NYC - XXI - Chap 2.5a

Chapitre 2.
5a – Les dioptres sphériques

La courbure des dioptres sphériques
Un dioptre sphérique est une interface de forme sphérique de rayon de courbure R permettant à la
lumière d’être réfracté d’un milieu à un autre. Le signe du rayon de courbure du dioptre est interprété
par le faisceau incident au dioptre :
Dioptre convexe Dioptre concave
Faisceau d’après le faisceau d’après le faisceau
( R > 0) (R < 0)
(positif) (négatif)
R R
Faisceau divergent
(objet réel) C C
R R
Faisceau convergent
(objet virtuel) C
C
Remarque : Cette convention de signe est l’inverse de celle des miroirs sphériques puisque le calcul
qui sera effectué sera de la réfraction étant l’inverse de la réflexion.
L’équation du dioptre sphérique

La position d’une image q nette associée à la position d’un objet p devant un dioptre sphérique dépend
du rayon de courbure R lorsque l’on applique la contrainte des rayons paraxiaux et des indices de
réfractions n1 et n2 du milieu formant le dioptre :
n1 n2 n2 − n1 yi n q n1 n2
+ = et =− 1
p q R yo n2 p
où p : Distance entre l’objet et le miroir (m)
q : Distance entre l’image et le miroir (m) R C
R : Rayon de courbure du miroir (m) p q

n1 : Indice de réfraction du milieu incident
n2 : Indice de réfraction du milieu réfracté Exemple avec objet et image réelle.
Convention :
• R > 0 : dioptre convexe • p > 0 : objet réel • q > 0 : image réelle
• R < 0 : dioptre concave • p < 0 : objet virtuel • q < 0 : image virtuelle
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Page 1

Note de cours rédigée par Simon Vézina
Preuve :
Considérons un objet réel sur l’axe central d’un
dioptre sphérique. Analysons la réfraction d’un n1 n2
rayon voyageant le long de l’axe central et un
rayon quelconque tel qu’illustré sur le schéma ci-
θ1 θ2
contre.
P d Q
Le premier rayon arrivant sur l’interface avec un
angle incident de 0o ne subit pas de déviation lors R C
de sa réfraction. Le second rayon sera dévié selon
la loi de la réfraction
n1 sin (θ1 ) = n2 sin (θ 2 ) .
Appliquons l’approximation des rayons paraxiaux sous la condition d << R ce qui réduit l’expression
de la loi de la réfraction à
n1θ1 = n2θ 2
(approximation des rayons paraxiaux et angle en radian)
puisque θ << 1 rad . Ceci se justifie puisque

sin (θ )
θ << 1 rad ⇒ tan (θ ) = ≈ sin (θ ) et sin (θ ) ≈ θ .
cos(θ )
En exploitant la distance p entre la position de

l’objet le dioptre, la distance q entre la position de
l’image et le dioptre et le rayon de courbure R du n1 n2
dioptre, nous pouvons établir les relations
suivantes en lien avec le second rayon en φ θ1 φβ
exploitant l’approximation des petits angles et le α θ2
fait que x << 1 : d β
P α φ Q
• tαn (α ) =
d d
⇒ α≈ R C
p p p θ
tan (β ) =
d d
• ⇒ β≈ x est négligαβle sous
q q l’αpproximαtion des
rαyons pαrαxiαux
x
tan (φ ) =
d d
• ⇒ φ≈
R R
Développons la loi de la réfraction sous l’approximation des rayons paraxiaux afin d’établir la relation
désirée :
n1θ1 = n2θ 2 ⇒ n1 (φ + α ) = n2 (φ − β ) ( θ1 = φ + α et θ 2 = φ − β )
d d d d
⇒ n1  +  = n2  −  (Remplacer α , β et φ )
R p R q
n1 n2 n2 − n1
⇒ + = ■ (1) (Simplifier d et réorganiser l’équation)
p q R

La preuve de l’équation
yi n q
=− 1
yo n2 p
est présentement en construction.
Situation 1 : Un presse-papier en verre. Une pièce de monnaie 5 cm

de 2$, dont le diamètre est égal à 2,8 cm, se trouve à 3 cm de la
paroi d’un presse-papier sphérique en verre (n = 1,5) de 5 cm de 2,8 cm
rayon. On désire déterminer le diamètre de l’image de la pièce
pour un observateur qui la regarde à travers l’épaisseur minimale 3 cm
de verre. (On utilise l’approximation des rayons paraxiaux.)
Du point de vue du faisceau divergent généré par la pièce de monnaie étant l’objet réel, nous avons un
dioptre concave avec les indices de réfraction suivants à l’interface :
R = −5 cm n1 = 1,5 n2 = 1
(dioptre concave) (verre) (air)
Évaluons la position de l’image après une réfraction du verre à l’air :

n1 n2 n2 − n1
+ = ⇒
(1,5) + (1) = (1) − (1,5) ( n1 = 1,5 et n2 = 1 )
p q R p q R
1,5 1 − 0,5
⇒ + = ( R = −5 cm , dioptre concave)
p q (− 5 cm )
1,5 1 − 0,5
⇒ + = ( p = 3 cm , objet réel)
(3 cm ) q (− 5 cm )
⇒ q = −2,5 cm (Évaluer q , image virtuelle car q < 0 )
Puisque l’image est virtuelle et que nous sommes dans l’analyse

d’une réfraction, l’image se formera dans le milieu incident (du 5 cm
« mauvais côté » de la transmission).
Évaluons la taille de l’image virtuelle finale : 2,8 cm

yi n q
=− 1 ⇒
yi
=−
(1,5) (− 2,5 cm )
yo n2 p (2,8 cm ) (1) (3 cm ) 3 cm
⇒ y i = 3,5 cm
Un observateur va voir l’image de la pièce dans le presse-papier et plus grande qu’elle ne l’est en réalité.

L’effet fishbowl
Lorsque l’on observe un objet dans un contenant transparent contenant une substance dont l’indice de
réfraction est différent de l’air, la forme du contenant influencera la réfraction de la lumière donnant
place à une illusion d’optique portant le nom de l’effet fishbowl.
Agrandissement Rétrécissement
de l’image virtuelle de l’image virtuelle
La lumière passant de l’eau à l’air forme une

La lumière passant de l’air à l’eau forme une image plus petite que l’objet.
image plus grande que l’objet.
Exercice
Exercice A : La taille du moustique. Un moustique de l’ère jurassique a
été découvert, fossilisé, dans un morceau d’ambre dont l’indice de
réfraction est 1,6. La surface de l’ambre est sphérique et convexe, et son
rayon de courbure est de 3,0 mm. La tête du moustique est située sur l’axe
optique de cette surface et, lorsqu’on regarde le long de l’axe, elle semble
être située à 5,0 mm à l’intérieur de l’ambre. Quelle est sa position réelle?
(On On utilise l’approximation des rayons paraxiaux.)
Solution
En construction …


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5a – Les dioptres sphériques

L’équation du dioptre sphérique

R : Rayon de courbure du miroir (m) p q

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Page 1

puisque θ << 1 rad . Ceci se justifie puisque

En exploitant la distance p entre la position de

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Page 2

Situation 1 : Un presse-papier en verre. Une pièce de monnaie 5 cm

Évaluons la position de l’image après une réfraction du verre à l’air :

Puisque l’image est virtuelle et que nous sommes dans l’analyse

Évaluons la taille de l’image virtuelle finale : 2,8 cm

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Page 3

La lumière passant de l’eau à l’air forme une

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Page 4

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