Rapport Etude Geotechnique 2021-09-607-Cizos 65
Rapport Etude Geotechnique 2021-09-607-Cizos 65
Rapport Etude Geotechnique 2021-09-607-Cizos 65
PLAN DU RAPPORT
PRESENTATION ......................................................................................................................................... 2
Définition de l’opération ............................................................................................................................. 2
Contrat – Mission géotechnique................................................................................................................ 2
Cadre réglementaire ................................................................................................................................... 3
Caractéristiques du projet ......................................................................................................................... 3
Documents communiqués ......................................................................................................................... 4
Caractéristiques générales du site ............................................................................................................ 5
Localisation ...................................................................................................................................... 5
Caractéristiques de la zone d’étude ................................................................................................. 6
Contextes géologique & hydrogéologique ........................................................................................ 7
Risques naturels .............................................................................................................................. 7
Le présent document devient la propriété du client uniquement après paiement intégral de la prestation correspondante.
PRESENTATION
Définition de l’opération
Le Maitre d’Ouvrage envisage la construction d’une centrale photovoltaïque au sol à CIZOS (65).
Conformément à notre offre et selon la norme AFNOR NF P 94-500 de novembre 2013, il s’agit d’une
mission géotechnique de conception comprenant uniquement la phase Avant-Projet (G2 AVP).
Elle consiste à :
• Réaliser une enquête documentaire sur les sites institutionnels : GEOPORTAIL, INFOTERRE,
GEORISQUES, ADES… ;
• Définir la zone d’influence géotechnique (ZIG) du projet ;
• Donner la classification du site vis-à-vis de la réglementation sismique en vigueur et préciser le
risque de liquéfaction des sols sous séisme si nécessaire ;
• Réaliser un programme d’investigations géotechniques et en assurer le suivi technique ;
• Établir la synthèse géotechnique à l’issue des investigations et le(s) modèle(s) géotechnique(s) ;
• Préciser les hypothèses géotechniques à prendre en compte au stade de l’avant-projet et donner
les principes de construction envisageables concernant les terrassements, les fondations, le mode
d’assise des structures au sol ;
• Fournir une ébauche dimensionnelle des ouvrages géotechniques sur la base des modèles
géotechniques retenus ;
• Donner les dispositions générales vis-à-vis des eaux de surface, des eaux souterraines et des
avoisinants ;
• Examiner la pertinence d’application de la méthode observationnelle si nécessaire.
• D’apporter des éléments sur l’érosion potentielle des sols après défrichement du terrain.
Il convient de rappeler que les aspects non exhaustifs suivants ne font pas partie de la mission :
• Les études environnementales éventuelles (diagnostic de pollution, voisinage, etc…) ;
• La reconnaissance des anomalies géotechniques en dehors de l’emprise des investigations.
Concernant les eaux souterraines, les informations hydrogéologiques intégrées à la présente mission sont
limitées à l’enquête documentaire générale et au report des niveaux d’eaux mesurés en cours
d’investigations.
Si ces éléments peuvent être de nature à induire un éventuel impact sur le projet, une étude
hydrogéologique spécifique pourra être réalisée dans les phases ultérieures d’études en adéquation avec
les objectifs et les enjeux au regard du projet.
Cadre réglementaire
Les textes normatifs et documents de référence appliqués dans le cadre de cette étude sont les suivants :
• Eurocode 7 – Calculs géotechniques
• Norme NF P94-261 – Calcul Géotechnique – Fondations superficielles (juin 2013)
• NF P 11-211 – DTU 13.11 Fondations superficielles
• NF P 11-213 – DTU 13.3 partie 3 - Dallages
• Normes AFNOR en vigueur concernant les travaux de sondages et essais in-situ ou de laboratoire
• Manuel de conception Chaussées neuves à faible trafic du Ministère des transports
Caractéristiques du projet
Les caractéristiques principales du projet dont nous disposons sont les suivantes :
• Construction d’une centrale photovoltaïque, avec des modules (163 tables + 18 demi-tables), sur
des structures porteuses ancrées dans le sol à l’aide de pieux battus.
• Emprise au sol totale du projet est de 4.18 ha environ,
• Des locaux techniques seront également prévus postes de transformation et de livraison.
• Les éléments sont positionnés sur le terrain naturel, d’après le plan de coupe fourni,
Compte tenu de la configuration du projet, les terrassements induits seront faibles, et se limiteront
essentiellement à l’aménagement des plateformes de chantier et de support d’ouvrages au sol.
Les caractéristiques structurelles et les descentes de charges du projet ne nous ont pas été
communiquées.
Documents communiqués
Les documents suivants nous ont été communiqués :
Dossier de
consultation APEX ENERGIES - pdf 20/09/2021
Pdf et
Plan topographique APEX ENERGIES E21_106_Plan_Topographique_Cizos dwg 28/10/2021
Pdf et
Plan de masse APEX ENERGIES PC1-8_CIZOS_DOSSIER_PC-5 (3) dwg Mai 2020
Localisation
Le terrain concerné par la présente étude se situe au lieu-dit « Loubi » sur la commune de CIZOS (65) et
correspond aux parcelles cadastrales : section C, n° 258, 259, 260, 261, 262, 267 et 268.
Source : www.géoportail.fr
Projet
Source : www.géoportail.fr
Les éléments principaux à retenir concernant la configuration du site sont les suivants :
• Le terrain est actuellement une zone végétalisée (herbes et arbustes).
• L’altimétrie de la parcelle présente une pente vers Sud-est, de 12 %, elle varie de 444 à 399 m
NGF, d’après le plan topographique,
• La parcelle est délimitée par :
o La route au Nord, o Un
cours d’eau à l’Est o Des
zones boisées,
Localisation du profil
géotechnique
D’après les données de la carte géologique au 1/50000 de BOULOGNE-SUR-GESSE cf. extrait inséré
ciaprès), la succession lithologique attendue est la suivante :
• Des formations notées C : Colluvions limoneuses, solifluxions : limons à galets,
• En profondeur, les Molasses niveau de Montréjeau et de Saint Gaudens (Tortonien inférieur)
Projet
Aucune donnée piézométrique n’est disponible sur le site INFOTERRE / ADES / GEORISQUE à proximité
de la zone d’étude et dans le même contexte géologique.
