Dans L Espérance Chrétienne
Dans L Espérance Chrétienne
Dans L Espérance Chrétienne
CHRÉTIENNE
Nihil Obstat, Monseigneur Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne
Imprimatur, Langres, le 2 septembre 2008
Monseigneur Philippe Gueneley, évêque de Langres, président de l’AELF
© AELF pour les textes
© Desclée-Mame, Paris, 2008, pour l’ensemble de l’ouvrage
Tous droits réservés pour tous pays.
DANS L’ESPÉRANCE
CHRÉTIENNE
RR : Rituale romanum
MR : Missale romanum
RF : Rituel des funérailles
MF : Missel français
PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE
Le Rituel catholique des funérailles, dans son édition francophone, a été approuvé le 25 janvier
1972 par le Saint-Siège et ce livre liturgique demeure toujours en vigueur.
Dès 1971, le Saint-Siège a concédé à certains pays, dont la France, la possibilité que la
prière pour les défunts soit dirigée par des fidèles laïcs. Cette faculté a été mise en œuvre
seulement dans les dernières décennies, sans toutefois qu’un livre spécifique n’ait été publié.
De plus, plusieurs mutations sont intervenues dans les pratiques funéraires : par exemple,
l’accroissement du nombre des crémations, lesquelles nécessitent d’aménager la prière rituelle.
Par ailleurs, le Saint-Siège ayant décidé la révision à plus ou moins long terme de l’Ordo
exsequiarum, il n’est pas possible de mettre à disposition une nouvelle édition francophone
du Rituel des funérailles avant plusieurs années.
Aussi, pour permettre aux fidèles laïcs de prévoir un déroulement digne et juste des
célébrations qu’ils dirigent avec l’autorisation de leur évêque, ce livre propose diverses façons
de célébrer adaptées aux évolutions évoquées ci-dessus. Les ministres ordonnés pourront,
bien évidemment, l’utiliser pour toute la partie non eucharistique des différents moments de
la célébration des funérailles.
Ce livre n’est pas à proprement parler un livre liturgique, mais un guide pastoral. En
conséquence, les indications pour la célébration sont écrites en bleu et l’introduction générale
du Rituel romain (cf. « Notes doctrinales et pastorales » dans cet ouvrage) est placée à la fin
du volume pour en faciliter la consultation. Une introduction renouvelée prend en compte les
questions récentes posées par la pastorale des funérailles et cherche à donner des réponses en
parfaite harmonie avec le Rituel francophone.
Il est souhaitable que ce livre, qui reprend l’essentiel du rituel publié en latin, serve déjà à
harmoniser les pratiques des pays francophones et prépare à accueillir le futur Rituel de
l’Église catholique.
2 La mort, qui met fin à une vie terrestre, bouleverse et désorganise la vie des proches.
Les chrétiens qui connaissent un deuil sont invités à vivre la mort non seulement
comme une disparition et une rupture dans le temps, mais aussi comme un passage
dont l’Exode est la figure première. Un nouveau chemin s’ouvre pour leur défunt, mais
aussi pour eux.
3 Dans la mort de toute personne se réalise une communion mystérieuse avec la mort
de Jésus Christ. En passant de ce monde au Père, par la puissance de l’Esprit Saint, il
a accompli son œuvre d’amour : « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était
venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient
dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Le chemin pascal du fidèle, inau-
guré par les sacrements de l’initiation chrétienne, s’achève, pour son étape terrestre,
dans l’ultime passage de la mort1. L’espérance d’un jour nouveau sans déclin trouve
son accomplissement dans le face-à-face que Dieu réserve à ses élus.
■ une séparation à accueillir dans une profonde espérance de ce qui est encore voilé à
tous ;
■ un moment d’intense humanité où tout semble à la fois se défaire et trouver son
accomplissement ;
■ le début d’un temps de deuil, plus ou moins long, où des sentiments contrastés vont
se succéder.
À ces proches et à la communauté qui les entoure, la Pâque du Christ, nouvel Exode,
se présente de manière singulière. Elle les provoque à un surcroît de foi, d’espérance et
de charité dont la compassion est déjà l’expression : les chrétiens imitent ainsi le Christ
qui, rencontrant l’abîme de la mort, a lui-même supplié le Père et manifesté douleur et
compassion.
