai avec attention les instructions du Catchisme. XIX LEON
UNION LE DE NOTRE ESPRIT PAR AVEC LA NOTRE-SEIGNEUR, TROISIME, SYMBOLE. NOUVEL ADAM, FOI.
Q. Quel est le troisime article du Symbole? R. Voici le troisime article du Symbole : Qui a t conu du Saint-Esprit, est n de la Vierge Marie. Cet article nous apprend trois vrits. Q. Quelle est la premire? R. La premire est que Jsus-Christ, Fils unique de Dieu de toute ternit, s'est fait homme dans le temps, c'est--dire qu'il a pris un corps et une me semblables aux ntres. Q. Qui forma le corps et l'me de Notre-Seigneur? R. C'est le Saint-Esprit qui forma le corps et Pme de Notre-Seigneur, auxquels vint s'unir la seconde personne de la sainte Trinit.
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Q. Quelle est la seconde vrit? i. La seconde vrit est que Notre-Seigneur, en se faisant homme, n'a pas cess d'tre Dieu, mais qu'il est Dieu et homme tout ensemble. Q. Que suit-il de l? H. Il suit de l : 1 qu'il y a deux natures en Notre-Seigneur : la nature divine et la nature humaine ; 2 deux volonts : la volont divine et la volont humaine : 3 une seule personne, la personne du Verbe. Q. Quelle esc la troisime vrit? R. La troisime vrit est que le Fils de Dieu a pris un corps et une me dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie, qui est vraiment mre de Dieu et toujours vierge. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le troisime article du Symbole? R. Le troisime article du Symbole doit nous inspirer une grande confiance envers la sainte Vierge. Q. Quel est le quatrime article du Symbole? R. Voici le quatrime article du Symbole : Qui a souffert sous Ponee-Pilate, a t crucifi, est mort, a t enseveli. Les Aptres nous parlent des souffrances de Notre-Seigneur aussitt aprs avoir parl de sa naissante, pour nous apprendre que Notre-Seigneur est n pour souffrir, et qu'il a toujours souffert. Q. Comment Notre-Seigneur a-t-ii souffert R. Notre-Seigneur a souffert librement et par amour ; il a souffert toutes sortes de douleurs dans son corps et dans son me. Q. A-t-il souffert en t a n t que Dieu? R. Il n'a pas souffert en tant que Dieu, parce que Dieu, tant infiniment parfait, ne peut pas souffrir ; mais la divinit de Notre-Seigneur communiquait un prix infini aux souffrances de son humanit.
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Q. Pour qui et pourquoi Notre-Seigneur a-t-il souffert? i?. Notre-Seigneur a souffert pour tous les hommes, et il a souffert pour rparer la gloire de son Pre, expier le pch et nous servir de modle. Q. Pourquoi les Aptres ont-ils dit qu'il a souffert sous Ponce-Pilate? R. Les Aptres ont dit qu'il a souffert sous Ponce-Pilate pour deux raisons : la premire pour marquer le temps de sa passion et pour prouver leur sincrit. S'ils en avaient impos, tout le monde aurait pu les convaincre d'imposture. Il aurait suffi pour cela de montrer que Ponce-Pilate gouverneur de la Jude, n'avait fait mourir aucun homme nomm Jsus de Nazareth. Q. Quelle est la seconde? R. La seconde, c'est pour donner au monde entier la certitude de la mort du Sauveur, en lui indiquant le moyen d'en avoir des preuves ; car Pilate avait envoy l'empereur Tibre la relation de la vie et de la mort de Notre-Seigneur, et cette relation tait conserve dans les archives de l'empire. Q. Comment le savons-nous? R, Nous le savons par le tmoignage de Tacite, historien paen ; de saint Justin, martyr ; de Tertullien, d'Eusbe et d'autres auteurs. Q, Pourquoi Notre-Seigneur voulut-il tre crucifi et enseveli? R. Notre-Seigneur voulut tre crucifi, parce que le supplice de la croix tait le plus cruel et le plus ignominieux ; et enseveli, pour montrer qu'il tait vritablement mort. Q. Qu'est-ce dire? R. C'est--dire que son me fut vritablement spare de son corps, mais la divinit ne fut jamais spare de son corps ni de son me. Q. Quel sentiment doit nous inspirerlequatrime article du Symbole?
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R. Le quatrime article du Symbole doit nous inspirer une grande douleur de nos pchs et une grande estime pour notre me. Q. Quel est le cinquime article du Symbole? R. Voici le cinquime article du Symbole : Est descendu aux enfers, le troisime jour il est ressuscit des morts. Notre-Seigneur, tant mort pour tous les hommes, voulut faire sentira tous,les effets de sa rdemption ; c'est pourquoi il descendit aux enfers. Q. Qu'entend-on par les enfers? R. On entend par les enfers : 1 cette prison noire et obscure o les mes des rprouvs sont tourmentes jour et nuit avec les dmons par un feu qui ne s'teint jamais ; 2 le purgatoire ; 3 les limbes, c'est -dire le lieu o les mes des Justes attendaient la venue du Messie. Q. Dans quel lieu descendit Notre-Seigneur? R. Notre-Seigneur descendit dans les limbes, o il annona aux mes des Justes l'accomplissement des mystres de la Rdemption et leur prochaine entre dans le Ciel. Q. Se montra-t-il ailleurs? R. Il se montra aussi en enfer comme vainqueur et comme juge, et au purgatoire comme consolateur. Q. Que remarquez vous sur la rsurrection de Notre-Seigneur? R. J e remarque sur la rsurrection de NotreSeigneur qu'elle diffre de la rsurrection des autres morts : 1 en ce que Notre-Seigneur ressuscita lui mme, par sa propre vertu ; 2 en ce qu'une fois ressuscit, il ne fut plus sujet la mort ; 3 en ce qu'il est la cause et le principe de la rsurrection de tous les hommes. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne rougirai jamais de ma religion.
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DE NOTRE NOUVEL UNION ADAM, AVEC PAR LA NOTRE-SEIGNEUR, FOI. PURGATOIRE LE
Q. Qu'est-ce que le purgatoire? R. Le purgatoire est le lieu, ou l'tat, dans lequel les mes justes, sorties de ce monde sans avoir satisfait entirement la divine justice pour leurs pchs, achvent de se purifier avant d'tre admises dans le ciel. Q. Que devons-nous croire touchant le purgatoire? R. Nous devons croire, touchant le purgatoire : 1 qu'il y en a un ; 2 que les mes y souffrent ; 3 que le saint sacrifice de la messe, les prires et les bonnes uvres des vivants peuvent les soulager. Q. Quelles preuves avez-vous de l'existence du purgatoire? R. Nous avons plusieurs preuves de l'existence du purgatoire. La premire est tire de l'Ancien Testament, o il est crit que Judas Machabe envoya une somme d'argent Jrusalem, dans l'intention de faire prier pour les soldats qui taient morts sur le champ de bataille, afin qu'ils fussent dlivrs de leurs pchs. Car, dit l'criture, c'est
une salutaire pense de prier pour les morts.
Q. Quelle est la seconde preuve du purgatoire? R. La seconde preuve du purgatoire est tire du Nouveau Testament, o Notre-Seigneur dit que
le blasphme contre le Saint-Esprit ne sera remis ni dans ce monde ni dans Vautre. Il y a donc des p-
chs qui sont remis dans l'autre monde, en un lieu qui n'est ni le ciel ni l'enfer, et que nous appelons purgatoire. Q. Quelle est la troisime? R. La troisime preuve du purgatoire, c'est la tradition de l'glise catholique, qui, depuis les
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Aptres, n'a pas cess de prier et d'offrir le saint sacrifice pour ses enfants dcds. Q. Quelle est la quatrime? JR. La quatrime preuve du purgatoire, c'est la tradition des sectes spares de l'glise, ds les premiers sicles, et qui conservent encore l'usage de prier pour les morts. Elles ne l'ont pas emprunt de l'glise aprs leur sparation, elles le tiennent donc des Aptres et de Notre-Seigneur. Q. Quelle est la cinquime? R. La cinquime preuve du purgatoire, c'est la tradition mme des paens, qui offraient des sacrifices pour les morts ; cet usage se retrouve mme chez les sauvages. Q. Quels motifs avons-nous de prier pour les morts? R. Nous avons quatre principaux motifs de prier pour les morts : 1 la gloire de Dieu, qui nous procurons des adorateurs parfaits en faisant entrer dans le ciel les mes du purgatoire ; 2 la charit : les trpasss sont nos frres en JsusChrist, nos parents et nos amis selon la chair ; 3 la justice : il en est qui souffrent peut-tre cause de nous ; 4 notre intrt personnel : ces mes dlivres par nos prires intercderont pour nous auprs de Dieu, et nous aideront un jour sortir nous-mmes du purgatoire. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le cinquime article du Symbole? R. Le cinquime article du Symbole doit nous inspirer une grande reconnaissance envers NotreSeigneur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux faire chaque jour une prire pour les mes du purgatoire.
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DE NOTRE UNION A \ EC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA FOI. SIXIME ET SEPTIME ARTICLES DU SYMBOLE.
Q. Quel est le sixime article du Symbole? R. Voici le sixime article du Symbole : Est mont aux deux, est assis la droite du Pre toutpuissant. Q. Que nous enseigne-t-il? R. Il nous enseigne que Notre-Seigneur est mont au ciel, en tant qu'homme, en corps et en me, par sa propre vertu ; en tant que Dieu, il y tait dj, puisqu'il n'avait jamais-eess d'y tre. Q. Que veut-on dire en disant que Dieu est descendu sur la terre? R. E n disant que Dieu est descendu sur la terre, on veut dire qu'il s'est abaiss jusqu' s'unir la nature humaine, mais on ne veut pas dire qu'il a quitt le ciel, puisque Dieu est partout. Q. O est maintenant Notre-Seigneur? R, E n tant que Dieu, Notre-Seigneur est partout ; et en tant qu'homme, il est au ciel et dans toutes les hosties consacres. Q. Pourquoi est-il mont au ciel? R. Il est mont au ciel : lafln d'en prendre possession ; 2 afin de nous en ouvrir l'entre ; 3 afin d'intercder pour nous ; 4 afin d'exciter en nous le dsir d'y saler ; 5 parce que son corps, devenu immortel et glorieux, demandait un autre sjour que cette terre de misre et d'exil. Q. Que signifient ces paroles ; Il est assis? R. Ces paroles : Il est assis, signifient que NotreSeigneur est dans le ciel comme dans le lieu de son repos, et qu'il jouit, en tant qu'homme, d'une gloire ternelle.
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Q. Et ces paroles : A la droite du Pre tout-puissant R. Ces paroles : A la droite du Pre tout-puissant, signifient que Notre-Seigneur jouit, en tant que Dieu, d'une puissance gale celle du Pre et du Saint-Esprit ; et, en t a n t qu'homme, d'une puissance qui l'lve au-dessus de tout ce qui n'est pas Dieu. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le sixime article du Symbole? R. Le sixime article du Symbole doit nous inspirer un grand dsir du ciel. Q. Quel est le septime article du Symbole? R. Voici le septime article du Symbole : D'o il viendra juger les vivants et les morts. Ces paroles signifient qu' la fin du monde Notre-Seigneur descendra du ciel sur la terre pour juger tous les hommes. Q. Comment viendra-t-il? R. Il viendra accompagn des Anges et des Saints, avec une grande puissance et une grande majest. Q. Gomment y a-t-il de jugements? R. Il y a deux jugements : le jugement particulier, qui a lieu aussitt aprs la mort de chacun de nous ; le jugement gnral, qui aura lieu la fin du monde, en prsence de toutes les nations assembles. Q. Sur quoi serons-nous jugs? R. Nous serons jugs sur tout le bien et sur tout le mal que nous aurons fait, par penses, par paroles, par actions et par omissions. Q. Pourquoi le jugement particulier aura-t-il lieu? R. Le jugement particulier aura lieu, afin de rendre chacun selon ses uvres. Q. E t le jugement gnral? R. Le jugement gnral aura lieu pour justifier
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la providence, glorifier Notre-Seigneur, honorer les justes et confondre les mchants. Q. Qu'entendez-vous par : Les vivants et les morts ? R. Par les vivants et les morts on entend d'abord tous les hommes ; ensuite, par les vivants, tous ceux qui seront sortis de ce monde dans la grce de Dieu ; et, par les morts, tous ceux qui auront expir dans le pch mortel. Q. O iront-ils aprs le jugement? R. Aprs le jugement les bons iront dans le ciel pour y jouir d'un bonheur ternel, et les mchants iront dans l'enfer pour y brler ternellement avec les dmons. Q. Quels sont les principaux tourments des rprouvs? R. Les principaux tourments des rprouvs seront la peine du dam et la peine du sens. La peine du dam est le regret d'avoir perdu Dieu ; c'est la plus grande peine que puisse prouver une crature raisonnable. Q. Le Sauveur a-t-il parl de cette peine? R. Le Sauveur a parl de cette peine quand il dit dans l'vangile : Leur ver ne mourra point. Ce ver, c'est la conscience, et la conscience du rprouv, ce sont ses souvenirs. Ils se rsument en quatre mots, qu'il aura sans cesse prsents l'esprit : J'ai perdu Dieu ; je l'ai perdu par ma faute ; je l'ai perdu pour une bagatelle ; je l'ai perdu sans ressource. . Quelle est la seconde peine des rprouvs? R. La seconde peine des rprouvs, c'est la peine du sens, ou la douleur occasionne par un feu qui brlera le corps sans le consumer, et qui ne s'teindra jamais. Q. Le Sauveur l'a-t-il indique? R. Le Sauveur l'indique clairement quand il dit : Allez, maudits, au feu ternel : ce feu ne s'teindra
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jamais. Ces deux peines sont de toute justice, parce qu'elles rpondent deux dsordres renferms dans le pch : le mpris de Dieu et l'amour drgl des cratures. L'existence d'un enfer ternel a t crue chez tous les peuples ; mais les passions avaient obscurci cette croyance ; c'est pourquoi Notre-Seigneur l'a proclame et confirme de nouveau. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le septime article du Symbole? R. Le septime article du Symbole doit nous inspirer une grande crainte des jugements de Dieu, Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux respecter les pauvres et les assister autant que je le pourrai. xxm LEON
D E NOTEE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA FOI. HUITIME ARTICLE DU SYMBOLE.
Q. Quel est le huitime article du Symbole? R. Voici le huitime article du Symbole : Je crois au Saint-Esprit. Il nous apprend que la troisime personne de la sainte Trinit s appelle le Saint-Esprit ; qu'il procde du Pre et du Fils ; qu'il est Dieu comme le Pre et le Fils, et que nous devons croire en lui comme nous croyons au Pre et au Fils. Q. Pourquoi l'appelle-t-on Saint-Esprit? R. On l'appelle Saint-Esprit, parce qu'il est le saintet mme et le principe de notre sanctification ; parce qu'il est l'amour essentiel du Pre et du Fils, et que toutes les grces et tous les dons que Dieu nous accorde sont un effet de son amour.
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Qu'est-ce dire que le Saint-Esprit nous sanctifie? R. Le Saint-Esprit nous sanctifie, c'est--dire qu'il nous rend justes et agrables Dieu, en nous donnant la grce et en se donnant lui-mme nous avec tous ses dons. Q. Qu'entendez-vous par les dons du SaintEsprit? R. On entend par les dons du Saint-Esprit certaines qualits surnaturelles, qu'il communique nos mes pour nous aider faire notre salut. Q. Combien y a-t-il de dons du Saint-Esprit? R. Il a y sept dons du Saint-Esprit, qui sont ainsi marqus par le prophte Isae : le don de sagesse, qui nous fait goter Dieu et les choses de Dieu ; le don d'entendement, qui nous fait croire et comprendre les vrits de la Religion, autant qu'un esprit born en est capable ; le don de conseil, qui nous fait prendre, en toutes choses, le meilleur parti pour notre salut ; le don de force, qui nous rend capables de faire et de souffrir avec courage tout ce que Dieu veut. Q. Continuez la mme rponse? R. Le don de science, qui nous fait discerner le bien du mal et nous donne une grande ide de Dieu et de notre me ; le don de pit, qui nous porte rendre Dieu un culte filial ; le don de crainte de Dieu, qui imprime notre me un grand respect pour Dieu. Q. A quoi sont opposs les sept dons du SaintEsprit? R. Les sept dons du Saint-Esprit sont opposs aux sept pchs capitaux. Q. Que produisent-ils dans les mes fidles? R. Ils produisent dans les mes fidles les huit batitudes marques dans l'vangile. Q. Que procurent les huit batitudes? R, Les huit batitudes procurent les douze fruits
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du Saint-Esprit, qui nous prparent au fruit de la vie ternelle. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le huitime article du Symbole? R. Le huitime article du Symbole doit nous inspirer une grande reconnaissance envers le SaintEsprit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne contristerai jamais le Saint-Esprit.
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D E NOTRE VEL DU UNION PAR AVEC LA ADAM, FOI.
LEON
LE NOUNEUVIME ARTICLE
NOTRE-SEIGNEUR,
SYMBOLE.
L'GLISE.
Q, Quel est le neuvime article du Symbole? R. Voici le neuvime article du Symbole : Je crois l'glise catholique, la communion des Saints. Les Aptres ont plac cet article aprs avoir parl du Saint-Esprit, parce que l'glise est le grand moyen de notre sanctification et la marque toujours subsistante de l'immense charit de Dieu pour nous. Q. Pourquoi dites-vous : Je crois l'glise, et non pas les glises? R. Nous disons ; Je crois l'glise, et non pas les glises, parce qu'il n'y a qu'une seule vritable glise, et nous confessons qu'elle vient de Dieu, qu'elle est sainte et immortelle. Q. Qu'est-ce que l'glise? R. L'glise est l'assemble de tous les Fidles, gouverne par notre Saint-Pre le Pape. Q. Qu'entendez-vous par les Fidles? R. On entend par les Fidles ceux qui sont baptiss, qui ont la foi et qui reconnaissent l'autorit souveraine de notre Saint-Pre le Pape et celle des pasteurs lgitimes.
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Q. Nommez ceux qui ne sont pas membres de l'glise? R. Les infidles, les hrtiques, les schismatiques, les excommunis, les apostats, ne sont pas membres de l'Eglise. Q. Pourquoi cela? IL Les infidles ne sont pas membres de l'glise, parce qu'ils ne sont pas baptiss ; les hrtiques, parce qu'ils n'ont pas la foi ; les schismatiques, parce qu'ils ne reconnaissent pas l'autorit du Souverain Pontife ; les excommunis, parce qu'ils se sont fait exclure de l'glise, et les apostats, parce qu'ils l'ont quitte pour embrasser une secte trangre. Q. Les pcheurs sont-ils membres de l'glise? R. Les pcheurs sont membres de l'glise : car Notre-Seigneur a compar l'glise une aire o la paille est mle avec le bon grain ; mais les pcheurs sont des membres morts. Q. Quel est le chef de l'glise? R Le chef invisible de l'glise, c'est NotreSeigneur Jsus-Christ ; et le chef visible, c'est notre Saint-Pre le Pape, successeur de saint Pierre qui Notre-Seigneur a dit : Tu es Pierre, et sur cette pierre je btirai mon glise, pais mes agneaux, pais mes brebis. Q. Quel pouvoir Notre-Seigneur a-t-il donn saint Pierre et ses successeurs? R. Notre-Seigneur a donn saint Pierre et ses successeurs le plein pouvoir d'enseigner infailliblement l'glise et de la gouverner. Q. Quels sont ceux que le Saint-Esprit a tablis pour gouverner l'glise sous l'autorit de notre Saint-Pre le Pape? R. Ceux que Notre-Seigneur a tablis pour gouverner l'glise sous l'autorit de notre SaintPre le Pape sont les vques, successeurs des Aptres.
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Q. De combien de manires peut-on appartenir l'glise? R. On peut appartenir l'Eglise de deux manires : quant l'me par la foi, l'esprance et la charit, et, quant au corps, par la profession extrieure de la foi. Q. Que signifient ces paroles : hors l'glise point de saluu R. Ces paroles ; hors Vglise point de salut, signifient qu'il n'y a point de salut pour celui qui, connaissant la vraie glise, refuse d'y entrer, ou qui la quitte pour embrasser une secte trangre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai souvent pour Vglise. XXIVe LEON
DE NOTEE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAB LA FOI. NEUVIME ARTICLE DU SYMBOLE.
Q. La vritable glise doit-elle tre visible? R. La vritable glise doit tre visible, parce que Dieu veut que tous les hommes parviennent au salut, et qu'ils ne peuvent y arriver que par l'glise. Q. La vritable glise doit-elle tre infaillible? R. La vritable glise doit tre infaillible, c'est-dire qu'elle ne peut ni se tromper ni nous tromper, parce qu'elle est charge de nous enseigner les vrits que nous devons croire sans hsiter, sous peine de damnation ternelle. Q. Quelles sont les marques de la vritable glise? R. La vritable glise est une, sainte,catholique apostolique. Q. Comment l'Eglise est-elle une?
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R. L'glise est une, parce qu'elle a un seul chef, une seule foi, une seule loi, et toujours les mmes sacrements. Q. Comment l'glise est-elle sainte? R. L'glise est sainte, parce que Jsus-Christ, son chef, est saint ; parce que sa doctrine est sainte; parce qu'elle produit de vrais saints, dont Dieu montre la saintet par des miracles. Q. Comment l'glise est-elle catholique? R. L'glise est catholique, parce qu'elle enseigne toutes les vrits que Dieu a rvles, sans en retrancher une seule, et qu'elle embrasse tous les temps et tous les lieux. Q. Comment l'glise est-elle apostolique? R, L'glise est apostolique, parce qu'elle remonte, sans interruption, jusqu'aux Aptres qui l'ont fonde. Q. Quelle est la vritable glise? R. La vritable glise, c'est l'glise romaine, qu'on appelle ainsi parce que notre Saint-Pre le Pape, qui en est le chef visible, succde saint Pierre, vicaire de Jsus-Christ et premier evque de Rome. Q. Quels avantages nous procure l'glise? R. L'glise nous procure quatre grands avantages : la communion des Saints, la rmission des pchs, la rsurrection de la chair et la vie ternelle? Q. Qu'est-ce que la communion des Saints? R. La communion des Saints, c'est l'union qui existe entre tous les membres de l'glise qui sont au ciel, dans le purgatoire et sur la terre, Q. Comment les membres de l'glise sont-ils unis entre eux? R. Les membres de l'glise sont unis entre eux, comme les membres d'un mme corps dont JsusChrist est le chef : cette union met en commun tous les biens spirituels des membres de l'glise. Q. Quels sont ces biens?
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R. Ces biens sont la prire, les jenes et les autres bonnes uvres pratiques par les membres de l'glise et les grces qu'ils reoivent. Q. Pourquoi appelez-vous l'union de tous les membres de l'glise la communion des Saints? R. On appelle l'union de tous les membres de l'glise, la communion des Saints, parce que tous les fidles sont obligs la saintet et qu'elle aide nous sanctifier. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le neuvime article du symbole? R. Le neuvime article du Symbole doit nous inspirer un tendre amour pour l'glise. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour /'aimerai l'glise comme un enfant aime sa mre.
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D E NOTRE VEL UNION PAR AVEC LA ADAM,
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NOTRE-SEIGNEUR, DIXIEME LE NOUDU ARTICLE
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SYMBOLE.
Q. Quel est le dixime article du Symbole? R. Voici le dixime article du Svmbole : Je crois la rmission des pchs. Q. Qu'entendez-vous par ces paroles? R, On entend par ces paroles que dans l'glise catholique se trouve le pardon des pchs, et que le pouvoir de remettre les pchs a t donn l'glise par Notre-Seigneur Jsus-Christ. Q. Quand Notre-Seigneur lui a-t-il donn ce pouvoir? R. Notre-Seigneur lui a donn ce pouvoir quand il lui a dit dans la personne des Aptres : Les pchs seront remis ceux qui cous les remettrez, ils seront retenus ceux qui cous les retiendrez.
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Q. Pour combien de temps lui a-t-il donn ce pouvoir? R. Il lui a donn ce pouvoir pour toujours, parce qu'il est toujours ncessaire, puisque les hommes natront toujours avec le pch originel et commettront toujours des pchs actuels? . A quels pchs s'tend-il? R. Il s'tend tous les pchs sans exception, quels qu'en soient le nombre et l'normit. Q. P a r qui s'exerce le pouvoir de remettre les pchs? R. Le pouvoir de remettre les pchs s'exerce uniquement par les vques, successeurs des Aptres, et par les prtres associs leur ministre. Q, Comment s'exerce ce pouvoir? R. Ce pouvoir s'exerce par l'administration des Sacrements, surtout par le Baptme et la Pnitence. Q. Que doivent faire les Fidles pour profiter de de ce pouvoir? R. Pour profiter de ce pouvoir, les Fidles doivent ; 1 avoir soin d'offrir promptement leurs enfants au baptme, qui efface le pch originel ; 2 recevoir eux-mmes, dignement et sans dlai, le sacrement de Pnitence, s'ils sont coupables de pch mortel. Q. S'ils ne sont coupables que de pchs vniels, que doivent-ils faire? R. S'ils ne sont coupables que de pchs vniels, ils doivent recourir aux moyens d en obtenir le pardon ; ces moyens sont au nombre de trois : les Sacrements, les Sacramentaux et les bonnes uvres ordinaires. Q. Comment les Sacrements remettent-ils les pchs vniels? R. Les Sacrements remettent les pchs vniels par leur propre vertu, soit en communiquant l'me la premire ou la seconde grce, soit en lui
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faisant produire des actes de charit plus parfaits. Q. Comment les Sacramentaux remettent-ils les pchs vniels? R. Les Sacramentaux remettent les pchs vniels, partie par leur propre vertu, partie par les dispositions de celui qui en fait usage. Q. Combien y a-t-il de Sacramentaux? R. Il y en a sept : le Pater,l'Eau bnite,le Pain bnit, le Conflteor, l'Aumne, la Bndiction de l'vque et celle du prtre, surtout la messe. Q. Comment les bonnes uvres ordinaires remettent-elles les pchs vniels? R. Les bonnes uvres ordinaires remettent les pchs vniels, seulement par les bonnes dispositions de celui qui les fait, et en tant qu'elles sont des actes d'amour de Dieu. Q. Pourquoi dites-vous que la rmission des pchs est un avantage de l'glise? R. La rmission des pchs est un des avantages de l'glise, parce que le pch est la plus grand de tous les maux, et que c'est dans l'glise seule que nous en trouvons le pardon. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour je prierai souvent pour les ennemis de l'glise. XXVI
D E NOTRE VEL UNION PAR AVEC LA ADAM,
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LE NOUDU ONZIME ARTICLE
NOTRE-SEIGNEUR,
FOI.
SYMBOLE.
Q. Quel est le onzime article du Symbole? R. Voici le onzime article du Symbole : je crois la rsurrection de la chair. Q. Que nous enseigne-t-il? R. II nous enseigne qu' la fin du monde notre
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corps et notre me se runiront pour ne plus se sparer. Q. Dieu peut-il nous ressusciter? R. Dieu peut nous ressusciter, puisqu'il peut tout. Il a bien pu nous donner la vie quand nous ne l'avions pas ; il ne lui sera pas plus difficile de nous la rendre quand nous ne l'aurons plus. R. Dieu veut-il nous ressusciter? R. Dieu veut nous ressusciter, puisqu'il Fa promis et que sa justice le demande. L'homme doit tre jug, puni ou rcompens suivant ses uvres; mais l'homme, ce n'est ni l'me spare du corps, ni le corps spar de l'me, c'est la runion de l'un et de l'autre. Ainsi, notre corps et notre me doivent se runir, afin de partager les rcompenses et les chtiments qu'ils auront mrits par leurs bonnes uvres ou par leurs pchs. Q. Pourquoi dites-vous l&rsurrectionde la chair? R. On dit la rsurrection de la chair, parce que c'est le corps et non pas l'me qui ressuscite. Q. Quand se fera la rsurrection? R. La rsurrection se fera immdiatement avant le jugement gnral. Q. Tous les hommes ressusciteront-ils? R. Tous les hommes ressusciteront sans en excepter un seul, les uns pour la gloire, les autres pour l'ignominie. Q. Comment la rsurrection de la chair est-elle un avantage de l'glise? R. La rsurrection de la chair est un avantage de l'glise, parce que les vrais Fidles ressusciteront seuls pour vivre ternellement avec Dieu. Q. Quels sont les vrais Fidles? R. Les vrais Fidles sont ceux qui sont morts aprs avoir reu de l'glise la rmission de leurs pchs. Q. Pourquoi les mchants ressusciteront-ils? R. Les mchants ressusciteront pour tre ternellement malheureux avec les dmons.
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Q. Quelles serontles qualits des corps resbuscits? R. Tous les corps ressuscites seront immortels, cette qualit sera commune aux bons et aux mchants. Q. Quelles seront les qualits des corps des Saints? R. Les corps des Saints auront quatre qualits principales; Vimpassibilit,qui les empchera d'tre sujets a u x incommodits et aux souffrances ; la clart, qui les rendra aussi brillants que le soleil : cette clart sera plus ou moins vive, selon le mrite du bienheureux ; Vagilit, qui dlivrera le corps du poids qui l'accable, et qui permettra l'me de le transporter partout o elle voudra, avec aut a n t de facilit que de vitesse ; enfin la subtilit, qui rendra ce corps entirement soumis l'me. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le onzime article du Symbole? R. Le onzime article du Symbole doit nous inspirer une grande crainte du pch mortel. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour je demanderai chaque jour la grce d'une bonne ntorL XXVII* LEON
D B NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIONEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA FOI. -DOUZIME ARTICLE DU SYMBOLE
Q. Quel est le douzime article du Symbole? R. Voici le douzime article du Symbole : Je crois la vie temelle. Q. Qu'est-ce que la vie ternelle? R. L a vie ternelle ou le paradis, c'est le bonheur sans mlange d'aucun mal. Q. Qu'est-ce qui fera le bonheur des Saints?
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R. C'est Dieu qui fera le bonheur des Saints en se communiquant eux avec tous les biens dont il est la source infinie. . Quels seront les biens du corps? R. Les biens du corps seront la satisfaction de tous ses dsirs lgitimes, avec l'immortalit, l'impassibilit, l'agilit, la subtilit et la clart. Q. E n quoi consistera le bonheur de l'me? R. Le bonheur de l'me consistera voir Dieu face face, ce sera la rcompense de la foi ; le possder, ce sera la rcompense de l'esprance ; l'aimer et en tre aim pendant toute l'ternit, ce sera la rcompense de la charit. Q. E n quoi consistera-t-il encore? R. Il consistera encore voir et aimer la glorieuse humanit de Notre-Seigneur, la sainte Vierge, les Anges, tous les Saints, et en tre aim. Q. Que produira cette charit mutuelle? R. Cette charit mutuelle augmentera le bonheur de tout ce que l'me aimera, et le bonheur de tout ce qu'elle aimera augmentera le sien. Q. Y aura-t-il des Saints qui jouiront d'une gloire particulire? R. Oui, il y aura des Saints qui jouiront d'une gloire particulire qu'on appelle aurole; ce sont les vierges, les martyrs et les docteurs. Q. Pourquoi les Aptres ont-ils plac la vie ternelle au dernier article du Symbole? i?. Les Aptres ont plac la vie ternelle au dernier article du Symbole pour nous apprendre : 1 que le ciel est le but de toute la doctrine de Notre-Seigneur et de toutes les uvres de Dieu : la cration, la rdemption, la sanctification ; 2 qu'il est notre fin dernire. Q. Pourquoi le ciel est-il appel la ie ternelle? R. Le ciel est appel la vie ternelle afin de nous le faire dsirer avec ardeur, parce que l'homme aime passionnment la vie.
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Q. Que signifie le mot Ainsi soit-il? R. Le mot Ainsi soit-il signifie : je crois tout ce qui est enseign dans ce Symbole. Q. Est-ce assez de croire intrieurement pour tre sauv? R, Ce n'est pas assez de croire intrieurement pour tre sauv ; il faut encore, dans plusieurs circonstances, faire une profession extrieure de la foi. Q. Quel sentiment doit nous inspirer le douzime article du Symbole? R. Le douzime article du Symbole doit nous inspirer un grand courage pour*travailler notre salut. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me montrerai hautement chrtien. X X V I I l e LEON
D E NOTEE NOUVEL ET UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE ADAM, PAR L'ESPRANCE. ESPRANCE
GRACE.
Q. Suffit-il de croire pour tre sauv? R. Il ne suffit pas de croire pour tre sauv, parce que la foi n'est que le premier moyen de nous unir Notre-Seigneur ; le second, c'est l'esprance. Q. Qu'est-ce que l'esprance? R. L'esprance est un don de Dieu et une vertu surnaturelle, par laquelle nous attendons avec confiance, en vertu des mrites de Notre-Seigneur Jsus-Christ, tous les biens que Dieu nous a promis. Q. Est-il ncessaire d'esprer? R. Il est ncessaire d'esprer, car Dieu nous le commande, sous peine de damnation ternelle. Q. E n qui devons-nous esprer? R. Nous devons esprer en Dieu seul, parce qu'il est la source de tous les biens.
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Q. Comment devons-nous esprer? R. Nous devons esprer fermement et sans hsiter, parce que Dieu est tout-puissant,bon et fidle dans ses promesses et que les mrites de NotreSeigneur sont infinis. Q. Quels sont les pchs opposs l'esprance? R. Les pchs opposs l'esprance sont la prsomption et le dsespoir. On pche par prsomption, lorsqu'on se flatte d'arriver au ciel sans prendre les moyens ncessaires : par exemple, sans observer fidlement les commandements de Dieu et de l'glise. Q. Quel est le second pch oppos l'esprance? R. Le second pch oppos l'esprance, c'est le dsespoir. On pche par dsespoir, lorsqu'on regarde ses fautes comme trop grandes pour en obtenir le pardon, ses passions comme trop fortes pour les rprimer ; enfin, lorsqu'on se laisse aller une trop grande inquitude pour les choses ncessaires la vie. Q. Que devons-nous esprer? R. Nous devons esprer tout ce que Dieu nous a promis, sa grce en ce monde, et sa gloire dans l'autre ; c'est--dire le bonheur de le possder pendant l'ternit, et tous les moyens d'y parvenir. Q. Qu'est-ce que la grce? R. La grce est un secours surnaturel que Dieu nous donne gratuitement en vue des mrites de Notre-Seigneur Jsus-Christ pour faire notre salut. Q. Pouvons-nous faire notre salut sans la grce? R. Sans la grce nous ne pouvons faire notre salut, ni avoir la foi, l'esprance, la charit, ni mme une seule bonne pense mritoire pour le ciel. Q. La grce nous sauve-t-elle toute seule? R. La grce ne nous sauve pas toute seule, il faut que nous en profitions en agissant d'aprs ses inspirations.
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Q. La grce dtruit-elle notre libert? R. La grce ne dtruit pas notre libert, elle la perfectionne en la fortifiant et la rendant capable de faire le bien et d'viter le mal. Q. Qu'est-ce que la grce sanctifiante ou habituelle? R. La grce sanctifiante ou habituelle est un principe divin qui nous fait enfants de Dieu et hritiers du ciel. Q. Qu'est-ce que la grce actuelle? R. La grce actuelle est un secours passager que Dieu nous donne pour faire quelque bien ou viter quelque mal. Q. Pouvons-nous avoir la grce de nous-mmes? R. Nous ne pouvons pas avoir la grce de nousmmes ; mais nous pouvons toujours l'obtenir de Dieu, surtout par la prire et par les Sacrements. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je serai trs fidle la grce dans les petites choses, XXIX* LEON
D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR L'ESPRANCE. PREMIER MOYEN D'OBTENIR LA GRACE, LA PRIRE.
Q. Qu'est-ce que la prire? R. L a prire est une lvation de l'me Dieu pour lui rendre nos hommages et lui exposer nos besoins. Q. Pourquoi est-il ncessaire de prier? R. Il est ncessaire de prier parce que nous sommes obligs de rendre Dieu nos hommages, et que Notre-Seigneur et l'glise nous commandent de prier.
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Q. Quand faut-il prier? R. Sous peine de pch, il faut prier de temps en temps et toutes les fois que cela est ncessaire pour nous entretenir dans la vertu : mais il convient de prier le matin, midi, le soir, avant et aprs les repas, et avant nos principales actions, Q. O faut-il prier? R. On peut prier partout ; mais il vaut mieux prier dans un lieu loign du bruit, et surtout l'glise. Q. Pour qui faut-il prier? R. Il faut prier pour toute l'glise, pour les vivants et les morts, et aussi pour ceux qui sont hors de l'glise. Q. Pourquoi faut-il prier? R. Il faut prier pour obtenir tout ce qui nous est ncessaire soit pour le corps, soit pour l'me, afin d'arriver notre fin dernire, qui est le ciel. Q. Comment faut-il prier? R. Il faut prier avec modestie, avec foi, avec humilit, avec confiance et persvrance. Q, Quels sont les effets de la prire? R. Les effets de la prire sont au nombre de trois : le mrite, la satisfaction et l'imptration, qui sont toujours obtenus quand la prire est faite dans les dispositions convenables, Q. Combien y a-t-il de sortes de prires? R. Il y a deux sortes de prires : la prire mentale ou la mditation, et la prire vocale. Q. En quoi consiste la mditation? . La mditation consiste rflchir sur une vrit du salut, afin d'y conformer sa conduite ; la mditation est ncessaire, parce qu'on ne peut se sauver sans y penser ; elle est facile, parce qu'il suffit d'aimer pour la bien faire, attendu qu'on pense facilement ce qu'on aime. Q. De quoi se compose la mditation? R. La mditation se compose de trois parties :
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la premire, c'est la prparation, qui comprend un acte de foi la prsence de Dieu, un acte d'humilit et de contrition, suivi d'une invocation au Saint-Esprit pour lui demander ses lumires. Q. Quelle est la seconde? R. La seconde, c'est la mditation proprement dite, qui consiste considrer attentivement une vrit de la foi, un devoir, une vertu, examiner ce que Notre-Seigneur et les Saints nous ont enseign et comment ils l'ont pratiqu ; aprs quoi on se compare avec eux, en prenant la rsolution de se rformer et de les imiter plus fidlement. Q. Quelle est la troisime? R< La troisime est la conclusion, qui se compose d'un acte de remercment et d'offrande, et d'une courte prire pour recommander Dieu les rsolutions qu'on a prises, ainsi que les besoins de l'glise et des mes du purgatoire. Q. Qu'est-ce que la prire vocale? J, L a prire vocale est celle qui se fait en prononant des paroles ; elle nous est ncessaire comme la prire mentale, et demande les mmes dispositions. Q. Comment se divise la prire vocale? R. La prire vocale se divise en prire publique et en prire particulire. Q. Qu'est-ce que la prire publique? R. L a prire publique est celle qui se fait par les ministres de l'Eglise au nom de tout le peuple fidle. Le saint sacrifice de la Messe et l'office divin sont les plus excellentes des prires publiques (1). Q. Qu'est-ce que la prire particulire? R. La prire particulire est celle que nous faisons en particulier ou avec d'autres en notre nom personne], pour nous ou pour nos frres. Q. Qu'entendez-vous par les oraisons jaculatoires?
1) l i e n sera parl dans la quatrime partie du Catchisme,
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R. On entend par oraisons jaculatoires de courtes et ferventes prires qu'on peut faire, mme en travaillant, et dont l'usage est trs recommand par les Saints, Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux faire tous les jours au moins un quart d'heure de mditation, XXX* LEON
DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR L'ESPRANCE. PREMIER MOYEN D'OBTENIR LA GRACE, LA PRIRE. ORAISON DOMINICALE.
Q. Quelle est la plus excellente de toutes les prires particulires? R. La plus excellente de toutes les prires particulires, c'est le Pater ou l'Oraison dominicale, parce qu'elle a pour auteur Notre-Seigneur luimme, et qu'elle renferme tout ce que nous pouvons demander, et l'ordre dans lequel nous devons le demander. Q. Pourquoi Notre-Seigneur Pa-t-il faite si courte? R. Notre-Seigneur l'a faite si courte, afin que nous pussions l'apprendre facilement et la rciter souvent. Q. Comment se divise le Pater? R. Le Pater se divise en trois parties : la prparation, qui consiste dans ces paroles : Notre Pre qui tes aux deux ; le corps de la prire, qui comprend sept demandes, et la conclusion, renferme dans ce seul mot : Amen, ainsi soit-iL Q. Pourquoi commenons-nous par appeler Dieu notre Pre?
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R, Nous commenons par appeler Dieu notre Pre, afin de nous inspirer une grande confiance et de le disposer couter favorablement notre prire. R. Pourquoi disons-nous qui tes aux Cietix? Q. Nous disons qui tes aux deux, afin de nous rappeler que le ciel est notre patrie, et que toutes nos prires doivent Pavoir pour objet. Q. quoi se rapportent les trois premires demandes du Pater? R. Les trois premires demandes du Pater se rapportent la gloire de Dieu et notre bonheur ternel. Q. E t les quatre dernires? R. Les quatre dernires se rapportent nos besoins temporels. Q. Quelle est la premire demande du Pater? R. Voici la premire demande du Pater : Que votre nom soit sanctifi, nous demandons par ces paroles qtfe notre Pre soit connu, aim, glorifi par toute la terre, c'est--dire que nous dsirons la conversion des infidles, des hrtiques et des pcheurs, et la perfection des justes. Q. Quelle est la seconde demande du Pater? R. Voici la seconde demande du Pater : Que votre rgne arrive, nous dsirons que l'ternit arrive, afin que Dieu rgne, dans toute l'tendue de sa gloire, sur les bons et sur les mchants. Q. Quelle est la troisime demande du Pater? R. Voici la troisime demande du Pater : Que votre volont soit faite sur la terre comme au ciel; nous souhaitons que tous les hommes prennent les commandements de Dieu pour rgle de leur conduite, et qu'ils les accomplissent promptement, purement, exactement, comme les Anges et les Saints qui sont dans le ciel. . Quelle est la quatrime demande du Pater? R. Voici la quatrime demande du Pater ; Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour.
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Nous disons donnez-nous, pour montrer que nous n'avons rien de nous-mmes et que nous attendons tout de Dieu ; aujourd'hui, parce que chaque jour nous avons besoin que Dieu nous donne, et que le lendemain ne nous appartient pas. Q. Quel pain demandons-nous? R. Nous demandons le pain de l'me, c'est-dire la sainte Eucharistie et la parole de Dieu ; le pain du corps, c'est--dire tout ce qui est ncessaire notre vie, comme la nourriture et le vtement. Q. Pourquoi disons-nous de chaque jour? R. Nous disons de chaque jour, pour marquer que nous demandons une nourriture simple, et nous apprendre ne pas nous dfier de la Providence. Q. Quelle est la cinquime demande du Pater? R. Voici la cinquime demande du Pater : Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons ceux qui nous ont offenss, nous faisons cette prire pour demander la charit envers le prochain, et nous rappeler que Dieu ne nous pardonnera pas, si nous ne pardonnons nos frres du fond du cur. Q. Quelle est la sixime demande du Pater? R. Voici la sixime demande du Pater : Ne nous laissez pas succomber la tentation. Par ces paroles nous demandons l'loignement des grandes tentations, et la grce de rsister aux tentations ordinaires. Q. Que faut-il faire pour viter les tentations? R. Pour viter les tentations, il faut en fuir les occasions ; et, pour y rsister, il faut prier, et penser la Passion de Notre-Seigneur et nos Ans dernires. Q. Quelle est la septime demande du Pater R. Voici la septime demande du Pater ; Dlivrez-nous du mal, nous dsirons d'tre dlivrs de tout ce que Dieu sait tre un mal pour nous, et particulirement du pch.
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Q. Comment dsirons-nous d'tre dlivrs du mal? R. Nous dsirons d'tre dlivrs du pch d'une manire absolue, et des maux temporels autant que cela peut tre utile notre salut. Q. Que signifie le mot Amen? R. Le mot Amen qui est la conclusion du Pater, signifie : Je dsire que tout ce que j ' a i demand me soit accord. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rciterai avec un redoublement d'attention le Pater de ma prire du matin. XXXI* LEON
D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR L'ESPRANCE. SALUTATION ANGLIQUE.
Q. Quelle est la plus belle prire particulire aprs le Pater? R. La plus belle prire particulire aprs le Pater, c'est VAoe Maria ou la Salutation anglique, parce que c'est le Saint-Esprit lui-mme qui nous l'a enseigne par la bouche de l'archange Gabriel, de sainte Elisabeth et de l'glise. <). Pourquoi la rcitons-nous aprs le Pater? R. Nous la rcitons aprs le Pater, afin d'obtenir, par l'intercession de Marie, notre Mre, ce que nous avons demand Dieu, notre Pre. Q. Comment se divise la Salutation anglique? R. La Salutation anglique se divise en trois parties : la premire, qui comprend les paroles de l'Ange ; la seconde, les paroles de sainte Elisabeth ; et la troisime, les paroles de l'glise.
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Q. Quelles sont les paroles de l'Ange Marie? R. Voici les paroles de l'Ange Marie : Je vous salue, pleine de grce, le Seigneur est avec vous, vous tes bnie entre toutes les femmes. Q. Que marquent ces paroles : Je vous salue? R. Ces paroles : Je vous salue, marquent le profond respect de l'Ange pour Marie, et nous apprennent la respecter nous-mmes et lui parler avec confiance. Q. Que veut dire Je nom de Marie? R. Le nom de Marie veut dire lumire, parce que la sainte Vierge est la Mre de Notre-Seigneur qui est la lumire du monde ; il veut dire aussi dame et souveraine, parce que la Vierge est la reine du ciel et de la terre. Q. Que signifient ces mots : Pleine de grce ? R. Ces mots ; Pleine de grce, signifient que Marie a reu plus de grces que tous les hommes et les Anges ensemble. Q. Que nous apprennent ces paroles : Le Seigneur est avec vous R. Ces paroles : Le Seigneur est avec vous, nous apprennent que la sainte Trinit a toujours t avec la sainte Vierge, afin de la prserver de tout pch, mme originel, et de l'lever au plus haut degr de vertu et de gloire. Q. Pourquoi l'Ange dit-il Marie : Vous tes bnie entre toutes les femmes? R. L'Ange dit Marie : Vous tes bnie entre toutes les femmes, parce qu'elle seule est Mre de Dieu, toujours vierge, et mre par adoption de tous les hommes. Q. Quelles sont les paroles de sainte Elisabeth? R. Voici les paroles de sainte Elisabeth ; Le fruit de vos entrailles est bni, nous les disons pour glorifier la sainte Vierge dans son Fils, parce que la gloire du fils rejaillit sur la mre. Q, Quelles sont les paroles de l'glise?
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R. Voici les paroles de l'glise : Sainte Marie, Mre de Dieu, etc. ; par l nous glorifions la sainte Vierge en lui rappelant sa saintet, son bonheur et sa puissance. Q. Pourquoi ajoutons-nous : Priez pour nous, pauvres pcheurs? R. Nous ajoutons : Priez pour nous, pauvres pcheurs, afin d'exciter sa compassion en lui reprsentant notre misre. Q, Pourquoi disons-nous : Maintenant et Vheure de notre mort R. Nous disons : Maintenant et Cheure de notre mort, parce qu'il n'y a pas pour nous un seul inst a n t sans besoin et sans pril, et qu' nos derniers moments le dmon redouble d'efforts pour nous perdre. Q. Nommez encore quelques-unes des plus belles prires de l'glise? R. On compte encore parmi les plus belles prires de l'glise : Y Anglus, le Salve Regina, et les Litanies de la sainte Vierge et des Saints.
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J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne manquerai jamais de me recueillir un instant avant de prier.
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D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LB NOUVEL ADAM, PAR L'ESPRANCE. SECOND MOYEN D'OBTENIR LA GRACE, LES SACREMENTS EN GNRAL.
Q. Quel est le second moyen d'obtenir la gree? R. Le second moyen d'obtenir la grce, ce sont les Sacrements.
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Q, Que sont les Sacrements? R. Les Sacrements sont des signes sensibles institus par Notre-Seigneur Jsus-Christ, pour nous sanctifier. Q. Combien y a-t-il de Sacrements? R. Il y a sept Sacrements : le Baptme, la Confirmation, l'Eucharistie, la Pnitence, l'Extrme-Onction, l'Ordre et le Mariage. Q. quoi se rapportent tous les Sacrements? R. Tous les Sacrements se rapportent la Communion : le Baptme nous rend capables de l'union qui s'y opre avec Notre-Seigneur ; la Confirmation maintient cette union ou nous en rend plus dignes ; la Pnitence nous dispose la rtablir, lorsqu'elle est rompue par le pch ; l'ExtrmeOnction nous aide la consommer au moment de la mort ; l'Ordre et le Mariage la perptuent, en perptuant l'glise. . Qui a institu les Sacrements? R. C'est Notre-Seigneur Jsus-Christ qui a institu les Sacrements ; nul autre que lui ne pouvait les instituer, parce que Dieu seul peut attacher des choses sensibles le pouvoir de produire la grce. Q. Pourquoi Notre-Seigneur a-t-il institu les Sacrements? R. Notre-Seigneur a institu les Sacrements : 1 pour nous communiquer ses grces ; 2 pour nous aider, par le moyen des choses sensibles, comprendre les choses spirituelles ; 3 pour nous montrer sa puissance infinie, en se servant de petites choses pour en oprer de grandes ; 4 pour nous apprendre continuellement que nous sommes tous frres. Q. Comment les Sacrements nous sanctifient-ils? R. Les Sacrements nous sanctifient, c'est--dire nous rendent agrables Dieu, en nous donnant la grce. Q. Quelles grces nous donnent-ils?
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R. Les uns nous donnent la grce qui de pcheurs nous rend justes, comme le Baptme et la Pnitence, qu'on appelle pour cela les Sacrements des morts, les autres nous donnent la grce qui de justes nous rend encore plus justes, et c'est pour cela qu'on les appelle les Sacrements des vivants. Q. Que produisent encore le Baptme, la Confirmation et l'Ordre? R. Le Baptme, la Confirmation et l'Ordre impriment encore dans notre me un caractre ineffaable, qui nous rend propres faire ou recevoir certaines choses dans l'ordre de la religion : aussi on ne peut les recevoir qu'une fois. Q. Comment les Sacrements produisent-ils leur effet? R. Tous les Sacrements produisent leur effet par leur propre vertu, c'est--dire indpendamment des dispositions de celui qui les administre, pourvu qu'on emploie les lments ncessaires. Q. Qu'entendez-vous par les lments des Sacrements? R, On entend par les lments des Sacrements les choses dont ils se composent et qui sont au nombre de trois : la matire, la forme et le ministre. Q, Comment savons-nous que Notre-Seigneur a institu sept Sacrements? R. Nous savons que Notre-Seigneur a institu sept Sacrements par l'Ecriture et la tradition. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f exciterai en moi un grand dsir de bien communier.
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D E NOTRE NOUVEL TME. UNION ADAM, AVEC NOTRE-SEIGNEUR, DU LE BAPPAR L'ESPRANCE,
Q. Qu'est-ce que le Baptme? R. Le Baptme est un Sacrement qui nous donne la vie divine, efface le pch originel et nous fait chrtiens, enfants de Dieu et de l'glise. Q. Quelle est la matire du Sacrement de Baptme? R. La matire du Sacrement de Baptme, e'est l'eau, l'eau de pluie, de rivire, de marais, de mer, toute espce d'eau naturelle. Q. Quelle est la forme du Sacrement de Baptme? R. La forme du Sacrement de Baptme consiste dans les paroles que le prtre prononce en versant l'eau sur la tte du baptis : Je te baptise au nom du Pre, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ces paroles doivent tre prononces non avant ou aprs l'ablution, mais pendant qu'elle se fait et par celui qui la fait. Q. De combien de manires peut-on donner le Baptme? R. On peut donner le Baptme de trois manires : par immersion, par infusion, par aspersion. Q. Combien distingue-t-on de sortes de Baptme? R. On distingue trois sortes de Baptme : le Baptme d'eau, c'est le Sacrement de Baptme ; le Baptme de sang, c'est le martyre ; le Baptme de feu, c'est le dsir de recevoir le Baptme. Le second et le troisime ne sont pas des Sacrements; mais ils supplent au Baptme, lorsqu'on ne peut le recevoir. Q. Quels sont les ministres du Sacrement de Baptme?
A U HU DU
CAICIU^ME
R. Les ministres du Sacrement de Baptme sont les vques et les Prtres ; dans le cas de ncessit, toute personne peut baptiser, mais sans crmonies ; c'est pourquoi chacun doit savoir baptiser. Q. Quand Notre-Seigneur a-t-il institu le Baptme? R. Notre-Seigneur institua ]e Baptme, lorsqu'il futlui-mme baptis par saint Jean dans le Jourdain. Q. Quand fut-on oblig de recevoir le Baplme pour tre sauv? R. On fut oblig de recevoir le Baptme pour tre sauv lorsque Notre-Seigneur eut dit ses Aptres : Allez, enseignez toutes les nations et baplisez-les au nom du Pre, et du Fils, et du SaintEsprit. Q. Quand faut-il baptiser les enfants? R. Il faut baptiser les enfants aussitt aprs leur naissance : l'glise l'ordonne avec raison. Q. Quels sont les devoirs des parrains et marraines? R. Les devoirs des parrains et marraines sont de veiller ce que leur filleul accomplisse fidlement les promesses de son Baptme. Q. Quels sont les effets du Baptme? R, 1 Le Baptme efface le pch originel et tous les pchs qu'on a commis par sa propre volont avant de le recevoir: 2 il remet toutes les peines dues au pch ; 3 il nous fait enfants de Dieu et hritiers du ciel ; 4 il nous fait enfants de l'glise et nous donne droit tous ses biens ; 5 il imprime dans notre me un caractre ineffaable, qui nous distingue de tous ceux qui ne sont pas chrtiens. Q. A quoi nous oblige le Baptme? R. Le Baptme nous oblige renoncer au dmon, ses pompes et ses uvres, rester toujours attachs Notre-Seigneur Jsus-Christ, l'imiter et demeurer unis Pglise.
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PERSVRANCE
Q. Pourquoi le Baptme est-il le plus ncessaire de tous les Sacrements? R. Le Baptme est le plus ncessaire de tous les Sacrements, parce qu'on ne peut tre sauv sans tre baptis ; car Notre-Seigneur a dit : Si quelqu'un n'est pas rgnr par l'eau et par le SaintEsprit, il ne peut entrer dans le cieL Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux clbrer chaque anne le jour de mon baptme. XXXIV* LEON
DE NOTRE NOUVEL TME UNION ADAM, AVEC NOTRE-SEIGNEUR, DU LE BAPPAR L'ESPRANCE.
(SUITE).
Q. Racontez-nous l'histoire du Baptme. i?. Dans les premiers sicles de l'glise, on n'admettait pas d'abord au Baptme ceux qui le demandaient ; on les instruisait et on les prouvait ordinairement pendant deux ans : on les appelait catchumnes, c'est--dire catchiss. Lorsque le Baptme approchait, on les examinait dans des assembles appeles scrutins. Q. Quand donnait-on le Baptme? R. On donnait le Baptme pendant la nuit qui prcdait les ftes de Pques et de la Pentecte, parce que la premire de ces ftes rappelle le passage de la mer Rouge par les Hbreux, et la seconde le passage la Loi nouvelle. Q. Que faisait-on aprs le Baptme? R. Aprs le Baptme, on revtait de blanc les nouveaux baptiss, pour marquer l'innocence et la libert spirituelle qu'ils venaient de recouvrer ; on leur donnait ensuite la Confirmation et la Communion ; puis, on leur servait manger du lait
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et du miel, pour leur montrer qu'ils taient entrs dans la vritable Terre promise. Q. Combien de temps les nouveaux baptiss portaient-ils leurs habits blancs? R. Les nouveaux baptiss portaient leurs habits blancs pendant huit jours, qui taient des jours de ftes, de prires, d'instructions et de toutes sortes de bonnes oeuvres. Q. Les premiers chrtiens conservaient-ils fidlement le souvenir de leur Baptme? R. Les premiers chrtiens conservaient fidlement le souvenir de leur Baptme ; chaque anne ils en clbraient l'anniversaire avec une ferveur nouvelle : cette fte s'appelait la Pque annotine, c'est--dire annuelle. Q. Quand a-t-on cess de donner la Confirmation et l'Eucharistie aux nouveaux baptiss? R. On a cess de donner la Confirmation aux nouveaux baptiss, lorsqu'il n'a plus t possible aux vques d'administrer le Baptme par euxmmes ; et la Communion, lorsque l'glise a dfendu, pour des raisons trs sages, de la donner aux laques sous les deux espces : ce qui eut lieu au commencement du quinzime sicle, au concile de Constance. Q, Que signifient les crmonies du Baptme? R. Les crmonies du Baptme signifient la grandeur de ce Sacrement, les effets qu'il produit et les obligations qu'il impose ; elles sont dignes de toute notre vnration, puisqu'elles remontent aux premiers sicles de l'glise. Q. Quels sontles avantages temporels duBaptme? R. Les avantages temporels du Baptme sont : 1 de protger la vie de l'enfant ; 2 de protger son innocence ; 3 d'inspirer aux parents un grand respect et un grand soin pour lui ; 4 de leur faire supporter de bon cur les peines insparables de la premire ducation.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f aurai toujours un grand respect pour les crmonies de l'glise* XXXVe LEON
DE NOTRE NOUVEL UNION ADAM, AVEC PAR NOTRE-SEIQNEUR, D E LE LA L'ESPRANCE.
