Carde de Gestion Environnementale Et Sociale Pcr-Ci
Carde de Gestion Environnementale Et Sociale Pcr-Ci
Carde de Gestion Environnementale Et Sociale Pcr-Ci
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PROJET DE CONNECTIVITE INCLUSIVE ET D’INFRASTRUCTURES
RURALES EN COTE D’IVOIRE (PCR CI)
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VERSION FINALE
Décembre 2022
SIGLES ET ACRONYMES....................................................................................................... 6
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 10
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 10
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... 11
RESUME EXECUTIF.............................................................................................................. 12
EXECUTIVE SUMMARY ...................................................................................................... 26
1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 40
1.1. Contexte et justification du projet .................................................................................... 40
1.2. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES)............................... 41
1.3. Méthodologie.................................................................................................................... 41
1.4. Structuration du rapport.................................................................................................... 43
2. DESCRIPTION DU PROJET ET SES ZONES D’INTERVENTION ............................ 44
2.1. Objectif de Développement du Projet .............................................................................. 44
2.2. Composantes du Projet ..................................................................................................... 44
2.3. Zones d’intervention du projet et bénéficiaires ................................................................ 50
2.4. Parties prenantes (acteurs bénéficiaires et personnes impactées) du projet ..................... 51
3. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA ZONE DU PROJET ET
ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIOECONOMIQUES EN RAPPORT AVEC LE
PROJET .................................................................................................................................... 53
3.1. Situation environnementale et sociale de la zone du projet.............................................. 53
3.2. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le projet..................... 70
4. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EN MATIERE
D’ENVIRONNEMENT, DE DROIT DU TRAVAIL, DE SANTE-SECURITE ET DES
ASPECTS SOCIAUX .............................................................................................................. 73
4.2. Cadre législatif et règlementaire....................................................................................... 76
4.2.1. PriCIpaux textes ................................................................................................... 76
4.2.2. Autres textes nationaux de gestion environnementale et sociale .......................... 77
4.3. Conventions internationales ............................................................................................. 85
4.3.1. Convention générale sur la protection de l’environnement .................................. 85
4.4. Politiques environnementales et sociales de la BM applicables au programme .............. 87
4.4.1. Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale ......................... 87
4.5. Exigences des Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque mondiale
applicables au projet et dispositions nationales pertinentes .......................................................... 93
4.6. Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (EHS) du Groupe de la Banque
mondiale ...................................................................................................................................... 106
4.7. Cadre Institutionnel ........................................................................................................ 106
5. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES/IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS GENERIQUES ET LEURS
MESURES DE GESTION ..................................................................................................... 121
5.1. Opportunités et principaux impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels ... 121
5.2. Risques et impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels communs à tous les
sous projets .................................................................................................................................. 125
5.2.1. Impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels globaux du projet ..... 125
5.3. Risques et impacts environnementaux et sociaux génériques par composantes et sous
composantes et activités et leurs mesures d’atténuation ............................................................. 135
5.4. Risques et impacts négatifs potentiels liés au changement climatique........................... 135
En effet, dans les régions du Nord, les niveaux de pauvreté sont parmi les plus élevés du pays.
Dix des onze régions du Nord ont des taux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale, et
cinq des dix régions les plus pauvres du pays se trouvent au Nord. On estime à 51% le taux de
pauvreté pour les régions du Nord, contre 37% pour le reste du pays, par rapport à une
moyenne nationale de 39%. Comme dans les autres régions du pays, les niveaux de pauvreté
sont plus élevés dans le Nord rural, où le taux de pauvreté atteint 57%, que dans le Nord
urbain, où le taux de pauvreté est de 40%. Parmi les régions du Nord, il existe une
hétérogénéité spatiale, les régions du Nord-ouest limitrophes de la Guinée, comme le
Kabadougou et le Bafing, étant plus pauvres que les autres.
Ce niveau de pauvreté est la résultante des difficultés d’accès aux infrastructures de bases à
savoir : route, écoles, centres de santé, couverture numérique, opportunités économiques etc.
Par la nature, les caractéristiques et l’envergure des activités envisagées dans le cadre de sa
mise en œuvre, le Projet de Connectivite inclusive et d’Infrastructures Rurales dans le nord de
la Côte d’Ivoire (PCRCI) est potentiellement associé à des risques et impacts
environnementaux et sociaux majeurs. C’est pourquoi il est classé « projet à risque substantiel
» selon la législation nationale et les critères de classification environnementale et sociale de
la Banque mondiale. Systématiquement certaines Normes Environnementales et Sociales
(NES) de la Banque sont retenues pour s’appliquer au projet afin de prévenir et atténuer les
incidences négatives qui pourraient découler de la mise en œuvre du projet sur
l’environnement et la population. Il s’agit de la NES 1 « Évaluation et gestion des risques et
impacts environnementaux et sociaux » ; NES 2 « Emploi et conditions de travail » ; NES 3 «
Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution » ; NES 4 « Santé
et sécurité des populations » ; NES 5 » Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des
terres et réinstallation involontaire » ; NES 6 « Préservation de la biodiversité et gestion
durable des ressources naturelles biologiques » ; NES 8 « Patrimoine culturelle » et NES 10 «
Mobilisation des parties prenantes et information ». ». Le cadre de gestion environnemental et
social (CGES) devra prendre en compte les recommandations de la Note de bonnes pratiques
pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel (EAS/HS).
Le présent CGES est alors élaboré pour se conformer aux dispositions de la législation
environnementale nationale et aux normes environnementales et sociales de la Banque
mondiale.
De façon générale, treize (13) enjeux dont six (6) environnementaux et sanitaires et sept (7)
sociaux majeurs en lien avec la mise en œuvre du projet ont été identifiés dans la zone
d’intervention du PCR-CI.
Au niveau des enjeux environnementaux et sanitaires, on note :
la problématique de la gestion des déchets solides et liquides
la préservation des ressources fauniques
l’appauvrissement des ressources naturelles
l’utilisation des feux de brousse
l’orpaillage clandestin
le changement climatique
Au niveau social, il convient de mentionner les enjeux majeurs suivants :
la gestion du foncier
la question de l’Exploitation et Abus Sexuels/ Harcèlement Sexuel (EAS/HS)
les pertes de cultures
la gestion des conflits
la propagation de la COVID 19
la conservation des sites culturels
la sécurité.
Mais de façon spécifique, les enjeux environnementaux et sociaux majeurs sont analysés en
rapport avec les contraintes environnementales et sociales.
Au niveau institutionnel, la mise en œuvre du CGES fait intervenir les acteurs et structures
techniques ci-dessous :
le Ministère responsable (de tutelle) : le Ministère de l’Equipement et de l’Entretien
Routier. Les organes qui lui sont rattachés, à savoir, l’Agence de Gestion des Routes
(AGEROUTE) et le Fond d’Entretien Routier (FER) interviendront dans l’exécution
du projet ;
le comité de pilotage (qui sera mis en place) qui aura pour missions les validations
techniques et stratégiques des activités du projet et sa supervision générale y compris
les Plans de Travail et Budgets Annuels (PTBA) du projet ;
l’Unité de Gestion du Projet (UCP) : l’UCP coordonnera le projet au niveau central,
en assurant la mise en œuvre globale des activités du projet notamment la gestion
environnementale et sociale. Il est composé d’un Coordonnateur et plusieurs
Spécialistes dont un Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE), un
Spécialiste en Développement Social (SDS) et un Spécialiste en Sécurité ;
le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable interviendra dans ce
projet à travers ses structures sous-tutelles que sont l’Agence Nationale de
l’Environnement (ANDE) et le CIAPOL ;
le Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité (MHAS) sera
impliqué dans la mise en œuvre du projet à travers ses structures sous-tutelles que
sont l’Office National de l’Assainissement et du Drainage (ONAD), l’Agence
Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED), l’Office National de l’Eau Potable
(ONEP) et les Directions Centrales et Régionales du ministère;
le Ministère des Eaux et Forêts interviendra dans les actions relatives à la protection
et la gestion durable des ressources biologiques et des ressources en eaux (prévention
et gestion des pollutions, disponibilité et suivi de l’hydrodynamisme des ressources
en eau);
le Ministère des Transports (MT) assure la tutelle administrative et la politique
nationale des transports conformément aux objectifs gouvernementaux.
Toutefois, le projet pourrait avoir des impacts négatifs sur les composantes biophysiques et
humaines. Ces impacts négatifs en phase de construction concerneront les envols de poussière,
la perte d’espèces végétales, la prolifération de vecteurs de maladies (les moustiques, les
mouches, les rongeurs, divers insectes) dû au mauvais traitement des déchets, les risques
d'érosion et de pollution des sols, des eaux de surface et de l’air, la perte de cultures et terre,
les risques d’accident de travail et de circulation, les conflits sociaux entre les populations
locales et le personnel de chantier suite au non-recrutement des populations locales ou au non-
respect des us et coutumes par les prestataires et fournisseurs du projet et aux frustrations
sociales , les nuisances sonores, les risques d’abus sexuels sur les personnes vulnérables (filles
mineures, élèves, veuves, etc.), de risques sanitaires tels que la propagation de la COVID 19 et
des IST/VIH/SIDA). Ceux liés à l’exploitation desdites infrastructures sont : la dégradation de
l’hygiène du cadre de vie et pollutions des milieux sur les sites des marchés, points d’eau et
plates-formes d’agrégation économique à petite échelle y compris la propagation de la
COVID 19 et des IST/VIH/SIDA, l’Exploitation et les Abus Sexuels, les Harcèlements
Sexuels, les Violences Basées sur le Genre à partir desdits sites ; incendies/ explosions sur les
sites.
Les consultations ont été réalisées dans les régions de La Bagoué, du Poro, du Tchologo, du
Folon, du Kabadougou et Bounkani au cours de la période du 12 au 18 Mai 2022 et ont
concerné les services techniques et administratifs des préfectures, les conseillés regionaux,
concernés, les organisations de la société civile, y compris des jeunes et des femmes, etc.
Ces acteurs au nombre de 545 dont 119 femmes de plus de 35 ans (21,8%) et 22 de moins de
35 ans (4%) et 337 hommes de plus de 35 ans soit (61,8%) et 75 de moins de 35 ans
(13,7%), ont été rencontrés individuellement ou collectivement.
Elles avaient pour objectif d'informer les acteurs sur le PCR CI (objectif, composantes et
activités, impacts et mesures d'atténuation et de bonification), de recueillir leurs avis et
préoccupations et asseoir les bases d'une mise en œuvre concertée et durable des actions
prévues par le projet en vue de leur implication dans la prise de décision.
Au terme des consultations et rencontres, il ressort des réactions des différentes parties
prenantes, une approbation générale du projet. En effet, selon celles-ci, le projet présente des
avantages majeurs dont les plus importants sont : l’amélioration du cadre de vie, la
satisfaction des services sociaux de base (électrification, adduction en eau potable, marché
ruraux, école, centre de loisir, etc..), amorce du développement des régions sur base d’outils
de planification, l’accessibilité, la création d’emplois, et le développement socio-économique
du pays.
Cependant, ces parties prenantes ont émis les préoccupations suivantes : les difficultés d’accès
à la terre pour les femmes, la dégradation avancée de certains marchés ; le manque d’appui
des structures de prise en charge des VBG et VFE ; la mauvaise organisation des marchés des
différentes filières (prix non homologué et balance truquée, vendeurs de produits et acheteurs
En termes de recommandations formulées par les parties prenantes, elles se résument par :
- la mise en œuvre effective de l’ensemble des dispositions prévues pour la conduite du
projet (inclusion de manière transparente de toutes les parties dans les processus de réflexion
et de prise de décisions ; de renforcement des capacités et de l’inclusion desdites parties dans
l’exécution des activités ; emplois pour les populations locales) ;
- la gestion rationnelle des risques et impacts environnementaux et sociaux négatifs
potentiels liés au projet.
Toutes les recommandations spécifiques formulées ont été prises en compte au niveau suivant
: (i) dans les listes des mesures d’atténuation ; (ii) dans la procédure de sélection
environnementale et sociale ; (iii) dans les programmes de renforcement des capacités
(formation et sensibilisation) et (iv) dans le plan de suivi et les arrangements institutionnels de
mise en œuvre
Le tableau ci-après fait la synthèse des arrangements institutionnels pour la mise en œuvre du
PCGES.
Tableau 1 : Matrice des rôles et responsabilités dans la gestion environnementale et sociale
L’entité de mise en œuvre du projet (UCP), ou toute entité participant à la mise en œuvre, ne
publiera aucun Dossier d’Appel d’Offres (DAO) (et ne signera aucun contrat) d’une activité
assujettie à Étude ou Constat d’impact environnemental et social (EIES/CIES), sans que les
o le recours à la justice est une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car
pouvant constituer une voie de blocage et de retard dans le déroulement planifié des
activités . Si toutefois, la décision de justice est en faveur de la PAP, les frais engagés
par celui-ci dans la résolution de la plainte seront pris en charge par le projet.
Le renforcement des capacités visera les membres du Comité de Pilotage du Projet, les
Spécialistes en Environnement ainsi que le personnel du projet, les cadres régionaux,
départementaux et les conseils régionaux assurant la gestion et le suivi du Projet au sein des
collectivités territoriales décentralisées ciblées, les organisations des bénéficiaires des
infrastructures, les cadres des entreprises prestataires des travaux. Des ateliers de formation
sur la gestion environnementale et sociale pendant la mise en œuvre des projets seront
organisés dans la zone d’intervention du projet en raison d’un atelier par préfecture au
lancement du Projet.
Indeed, in the northern regions, poverty levels are among the highest in the country. Ten of
the eleven regions in the North have poverty rates above the national average, and five of the
ten poorest regions in the country are in the North. The poverty rate for the northern regions is
estimated at 51%, against 37% for the rest of the country, compared to a national average of
39%. As in the other regions of the country, poverty levels are higher in the rural North, where
the poverty rate reaches 57%, than in the urban North, where the poverty rate is 40%. Among
the northern regions, there is spatial heterogeneity, with the northwestern regions bordering
Guinea, such as Kabadougou and Bafing, being poorer than the others.
This level of poverty is the result of difficulties in accessing basic infrastructure, namely:
roads, schools, health centers, digital coverage, economic opportunities, etc.
To overcome this shortcoming, Côte d'Ivoire has requested funding from the World Bank for
the implementation of the Inclusive Connectivity and Rural Infrastructure Project in Northern
Côte d'Ivoire (PCR CI), more specifically on six (06) border regions (Bagoue, Bounkani,
Folon, Kabadougou, Poro and Tchologo) and a possible opening later on the other five regions
(Bafing, Bere, Gontoungo, Hambol, and Worodougou).
By the nature, characteristics and scope of the activities envisaged as part of its
implementation, the Inclusive Connectivity and Rural Infrastructure Project in the North of
Côte d'Ivoire (PCR CI) is potentially associated with risks and major environmental and social
impacts. This is why it is classified as a “substantial risk project” according to national
legislation and the World Bank's environmental and social classification criteria.
Systematically certain Environmental and Social Standards (ESS) of the Bank are retained to
apply to the project in order to prevent and mitigate the negative impacts that could arise from
the implementation of the project on the environment and the population. This is NES 1
“Assessment and management of environmental and social risks and impacts”; NES 2
“Employment and working conditions”; ESS 3 “Rational use of resources and prevention and
management of pollution”; NES 4 “Population health and safety”; ESS 5 “Land Acquisition,
Land Use Restrictions and Involuntary Resettlement”; NES 6 “Preservation of biodiversity
and sustainable management of biological natural resources”; ESS 8 “Cultural heritage” and
ESS 10 “Stakeholder mobilization and information”. ". The ESMF must take into account the
recommendations of the Note on good practices to combat sexual exploitation and abuse as
well as sexual harassment (SEA/HS) . ESS 5 “Land Acquisition, Land Use Restrictions and
Involuntary Resettlement”; NES 6 “Preservation of biodiversity and sustainable management
of biological natural resources”; ESS 8 “Cultural heritage” and ESS 10 “Stakeholder
mobilization and information”. ". The ESMF must take into account the recommendations of
the Note on good practices to combat sexual exploitation and abuse as well as sexual
This ESMF is then developed to comply with the provisions of national environmental
legislation and the environmental and social standards of the World Bank.