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dans l’espérance chrétienne
5 C’est pourquoi, respectant le chemin emprunté par toute personne et par le Fils de
Dieu lui-même, l’Église ne cesse d’accompagner les défunts et leurs proches en célé-
brant le mystère pascal du Christ. Aux premiers temps du deuil, elle le fait par étapes
et stations2 successives, depuis le lieu où repose le défunt jusqu’à celui où le corps est
inhumé.
6 « Il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance »
(1 Thessaloniciens 4, 13) : ce conseil de l’apôtre Paul n’entend pas nier la douleur que
cause la mort, car la souffrance ne saurait être ni cachée ni méprisée. Mais pour celui
qui croit en Jésus Christ, le sens de la vie et de la mort se découvre à la lumière de la
vie et de la mort du Christ ressuscité.
En méditant le mystère de la passion et de la mort du Christ, le croyant reconnaît la
manifestation ultime de l’amour du Seigneur pour les hommes et les femmes de tous les
temps. En mettant sa foi en la résurrection du Christ, il découvre le véritable horizon
de toute vie humaine.
Ce mystère oriente l’attitude et la prière des chrétiens au moment du deuil. Dans la
liturgie des funérailles, l’Église, animée par l’Esprit consolateur, confie les défunts à la
miséricorde du Père ; elle nourrit la foi dans le mystère pascal de ceux qui sont touchés
par le deuil et elle vivifie leur espérance en la vie éternelle, tout en leur exprimant une
vraie compassion.
7 Les chrétiens intercèdent pour les fidèles défunts, déjà membres du Christ mort et
ressuscité, afin qu’ils passent définitivement de la mort à la vie. Par la célébration
de l’eucharistie, ils offrent pour eux, dans l’action de grâce, le sacrifice de la Pâque
du Christ en rémission des péchés. Ils prient Dieu, riche en miséricorde, afin que les
défunts ne restent pas prisonniers de la mort, mais qu’ils entrent dans la Pâque défini-
tive et connaissent la paix et la joie de Dieu.
Les chrétiens prient également pour ceux qui sont dans la peine et doivent parcourir
un chemin souvent douloureux ou obscur. En apportant un message d’espérance, de
certitude et même de joie, ils n’ignorent pas la douleur de ceux qui perdent un être
cher ; ils la présentent au Seigneur et la soulagent par leur présence fraternelle.
2. La « station » désigne le lieu où se rassemble et prie la communauté avant ou après un déplacement généralement
accompli en procession.
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notes de mise en œuvre
10 La prière de l’Église pour les défunts, expression de sa foi, prend appui sur l’expérience
humaine de la mort, des sentiments que celle-ci engendre et des différentes phases du
deuil. Une vive attention et une grande délicatesse sont les conditions nécessaires pour
apporter le réconfort et la consolation dont l’Église veut entourer ceux qui sont dans
l’épreuve. La simplicité et la proximité sont les premiers signes d’une présence évangé-
lique.
L’écoute de la parole de Dieu, le témoignage des autres croyants présents, l’accueil des
paroles de foi que l’Église propose aideront les participants sur leur chemin de foi.
11 Les divers moments des funérailles et leurs rites constituent autant d’étapes de la prière
de l’Église entourant l’un de ses membres défunts, mais aussi s’adressant à ceux qui
sont dans la peine :
■ Au moment de la mort ; la communauté se rend présente dans une attitude de pro-
fond respect.
■ Les prières brèves auprès du défunt ; un chemin d’espérance s’ouvre.
■ Les célébrations et veillées ; dans un climat recueilli, la parole de Dieu et le souvenir
du défunt invitent à se soutenir dans la prière et, déjà, à rendre grâce.
■ La fermeture du cercueil ; au moment douloureux où le visage du défunt disparaît,
la prière avive l’espérance des retrouvailles.
■ Le transfert au lieu de célébration des obsèques ; depuis sa maison, le défunt est
accompagné vers l’église où la communauté se rassemble.
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dans l’espérance chrétienne
12 Ces étapes s’organisent autour de trois lieux et trois stations : le domicile du défunt ou
tout autre lieu où repose le défunt avant son inhumation3 ; l’église où la communauté
est convoquée ; le lieu de la sépulture, signe du repos éternel et de l’attente de la venue
glorieuse du Seigneur.
Là où, pour des raisons pastorales, la célébration des obsèques se déroule en un autre
lieu que l’église, on fera les adaptations nécessaires, selon les directives des Conférences
des évêques ou de l’Ordinaire du lieu.