CONFIRMATION.
Q. Qu'est-ce que la Confirmation? R, La Confirmation est un Sacrement qui augmente en nous la vie divine, nous donne le SaintEsprit avec tous ses dons, et nous rend parfaits chrtiens. (X Quelle est la matire du Sacrement de Confirmation? R, La matire du Sacrement de Confirmation, c'est le saint-chrme, qui est un mlange d'huile d'olive et de baume, consacr par l'Evque le JeudiSaint ; l'huile signifie la douceur et la force qui nous sont communiques par le Saint-Esprit, et le baume, la bonne odeur des vertus que doivent rpandre les confirms. Q. Quelle est la forme du Sacrement de Confirmation? R. La forme du Sacrement de Confirmation consiste dans ces paroles que l'Evque prononce, en faisant l'onction du saint-chrme sur le front du confirm : Je vous marque du signe de la croix, et je vous confirme par le chrme du salut, au nom du Pre, et du Fils, et du Saint-Esprit. Q. Pourquoi l'Evque fait-il l'onction du saintchrme sur le front? R. L'Evque fait l'onction du saint-chrme sur le front pour apprendre au confirm qu'il ne doit jamais rougir de sa foi.
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Q. Pourquoi Pvque frappe-t-il lgrement la joue du confirm? R. L'Evque frappe lgrement la joue du confirm pour qu'il se souvienne de sa confirmation, et lui apprendre qu'il doit tre prt tout souffrir pour Jsus-Christ. Q. Quel est le ministre de la Confirmation? R. Le ministre ordinaire de la Confirmation, c'est l'Evque successeur des Aptres, qui a seul le pouvoir de confirmer, parce que ce pouvoir n'appartient qu'aux Aptres. Q. Quelles sont les dispositions du corps pour recevoir la Confirmation? R. Les dispositions du corps pour recevoir la Confirmation sont : 1 d'tre jeun, si on le peut ; 2 d'tre modeste dans ses habits et dans tout son extrieur ; 3 d'avoir le front net et dcouvert o Pvque fait l'onction sainte. Q. Quelles sont les dispositions de l'me? R. Les dispositions de l'me sont : 1 d'tre baptis ; 2 d'tre en tat de grce ; 3 d'tre instruit des principales vrits de la Religion et de ce qui regarde la Confirmation. Q. Pourquoi est-il ncessaire de recevoir la Confirmation? i. Il est ncessaire de recevoir la Confirmation, parce que nous avons besoin de forces pour pratiquer fidlement la Religion, et celui qui, par ngligence ou par mpris, ne la recevrait pas, se rendrait coupable d'un grand pch. Q. Quels sont les effets de la Confirmation? R. 1 La Confirmation perfectionne en nous la grce du Baptme ; 2 elle nous donne le courage de confesser la Religion au milieu des scandales et des perscutions ; 3 elle imprime en nous un caractre ineffaable. Q. Quels dons communiquait-elle pendant les premiers sicles?
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R. Pendant les premiers sicles, elle communiquait aussi les dons des miracles, des langues et de prophtie, qui ont dur tant qu'ils ont t ncessaires l'tablissement de la Religion. Q. Dites-nous quelques-uns des avantages temporels de la Confirmation? R. Voici quelques-uns des avantages temporels de la Confirmation : 1 Elle nous inspire une haute ide de nous-mmes ; 2 elle nous apprend que la vie est une guerre continuelle ; 3 elle nous donne les armes ncessaires pour combattre vaillamment et viter des dfaites honteuses qui nous rendraient malheureux mme ds ce monde. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne rougirai jamais de me montrer chrtien. X X X V I LEON
D E NOTRE NOUVEL UNION ADAM, AVEC NOTRE-SEIGNEUR, DE LE L'EUPAR L'ESPRANCE.
CHARISTIE.
Q. Quel est le plus auguste de tous les Sacrements? R. Le plus auguste de tous les Sacrements, c'est l'Eucharistie, parce qu'elle contient l'auteur de toutes les grces, et que tous les sacrements se rapportent elle. Q. Qu'est-ce que l'Eucharistie? R. L'Eucharistie est un Sacrement qui entretient en nous la vie divine et qui contient vraiment, rellement et substantiellement le corps, le sang, l'me et la divinit de Notre-Seigneur Jsus-Christ sous les espces ou apparences du pain et du vin. Q. Pourquoi dites-vous vraiment, rellement et substantiellement?
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R. Ou dit vraiment, rellement et substantiellement pour marquer que Notre-Seigneur est prsent dans l'Eucharistie, non pas seulement en figure, ou par la foi, ou par sa puissance, mais en corps et en me. Q. Quel nom a-t-on donn ce Sacrement? R. Ds les premiers sicles, on a donn ce Sacrement plusieurs noms, tels que: Fraction du pain. parce qu'il est le pain par excellence ; Eucharistie, qui veut dire action de grces ; Communion, parce que c'est l que nous nous unissons Notre-Seigneur de la manire la plus troite ; Viatique, parce que c'est l nourriture de l'homme voyageur. Q, Quelle est la matire de l'Eucharistie? R. L a matire de l'Eucharistie, c'est le pain et le vin, car, pour consacrer son corps et son sang, Notre-Seigneur prit du pain qu'il bnit en disant ; Ceci est mon corps ; et du vin qu'il bnit en disant : Ceci est mon sang. Q. Pourquoi Notre-Seigneur a-t-il choisi le pain et le vin pour la matire de l'Eucharistie? R. Notre-Seigneur a choisi le pain et le vin pour la matire de l'Eucharistie, afin de nous apprendre ; 1 que son corps et son sang doivent tre la nourriture de notre me, comme le pain et le vin sont la nourriture de notre corps ; 2 que le but de ce Sacrement est de nous unir troitement ave lui et avec nos frres. Q. Quelle est la forme de l'Eucharistie? R. L a forme de l'Eucharistie consiste dans les paroles de la conscration que le prtre prononce la Messe, et qui changent le pain et le vin au corps et au sang de Notre-Seigneur. Q. Comment s'appelle ce changement? R. Ce changement s'appelle transsubstantiation c'est--dire changement de substance. Q. Que reste-t-il sur l'autel aprs les paroles de la conscration?
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i. Aprs les paroles de la conscration, il ne reste plus sur l'autel que le vrai corps et le vrai sang de Notre-Seigneur. Q. Reste-t-il quelque chose du pain et du vin? R. Il ne reste du pain et du vin que les espces ou apparences, comme la couleur, la figure et le got. Q, Notre-Seigneur est-il tout entier dans l'Eucharistie et sous chaque espce? R. Notre-Seigneur est tout entier en tant que Dieu et en tant qu'homme dans l'Eucharistie, sous chaque espce et sous la moindre partie de chaque espce, parce que Notre-Seigneur, tant vivant dans l'Eucharistie, ne peut tre divis. Q. Quand on rompt l'hostie, rompt-on le corps de Notre-Seigneur? R. Quand on rompt l'hostie, on ne rompt pas le corps de Notre-Seigneur, parce que Notre-Seigneur, tant ressuscit, ne peut plus tre divis, ni souffrir, ni mourir. O. Que reoit-on quand on communie? R. Quand on communie, on reoit Notre-Seigneur Jsus-Christ, la seconde personne de la sainte Trinit, son corps, son sang, son me et sa divinit; on le reoit tout vivant, tout entier, vrai Dieu et vrai homme, le mme qui est n de la sainte Vierge Marie, qui est dans le ciel et qui viendra nous juger. Q, Quels sont les effets de la sainte Communion? R. 1 La communion entretient en nous la vie du nouvel Adam. Celui, nous dit le Sauveur, qui mange ma chair et qui boit mon sang a la pie ternelle ; 2 elle nous unit corporellement et spirituellement Notre-Seigneur, mais d'une union si troite, qu'un Pre de l'glise la compare celle de deux morceaux de cire fondus ensemble ; 3 elle affaiblit l'ardeur de nos passions, fortifie notre me, et communique notre corps le principe de la rsurrection glorieuse.
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Q. Quelles sont les dispositions du corps pour bien communier? R. Les dispositions du corps pour bien communier sont le jene, qui consiste n'avoir ni bu ni mang depuis minuit ; la modestie, qui consiste dans des habits dcents et un maintien respectueux. Q. Quelles sont les dispositions de l'me? R, Les dispositions de l'me sont l'tat de grce, qui consiste n'avoir aucun pch mortel sur la conscience, et l'instruction, qui consiste savoir les principales vrits de la Religion et ce qui regarde la sainte Eucharistie. Q. Est-ce assez d'tre instruit et en tat de grce pour communier avec beaucoup de fruit? R, Ce n'est pas assez d'tre instruit et en tat de grce pour communier avec beaucoup de fruit : il faut encore une avoir grande foi, une grande humilit et un grand dsir de recevoir Jsus-Christ afin de devenir meilleur. Q. Que faut-il faire pour exciter en nous ces sentiments. R. Pour exciter en nous ces sentiments, il faut ; 1 mditer d'avance ces trois questions : Quel est celui qui vient? A qui vient-il? Pourquoi vient-il? 2 faire avec ferveur les actes avant et aprs la Communion ; 3 dire l'action de grces avec un grand recueillement. Q. Quel pch commettrait celui qui communierait avec un pch mortel sur la conscience? R. Celui qui communierait avec un pch mortel sur la conscience commettrait un horrible sacrilge : le moyen d'viter ce malheur, c'est de faire une bonne confession. Q. Est-il bien ncessaire de communier? R, Il est trs ncessaire de communier ; car Notre-Seigneur a dit : Si vous ne mangez la chair du Fils de Vhomme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous ; de plus l'glise
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nous fait un commandement particulier de communier. Q. Doit-on communier souvent? R. Le dsir de l'glise est qu'on communie trs souvent, pourvu qu'on communie dignement. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne manquerai pas de me mettre genoux quand je verrai porter le Saint Sacrement aux malades. XXXVII
D E NOTRE NOUVEL CHARISTIE UNION ADAM, (SUITE). PAR
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NOTRE-SEIGNEUR, D E LE L'EU-
AVEC
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Q. P a r qui taient offerts autrefois le pain et le vin qu'on consacrait l'autel? R. Autrefois le pain et le vin consacrs l'autel taient offerts par les Fidles, qui faisaient euxmmes le pain de leur Communion : les empereurs et les impratrices se conformaient cet usage. Q. Comment communiaient les premiers chrtiens? R. Les premiers chrtiens communiaient debout, l'imitation des enfants d'Isral, qui avaient mang ainsi l'Agneau pascal, figure de l'Eucharistie. Q. Communiaient-ils sous les deux espces? R. Us communiaient sous les deux espces ; cet usage a cess cause du danger de rpandre le prcieux sang et de la difficult de se procurer du vin dans les pays du Nord qui se convertirent plus tard la foi. Q. Comment recevaient-ils l'espce du pain? R. Ils recevaient l'espce du pain, les hommes dans leur main nue, et les femmes dans leur main
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droite couverte d'un linge fin et trs blanc : ils portaient ensuite dans leur bouche le corps sacr du Sauveur, et buvaient son prcieux sang dans un calice commun, soutenu par les diacres. Q. Communiaient-ils quelquefois sous une seule espce? R. Ils communiaient quelquefois sous une seule espce, par exemple le Vendredi saint. Q. Envoyait-on la Communion ceux qui ne pouvaient pas assister au saint Sacrifice? R. A ceux qui ne pouvaient pas assister au saint Sacrifice, on envoyait la Communion par les diacres ; car les premiers chrtiens n'auraient pas cru pouvoir se soutenir dans la vertu sans ce pain des forts. Q. Leur tait-il permis d'emporter l'Eucharistie dans leurs maisons? R. Il leur tait permis d'emporter l'Eucharistie dans leurs maisons et de se communier eux-mmes surtout l'approche de la perscution. Q. Leur tait-il permis de l'emporter avec eux dans leurs voyages? R. Il leur tait permis de l'emporter avec eux dans leurs voyages, comme un guide et un prservatif assur contre tous les dangers du corps et de l'me, et leur pit tait si grande, qu'il n'tait pas craindre que le Sauveur, devenu leur compagnon de voyage, souffrt aucune irrvrence de leur part. . Gomment conservait-on l'Eucharistie dans les glises? R, On conservait l'Eucharistie dans des tabernacles faits en forme de tour ou de colombe, suspendus au-dessus de l'autel: la tour exprimela force de ce Sacrement ; et la colombe, la douceur, l'innocence et la candeur qu'il communique nos mes. Q, Quels sont les avantages mme temporels de la sainte Communion?
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R, Voici quelques-uns des avantages mme temporels de la sainte Communion : 1 elle conserve la saintet et empche une foule de dsordres qui nous rendraient malheureux ; 2 elle fait pratiquer beaucoup de vertus dont nous retirons des avantages temporels ; 3 elle seule inspire les uvres de charit et de dvouement si utiles la socit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je renouvellerai chaque anniversaire de ma premire Communion, XXXVIII
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Q. Qu'est-ce que le Sacrement de la Pnitence? R, La Pnitence est un Sacrement institu par Notre-Seigneur Jsus-Christ, pour nous rendre la vie divine et pour remettre tous les pchs commis aprs le Baptme : en sorte qu'il n'est aucun pch, quelque grand qu'il puisse tre, gui ne soit remis par le Sacrement de Pnitence bien reu. Q. Combien y a-t-il de parties dans le Sacrement de Pnitence? R. Il y a deux parties dans le Sacrement de Pnitence : les actes du pnitent et l'absolution du prtre. Q. Quels sont les actes du pnitent? R, Les actes du pnitent, qui forment la matire du Sacrement de Pnitence, sont la contrition, la confession et la satisfaction. Q, Que faut-il faire pour bien recevoir ce Sacrement? R. Pour bien recevoir ce Sacrement, il faut :
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1 examiner sa conscience ; Z se repentir de ses pchs ; 3 les confesser ; 4 en faire pnitence en satisfaisant Dieu et au prochain. Q. Qu'est-ce qu'examiner sa conscience? IL Examiner sa conscience, c'est chercher les pchs qu'on a commis afin de s'en confesser. Cet examen doit tre : 1 exact : il faut s'examiner avec beaucoup de soin sur tous les pchs, de penses, de paroles, d'actions ou d'omissions, qu'on a pu commettre ; 2impartial : il faut s'examiner sans se flatter, comme nous examinerions un tranger. Q. Quels sont les moyens de bien faire l'examen de conscience? R. Les moyens de bien faire l'examen de conscience sont : la prire, une foi vive, le recueillement et l'habitude de s'examiner tous les soirs. Q. Depuis quel temps faut-il s'examiner? R. Il faut s'examiner depuis la dernire bonne confession, parce que les pchs accuss dans des confessions mauvaises ne sont pas pardonnes, et il faut les confesser de nouveau. Q. Quand on a examin sa conscience, que fautil faire? R. Quand on a examin sa conscience, il faut s'exciter la contrition. Q. Qu'est-ce que la contrition? R. La contrition est une douleur de l'me et une dtestation des pchs qu'on a commis, avec le ferme propos de ne plus les commettre. On distingue deux sortes de contritions : la contrition parfaite et la contrition imparfaite, qu'on appelle attrition. Q. Qu'est-ce que la contrition parfaite? . L a contrition parfaite est la douleur d'avoir offens Di^u, parce qu'il est infiniment bon et que le pch lui dplat : la contrition parfaite, jointe au vu du Sacrement de Pnitence, suffit pour remettre les pchs.
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Q. Qu'est-ce que la contrition imparfaite? R. La contrition imparfaite est la douleur d'avoir offens Dieu, parce que le pch mrite l'enfer, prive du ciel et renferme une grande laideur : elle suppose un commencement d'amour de Dieu, et, pour remettre les pchs, il faut qu'elle soit jointe u Sacrement de Pnitence. Q. Que renferme la contrition? R. La contrition renferme deux choses : 1 le repentir des pchs ; 2 le ferme propos de les viter l'avenir. Q. Quelles sont les qualits de la contrition? R. La contrition doit tre intrieure : elle doit tre dans le cur, et non pas seulement sur les lvres ou dans l'imagination ; souveraine : le pch mortel doit nous dplaire plus que tout autre mal, parce qu'il nous prive du plus grand de tous les biens, qui est Dieu ; surnaturelle : elle doit tre produite en nous par la grce du Saint-Esprit et fonde sur des motifs connus par la foi ; universelle : elle doit s'tendre tous les pchs mortels sans exception. Q. Qu'est-ce que le ferme propos? R. Le ferme propos est la rsolution de ne plus offenser Dieu et de rparer l'injure qu'on lui a faite ou le tort qu'on a caus au prochain : il doit avoir les mmes qualits que la contrition. Q. Que faut-il faire pour avoir la contrition et le ferme propos? R. Pour avoir la contrition et le ferme propos, il faut : 1 les demander Dieu par l'intercession de la sainte Vierge, de son bon Ange et des saints pnitents ; 2 se pntrer de quelqu'un des motifs de contrition, en se reprsentant le bon Dieu outrag par le pch, Notre-Seigneur crucifi, le ciel perdu, l'enfer mrit ; 3 terminer en faisant un acte de contrition du fond du cur. Q. Comment peut-on juger si on a le ferme propos?
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R. Ou peut juger qu'on a le ferme propos, quand on fait des efforts srieux pour se corriger, en fuyant les occasions du pch et en suivant les avis du confesseur. Q. Quand on s'est excit la contrition, que faut-il faire? R. Quand on s'est excit la contrition, il faut se confesser. Q. Qu'est-ce que la confession? R. La confession est une accusation de ses pchs faite un prtre approuv, pour en recevoir l'absolution. Q. Comment faut-il dire ses pchs? R. Il faut dire ses pchs simplement, sans s'excuser, disant ce qui est ncessaire, et rien que ce qui est ncessaire ; humblement, avec une grande confusion intrieure et extrieure de les avoir commis ; purement, en se servant de paroles modestes ; douloureusement, avec un sincre regret de les avoir commis ; sincrement, en les disant tels qu'ils sont, sans les diminuer, ni les augmenter, ni les dguiser, ni les cacher ; entirement, en accusant tous les pchs mortels, et au moins les circonstances qui en changent l'espce ; et, si on ne peut en savoir le nombre, il faut dire peu prs. Q. Toutes ces conditions sont-elles galement indispensables? R. Toutes ces conditions ne sont pas galement indispensables : les trois premires sont trs utiles, les trois dernires sont ncessaires. Q. Si on avait eu le malheur de cacher un pch mortel, que faudrait-il faire? R. Si on avait eu le malheur de cacher un pch mortel, ou qu'on croyait mortel, il faudrait recommencer les confessions dans lesquelles on l'aurait cach, dire le pch qu'on a cach, et, de plus, dire qu'on l'a cach.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je serai toujours jidle me confesser souvent. XXXIX* LEON
DE NOTRE NOUVEL UNION ADAM, AVEC PAR NOTRE-SEIGNEUR, DE LE LA L'ESPRANCE.
PNITENCE
(SUITE).
Q. Que remarquez-vous sur ces paroles de Notre Seigneur : Recevez le Saint-Esprit : ceux qui vous remettrez les pchs, ils leur seront remis; et ils seront retenus ceux qui vous les retiendrez? R. Je remarque, sur ces paroles, qu'un double pouvoir est confi aux Aptres et leurs successeurs : le pouvoir de remettre les pchs et le pouvoir de les retenir ; mais ils ne peuvent les remettre et les retenir s'ils ne les connaissent pas, et ils ne peuvent les connatre si les pnitents ne s'en confessent pas. Q. Que suit-il de l? R. Il suit de l que la confession est absolument ncessaire, et qu'elle est d'institution divine. Q. La confession est-elle le seul moyen tabli pour remettre les pchs? R. La confession est le seul moyen tabli pour remettre tous les pchs : 1 Notre-Seigneur n'en indique point d'autre ; 2 Pfglise n'en connat point d'autre ; 3 s'il y en avait un autre, le pouvoir de remettre et de retenir les pchs, confi aux Aptres, serait vain et inutile, parce que personne ne se confesserait. Q. La confession a-t-elle t toujours en usage depuis les Aptres jusqu' nous? R. La confession a toujours t en usage depuis
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les Aptres jusqu' nous. Les impies mentent lorsqu'ils disent que la confession ne remonte pas au del du treizime sicle. Nous avons des tmoins de la confession depuis le treizime sicle jusqu'au premier : pour le douzime sicle, saint Bernard ; pour le onzime, saint Pierre d'Amiens ; pour le dixime, Rginon, abb au diocse de Trves ; pour le neuvime, le concile de Paris. Q. Continuez la mme rponse. R. Pour le huitime, saint Boniface, archevque de Mayence ; pour le septime, saint Grgoire le Grand ; pour le sixime, saint Lon ; pour le cinquime, saint Augustin ; pour le quatrime, saint Chrysostome ; pour le troisime, saint Basile ; pour le deuxime, Origne. Q. Achevez cette rponse, R. Pour le premier, saint Clment, disciple de saint Pierre ; et, parmi les Aptres, saint Jean, saint Jacques et saint Luc ; enfin, Notre-Seigneur Jsus-Christ, qui a dit : Je vous donne les clefs du royaume des cieux ; tout ce que vous dlierez sur la terre sera dli dans le ciel, et tout ce que vous lierez sur la terre sera li dans le ciel. Q. Quelle est la troisime partie du Sacrement de Pnitence? R. La troisime partie du Sacrement de Pnitence, c'est la satisfaction. Q. Qu'est-ce qu? la satisfaction? R. La satisfaction est la pnitence que nous exerons sur nous-mmes, pour rparer l'injure que nous avons faite Dieu par nos pchs, et le tort qu'ils ont caus au prochain. Q. Comment satisfaisons-nous? R. Nous satisfaisons au prochain en rparant le mal que nous lui avons fait dans sa personne et dans ses biens ; et Dieu, en rparant sa gloire par nos bonnes uvres et par la pnitence que le confesseur nous impose.
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Q. Pourquoi le confesseur nous impose-t-il une pnitence? R. Le confesseur nous impose une pnitence, pour satisfaire la peine temporelle due au pch et nous empcher d'y retomber. Q. Pourquoi dites-vous la peine temporelle? R. On dit la peine temporelle, parce que la peine ternelle due au pch est remise par le sacrement de Pnitence. Q. Quand faut-il faire sa pnitence? i?. Il faut faire sa pnitence dans le temps et de la manire que le confesseur l'a indiqu ; on n'est pas libre de l'omettre ni de la changer. Q. Quelle est la forme du Sacrement de Pnitence? R. La forme du Sacrement de Pnitence consiste dans les paroles de l'absolution : pour que l'absolution soit valide, elle doit tre donne par un prtre approuv d'un Evque lgitime. Q. Quels sont les ministres du Sacrement de Pnitence? R. Les ministres du Sacrement de Pnitence sont les vques et les Prtres. Q. Qui a institu le Sacrement de Pnitence? R. C'est Notre-Seigneur qui a institu le Sacrement de Pnitence lorsqu'il a dit ses Aptres en soufflant sur eux : Recevez le Saint-Esprit ; ceux qui vous remettrez les pchs, ils leur seront remis ; ceux qui vous les retiendrez, ils seront retenus. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai chaque confession comme si elle devait tre la dernire.
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DE NOTRE TENCE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE PNIN O U V E L ADAM, PAR L ' E S P R A N C E . - D E LA (SUITE).
Q. Quels sont les effets du Sacrement de Pnitence? R. Voici les effets du Sacrement de Pnitence : 1 il remet tous les pchs commis aprs le Baptme ; 2 il remet la peine ternelle due au pch, et quelquefois mme la peine temporelle ; 3 il fait revivre le mrite des bonnes uvres, Q. Quelles sont les dispositions essentielles pour recevoir le Sacrement de Pnitence? R. Les dispositions essentielles pour recevoir le Sacrement de Pnitence, sont l'instruction et les actes mmes du pnitent, la contrition, la confession et la satisfaction ; pour le recevoir avec plus de fruit, il faut ajouter une foi vive, une grande confiance, une profonde humilit et une sincre reconnaissance. Q. A qui le Sacrement de Pnitence est-il ncessaire? R. Le Sacrement de Pnitence est ncessaire tous ceux qui tombent en pch mortel aprs le Baptme, et il leur est aussi ncessaire que le Baptme lui-mme Test ceux qui ne sont pas encore baptiss. . Quelles sont les prires et les crmonies qui accompagnent le Sacrement de Pnitence? R, Les prires et les crmonies qui accompagnent le Sacrement de Pnitence sont trs propres toucher notre cur, et doivent tre faites avant, pendant et aprs la confession. Q. Que doit faire le pnitent avant de se confesser?
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R. Avant de se confesser, et tout en entrant au confessionnal, le pnitent se met genoux, fait le signe de la croix, afin de se rappeler que le Fils de Dieu est mort pour lui ; ensuite il dit : Bnissezmoi, mon pre, parce que 'fai pch. Q. Pourquoi le pnitent donne-t-il au confesseur le nom de pre? R. Le pnitent donne au confesseur le nom de pre : 1 parce que c'est lui qui doit lui rendre la vie de la grce ; 2 pour lui rappeler les sentiments de compassion et de charit qu'il espre trouver en lui ; 3 pour lui tmoigner sa confiance et son obissance. Q. Que fait le confesseur? R. Le confesseur demande Dieu qu'il donne au pnitent la grce de faire une bonne et sincre confession. Q. Que fait ensuite le pnitent? R. Ensuite le pnitent rcite le Confiteor jusqu' ces paroles : C'est ma faute ; le Confiteor est une confession par laquelle le pnitent appelle Dieu et les Saints pour entendre l'aveu de ses fautes, afin de s'humilier et de les attendrir. Q. Que dit-on aprs cela? R. Aprs, on dit depuis quel temps on ne s'est pas confess, si on a reu l'absolution, si on a fait sa pnitence, si on s'est excit la contrition. Q, Que faut-il faire pendant la confession? R. Pendant la confession, il faut tre tout occup de ce qu'on dit et de ce que le confesseur demande ; puis, on termine en disant : Je m'accuse de tous ces pchs, de tous ceux que je pourrais avoir oublis, et aussi de toutes les fautes de ma oie passe, en particulier contre telle vertu, et j'en demande pardon Dieu ; et vous, mon pre, la pnitence et l'absolution, si vous m'en jugez capable. Q. Que fait-on ensuite? R. Ensuite on reprend le Confiteor et on dit :
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C'est ma faute, c'est ma propre faute, cest ma trs rande faute ; en prononant ces paroles, on se rappe trois fois la poitrine en signe de contrition, et, quand on a fini, on coute avec docilit les avis du confesseur. Q. Quelle prire fait alors le confesseur? R. Le confesseur fait alors deux prires pour obtenir au pnitent le pardon de ses pchs ; et ensuite il lui indique les moyens de ne pas retomber, lui impose la pnitence', et, s'il le trouve dispos, lui donne l'absolution. Q. Que faut-il faire pendant que le confesseur donne l'absolution? R. Pendant que le confesseur donne l'absolution, il ne faut pas penser ses pchs, mais faire de tout son cur l'acte de contrition. Q. Le Sacrement de Pnitence est-il bien avantageux l'homme et la socit? R. Le Sacrement de Pnitence est bien avantageux l'homme : il l'instruit, l'encourage, le console, lui rend la paix ; la socit : il prvient une foule de crimes et fait rparer une foule de dsordres. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai ma pnitence avec beaucoup de ferveur. XLP
DE NOTRE NOUVEL GENCES UNION ADAM, ET DU
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NOTRE-SEIGNEUR, DES LE INDUL-
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Q. Que sont les indulgences? R. Les indulgences sont la rmission de la peine temporelle due aux pchs, et que l'Eglise nous
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accorde hors du Sacrement de Pnitence, par Papplication des mrites de Notre-Seigneur et des Saints. Q. Qui a donn l'glise le pouvoir d'accorder des indulgences? R. C'est Notre-Seigneur Jsus-Christ qui a donn l'glise le pouvoir d'accorder des indulgences, lorsqu'il a dit ses Aptres : Tout ce que cous lierez sur la terre sera li dans le ciel, et tout ce que vous dlierez sur la terre sera dli dans le ciel. Ces paroles donnent l'glise le pouvoir de remettre les pchs, plus forte raison la peine temporelle due au pch. Q. L'glise a-t-elle toujours fait usage de ce pouvoir? R. L'glise a toujours fait usage de ce pouvoir ; saint Paul usa d'indulgence l'gard d'un chrtien coupable, en considration des fidles de Corinthe ; dans le temps des perscutions, l'glise abrgeait souvent la pnitence des pcheurs, la demande des confesseurs et des martyrs ; Dieu lui-mme nous a pardonn cause des mrites de Notre-Seigneur, en sorte que le Christianisme tout entier n'est qu'une grande indulgence. Q. Pourquoi ce pouvoir a-t-il t accord l'glise? R. Ce pouvoir a t accord l'glise, pour aider notre faiblesse et resserrer les liens de la charit ; mais les indulgences ne remettent pas les pchs, elles les supposent remis. Q. Quelle est la source des indulgences? R. La source des indulgences est dans les mrites surabondants de Notre-Seigneur, de la sainte Vierge et des Saints. Q. Combien y a-t-il de sortes d'indulgences? R. Il y a deux sortes d'indulgences : l'indulgence plnire et l'indulgence partielle. Q. Qu'est-ce que l'indulgence plnire?
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R. L'indulgence plnire est la rmission complte de toutes les peines temporelles dues aux pchs en ce monde et en l'autre, si bien que celui qui meurt aprs l'avoir gagne va droit au Ciel, sans passer par le Purgatoire. Q. Qu'est-ce que l'indulgence partielle? R. L'indulgence partielle est la rmission d'une partie des peines canoniques imposes autrefois par l'glise, et par consquent d'une partie des peines du Purgatoire. Q. Que faut-il faire pour gagner les indulgences? R. Pour gagner les indulgences, il faut : 1 faire les prires et les uvres prescrites par celui qui les accorde ; 2 tre en tat de grce, au moins pour faire la dernire uvre prescrite ; 3 pour gagner l'indulgence plnire dans son entier, il faut n'avoir aucun pch, ni mortel ni vniel, ni aucune affection au pch vniel. Q. Qu'entend-on par indulgence de sept ans, de sept quarantaines? R. On entend par indulgence de sept ans, de sept quarantaines, la rmission de sept ans, de sept carmes de pnitence que l'glise imposait autrefois aux pnitents publics. Q. Est-il bien ncessaire de gagner des indulgences? i?. Il est bien ncessaire de gagner des indulgences, si nous voulons nous prserver des maux d'ici-bas tels que les maladies, les flaux, et des peines du Purgatoire, qui surpassent tout ce que nous pouvons endurer sur la terre. Q. Qu'est-ce que le Jubil? R. Le Jubil est une indulgence plnire accompagne de plusieurs faveurs extraordinaires, soit pour les fidles, soit pour les confesseurs : le grand Jubil est celui qui s'accorde tous les vingt-cinq ans ; il commence Rome la veille de Nol o il dure un an, et s'tend ensuite toute la chrtient.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne ngligerai rien pour gagner les indulgences. XLI
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Q. Qu'est-ce que l'Extrme-Onction? R. L'Extrme-Onction est un Sacrement institu par Notre-Seigneur pour affermir en nous la vie divine et procurer le soulagement spirituel et corporel des malades. Q. Quelle est la matire de l'Extrme-Onction? R. La matire de l'Extrme-Onction,c'estl'huile bnite par l'Evque le Jeudi saint ; on bnit l'huile pour montrer qu'elle n'opre pas dans ce Sacrement par sa propre vertu, mais par la puissance de Dieu. Q. Quelle est la forme de ce Sacrement? R. La forme de ce Sacrement consiste dans les paroles que le prtre prononce en faisant les onctions sur les diffrents sens : Par cette sainte onction et par sa trs douce misricorde, que le Seigneur cous pardonne tout le mal que cous avez commis par la vue, Voue, Vodorat, etc. Q. Pourquoi fait-on des onctions sur les diffrents sens? R. On fait des onctions sur les diffrents sens, afin de les purifier et d'effacer les pchs dont ils ont t les instruments. Q. Quel est le ministre de ce Sacrement? R. Le ministre de ce Sacrement, c'est le Prtre. Q. Quels sont les effets de l'Extrme-Onction? R. Les effets de l'Extrme-Onction sont : 1 de gurir l'me des restes du pch, comme des lan-
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gueurs qui l'empchent de s'lever Dieu ; 2 de fortifier le malade, en sorte qu'il souffre plus patiemment les douleurs de sa maladie ; 3 d'effacer les pchs inconnus et oublis ; 4 de rendre la sant, lorsqu'elle est utile pour le salut. . Quelles sont les dispositions pour recevoir ce Sacrement? R. Les dispositions pour recevoir ce Sacrement sont : 1 d'tre en tat de grce ; 2 de faire, en le recevant, des actes de foi, de charit et de contrition. Q. Quand faut-il le recevoir? R. Il faut le recevoir quand on est parvenu l'ge de raison et qu'on se trouve en danger de mort ; mais il ne faut pas attendre qu'on soit l'agonie ; c'est pourquoi il est trs bon de faire promettre une personne chrtienne de nous avertir lorsque nous serons en danger. Q. De quel pch se rendrait coupable celui qui par mpris ngligerait de recevoir l'Extrme-Onction? R. Celui qui par mpris ngligerait de recevoir l'Extrme-Onction,se rendrait coupable d'un grand pch. Q. Comment recevait-on autrefois ce Sacrement? R, On recevait autrefois ce Sacrement dans l'glise ou genoux dans la maison, ce qui montre qu'on n'attendait pas, comme aujourd'hui, au dernier moment ; ensuite on plaait le malade sur la cendre et le cilice, afin qu'il imitt en quelque sorte Notre-Seigneur mourant sur la Croix. Q. E n quel tat doit tre la chambre du malade? R. La chambre du malade doit tre propre, par respect pour le Sacrement ; il doit y avoir cinq choses : 1 une table recouverte d'un linge blanc ; 2 sur cette table un crucifix et deux cierges allums ; 3 de l'eau bnite ; 4 un plat contenant sept ou huit pelotons d'toupe ; 5 de la mie de pain
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pour purifier les doigts du prtre, de l'eau pour les laver et un linge pour les essuyer. Q. Quel est le but des prires du Prtre en administrant ce Sacrement? R. Le but des prires du Prtre, en administrant ce Sacrement, est d'obtenir au malade le pardon de ses pchs, la gurison et la conformit la volont de Dieu. Q. Quel est le but des prires de la recommandation de l'me? i. Le but des prires de la recommandation de l'me est d'aider le malade bien mourir, et d'obtenir, quand il est mort, sa dlivrance du Purgatoire. Q. Quels sont les avantages temporels de l'Extrme-Onction? R. Voici quelques avantages temporels du Sacrement de l'Extrme-Onction : 1 il nous console de la perte de nos parents et de nos amis, par l'esprance de les revoir dans une vie meilleure ; 2 il proclame hautement le dogme de l'immortalit, qui est le mobile de toutes les vertus et le frein de toutes les passions. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rciterai, le dernier jour de chaque mois, les prires des agonisants. XLIII* LEON
DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, DU LE N O U V E L ADAM, PAR L'ESPRANCE. MENT D E L'ORDRE. SACRE-
Q. Qu'est-ce que l'Ordre? R. L'Ordre est un Sacrement qui perptue la vie divine dans l'glise en perptuant le Sacerdoce, et qui donne ceux qui le reoivent le pou-
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voir de faire les fonctions ecclsiastiques et la grce de les exercer saintement. Q. Quelle est la matire du Sacrement de l'Ordre? R. La matire du Sacrement de l'Ordre, c'est l'imposition des mains et l'attouchement des vases sacrs, qui signifient le pouvoir donn aux Prtres sur les choses saintes. Q. Quelle en est la forme et quel en est le ministre? R. La forme de ce Sacrement, ce sont les paroles de Pvque qui fait l'ordination, et le ministre c'est Pvque lui-mme. Q. Quand Notre-Seigneur institua-t-il ce Sacrement? R. Notre-Seigneur institua ce Sacrement lorsqu'il dit ses Aptres, aprs la Cne du Jeudi saint : Faites ceci en mmoire de moi. Q. Quels sont les effets du Sacrement de l'Ordre? R. Les effets du Sacrement de l'Ordre sont : 1 la grce qu'il communique ; 2 le caractre ineffaable qu'il imprime ; 3 la puissance qu'il donne d'exercer les fonctions ecclsiastiques. Q. A qui se rapportent les fonctions ecclsiastiques? R. Les fonctions ecclsiastiques se rapportent toutes Notre-Seigneur dans la sainte Eucharistie ; car l'Ordre donne a u x Prtres deux pouvoirs : l'un sur son corps naturel, l'autre sur son corps mystique, qui est l'glise. Q. Qu'est-ce dire? R. C'est--dire que les Prtres ont le pouvoir de consacrer le corps de Notre-Seigneur ; et, de plus, le pouvoir de baptiser, de prcher et de remettre les pchs, afin de prparer les Fidles l'Eucharistie. Q. Que devons-nous aux Prtres? i. Nous devons aux Prtres : 1 le respect
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cause de leur dignit, qui surpasse celle des Anges ; 2 l'obissance, parce que Jsus-Christ a dit aux Prtres : Celui qui cous coute m'coute, et celui qui cous mprise me mprise ; 3 la reconnaissance, parce qu'ils sont nos bienfaiteurs ; ils prient pour nous ; ils nous instruisent ; ils nous sanctifient ; ils soulagent toutes les misres humaines ; ils ont tir le monde de la barbarie, et l'empchent d'y retomber. Q, Quelles sont les principales dispositions pour recevoir le Sacrement de l'Ordre? R. Les principales dispositions pour recevoir le Sacrement de l'Ordre sont : la science, la vertu, l'ge et la vocation. Q. Combien y a-t-il d'espces d'Ordres? R. Il y a deux espces d'Ordres : les Ordres mineurs et les Ordres majeurs, qui sont prcds de la crmonie de la tonsure. Q. Qu'est-ce que la tonsure? R. La tonsure est une crmonie tablie ds l'origine de l'glise, pour sparer du monde ceux qui se prparent aux Ordres, et leur inspirer les vertus de leur tat. Q. Gomment les tonsurs se prsentent-ils l'autel? R. Les tonsurs se prsentent l'autel avec un surplis sur le bras et un cierge la main ; le surplis dont l'Evque les revt signifie qu'ils se revtent de Jsus-Christ, et le cierge marque la charit qui les porte se consacrer Dieu et se consumer son service. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu; et, en tmoignage de cet amour, je prierai saucent pour les Prtres,
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D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR L'ESPRANCE. DU SACREMENT D E L'ORDRE (SUITE).
Q. Quels sont les Ordres mineurs? . Les Ordres mineurs sont ceux de portier, de lecteur, d'exorciste et d'acolyte, Q, Quel est le premier des Ordres mineurs? R. Le premier des Ordres mineurs qui se donne aprs la crmonie de la tonsure, c'est l'ordre de portier. Q. Quelles en sont les fonctions? R. Dans les premiers sicles, les portiers avaient soin d'ouvrir les glises, d'y entretenir le recueillement et la propret, et d'annoncer les heures de la prire et des offices, comme le rappellent encore les crmonies de leur ordination. (?. Quel est le second des Ordres mineurs? R. Le second des Ordres mineurs est celui de lecteur : les lecteurs furent tablis pour lire au peuple, dans l'glise, l'criture sainte ; voil pourquoi l'Evque, en les ordonnant, leur fait toucher le livre des leons. . Quel est le troisime? R. Le troisime des Ordres mineurs est celui d'exorciste, tabli pour exorciser les Catchumnes et pour dlivrer les possds, trs nombreux au commencement de l'glise, comme l'apprennent l'vangile et les Pres ; de l vient qu'en ordonnant les exorcistes, Pvque leur fait toucher le missel, car c'est par la parole de Dieu qu'ils peuvent chasser le dmon. , Quel est le quatrime? R. Le quatrime des Ordres mineurs est celui d'acolyte, qui veut dire qui suit, qui accompagne,
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parce que les acolytes devaient toujours accompagner les vques et servir F autel : c'est pour cela qu'en les ordonnant, Fvque leur fait toucher une burette vide et porter un chandelier avec un cierge allum. . Quels sont les Ordres majeurs? R. Les Ordres majeurs sont : le sous-diaconat, le diaconat et la prtrise. Q. Quel est le premier des Ordres majeurs? R. Le premier des Ordres majeurs, c'est le sousdiaconat : les sous-diacres taient autrefois les secrtaires des vques, qui les employaient des ngociations, la distribution des aumnes et au soin de leur temporel. Q. Quelles sont aujourd'hui leurs fonctions? R. Aujourd'hui leurs fonctions se rduisent servir le diacre l'autel : avant leur ordination, les sous-diacres se prosternent le visage contre terre pour montrer qu'ils renoncent pour toujours au monde, et se consacrent au service de Dieu et de l'glise. Q. Quel est le second des Ordres majeurs? R. Le second des Ordres majeurs, c'est le diaconat : les diacres furent ordonns par les Aptres eux-mmes pour veiller aux besoins des pauvres, baptiser, prcher, distribuer l'Eucharistie aux Fidles, visiter les confesseurs et les martyrs dans leurs prisons et pourvoir leurs besoins/ Q. Que font-ils aujourd'hui? R> Aujourd'hui ils servent le Prtre et Fvque l'autel, chantent l'vangile et prsentent le pain et le vin qui doivent tre consacrs ; avant leur ordination, ils se prosternent, comme les sousdiacres, pour marquer de nouveau leur renoncement au monde. <X Quel est le troisime des Ordres majeurs? R. Le troisime des Ordres majeurs, c'est la prtrise : les fonctions des Prtres ont toujours t
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et sont encore d'offrir le saint Sacrifice, de prsider a u x assembles des Fidles, de prcher la parole de Dieu, de bnir le peuple, de baptiser et d'administrer les Sacrements. Q. Que font-ils avant leur ordination? R. Avant leur ordination, les Prtres se prosternent comme les sous-diacres et les diacres : avant d'tre faits chrtiens, nous avons renonc trois fois au dmon ; avant d'tre ordonns, les Prtres renoncent trois fois au monde pour marquer qu'ils sont parfaitement consacrs au service de Jsus-Christ et des Fidles. Q. Pourquoi appelle-t-on ces Ordres mineurs et majeurs? R. On appelle ces Ordres mineurs et majeurs, parce qu'ils se rapportent plus ou moins directement la sainte Eucharistie ; mais, tous ensemble, ils ne forment qu'un mme Sacrement, qui est le Sacrement de l'Ordre. Q. Quels sont les avantages sociaux du Sacrement de l'Ordre? R. La socit doit tout au Sacrement de l'Ordre : car point de socit sans religion ; point de religion sans Prtres ; point de Prtres sans le Sacrement de l'Ordre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dien ; et, en tmoignage de cet amour, j'aurai toujours le plus grand respect pour les personnes consacres Dieu.
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D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR L'ESPRANCE. DU SACREMENT D E MARIAGE.
Q. Qu'est-ce que le Mariage? R. Le Mariage est un Sacrement institu par Notre-Seigneur Jsus-Christ pour perptuer la vie divine dans l'glise en perptuant les fidles, et pour sanctifier l'union des poux. Q. Quels effets produit ce Sacrement? R. Ce Sacrement produit trois effets : il donne ceux qui le reoivent dignement : 1 la grce de se sanctifier dans leur tat ; 2 d'lever chrtiennement leurs enfants ; 3 de reprsenter l'union de Jsus-Christ avec l'glise. Q. Comment les poux reprsentent-ils cette union? R. Les poux reprsentent cette union par leur saintet, leur charit mutuelle, le soin de leurs enfants et leur fidlit jusqu' la mort. Q. Quelles sont les dispositions pour recevoir saintement le Sacrement de Mariage? R. Les dispositions pour recevoir saintement le Sacrement de Mariage sont : l'tat de grce, l'instruction, la vocation et la puret d'intention. Q. Quelles sont les dispositions pour le recevoir vahdement? i?. Les dispositions pour le recevoir validement sont : l'habilet des parties contractantes, leur libre consentement et la prsence des tmoins et du propre pasteur. Q. Que sont les bans? R. Les bans sont la publication d'un futur mariage, qui se fait pendant la Messe paroissiale Jes jours de dimanche ou de fte. Q. Pourquoi se fait-elle? R* Elle se fait pour deux raisons principales :
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la premire, pour avertir les Fidles de prier afin que Dieu bnisse ceux qui doivent se marier : la seconde, afin de faire connatre les empchements qui pourraient s'opposer au mariage, et que chacun est oblig de relever sous peine de faute grave. Q. Qu'est-ce que les empchements de mariage? R. Les empchements de mariage sont les obstacles qui s'opposent au mariage : il y en a qui le rendent nul, d'autres qui le rendent seulement illicite. Q. Quels sont les principaux empchements qui rendent le mariage nul? R. Voici les principaux empchements qui rendent le mariage nul : 1 l'erreur ; 2 le vu solennel de chastet ; 3 la parent ; 4 la diffrence de religion ; 5 la violence ; 6 l'honntet publique ; 7 l'alliance ; 8 l'enlvement ; 9 la clandestinit ; tous ces empchements ont t tablis pour le bien des Fidles et la paix des familles. Q. E n quoi consiste l'empchement de parent? R. L'empchement de parent consiste en ce que les personnes qui sont parentes jusqu'au quatrime degr inclusivement, ne peuvent se marier ensemble. Q. E n quoi consiste l'empchement d'alliance? . L'empchement d'alliance consiste en ce que l'homme devenu veuf ne peut pouser aucune des parentes de son pouse jusqu'au quatrime degr inclusivement ; il en est de mme de la veuve. Q. Quels sont les empchements qui rendent le mariage illicite? .R, Les empchements qui rendent le mariage illicite sont au nombre de trois principaux : 1 le vu simple de chastet ; 2 les fianailles ; 3 la dfense de l'glise. Q. Quand il y a quelque empchement au mariage, que faut-il faire? R. Quand il y a quelque empchement au ma-
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riage, il faut en demander dispense au Souverain Pontife ou Pvque : Pargent qu'on donne pour les dispenses est employ en bonnes uvres, surtout soutenir les Missionnaires qui prchent la foi chez les infidles. Q. Rappelez quelques-unes des crmonies qui accompagnent la clbration du mariage. R. On met une couronne sur la tte de l'pouse, le jour de son mariage, pour marquer sa vertu et la victoire qu'elle a remporte sur le monde ; on bnit un anneau, comme le gage de sa foi et de sa soumission, on bnit une pice de monnaie pour marquer que tout est commun entre les poux : ces crmonies remontent aux premiers sicles de l'glise. Q. Quels avantages la socit retire-t-elle du Sacrement de Mariage? R. La socit retire de grands avantages du Sacrement de Mariage. En voici quelques-uns : 1 la bonne conduite des poux ; 2 la paix des familles ; 3 Ploignement d'une foule de dsordres qui rgnaient chez les paens ; 4 la bonne ducation des enfants. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu : et, en tmoignage de cet amour, je ceux prier souvent pour mes pre et mre. XLVie LEON
DE NOTRE NOUVEL RIT, UNION ADAM, PAR AVEC LA NOTRE-SEIGNEUR, CHARIT. D E LA LE CHA-
Q. Est-ce assez de croire et d'esprer pour tre sauv? R. Ce n'est pas assez de croire et d'esprer pour
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tre sauv, parce que la foi et l'esprance ne font que commencer notre union avec Notre-Seigneur, c'est la charit qui l'achve. Q. Qu'est-ce que la charit? R. La charit est un don de Dieu et une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu pardessus toute chose ; parce qu'il est infiniment bon et infiniment aimable, et notre prochain comme nous-mmes pour l'amour de Dieu. Q. Comment s'appellent la foi, l'esprance et la charit? R. La foi, l'esprance et la charit s'appellent les trois vertus thologales, parce qu'elles ont Dieu mme pour objet. Elles sont la base de la Religion et de la socit, et le remde aux trois grandes passions de notre cur ; la foi, l'orgueil ; l'esprance, l'avarice ; la charit, l'amour des plaisirs. Q. Qu'est-ce qu'aimer Dieu? R. Aimer Dieu, c'est nous complaire en ses perfections et procurer sa gloire ; et l'aimer par-dessus toutes choses, c'est le prfrer tout. Q. Quels motifs avons-nous d'aimer Dieu? R. Les motifs que nous avons d'aimer Dieu sont : 1 ses perfections infinies ; 2 ses bienfaits ; 3 ses promesses ; 4 son commandement. Q. Quel est le premier objet de la charit? R. Le premier objet de la charit, c'est Dieu, le second, c'est le prochain : en prsentant notre cur ce double aliment, Notre-Seigneur le relve et le dgage des affections grossires dont il tait rempli depuis la chute du premier Adam. Q. Qu'est-ce qu'aimer le prochain comme nousmmes? R. Aimer le prochain comme nous-mmes, c'est lui vouloir et lui faire tout le bien que nous voudrions raisonnablement qu'on nous voult et qu'on nous ft si nous tions sa place et lui la ntre. Q. Qui est notre prochain?
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R. Notre prochain, ce sont tous les hommes sans exception, les chrtiens, les juifs, les idoltres et mme nos ennemis. Q. Comment savons-nous que nous aimons le prochain? R. Nous savons que nous aimons le prochain, lorsque nous accomplissons son gard les uvres de charit spirituelle et corporelle. Quelles sont les uvres de charit spirituelle? R. Les uvres de charit spirituelle sont au nombre de sept : 1 instruire les ignorants ; 2 reprendre ceux qui font mal : 3 donner conseil ceux qui en ont besoin ; 4 consoler les affligs ; 5 supporter avec patience les injures et les dfauts du prochain ; 6 pardonner de bon cur les offenses ; 7 prier pour les vivants et les morts, et pour ceux qui nous perscutent. Q. E n quoi consiste le pardon des injures? R. Le pardon des injures consiste : 1 ne conserver dans notre cur aucun sentiment de haine, aucun dsir de vengeance, aucune aigreur contre celui qui nous a offenss, mais l'aimer comme notre frre pour l'amour de Dieu ; 2 lui donner extrieurement les marques communes d'amiti et de charit, et lui rendre service s'il en a besoin; pour accomplir ce devoir, il faut penser que Dieu nous pardonnera comme nous pardonnons. Q. Qu'est-ce que la correction fraternelle? R. La correction fraternelle est l'acte de charit par lequel nous reprenons ceux qui font mal. Q. Comment devons-nous faire ou recevoir la correction fraternelle? R. Nous devons reprendre notre prochaincomme nous voudrions tre repris nous-mmes, c'est-dire avec prudence et charit ; nous devons recevoir les avertissements avec humilit et reconnaissance, car c'est la plus grande marque d'amiti qu'on puisse nous donner.
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Q Quelles sont les uvres de charit corporelle? R. Les uvres de charit corporelle sont au nombre de sept : 1 donner manger ceux qui ont faim, boire ceux qui ont soif ; 2 donner l'hospitalit 'aux trangers ; 3 donner des vtements ceux qui en manquent ; 4 visiter les malades ; 5 visiter et consoler les prisonniers ; 6 racheter les captifs ; 7 ensevelir les morts. Q. Sommes-nous obligs de faire l'aumne? R, Nous sommes obligs de faire l'aumne, Dieu le commande ; et nos aumnes doivent tre proportionnes nos moyens et aux besoins des pauvres. Q. Comment faut-il faire l'aumne? R. Pour tre utile et mritoire, l'aumne doit tre faite par un principe surnaturel, de bonne grce et sans ostentation. Q. Pourquoi devons-nous aimer notre prochain? R. Nous devons aimer notre prochain, parce que Dieu le veut ; et Dieu le veut : 1 parce que tous les hommes sont crs, comme nous, son image ; 2 parce que tous les hommes sont nos frres dans le premier et dans le second Adam ; 3 parce que tous les hommes sont rachets comme nous par le sang de Jsus-Christ et destins au mme bonheur ; 4 parce que le but de la Religion est de remplacer l'gosme par une charit universelle, qui fasse de tous les hommes un seul peuple de frres. Q. Que remarquez-vous l-dessus? R. Il faut remarquer l-dessus qu'il tait impossible de donner notre charit un fondement plus solide ; puisque Dieu est infiniment aimable, notre amour pour le prochain ne doit jamais se dmentir, quels que soient ses torts notre gard. Q, Quels sont les pchs opposs la charit? R. Tous les pchs sont opposs la charit, mais particulirement la haine de Dieu ou de quel-
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qu'une de ses perfections, et le mpris de la Religion. Q. Quel est l'objet du Dcalogue? R. L'objet du Dcalogue est de nous aider pratiquer le grand commandement de l'amour de Dieu et du prochain, car Notre-Seigneur a dit que c'est ce commandement que tous les autres se rapportent. Q. Devons-nous bien aimer le Dcalogue? R. Nous devons bien aimer le Dcalogue, parce qu'il est la grande loi que Dieu a donne aux hommes, le principe et la sanction de toutes les autres. Q. Le Dcalogue est-il ancien? R. Le Dcalogue est aussi ancien que le monde. Dieu, en le donnant Mose, ne fit qu'crire une loi dj existante, et Notre-Seigneur est venu sur la terre pour rappeler l'homme l'observation du Dcalogue et lui en donner l'exemple. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai souvent Vacte de charit parfaite.
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D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARIT. PREMIER COMMANDEMENT.
Q, Comment savons-nous que nous aimons Dieu? R. Nous savons que nous aimons Dieu quand nous observons ses commandements, et ses commandements ne sont pas difficiles.
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Q. Combien y a-t-il de commandements de Dieu? R. Il y a dix commandements de Dieu, qu'on appelle le Dcalogue. Q, Quel est le premier? R. Voici le premier commandement : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. Q. Que nous ordonne le premier commandement? R. Le premier commandement nous ordonne d'adorer Dieu, de n'adorer que lui, et de l'aimer de tout notre cur : adorer Dieu, c'est le reconnatre pour le crateur, le conservateur, le souverain matre de toutes choses et l'tre infiniment parfait. Q, Comment adorons-nous Dieu? R, Nous adorons Dieu par la foi, en le reconnaissant pour la vrit mme ; par l'esprance, en le reconnaissant pour la bont mme ; par la charit, en le reconnaissant pour le bien infini ; et par la vertu de la Religion en l'honorant comme le matre absolu de toutes choses. Q. Quand sommes-nous obligs de faire des actes de loi, d'esprance et de charit i?. Nous sommes obligs de faire des actes de foi, d'esprance et de charit : 1 quand nous avons l'usage de la raison ; 2 quand nous sommes tents ; 3 de temps en temps pendant la vie ; 4 l'article de la mort. Q. Qu'est-ce que la vertu de Religion? R. La vertu de Religion est la vertu par laquelle nous rendons Dieu le culte suprme qui lui est d, comme au Crateur et souverain Seigneur de toutes choses. Q Quels sont les principaux actes de la vertu de Religion? R. Les principaux actes de la vertu de Religion sont: la dvotion, la prire, l'adoration, le sacrifice, l'offrande et le vu.