In general, fourteen (14) issues including six (6) environmental and health issues and seven
(7) major social issues related to the implementation of the project have been identified for the
PCR CI intervention area.
In terms of environmental and health issues, we note:
the issue of solid and liquid waste management
management of synthetic chemical pesticides
preservation of wildlife resources
depletion of natural resources
the use of bush fires
clandestine gold panning
climate change
At the social level, the following major issues should be mentioned:
land management
the issue of Sexual Exploitation and Abuse/Sexual Harassment (SEA/SH)
crop losses
conflict management
health : spread of COVID 19
conservation of cultural sites
security issues
But specifically, the major environmental and social issues are analyzed in relation to the
environmental and social constraints.
C- Political, legal and institutional framework in terms of the environment, labor law,
health and safety and social aspects
The political context of the environmental sector and the sectors of intervention of the
Inclusive Connectivity and Rural Infrastructure Project in the North of Côte d'Ivoire
(PCR CI) is marked by the existence of relevant policy documents, including :
the National Action Plan for the Environment (PNAE, 2011);
the new forest policy;
E- Generic measures for the protection of the biophysical and human environment
The Environmental and Social Management Framework Plan (ESMP) of this report specifies
in detail all the provisions and measures to be adopted for the achievement and optimization
of opportunities and potential positive impacts, prevention, mitigation and control of risks and
potential negative impacts.
However, the main measures in relation to the environmental, social and security aspects of
the project are:
o Carry out environmental and social screening and then, if necessary,
ESIAs/CIESs for the sub-projects financed under the Project:
As part of the preparation of the ESMF, information sessions and consultations with
stakeholders were carried out over the period from May 13 to 18, 2022 with heads of
administrative services, technical and research and development structures, cooperatives and
associations of farmers (market gardeners, food producers, livestock), actors in the trade and
processing sectors of agricultural products and the populations (including women and young
people) as well as NGOs in the regions.
Their objective was to inform the actors about the PCR CI (objective, components and
activities, impacts and mitigation and improvement measures), to collect their opinions and
concerns and to lay the foundations for a concerted and sustainable implementation of the
actions planned by the project with a view to their involvement in decision-making.
Beyond the assessment of the project, the general consensus revolved around problems
relating to rural land (conflict, disputes, process and cost of certification and issuance of land
title, mode of access to property for women, settlement of land disputes in rural areas, etc.);
the issue of women's empowerment, the management of natural resources and the preservation
of sacred sites; the development of irrigation and mechanization in the agricultural production
system; the management of cases of sexual exploitation and abuse, accessibility to shopping
centers and health centers; environmental and social issues related to the transformation of
agriculture in the face of climate change.
At the end of the consultations and meetings, the reactions of the various stakeholders show
general approval of the project. Indeed, according to them, the project has major advantages,
the most important of which are: improvement of the living environment, satisfaction of basic
social services (electrification, drinking water supply, rural market, school, leisure, ect.), the
beginning of the development of the regions on the basis of planning tools, accessibility, job
creation, and the socio-economic development of the country.
However, these stakeholders expressed the following concerns: the difficulties of access to
land for women, the advanced deterioration of certain markets; the lack of support from GBV
and VFE care structures; poor organization of markets in the various sectors (unapproved
prices and rigged balances, sellers of products and buyers not officially identified), poor road
conditions for the sale of products and access to health centres; the expropriation of land and
property of the population.
All specific recommendations made have been taken into account at the following level: (i) in
the lists of mitigation measures; (ii) in the environmental and social selection procedure; (iii)
in capacity building programs (training and sensitization) and (iv) in the monitoring plan and
institutional arrangements for implementation.
Environmental and social management will be carried out under the coordination of control
missions and under the supervision of the Environmental Safeguard Specialist (ESS), the
Social Safeguard Specialist (SDS) and the PCU Security Specialist as well as the Focal Points/
Specialists in Environmental and Social Safeguarding of Executing Agencies/ Structures/
Bodies, with the involvement of Environmental and Social Respondents (RES) of the
Regional Directorates of the Ministry of Environment and Sustainable Development
(MINEDD) and technical services involved in its implementation; NGOs and local
beneficiary communities. The monitoring program will focus on ongoing monitoring,
supervision, and annual evaluation. External monitoring will be provided by ANDE.
The institutional framework for implementing the Environmental and Social Management
Framework (ESMF) involves several actors and technical structures whose responsibilities are
defined in paragraph C. Political, legal and institutional framework in terms of the
environment, labor law, safety and social aspects of this Executive Summary.
Concerning the Project Coordination Unit (PCU), it will guarantee the effectiveness of the
consideration of environmental and social aspects and issues in the execution of project
activities. For this, it will have within it:
Preparation of the specific E&S safeguard instrument for “Substantial risk” and “Moderate
5.
risk” sub-projects
ESS and SDS of the Project Executing ESS and SDS of the
Preparation of RDTs agencies/structures/bo Project
dies
HSE and SDS of the World Bank
ANDE Project and the
Approval of TORs
world Bank AgeCIes /
structures
Project Procurement Consulting
Specialist (SPM);
ANDE;
Completion of the ESS and SDS of the Project and the
environmental and Agencies structures / Executing Regional and
social assessment study bodies Departmental
including consultation Consultants approved by the Ministry Directorates of
of the parties and/or the of Environment and Sustainable Ministries Town
PAPs Development (MINEDD) Halls, Regional
Councils, NGOs
Implementing
agencies/structures/bo
dies
Local administrative ANDE
authorities: World Bank
Validation of the Prefectures and Sub-
environmental and PCU prefectures, Regional
social assessment study and Departmental
ANDE
report and obtaining the Directorates of
approval order if world Bank ministries, Town
necessary halls, regional
councils, etc.
SPM, RAF/ Project
ESS and SDS of the Project; PCU
Publication of the study
National media; Project Coordinator World Bank
report
world Bank
PCU; Consultant
ANDE
Town Halls, Regional
Councils, Prefectures
and Sub-prefectures,
Audit of the
ESS and SDS of the Project and Regional and
implementation of E&S
12. Executing Agencies Consultants Departmental
measures
Directorates of
Ministries;
Implementing
Agencies/ Bodies/
Structures
The project implementing entity (PCU), or any entity participating in the implementation, will
not publish any Bidding Document (BD) (and will not sign any contract) of an activity subject
to Study or Statement of environmental and social impact (ESIA/CIES), without the
provisions relating to the environmental and social management of the works phase having
been inserted therein and, will not give the order to start the said works before the
environmental and social documents of the contracting company (site ESMP, Environmental
Insurance Plan -PAE, Specific Waste Management and Disposal Plan -PPGED, Specific
Safety and Health Protection Plan -PPSPS, etc.) , the Employer Complaint Management
Mechanism (MGPE) have been approved and integrated into the overall work schedule.Also
the roles and responsibilities as described above will be incorporated into the Project
Implementation Manual (PIM)
o recourse to justice is not recommended for the project because it could constitute a
way of blocking and delaying the planned progress of the activities. If, however, the court
decision is in favor of the PAP, the costs incurred by the latter in resolving the complaint will
be borne by the project.
Furthermore, it is important and essential that the complaint management mechanism (GMP)
be described in all the specific environmental and social safeguard instruments to be prepared
as part of project implementation.
The mission recommends that this GBV-related MGP as well as the GBV Action Plan be
deepened.
I- Capacity Building
Capacity building will target Committee members Project Steering, Environmental Specialists
as well as the project staff, the regional, departmental and municipal executives ensuring the
management and monitoring of the Project within the targeted decentralized territorial
communities, the organizations of the beneficiaries of the infrastructures, the executives of the
companies providing the works. Training workshops on environmental and social
management during the implementation of the projects will be organized in the project
intervention area due to one workshop per prefecture at the launch of the Project.
The implementation of provisions and measures for managing the environmental and social
aspects of activities whose locations are not yet known will be based on this Environmental
and Social Management Framework (ESMF) and supplemented by the Resettlement
1. INTRODUCTION
Après les crises socio-politiques qui ont porté un coup d’arrêt à son développement, la Côte
d’Ivoire a retrouvé la stabilité et renoué progressivement avec la prospérité. Jusqu’en 2019, le
pays était devenu une des économies à la croissance la plus rapide d’Afrique subsaharienne,
avec une croissance du PIB réel par habitant de 5,7% en moyenne. Sur la base du seuil de
pauvreté national, le taux de pauvreté a diminué, passant d’un taux estimé à 55% en 2011 à
39% en 2018. Toutefois, des disparités régionales persistent, les taux de pauvreté les plus
élevés étant enregistrés dans les régions de l’Ouest et du Nord.
En effet, dans les régions du Nord, les niveaux de pauvreté sont parmi les plus élevés du pays.
Dix des onze régions du Nord ont des taux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale, et
cinq des dix régions les plus pauvres du pays se trouvent au Nord. On estime à 51% le taux de
pauvreté pour les régions du Nord, contre 37% pour le reste du pays, par rapport à une
moyenne nationale de 39%. Comme dans les autres régions du pays, les niveaux de pauvreté
sont plus élevés dans le Nord rural, où le taux de pauvreté atteint 57%, que dans le Nord
urbain, où le taux de pauvreté est de 40%. Parmi les régions du Nord, il existe une
hétérogénéité spatiale, les régions du Nord-ouest limitrophes de la Guinée, comme le
Kabadougou et le Bafing, étant plus pauvres que les autres.
Ce niveau de pauvreté est la résultante des difficultés d’accès aux infrastructures de bases à
savoir : routes, écoles, centres de santé, couverture numérique, opportunités économiques etc.
Par la nature, les caractéristiques et l’envergure des activités envisagées dans le cadre de sa
mise en œuvre, le Projet de Connectivite inclusive et d’Infrastructures Rurales dans le Nord de
la Côte d’Ivoire (PCR CI) est potentiellement associé à des risques et impacts
environnementaux et sociaux majeurs. C’est pourquoi il est classé « projet à risque
substantiel» selon la législation nationale et les critères de classification environnementale et
sociale de la Banque mondiale. Systématiquement certaines Normes Environnementales et
Sociales (NES) de la Banque s’appliquent au projet afin de prévenir et atténuer les incidences
environnementales et sociales négatives qui pourraient découler de sa mise en œuvre. Il s’agit
de la NES 1 « Évaluation et gestion des risques ,impacts environnementaux et sociaux » ;
NES 2 « Emploi et conditions de travail » ; NES 3 « Utilisation rationnelle des ressources ,
prévention et gestion de la pollution » ; NES 4 « Santé et sécurité des populations » ; NES 5 »
L’élaboration du CGES permet d’identifier les impacts et risques associés aux différentes
interventions pendant la mise en œuvre du Projet de Connectivité inclusive et
d’infrastructures Rurales dans le Nord de la Côte d’Ivoire (PCR CI) ainsi que de définir
les procédures, les mesures d’atténuation et/ou de bonification et de gestion qui devront être
mises en œuvre au cours de l’exécution du projet.
Le CGES est conçu comme étant un mécanisme de tri pour les impacts environnementaux et
sociaux des sous-projets et activités inconnues avant l’évaluation du projet. Il se présente donc
comme un instrument servant à déterminer et évaluer les impacts environnementaux et
sociaux potentiels futurs des sous-projets devant être financés par le PCR CI. A ce titre, il sert
de guide à l’évaluation environnementale et sociale (Etudes d’Impact Environnementale et
Sociale (EIES), Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES), Audit Environnemental
et Social (AES), etc.) spécifique des sous-projets dont le nombre, les sites et les
caractéristiques environnementales et sociales restent encore inconnus.
En outre, le CGES définit le cadre de surveillance et de suivi ainsi que les dispositions
institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du PCR CI pour anticiper, éviter,
minimiser ou réduire, à des niveaux acceptables ou compenser les impacts environnementaux
et sociaux défavorables.
1.3. Méthodologie
L'approche méthodologique adoptée dans le cadre de l’élaboration du présent CGES est basée
sur une approche participative, impliquant l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par
le PCR CI.
L’étude a privilégié cette démarche participative qui a permis d’intégrer au fur et à mesure les
avis et arguments des différentes parties prenantes.
Pour atteindre les résultats de l’étude, le plan de travail s’est articulé autour des axes
d’intervention majeurs suivants :
les consultations des parties prenantes : les rencontres avec les populations
bénéficiaires du PCR CI, les personnes potentiellement affectées par la mise en œuvre
du PCR CI, les acteurs institutionnels du PCR CI, les ONG actives dans la protection
de l’environnement et des forêts, les autorités locales concernées par le projet avaient
pour objectif, d'intégrer les préoccupations (impacts potentiels), les avis et les
recommandations de ces différents acteurs à la prise de décision, dans la mesure du
Le projet d’un coût de 350 millions de dollars US sera mis en œuvre sur une période de six (6)
ans, à travers Cinq (05) composantes : (i) Infrastructures pour une connectivité rurale
inclusive et résiliente, (ii) Infrastructures rurales, (iii) Appui institutionnel, à la mise en œuvre
du projet et renforcement des capacités, (iv) Appui à la gestion du projet, (v) Composante de
réponse d'urgence contingente (CERC).
Objectif de la composante
Composantes Sous composantes Objectif de la sous-composante Sous projets/Activités
L'objectif de cette composante est 1.1. Aménagement ou Construction ou réhabilitation des routes en
d’améliorer la connectivité dans les réhabilitation de routes terre (3600 km);
zones rurales, pour une meilleure rurales stratégiques Travaux d’aménagements spécifiques
accessibilité physique aux écoles, climato-résilientes (création de drainage et l’imperméabilisation des
centres de santé et marchés ruraux et chaussées, la couche de roulement et l’installation de
Composante 1 : urbains Assurer un meilleur accès aux panneaux de signalisation) pour renforcer la sécurité
Infrastructures écoles, aux centres de santé et aux routière et la résilience des routes et des populations
pour une villes dans les zones sélectionnées aux changements climatiques.
connectivité rurale 1.2.Entretien Climato- Travaux d'entretiens pluriannuels
inclusive et résilient de routes rurales des routes rurales, y compris aménagements
résiliente stratégiques spécifiques pour renforcer la sécurité routière et la
résilience des routes et des populations aux
changements climatiques.
