Afrique Chapitre 2
Afrique Chapitre 2
Afrique Chapitre 2
Pr Agrégée : L. KITABRHI 1
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L’émergence du continent africain mondialement est à la fois une réalité par le décollage économique
indéniable néanmoins ce décollage reste inégal et miné de défis.
1. L’économie africaine est en marche :
a. Décollage économique et progrès social au continent africain :
Après la « décennie perdue » que fut des années 1990,l’Afrique connaît le début de son tournant
économique avec une nette amélioration de sa situation économique dans les années 2000 et au début
des années 2010. Cette amélioration s’explique par plusieurs facteurs notamment un
désendettement progressif ainsi que par l’amélioration de la gouvernance et les progrès de la
démocratie. Ces facteurs améliorent l’environnement des affaires ce qui offrent un contexte plus
favorable aux investissements. Cependant la croissance reste surtout tirée par la forte hausse du cours
des matières premières (malgré une légère baisse à partir de 2015). Cette hausse des cours est
alimentée par la demande croissante des pays émergents et en particulier celle de la Chine. La
situation des cours des matières premières est très favorable au continent africain dans la mesure où il
détient 12 % des réserves mondiales de pétrole, 10 % des réserves de gaz, et un tiers des réserves
minières, avec une position de quasi-monopole sur des ressources rares comme le platine ou le cobalt,
et des codes miniers globalement très avantageux pour les firmes étrangères. La croissance de la
population, la hausse du revenu par habitant et l’affirmation d’une classe moyenne permettent aussi le
développement d’un marché intérieur dynamique et stimule la croissance de l’industrie et des
services. L’industrie demeure peu développée (moins de 3 % de la valeur ajoutée mondiale en
2018) et surtout concentrée en Afrique du Sud, en Égypte, au Maroc, au Nigeria, bien que les
délocalisations progressent via la sous-traitance : le Maroc accueille ainsi de nombreuses entreprises
dans les domaines du textile (l’espagnole Inditex), de l’automobile, de l’aéronautique, de la chimie ou
de la pharmacie, notamment grâce à l’aménagement de la plateforme logistique et de la zone franche
de Tanger Med.
Le continent attire aussi de nombreuses délocalisations grâce à ses faibles coûts de main d’œuvre :
dans le secteur industriel comme avec le textile éthiopien (présence de fournisseurs d’H&M, IDE
chinois) ou dans celui des services : le secteur des call centers au Maroc fournit ainsi plus de 25 000
emplois. Les services (banque, tourisme, commerce, télécommunications) se développement
rapidement. Toutefois, la crise du Covid-19 entraîne en 2020 un choc économique sans précédent en
rupture avec les années de croissance (-2,6 % pour le PIB, contre -4,4 % à l’échelle mondiale), en
raison des mesures de confinement, de la chute des cours consécutive au ralentissement des échanges,
et dont on ne peut pas encore estimer les effets à moyen et long terme, d’autant que les États africains
n’ont pas eu les mêmes capacités que les États riches pour soutenir leur économie.
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La question de l’eau fut aussi un élément qui plane sur le développement du continent africain ainsi
avec l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement (Les deux tiers de la population africaine
disposent en 2017 d’un service d’eau de base ) le continent est sur la bonne voie. Certaines
améliorations ont été spectaculaires comme au Rwanda post-génocide où l’État a mené une politique
très volontariste de développement, même si des fragilités demeurent avec une aide publique qui pèse
la moitié du budget national. La crise sanitaire a cependant remis en cause ces progrès et leur fragilité,
une remise en cause déjà soulevé par un nombre important de conflictualités sur le continent africain.
b. Extraversion et insertion dans la mondialisation
Bien que sa part demeure modeste avec 2,7 % des échanges en 2019, l’insertion de l’Afrique dans les
échanges internationaux de marchandises, de capitaux et d’idées progresse à une vitesse inédite. Le
continent a ainsi vu son attractivité augmenter pour les IDE, qui atteignent 47 milliards de dollars en
2019 et ont été multipliés par 10 en volume depuis le milieu des années 1990. Les progrès fulgurants
de la téléphonie mobile et de la couverture internet (80 % de la population couverte) insèrent
l’Afrique de manière accrue dans les échanges de données. Les migrations internationales participent
aussi de cette dynamique, bien que les flux migratoires s’effectuent pour plus de 80 % à l’intérieur de
l’Afrique, le plus souvent polarisés par le Maghreb, l’Afrique du Sud, les pays du Golfe de Guinée ;
une partie des flux se dirigeant vers l’Europe se trouve bloquée en Afrique méditerranéenne. Cette
connexion au monde s’opère aussi via les flux de la mondialisation grise. L’Afrique du Nord est ainsi
devenue une plaque tournante essentielle dans le trafic de drogues entre Amérique latine, Asie et
Europe.