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Q. Quels sont les pchs opposs la vertu de Religion? JR. Les pchs opposs la vertu de Religion sont : l'irrligion, la superstition et le culte illgitime. On pche par irrligion, lorsqu'on manque de respect aux personnes, aux lieux, aux choses, consacrs Dieu ; par superstition et culte illgitime, lorsqu'on rend aux cratures un culte qui n'est d qu' Dieu, ou qu'on a recours au dmon. Q. Quelles sont les principales manires par lesquelles on recourt au dmon? R. Les principales manires par lesquelles on recourt au dmon sont : la magie, la divination, le malfice et la vaine observance. Q. Qu'est-ce que le culte illgitime? R. Le culte illgitime est celui qu'on rend Dieu autrement qu'il ne lui est d : le culte illgitime et la superstition sont des artifices du dmon pour dfigurer la Religion et s'attirer la confiance des hommes, afin de les dtacher de Dieu et de les perdre. Q. Nommez les superstitions les plus dangereuses et les plus rpandues de notre temps? R. Les superstitions les plus dangereuses et les plus rpandues de notre temps sont : le somnambulisme, le magntisme, et le spiritisme. Ce dernier est l'vocation et le culte des dmons sous le nom d'mes des morts. Q. Est-il permis de rendre un culte la sainte Vierge, aux Anges, aux Saints, leurs reliques, la croix et aux images? i?. Il est permis de rendre un culte la sainte Vierge, a u x saints, leurs reliques, la Croix et aux images, et ce culte est : 1 trs ancien ; 2 trs lgitime ; 3 trs utile ; 4 trs consolant. Q. Quel est le culte que nous leur rendons? R. Nous leur rendons un culte, non d'adoration,
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mais d'honneur et de respect ; nous les prions, non pas de nous exaucer, mais d'intercder pour nous auprs de Dieu. . Expliquez cette rponse? R. Nous honorons et nous invoquons la sainte Vierge parce qu'elle est la mre de Dieu ; les Anges parce qu'ils sont ses ministres et nos amis ; les Saints, parce qu'ils sont nos protecteurs ; leurs reliques, parce que leurs corps furent les temples vivants du Saint-Esprit ; la Croix et Jes images, parce qu'elles nous rappellent le souvenir de NotreSeigneur et des Saints. . A qui se rapporte le culte que nous leur rendons? R. Le culte que nous leur rendons se rapporte Dieu comme l'honneur qu'on rend aux ministres d'un roi se rapporte au roi lui-mme. Q. Quel avantage temporel nous procure le premier commandement? R. Le premier commandement nous dlivre de l'idoltrie et de l'impit, qui sont la cause de tous les maux. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet mnour, j'aurai toujours un crucifix dans ma chambre. XLVIII* LEON
DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE N O U V E L A D A M , P A R LA C H A R I T . SECOND COMMANDEMENT.
. R. Dieu Q.
Quel est le second commandement de Dieu? Voici le second commandement de Dieu : en ain tu ne jureras ni autre chose pareillement. Que nous ordonne-t-il?
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R. Il nous ordonne d'honorer le nom de Dieu par nos paroles, et nous dfend de le dshonorer : le nom de Dieu, c'est la puissance, la sagesse, la bont, la majest de Dieu et Dieu lui-mme. Q. Quels sont les moyens d'honorer Dieu par nos paroles? R. Les moyens d'honorer Dieu par nos paroles sont : la prononciation respectueuse du nom de Dieu, le serment, la louange et le vu. Q. Qu'est-ce que prononcer le nom de Dieu avec respect? R. Prononcer le nom de Dieu avec respect, c'est le prononcer en se rappelant et en honorant les divines perfections qu'il exprime ; on le dshonore quand on le prononce avec lgret et a t o u t propos. Q. Qu'est-ce que jurer ou faire serment? R. Jurer ou faire serment, c'est prendre Dieu tmoin de ce qu'on assure : le serment honore Dieu, parce que c'est un hommage rendu la vrit, sa justice et sa majest souveraine. Q. Comment le serment doit-il tre fait pour honorer Dieu? R. Pour honorer Dieu, le serment doit tre fait avec vrit, c'est--dire seulement pour assurer une chose vraie ; avec justice, pour promettre une chose permise ; avec discernement, pour assurer une chose importante. Q. Quel est le pch oppos au jurement? R. Le pch oppos au jurement, c'est le parjure ou le faux serment. Q. Qu'est-ce que louer le nom de Dieu? R. Louer le nom de Dieu, c'est le bnir et l'invoquer ; la louange de Dieu sont opposs le silence, qui consiste ne pas invoquer, ne pas bnir le nom de Dieu, puis le blasphme et les imprcations. Q. Qu'est-ce que le blasphme? R. Le blasphme est une parole injurieuse
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Dieu ou aux Saints, ou la Religion : par exemple, c'est un blasphme d'ter Dieu, aux Saints, la Religion, ce qui leur appartient, et de leur attribuer ce qui ne leur convient pas : le blasphme est un trs grand pch. . Que faut-il faire quand on entend blasphmer? .ft. Quand on entend blasphmer, il faut bnir intrieurement le nom de Dieu et prier pour le blasphmateur. Q. Qu'est-ce que les imprcations? R. Les imprcations sont des paroles blasphmatoires, par lesquelles on souhaite du mal aux autres ou soi-mme. Q. Qu'est-ce que le vu? R. Le vu est une promesse faite Dieu par laquelle on s'oblige, sous peine de pch, faire quelque bonne uvre. Q. Quelles sont les principales espces de vux? R. Les principales espces de vux sont les vux solennels, qu'on fait par la rception des ordres sacrs, ou par la profession religieuse dans un ordre approuv de l'Eglise ; les vux simples, qu'on fait en particulier ou dans une congrgation, non rige en ordre religieux. Q. Quels sont les vux de Religion? R. Les vux de Religion sont les trois vux ; de pauvret, de chastet et d'obissance. Ils sont opposs aux trois grandes passions de notre cur, ils obligent celui qui les fait la perfection et ils sont une source de biens pour le monde. Q. Comment doit-on accomplir ses vux? R, On doit accomplir ses vux comme on les a faits, dans le temps et de la manire indiqus, moins qu'on n'en soit dispens; c'est pourquoi il est trs prudent de ne pas faire de vux sans avoir consult son confesseur, Q. Quels sont les avantages du second commandement?
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R. Voici quelques-uns des avantages du second commandement : 1 en nous obligeant respecter Dieu, il protge en nous son amour ; car on cesse bientt d'aimer ce qu'on peut mpriser impunment ; 2 il garantit les conventions et la bonne foi parmi les hommes ; ce qui est la base de la socit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne prononcerai jamais le nom de Dieu en pain.
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D E NOTRE UNION AVEC NOTRE - SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM PAR LA CHARIT. TROISIEME COMMANDEMENT.
Quel est le troisime commandement de Dieu? R. Voici le troisime commandement de Dieu: Les dimanches tu garderas en serpant Dieu dpotemenu Q, A quoi nous oblige ce commandement? R, Ce commandement nous oblige sanctifier le dimanche en le consacrant au culte de Dieu. Q. Pourquoi Dieu a-t-il fix un jour par semaine pour lui rendre nos hommages? R. Dieu a fix un jour par semaine pour lui rendre nos hommages : 1 afin de mettre de l'ordre et de l'unit dans le culte que nous lui devons ; 2 afin de nous rappeler cette obligation ; 3 afin de conserver le culte intrieur et d'tablir le culte public ; chez les Chrtiens, ce jour est le dimanche. Q. Pourquoi le dimanche ?
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R. Pour plusieurs raisons trs sages : pour montrer que toutes les crmonies judaques sont abolies ; pour honorer les plus grands mystres de la Religion : la cration du monde, la rsurrection de Notre-Seigneur, et la descente du Saint-Esprit sur les Aptres. Q. Que faut-il faire pour sanctifier le dimanche? R, Pour sanctifier le dimanche, il faut s'abstenir des uvres serviles et faire de bonnes uvres. Q. Qu'entend-on par uvres serviles? R. On entend par uvres serviles celles qui s'exercent plus par le corps que par l'esprit, et qui se font ordinairement par les serviteurs et les ouvriers, comme btir, coudre, labourer, etc. ; elles sont dfendues mme quand on ne les fait pas pour gagner de l'argent. Est-ce un grand pch de travailler le dimanche? R. C'est un grand pch de travailler le dimanche pendant un temps notable, et l'habitude de le faire conduit la perte de la Religion et toute espce de maux mme temporels. Q. N'est-il jamais permis de travailler le dimanche? R. Il n'est jamais permis de travailler le dimanche, except dans le cas de ncessit, de dispense ou de coutume lgitime : lorsqu'il y a doute, il faut demander la permission M.le cur ou consulter son confesseur. . Que faut-il encore viter le dimanche? R. Le dimanche, il faut encore viter, avec plus de soin que les autres jours, les danses, les spectacles, la frquentation des cabarets et autres occasions de pcher. Q. Que nous ordonne le troisime commandement? R. Le troisime commandement nous ordonne en gnral de faire bonnes uvres, afin de sancti-
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fier le dimanche, et l'Eglise en a prescrit une en particulier, sous peine de pch mortel : c'est l'assistance la Messe. . Quelles sont les conditions pour bien entendre la Messe? R. Les conditions pour bien entendre la Messe sont au nombre de quatre : le respect, l'attention, la dvotion et l'intgrit. Q. En quoi consiste le respect? R. Le respect consiste se tenir la Messe dans une posture modeste, y paratre avec des habillements dcents, viter les regards, les conversations et tout ce qui peut scandaliser les Fidles. Q. En quoi consiste l'attention? R. Uattention consiste s'occuper de ce qui se passe sur l'autel : pour tre attentif, il faut, autant qu'on le peut, choisir une place qui favorise le recueillement, se servir d'un livre de prires et suivre le prtre. Q. En quoi consiste la dvotion? R. La dpotion consiste s'immoler pour NotreSeigneur, dsirant avec sincrit d'imiter ses exemples et de vivre suivant l'vangile. Q. En quoi consiste l'intgrit? R. L'intgrit consiste entendre la Messe tout entire: c'est toujours une faute d'y arriver lorsqu'elle est commence. Q. Que l'glise nous recommande-t-elle pour bien sanctifier le dimanche? R. Pour bien sanctifier le dimanche, l'glise nous recommande d'assister aux vpres et aux instructions, de visiter les pauvres et les malades, et de faire d'autres bonnes uvres. Q. Quels sont les avantages du troisime commandement? jR. Le troisime commandement renferme pour nous de grands avantages : 1 il nous empche d'oublier notre fin dernire et de dgrader notre
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cur par l'amour exclusif des biens d'ici-bas ; 2 il donne aux pauvres et aux ouvriers le temps de rparer les forces de leur corps et de leur me ; 3 il attire les bndictions de Dieu sur nos travaux. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'assisterai tous les jours la Messe, d'esprit ou de corps. L
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Q. Quel est le quatrime commandement de Dieu? R. Voici le quatrime commandement de Dieu : Pre et mre honoreras, afin que tu vives longuement. Q. Que renferme ce commandement? R. Ce commandement renferme tous les devoirs des enfants et des parents, des suprieurs et des infrieurs ; il est le premier de ceux qui regardent le prochain. Q. Que doivent les enfants leurs pres et mres? R. Les enfants doivent honorer leurs pres et mres, c'est--dire les respecter, les aimer, leur obir et les assister dans leurs besoins. Q. E n quoi consiste le respect que les enfants doivent leurs pres et mres? R. Le respect que les enfants doivent leurs pres et mres consiste : i les regarder comme tes images de Dieu, dont ils tiennent la place ; 2 dfrer humblement leurs avis ; 3 leur parler avec soumission ; leur tmoigner en public et en particulier tous les gards qui leur sont dus.
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Q. E n quoi consiste l'amour que les enfants doivent leurs pres et mres? R. L'amour que les enfants doivent leurs pres et mres consiste ; 1 leur dsirer et leur faire tout le bien que Dieu demande ; 2 leur tre sincrement attachs pour l'amour de Dieu ; 3 viter tout ce qui peut les contrister. Q. Quelle doit tre l'obissance des enfants envers leurs pres et mres? R. L'obissance des enfants envers leurs pres et mres doit tre simple, prompte, constante et s'tendre tout ce qui n'est pas pch. Q. Quelle assistance les enfants doivent-ils leurs pres et mres? R. Les enfants doivent leurs pres et mres une assistance corporelle et spirituelle : corporelle, ils doivent les secourir dans la pauvret, leur vieillesse et leurs maladies ; spirituelle, ils doivent les aider vivre chrtiennement ; quand ils sont malades, leur faire recevoir les Sacrements ; et, quand ils sont morts, prier et faire prier pour le repos de leur me. Q. Quels sont les devoirs des pres et mres l'gard de leurs enfants? R. Les devoirs des pres et mres l'gard de leurs enfants sont : la nourriture, l'instruction, la correction, la vigilance et le bon exemple. Q. Qu'est-ce dire? R. C'est--dire que les pres et mres doivent: 1 donner leurs enfants une nourriture, des vtements et un tat convenables leur condition ; 2 leur apprendre ou leur faire apprendre leur Religion ; 3 les rprimander et les punir quand ils font mal ; 4 les loigner des occasions du pch ; 5 leur montrer par leur conduite remplir tous les devoirs d'un bon Chrtien. Q. Les pres et mres peuvent-ils s'opposer la vocation de leurs enfants?
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i. Les pres et mres ne peuvent pas s'opposer la vocation de leurs enfants, parce que, avant de leur appartenir, les enfants appartiennent Dieu. Q. Que faut-il encore entendre par ces mots pre et mre? R. P a r ces mots pre et mre, il faut encore entendre tous nos autres suprieurs, dans l'ordre spirituel et dans l'ordre temporel ; comme notre Saint-Pre le Pape, les vques, les pasteurs de l'glise, les parrains et marraines, le roi, les princes, les magistrats, les matres et matresses, et les vieillards, Q. Que leur devons-nous? R Nous devons les respecter, les aimer, leur obir car ils sont tablis de Dieu pour nous commander et nous conduire. . Quels sont les devoirs des suprieurs, en gnral? R. Les devoirs des suprieurs en gnral, sont de procurer le bien spirituel et temporel de leurs infrieurs, parce qu'ils tiennent la place de NotreSeigneur Jsus-Christ, qui a pass en faisant le bien. Q. Quels sont, en particulier, les devoirs des matres et des matresses? R. Les devoirs particuliers des matres et des matresses l'gard de leurs domestiques, sont semblables ceux des pres et mres envers leurs enfants, c'est--dire qu'ils sont obligs de les instruire ou de les faire instruire, de leur faire observer les commandements de Dieu et de l'glise, de surveiller leur conduite, de les reprendre, de leur fournir les aliments convenables, et de leur payer fidlement leur salaire. Q. Que signifient ces paroles : Afin que tu vives longuement? R. Ces paroles : Afin que tu vives longuement,
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signifient la rcompense que Dieu promet ceux qui observent ce commandement ; cette rcompense est une vie longue et heureuse sur la terre, et plus heureuse dans l'ternit. Q. Quels sont les avantages du quatrime commandement? R. Voici quelques-uns des avantages du quatrime commandement : 1 il affermit la paix des t a t s et des familles, en rendant les suprieurs respectables; 2 il rend l'autorit sage et paternelle; 3 il rend l'obissance douce, filiale et constante, en apprenant l'infrieur que c'est Dieu qu'il obit dans la personne de ses suprieurs ; 4 il nous fait tous vivre les uns pour les autres. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f obirai chrtiennement tous mes suprieurs. LI
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D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARIT. CINQUIME COMMANDEMENT.
. Quel est le cinquime commandement de Dieu? R. Voici le cinquime commandement de Dieu : Homicide point ne seras, de fait ni volontairement. Aprs avoir assur le bonheur du monde par le quatrime commandement, en obligeant tous les hommes vivre les uns pour les autres, Dieu dfend tout ce qui pourrait troubler ce bonheur. . Que nous dfend d'abord le cinquime commandement? R. Le cinquime commandement nous dfend d'abord de commettre l'homicide, c'est--dire le donner injustement la mort nous-mmes ou aux
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autres : ainsi le meurtre, le duel et le suicide sont dfendus par ce commandement. Q. Pourquoi Phomicide est-il dfendu? R. L'homicide est dfendu, parce que l'homme n'a aucun droit sur la vie d'un autre homme, et, si les juges peuvent condamner mort les criminels, c'est parce que Dieu leur en a donn le pouvoir. Q. Pourquoi le duel est-il dfendu? R. Le duel est dfendu, parce qu'il n'appartient pas a u x particuliers de se rendre justice euxmmes. Q. Pourquoi le suicide est-il dfendu? R. Le suicide est dfendu, parce que nous ne sommes pas plus matres de notre vie que de celle des autres : elle appartient Dieu. Q. Que nous dfend encore le cinquime commandement? R. Le cinquime commandement nous dfend encore tout ce qui peut conduire l'homicide, en nuisant au prochain dans son corps et dans son me, Q. Gomment nuit-on au prochaindanssoncorps? R. On nuit au prochain dans son corps par action, en le frappant, en le blessant ; par volont, en se laissant aller la haine, aux injures et aux imprcations. Q. Gomment nuit-on au prochain dans son me? R. On nuit au prochain dans son me par le scandale. Q. Qu'est-ce que le scandale? R. Le scandale est une parole ou une action qui n'a pas toute la droiture qu'elle doit avoir, et qui, par l, donne aux autres occasion d'offenser Dieu ; le scandale est u n plus grand pch que Phomicide, puisqu'il donne la mort Pme, . Comment faut-il s'en confesser? i. Il faut s'en confesser en disant combien de
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personnes on a scandalises et quel scandale on a donn. Q. Suffit-il de se confesser d'avoir nui au prochain? R. Il ne suffit pas de se confesser d'avoir nui au prochain, il faut encore rparer le tort qu'on lui a fait et le scandale qu'on lui a donn. Q. Que faut-il faire pour rparer le scandale? R. Pour rparer le scandale, il faut dire et faire le contraire de ce qu'on a dit ou fait de mal, et prier pour les personnes qu'on a scandalises. Q. Quels sont les avantages du cinquime commandement? R. Voici quelques-uns des avantages du cinquime commandement : 1 il protge le premier des biens naturels qui est la vie du corps ; 2 il protge le plus prcieux des biens spirituels, qui est la vie de l'me. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f viterai de donner jamais le plus petit scandale. LU* LEON
D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARIT. SIXIME ET NEUVIME COMMANDEMENTS.
Q, Rcitez le sixime et le neuvime commandements? R. Luxurieux point ne seras de corps ni de conse ntement L'uvre de chair ne dsireras qu'en mariage seulement. Q. Que nous dfendent ces deux commandements? R. Ces deux commandements nous dfendent toutes les penses, les dsirs, les regards, les paroles, les actions contraires la puret.
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Q. Ces pchs sont-ils bien grands? R. Ces pchs sont trs grands et causent la damnation d'une multitude d'mes ; c'est pourquoi, si on avait eu le malheur d'en commettre quelqu'un, il faudrait en concevoir une vive horreur et s'en confesser au plus tt avec une grande exactitude. Q. Que faut-il faire pour les viter? R. Pour les viter, il faut en fuir avec soin toutes les occasions : comme les mauvais livres, les mauvaises chansons, les danses, les bals, les spectacles, la frquentation des personnes d'un sexe diffrent, l'oisivet, la curiosit et les parures. Q. Dans le doute, que faut-il faire? R. Dans le doute, si on doit lire un livre ou se trouver uae assemble, il faut consulter son confesseur, parce qu'il nous rpondra, non pas suivant les maximes du monde, mais suivant l'vangile ; car, c'est sur l'vangile que nous serons jugs. Q. Que faut-il faire quand on se trouve dans l'occasion de ce pch? R. Quand on se trouve dans l'occasion de ce pch, il faut s'en loigner au plus tt. Q. Quels sont les remdes ce pch? R. Les remdes ce pch sont de deux sortes : les uns intrieurs, les autres extrieurs. Q. Quels sont les remdes intrieurs? R. Les remdes intrieurs sont : 1 la prire ; 2 la rflexion sur la laideur de ce pch, qui dfigure en nous l'image de Dieu et nous rend semblables a u x btes ; sur la grandeur des chtiments dont Dieu l'a puni, tels que le dluge, l'engloutissement de Sodome, etc. ; 3 l'humilit. Q. Quels sont les remdes extrieurs? R. Les remdes extrieurs sont : 1 la vigilance sur nos sens et surtout sur nos yeux ; 2 la mortification ; 3 la dvotion la trs sainte Vierge, et Pusage frquent des Sacrements,
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Q. Que nous ordonnent le sixime et le neuvime commandements? R. Le sixime et le neuvime commandements nous ordonnent de nous conserver purs d'me et de corps, parce que nous sommes les membres de Jsus-Christ et les temples vivants du Saint-Esprit: la vertu de puret est la plus aimable de toutes les vertus, et rend l'homme semblable aux Anges. Q. Quels sont les avantages de ces deux commandements? R. Voici quelques-uns des avantages de ces deux commandements : 1 ils protgent l'honneur des familles ; 2 ils mettent notre sant et notre innocence l'abri des passions d'autrui et de nos propres passions ; 3 ils nous procurent une paix dlicieuse pendant la vie et une grande confiance au moment de la mort. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour, je m'efforcerai de ne jamais donner de scandale. LUI* LEON
D E NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARIT. SEPTIME ET DIXIME COMMANDEMENTS.
Q. Rcitez le septime et le dixime commandements de Dieu? R. Le bien d'autrui tu ne prendras ni retiendras ton escient. Biens d'autrui ne convoiteras pour les avoir injustement. Q. Que nous dfend le septime commandement ? R. Le septime commandement nous dfend le vol et toute espce de dommage fait au prochain.
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Q. Qu'est-ce que voler? R. Voler, c'est prendre ou retenir injustement le bien d'autrui. Les principales espces de vol sont : le larcin, la rapine et la fraude. Q. Qu'est-ce que le larcin? JR. Le larcin est un vol par lequel on prend le bien d'autrui sans qu'il s'en aperoive : les ouvriers qui ne travaillent pas comme ils doivent, et qui exigent nanmoins leur salaire entier ; les tailleurs qui retiennent une partie des toffes qu'on leur confie ; les domestiques qui s'approprient le bien de leurs matres pour se ddommager de la modicit de leurs gages, etc., se rendent coupables de larcin. Q. Quelle est la seconde espce de vol? . L a seconde espce de vol, c'est la rapine. On s'en rend coupable lorsqu'on prend le bien du prochain ouvertement ou par violence ; les matres qui ne payent point le salaire convenu leurs ouvriers et domestiques sont coupables de rapine. Q. Quelle est la troisime espce de vol? R. La troisime espce de vol, c'est la fraude : elle a lieu lorsqu'on trompe le prochain en vendant ou en achetant, en donnant pour bonnes des marchandises gtes, en se servant de faux poids et de fausses mesures, en faisant des contrats usuraires, etc. Q. Quand on a fait tort au prochain, suffit-il de s'en confesser pour tre pardonn? R. Quand on a fait tort au prochain, il ne suffit pas de s'en confesser pour tre pardonn : il faut restituer. Q. Qui doit restituer? R. C'est celui qui a fait tort qui doit restituer, c'est--dire : i le voleur ; 2 celui qui commande le vol ; 3 celui qui le conseille ; 4 celui qui encourage le voleur ; 5 celui qui donne au vol un consentement sans lequel il ne serait pas commis ; 6 les
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receleurs ; 7 ceux qui ont pris part aux fruits du vol ; 8 ceux qui, tant obligs par justice empcher le vol ou le dommage, ne l'empchent pas. Q. Que faut-il restituer? R. Il faut restituer ce qu'on a pris et rparer le tort qu'on a caus. Q. A qui faut-il restituer? R. Il faut restituer celui qui on a fait tort ou ses hritiers, et le faire le plus tt possible. Q. Que nous dfend le dixime commandement? R. Le dixime commandement nous dfend de dsirer injustement le bien du prochain et de nous attacher aux richesses, parce que c'est de l que viennent les vols et les injustices. Q. Quels sont les principaux avantages du septime et du dixime commandements? R. Les principaux avantages du septime et du dixime commandement sont : 1 de protger notre fortune contre l'injustice des mchants ; 2 d'touffer dans notre cur le dsir drgl des choses de la terre, source d'injustices et de dsordres 3 de nous montrer l'infinie bont de Dieu et la saintet de la Religion. J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai V aumne toutes les fois que je pourrai.
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DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARIT, HUITIEME COMMANDEMENT.
Q. Quel est le huitime commandement de Dieu Dieu? R. Voici le huitime commandement de Dieu : Faux tmoignage ne diras, ni mentiras aucunement. Q. Que nous dfend-il? R. Il nous dfend le faux tmoignage et tous les pchs qui y conduisent : le mensonge, la mdisance, la calomnie, les rapports, les jugements tmraires. Q. Qu'est-ce que le faux tmoignage? R. Le faux tmoignage est un mensonge fait devant la justice, aprs avoir prt serment de dire la vrit. Q. Qu'est-ce que le mensonge? R. Le mensonge est une parole qu'on dit contre sa pense, dans l'intention de tromper le prochain, Q. Combien y a-t-il d'espces de mensonges? R* Il y a trois espces de mensonges : le joyeux, qu'on dit par rcration ; Y officieux, qu'on dit pour rendre service ; le pernicieux, qui fait tort au prochain. Toutes ces espces de mensonges sont des pchs, parce que tout mensonge est oppos Dieu qui est la vrit mme, et la fin de la parole, qui nous a t donne pour nous communiquer nos penses, et non pour nous tromper. Q. Qu'est-ce que la mdisance? R. La mdisance est une injuste rvlation des fautes d'autrui. Q. Comment se rend-on coupable de mdisance? R. On se rend coupable de mdisance : 1 par paroles, lorsqu'on dcouvre sans une cause juste les vices ou les dfauts cachs d'une personne ; 2 par le silence, lorsqu'on s'abstient de louer les
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bonnes actions du prochain, quand on devrait le faire ; 3 par signes, lorsqu'on marque de l'impatience quand on entend louer quelqu'un, ou qu'on sourit malicieusement, ou qu'on fait quelque autre action qui indique qu'on n'approuve pas ce qu'on dit. Q. Qu'est-ce que la calomnie? R. La calomnie est un mensonge qui attaque la rputation du prochain. Q. quoi est-on oblig quand on a fait un faux tmoignage, une mdisance ou une calomnie? R. Quand on a fait un faux tmoignage, une mdisance ou une calomni, on est oblig rparer la fortune ou la rputation du prochain. Q. Que faut-il faire quand on entend mdire ou calomnier? R. Quand on entend mdire ou calomnier, il faut l'empcher si on le peut, ou du moins tmoigner par notre air que la mdisance ou la calomnie nous dplaisent, et n'y prendre aucune part. Q. Qu'entendez-vous par les rapports? R. P a r les rapports, on entend les paroles dsavantageuses, rapportes sans ncessit, avec ou sans l'intention de jeter la division entre les parents ou les amis : celui qui commet ce pch est maudit de Dieu. Q. Qu'est-ce que le jugement tmraire? R. Le jugement tmraire est la croyance mal fonde que le prochain est coupable. Q. Quel autre pch est encore dfendu par le huitime commandement? R. Un autre pch dfendu par le huitime commandement, c'est l'indiscrtion, c'est--dire la violation des secrets et la lecture des lettres d'autrui. Q. Quels sont les principaux avantages du huitime commandement? R. Les principaux avantages du huitime com-
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mandement sont : 1 de protger notre rputation ; 2 de conserver la paix et la confiance mutuelles parmi les hommes. Q. Dites-nous en abrg les principaux avantages du Dcalogue? R. Voici en abrg les principaux avantages du Dcalogue : 1 les trois premiers commandements, tablissant nos devoirs envers Dieu, ont dlivr le monde de l'idoltrie, et le prservent de l'irrligion, qui est la source de tous les maux temporels ; 2 le quatrime fonde la famille et la socit sur la charit mutuelle des suprieurs et des infrieurs; 3 tous les autres protgent nos biens : comme notre vie, notre vertu, notre fortune, notre rputation, contre les passions des mchants. Il est donc vrai que le Dcalogue est un grand bienfait ; que rien ne peut le remplacer, et que nous serions bien plaindre si Dieu ne nous l'avait pas donn. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne dirai jamais de mal de personne. L V LEON
D E NOTRE NOUVEL UNION ADAM, DE PAR AVEC NOTRE-SEIGNEUR, LES LE LA CHARIT. COMMANe
DEMENTS
L'GLISE.
Q. Est-ce assez d'observer les commandements de Dieu pour tre sauv? R. Ce n'est pas assez d'observer les commandements de Dieu pour tre sauv, il faut encore accomplir les commandements de l'glise, parce que Dieu nous ordonne d'obir l'glise comme luimme, et qu'on ne peut avoir Dieu pour pre si on n'a pas l'glise pour mre.
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Q. L'glise a-t-elle un pouvoir souverain de faire des lois? R. L'glise a un pouvoir souverain de faire des lois, et l'exercice de ce pouvoir est indpendant de toute puissance temporelle. Q. A quoi s'tend ce pouvoir? R. Ce pouvoir s'tend tout ce qui se rapporte la Religion, au culte divin et au salut des mes. Q. Pourquoi l'glise a-t-elle fait des commandements? R. L'glise a fait des commandements pour rendre plus facile et plus sr l'accomplissement des commandements de Dieu. Q. Combien y a-t-il de commandements de l'glise? -R. Il y a six principaux commandements de l'glise qui regardent tous les Chrtiens : Les ftes tu sanctifieras, etc. Q. A quoi oblige le troisime commandement? R. Le troisime commandement oblige tous les Chrtiens parvenus l'ge de raison, de se confesser au moins une fois chaque anne. Q. Pourquoi l'glise dit-elle : Au moins une fois Van? R. L'glise dit : Au moins une fois Van, pour montrer combien elle dsire que nous nous confessions plus souvent, afin de nous confesser utilement : ce n'est point en faisant rarement une chose qu'on apprend la bien faire. Q. Qu'ordonne le quatrime commandement? R. Le quatrime commandement ordonne tous les Chrtiens parvenus l'ge de raison, de communier Pques dans leur propre paroisse. Q. Pourquoi l'glise nous ordonne-t-elle de nous confesser et de communier? R. L'glise nous ordonne de nous confesser et de communier pour nous empcher de perdre notre me, en ngligeant le prcepte divin de la con-
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fession et de la communion ; elle nous l'ordonne sous peine de pch mortel. Q, Quels sont les avantages du troisime et du quatrime commandement de l'glise? R. Le troisime et le quatrime commandement de l'glise maintiennent le rgne de la vertu et de la paix, qui ne peut exister sans eux, ni dans les curs, ni dans les familles, ni dans les royaumes. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai chaque jour pour les indiffrents.
LVI* LEON
BUT D E NOTRE UNION AVEC N O T R E - S E I G N E U R , N O U V E L ADAM LE
Q. Quel est le b u t de notre union avec NotreSeigneur, le nouvel Adam? R. Le but de notre union avec Notre-Seigneur, le nouvel Adam, c'est de nous faire vivre de sa vie, dans le temps, par l'imitation de ses vertus, et dans l'ternit, par la participation de sa gloire. Q. Pourquoi sommes - nous obligs d'imiter Notre-Seigneur? R. Nous sommes obligs d'imiter Notre-Seigneur, parce qu'il est descendu sur la terre pour nous servir de modle ; car il a dit ; Je cous ai donn l'exemple, afin que vous fussiez comme j'ai fait ; et qu'il n'y aura de sauvs que ceux qui auront imit ses exemples. Q. E n quoi Notre-Seigneur est-il notre modle? R. Notre-Seigneur est notre modle en toutes choses dans notre vie intrieure et dans notre vie
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extrieure, c'est--dire dans nos penses et dans nos actions. Q. Quelles sont les penses de Notre-Seigneur sur Dieu son Pre? R. Notre-Seigneur a pens et enseign que Dieu son Pre est l'Etre infini auquel nous devons tout rapporter, et que nous devons aimer par-dessus toute chose, en faisant toujours sa volont ; et Notre-Seigneur nous Pa montr par son exemple durant sa vie mortelle et dans l'Eucharistie. Q, Quelles sont les penses de Notre-Seigneur sur l'homme? R. Notre-Seigneur a pens et a enseign que Phomme est la plus prcieuse des cratures, puisque, pour le racheter, il est descendu du ciel, qu'il a donn son sang sur la croix, et qu'il le donne encore dans l'Eucharistie. Q. E t sur les cratures? R. Notre-Seigneur a pens et a enseign que les cratures sont des moyens de nous lever Dieu ; que les richesses, les'honneurs, les plaisirs sont trs dangereux, et il Pa montr par ses exemples durant sa vie mortelle et dans PEucharistie. Q, Notre-Seigneur est-il aussi le modle de nos actions? R. Notre-Seigneur est aussi le modle de nos actions, qui doivent tre conformes aux siennes afin que tout en nous porte l'image de Phomme cleste, comme tout y a port l'image de Phomme terrestre. Q. Gomment Notre-Seigneur est-il le modle des suprieurs? JR. Notre-Seigneur est le modle des suprieurs en ce que sa vie mortelle et eucharistique est renferme dans ces mots ; Il a pass en faisant le bien. Q. Comment est-il le modle des infrieurs? R. Il est le modle des infrieurs, en ce que sa
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vie mortelle et eucharistique est renferme dans ces mots : II tait soumis. Q. Comment est-il le modle des hommes dans l'accomplissement de leurs devoirs envers Dieu? R. Il est le modle des hommes dans l'accomplissement de leurs devoirs envers Dieu, en ce que toute sa vie mortelle et eucharistique est renferme dans ces mots : Il aima Dieu son pre et lui fut obissant jusqu' la mort de la croix. Q. Comment est-il le modle des hommes dans l'accomplissement de leurs devoirs envers leurs semblables? R. Il est le modle des hommes dans l'accomplissement de leurs devoirs envers leurs semblables, en ce que toute sa vie mortelle et eucharistique est renferme dans ces mots : Il a aim les hommes et a vers son sang pour eux. Q. Comment est-il le modle de l'accomplissement de nos devoirs envers nous-mmes? R. Il est le modle de l'accomplissement de nos devoirs envers nous-mmes, en ce que toute sa vie mortelle et eucharistique est un exemple continuel d'une saintet parfaite. Q. Comment est-il le modle de tous les ges? R. Il est le modle de tous les ges, car ds sa premire enfance, il se consacre Dieu son Pre dans le temple de Jrusalem ; dans sa jeunesse, il travaille et obit ; dans son ge mr, il prie et s'occupe de la gloire de son Pre ; avant de mourir, il donne ses dernires instructions ses aptres et remet son me entre les mains de son Pre. Q. Comment est-il le modle des diffrents tats et conditions? R. Il est le modle des diffrents tats et conditions en ce que chaque tat doit reprsenter quelques-unes de ses qualits et de ses vertus : par exemple, les Prtres, sa saintet ; les rois, son autorit ; les poux, son amour pour l'glise ; les pa-
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rents, sa paternit divine ; les pauvres, sa pauvret ; les vierges, sa virginit ; les affligs, sa patience et sa charit ; en un mot, il est le modle de tous les hommes et de toutes leurs actions ; car sa vie est renferme dans ces paroles, qu'on doit pouvoir dire de chacun de nous : // a bien fait toutes choses. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux bien faire mes actions de chaque jour.
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D E CE QUI PEUT ROMPRE NOTRE UNION AVEC NOTRESEIGNEUR, LE NOUVEL ADAM, DU PCH.
Q. Pour aimer Dieu et tre sauv, suffit-il de faire ce qu'il commande? -R. Pour aimer Dieu et tre sauv, il ne suffit pas de faire ce qu'il commande, il faut encore viter ce qu'il dfend, c'est--dire le pch. Q. Pourquoi Dieu nous dfend-il le pch? H. Dieu nous dfend le pch, parce qu'il est contraire ses perfections et notre bonheur, dans le temps et dans l'ternit. . Qu'est-ce que le pch? M. Le pch est une dsobissance volontaire la loi de Dieu : dsobir nos suprieurs lgitimes, et en chose juste, c'est aussi un pch, car Dieu veut que nous leur obissions. Q. Combien y a-t-il de sortes de pchs? Il y a deux sortes de pchs : le pch originel, que nous apportons en naissant ; et le pch actuel, que nous commettons par notre propre volont.
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. Combien y a-t-il de sortes de pchs actuels? R. Il y a deux sortes de pchs actuels : le pch mortel et le pch vniel. Le pch mortel est celui qui nous fait perdre la grce sanctifiante, donne la mort notre me et mrite l'enfer. Q, Que faut-il pour commettre un pch mortel? R. Pour commettre un pch mortel, il faut trois choses : une matire grave, une pleine advertance de l'esprit et un plein consentement de la volont ; on peut le commettre par pense, par parole, par action et par omission. Q. Le pch mortel est-il un grand mal? R. Le pch mortel est le plus grand de tous les maux, puisqu'il est une rvolte et une ingratitude envers Dieu, et qu'il nous prive de notre fin dernire. Q. Quels sont les suites et les chtiments du pch mortel? R. Les suites et les chtiments du pch mortel sont : sur la terre la perte de la grce, la perte de tous les mrites passs, le remords, tous les maux qui dsolent le monde; et, pendant l'ternit, la perte du ciel et les supplices de l'enfer. Q. Combien faut-il de pchs mortels pour tre damn? R. Il ne faut qu'un seul pch mortel pour tre damn : le meilleur moyen de l'viter, c'est de craindre le pch vniel commis de propos dlibr ; et l'unique moyen d'en obtenir le pardon, c'est le Sacrement de Pnitence, ou la contrition parfaite jointe la volont de se confesser. Q. Qu'est-ce que le pch vniel? R. Le pch vniel est celui qui gne en nous la vie de la grce et nous dispose au mortel : on l'appelle vniel ou pardonnable, parce qu'il est moins indigne de pardon qne le pch mortel. Q. Le pch vniel est-il un bien &rand mal? R. Aprs le pch mortel, le pch vniel est le
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plus grand de tous les maux et la cause de chtiments trs svres, comme nous le voyons dans l'criture sainte. Q. Que sont les pchs capitaux? R. Les pchs capitaux sont des pchs mortels de leur nature et la source de plusieurs autres : on en compte sept : l'orgueil, l'avarice, la luxure, la gourmandise, l'envie, la colre et la paresse. Q. Qu'est-ce que l'orgueil? R. L'orgueil est une estime drgle de soi-mme. Q. Qu'est-ce que l'avarice? R. L'avarice est l'amour drgl des biens de la terre. Q. Qu'est-ce que la luxure? R. La luxure est l'amour drgl des plaisirs sensuels. Q. Qu'est-ce que la gourmandise? R. La gourmandise est l'amour drgl du boire et du manger. Q. Qu'est-ce que l'envie? R. L'envie est la tristesse injuste qu'on prouve du bonheur d'autrui. Q. Qu'est-ce que la colre ? R. La colre est un mouvement drgl de l'me qui nous fait repousser avec violence ce qui nous dplat. Q. Qu'est-ce que la paresse? R. La paresse est une lchet qui nous empche d'accomplir nos devoirs. Q. Quels sont les autres pchs que nous devons le plus craindre? R, Les autres pchs que nous devons le plus craindre sont les pchs contre le Saint-Esprit et les pchs qui crient vengeance au ciel. Q. Combien y a-t-il de pchs contre le SaintEsprit? R. Il y a six principaux pchs contre le SaintEsprit : 1 le dsespoir de son salut ; 2 la prsomp-
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tion de se sauver sans mrite ; 3 l'attaque de la vrit connue ; 4 l'envie de la grce d'autrui ; 5 l'obstination dans le pch ; 6 l'impnitence finale : on les appelle pchs contre le Saint-Eisprit, parce qu'ils se commettent par pure malice. Q. Quels sont les pchs qui crient vengeance au ciel? R. Les pchs qui crient vengeance au ciel sont : 1 l'homicide volontaire ; 2 l'oppression des pauvres, surtout des veuves et des orphelins ; 3 la fraude dans le salaire de l'ouvrier, et d'autres encore. Q. D'o viennent nos pchs? R. Nos pchs viennent de trois grandes passions qui sont en nous : l'amour des honneurs, l'amour des richesses et l'amour des plaisirs, auxquelles il faut opposer l'humilit, l'aumne et la mortification. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne commettrai jamais un pch vniel de propos dlibr, quelque lger qu'il me paraisse.
LVIII* LEON
D E CE Q U I P E R P T U E N O T R E U N I O N AVEC N O T R E S E I G N E U R , LE N O U V E L ADAM. R A U X AU P C H . VERTUS. REMDES G N LES FINS D E R N I R E S ET L E S
Q. Quels sont les remdes gnraux du pch et les moyens de conserver notre union avec NotreSeigneur? R. Les remdes gnraux du pch et les moyens
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de conserver notre union avec Notre-Seigneur sont: la mditation de nos fins dernires et la pratique des vertus. Q. Quelles sont nos fins dernires? . Nos fins dernires sont la mort, le jugement, l'enfer et le paradis : on les appelle fins dernires, parce que c'est l ce qui attend tous les hommes la fin de leur vie. . Pourquoi dites-vous que la mditation des fins dernires est un remde au pch? R. Nous disons que la mditation des fins dernires est un remde au pch, parce que rien n'est plus capable de nous faire viter le mal, comme le Saint-Esprit lui-mme nous l'enseigne en disant : Dans toutes os uvres, souvenez-vous de vos fins dernires, et vous ne pcherez jamais. Q. Quel est le moyen de faire usage de ce remde? R. Le moyen de faire usage de ce remde, c'est d'tre fidle la pratique de la mditation, des oraisons jaculatoires et de l'examen de conscience. Q. Que sont les vertus? R. Les vertus sont des habitudes qui nous perfectionnent et qui nous aident pratiquer le bien. Q. Combien y a-t-il de sortes de vertus? R. Il y a'trois sortes de vertus ; les vertus intellectuelles, les vertus morales et les vertus thologales, parce que Phomme peut tre considr en lui-mme ou dans ses rapports avec ses semblables et avec Dieu. Q. Qu'est-ce que les vertus intellectuelles? R. Les vertus intellectuelles sont des habitudes qui perfectionnent notre esprit et l'aident connatre la vrit ; on en compte trois : la sagesse, la science et l'intelligence. Q. Qu'est-ce que les vertus morales? R. Les vertus morales sont des habitudes qui perfectionnent la volont et la portent faire le
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bien ; les principales sont : la prudence, la justice, la force et la temprance. On les appelle les quatre vertus cardinales, parce qu'elles sont la source de toutes les autres. Q. Que sont les vertus thologales? R. Les vertus thologales sont des habitudes surnaturelles que Dieu a mises en nous par le baptme, et par lesquelles nous croyons en Dieu, nous esprons en lui et nous l'aimons" de tout notre cur. . Quels sont les principaux moyens d'acqurir les vertus? R. Les principaux moyens d'acqurir les vertus sont : 1 la prire ; 2 la mditation de la vie de Notre-Seigneur, de la trs sainte Vierge et des saints ; 3 la fidlit en faire les actes, surtout dans les petites choses. Q. Que fit Notre-Seigneur aprs avoir enseign sa doctrine ses Aptres? R. Aprs avoir enseign sa doctrine ses Aptres, Notre-Seigneur se choisit un vicaire, charg de la conserver sur la terre jusqu' la fin du monde, et de gouverner son glise. Q. Quel est ce vicaire de Notre-Seigneur? R. Ce vicaire de Notre-Seigneur, c'est l'Aptre saint Pierre, qui vit encore, et qui vivra toujours dans les vques de Rome, ses successeurs. Q. Que fit ensuite Notre-Seigneur? R. Ensuite Notre-Seigneur ayant accompli la mission que son Pre lui avait donne, conduisit ses disciples sur le mont des Oliviers et monta au ciel en leur prsence, aprs leur avoir promis d'envoyer le Saint-Esprit son glise. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'associerai la Propagation de la foi.
TROISIME
PARTIE
Contenant l'Histoire et l'Explication de la Religion, depuis F Ascension de Notre-Seigneur jusqu' nos jours.
PREMIRE
TION D E S A P O T R E S .
LEON
P R E M I E R SICLE
L E CHRISTIANISME TABLI. P R E M I R E P R D I C A -
Q. O se retirrent les Aptres aprs l'ascension du Sauveur? R. Aprs l'ascension du Sauveur, les Aptres se retirrent Jrusalem avec la sainte Vierge, et entrrent au cnacle pour attendre dans la prire et la mditation la descente du Saint-Esprit, qu'ils reurent le jour de la Pentecte. Q. Racontez l'histoire de ce miracle. R. Vers les neuf heures du matin, un grand bruit, comme celui d'un vent violent, se fit entendre dans toute la maison o les Aptres taient assembls : en mme temps, il parut comme des langues de feu qui vinrent se reposer sur la tte de chacun d'eux. Aussitt ils parlrent diverses langues, et, changs en des hommes nouveaux, ils sortirent pour annoncer Jsus crucifi. Q. Continuez la mme rponse. R. Une multitude de peuple, ayant appris ce qui venait d'arriver, accourut au cnacle ; et, quoique cette multitude ft compose d'hommes de toutes les nations, tous nanmoins comprenaient les Ap-
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trs ; ce miracle, joint au discours de saint Pierre, convertit sur-le-champ trois mille personnes. Q. Que firent ensuite les Aptres? R. Les Aptres baptisrent les nouveaux fidles, aprs quoi Pierre et Jean se rendirent au temple, o ils gurirent miraculeusement un homme boiteux de naissance. Q. Que produisit ce nouveau miracle? R. Ce nouveau miracle, accompagn d'un second discours de saint Pierre, convertit cinq mille personnes. Q, Que firent les princes des prtres? R. Les princes des prtres, effrays des progrs de l'Evangile, firent arrter et battre de verges les Aptres, en leur dfendant de prcher au nom de Jsus de Nazareth. Q. Que rpondirent les Aptres? R. Les Aptres rpondirent : Il faut obir Dieu plutt qu'aux hommes: et ils continurent leur mission ; mais les Juifs, plus irrits que jamais condamnrent saint Etienne tre lapid. Q. Quel fut l'effet de cette perscution? R. L'effet de cette perscution fut de propager au loin l'Evangile ; car une partie des disciples se rpandit dans la Samarie et dans la Jude, o ils firent un grand nombre de conversions. . Quelles conversions opra le diacre Philippe? R. Le diacre Philippe convertit entre autres un fameux magicien nomm Simon de la ville de Samarie, et un ministre de la reine d'Ethiopie qui tait venu Jrusalem pour adorer le vrai Dieu. Q. O allrent saint Pierre et saint Jean? R. Saint Pierre et saint Jean allrent Samarie donner la Confirmation aux nouveaux fidles. Q. Que leur proposa Simon le Magicien? R. Simon le Magicien leur proposa de lui vendre le pouvoir de donner le Saint-Esprit et de faire des miracles. Saint Pierre le reprit ; mais, au lieu de se
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repentir, il devint l'ennemi personnel des Aptres. Q. Quel tait le plus ardent perscuteur de l'glise? R> Le plus ardent perscuteur de l'Eglise tait un jeune homme nomm Saul, qui venait de partir pour Damas, la tte d'une troupe de soldats, afin d'arrter les Chrtiens de cette ville. Q. Que lui arriva-t-il en chemin? R. En chemin, il fut tout coup environn d'une vive lumire, tomba la renverse, et entendit une voix du ciel qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me perscutes-tu? Q. Que rpondit Saul? R. Saul, effray, rpondit : Seigneur, qui tescous? La voix lui dit : Je suis Jsus de Nazareth que tu perscutes. Que voulez-vous que je fasse? demanda Saul. Va Damas, ajouta la voix, et on te dira ce que tu dois faire ; il s'y rendit et fut baptis. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'tudierai avec soin cette troisime partie du Catchisme.
II LEON
LE CHRISTIANISME TABLI. VIE DE SAINT PIERRE ET D E SAINT PAUL ( S U I T E ) . PREMIER SICLE
Q. Que firent les Aptres aprs avoir prch l'vangile dans la Jude? R. Aprs avoir prch l'vangile dans la Jude, les Aptres partirent pour le prcher par toute la terre. Q. Racontez les travaux de saint Pierre. R. Saint Pierre se rendit dans la ville de Jopp,
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o Dieu lui fit connatre que les Gentils allaient tre appels l'Evangile et que c'tait lui, comme chef de l'Eglise, qui devait leur en ouvrir l'entre. Q. P a r qui commena la conversion des Gentils? R. La conversion des Gentils commena par un officier romain nomm Corneille, en garnison alors Csare : cet homme, craignant Dieu et trs charitable, envoya chercher saint Pierre, qui le baptisa avec toute sa maison. Q. O alla saint Pierre en quittant Csare? R. De Csare, saint Pierre se rendit Antioche, capitale de la Syrie, o il tablit son sige ; il parcourut ensuite une grande partie de l'Asie et vint Rome, o il combattit Simon le Magicien, et convertit un grand nombre de personnes ; aprs quoi il repartit pour l'Orient. Q. Que flt-il Jrusalem? R. Il prsida le concile de Jrusalem, auquel assistrent les Aptres, et dans lequel il fut dcid qu'on n'obligerait pas les Gentils qui se convertiraient suivre certaines pratiques de la loi de Mose. Q. Combien saint Pierre a-t-il crit de lettres? R. Saint Pierre a crit deux lettres, o respirent la tendresse d'un pre et la dignit du chef de l'Eglise. Q. A qui sont-elles adresses? R. Elles sont adresses aux fidles rpandus dans toutes les parties de l'empire romain. Q. Que flt-il ensuite? R. Ensuite il revint Rome, o l'attendait la couronne du martyre, que saint Paul devait partager avec lui aprs avoir partag ses combats. Q. Qui tait saint Paul? R. Saint Paul tait Juif d'origine, n Tarse, ville de Cilicie, et citoyen romain par sa naissance. Aprs avoir perscut les Chrtiens, il devint le plus ardent Aptre de l'Evangile, qu'il prcha
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d'abord Damas, d'o il fut bientt oblig de fuir pour chapper la fureur des Juifs. Q. O se rendit-il? R. Il se rendit Jrusalem, o il vit saint Pierre puis Antioche, o de concert avec saint Barnabe, il fit t a n t de conversions que les fidles y reurent le nom de Chrtiens. Q. Que fit-il ensuite? R. Il partit ensuite pour l'le de Chypre, dont il convertit le gouverneur, appel Sergius Paulus, en mmoire de quoi il prit le nom de Paul. Q. Quel pays parcourut-il encore? R. Accompagn de saint Barnabe, il parcourut encore l'Asie Mineure, et se rendit dans la ville de Lystre, o il gurit un homme perclus de tous ses membres depuis sa naissance. A la vue de ce miracle, les habitants, qui taient paens, crurent que les deux Aptres taient des dieux, et il voulurent leur offrir des sacrifices. Q. Qu'arriva-t-il saint Paul dans la ville de Philippes? R. Saint Paul, s'tant rendu Philippes, ville de Macdoine, avec un disciple nomm Silas, dlivra une fille esclave possde du dmon. Q. Que firent les matres de cette fille? R. Les matres de cette fille en furent irrits ; car elle se mlait de prdire l'avenir, ce qui leur rapportait beaucoup d'argent ; c'est pourquoi ils firent battre de verges et mettre en prison Paul et Silas, sous prtexte qu'ils troublaient le repos public. Q. Achevez la mme rponse. R. Pendant la nuit, les fondements de la prison furent branls, les portes ouvertes et les chanes des prisonniers se rompirent : le gelier se fit baptiser avec toute sa famille, et le lendemain on fit largir Paul et Silas, qui avaient converti un grand nombre de personnes dans la ville.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f couterai les instructions avec un grand dsir d'en profiter.
III
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(?. Continuez l'histoire de saint Paul. R. E n quittant la ville de Philippes, saint Paul se rendit Thessalonique, o il fonda une glise de fervents Chrtiens, auxquels il crivit plus tard une de ses lettres ; il vint ensuite Athnes, parut devant le snat appel l'Aropage, confondit la philosophie et l'idoltrie, et partit bientt pour Corinthe, Q. Y resta-t-il longtemps? R, Il y resta dix-huit mois pour y fonder une chrtient laquelle il adressa deux ptres, o le zle, la charit, la prudence du grand Aptre se dploient tout entiers : de Corinthe il passa Ephse. Q. Que lui arriva-t-il Ephse? f. A Ephse, il fut en butte une violente sdition, excite par un orfvre qui faisait des statues de Diane ; mais, avant de quitter cette ville, saint Paul crivit son admirable lettre aux fidles de Rome. Q. O alla-t-il en sortant d'phse? R. E n sortant d'Ephse, il se dirigea vers Jrusalem, portant aux fidles de cette ville les aumnes de leurs frres rpandus dans toute l'Asie ; chemin faisant, il passa par la ville de Troade. Q. Quel miracle y opra-t-il? R. P e n d a n t qu'il prchait, un jeune homme qui
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tait assis sur une fentre s'endormit, tomba du troisime tage et se tua : saint Paul lui rendit la vie et partit pour Milet. Q. Que flt-il Milet? R. A Milet, il assembla les vques etlespasteurs de l'glise d'Ephse, qui il fit ses derniers adieux, leur annonant qu'ils ne le reverraient plus ; tous fondirent en larmes et le conduisirent jusqu'au vaisseau sur lequel il s'embarqua pour Jrusalem. Q. Que lui arriva-t-il Jrusalem? R, A Jrusalem, il fut arrt dans le temple par les Juifs et livr au gouverneur romain, qui l'envoya Rome pour y tre jug au tribunal de Nron. Saint-Paul y passa deux ans en prison, prchant l'Evangile tous ceux qui venaient le voir. Q. Obtint-il la libert? R. Il obtint enfin la libert, repassa dans l'Orient crivit aux glises et ses disciples Tite et Timothe, et rentra dans Rome avec saint Pierre ; ils remplirent de Chrtiens la ville et mme le palais de Nron, qui ne put souffrir une religion aussi sainte que le christianisme. Q, Que fit Nron? R. Il condamna mort les deux Aptres : saint Pierre fut crucifi la tte en bas ; saint Paul, en qualit de citoyen romain, eut la tte tranche ; leur glorieux martyre arriva le 9 juin de l'an 66 ou 67 aprs Jsus-Christ. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour,/epewa; faire sans raisonner tout ce que l'Eglise me commande.
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IV
LE CHRISTIANISME APOTRES.
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VIE DES AUTRES
TABLI. PREMIER
SICLE
Q. Qui tait saint Andr? R. Saint Andr tait le frre de saint Pierre ; il fut mis au nombre des Aptres par Notre-Seigneur lui-mme, porta l'vangile dans l'Asie Mineure et dans le pays des Scythes, et fut enfin crucifi dans la ville de Patras. Q. Qui tait saint Jacques le Majeur? R. Saint Jacques, surnomm le Majeur, tait frre de saint Jean l'vangliste et fils de Salom, cousine germaine de la sainte Vierge : aprs la Pentecte, il prcha aux douze tribus d'Isral disperses dans les diffrentes contres de la terre, et pntra jusqu'en Espagne. Q. Que fit-il ensuite? R. Ensuite il revint Jrusalem, o il eut la tte tranche par ordre d'Hrode Agrippa, qui ne porta pas loin la peine de son crime, car il mourut bientt, dvor tout vivant par les vers. Q. Qui tait saint Jean? R. Saint Jean tait le plus jeune des Aptres et Pami particulier de Notre-Seigneur. Aprs la Pentecte, il prcha l'vangile aux Parthes, peuple fameux, qui seul disputait aux Romains l'empire du monde ; repassa dans l'Asie Mineure, et se fixa dans Q. Que lui arriva-t-il? R. L'empereur Domitien le fit conduire Rome, o il fut jet dans une chaudire d'huile bouillante ; mais il en sortit plein de vie. Q. Que fit le tyran? R. Le tyran l'envoya en exil dans l'le de Patmos
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o il crivit son Apocalypse, c'est--dire la rvlation des choses qui devaient arriver l'glise dans la suite des sicles : il revint ensuite phse, crivit son vangile, ainsi que trois lettres aux Fidles, et il mourut g d'environ cent ans. Q. Qui tait saint Jacques le Mineur? R. Saint Jacques le Mineur tait fds d'Alphe et de Marie, proche parente de la sainte Vierge ; il fut le premier evque de Jrusalem d'o il crivit une lettre toutes les glises, et fut prcipit par les Juifs du haut du temple en haine du christianisme. Q. Qui tait saint Philippe? R. Saint Philippe, originaire de Bethsade en Galile, fut un desj>remiers disciples de Notre-Seigneur et prcha l'Evangile dans la Phrygie, o il mourut dans un ge fort avanc. Q, Qui tait saint Barthlmy? R. Saint-Barthlemy tait aussi de Galile : aprs la Pentecte, il se dirigea vers les contres les plus barbares de l'Orient, pntra jusqu'aux extrmits de l'Inde, et revint en Armnie o il fut martyris. Q. Qui tait saint Thomas? R. Saint Thomas tait Galilen d'origine, il devint l'aptre de l'extrme Orient et surtout des Indes, o il signa de son sang la foi qu'il avait annonce. Q. Qui tait saint Matthieu? R. Saint Matthieu tait un publicain ou receveur des impts ; converti par Notre-Seigneur luimme, il fut mis au nombre des Aptres, et, aprs la Pentecte, il prcha l'vangile en Afrique, o il mourut. Q. Qui tait saint Simon? R. Saint Simon tait de Gana en Galile : aprs la Pentecte, il partit pour la Perse, o il fut martyris par l'ordre des prtres idoltres. . Qui tait saint Jude?