1.3.Traitement climato- Supprimer les points de coupure ou Construction d’ouvrages (ponts et ponceaux)
résilient des routes rurales faciliter la desserte des périmètres
dites « non stratégiques » moins stratégiques
Cette composante vise à optimiser 2.1 Renforcement de la Renforcer la chaîne logistique Aménagement/réhabilitation des marchés
l’impact des interventions sur les chaine logistique agricole agricole et réduire les pertes post- ruraux,
infrastructures routières, à travers récoltes, tout en améliorant les Aménagement/réhabilitation des
diverses activités complémentaires revenus des paysans, ainsi que le équipements de stockage et plateformes de groupage
renforcement du système
d’information des producteurs sur
les prix
Composante 2 : 2.2. Amélioration de la Réduire les conflits entre éleveurs Réhabilitation des corridors (900 km) de
Infrastructures connectivité pastorale et agriculteurs ainsi que les dégâts transhumance( réhabilitation des pistes de
rurales causés aux forêts classées par les transhumance avec des arbres fourragers et des petits
animaux pendant leurs points d’eau, pour canaliser le déplacement des
déplacements animaux)Réhabilitation/aménagement des pistes
(1436 km) de transhumance dans les forêts classées
2.3. Infrastructures pour Renforcer les relations et Aménagement de points d’eau, points de
renforcer la cohésion consolider la confiance entre les lavage des mains, toilettes, clôtures « vertes », dans
sociale dans les zones populations et les pouvoirs publics, les écoles et centres de santé ruraux
Cette composante a pour objectif 3.1 Renforcement des Combler les lacunes en matière de Formations, stages et voyages
d’apporter un appui à la gestion capacités des acteurs du compétences techniques grâce à la d’études en faveur des acteurs publics et privés du
efficiente du secteur routier et à la mise secteur Bâtiment Travaux formation du personnel technique BTP, avec un accent particulier pour la gent féminine
en œuvre du projet, ainsi que le Publics (BTP) dans des domaines spécifiques
renforcement des capacités des acteurs (PME).
Composante 3 : 3.2 : Assistance technique Appuyer les entités chargées de la Assistance à maitrise d’ouvrage,
Appui a la mise en œuvre du mise en œuvre du projet, notamment en matière de programmation et suivi des
institutionnel, à la projet notamment AGEROUTE et activités, la gestion des contrats (y compris ceux
mise en œuvre du Conseils Régionaux basés sur la performance), standards techniques ainsi
projet et que les aspects environnementaux et sociaux,
renforcement des l’analyse économique, gestion des eaux pluviales,
capacités 3.3 Appui à la gestion du appuyer la préparation et la Stratégie nationale des routes rurales (cadre
secteur routier finalisation et la mise en œuvre des institutionnel, modalités de programmation, standards
stratégies ainsi que d’outils de techniques, financement etc.)
gestion Stratégie nationale d’entretien routier
Stratégie d’adaptation du secteur routier aux
changements climatiques
naturelle, de sécurité, d'urgence et/ou marchés, les sauvegardes et autres dispositions de mise en œuvre nécessaires, conformément aux directives et règlements
d'événements catastrophiques qui de la Banque mondiale.
seraient déclenchés à la suite de la
proclamation de l'état d'urgence ou de
la déclaration d'une catastrophe au
cours de la mise en œuvre du projet.
Source : Extrait des aides mémoires du14-22 mars 2022 et du 16-24 mai 2022
Le projet couvrira les six (06) régions frontalières du nord de la Côte d’Ivoire à savoir :
- Bagoue,
- Bounkani,
- Folon,
- Kabadougou,
- Poro et
- Tchologo.
Toutefois, il est apparu que certaines activités devraient, par souci de cohérence, être étendues
sur l’ensemble du Nord, et donc le périmètre engloberait les cinq autres régions (Bafing, Béré,
Gontoungo, Hambol et Worodougou). Les régions frontalières seront la cible principale, étant
donné qu’elles sont marquées par la fragilité, les conflits et la violence aussi bien internes que
provenant du Mali et du Burkina Faso, en plus d’une forte exposition aux changements
climatiques, une forte incidence de la pauvreté ainsi qu’une forte disparité hommes-femmes.
les communautés rurales vivant dans les zones rurales ciblées, dans un rayon de cinq
kilomètres des routes stratégiques ;
les communautés rurales vivant au-delà de la zone tampon de 5 km, avec
l’amélioration des routes non stratégiques. Ces bénéficiaires indirects sont les
utilisateurs des services sociaux et des marchés situés dans l’ensemble de la zone
d’impact du Projet. ;
les élèves et enseignants des écoles primaires, notamment dans les territoires non
communalisés ;
les exploitants agricoles pratiquant une agriculture de subsistance, qui vendent
occasionnellement leur surplus de produits agricoles sur les marchés, en raison du
mauvais état des routes et du manque de logistique agricole ;
les autres bénéficiaires sont les ménages engagés dans l’agriculture commerciale, et
notamment dans la production de noix de cajou et de coton, qui sont les principales
cultures de rente dans cette partie du pays ;
les transporteurs le ministère en charge des routes, ainsi que les institutions en charge
de la gestion des routes (AGEROUTE), du financement de l’entretien des routes
(FER) et de la sécurité routière (Office de sécurité routière - OSER) ; ii) les conseils
régionaux, qui mettent en œuvre des activités locales, notamment des infrastructures
rurales ; et iii) le secteur privé intervenant dans les questions routières, notamment les
entrepreneurs et les bureaux d’études iv) la SODEFOR ;
les personnes notamment les femmes enceintes qui fréquentent les centres de santé,
Les routes rénovées amélioreront la mobilité des femmes, dans la mesure où les temps
de trajet seront réduits ;
les femmes des zones rurales qui bénéficieront d’emplois verts en plantant des arbres
tout en devenant des agents de l’éducation à la lutte contre le changement climatique ;
les éleveurs qui pourront acheminer leur bétail vers leur destination sans risques de
conflits .
les ONG et associations des personnes vulnérables
les associations des personnes handicapes.
Les dispositions institutionnelles du Projet s’articulent autour des fonctions suivantes : i) supervision
et orientation par un Comité de pilotage interministériel (Copil) ; ii) coordination générale des activités
et des partenaires du Projet assurée par le MEER, au travers d’une UCP (Unité de Coordination du
Projet) ; iii) conseils sur la planification et le suivi de la mise en œuvre des activités du Projet par des
Comités consultatifs régionaux (CCR) ; et iv) exécution technique des activités du Projet, confiée à des
entités publiques stratégiques qui sont les Agences d’exécution (AGEX). La figure 2 donne
l’organigramme du cadre institutionnel de mise en œuvre du projet.
Les principales missions de chaque entité est détaillée à l’annexe 15 du présent document.
En plus des dispositions institutionnelles, le Projet mettra en œuvre un système complet de
Suivi et Évaluation afin de fournir des données de bonne qualité pour permettre au
Gouvernement de Côte d’Ivoire et à la Banque mondiale de suivre la mise en œuvre, d’évaluer
MEER
Comité de Pilotage du Projet (CPP)
Comités consultatifs
MEDD
régionaux (CCR)
Conseils
AGEROUTE SODEFOR SODEXAM OSER régionaux
OCPV
Bénéficiaires MENA
/ MSHP
La zone d’étude abrite plusieurs parcs et forêts classés dont le plus important est le
parc national de la Comoé (1 149 150 ha) localisé au nord-est dans la zone du
projet. Cette zone renferme également plusieurs parcs et forêts classés dont les plus
importants sont :
-Bandama supérieur (65 000 ha) ; Foumbou (58 747 ha) ;-Warrigue (58 000 ha) ; -
Silue (42 000 ha) ; - La Palée (38 600 ha) ; -Leraba (25 500 ha) ; -Nougbo (25 000
ha) ; -Odienné (24 000 ha) ; -Mont Nyangboué (20 100 ha) ; -Nassian (19 800 ha) ;
-Bélé-Fima (18 462 ha) ; -Badenou (14 800 ha); -Badikaha (13 520 ha) ; -Fengolo
(12 000 ha) ; -Lac Bayo (12 200 ha) ; - Soukourani (9 750 ha)-Pouniakélé (10 000
ha) ; - Mont Manda (2 850 ha) ; -Sananférédougou (480 ha) ; -Tienny (2 500 ha) ;-
Fengolo (12 000 ha); -Foulla (1 600 ha) ; -Gouari (5 000 ha) ; -Kanhasso (7 400 ha)
; -Kéré (1 200 ha) ; -Kimbirila (3 040 ha) ; -Lokpoho (3 400 ha) ; -Mont Gbandé
(24 000 ha) ;-N'Goloblasso (3 560 ha) ; -Odienné (24 000 ha) ; -Séguélon (6 300
ha) ; -Seydougou (6 000 ha) ; -Tiémé (1 750 ha) ; -Tindikoro (500 ha) ; -
Zandougou (22 000) ; -Logahan (2 100 ha) ; Kouroukouna (2 500 ha) ; -Tafiere (9
000 ha)
(SODEFOR, 2016).
Source . https://www.oipr.ci/
Faune La faune terrestre de la zone du projet est caractérisée par une richesse et une
La zone du projet est cosmopolite. Elle abrite les différents groupes ethnique qui
peuplent de la Côte d’Ivoire et de la sous-région ouest africaine, en plus d’autres
peuples.
La population régionale du Poro est cosmopolite et composée d’autochtones
Structure sociale (Structure Senoufo, d’allochtones originaires de diverses régions de la Côte d’Ivoire et
traditionnelle, ethnies, groupes d’allogènes ressortissants des pays de la CEDEAO, notamment des Burkinabés,
vulnérables, habitudes alimentaires) Maliens et Nigériens. Leurs habitudes alimentaires sont à base de céréales
(https://chancesoro.wordpress.com/2017/06/29/le-departement-de-korhogo/; PRICI,
2016)
Les Niarafolos et les Malinkés sont les groupes ethniques dominants de la région du
Tchologo qui abrite également plusieurs populations ivoiriennes non autochtones
La femme Sénoufo tient une place très importante dans la société Sénoufo. Son rôle
premier est de donner la vie et de la préserver. En dehors des travaux sur le champ
collectif et/ou le champ du ménage, la femme cultive toujours ses champs privés :
jardins potagers, parcelle de fonio, de maïs ou sorgho. La riziculture de bas-fonds
est presque entièrement entre les mains de la femme. Ces champs privés sont
cultivés en dehors des heures normales de travail effectuées dans le champ
commun. Très effacée, mais très efficace, c’est la femme en réalité qui gère la
famille ou le ménage. (PROSER, 2019).
La population embrasse plusieurs religions dont les plus significatives sont :
l’Islam, le Christianisme et l’Animisme. Si le peuple Malinké est en général de
religion musulmane, le sénoufo est plus partagé. Il est plus généralement animiste à
cause du Poro. Mais le père de famille laisse volontiers enfants et épouses
embrasser la religion de leur choix qui est souvent portée sur le Christianisme. Le
Sénoufo musulman change souvent de nom ; par exemple Soro devient Coulibaly et
Silué, Koné. (PROSER, 2019).
Les Malinké, principal groupe ethnique du Kabadougou, sont très souvent désignés
par le terme de « Dioula » par les populations forestières qui reprennent ainsi un
terme fort imprécis et sans signification stable qui fut consacré par l’administration
coloniale. L’expression « Dioula », synonyme de « commerçant », traduit de fait la
forte spécialisation marchande de la zone et, partant, l’activité exercée par nombre
d’habitants du Denguélé.
De fait, les premiers Malinkés arrivés dans la région sont venus par le biais du
négoce, et certains originaires du Denguélé pratiquent le commerce hors des
frontières régionales. Mais il reste d’une part que la majorité des ressortissants de la
région d’Odienné sont des agriculteurs, d’autre part que le commerce est pratiqué
par des groupes « ethniques » autres que les Malinkés. La famille est une unité
domestique de taille plus réduite réunissant deux ou trois frères avec leurs épouses
et leurs enfants. (ENSEA et IRD, 2002).
Les migrations, qui sont à l’origine de la formation du Kabadougou, restent l’un des
moteurs de la dynamique démographique, sociale et économique régionale. Une
partie de la population migre vers les zones forestières du Sud et du Centre. Dans
leur installation sur le lieu d’accueil, aussi bien dans les villes que dans les villages,
les Malinkés occupent plutôt des quartiers spécifiques – les « Dioulabougou »
(localité Dioula) dont les noms se rencontrent dans la plupart des villes et villages
de Côte d’Ivoire. Les principales activités des migrants demeurent l’agriculture, le
commerce et les services. (ENSEA et IRD, 2002).
La région du Folon a été peuplée de Sénoufo qui en a perdu le contrôle à partir du
18e siècle au profit des Malinké. Ces peuples se sont installés dans les savanes du
Nord et ont multiplié les localités qui sont autant de relais sur les pistes du grand
commerce caravanier. La population allochtone est constituée de fonctionnaires en
service dans le département et les étrangers sont essentiellement des maliens, des
guinées et des burkinabés. (PROSER, 2019).
La région du Bounkani est bâtie sur grandes communautés familiales, il s’agit :
o des Koulango: détenteurs de la royauté et exclusifs propriétaires terriens ;
o des Malinkés: la communauté malinké est constituée des familles Ouattara;
Kamara; Cissé ; Coulibaly ; Diabagaté et Bamba ; o les Lobis : cette communauté
Infrastructures de transport Dans la région, de la Bagoué ; le transport est généralement assuré par des taxis et
des mini cars. Le transport en commun est assuré par des bus de type Renault de 22
places des années 60 et 70 et par des camions de ramassage des produits agricoles
de type KIA Motors (PPCA, 2019).
Cependant dans les villes de la région du Folon, les routes sont en état de
dégradation. Pour y remédier, de nombreux travaux de reprofilage sont souvent
engagés afin d’améliorer l’accessibilité et la circulation dans la région. Il il n’y a
pas de système de transport en commun. Le déplacement est personnel, il se fait
généralement en deux-roues et en voitures pour ceux qui en possèdent.
La région du Kabadougou avec une seule route bitumée reliant Odienné à Touba et
un ensemble de routes en terre, le réseau routier régional est le moins dense du pays
avec 3 532 km de route soit 4,31 % du réseau national. La densité routière de la
région (soit la taille du réseau routier par rapport à la superficie) s’élève à 0,168. La
région affiche un taux de revêtement de 2,5 % (contre une moyenne nationale de
7,9 %). Le réseau routier interne de la Zone du Projet comprend 3 520 km de routes
dont 87 km de routes bitumées (2,47%) et 3 433 km (97,53%) de routes en terre.
Les routes bitumées existantes présentent un assez bon état général. Par contre, les
routes en terre sont difficilement praticables en raison d’un manque d’entretien
régulier et de problèmes d’assainissement, notamment au niveau du franchissement
des talwegs. La liaison avec les pays frontaliers s’effectue par des pistes en terre
difficilement praticables en toute saison, ce qui constitue une contrainte dans les
échanges avec ces pays. En outre, la production agricole additionnelle qui sera
induite par les actions du Projet ne pourra facilement accéder au marché que si
l’état des pistes de desserte est amélioré.
Région du Poro, au plan de la santé, la Région du Poro est couverte par deux (2)
districts sanitaires (Korhogo 1 et Korhogo 2). Elle est dotée d’un Centre Hospitalier
Régional (CHR) public situé à Korhogo, d’un Institut National d’Hygiène Publique,
d’un Institut National de la Formation des Agents de la Santé (INFAS), de quinze
(15) Centres de Santé Urbains (CSU) publics, d’une CSU Confessionnelle, de
quatre-vingt (80) Centres de Santé Ruraux (CSR) publics, des cliniques privées et
de nombreuses officines de pharmacie. Caractérisée par une pyramide sanitaire
dominée par les établissements de premier contact qui ne permettent d’assurer que
les soins basiques, le plateau technique, dans la région Poro est insuffisant pour
couvrir les besoins de la population. En effet, les districts sanitaires manquent
d’équipements (scanner, imagerie, etc.) ; en plus, ils ne sont pas dotés des services
de cardiologie, de traumatologie, de cancérologie, gastroentérologie, etc. aussi, la
région est-elle touchée par le paludisme, les pathologies chroniques, l’hypertension
artérielle, le diabète, cardiopathie, néphropathie, hépatopathie, etc.
La région sanitaire du Folon comprend deux (02) hôpitaux généraux. Chacun des
chefs-lieux de département a un hôpital général. En plus de ces établissements, on
enregistre de vingt-trois (23) Etablissement Sanitaires de Premier Contact (ESPC)
dont dix-sept (17) centres de santé ruraux, et six (06) dispensaire urbain. À côté des
centres de santé publiques, cohabitent des services de santé privés ou
confessionnels. Le seul bloc opératoire qui existe n’est pas fonctionnel.