L’Afrique est le théâtre de nombreux trafics souterrains mondialisés (armes, cigarettes, traite). Ces
activités illicites prospèrent dans les espaces difficilement contrôlables : ZEE touchées par un
important sea grabbing, Sahara, États déliquescents comme la Somalie ou la Libye, marges instables
échappant au contrôle des États comme la zone des trois frontières entre Mali, Burkina Faso et Niger,
où se nouent des collusions entre groupes criminels et terroristes, en lien direct avec le faible niveau
de développement, l’absence de perspectives pour la jeunesse et la difficulté des conditions de vie des
populations au quotidien. Si la piraterie au large de la corne de l’Afrique dans le golfe d’Aden au
voisinage de la principale route maritime mondiale tend à reculer, elle se développe au contraire dans
le Golfe de Guinée.
2. Un développement économique inégal
a. Un continent qui cumule les indicateurs défavorables
Malgré les progrès , L’Afrique est le continent où les indicateurs de développement sont les plus bas.
La pauvreté (IDH, pandémie du sida) et le mal-développement (accès à l’eau pris ou
l’analphabétisme comme critères de développement) concernent quasiment tous les autres pays,
notamment l’Afrique subsaharienne qui compte 34 des pays les moins avancés du monde (PMA) :
l’IDH y est faible (moins de 0,5) ou très faible (moins de 0,4). À cela, il faut ajouter des contrastes
de pauvreté extrêmement marqués au sein des États. Par exemple, l’Afrique du Sud qui est le pays le
plus riche du continent, compte plus de 50 millions d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté et son
IDH est en baisse du fait de l’épidémie de sida qui a fait reculer l’espérance de vie sous les 60 ans au
cours des vingt dernières années.
La situation sociale et sanitaire du continent reste problématique : 300 millions d’Africains (près du
tiers de la population du continent) n’ont pas accès à l’eau potable. La même proportion vit avec
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moins de 1 dollar par jour. La sous-alimentation et l’insécurité alimentaire touchent environ un tiers
de la population. Une majorité de personnes n’ont pas accès à l’éducation, aux soins médicaux alors
que c’est la région du monde la plus touchée par le sida : presque 24 millions de personnes sont
atteintes du VIH (ce qui explique la baisse actuelle de l’espérance de vie dans plusieurs États). La
pauvreté est extrêmement répandue dans les campagnes, mais également dans les vastes bidonvilles et
même dans les villes elles-mêmes, puisque le taux de chômage y avoisine les 25 %. Cette situation
est la source de tensions sociales qui traversent tout le continent dans les campagnes et dans les villes.
Celles-ci sont à l’origine des révolutions qui ont parcouru l’Afrique du Nord depuis 2011, mais elles
représentent un défi pour l’ensemble des gouvernements africains, y compris dans les États les plus
riches : la révolte permanente des mineurs sud-africains depuis 2012 a causé plusieurs dizaines de
morts et les violences se multiplient dans les townships mais également dans les campagnes. La
pauvreté qui pousse les habitants des pays les plus pauvres vers les pays plus développés, comme les
trois millions de Zimbabwéens émigrés en Afrique du Sud, est également à l’origine de violences.La
situation de l’Afrique n’est toutefois pas homogène : si l’on procède à une analyse intra-africaine, on
constate que les écarts entre états sont importants. Par exemple, le Maghreb affiche un IDH
relativement élevé (entre 0,65 et 0,8) ce qui le signe d’un développement tangible. De même,
l’Afrique du Sud, le Botswana ou encore la Namibie ont un IDH situé au-dessus de la moyenne
continentale.
3. Les facteurs du sous-développement en Afrique.
a. L’héritage colonial : retards et troubles de développement
La colonisation a été accompagnée par plusieurs modes d’exploitation économiques qui ont impacté
le développement des Etats Africains post décolonisation. Ces modes d’exploitation prenaient
plusieurs formes notamment : L’économie de prédation, l’économie de traite, l’économie de
plantation et l’économie minière
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L’économie de prédation:
Elle a porté essentiellement sur le caoutchouc, l’Ivoire et le bois.