La liturgie des funérailles constitue un chemin. En le parcourant, on aidera les partici-
pants à approfondir le sens chrétien de la vie et de la mort, et à accueillir l’espérance
de la résurrection. La mise en œuvre, qui respectera le caractère propre de chacune des
étapes, manifestera progressivement les différents aspects de la foi et de la prière chré-
tienne. On veillera aussi à souligner ce qui relie les étapes, surtout si les célébrations ne
sont pas dirigées par la même personne. Ainsi les trois stations constitueront-elles un
véritable chemin spirituel.
13 Le premier contact avec les familles en deuil doit se faire dans un climat de dialogue. Il
est important qu’elles puissent rencontrer des personnes accueillantes et capables d’at-
tention silencieuse, témoignant ainsi de la présence de l’Église à toute souffrance. Par
ailleurs, cette rencontre avec les proches s’avère indispensable pour préparer la liturgie.
Parmi les membres de la famille, il peut se trouver des incroyants. On sera attentif à
leur manière de penser et on accueillera leurs désirs légitimes, en les aidant à com-
prendre le sens de ce que fait l’Église.
Les monitions, prières, chants et gestes seront choisis et préparés avec soin, de telle
sorte qu’ensemble, ils fassent une juste place aux différents aspects de la prière chré-
tienne pour les défunts, en particulier la compassion et l’espérance du salut pour tous.
3. Il existe, en plusieurs régions, des maisons ou centres funéraires, appelés encore funérariums, où repose le corps avant
la célébration des funérailles. On pourra y faire les prières prévues au domicile du défunt.
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notes de mise en œuvre
■ La célébration à l’église
17 La célébration des obsèques à l’église est l’étape principale : elle comprend toujours
une liturgie de la Parole, avec une ou plusieurs lectures tirées de l’Ancien ou du Nou-
veau Testament, un psaume et un évangile. Le choix des textes de la parole de Dieu
recevra une attention toute particulière. Il tiendra compte des indications données par
le Lectionnaire des défunts, des besoins de la famille et de ceux qui seront présents.
18 C’est principalement par le sacrifice eucharistique que l’Église implore la miséricorde
4. Cf. « Notes doctrinales et pastorales », n. 19, p. 235 ; et Code de Droit canonique, can. 230 (pour la France, confirma-
tion de la Congrégation pour le Culte divin en date du 26 novembre 1971, Prot. 2075/71).
5. Les indications données dans les « Notes doctrinales et pastorales », aux n. 17 à 25, p. 235-238, peuvent être utiles au
bon déroulement de la célébration.
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dans l’espérance chrétienne
19 Si la messe n’est pas célébrée, l’intercession pour le défunt sera exprimée dans les
oraisons choisies en conséquence, dans la prière des fidèles, ainsi que dans une prière
de louange, selon les indications du présent ouvrage (n. 207-209). On n’omettra pas
également de présenter le défunt à la prière de la communauté au cours d’une messe,
par exemple le dimanche suivant.
20 Le rite du dernier adieu, élément essentiel des funérailles chrétiennes10, peut être
accompli soit à l’église soit au lieu de la sépulture, selon les indications données dans
ce livre.
Lorsque le corps est absent, c’est-à-dire disparu (mort survenue en mer ou à la guerre
ou lors d’une catastrophe naturelle) ou bien donné à la science, on fait le rite du dernier
adieu, mais en omettant l’encensement et l’aspersion ; et un autre geste peut être alors
proposé.
Dans le cas où le corps est incinéré11, si le rassemblement des proches et de la commu-
nauté chrétienne doit se faire en présence des cendres, on se conformera aux directives
des Conférences des évêques ou de l’Ordinaire du lieu qui prévoiront les adaptations
nécessaires, en particulier pour ce rite du dernier adieu12.
À la suite de ce rite, au cours duquel le défunt est confié à Dieu, le corps du défunt est
mis en terre13. Dans le cas d’une incinération, l’urne cinéraire devra être déposée au
cimetière, en terre ou dans un columbarium.
21 L’attention pastorale se manifeste surtout par l’évocation du défunt. Une juste expres-
6. Dans les régions où se fait une procession d’offrandes aux messes d’obsèques, cette coutume ne peut être conservée que
dans la mesure où ce geste est pour les fidèles une manière de prendre part à l’offrande eucharistique (cf. RR 43). Pour
cela, on favorisera la procession à l’autel avec le pain, le vin et l’eau. S’il s’agit d’un autre geste dont le but est de rendre
hommage au défunt et de manifester sa sympathie à la famille, il trouvera mieux sa place au rite du dernier adieu.
