Qualités Requises Du Cac
Qualités Requises Du Cac
Qualités Requises Du Cac
disciplinaire. La création du haut conseil du commissariat aux comptes s’inscrit dans le cadre
de la mise en place du contrôle public de l’audit légal dorénavant prévu par la directive
européenne du 17 mai 2006 concernant le contrôle légal des comptes consolidés et des
comptes annuels. Elle a pour objectif de consolider les règles de déontologie et les
mécanismes de contrôle et de surveillance initiés par la profession bien avant la loi de sécurité
financière.
La mondialisation des économies a engendré dans son sillage celle des firmes d’audit
de la concurrence entre les cabinets. Dans ce contexte, les sociétés soumises au commissariat
aux comptes ont été de plus en plus sensibles aux honoraires. Et spécialement à la relation
entre ces derniers et la qualité du service offert [Coutin, 1990]. De même, la procédure de
nomination constitue d’une part la situation de concurrence entre les cabinets de commissariat
aux comptes et d’autre part la nécessaire satisfaction à donner aux sociétés afin d’être
renouvelé.
Les cabinets sont plus à l’écoute des besoins de leurs clients [Bernstein, 1978 ;
sur les prix, et essayent de se différencier par le service offert. Dans cet environnement en
démarchage sont interdits, seule la notoriété et la qualité des missions que l’auditeur peut en
retirer lui permet de développer son activité. Les auditeurs sont tenus de s’interroger sur ce
que sont les qualités requises en vue de mener une mission d’audit légal pour les préparateurs
des états financiers. Tout en respectant les normes professionnelles, cette analyse leur
permettrait d’ajuster leur démarche pour se conformer aux besoins de leurs clients et surtout
aux lois et règlements en vigueurs et de mettre en place des procédures complètes pour ainsi
requises du commissaire aux comptes pour la réussite de sa mission. Les commissaires aux
Depuis les grands scandales comptables et financiers du début des années 2000 (Worldcom,
Enron, Vivendi, Parmalat), les grands pays industriels ont consolidé leurs législations en
France, la loi de Sécurité financière, ont changé le cadre légal et réglementaire de l’exercice
de la profession des commissaires aux comptes 1. La majorité des grands pays ont institué une
Actuellement les 16 000 commissaires aux comptes de France qui exercent leurs activités
dans des structures très diverses (du cabinet individuel avec quelques collaborateurs, aux
examinent les comptes de près de 200 000 entreprises dont 20 000 associations.
1
Lejeune Gérard et Emmerich Jean-Pierre. 2007 « Audit et Commissariat aux comptes », Editeur : Gualino, EJA
Paris, page : 21-25
1. Le Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C)
Le commissariat aux comptes a été réformée par la loi de sécurité financière du 1 er août 2003
a conduit le législateur à consolider le contrôle légal des comptes. La majorité des entreprises
et des groupements sont soumis à ce contrôle dans l’objectif d’assurer la fiabilité des
informations comptables publiées par les sociétés. En France, ce contrôle est réalisé par les
comptes.
Il est également investi de compétences de jugement en étant l’organe d’appel des chambres
– trois personnalités qualifiées dans les matières économiques et financière : une ayant
– trois commissaires aux comptes, dont deux ayant une expérience du contrôle des comptes
des personnes faisant appel à l’épargne public. Les membres sont désignés par décret p our
six ans, renouvelables par moitié tous les trois ans. Un commissaire du Gouvernement,
désigné par le Garde des Sceaux, siègeauprès du Haut Conseil avec voix consultative.Le 6
juillet 2007, le Haut Conseil a rendu une décision relative à l’adoptiondu nouveau système des
inscrits. Toutefois, elle distingue, confor-mément aux principes fixés dans la directive
européenne, les cabinets selonqu’ils détiennent ou non des mandats d’entités d’intérêt public
(EIP). Uncorps de contrôleurs indépendants est chargé d’effectuer les contrôles descabinets
La mission du commissaire aux comptes bien qu’étant d’ordre légal s’exerce dans le
cadre d’une relation contractuelle assimilable à une relation d’agence. Selon Watts et
Zimmerman [1986] le commissaire aux comptes peut avoir exercé ses compétences de
dans une relation de collaboration avec le dirigeant qui va lui faire oublier les obligations
auxquelles il est soumis. La seule compétence technique ne peut suffire à définir la qualité
d’un audit parce que l’auditeur peut choisir de ne pas révéler une anomalie repérée [De
Angelo, 1981]. De Angelo désigne la qualité d’un audit comme étant : la probabilité conjointe
évaluée par le marché qu’un auditeur révèle une fraude dans un système comptable du client
et en rende compte. » Citron et Taffer [1992] affirment qu’un rapport d’audit sera de qualité
La qualité d’une démarche d’audit est déterminée par la capacité de l’auditeur, tant
intellectuelle que de moyens, à mettre en évidence les éventuels risques du système audité
Flint 1988 ; Moizer 1997] ont retenu cette double approche pour définir la qualité d’audit en
révélation » de l’auditeur. Cette distinction n’est pas sans conséquence sur la qualité de sa
démarche et sur la valeur de son opinion 2. C’est pourquoi il est utile de s’intéresser à
2
A cet égard les égarements de certaines grandes firmes d’audit international sont révélatrices de l’importance
de l’exercice de ces deux aspects de la mission d’audit.