Il se situait essentiellement au Moyen-Congo, le Gabon, et la Côte-d’Ivoire, en Afrique de
l’Ouest.
L’économie de traite :
Elle consistait à « rassembler et à drainer vers les ports les produits du pays qui étaient
exportés bruts, et à répartir en échange les produits fabriqués ».
Elle prévalut surtout en Afrique de l’Ouest, notamment dans les territoires français – en
Côte-d’Ivoire, au Sénégal – et en Ouganda, territoire britannique de l’Afrique orientale.
L’économie de plantation :
Les plantations étaient la propriété des Blancs. Dans la plupart des cas, les colons
exproprièrent les Africains, qui furent réduits à fournir la main-d’œuvre nécessaire à
l’exploitation.
Elle prospère surtout au Kenya et du Tanganyika, au Congo belge, au Cameroun, en
Afrique du Sud.
L’économie minière :
L’économie minière fut le moteur de l’ensemble du développement.
Son lieu de prédilection fut le centre et le sud du continent.
Cette exploitation par les colonisateurs accentue le développement des industries extractives qui
visent l’exportation qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Ceci a mis fin à toute possibilité d’un commerce
intercontinental car l’ensemble de l’activité économique et commerciales de chaque entité
administrative était tournée vers la métropole. Ces modes exploitations sur les ressources naturelles
majoritairement ainsi même au sein du même pays la colonisation a laissé des séquelles ainsi les
zones à ressources sont avantagées et les zones dépourvues de ressources sont négligées. L’économie
coloniale néglige le développement d’une activité économique industrialisante ou basée sur la
transformation des matières premières et produits agricoles comme le souligne David Kenneth
Fieldhouse.1
L'activité économique des colonies est basée sur les ressources naturelles locales, ce qui signifie que
les zones dépourvues de ces ressources sont totalement négligées.
L’économie coloniale néglige, voire décourage, l’industrialisation, la transformation des matières
premières et des produits agricoles : même les produits les plus essentiels tel une allumette ne sont pas
fabriqués en Afrique et sont importés ce qui conforme avec une une économie coloniale capitaliste.
Le colon détruit aussi les industries et les activités de l’époque précoloniale et donc ceci mène
l’Afrique vers le paradoxe des termes de l’échange.
Pour les économistes Acemoglu, Johnson et Robinson, les colonisateurs européens mettent en place
les industries extractives les moins propices au développement local dans les pays les moins
hospitaliers, c'est-à-dire dans les endroits où les taux de mortalité des colons sont plus élevés.
Après l’indépendance, une majorité des Etats Africains ont subi les séquelles de la colonisation ainsi
que de nouvelles formes de néocolonialisme économique notamment via la monnaie et les
partenariats et accords de libre-échange :
1
« Il est probable qu’aucun gouvernement colonial n’avait de département de l’industrie avant 1945 »
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Les interfaces intégrées à la mondialisation et le reste de l’espace ?
À l’intérieur de chaque pays, les interfaces sont les espaces les mieux intégrés : métropoles, littoraux,
frontières, ports, de même que certains espaces productifs tournés vers l’exportation comme les
régions pétrolières et gazières, les zones dédiées à l’agriculture d’exportation, et les espaces
touristiques. Les ports constituent des interfaces essentielles de l’ancrage à la mondialisation.
Les principaux ports en trafic de conteneurs sont situés à des points clefs du trafic maritime : Tanger
Med à proximité du détroit de Gibraltar, Port-Saïd et Alexandrie près du canal de Suez, tandis que
Lagos et Durban sont les débouchés portuaires des deux plus grandes puissances économiques
africaines.
Mais le retard pris dans les infrastructures et le classement de ces ports (Tanger-Med, 1er port
d’Afrique, mais 48e mondial) témoignent d’une place en retrait dans la mondialisation, malgré un
développement accéléré sous l’effet des investissements étrangers comme à Djibouti dont le port est
modernisé par des capitaux chinois, et associé à une immense zone franche comme à Tanger. Les
métropoles sont des points nodaux de l’intégration à la mondialisation et de la connexion des
territoires à différentes échelles, elles jouent un rôle majeur dans les systèmes productifs et
l’organisation de l’espace à différentes échelles. Johannesburg, à la tête de la région métropolitaine du
Gauteng, est la plus importante métropole africaine : on y trouve le principal aéroport et la première
bourse du continent. L’envers de sa forte attractivité se traduit par de très fortes inégalités.