Risques naturels
Risque d’inondation
La commune n’a pas fait l’objet d’un PPRi local sur les risques d’inondations.
Il est de la responsabilité du Maitre d’Ouvrage de se renseigner sur le risque réel d’inondation auprès des
services d’urbanisme (P.L.U. notamment). Des dispositions de protection des ouvrages peuvent être
prescrites et devront être dimensionnées par un bureau d’étude hydraulique.
Risque de remontée de nappe
D’après les données issues du BRGM, le site est classé en sensibilité faible vis-à-vis du risque d’inondation
par remontée de nappe.
Projet
D’après les indications du BRGM, le projet se trouve dans une zone d’aléa moyen à fort, vis-à-vis du
phénomène de retrait-gonflement des argiles.
Projet
Présence de cavités
Risque sismique
Selon la nouvelle réglementation parasismique applicable depuis le 1 er mai 2011, le projet se trouve sur une
commune classée en zone de sismicité 3 (modérée).
Selon la catégorie des bâtiments pour cette zone d’aléa le décret le décret n°2010-1255 peut imposer des
exigences parasismiques
INVESTIGATIONS GEOTECHNIQUES
Implantation et nivellement
L’implantation des sondages et essais in situ figure sur le plan d’implantation joint en annexe 3. Elle a été
définie en fonction de la configuration du projet, des emprises disponibles sur le site et de la localisation
des réseaux enterrés.
Les têtes de sondages ont été nivelées en prenant comme référence l’entrée de la parcelle, que nous
avons ensuite rattaché au système NGF, d’après les documents fournis. L’emplacement du repère est
indiqué sur le plan d’implantation des sondages.
Investigations réalisées
Les investigations suivantes ont été réalisées dans le cadre de la présente mission G2 AVP :
Sondages pressiométriques
SP4 6.00 410
Norme NF P 94-110
Méthode de forage :
tarière hélicoïdale continue SP5 6.00 424
Ø 63 mm
Les coupes lithologiques associées aux sondages destructifs sont estimées à partir des cuttings de
forages, des paramètres de forage et des indications données par le chef sondeur.
SYNTHESE GEOTECHNIQUE
La description lithologique des terrains a été établie à partir des résultats des investigations effectuées et
par corrélation entre les éléments suivants :
• les échantillons remaniés prélevés à la tarière hélicoïdale ;
• les valeurs pressiométriques qui permettent de définir la compacité des sols ;
Nota : la profondeur des formations est donnée par rapport au terrain tel qu’il était au moment des
investigations.
Cette formation correspond au recouvrement superficiel du terrain. Elle est impropre à toute construction. •
Aspect visuel : Argile à racines et radicelles, marron
• Épaisseur : de 0.40 à 0.60 m,
Des variations d’épaisseur, parfois importantes, de la couche de terre végétale (TV) sont à attendre dans
l’emprise du projet.
➢ S1 : Limon argileux
➢ S2 : Argile limoneuse
➢ S3 : Molasse
Cette formation est rencontrée uniquement sur la partie basse du site (sondages SP4, SP8 et SP7).
Nota, les sondages uniquement présents sur la ligne rouge du profil (cf paragraphe : 1.6.2) sont utilisés
pour la réalisation du profil géotechnique.
Cependant, des circulations erratiques d’eaux ne sont pas à exclure au sein des formations superficielles
notamment en période pluvieuse.
Le délai de réponse des eaux souterraines (nappe massique ou circulations isolées), au droit d’un forage
ou d’une excavation de surface limitée est variable en fonction de la perméabilité du sol. Dans les sols fins,
ce délai peut atteindre plusieurs jours, notamment dans le cas des sols fortement argileux.
Nous rappelons que le régime hydrogéologique est variable dans le temps, en fonction notamment des
caractéristiques des formations géologiques en place et de la pluviométrie régionale.
Conditions sismiques
Données réglementaires
Selon le décret n°2010-1255 et la norme NF EN 1998 (’EUROCODE 8), le niveau d’aléa ainsi que
l’accélération du sol « au rocher » de référence sont indiqués dans le tableau ci-après pour le site objet de
la présente étude :
L’Eurocode 8 distingue 5 classes de sols pour lesquelles sont définis des coefficients de sol S permettant
de traduire l’amplification de la sollicitation sismique exercée par le sol. La classe de sol ainsi que le
coefficient S associé correspondant au contexte géologique mis en évidence au droit du projet sont
précisés dans le tableau suivant :
À noter qu’en l’absence d’investigations spécifiques (essais Cross-Hole, essais en laboratoire, essais
CPTu, essais SPT…). la classe de sol donnée est estimative.
Catégorie de bâtiment
Les bâtiments à risque normal sont classés en 4 catégories d’importance en fonction de l’activité hébergée
ou du nombre de personnes pouvant être accueilli dans les locaux.
A chaque catégorie d’importance est associé un coefficient d’importance ϒ l qui vient moduler l’action
sismique de référence conformément à l’Eurocode 8. Le tableau suivant précise le cas dans lequel le projet
se trouverait d’après les informations qui nous ont été transmises. Ce point devra être confirmé ou modifié
par le Maître d’ouvrage.
■ Habitations individuelles.
■ Établissements recevant du public (ERP) de catégorie 4 et 5.
■ Habitations collectives de hauteur inférieure à 28 m.
II ■ Bureaux ou établissements commerciaux non ERP, h ≤ 28 m, max. 300 1.0
personnes.
■ Bâtiments industriels pouvant accueillir au plus 300 personnes.
■ Parcs de stationnement ouverts au public.
■ ERP de catégorie 1, 2 et 3.
■ Habitations collectives et bureaux, h > 28 m. ■ Bâtiment
II pouvant accueillir plus de 300 personnes.
1.2
I ■ Établissements sanitaires et sociaux.
■ Centres de production d’énergie.
■ Établissements scolaires.