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R. Saint Jude, appel aussi Thadde, tait frre de saint Jacques le Mineur ; il planta la foi dans la Libye, revint Jrusalem, et mourut en Armnie aprs avoir crit une lettre adresse toutes les glises, pour les prmunir contre les hrsies naissantes des Nicolates et des Gnostiques. Q. Qui tait saint Mathias? R. Saint Mathias tait, suivant la tradition, un des bergers qui eurent le bonheur d'adorer NotreSeigneur dans la crche. Devenu son disciple, il fut choisi dans le cnacle pour remplacer Judas. L'histoire ne nous apprend ni ses conqutes vangliques ni les dtails de sa mort. Q. Combien y a-t-il d'vanglistes? R. Il y a quatre vanglistes : saint Matthieu, saint Marc, saint Luc, et saint Jean ; on appelle vanglistes ceux qui ont crit la vie de NotreSeigneur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux lire Vvangile avec le plus profond respect V
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Q. Quel tait l'tat du monde la mort des Aptres? R. A la mort des Aptres, deux socits taient en prsence et sur le point d'en venir aux mains ; la socit paenne, use de crimes et de dbauches, et la socit chrtienne, jeune et brillante de vertus ; Rome tait alors la capitale du monde et le centre de l'idoltrie. Q. Dites-nous ce qu'tait Rome?
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R. Rome tait une ville immense, qui comptait environ cinq millions d'habitants, huit cents tablissements de bains et quatre cent vingt temples d'idoles, dans lesquels on adorait trente mille dieux: un seul de ses amphithtres contenait quatre-vingtsept mille spectateurs ; vingt-neuf voies, paves de larges dalles et bordes de tombeaux de marbre, revtus d'or et de bronze, conduisaient de Rome dans les provinces. Q. Quelles taient les richesses de ses habitants? R. Les richesses de ses habitants taient audessus de tout ce qu'on peut dire. Q, Quelle tait leur religion? R. Les Romains ayant adopt les religions de tous les peuples qu'ils avaient vaincus, on voyait runies Rome les superstitions grossires et les hideuses divinits rpandues sur toute la terre. Q. Quelles taient leurs moeurs? R. Les murs taient telles, qu'on rougirait de le dire. C'est assez de savoir que tous les crimes les plus rvoltants taient autoriss par la religion, par le silence des lois, par la coutume, et qu'ils se commettaient publiquement par les enfants et par les vieillards, par les grands et par le peuple. Q. Quelles taient leurs lois? R. Leurs lois taient des lois de haine et de cruaut ; l'oppression la plus dure pesait sur tout ce qui pouvait tre opprim. Q. Sur qui? R . i Sur la femme : elle tait d'abord esclave de son pre, qui pouvait la tuer ou la vendre, puis de son mari qui pouvait la vendre ou la renvoyer suivant ses caprices ; 2 sur l'enfant ; les lois permettaient de le faire prir avant sa naissance ; elles l'ordonnaient mme en certains cas ; elles permettaient de le tuer, de l'exposer, de le vendre, quand il tait n, et la religion, le choisissait de prfrence pour l'gorger ou le brler en l'honneur des dieux.
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Q. Sur qui encore? R. 3 Sur l'esclave : on vendait les esclaves comme des btes ; on les marquait au front d'un fer rouge ; pendant le jour on les excitait au travail grands coups de fouet ; pendant la nuit, on les enfermait enchans dans des souterrains ; on les faisait mourir pour la moindre maladresse ; 4 sur les prisonniers de guerre, qu'on gorgeait sur la tombe des vainqueurs, qu'on forait de s'gorger entre eux dans l'amphithtre pour amuser le peuple et qu'on rduisait en esclavage. Q. Continuez la mme rponse. R, 5 Sur les dbiteurs : la loi permettait au crancier de mettre en pices le corps de son dbiteur insolvable ; 6 sur les pauvres : on les appelait des animaux impurs ; on insultait leur pauvret, et, pour s'en dbarrasser, un empereur en fit charger trois vaisseaux qu'il fit couler en pleine mer ; telle tait Rome paennequandsaintPierrey arriva. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je dirai chaque jour une prire pour la conversion des infidles. VI LEON
L E C H R I S T I A N I S M E T A B L I . M U R S D ES C H R T I E N S P R E M I E R SIECLE
Q. Au-dessous de Rome paenne n'y avait-il pas une autre Rome? R. Au-dessous de Rome paenne il y avait une autre Rome, une Rome souterraine habite par les premiers Chrtiens, et qu'on appellelescatacombes. Q. Les catacombes sont-elles bien tendues? R. Les catacombes forment une ville de plusieurs
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lieues d'tendue, dans laquelle on trouve des chapelles, des rues en grand nombre, des places, des carrefours et une multitude de tombeaux. Q, Que veut dire le mot catacombe? R. Le mot catacombe veut dire souterrain et cimetire. Q. P a r qui ont t creuses les catacombes? R. Les catacombes ont t creuses par nos pres dans la loi : ils les ont remplies de peintures et d'inscriptions qui rappellent leur rsignation, leur confiance, leur charit et les principales vrits de la Religion. Q. De quoi servirent les catacombes? R. Les catacombes servirent de retraite, d'glise et de spulture aux premiers Chrtiens durant les perscutions. Q. Les Chrtiens restrent-ils longtemps dans les catacombes? i. Les Chrtiens en grand nombre restrent habituellement dans les catacombes pendant les persescutions, qui durrent trois cents ans presque sans interruption. . Quelle tait leur vie? R. Leur vie tait une vie admirable de saintet et d'innocence : l'orgueil des Paens ils opposaient l'humilit, ne dsirant ni d'tre honors ni de sortir de leur condition : leur luxe, une modeste simplicit, qui se faisait surtout remarquer dans leur habillement et dans leur ameublement. Q, Continuez la mme rponse. R. Aux dbauches des Paens ils opposaient la temprance et le jene : la plus grande sobrit prsidait leurs repas particuliers, et mme leurs innocents festins, qu'on appelait agapes. Q. Qu'taient les agapes? R. Les agapes taient des repas de charit que les premiers Chrtiens se donnaient entre eux : les riches en faisaient les frais, les pauvres y taient in-
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vits, et tous mangeaient ensemble sans distinction, comme tant les enfants de la mme famille : le repas commenait et finissait par la prire. Q. Quels taient leurs jenes? R. Ils jenaient non seulement le carme, mais encore le mercredi et le vendredi de chaque semaine : l'glise de Rome jenait aussi le samedi, en mmoire du triomphe que saint Pierre avait remport sur Simon le Magicien. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux viter toute recherche dans mes habits et dans mes repas.
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LE CHRISTIANISME TIENS (SUITE).
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MURS D E S SICLE CHRPREMIER
TABLI.
Q. Qu'opposaient nos pres dans la foi aux dsordres honteux des Paens? R. Aux dsordres honteux des Paens, nos pres dans la foi opposaient la puret des anges : leurs ennemis mmes taient obligs de le reconnatre. Q. Quelle vertu opposaient-ils la soif de l'or qui dvorait les Paens? R. A la soif de l'or qui dvorait les Paens, nos pres opposaient le dtachement, la pauvret volontaire : contents du ncessaire, ils donnaient le surplus de leurs biens pour soulager les pauvres, les veuves et les orphelins, et regardaient les richesses comme un obstacle la libert de l'me. Q. A tous les crimesdesPaensqu'opposaient-ils? R. A tous les crimes des Paens, ils opposaient
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une vie de prire et de saintet ; ils se levaient de grand matin ; leur premire action tait le signe de la croix ; ils s'habillaient avec modestie, et toute la famille se rendait dans une chambre spare, o le pre faisait la prire haute voix. Q. Gomment priaient-ils? R. Ils priaient genoux ou debout, la tte nue, les yeux levs au ciel, les bras tendus et le visage tourn vers l'orient. - O allaient-ils aprs la prire? R. Aprs la prire, ils allaient l'glise pour entendre ta messe, o ils communiaient tous les jours : ils sortaient ensuite avec modestie, rentraient dans leur maison ou se rendaient leurs travaux, Q. P a r quelle action commenaient-ils leurs travaux? R. Ils commenaient leurs travaux par le signe de la croix ; neuf heures, ils priaient ; puis continuaient leur travail jusqu' leur repas, qu'ils prenaient midi. Q. De quelle manire? R. Avant de nourrir leur corps, ils nourrissaient leur me en lisant quelques passages des saintes critures, puis ils bnissaient les aliments qu'ils devaient prendre ; aprs leurs repas, ils rendaient grces, lisaient encore quelques passages de la Bible, et retournaient gaiement au travail, pendant lequel ils chantaient des cantiques sacrs. Q. Quelles uvres exeraient-ils l'aprs-midi? R. Aprs midi, ceux qui le pouvaient se livraient diffrentes uvres de charit, comme de visiter les pauvres et les frres qui taient prisonniers pour la foi : trois heures, ils priaient de nouveau. Q. Que faisaient-ils le soir? R. Le soir toute la famille se runissait, et les parents instruisaient leurs enfants : on soupait, on chantait des chants sacrs, on lisait l'criture, on faisait la prire, et chacun allait prendre son
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repos aprs avoir fait le signe de la croix sur son lit. Q. Priaient-ils pendant la nuit? R. A minuit ils se levaient encore pour prier. Telle tait la vie de nos pres ; en l'imitant, nous deviendrions aussi des saints, et nous ferions respecter la Religion par les mauvais Chrtiens comme nos pres la faisaient respecter par les Paens euxmmes. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux bien faire mes actions dechaquejour*
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LE CHRISTIANISME TIENS
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MURS DES CHRPREMIER SICLE
TABLI.
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Q. Qu'opposaient nos pres la loi de haine et de cruaut qui rgnait parmi les Paens? R. A la loi de haine et de cruaut qui rgnait parmi les Paens nos pres opposaient la loi de la charit universelle, et accomplissaient la lettre le commandement du Sauveur : Vous aimerez votre prochain comme vous-mme. Q. Expliquez cette rponse. R. Les pres et mres aimaient leurs enfants : au lieu de les faire prir avant ou aprs leur naissance, comme les Paens, ils prenaient un soin extrme de les conserver, les regardaient comme un dpt prcieux, et ne ngligeaient rien pour les former la vertu. . Quel tait le principal objet de leur vigilance? R. Le principal objet de leur vigilance tait d'loigner de leurs enfants les compagnies et les li-
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vres dangereux ; l'vangile tait l'unique ouvrage qu'ils mettaient entre leurs mains. Q. Les pres, les mres s'aimaient-ils les uns les autres? R, Les pres et mres s'aimaient les uns les autres d'une affection toute surnaturelle, qui se manifestait par une affabilit constante, par desgards, par des soins empresss, et surtout par des prires ferventes et continuelles, lorsque l'un ou l'autre n'avait pas le bonheur d'tre chrtien. Q. Les enfants imitaient-ils l'exemple de leurs parents? R. Les enfants imitaient l'exemple de leurs parents, et s'aimaient entre eux de l'amour le plus sincre : on les voyait prier, combattre et mourir ensemble dans les amphithtres. Q. Les premiers Chrtiens s'aimaient-ils tous les uns les autres? R. Les premiers Chrtiens s'aimaient tous les uns les autres, au point que les Paens tonns s'criaient : Voyez comme ils s'aiment et comme ils sont toujours prts mourir les uns pour les autres ! Q. Quels noms se donnaient-ils? R, Ils se donnaient entre eux les noms de pre, de mre, de frre, de sur, de fils, et de fille, pour marquer qu'ils ne formaient qu'une seule famille, et cette charit s'tendait aux Chrtiens des glises les plus loignes. Q. Quels taient les objets particuliers de leur charit? R, Les objets particuliers de leur charit taient les ministres du Seigneur, les pauvres, et surtout les chrtiens condamns aux mines pour la cause de la foi. Q. Aimaient-ils tous les hommes? R. Ils aimaient tous leshommes,mmeleursperscuteurs leur rendaient toutes sortes de bons ofi-
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ces, priaient pour eux, payaient fidlement les impts et s'acquittaient de tous les devoirs de bons soldats et de bons citoyens. Q. A qui s'tendait "encore leur charit? R. Leur charit s'tendait encore aux dfunts : ils avaient grand soin des spultures ; ils lavaient les corps, les embaumaient, les enveloppaient de linges trs fins ou d'toffes de soie, et faisaient des prires et des aumnes pour le repos des mes. J e prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne veux jamais dire des autres ce que je ne voudrais pas qu'on dit de moi. IX
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Q. Gomment nos pres dans la foi taient-ils parvenus une si grande saintet? R. Nos pres dans la foi taient parvenus une si grande saintet, en s'appliquant bien faire leurs actions de chaque jour, et en partageant leur temps entre la prire, le travail et la pratique des uvres de charit ; mais surtout en fuyant toutes les occasions du pch. Q. Quelles taient ces occasions? R. Ces occasions taient principalement les spectacles, les danses et les ftes publiques, o nos pres ne paraissaient jamais, par des motifs qui sont encore les mmes pour leurs enfants. Q. Quels sont-ils? R. Les premiers Chrtiens regardaient avec raison les spectacles, les comdies, les tragdies, comme une cole de libertinage, et croyaient qu'un Chrtien ne doit point aller voir les choses qu'il lui
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est dfendu d'imiter, parce qu'il lui est bien difficile de ne pas se laisser entraner par les passions lorsque tout contribue les enflammer. Q. Continuez la mme rponse. R. 1 Ils disaient que l'ge ne saurait excuser, parce qu'on est homme, c'est--dire faible tout ge ; 2 que la coutume ne peut autoriser, parce que la coutume du monde n'est pas une loi pour le Chrtien ; 3 qu'en allant au spectacle, on scandalise son prochain, et que, s'il n'y avait point de spectateurs, il n'y aurait point d'acteurs. Q. Que disaient-ils des bals et de ftes publiques? R. Ils disaient la mme chose des bals et des ftes publiques, et ils demandaient aux Paens, qui leur reprochaient de ne pas s'y trouver, si l'on ne pouvait honorer les matres de la terre, qu'en se livrant aux excs de l'intemprance et en offensant le Matre du ciel. Q. Cette conduite vertueuse plaisait-elle a u x Paens? R. Cette conduite vertueuse ne plaisait pas plus aux Paens que la conduite des gens de bien ne plat aux mauvais Chrtiens de nos jours ; les Juifs et les idoltres rpandirent mme beaucoup de calomnies contre nos pres et contre la Religion. Q. Qui les rfuta? R. Les apologistes de la Religion les rfutrent avec loquence, la vertu des Chrtiens les rfutait encore mieux ; mais, au lieu de se rendre, leurs ennemis se mirent les perscuter, et des millions de victimes furent immoles en haine de la Religion. Q. Comment appelle-t-on ces victimes? R. On appelle ces victimes martyrs, c'est--dire tmoins. Q. Que sont les martyrs? R. Les martyrs sont les Chrtiens qui sont morts pour la dfense de la foi : le nombre des martyrs
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pendant les trois premiers sicles dpasse onze millions. Q. Que remarquez-vous sur le martyre? jR. Je remarque sur le martyre qu'il est une double preuve de la vrit de la Religion. Q. Gomment cela? i?. 1 Parce que le martyre est l'accomplissement d'une prophtie de Notre-Seigneur, qui avait annonc que ses disciples seraient mis mort cause de sa doctrine ; 2 parce que c'est un miracle que des millions de personnes vertueuses de tout ge, de tout sexe, de toute condition, de tout pays, aient souffert toutes sortes de supplices pendant trois cents ans, librement, sans murmure et mme avec joie. Q. Qu'entendez-vous par les Actes des martyrs? R. On entend par les Actes des martyrs la relation de leur jugement, de leur interrogatoire, de leur supplice et de leur mort. Q. Comment les chrtiens se procuraient-ils les Actes des martyrs? i?. Les Chrtiens se procuraient les Actes des martyrs de deux manires : 1 en achetant des greffiers du tribunal la permission de les transcrire ; 2o en se mlant, sans tre connus, parmi les Paens, lorsqu'on jugeait les martyrs et en crivant tout ce qui se passait. Q, Quels soins prenaient-ils des martyrs? R. Ils visitaient souvent les martyrs pendant qu'ils taient en prison : aprs leur mort, ils recueillaient leur sang avec empressement, les ensevelissaient avec soin, et sur leurs tombeaux on offrait le saint sacrifice, non point aux martyrs, mais au Dieu qui les couronne. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet
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assembles du
les
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LE ET CHRISTIANISME TABLI. PREMIRE SICLE DEUXIME PERSCUTION. PREMIER
Q. Combien y a-t-il eu de perscutions gnrales contre les Chrtiens? R. Il y a eu dix perscutions gnrales contre les Chrtiens : on les appellegnrales,parcequ'elles furent ordonnes par les empereurs romains, matres de la plus grande partie du monde. Q. Quel fut le premier empereur romain qui perscuta les chrtiens? R. Le premier empereur romain qui perscuta les chrtiens fut Nron, Fan 64 aprs Jsus-Christ. Nron, ayant fait brler une grande partie de la ville de Rome, pour tre tmoin d'un incendie, accusa les chrtiens de ce crime, et en fit mourir une immense multitude. Q. Quels tourments leur faisait-il endurer? R II les faisait couvrir de peaux de btes ; dvorer par des chiens ; revtir d'une robe de poix et de cire laquelle on mettait le feu pour servir de flambeaux pendant la nuit. Dans cette perscution moururent saint Pierre et saint Paul, et un des principaux officiers de Nron, nomm Trops. Q. Dieu laissa-t-il impunie la cruaut de Nron? R. Dieu ne laissa pas impunie la cruaut de Nron ; les Romains se rvoltrent contre lui, il fut oblig de se cacher dans un marais, o il se fit donner la mort. Cette fin tragique et celle de tous les perscuteurs nous montrent que Dieu veille continuellement sur son glise. Q. Citez une autre preuve de cette vigilance. R. Une autre preuve de cette vigilance, c'est la
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ABBG DU CATCHISME 316 ruine de Jrusalem, qui, aprs avoir crucifi le Sauveur, n'avait cess de perscuter ses disciples. Elle fut assige par Titus, fils de l'empereur Vespasien, l'an 70 aprs Jsus-Christ. Q. Quels signes prcdrent la ruine de Jrusalem? R. Des signes effrayants prcdrent la ruine de Jrusalem. Une comte en forme d'pe demeura suspendue pendant une anne entire sur cette malheureuse ville, et un homme nomm Jsus ne cessa de parcourir, pendant quatre ans, toutes les rues de Jrusalem, en criant nuit et jour : Malheur sur Jrusalem ! malheur sur le Temple ! malheur sur tout le peuple. Q. Pourquoi tous ces signes? R. Dieu faisait paratre tous ces signes, afin d'accomplir la prdiction de Notre-Seigneur et d'avertir les Chrtiens de sortir de Jrusalem. Q. Qu'arriva-t-il pendant le sige? R. Pendant le sige, les Juifs s'gorgeaient entre eux : la ville offrait l'image de l'enfer, et la famine devint si horrible qu'une femme mangea son propre enfant. Q. Quel fut le sort de Jrusalem et du temple? R. Malgr la dfense de Titus, le temple fut rduit en cendres, aprs quoi le vainqueur fit raser la ville et y fit passer la charrue. Q. Quel fut le second empereur romain qui perscuta les Chrtiens? R. Le second empereur romain qui perscuta les Chrtiens fut Domitien, frre de Titus, auquel il succda l'an 84 aprs Jsus-Christ. Q. Quelles personnes fit-il mourir? /?. il fit mourir ses propres parents, parce qu'ils taient chrtiens, et jeter saint Jean l'Evangfiste dans une chaudire d'huile bouillante : mais Dieu punit le tyran d'une manire exemplaire, car il fut assassin l'an 96 aprs Jsus-Christ, et priv de tout honneur, mme de la spulture.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux prier Dieu pour les ennemis deVglise.
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LE CHRISTIANISME TABLI. TRIME PERSCUTIONS. SICLES, T R O I S I M E ET QUAP R E M I E R ET D E U X I M E
Q. Comment l'glise fut-elle attaque aprs la perscution de Domitien? R. Aprs la perscution de Domitien, l'glise fut attaque par l'esprit de division qui altra la charit parmi les Fidles de Corinthe ; mais le Pape saint Clment leur crivit une lettre qui rtablit l'union bien ncessaire l'Eglise, puisqu'une nouvelle perscution approchait. Q. Quelle tait cette perscution? R. Cette perscution tait celle de Trajan. Cet empereur livr aux vices les plus honteux, hassait les Chrtiens, dont la vie sainte tait une censure de la sienne, et il fit arrter saint Ignace. Q. Qu'tait saint Ignace? R. Saint Ignace, disciple de saint Jean, tait evque d'Antioche depuis quarante ans ; il fut conduit devant l'empereur, qui ordonna de le transporter Rome pour y tre dvor par les btes, et servir de spectacle au peuple. Q. Que fit-il dans son voyage? R. Dans son voyage, il vit Smyrne, saint Polycarpe, comme lui disciple de saint Jean, et plusieurs autres vques venus pour lui offrir les vux de leurs Eglises ; puis, il crivit aux Fidles de Rome
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pour les prier de ne demander sa grce ni Dieu ni aux hommes. Q. Quel fut son martyre? R. Arriv Rome le 20 dcembre, dernier jour des jeux publics, le saint fut aussitt conduit dans l'amphithtre, o deux lions se jetrent sur lui et le dvorrent en un instant. Ses os furent recueillis avec respect et ports en triomphe Antioche, puis rapports Rome. Q. Comment finit Traj an? R. Trajan, us par ses vices ,finit misrablement, comme tous les perscuteurs des Chrtiens, et leur mort dplorable nous montre qu'on ne se rvolte pas impunment contre Notre-Seigneur. Q. Quel fut le quatrime perscuteur des Chrtiens? R. Le quatrime perscuteur des Chrtiens fut Adrien, qui avait succd Trajan, l'an 116 aprs Jsus-Christ. Ce prince cruel, superstitieux et dbauch, ayant consult les dmons, ils lui rpondirent qu'une veuve nomme Symphorose ne cessait de les tourmenter. Q. Que fit le tyran? R. Le tyran se fit amener Symphorose avec ses sept fils, chrtiens comme elle, et lui ordonna de sacrifier aux dieux. Symphorose refusa, et le tyran la condamna mort avec ses sept enfants. Q. Quelqu'un prit-il la dfense des Chrtiens? R. Quadrat, evque d'Athnes, et Aristide, philosophe athnien, prsentrent l'empereur la dfense des chrtiens, et la perscution cessa ; nanmoins le bras de Dieu s'appesantit sur Adrien, qui, livr une sombre mlancolie, se fit mourir. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux tcher de vivre comme si ftais seul dans le monde avec mon Dieu.
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LE
CINQUIME
ET SICLE
SIXIME
DEUXIME
Q. Quelle fut la cinquime perscution gnrale? R La cinquime perscution gnrale fut celle d'Antonin. Cet empereur, esclave des plus honteuses passions, laissa gorger un grand nombre de Chrtiens, quoiqu'il n'et pas port contre eux de nouveaux dits. Q. Quelle fut la principale victime de cette perscution? D . La principale victime de cette perscution fut une dame romaine, nomme Flicit, avec ses sept fds, que le prfet de Rome, nomm Publius, fit prir dans les plus affreux tourments. Q. Quel dfenseur Dieu suscita-t-il l'glise? R. Le dfenseur que Dieu suscita l'glise fut saint Justin, qui vengea sibienla Religion de toutes les calomnies des Juifs et des Paens, que l'empereur fit cesser la perscution : mais il mourut bientt, et son successeur recommena la guerre contre les Chrtiens. Q. Quelle fut la sixime perscution gnrale? R. La sixime perscution gnrale fut celle de l'empereur Mare-Aurle, digne, par son orgueil et sa fourberie, d'tre l'ennemi de la vrit. Saint Justin lui adressa une nouvelle apologie, quoiqu'il s'attendt bien que cet crit lui coterait la vie : il ne se trompa pas, et il eut la tte tranche. Q. Quelles furent les autres victimes de cette perscution? R. Les autres victimes de cette perscution furent en bien grand nombre : au premier rang parat saint Polycarpe, evque de Smyrne.
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Q. Qui tait saint Polycarpe? R. Saint Polycarpe tait disciple de saint Jean, avec qui il avait longtemps vcu. La perscution tant allume, ses amis lui conseillrent de quitter la ville : il se rendit leur avis, et se retira la campagne dans une maison peu loigne. Q. Que lui arriva-t-il? R. Bientt il fut arrt ; et, aprs avoir fait donner boire et manger aux cavaliers qui taient venus pour le prendre, il fut conduit Smyrne, au milieu de l'amphithtre, devant le proconsul. Q. Que dit le proconsul saint Polycarpe? R. Le proconsul dit saint Polycarpe : Dis des injures Jsus-Christ. Polycarpe lui fit cette belle rponse: 11 y a quatre-vingts-six ans que je le sers, il ne m ' a jamais fait de mal, au contraire, il m'a combl de biens, comment pourrais-je dire des injures mon roi et mon Sauveur? Q. Qu'ordonna le proconsul? R. Le proconsul ordonna que Polycarpe ft brl vif : mais les flammes, loin de lui faire aucun mal, s'ouvrirent en arc, et, semblables la voile d'un vaisseau enfle par le vent, elles formaient au-dessus du saint comme une vote qui le protgeait. R. Que fit le proconsul? Q. Le proconsul, voyant le miracle, fit donner au saint un coup de poignard, et le sang sortit en si grande abondance, qu'il teignit le feu. C'est ainsi que saint Polycarpe consomma son sacrifice, le 25 avril ( deux heures aprs midi) de Pan 166 aprs Jsus-Christ. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux jaire du bien ceux qui me font du mal.
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XIII
LE CHRISTIANISME
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SIXIME PERSCUDEUXIME SICLE.
TABLI.
TION (SUITE).
Q. A quelle occasion Marc-Aurle donna-t-il quelque repos aux Chrtiens? R. Marc-Aurle donna quelque repos aux Chrtiens l'occasion du miracle de la lgion Fulminante. . Racontez ce miracle? R, Un jour, l'arme romaine, commande par l'empereur, se trouva prise dans un dfd, assige de toutes parts par les ennemis et expose mourir de soif. Q. Comment fut-elle sauve? R. Elle fut sauve par la lgion Fulminante. Compose de soldats chrtiens, cette lgion se mit genoux, et, par ses ferventes prires, obtint aux Romains une pluie abondante, tandis qu'une grle mle de coups de tonnerre crasa les ennemis qui s'empressrent de jeter leurs armes. Q. Comment Marc-Aurle reconnut-il le miracle? R. Marc-Aurle reconnut le miracle en l'crivant au snat et en levant Rome un monument qui subsiste encore ; mais bientt le dmon le poussa perscuter de nouveau les Chrtiens. . Dans quel lieu clata surtout cette nouvelle perscution? R. Cette nouvelle perscution clata surtout dans des Gaules, et la ville de Lyon fut inonde du sang des martyrs. Q. Quels furent les principaux? R. Les principaux furent : saint Pothin, evque de cette ville, g de plus de quatre-vingt-dix ans, qui fut jet dans un troit cachot, o il mourut
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deux jours aprs ; Maure et Sanetus, qui, aprs avoir servi de spectacle au peuple et de pture aux btes, furent mis dans une chaise de fer rougie au feu et eurent la tte tranche. Q. Quels furent les autres? R. Les autres furent Attale et Alexandre, Blandine et le jeune Ponticus, g de quinze ans. Q. Qui tait Blandine. R. Blandine tait une esclave timide et d'une complexion trs dlicate ; mais Notre-Seigneur la remplit d'une telle force qu'elle lassa tous les bourreaux. A toutes les questions qu'on lui adressait, elle se contentait de rpondre : Je suis chrtienne, et il rie se commet point de mal parmi nous. Q. Comment couronna-t-elle son martyre? R. Aprs avoir t expose dans un filet une vache furieuse qui la jeta en l'air et lui meurtrit tout le corps, elle fut gorge. Q. Que devint Ponticus? R. Ponticus, encourag par sainte Blandine, parcourut courageusement tous les degrs du martyre, et consomma son sacrifice par le glaive. Q. Y eut-il d'autres martyrs dans les Gaules? R. Il y eut encore d'autres martyrs dans les Gaules, en particulier saint Symphorien de la ville d'Autun, jeune homme alement distingu par sa naissance, par son savoir et ses belles qualits. Hraclius, gouverneur de la province, le fit arrter, et lui demanda quels taient sa profession et son nom. Q. Que rpondit-il? R. Il rpondit : Je suis chrtien. Q. Que fit le gouverneur? R. Le gouverneur employa tour tour les caresses, les promesses et les menaces pour le faire sacrifier aux dieux ; mais, tout cela tant inutile il condamna le saint avoir la tte tranche.
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Q, Qu'arriva-t-il pendant qu'on le conduisait au supplice? R. Pendant qu'on le conduisait au supplice, sa mre, vnrable par sa vertu plus encore que par son ge, lui cria du haut des murailles de la ville : Symphorien, mon fils, regarde le ciel, aie bon courage ; ne crains pas la mort, qui est le chemin de la vie ternelle ! Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux me dire souvent comme les martyrs : Je suis chrtien.
XIV* LEON
LE CHRISTIANISME TABLI. TROISIME SICLE. SEPTIME PERSCUTION.
Q. De quelle manire commena le troisime sicle? R. Le troisime sicle commena par une guerre plus vive et plus gnrale contre l'glise : les philosophes et les hrtiques se runirent aux bourreaux pour l'anantir ; mais Dieu prit soin de la dfendre. Q. Comment la dfendit-il? R. Il la dfendit en opposant aux philosophes et aux hrtiques deux grands apologistes, et aux perscuteurs une multitude de martyrs : ces deux grands apologistes furent Tertullien et Origne. Q. Qui tait Tertullien? R. Tertullien tait un prtre de Carthage, n dans cette ville l'an 160 de Notre-Seigneur. t a n t venu Rome, il publia un Apologtique, c'est-dire une dfense des Chrtiens qu'd prsenta aux
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magistrats de l'empire, et qui porta un coup mortel au paganisme. Q. Quel ouvrage publia-t-il contre leshrtiques? R. Aprs avoir confondu les Paens, Tertullien se tourna contre les hrtiques et rfuta toutes les hrsies passes, prsentes et futures, dans un ouvrage appel les Prescriptions. Q. P a r quel raisonnement? R. P a r ce raisonnement bien simple : la vritable glise est celle qui remonte sans interruption jusqu' Jsus-Christ ; l'glise catholique seule remonte sans interruption jusqu' Jsus-Christ ; l'glise catholique seule est donc la vritable. Q. Comment finit Tertullien? R. Tertullien eut le malheur de tomber ensuite dans des erreurs condamnables ; mais elles n'tent rien au mrite des ouvrages qu'il crivit avant sa chute. Q. Qui tait Origne? R. Origne, fils du saint martyr Lonidas, naquit Alexandrie l'an 185 de Notre-Seigneur. Dou d'un vaste gnie, il devint une des plus brillantes lumires de l'glise, et rfuta victorieusement un des plus dangereux ennemis de la Religion, nomm Celse : Origne donna aussi dans quelques erreurs ; mais il parat qu'il n'y fut jamais obstin. Q. Quelle fut la septime perscution gnrale? R. La septime perscution gnrale fut celle de l'empereur Septime-Svre, qui publia, l'an 200, un dit de proscription ; et le sang coula dans toutes les parties de l'empire. Q. Quels furent les principaux martyrs de cette perscution? R. Les principaux martyrs de cette perscution furent sainte Perptue et sainte Flicit avec leurs compagnons, tous de la ville de Carthage. Q. Qui taient sainte Perptue et sainte Flicit? R. Sainte Perptue, ge de vingt-deux ans,
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tait d'une famille noble, marie, et mre d'un enfant quelle nourrissait elle-mme. Sainte Flicit tait esclave, arrte comme les autres martyrs par ordre du proconsul Hilarien. Q. Que fit le pre de sainte Perptue? R. Le pre de sainte Perptue, qui tait paen, vint la supplier de renoncer la foi et de ne pas le faire mourir de douleur. Le proconsul se joignit lui ; mais Perptue se contenta de leur rpondre : Je suis chrtienne . Q. Qu'arriva-t-il ensuite? R. On conduisit ensuite les martyrs dans la prison, dont ils convertirent le gelier, ainsi qu'un grand nombre de Paens qui taient venus pour les voir pendant le souper libre. Q, Qu'tait-ce que le souper libre? R, Le souper libre tait un repas qu'on donnait aux martyrs, dans une salle ouverte au public, la veille de leur mort. Q. Quels furent les supplices des saints martyrs? R. Le lendemain on conduisit les saints martyrs dans l'amphithtre, o trois d'entre eux furent exposs aux btes, tandis que sainte Perptue et sainte Flicit furent enfermes dans des filets et exposes une vache furieuse qui les maltraita beaucoup. Q. Que demanda le peuple? R. Pour jouir du supplice des saints martyrs, le peuple demanda qu'ils fussent tous gorgs au milieu de l'amphithtre ; ils y reurent le coup de la mort sans faire le moindre mouvement et sans pousser la moindre plainte. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je veux penser chaque jour aux jugements de Dieu.
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LE CHRISTIANISME TABLI. HUITIME ET N E U VIME PERSCUTIONS. TROISIME SICLE.
Q. Quel fut l'auteur de la huitime perscution gnrale? R. L'auteur de la huitime perscution gnrale fut Dce, prince froce, qui mourut misrablement, comme Septime-Svre, et comme tous les perscuteurs. Q. Citez quelques martyrs de cette perscution? R. U n des plus illustres martyrs de cette perscution, fut saint Pionius de Smyrne, prtre et disciple de saint Polycarpe, qui, toutes les questions du juge, se contenta de rpondre : Je suis chrtien, enfant de l'glise catholique. Q, Quels tourments eut-il souffrir? R. Il eut souffrir toutes sortes de tourments, puis il fut condamn tre brl vif ; mais, aprs avoir fait s$ prire, il expira sans que le feu et brl ni sa barbe ni ses cheveux. Q. Nommez encore quelques autres martyrs. R. Pendant cette perscution arriva encore le martyre d'un jeune enfant nomm Cyrille, qui, en montant sur le bcher, engageait les assistants chanter des cantiques pour se rjouir de son bonheur. Q. Continuez la mme rponse. R. E n Sicile, fut aussi martyrise sainte Agathe, jeune vierge issue d'une illustre famille, et hritire d'une grande fortune, qui aima mieux renoncer tout qu' sa foi. Q. Quel fut l'auteur de la neuvime perscution gnrale? R. L'auteur de la neuvime perscution gnrale
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fut Valrien, qui fit mourir un grand nombre de chrtiens, entre autres le pape Sixte I I . Q. Qu'arriva-t-il pendant qu'on le conduisait au martyre? i?. Pendant qu'on le conduisait au martyre, saint Laurent, diacre de l'glise de Rome, lui demanda en pleurant o il allait sans lui. Le saint Pape lui dit : Vous me suivrez dans trois jours. La prdiction s'accomplit, et Laurent fut arrt. Q. Que lui demanda le prfet de Rome? JR. Le prfet de Rome lui demanda les trsors de l'glise. Le saint rassembla tous les pauvres que l'Eglise nourrissait, et dit au prfet: Voil les trsors des chrtiens. Q. Que fit le prfet? R. Le prfet, furieux, fit tendre Laurent sur un gril de fer plac sur un brasier ; le saint y parut aussi tranquille que s'il et t sur un lit ordinaire, pria pour la conversion de Rome, et expira doucement ; saint Cyprien le suivit de prs. Q. Qui tait saint Cyprien? R. Saint Cyprien tait evque de Carthage et fils d'un des premiers snateurs de cette ville. Aprs avoir secouru les paens affligs de la peste, il fut arrt et condamn perdre la tte. Le saint, en entendant sa sentence, rpondit : Dieu soit lou ! Et, aprs avoir pri pour son Eglise, il reut le coup de la mort. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux secourir et respecter les pauvres.
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LE CHRISTIANISME TION. TABLI. ET DIXIME PERSCUSICLES, TROISIME QUATRIME
Q. Comment Dieu punit-il l'empereur Valrien? R. Dieu punit l'empereur Valrien d'une manire clatante : il fut fait prisonnier par Sapor, roi de Perse, qui l'obligeait se courber et lui servir de marchepied lorsqu'il voulait monter cheval ; il le fit ensuite corcher tout vivant, teignit sa peau en rouge, et la suspendit dans un temple de ses dieux. Q. Quelle fut la dixime perscution gnrale? R. La dixime perscution gnrale fut celle de Diocltien, qui associa l'empire Maximien, Galre et Constance Chlore : tous, except le dernier, taient remplis de haine contre les Chrtiens. . Racontez le martyre de la rgion thbaine. R. Maximien avait, dans son arme, une lgion compose de Chrtiens : c'taient tous de vieux soldats venus d'Orient et des environs de Thbes en Egypte, au nombre d'environ six mille hommes. Q. Que leur ordonna Maximien? i?. Maximien, arriv en Suisse non loin de Genve, leur ordonna de sacrifier aux dieux, et, sur leur refus, il les fit tous massacrer. . Comment Dieu vint-il au secours de son glise? R. Dieu vint au secours de son glise en envoyant dans le dsert de nouveaux Moses, pour obtenir par leurs prires la victoire a u x Fidles, qui allaient tre attaqus avec plus de violence que jamais : ces nouveaux Moses furent saint Paul, saint Antoine et ses nombreux disciples. Q. Qui tait saint Paul?
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R. Saint Paul, premier ermite, naquit en Egypte en 229. A l'ge de vingt-deux ans, il entra dans le dsert, o une caverne lui servit de demeure, les feuilles d'un palmier de vtement, et ses fruits de nourriture. Q. Comment le Seigneur le nourrit-il dans la suite? R. Dans la suite, le Seigneur le nourrit miraculeusement, comme autrefois le prophte Elie, et il vcut dans l'exercice de la prire et de la pnitence, jusqu' l'ge de cent treize ans. Quand il fut mort, deux lions vinrent creuser la fosse dans laquelle saint Antoine le dposa, en chantant des hymnes de l'glise. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne ceux jamais murmurer contre mes suprieurs. XVII* LEON
LE CHRISTIANISME T A B L I . DIXIME PERSCUTION (SUITE). Q U A T R I M E SICLE
Q. Qui tait saint Antoine? R. Saint Antoine, le pre des cnobites, naquit en Egypte, Pan 251, d'une famille opulente. R. Qu'entendez-vous parles cnobites? R. On entend, par les cnobites, les religieux qui vivent en communaut, et par anachortes, les religieux qui vivent dans des cellules et des grottes spares. . Que fit saint Antoine aprs la mort de ses parents? R. Aprs la mort de ses parents, saint Antoine donna tous ses biens aux pauvres, et se retira dans le dsert de la Thbade, o il vcut seul pendant
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quarante ans : aprs quoi il consentit recevoir des disciples dont le nombre devint si considrable, qu'il btit plusieurs monastres pour les recevoir. . Quand cela se fit-il? R. Cela se fit vers l'an 303, au moment o l'empereur Diocltien publiait le plus terrible dit de perscution contre l'Eglise. Q. Saint Antoine eut-il beaucoup soufrir dans le dsert? R. Saint Antoine eut beaucoup souffrir dans le dsert de la part du dmon ; mais le saint le mettait en fuite par le seul signe de la croix, qu'il recommandait souvent ses disciples, ainsi que la vigilance sur eux-mmes, la prire et la pense de l'ternit. Q. A cpiel ge parvint saint Antoine? R. Saint Antoine parvint jusqu' l'ge de cent cinq ans, sans aucune infirmit. Q. Que iaissa-t-il en mourant? JR. En mourant, il laissa saint Athanase son manteau et une de ses peaux de brebis ; l'autre peau de brebis Pvque Srapion, et ses disciples, son cilice : c'est tout ce qu'il possdait. Ensuite il s'endormit doucement dans le Seigneur. Q. Qui tait sainte Synclti(}ue? R. Sainte Syncltique tait issue d'une noble et vertueuse famille ; elle possdait une grande fortune ; mais aprs la mort de ses parents, elle la distribua aux pauvres, se retira dans une solitude peu loigne d'Alexandrie, et donna naissance aux monastres de filles en Orient. Q. Pourquoi Dieu a-t-il tabli des ordres religieux? R. Dieu a tabli des ordres religieux pour la conservation et la propagation du Christianisme et pour le bien de la socit. Q. Quel est le premier service que les ordres religieux rendent la socit?
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R. Le premier service que les ordres religieux rendent la socit, c'est de prier pour les Chrtiens qui vivent dans le sicle et d'expier les pchs du monde. Q. Que remarquez-vous sur l'tablissement des ordres religieux? R. Il faut remarquer, sur l'tablissement des ordres religieux, qu'ils furent fonds au moment o les Chrtiens allaient se relcher et se corrompre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux prier lorsque je m'veillerai pendant la nuit.
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LE CHRISTIANISME TABLI. (SUITE). DIXIME PERSCUTION QUATRIME SICLE
Q. Quel est le second service que les ordres religieux rendent la socit? R. Le second service que les ordres religieux rendent la socit, c'est de conserver dans toute sa puret la pratique de Y Evangile, auquelle monde doit son bonheur. Q. Quel est le troisime? R. Le troisime, c'est d'offrir un asile une foule de personnes qui ne veulent point du monde, ou dont le monde ne veut plus, ou qui ne peuvent rester dans le monde sans en tre la honte ou le flau. Q. Quel est le quatrime? R. Le quatrime, c'est de donner au monde l'exemple du mpris des richesses et des plaisirs, dont r amour drgl est la source de tous les maux.
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Q. Quel est le cinquime? R. Le cinquime, c'est de rpandre l'instruction et l'aumne et de soulager gratuitement toutes les misres humaines. Q. Qu'arriva-t-il aprs la fondation des premiers ordres contemplatifs? R, Aprs la fondation des premiers ordres contemplatifs destins obtenir la victoire l'Eglise, Diocltien ordonna la sanglante perscution qui commena, l'an 303, par les principaux officiers de son palais. . Nommez-en un. R. L'un d'eux, appel Pierre, fut rompu coups de bton, et ensuite brl petit feu sur un gril ; aprs ce martyre, le sang coula bientt grands flots dans toutes les provinces. Q. Quelle tait l'intention de Diocltien? R. L'intention de Diocltien tait d'anantir jusqu'au nom du Christianisme : pour cela, il fit placer des idoles dans les rues, aux fontaines, sur les places publiques, dans les marchs, et tous ceux qui passaient ou qui venaient puiser de Peau ou acheter quelque chose, taient obligs de sacrifier. Q. Quels martyrs furent immols dans cette perscution? R. Dans cette perscution furent immols d'innombrables martyrs, entre autres sainte Julitte et son fils saint Cyr. Q. Qui tait sainte Julitte? R. Sainte Julitte tait de race royale et de la ville d'Icne, d'o elle se sauva dans la ville de Tarse en Cicilie avec saint Cyr, son fils, alors g de trois ans, et de deux servantes. Q. Que lui arriva-t-il Tarse? R. A Tarse, le gouverneur, nomm Alexandre la fit arrter et frapper grands coups de nerf de buf. Il prit en mme temps saint Cyr entre ses
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bras et voulut lui faire des caresses, mais le jeune martyr lui gratignant le visage avec ses petites mains, et, toutes les fois que sainte Julitte disait : Je suis chrtienne, il rptait : Je suis chrtien. Q. Que fit le juge? R. Le juge barbare jeta du haut du tribunal l'innocente victime, qui se cassa la tte en tombant et mourut baigne dans son sang. Sainte Julitte remercia Dieu de la victoire qu'il venait d'accorder son fils, et eut la tte tranche. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ceux fuir avec horreur les mauvaises compagnies.
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LE CHRISTIANISME TABLI. - DIXIME QUATRIME PERSCUTION (SUITE). SICLE.
Q. Rapportez l'histoire de saint Phocas. R. Saint Phocas tait un jardinier d'une innocence de murs et d'une simplicit patriarcales : son jardin et sa chaumire lui fournissaient le moyen de faire l'aumne et d'exercer l'hospitalit. . Quel fut son martyre? R. Le gouverneur de la province envoya des soldats pour le faire mourir. Arrivs, sans le savoir, dans la maison de Phocas, qui leur offrit loger, ils le prirent de leur faire connatre un certain Phocas qu'ils avaient ordre de tuer. Q. Que leur rpondit le saint? R. Le saint leur rpondit qu'il se chargeait de la
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DU CATCHISME
commission ; et le lendemain matin il leur dit : J'ai trouv Phocas, c'est moi ; je ne crains pas la mort; et ils le turent. Q. Rapportez-nous le martyre de saint Taraque, de saint Probus et de saint Andronie. R. Saint Taraque tait un vieux soldat, g de soixante-cinq ans lorsqu'il fut arrt. Saint Probus tait un homme trs riche, mais il avait renonc tous ses biens pour mieux servir Notre-Seigneur. Saint Andronic tait un jeune homme d'une des premires familles d'Ephse. Q. P a r qui furent-ils arrts? R. Ils furent arrts par Maxime, gouverneur de Gicilie, qui leur demanda leur nom et leur profession. Ils rpondirent : Nous sommes chrtiens : voil notre nom et notre tat. Q. Quels supplices leur flt-il souffrir? R. Il leur fit rompre les dents, dchirer les ctes avec des peignes de fer, percer les mains avec des clous rougis au feu et corcher la tte, sur laquelle on plaa des charbons brlants ; puis, voyant qu'il ne pouvait rien gagner, il les condamna tre exposs a u x btes. Q. Quelle fut leur mort? R. Le jour des spectacles, on lcha contre eux un ours et une lionne d'une taille dmesure, dont les rugissements faisaient trembler tous les spectateurs ; mais ces deux animaux s'approchrent doucement des saints martyrs et se couchrent devant eux en leur lchant les pieds. Q. Que fit Maxime? R. Maxime, confondu, fit trancher la tte aux saints martyrs, dont les Chrtiens enlevrent les corps pendant la nuit et les enterrrent dans une caverne de rocher. Q. Rapportez le martyre de sainte Agns et de sainte Eulalie. R. Pendant que le sang des martyrs coulait en
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Orient, il arrosait aussi toutes les provinces de l'Occident. Deux jeunes vierges d'une illustre naissance et hritires d'une grande fortune, remportrent une glorieuse victoire : la premire est sainte Agns. Q. Qui tait sainte Agns? R. Sainte Agns tait peine ge de treize ans, lorsque le gouverneur de Rome la demanda en mariage pour son fils, mais elle rpondit qu'elle tait promise un poux cleste : on comprit par l qu'elle tait chrtienne, et elle fut condamne prir. <X Comment reut-elle la mort? i?. Sans tre mue de l'appareil des instruments de supplice, elle reut joyeusement le coup de la mort au milieu des larmes des spectateurs. Q. Qui tait sainte Eulalie? jR. Sainte Eulalie tait ne Mrida en Espagne. Age d'environ treize ans, elle se prsenta ellemme Dacien, gouverneur de la province, et lui reprocha l'impit avec laquelle il voulait dtruire la vraie religion : Dacien lui fit dchirer les ctes avec des ongles de fer rougis. Q. Que disait la sainte? R. La sainte comptait ses plaies et disait tranquillement : On vous crit sur moi, Seigneur, on grave avec le fer vos victoires sur mon corps : que j'aime les lire ainsi crites ! Enfin le tyran la fit brler vive. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je penserai dans mes peines aux souffrances des martyrs.
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LE CHRISTIANISME CONSTANTIN.
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CONVERSION SICLE D E QUATRIME
TABLI.
Q. Que remarquez-vous sur l'histoire des martyrs? R. Je remarque sur l'histoire des martyrs que Dieu a eu soin de les choisir dans tous les pays du monde, afin de montrer l'unit et la catholicit de la foi ; dans tous les ges et dans toutes les conditions, afin de nous apprendre qu'il n'est ni ge ni condition qui n'ait donn des saints au ciel et qui ne puisse en donner encore si nous le voulons. Q. Que remarquez-vous sur la mort des perscuteurs? R. Je remarque sur la mort des perscuteurs, qu'elle est une preuve visible del justice de Dieu et une leon pour nous. Q. Comment cela? R. Parce que le chtiment dont ils ont t frapps ds cette vie nous apprend craindre Dieu, et cette crainte contribue affermir la Religion. Ainsi les martyrs et les tyrans contribuent, chacun sa manire, la gloire de Jsus-Christ. Q. Qui donna la paix l'Eglise? R. Celui qui donna la paix l'Eglise fut Constantin, fils du Csar Constance Chlore, qui se convertit en voyant apparatre dans les airs une croix lumineuse, autour de laquelle taient ces mots : Tu vaincras par ce signe. Q. Qu'arriva-t-il? R. La nuit suivante, Notre-Seigneur apparut Constantin, lui ordonna de faire un tendard semblable celui qu'il avait vu et lui promit qu'il remporterait la victoire : Constantin obit, remporta la
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victoire, entra dans Rome et se dclara le protecteur de la Religion, laquelle il donna la paix et la libert en 313. Q. Qu'a produit la religion en devenant libre? R. La Religion, en devenant libre, a chang toutes les lois et les a rendues douces et quitables : elle a aboli l'esclavage, la polygamie, le divorce, le droit de vendre et de tuer les enfants ; en un mot, elle a soulag toutes les misres humaines. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai chaque jour pour mes suprieurs temporels. XXI* LEON
LE CHRISTIANISME TABLI. RELIGION DIVINIT DE LA
Q. Que prouve l'tablissement du christianisme? R. L'tablissement du christianisme prouve que la Religion est l'uvre de Dieu. Q. Comment le prouve-t-il? R. Il le prouve : 1 par les difficults de l'entreprise ; 2 par la faiblesse des moyens ; 3 par la grandeur du succs. Q. Quelles taient les difficults de l'entreprise? R. Les difficults de l'entreprise taient les plus grandes qu'on puisse imaginer ; car il s'agissait de ruiner le Judasme et le Paganisme, et de les remplacer par le Christianisme. Q. De quoi s'agissait-il encore? R. Il s'agissait encore d'oprer cette rvolution dans le monde entier, et dans le sicle d'Auguste, Je plus poli et le plus corrompu qui fut jamais. Q. De quoi s'agissait-il enfin?
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A B R G DU CATCHISME
R. 1 1 s'agissait de faire cela malgr les philosophes qui attaquaient toutes les vrits du Christianisme ; malgr les comdiens qui s'en moquaient sur les thtres ; malgr les empereurs, qui faisaient mourir au milieu des plus affreux tourments ceux qui devenaient chrtiens. Q. Quels moyens avaient t choisis pour faire russir cette entreprise? R. Pour faire russir cette entreprise, on avait choisi les plus faibles moyens. Q. Nommez-les. R. Douze hommes du peuple, douze pcheurs, sans ducation, sans argent, sans protection, et, qui pis est, Juifs d'origine, par consquent odieux et mprisables aux yeux de tout le monde. Q. Quel a t le succs de l'entreprise? R. Le succs de l'entreprise a t le plus merveilleux qu'on ait jamais vu : il a t rapide, srieux, rel et durable. Q. Pourquoi dites-vous un succs rapide? R. Je dis un succs rapide, parce qu'en peu d'annes la Religion s'est rpandue dans toutes les parties du monde, mme Rome, o elle comptait, sous l'empire de Nron, une multitude immense de disciples. Q. Pourquoi dites-vous srieux? R. Je dis srieux, parce qu'il s'agissait, pour se faire chrtien, de se dvouer la haine, la pauvret, l'exil, la prison et la mort la plus affreuse ; et des millions d'hommes de tout ge et de tout pays s'y sont dvous. Q. Pourquoi dites-vous rel? R* Je dis rel, parce que le Christianisme a tout chang, les mes, les ides, les murs, les lois, Phomme et la socit tout entire. Q. Pourquoi dites-vous durable? R. Je dis durable, parce que rien n'a pu dtruire le Christianisme, ni les tyrans, ni les impies, ni les
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hrtiques, ni les rvolutions, ni le temps qui fait prir tout le reste. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai pour la conversion des incrdules.
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LE CHRISTIANISME TIONS DTRUITES ET
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TOUTES LES EN OBJECTOURNES PREUVES
TABLI.
Q. Que rsulte-t-il, a u x yeux de la raison, de l'tablissement du Christianisme? R. Aux yeux de la raison, il rsulte de l'tablissement du Christianisme : 1 que depuis dix-huit cents ans le monde adore un Juif crucifi, c'est-dire tout ce qu'il y a de plus mprisable et de plus odieux. Q. Continuez la mme rponse. R. Il rsulte : 2 qu'en adorant ce Juif crucifi, le monde est devenu beaucoup plus clair, beaucoup plus vertueux, beaucoup plus libre, beaucoup plus parfait. Q. Achevez la mme rponse. R. Il rsulte : 3 que toutes les nations ne sortent de la barbarie et de la dgradation qu'en adorant ce Juif crucifi ; que toutes celles qui refusent de l'adorer demeurent dans la barbarie, et que celles qui cessent de l'adorer y retombent. Q. Ce fait est-il incroyable? R. Ce fait est trs incroyable, et cependant trs certain. Q. Comment Fexpliquez-vous? R. Les Catholiques l'expliquent en disant : Jsus de Nazareth est le Fils de Dieu, Dieu lui-mme ; il
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a triomph sans peine de tous les obstacles et communiqu au monde ses lumires et ses grces ; il y a eu miracle ; tout s'explique facilement. Q, Que disent les impies? R. Les impies disent qu'il n'y a pas eu de miracle ; que Notre-Seigneur n'est pas Dieu, mais un Juif comme un autre, et que la conversion du monde est une chose toute naturelle, Q. Qu'est-ce dire? R. C'est--dire qu'il suffit, pour faire changer de religion au monde entier, de prendre un homme, de le crucifier, et d'en envoyer douze autres dire qu'il est Dieu : c'est une exprience que les impies devraient faire pour nous convaincre. Q. Qu'est-ce dire encore? R. C'est--dire encore que les impies, pour ne pas croire au miracle, sont forcs de soutenir la plus grande des absurdits ; car le monde, converti sans miracle par douze Juifs, et adorant un Juif crucifi qui ne serait pas Dieu, est la plus grande absurdit qu'on puisse imaginer. Q. Que suit-il de l? R. Il suit de l que la Religion n'ayant pas pu tre tablie par la puissance des hommes, l'a t par la puissance de Dieu ; qu'ainsi elle est vraie, car Dieu ne peut pas autoriser le mensonge. Q. Que suit-il encore ? R. Il suit encore que toutes les objections contre la Religion sont fausses, car il ne peut y avoir de vrits contradictoires. Q. Que suit-il enfin? R. Enfin il suit que toutes les objections contre la Religion sont autant de preuves de sa divinit ; car toutes montrent l'extrme difficult de la persuader au monde, par consquent la ncessit et la force des miracles qui ont oblig le monde l'accepter, malgr toutes les passions et toutes les perscutions.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f tudierai avec soin les preuves del Religion.
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LE CHRISTIANISME CONSERV ET PROPAG. ARIUS SAINT ATHANASE. QUATRIME SICLE.
Q. Quels sont les moyens par lesquels Notre* Seigneur conserve et propage la Religion? R. Les moyens par lesquels Notre-Seigneur conserve et propage la Religion sont : 1 le sacerdoce ; 2 les saints ; 3 les ordres religieux ; 4 les missions. Q. Quels sont les premiers dfenseurs de la Religion? R. Les premiers dfenseurs de la Religion sont les prtres : voil pourquoi le prtre est charg d'enseigner la vrit, afin de l'opposer l'erreur ; de donner le bon exemple, afin de l'opposer au scandale ; de soulager toutes les misres humaines, afin d'empcher l'homme de redevenir aussi misrable qu'il tait dans le Paganisme. Q. Quels sont les seconds dfenseurs de la Religion? R. Les seconds dfenseurs de la Religion sont les grands saints, qui apparaissent lorsque les maux de l'glise sont plus grands et ses dangers plus graves, et qui sont chargs ou de dfendre la vrit, ou de donner de bons exemples, ou de soulager les misres humaines. De l, trois espces de saints : les saints apologistes, les saints contemplatifs et les saints infirmiers. Q. Quels sont les troisimes? R. Les troisimes dfenseurs de la Religion sont
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les ordres religieux, qui sont aussi de trois sortes : les ordres savants, les ordres contemplatifs, les ordres infirmiers. Q. A quoi se rduisent tous ces moyens de dfense? R. Tous ces moyens de dfense se rduisent un seul, qui est l'glise ; car c'est dans l'Eglise et par l'glise que les prtres sont consacrs et que se forment les saints et les ordres religieux. Q. Quel est le moyen tabli par Notre-Seigneur pour propager la Religion? R. Le moyen tabli par Notre-Seigneurpour propager la Religion sont les missions, qui ont lieu surtout au moment o un peuple se rend indigne de la Religion, afin de conqurir l'glise de nouveaux enfants et la ddommager de ceux qu'elle a perdus. Q. Aprs les perscutions, l'glise fut-elle en paix ? R. Aprs les perscutions, l'glise ne fut point en paix ; car elle doit, comme Notre-Seigneur, tre toujours en butte de nouvelles attaques. Q. Quel fut son premier ennemi? R, Son premier ennemi fut Arius, qui osa nier la divinit de Notre-Seigneur ; mais il fut condamn au concile gnral de Nice et envoy en exil, d'o il ne revint que pour mourir d'une mort honteuse. Q. Quel fut le grand dfenseur de la vrit contre les Ariens? R. Le grand dfenseur de la vrit contre les arien fut saint Athanase, patriarche d'Alexandrie en Egypte : il eut beaucoup souffrir pour la bonne cause pendant sa vie, qui fut trs longue, et qu'il termina par une sainte mort, l'an 373 de NotreSeigneur. Q. Comment Notre-Seigneur rpara-t-il les pertes que l'hrsie avait causes son Eglise? R. Notre-Seigneur rpara les pertes que l'hrsie avait causes l'Eglise, en lui donnant de nouveau peuples : saint Frumence porta le flambeau de la
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foi dans PAbyssinie, qui embrassa la Religion avec beaucoup d'ardeur, et une esclave chrtienne convertit la nation des Ibriens. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai pour la conversion des hrtiques.