Dans la zone du projet la biomasse est la source d’énergie la plus utilisée à cause du
niveau élevé de la pauvreté dans la région et l’inaccessibilité aux autres sources
d’énergie.
Au niveau de la filière solaire, le gouvernement travaille sur deux projets de
Energie centrale, l’une d’une puissance de 20 MW à Korhogo, l’autre de 50 MW, dans la
région du Poro (Nord). Aussi, dans la région de Boundiali, une unité de production
d’électricité à partir de résidus de coton est également en projet, un investissement
estimé à 21 milliards de F CFA pour une capacité de 25 MW (Jeune Afrique, juillet
2017).
taux de couverture
REGION (HU)
BAGOUE 95%
BOUNKANI 100%
FOLON 100%
Eau potable KABADOUGOU 100%
PORO 100%
TCHOLOGO 62%
Pour l’accès d’eau potable en milieu rural, le gouvernement compte pour l’année
2022 et 2023 (https://psgouv.ci/v2/welcome/details_sous_menu/accs-l-eau-
potable218)
- réaliser des travaux pour 400 forages productifs, dont 150 dans le
Bounkani, 150 dans le Tchologo et 100 dans la Bagoué.
- fournir et poser 400 Pompes à Motricité Humaine (PMH) pour équiper les
400 forages ;
- remplacer 300 PMH dont 110 dans le Bounkani, 100 dans le Tchologo et
90 dans la Bagoué ;
- réparer 530 PMH dont 200 dans le Bounkani, 200 dans le Tchologo et 130
dans la Bagoué ;
- assurer la maintenance de 1500 PMH dont 650 PMH dans la région de
Bounkani, 580 dans le Tchologo et 270 PMH dans la Bagoué.
Quant à l’adduction d’eau en milieu urbain , il y a des financement tels que le
PREMU FA et PREMU phase III qui réalisé la pose de réseau d’eau potable, la
construction de station de traitement et la sécurisation des eaux de surface.
Dans la zone du projet les déchets solides les régions ne bénéficie pas de moyens
suffisants pour la collecte des ordures ménagères. Face à l’insuffisance
d’infrastructures, 90 à 100 % des ordures ménagères dans la zone du projet sont
évacuées dans la nature. En effet l’on observe des pratiques qui partent de se
débarrasser des ordures dans les canaux d’évacuation des eaux, à proximité des des
habitations’, dans les espaces publics’, dans des maisons inachevées. Ainsi, la
pratique du déversement des eaux usées et des déchets ménagers dans l’espace
Déchets solides
public a pour corollaire un amoncellement de tas d’immondices et de marres
stagnantes générant des foyers multiples de prolifération de moustiques et de
diffusion d’odeurs nauséabondes
Toutes ces attitudes sont autant de pratiques et gestes qui causent beaucoup de
nuisance à l’environnement en milieu urbain et en milieu rural.
Les taux de pauvreté des régions de la zone du projet sont parmi les taux les plus
élevés du pays. Cinq régions sur six ont des taux de pauvreté qui varient entre 60,0
et 72,9% (Folon, Kabadougou, Bagoué, Tchologo et Bounkani), et la seule région
du Poro a un taux de pauvreté entre 51,5 et 59,9%. Ces taux de pauvreté sont au-
dessus de la moyenne nationale (46,3%). La zone du projet est donc un espace
Pauvreté pauvre. Cependant, hormis, la région du Kabadougou, les villes de la zone du projet
sont des espaces pauvres également, car ayant des taux au-dessus du taux national
(35,9%). Il en est de même pour le milieu rural de la zone du projet. L’extrême
pauvreté est particulièrement répandue dans les régions de la Bagoué (avec un ratio
d’extrême pauvreté de 30,8%), du Tchologo (24,4%), du Kabadougou (23,1%).
(INS-ENV, 2015).
L’économie de la zone du projet est essentiellement basée sur l’agriculture.
Les populations rurales des savanes du Nord de la Côte d'Ivoire pratiquent
essentiellement l'agriculture et/ou l'élevage. Les spéculations pratiquées sont : les
Agriculture cultures vivrières (igname, maïs, riz, arachide, mil, sorgho, patate douce, niébé,
fonio); les cultures annuelles de rente (coton, tabac, soja, cultures maraîchères,
anacarde, canne à sucre); les cultures pérennes de rente (mangues, avocats,
agrumes, anacarde); (Ouattara, 2001).
En règle générale, les mutilations génitales féminines sont réprimées par la loi Nº
98/757 du 23 décembre 1998 portant répression de certaines formes de violence à
l’égard des femmes.
Les femmes ont accès à la terre à travers leur mari ou leur famille. Les femmes
peuvent dans une certaine mesure, avoir accès à la terre en tant qu’usagères, mais
elles ne peuvent pas être propriétaires. Même les femmes « cheffes » d’exploitation
suite à l’exode des maris n’en assurent la gestion et le contrôle que temporairement
(temps d’absence de l’homme). En matière de production agricole la division du
travail entre homme et femme apparaît nettement. En effet, les femmes pratiquent
les cultures vivrières et les hommes, les cultures de rente (anacarde, coton) sauf
certaines cultures vivrières notamment le riz, le maïs et l’arachide pratiquées aussi
Profil Genre et situation des violences
bien par les femmes que les homes. En outre, les femmes représentent une large
basées sur le genre (Exploitation, abus,
et harcèlements sexuels) proportion de la main d'œuvre agricole dans les plantations d’anacarde et de coton.
Les femmes jouent en général un rôle important dans les activités telles que les
semis, le sarclage. Les hommes sont principalement chargés du défrichage et de la
préparation des champs, du labourage et participent plus ou moins, selon les cas,
aux autres tâches agricoles auprès des femmes. Les femmes se chargent de la
production alimentaire familiale à petite échelle, à l'aide de technologie
rudimentaire (dabas, houes, machettes).
Certains métiers sont dominés par les femmes : la poterie, exercée exclusivement
par les femmes, la coiffure et la couture où elles sont majoritairement représentées.
Les femmes sont très actives dans les cultures vivrières, les cultures maraîchères
(elles sont à l’origine de 91,62 % de la production en 2010) et le commerce. Les
familles dépendent de l’activité des femmes, le chômage des hommes demeurant
très élevé.
L’accès au crédit est plus facile pour les femmes du fait de leur solvabilité. Une fois
organisée en groupement et avec l’ouverture d’un compte, le crédit leur est
généralement accordé.
Au niveau de l’éducation, le taux de scolarisation des filles est plus faible que celui
des garçons. L’écart entre le nombre d’élèves filles et garçons est faible au primaire
Les violences faites aux femmes sont plutôt rares. Quelques agressions (vols de
porte-monnaie, de chaussures), viols et harcèlement en brousse sont perpétrés par
les Peuls durant la période de ramassage des noix de karité. Pour éviter ces
agressions, des mesures ont été prises par les chefs traditionnels à l’encontre des
Peuls et les femmes ont été sommées de ne plus se rendre seules en brousse.
De façon générale, treize (13) enjeux dont six (6) environnementaux et sanitaires et sept (7)
sociaux majeurs en lien avec la mise en œuvre du projet ont été identifiés pour la zone
d’intervention du PCR CI.
Au niveau des enjeux environnementaux et sanitaires, on note :
la problématique de la gestion des déchets solides et liquides
la préservation des ressources fauniques
l’appauvrissement des ressources naturelles
l’utilisation des feux de brousse
l’orpaillage clandestin
le changement climatique
Au niveau social, il convient de mentionner les enjeux majeurs suivants :
la gestion du foncier
la question de l’Exploitation et Abus Sexuels/ Harcèlement Sexuel (EAS/HS)
les pertes de cultures
la gestion des conflits
la santé : propagation de la COVID 19
la conservation des sites culturel
la sécurité
Mais de façon spécifique, les enjeux environnementaux et sociaux majeurs sont analysés en
rapport avec les contraintes environnementales et sociales du secteur des infrastructures
routières.
Pour faire face aux problèmes environnementaux rencontrés, la Côte d’Ivoire s’est dotée à
partir de 1992, au lendemain de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le
Développement, des stratégies, plans et programmes afin de mieux cerner la problématique
environnementale dans sa réalité et sa complexité. Parmi ces outils, les plus pertinents en
rapport avec le projet sont listés dans le tableau 3 ci-après.
Textes Disposition majeure en rapport avec la mise en œuvre du Pertinence avec les
projet activités du Projet
Plan National Le PNAE qui est la traduction nationale de l’Agenda 21 adopté Le projet du PCR CI
d’Actions pour à Rio en 1992, a été conçu dans le souci d’une mise en devra prendre en compte
l’Environnement cohérence et d’une harmonisation de ses objectifs avec ceux les dispositions
Le cadre juridique national est relativement fourni mais ne présente pas de textes spéciaux
relatifs à la lutte contre les changements climatiques. Il y a donc un besoin en la matière.
Cependant, en l’absence de ces mesures, le cadre juridique existant présente des points
positifs permettant la conduite des actions contribuant à la mise en œuvre du Projet de
Connectivité Inclusive et d’Infrastructures Rurales dans le Nord de la Côte d’Ivoire (PCR
CI) pour la Côte d’Ivoire.
Ce texte juridique est particulièrement pertinent dans le cadre de ce Projet car il réglemente
la préservation de l’environnement dans sa zone d’insertion à travers la réalisation d’un
Cadre de Gestion Environnementale et Sociale duquel découleront des Etudes d’Impact
Environnemental et Social (EIES) ou de Constats d’Impact Environnemental et Social
(CIES) des sous-projets.
Les autres textes pertinents dans le cas du présent projet sont donnés dans le tableau 4 ci-
après.
Textes Disposition majeure en rapport avec la mise en œuvre du projet Pertinence avec les
activités du PCR CI
Selon l’article 3 de la Loi n°2019‐675 du 23 juillet 2019, la présente loi Le PCR CI devra se
s’applique aux forêts et aux arbres hors forêts sur le territoire national mais conformer au code forestier
ne s’applique pas à la faune, aux parcs nationaux et réserves naturelles. notamment ses articles
L’Etat prend toutes mesures nécessaires en vue de fixer les sols, de essentiels cités. Dans le
protéger les terres, les berges et ouvrages contre les risques d’érosion et contexte des travaux, des
d’inondation, et de conserver les espèces naturelles menacées d’extinction. arbres seront
Loi n°2019‐675 du 23 juillet 2019 portant Code Forestier (Article 10). potentiellement abattus pour
Selon les articles 35 les prélèvements au titre des droits d’usage forestier l’ouverture des zones
doivent se faire dans le respect des principes de gestion durable des forêts. d’emprunt par exemple. La
coupe de ces arbres devra se
faire en se conformant aux
dispositions contenues dans
la présente loi.
Cette loi guide les relations individuelles et collectives dans le domaine du
Cette loi est très pertinente
travail. En effet, dans tous les Etablissements soumis à ce Code, à
pour le PCR CI dans la
l'exception des établissements agricoles, la durée normale du travail des
mesure où elle sert de guide
personnels, quel que soit leur sexe ou leur mode de rémunération, est fixée
des relations entre
à quarante heures par semaine. Cette durée peut être dépassée par
employeurs et employés
application des règles relatives aux équivalences, aux heures
pendant la mise en œuvre
supplémentaires et à la récupération des heures de travail perdues et à la
du projet. Le PCR CI est
modulation.
Loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail interpellé sur les différents
Titre IV : Chapitre premier (Hygiène, Sécurité et santé au travail) Article
articles cités. Les contrats
41.2 : « Pour protéger la vie et la santé des salariés, l’employeur est tenu de
d’embauche dans le cadre
prendre toutes les mesures utiles qui sont adaptées aux conditions
du projet seront élaborés et
d’exploitation de l’entreprise.
gérés conformément aux
Article 41.3 : « Tout employeur est tenu d’organiser une formation en
conditions éditées par ladite
matière d’hygiène et de sécurité au bénéfice des salariés nouvellement
loi.
embauchés, de ceux qui changent de poste ou de technique.
Toutefois, sur ces dix Normes Environnementales et Sociales, deux ne sont pas applicables au
projet. Il s’agit notamment de :
NES n°7 : Populations autochtones/Communautés locales traditionnelles d’Afrique
subsaharienne historiquement défavorisées. Il n’y a pas ces populations dans la zone
d’intervention du projet.
NES n°9 : Intermédiaires financiers.
Le modèle de financement et le modèle économique du projet n’engagent pas le recours à des
intermédiaires financiers. Le tableau qui suit, présente les NES applicables au projet.
En rapport avec les NES 2 : Emploi et conditions de travail, NES 5, acquisition de terres,
restrictions à l’utilisation de terres et réinstallation involontaire, et NES 10 : Mobilisation des
parties prenantes et information, un Plan de gestion de la main d’œuvre (PGMO), un Cadre de
réinstallation des populations (CRP), et un Plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP)
ont été élaborés en même temps que le CGES du projet. Le tableau 9 ci-après récapitule les
dix (10) Normes Environnementales et Sociales (NES) du Cadre Environnemental et Social de
la Banque mondiale et présente leur pertinence pour le Projet.
Intitulé de la Norme Aspects environnementaux et/ou sociaux couverts Pertinence pour le Projet
La NES n°1 énonce les responsabilités de l'Emprunteur pour Le Projet à travers ses composantes pourrait générer des risques et impa
évaluer, gérer et surveiller les risques et les impacts environnementaux et sociaux qu’il faudrait gérer durant tout le cycle
environnementaux et sociaux associés à chaque étape d'un projet en réalisant et en mettant en œuvre les instruments de gest
projet financé par la Banque par le biais du Financement des environnementale et sociale. Dès lors, la NES n°1 s’applique au Projet.
projets d'investissement (FPI), afin d'atteindre des résultats
environnementaux et sociaux compatibles avec les Normes
Environnementales et Sociales (NES). Elle a pour objectif :
Déterminer, évaluer et gérer les risques et effets
environnementaux et sociaux du projet d’une manière
compatible avec les NES.
Adopter une approche de hiérarchie d’atténuation
consistant à :
a) anticiper et éviter les risques et les effets ;
b) lorsqu’il n’est pas possible de les éviter,
minimiser ou réduire les risques et les effets à
NES n°1, Évaluation et gestion des risques
des niveaux acceptables ;
et effets environnementaux et sociaux
c) une fois que les risques et les effets ont été
minimisés ou réduits, les atténuer ;
d) lorsque les effets résiduels sont importants, les
compenser ou les neutraliser dans la mesure où
cela est techniquement2 et financièrement
faisable.
Adopter des mesures différenciées de sorte que les effets
néfastes ne touchent pas de façon disproportionnée les
personnes défavorisées ou vulnérables, et que celles-ci ne
soient pas lésées dans le partage des avantages et
opportunités de développement qu’offre le projet.
Utiliser, chaque fois qu’il convient, les institutions, lois,
procédures, réglementations et systèmes nationaux en
matière environnementale et sociale pour l’évaluation, la
préparation et la mise en œuvre des projets.
NES n°2, Emploi et conditions de travail La NES n°2 reconnaît l'importance de la création d'emplois et de la L’exécution de certaines activités ou travaux du Projet occasionnera
Le tableau 8 dresse une synthèse des exigences des NES et des dispositions nationales.