■ Bâtiments indispensables à la sécurité civile, la défense nationale et le maintien
de l’ordre public.
■ Bâtiments assurant le maintien des communications, la production et le
IV stockage d’eau potable, la distribution publique de l’énergie. ■ Bâtiments 1.4
assurant le contrôle de la sécurité aérienne.
■ Établissements de santé nécessaires à la gestion de crise ■
Centres météorologiques
Exigences sur le bâti neuf
Les exigences sur le bâti neuf dépendent de la catégorie d’importance du bâtiment et de la zone de
sismicité.
La liquéfaction des sols sous séisme est un mécanisme de rupture brutal qui advient dans les sols peu
consistants saturés, durant des mouvements oscillatoires sismiques forts et qui se traduit par une forte
réduction de la contrainte verticale effective qui règne dans le sol et par conséquent par une perte de la
capacité portante du sol.
Le site étant classé en zone sismique supérieure à 2, le risque de liquéfaction des sols sous séisme doit
être vérifié d’après l’arrêté n°2010-1255 du 22/10/2010.
Le contexte géotechnique mis en évidence, caractérisé par la présence des sols de bonne consistance,
permet d’écarter ce risque.
L’absence de nappe et l’absence supposée de saturation des sols permettent d’écarter ce risque
Les paramètres indiqués dans le modèle sont les plus représentatifs au regard des résultats des essais,
des hétérogénéités observées dans chaque sol et du nombre d’essais.
Note importante : la profondeur et la cote altimétrique des différentes limites de couches étant variables,
elles seront considérées au cas par cas en fonction du type de structure considéré et du modèle de calcul
le plus pertinent (type « modèle de terrain » ou sondage spécifique).
Aucune arrivée d’eau n’a été observée dans les sondages lors des investigations. De plus, le risque de
remonté de nappe est faible.
On rappelle que des circulations erratiques d’eaux ne sont pas à exclure au sein des formations
superficielles notamment en période pluvieuse.
Le délai de réponse des eaux souterraines (nappe massique ou circulations isolées), au droit d’un forage
ou d’une excavation de surface limitée est variable en fonction de la perméabilité du sol. Dans les sols fins,
ce délai peut atteindre plusieurs jours, notamment dans le cas des sols fortement argileux.
• La sensibilité des sols aux phénomènes de retrait et/ou de gonflement. Les variations de teneur en
eau au niveau de ces sols provoquent des phénomènes de variation volumique (tassements et/ou
réhausses) qui peuvent être préjudiciables aux bâtiments qui sont fondés superficiellement. Les
causes des variations de teneur en eau peuvent être diverses :
o Naturelles lorsque l’on se trouve dans la zone de variation du profil hydrique,
o Artificielles (fuite de canalisation, modification du régime de circulation des eaux
superficielles, plantation d’arbres, etc…),
Compte tenu de ces éléments, les orientations techniques qu’il convient de retenir sont les suivantes :
• La réalisation d‘un mode de fondations superficielles,
Nous précisons que toute modification du projet, ou du terrain, ultérieure à la présente étude, est de nature
à entraîner une nouvelle étude partielle ou complète, qui prendra en compte les modifications apportées et
la validité des adaptations constructives préconisées dans le présent rapport.
Travaux préparatoires
Préparation du terrain
De plus, le débroussaillage du site sera réalisé à N-1 du chantier afin de laisser une végétation rase
recouvrir le terrain et ainsi limiter le phénomène de ruissellement de l’eau sur le sol.
Au regard, des caractéristiques du projet, les terrassements seront donc limités à la réalisation du fond de
fouille des fondations.
Drainage du terrain
Pour éviter toute stagnation d’eau et faciliter l’écoulement des eaux vers les drains, les plateformes devront
être réglées en conservant des pentes latérales suffisantes (≥1.5%).
Afin de garantir la qualité des plateformes en déblai, les travaux de terrassement devront être réalisés par
temps sec.
La réalisation de travaux de terrassements en période hivernale peut être un facteur aggravant en
particulier pour ce qui concerne les circulations d’eau, les remontées de nappe et la pluviométrie.
Les terrassements en déblai pourront être réalisés à l’aide d’engins classiques de moyenne puissance.
Pour éviter d’altérer les sols en place, il sera préférable d’avancer le déblaiement « en rétro ».
La surveillance de l’évolution des conditions météorologiques en incombe au terrassier qui devra prévoir à
l’avance les mesures et dispositions conservatoires visant à protéger la qualité et la compacité de la
plateforme dans le cas d’une dégradation pluvieuse (arrêt anticipé du chantier, protection et fermeture du
fond de fouille, conservation d’une garde protectrice de terrassement, etc…).
Afin de limiter les phénomènes d’érosion des sols suite au débroussaillage, il est conseillé de limiter le
ruissellement de l’eau sur le sol.
On pourra réaliser un système de drainage des eaux au niveau des pistes d’accès pendant les travaux de
terrassement des plateformes associé à un dispositif de collecte des eaux.
Par exemple, il pourra s’aigrir de fossé, disposer au niveau des pistes. Leur pente devra être comprise
entre 0,5 % et 3%.
Afin d’éliminer les matières en suspension et autres polluants, des filtres à paille pourront être implantés sur
les parties accidentés du terrain (pente plus importante) en aval de ce réseau de collecte, ils permettront
aussi de réduire la vitesse d’écoulement de l’eau.
Les documents extrait du « guide technique AFB, Bonnes pratiques environnementale » présent en
annexes apportent des informations sur ce type de structure.
Fossé
Filtre à
Collecteur paille
au niveau
des pistes
Il est aussi recommandé de réaliser les travaux, hors période hivernale, et en cas de fortes intempéries, les
travaux seront suspendus.
Les descentes des charges n’ont pas été fournies par le client.
Les fondations seront ancrées dans la couche de limon argileux, marron ocre, consistant (S1).
Au droit de nos sondages la profondeur d’assise devrait être située à environ 1.5 m de profondeur.
Lors de la réalisation des fondations, il faudra vérifier la conformité du sol au niveau de chaque fond de
fouille ainsi que l’ancrage dans la couche d’assise.