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LE CHRISTIANISME CONSERV ET PROPAG. SAINT HILAIRE, SAINT MARTIN, SAINT GRGOIRE DE N A Z I A N Z E ET SAINT B A S I L E . QUATRIME SIECLE.
Q. Qui tait saint Hilaire? R. Saint Hilaire tait evque de Poitiers : il fut suscit de Dieu pour dfendre l'Eglise d'Occident contre PArianisme pendant que saint Athanase en prservait l'Eglise d'Orient. Q. Nommez le plus illustre disciple de saint Hilaire. R. Le plus illustre disciple de saint Hilaire fut le grand saint Martin. Fils d'un tribun des soldats, Martin, se vit oblig d'entrer dans la carrire militaire ; mais il sut y pratiquer toutes les vertus, surtout la charit envers les pauvres. . Que flt-il ensuite? R. Ensuite il s'attacha saint Hilaire, fonda le premier monastre qu'on connaisse dans les Gaules, fut sacr evque de Tours, et convertit un grand nombre de Paens, qui ddommagrent l'glise des enfants que PArianisme lui avait fait perdre, Q. Que se passait-il alors en Orient?
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R. Pendant que saint Hilaire dfendait la Religion en Occident et que saint Martin la propageait, Pempereur Julien l'Apostat essayait de rtablir le paganisme en Orient. Q. P a r quel moyen? R. En faisant des lois en faveur du Paganisme, et en essayant, pour donner un dmenti NotreSeigneur, de rebtir le temple de Jrusalem ; mais des tourbillons de flammes sortirent de terre et forcrent les ouvriers s'enfuir et abandonner l'entreprise. Q. Quel fut l'effet de ce miracle? R. Ce miracle attest par un auteur paen, remplit de joie les Catholiques, et fit entrer en fureur le prince apostat, qui jura de se venger de JsusChrist ; mais il fut mortellement bless dans un combat. Q. Que flt-il alors? R. Alors, cumant de rage, il prit dans sa main du sang de sa blessure, et le jeta contre le ciel en criant : tu as vaincu, Galilen ! C'est ainsi qu'il appelait Notre-Seigneur, et cette parole fut le dernier cri du Paganisme expirant. Q. Comment Dieu soutint-il son Eglise? R. Dieu soutint son Eglise, d'abord en confondant lui-mme Julien l'Apostat, ensuite en suscitant de grands docteurs qui le combattirent par leurs crits, ainsi que PArianisme, dont les ravages s'tendaient de jour en jour : parmi ces grands docteurs il faut compter saint Grgoire de Nazianze et saint Basile le Grand. Q. Qui tait saint Grgoire de Nazianze? R. Saint Grgoire de Naziane tait n Nazianze, ville de Cappadoce, de parents chrtiens qui le formrent la vertu et l'envoyrent tudier Athnes, o il se lia d'une troite amiti avec saint Basile. Q. Quel fut le fruit de cette amiti?
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R. Le fruit de cette amiti, qui doit nous servir de modle, fut de les fortifier contre les mauvais exemples et d'augmenter leurs progrs dans la vertu et dans la science. Q. Comment faisait-on leur loge? R. On faisait leur loge en disant qu'ils ne connaissaient que deux rues, celle qui conduisait l'glise et celle qui conduisait aux coles publiques. Q. Que devint saint Grgoire? R. Saint Grgoire devint archevque de Constantinople, eut beaucoup souffrir de la part des hrtiques, et se retira dans la solitude, o il composa de beaux ouvrages, qui sont la gloire et le trsor de l'Eglise. Q. Qui tait saint Basile? R. Saint Basile tait de Csare en Cappadoce, d'une famille plus illustre encore par sa saintet que par sa noblesse. Parvenu l'ge mr, il chercha la solitude, fonda plusieurs monastres, tant d'hommes que de femmes, et leur donna de sages rglements : c'est pourquoi il est regard comme un des quatre patriarches des ordres religieux. Q. Resta-t-il toujours dans la solitude? R. Il ne resta pas toujours dans la solitude : nomm malgr lui l'archevch de Csare, il fut une des colonnes de l'Eglise contre PArianisme, fit trembler l'empereur Valens, et mourut l'ge de cinquante et un ans si pauvre, qu'il ne laissa pas de quoi se faire une tombe. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je n'aurai jamais que des amis vertueux.
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Q. Que se passait-il surlafm du quatrime sicle? R. Sur la fin du quatrime sicle, le schisme et l'hrsie occasionnaient une multitude de dsordres ; alors de grands saints se retirrent dans le dsert, afin d'y faire pnitence pour les pchs du monde et obtenir la victoire l'Eglise : de ce nombre fut saint Hilarion. Q. Qui tait saint Hilarion? R. Saint Hilarion tait n en Palestine, de parents idoltres et riches ; quinze ans, il se retira dans le dsert, o il vcut jusqu' l'ge de quatrevingt-quatre ans, dans des austrits incroyables. Q. Que disait-il en mourant? R. En mourant, il disait son me : Que crains tu, mon me? Il y a soixante-dix ans que tu sers Jsus-Christ ; pourquoi craindrais-tu la mort? Q. Quelle nouvelle hrsie s'leva en ce temps-l? R. En ce temps- s'levait l'hrsie de Macdonius, qui niait la divinit du Saint-Esprit ; mais il fut condamn au concile de Constantinople, qui ajouta quelques paroles au Symbole de Nice pour mieux expliquer la foi touchant le Saint-Esprit : c'est ce Symbole que nous chantons la messe. Q. Aprs la condamnation de Macdonius, l'Eglise fut-elle en paix? R. Aprs la condamnation de Macdonius, l'Eglise ne fut pas en paix, car les sectateurs de cet hrtique, ainsi que les Ariens, la troublrent en rpandant leurs erreurs ; mais Dieu leur opposa de
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grands docteurs qui les confondirent : entre autres, saint Ambroise et saint Augustin. Q. Qui tait saint Ambroise? B. Saint Ambroise tait fds du prfet des Gaules et devint evque de Milan, malgr ses larmes et sa rsistance : il teignit l'hrsie des Ariens dans son diocse, et se montra toujours ferme pour dfendre la cause de Dieu. Q. O parut surtout sa fermet? R. Sa fermet parut surtout dans la conduite qu'il tint l'gard de l'empereur Thodose : ce prince, ayant fait massacrer sept mille habitants de Thessalonique, osa se prsenter l'glise ; mais saint Ambroise l'arrta sur la porte et le condamna la pnitence publique, laquelle il se soumit avec humilit. Q. Qui tait saint Augustin? B. Saint Augustin naquit Tagaste en Afrique. Il eut pour mre sainte Monique, et pour pre Patrice, qui tait paen, mais qui fut converti par les prires de sa vertueuse pouse ; dans sa jeunesse, Augustin se livra toutes sortes de dsordres, dont il fut tir par saint Ambroise et par sainte Monique, sa mre. Q. Que flt-il aprs sa conversion? B. Aprs sa conversion, il se retira la campagne devint evque d'Hippone, et confondit les schismatiques, les hrtiques et les paens qui tous ensemble attaquaient l'Eglise : comme saint Ambroise, il vendit les vases sacrs pour racheter des captifs, et mourut si pauvre, qu'il fut dispens de faire un testament. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai souvent pour la conservation de la foi parmi nous.
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L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G , TROISIME ET QUATRIME CONCILES S U I T E D U CINQUIME SICLE. SAINT CHRYSOSTOMB, SAINT J R M E , SAINT A R S N E .
GNRAUX.
Q. Quels furent encore les saints docteurs que Dieu suscita pour dfendre la Religion pendant le cinquime sicle? R. Pendant le cinquime sicle, Dieu suscita encore un grand nombre de docteurs pour dfendre la Religion, tels que saint Cyrille d'Alexandrie, saint Isidore de Pluse, saint Epiphane, et surtout saint Chrysostome, patriarche de Constantinople, et saint Jrme. Q. Qui tait saint Jean Chrysostome? R. Saint Jean Chrysostome tait fils d'un gnral des armes romaines ; il naquit Antioche, et fut lev dans la pit par sa vertueuse mre : il devint si habile dans l'loquence, qu'il fit changer de face la ville d'Antioche. Q. Comment fut-il fait patriarche de Constantinople? i. L'empereur Arcades le fit enlever et sacrer archevque de Constantinople, o le saint dploya le mme zle qu' Antioche et obtint les mmes succs ; mais les hrtiques et les mchants le firent envoyer en exil, o il mourut en 407. Q. Qui tait saint Jrme? R. Saint Jrme, n en Pannonie, fut envoy Rome pour se perfectionner dans les sciences ; il oublia pendant quelque temps les bons principes qu'il avait reus de sa famille ; mais il rentra en lui-mme, fut baptis et se consacra entirement la prire et Ptude.
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Q. O se retira-t-il? R. Il se retira Bethlem, o il vcut le reste de sa vie dans de grandes austrits, ce qui ne l'empcha pas de rfuter les hrtiques et les schismatiques, et d'clairer l'Eglise par un grand nombre de savants ouvrages. , Quels furent les principaux solitaires du cinquime sicle? R. Les principaux solitaires du cinquime sicle furent saint Nil, saint Simon Stylite, saint Arsne et saint Grasime, qui priaient dans le dsert pour obtenir le triomphe de la foi et flchir la justice divine. Q. Faites-nous connatre saint Arsne. R. Saint Arsne fut d'abord prcepteur des enfants de l'empereur Thodose : aprs avoir pass onze ans la cour, il se retira dans le dsert, o il mena, jusqu' l'ge de quatre-vingt-quinze ans, une vie toute vanglique, se disant souvent luimme : Arsne, pourquoi as-tu quitt le monde, et pourquoi es-tu venu ici? Q. Faites-nous connatre saint Grasime. R. Saint Grasime fixa sa demeure dans la Palestine, sur les bords du Jourdain, et fonda une laure trs clbre. Q. Qu'est-ce qu'une laure? R. On appelle laure une habitation de solitaires, compose de cellules ranges en rond, spares les unes des autres, et au milieu desquelles tait une glise. Q. Gomment vivaient ces saints solitaires? R. Ces saints solitaires vivaient dans un silence perptuel, chacun dans sa cellule, occup de la prire et du travail des mains ; le dimanche seulement ils se runissaient l'glise pour participer aux saints mystres. Q. Y eut-il des conciles gnraux tenus dans le cinquime sicle?
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R. Il y eut deux conciles gnraux tenus au cinquime sicle : celui d'Ephse, en 431, et celui de Chalcdoine, en 451, qui condamnrent Nestorius et Eutychs coupables d'hrsies sur Notre-Seigneur et la sainte Vierge. Q. Comment Dieu punit-il les pchs des hrtiques et des Paens? R. Pendant le cinquime sicle. Dieu punit les pchs des hrtiques et des paens en appelant contre l'empire romain des nues de barbares commands par des chefs terribles : Attila, roi des Huns et Alaric, roi des Visigoths ; le pape saint Lon sauva deux fois Rome de leur fureur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me demanderai souvent: Pourquoi suis-je chrtien? XXVIle LEON
L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . SAINT P A T R I C E , S A I N T E C L O T I L D E , SAINT B E N O I T . C I N Q U I M E CONCILE G N R A L . - C I N Q U I M E ET SIXIME SICLES.
Q, Que remarquez-vous encore sur le cinquime sicle? R. Je remarque encore sur le cinquime sicle qu'au moment o les hrsies affligeaient l'Eglise en Orient, de nouveaux peuples se convertissaient la foi. Q. Quels sont ces peuples? R, Ces peuples sont les Irlandais et les Franais. Q. Quel fut l'aptre de l'Irlande? R. L'aptre de l'Irlande fut saint Patrice, n en Angleterre, d'o il fut enlev, vers Page de quinze ans, par une troupe de barbares qui l'emmenrent en Irlande et le rduisirent garder les troupeaux.
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Q. Dieu le dlivra-t-il? R. Dieu le dlivra, et de retour dans sa patrie, il rsolut de repasser en Irlande pour y prcher la foi : le pape Clestin le fit evque et l'envoya dans ce pays, qu'il eut le bonheur de rendre presque tout catholique. Q, Quel fut l'Aptre des Franais? R. L'Aptre des Francs ou des Franais fut sainte Clotilde, pouse de Clovis roi des Francs, qu'elle s'effora par toutes sortes de vertus de gagner Jsus-Christ ; mais Clovis remettait de jour en jour jusqu' ce que le moment de la grce arriva. Q. Dans quelle circonstance? R. Dans une bataille contre les Allemands Clovis vit son arme en dsordre et lui-mme expos tomber entre les mains des ennemis ; alors il invoqua le Dieu de Clotilde en promettant de l'adorer s'il obtenait la victoire : sa prire fut exauce et de retour Reims il fut baptis par saint Remi, evque de cette ville avec un grand nombre de ses officiers. Q. Quelle fut la fin de sainte Clotilde. R. Sainte Clotilde au comble de ses vux se retira aprs la mort de son poux dans la ville de Tours, auprs du tombeau de saint Martin, o elle mourut pleine de jours et de mrites, le 5 juin de l'an 545 : elle est, avec sainte Monique, le modle des mres et des pouses chrtiennes. Q. Qui est saint Benot? R. Saint Benot est le fondateur des Bndictins, et le premier patriarche des ordres religieux en Occident. . O naquit saint Benot? R. Saint Benot naquit en Italie, et tudia quelque temps Rome ; mais il quitta cette ville dans la crainte d'y perdre son innocence, et se retira dans le dsert de Sublac, puis au mont Cassin, o il fonda le clbre monastre qui porte ce nom.
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Q. En fonda-t-il d'autres? R. Il en fonda plusieurs autres, pour lesquels il crivit une rgle pleine de sagesse et dont le premier article permet de recevoir dans l'ordre toute espce de personnes, afin d'ouvrir un asile tous ceux qui avaient besoin de fuir l'invasion des Barbares. Q. Quels services ont rendus les Bndictins? R. Les Bndictins ont rendu au monde les plus grands services : ils ont dfrich de vastes provinces, conserv les ouvrages de l'antiquit, difi l'Eglise, et port la foi des nations entires. Q. Quel concile gnral eut lieu au sixime sicle? R. Au sixime sicle eut lieu le second concile gnral de Constantinople, en 553, o furent condamnes plusieurs hrsies. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai souvent pour la conservation de la foi.
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LE CHRISTIANISME CONSERV ET PROPAG. SAINT AUGUSTIN, APOTRE D E L'ANGLETERRE ; SAINT JEAN L'AUMONIER. SIXIME ET SEPTIME SICLES.
Q. Comment l'Angleterre fut-elle convertie? R. Un jeune diacre, nomm Grgoire, passait un jour sur le march de Rome, o il vit des esclaves d'une grande beaut exposs en vente ; il apprit qu'ils taient de la Grande-Bretagne, et encore
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paens. Quel dommage, s'cria-t-il, que des cratures si belles soient esclaves du dmon ! Q. Que fit-il ensuite? R. Devenu pape sousle nom de Grgoire le Grand, il envoya en Angleterre saint Augustin, prieur d'un couvent de Bndictins de Rome, avec quarante missionnaires, qui abordrent heureusement en Angleterre et pntrrent jusqu' la ville de Gantorbery, dont Augustin fut evque. Q. Firent-ils beaucoup de conversions? R. Les Paens se convertirent en foule, frapps de l'clat des vertus et des miracles de leurs aptres : le roi lui-mme demanda le baptme, et bientt toute la Grande-Bretagne fut chrtienne : c'est ainsi que Notre-Seigneur ddommagea l'glise des pertes que l'hrsie lui faisait faire dans l'Orient. Q. Quel fut le commencement du septime sicle? .R. Au commencement du septime sicle, la justice de Dieu s'exera sur l'empire des Parthes qui, depuis la naissance du Christianisme, n'avaient cess de perscuter les Chrtiens. Q. Comment mit-il le comble ses iniquits? R. Les Parthes ou les Perses mirent le comble leurs iniquits en se prcipitant sur la Palestine et sur Jrusalem, qu'ils mirent feu et sang, et en s'emparant d'une partie de la vraie Croix, qu'ils portrent en Armnie, aprs avoir massacr un grand nombre de Chrtiens et rduit les autres la plus affreuse misre. Q. Comment Notre-Seigneur vint-il au secours de ses enfants affligs? R. Notre-Seigneur vint au secours de ses enfants affligs, en humiliant leurs ennemis et en leur suscitant un homme qui les consola, les nourrit, et les aida beaucoup rebtir Jrusalem. Q. Quel est cet homme?
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R. Cet homme, qu'on peut appeler le saint Vincent de Paul de l'Orient, fut saint Jean, patriarche d'Alexandrie en Egypte, que sa charit a fait surnommer P Aumnier, Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne dirai jamais: Je ne veux pas que Jsus Christ rgne sur moi.
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L E CHRISTIANISME PROPAG E T CONSERV.
JEAN
SAINT CROIX
LA V R A I E
RENDUE.
. Continuez la vie de saint Jean l'Aumnier. R. Saint Jean l'Aumnier pardonnait aussi facilement les injures qu'il faisait l'aumne. Un jour un snateur, nomm Nictas, voulut s'emparer d'un bien qui appartenait l'glise et aux pauvres d'Alexandrie ; le saint s'y opposa, ce qui mit le snateur en colre. Q. Que fit le saint? R. Le saint ne fut pas plutt de retour chez lui qu'il envoya dire Nictas : Mon frre, le soleil est prs de se coucher. Le snateur comprit et vint trouver le saint patriarche : ils se mirent genoux l'un devant l'autre, prirent ensemble, s'embrassrent, et la plus grande amiti rgna toujours entre eux. . Quelle tait larsignation du saint patriarche? R. Dans un moment o il avait le plus besoin de toutes ses ressources, il apprit que treize vaisseaux chargs de bl et de marchandises prcieuses ap-
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partenant l'Eglise d'Alexandrie avaient fait naufrage ; il reut ce coup de la Providence avec toute la rsignation du saint homme Job, et fut recompens comme lui. Q. Quel tait son dtachement? R. Son dtachement tait tel, qu'il logeait dans une cellule o il n'avait pour lit que la terre nue et une mchante couverture de laine, dchire en plusieurs endroits, Un riche habitant d'Alexandrie lui en acheta une neuve, dont il le pria de se servir pour l'amour de lui. Le saint y consentit regret. Q. Que se passa-t-il la nuit suivante? R. La nuit suivante le saint ne put dormir et on l'entendait rpter chaque instant : Qui croirait que l'humble Jean a sur lui une couverture qui cote trente-six pices d'argent? Combien de pauvres qui n'ont qu'une natte de jonc pour se coucher ! Dieu soit lou ! c'est la premire et la dernire fois que je me sers de cette couverture. Et ds le matin il la fit vendre. Q. O mourut saint Jean PAumnier? R. Saint Jean l'Aumnier, parvenu une grande vieillesse, mourut dans l'le de Chypre, laissant pour toute fortune une seule pice de monnaie, qu'il fit donner aux pauvres. Q, Comment Dieu punit-il les Perses qui avaient ravag Jrusalem? R. Dieu punit d'une manire clatante les Perses qui avaientravag Jrusalem : l'empereur Hraclius donna d'abord un coup mortel leur empire, par une grande victoire qu'il remporta sur eux, aprs laquelle leur roi, Chosros, qui avait pris Jrusalem et enlev la vraie croix, fut assassin par son propre fils. Q. Que devint la vraie croix? R, La vraie croix fut rendue, encore enferme dans son tui scell du sceau du patriarche de Jrusalem, et rapporte en triomphe dans cette ville.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne passerai jamais devant une glise sans faire le signe de la croix.
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L E CHRISTIANISME C O N S E R V ET P R O P A G . WILLIBROD.SEPTIME ET HUITIME SAINT SICLES. S O P H R O N E . S I X I M E CONCILE G N R A L . -SAINT
Q. Qui porta le dernier coup l'empire des Perses? R. Celui qui porta le dernier coup l'empire des Perses fut Mahomet. Mahomet naquit la Mecque, ville d'Arabie, de parents obscurs : les crimes ne lui cotaient rien quand il s'agissait de satisfaire ses passions : pour dominer plus srement les Arabes, dont un grand nombre taient encore idoltres, il imagina de leur donner une religion. Q. Quelle est sa religion? R. La religion de Mahomet est un mlange bizarre du Christianisme, du Judasme et de l'Idoltrie : elle enseigne que l'homme n'est pas libre ; elle autorise les pchs les plus honteux, et promet ses sectateurs, pour rcompense dans l'ternit des plaisirs sensuels. Q. Qu'a produit cette religion? R. Cette religion a produit l'avilissement et la corruption, l'esclavage et la barbarie ; tandis que la Religion chrtienne a purifi les murs, aboli l'esclavage et civilis les nations. Q. Comment Mahomet tablit-il sa religion? R. Mahomet tablit sa religion par le glaive. Il
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disait : Crois ou meurs. C'est la violence et l'amour du plaisir que Mahomet doit ses succs, au lieu que les Aptres ont tabli la Religion chrtienne en mettant un frein toutes les passions et en se laissant gorger. Q. La religion de Mahomet est-elle une? B. Tandis que la Religion chrtienne est une, le mahomtisme s'est divis en une multitude de sectes : on en compte plus de soixante. Q. Quelle fut la fin de Mahomet? B. Une femme juive voulant s'assurer si Mahomet tait vraiment prophte comme il le disait, empoisonna une paule de mouton qu'elle lui servit : le prtendu prophte ne s'en aperut qu'aprs en avoir mang, et mourut misrablement. Q. Comment finit l'empire des Perses? B. Omar, un des lieutenants de Mahomet, dclara la guerre aux Perses, tua leur dernier roi et anantit leur empire ; aprs quoi les mahomtans rduisirent en servitude toutes les provinces d'Orient qui avaient embrass l'hrsie. Q. Quelle autre calamit affligeait l'Eglise? B. Une autre calamit affligeait l'Eglise : c'tait l'hrsie des Monothlites. Ces hrtiques prtendaient qu'il n'y a qu'une seule volont en NotreSeigneur, quoiqu'il y ait deux natures ; ils furent condamns au sixime concile gnral tenu Constantinople en 680. Q. Comment Dieu consola-t-il l'glise? B. Dieu consola l'glise par la vie anglique d'un grand nombre de Saints qui rparrent les scandales et les crimes occasionns par l'hrsie : de ce nombre fut saint Anastase, solitaire du mont Sina. Q. Comment Dieu rpara-t-il ses pertes? B. Dieu rpara les pertes que l'hrsie et le mahomtisme faisaient faire l'Eglise, en convertis-
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sant de nouveaux peuples, tels que les Frisons, les Hollandais et une partie des Danois : le missionnaire qui leur porta l'Evangile fut saint Willibrod religieux bndictin d'Angleterre, envoy par le Pape Sergius. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prendai bien garde de ne jamais rsister aux inspirations de la grce.
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L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . SAINT BONIFACE. MARTYRE DES RELIGIEUX D E L R I N S ET D E S A I N T E T I E N N E , S O L I T A I R E . HUITIME SICLE.
Q. L'Eglise ne fit-elle pas d'autres conqutes? R. L'Eglise fit d'autres conqutes plus tendues: toute l'Allemagne se convertit la voix de saint Boniface, bndictin d'Angleterre, que le souverain pontife Grgoire II chargea de prcher l'Evangile dans tout le nord de l'Europe. Q. Que fit le saint aprs avoir reu sa mission? R. Aprs avoir reu sa mission, le saint convertit les Bavarois, le reste des Frisons, une partie des Saxons, et, pour assurer le fruit de ses travaux, il fonda la clbre abbaye de Fulde, ppinire de saints et de grands hommes qui civilisrent les Allemands, aprs les avoir rendus chrtiens. Q. Comment mourut saint Boniface? R. Saint Boniface, ayant t sacr archevque de Mayence, convertit encore un grand nombre d'idoltres, et reut de la main des barbares la couronne du martyre, qu'il ambitionnait depuis longtemps.
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Q. De la part de qui l'glise eut-elle souffrir? R. L'Eglise, joyeuse de la conversion de l'Allemagne, eut beaucoup souffrir de la part des Sarrasins ou Mahomtans, qui passrent d'Afrique en Espagne, et de l en France, brlant et massacrant tout ce qu'ils rencontraient. Q, P a r qui furent-ils arrts? R. Ils furent arrts par Charles-Martel, prince franais, qui les dfit dans une sanglante bataille auprs de Poitiers ; mais, avant et pendant cette invasion, de grands dsordres avaient t commis : il fallait des victimes pour les expier. Q, Quelles furent ces victimes? R. Ces victimes furent un grand nombre de saints vques et de religieux qui vivaient alors, et surtout les glorieux martyrs dont le sang coula sous le fer des Sarrasins, en particulier les religieux de Luxeuil en Franche-Comt et ceux de Lrins. Q. L'glise eut-elle encore souffrir durant ce sicle? R, L'glise eut encore souffrir durant ce sicle les impits des Iconoclastes, ou briseurs d'images. C'taient des hrtiques qui regardaient comme une idoltrie le culte que l'on rend aux images de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge et des Saints, se mirent les briser. Q. Quel est l'auteur de cette hrsie? R. L'auteur de cette hrsie fut l'empereur Lon PIsaurien, qui la soutint par le glaive, ainsi que son fils Constantin, qui mourut misrablement, frapp par la main de Dieu. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f aurai un grand respect pour les saintes images,
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. Quel fut le principal dfenseur des saintes images? R. Le principal dfenseur des saintes images fut saint Jean, surnomm Damascne, parce qu'il naquit Damas, o il fut lev avec grand soin par un saint religieux, que son pre avait rachet de l'esclavage des Sarrasins. Q. Que devint-il aprs la mort de son pre? R, Aprs la mort de son pre il devint gouverneur de Damas ; mais la crainte de se perdre au milieu des honneurs et des richesses lui fit quitter cette place pour se retirer dans la laure de saint Sabas prs de Jrusalem, o il composa ses ouvrages contre l'hrsie des Iconoclastes, qui fut condamne au septime concile gnral, tenu Nice en 787. Q. Comment Dieu punit-il les empereurs de Constantinople? R. Dieu punit les empereurs de Constantinople en leur tant l'empire d'Occident et en le donnant Charlemagne, qui fit refleurir les sciences et la Religion et procura la conversion des Saxons. Q. De quelle autre fut-elle suivie? R. Elle fut suivie de celle des Danois et des Sudois, qui rparrent les pertes que les Mahomtans et les hrtiques faisaient prouver l'glise. Q. Quel est l'Aptre de ces peuples? R. L'Aptre des Danois et des Sudois fut saint
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Anscaire, religieux bndictin de l'abbaye de Corbie. Q. Y eut-il des martyrs dans ce temps-l? R. Dans ce temps-l il y eut un grand nombre de martyrs en Espagne, o les Sarrasins rsolurent d'teindre la foi : le plus illustre fut saint Euloge. Q. Qui tait-il? R. C'tait un saint prtre rempli de foi et de science. Il avait conseill une jeune chrtienne, dont le pre et la mre taient mahomtans, de quitter la maison paternelle, dans la crainte de perdre la foi ; les Sarrasins, irrits, le mirent mort, et, quatre jours aprs, ils martyrisrent la jeune chrtienne. Q. Le sang de ces martyrs fut-il une semence de Chrtiens? R. Le sang de ces martyrs fut une semence de Chrtiens, car ce fut aprs leur mort que la nation des Bulgares embrassa la Religion : la vue d'un tableau du Jugement dernier frappa le roi d'une telle crainte, qu'il demanda le baptme et devint un fervent chrtien. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me servirai de tous mes talents pour la gloire de Dieu. XXXIII
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L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . HUITIME CONCILE G N R A L . CONVERSION DES R U S S E S ET D E S N O R M A N D S , - FONDATION DE L'ABBAYE D E CLUNY. NEUVIME ET DIXIME SICLES.
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R. Ce qui affligea l'glise vers la fin du neuvime sicle fut le schisme de Photius. Photius tait un homme puissant et orgueilleux, qui fit chasser saint Ignace, patriarche de Constantinople, et s'empara de son sige, quoiqu'il ne ft qu'un simple laque. Q. Que fit le Souverain Pontife? R. Le Souverain Pontife assembla Constantinople le huitime concile gnral, qui condamna Photius et reconnut Ignace pour le seul pasteur lgitime ; l'ordre fut rtabli ; mais il resta dans certains esprits un sentiment d'aigreur qui, plus tard, donna lieu au schisme des Grecs. Q. Gomment l'glise fut-elle console? R. L'glise fut console par la conversion des Russes, peuple barbare qui venait de se montrer au nord de l'Europe : un saint evque partit pour leur prcher l'vangile ; mais les Russes lui demandrent un miracle avant de se convertir. Q. Quel tait ce miracle? R. Ils voulurent qu'il jett dans un grand feu qu'ils avaient eux-mmes allum, le livre des vangiles, et promirent de se faire chrtiens si le livre n'tait pas brl : le miracle fut opr, et tout le peuple demanda le baptme. Q. Quel peuple se convertit pendant le dixime sicle? R. Les Normands furent le peuple qui se convertit pendant le dixime sicle. C'taient des barbares venus du Nord, qui ravageaient l'Europe depuis plus de cent ans. <?. Nommez leur principal aptre. /?. Leur principal Aptre fut l'archevque de Rouen ; il convertit leur chef, nomm Rollon, qui, aprs son baptme, travailla avec zle la conversion de ses sujets. Q. Quel nouvel ennemi l'glise eut-elle combattre?
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Le nouvel ennemi que l'glise eut alors combattre fut le scandale qui s'tait introduit parmi les Chrtiens et jusque dans les monastres ; mais Dieu suscita de grands Saints qui firent refleurir la vertu. Q. Quel fut le premier? R. Le premier fut saint Odon, abb de Cluny, clbre abbaye de l'ordre de Saint-Benot, situe prs de Mcon : il tablit une parfaite rgularit dans cette maison, d'o partit 1 heureuse rforme quirenditauxordresreligieuxleur premire saintet. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je craindrai beaucoup de donner de mauvais exemples.
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LE CHRISTIANISME CONSERV ET PROPAG, SAINT GRARD. SAINT ODON. SAINTE ADLADE. CONVERSION DES POLONAIS. DIXIME SICLE.
Q. Par qui la rforme des moeurs fut-elle continue? R. La rforme des murs, commence Cluny, fut continue en Belgique par saint Grard, jeune seigneur qui, revenant un jour de la chasse, s'arrta pour prier dans une chapelle solitaire, et rsolut de quitter le monde. Q. O se retira-t-il? R. Il se retira l'abbaye de Saint-Denis, prs de Paris, o il fut ordonn prtre et renvoy en Belgique pour y tablir la discipline. . Qui rforma l'Angleterre? . Celui qui rforma l'Angleterre fut saint Odon,
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et ensuite saint Dunstan, tous deux archevques de Cantorbry : leurs efforts furent couronns d'un grand succs, et malgr les ruses du dmon, la Religion triomphait partout. Q. Montrez-nous cela plus clairement. R. Pendant que la vertu refleurissait dans les monastres et parmi le clerg, saint Wenceslas, duc de Bohme ; saint Edouard, roi d'Angleterre; sainte Mathilde, reine de Germanie, et sainte Adlade, impratrice, rformaient, par leur exemple, les peuples qui leur taient soumis. Q. Continuez la mme rponse. R. E n mme temps l'Eglise voyait venir elle les Basques, peuple qui habitait les frontires de la France et de l'Espagne ; et les Polonais, qui durent la lumire de l'Evangile une de leurs princesses. Q. Quelles furent les autres consolations de l'Eglise? R. Les autres consolations de l'glise furent les vertus extraordinaires de saint Paul de Latre, clbre anachorte d'Orient, qui, pendant une longue vie, expia les iniquits du monde par des austrits semblables celles des plus fameux solitaires. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'acquitterai chrtiennement de mon travail. X X X V LEON
L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . S A I N T B R U N O N . SAINT GUILLAUME. SAINT P I E R R E D A M I E N . SAINT G R G O I R E V I I . ONZIME SICLE.
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R. Les rformateurs des murs en Allemagne furent saint Brunon et saint Guillaume. Le premier tait frre de l'empereur Othon et archevque de Mayence : il fit renatre l'amour de la science et la pratique de la vertu, qui consolrent l'Eglise autant que les scandales prcdents l'avaient afflige. Q. Quel fut le second? R. Le second fut saint Guillaume, abb d'Hirsauge, qui fit refleurir la pit dans cette clbre abbaye et rforma plus de cent monastres. Q. D'o tait partie la rforme des religieux et du clerg? R. La rforme des religieux et du clerg tait partie des Souverains Pontifes; il convenait qu'il en ft ainsi, puisqu'ils ont t tablis par NotreSeigneur pour veiller non seulement sur les Fidles, mais encore sur les pasteurs. Q- P a r qui furent-ils seconds? . Ils furent seconds par les saints que nous avons nomms et surtout par saint Pierre Damien. Q. Qui tait saint Pierre Damien? R. Saint Pierre tait Italien d'origine ; il passa son enfance garder les troupeaux de son frre. Devenu aussi grand par sa science que par sa vertu, il se retira dans un ermitage o il se livra toutes les austrits de la pnitence. Q. Continuez la mme rponse. R. Les Souverains Pontifes le tirrent de son obscurit ; il fut fait evque et cardinal, consacra sa vie entire la rforme du clerg, et eut la consolation de voir ses travaux couronns de succs. Q. Quelle tait la principale cause des scandales de ces temps-l? R. La principale cause des scandales de ces tempsl tait les investitures, c'est--dire les droits que les princes temporels s'attribuaient de nommer aux dignits de Pglise, sans la participation de l'autorit ecclsiastique.
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Q. Qui s'opposa le plus fortement cet abus? R. Celui qui s'opposa le plus fortement cet abus fut le grand pape saint Grgoire VII, dont la fermet arracha l'Eglise aux puissances temporelles qui la dshonoraient en lui donnant des ministres indignes ; tout le monde doit une si profonde reconnaissance ce saint Pape, qui, en sauvant l'glise, sauva la socit, que les protestants euxmmes lui rendent hommage. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai pour le Souverain Pontife.
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LE CHRISTIANISME CONSERV ET PROPAG. FONDATION DU GRAND SAINT-BERNARD.-FONDATION DES CAMALDULES. LAN FRANC, ARCHEVQUE DE CANTORBRY. ONZIME SICLE.
Q. Quels furent les principaux saints du onzime sicle? R. Outre ceux dont nous avons racont l'histoire, les principaux Saints du onzime sicle furent saint Henri, empereur d'Allemagne, saint Etienne, roi de Hongrie, et saint Emeric, son fils, saint Glatis roi de Norwge, qui nous montrent les effets de la rforme des murs, et nous apprennent que l'Eglise fut toujours pleine de vigueur et de vie. . Qu'est-ce qui nous l'apprend encore? R. Ce qui nous l'apprend encore, c'est l'institution des religieux du Grand-Saint-Bernard. Q. Quel en fut le fondateur? R. Le fondateur fut saint Bernard de Menthon,
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qui btit au sommet des Alpes un hospice pour recevoir les voyageurs qui traversent ces dangereuses montagnes : c'est ce qu'on appelle l'hospice du Grand-Saint-Bernard. Q, Quelles sont les occupations des religieux qui l'habitent? R. Outre la prire, les occupations des religieux qui l'habitent sont de secourir les voyageurs, de les chercher dans les neiges, de les porter au couvent, et de leur donner tous les soins ncessaires, soit pour les rappeler la vie, soit pour continuer leur route : ces religieux mnent une vie fort austre, et abrgent mme leurs jours en respirant l'air trop vif de ces montagnes. Q. Quelle autre institution fut fonde en ce temps-l? R. Une autre institution fut fonde en ce temps : c'est l'ordre des Camaldules, destin donner de grands exemples de vertu et expier les pchs du monde. Saint Romuald, qui l'tablit, tait un seigneur italien dont la jeunesse ne fut pas trs rgle ; mais touch de Dieu, il se convertit et pratiqua dans le dsert de grandes austrits. Q. Quel fut l'effet de sa saintet? R. L'effet de sa saintet fut de lui attirer pour disciples un certain nombre de princes et de jeunes seigneurs et beaucoup d'autres personnes. Q, Comment vivent les Camaldules? R. Les Camaldules vivent du travail de leurs mains et pratiquent le jene, le silence, la prire, toutes les vertus des anciens solitaires : cet ordre a donn l'Eglise un grand nombre de Saints et de personnages illustres, entre autres, le pape Grgoire XVI. Q. Quelles furent les principales afflictions de l'glise pendant ce sicle? R. Les principales afflictions de l'glise pendant ce sicle furent : 1 l'hrsie de Brenger, archi-
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diacre d'Angers, qui osa nier la prsence relle de Notre-Seigneur au saint Sacrement ; mais il fut confondu par le clbre Lanfranc, archevque de Cantorbry. Q. Continuez la mme rponse. R. 2 Le schisme de Michel Grulaire, patriarche de Constantinople, qui fomenta les semences de division que Photius avait laisses dans les esprits ; 3 les perscutions des mahomtans qui tourmentrent les Chrtiens de l'Egypte et de la Palestine. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus tonte chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu, je serai bon envers les pauvres trangers.
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L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . CONV E R S I O N D E S H O N G R O I S . T R V E - D I E U . FONDATION DES CHARTREUX. S U I T E D U ONZIME SICLE.
Q. Comment Dieu consola-t-il l'glise pendant le onzime sicle? R. Pendant le onzime sicle, Dieu consola l'glise par la conversion des Hongrois, peuple barbare et trs cruel qui avait ravag l'Allemagne, l'Italie et plusieurs autres pavs. Q. Comment s'opra-t-ellef R. Elle s'opra par un de leurs rois, qui, ayant reu le baptme engagea ses sujets suivre son exemple, et fit lever dans la Religion son fils, nomm Etienne, qui devint l'Aptre de la Hongrie et u n grand saint. Q. Quelle autre consolation Dieu donna-t-il l'glise?
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R, Dieu donna l'glise une autre consolation dans l'tablissement de la Trve-Dieu ou Trve de Dieu, par laquelle toute espce de combat tait dfendue depuis le mercredi au soir jusqu'au lundi matin de chaque semaine ; cette paix tait d'autant plus ncessaire, que les Chrtiens devaient se runir en croisades contre les Sarrasins. Q. Que sont les croisades? R. Les croisades sont des guerres entreprises par les Chrtiens pour dlivrer la Terre-Sainte du joug des Sarrasins, et les empcher d'envahir le reste du monde et de le ramener la barbarie. . Quel fut le premier Aptre des croisades? R. Le premier Aptre des croisades fut un saint ermite, nomm Pierre, du diocse d'Amiens, que le Souverain Pontife engagea parcourir l'Europe, afin de dterminer les rois et les seigneurs marcher contre les Sarrasins. Q. Quel nom prirent ceux qui s'engagrent dans cette expdition? R. Ceux qui s'engagrent dans cette expdition prirent le nom de croiss, parce qu'ils portaient, comme marque distinctive, une croix d'toffe rouge place sur l'paule. Les croiss prirent Jrusalem, dont Godefroi de Bouillon fut tabli roi ; on compte six croisades principales. Q. Quels furent les principaux avantages des croisades? R, Les principaux avantages des croisades furent : 1 de soulager les Chrtiens esclaves des infidles ; 2> d'empcher les Sarrasins de s'emparer de l'Europe et d'y apporter ce qu'ils ont port partout, l'esclavage, la corruption et la barbarie. Q. Quel ordre religieux fut fond en ce temps-l? R. E n ce temps-l fut fond l'ordre des Chartreux, appels de Dieu pour expier les scandales du monde et obtenir la victoire de leurs frres. Q. Quel fut le fondateur des Chartreux?
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R. Le fondateur des Chartreux fut saint Bruno, chancelier de l'glise de Reims, qui se retira au diocse de Grenoble, dans un affreux dsert appel la Chartreuse, o lui et ses compagnons vcurent comme des Anges. Saint Bruno mourut en 1101. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour je me demanderai souvent : Si un Saint tait ma place, que ferait-il? XXXVIII
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Q. Qu'est-ce que l'ordre de Saint-Antoine de Viennois? R. L'ordre de Saint-Antoine de Viennois tait un ordre destin soulager les malades atteints du feu Saint-Antoine : on appelait feu Saint-Antoine, une maladie inconnue et terrible qui ravagea l'Europe pendant le onzime, le douzime et le treizime sicle. Q. Quel autre ordre religieux s'tablit dans ce temps-l? R. Dans ce temps-l, s'tablit encore l'ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jrusalem. . Quelles taient leurs fonctions? R. Leurs fonctions taient de soigner les malades dans les hpitaux et de combattre les Sarrasins ; ils faisaient vu de pauvret, de chastet et d'obissance, et juraient de ne jamais compter le nombre des ennemis.
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Q. Etaient-ils seuls dvous soulager les malades et combattre les infidles? R. Ils n'taient pas seuls dvous soulager les malades et combattres les infidles : les chevaliers de Saint-Lazare faisaient la mme chose, mais il taient surtout appliqus soigner les lpreux. . Quel devait tre le grand matre de l'ordre? R. Afin que les lpreux fussent mieux soigns, le grand matre de l'ordre devait tre lpreux : cette admirable charit nous rappelle celle de Notre-Seigneur, qui a voulu se charger de nos infirmits, afin d'tre plus compatissant nos maux. Q. Quel Saint fut suscit pour soulager les maux spirituels des Chrtiens ? R. Le Saint suscit pour soulager les maux spirituels des Chrtiens fut saint Bernard, qui bannit les scandales, confondit les hrsies et consola l'Eglise. Q. O prit-il naissance? R. Il prit naissance au chteau de Fontaines, prs de Dijon, et l'ge de vingt-trois ans il entra dans l'ordre de Cteaux avec ses frres et trente jeunes seigneurs qu'il avait gagns Jsus-Christ. Q. Que devint Bernard Cteaux? R. A Cteaux, Bernard devint bientt le modle de la communaut, en s'excitant la vertu par cette question : Bernard, pourquoi es-tu venu ici? Aussi, quoique bien jeune, il fut envoy, la tte de douze religieux, pour fonder la clbre abbaye de Clairvaux. Q. O est Clairvaux? R. Clairvaux est dans le diocse de Langres ; ce lieu tait un repaire de brigands. Saint Bernard s'y arrta, y btit des cellules, o il vit bientt cinq cents religieux anims de la plus grande dvotion. Q. Quelles taient les principales vertus de saint Bernard? -R. Les principales vertusdesaint Bernardtaient
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la douceur envers les autres, la svrit pour luimme et la dvotion la sainte Vierge. Il mourut Clairvaux, l'ge de soixante-trois ans, le 20 aot 1153. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour, je rciterai chaque jour le Souvenez-vous
pour les malades.
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LE CHRISTIANISME
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ET PROPAG. FON-
CONSERV
DATION D'ORDRES CONTEMPLATIFS. F O N D A T I O N DES CHEVALIERS TEUTNIQUES ET DES D E LA TRINIT. SUITE DU RELIGIEUX SICLE, DOUZIME
Q. Comment Dieu remdia-t-il aux scandales qui affligrent l'Eglise pendant le douzime sicle? R. Dieu remdia aux scandales qui affligrent l'Eglise pendant le douzime sicle, par l'tablissement de nouveaux ordres contemplatifs, par les exemples de plusieurs grands Saints, et par la conversion d'une grande province du Nord, appele la Pomranie. Q. Comment Dieu dfendit-il l'glise? . Dieu dfendit l'glise par les ordres religieux militaires : au nord, parles chevaliers Teutoniques; au levant, par les chevaliers de Saint-Jean de Jrusalem et de Saint-Lazare ; au midi, par ceux de Saint-Jacques de Ppe, de Calatrava, d'Alcantara et d'Avis. Q. Quels vux faisaient ces derniers ordres? R. Ces derniers ordres faisaient vu de soutenir l'Immacule Conception de la sainte Vierge : pendant plusieurs sicles, ils furent le rempart des
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Chrtiens et la terreur des Sarrasins, qui, malgr leurs efforts, faisaient souvent des captifs. Q. Comment ces captifs furent-ils soulags? R* Ces captifs furent soulags et rachets par Tordre de la Trinit, dont le fondateur fut saint Jean de Matha, prtre franais, qui Dieu fit connatre sa vocation par un miracle, le jour o il dit sa premire messe. Q. Quel fut ce miracle? R. Au moment o il levait la sainte hostie, on vit au-dessus de l'autel un Ange sous la figure d'un jeune homme vtu d'une robe blanche, avec une croix rouge et bleue sur la poitrine, et tenant les mains poses sur deux captifs : l'vque de Paris envoya saint Jean de Matha Rome pour demander au Souverain Pontifs quelle pouvait tre la volont de Dieu, Q. Que fit le Souverain Pontife? R. Le Souverain Pontife ordonna de jener et de prier : lui-mme clbra les saints mystres pendant lesquels le mme miracle eut lieu, et le Pape ordonna saint Jean de Matha de fonder un ordre de religieux pour le rachat des captifs qui gmissaient sous le joug des infidles. Q. Le Saint resta-t-il Rome? R. Le saint ne resta pas Rome ; il revint en France, btit un monastre, recueillit des aumnes et envoya deux de ses religieux en Afrique pour racheter les esclaves ; il y alla lui-mme et en dlivra un grand nombre. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je soulagerai les prisonniers par mes aumnes ou par mes prires.
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LE C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . DATION D E L'ORDRE DU SAINT-ESPRIT. DE LATRAN. CONVERSION DES D O U Z I M E ET T R E I Z I M E SICLES. FONCONCILE
RUGIENS.
. Quels furent les autres ordres hospitaliers du douzime sicle? R. Les autres ordres hospitaliers du douzime sicle furent ceux du Saint-Esprit, d'Albrac et des frres Pontifes Q. Qu'est-ce que l'ordre du Saint-Esprit? R. L'ordre du Saint-Esprit est un ordre destin au soulagement des malades : le plus clbre hpital de cet ordre est celui du Saint-Esprit Rome, dans lequel on entretient plusieurs milliers de malades et d'enfants exposs. Q. Que trouve-t-on prs du monastre? Prs du monastre est une petite tour ouverte pour recevoir l'enfant expos : il est dfendu, sous les peines les plus graves, de s'informer des personnes qui dposent l'enfant, ni mme de les suivre des yeux pour savoir o elles se retirent. Q. Qu'est-ce que l'ordre d'Albrac? R. L'ordre d'Albrac tait un ordre tabli dans le midi de la France en faveur des plerins : il se composait de religieux pour soigner les plerins malades ; de chevaliers pour les escorteretles dfendre contre les voleurs ; enfin des religieuses pour leur laver les pieds, nettoyer leurs habits et faire leurs lits. Q. Quel tait le but des frres Pontifes? R. L'ordre des frres Pontifes avait pour but : 1 d'tablir des ponts sur les rivires ; 2 d p a s ser les voyageurs sur des barques toujours prtes ;
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3 de les recevoir, de les nourrir et de les conduire dans leur chemin. Q. Quels hrtiques parurent audouzimesicle? R, Au douzime sicle, il parut diffrents hrtiques, entre autres les Vaudois, qui prirent naissance Lyon : ils disaient qu'il tait dfendu de rien possder, et prtendaient que tousles Chrtiens taient prtres. Q. Dans quel concile furent-ils condamns? R. Ils furent condamns au onzime concile gnral tenu Rome dans l'glise de saint Jean de Latran ; mais comme leur apparente saintet trompait le peuple, Dieu suscita parmi le peuple de vrais Saints pour montrer de quel ct tait la vritable glise : de ce nombre furent saint Isidore, patron des laboureurs, et saint Drogon, patron des bergers. Q. Que remarquez-vous sur le treizime sicle? R. Je remarque sur le treizime sicle que l'enfer attaqua l'Eglise avec une fureur inoue ; mais Dieu vint au secours de son Eglise. Q. De quelle manire? R. Il suscita de grands Saints, et fit natre beaucoup d'ordres religieux, surtout les quatre ordres mendiants, c'est--dire les Carmes, les Franciscains les Dominicains et les Augustins : on les appelle mendiants, parce qu'ils vivaient d'aumnes. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Deu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne mpriserai personne.
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DATION D E S QUATRE ORDRES MENDIANTS, CARMES, FRANCISCAINS, DOMINICAINS, AUGUSTINS.-SAINT THOMAS. SUITE DU TREIZIME SICLE.
Q. Qu'est-ce que l'ordre des Carmes? R. L'ordre des Carmes est un ordre dvou la prdication, l'tude et la prire ; il prit naissance en Orient, d'o il passa en Occident pour venir au secours de l'Eglise, vers le commencement du treizime sicle, pendant que Dieu suscitait l'Eglise un autre dfenseur. Q. Quel est ce dfenseur? R. Ce dfenseur est saint Franois d'Assise, fondateur des Franciscains : il naquit en Italie, donna tout son bien aux pauvres, se fit pauvre lui-mme, et fonda un nouvel ordre pour prcher a u x peuples, par l'exemple et par la parole, les trois grandes vertus du Christianisme : le dtachement, la mortification et l'humilit. Q. Quels nomsdonne-t-onauxreligieux de SaintFranois? R. Les religieux de Saint-Franois sont appels Frres mineurs, c'est--dire petits frres, par humilit : Rcollets, cause de la solitude et du recueillement o ils vivent ; Cordeliers, cause de la corde qui leur sert de ceinture ; Capucins, cause de la forme particulire de leur habit. Q. Qu'est-ce que les Dominicains? R. Les Dominicains ou Frres prcheurs, sont un ordre fond par saint Dominique dans le but de prcher l'Evangile, de convertir les hrtiques et d'annoncer la religion aux infidles. Q. O naquit saint Dominique?
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R. Saint Dominique naquit en Espagne, d'une illustre famille, vint en France pour combattre les hrtiques albigeois et tablit le saint Rosaire. Q. Quel fut le quatrime ordre que Dieu envoya au secours de l'Eglise? R. Le quatrime ordre religieux que Dieu envoya au secours de l'Eglise fut l'ordre des Augustins, ainsi nomm arce que les diffrentes congrgations qui se runirent pour le former adoptrent la rgle de saint Augustin. Q. Qui tait saint Thomas? R. Saint Thomas, envoy de Dieu pour dfendre la vrit, naquit en Italie et entra dans l'ordre des Dominicains, o sa rputation de science et de saintet fut bientt le sujet de l'admiration gnrale. Il enseigna longtemps la thologie Paris, composa de nombreux ouvrages de thologie et de pit, entre autres Y Office du Saint Sacrement, et mourut Page de quarante-huit ans. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me dirai souvent: Je veux me sauver.
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SAINT DE
LE C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . R A U X D E L A T R A N ET D E L Y O N , LA M E R C I .
Q. Qui tait saint Louis? R, Saint Louis, roi de France, tait fils de Louis V I I I . Il naquit en 1221, et fut baptis Poissy ; c'est pourquoi il signait dans ses lettres
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Louis de Poissy, afin de montrer qu'il prfrait le titre de chrtien celui de roi de France. Q. Quelles paroles lui rptait souvent la reine sa mre? R. Pendant qu'il tait enfant, la reine Blanche, sa mre lui rptait souvent ces belles paroles : Mon fils, je vous aime bien tendrement ; mais j'aimerais mieux vous voir mourir mes pieds, que de vous voir tomber dans le pch mortel. Louis profita si bien de ces leons, qu'il conserva toute sa vie l'innocence de son baptme. Q. Que flt-il quand il fut roi? R. Quand il fut roi, il s'appliqua faire rgner la Religion et procurer le bonheur de ses sujets ; il donna aux grands l'exemple de toutes les vertus, empcha l'hrsie de faire de nouveaux progrs, et bannit le scandale de tout son royaume. Q. Que flt-il ensuite? R. Ensuite il continua la guerre sainte que les Chrtiens faisaient aux infidles, passa en Orient, o il fut fait prisonnier ; puis partit pour l'Afrique, o il mourut auprs de Tunis, en roi vraiment chrtien, laissant son fils les plus salutaires instructions. Q. Qui tait saint Ferdinand? R, Saint Ferdinand tait roi de Castille et de Lon; l'exemple de saint Louis, il dfendit PEglise, repoussa les infidles et difia le monde entier. Q. Comment l'Eglise fut-elle encore console? R. L'Eglise fut encore console par la conversion de la Livonie, de la Cumanie et d'une partie de la Prusse ; en sorte qu'elle a toujours gagn d'un ct ce qu'elle a perdu de l'autre. Q. Quels furent les conciles gnraux du treizime sicle? R. Les conciles gnraux du treizime sicle furent le quatrime concile de Latran, le premier et le second de Lyon, dans lesquels l'Eglise confirma
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le bien que les ordres religieux et les Saints dont nous avons parl avaient fait, et s'effora de ramener les Grecs l'unit. Q. Qu'est-ce que l'ordre de Notre-Dame de la Merci? R. L'ordre de Notre-Dame de la Merci est un ordre qui avait pour but de racheter les Chrtiens des mains des infidles, et dont les religieux faisaient vu de rester en esclavage, s'il tait ncessaire, pour la dlivrance des captifs : saint Pierre Nolasque, Franais de nation comme saint Jean de Matha, en fut le fondateur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai pour les pcheurs.
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LE CHRISTIANISME DATION DES FRRES
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ET PROPAG. FOND E
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SAINTE-BRIGITTE.
Q. Comment l'Eglise fut-elle attaque et dfendue pendant le quatorzime sicle? R. Pendant le quatorzime sicle l'glise fut attaque par diffrentes hrsies et par un schisme de quarante ans ; mais elle fut dfendue et console par de nouveaux ordres religienx, des Saints, des martyrs et la conversion de plusieurs peuples. Q. Faites-nous connatre quelques-uns des ordres religieux du quatorzime sicle. R. Le premier des ordres religieux du quatorzime sicle est l'ordre des frres Cellites, c'est-dire frres du tombeau ou frres enterreurs, qui soi-
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gnaient les malades, ensevelissaient les morts, leur donnaient la spulture et rcitaient chaque jour pour eux l'office des trpasss. Q. Quel vu particulier faisaient-ils? R. Ils faisaient le vu particulier de ne jamais quitter le chevet des pestifrs, et prouvaient ainsi la charit et la saintet de la vritable Eglise : car les hrtiques ne firent jamais rien de semblable. Q. Qu'est-ce que l'ordre de Sainte-Brigitte? R. L'ordre de Sainte-Brigitte fut tabli pour attirer sur le monde chrtien la protection particulire de la sainte Vierge et son secours tout puissant contre les hrsies : il doit son origine sainte Brigitte, princesse de Sude, dont on peut croire pieusement les rvlations. Q. Quels furent les autres dfenseurs de l'glise? R. Les autres dfenseurs de l'Eglise pendant le quatorzime sicle furent les grands Saints que Dieu suscita, pour prouver, par l'clat de leurs vertus, la saintet de l'Eglise catholique, entre autres saint Elzar et sainte Delphine, son pouse. Q. Qui tait saint Elzar? R. Saint Elzar tait comte d'Arrian : pieux, modeste, aimable dans la conversation, trs brave la guerre, il tait un pre pour les pauvres et pour ses domestiques. Sainte Delphine, son pouse, imitait les beaux exemples de son mari, et ils vcurent ainsi dans la plus parfaite union et dans la pratique de toutes les vertus. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je visiterai les malades.
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XLIV* LEON
LE CHRISTIANISME CILE GNRAL SAINT D'UNE CONSERV ET PROPAG. SAINTE COND E VIENNE. ELISABETH. CONVERSION CONVERSIONDE SICLE.
JEAN
NPOMUCNE.
PARTIE D E LA T A R T A R I E .