Non-discrimination et égalité des chances La non-discrimination et égalité des chances est traitée aux article 4 et 5 La loi nationale satisfait cette
La NES n°2 dispose que l’Emprunteur fondera la ainsi que l’article 31.2 de la Loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant exigence de la NES n°2. Dans
relation de travail sur le principe de l’égalité des chances Code du Travail le cas de ce projet à conditions
La mise en œuvre du projet présente des risques potentiels sur l’hygiène, la santé et la
sécurité, liés à la nature de certains travaux (construction et réhabilitation de quais et
d’équipements, et réalisation de fermes aquacoles, en particulier).
En plus donc des NES applicables au Projet, les Directives environnementales, sanitaires et
sécuritaires (Environnement, Hygiène et Sécurité au travail, santé et sécurité des
communautés, construction et déclassement) de la Banque mondiale seront également prises
en compte durant la mise en œuvre (La liste complète de ces directives figure à l'adresse :
https://www.ifc.org/wps/wcm/connect/topics_ext_content/ifc_external_corporate_site/sustaina
bility-at-ifc/policiesstandards/ehs-guidelines
Les principales institutions qui sont impliquées dans la mise en œuvre du Projet de
Connectivité Inclusive et d’Infrastructures Rurales dans le Nord de la Côte d’Ivoire sont
les suivantes :
.
Impact positifs
Composantes Sous composantes Sous projets/Activités
1.1. Aménagement Construction ou réhabilitation des Accroissement de la prise en charge médicale des
ou routes en terre (3600 km); populations avec des services de qualité ;
réhabilitation Création d’emplois directs et indirects ;
de routes Travaux d’aménagements spécifiques Amélioration de la fluidité/trafic routier interurbain
rurales (création de drainage et (transport des populations, évacuation des produits
stratégiques l’imperméabilisation des chaussées, la commerciaux, agricoles évacuation des malades etc.)
climato- couche de roulement et l’installation y compris la baisse des coûts de transport ;
Composante résilientes de panneaux de signalisation) pour Développement circonstanciel d’Activités
1: renforcer la sécurité routière et la Génératrices de Revenus (AGR) ;
Infrastructures résilience des routes et des populations Désenclavement des localités et amélioration des
pour une aux changements climatiques. trafics routiers (interurbains) ;
Réduction temporaire de l’exode urbain/ rural et
connectivité 1.2.Entretien Travaux d'entretiens pluriannuels des fixation des jeunes dans leurs terroirs ;
rurale inclusive Climato-résilient routes rurales, y compris Opportunités d’affaires pour les opérateurs
et résiliente de routes rurales aménagements spécifiques pour économiques
stratégiques renforcer la sécurité routière et la
résilience des routes et des populations
aux changements climatiques.
1.3.Traitement Construction d’ouvrages (ponts et
climato-résilient ponceaux)
des routes rurales
dites « non
stratégiques »
2.1 Renforcement Aménagement/réhabilitation des Emergence économique des femmes et des jeunes
Composante de la chaine marchés ruraux, des communautés locales ;
2: logistique agricole
Aménagement/réhabilitation des Amélioration de la prise en compte du Genre et
Infrastructures
équipements de stockage et autonomisation de la femme rurale ;
rurales plateformes de groupage
Amélioration du rendement des produits
commercialisés à travers la réduction des pertes post-
2.3. Infrastructures Aménagement de points d’eau, points Amélioration du cadre de vie des écoles et centre de
pour renforcer la de lavage des mains, toilettes, clôtures santé
cohésion sociale « vertes », dans les écoles et centres de
dans les zones santé ruraux
rurales
Construction des infrastructures Réduction de l’exode urbain/ rural et fixation des
(voirie, drainage, éclairage public, jeunes dans leurs terroirs ;
espaces publics, terrains de jeu et Développement circonstanciel d’Activités
espaces culturels pour les jeunes.) Génératrices de Revenus (AGR) ;
dans les centres urbains de niveau Création d’emplois directs et indirects ;
2.4. Reboisement Création de bosquets villageois. Reduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs
Développement circonstanciel d’Activités
Plantation d’arbres dans les écoles, Génératrices de Revenus (AGR) ;
hôpitaux, le long des routes et plan Réduction locale des Gaz à Effet de Serre ;
d’eau. Renforcement de la cohésion sociale ;
Amélioration de l’engagement citoyen à la
préservation d’un cadre de vie sain ;
2.5 Appui au Mise en œuvre d’une opération pilote Emergence économique des femmes et des jeunes
développement des en faveur de groupements féminins. des communautés locales ;
Moyens
Intermédiaires de Amélioration de la prise en compte du Genre et
Transport autonomisation de la femme rurale ;
Approvisionnement continu des marchés ;
Le tableau 11 fait la synthèse des analyses des impacts et risques environnementaux et sociaux
négatifs potentiels génériques globaux du projet.
LIEN AVEC LA
NES DE LA
N° IMPACTS NEGATIFS POTENTIELS ANALYSES ET COMMENTAIRES
BANQUE
MONDIALE
Impacts environnementaux
Phase de construction
Les travaux de libération de l’emprise des infrastructures des sous-projets à NES 3
réaliser pourraient avoir des impacts négatifs sur le milieu biophysique en termes
de destruction de la végétation lors des déboisements. En effet, la libération des
Perte de végétation et d’habitats pour la
1 zones d’emprise pourrait engendrer une réduction du couvert végétal dans les
faune sauvage
zones d’intervention suite à l’abattage d’arbres. Cette situation pourrait avoir des
impacts négatifs sur le milieu biophysique en termes de destruction de la
végétation lors des déboisements et renforcement du braconnage.
La réalisation des terrassements et la construction des ouvrages de franchissement NES 3
2 Destruction ou perte de la biodiversité pourraient occasionner la destruction ou la perte de la biodiversité et d’habitat
critique.
La circulation des engins et véhicules de chantier ou le déversement des huiles de NES 3
3 Modification de la structure du sol ; vidange et autres huiles usées issues du fonctionnement de la base vie pourraient
contribuer à détériorer la qualité du sol.
La mauvaise gestion des déchets solides et liquides issus de la préparation des
emprises ou générés par les travaux de réhabilitation et de construction sur les
chantiers peut constituer une source de nuisances pour le milieu récepteur et la
santé publique. En plus des déchets classiques (déblais, huiles usagées,
emballages vides, etc.), les activités du projet vont générer des déchets issus des
Pollutions du milieu par les rejets des travaux de réhabilitation qui peuvent parfois comprendre des déchets dangereux NES 3
5
déchets solides et liquides de chantier provenant des structures des infrastructures existantes initialement (bitume,
gravats, déchets biomédicaux, ordures ménagères, objets piquants et tranchants
comme les vitres, la ferraille, etc.). Ces déchets sont potentiellement sources de
pollutions du sol, des eaux de surface et souterraines, de contamination de la
faune et la flore et de risques sanitaires sur les sites des travaux et aux lieux de
leur traitement/ élimination.
L’exécution du projet pourrait avoir des besoins d’acquisition de terres pour la NES 5
réalisation de nouvelles infrastructures et extension de celles existantes. Ainsi le
15 Acquisition de terres et risques de conflits besoin en terre pourra s’accroitre et des expropriations pourraient s’en suivre avec
probablement des risques de conflits avec les détenteurs ou entre les
communautés.
La présence du personnel des Entreprises des travaux contribuera certes à NES 4
l’animation de la vie sociale des quartiers riverains et localités d’intervention,
mais elle pourra être aussi source de conflits et de bouleversements de rapports
sociaux. En effet, ce personnel disposant de pouvoirs financiers relativement
16 Déstructuration sociale
importants, peut bouleverser volontairement ou involontairement l'ordre établi
dans certains foyers et causer leur dislocation. De telles situations sont souvent
source de conflits ou d'affrontements pouvant constituer une menace pour la
cohésion et la paix sociale.
Nuisances et perturbation des activités NES 5
L’occupation des zones d’intervention par les engins, équipements et matériaux
socio-économiques (les marchés
de construction ainsi que les opérations de construction pourraient occasionner
(déplacement temporaire de commerçants,
des perturbations de la circulation et l’accès aux activités socio-économiques. En
17 difficultés de circulation dans les marchés,
plus, les populations seront exposées à diverses nuisances (bruit, poussières). Ces
difficultés d’empotage et dépotage de
perturbations peuvent accentuer les risques d’accidents routiers pour les
marchandises, etc.) et diverses installations à
travailleurs et les populations riveraines
réhabiliter)
En plus du contexte suscité, les travaux de réhabilitation/ construction des routes NES 4
18 Perturbation du trafic routier auront des incidences notables sur le trafic routier avec notamment le
rétrécissement ou la fermeture des voies de circulation existantes, etc.
Le comportement du personnel ouvrier venu d’autres contrées peut engendrer des
21 Perturbation des us et coutumes difficultés d’intégration et d’acceptation si celui -ci ne respecte pas les us et NES 8
coutumes de la population hôte.
Phase d’exploitation (mise en exploitation des infrastructures)
Nuisances sanitaires de l’exploitation des NES 4
Les différents rejets atmosphériques, les eaux usées liés à l’exploitation des points
toilettes, les points d’eau des écoles et centre
29 d’eau, des marchés, des toilettes pourront occasionner des nuisances olfactives si
de santé (gaz malodorant, prolifération de
des mesures appropriées ne sont pas prises tant au niveau de leur exploitation
vecteurs de maladies tels que les
Le personnel sera en contact avec des déchets et eaux usées comportant des NES 2
micro-organismes pathogènes, des vecteurs de maladies (moustiques, mouches,
etc.) et des éléments contaminés. Le personnel interviendra également dans un
environnement ayant l’air pollué par les émanations gazeuses des déchets et des
eaux usées. Ces mêmes types de risques ainsi que les risques sanitaires (infections
respiratoires et brulures oculaires dues aux fumées et gaz de combustion des
Risques sanitaires pour le personnel déchets, etc.) sont également à noter lors des opérations de traitement/ élimination
d’exécution des activités (paludisme, des déchets collectés sur les sites dédiés. Les entreprises devront présenter des
11 infections respiratoires et cutanées, plans de gestion des déchets portant sur les déchets générés en phase de
contamination et infections digestives, construction et ceux collectes sur les sites afin d’éviter au maximum de Bruler les
brûlures oculaires et cutanées, etc.) déchets collectes sur les sites car source de GES.
Les risques sanitaires portent aussi sur la consommation par les travailleurs d’une
eau non potable et l’absence de sanitaires sur les sites.
Si des mesures de protection (Equipements de Protection Individuelle,
instructions de sécurité, etc.) ne sont prises, ce personnel verra sa santé être
affectée. Des dispositions devront donc être prises dans ce sens.
Les opérations à exécuter demandent d’importants efforts physiques y compris les NES 2
postures à adopter lors des travaux. Si des moyens matériels adéquats et facilitant
Risques de traumatismes (courbatures,
la réalisation des tâches ne sont pas mis à leur disposition, des cas de
12 douleurs lombaires, etc.) et d’accidents pour
traumatismes corporels (courbatures, douleurs lombaires, etc.) pourront être
le personnel
constatés parmi le personnel. Les véhicules qui seront utilisés sur le chantier
présentent également des risques de collision et risque d’accidents.
La réalisation des opérations nécessitera l’usage des véhicules dont NES 4
Risques d’accidents de la circulation éventuellement des engins de chantier pour le chargement et le déchargement des
(collision avec un véhicule ou collision des véhicules. Ces véhicules présentent des risques d’accident de la circulation
13
personnes). à l’endroit des populations (collision avec un véhicule ou collision des personnes). Des dispositions devront
riveraines des zones d’intervention donc être prises dans les zones d’intervention afin de garantir la sécurité des
usagers des voies et des populations riveraines.
Risques sanitaires (infections respiratoires, Suivant les modes de traitement/ d’élimination adoptés, la pollution du milieu NES 4
14 infections digestives/ alimentaires, (air, sol, eaux), la contamination de la faune et les végétaux ainsi que la
paludisme, etc.) pour les populations prolifération de vecteurs de maladies pourraient survenir. Ces situations auront
riveraines des sites de dépôt des déchets pour risques sanitaires sur les personnes exposées, les infections respiratoires, les
5.4.1. Impacts liés au changement climatique sur les infrastructures réalisé par le projet
Les impacts liés au changement climatique qui sont entre autres, les inondations, les vents
violents, les fortes températures, etc. pourraient affecter, voir occasionner sur le milieu
humain, des dégradations de la structure des infrastructures routières réalisés dans la
composante 1 : Connectivité rurale, pendant la phase d’exploitation.
- Conditions pouvant présenter un danger - Mettre en place des équipes chargés de suivre - Entreprise - UCP/Mission de
pour les enfants ayant dépassé l’âge les situations de non conformités avec les contrôle
minimum : préjudiciable à leur santé, dispositions contractuelles en matière de travail
compromettre ou entraver leur éducation de mineurs sur les chantiers
ou nuire à leur développement physique, - Suivre la mise en œuvre des dispositions en
mental, spirituel, moral ou social. Il matière de travail des enfants sur les chantiers.
s’agit entre autres des pires formes de
travail mentionnées dans l’arrêté N°
2017-017 du 02 Juin 2017.
- Les risques de maladies professionnelles - Instaurer un Comité de Santé et Sécurité au - Entreprise - UCP/Mission de
chez le personnel de bureau de l’UCP du Travail contrôle
projet et des agences d’exécution - Identifier les risques potentiels pour chaque
(troubles musculosquelettiques, poste de travailleur ;
accidents de trajet, etc.) ; - Exiger une visite médicale d’embauche
Santé et sécurité au
6 - Les risques d’accidents de la route lors - Former les travailleurs risques et gestion des - Entreprise - UCP/Mission de
travail
des trajets ou lors de la mise à quai, des risques sur les chantiers ; contrôle
opérations de chargement/déchargement - Mettre à la disposition des travailleurs des
ou encore lors du bâchage et débâchage Équipement de Protection Individuel ;
des remorques, etc.) ; - Veuillez au respect des consignes de sécurité
- sur les chantiers ;
- La pollution et la dispersion de
substances toxiques, dans l'air, l'eau ou
le sol, de produits dangereux avec une
toxicité pour l’homme par inhalation,
ingestion ou contact ;
- Accidents, maladies, handicaps, décès et - Élaborer et mettre en place des procédures - Entreprise - UCP/Mission de
autres incidents de travail ; permettant d’éviter les contacts directs, comme contrôle
des téléconsultations médicales et la diffusion
- Manque d’accompagnement et des instructions en continu ; • La substitution ou
d’assistance aux travailleurs victimes l’élimination de conditions ou de substances
d’accidents de travail dangereuses pour les travailleurs ; • Veuillez à
- Utilisation de la machinerie en mauvais ce que tous les chantiers soient gère de façon à
état ; protéger correctement les travailleurs et la
communauté contre les risques éventuels pour
- Les risques industriels, « risques la SST ;
majeurs » : risque d’incendie dû à
- Veuillez à inclure les éléments relatifs au SST à
l’ignition de combustibles par une
tous les contrats des prestataires et sous-
flamme ou un point, risque
traitants ;
d’intoxication, d'asphyxie et de brûlures)
; - Mettre en place un système d’examen régulier
- Les risques liés à des conflits socio – - Mettre en place un MPG - Entreprise - UCP/Mission de
politiques. contrôle
Tableau 13: Analyse des impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels et mesures de bonification
Construction ou réhabilitation des routes Accroissement de la prise en charge médicale des 1- Doter les structures médicales avec du matériel de
en terre (3600 km); populations avec des services de qualité ; qualité et nécessitant de faibles moyens économiques
Travaux d’aménagements spécifiques d’entretien ;
(création de drainage et 2- Doter les structures sanitaires de personnel en nombre
l’imperméabilisation des chaussées, la suffisant et formé à l’utilisation des équipements
couche de roulement et l’installation de médicaux ;
Opportunités d’affaires pour les opérateurs intervenant sur les activités et sous-projets pour un transfert
économiques de compétences et un développement économique local ;
14- S’assurer de la mise en place d’un cadre de
collaboration entre les bénéficiaires des formations et les
bénéficiaires de mise en œuvre des activités et sous-projets
afin d’assurer une concrétisation des compétences
Réduction temporaire de l’exode urbain/ rural et 15- Privilégier le recrutement de la main-d’œuvre locale
fixation des jeunes dans leurs terroirs ; pour les emplois en s’appuyant sur les autorités locales,
16- Informer les populations sur les opportunités
d’emplois qui leur sont offertes et des accompagnements
offerts par le projet.