La qualité de détection est composée de deux dimensions. La première est une
Selon Flint [1988] les auditeurs sont tenus de posséder des connaissances, une qualification,
une formation, et une expérience suffisante pour mener à bien une mission d’audit financier.
Lee [1993] présente une définition similaire qui précise qu’un auditeur est compétent s’il est «
suffisamment expérimenté et qualifié pour apprécier la qualité des états de synthèses et ainsi
l’expérience et la qualification des auditeurs qui leur permet d’accomplir un travail technique
ajustée à l’approche traditionnelle qu’est l’audit des opérations. Dans le cadre de l’audit des
contenir la notion de performance qui selon Bédart [1989] traduit : la capacité du commissaire
L’évolution actuelle de l’audit nécessite une expertise qui doit surpasser les éléments
évidence des anomalies. Elle doit contenir sa capacité à révéler, c’est-à-dire son
indépendance.
évidence pendant l’audit soit découverte par l’auditeur [De Angelo, 1981]. Economiquement,
l’indépendance est le niveau de coopération de l’auditeur avec le management de la
sociétéafin de poursuivre ses propres intérêts. Etant donné que la valeur des services liés à
l’audit est conditionnée par l’hypothèse selon laquelle les commissaires aux comptes sont
leur audit. En conséquence, la qualité d’un audit se déterminera par le degré d’indépendance
développe une contrainte qui met à l’épreuve les commissaires aux comptes dans leur
sa position unique dans le monde des affaires. En effet, le commissaire aux comptes est au
centre d’une relation d’agence peu commune. Il est désigné par les actionnaires sur
proposition des dirigeants de l’entreprise qu’il devra auditer en vue d’assurer les intérêts de
Dans la mesure où les intérêts des dirigeants ne sont pas similaires à ceux des
utilisateurs des états financiers, l’auditeur est tenu de détecter la transposition dans les
différents types de conflits d’intérêts qui peuvent conduire l’auditeur à ne pas rester
indépendant lors de la formulation de son opinion. La relation entre les actionnaires et les
aux comptes.
Les dirigeants et les actionnaires peuvent faire cause commune face à rapport
défavorable de la part des commissaires aux comptes. En fait, une opinion de l’auditeur
l’entreprise et à provoquer une chute des cours. Cette situation constitue pour les dirigeants
une remise en cause de leur gestion et donc un désaveu. Pour les actionnaires la chute des
cours engendre une détérioration de leur patrimoine et la nécessité de réorienter leur fonds.
Dans une telle situation, les dirigeants et les actionnaires bien que n’ayant pas les mêmes buts
peuvent exercer une pression commune sur les commissaires aux comptespour qu’ils ne
formulent pas une opinion contenant des réserves. Or ils peuvent également ne pas faire cause
commune.
Un rapport d’audit qui contient des réserves peut donner lieu à une mise en cause de
la gestion des dirigeants aux yeux des actionnaires. Les dirigeants peuvent donc exercer des
pressions sur les commissaires aux comptes pour qu’ils ne mettent pas évidence certains faits
repérés3. Cette situation est plus visible dans les pays anglo-saxons [USA, Grande-Bretagne]
parce que les commissaires aux comptes y sont désignés par les directions et pour une durée
d’un an4. En France, le commissaire aux comptes est nommé et révoqué par l’assemblée
générale des actionnaires, ce qui limite l’impact de la pression de la direction sur leur
indépendance5. Cependant, il est à noter que dans le cas anglo-saxon des mesures sont prises
particulière mentvia la création des comités d’audit afin de limiter la pression des directions.