La profondeur d’ancrage pourra être amenée à évoluer en fonction des efforts horizontaux non pris
en compte à ce stade de l’étude.
Contraintes admissibles
Compte tenu de la nature des sols d’assise des fondations et des résultats des essais effectués, les
contraintes à retenir au stade de l’avant-projet, sont de 200 kPa pour les justifications aux ELS et de 383
kPa pour les justifications aux ELU.
Remarque : ces valeurs sont valables dans le cas de charges verticales. Dans le cas où les charges
seraient inclinées, il conviendrait d’appliquer un coefficient minorateur iδ qui tient compte de l’inclinaison de
la charge, de la nature du sol et de l’encastrement requis (cf. les recommandations de la norme NF P94-
261). De même, un coefficient minorateur iβ doit être appliqué à proximité d’un talus en aval de la
fondation.
En retenant une contrainte admissible aux ELS de 200 kPa, les tassements resteront infracentimétriques
pour des semelles isolées de 0.7 m de largeur maximum.
L’interprétation géologique présentée dans ce rapport à partir des résultats des sondages ponctuels,
correspond à la structure lithologique la plus probable du sous-sol, étant entendu que variations d’altitude
ainsi que latéralement peuvent exister et découvertes au moment des travaux.
Dans la mesure du possible, nous proposons de commencer les travaux de fondation par les semelles
situées à proximité de nos sondages pour permettre un étalonnage visuel du faciès du sol support.
Nous rappelons que le projet prévoit la réalisation de pieux battue, par fonçage dans le sol, les
recommandations suivantes sont données à titre indicatif et pour des ombrières (fondation de type
semelles isolées).
Le dimensionnement des fondations est du ressort du BET structure. Cependant, les points suivants sont à
signaler pour les semelles :
• Pour des raisons de bonne exécution, la largeur des fondations doit être supérieure à 0.45 m pour
des semelles filantes et à 0.7 m pour des semelles isolées (cela permet d’assurer un enrobage
correct des armatures standards).
• En cas d’attente forcée entre la fin de l’excavation et le bétonnage, un béton de propreté sera
immédiatement coulé après terrassement afin d’éviter l’altération du sol de fondation.
En cas de sur-profondeurs du toit de la couche d’ancrage il faudra approfondir la fouille autant que
nécessaire pour assurer l’ancrage dans la couche désignée comme assise des fondations. Le rattrapage
pourra être réalisé avec un béton grossier.
De même, les poches molles ou remaniées qui subsisteraient en fond de fouille seront purgées et
comblées par un béton grossier.
Dans les zones soumises à la réglementation sismique (Eurocode 8), des fondations établies à des niveaux
différents et à proximité de talus doivent respecter une règle des 3 de base pour 1 de hauteur entre arêtes
de fondations et/ou pied de talus.
A noter que l’exécution des fondations doit également respecter les prescriptions du DTU 13-11 en date de
septembre 2019.
Nous rappelons que, conformément à notre offre, notre prestation est encadrée par la norme NF P94-500
de novembre 2013 dont un extrait est donné en annexe 1 et par les conditions de validité de l’étude propres
à GEOTECHNIQUE SAS, fournies en annexe 2.
Selon l’enchaînement des missions géotechniques préconisés par la norme NF P94-500, une étude
géotechnique de conception phase projet (G2 PRO) doit être envisagée en collaboration avec les différents
intervenants du projet afin de réduire les aléas géotechniques.
GEOTECHNIQUE SAS reste donc à la disposition de la Maitrise d’Ouvrage pour tout renseignement
complémentaire et pour la réalisation des missions ultérieures (études G2 PRO et G4 notamment).
A.SUTRA A.RIFFLART
REDACTEUR VERIFICATEUR
Ingénieur Ingénieur
1 - Le présent rapport et ses annexes sont indissociables. Il est basé sur un nombre limité de
sondages et de mesures et sur les renseignements concernant le projet remis à GEOTECHNIQUE SAS au
moment de la reconnaissance géotechnique. L'analyse et les recommandations soumises dans ce rapport
sont basées sur les résultats obtenus à partir des sondages dont l'emplacement est indiqué sur le plan
d'implantation joint en annexe, et sur toutes les informations données dans ce rapport.
2 - Ce rapport ne peut pas prendre en compte les variations éventuelles entre sondages. L’étude de
sol étant basée sur un nombre limité de sondages, la continuité des couches de sols entre sondages ne
peut être garantie et une adaptation du projet de fondation en fonction de l’hétérogénéité des sols est
normale et ne peut être reprochée à GEOTECHNIQUE SAS.
3 - Toute étude réalisée à partir d’une esquisse ou d’un plan de principe nécessitera une seconde
étude spécifique adaptée au projet retenu. Le but de ce rapport est limité au projet et à la localisation
décrite ciavant.
4 - Tout changement d’implantation ou de structure des constructions par rapport aux hypothèses de
départ sera communiqué à GEOTECHNIQUE SP1 SAS qui donnera ou non son accord, selon que ces
changements modifient les conclusions de l’étude.
5 - Les éléments nouveaux mis à jour en cours des travaux de fondations et non détectés lors de la
reconnaissance devront être signalés à GEOTECHNIQUE SAS afin d’étudier les adaptations nécessaires.