7. Cf. Rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe, n. 13.
8. Cf. Présentation générale du Missel romain, n. 380.
9. Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1689.
10. Cf. « Notes doctrinales et pastorales », n. 10, p. 233 ; et n. 223 s.
11. Cf. « Notes doctrinales et pastorales », n. 15, p. 234.
12. Cf. Indult accordé au Canada (Prot. 327/84) ; lettre à Mgr Vilnet pour la France (Prot. 554/86).
13. Cf. « Au lieu de la sépulture », n. 296 s., p. 160.
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notes de mise en œuvre
sion de ce qu’a été sa vie est un acte pastoral aussi nécessaire que délicat. Habituelle-
ment, le défunt sera nommé et sa vie évoquée brièvement au début de la célébration,
au cours du commentaire de la Parole et parfois au rite du dernier adieu, mais toujours
en tenant compte de la spécificité de chacun de ces moments14. On se rappellera aussi
que la veillée auprès du défunt aura pu permettre cette évocation de manière plus mar-
quée15.
Il peut être opportun de donner la parole aux proches du défunt. On se souviendra
alors que toute parole dite dans l’action liturgique devient, d’une manière ou d’une
autre, celle de l’Église. Le souci d’une juste articulation entre parole humaine et parole
de Dieu guidera l’officiant afin que le mystère de la personne, dont seul Dieu scrute les
reins et le cœur, soit pleinement respecté.
À l’issue de la célébration à l’église, ou bien au cimetière, des membres de la société
civile pourront prendre la parole pour honorer la mémoire du défunt, en conformité
avec les directives de l’Ordinaire du lieu.
Dans les pays qui ne sont pas de tradition chrétienne, on veillera particulièrement aux
gestes accomplis par les ministres de l’Église et aux paroles dites en présence de ceux
qui s’unissent au deuil de la famille sans être eux-mêmes chrétiens.
22 La célébration des obsèques a lieu habituellement dans l’église paroissiale ou bien dans
une autre église16.
La disposition des lieux devra permettre à l’assemblée de bien suivre les prières et les
gestes accomplis auprès du cercueil. L’autel, l’ambon et le siège de présidence auront
la disposition et la décoration qui conviennent à toute action liturgique17. On prévoira
un siège qui ne soit pas celui que le prêtre utilise habituellement pour la présidence des
célébrations.
À l’église, le cierge pascal, qui sera présent même en dehors du temps pascal, sera bien
en vue et allumé avant le début de la célébration. D’autres cierges de moindre taille,
éventuellement disposés auprès du cercueil, pourront être allumés au début de la célé-
bration (n. 175 s.).
La lumière et les éléments de décoration (tentures, draps, fleurs) favoriseront le climat
de prière et de recueillement. Pour ce qui est de la décoration florale, on tiendra compte
14. Cf. Présentation générale du Missel romain, n. 382 : « Aux messes des obsèques, on fera ordinairement une brève
homélie, mais on évitera toute apparence d’éloge funèbre. »
15. Cf. « Au lieu où repose le défunt », n. 51 s., p. 30.
16. Cf. Code de Droit canonique, can. 1177.
17. Cf. Présentation générale du Missel romain, n. 294.
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dans l’espérance chrétienne
■ Le chant et la musique
24 La musique et le chant liturgique favorisent un juste climat de paix au-delà de la dou-
leur en aidant à la cohésion de l’assemblée ; ils expriment la prière des croyants, dans
la foi au mystère pascal et dans l’espérance du Royaume. C’est pourquoi, même dans
les formes les plus simples (antienne, verset, refrain, intervention d’instruments), il faut
veiller à la qualité du chant ou de la musique.
Le choix des chants et leur mise en œuvre tiendront compte à la fois du contexte pasto-
ral et des possibilités concrètes de réalisation (assemblée importante ou non, chantante
ou non, présence de l’orgue, voire d’autres instruments, etc.). Le chant des dialogues,
antiennes et refrains par l’assemblée doit être favorisé.
Quelques chants sont proposés pour faciliter l’usage d’un répertoire commun, de
manière à ce que même ceux qui ne sont pas assidus aux célébrations de la communau-
té puissent mieux participer aux funérailles19.
Cependant, dans les cas où le chant n’est pas possible (assemblées très restreintes,
par exemple), on peut favoriser l’expression de la prière par de simples dialogues, des
refrains de psaumes ou des prières litaniques.