Aménagement/réhabilitation des Emergence économique des femmes et des jeunes 17- Informer et sensibiliser les jeunes et les femmes sur les
marchés ruraux, des communautés locales ; opportunités d’emplois qui leur sont offertes ;
Aménagement/réhabilitation des 18- Assurer un encadrement, et des formations en gestion
équipements de stockage et plateformes Amélioration de la prise en compte du Genre et financière.
de groupage autonomisation de la femme rurale ;
19- Mettre en place un mécanisme de gestion des EAS/HS
dans la zone du projet
20- Renforcer la capacité de la plateforme en charge de la
gestion des EAS/HS
Amélioration du rendement des produits 21- Procéder à l’entretien régulier des routes et pistes
commercialisés à travers la réduction des pertes rurales
post-récolte ;
22- Entretenir régulièrement les magasins de stockage
Approvisionnement continu des marchés ; 23- Procéder à l’entretien régulier des routes et pistes
rurales
24- Entretenir régulièrement les magasins de stockage ;
Développement circonstanciel d’Activités 25- voir mesure de bonification 10 et 11
Génératrices de Revenus (AGR) ;
Réduction temporaire de la pauvreté et du taux de 26- Privilégier le recrutement de la main-d’œuvre locale
chômage ; pour les emplois en s’appuyant sur les autorités locales,
27- Informer les populations sur les opportunités d’emplois
qui leur sont offertes et des accompagnements offerts par le
projet.
Amélioration des conditions commerciales et 28- Faciliter les conditions d’accessibilité des opérateurs
contribution à l’accessibilité des populations aux économiques aux plateformes marchandes ;
biens de consommation et services (modernisation 29- Impliquer les exploitants des marchés (commerçants,
et construction de marchés) etc.) dans la gestion et l’entretien desdits marchés,
30- Veiller à assurer l’entretien des installations y compris
l’évacuation régulière des déchets solides ;
31- Renforcer les services en charge de la collecte et la
mise en dépôt des déchets
32- Sensibiliser les exploitants (commerçants) et les
populations aux mesures d’hygiène dans les marchés.
Réhabilitation des corridors (900 km) de Réduction des conflits entre éleveurs et 33- Associer toutes les couches sociales des communautés
transhumance (réhabilitation des pistes agriculteurs ; à la prise de décisions pour les activités ou programmes les
de transhumance avec des arbres concernant ;
fourragers et des petits points d’eau,
34- Créer un cadre de confiance et de dialogue pendant la
pour canaliser le déplacement des
durée du projet ;
animaux)
Réhabilitation/aménagement des pistes 35- Sensibiliser les populations sur l’utilisation des
(1436 km) de transhumance dans les Renforcement de la cohésion sociale ; couloirs de passage des animaux
forêts classées
Renforcement de la protection des forêts classées 36- Entretenir régulièrement les pistes de transhumance
Développement circonstanciel d’Activités Voir mesures de bonification 10 et 11
Génératrices de Revenus (AGR) ;
Aménagement de points d’eau, points de Amélioration du cadre de vie des écoles et centre 37- Sensibiliser les administrateurs des écoles (directeurs,
lavage des mains, toilettes, clôtures « de santé instituteurs, etc.) pour une gestion rationnelle et l’entretien
vertes », dans les écoles et centres de des équipements fournis aux établissements.
santé ruraux
Construction des infrastructures (voirie, Réduction de l’exode urbain/ rural et fixation des 38- Faciliter les conditions d’accès des jeunes aux
drainage, éclairage public, espaces jeunes dans leurs terroirs ; avantages des investissements du projet (emplois directs et
publics, terrains de jeu et espaces indirects, formation, créations d’AGR, etc.) ;
culturels pour les jeunes.) dans les
39- Privilégier le recrutement de la main-d’œuvre locale
centres urbains de niveau tertiaire
pour les emplois non qualifiés en s’appuyant sur les
autorités locales,
40- Informer les populations sur les opportunités d’emplois
qui leur sont offertes
41- Favoriser et faciliter les conditions de création des
PME au profit des jeunes.
Développement circonstanciel d’Activités Voir mesure de bonification 10 et 11
Génératrices de Revenus (AGR) ;
Amélioration du cadre de vie de la population 42- Faire l’entretien régulier des ouvrages
43- Sensibiliser les populations sur l’occupation anarchique
et de déversement des ordures dans les canaux de drainage
des eaux pluviales
44- Eviter le branchement des réseaux d’eau usée dans les
tranchées ou réseaux d’évacuation d’eaux pluviales ;
45- S’assurer de la capitalisation et du transfert des
compétences et expériences aux structures et opérateurs
économiques locales.
Création de bosquets villageois. Reduction des conflits entre agriculteurs et 46- Sensibiliser les populations sur l’utilisation des
Plantation d’arbres dans les écoles, éleveurs couloirs de passage des animaux
hôpitaux, le long des routes et plan
d’eau. Développement circonstanciel d’Activités
Génératrices de Revenus (AGR) ; Voir de bonification 10 et 11
Réduction locale des Gaz à Effet de Serre et 47- Sensibiliser les populations sur la protection et
renforcement de la résilience aux changements l’entretien des arbres plantés
climatiques;
Les mesures d’atténuation des impacts négatifs des travaux à réaliser aussi bien lors de la
phase de construction qu’en période d’exploitation, sont consignées dans le tableau 14.
Tableau 14 : Mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels génériques
globaux du projet
IMPACTS NEGATIFS
N° MESURES D’ATTENUATION
POTENTIELS
L'objectif du Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) est de décrire les
mécanismes relatifs :
à la méthodologie pour la gestion environnementale et sociale du PCR CI (Processus de
sélection environnementale ou screening) devant permettre l'identification des risques et
impacts environnementaux et sociaux génériques potentiels pouvant découler des
activités du projet;
au suivi et à la mise en œuvre des mesures d'atténuation;
au renforcement des capacités;
aux estimations des coûts y afférents ainsi que la chronologie.
Le PCGES sera synthétisé et inclus dans le Manuel d'exécution du PCR CI. Il met l'accent
sur les mesures d'atténuation des impacts négatifs qui résulteront de la mise en œuvre
des activités du projet.
Le processus décrit ci-dessous vise à garantir l’effectivité de la prise en compte des exigences
environnementales et sociales dans tout le processus de planification, de préparation, de mise
en œuvre et de suivi des activités du PCR CI. Il est important d'abord de :
vérifier comment les questions environnementales et sociales sont intégrées dans le choix
des sites ;
apprécier les risques et impacts négatifs génériques potentiels lors de la mise en œuvre.
Le Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale classe les projets en quatre
(04) catégories : Risque élevé, Risque substantiel, Risque modéré, et Risque faible. Cette
classification qui se fera sur la base de plusieurs paramètres liés au projet, sera examinée
régulièrement par la Banque mondiale même durant la mise en œuvre du projet et pourrait
évoluer. Cela n’est pas le cas avec la classification nationale. Ainsi la législation
environnementale ivoirienne a établi à l’annexe du décret n°96-894 du 8 novembre 1996
déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact
environnemental des projets de développement, une classification environnementale des
projets et sous-projets en trois (3) catégories :
- Annexe I et III « Projet soumis à étude d’impact environnemental et social » : Il s’agit des
projets avec risque environnemental et social majeur certain, donc qui requiert une EIES.
Elle correspond à la catégorie de projet à risque élevé ou risque substantiel selon la
catégorisation de la Banque mondiale
- Annexe II « Projet soumis au constat d’impact environnemental et social » correspondant à
la catégorie de projet à risque modéré selon la catégorisation de la Banque mondiale.
- Les projets ne figurant pas dans aucune des catégories citées dans les annexes I, II, III font
l’objet d’une exclusion catégorielle qui les dispensent a priori d’une étude d’impact
environnemental et du constat d’impact (cf. art 3). C’est l’équivalent de la Catégorie de projet
à risque faible au niveau de la classification du Cadre Environnemental et Social (CES) de la
Banque mondiale.
Cependant, le remplissage du formulaire de screening pour la catégorisation des sous-projets
n’existe pas dans la procédure nationale. Son application dans ce projet vient pour combler
cette lacune. Il faut aussi souligner que le Projet a été classé en catégorie de projet à « risque
substantiel ». Le Projet ne pourra financer que les sous-projets à « risque substantiel », «
risque modéré », ou « risque faible ».
Dans le cas où le sous projet est à risque élevé, deux cas sont à considérer :
Le premier cas est de mettre à jour le présent CGES pour prendre en compte le risque élevé et
mettre en œuvre le sous projet si le sous projet est vraiment important et indispensable pour
les communautés ;
Le second cas est tout simplement de ne pas financer le sous projet.
6.1.7. Etape 6 : intégration des dispositions environnementales et sociales dans les Dossiers
d'appels d'offres et approbation des PGES-chantiers,
Une fois les EIES/CIES, ou bien lorsque l’activité ne nécessite que de simples mesures de
gestion environnementale et sociale, le SSE et le SDS en collaboration avec le SPM
Etape 01 :
Etape 0 : Remplissage du formulaire de screening et classification environnementale
Préparation du sous SSE et SDS (PCR CI), DR MINEDD, Agences d’exécution ,
projet Collectivité territoitiale et autorités coutumières
SDS-SSE, SPM,
RTA
Etape 02 :
Approbation de la classification
environnementale du sous-projet
ANDE
Etape03 :
Exécution du travail environnemental
SSE et SDS de l’UCP
Non Oui
3.1 3.2
Choix de mesures simples d’atténuation Choix du Consultant pour
SSE et SDS de l’UCP réaliser l’EIES/CIES
SSE et SDS de l’UCP
Etape 05 :
Consultations publiques et diffusion
UCP PCR CI, Services techniques et
administratifs ; ONG, Collectivités,
Etape 04 :
Examen et approbation du
rapport EIES/CIES
ANDE, SSE et SDS / (PCR Etape 06 : Intégration des dispositions
CI) environnementales et sociale dans les DAO
SPM, SSE et SDS (PCR CI)
Etape 07 :
Suivi – évaluation de la Mise en œuvre du projet
UCP, ANDE, DR MINEDD, Collectivités territoriales, ONG, Consultants,
Banque mondiale
Ces différentes plaintes enregistrées lors de la mise en œuvre des projets similaires, ont permis
à la mission de proposer un mécanisme pour les traiter.
NB : En fonction de la gravité de la plainte, le comité peut convoquer des réunions extraordinaires pour
statuer sur les plaintes.
L’ONG détermine de quel « type » de plainte il s’agit et, par conséquent, quelle est la
politique ou procédure à appliquer pour traiter la plainte. L’ONG va classifier les plaintes
selon qu’elles sont de nature sensible (, détournement de fonds, exploitation/abus sexuel etc.)
ou non sensible de façon à ce que les griefs soient traités conformément à la politique et
procédure appropriées.
c) L’accusé de réception,
i) Clôture et archivage
Lorsque la médiation est satisfaisante pour les parties et mène à une entente, la procédure de
Gestion des Plainte est clôturée. La Cellule de Gestion des plaintes de l’UCP à travers son
Expert en Développement Sociale doit s’assurer que les solutions proposées dans le cadre de
la gestion des plaintes sont appliquées.
Même en l’absence d’un accord, il sera important de clore le dossier, de documenter les
résultats et de demander aux parties d’évaluer le processus et sa conclusion.
Délai maximum de
Etape/Niveau de
Action Responsable traitement (jours
traitement
ouvrables)
Déclaration, enregistrement
Secrétaire ou représentant
Réception et enregistrement de la 1
du CGP1/ONG
Réception plainte
Secrétaire ou représentant
Accusé de réception Immédiat
du CGP
Tri et traitement
Examen préliminaire, classement Comité de Gestion des
Vérification et 1à 5
et constitution du dossier de Plaintes niveau 1 (CGP1)
investigation au niveau
plainte
villageois (Niveau 1)
Enquête et traitement de la
CGP1 7 à 20
plainte
1
CGP : Comité de Gestion des Plaintes
Etape de mise en Cibler les parties Objectifs de consultation Messages/Agenda Méthodologie de Calendrier Organismes/
œuvre du CGES prenantes consultation ou prévisionnel groupes
Moyens de responsables
communication
Les entités
gouvernementales, les
ONG locales en
matière Télécharger sur
d’environnement et les sites de
Message électronique
de santé, les groupes l’ANDE et du
Diffusion du Cadre de pour informer les
de femmes, la société Projet.
Gestion Environnementale parties intéressées de
civile, le secteur privé Copies papier et
et Sociale (CGES) ; la divulgation et où Rediffuser
et les administrations électroniques Collectivités
-Évaluation des risques liés accéder aux chaque fois qu’il
PRÉPARATION préfectorales et sous dans les Conseils territoriales /UCP
à la violence basée sur le documents divulgués. y a une révision
DU PROJET préfectorales, les régionaux, les ANDE
genre (plan d’action de importante.
organisation des sous-préfectures,
prévention et de réponse Publicité dans les
producteurs agricoles préfectures et
lié à l’EAS/HS) finalisé journaux, Radios et
et éleveurs les localités (village)
télévisions locales
associations des de la zone du
cadres du village, les projet.
associations des
jeunes, les conseillés
régionaux
PHASE DE Services techniques et
MISE EN administratifs
ŒUVRE DU régionaux, les
PROJET organisations des
jeunes et des femmes,
Objectifs du projet, UCP,
les organisations Trois mois après
Organisation de l’atelier de les activités et les Ateliers Préfets/sous préfets
syndicales, les la mise en
démarrage du projet zones d’intervention, régionaux Collectivités
communicateurs, les vigueur du projet
les attentes du projet territoriales
organisations ou
association
producteurs agricoles,
les éleveurs les
agences d’exécution
Le plan d’Actions VBG et EAS/HS élaboré va mobiliser environ 184 000 000 FCFA comme
l’indique le tableau 19.
Ainsi les grandes lignes de ce plan d’action sont :
- le renforcement de capacité de l’expert SDS en VBG pour garantir des capacités
avérées dans ce domaine au sein de l’équipe de l’UCP ;
- la réalisation d’une cartographie des services VBG dans les zones d’intervention du
projet ;
- le recrutement d’une ONG spécialisée dans le domaine de la prévention et la lutte
contre les VBG qui pourra intervenir dans les zones d’intervention du projet.
- l’élaboration et la diffusion d’un Code de bonne conduite par l’ensemble des parties
prenantes du projet ;
- la conduite d’actions de formation des travailleurs directs sur la lutte contre les VBG,
les EAS/HS ;
- la conduite d’actions de sensibilisation des travailleurs sur le Code de bonne conduite,
la lutte contre les VBG, les EAS/HS.
- l’information et la sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes sur le MGP en
place ;
- l’appui aux victimes de VBG/EAS/HS pour l’expression de leurs plaintes, dans le
cadre du MGP en place.
Installer de manière
visible des panneaux
autour du site du projet Provisions à inclure dans
(le cas échéant) qui Présence des panneaux de UCP le contrat de Avant le début des
Expert SDS
signalent aux travailleurs visibilité sur les chantiers. /Bm l’entreprise : chantiers
et à la population locale
que les actes d’EAS/HS
sont interdits sur ce site.