SP8
SP4
SP7
Novembre 2021
Coupes de sondages
Echelle : 1/33 Profondeur atteinte : 6.0 m Date du sondage : 26/11/2021 Cote altimétrique : 424
E
Outil
Niveau d'eau
Cote (m)
Profonde
Tubage
Module pressiométrique Em
)
m/
(en MPa)
MPa)
424 0 2 ,04 45 2
TA Ø63 mm
0 , 78
423 1
1 , 89 49 2
1 , 63
Limon argileux
Marron ocre, consistant
422 2
Argile limoneuse
Marron ocre, bariolé, consistante
421 3
1 ,47 37 2
1 , 22
420 4
419 5
418 6
Observation :
Echelle : 1/30 Profondeur atteinte : 6.0 m Date du sondage : 26/11/2021 Cote altimétrique : 410
E
Outil
Niveau d'eau
Cote (m)
Profonde
Tubage
Module pressiométrique Em
)
m/
(en MPa)
MPa)
0 410 0 , 75 8, 2 1
TA Ø63 mm
0 , 51
1 409
2 ,98 46 1
2 , 18
Limon argileux
Marron ocre, consistant
2 408
3 407
1 ,96 21 1
1 , 53
Argile limoneuse
4 406
Marron ocre, bariolé, consistante
405
Molasse
Bleu, gris
Echelle : 1/33 Profondeur atteinte : 6.0 m Date du sondage : 26/11/2021 Cote altimétrique : 424
E
Outil
Niveau d'eau
Cote (m)
Profonde
Tubage
Module pressiométrique Em
)
m/
(en MPa)
MPa)
424 0 0 , 98 17 1
TA Ø63 mm
0 , 65
423 1
2 , 13 40 1
1 ,61
Limon argileux
Marron ocre, consistant
422 2
Argile limoneuse
Marron ocre, bariolé, consistante
421 3
1 ,72 30 1
0 , 38
420 4
419 5
418 6
Observation :
Echelle : 1/33 Profondeur atteinte : 6.0 m Date du sondage : 26/11/2021 Cote altimétrique : 419
E
Outil
Niveau d'eau
Cote (m)
Profonde
Tubage
Module pressiométrique Em
)
m/
(en MPa)
MPa)
419 0 0 , 93 17 1
TA Ø63 mm
0 , 65
418 1
1 ,95 33 1
1 , 78
Limon argileux
Marron ocre, consistant
417 2
Argile limoneuse
Marron ocre, bariolé, consistante
416 3
1 ,50 21 1
1 ,02
415 4
414 5
413 6
Observation :
Echelle : 1/33 Profondeur atteinte : 6.0 m Date du sondage : 26/11/2021 Cote altimétrique : 410
E
Outil
Niveau d'eau
Cote (m)
Profonde
Tubage
Module pressiométrique Em
)
m/
(en MPa)
MPa)
410 0 0 , 62 9, 6 1
TA Ø63 mm
0 ,49
409 1
1,27 25 1
1 , 15
Limon argileux
Marron ocre, consistant
408 2
407 3
405 5
Molasse
Bleu, gris
404 6
6,00 m - NGF : 404,00 m
Observation :
Echelle : 1/33 Profondeur atteinte : 6.0 m Date du sondage : 26/11/2021 Cote altimétrique : 407
E
Outil
Niveau d'eau
Cote (m)
Profonde
Tubage
Module pressiométrique Em
)
m/
(en MPa)
MPa)
407 0 0 ,90 13 1
TA Ø63 mm
0 ,66
406 1
1 , 98 54 2
1 , 21
Limon argileux
Marron ocre, consistant
405 2
404 3
1 , 18 14 1
0 , 44
402 5
Molasse
Bleu, gris
401 6
6,00 m - NGF : 401,00 m
Observation :
n°
n Diminuer les volumes de sédiments à traiter au point écoulements superficielsen série au fond des fossés
provisoires de collecte des13. Ils sont composés de divers bas des chantiers
matériaux tels que des granulats concassés, des sacs
de sable ou graviers, des boudins, de la paille
décompactée ou des dispositifs spécifiquement
conçus à cet effet (par ex. : cage de filtration).
Figure 28 . Schémas de principe de seuils anti-érosion semi-perméables, constitués de granulats grossiers et concassés. Les rapports de forme (hauteur
et pente des talus) sont donnés à titre indicatif et doivent être adaptés au cas par cas. Source : Guay et al. (2012).
L’utilisation de bottes de paille non décompactées ou de barrières en géotextile en guise de seuil anti-
érosion est vivement déconseillée. En effet, en créant un barrage étanche autour duquel ou par dessus
lequel les eaux cherchent à passer, elles favorisent la création d’encoches d’érosions latérales ou verticales
et finissent par être contournées.
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
70 70
n°
Seui l anti-éro sion sem i-perméa ble
F iche Lutter
13. Des dispositifs permanents existent également. On parle alors de « fossés à redents ».
Champs d’application Ils sont aussi utilisés dans des fossés faiblement
pentus pour favoriser l’infiltration de l’eau et la
Les seuils anti-érosion semi-perméables sont utiles
rétention des sédiments grossiers.
dès que la vitesse des écoulements superficiels doit
être réduite, notamment :
- dans les fossés, où le risque d’érosion est À noter que ces seuils anti-érosion sont
d’autant plus élevé que le linéaire et la pente adaptés à des fossés ou des noues drainant des
augmentent. Mais leur usage est plutôt réservé à bassins versants de 4 ha maximum. Les seuils
des fossés présentant de faibles débits ; anti-érosion ne doivent jamais être installés
- dans des noues en cours de végétalisation dans des cours d’eau.
afin de permettre la pérennisation de la
végétation.
Spécifications (figure 29 page 73) ;
- profil en travers :
Les seuils anti-érosion s’inscrivent dans une
Pente du fossé
15 cm 30 cm 50 cm
2% 7,5 m 15 m 25 m
3% 5m 9m 15 m
4% Déconsei lé 7,5 m 12 m
5% 6m 9m
6% 4,5 m 7,5 m
Source : Oregon
Tableau 11. Exemples d’intervalles entre seuils en fonction de leur hauteur et de la pente du fossé
Ces distances sont données à titre indicatif et doivent être adaptées au cas par cas.
approche multi-barrières et sont généralement - adapter la hauteur du seuil au débit à
combinés à d’autres bonnes pratiques traiter.Celle-ci doit rester inférieure à 1 m, -
(géomembranes, tapis laminaires, etc.). Il convient prévoir une surverse au centre du seuil (et non
de veiller à : - les installer immédiatement après sur les côtés) d’environ 10 à 20 cm.