Le rôle de l’organiste est très important. Il contribue à créer le climat qui convient et
peut favoriser la prière des fidèles, alors que l’assemblée fait silence après les lectures,
ou bien pendant les processions ou certains gestes.
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notes de mise en œuvre
25 L’usage de cet ouvrage de célébrations appelle des choix et des adaptations pour ré-
pondre à la diversité culturelle et aux circonstances de chaque deuil. On notera la di-
versité des propositions et des éléments qui le structurent : courtes prières, invocations,
litanies, psaumes, chants, lectures brèves ou longues, bénédictions, silence, etc.20
Quand il y a des expressions entre parenthèses, c’est à l’officiant de choisir la solution
qui lui paraîtra préférable.
27 La mort d’un petit enfant est une épreuve particulièrement douloureuse pour les
parents. Il faudra célébrer les funérailles dans une attention toute spéciale à cette dou-
leur21. Cet ouvrage de célébrations comprend un chapitre regroupant les textes et les
prières pour les enfants morts avant l’âge de raison.
Si le petit enfant a été baptisé, l’Église croit qu’il est déjà parvenu au bonheur auprès
de Dieu puisque, par le baptême, il est devenu enfant de Dieu. C’est donc pour ses
parents et ses proches que les prières manifestent la compassion de la communauté, la
consolation de la foi et qu’elles suscitent l’espérance.
S’il est mort avant son baptême alors que les parents désiraient qu’il soit baptisé, les
funérailles chrétiennes seront célébrées normalement, au jugement de l’Ordinaire du
lieu22. On veillera à ce que la doctrine concernant la nécessité du baptême ne soit pas
perdue de vue.
Pour un enfant baptisé de plus de sept ans (âge de raison), on trouvera au chapitre des
funérailles des adultes, des prières propres aux cas particuliers : jeune, maladie, handi-
cap, accident, etc. Utilisées avec souplesse, ces prières doivent permettre de répondre
aux diverses situations pastorales. On pourra éventuellement utiliser certaines prières
qui se trouvent dans le chapitre pour les funérailles des petits enfants.
Pour faciliter la lecture des textes, les mots (noms, adjectifs ou pronoms) à adapter sont
signalés en italique et proposés sous les deux genres à chaque occurrence. Les expres-
sions entre parenthèses peuvent être omises. Les termes « notre ami », « notre amie »,
20. Cf. « Notes doctrinales et pastorales », n. 24, p. 237.
21. Cf. « Notes doctrinales et pastorales », n. 15, p. 234.
22. Cf. Code de Droit canonique, can. 1183 § 2.
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dans l’espérance chrétienne
« notre frère », « notre sœur », « ton serviteur », « ta servante », etc., sont à utiliser en
tenant compte du contexte.
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Au lieu où repose
le défunt
t Au moment de la mort
t Prières brèves auprès du défunt
t Célébrations et veillées
t La fermeture du cercueil
t Départ du corps
dans l’espérance chrétienne
AU MOMENT DE LA MORT
29 Auprès d’une personne qui vient de mourir, on se tiendra souvent en silence, ou bien
on dira les prières communes du chrétien ou quelques invocations spontanées23.
23. Cf. Sacrements pour les malades, pastorale et célébrations, Chalet-Tardy, 1977, chapitre VII : « La recommanda-
tion des mourants » (n. 209-223).
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TABLE DES MATIÈRES
Présentation de l’ouvrage 5
Notes de mise en œuvre 9
I. Au lieu où repose le défunt
Au moment de la mort 20
Prières brèves auprès du défunt 24
Célébrations et veillées 30
La fermeture du cercueil 63
Départ du corps 68
Transfert au lieu de la célébration des obsèques 73
II. La célébration des obsèques
Rites d’ouverture 78
Liturgie de la Parole 95
Dernier adieu 121
Funérailles des petits enfants 136
Transfert au lieu de la sépulture 157
III. Au lieu de la sépulture
Prières pour l’inhumation 162
Incinération et déposition de l’urne 171
Annexes
Cas particulier de rassemblement au cimetière 186
Chants et répons 196
Lectures brèves de la parole de Dieu 202
Prières diverses 210
Oraisons pour les obsèques 221
Complément
Notes doctrinales et pastorales 230
Achevé d’imprimer en janvier 2017 par la SEPEC en France
Dépôt légal : octobre 2008
ISBN : 978-2-7189-0996-7
N° d’édition : 17041-03