Q. Quel fut le concile gnral tenu au quatorzime sicle? R. Le concile gnral tenu au quatorzime sicle fut celui de Vienne, en Dauphin ; c'est le quinzime concile cumnique ; l'glise y montra sa sollicitude pour la Socit en condamnant les hrtiques qui la troublaient, et en encourageant les sciences, en mme temps qu'elle faisait briller sa saintet sur le trne, dans la personne de sainte Elisabeth. Q. Qui tait sainte Elisabeth? R. Sainte Elisabeth tait reine de Portugal : elle fut un modle de pit, de charit et d'une douceur si anglique qu'elle eut le bonheur de rtablir la concorde dans sa famille et de gagner Dieu le cur de son mari. Q. Quelle fut sa vie aprs la mort de son poux? R. Aprs la mort de son poux, sa vie brilla de tant de vertus hroques, qu'elle fut une preuve vidente de la saintet de l'Eglise catholique, laquelle la mort de plusieurs martyrs rendit un tmoignage non moins clatant. Q. Quels furent ces martyrs? R. Ces martyrs furent trois jeunes seigneurs lithuaniens nomms Antoine, Jean et Eustache, ns dans l'idoltrie, mais qui, s'tant convertis, aimrent mieux souffrir la mort que de manger de la viande un jour dfendu par PEglise,
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ABRG BU
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Q. N ' y eut-il pas un autre martyr encore plus clbre? R. Il y eut un autre martyr encore plus clbre : ce fut saint Jean Npomucne, chanoine de Prague, qui mourut martyr du secret de la confession. Q. Le sang des martyrs produisit-il de nouveaux Chrtiens? R. Le sang des martyrs produisit de nouveaux Chrtiens : une partie de la Tartarie ou de la Chine septentrionale, la Bulgarie et la Lithuanie se convertirent la foi, et consolrent l'glise des pertes que le grand schisme d'Occident et l'hrsie lui avaient fait prouver. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, /'observerai fidlement les commandements de Vglise. XLV
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LE CHRISTIANISME CONSERV ET PROPAG. CONCILE D E CONSTANCE. SAINT VINCENT FERRIER. FONDATION D E L'ORDRE DES PAUVRES VOLONTAIRES. QUINZIME SICLE.
Q. Quels furent les principaux ennemis de l'Eglise durant le quinzime sicle? R. Les principaux ennemis de l'Eglise durant le quinzime sicle furent : 1 Wiclef, Jean Huss. Jrme de Prague, qui rpandaient des erreurs trs dangereuses, attaquaient l'autorit de l'Eglise, les sacrements et les plus saintes pratiques ; 2 le grand schisme d'Occident, qui continuait ; 3 la renaissance du paganisme. Q. Quels dfenseurs Dieu donna-t-il l'Eglise? R. Les principaux dfenseurs que Dieu donna
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l'Eglise furent le clerg d'Angleterre, les Pres du concile de Constance, et surtout saint Vincent Ferrier. Q. Qui tait saint Vincent Ferrier? /?. Saint Vincent Ferrier tait un religieux dominicain espagnol, si saint et si loquent, que le Souverain Pontife le nomma prdicateur apostolique : pendant quarante ans il parcourut l'Espagne, la France, le Pimont, l'Allemagne et l'Angleterre, remua toute l'Europe et convertit un nombre incalculable de juifs, de mahomtans, d'hrtiques et de pcheurs. Q. Qu'est-ce qui mit fin au grand schisme d'Occident? R. Ce fut le concile de Constance, tenu en 1414, qui mit fin au grand schisme d'Occident, et qui supprima aussi, pour des raisons trs sages, la communion sous les deux espces. Q. Comment Dieu vint-il encore au secours de l'Eglise? R. Dieu vint encore au secours de l'Eglise par l'tablissement de trente-sept congrgations ou ordres religieux, destins opposer de vraies vertus aux fausses vertus des hrtiques : tel fut en particulier l'ordre des Pauvres volontaires. Q. Faites-nous connatre les Pauvres volontaires. R. Les Pauvres volontaires renonaient leurs biens, soignaient les malades, travaillaient beaucoup, et, au lieu de recevoir le prix de leur travail, ils aimaient mieux attendre leur nourriture de la Providence et vivre d'aumnes. Q. Qui taient les Pnitents de la Misricorde? R. Les Pnitents noirs ou de la Misricorde taient de pieux chrtiens qui consolaient les condamns mort et les aidaient bien mourir ; ils s'tablirent d'abord Rome, et ensuite des confrries du mme genre se formrent dans les diffrentes parties de la chrtient.
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ABRG B U CATCHISME
Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai pour les galriens et les condamns mort.
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CONCILE D E
Q. Qui tait saint Franois de Paule? R. Saint Franois de Paule, un des grands comsolateurs de l'glise au quinzime sicle, naquit en Italie, se retira dans la solitude, o il mena la vie la plus austre, et fonda l'ordre des Minimes. Q. Quel tait le but de cet ordre? R. Le but de cet ordre tait de ranimer la charit presque teinte dans le cur d'un grand nombre de Chrtiens, et de rparer la violation scandaleuse des lois du jene et de l'abstinence : c'est pourquoi les Minimes faisaient vu d'un carme perptuel. Q. O mourut saint Franois de Paule? R. Saint Franois de Paule mourut en France o il tait venu par ordre du Souverain Pontife pour assister dans sa maladie le roi Louis XI qui expira entre ses bras : ses miracles et ses exemples ainsi que ceux de ses disciples consolrent l'Eglise et l'aidrent supporter de nouvelles preuves. Q. Quelles furent ces preuves? R. Ces preuves furent en Orient les conqutes des Turcs dont l'empereur, Mahomet II, prit Constantinople et rduisit toute la Grce en servitude ; en Occident la renaissance du paganisme, qui est la
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plus redoutable preuve de l'Eglise depuis son berceau? Q. Expliquez cette rponse. R, Aprs la prise de Constantinople, les Grecs sehismatiques vinrent se rfugier en Italie. Ils mirent en honneur la philosophie et la littrature paenne dont ils enivrrent la jeunesse et bientt l'Europe entire. Q. Quel fut le rsultat de leur enseignement? R. Le rsultat de leur enseignement fut de dvelopper l'esprit d'orgueil et de volupt qui est devenu l'me des hrsies, de l'incrdulit, des scandales et des rvolutions qui n'ont pas cess d'affliger l'Europe. Q. Comment Dieu vint-il au secours de l'Eglise? R. Dieu vint au secours de l'Eglise ; 1 par le moyen des chevaliers de Malte, qui vainquirent Mahomet ; 2 par de grands docteurs qui combattirent le paganisme renaissant ; 3 par le concile gnral de Latran qui fltrit la nouvelle philosophie et la nouvelle littrature. Q. Comment Dieu ddommagea-t-il l'Eglise? R. Dieu ddommagea l'Eglise : 1 par la conversion de la Samogitie, qui fut amene la foi par Jagellon, roi de Pologne ; 2 par la prdication de l'Evangile dans l'intrieur de l'Afrique et dans les les Canaries ; 3 par la dcouverte de l'Amrique, o l'Evangile fit bientt de rapides progrs. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je n'agirai jamais pour plaire aux hommes^ mais Dieu*
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LE CHRISTIANISME BAT D E CONSERV ROMAINE SICLE. ET PROPAG. ET DU COML'GLISE PROTESTAN-
TISME.
SEIZIME
Q. Que devint la guerre contre l'glise pendant le seizime sicle? R. La guerre contre l'glise pendant le seizime sicle devint plus terrible que jamais : elle fut conduite par Machiavel, Luther, Zwingle, Calvin, Henri V I I I . Q. Qui tait Machiavel? R. Machiavel tait un lgiste de Florence qui, lev par les Grecs, s'effora de propager en Europe les principesdelapolitique paenne et de ruiner le rgne de Notre-Seigneur sur les nations. Ses ouvrages n'ont pas fait moins de mal l'Eglise que ceux de Luther et de Calvin, dont il fut le prcurseur. Q. Qui tait Luther? R. Luther tait un religieux augustin d'Allemagne, qui viola ses trois vux, apostasia, pousa une religieuse, et se mit dclamer contre l'glise catholique. Q. Qu'crivait-il avant d'tre condamn? R. Avant d'tre condamn, il crivait au Souverain Pontife qu'il couterait sa dcision comme un oracle sorti de la bouche de Jsus-Christ. Q. Que flt-il aprs sa condamnation? R. Aprs sa condamnation par Lon X, il se rpandit en injures contre lui, contre les vques et les thologiens catholiques, prtendant avoir lui seul plus de lumires que tout le monde chrtien ; il continua de prcher l'erreur, et, aprs avoir men une vie scandaleuse, il mourut en sortant d'un
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repas o il s'tait, suivant sa coutume, gorg de vin et de viandes. Q. Qui tait Zwingle? R. Zwingle tait cur de Notre-Dame des Ermites, en Suisse ; il prcha les erreurs de Luther Zurich, permit toutes sortes de dsordres, osa se marier publiquement, et fut tu dans une bataille perdue par ses partisans, quoiqu'il leur et promis la victoire. Q. Qui tait Calvin? R. Calvin tait un ecclsiastique de Noyon ; mais il ne fut jamais prtre : il adopta les erreurs de Luther, y ajouta les siennes, alla se fixer Genve, o il fit brler Michel Servet, qui avait os le contredire, et mourut lui-mme d'une maladie honteuse. Q. Qui tait Henri V I I I ? R. Henri VIII tait roi d'Angleterre : domin par ses passions, il voulut faire rompre son lgitime mariage par le Souverain Pontife, qui s'y refusa. Alors ce prince se dclara chef de la religion en Angleterre, et entrana son peuple dans le schisme et bientt dans l'hrsie. Q. D'o est venu le protestantisme? R. Le protestantisme est venu de la renaissance du paganisme. J'ai pondu l'uf, disait Erasme, un des chefs de la renaissance ; Luther l'a fait clore. Tous les rformateurs furent levs l'cole des auteurs paens. Q. Le protestantisme, ou la religion prche par Luther, par Zwingle, par Calvin, est-il la vraie religion? R. Le protestantisme n'est pas la vraie religion, il n'est pas mme une religion, puisqu'on voit : 1 qu'il a t tabli par quatre grands libertins ; 2 qu'il a eu pour cause le principe paen de l'insubordination, Pamour des honneurs, l'amour du bien d'autrui et des plaisirs sensuels, autant de choses dfendues par l'Evangile ; 3 qu'il permet
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de croire tout ce qu'on veut et de faire tout ce qu'on croit ; 4 qu'il produit des maux infinis. Q. Que faut-il conclure de l? R. Il faut conclure de l que nous devons prier pour ceux qui ont le malheur de le professer, nous dfier de ceux qui le prchent, et avoir en horreur les livres qu'ils rpandent. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prierai souvent pour la conversion des hrtiques.
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LE CHRISTIANISME DATION DES DBS
LEON
ET PROPAG. FONET SAINT-JEAN D E DIEU FRANOIS-XAVIER.
CONSERV
FRRES D E SAINT
JSUITES. DU SEIZIME
SUITE
SICLE.
Q. Comment Dieu justifia-t-il l'glise des preproches que lui adressaient les protestants? R. Dieu justifia l'glise des reproches que lui adressaient les protestants, en lui faisant produire des uvres clatantes de charit et de saintet qui prouvaient qu'elle tait toujours la vritable pouse de Jsus-Christ. Q. Quelles furent ces uvres? R. Ces uvres furent, entre bien d'autres, la fondation de plusieurs ordres religieux pour le soulagement des malades, l'instruction de la jeunesse, et les missions, qui donnrent au ciel un grand nombre de martyrs. Q. Citez-nous quelques-uns de ces ordres religieux. R. Le premier de ces ordres religieux fut celui
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de Saint-Jean de Dieu, dont les membres s'obligent par vu soulager les alins ; saint Jean de Dieu, qui en fut le fondateur, naquit en Portugal en 1495, devint militaire et perdit la crainte de Dieu ; mais il se convertit bientt et se dvoua au soin des malades. Q. Citez en un autre. J?. Un autre ordre de religieux est celui des Jsuites, dont le but est d'instruire la jeunesse, de convertir les hrtiques et les infidles, et dont les membres font vu d'aller en mission, partout o le Souverain Pontife jugera convenable de les envoyer. Q. Quel en fut le fondateur? R. Le fondateur fut saint Ignace : saint Ignace tait un chevalier espagnol qui fut bless au sige de Pampelune, la mme anne que Luther commena de prcher l'hrsie : il se convertit par la lecture des bons livres, se consacra Dieu, et vint Paris, o il fonda l'ordre religieux appel Compagnie de Jsus. Q. Quel fut le grand missionnaire du seizime sicle? R. Le grand missionnaire du seizime sicle fut saint Franois-Xavier. Saint Franois-Xavier tait un jeune seigneur espagnol trs distingu par ses talents ; il professait la philosophie Paris, lorsque saint Ignace y arriva et le convertit, en lui rptant cette parole du Sauveur : De quoi sert Vhomme de gagner l'univers, s'il vient perdre son me? <?. Que fit Xavier? R. Xavier devint disciple de saint Ignace, et alla porter la foi dans les Indes, au moment mme o l'Allemagne, l'Angleterre et une partie de la France perdaient le flambeau de l'vangile, Q. Quels furent les succs de saint Franois-Xavier? R. Saint-Franois-Xavier convertit une multi*
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tude innombrable d'infidles dans les Indes et dans le Japon, et mourut au moment d'entrer en Chine, en 1552, l'ge de quarante-six ans ; son corps fut transport dans la ville de Goa, o il se conserve sans corruption. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour,/>rpterai souvent ces parolesdesaintIgnace: Tout pour la plus grande gloire de Dieu.
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L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . CILE D E T R E N T E . SAINTE THRSE. LA M R E D E D I E U . URSULINES. CONS A I N T CHARLES B O R R O M E . PAUVRES DE FIN DU SEIZIME SICLE.
Q. Pourquoi fut assembl le concile de Trente? R. Le concile de Trente, dix-huitime concile gnral, fut assembl pour condamner les hrsies des protestants et rformer les murs des catholiques : les sages rglements qu'il tablit furent mis en pratique dans les diffrentes nations par de grands Saints que Dieu suscita, entre autres par saint Charles Borrome. Q. Qui tait saint Charles Borrome? R. Saint Charles Borrome, archevque de Milan, fut le grand restaurateur de la discipline ecclsiastique et le modle de la charit, dont il donna des preuves clatantes lors de la peste de Milan. Pendant qu'il faisait refleurir la vertu dans le clerg, sainte Thrse la faisait rgner dans les monastres. Q. Qui tait sainte Thrse? If. Sainte Thrse, rformatrice de l'ordre du
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Carmel, naquit en Espagne, fut leve dans la pit, et faillit se perdre par la lecture des romans ; mais, touche de la grce, elle se fit religieuse, mena une vie anglique et ranima la ferveur dans un grand nombre d'anciens monastres, tandis qu'il se fondait de nouvelles congrgations ou de nouveaux ordres. Q. Quels sont ces nouveaux ordres? R. Ces nouveaux ordres sont en particulier la congrgation des Ursulines, l'ordre des Pauvres de la Mre de Dieu et la congrgation de Notre-Dame. Q. Qu'est-ce que la congrgation des Ursulines? R. La congrgation des Ursulines est une congrgation religieuse fonde par la bienheureuse Angle de Bresse pour ramener les pcheurs la vertu, instruire les ignorants, rpandre dans le monde la bonne odeur de Jsus-Christ. Q. Qu'est-ce que l'ordre des Pauvres de la Mre de Dieu? R. L'ordre des Pauvres de la Mre de Dieu est un ordre qui a pour but d'instruire les enfants dans la Religion et dans les sciences humaines : il fut fond par saint Joseph de Calasanz, qui, le premier, ouvrit aux pauvres des coles publiques et gratuites. Q. Quel fut le fondateur de la congrgation de Notre-Dame? R. Le fondateur de la congrgation de NotreDame fut le bienheureux Pierre Fourrier, cur de Mattaincourt, en Lorraine ; son ordre, tabli principalement pour l'instruction gratuite des petites filles pauvres, continue de rendre de grands services l'glise, ainsi que les ordres religieux qui furent alors tablis pour soulager les misres corporelles. Q. Citez-en quelques-uns. R. 1 Les frres infirmiers, destins soigner les malades dans les hpitaux ; 2 les religieux somasques, qui soulagent tous les malheureux ; 3 les
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frres du Bien-mourir, fonds par saint Camille de Lelis, qui se consacrent procurer aux malades la grce d'une bonne mort, et qui font vu de ne pas quitter le chevet des pestifrs. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour, je visiterai les pauvres, surtout quand ils seront malades. Ifi LEON
L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . -SAINT FRANOIS D E SALES. MISSIONS D E L ' A M R I Q U E ET D U L E V A N T . S A I N T V I N C E N T D E P A U L . -D I X - S E P T I M E SICLE.
Q. Comment Dieu punit-il les pays qui avaient abandonn la foi? B. Dieu punit les pays qui avaient abandonn la foi par de terribles calamits ; et en mme temps il consola l'glise en lui donnant un grand Saint destin ranimer la pit dans le monde, comme saint Charles l'avait ranime dans le clerg et sainte Thrse dans le clotre. . Quel fut ce grand Saint? B. Ce grand Saint fut saint Franois de Sales, evque de Genve : il naquit en Savoie d'une noble famille, montra ds son enfance une pit et une puret de murs qui lui mritrent la protection spciale de la sainte Vierge, et convertit plus de soixante mille hrtiques. . Quel ordre fonda-t-il? B. Il fonda, de concert avec sainte Chantai l'ordre de la Visitation, o se conserve l'esprit de pit, de douceur et de charit, qui distingua le Saint le plus aimable de ces derniers temps.
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Q. Quelles autres consolations Dieu donna-t-il l'Eglise? R. Les autres consolations que Dieu donna l'glise furent les exemples de saint Vincent de Paul et les succs des missionnaires, dontles uns formrent en Amrique les Rductions du Paraguay, o l'on vit briller toute l'innocence des premiers Chrtiens ; les autres convertirent de grandes provinces en Orient. Q. O naquit Saint Vincent de Paul? R. Saint Vincent de Paul naquit en Gascogne et fut occup pendant son enfance garder les troupeaux ; mais Dieu le tira de l'obscurit et l'appela au sacerdoce. Q. Que lui arriva-t-il aprs son ordination? R. Aprs son ordination, il fut pris par les Turcs, qui l'emmenrent esclave Tunis ; mais il convertit son matre, avec qui il repassa en Europe : revevenu en France, il s'appliqua au soulagement des malheureux de toute espce, et tablit une congrgation pour les soulager de son vivant et aprs sa mort : ce sont les Surs de Saint Vincent de Paul, ou Filles de la Charit. Q. Quelle autre congrgation fonda-t-il encore? R. Il fonda encore une congrgation de missionnaires appels Lazaristes, pour donner les secours spirituels aux pauvres habitants des campagnes, et mme pour porter la foi aux infidles ; il nourrit plusieurs provinces dsoles par la famine et par la guerre, et fit lui Seul plus de bien que tous les philosophes ensemble n'en ont rv. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je recevrai la maladie avec rsignation.
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Q. L'Eglise eut-elle des martyrs dans le dix-septime sicle? R. L'glise eut des martyrs pendant le dix-septime sicle : les plus illustres furent ceux du Japon, dont saint Franois-Xavier et ses successeurs avaient converti un grand nombre d'habitants. Q. A quelle poque clata la perscution? R. La perscution devint surtout violente en 1622 ; mais les Chrtiens montrrent une ardeur admirable pour le martyre. Q. Citez quelques exemples. R. On vit une pauvre femme vendre sa ceinture, afin d'avoir de quoi acheter un poteau pour y tre attache et brle vive pour la foi, et des enfants de cinq et mme de quatre ans tonner les bourreaux par leur constance. Q. Quelle hrsie vint alors attaquer l'glise? R. L'hrsie qui vint alors attaquer l'Eglise fut celle de Jansnius, evque d'Ypres, qui soutint dans un ouvrage que l'homme n'est pas libre, et qu'il lui est impossible d'observer certains commandements de Dieu. Q. Comment l'glise fut-elle dfendue? R. L'Eglise fut dfendue contre les Jansnistes, dont les principaux taient Arnauld, Nicole, Quesnel, par deux illustres vques franais, Bossuet et Fnelon ; et, pour expier les outrages faits aux bonnes murs par les pcheurs scandaleux, Dieu fit natre une nouvelle congrgation. Q. Quelle fut cette congrgation?
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R. Cette congrgation fut celle de la Trappe, fonde par un jeune ecclsiastique nomm Armand de Ranc ; tandis que la vie des Trappistes, plus anglique qu'humaine, expiait les crimes du monde Dieu ouvrait un asile aux pcheresses repentantes. Q. Quel fut cet asile? R. Cet asile fut l'ordre de Notre-Dame du Refuge, o l'on recevait des filles et des femmes pcheresses, ainsi que des filles d'une vertu sans tache, afin de ne pas humilier les premires. Q. Quellesautresfondationsconsolrentl'glise? R. Plusieurs autres fondations consolrent Pglise, entre autres celles de l'ordre de l'Adoration perptuelle, destine rparer les outrages faits Notre-Seigneur dans le saint Sacrement et celle de la congrgation des Surs de Nevers, dvoues l'instruction de l'enfance et au soulagement des misres corporelles. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai chaque jour une petite visite au saint Sacrement. LII
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Q. Comment l'glise fut-elle attaque au dixhuitime sicle? R. Au dix-huitime sicle l'Eglise fut attaque par le libertinage, par le jansnisme et par les philosophes.
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Q. Comment Dieu vint-il au secours de la foi? R. Dieu vint au secours de la foi en faisant natre de grands docteurs qui rfutrent les aptres de l'erreur, et plusieurs congrgations religieuses pour l'instruction de la jeunesse, entre autres celle des Frres des Ecoles chrtiennes. Q. Quel en fut le fondateur? R. Le fondateur fut l'abb de la Salle, chanoine de Reims, qui donna aux Frres des rgles bien suprieures tous les plans que les hommes du monde ontinvents pour l'ducation de la jeunesse : cette congrgation contribua beaucoup la conservation de la foi parmi le peuple pendant le dernier sicle, qui en vit natre une autre en Italie pour la dfense et la propagation de la vrit. Q. Quel est ce nouvel ordre? R. Ce nouvel ordre est celui du Trs-Saint-Rdempteur, fond par saint Alphonse-Marie de Liguori, evque de Saint-Agathe, au royaume de Naples, que Dieu avait suscit pour dfendre la vrit contre les impies, et opposer une digue au jansnisme, qui altrait les vrais principes de la morale et desschait la pit en loignant des sacrements. Q. L'impit faisait-elle aussi des conqutes? R. L'impit faisait aussi des conqutes surtout en France ; mais pour ddommager l'glise, des missionnaires franais convertissaient en Chine un grand nombre de personnes, entre autres une branche de la famille impriale, qui montra dans la perscution le courage des premiers Chrtiens. Q. Quelles furent les autres conqutes de la foi? R. Les autres conqutes de la foi furent la conversion et la civilisation de plusieurs nations sauvages de l'Amrique, en particulier celle des Illinois. Q. Quel tait le caractre de ces sauvages avant la conversion? R. Le caractre de ces sauvages avant leur con-
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version tait la barbarie la plus rvoltante : ils mangeaient leurs prisonniers, qu'ils faisaient rtir petit feu, aprs leur avoir arrach les ongles et coup les doigts et les oreilles ; une fois convertis, ils devinrent doux, hospitaliers et trs pieux. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme poyr l'amour de Dieu; et, en tmoignage de cet amour, je ne lirai jamais de livres suspects.
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Q. L'glise jouit-elle en paix de ses conqutes? R. L'glise ne jouit pas en paix de ses conqutes ; elle fut attaque par les impies connus sous le nom de philosophes, qui dveloppant les mauvais traicipes de l'ancien paganisme, nirent les vrits les mieux tablies et les devoirs les plus sacrs. Q. Que firent-ils encore? R. Ils formrent encore une ligue contre la Religion et s'efforcrent de la mettre en contradiction avec les sciences, mais ils ne purent y russir: les plus fameux d'entre ces philosophes furent Voltaire et Rousseau. Q. Quelle fut la vie de Voltaire? R. La vie de Voltaire fut indigne non seulement d'un chrtien, mais encore d'un honnte homme : sorti du collge, il se fit chasser par son pre, puis mettre en prison ; trompa un libraire, en ruina un autre par sa fourberie, et se livra toute la corrup-
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tion de son cur et toute sa haine contre la Religion jusqu' sa mort qui arriva en 1778. Q. Quel fut sa mort? R Sa mort fut celle d'un dsespr. On l'entendait rpter souvent avec fureur ces paroles : Je suis abandonn de Dieu et des hommes; il avait demand un prtre, mais ses amis l'empchrent d'arriver. Q. Qui tait Rousseau? i?. Jean-Jacques Rousseau naquit Genve, se livra au vol ds l'enfance, abjura le protestantisme pour embrasser la religion catholique, qu'il laissa pour retourner au protestantisme, et vcut pendant vingt-cinq ans dans un libertinage public. Q. Comment mourut-il? R. Rousseau termina sa carrire par une mort digne de sa vie : il se suicida. Q. P a r qui VoltaireetRousseaufurent-ilsrfuts? R. Voltaire et Rousseau furent solidement rfuts par Bergier, Nonotte, Bullet, Gune, qui vengrent la vrit, tandis que la Providence opposait a u x crimes, enfants par la philosophie de grandes victimes d'expiation. Q, Quelle fut la principale? R. L a principale victimed'expiationfutMadame Louise de France, la fille de Louis XV, qui, la fleur de l'ge, quitta le palais de Versailles pour entrer aux Carmlites de Saint Denis, o elle vcut dans la prire, le jene et la pratique de toutes les austrits de la pnitence.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ne lirai jamais de livres suspects.
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L E C H R I S T I A N I S M E C O N S E R V ET P R O P A G . LE C L E R G D E F R A N C E . MARTYRS D E LA R V O L U T I O N . MISSION D E LA C O R E . F I N D U D I X HUITIME SICLE.
Q. Quelles furent les souffrances de l'glise la fin du dix-huitime sicle? R. Les souffrances de l'glise la fin du dix-huitime sicle furent le schisme, la perscution, le scandale et le rtablissement du paganisme dans la socit et dans la Religion. Q. Expliquez cette rponse? R. La rvolution voulut faire une Eglise sa mode, et rdigea un acte schismatique connu sous le nom de Constitution civile du Clerg, exigeant de tous les prtres qu'ils prtassent serment cette constitution. Q. Que fit-elle ensuite? R. Ensuite elle fit gorger les prtres et les vques demeurs fidles, entre autres le saint archevques d'Arles et le vnrable abb de Fnelon, le pre des orphelins. Q. Continuez la mme rponse. R. Ceux qu'on ne conduisait pas l'chafaud taient jets dans des prisons infectes, nourris au pain et l'eau, abreuvs d'outrages, et enfin condamns la dportation. Q. Que faisait encore l'impit? R. Aprs avoir dtruit le culte du vraiDieu, l'impit rtablit celui du dmon, plaa sur les autels des pcheresses publiques, renouvela les ftes paennes et btit des temples aux idoles. Q. Fut-elle satisfaite? R. Elle ne fut pas satisfaite, et, dans sa rage contre l'glise, elle s'attaqua au Saint-Pre Pie VI, qui
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fut conduit, l'ge de quatre-vingts ans, de prison en prison, jusqu' Valence en Dauphin, o il expira par suite des mauvais traitements qu'il avait essuys. Q. Comment Dieu vengea-t-il son Eglise? R. Dieu vengea son Eglise en faisant pleuvoir sur la France un dluge de maux, tels qu'on n'en avait jamais vu, et en faisant prir les perscuteurs, comme les premiers tyrans, d'une mort horrible ; la plupart portrent leur tte sur Pehafaud ; d'autres furent dvors par les chiens ou rongs des vers. Q. Quelles furent les consolations de l'Eglise? R. L'glise fut console : lo par l'lection miraculeuse d'un nouveau Pape, dont le grand caractre sauva la barque de saint Pierre, au milieu des temptes dont elle tait battue ; 2 par la conversion d'un grand nombre de protestants ; 3 par la propagation rapide de la foi dans l'Amrique et dans la Core. Je renouvelle donc pour la cent cinquantesixime fois la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Vamour de Dieu,
QUATRIME
PARTIE
P R E M I R E LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. D E LA NCESSIT ET DES AVANTAGES DU CULTE EXTRIEUR.
Q. Qu'est-ce que le culte? R, Le culte, c'est l'ensemble des tmoignages de respect, d'adoration, d'amour et de confiance que nous rendons Dieu. Q. Combien y a-t-il d'espces de cultes? R. Il y a deux espces de cultes : le culte intrieur qui comprend tous les sentiments de foi, d'esprance, d'adoration et d'amour que nous devons Dieu et le culte extrieur, qui est la manifestation de ces sentiments. Q. Qu'est-ce que les crmonies? R. Les crmonies sont des actions mystrieuses tablies pour accompagner le culte extrieur, et le rendre plus expressif et plus majestueux. Q. Qu'est-ce qu'un rite? R. Un rite, c'est une crmonie accomplie suivant l'ordre prescrit par l'Eglise : on dit le rite romain, le rite ambrosien, pour marquer les crmonies comme celles se font Rome et Milan. Q. Qu'est-ce que la liturgie? R. La liturgie, c'est l'ensemble des crmonies employes dans le service divin ; le mot liturgie
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ABRG
DU
CATCHISME
veut dire action par excellence, parce que le service divin est l'uvre la plus noble que nous puissions faire, puisqu'elle nous met en rapport avec Dieu mme. . Pourquoi le culte extrieur est-il ncessaire? R. Le culte extrieur est ncessaire : 1 parce que l'homme doit Dieu l'hommage de son me et de son corps ; 2 parce que l'homme, n'tant pas un pur esprit, a besoin du secours des choses sensibles pour s'lever aux choses spirituelles. Q. Quel est le premier avantage du culte extrieur? R. Le premier avantage du culte extrieur, c'est de nous rappeler sans cesse toutes les grandes vrits de la Religion. . Expliquez cette rponse. R. Sous les Patriarches, le culte extrieur rappelait la cration du monde, l'unit de Dieu, sa providence, la vie future : sous la loi de Mose, il rappelait non seulement le souverain domaine de Dieu sur la nature, mais encore sur les nations, qu'il rcompense ou qu'il punit infailliblement suivant leurs uvres. . Quelles vrits rappelle le culte extrieur sous l'vangile? R. Sous l'vangile, le culte extrieur rappelle toutes les grandes vrits rvles aux Patriarches et Mose, tous les mystres de Notre-Seigneur et tous les devoirs que nous avons remplir envers Dieu, envers le prochain et envers nous-mmes. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, /'tudierai avec beaucoup de soin cette $ua* irime partie du catchisme*
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II
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. D ES AVANTAGES DU CULTE EXTRIEUR ( SUITE). ORIGINE DES CRMONIES.
Q. Quel est le second avantage du culte extrieur? R, Le second avantage du culte extrieur est de fixer les vrits de la Religion, et de les mettre l'abri des attaques et des innovations des hrtiques. Q. Quel est le troisime avantage du culte extrieur? R. Le troisime avantage du culte extrieur, c'est de rendre les hommes meilleurs en les runissant pour tre instruits de leurs devoirs ; s'il n'y avait ni glise, ni dimanche, ni obligation d'assister la messe, les hommes deviendraient bientt trs corrompus et trs mchants. Q. Quelle est l'origine des crmonies qui accompagnent le culte de l'glise catholique? R. L'origine des crmonies qui accompagnent le culte de l'glise catholique est divine ; c'est Dieu lui-mme qui les a tablies par Jsus-Christ, ou par ses Aptres, ou par leurs successeurs remplis du Saint-Esprit et revtus de son autorit. Q. Les crmonies peuvent-elles changer? R. Les crmonies essentielles ne changent pas, mais il y en a d'accessoires qui peuvent changer suivant les temps et les lieux ; loin de nuire l'unit de la Religion, cette diversit fait briller la beaut de l'glise. Q. Les crmonies de l'glise mritent-elles notre respect et notre amour? R. Les crmonies de l'glise mritent notre respect et notre amour, cause de leur origine, des
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ABRG DU CATCHISME
avantages qu'elles nous procurent et de la gloire qui en revient Dieu. . Pourquoidevons-nous tudier les crmonies? R. Nous devons tudier les crmonies, parce qu'elles ont t institues pour nous instruire et pour nous difier, en nous aidant comprendre et aimer la Religion. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'tudierai avec beaucoup de soin les crmonies de Vglise.
III
LEON
LE CHRISTIANISME R E N D U S E N S I B L E . D E S GLISES
Q. Quels lieux taient consacrs honorer Dieu chez les Juifs? R. Chez les Juifs, les lieux consacrs honorer Dieu furent le tabernacle et le temple de Salomon, o se trouvait runi tout ce qui pouvait frapper les sens et inspirer aux Juifs un grand amour et un grand respect pour Dieu. Q. E t chez les Chrtiens? R. Chez les Chrtiens, ce sont les glises, qui offrent des symboles encore plus frappants de la bont de Dieu, la croix, l'autel, la table sainte et les fonts baptismaux. Q. Pourquoi orne-t-on les glises? R. On orne nos glises ; 1 afin de captiver nos sens et de nous inspirer une grande ide de Dieu ; 2 afin de tmoigner Dieu que nous tenons de lui toutes nos richesses. Q. Combien y avait-il de parties dans les glises des premiers Chrtiens?
DE PERSVRANCE
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R. Dans les glises des premiers Chrtiens, il y avait sept parties : la premire, appele le porche ou vestibule extrieur, tait un espace plus long que large, qui se trouvait l'entre de l'glise et qui tait couvert d'un toit support par des colonnes. Q. Quelle tait la seconde? R. La seconde, appele le clotre, tait une galerie couverte qui environnait la troisime partie de l'glise appele le parvis. Q. Quelle tait la troisime? R. La troisime partie de l'glise tait le parvis, qui formait une cour carre, sans autre couverture que le ciel et au milieu de laquelle tait une fontaine d'eau bnite, o ceux qui entraient se lavaient les mains et le visage : cette fontaine est aujourd'hui remplace par le bnitier. Q. Quelle tait la quatrime? R. La quatrime partie de l'glise tait le vestibule intrieur, o se plaaient les pnitents, appels auditeurs, ainsi que les paens, les Juifs et les hrtiques, qui pouvaient de l entendre la parole de Dieu. Q. Quelle tait la cinquime? R. La cinquime partie de l'glise, c'tait la nef, ainsi appele parce que l'glise est un vaisseau qui vogue sur la mer du monde, jusqu' ce qu'il arrive au port de l'ternit : la nef tait partage dans sa longueur par deux cloisons : gauche taient les hommes, droite les femmes. Q. Quelle tait la sixime? R. La sixime partie de l'glise tait le chur, spar de la nef par une grille, et dans lequel taient les siges des ecclsiastiques et le trne de l'vque : le chur avait la forme d'un demi-cercle. Q. Quelle tait la septime? R. La septime partie tait le sanctuaire, spar du chur par un rideau qu'on ouvrait aprs la conscration : dans le sanctuaire tait l'autel.
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DU
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Q. Sur quoi est tablie cette disposition des glises? R. Cette disposition des glises, conforme aux rgles de l'ancienne discipline, est tablie sur le modle des chapelles souterraines des catacombes o s'assemblaient les premiers chrtiens ; ce qui doit nous rendre nos glises bien vnrables. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prendrai de Veau bnite avec beaucoup de respect. IV
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SENSIBLE. D ES GLISES (SUITE)
LE CHRISTIANISME R E N D U
Q. Pourquoi est-il convenable de pouvoir se rendre compte des choses qui sont dans nos glises? R. Il est convenable de pouvoir se rendre compte des choses qui sont dans nos glises, afin que le lieu saint ne soit pas pour nous comme un lieu profane, qui ne dit rien notre cur. Q. Que nous rappelle la crypte? R. La crypte, c'est--dire la chapelle souterraine, qu'on trouve sous le matre-autel dans les vieilles glises, nous rappelle les catacombes. . Pourquoi l'autel a-t-il la forme d'un tombeau? R. L'autel a la forme d'un tombeau, parce que les premiers autels des Chrtiens furent les tombeaux des martyrs. . Pourquoi y place-t-on des cierges allums? R. On y place des cierges allums par respect pour Notre-Seigneur et en mmoire des temps de perscutions. . Que doit produire en nous ce spectacle?
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-R. Ce spectacle doit nous porter imiter la patience, la saintet et la charit de Notre-Seigneur et des premiers Chrtiens. Q. Quel autre souvenir des catacombes trouvezvous dans nos glises? R. Un autre souvenir ds catacombes qui se trouve dans nos glises, ce sont les peintures ; car les grottes des catacombes, o les premiers Chrtiens clbraient les saints mystres, sont couvertes de peintures. Q. Pourquoi l'glise a-t-elle voulu qu'il y et des peintures dans ses temples? R. L'glise a voulu qu'il y et despeintures dans ses temples afin de nous instruire, de nous rappeler que tous les Saints sont ses enfants, et de nous porter les imiter. Q. Pourquoi a-t-elle voulu qu'il y et des cloches? R. Elle a voulu qu'il y et des cloches pour nous donner le signal des offices, et, comme elles servent au culte divin, elle les bnit et leur donne un nom de saint, afin que nous les coutions avec plus de respect et de docilit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, feutrerai dans l'glise avec le plus profond respect. V* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. DES B N DICTIONS ET D E S CIMETIRES
Q. Qu'est-ce que bnir? R. Bnir, c'est purifier une chose et la consacrer au culte de Dieu,
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A B & G D U CATCHISME
Q. Qui a donn l'glise le pouvoir de bnir les cratures? R. C'est Dieu qui a donn l'glise le pouvoir de bnir les cratures ; et, dans l'Ancien Testament comme dans le Nouveau, elle en a toujours fait usage. Q. Pourquoi Dieu a-t-il donn l'glise le pouvoir de bnir ? R. Dieu a donn l'glise le pouvoir de bnir, afin de soustraire l'objet bnit l'empire du dmon, de le sparer des choses communes, et de lui donner une vertu surnaturelle, qui nous aide nous lever notre fin dernire. Q. Quels lieux bnit l'glise? R. L'glise bnit ses temples, les cimetires, nos maisons, afin de nous donner une haute ide de nous-mmes, et de nous apprendre nous respecter Q. Pourquoi place-t-on les cimetires prs des glises? R. On place les cimetires prs des glises : 1 afin dmontrer que la Religion veille sur ses enfants dfunts avec une grande sollicitude ; 2 afin de nous empcher d'oublier nos morts ; 3 afin de nous inspirer de graves penses lorsque nous venons l'glise ; 4 afin de nous montrer l'union qui existe entre les trois glises du ciel, de la terre et du purgatoire. Q. Que nous rappelle l'glise dans la bndiction du cimetire? R. Dans la bndiction du cimetire, l'glise nous rappelle la rsurrection, afin de nous consoler en nous faisant envisager la mort comme un sommeil. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f aurai un grand respect pour moi-mme.
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VI
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BEAUT
Q. Qu'est-ce que le temps? R. Depuis le pch originel, le temps est le dlai accord par la justice divine l'homme coupable pour faire pnitence : voil pourquoi le concile de Trente dit que la vie chrtienne doit tre une pnitence continuelle. Q. Comment l'glise divise-t-elle le temps de Tanne? R. L'glise divise le temps de l'anne en trois parties : la premire comprend P Avent, et nous rappelle les quatre mille ans pendant lesquels le Messie fut attendu ; la seconde s'tend de Nol l'Ascension, et comprend toute la vie de Notre-Seigneur ; la troisime commence la Pentecte pour finir la Toussaint et renferme la vie de l'glise. Q. Qu'est-ce que les ftes? R. Les ftes sont des jours de rjouissances et d'assembles religieuses : il y en a toujours eu, aussi bien dans l'ancienne loi que dans la nouvelle. Q. Que rappelaient les ftes des Juifs? R. Les ftes des Juifs rappelaient les principaux bienfaits dont Dieu avait combl son peuple. Q. Que rappellent les ftes des Chrtiens? R. Les ftes des Chrtiens rappellent les grands mystres de la Religion, ainsi que les exemples de Notre-Seigneur, de la sainte Vierge et des Saints. Q. Quels sont les avantages des ftes? R. Les avantages des ftes sont : 1 de nous porter la reconnaissance envers Dieu et l'imitation des Saints ; 2 de nous exciter aux diffrentes vertus que nous sommes obligs de pratiquer plus particulirement dans chaque saison de l'anne ; 3 de
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DU
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nous dlasser de nos travaux et de les rendre utiles, en nous apprenant les sanctifier. Q. Que devons-nous faire pour bien sanctifier les ftes? R. Pour bien sanctifier les ftes, nous devons faire trois choses : la premire, c'est de bien comprendre Pintention de l'glise en les instituant ; la seconde, c'est d'exciter dans notre cur les sentiments que la fte doit nous inspirer ; la troisime, c'est de nous y prparer par la cessation du pch et la pratique des bonnes uvres, afin d'y recevoir avec ferveur les sacrements de Pnitence et d'Eucharistie. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me prparerai aux ftes par une neuvaine.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. DU DIMANCHE. DE L'OFFICE
Q. Quelle est la premire fte de l'glise? R. La premire fte de l'glise est le dimanche ou le jour du Seigneur. Q. Que nous rappelle le dimanche? R. Le dimanche nous rappelle la cration de la lumire, la rsurrection de Notre-Seigneur et la rgnration du monde, par le Saint-Esprit descendu sur les Aptres. Q. Comment les premiers Chrtiens clbraientils le dimanche? R. Les premiers Chrtiens clbraient le dimanche avec beaucoup de ferveur ; ils se runissaient pour prier en commun et entendre la parole deDieu,
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s'approchaient de la sainte table et soulageaient les pauvres chacun suivant ses moyens. Q. Quelles taient les prires que les premiers Chrtiens faisaient en commun? R. Les prires que les premiers Chrtiens faisaient en commun, taient le chant des psaumes et la lecture des livres saints, d'o est venu Voffice divin. Q. Qu'est-ce que l'office divin? R. L'office divin est la runion des diverses prires tablies par l'Eglise, et que les prtres rcitent tous les jours : on l'appelle office divin parce que c'est un devoir que nous rendons Dieu, pour l'honorer, le remercier et lui demander ses grces. . Comment se divise l'office divin? R. L'office divin se divise en sept heures ou parties, qu'on appelle : matines, prime, tierce, sexte, none, vpres et complies, parce qu'elles se rcitaient diffrentes heures du jour et de la nuit, en mmoire des diffrents mystres de la Passion de Notre-Seigneur. Q. A quelle heures se rcitaient les matines? R, Les matines, composes de trois nocturnes et d'une quatrime partie appele laudes, se rcitaient pendant la nuit : le premier nocturne vers les neuf heures du soir, le second minuit, le troisime trois heures, et les laudes immdiatement avant l'aurore. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'appliquerai bien comprendre les crmonies de Vglise.
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VIII
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D E L'OFFICE
Q. De quoi se composent les matines? R. Les matines se composent de psaumes, d'hymnes, d'antiennes, de leons, de versets et de rpons. Q. Qu'est-ce que les psaumes? R. Les psaumessont des cantiques sacrs composs par David, Q. Qu'est-ce qu'une hymne? R. Une hymne est un cantique en l'honneur de Dieu et des Saints ; l'usage de chanter les hymnes dans les prires remonte jusqu'au berceau du christianisme, et on les chante debout, pourmontrerque nos curs doivent tre levs Dieu pendant que notre bouche publie ses louanges. Q. Qu'est-ce qu'une antienne? R. Une antienne est un chant alternatif, excut par deux churs qui se rpondent et qui s'excitent mutuellement. Q. Qu'est-ce que les leons? R. Les leons sont des lectures de l'criture sainte, des Pres de l'Eglise et de la vie des Saints dont on clbre la fte : l'Ecriture, c'est la loi ; les commentaires des saints Pres en sont l'explication; la vie des Saints en est l'application. Q. Qu'est-ce que les versets? R. Les versets sont de petites sentences tires de l'Ecriture sainte, par lesquelles l'Eglise se propose de rveiller notre attention : c'est pourquoi ils se chantent par une seule voix. Q. Qu'est-ce que les rpons? R. Les rpons sont des paroles qui suivent les leons, et qui exprimentlarsolution onoussommes
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de profiter de la doctrine et des exemples qu'on vient de nous rappeler. Q. Gomment se terminent les matines? R. Les matines se terminent par le Te Deum cantique admirable compos par saint Ambroise et par saint Augustin ; nous le chantons pour remercier Dieu des mystres de Notre-Seigneur oprs pendant la nuit. . Quels sont ces mystres? R. Ces mystres sont la naissance du Sauveur, ses adieux aux Aptres, son agonie au jardin des Oliviers, ses souffrances chez les princes des prtres et sa rsurrection. Q. Qu'est-ce que les laudes? R. Les laudes sont la dernire partie de l'office de la nuit : elles se composent de quatre psaumes et d'un cantique, pour exprimer la sanctification de nos cinq sens et de nous avertir de ne pas les profaner durant le jour. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je dirai souvent comme les Aptres : Seigneur, apprenez-nous prier.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. (SUITE) D E L'OFFICE
Q. Quelles sont les heures qui composent l'office du jour? R. Les heures qui composent l'office du jour sont prime, tierce, sexte, none, vpres et compiles. Q. Quels mystres honore-t-on dans l'heure de prime?
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i?. Dans l'heure de prime, on honore le Sauveur couvert d'opprobres et prsent Pilate par les Juifs, et on consacre Dieu le commencement de la journe. Q. Dans les heures de tierce, de sexte et de none? .R. A tierce, on honore le Sauveur condamn mort, et on clbre la descente du Saint-Esprit sur les Aptres ; sexte, Notre-Seigneur attach la croix ; none, Notre-Seigneur expirant pour Pamour de nous. Q. Qu'est-ce que les vpres? R. Les vpres, c'est la partie de l'office qu'on rcite le soir pour clbrer les funrailles de NotreSeigneur, et le remercier de l'institution du saint Sacrement de l'autel : elles se composent de cinq psaumes, pour honorer les cinq plaies de NotreSeigneur et demander pardon des pchs que nous avons commis durant le jour par nos cinq sens. Q. Que nous rappelle le premier psaume des vpres du dimanche? R. Le premier psaume des vpres du dimanche nous rappelle la naissance ternelle de Notre-Seigneur, son sacerdoce et l'empire souverain qu'il a obtenu par ses souffrances. Q. Que fait le second? R. Le second clbre les merveilles du rgne de Jsus-Christ, et en particulier l'institution de la sainte Eucharistie. Q. E t le troisime? R, Le troisime chante le bonheur de celui qui se soumet Jsus-Christ, et dit le malheur du pcheur qui se rvolte contre lui. Q. E t le quatrime? R, Le quatrime invite tous les hommes louer le Sauveur, dont le rgne nous rend si heureux. Q. Que fait l'Eglise dans le cinquime? R, Dans le cinquime, l'Eglise redit ses enfants les bienfaits particuliers qu'ils ont reus de Dieu,
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les invite l'en remercier, et leur annonce le ciel comme rcompense, Q. Qu'exprime l'hymne du dimanche? R. L'hymne du dimanche exprime l'ardent dsir d'une vie sainte pour arriver la vie ternelle. Q. Pourquoi chantons-nous le Magnificat? R. Nous chantons le Magnificat pour exprimer Dieu toute notre reconnaissance, et nous empruntons les paroles de la sainte Vierge, afin de mieux la lui tmoigner. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'assisterai rgulirement aux vpres*
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Q. Comment s'appelle la dernire heure de l'office du jour? R. La dernire heure de l'office du jour s'appelle compiles, qui veut dire accomplissement, parce qu'elle achve l'office et rappelle la spulture de Notre-Seigneur. Q. Qu'expriment les psaumes des compiles? .R. Le premier psaume des compiles exprime notre confiance en Dieu au moment d'aller prendre notre repos ; le second marque les effets de la protection de Dieu sur ceux qui esprent en lui ; le troisime nous invite lever notre cur Dieu lorsque nous nous veillons pendant la nuit, et la quatrime nous rappelle l'usage des premiers Chrtiens, qui se levaient pendant la nuit pour prier. Q. Qu'est-ce que l'hymne des eomplies?
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ABRG DU
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R. L'hymne de compiles est un long soupir vers le ciel, patrie bienheureuse, o il n'y aura plus ni tnbres ni danger. Q. Comment se terminent les compiles? R. Les compiles se terminent par le cantique du saint vieillard Simon et par une antienne la sainte Vierge, pour marquer le dsir d'une bonne mort, et en demander la grce. Q. Pourquoi l'Eglise fait-elle usage du latin dans ses offices? R. L'Eglise fait usage du latin dans ses offices pour conserver l'unit de la foi, car les langues vivantes, changeant continuellement, entraneraient bientt des altrations dans la liturgie et dans les formules des sacrements. Q. Pourquoi encore? R. Pour conserver la catholicit de la foi et pour que nulle part, nous ne soyons trangers les uns aux autres ; enfin, pour rendre nos mystres plus respectables. Q. Quelle est l'origine du chant ecclsiastique? R. L'origine du chant ecclsiastique est aussi ancienne que la Religion, car le chant est naturel l'homme et essentiellement religieux : voil pourquoi l'Eglise catholique qui a conserv tout ce qu'il y a de bon et de vrai dans les traditions anciennes, a conserv le chant. Q. Qui a arrang le chant de l'Eglise? R. C'est saint Ambroise et surtout saint Grgoire pape, qui ont arrang le chant de l'Eglise : il est trs beau, et produit dans Pme les plus vives impressions de pit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je chanterai de cur aussi bien que de bouche les louanges de Dieu.
DE PERSVRANCE
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XI* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE, DU SACRIFICE EN GNRAL, ET DU SACRIFICE DE LA MESSE EN PARTICULIER.
Q. Qu'est-ce que le sacrifice? R. Le sacrifice est l'offrande faite Dieu d'une chose qu'on dtruit en son honneur, pour reconnatre son souverain domaine sur les cratures. Q. Pourquoi le sacrifice est-il ncessaire? -R. Le sacrifice est ncessaire, parce qu'il est le seul moyen de reconnatre le souverain domaine de Dieu sur tout ce qui existe. Q. Gomment cela? R. Parce qu'en dtruisant une crature l'honneur de Dieu, l'homme lui dit par cette action : Je reconnais que vous tes le matre absolu de la vie et de la mort de toutes les cratures et de moimme. Q. Qui est-ce qui a tabli les sacrifices? R. C'est Dieu cpii a tabli les sacrifices ; car l'homme n'aurait jamais imagin que le sang d'un animal pt plaire Dieu et expier le pch. Q. Les sacrifices des animaux plaisaient-ils Dieu par eux-mmes? R. Les sacrifices des animaux et des autres cratures ne plaisaient pas Dieu par eux-mmes, mais parce qu'ils reprsentaient un sacrifice d'un prix infini qui devait un jour avoir lieu. Q. Combien y avait-il de sortes de sacrifices chez les Juifs? R. Il y avait chez les Juifs quatre sortes de sacrifices : 1 l'holocauste, qu'on offrait pour adorer Dieu ; 2 le sacrifice pacifique, pour le remercier ; 3 le sacrifice propitiatoire, pour l'apaiser ; 4 le sa-
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ABRG DU CATCHISME
crificeimptratoire, pour lui demander ses grces. Q. Qu'est-ce qui accompagnait toujours ces sacrifices? R. La communion accompagnait toujours ces sacrifices, c'est--dire que les fidles et les prtres mangeaient de la chair de la victime, afin d'entrer en communion avec Dieu par le moyen des viandes qui lui taient immoles. Q. P a r quoi ont t remplacs les sacrifices anciens? R. Les sacrifices anciens ont t remplacs par un sacrifice unique et ternel, le sacrifice du Calvaire, dont ils taient la figure, Q. Qu'est-ce que la messe? R. La messe est la continuation et le renouvellement du sacrifice de la croix, dont elle ne diffre que par la manire dont la victime y est offerte. . Pourquoi le sacrifice de la messe est-il ncessaire? R. Le sacrifice de la messe est ncessaire pour nous faire participer la victime du Calvaire, en mangeant sa chair et en buvant son sang, et nous appliquer les mrites du sacrifice de la croix. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'assisterai au sacrifice de Vautel comme f aurais assist au sacrifice du Calvaire.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. VTEMENTS DU PRTRE DES
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R. Les ornements du prtre qui va clbrer la messe sont : l'amict, l'aube, le cingulon, le manipule, l'tole et la chasuble. Q. Qu'est-ce que l'amict? R. L'amict est un voile blanc que le prtre passe sur sa tte et dont il se couvre les paules. Il rappelle la modestie des paroles, et le soin que nous devons avoir de retrancher toute conversation inutile lorsque nous sommes l'glise. Q. Qu'est-ce que l'aube? R. L'aube est une tunique blanche, large et qui descend jusqu'aux pieds ; elle est le symbole de la puret que le prtre doit apporter l'autel, et les fidles au saint sacrifice. Q. Qu'est-ce que le cingulon? R. Le cingulon est une ceinture destine retenir l'aube : il rappelle les liens dont le Sauveur fut charg dans sa passion, ainsi que le dtachement de la vie sensuelle. Q. Qu'est-ce que le manipule? R. Le manipule est un ornement que le prtre orte au bras gauche, et qui indique le travail des onnes uvres et la rcompense qui l'attend. Q. Qu'est-ce que l'tole? R. L'tole est un ornement que le prtre passe autour de son cou, et qu'il croise sur sa poitrine ; elle est le symbole de sa dignit, et nous dit le respect que nous devons aux prtres. Q. Qu'est-ce que la chasuble? R. La chasuble est un manteau ouvert sur les cts : elle signifie la charit qui doit animer nos uvres et nos prires. Q. Quels sont les ornements du diacre? R. Les ornements du diacre sont : 1 l'tole place sur l'paule gauche et attache sous le bras droit ; 2 la dalmatique de forme carre, avec des manches courtes, afin de ne pas gner les mouvements.
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Q. Quel est l'ornement du sous-diacre? R. La tunique estl'ornement du sous-diacre: c'tait le vtement ordinaire des serviteurs chez les Romains ; il prche l'humilit ceux qui le portent, et, en le donnant ses ministres, l'glise a conserv un souvenir de la plus h a u t e antiquit. Q. Pourquoi l'Eglise a-t-elle donn des vtements particuliers ses ministres? R. L'Eglise a donn des vtements particuliers ses ministres : 1 afin d'inspirer plus de respect pour la Religion et surtout pour le saint sacrifice ; 2 afin de nous rappeler les dispositions avec lesquelles nous devons y assister. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f tudierai avec soin lescrmoniesdeVEglise.
XIII*
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Q. Quels sont les ornements des vques lorsqu'ils officient solennellement? R. Les ornements des vques, lorsqu'ils officient solennellement sont : la chaussure, la croix pectorale, la petite tunique, la dalmatique, les gants, l'anneau, la mitre, la crosse ; le pallium, si c'est un archevque, et le grmial. Q. Quelle est Porigine de la chaussure? R. La chaussure que Pvque prend Pglise tait la chaussure de distinction des prtres et des snateurs romains ; c'est pourquoi l'Eglise Pa donne ses pontifes, qui ne doivent la porter que dans la clbration des saints mystres.
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Q. Quelle en est la signification? R. Elle signifie que les vques sont les successeurs des Aptres, ces grands missionnaires qui parcoururent le monde pour annoncer l'Evangile. Q. Qu'est-ce que la croix pectorale? R. La croix pectorale est une croix que les vques portent sur leur poitrine, et qui rappelle l'antique usage o taient tous les premiers Chrtiens de porter une croix suspendue leur cou. Q. Qu'est-ce que la petite tunique et la dalmatique? jR. La petite tunique et la dalmatique sont les ornements propres aux sous-diacres et aux diacres ; Pvque les prend, pour marquer qu'il est revtu de la plnitude du sacerdoce. Q. Que signifient les gants? R. Les gants dont l'vque se sert quand il pontifie, signifient la bndiction qu'il vient solliciter de Dieu, et la puret avec laquelle il s'approche de l'autel. Q. Qu'est-ce que l'anneau? R. L'anneau est le signe de l'alliance que l'vque contracte, dans son ordination, avec son Eglise. Q. Qu'est-ce que la mitre? R. La mitre est un ornement dont l'origine remonte jusqu' l'ancienne loi, et qui signifie la royaut du sacerdoce ; les deux bandes qui retombent sur les paules marquent l'Ancien et le Nouveau Testament, dont l'vque doit avoir une parfaite connaissance. Q. Qu'est-ce que la crosse? . La crosse est le sceptre de l'vque, c'est-dire la houlette du berger : elle lui rappelle qu'il doit veiller sur tout le troupeau. Q. Qu'est-ce que le pallium? R. Le pallium est un ornement fait de laine d'agneau blanc, marqu de petites croix noires, et qui
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signifie la charit etl'innocence qui doivent caractriser le pasteur. Q. Qu'est-ce que le grmial? R. Le grmial est un voile qu'on place sur les genoux de l'vque, lorsqu'il est assis pendant la messe pontificale, afin de prserver ses ornements. Q. Pourquoi l'glise se sert-elle de diffrentes couleurs dans ses ornements? R. L'glise se sert de diffrentes couleurs dans ses ornements, pour nous faire mieux entrer dans les dispositions demandes par les ftes qu'elle clbre : le blanc nous rappelle l'innocence ; le rouge, la charit; le violet, la pnitence et l'esprance ; le vert, la patience et la foi ; le noir, la pense de nos fins dernires. Q. Quels sont les parements de l'autel? R. Les parements de l'autel sont les trois nappes dont on le couvre par respect, les chandeliers, le tabernacle et la croix. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je remercie Dieu d'avoir tabli les augustes crmonies de la Religion.