avoir réalisé les fossés ou les noues ;
- les positionner en série, en les espaçant à Dans le cas de seuils anti-érosion en granulats
intervalles réguliers définis en fonction de la grossiers, veiller à l’utilisation de granulats
pente et de leur hauteur (tableau 11). résistants à l’eau et présentant :
- une gamme de tailles hétérogène (75 mm < Ø <
Pour chaque seuil anti-érosion : 150 mm), permettant d’augmenter les points de
- creuser une tranchée au fond du fossé et sur les contact entre les grains (et donc leur cohésion et
talus opposés de 15 cm de profondeur environ ; - capacité de résistance à l’érosion). Des granulats
poser un géotextile non-tissé ou une plus grossiers doivent être ajoutés dans les fossés
géomembrane (cas notamment de risque aux débits élevés ; - des formes anguleuses ; - un
d’érosion des matériaux constitutifs du fond du pH neutre.
fossé) ; Dans le cas de seuils anti-érosion en sacs de sable
- réaliser les seuils à l’aide de matériaux ou graviers, veiller à nettoyer préalablement les
perméables pour limiter les risques d’érosion gravillons. Les sacs constitués en polypropylène,
verticale (souscreusement) ou latérale polyamide ou matériaux équivalents doivent être
(contournement). L’eau doit pouvoir passer à enlevés une fois le chantier terminé. Leur
travers et au-dessus du dispositif lors d’un débit perméabilité étant faible, il convient d’être
important ; particulièrement attentif à leur ancrage.
- profil en long : favoriser les formes trapézoïdales
a
© G agné (2018)
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
8
Fossé avec seuils en
a série.
© Vinci
Fossé équipé de
seuils en série en amont immédiat d’un piège à sédiments.
r
© Biotope
Seuil anti-érosion
constitué de sacs de
graviers placés au
fond du fossé. Pour
éviter un contournement sur les côtés, une surverse au centre aurait amélioré le dispositif.
72
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
72
n°
Seuil anti-érosion semi-perméable
Fiche Lutter
© Biotope pour A FB
À noter que les boudins sont adaptés à des fossés présentant des écoulements temporaires ou
un débit faible et une pente peu élevée ; mais inadaptés à des fossés à angles aigus et des débits
élevés pouvant les emporter.
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
8
a
© Nadia Moulin - A FB
a
© Nadia Moulin - A FB
Boudin installé sur un fossé de collecte des écoulements superficiels, maintenu au sol à l’aide de blocs.
Dans le cas de seuils anti-érosion en paille
décompactée :
- réaliser la structure à l’aide d’une cage
(grillage métallique type gabion ou de
maillage plus fin et flexible), d’un cadre en
bois ou d’un dispositif hybride comprenant
ces deux matériaux. La forme de la
structure doit épouser celle du fossé ou de
la noue et laisser la possibilité d’une
surverse ;
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
74
- ancrer la structure au sol avec des piquets. renouveler la paille sans relarguer les
Certains dispositifs préfabriqués peuvent sédiments stockés ;
être intégrés dans les parois d’un fossé « - remplir la structure de paille
Ne pas réaliser de seuils anti-érosion dans pluvieux et retirer les branchages, déchets ou
des fossés sujets à de très forts débits autres objets qui réduisent leur efficacité
risquant de les emporter
Retirer les sédiments stockés quand ils
Intervenir très rapidement dès qu’un sous- atteignent 1/3 de la hauteur du seuil
creusement ou un contournement
apparaît Dans le cas particulier d’un seuil en paille
décompactée : changer très fréquemment la
Si des seuils en granulats concassés sont paille avant qu’elle ne se
emportés suite à une précipitation, colmate ou ne se dégrade
augmenter la taille des matériaux
Inspecter les seuils avant et après chaque
évènement
Retirer les seuils anti-érosion en fin de chantier,
uniquement lorsque les surfaces décapées en
amont sont végétalisées et que les dispositifs
définitifs de collecte des écoulements
superficiels sont opérationnels
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
8
n°
Seui l anti-éro sion sem i-perméa ble
F iche Lutter
Avantages
Limites
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
76
3
Fiche Gérer Boudin de rétention provisoire
n°
nLes boudins
Risque comprennent
de relargage un maillage
des sédiments synthétique
stockés lors
ourenouvellement
du biodégradable àdemême le sol,
la paille n À et un rembourrage
retirer à la fin
constitué de divers matériaux (sciure, copeaux,
des travaux
paille, fibres coco, fibres synthétiques, compost,
etc.). Ils présentent différents diamètres (Ø ≥ 20 cm)
et longueurs (de 2 m à 50 m). Leur densité varie en
fonction des fibres et de la procédure de fabrication
utilisées. Ainsi, les boudins issus de paillage soufflé
sont moins denses que ceux remplis par vis sans fin.
Les boudins les plus denses sont plus résistants
contre l’érosion mais plus difficiles à manier.
84 Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
3
n°
ire
Des boudins « maison » peuvent aussi être
Fiche Gérer
udin de r étention proviso
fabriqués sur le chantier avec des toiles de
géotextile roulées. Les écoulements superficiels doivent passer au
travers ou par-dessus le boudin et non autour ou
Très polyvalents, les boudins sont utilisés pour : - en-dessous.
participer à la stabilisation de surfaces décapées
pentues ;
- protéger les milieux aquatiques ou autres L’efficacité de l’installation dépend donc de la
zones sensibles, les avaloirs, les bouches d’égout ou
Bo
qualité de l’ancrage effectué, qui doit maintenir un
les regards contre l’apport de sédiments grossiers contact continu entre le boudin et le sol sur toute la
(fiche Traiter n°6) ; - créer des seuils anti-érosion longueur. À cette fin :
successifs (fiche Lutter n°8) ; - réaliser au préalable une tranchée de 5 à
- accélérer la reprise végétale lors de la 10 cm de profondeur (soit un tiers environ du
remise en état de berges ou de talus, etc. Dans ce diamètre du boudin) ; - ancrer les boudins à l’aide
cas, l’utilisation de boudins pré-germés est de pieux en bois plantés aux extrémités et à
recommandée. intervalles réguliers (tous les 120 cm environ).