Cartographie des Rapport de Cartographie des UCP/ l’Expert en Provision : 30 jours x 1er semestre de la 1ere
ONG spécialisée ou un Consultant
services de prise en services est fait en utilisant Développement 600 000 Fcfa (pour année du Projet
Évaluer la proposition
de réponse de
l'entrepreneur dans le
PGES chantier de % de PGES et PGES-E des UCP
Intégrer dans la
l’entreprise et confirmer différents secteurs mis à jour
UCP/Expert en En prestation de l’Expert en Durant les 5 ans du
avant de finaliser le Nombre de PGES et PGES-E
Développement Social Développement Social projet
contrat, la capacité de des différents secteurs avec Préfecture
de l’UCP
l'entrepreneur de les aspects EAS/HS intégrés Conseils régionaux
satisfaire aux exigences
du projet en matière de
EAS/HS
Organiser des ONG spécialisée/ Consultant Provision : 10 jours x
formations, dans les 300 000 Fcfa (pour
UCP
différentes communes et % des personnes formées au l’expert) + 500 000
préfectures en faveur des niveau de chaque commune et FCFA (carburant +
parties prenantes, en préfecture divers) et le Chauffeur
Préfecture Par an
pool sur les % des personnes formées (50 000x10 jours)) 5 ans
Conseils régionaux
VBG/EAS/HS (y ayant obtenu des notes = 20 000 000 FCFA
Ministère de
compris le code de supérieures ou égale à 10/20
l’Action Sociale
bonne conduite, , la
gestion des cas, le MGP, Total 6: 20 000 000
Provision : (5 jours x
300 000 Fcfa (pour
Organiser un atelier de 3
l’expert) + 500 000
jours en faveur des UCP
FCFA (carburant +
différents points focaux % des personnes formées
divers) et le Chauffeur 1er semestre de la 1ere
EAS/HS et préfectoraux ayant obtenu des notes ONG spécialisée/ Consultant
(50 000x5 jours)) + (200 année du Projet
sur la mise en œuvre du supérieures ou égale à 10/20 Préfecture
participants x 10 000x3
plan d’action sectoriel Conseils regionaux
jours) = 8 250 000 FCFA
intégrant le EAS/HS
Total 8 : 8 250 000
FCFA
Identifier et Former les
partenaires et les leaders
communautaires sur les
thèmes : Provision : (3 jours x
La compréhension des -% des sensibilisateurs 300 000 Fcfa (pour
concepts clés (Sexe, communautaires formés ayant l’expert) + 500 000
UCP
genre, VBG et obtenu des notes supérieures FCFA (carburant +
l’influence de la ou égale à 10/20 divers) et le Chauffeur 1er semestre de la 1ere
ONG spécialisée/ Consultant
culture) ; Nombre de sensibilisateur par (50 000x3 jours)) + (200 année du Projet
Préfecture
Les types de violences communauté/zone de santé participants x 5 000x1
Conseils regionaux
observées dans la -% de sessions de formations jour) = 2 550 000 FCFA
communauté ; tenues Total 9: 2 550 000
Les facteurs favorisants, FCFA
la réaction de la société
et les conséquences sur
la survivante.
Renforcement des UCP Provision : (3 jours x
capacités sur les % des relais communautaires 300 000 Fcfa (pour er
1 semestre de la 1ere
techniques de familiarisés avec les questions ONG spécialisée/ Consultant l’expert) + 500 000
année du Projet
communications, des risques EAS identifiés Préfecture FCFA (carburant +
références et contre Conseils regionaux divers) et le Chauffeur
Provision : Organiser
une séance de
sensibilisation par
trimestre
Organiser des
consultations régulières
avec des femmes dans
% de la communauté
S’assurer que la des groupes des femmes
informée du MGP
communauté (et surtout UCP uniquement animées par
% des personnes qui se sont
les femmes et les filles) des femmes pour évaluer
plaints au MGP ONG spécialisée Trimestre
soit informée du MGP Préfecture si elles connaissent le
% de satisfaction de la
VBG/EAS/HS et qu’elle Conseils régionaux MGP, s'il est accessible
population
s’en est appropriée et adapté à leurs besoins.
Pris en charge de pause-
café 200 000 x 5 sessions
x 5 ans = 5 000 000
FCFA
Total 13 : 5 000 000
FCFA
Pendant la mise en
œuvre, assurer que les
% de travailleurs ayant signé
Code de Conduite (CdC)
le CdC UCP A réaliser au cours de
sont signés et compris
au moins le 80% des Total 14 : PM la formation des
par tout le personnel de ONG spécialisée
travailleurs ont compris les Préfecture travailleurs et après
l'entreprise et du
fondamentaux du CdC, MGP Conseils regionaux
consultant en
et VBG/EAS/HS )
supervision :
Formation trimestrielle
Par ailleurs, la réalisation de certaines activités du projet (travaux de réhabilitation des routes
rurales, construction des ponceaux,) pourrait occasionner la perturbation de pratiques
exercées dans les espaces culturels, y compris des objets de vénération de groupe et/ou des
communautés riveraines, des mesures sont développées et mises en œuvre pour réduire les
risques de perturbation, de concert avec les parties affectées, et conformément aux bonnes
pratiques internationales en matière de protection du patrimoine culturel.
Les procédures de protection du patrimoine culturel sont établies sur la base de la hiérarchie
d’atténuation et sont décrites dans le tableau 16.
6.6.4. Evaluation
Par l'évaluation, il faut entendre les activités visant à (i) à vérifier si les objectifs ont été
respectés ou atteints et (ii) à tirer les enseignements d’exploitation pour modifier les stratégies
futures d’intervention. L’évaluation (ou audit) sera faite à mi-parcours et à la fin du projet par
des consultants indépendants.
Ces activités de suivi rentrent dans le cadre des missions régaliennes de l’ANDE qui s’associe
avec d’autres institutions du même ministère ou autre. Toutefois, même si la volonté existe au
niveau de l'ANDE, il reste que les moyens de suivi font défaut. Ce suivi se fera chaque
trimestre.
6.7.2. Les rôles et responsabilités pour la mise en œuvre des mesures de gestion
Environnementale et Sociale des acteurs de l’UCP
Les rôles et responsabilités pour la mise en œuvre des mesures de gestion Environnementale
et Sociale des acteurs essentiels de l’UCP sont décrits ci-après :
Les arrangements institutionnels pour la mise en œuvre du CGES sont indiqués dans le
tableau 23.
Tableau 23: Matrice des rôles et responsabilités dans la gestion environnementale et sociale
L’entité de mise en œuvre du projet (UCP), ou toute entité participant à la mise en œuvre, ne
publiera aucune demande d’appel d’offres (DAO) d’une activité assujettie à Étude ou Constat
d’impact environnemental et social (EIES/CIES), sans que le plan de gestion
environnementale et sociale (PGES) de la phase des travaux n’y ait été inséré et, ne donnera
l’ordre de démarrage desdits travaux avant que les documents environnementaux et sociaux
de l’entreprise contractée (PGES chantier, Plan d’Assurance Environnement (PAE), Plan
Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED), Plan Particulier de Sécurité et
de Protection de la Santé (PPSPS)), le Mécanisme de Gestion des Plaintes de l’Employeur
6.7.3. Identification des besoins en renforcement des capacités des parties prenantes en
matière de gestion environnementale et sociale
La mise en œuvre des actions du CGES va impliquer au premier plan plusieurs acteurs dont le
Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier, Ministère de de l’Environnement et du
Développement Durable, les préfets, les sous-préfets et les conseils régionaux, les services
déconcentrés de l’Etat, les entreprises, les consultants, les ONG et les populations. Cependant,
le Projet est exécuté par une unité de gestion autonome. Elle est l’organe d’exécution du
projet.
Tous ces acteurs ne sont pas toujours au même niveau d’imprégnation et d’appréciation des
enjeux, opportunités, risques et défis environnementaux et sociaux liés à la gestion
environnementale des projets et ne disposent pas nécessairement des capacités requises pour
être conformes aux différentes réglementations nationales et internationales en matière de
gestion environnementale et sociale.
6.7.3.1. Capacités des départements ministériels
o Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
Ce ministère comprend plusieurs structures en charge des questions environnementales et de
gestion des ressources naturelles d’une part et de la procédure environnementale, d’autre part.
Toutes ces directions disposent de compétences qui ont en charge les questions de gestion des
ressources naturelles et du cadre de vie des circonscriptions dont ils relèvent.
Dans le cadre du Projet, l’ANDE assure l’examen et l’approbation de la classification
environnementale des projets ainsi que l’approbation des CIES/EIES et conduit le suivi
environnemental externe, notamment en ce qui concerne la conformité environnementale des
activités des projets aux dispositions réglementaires nationales en vigueur. Au niveau central,
il sera responsable de la validation des rapports EIES/CIES, de la surveillance
environnementale et du suivi environnemental externe. L’ANDE est l’organe du MINEDD
qui aura à intervenir sur projet, elle compte de nos jours des ingénieurs et techniciens
supérieurs environnementalistes. Cependant elle est en sous-effectifs et ne dispose pas assez
de moyens logistiques pour exécuter les missions de suivi externe. Elle a aussi une faible
connaissance dans la gestion des cas de VGB.
1 Ministère de Maitrise les politiques de la Expertise insuffisante dans l’élaborations Prévoir des formations en évaluation
l’Équipement et de Banque et familier aux des instruments en environnement et la environnementale notamment le screening,
l’Entretien Routier instruments de sauvegarde maîtrise des NES le suivi des PGES et NES,
Expertise insuffisante pour la gestion des
plaintes liées au VBG Prévoir des formations en sur les Violence
Sexuelles Basée sur le Genre (VBG) et
Mécanisme de gestion des VBG.
2 ANDE Existence des cadres maitrisant Moyens humains, financiers et logistiques Mettre à la disposition de l’ANDE des
les outils d’évaluation insuffisants ressources et logistiques pour accomplir sa
environnementales nationales mission de suivi à travers un contrat de
et de la BM Expertise insuffisante pour la gestion des collaboration
plaintes liées au VBG
Prévoir des formations en sur les Violence
Non-maitrise de la démarche de Sexuelles Basée sur le Genre (VBG) et
réalisation des audits environnementaux et Mécanisme de gestion des VBG.
sociaux
Prévoir une formation sur les démarches de
l’audit environnemental et social
3 Ministère de Maîtrise des techniques Expertise insuffisante dans l’élaborations Prévoir des formations en évaluation
l’Intérieur et la d’information des instruments en environnement et la environnementale notamment le screening,
Sécurité (autorités maîtrise des NES le suivi des PGES et NES,
administratives) Expertise insuffisante pour la gestion des
plaintes liées au VBG Prévoir des formations en sur les Violence
Sexuelles Basée sur le Genre (VBG) et
Mécanisme de gestion des VBG
Afin donc d’atteindre ces objectifs, il peut être envisagé la tenue des ateliers de formation
comme suit : i) un (1) atelier national et de ii) six (6) ateliers régionaux soit un atelier par
région (capital du district).
Ces ateliers visent à partager le contenu du CGES, les responsabilités de la mise en œuvre et
le mode opératoire de la sélection environnementale. Les acteurs visés sont issus des
structures nationales, régionales, départementales et locales impliquées dans le suivi des sous-
projets. A cette occasion, les thématiques à aborder peuvent être les suivantes :
o les enjeux environnementaux et sociaux des activités du Projet;
o les procédures d’évaluation environnementale ;
o l’hygiène et la sécurité liées aux activités du Projet ;
o les réglementations environnementales qui encadrent la mise en œuvre des activités ;
o les Normes Environnementales et Sociales de la Banque mondiale, notamment en
matière de prévention et réponse aux EAS/HS ;
o les outils de suivi environnemental et social.
Quelques thèmes sont proposés dans le tableau 20 pour faire l’objet de développement comme
modules de formation à la suite d’évaluation des besoins en renforcement de capacité.
Diagnostic Période de
réalisation NB de
Thèmes de Coût unitaire Coût Total
N° Détails des modules Acteurs ciblés personnes
formation par personne FCFA
prévues
Insuffisance des Gestion des cas et prise en charge psycho- Trois mois
connaissances dans le sociale Services techniques des conseils après la
traitement et la prise Gestion d´une organisation et partenariat régionaux mise en
en charge des Le plaidoyer Associations de femmes et des jeunes vigueur
Violences sexuelles
victimes de VBG et La gestion des conflits UCP
Basées sur le Genre
du MGP liées aux L’intégration des VBG dans les activités Préfectures
5 (VBG) et 60 75 000 4 500 000
VBG de développement rural conformément au Directions régionales et
Mécanisme de
Plan d’action EAS/HS/VCE départementales des ministères
gestion des VBG
Les techniques de sensibilisation pour le concernés
changement des comportements Agence d’exécution
Utilisation des supports de communication ONG
Textes légaux sur les VBG
Non-maitrise de la Comment vérifier l’introduction dans les Six mois 100 75 000 7 500 000
démarche de suivi et contrats de l’entrepreneur chargé des après la
de surveillance travaux, des clauses environnementales et mise en
environnementale et vérifier la conformité de ces dites clauses ; vigueur
sociale Comment faire respecter et appliquer les Services techniques des conseils
lois et règlements sur l’environnement ; régionaux
Comment recommander des mesures Associations de femmes et des jeunes
appropriées en vue de minimiser les UCP
impacts ; Préfectures
Suivi
Comment faire le point sur le suivi général Directions régionales et
6 environnemental et
des recommandations émises dans l’étude départementales des ministères
social
d’impact ; concernés
Comment s’assurer de l’effectivité de la Agence d’exécution
mise en œuvre des actions de
sensibilisation des populations sur la
protection et la gestion de l’environnement
;
Comment s’assurer de l’effectivité de la
prise en compte des VBG conformément
au Plan d’action EAS/HS/VCE.
Mauvaise gestion des Initiation à la UCP, Services Techniques et Six mois
risques liés aux Gestion des risques administratifs départementaux et après la
Types de catastrophes
7 catastrophes et catastrophes régionaux mise en 40 75 000 3 000 000
Gestion d’une catastrophe
(inondations, feux, Services techniques des conseils vigueur
tempêtes) (GRC) et régionaux
Quantit Coût
N° Désignations Unité Total
é unitaire
Préparation des instruments
1 Région 6 75 000 000 450 000 000
spécifiques EIES (Une par région)
Préparation des instruments Nb
2 12 50 000 000 600 000 000
spécifiques CIES (2 par région)
Mise en œuvre des PGES spécifiques
3 Nb 18 15 000 000 270 000 000
2
1$ US=623.02 fcfa à la date du 29/07/2022
Les consultations ont été menées dans les régions concernées par le projet (La Bagoué, du
Poro, du Tchologo, du Folon, du Kabadougou et Bounkani ) et un Plan de Mobilisation des
Parties Prenantes a été élaboré parallèlement au CGES . Un mécanisme de gestion des
plaintes qui sera proportionné aux risques et aux effets néfastes potentiels du projet, accessible
et ouvert est également contenu dans ce Plan de mobilisation de parties prenantes (PMPP) du
Projet.
Pour garantir que les informations soient facilement accessibles aux parties prenantes
concernées, ainsi qu'une représentation et une participation adéquates des différents groupes
dans le processus, le consultant a adopté différentes méthodes et techniques basées sur une
évaluation des besoins des parties prenantes. Il s’agit de :
Dans le cadre des consultations publiques, nous avons optés pour plusieurs méthodes de
divulgation de l’information selon les groupes cibles.
Pour les réunions formelles avec les autorités techniques et administratives, des supports de
présentation ont été utilisés pour présenter le projet dans son ensemble ainsi que les impacts y
afférents.