Des problèmes structurels
Le continent reste en proie à de nombreuses crises géopolitiques qui entravent son développement et
son insertion dans la mondialisation : les conflits découragent les investisseurs, comme au
Mozambique dans la province de Cabo Delgado où les attaques djihadistes ont conduit Total à
suspendre le projet d’exploitation de gaz. La faiblesse de l’intégration régionale pénalise les échanges
interafricains pourtant nécessaires pour réduire la dépendance extérieure. La corruption, estimée à
près d’1/4 du PIB continental par l’UA, représente aussi un énorme gâchis de ressources.
La dette pèse sur le développement économique. Les infrastructures demeurent un défi majeur. Les
retards sont énormes : le contient ne compte par exemple que 70 000 km de voies ferrées (à peine le
double de la France). Le déficit logistique coûterait au moins deux points de croissance par an à
l’Afrique, d’où le lancement du PIDA (programme de développement des infrastructures en Afrique),
copiloté par le NEPAD, l’UA et la BAD. Les investissements massifs permettent une multiplication
impressionnante des chantiers depuis deux décennies et un début de rattrapage, notamment autour de
grands projets : LGV au Nigeria, élargissement du canal de Suez en Égypte, ligne de chemin de fer
entre Addis-Abeba et Djibouti, port de Lamu au Kenya au débouché du corridor sud-soudanais.
Les infrastructures portuaires ont particulièrement progressé (installations, gouvernance, liens avec
l’hinterland), de même que la couverture internet. Mais le fossé se creuse avec les régions plus
enclavées qui risquent la marginalisation.
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2003. Les quatre pays d’Afrique du Nord étaient déjà très endettés en 1980 (44 milliards de dollars à
eux quatre, soit presque autant que tous les autres pays au sud du Sahara), et leur dette a doublé dans
les années 1980 avant de se contracter légèrement : 75 milliards de dollars en 2003. La dette
extérieure publique de l’ensemble de l’Afrique est donc passée de 89 milliards de dollars en 1980 à
250 milliards en 2003.
Le ratio d’endettement moyen en Afrique subsaharienne a presque doublé en seulement dix ans,
passant de 30 % du PIB à la fin de 2013 à un peu moins de 60 % du PIB à la fin de 2022. Le coût du
remboursement de cette dette a lui aussi augmenté. Le ratio paiement d’intérêts/recettes, un paramètre
essentiel pour évaluer la capacité d’un pays à assurer le service de sa dette et pour prédire le risque de
crise budgétaire, a été multiplié par plus de deux depuis le début des années 2010 et représente
désormais près de quatre fois celui enregistré dans les pays avancés. En 2022, plus de la moitié des
pays à faible revenu en Afrique subsaharienne présentaient un risque de surendettement élevé ou
étaient en situation de surendettement d’après les évaluations du FMI.
Ces tendances laissent craindre l’imminence d’une crise de la dette dans la région. Une récente étude
du FMI expose plusieurs solutions possibles pour éviter qu’un tel évènement se produise. Elle
répertorie ainsi cinq mesures que les gouvernements d’Afrique peuvent prendre pour préserver la
viabilité des finances publiques tout en réalisant les objectifs de développement de la région.
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Appliqué à notre époque et à l’Afrique, le « colbertisme » doit se débarrasser de son aspect ultra
dirigiste et protectionniste, refuser les guerres « mercantilistes » pour s’adapter à un monde qui est
celui du libre-échange. Parler de « colbertisme libéral », c’est rechercher un juste équilibre entre, d’un
côté, le rôle de l’État et le protectionnisme, et de l’autre, le libre-échange et l’acceptation des règles
du marché. L’agenda du monde est désormais fixé par l’économie.
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L'économie de la rente repose sur la création, la protection et l'exploitation de privilèges, de faveurs ou d'opportunités
d'affaires à l'abri de la concurrence et de l'efficience économique
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le camp communiste dans le cadre de la guerre froide. De grandes agences opèrent encore
aujourd’hui, sous forme de prêts ou de dons, telles que l’AFD3 qui gère l’aide au développement de la
France envers l’Afrique en particulier, ou encore la puissante US Aid.4
Il faut également souligner le rôle des grands bailleurs de fonds (FMI, Banque Mondiale), ainsi que
d’autres OIG comme l’ONU qui fixe, avec les OMD (2000-2015) puis les ODD (horizon 2030) de
grands objectifs de développement à atteindre : le continent africain peine d’ailleurs à les atteindre,
notamment en ce qui concerne l’élimination de l’extrême pauvreté ou de la faim. L’APD est
néanmoins critiquée en raison de ses arrière-pensées stratégiques et de ses effets sur un
développement endogène, un développement non basé sur la rente ou les aides mais plutôt d’une
restructuration interne des pays africains. Les programmes de l’APD amènent aussi une influence et
une ingérence indirecte dans les pays les plus pauvres qui restent lourdement dépendants de l’APD
(40 % du budget de l’État au Niger par exemple).