Ces pieux présentent une épaisseur de 2 x 2 cm
Champs d’application environ et une hauteur de 60 cm. Deux méthodes
d’ancrage sont possibles (figure 36) : - technique
n Ensemble de l’emprise du chantier « vampire » : enfoncement des pieux au cœur du
Les boudins peuvent être utilisés dans de multiples boudin,
situations et configurations :
- à la périphérie du chantier, pour délimiter
les emprises et dévier les écoulements superficiels
issus du bassin versant amont ;
- sur une grande surface décapée pentue,
en série et parallèlement aux courbes de niveau,
afin de démultiplier les zones de rétention ;
- au sein d’un fossé ou d’une noue, afin de
créer des seuils successifs de dissipation de
l’énergie hydraulique ;
- au point bas d’un talus ou autour d’un
dépôt provisoire pour freiner et décanter les
sédiments grossiers ; - en amont ou en aval
immédiat d’un bassin de décantation ou d’un
exutoire (drain, buse, etc.) ; - le long d’un fossé ou
autour d’une bouche d’égout ou d’un avaloir ;
- le long d’un cours d’eau, afin de protéger
la ripisylve ou la végétation herbacée du chantier ; -
en fascine le long d’une berge ou d’un talus, etc.
Ne jamais utiliser de boudins :
- au fond du lit d’un cours d’eau ; - sur une
surface décapée saturée d’eau et présentant un
risque élevé de glissement de terrain. Ils
augmentent en effet l’infiltration et peuvent
contribuer à l’instabilité du sol.
Spécifications
Les boudins s’intègrent dans une approche
multibarrières associant création de microreliefs,
ensemencement, paillage par mulch ou géotextile
biodégradable, etc.
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018 85
- technique des « pieux alternés » : est élevée, plus le nombre de séries de boudins
enfoncementdes pieux en quinconce (de part et augmente (tableau 14).
d’autre du boudin) reliés entre eux par un cordage. Si la traversée d’une surface décapée demande
Les boudins devant toujours être en contact avec le sol
sur toute leur longueur, ils sont inefficaces sur de la roche
© Véronique de Billy - A FB
mère ou sur une surface non décapée et végétalisée. B
a
© Véronique de Billy - A FB
a
Boudins avec maillage plastique et rembourrage en fibre de paille, ancrés par pieux alternés (A) ou selon la
technique "vampire" (B).
Cas particulier de protection de surfaces décapées l’installation de plusieurs boudins successifs sur une
même ligne, ceux-ci doivent se chevaucher à leurs
Les boudins sont généralement installés en séries extrémités (et non être mis bout à bout).
régulières, parallèlement aux courbes de niveau
avec un léger retour aux extrémités (en « J », « Ils peuvent aussi être installés sur des géotextiles
demi-lune » ou « quartier de lune »). Plus la pente biodégradables, afin de les maintenir plaqués au sol
et réduire les risques d’érosion. Dans cette
configuration,
Tableau 14. Exemples d’intervalles à respecter entre boudins
en fonction de la pente. Source : Oregon Department of
Transportation (2005)
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
D - Protection d’un pied de talus à l’aide de fascines en boudins
recouverts d’un paillage par mulch et plantés de pieds de
© Véronique de Billy - A FB a a
© Nadia Moulin - A FB
A B
saules.
a a
© Véronique de Billy - A FB
© Véronique de Billy - A FB
C D
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018
3
n°
udin de r étention proviso ire
Fiche Gérer
Cas de protection des dépôts provisoires (fiche environnementales n Inadapté aux sols rocailleux n
Lutter n°6) Risque de submersion des boudins de faible
diamètre
Cas de seuils semi-perméables (fiche Lutter n°8) n Efficace seulement pour des apports en sédiments
limités n Difficile à retirer une fois installé et saturé
d’eau. Favoriser l’utilisation d’un maillage et
Cas de protection d’avaloirs (ou bouches d’égouts)
rembourrage biodégradables à même le sol, afin de
(fiche Traiter n°6)
Bo
pouvoir le laisser sur place à la fin du chantier
Limites
© Biotope pour A FB
93 Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
5
Descente d’eau et drain
Fiche Gérer de pente provisoires
n°
Spécifications
Les descentes d’eau provisoires ou drains de
pente s’intègrent dans une approche multi-
barrières associant microreliefs,
ensemencement, paillages par mulch ou
géotextile biodégradable, merlons, cunettes ou
boudins, etc. Leur utilisation est recommandée
pour : - intercepter les eaux propres issues du
bassin versant en amont du chantier et les
restituer au milieu aquatique aval, ceci afin de
limiter les processus d’érosion et de diminuer
les volumes d’eaux à gérer et de sédiments à
traiter au sein de la zone de travaux ; - limiter
l’apport d’eau dans une zone active de
travaux ; - maîtriser les écoulements
superficiels collectés sur une plate-forme
située en crête de talus et éviter la formation
de rigoles ou ravines.
Lors de leur installation, dimensionner la section
hydraulique de la descente d’eau ou du drain de
pente en fonction du débit anticipé. Ce diamètre
doit être a minima proportionnel à la superficie du
bassin versant drainé (tableau 15).
0.050.20.61.4 ha ha ha ha 150300450600 mm mm mm
mm
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018 93
Un sous-dimensionnement de la section - lors du premier épisode pluvieux après
hydraulique du drain de pente peut entraîner l’installation du dispositif :
des dégâts matériaux ou des risques à la - inspecter les merlons ou cunettes
sécurité du personnel. chargées detransporter les écoulements
superficiels amont vers le drain de pente.