Pour certaines catégories de bénéficiaires les plus nombreux, le consultant s’est fait assister
d’un traducteur en langue locale en fonction des régions.
Pour recueillir les avis du public vis-à-vis du projet, les thématiques ou points ci-après ont été
abordés et discutés avec les acteurs après présentation du projet par le consultant :
a) les moyens et canaux de communications ;
b) les besoins en capacité ;
c) l’accès aux services sociaux de base ;
d) les projets et programmes en cours ;
e) le cadre organisationnel ;
f) l’accès à la terre ;
g) Violences Faites aux Enfants (VFE) ;
h) le travail des enfants ;
i) les conflits ;
j) les enjeux environnementaux ;
k) la pression foncière et les questions liées à la déforestation ;
l) Violences Basées sur le Genre (VBG) ;
m) la gestion des plaintes ;
n) la gestion des pesticides ;
o) la gestion des déchets en générale ;
p) la question de la main d’œuvre
Le tableau 29 indique les dates de tenue de ces consultations par localité ainsi que les acteurs
rencontrés.
Nombre de personnes
Femmes Hommes Total
Période de collecte
Équipe District Région Département
de données Moins Plus Moins Plus
de 35 de de 35 de
ans 35 ans 35
ans ans
13/05/2022 au 00 22 11 74 107
1 DENGUELE Folon Minignan
18/05/2022
13/05/2022 au
2 ZANZAN Bounkani Bouna
17/05/2022
6 34 23 93 148
13/05/2022 au
SAVANE Tchologo
3 17/05/2022 Ferkéssédougou 03 10 09 46 68
13/05/2022 au
17/05/2022 SAVANE Bagoué
4 Boundiali 00 12 15 62 89
13/05/2022 au
SAVANE Poro
5 18/05/2022 Korogho 1 20 8 36 65
13/05/2022 au
6 DENGUELE Kabadougou Odienné
17/05/2022
12 21 9 26 68
TOTAL
22 119 75 337 545
TOTAL (%)
4,04 21,83 13,76 61,83 100,00
Cependant, ces parties prenantes ont émis les préoccupations suivantes : les difficultés d’accès
à la terre pour les femmes, la dégradation avancée de certains marchés ; le manque d’appui
des structures de prise en charge des VBG et VFE ; la mauvaise organisation des marchés des
différentes filières (prix non homologué et balance truquée, vendeurs de produits et acheteurs
non identifiés officiellement), le mauvais état des routes pour l’écoulement des produits et
l’accès aux centres de santé ; l’expropriation des terres et des biens des populations.
En termes de recommandations formulées par les parties prenantes, elles se résument par :
- la mise en œuvre effective de l’ensemble des dispositions prévues pour la conduite du
projet (inclusion de manière transparente de toutes les parties dans les processus de réflexion
et de prise de décisions ; de renforcement des capacités et de l’inclusion desdites parties dans
l’exécution des activités ; emplois pour les populations locales) ;
- la gestion rationnelle des risques et impacts environnementaux et sociaux négatifs
potentiels liés au projet.
222
8. RESUME DE L’EVALUATION ET LE GESTION DES RISQUES
SECURITAIRES
Au regard des risques sécuritaires dans les zones de réalisation du projet, notamment dans les
zones Nord et Nord-Est du pays, une évaluation préliminaire des risques sécuritaires a été
réalisée afin d’apprécier le besoin d’élaborer un Plan de Gestion des Risques Sécuritaires ; ce
qui a été confirmé.
8.1. Résumé de l’Evaluation préliminaire des Risques Sécuritaires (ERS)
Relativement aux questions sécuritaires, il faut noter que le plan socio-politique, la Côte
d’Ivoire a été secouée, par de multiples crises dont la plus importante est celle de 2002 qui a
eu son épilogue en 2011. Depuis cette date le pays a connu une relative stabilité jusqu’à la
dernière crise électorale de 2020. Le pays a retrouvé sa stabilité et continue de renforcer sa
réconciliation, sa cohésion sociale et son développement.
Cependant, pendant que le pays vivait une paix relative dans l’ensemble, son Nord est en
proie depuis 2020 à une série de cinq (5) d’attaques terroristes et djihadistes, dont quatre (4)
au Nord-Est qui ont perturbé la tranquillité des habitants des zones concernées et constituent
une véritable menace pour toute la partie septentrionale du pays.
La menace terroriste bien que contenue par des mesures sécuritaires prises par le
Gouvernement, reste un sujet de préoccupation du fait des facteurs conjugués qui sont
favorables à son expansion s’ils ne sont pas traités à temps et de façon idoine.
A ces menaces terroristes, l’on rencontre également des risques sécuritaires portant sur le
grand banditisme, qui lui, est commun à toutes les zones à diverse proportions suivant les
régions.
Au regard du contexte sécuritaire, un Plan de Gestion des Risques Sécuritaire sera élaboré en
vue de veiller à la protection de tous les travailleurs et parties prenantes du projet.
Ce plan aura pour objectifs spécifiques de :
- veiller à la mise en œuvre des aspects sécuritaires tout au long de la phase d’exécution
du projet ;
- identifier tous les acteurs appelés à intervenir dans la gestion de la sécurité et définir
leurs rôles et responsabilités ;
- sécuriser les bénéficiaires, parties prenantes et actifs du projet ;
- fixer les protocoles, attitudes et orientations à respecter par le personnel en charge de
la sécurité ;
- préparer les équipes du projet à une meilleure gestion des situations d’urgence ;
- prévoir et assurer le suivi-évaluation du dispositif et du plan de gestion de la sécurité
du projet.
Afin de répondre aux préoccupations sécuritaires, les principales dispositions suivantes seront
prises :
A cet effet :
- des dispositions et mesures spécifiques seront focalisées principalement sur :
223
la prévention et la gestion efficaces des conflits pouvant entraîner la
détérioration du climat de sécurité ;
la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent ;
la gestion de la criminalité et des faits d’insécurité ;
la sécurité routière ;
- la sécurisation continue des sites du projet ;
- sera mobilisé un Spécialiste de Gestion des Risques Sécuritaires au sein de l’UCP. Ce
dernier travaillera en lien étroit avec les administrations publiques ainsi que les
services privés de sécurité ;
- référence sera faite aux textes, normes et bonnes pratiques nationaux et internationaux
en matière de gestion des risques sécuritaires pour la prévention et la gestion des
risques du projet ;
- le dispositif de gestion des risques sécuritaires sera communiqué aux travailleurs et
parties prenantes du projet et des consignes de sécurité seront communiquées aux
personnes intéressées au besoin ;
- le dispositif sécuritaire sera régulièrement mis à jour suivant l’évolution du contexte
sécuritaire dans les zones d’intervention.
224
CONCLUSION
Les activités prévues dans le cadre du Projet de Connectivité Inclusive et d’Infrastructures
Rurales dans le nord de la Côte d’Ivoire apporteront des avantages environnementaux, sociaux
et économiques certains aux populations dans la zone d’intervention. Ces impacts positifs se
manifesteront en termes (i) d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie, (ii)
d’amélioration des services sociaux de base (électrification, adduction en eau potable,
structures de santé, écoles, etc.), (iii) de dotation des localités bénéficiaires d’outils
stratégiques de développement, (iv) de renforcement des capacités des acteurs administratifs,
économiques et communautaires locaux, (v) d’amélioration des conditions propices au
développement économique locale et de cohésion sociale (marchés, centres commerciaux,
centres culturels, aires de jeux, soutiens dans les initiatives d’Activités Génératrices de
Revenus, etc.) et (vi) de réduction du chômage et de la pauvreté (emploi des jeunes et des
femmes) au niveau local.
Quant aux risques et impacts négatifs potentiels, ils se résument principalement (i) aux risques
environnementaux et sanitaires liés aux opérations/ activités à impacts rapides avec
notamment la gestion des déchets associés, (ii) aux risques environnementaux, sanitaires et
sociaux liés aux infrastructures qui seront mises en place (notamment, les installations et
plateformes de gestion des déchets, de gestion des eaux usées, les marchés, structures
sanitaires, etc.), (iii) les impacts liés aux travaux de réhabilitation et de construction
(émissions de poussière/ bruits et nuisances associées, production de déchets à risques de
pollution et de contamination, risques en termes de circulations routières et d’accidents,
réduction du couvert végétal et dégradation des habitats fauniques, etc.), (iv) les déplacements
involontaires, (v) risques de santé publique (propagation de la COVID 19, propagation des
IST/VIH/SIDA), (vi) des risques sociaux (risques d’abus sexuels sur les personnes vulnérables
telles que les filles mineures, veuves, femmes ou hommes vivant avec un handicap,
d’harcèlement sexuel, de risques de conflits suite aux différentes expropriations, au non-
emploi de la main-d’œuvre locale, au non-respect des us et coutumes par les prestataires et
fournisseurs du projet et aux frustrations sociales).
La pertinence de la NES n01 de la Banque mondiale, et des politiques et lois nationales en
matière environnementale et sociale, a rendu nécessaire le présent CGES assorti d’un PCGES
destiné à prendre en charge les impacts négatifs induits par le Projet de Connectivité Inclusive
et d’Infrastructures Rurales dans le nord de la Côte d’Ivoire sur l’environnement et les
populations ; toutes choses qui contribueront à prévenir et minimiser les risques et impacts
négatifs liés à la mise en œuvre des activités et à bonifier les impacts positifs y afférents.
Ce Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) inclut les éléments clés
d’organisation de la gestion environnementale et sociale, de mise en œuvre et de suivi des
mesures, les responsabilités institutionnelles et le budget. Le PCGES inclut également des
mesures de renforcement institutionnelles et techniques ; des mesures de formation et de
sensibilisation ; des bonnes pratiques en matière de gestion environnementale ; une provision
pour la réalisation et la mise en œuvre des CIES/EIES et le Suivi/Evaluation des activités du
projet.
La mise en œuvre des activités sera assurée par l’Unité de Coordination du Projet appuyée par
les Missions de Contrôle et sous la supervision du spécialiste en sauvegarde environnementale
(SSE) et du spécialiste en Développement Social (SDS) du Projet de Connectivité Inclusive et
d’Infrastructures Rurales dans le nord de la Côte d’Ivoire avec l’implication des Experts en
environnement des agences d’exécution, ainsi que des conseils régionaux et préfectures
concernées et des ONG.
225
Le suivi devra être assuré par l’ANDE ainsi que les organisations de la société civile dans le
cadre de l’engagement citoyen. Les membres du Comité de Pilotage du projet et la Banque
mondiale participeront aux missions d’appui à la mise en œuvre du Projet de Connectivité
Inclusive et d’Infrastructures Rurales dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Le budget global de la mise en œuvre du CGES est de 2 546 000 000 FCFA soit en $ US 4
086 546 entièrement financé par le projet.
226
BIBLIOGRAPHIE
Documents généraux
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REDISSE octobre 2016 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du
Projet de Renforcement du Système de Santé et de lutte contre la maladie à virus
EBOLA Octobre 2016, 216p+annexes
PCCET février 2021 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du
Projet de Chaines de Valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation
Economique, 225 p + annexes
PAC2V-CI : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d’appui
aux Chaines de Valeurs du Sous-Secteur Vivrier en Côte D’ivoire, 243 p + annexes
230
ANNEXES (CF VOLUME EN DOCUMENT SEPARE)
Annexe 1 : Formulaire de sélection environnementale et sociale
Annexe 2 : Liste de contrôle environnemental et social
Annexe 3 : Listes de contrôles, matrices, guides techniques, etc. spécifiques à chaque activité
du projet incluant les impacts et risques clés ainsi que les mesures d’atténuation génériques ;
Annexe 4 : Processus d’élaboration du bilan carbone des projets d’investissement
Annexe 5 : TDR Type pour réaliser une EIES
Annexe 6 : TDR type pour réaliser un CIES
Annexe 7 : Rapport des consultations publiques et listes des personnes rencontrées
Annexe 8 : Procédure de suivi-évaluation du promoteur y compris les revues, les obligations,
et les audits requis pour les sauvegardes environnementales et sociales à insérer dans les
dossiers de travaux contractuels
Annexe 9 : Contenu (sommaire) des rapports périodiques d’avancement incluant les aspects
de sauvegarde environnementale et sociale
Annexe 10 : Clauses environnementales et sociales
Annexe 11 : Orientations pour l conduite des consultations des parties prenantes en situation
de crise COVID 19
Annexe 12 : Code de bonne conduite
Annexe 13 : Termes de Référence
Annexe 14 : Carte des forêts classées des régions concernées par le projet
Annexe 15 : Dispositifs de mise en œuvre du projet
231
Annexe 16 : Carte des forêts classées des régions concernées par le projet
232
233
234
Annexe 17 : Dispositifs de mise en œuvre du projet
235
4. Compte tenu de l’éloignement géographique d’Abidjan, une entité décentralisée
de l’UCP, dirigée par le coordinateur adjoint, sera basée dans la région Nord, afin de
faciliter les opérations quotidiennes et d’assurer un suivi étroit des nombreuses
activités du Projet. Elle sera renforcée par une expertise technique supplémentaire
requise par la nature multisectorielle du Projet, notamment par la nomination d’un
coordinateur de projet adjoint spécialisé dans le développement rural, qui travaillera
à plein temps sur le Projet. L’UCP sera également complétée par des ingénieurs
civils à plein temps, un spécialiste en passation de marchés (avec des assistants
travaillant en appui aux Conseils régionaux), un spécialiste en gestion
environnementale, un spécialiste en développement social, deux comptables, un
assistant administratif en charge des finances.
236
certaines activités aux Conseils régionaux a également été guidée par plusieurs
contraintes opérationnelles telles que : i) la nécessité de coordonner soigneusement
les investissements au niveau local sur les plans technique, financier et social ; ii) le
fait que la plupart des activités au niveau local se dérouleront dans des territoires
non-communaux, pertinent directement du mandat des Conseils régionaux ; et iii) la
nécessité de garder les modalités de mise en œuvre aussi simples que possible, en
réduisant le nombre de parties prenantes directes (ministères). Tous les frais de
fonctionnement récurrents liés aux activités du CCR seront financés par les Conseils
régionaux.
8. Unité technique régionale (UTR). Une Unité technique régionale est créée au
sein de chaque Conseil régional. Chaque UTR supervisera la coordination générale
des activités du Projet au nom du Conseil régional. Elle préparera la documentation
technique pour les investissements pertinent du mandat du Conseil régional. Elle
assurera le suivi de la bonne exécution des activités dont elle est chargée,
notamment l’établissement de rapports. L’Unité technique régionale sera composée
d’un personnel dédié, issu du personnel du Conseil régional : le directeur technique,
un responsable du développement communautaire et un second responsable en
charge des protections environnementales et sociales. Afin de s’assurer que les
dispositions restent cohérentes avec les efforts de décentralisation actuellement en
cours, les éléments suivants ont été pris en compte : i) les activités de formation et
de renforcement des capacités seront menées à chaque niveau de gouvernement en
fonction de leurs mandats dans le cadre de la Composante 3 ; ii) des mécanismes de
résolution des conflits entre les deux niveaux de gouvernement ont été définis ; et
iii) la mise en œuvre des activités fera l’objet de suivi par des mécanismes
communautaires. Tous les coûts de fonctionnement récurrents liés aux activités de
l’UTR seront financés par les Conseils régionaux.
9. Au plus tard deux ans après l’entrée en vigueur du Projet, une évaluation des
performances des UTR sera effectuée, afin d’identifier les éventuels points à
améliorer. Les mesures de compensation seront alors définies, qui pourraient aboutir
au retrait de la responsabilité au Conseil régional en cas d’insuffisance manifeste.
238