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    Devoir libre 1 - Correction

    PSI 1

    P ROBLEME
    M ATRICES ET ENDOMORPHISMES NILPOTENTS
    Soient E un K−espace vectoriel non nul de dimension finie n
    Pour un f un endomorphisme de E. On pose f 0 = id E et pour k ∈ N, f k+1 = f ◦ f k
    On dit que l ’ endomorphisme f est nilpotent s’il existe un entier naturel s ∈ N∗ vérifiant f s = 0 et l’ entier p qui vérifie f p = 0 et
    f p−1 6= 0 s’appelle l’indice de nilpotence de f .
    On dit qu ’une matrice A ∈ Mn (K) est nilpotente s’il existe un entier naturel s ∈ N∗ vérifiant As = 0 et l’ entier p qui vérifie
    A p = 0 et A p−1 6= 0 s’appelle l’indice de nilpotence de A.

    Partie I :Étude de quelques exemples


       
    0 1 2 0 0 3
    1. Soit M = 0 0 3. on a M2 = 0 0 0 6= 0 et M3 = 0 donc M nilpotente d’indice 3
    0 0 0 0 0 0
    2. Soit (
    K3 [ X ] → K3 [ X ]
    D:
    P 7→ P0

    Xk
    Soit pour tout k ∈ [[0, 3]] , Pk = .
    k!
    a. D est un linéaire de K3 [ X ] dans lui même .
    b. En remarquant que pour tout P ∈ K3 [ X ] on a D k ( P) = P(k) la dérive k- ieme de P , et que
    deg( D k ( P)) = deg( P) − k on peut déduire que D4 = 0 et comme D3 ( X 3 ) = 6 6= 0 en conclut que D est nilpotent
    d’indice 4
    c. la famille β = ( P0 , P1 , P2 , P3 ) est une base de K3 [ X ] puisqu ’ elle est échelonnée et de cardinal 4 = dim K3 [ X ] .
     
    0 1 0 0
    0 0 1 0
    d. la matrice de D dans cette base est donnée par M =  0 0 0 1

    0 0 0 0
    X2
    e. ker D = K , rg D = rg M = 3 et I mD = Vect( D ( P0 ), D ( P1 ), D ( P2 ), D ( P3 )) = Vect(1, X, ) = K2 [ X ] .
    2
    f. dim I mD = 3 donc c’est un hyperplan de K3 [ X ] son équation est donee par x4 = 0 dans le sens

    P = x1 + x2 X + x3 X 2 + x4 X 3 ∈ I mD ⇔ x4 = 0

    3. Soit l’endomorphisme (
    Kn [ X ] → Kn [ X ]
    ∆:
    P 7 → P ( X + 1) − P ( X )
    X ( X + 1)...( X + k − 1)
    On pose P0 = 1 et pour k ∈ [[1, n]], Pk =
    k!
    ( X + 1)...( X + k) X ( X + 1)...( X + k − 1) ( X + 1)...( X + k − 1) ( X + 1)...( X + k − 1)
    a. Soit k ∈ [[1, n]] , ∆( Pk ) = − = (X + k − X) = = Pk−1 ( X + 1).
    k! k! k! ( k − 1) !

    b. En déduit que pour k ∈ [[1, n]] , ∆k ( Pn ) = Pn−k ( X + k) par récurrence sur k.


    c. Montrer que ∆ est nilpotent d’indice n + 1.
    d. la famille ( Pn , ∆( Pn ), ..., ∆n ( Pn )) est une base de Kn [ X ] puisqu’ elle est échelonne et de de cardinal n + 1.
    0
     
    1 0 
    e. La matrice de ∆ dans la base ( Pn , ∆( Pn ), ..., ∆n ( Pn )) est la matrice , M =   d’ ordre n + 1.
     
     . .. . .. 
    1 0

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    Devoir libre 1 - Correction
    PSI 1

    f. tr(∆) = 0 et det(∆) = 0.

    Partie II : Étude dans le cas général


    Soit f ∈ L( E) un endomorphisme nilpotent d’indice de nilpotence p .
    1. l’ ensemble A = {k ∈ N∗ , f k = 0} est une partie non vide de N donc admet un plus petit element p qui n’est autre que l’
    / A implique f p−1 6= 0
    indice de nilpotence de f puisque p ∈ A implique f p = 0 et p − 1 ∈
    2. Soit x0 ∈ E tel que f p−1 ( x0 ) 6= 0
     
    a. Pour montrer que x0 , f ( x0 ), . . . , f p−1 ( x0 ) est libre on considère a0 , ..., a p−1 dans K tels que a0 x0 + a1 f ( x0 ) + ... +
    a p−1 f p−1 ( x0 ) = 0 , puis on compose cette égalité avec f p−1 et comme f k = 0 pour tout k ≥ p on obtiens a0 f p−1 ( x0 ) = 0
    qui implique a0 = 0 puisque f p−1 ( x0 ) 6= 0. on réitérant ce procédé on composant avec f p−2 , f p−3 , ... on obtiens
    a0 = ... = a p−1 = 0
    b. Dans un espace vectoriel de dimension finie le cardinal d’une famille libre est toujours inférieure à la dimension , donc
    p ≤ n.
    c. si f n = 0. alors f est nilpotent , si f est nilpotent d’indice p alors f p = 0 et p ≤ n donc f n = 0.
    3. Découle immédiatement de M p = Mat β f p = 0 et M p−1 = Mat β f p−1 6= 0
    4. A ∈ Mn (K) est nilpotent si et seulement l ’endomorphisme f canoniquement associe à A est nilpotent , si et seulement f n = 0
    si et seulement si An = 0.
    5. Soient A etB deux matrice semblables dans Mn (K)
    a. Si B = P−1 AP alors pour tout entier k on a Bk = P−1 Ak P , donc les matrices Ak etBk sont semblables .
    b. Si A nilpotent d’indice p et B = P−1 AP alors B p = P−1 A p P = 0 et B p−1 = P−1 A p−1 P 6= 0 donc B est aussi nilpotent
    d’indice p .
    6. Dans cette question on suppose que p = n = dim E . Soit e un vecteur de E tel que f n−1 (e) 6= 0.
     
    a. la famille f n−1 (e), f n−2 (e), ..., f (e), e est libre d’ apres la question 2.a et de cardinal n donc c ’ est une base de E.
    0 1
     
     .. .. 
    b. la matrice de f relativement cette base est la matrice M = 
     . .  d’ ordre n.

     0 1
    0
    c. rg( f ) = rg M = n − 1
    7. Dans cette question on se propose de montrer que si rg( f ) = n − 1, alors l’indice de nilpotence de f est p = n.
    a. Im( f | Im( f k ) ) = f ( Im( f k )) = f ( f k ( E))) = f k+1 ( E) = Im( f k+1 ).
    b. la formule du rang appliquée à f | Im( f k ) sécrit rg( f k ) = rg( f k+1 ) + dim( Im( f k ) ∩ ker ( f )) puisque ker( f | Im( f k ) ) = Im( f k ) ∩ ker ( f )
    c. En remarquant pour tout k = 0, ..., p − 1 on a dim( Im( f k ) ∩ ker ( f )) = 1 , l’ égalité précédente montre que rg( f k ) = rg( f k+1 ) + 1
    p p −1 p−k
    pour tout k = 0, ..., p − 1 et puisque rg( f ) = 0 alors forcement rg( f ) = 1 , ... , rg( f ) = k , ... , rg( f ) = p − 1 donc p = n

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