2. Les émergents, les nouveaux partenaires friands de l’Afrique :
Au-delà de la présence traditionnelle des anciennes métropoles, principalement la France et la
Grande-Bretagne, et leurs entreprises sont très présentes sur le continent africain où elles conservent
une importante influence économique.
Pour la France, traditionnellement active en Afrique de l’Ouest ou au Maghreb, on peut citer des
entreprises comme Total avec son ancrage historique dans le secteur pétrolier, Lafarge (ciment),
Bolloré (infrastructures), Orano (ex-Areva) qui exploite l’uranium nigérien ou plus récemment
Carrefour (distribution).
On assiste à l’intérêt croissant des pays émergents envers le continent africain, Un continent riche en
matières premières et abritant un vaste marché en pleine croissance, le continent est attractif pour les
émergents, gourmands en ressources et à la recherche d’une influence économique et politique accrue.
C’est en particulier le cas de la Chine, qui développe depuis son ouverture des relations accrues avec
le continent, dont elle est devenue le premier partenaire commercial depuis 2009.
L’influence croissante et multiforme de la Chine en Afrique se traduit notamment par une explosion
des échanges et des IDE, mais elle est également source de tensions. Le continent est d’ailleurs l’un
des terrains de la rivalité croissante avec l’autre géant asiatique.
L’Inde entretient des relations commerciales et culturelles anciennes avec le continent (importante
diaspora en Afrique australe et orientale) auquel elle porte un intérêt croissant pour sécuriser son
approvisionnement en ressources énergétiques et en matières premières, comme en témoigne
l’accélération des échanges (multipliés par 17 entre 2001 et 2017) et des investissements. Des FTN
indiennes comme Tata ou Birla se déploient largement en Afrique. Le Brésil déploie depuis plusieurs
années une diplomatie active en direction des pays africains, en particulier lusophones.
Aux côtés des grands émergents, d’autres acteurs s’affirment de façon croissante en Afrique : des
puissances intermédiaires à la recherche d’une influence accrue à l’instar de la Turquie, des pays du
3
Agence française de développement
4
Agence des États-Unis pour le développement international
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Golfe, du Japon ou de la Corée du Sud. Mais c’est aussi le cas de l’Afrique du Sud, du Nigeria ou du
Maroc, qui se tourne de plus en plus vers les pays de leur propre continent.
L’enjeu est à la fois économique, social et sociétal. Aujourd’hui, la période est propice au
développement des entreprises en Afrique, car les ressources naturelles dont nous disposons sont
encore largement inexploitées. Minerais, pétrole, gaz, terres arables 5(60 % des terres arables
disponibles sont en Afrique), tout cela annonce une décennie de croissance sans précédent. Ainsi les
entreprises africaines jouent aussi un rôle dans le développement de l’Afrique et parmi ces dernières
qui tirent le continent vers l’avant, on trouve les grands groupes africains comme Sonatrach
(hydrocarbures, Algérie), Standard Bank (Afrique du Sud), Attijariwafa Bank (Maroc), MTN
(télécommunications, Afrique du Sud) ou encore Sasol (groupe pétrolier sud-africain).
En plus, la success story du Nigérian Aliko Dangote, une des premières fortunes africaines, incarne
cette réussite : il a fait fortune dans le ciment mais le groupe a diversifié ses activités
(agroalimentaire, BTP) et est présent dans une quinzaine de pays, y compris au Brésil et en Indonésie,
affiche près de 3 milliards de dollars de chiffres d’affaires et emploie, pour la seule branche
cimentière, 24 000 personnes. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’en Afrique 70 à 80 % des emplois
restent fournis par les PME, qui sont aux deux tiers informels. Certaines sont particulièrement
innovantes, comme la startup nigériane 54Gene dans le secteur des biotechnologies.
o Une classe moyenne : acteur de développement en Afrique ?