Vérifier le dimensionnement et l’absence
À l’entrée amont de la descente d’eau ou du drain de d’érosion ou d’accumulation de sédiments,
pente - contrôler rigoureusement la conduite
et ses points d’entrée et de rejet, ceci pour
Compacter le sol sous le point d’entrée de l’eau
s’assurer de l’absence de zones de rétention
dans le dispositif et protéger les abords à l’aide
d’eau qui présenteraient un risque soit pour la
d’un géotextile ancré au sol
circulation des engins soit de création d’une
Acheminer l’eau vers l’entrée du dispositif à l’aide zone d’érosion ou de dépôt de sédiments ;
d’un merlon. Ce dernier l’englobe et le dépasse - puis inspecter l’ensemble de ces
d’au moins 20 cm de haut pour éviter tout dispositifs après chaque épisode pluvieux
débordement. important ; - inspecter l’aval des points de
rejet et suivre les écoulements pour s’assurer
Équiper le cas échéant l’entrée du dispositif d’une
que l’eau ne crée pas de nuisance.
bride évitant le sous creusement (Ø > 300 mm) ; à
défaut, disposer temporairement des sacs de sable Si le dispositif est enterré sous une piste de
ancrés autour de l’entrée roulement, s’assurer que la profondeur et les
matériaux sont conformes aux règles de l’art
Retirer les sédiments accumulés à l’entrée du
(adéquation des matériaux au trafic et au type
dispositif dès qu’ils colmatent plus du tiers de son d’engin) et qu’il n’y a pas de pente inversée
gabarit Le long de la descente d’eau ou du drain de En fin de chantier, retirer les drains de pente et
pente stabiliser le sol pour éviter la création d’un point
faible sensible à l’érosion
Positionner le dispositif perpendiculairement aux
courbes de niveaux
Avantages
L’enterrer ou le poser à la surface du sol, en
fonction des besoins ou du contexte n Réduire rapidement les nuisances créées par
des écoulements superficiels ponctuels n
L’ancrer au sol tous les 2 ou 3 m à l’aide de pierres Séparer les eaux « propres » issues du bassin
(ou d’enrochements pour des débits plus élevés) versant amont, de celles issues du chantier et
Si plusieurs sections de gaines ou de buses sont réduire les volumes d’eau à traiter sur le
utilisées successivement, ajuster les joints pour chantier (dans le cas de la mise en place d’un
éviter les fuites réseau de collecte séparatif) n Éviter l‘érosion
des surfaces décapées en attendant qu’elles
soient végétalisées ou stabilisées de manière
Au point de rejet aval de la descente d’eau ou du drain
de pente
pérenne n Limiter le réchauffement des
écoulements superficiels
Positionner le point de rejet en bas de pente – ne (dans le cas de conduites fermées)
jamais rejeter l’eau en milieu de pente pour ne pas
générer de processus d’érosion annulant tous les Limites
efforts développés en amont
Aménager la zone de rejet à l’aide de dispositifs n Installation temporaire adaptée à de faibles
anti-érosion proportionnels au volume et à la débits n Nécessite de veiller au bon
vitesse du courant (fiche Lutter n°7) emplacement des dispositifs, en fonction de la
topographie, des écoulements amont et de
l’avancement des travaux n Demande un
Entretien, points de vigilance contrôle et un entretien réguliers n En cas de
Les dysfonctionnements couramment observés dysfonctionnement, risque d’inondation de la
sur ces dispositifs sont liés à la création de zone de travail aval
processus d’érosion à l’entrée et tout le long de
la conduite. Afin de les éviter :
95 Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
5
a a
n°
Descente d’eau et drain de pente provisoires
© Environment Waikato Regional C ouncil
Fiche Gérer
Demi-gaine HDPP sur une surface décapée mais ensemencée Gaine HDPP contournant une zone de chantier active.
et paillée, avec équipement du point de rejet d’un dispositif
anti-érosion.
a
© Eiffage
a
© Eiffage
Drain de pente.
a
© Eiffage
Descente d’eau provisoire sur remblai de grande hauteur, avec passage au travers d’une cage de
filtration (en amont) et d’un dispositif anti-érosion (en aval).
95
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018
Traiter les sédiments
41
©
Anticiper
AF
B.
(s o
u rc
e:
Traiter
les sédiments Ultime rempart
97 Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
1
Fiche Traiter Piège à sédiments provisoire
n°
provisoire
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018 97
grossiers (figure 41) suffisamment lent.
Les pièges à sédiments constituent l’avant dernière ligne de défense contre les sédiments grossiers, après les
boudins de rétention, les seuils anti-érosion ou les barrières de clôture, et avant les bassins de décantation.
© Biotope pour A FB
A
Figure 41. Schémas de principe (A) et coupe longitudinale (B) d’un piège à sédiments. Les rapports de forme
indiqués constituent des ordres de grandeur à adapter au cas par cas.
Source : Alberta government (2011).
99 Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
a a
© McC lain
© NC SU
Piège à sédiments avec berges végétalisées. Piège à sédiments positionné en bas de pente
avec fosse de récupération des écoulements.
a a
© Biotope
© Biotope
Dispositif de surverse à gabion de paille. Piège à sédiments hors-sol : rapport longueur/largeur adapté, mais absence
d’un dispositif de surverse.
r
© Biotope
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018
1 n°
Piège à sédiments provisoire
Fiche Traiter
Positionner les pièges à sédiments à plus de 10 m ou 20 m des cours d’eau ou des zones humides (selon leurs enjeux
écologiques). Ne jamais les implanter en zone sensible, dans un cours d’eau ou sur une zone humide.
Ne pas réaliser de pièges à sédiments en excavation sur un sol déjà saturé d’eau. Eviter cette zone, sinon à défaut,
construire un piège hors-sol.
101 Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en phase chantier - Février 2018
Inspecter le piège à sédiment (dont
l’état des dispositifs de protection de
l’entrée et de la sortie d’eau)
Vérifier l’absence d’érosion autour ou
au sein du piège (sous-creusements,
renards de contournement,
affaissements ou instabilité des talus)
Réparer tout dysfonctionnement
avant le prochain épisode pluvieux.
De nombreux guides préconisent
d’anticiper son entretien quand la
pluviométrie dépasse un seuil donné.
Celui-ci varie selon les pays et la
nature des sols entre 6 mm et 30 mm
sur 24h (par ex. : Shead et al., non
daté ; McLaughlin, 2012)
En fin de chantier
Attendre la revégétalisation des talus et autres
surfaces décapées avant de démanteler le
piège à sédiments
Avant
ages n
Écono
mique
n
S’instal
le
rapide
ment
Limite
99
Guide technique AFB - Bonnes pratiques environnementales - Protection des milieux aquatiques en
phase chantier - Février 2018