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Q. Quels sont les principaux vases sacrs? R. Les principaux vases sacrs sont : le calice, la patne, le ciboire et l'ostensoir. On les appelle sacrs, parce qu'ils sont consacrs ou bnits, et destins uniquement au culte de Dieu. Q. Qu'est-ce que le calice?
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R. Le calice est la coupe dont le prtre se sert l'autel pour consacrer et pour prendre le sang prcieux de Notre-Seigneur ; le calice est aussi ancien que le Christianisme, puisque c'est dans une coupe que le Sauveur consacra son sang et le donna ses Aptres. Q. Qu'est-ce que la patne? R. La patne est une espce de plat sur lequel prtre met l'hostie qu'il offre et qu'il consacre la messe. Q. Qu'est-ce que le ciboire? R. Le ciboire est un vase sacr qui ressemble un calice ferm par un couvercle, dans lequel on garde la sainte Eucharistie pour l'usage des fidles et des malades. Q. Qu'est-ce que l'ostensoir? R. L'ostensoir est une espce de tabernacle portatif, o l'on expose Notre-Seigneur l'adoration des fidles, dans les bndictions et dans les processions. Q. Quelle crmonie prcde la messe du dimanche? R. La crmonie que prcde la messe du dimanche, c'est la bndiction de l'eau bnite et l'aspersion. . Pourquoi le prtre met-il du sel dans l'eau qu'il bnit? R. Le prtre met du sel dans Peau, pour marquer que l'eau bnite empche nos mes de se corrompre par le pch. Q. Quels sont les effets de Peau bnite? R. Les effets de l'eau bnite sont : 1 de chasser le dmon ; 2 de gurir les malades ; 3 de dtourner les flaux ; 4 de nous attirer le secours de Dieu ; 5 d'effacer les pchs vniels. Q. Comment devons-nous prendre ou recevoir l'eau bnite? R. Nous devons prendre ou recevoir l'eau bnite
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avec respect, confiance et contrition, en avoir chez nous, en faire le signe de la croix, au moins en nous levant et en nous couchant. Pourquoi fait-on Paspersion dans l'glise? R. On fait Paspersion dans l'glise pour purifier les fidles, afin qu'ils soient plus dignes d'assister aux saints mystres : l'usage de Peau bnite est aussi ancien que l'Eglise, et sa puissance est prouve par un grand nombre de miracles. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai tous mes efforts pour assister Vaspersion de Veau bnite avant la messe. XV
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L E C H R I S T I A N I S M E R E N D U S E N S I B L E . D B S PROC E S S I O N S ET D E LA P R E M I R E P A R T I E D E LA M E S S E
Q. Qu'est-ce que les processions? R. Les processions sont des marches religieuses et solennelles du clerg et du peuple, qui reprsentent la vie de l'homme sur la terre. Q L'usage des processions est-il bien ancien? R. L'usage des processions remonte l'ancienne loi, et il a toujours t pratiqu dans l'Eglise. Q. Pourquoi fait-on des processions? jR. On fait des processions pour apaiser Dieu, pour lui demander ses grces ou le remercier de ses bienfaits. Q. Que nous rappellent les processions? R. Les processions nous rappellent que nous sommes des voyageurs sur la terre, et la croix qui marche en tte, suivie des bannires, montre que, pour arriver au ciel, nous devons suivre les traces de Jsus-Christ et des saints.
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Q. Pourquoi fait-on la procession avantlagrand'messe du dimanche? R. On fait la procession avant la grand'messe du dimanche en mmoire de la rsurrection de NotreSeigneur. Q. E n combien de parties se divise la sainte messe? R. La sainte messe se divise en six parties : la premire, qui comprend la prparation qui se fait au bas de l'autel ; la seconde, depuis l'introt jusqu' l'offertoire ; la troisime, depuis l'offertoire jusqu'au canon ; la quatrime, depuis le canon jusqu'au Pater ; la cinquime, depuis le Pater jusqu' la communion ; la sixime, depuis la communion jusqu' la fin de la messe. (X Que veut dire le mot messe ? R. Messe veut dire envoi de la grande victime ; il veut dire aussi renvoi, parce que, dans les premiers sicles, le diacre renvoyait les catchumnes l'offertoire, et les fidles la fin de la messe, en disant : aux premiers Catchumnes sortez ; et aux seconds : Allez, le moment de sortir est venu. Q. De quoi se compose la premire partie de la messe? R. La premire partie de la messe se compose du signe de la croix, d'un psaume, du Confiteor et de plusieurs autres prires propres exciter l'humilit et le repentir. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rciterai le Confiteor au commencement de la messe avec beaucoup de pit.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. DES ENCENSEMENTS ET DE LA SECONDE PARTIE DE LA MESSE.
Q. Que fait le prtre lorsqu'il est arriv l'autel? R. Lorsque le prtre est arriv l'autel, il le baise avec respect, en demandant Dieu, au nom des saints dont les reliques reposent dans l'autel, de lui pardonner ses pchs. Q. Quelle crmonie succde ces prires? R. La crmonie qui succde ces prires dans les messes solennelles, c'est l'encensement, dont l'usage, dans le culte divin, fut prescrit Mose par le Seigneur lui-mme. Q. Que signifie l'encens? R. L'encens signifie la charit, la prire et la bonne odeur des vertus que nous devons rpandre. Q. Pourquoi encense-t-on l'autel? R. On encense l'autel pour honorer Notre-Seigneur dans l'autel, qui le reprsente et sur lequel il s'immole. Q. Pourquoi encense-t-on le prtre et le clerg? R. On encense le prtre et le clerg pour honorer Notre-Seigneur dans ses ministres. Q. Que fait le prtre aprs l'encensement? R. Aprs l'encensement, le prtre va du ct de Pptre et lit l'introt, qui commence la seconde partie de la messe : le mot introt veut dire entre, parce qu'on le chante lorsque le prtre vient l'autel pour y clbrer la messe. Q. De quoi se compose l'introt? R. L'introt se compose ordinairement de quelques versets des psaumes, afin d'annoncer le grand mystre qui va s'accomplir, et aprs lequel les Justes de l'ancienne Loi soupirrent si longtemps. Q. Quelle prire vient aprs l'introt?
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R. Aprs l'introt vient le Kyrie eleison, paroles grecques qui signifient : Seigneur, ayez piti, et qu'on rpte neuf fois pour s'unir aux neuf churs des anges. Q. Qu'est-ce que le Gloria in excelsis? R. Le Gloria in excelsis est une hymne de louange que l'Eglise adresse Dieu aprs avoir implor sa misricorde, et que nous devons rciter en nous rjouissant avec les anges de la naissance du Sauveur,qui va bientt s'immoler pour nous sur l'auteh Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'efforcerai de rciter le Kyrie eleison, comme les premiers Chrtiens.
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LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. DE S E C O N D E P A R T I E D E LA M E S S E ( S U I T E ) LA
Q. Que fait le prtre en finissant le Gloria in excelsis? R. E n finissant le Gloria in excelsis, le prtre fait le signe de la croix ; 1 pour imiter les premiers Chrtiens, qui le faisaient avant et aprs leurs principales actions ; 2 pour rappeler que le sacrifice de l'autel est le mme que celui de la croix, Q. Que fait-il ensuite? R. Ensuite il baise l'autel, afin de puiser dans le sein du Sauveur, reprsent par l'autel, la paix qu'il souhaite aux fidles, en disant : Que le Seigneur soit avec cous ; quoi le peuple rpond ; Et avec votre esprit. Q. Quelle prire succde ces paroles? R. A ces paroles succde la prire appele Col-
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lecte, parce qu'elle se fait pour l'Assemble des fidles et qu'elle contient en abrg toutes les demandes que nous devons prsenter au Seigneur. Q. Comment se termine la collecte? R. La collecte se termine par ces mots : Par Notre-Seigneur Jsus-Christ ; car c'est au nom de Jsus-Christ que nous prions et par ses mrites que nous attendons l'effet de nos demandes ; le peuple rpond ; Amen : Qu'il en soit ainsi ! Q. Que fait-on aprs la collecte? i?. Aprs la collecte, on commence l'Eptre, qui est une lecture tire des livres saints, et ordinairement des Eptres des Aptres : on s'assied pendant l'Eptre, afin de l'couter avec plus de recueillement. Q. De quoi l'Eptre est-elle suivie? R. L'Eptre est suivie du graduel ou rpons, par lequel le peuple tmoigne qu'il est dispos pratiquer les instructions qu'il vient d'entendre : on l'appelle graduel, parce qu'il se chante sur les degrs du lutrin. Q. Comment Fappelle-t-on encore? R. On l'appelle encore trait, parce que, dans les jours de deuil et de jene, on chante cette rponse du peuple d'un ton triste et tranant : dans les jours de joie, on la chante d'un ton plus gai, et on l'accompagne de VAllluia. Q. Qu'est-ce que Y Allluia et la prose? R. UAllluia est une expression de joie et le chant des Saints dans le ciel ; les proses en sont la continuation, c'est pourquoi on les appelle squences ou suites. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, /'couterai VEpitre avec un grand dsir d'en profiter.
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LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. D E LA S E C O N D E ET D E LA TROISIME P A R T I E D E LA M E S S E ,
O. De quoi la prose est-elle suivie? R. La prose est suivie de la lecture de l'Evangile. Q. Comment se fait la lecture de l'Evangile dans les messes solennelles? i?. Dans les messes solennelles, la lecture de l'Evangile se fait au milieu d'un grand nombre de prires et de crmonies propres nous inspirer un profond respect pour cette divine parole : le livre des Evangiles est prcd de la croix, de cierges allums et de l'encens, et le diacre fait le signe de la croix sur le livre sacr, pour nous rappeler que l'Evangile est le prdicateur de la croix. Q. Que rpond le peuple la lecture de l'Evangile? i?. Le peuple rpond la lecture de l'Evangile : Louange soit vous, Christ f car l'Evangile est un grand bienfait : on se tient debout pendant l'Evangile, pour marquer qu'on est prt marcher la suite de Jsus-Christ. Q. De quoi est suivie la lecture de l'Evangile? R. La lecture de l'Evangile est suivie de l'instruction qu'on appelle le prne, ce qui veut dire: annonce, parce que le prtre y annonce les ftes de la semaine, les futurs mariages et enfin la parole de Dieu : cela nous montre qu'il est bien important d'assister la messe de paroisse. Q. Que fait le prtre aprs l'instruction? R. Aprs l'instruction le prtre revient l'autel et entonne le Credo ou le Symbole, que nous chantons tous ensemble, pour montrer que nous croyons fermement toutes les vrits qui viennent de nous tre enseignes.
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Q. O commence la troisime partie de la messe? R, La troisime partie de la messe commence aprs le Credo et s'tend jusqu' la prface : tout ce qui prcde, jusqu' l'offertoire, s'appelait autrefois la messe des catchumnes. Q, Quelle prire fait alors le prtre? R. Alors le prtre rcite la prire qu'on appelle offertoire, pendant laquelle les premiers Chrtiens offraient le pain et le vin destins au saint sacrifice, et pendant laquelle nous devons nous offrir Dieu, pour tre immols avec Notre-Seigneur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f couterai la lecture de VEangile comme f aurais cout Notre-Seigneur en personne.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. DE LA TROISIME PARTIE D E LA MESSE (SUITE)
Q, Que fait le prtre aprs avoir rcit l'offertoire? R, Aprs avoir rcit l'offertoire, le prtre dcouvre le calice, qu'on tient couvert par respect ; puis, il tend le corporaL Q. Qu'est-ce que le corporal? R. Le corporal est un linge carr, destin recevoir le corps de Notre-Seigneur ; il doit tre de lin, parce que le linceul dont le Sauveur fut envelopp tait de lin. Q. Qu'est-ce que la palle? R, La palle, qui veut dire couverture, est un
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carton plac entre deux toiles et destin couvrir le calice. Q. Que fait le prtre aprs avoir dcouvert le calice? R, Aprs avoir dcouvert le calice, le prtre prend la patne sur laquelle repose l'hostie, qu'il offre Dieu, pour lui, pour les assistants et pour tous les fidles vivants ou morts. Q. Que fait-il ensuite? R. Ensuite il prend le calice dans lequel il verse du vin et un peu d'eau pour reprsenter l'union du peuple fidle avec Notre-Seigneur ; puis il l'offre pour le monde entier, en conjurant le Saint-Esprit de venir changer ces offrandes au corps et au sang de Jsus-Christ. Q. De quoi est suivie l'offrande du pain et du vin? iL L'offrande du pain et du vin est suivie de la bndiction du pain bnit et de la qute. Q. Qu'est-ce que le pain bnit? R. Le pain bnit est un pain sanctifi qu'on distribue la messe du dimanche, comme une marque de l'union qui doit rgner entre tous les Chrtiens. Q. Comment devons-nous le prendre? R. Nous devons le prendre avec respect, en esprit de charit et avec le dsir de la communion, dont il est la figure. . Pourquoi le prtre se lave-t-il les doigts aprs l'offertoire? R. Le prtre se lave les doigts aprs l'offertoire pour les purifier de toute tache, et pour nous donner une grande leon de saintet. Q. Pourquoi fait-on la qute la grand'messe? R. On fait la qute la grand'messe, pour nous apprendre que la charit ne consiste pas en paroles, mais en uvres, et pour toucher le cur de Dieu en accomplissant ce qu'il a dit : Donnez, et on cous donnera. Q. Cet usage est-il bien ancien?
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R. Cet usage est aussi ancienqueleChristianisme, Q. A quoi servent les qutes? R. Ces qutes servent l'entretien de l'glise et au soulagement des pauvres. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je donnerai la qute du dimanche toutes les fois que je le pourrai.
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CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. D E LA T R O I S I M E ET D E LA Q U A T R I M E P A R T I E D E LA M E S S E
Q. Que fait le prtre aprs le lavement des doigts? R. Aprs le lavement des doigts, le prtre revient au milieu de l'autel et supplie la sainte Trinit d'agrer le sacrifice qu'il offre sa gloire. Q. Que fait-il ensuite? R. Ensuite il baise l'autel, se tourne vers le peuple, dont il prend cong en disant : Priez, mes frres; puis il rcite la secrte. Q. Qu'est-ce que la secrte? R. La secrte est une prire par laquelle le prtre emande Dieu qu'il veuille bnir les dons des fidles et les fidles eux-mmes, afin qu'ils lui soient un sacrifice agrable ; elle s'appelle secrte, parce que le prtre la rcite voix basse. Q. O commence la quatrime partie de la messe? R. La quatrime partie de la messe commence la prface et s'tend jusqu'au Pater. Q. Qu'est-ce que la prface? R. La prface est une introduction la grande prire qu'on appelle le canon. Q. Qu'est-ce que le canon?
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R. Le canon, c'est--dire la rgle, se compose des prires prescrites par l'Eglise pour offrir le saint sacrifice et qu'il n'est pas permis de changer ; il est de toute antiquit, et digne d'un profond respect. Q. Que nous rappellent les premires prires du canon? R. Les premires prires du canon nous rappellent les fins principales pour lesquelles le sacrifice est offert, les personnes qui y ont une part spciale, et, enfin, la communion qui existe entre l'Eglise du ciel et celle de la terre. Q. Que devons-nous faire pendant que le prtre dit le canon? R. Pendant que le prtre dit le canon, nous devons rgler nos intentions sur celles de l'Eglise, ne former tous ensemble qu'un cur et qu'une me, et mettre toute notre confiance dans l'intercession des Saints. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f assisterai la messe en esprit de victime.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. DE LA QUATRIME PARTIE D E LA MESSE ( SUITE)
Q. Que fait le prtre avant la conscration? R, Avant la conscration, le prtre prend possession de la victime en tendant les mains sur le pain et le vin ; alors nous devons nous considrer comme des victimes et nous offrir Dieu. Q, Que demande ensuite le prtre? R. Le prtre demande ensuite le plus grand des miracles, le changement du pain et du vin au corps
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et au sang de Jsus-Christ et il a le pouvoir de l'obtenir. Q. Qui lui a donn ce pouvoir? R. C'est Notre-Seigneur lui-mme qui lui a donn ce pouvoir, en disant: Faites ceci en mmoire de moi. Q. Que fait-il ensuite? R. Ensuite il prononce d'un ton simple et uni, comme Notre-Seigneur lui-mme quand il faisait des miracles, les paroles de la conscration. Q. Pourquoi lve-t-on l'hostie et le calice aprs la conscration? R. On lve l'hostie et le calice aprs la conscration, pour faire adorer le Sauveur qui vient de s'immoler. Q. Quelle prire fait le prtre aprs l'lvation du calice? R. Aprs l'lvation du calice, le prtre fait une prire par laquelle il offre Notre-Seigneur Dieu son Pre, en mmoire de sa Passion, de sa rsurrection et de son ascension. Q. Que lui demande-t-il? R. Il lui demande de recevoir favorablement la victime qu'il lui prsente et les curs des fidles qu'il lui offre en mme temps. Q. Que lui demande-t-il encore? R. Il lui demande encore, dans le mmento des morts, l'entre des mes du purgatoire dans la Jrusalem cleste. Q. Que devons-nous dsirer pendant toutes ces prires? R. P e n d a n t toutes ces prires, nous devons ardemment dsirer d'tre des victimes dignes de Dieu afin d'arriver au ciel, qui est l'effet du sacrifice, et nous confier pleinement, pour l'obtenir, aux mrites infinis de Notre-Seigneur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme
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pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je serai profond?nent recueilli pendant la conscration. X X I I LEON
LE CHRISTIANISME RENDU CINQUIME PARTIE SENSIBLE. DE LA MESSE DE LA
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Q. O commence la cinquime partie de la messe? R. La cinquime partie de la messe commence au Pater et s'tend jusqu' la communion : le Pater est prcd d'une prface ou prire prparatoire, pour nous aider le bien rciter. Q. Que fait le prtre aprs le Pater? R. Aprs le Pater, le prtre rompt l'hostie sur le calice, en met une parcelle sur le prcieux sang, pour marquer l'union intime que nous allons contracter avec Notre-Seigneur par la communion, et dpose les deux autres sur la patne pour s'en communier. Q. Que faisaient ce moment les premiers Chrtiens? R. A ce moment les premiers chrtiens se donnaient le baiser de paix pour marquer qu'ils s'aimaient comme des frres : la paix que le diacre porte aux ecclsiastiques les jours de fte est un reste de ce saint usage. Q. Qu'est-ce que YAgnus Dei? R. UAgnus Dei est une prire par laquelle le prtre demande Notre-Seigneur qu'il nous donne la paix en ce monde et en l'autre. Q. Quelle prire fait-il aprs YAgnus Dei? R. Aprs YAgnus Dei, il fait trois belles prires pour se disposer immdiatement recevoir NotreSeigneur. Q. De quoi sont-elles suivies? R. Elles sont suivies de ces paroles du centenier :
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Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison ; mais dites seulement une parole et mon me sera gurie. Q. Pourquoi dit-on le Confiteor avant de communier? R. Avant de communier, on dit le Confiteor pour s'exciter la componction et l'humilit et obtenir le pardon des pches vniels. Q. Qu'est-ce que les ablutions? R. Les ablutions sont des purifications par lesquelles le prtre nettoie sa bouche et ses doigts, afin qu'il n'y reste rien des saintes espces. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je communierai sacramentellement ou spiri~ tuellement toutes les fois que j'entendrai la messe. XXIII
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LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. S I X I M E P A R T I E D E LA M E S S E
Q. Quelle est la sixime et dernire partie de la messe? R. La sixime et dernire partie de la messe est l'action de grces, qui s'tend depuis la communion jusqu' l'Evangile de saint Jean. Q, Qu'est-ce que l'antienne appele communion? R. L'antienne appele communion est une prire qu'on chantait autrefois pendantla communion; car, comme on chante dans les festins des rois, l'Eglise a voulu qu'on c h a n t t aussi pendant le festin o l'homme s'assied la table de Dieu mme. Q. Qu'est-ce que la postcommunion? R. La postcommunion est une prire qui se rcite en actions de grces de la communion.
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Q. Que veut dire Vite, missa est? R. l/Ite, missa est veut dire : Allez, c'est le renvoi c'est--dire : Vous pouvez vous retirer, la messe est finie. Q. Dit-on toujours Vite, missa est? R. On ne dit pas toujours Vite, missa est, parce qu'autrefois dans les jours de jene on engageait le peuple continuer les louanges de Dieu, et on disait : Bnissons le Seigneur, Benedicamus Domino: voil pourquoi on le dit encore, surtout pendant l'vent et le Carme. Q. Pourquoi le prtre donne-t-il la bndiction? B. Le prtre donne la bndiction pour souhaiter aux fidles qu'ils conservent les fruits du saint sacrifice, et pour leur tmoigner son affection et le dsir qu'il a de leur salut. Q. Pourquoi rcite-t-il l'Evangile de saint Jean? B. Il rcite l'Evangile de saint Jean cause de l'efficacit qu'on a toujours attribue et du profond respect qu'on a toujours tmoign pour ces sublimes paroles, que les paens eux-mmes auraient voulu voir graves en lettres d'or sur tous les lieux d'assembles. Q. Que dit le peuple la fin de l'Evangile? R. A la fin de l'Evangile, le peuple, par la bouche du clerc, dit : Deo gratias, Grces Dieu ; grces la trs sainte Trinit pour tous ses bienfaits dont le sacrifice de l'autel est l'abrg. Q. Comment devons-nous sortir de la messe? R. Nous devons sortir de la messe avec beaucoup de recueillement, et vivre, pendant la journe, comme si nous avions assist sur le Calvaire la mort du Sauveur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet
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LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. D E LA S E M A I N E ET D U MOIS D E S JOURS
Q. Gomment devons-nous envisager les jours de la semaine? i?. Nous devons envisager les jours de la semaine comme une fte continuelle o il faut honorer Dieu par la saintet de notre conduite. Q. Pourquoi a-t-on tabli des ftes particulires? i. On a tabli des ftes particulires pour ranimer notre ferveur et exciter notre reconnaissance, en nous rappelant les grands mystresdelareligion. Q. Quel nom l'Eglise donne-t-elle aux jours de la semaine? R. L'Eglise donne aux jours de la semaine le nom de fri, qui veut dire repos et fte, pour nous rappeler que chaque jour doit tre pour nous un jour de repos par la cessation du pch, et u n jour de fte par l a joie d'une bonne conscience. Q~Quelles dvotions particulires sont attaches chaque jour de la semaine? R. Le dimanche est consacr la sainte Trinit ; le lundi, aux mes du purgatoire ; le mardi, aux Anges gardiens ; le mercredi, la passion ; le jeudi, PEucharistie ; le vendredi, la mort de NotreSeigneur ; le samedi, la Sainte Vierge. Q. Qu'taient le mercredi et le vendredi dans les premiers sicles? R. Dans les premiers sicles, le mercredi et le vendredi de chaque semaine taient des jours de stations, c'est--dire des jours de jene, de prire et d'assemble aux tombeaux des martvrs.
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Q. Que remarquez-vous sur les jours du mois? R* Je remarque sur les jours du mois que l'Eglise a donn chacun d'eux le nom d'un saint, pour nous rappeler chaque jour l'exemple de nos frres qui sont dans le ciel, et nous encourager imiter leurs vertus. Q. Que devons-nous faire pour rpondre cette intention de l'Eglise? R. Pour rpondre cette intention de l'Eglise, nous devons lire la vie du saint de chaque jour, surtout en famille. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je lirai chaque jour la vie du saint. XXV* LEON
LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. D E L'AVENT
Q. Qu'est-ce que l'Avent? R. L'Avent, qui veut dire arrive ou avnement, est un temps de prire et de pnitence tabli par l'Eglise pour nous prparer la fte de Nol. Q. Combien dure l'Avent? R. L'Avent dure quatre semaines, qui reprsentent les quatre mille ans pendant lesquels le Messie fut attendu. Q. Que devons-nous faire pour bien passer l'Avent? R. Pour bien passer l'Avent, nous devons entrer dans les deux sentiments que l'Eglise cherche nous inspirer. Q. Quel est le premier? R. Le premier est un sentiment de pnitence. Q. Que fait l'Eglise pour nous l'inspirer? R. Pour nous l'inspirer, l'Eglise nous rappelle la
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pense du jugement dernier, et les paroles que saint Jean adressait aux Juifs sur les bords du Jourdain: Faites pnitence, prparez les voies du Seigneur ; rendez droits ses sentiers. Q. Que fait -elle encore? i. Elle prend encore la couleur violette dans ses ornements et supprime le Gloria in excelsis et r Allluia dans une partie de ses offices. Q. Quel est le second sentiment que l'Eglise veut nous inspirer? R. Le second sentiment que l'Eglise veut nous inspirer est un ardent dsir du Messie. Q. Que fait-elle pour cela? R. Pour cela elle nous invite soupirer aprs sa venue comme les Patriarches et les Prophtes, en nous annonant dans les Eptres et dans les Evangiles de la messe, la prochaine arrive du Messie. Q. Que fait-elle encore depuis le 17 dcembre? R. Depuis le 17 dcembre jusqu'au 23, elle nous fait rpter les grandes antiennes, qui sont autant de soupirs ardents vers le Messie. Q. Que devons-nous faire pour rpondre aux intentions de l'Eglise? R. Pour rpondre aux intentions de l'Eglise, nous devons : 1 renoncer au pch ; 2 faire quelques uvres de mortification ; 3 dsirer ardemment la venue de Notre-Seigneur dans nos curs ; 4 vivre dans un plus grand recueillement et avec plus de ferveur que pendant les temps ordinaires. Q. Quels motifs avons-nous de bien passer l'Avent? R. Nous avons plusieurs motifs de bien passer PAvent : 1 l'obissance l'Eglise ; 2 la reconnaissance envers Jsus-Christ ; 3 notre intrt spirituel, car notre ferveur sera la mesure des libralits du Messie. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus
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toute chose, et mon prochain comme mol-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rpterai tous les jours, durant^ V Avent, cette prire: divin enfant Jsus, venez natre dans mon cur. X X V I LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. FTE DE L'IMMACULE CONCEPTION D E LA SAINTE VIERGE
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Q. Quelle fte clbre-t-on le 8 dcembre? R. Le 8 dcembre, on clbre la fte de l'Immacule Conception de la sainte Vierge. Q. Qu'honorons-nous dans cette fte? JR. Dans cette fte, nous honoronslasainte Vierge prserve de la tache du pch originel. Q. L'Immacule Conception de la sainte Vierge est-elle un article de foi? i. L'Immacule Conception de la sainte Vierge est un article de foi, dfini solennellement par le souverain Pontife le 8 dcembre 1854. Q. Pourquoi la sainte Vierge a-t-elle t prserve du pch originel? jR. La sainte Vierge a t prserve du pch originel, parce que cela convenait l'honneur de la sainte Trinit, puisqu'elle est la fille bien-aime du Pre, la mre du Fils, et l'pouse du Saint-Esprit. Q. Cette fte est-elle bien ancienne? R. Cette fte remonte, dans l'Orient, aux premiers sicles de l'Eglise, et, dans l'Occident, au-del du douzime sicle. Saint Anselme, archevque de Cantorbry, contribua beaucoup la propager, et les souverains Pontifes ont accord de grandes indulgences ceux qui la clbraient dignement. Q. Que faut-il remarquer sur l'tablissement de cette fte? R. Il faut remarquer qu'en tablissant cette fte,
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l'Eglise n'a pas acquis de nouvelles lumires, mais qu'elle fait paratre sa sagesse, suivant l'ordre de la Providence et les besoins de ses enfants. Q, Pourquoi a-t-elle dfini le dogme de l'Immacule Conception? R. Elle a dfini le dogme de l'Immacule Conception, pour fixer notre foi sur ce point, pour opposer un remde aux maux du monde actuel, et nous donner u n nouveau moyen de sanctification. Q. Comment la fte de l'Immacule Conception est-elle propre nous sanctifier? R. La fte de l'Immacule Conception est propre nous sanctifier, en nous avertissant que nous devons imiter, autant que nous le pouvons, la puret sans tache de la sainte Vierge, puisque nous recevons dans la communion le mme Dieu dont elle fut la mre. Q. Que devons-nous faire pour la clbrer dignement? R. Pour la clbrer dignement, nous devons : 1 remercier Dieu d'avoir prserv la sainte Vierge du pch originel ; 2 fliciter Marie de ce glorieux privilge ; 3 affermir en nous la rsolution d'viter les moindres fautes ; 4 faire quelque bonne uvre pour honorer dignement la sainte Vierge et mriter sa protection. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour je rciterai tous les jours trois Ave Maria, en Vhonneur de VImmacule Conception.
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LE C H R I S T I A N I S M E R E N D U S E N S I B L E . TEMPS ET VIGILES DES QUATRE
Q. Qu'est-ce que les Quatre-Temps? jR. Les Quatre-Temps sont trois jours de jene qui reviennent la fin de chaque saison de l'anne, et dont l'origine remonte au temps des Aptres ; en les tablissant, ainsi que les autres jenes de Tanne, l'Eglise a fait preuve d'une grande sollicitude pour notre bonheur, Q. Comment cela? R, E n dterminant le temps et la manire d'accomplir ce prcepte de Notre-Seigneur ; Si vous ne faites pnitence, vous prirez tous, prcepte auquel nous sommes tous obligs comme hommes, comme pcheurs et comme chrtiens. Q. Que serait-il arriv sans cela? R. Sans cela la plupart des hommes auraient oubli le prcepte divin de faire pnitence, et seraient arrivs devant Dieu chargs de dettes, et condamns l'enfer ou du moins un rigoureux purgatoire. Q. Comment l'Eglise nous fait-elle accomplir le prcepte de la pnitence? R. L'Eglise nous fait accomplir le prcepte de la pnitence, en nous ordonnant trois sortes d'uvres: le jene, la prire et l'aumne, opposs aux trois grandes passions qui sont en nous, l'amour du plaisir, l'amour des honneurs et l'amour des richesses. Q. Pourquoi a-t-elle tabli les Quatre-Temps en particulier? R. Elle a tabli les Quatre-Temps en particulier : 1 pour demander pardon Dieu des pchs commis pendant la saison qui vient de s'couler ; 2 pour le remercier des grces qu'il nous a faites ;
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3 pour attirer les bndictions du ciel sur les ordinations ; 4 pour nous aider passer plus chrtiennement la saison qui va commencer. Q. Qu'est-ce que les Vigiles? Les Vigiles sont un jour d'abstinence et de jene qui prcde les grandes ftes de l'anne. Q. Combien en compte-t-on? R. On en compte six : celles de Nol, de Pques, de la Pentecte, de l'Assomption, de saint Pierre et saint Paul, et de la Toussaint. Q. Comment devons-nous les passer? R. Nous devons les passer dans la pratique des bonnes uvres prescrites par l'Eglise, afin de nous prparer la clbration de la solennit, et recevoir les grces que Dieu ne manque pas d'y accorder avec plus d'abondance. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de ce amour, je joindrai Vaumne au jene et la prire.
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NOL.
LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE.
Q. Quelle fte clbrons-nous le 25 dcembre? R. Le 25 dcembre, nous clbrons la fte de Nol. Q. Qu'est-ce que la fte de Nol? JR. La fte de Nol est le jour o Notre-Seigneur est n : nous devons croire que le Fils de Dieu, incarn dans le sein de la Vierge Marie, est n, pour nous sauver, dans l'table de Bethlem. Q. Dites-nous l'histoire de sa naissance. R. Depuis quatre mille ans le monde attendait le Librateur que Dieu lui avait promis lorsque, par
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l'ordre de l'empereur Auguste, Marie et Joseph se rendirent Bethlem pour se faire inscrire sur les registres publics ; mais n'ayant pu trouver loger dans la ville, ils se retirrent dans une table situe dans la compagne, o la sainte Vierge mit au monde l'enfant Jsus au milieu de la nuit. Q. P a r qui sa naissance fut-elle annonce? R. Sa naissance fut annonce par les anges des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans le voisinage de la grotte. Q. Dcrivez la grotte de Bethlem. R. La grotte de Bethlem, o naquit le Sauveur est taille dans le roc ; elle a trente-sept pieds et demi de long, onze pieds trois pouces de large et neuf pieds de haut. Q. Pourquoi Dieu flt-il connatre d'abord la naissance de son Fils aux bergers? R, Dieu fit connatre d'abord la naissance de son Fils aux bergers, pour nous apprendre l'estime qu'il fait de la pauvret et de la simplicit du cur. Q. Pourquoi passe-t-on en prireslanuitde Nol? R. On passe en prires la nuit de Nol, pour honorer l'heure laquelle Notre-Seigneur est venu au monde. Q. Que devons-nous faire pour bien clbrer la fte de Nol? R. Pour bien clbrer la fte de Nol, nous devons exciter dans notre cur un tendre amour pour l'enfant Jsus, et l'adorer humblement dans la crche. Q. Que devons-nous faire encore? R. Nous devons encore le remercier d'tre venu nous sauver, lui promettre d'imiter les vertus de sa sainte enfance, et aimer comme lui les humiliations, la pauvret et les souffrances. Q. Pourquoi les prtres disent-ils trois messes le jour de Nol? R. Les prtres disent trois messes le jour de Nol
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pour honorer les trois naissances du Fils de Dieu : 1 sa naissance ternelle dans le sein de son Pre ; 2 sa naissance temporelle Bethlem ; 3 sa naissance spirituelle dans le cur des justes par la charit. Q. Est-on oblig d'entendre ces trois messes? R. On n'est pas oblig d'entendre ces trois messes mais il est bien de le faire quand on le peut. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je dirai souvent : Divin enfant Jsus, rendez mon cur semblable au vtre.
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SENSIBLE. FTE DE
LE CHRISTIANISME R E N D U
CIRCONCISION
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Q. Quelle fte clbre-t-on le 1 janvier? R. Le 1 janvier, on clbre la fte de la Circoncision. Q. Qu'est-ce que la fte de la Circoncision? R. La fte de la Circoncision est le jour o NotreSeigneur fut circoncis et nomm Jsus. Q. Pourquoi Notre-Seigneur voulut-il tre circoncis? jR. Notre-Seigneur voulut tre circoncis pour montrer qu'il tait vritablement homme et enfant d'Abraham, suivant les prophtes, et pour nous apprendre observer fidlement les lois de la Religion. Q. Pourquoi Notre-Seigneur reut-il le nom de Jsus? jR. Notre-Seigneur reut le nom de Jsus, qui
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veut dire Sauveur, parce qu'il nous a sauvs du pch et de la mort ternelle. Q. Par qui ce nom lui fut-il donn? JR. Ce nom lui fut donn par Dieu son Pre au moment de l'incarnation, mais il ne fut manifest que le jour de la Circoncision ; car c'est ce jour-l que les juifs nommaient les enfants. Q. De quoi Notre-Seigneur nous a-t-il sauvs? R. Notre-Seigneur nous a sauvs du pch et de la mort ternelle ; il a aussi sauv la famille, la socit, les nations, de l'erreur et de l'esclavage : c'est pourquoi il est appel le Sauveur du monde. Q. Comment devons-nous prononcer le ilom de Jsus? R. Nous devons prononcer le nom de Jsus avec beaucoup de respect, de confiance et d'amour : on gagne une indulgence lorsqu'on s'incline en le prononant ou en l'entendant. Q. La fte de la Circoncision est-elle bien ancienne? fi. La fte de la Circoncision est trs ancienne car elle fut tablie pour expier les dsordres auxquels les paens se livraient ce jour-l, qui est le premier de l'an. Q. Que devons-nous faire pour la bien clbrer? fi. Pour la bien clbrer, nous devons : 1 dtester le pch, qui a t la cause des souffrances de l'enfant Jsus; 2 nous dpouiller de toute affection drgle aux cratures ; 3 compatir la sainte Vierge. Q. E t pour bien passer le premier jour de l'an? R. Pour bien passer le premier jour de Pan, nous devons : 1 examiner o nous en sommes avec Dieu ; 2 penser la brivet du temps ; 2 faire des vux chrtiens pour nos parents et pour tous les hommes ; 4 offrir quelque aumne ou quelque mortifications l'honneur de l'enfant Jsus.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prononcerai tous les matins, mon rveil, les saints noms de Jsus et de Marie.
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EPIPHANIE
LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE.
O. Quelle fte l'Eglise clbre-t-elle le 6 janvier? R. Le 6 janvier, l'Eglise clbre la fte de l'Epiphanie, autrement appele le Jour des Rois ; trois fois, pendant quinze jours, elle appelle ses enfants la crche de Bethlem, pour apprendre aux riches la charit envers les pauvres, et aux pauvres la rsignation dans leurs souffrances. Q. Que veut dire le mot Epiphanie? R. Le mot Epiphanie veut dire manifestation. Q. Qu'est-ce que la fte de l'Epiphanie? R. La fte de l'Epiphanie est le jour o l'enfant Jsus fut ador des Mages. Q. Qui taient les mages? R. Les Mages, qu'on croit au nombre de trois, taient des savants et des rois de l'Orient, qui, clairs par la grce et conduits par une toile miraculeuse, vinrent Bethlem adorer l'enfant Jsus et lui offrir de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Q. Pourquoi lui offrirent-ils de l'or, de l'encens et de la myrrhe? R. Ils lui offrirent de l'or pour marquer qu'il est roi ; de l'encens, pour marquer qu'il est Dieu ; et de la myrrhe, pour marquer qu'il est homme. Q. Que firent les Mages aprs avoir ador l'enfant Jsus? R, Aprs avoir ador l'enfant Jsus, les Mages
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s'en retournrent par un autre chemin leur pays, o ils annoncrent la venue du Messie. Q. La fte de l'Epiphanie est-elle bien ancienne? R. La fte de l'Epiphanie remonte aux premiers ges de l'Eglise, qui l'a toujours clbre avec une grande pompe et regarde comme la continuation de la fte de Nol : c'est pourquoi la veille on ne jene pas. Q. Que devons-nous faire pour la sanctifier? R. Pour la sanctifier, nous devons imiter les Mages par notre fidlit la grce, et par la fuite des mauvaises compagnies. Q. Que devons-nous faire encore? R. Nous devons encore remercier Dieu de notre vocation la foi, conformer notre conduite notre croyance, et demander la conversion des infidles. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'associerai Vuvre de la Propagation de la foi. XXXI
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Q. Quelle fte clbre-t-on le 2 fvrier? R. Le 2 fvrier, on clbre la fte de la Purification, vulgairement appele la Chandeleur. Q. Combien de mvstres honorons-nous dans cette fte? R. Dans cette fte, nous honorons trois mvstres. Q. Quel est le premier? R. Le premier, c'est la purification de la sainte Vierge, qui se rendit au temple de Jrusalem afin d'obir la loi de Mose, qui obligeait toutes les femmes de se prsenter, aprs la naissance de leurs
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enfants, au temple de Jrusalem, pour se purifier et offrir un sacrilice au Seigneur. Q. Cette loi regardait-elle la Sainte Vierge? R. Cette loi ne regardait pas la sainte Vierge, mais elle voulut s'y soumettre par esprit d'obissance et d'humilit. Q. Que nous apprend son exemple? R. Son exemple nous apprend nous conformer avec respect et docilit aux lois et aux usages de l'Eglise. Q. Qu'apprend-il en particulier aux mres chrtiennes? R. Il apprend en particulier aux mres chrtiennes venir fidlement F glise remercier le Seigneur, aprs la naissance de leurs enfants. Q. Quel est le second mystre? R. Le second mystre est la prsentation de l'enfant Jsus au temple. Q. Pourquoi Notre-Seigneur voulut-il tre prsente au temple? R. Quoiqu'il n'y ft pas oblig, Notre-Seigneur voulut tre prsent au temple : 1 afin d'obir la loi de Mose ; 2 de s'offrir comme victime Dieu son Pre : 3 de nous laisser un grand exemple d'obissance et d'humilit. Q. Quel est le troisime mystre? R. Le troisime mystre, c'est la rencontre de Simon et d'Anne avec l'Enfant Jsus et ses parents. Q. Que fit le vieillard Simon , en voyant le Sauveur? R. Le vieillard Simon, en voyant le Sauveur, fut transport de joie, le prit entre ses bras, demanda la grce de mourir, et prdit les grandeurs du divin enfant et les douleurs de Marie. Q. E t Anne? R. Anne, aussi heureuse que Simon, annona partout la venue du Messie.
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Q. Pourquoi a t tablie la fte de la Purification? i. La fte de la Purification a t tablie pour honorer les trois mystres dont nous venons de parler, et pour expier les dsordres auxquels les paens se livraient dans le mois de fvrier. Q. Et la procession avec les cierges allums? R. La procession a t tablie pour des raisons semblables, et les cierges allums nous reprsentent Notre-Seigneur Jsus-Christ, qui est la lumire du monde. Q. Que demande de nous cette fte? R. Cette fte demande de nous une grande humilit, une ardente charit et une vanglique puret de cur. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je purifierai soigneusement mes intentions en venant Vglise.
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Q. Pourquoi sont tablis les jenes et l'abstinence? JR. Les jenes et l'abstinence sont tablis; 1 pour fortifier notre me et lui rendre son empire sur les sens ; 2 pour expier nos pchs ; 3 pour rendre hommage Dieu des biens qu'il nous accorde. Q. Comment l'Eglise nous prpare-t-elle au Carme? R. L'Eglise nous prpare au Carme, en nous faisant mditer sur la chute de l'homme, en prenant
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le deuil et en nous invitant aux prires des quarante heures. Q. Qu'est-ce que les prires des quarante heures? R, Les prires des quarante heures sont des prires solennelles, accompagnes de l'exposition du saint Sacrement, qui commencent le dimanche de la Quinquagsime, et qui durent les deux jours suivants. Q. Pourquoi l'Eglise les a-t-elle tablies? R. L'Eglise les a tablies : 1 pour dtourner les fidles des spectacles, des bals et de toutes les extravagances coupables de ces jours-l ; 2 pour expier les pchs qui se commettent alors ; 3 pour nous prparer au saint temps du Carme ; 4 pour honorer les quarante heures qui s'coulrent depuis la condamnation du Sauveur jusqu' sa rsurrection. Q, Pourquoi l'Eglise a-t-elle tabli le mercredi des Cendres ? R. L'Eglise a tabli le mercredi des Cendres pour nous consacrer la pnitence et pour imposer aux pnitents publics les peines canoniques qu'ils avaient mrites. Q. Que devons-nous faire le mercredi des Cendres? i?. Le mercredi des Cendres nous devons recevoir les cendres, et penser, en les recevant, que nous sommes pcheurs, condamns la mort, et nous exciter a une grande componction, afin d'obtenir le pardon de nos fautes et la rsurrection glorieuse. Q. L'usage d'imposer les Cendres aux pcheurs est-il bien ancien? R. L'usage d'imposer les cendres aux pcheurs remonte aux premiers sicles de l'Eglise et mme l'ancienne loi. Q. Comment l'vque imposait-il autrefois une pnitence publique aux pcheurs? jR. Autrefois l'vque imposait la pnitence pu-
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blique aux pcheurs en leur mettant des cendres sur la tte, et en les chassant de l'glise avec le bton de la croix, comme Dieu chassa nos premiers parents du paradis terrestre ; et ils restaient spars des fidles jusqu'au Jeudi Saint. Q. Les pnitences que l'Eglise leur imposait taient-elles bien svres? R. Les pnitences que l'Eglise leur imposait taient trs svres : elles duraient quelquefois vingt ans ; ils s'y soumettaient nanmoins humblement pour expier leurs pchs. Q. Comment devons-nous expier les ntres? R. Nous devons expier les ntres par une pnitence qui rponde leur nombre et leur grivet : c'est quoi l'Eglise ne cesse de nous exhorter pendant le Carme. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je joindrai au jene la prire et Vaumne.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. CARME
Q. Qu'est-ce que le Carme? . Le Carme est un jene de quarante jours tabli par les Aptres, pour honorer le jene de Notre-Seigneur et pour nous prparer la fte de Pques. Q. A qui le Carme est-il avantageux? R. Le Carme est avantageux la socit et nous-mmes, notre me et notre corps. Q. Comment les premiers chrtiens observaientils le Carme?
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R. Les premiers Chrtiens observaient le Carme, en faisant un jene trs svre, de longues prires et de grandes aumnes. Q. E t nous, comment devons-nous l'observer? R. Nous devons l'observer de la mme manire, en jenant, en priant et en faisant des aumnes suivant nos moyens. Q. En quoi consiste le jene? R. Le jene consiste ne faire qu'un seul repas par jour, auquel l'Eglise permet d'ajouter une lgre collation. Q. A quel ge est-on oblig au jene? R . On est oblig au jene vingt et un ans accomplis, mais tous ceux qui sont pcheurs sont obligs la pnitence, quel que soit leur ge. Q. Quelles raisons dispensent du jene? R. L'ge, la maladie, le travail pnible, la pauvret, sont des raisons qui dispensent du jene. Q. Que faut-il faire dans le doute? R. Dans le doute si on doit jener, il faut consulter son confesseur, et un mdecin pieux et clair. Q. E t quand on ne peut pas jener? R, Quand on ne peut pas jener, il faut faire d'autres bonnes uvres, veiller plus exactement sur ses sens, et supporter son travail ou ses souffrances avec plus de rsignation. Q. Que devons-nous faire encore pour bien profiter du Carme? R. Pour bien profiter du Carme, nous devons encore prier, faire l'aumne et suivre les instructions que l'Eglise nous donne. Q. O se trouvent ces instructions? R. Ces instructions se trouvent surtout dans les Evangiles des dimanches. Q. Quelles instructions nous donne l'Eglise le premier dimanche? R. Le premier dimanche de Carme, l'Eglise
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nous montre Notre-Seigneur allant au dsert, priant et jenant. Q. Le second dimanche? R. Le second dimanche elle nous parle du bonheur du ciel, qui sera la rcompense des vrais pnitents. Q. Le troisime? R. Le troisime, elle nous peint le malheureux tat du pch, afin de nous engager en sortir. Q. Le quatrime? R. Le quatrime elle nous fait entrevoir la sainte communion laquelle nous devons tous participer. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour T amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'assisterai avec pit aux instructions du Carme.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE QUINZE DERNIERS JOURS DE CARME
Q. A quoi sont consacrs les quinze derniers jours de Carme? R. Les quinze derniers jours du Carme sont consacrs honorer la passion de Notre-Seigneur. Q. Que fait l'Eglise pour toucher notre cur? R. Pour toucher notre cur, l'Eglise prend ses ornements de grand deuil, et nous retrace dans les Evangiles de la messe les principaux bienfaits de Notre-Seigneur, et l'injustice des Juifs qui cherchaient le faire mourir. Q. Que fait-elle encore? R. Elle nous rappelle encore la douleur de la sainte Vierge, dans la fte de la Compassion, qui se clbre le vendredi de la Passion.
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Q. Comment s'appelle la dernire semaine du Carme? R. L a dernire semaine du Carme s'appelle semaine peineuse ou pnale, cause des souffrances de Notre-Seigneur ; semaine de xerophagie, parce qu'autrefois on n'y mangeait que des choses sches et on n'y buvait que de l'eau. Q. Comment s'appelle-t-elle encore? R. Elle s'appelle encore semaine sainte, cause de la saintet des mystres qu'elle nous retrace et de la saintet qu'elle demande de nous ; grande semaine, cause du nombre et de la grandeur des vnements qui s'y sont accomplis. Q. Comment passait-on autrefois la semaine sainte? R. Autrefois la semaine sainte et la semaine de Pques taient une fte continuelle : les tribunaux cessaient de rendre justice ; le ngoce tait suspendu ; les princes faisaient grce aux prisonniers ; on payait les dettes des dbiteurs ; les ennemis se rconciliaient ; chacun tchait de se renouveler dans l'esprit de l'Evangile. Q. Que devons-nous faire pour la bien passer? R. Pour la bien passer, nous devons vivre dans un grand recueillement ; mditer chaque jour la Passion de Notre-Seigneur, faire quelque mortification particulire, assister aux offices et recevoir avec beaucoup de ferveur les sacrements de Pnitence et d'Eucharistie. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai quelque mortification particulire chaque jour de la semaine sainte.
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XXXV* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. DIMANCHE DES RAMEAUX, JEUDI SAINT.
Q. Que rappelle la procession du dimanche des Rameaux? R, La procession du dimanche des Rameaux rappelle l'entre triomphante de Notre-Seigneur dans Jrusalem. Q. Pourquoi Notre-Seigneur voulut-il entrer en triomphe Jrusalem? R. Notre-Seigneur voulut entrer en triomphe Jrusalem pour accomplir les prophties. Q. Que fit le peuple de Jrusalem? R. Le peuple de Jrusalem vint au-devant de lui, avec des branches d'olivier la main et en chantant : Gloire au Fils de David ! bni soit celui qui vient au nom du Seigneur I Q, Que signifiaient ces paroles? R. Ces paroles signifiaient qu'ils reconnaissaient Notre-Seigneur pour le Messie. Q. Que rappelle encore la procession des Rameaux? R, L a procession des Rameaux rappelle encore l'entre triomphante de Notre-Seigneur dans le ciel avec les lus, aprs le jugement dernier. Q. Pourquoi ferme-t-on la porte de l'glise? R. On ferme la porte de l'glise, pour marquer que la porte du ciel nous tait ferme avant l'ascension de Notre-Seigneur. Q. Pourquoi la frappe-t-on avec la croix? R. On la frappe avec la croix, pour nous rappeler que c'est la croix de Notre-Seigneur qui nous a ouvert la porte du ciel. Q. Que devons-nous faire du rameau bnit? R. Nous devons conserver le rameau bnit avec
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respect, et nous en servir pour faire le signe de la croix sur notre lit, au moment de prendre notre repos. Q. Quel mystre clbrons-nous le Jeudi Saint? R. Le Jeudi Saint, nous clbrons l'institution de la sainte Eucharistie. Q. Comment se divise l'office du Jeudi Saint? R. L'office du Jeudi Saint se divise en quatre parties. Q. Quelle est la premire? R. La premire, c'est l'ablution des pnitents. Q. Que rappelle cette crmonie? R. Cette crmonie rappelle qu'autrefois l'vque rconciliait, le jeudi saint, ceux qui avaient t mis en pnitence publique, le mercredi des Cendres. Q. Quelle est la seconde partie de l'office? IL La seconde partie de l'office, c'est la messe avec la bndiction des saintes huiles destines l'administration des Sacrements. Q. Que fait-on la fin de la messe? R. A la fin de la messe, on porte le Saint-Sacrement dans un reposoir qui reprsente le tombeau du Sauveur. Q. Quelle est la troisime partie de l'office? R, La troisime partie de l'office, c'est le dpouillement et le lavement des autels : on le fait en signe de deuil et pour rappeler l'embaumement de NotreSeigneur. Q. Pourquoi les cloches cessent-elles de sonner? R. Les cloches cessent de sonner, pour marquer la tristesse de l'Eglise. Q. Quelle est la quatrime partie de l'office? R. La quatrime partie de l'office, c'est le lavement des pieds, en mmoire de l'exemple et du prcepte de Notre-Seigneur qui lava lui-mme les pieds des aptres. Q. Que faisait-on autrefois le Jeudi Saint? R, Autrefois, le Jeudi Saint, tout le monde faisait
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la communion, et nous ne pouvons choisir un jour plus convenable pour la faire. Q. Que devons-nous faire encore? R. Nous devons encore visiter les reposoirs avec un grand recueillement, remercier Notre-Seigneur d'avoir institu la sainte Eucharistie, et lui demander pardon des outrages qu'il reoit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je ferai chaque mois une amende honorable Noire-Seigneur au Saint Sacrement. XXXVI
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L E CHRISTIANISME R E N D U S E N S I B L E V E N D R E D I SAINT
Q. Qu'est-ce que le Vendredi Saint? R. Le Vendredi Saint est le jour o l'Eglise honore la mort de Notre-Seigneur Jsus-Christ. Q. Comment clbrait-on autrefois le Vendredi Saint? R. Autrefois on clbrait le Vendredi Saint, en passant toute la nuit dans l'glise, en prires, et tout le monde jenait, except les enfants au-dessous de sept ans. Q. De combien de parties se compose l'office du Vendredi Saint? R. L'office du Vendredi-Saint se compose de trois parties. Q. Que renferme la premire? R. La premire renferme une leon tire de YJExode ; elle nous apprend que la victime qui va tre immole est Notre-Seigneur, le vritable Agneau de Dieu, dont l'agneau pascal tait la figure : c'est pourquoi elle est suivie de la lecture de la Passion selon saint Jean.
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Q. Quelle est la seconde? R. La seconde, ce sont les prires solennelles que l'Eglise fait pour tout le monde, mme pour ses plus grands ennemis, afin d'imiter Notre-Seigneur qui est mort pour tous les hommes. Q. Quelle est la troisime? R. La troisime, c'est l'adoration de la croix, qui nous rappelle Notre-Seigneur montant au Calvaire. Q. Que chante-t-on en adorant la croix? R. E n adorant la croix, on chante ces tendres reproches du Sauveur : Mon peuple, que t'ai-je fait? en quoi t'ai-je contrist? rponds-moi. Je t'ai tir de la servitude d'Egypte, je t'ai nourri de la manne, je t'ai introduit dans une terre fconde, je t'ai gard sous ma protection, et tu as prpar une croix ton Sauveur / Q. Que devons-nous faire le Vendredi Saint? R. Le Vendredi Saint nous devons pleurer nos pchs, venir l'glise vers les trois heures pour honorer la mort de Notre-Seigneur, et mditer les sept paroles qu'il pronona sur la croix. Q. Quelles sont ces paroles? R. 1 Pre, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font ; 2 au bon larron : Aujourd'hui vous serez avec moi dans le Paradis ; 3 Marie : Femme, voil votre fils ; et saint Jean : Voil votre mre ; 4 J'ai soif ; 5 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonn? 6 Tout est consomm ; 7 Pre, je remets mon me entre vos mains. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rciterai tous les vendredis, vers les trois heures, cinq Pater et cinq Ave Maria en l'honneur des cinq plaies de Noire-Seigneur Jsus-ChrisU
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Q. Quel mvstre l'Eglise honore-t-elle le Samedi Saint? R. Le Samedi Saint, l'Eglise honore la spulture de Notre-Seigneur ; autrefois, c'tait le jour o l'on administrait solennellement le Baptme aux catchumnes ; voil pourquoi l'office est trs long. Q. De combien de parties se compose-t41? R. Il se compose de six parties. Q. Quelle est la premire? 11. La premire, c'est la bndiction du feu nouveau, qui rappelle l'usage o est l'Eglise de bnir tout ce qu'elle emploie au culte divin, et qui signifie le renouvellement de toutes choses par la rsurrection de Notre-Seigneur. Q. Quelle est la seconde? R. La seconde, c'est la bndiction du cierge pascal, qui est le premier symbole de Notre-Seigneur ressuscit, comme les cinq grains d'encens qu'on y insre, sont le symbole de ses cinq plaies et des aromates dont on se servit pour embaumer son corps? Q. Quelle est la troisime? R. L a troisime, ce sont les prophties, a u n o m bre de douze, qui rappellent le Baptme qu'on administrait solennellement ce jour-l et qui n o u s invitent la reconnaissance. Q. Quelle est la quatrime? R. La quatrime, c'est la bndiction des fonts destins l'administration du Baptme. Q. Quelle est la cinquime? R. L a cinquime, c'est la messe, qui n'a point d'introt, parce que tout le peuple est l'glise, et
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qui est trs courte, parce que les offices sont trs longs. Q. Quelle est la sixime? R. La sixime ce sont les vpres, qu'on chante aussitt aprs la messe, et qui se composent d'un seul psaume, dans lequel on invite les Juifs et les Gentils bnir ensemble le Seigneur, qui, par la grce du Baptme, a runi tous les peuples clans la mme Eglise. Q. Que devons-nous faire le Samedi Saint? R. Le Samedi Saint nous devons tout fait mourir au pch et nos mauvaises habitudes, afin de ressusciter avec Notre-Seigneur une vie nouvelle. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me demanderai le Samedi Saint ; Sais-je
mort an ieil homme?