Dans le cadre français, nous ne devons pas négliger que les auditeurs bien que désignés par
entre les actionnaires et les organes de direction. Il n’y a pas de séparation entre décision et
propriété6.
d'éthique. L’observation du respect des règles et les demandes d'informations qui concernent
les questions relatives à l'éthique, aussi bien au niveau de l'associé responsable de la mission
que des autres membres de l'équipe affectée à la mission sont mises en œuvre aussi souvent
qu'il est nécessaire pendant la mission d'audit. Si des événements sont portés à la
ou d'une autre manière qui indique que des membres de l'équipe chargée de la mission ne se
sont pas conformés aux règles, l'associé, en concertation avec d'autres associés au sein du
1. Intégrité
L’auditeur doit être honnête et droit dans l'ensemble de ses relations professionnelles.
Le principe d'intégrité oblige à l'ensemble des commissaires aux comptes l’obligation d'être
honnêtes et droits dans leurs relations professionnelles. L'intégrité fait appel également la
sincérité et l’équité. Le commissaire aux comptes ne doit pas être associé à déclarations,
communications, des rapports ou autres informations lorsqu'il observe que les informations
données :
Il s’assure également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux ont une
l’obligation de ne pas laisser des conflits d’intérêts des partis-pris ou l'influence excessive de
Le commissaire aux comptes peut être exposé à des situations qui peuvent porter atteinte à
l'objectivité. Il n'est pas possible d'établir, ni de définir la totalité de telles situations. Les
génèrent un parti-pris doivent être enrayées. Il s’assure aussi que les collaborateurs ou les
ses connaissances au niveau requis pour faire en sorte que son cabinet employeur ou son
client bénéficient d'un service professionnel compétent basé sur des techniques, de la
comptes doit agir avec diligence et en harmonie avec les règles professionnelles et techniques
Maintenir les aptitudes professionnelles et les connaissances au niveau requis pour que
compétent ;
parties distinctes :
les fonctions de commissaire aux comptes s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre des
experts comptables.
développe les aptitudes qui permettent aux commissaires aux comptes d'exercer avec
Les auditeurs doivent prendre des mesures pour s'assurer que les personnes qui
- des procédures d’affectation du personnel sur les dossiers et de recours à des experts
Les auditeurs doivent aviser le cabinet employeur, les clients ou les autres utilisateurs
des services professionnels des limitations inhérentes à ces services pour éviter que
l'expression d'une opinion soit à tort interprétée comme l'affirmation d'un fait.
4. Indépendance
Les auditeurs responsables de la mission doivent conclure sur le respect des règles
- obtenir du cabinet et, le cas échéant, des cabinets membres du réseau, les
- décider des actions adéquates pour maitriser de tels manquements ou les ramener à
un niveau tolérable en prenant des mesures de sauvegarde. Ils doivent sans délai aviser le
règles d'indépendance relatifs à la mission d'audit que des mesures de sauvegarde ne peuvent
réduire à un niveau acceptable. Dans cette situation, ils procèdent à des examens internes au
sein du cabinet pour identifier les mesures adéquates qu'il convient d'arrêter, celles-ci pouvant
ou encore à démissionner du mandat. Le résultat de tels examens est consigné par écrit.
L'indépendance exige :
L'indépendance d'esprit :
L'état d'esprit qui permet de décrire une conclusion sans être impacté par des
L'apparence d’indépendance :
Le fait d'éviter les circonstances et faits qui sont si importants qu'un tiers raisonnable
avisé, ayant connaissance de toutes les informations pertinentes, y compris des sauvegardes
compromis. Le terme indépendance peut être source de confusion. Pris dans l’absolu, ce
terme peut amener les observateurs à supposer qu'une personne qui exerce son jugement
professionnel devrait être libre de tout lien financier ou autre. Ceci est impossible, puisque
chaque membre de l’entreprise maintien des relations avec les autres. De ce fait, l'importance
des liens financiers, économiques et autres doit aussi être appréciée en fonction de ce qu'une
personne raisonnable avisée ayant connaissance de toutes les informations serait amené à
pertinentes et par conséquent, il est impossible de définir chaque situation qui engendre des
menaces sur l'indépendance et de déterminer les mesures adéquates à prendre pour les
éliminer ou les atténuer. De même, la nature des missions d'expression d'assurance peut être
membres de l'équipe chargée de la mission qu'ils identifient, apprécient et traitent les risques