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LE C H R I S T I A N I S M E R E N D U S E N S I B L E . P A Q U E S
Q. Qu'est-ce que la fte de Pques? R. L a fte de Pques est le jour o Notre-Seigneur est ressuscit. Q. Pourquoi l'Eglise la clbre-t-elle avec tant de pompe et d'allgresse? R. L'Eglise la clbre avec tant de pompe et d'allgresse, parce que la rsurrection de NotreSeigneur est le fondement de notre foi et le gage de nos esprances. Q. Que signifie le mot Pques? R. Le mot Pques veut dire passage, parce qu'il rappelle ; 1 le passage de l'Ange exterminateur et
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la dlivrance des Hbreux de la servitude de l'Egypte ; 2 le passage de Notre-Seigneur de la mort la vie, et notre dlivrance de la servitude du pch et du dmon, Q. Pourquoi fait-on la procession avant la messe? R. On fait la procession avant la messe en mmoire du voyage que les aptres et les disciples firent en Galile, lorsque Notre-Seigneur leur eut fait dire par les saintes femmes : AUez en Galile, l vous me verrez. Q. Que doivent nous rappeler, surtout le jour de Pques, les deux psaumes Laudate, pueri et In excitu Isral qu'on chante vpres? R. Ces deux psaumes doivent nous rappeler la joie des Hbreux aprs le passage de la Mer Rouge, et la joie bien plus grande que nous devons prouver d'avoir t dlivrs, p a r l e Baptme, de l'empire du dmon et du pch. Q. Que faut-il faire pour clbrer dignement la fte de Pques? R. Pour clbrer dignement la fte de Pques, il faut avoir une foi vive la rsurrection de NotreSeigneur ; le remercier d'avoir voulu natre, mourir et ressusciter pour nous ; ressusciter nousmmes du pch la grce, ou de la tideur la ferveur. Q. Quelle doit tre cette rsurrection? R. Cette rsurrection doit tre, comme celle de Notre-Seigneur, vraie, publique et constante. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f apporterai tous mes soins la communion pascale.
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Q. Quelle fte clbre-t-on le 25 mars? R. Le 25 mars, on clbre la fte de l'Annonciation de la sainte Vierge. Q. Quel mystre s'accomplit en ce jour? R. E n ce jour, l'archange Gabriel vint annoncer la sainte Vierge qu'elle serait la mre de Dieu, en lui disant : Je vous salue, pleine de grce, le Seigneur est avec cous, cous tes bnie entre toutes les femmes. Q. Que fit la sainte Vierge? R. La sainte Vierge se troubla ces paroles, et garda u n modeste silence, pensant en elle-mme ce que pouvait signifier cette salutation. Q. Que fit l'Ange en la voyant trouble? R. L'Ange, en la voyant trouble, s'empressa de la rassurer, en lui disant : Ne craignez rien, Marie, cous avez trouv grce devant le Seigneur : la vertu du Tout-Puissant vous enveloppera de son omfcre, et vous mettrez au monde un Fils qui sera le Fils du Trs-Haut. Q. Que rpondit la sainte Vierge? R. La sainte Vierge rpondit avec humilit : Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ; et sur-le-champ le Fils de Dieu s'incarna dans le sein de Marie. Q. Que remarquez-vous sur cette dignit de Mre de Dieu? R. Je remarque, sur cette dignit de Mre de Dieu, que les femmes lui doivent l'honneur et les gards dont elles jouissent depuis l'Evangile ; c'est pourquoi elles doivent avoir une tendre dvotion envers la sainte Vierge.
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Q. Que devons-nous faire pour honorer la sainte Vierge dans ce mystre? R. Pour honorer la sainte Vierge dans ce mystre, nous devons la remercier, la fliciter et rciter VAnglus avec exactitude et dvotion. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu; et, en tmoignage de cet amour, je ne manquerai pas de bnir Vheure en rcitant F Ave Maria.
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LE C H R I S T I A N I S M E R E N D U S E N S I B L E . MOIS M A R I E , S C A P U L A I R E , ROS \ I R E . DE
Q. Quelles sont les principales pratiques de dvotion envers la sainte Vierge? jR. Les principales pratiques de dvotion envers la sainte Vierge sont le mois de Marie, le scapulaire et le rosaire. Q. Qu'est-ce que le mois de Marie? R. Le mois de Marie, c'est le mois de mai, consacr honorer la sainte Vierge, afin d'obtenir la conservation de la grce sanctifiante, au milieu des occasions de pchs qui naissent en foule dans la belle saison. Q. Gomment faut-il faire le mois de Marie? R. Pour bien faire le mois de Marie, il faut faire chaque jour quelque lecture pieuse et quelque bonne uvre en l'honneur de la sainte Vierge, et s'efforcer de marcher sur ses pas. Q. Qu'est-ce que le saint scapulaire du mont Carmel? R. Le saint scapulaire du mont Carmel est une dvotion en l'honneur de la sainte Vierge, qui fut rvle au bienheureux Simon Stock, suprieur des Carmes, au douzime sicle.
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Q. Que lui promit la sainte Vierge? R. La sainte Vierge lui permit d'obtenir ceux qui porteraient le saint scapulaire la grce d'une bonne mort et la prompte dlivrance du purgatoire. Q. Que faut-il faire pour obtenir la premire grce? jR, Pour obtenir la premire grce, il faut toujours porter sur soi le saint scapulaire et vivre chrtiennement dans son tat. Q. E t pour obtenir la seconde? R. Pour obtenir la seconde, il faut faire les bonnes uvres prescrites par l'Eglise ou indiques par le confesseur, et vivre chrtiennement dans son tat. Q. N ' y a-t-il pas un autre scapulaire en l'honneur de la sainte Vierge? R. Il y a un autre scapulaire en l'honneur de la sainte Vierge, c'est le scapulaire de l'ImmaculeConception, qui date du seizime sicle, et auquel sont attaches de trs grandes indulgences. Q, Qu'est-ce que le saint rosaire? R. Le saint rosaire est une dvotion en l'honneur de la sainte Vierge, qui consiste rciter trois chapelets, en mditant sur les principaux mystres de Notre-Seigneur et de la sainte Vierge. Q. Comment se divisent ces mystres? R. Ces mystres se divisent en trois classes : les mystres /oyeux, les mystres douloureux, et les mystres glorieux. Q. Qui a tabli le rosaire? R. C'est saint Dominique qui a tabli le rosaire par l'inspiration de la sainte Vierge, au commencement du treizime sicle. Q. Est-il trs avantageux et trs honorable de s'associer aux confrries du Rosaire et du Scapulaire? R. Il est trs avantageux et trs honorable de s'associer aux confrries du Rosaire et du Scapulaire cause de leur origine, des faveurs dont elles
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jouissent, du besoin que nous avons de la sainte Vierge, ainsi que du nombre et de la qualit de leurs membres. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour r amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'associerai la confrrie du Scapulaire et du Rosaire. XLI* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. ROGATIONS PROCESSION D E SAINT-M ARC
Q. Qu'est-ce que les Rogations? R. Les Rogations sont trois jours de processions, de prires et d'abstinence, qui prcdent l'Ascension, pour attirer les bndictions de Dieu sur les biens de la terre. Q. Est-il raisonnable de prier pour les biens de la terre? R. Il est trs raisonnable de prier pour les biens de la terre, car les lois de la nature dpendent de la libre volont de Dieu qui les a faites et qui nous a appris lui dire : Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour. Q. Que demandons-nous en priant pour les biens de la terre? R. E n priant pour les biens de la terre, nous ne demandons pas, par exemple, que la quantit de pluie qui doit tomber dans un an, suivant les lois de la nature, soit diminue ; nous demandons seulement que cette pluie tombe dans les temps et dans les lieux convenables. (X Qui est-ce qui a tabli les Rogations? R. C'est saint Mamert, evque de Vienne en Dauphin, qui a tabli les Rogations vers la fin du cinquime sicle pour faire cesser les flaux qui dsolaient la ville de Vienne et tout le Dauphin.
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Q. Que devons-nous faire pour sanctifier les Rogations? R. Pour sanctifier les Rogations, nous devons reconnatre humblement que notre vie et nos biens dpendent de Dieu, le prier de nous les conserver, et lui demander la grce d'en faire un saint usage. Q. Que devons-nous faire encore? R. Nous devons encore assister aux processions avec pit et componction, et observer pendant ces trois jours l'abstinence qui nous est commande par l'Eglise. Q. Quelle autre prire l'Eglise fait-elle pour les biens de la terre? R. L'Eglise fait encore une autre prire pour les biens de la terre, c'est la rcitation de la Passion de Notre-Seigneur qui a lieu tous les matins avant la messe, depuis le 3 mai, jour de l'Invention de la sainte croix, jusqu'au 14 septembre, jour de l'Exaltation. Q. Pourquoi tinte-t-on les cloches pendant cette prire? R. On tinte les cloches pendant cette prire, pour avertir les fidles de prier avec le prtre. Q. Qu'est-ce que la gerbe de Passion? R. La gerbe de passion est une offrande que les fidles font au prtre, qui a rcit la Passion pour la conservation de leur rcolte. Q. Qu'est-ce que la procession de Saint-Marc? jR. La procession de Saint-Marc est celle qui se fait le jour de la Saint-Marc pour prier Dieu de nous prserver des flaux de sa colre. Q. Qui l'a tablie? R. C'est le pape saint Grgoire le Grand qui Pa tablie au sixime sicle. Q. Que nous apprennent toutes ces dvotions? R. Toutes ces dvotions nous apprennent que l'Eglise veille avec tendresse sur notre vie et sur
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nos biens temporels et qu'elle mrite toute notre reconnaissance. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'assisterai avec pit aux processions des Rogations. XLII* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. ASCENSION.
Q. Qu'est-ce que la fte de l'Ascension? R. La fte de l'Ascension, c est le jour o NotreSeigneur monta au ciel. Q. E n prsence de qui monta-t-il au ciel? R. Il monta au ciel en prsence de sa sainte Mre et de ses disciples. Q. Comment y monta-t-il? JR. Il y monta en corps et en me, par sa propre vertu, accompagn des mes des justes qui taient morts avant sa venue. Q. Quel miracle fit Notre-Seigneur en montant au ciel? R. E n montant au ciel, Notre-Seigneur laissa empreinte sur le roc la trace de ses pieds, et on la voit encore aujourd'hui. Q. Que firent les aptres aprs l'Ascension? R. Aprs l'Ascension, les Aptres se retirrent Jrusalem, pour attendre, dans la retraite et la prire la descente du Saint-Esprit. Q. Pourquoi Notre-Seigneur est-il mont au ciel? R. Notre-Seigneur est mont au ciel ; 1 pour prendre possession de la gloire que son humanit sainte avait mrite par sa passion ; 2 pour envoyer le Saint-Esprit ses Aptres et par eux tout l'univers ; 3 pour nous ouvrir le ciel ; 4 pour tre notre avocat auprs de son Pre.
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Q. Que devons-nous faire pour clbrer dignement l'Ascension? R. Pour clbrer dignement l'Ascension nous devons monter au ciel avec Notre-Seigneur, en nous dtachant des cratures, en soupirant ardemment pour le ciel, et en travaillant srieusement l'obtenir. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je regarderai souvent le ciel en disant : L, fai une place qui m'attend, XLIII
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LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE.
Q. Quelle fte clbrons-nous dix jours aprs l'Ascension? R, Dix jours aprs l'Ascension, nous clbrons la fte de la Pentecte. Q. Qu'est-ce que la Pentecte? R. La Pentecte est le jour o le Saint-Esprit descendit sur les Aptres : le mot Pentecte signifie cinquante, parce que la descente du Saint-Esprit eut lieu cinquante jours aprs la rsurrection de NotreSeigneur. Q. Comment l'Eglise nous prpare-t-elle cette fte? R. L'Eglise nous prpare cette fte par le recueillement et la prire, pendant les dix jours qui sparent l'Ascension de la Pentecte, et par une vigile avec un jene d'obligation. Q. Comment le Saint-Esprit descendit-il sur les Aptres? R. Le Saint-Esprit descendit sur les Aptres en forme de langues de feu.
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Q. Pourquoi descendit-il en forme de langues de feu? B. Il descendit en forme de langues de feu, pour marquer la charit qu'il venait allumer dans les curs, et montrer que l'Evangile devait tre prch par toute la terre. Q. Que devinrent les Aptres en recevantleSaintEsprit? R. En recevant le Saint-Esprit les Aptres devinrent des hommes nouveaux, c'est--dire saints, clairs et courageux, d'imparfaits, d'ignorants et de faibles qu'ils taient. Q. Quels dons le Saint-Esprit communiquait-il aux premiers Chrtiens? R. Outre les dons intrieurs, le Saint-Esprit communiquait aux premiers Chrtiens plusieurs dons miraculeux, savoir ; le don des langues, le don des miracles et de prophtie. Q. Pourquoi les communiquait-il? R, Il les communiquait pour prouver la divinit de la Religion ; ils sont devenus rares lorsque la Religion a t suffisamment affermie. Q. Quels dons nous communique-t-il aujourd'hui? R, Aujourd'hui il nous communique les dons intrieurs qui nous sanctifient. Q. Que devons-nous faire pour les recevoir et pour bien clbrer la fte de la Pentecte? R. Pour les recevoir et pour bien clbrer la fte de la Pentecte, nous devons dsirer ardemment la venue du Saint-Esprit, et nous dtacher de toute affection drgle. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je craindrai beaucoup de rsister aux inspirations de la grce.
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TRINITE
Q. Qu'est-ce que la fte de la sainte Trinit? R. La fte de la sainte Trinit est le jour particulier o l'Eglise honore un seul Dieu en trois personnes. Q. L'Eglise n honore-t-elle pas tous les jours la sainte Trinit? R. L'Eglise honore tous les jours la sainte Trinit, car, toute la Religion tendant la gloire de la sainte Trinit, on peut dire que la fte de la sainte Trinit est perptuelle. Q. Pourquoi a-t-on institu une fte particulire? R. On a institu une fte particulire, pour satisfaire la dvotion des Chrtiens qui, non contents de la fte gnrale, voulaient encore consacrer un jour honorer ce mystre. Q. Quels sont nos devoirs l'gard de la sainte Trinit? R. Nos devoirs l'gard de la sainte Trinit sont au nombre de trois : l'adorer, la remercier, l'imiter. Q. Comment devons-nous l'adorer? R. Nous devons Padorer sans chercher la comprendre : car ce mystre est comme le soleil, dont l'existence est certaine, mais dont l'clat blouit celui qui veut le regarder fixement. Q. De quoi devons-nous remercier en particulier les trois personnes de la sainte Trinit? R. Nous devons remercier en particulier le Pre de nous avoir crs, le Fils de nous avoir rachets, et le Saint-Esprit de nous avoir sanctifis Q. E n quoi devons-nous imiter les trois personnes de la sainte Trinit ?
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R. Nous devons imiter les trois personnes de la sainte Trinit dans leur saintet et dans leur charit. Q. En quoi consiste leur saintet? R. Leur saintet consiste : 1 ne souffrir aucun mal en elles-mmes ni dans les cratures ; 2 donner tous les hommes les moyens de se sanctifier. Q. En quoi consiste leur charit? R. Leur charit consiste tre toujours parfaitement unies et faire du bien toutes les cratures. Q. Pourquoi sommes-nous obligs d'imiter la sainte Trinit? R. Nous sommes obligs d'imiter la sainte Trinit parce que nous avons t crs son image et sa ressemblance, et que Notre-Seigneur a dit : Soyez parfaits comme cotre Pre cleste lui-mme est parfait. Q. Quelle dvotion pouvons-nous pratiquer en l'honneur de la sainte Trinit? R. Nous pouvons pratiquer, en l'honneur de la sainte Trinit la dvotion des sept Gloria Patri, qui consiste se runir trois personnes, et rciter le matin midi et le soir, sept Gloria Patri, avec un seul e Maria. Q. Quels fruits en retire-t-on? R. Les fruits qu'on en retire sont : 1 de rparer les blasphmes des impies contre ce mystre ; 2 d'obtenir des grces particulires ; 3 de gagner de grandes indulgences. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et en tmoignage de cet amour, je me demanderai souvent : De qui suis-je V image?
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XLV LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE.
FETE-DIEU.
Q. Qu'est-ce que la Fte-Dieu? R. La Fte-Dieu est le jour consacr honorer d'une manire particulire, Notre-Seigneur JsusChrist au saint sacrement de l'autel. Q. Pourquoi dites-vous d'une manire particulire? R. On dit d'une manire particulire, parce que chaque jour on honore Notre-Seigneur dans l'Eucharistie, en clbrant le saint Sacrifice de la messe, si bien que la fte de PEucharistie est perptuelle comme celle de la sainte Trinit. Q. Pourquoi l'Eglise a-t-elle tabli la Fte-Dieu? R. L'Eglise a tabli la Fte-Dieu pour trois raisons principales : la premire pour remercier solennellement Notre-Seigneur de l'institution de la sainte Eucharistie ; la seconde pour ranimer notre ferveur et notre reconnaissance envers lui ; la troisime pour rparer les outrages qu'il reoit sur nos autels. Q. A quel sicle remonte cette fte? R. Cette fte remonte au treizime sicle. Q. A quelle occasion fut-elle tablie? R. Elle fut tablie l'occasion des rvlations de la bienheureuse Julienne du Mont-Cornillon et du miracle de Bolsena. Q, P a r qui l'office de la Fte-Dieu a-t-il t compos? R, L'office de la Fte-Dieu, le plus beau de tous, a t compos par saint Thomas d'Aquin. Q. Quelle est la partie la plus solennelle de cette fte? R. La partie la plus solennelle de cette fte est la
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procession o l'on porte en triomphe Notre-Seigneur Jsus-Christ. Q. Que devons-nous faire pour bien clbrer fa Fte-Dieu? R. Pour bien clbrer la Fte-Dieu nous devons : i ranimer notre foi sur la prsence relle de NotreSeigneur dans la sainte Eucharistie ; 2 le remercier de Pamour infini qu'il nous y tmoigne ; 3 lui demander pardon des outrages et de l'indiffrence dont il est l'objet ; 4 assister la procession avec une grande pit. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu, et, en tmoignage de cet amour, j'assisterai au Salut chaque jour de Y octave de la Fte-Dieu.
XLVI* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. SACR CUR
Q. Qu'est-ce que la fte du Sacr Cur? R. L a fte du Sacr Cur est une fte tablie pour honorer Notre-Seigneur dans son divin cur brlant d'amour pour nous, et pour rparer les outrages qui lui sont faits. Q. Quel culte devons-nous au Sacr Cur de Jsus? R. Nous devons au Sacr Cur de Jsus le mme culte d'adoration que nous devons son humanit sainte, parce qu'il est personnellement uni la divinit. Q. La dvotion au Sacr Cur est-elle bien ancienne? R. L a dvotion au Sacr Cur est aussi ancienne
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que l'Eglise, mais la fte du Sacr Cur ne remonte qu'au dix-septime sicle. Q. A quelle occasion a-t-elle t tablie? R, Elle a t tablie l'occasion des rvlations faites par Notre-Seigneur lui-mme la bienheureuse Marie-Alacoque, religieuse franaise de la Visitation, et l'occasion de la cessation subite de la peste Marseille. Q. Pourquoi a-t-elle t tablie dans ces derniers temps? R. Elle a t tablie dans ces derniers temps, afin de ranimer la ferveur des Chrtiens, en prsentant leur amour le cur le plus aimant et le plus aimable. Q. Que procure la dvotion au Sacr Cur? ,R. La dvotion au Sacr Cur procure un amour trs ardent pour Notre-Seigneur et des grces sans nombre. Q. Que devons-nous faire pour la bien pratiquer? R. Pour la bien pratiquer, nous devons faire trois choses : 1 tmoigner au Sacr Cur de Jsus une reconnaissance et un dvouement sans bornes ; 2 rparer par tous les moyens possibles les outrages qu'il reoit ; 3 nous associer la confrrie du Sacr Cur. Q. Quels sont les avantages et les obligations de la confrrie du Sacr-Cur? R. Les avantages de la confrrie du Sacr-Cur sont des grces spciales de salut et de nombreuses indulgences ; les obligations se rduisent rciter chaque jour un Pater, u n Ave, un Credo, avec l'aspiration suivante ou telle autre qui aura le mme sens :
Cur d e Jsus, qu' t o u t i n s t a n t du jour, S ' a c c r o i s s e en m o i l e f e u d e v o t r e a m o u r .
Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-mme
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pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je m'associerai la dvotion du Sacr Cur.
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LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. VISITATION ASSOMPTION.
Q. Quelle fte l'Eglise clbre-t-elle le 2 juillet? R. Le 2 juillet, l'Eglise clbre la Fte de la Visitation de la sainte Vierge. Q. Qui honorons-nous dans cette fte? R. Dans cette fte nous honorons la sainte Vierge rendant visite sainte Elisabeth, sa cousine, pour la fliciter des grces dont le Seigneur l'avait favorise. Q. Qu'arriva-t-il dans cette visite? R. Dans cette visite, saint Jean Baptiste fut sanctifi avant de natre, et sainte Elisabeth remplie du Saint-Esprit. Q. Comment sainte Elisabeth exprima-t-elle sa joie? R. Sainte Elisabeth exprima sa joie, en louant tout h a u t la sainte Vierge de sa dignit de mre de Dieu. Q. Que rpondit la sainte Vierge? R. La sainte Vierge rpondit en renvoyant toutes les louanges Dieu seul par le beau cantique appel Magnificat. Q. Que nous apprend la sainte Vierge dans cette fte? R. Dans cette fte la sainte Vierge nous apprend sanctifier nos visites et nos conversations en y pratiquant quatre vertus ; la charit, l'humilit, la modestie et le zle pour la gloire de Dieu. Q. P a r qui fut tablie la fte de la Visitation?
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R. La fte de la Visitation fut solennellement tablie par le pape Urbain IV, et rendue publique au quatorzime sicle, par le pape Boniface I X , pour obtenir la fin du grand schisme d'Occident qui dsolait l'Eglise. Q. Quelle fte clbre-t-on le 15 aot? R. Le 15 aot on clbre la fte de l'Assomption. Q. Qui honorons-nous ce jour-l? R. Ce jour-l, nous honorons la sainte Vierge transporte au ciel en corps et en me aprs sa mort, et couronne reine des anges et des hommes. Q. A quelle poque remonte la fte de l'Assomption? R. La fte deFAssomption remonte aux premiers sicles de l'Eglise, et, depuis le sixime, elle est devenue trs solennelle. Q. Quelle est la gloire de Marie dans le ciel? R. La gloire de Marie dans le ciel est la plus grande aprs celle de Dieu. Q. Quelle est sa puissance? R. Sa puissance est gale sa gloire. Q. Quelle est sa bont pour nous? R, Sa bont pour nous surpasse celle de toutes les mres pour leurs enfants. Q. Quelle est son occupation? R. Son occupation est d'intercder pour nous et de nous distribuer avec libralit les grces de Dieu. Q. Que devons-nous faire pour mriter sa protection? R. Pour mriter sa protection, nous devons tre fidles la grce et lui offrir chaque jour au moins un lger hommage. Q. E t pour bien clbrer cette fte? R. Pour bien clbrer cette fte, nous devons fliciter la sainte Vierge de son bonheur, la prier de garder notre place dans le ciel, et dsirer ardemment d'aller l'occuper.
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Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je prendrai la sainte Vierge pour ma confidente. XLVIII* LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. PRSENTATION NATIVIT
Q. Quelle fte clbrons-nous le 8 septembre? R. Le 8 septembre, nous clbrons la fte de la Nativit, c'est--dire la naissance de la sainte Vierge. Q. Cette fte est-elle bien ancienne? R. Cette fte date des premiers sicles de l'Eglise, mais elle ne parat avec clat qu'au cinquime et au sixime sicle, parce que l'Eglise n'ouvre ses trsors de grces que suivant les besoins de ses enfants. Q. Que devons-nous faire pour la bien clbrer? R. Pour la bien clbrer, nous devons : i remercier Dieu de nous avoir donn une si bonne mre ; 2 fliciter la sainte Vierge de la plnitude de grces dont elle fut comble ds le berceau ; 3 imiter les vertus de Marie enfant. Q. Quelles sont ces vertus? R. Ces vertus sont : la pit, l'obissance et la crainte du pch. Q. Qu'est-ce que la fte de la Prsentation? R. La fte de la Prsentation est le jour o la sainte Vierge fut prsente au temple de Jrusalem. Q. quel ge y fut-elle prsente? R. Elle y fut prsente ds sa plus tendre enfance, pour y tre leve dans la pit et consacre au Seigneur.
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Q. O cette fte fut-elle d'abord clbre? jR. Cette fte fut d'abord clbre en Orient, d'o elle passa en France aprs les Croisades, vers le milieu du quatorzime sicle. Q. Que nous apprend l'exemple de la sainte Vierge? R. L'exemple de la sainte Vierge nous apprend nous donner Dieu ds nos premires annes. Q. Pourquoi devons-nous nous donner Dieu ds nos premires annes? R. Nous devons nous donner Dieu ds nos premires annes : 1 parce que nous appartenons toujours Dieu ; 2 parce que la jeunesse dcide ordinairement du reste de la vie ; 3 parce que nous devons, comme la sainte Vierge, nous prparer recevoir Notre-Seigneur Jsus-Christ dans notre cur. Q. Que nous montrent les ftes de la sainte Vierge? R. Les ftes de la sainte Vierge nous montrent, dans la vie de l'auguste Mre de Dieu, un modle accompli de toutes les vertus, surtout pour les femmes chrtiennes, dans les diffrentes positions o elles peuvent se trouver. Q. Quels avantages gnraux procure le culte de la sainte Vierge? R. Le culte de la sainte Vierge procure trois avantages gnraux : le premier, c'est de remplir l'me de douceur, de puret et de confiance ; le second, c'est d'adoucir et de sanctifier les moeurs publiques ; le troisime, c'est d'inspirer les arts et de les ennoblir. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, j'invoquerai Marie dans toutes mes prires et mes intentions.
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LE C H R I S T I A N I S M E R E N D U S E N S I B L E . INVENTION E T EXALTATION D E LA S A I N T E CROIX.
Q. Quelle est la premire fte tablie en l'honneur de la Croix. R. La premire fte tablie en l'honneur de la croix, est celle que Constantin fit clbrer avec une grande pompe dans tout l'Empire romain, en mmoire de la croix miraculeuse qui lui avait apparu. Q. A quelle occasion cette fte devint-elle encore plus solennelle? R. Cette fte devint encore plus solennelle, l'occasion de la dcouverte de la vraie Croix, par sainte Hlne, mre de Constantin, en 326. Q. Que fit alors l'Eglise? R. Alors l'Eglise runit ces deux vnements pour les clbrer dans une seule fte, que nous appelons l'Invention de la sainte Croix, et qui a lieu le 3 du mois de mai. Q. Comment sainte Hlne reconnut-elle la vraie Croix? R. Sainte-Hlne reconnut la vraie Croix p a r l a rsurrection d'un mort qui on la fit toucher. Q. Quelle est la seconde fte en l'honneur de la Croix? R. La seconde fte en l'honneur de la Croix est celle de l'Exaltation de la sainte Croix, tablie au huitime sicle, pour remercier Dieu de ce que la vraie Croix fut rendue aux chrtiens. Q. P a r qui avait-elle t prise? R. Elle avait t prise par les Perses qui pillrent Jrusalem. Q. Comment fut-elle rendue? R. Elle fut rendue telle qu'elle avait t prise, sans diminution ni profanation.
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Q. Comment honorons-nous la Croix R. Nous honorons la Croix comme l'instrument dont Notre-Seigneur s'est servi pour nous racheter. Q. Que devons-nous faire pour bien honorer la Croix? R. Pour bien honorer la Croix, nous devons mditer souvent les leons qu'elle nous donne, la placer honorablement dans nos maisons, la porter sur nous, la saluer quand nous passons, et faire avec dvotion le signe de la Croix. Q. Qu'est-ce que le chemin de la Croix? R. Le chemin de la Croix est l'espace que NotreSeigneur parcourut en portant sa croix, et qui s'tend depuis le palais de Pilate jusqu'au Calvaire o il fut crucifi. Q. Qu'entend-on ici par le Chemin de la Croix? R. On entend ici par le chemin de la Croix, un chemin que reprsente celui que parcourut NotreSeigneur charg de sa propre croix. Q. Comment le reprsente-t-on? R. On le reprsente par quatorze tableaux, placs de distance en distance, qui montrent le Sauveur montant au Calvaire et mourant pour nous. Q. P a r qui a t tabli le chemin de la Croix? R. Le chemin de la Croix a t tabli par les Souverains Pontifes, afin de procurer aux fidles le moyen de parcourir en esprit le chemin que NotreSeigneur lui-mme parcourut sous le fardeau de sa croix. Q. Quels sont les fruits de cette dvotion? R. Les fruits de cette dvotion sont : 1 de dissiper les tnbres de notre entendement ; 2 de toucher notre cur ; 3 de nous aider mditer les mystres de la Passion ; 4 de nous enrichir de grandes indulgences. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme
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pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je demanderai souvent la science de la croix.
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LE CHRISTIANISME R E N D U S E N S I B L E . FTE SAINT MICHEL ET D E S ANGES G A R D I E N S DE
Q. Quelle fte clbre-t-on le 29 septembre? R. Le 29 septembre, nous clbrons la fte de saint Michel et de tous les saints anges. Q. Le culte des saints anges est-il bien ancien? R. Le culte des Anges remonte l'Ancien Testament, et se trouve dans toutes les pratiques de l'Eglise, comme on le voit par la Prface, le Canon de la messe, les litanies et autres prires, qui sont de la plus haute antiquit. Q. Quelles ftes particulires l'Eglise a-t-elle tablies pour honorer les saints anges? R. L'Eglise a tabli deux ftes particulires pour honorer les saints anges : la fte de saint Michel et la fte des anges gardiens. Q, A quelle occasion fut tablie la fte de saint Michel? R. La fte de saint Michel fut tablie l'occasion de l'apparition de cet archange sur le mont Gargan en Italie, en 493. Q. Pourquoi lui devons-nous un culte particulier? R. Nous lui devons un culte particulier, parce qu'il est le chef de la milice cleste,qu'il triompha du dmon, et qu'il est un des patrons de la France. Q. Quel culte rendons-nous aux anges? R. Nous rendons aux anges un culte infrieur qui se rapporte Dieu. Q. Comment devons-nous les honorer? R. Nous devons les honorer en les invoquant et en les imitant.
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Q. Comment devons-nous les invoquer? R. Nous devons les invoquer avec confiance, comme les ministres de Dieu, nos intercesseurs et nos amis. Q. En quoi devons-nous les imiter? R. Nous devons les imiter dans leur obissance, dans leur puret, dans leur pit et dans leur zle. Q. Quelle autre fte l'Eglise a-t-elle tablie en l'honneur des saints anges? R. L'autre fte que l'Eglise a tablieenl'honneur des saints anges, est la fte des anges gardiens, qu'on clbre le 2 octobre, et qui remonte au dixseptime sicle. Q. Quel sentiment doit-elle nous inspirer? R. Elle doit nous inspirer une grande reconnaissance envers Dieu, une grande estime pour notre me et u n grand respect pour le prochain, qui nous empche de jamais le scandaliser. Q. Que devons-nous notre ange gardien? R. Nous devons trois choses notre ange gardien : 1 le respect, cause de sa prsence ; 2 la reconnaissance, cause de sa bont ; 3 la confiance, cause de la puissante protection dont il nous environne. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je rciterai chaque jour, avec ferveur, la prire mon ange gardien. LI
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LE CHRISTIANISME R E N D U SENSIBLE. D E LA T O U S S A I N T
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Q. Quelle fte clbrons-nous le 1 novembre? R. Le 1 novembre, nous clbrons la fte de tous les saints, appele vulgairement la Toussaint.
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Q. Quels sentiments l'Eglise veut-elle nous inspirer dans cette fte? R. Dans cette fte, l'Eglise veut nous inspirer la joie et la confiance. Q. Comment nous inspire-t-elle la joie et la confiance? R. Elle nous inspire la joie et la confiance en nous montrant, dans l'Eptre, le ciel peupl de saints de tous les pays et de tous les ges. Q. Que nous enseigne-t-elle? R, Elle nous enseigne le chemin qui conduit au ciel, en nous rappelant, dans l'Evangile, les vertus que nous devons pratiquer pour y arriver. Q. La fte de la Toussaint est-elle bien ancienne? R. La fte de la Toussaint remonte au septime sicle : elle fut tablie par le Pape Boniface IV Rome, d'o elle passa dans toute la chrtient. Q. Pourquoi fut-elle tablie? R. Elle fut tablie pour honorer tous les saints, surtout ceux que nous ne connaissons pas ; pour remercier Dieu des grces dont il a combl ses lus, et les fliciter de leur bonheur. Q. Pourquoi encore ? R. Pour rparer les fautes que nous avons pu commettre dans la clbration de chaque fte en particulier, et pour nous exciter imiter les vertus des saints. Q. Que faut-il faire pour clbrer dignement la Toussaint? R. Pour clbrer dignement la Toussaint, il faut exciter dans notre cur un grand dsir du ciel, et prendre la rsolution gnreuse d'tre des saints. Q. Pourquoi l'Eglise clbre-t-elle cette fte la fin de son anne? R. L'Eglise clbre cette fte la fin de son anne pour nous rappeler que le ciel doit tre le terme de nos travaux et le but de notre vie.
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Q. Qu'est-ce que la batification des saints? R. La batification des saints est un acte, par lequel le Souverain Pontife dclare qu'une personne est bienheureuse aprs sa mort. Q. Qu'est-ce que la canonisation des saints? R. La canonisation des saints est une dcision solennelle et dfinitive, par laquelle le Souverain Pontife met une personne au nombre des saints, et autorise son culte dans toute l'Eglise. Q. Que faut-il pour procder la batification et et la canonisation des saints? R. Pour procder la batification et la canonisation des saints, il faut ou le martyre, ou des miracles certains oprs par eux aprs leur mort; en sorte que l'Eglise agit ici avec une prudence toute divine, qui ferme la bouche aux hrtiques et aux impies. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je me dirai souvent : Je veux tre un grand saint. L I I LEON
LE CHRISTIANISME RENDU SENSIBLE. LES MORTS
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Q. Quelle fte clbre-t-on le lendemain de la Toussaint? R. Le lendemain de la Toussaint on clbre la fte des Morts. Q. Pourquoi ce jour-l? jR. On la clbre ce jour-l, pour marquer que l'Eglise de la terre,l'Eglise du Purgatoire, et l'Eglise du ciel ne forment qu'une seule et mme Eglise, et que nous sommes tous frres. Q. L'Eglise a-t-elle toujours pri pour les Morts? J. Ds les premiers sicles, l'Eglise a toujours pri pour les morts, au jour de leur trpas, aux anni-
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versaires et chaque fois qu'elle offre le saint sacrifice de la messe. Q, Pourquoi a-t-elle tabli une fte particulire pour les morts? R. Bile a tabli une fte particulire pour les morts, afin de soulager toutes les mes du purgatoire en gnral. Q. Cette fte est-elle bien ancienne? R. Cette fte remonte au dixime sicle. Q. O a-t-elle pris naissance? R. Elle a pris naissance en Franche-Comt, d'o elle s'est rpandue dans toute l'Eglise catholique. Q. Que devons-nous faire ce jour-l? R. Ce jour-l, nous devons penser la mort, et aller prier sur la tombe de nos parents et de nos amis. Q. Quels motifs avons-nous de prier pour les morts? R. Nous avons quatre puissants motifs de prier pour les morts ; la gloire de Dieu, la charit, la justice et notre intrt personnel. Q, Que remarquez-vous sur les crmonies des funrailles? jR. Je remarque sur les crmonies des funrailles: 1 <jue l'Eglise nous y donne une grande ide du Christianisme ; 2 qu'elle nous y console par l'esprance de la rsurrection. Q. Que signifie la croix plante sur Ja fosse? R. La croix plante sur la fosse signifie que l repose le corps d'un chrtien qui attend avec confiance le jour de la rsurrection. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour Pamour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, je consacrerai tous les lundis prier pour les morts.
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DE C H R I S T I A N I S M E R E N D U S E N S I B L E . DDICACE.
Q. Qu'est-ce que la fte de la Ddicace? R. La fte de la Ddicace est le jour o nous clbrons la bndiction ou la conscration de nos glises. Q. Pourquoi consacre-t-on les glises? R. On consacre les glises parce que tout ce qui sert au culte de Dieu doit tre saint. Q. Que nous rappelle la premire partie de cette conscration? /?. La premire partie de cette conscration nous rappelle que nous sommes exils du ciel, et que nous ne pouvons y rentrer que par beaucoup d'efforts. Q. Que reprsente la seconde? R. La seconde reprsente notre entre triomphante dans le ciel la suite de Notre-Seigneur, et les joies qui nous y attendent. Q. A qui appartient la conscration des glises? R. La conscration des glises appartient l'vque seul, qui doit s'y prparer par le jene et par de longues prires. Q. De quoi la conscration de nos glises est-elle l'image? R. La conscration de nos glises est l'image de notre conscration Dieu ; car nous sommes ses temples vivants et les membres de Jsus-Christ. Q. Que suit-il de l? R. Il suit de l que nous devons tre bien plus saints que les temples et les autels. O. Dans quels sentiments devons-nous venir l'glise? R. Nous devons venir l'glise dans des sentiments de joie et de respect, car l'glise est la maison de notre Pre, et tout ce que nous y voyons nous rappelle les plus prcieux souvenirs.
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Q. Quels sont les objets qui nous rappellent ces souvenirs? R. Les objets qui nous rappellent ces souvenirs sont : les fonts baptismaux, la chaire, le tribunal de la pnitence, les tableaux des saints, la sainte table, l'autel, la croix. Q. Comment faut-il entrer l'glise? R. Il faut entrer l'glise avec recueillement et modestie, prendre de l'eau bnite et faire le signe de la croix avec contrition. Q. Quand faut-il venir l'glise? R. Il faut venir l'glise non seulement les jours de dimanche et de fte, mais encore quand on prouve de grandes tentations, des difficults et des chagrins. Q. Pourquoi? R. Pour les confier Notre-Seigneur, qui est toujours prt nous soutenir, nous clairer et nous nous consoler. Q. Pourquoi ddie-t-on l'glise sous l'invocation d'un Saint? R. On ddie l'glise sous l'invocation d'un Saint afin de donner un modle et un protecteur aux fidles, qui doivent clbrer la fte de leur patron avec beaucoup de pit et une volont sincre de marcher sur ses traces. Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f imiterai dans nos glises le respect des Anges. LIV* LEON
RSUM GNRAL. ET LA RELIGION DANS LE TEMPS DANS L'TERNIT.
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un grand fait qui embrasse tous les temps, qui explique tout et auquel tout se rapporte ; 2 comme un bienfait immense et la source de tous les biens dont nous jouissons. Q. Montrez-nous que la Religion est la source de tous les biens dont nous jouissons? R. La Religion est la source de tous les biens dont nous jouissons, puisque c'est elle que nous devons nos lumires, nos vertus, les institutions salutaires, les bonnes lois, les Saints et tous les hommes qui ont t les bienfaiteurs de leurs frres. Q. Que faut-il conclure de l? R. 11 faut conclure de l que la Religion est divine ; car une doctrine qui rend les hommes meilleurs est une doctrine bonne ; mais elle n'est bonne que parce qu'elle est vraie, et elle n'est vraie que parce qu'elle est divine. Q. Quelle est la Religion qui seule a rendu les hommes meilleurs et qui les a civiliss? JR. L a seule Religion qui a rendu les hommes meilleurs et qui les a civiliss, c'est la Religion catholique, l'exclusion des ariens, des mahomtans, des protestants, des philosophes : la Religion catholique est donc la seule bonne et la seule divine. Q. Que se propose la Religion en civilisant les peuples? R. E n civilisant les peuples, c'est--dire en les rendant meilleurs, plus clairs et plus heureux, la Religion se propose de les conduire une perfection et un bonheur complet dans l'ternit, o leur sera appliqu dans toute son tendue le fruit de la rdemption. Q. Comment appelez-vous ce bonheur complet auquel la Religion nous conduit? IL Ce bonheur complet auquel la Religion nous conduit, c'est le ciel, qui sera le complment de tous nos dsirs lgitimes pour le corps et pour Pme.
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Q. Que l'homme dsire-t-il pour son corps? R. L'homme dsire pour son corps une habitation agrable, des vtements brillants, la sant, la beaut, l'agilit, la vie, et rien ne lui cote pour se procurer tous ces biens, que le ciel nous donnera sans mlange de mal et pour toujours. Q. Que dsirons-nous pour notre me? R. Pour notre me, nous dsirons de connatre^ d'aimer et d'tre aim, et on sacrifie souvent sa sant, sa fortune et sa vie ce dsir, que le ciel satisfera pleinement et pour toujours. Q. Que dsirons-nous encore? R. Nous dsirons encore la puissance et la gloire, et dans le ciel nous serons rois et environns d'une gloire immortelle, mille fois plus brillante que celle d'ici-bas ; en un mot, le ciel est le souverain bien sans mlange d'aucun mal, la restauration de toutes choses et le repos ternel dans l'ordre. Q. Que faut-il conclure de l et de tout le catchisme? R. 11 faut conclure de l et de tout le catchisme, que nous devons bien aimer et bien pratiquer la Religion, qui commence notre bonheur sur la terre et qui nous conduit un bonheur parfait dans le Je prends la rsolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-mme pour l'amour de Dieu ; et, en tmoignage de cet amour, f tudierai avec soin la Religion, je V aimerai et je la pratiquerai fidlement jusqu' mon dernier soupir.
FIN
l'auteur
1 13
21
PREMIRE
PARTIE 41 43 46 48 49 51 53 55 57 59 61 63 65 67 70 72 74 76
I . Catchisme I I . Ecriture et Tradition. III. Dieu considr en lui-mme . IV. Premier jour de la cration V. Deuxime jour de la cration VI. Troisime jour de la cration. . . . ........ VII. Fin du troisime et commencement du quatrime jour de la cration VIII. Suite du quatrime jour de la cration. . . . . . I X . Cinquime jour d e l cration. X. Fin du cinquime et commencement du sixime jour de la cration.. .... X I . Suite du sixime jour de la c r a t i o n . . . . . . X I I . L'homme considr en lui-mme XIII. L'homme considr dans ses rapports avec les cratures. XIV. L'homme considr dans ses rapports avec Dieu . . , XV. Connaissance des anges XVI. Chute de Phomme X V I I . Accord de la justice et de la misricorde divines dans la punition du pch o r i g i n e l . . . ... X V I I I . Histoire de Job.
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78 80 82 86 88 90 92 94 96 97 99 101 103 104 106 108 110 111
/ A Y T P O"'*
\ JL V < V m \J, U i tj i-'**'-'/, . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . . .
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X X X V I I . Prophties de David
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X X X I X . Prophties <TIsae. (Av. J.-C. 721.) X L . Prophties d'Ose, de Miche, de Jol et de Jrmie. (Av. J.-C. 600). XLI. Prophties d'zchiel. (Av. J.-C. 5 8 0 . ) . . . . . . X L I I . Prophties de Daniel. (Av. J.-C. 5 5 1 - 5 3 8 . ) . . KLIII. Prophties d'Agge, de Zacharie et de Malachie. (Av. J.-C.) 538-454) X L I V . Rsum gnral e t application des promesses, des figures et des prophties Notre-Seigneur Jsus-Christ. . XLV. Monarchie des Assyriens et des Perses. (Av. J.-C. 900-460) XLVI. Histoire de Judith. (Av J.-C. 8 1 0 . ) . . . . . . . . X L V I I . Histoire de Tobie. (Av. J.-C. 6 1 1 . ) . . . . . . . . X L V I I . Histoire d'Bsther. (Av. J.-C. 460.). X L I X . Monarchie des Grecs et des Romains. (Av. J.-C. 3 3 6 - 1 7 0 . ) . . . L. Histoire des Macchabes. (Av. J.-C. 1 7 0 . ) . . . . . . LI. U n i t de la Religion e t de l'glise L U . I nfluence de la Religion . . . . ...........
DEUXIME PARTIE I. E t a t du monde la venue du Messie. II. Naissance du M e s s i e . . . . . . . . . . . . ........ III. Vie cache. IV. Vie publique. Premire a n n e . . . . . . V. Premire a n n e . . VII. Deuxime anne V I I I . Deuxime anne. . I X . Troisime anne. . . . . . . X. Troisime a n n e . . X I . Troisime anne. X I I . Passion de Notre-Seigneur. XIII. Suite.. X I V . Spulture et rsurrection de Notre-Seigneur. XV. Vie glorieuse de N o t r e - S e i g n e u r . . . . . . . . . . . . .
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XVI. Notre-Seigneur rparateur du monde 183 XVII. Notre-Seigneur nouvel Adam. F o i . . . . . . . 185 XVIII. Premier et deuxime article du Symbole... 187 XIX. Troisime, quatrime et cinquime article du Symbole,... 191 XX. Purgatoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 XXI. Sixime et septime article du Symbole 197 XXII. Huitime article du S y m b o l e . . . . . . . . . . . . . 200 XXIII. Neuvime article du Symbole. L'g l x ^ e . . * . . . . . . . . . . * * . . * . . * 202 XXIV. Neuvime article de Symbole ( s u i t e ) . . . . . . 204 XXV. Dixime article du S y m b o l e . . . . . . . . . . . . . . 206 XXVI. Onzime article du Symbole 208 XXVII. Douzime article du S y m b o l e . . . . . . . . . . . 210 XXVIII. Esprance et grce. . ......... 212 X X I X . Premier moyen d'obtenirlagrce, la prire. X X X . Premier moyen d'obtenir la grce, la prire. Oraison dominicale 217 X X X I . Salutation anglique 220 XXXII. Second moyen d'obtenir, la grce, les Sacrements en gnral... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222 X X X I I I . Du Baptme. 225 XXXIV. Du Baptme ( s u i t e ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 XXXV. De la Confirmation ............ 229 XXXVI. De l ' E u c h a r i s t i e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 X X X V I I . De l'Eucharistie ( s u i t e ) . . . . . . . . . . . . . . . 235 XXXVIII. De la Pnitence. 237 X X X I X . De la Pnitence (suite). 241 XL. De la Pnitence (suite ) . . . . . , . . . . . . . 244 XLI. Des Indulgences et du Jubil. ......... 246 XLII. De l'Extrme-Onction, 249 XLIII. Du sacrement de l'Ordre. 251 XLIV. Du sacrement de l'Ordre (suite) . . . . . . 254 XLV. Du sacrement de Mariage 257 XLVI. De la Charit 259 XLVII. Premier c o m m a n d e m e n t . . . . . . . . . . . . . . . . 263 XLVIII. Second commandement. . . . . . . . . . . . . . . 266 XLIX. Troisime commandement., 269
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TABLE B B S MATIRES
L. Quatrime c o m m a n d e m e n t . . . . . . . . . . . . . . 272 LI. Cinquime commandement 275 LIL Sixime et neuvime c o m m a n d e m e n t . . . . . . . . 277 L U I . Septime et dixime commandement. . . . . . . 279 LV. Huitime c o m m a n d e m e n t . . . . . . . . . . . . . . . . . 282 L X . Les commandements de l'glise. 284 LVI. B u t de notre union avec Notre-Seigneur le nouvel Adam : grce et gloire 286 LVI. D e ce qui rompt notre union avec Notre-Seigneur le nouvel Adam : le pch et les p a s s i o n s . . . 289 LVIII. De ce qui protge notre union avec NotreSeigneur le nouvel Adam. Remdes gnraux au pch. Les fins dernires et les v e r t u s . . . . . . 292
TROISIME PARTIE I. Premire prdication des Aptres. Premier sicle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II. Vie de saint Pierre et de saint Paul Premier sicle. I I I . Vie de saint Paul (suite). Premier s i c l e . . . . IV. Vie des autres Aptres. Premier s i c l e . . . . . . V. Murs des paens. Premier sicle. VI. Murs des chrtiens. Premier s i c l e . . . . . . . VII. Murs des Chrtiens (suite). Premiersicle VIII. Murs des Chrtiens (suite).Premiersicle. I X . Le Christianisme tabli. Premiersicle X. Premire et deuxime perscution. Premier sicle. . X I . Troisime et quatrime perscution. Premier et deuxime sicle. X I I . Cinquime etsiximeperscution.Deuxime sicle, . . . . . . . . . . . . * ( . * . . * . . . X I I I . Sixime perscution (suite). Deuxime sicle. XIV. Septime perscution. Troisime s i c l e . . . XV. Huitime et neuvime perscution. Troisime sicle
295 297 300 302 304 306 308 310 312 315 317 319 321 323 326
TABLE D E S MATIBES
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XVI. Dixime perscution. Troisime et quatrime sicle.. . ( . . . . . . . . . . . . 328 XVII. Dixime perscution (suite). Quatrime sicle 329 XVIII. Dixime perscution (suite). Quatrime sicle. . . . . . . . . . . . . . . . . . 331 XIX. Dixime perscution (suite).Quatrimesicle 333 XX. Conversion de Constantin. Quatrime sicle.. . * . * . . . . . . . . . . * . . . . . . . . . . * . . . * 336 XXI. Divinit de la Religion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337 XXII. Toutes les objections dtruites et tournes en preuves.. * . . . * * * . * . . * . * . . * * . . * . 339 XXIII. Arius, premier concile gnral, saint thanase. Quatrime sicle ............. 341 XXIV. Saint Hilaire, saint Martin, saint Grgoire de Nazianze et saint Basile. Quatrime sicle.. 343 XXV. Saint-Hilarion, saint mbroise.saint Augustin. Deuxime concile gnral. Quatrime et cinquime sicle. 346 XXVI. Saint Chrysostome, saint Jrme, saint Arsne. Troisime et quatrime conciles gnraux, Suite du cinquime sicle 348 XXVII. Saint Patrice, sainte Clotilde,saintBenot, Cinquime concile gnral. Cinquime et sixime sicle, . . . . . * . . . . . . . . . . . . . . . 350 XXVIII. Saint Augustin, aptre de l'Angleterre ; saint Jean l'Aumnier. Sixime et septime sicle.. * * * f * . * . * . * . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 XXIX. Saint Jean l'Aumnier (suite). La vraie croix rendue. Septime s i c l e . . . . . . . . . . . . . . . 354 XXX. Saint Sophrone. Sixime concile gnral. Saint Willibrod,. Septime et huitime sicle.. 356 XXXI. Saint-Boniface. Martyre des religieux de Lrins, de saint Etienne, solitaire. Huitime sicle. . . . . . . . 353 XXXII. Saint Jean Damascne. Septime concile gnral. Saint Anscaire, saint Euloge, saint
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Mthodius. Huitime e t neuvime s i c l e . . . . . . X X X I I I . Huitime concile gnral,Conversion des Russes et des Normands. Fondation de l'abbaye de Cluny. Neuvime et dixime sicle. . . . . . . . X X X I V . Saint Grard, saint Odon, sainte Adlade Conversion des Polonais. Dixime sicle X X X V . Saint Brunon, saint Guillaume, saint Pierre Damien, saint Grgoire VII. Onzime sicle. X X X V I . Fondation du grand Saint-Bernard. Fondation des Camaldules. Lanfrane, archevque de Cantorbry. Onzime s i c l e . . . . . . . . . . . . . . . . . X X X V I I . Conversion des Hongrois. Trve-Dieu. Fondation des Chartreux. S u i t e d u o n z i m e s i ce.. X X X V I I I . Fondation de l'ordre de Saint-Antoine, des chevaliers de Saint-Jean, de Saint-Lazare. Saint Bernard. Onzime et douzime s i c l e . . . X X X I X . Fondation d'ordrescontemplatifs.Fontion des chevaliers Teutoniques et des religieux de la Trinit. Suite du douzime sicle. XL. Fondation de l'ordre du Saint-Esprit. Concile de Latran. Conversion des Rugiens. Douzime et treizime sicle. X L I . Fondation des quatre ordres mendiants : Carmes, Franciscains.Dominicains, Augustins. Saint Thomas. Suite du treizime sicle. XLII. Saint Louis, saint Ferdinand, Conciles gnraux de Latran et de Lyon. Religieux delaMerci. Suite du treizime s i c l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X L I I . Fondation des Frres Cellites et de l'ordre de Sainte-Brigitte. Quatorzime s i c l e . . . . . . . . XLIV. Concile gnral de Vienne. Sainte Elisabeth. Saint Jean Npomucne. Conversion d'un d'une partie de a Tartarie Conversion de la Lithuanie. Suite du quatorzime s i c l e . . . . . . . . . XLV. Concile de Constance. Saint Vincent Ferrier. Fondation de l'ordre des Pauvres volontaires.
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Quinzime sicle. XLVI. Fondation de l'ordre des Minimes. Concile de Florence. Dcouverte de l'Amrique. Suite d u quinzime sicle , X L V I I . Combat de l'glise romaine et du protestantisme. Seizime s i c l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X L V I I I . Fondation des Frres de Saint-Jean de Dieu et des Jsuites. Saint Franois-Xavier. Suite du seizime sicle.. ................. X L I X . Concile de Trente. Saint Charles Borrome, sainte Thrse. Ursulines. Fin du seizime sicle * * . . . . . * . . * * * > * * * * * * * * L. Saint Franois de Sales, Missions de l'Amrique et du Levaat. Saint Vincent de Paul. Dix-septime sicle.. LI. Martyrs du Japon. Ordres de la Trappe e t du Refuge. Suite du dix-septime s i c l e . . . . . . . . . L l l . Fondation des Frres des coles chrtiennes et de l'ordre du Saint-Rdempteur. Missions en Chine e t en Amrique. Dix-huitime s i c l e . . . . L U I . Plusieurs apologistes de la Religion. Madame Louise de France. Suite du dix-huitime sicle LIV. Le clerg de France. Martyrs delaRvolution. Missions de la Core. Fin du dix-huitimesicle.
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QUATRIME
PARTIE
I . De la ncessit et des avantages du culte extrieur. . . II. Des avantages du culte extrieur (Suite) O r i gine des crmonies. III. Des glises. IV. Des glises (suite) V. Des bndictions et des cimetires. VI. Des ftes, leur objet et leur b e a u t . . . . .... VII. Du dimanche. De l'office. VIII. De L'office (suite) v..
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I X . De l'office (suite) X. De l'office (fin). De l'usage du latin. Du c h a n t . . X I . D u sacrifice en gnral et du sacrifice de la messe en particulier. X I I . D e s vtements du prtre ... X I I I . Des ornements des vques, de la couleur des ornements. XIV. Des vases sacrs, de l'eau bnite. X V . Des processions et de la premire partie de la messe. . .... X V I . Des encensements et de la seconde partie de la messe. . . ............. . X V I I . D e la seconde partie de la messe ( s u i t e ) . . . . . X V I I I . D e la seconde et de la troisime partie de la messe X I X . De la troisime partie de la messe ( s u i t e ) . . . . X X . De la troisime et de la quatrime partie de la messe. . X X I . D e la quatrime partie de la messe ( s u i t e ) . . . X X I I . De la cinquime partie de la messe X X I I I . D e la sixime partie de la m e s s e . . . . . . . . . . X X I V . D e s jours de la semaine et du mois X X V . De l'Avent. X X V I . Fte de l'Immacule Conception de la sainte Vierge. X X V I I . Des Quatre-Temps et Vigiles. X X V I I I . Nol. X X I X . Fte de la Circoncision. X X X . Epiphanie. X X X I . Purification. X X X I I . Jenes. Quarante heures. Mercredi des Cendres X X X I I I . Carme. X X X I V . Quinze derniers jours de C a r m e . . . . X X X V . Dimanche des Rameaux. Jeudi Saint X X X V I . Vendredi Saint X X X V I I . Samedi Saint. X X X V I I I . Pques.
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TABLE
DBS
MATIRES
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X X X I X . Annonciation. XL. Mois de Marie. Scapulaire. R o s a i r e . . . . . . . . . . . XLI. Rogations. Processions de S a i n t - M a r c . . . . . . . XLII. A s c e n s i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X L I I l . Pentecte. XLV. Trinit. XLIV. Fte-Dieu. XLVI. Sacr-Cur. XLVII. Visitation. Assomption. X L V I I I . Nativit. Prsentation X L I X . Invention et E x a l t a t i o n de la sainte Croix. L. Fte de saint Michel et des anges g a r d i e n s . . . . . . LI. Fte de la Toussaint. LII. Les M o r t s . . IJIII. D d i c a c e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LIV. La Religion dans le temps et dans l ' t e r n i t . .
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FIN
DE
LA
TABM
DES
MATIRES