La hausse globale du niveau de vie permet l’affirmation progressive d’une « classe moyenne »
africaine, qui à son tour joue un rôle dans le développement économique en stimulant les secteurs du
bâtiment, des télécommunications, de la distribution, de l’industrie (équipement électroménager), du
tourisme et des loisirs, contribuant à l’essor des marchés intérieurs indispensables pour une croissance
moins dépendante de la demande extérieure. La définition de cette classe moyenne est néanmoins
discutée : elle correspond à 5 % de la population africaine (pour des revenus de 10 à 20 dollars par
jour), ou à 14 % de la population (pour des revenus de 4 à 20 dollars par jour), dans des proportions
très variables selon les pays : près de la moitié de la population en Tunisie mais moins de 3 % de la
population mozambicaine. On voit donc que cette « classe moyenne » correspond en fait plutôt à une
5
Se dit d'une terre qui peut être labourée et cultivée. Comprend les grandes cultures, les cultures
maraichères, les prairies artificielles et les terrains en jachère.
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élite sociale, et que son affirmation, loin d’être comparable à celle des pays occidentaux où elles
forment la majorité de la population, demeure limitée et fragile. Une partie de ses membres est en fait
à peine hissée hors de la pauvreté et susceptible d’y rebasculer au moindre choc, comme le montre la
crise sanitaire, qui affecte aussi les remises migratoires.
o Les remises migratoires6 : un levier de développement
Les envois de fonds des émigrés représentent une ressource économique indispensable pour de
nombreux États africains. L’Égypte en est le 5e bénéficiaire à l’échelle mondiale (29 milliards de
dollars en 2019) ; l’Afrique subsaharienne entière polarise 49 milliards de dollars (2019).
Avec un montant multiplié par 7 depuis 2000, ces remises migratoires sont une manne recherchée :
elles dépassent aujourd’hui le montant de l’APD (presque 30 milliards en 2018) et même des IDE
(46 milliards) destinés à la région. Mais leurs effets en matière de développement sont discutés : si
elles représentent un « filet de sécurité » pour de nombreux ménages dont elles atténuent l’extrême
pauvreté, elles peuvent aussi localement alimenter des dépenses de consommation ostentatoires et
accroître la pression foncière et immobilière. Et les pays les plus pauvres en restent lourdement
dépendants : pour le Lesotho, l’un des Pays moins avancés africains, elles représentent 15 % du PIB,
ce qui est source de fragilité. Enfin se pose le problème des migrations de travailleurs qualifiés (plus
de 30 % des médecins mozambicains sont expatriés), qui est une perte pour le pays de départ, mais
peut aussi se révéler un atout avec les transferts de technologies ou les migrations de retour
(returnees)
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Les remises migratoires sont des transferts d'argent que les émigrés envoient à leurs proches restés
dans leur pays d'origine.
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dans la province de Cabo Delgado où les attaques djihadistes ont conduit Total à suspendre le projet
d’exploitation de gaz.
La faiblesse de l’intégration régionale pénalise les échanges interafricains pourtant nécessaires pour
réduire la dépendance extérieure. En plus de la faiblesse de l’intégration régionale, la corruption,
estimée à près d’1/4 du PIB continental par l’UA, représente aussi un énorme gâchis de ressources et
en ajoutant la dette à la corruption, le développement économique en Afrique se trouve devant une
impasse. Les infrastructures demeurent un défi majeur, le continent africain cumule des retards
énormes : le contient ne compte par exemple que 70 000 km de voies ferrées (à peine le double de la
France). Dans un monde où la logistique commence à prendre les devants, ce déficit logistique
coûterait au moins deux points de croissance par an à l’Afrique. Pour faire face à ce déficit, le
lancement du PIDA (programme de développement des infrastructures en Afrique) a eu lieu, copiloté
par le NEPAD, l’UA et la BAD. Un programme visant à améliorer la situation des infrastructures en
Afrique.Les investissements massifs permettent une multiplication impressionnante des chantiers
depuis deux décennies et un début de rattrapage, notamment autour de grands projets : LGV au
Nigeria, élargissement du canal de Suez en Égypte, ligne de chemin de fer entre Addis-Abeba et
Djibouti, port de Lamu au Kenya au débouché du corridor sud-soudanais.
Les infrastructures portuaires ont particulièrement progressé (installations, gouvernance, liens avec
l’hinterland), de même que la couverture internet. Mais le fossé se creuse avec les régions plus
enclavées qui risquent la marginalisation. Cependant, les effets économiques de la crise sanitaire
soulignent la vulnérabilité des économies africaines aux chocs externes, se traduisant par une
récession économique inédite depuis trente ans (PIB – 2,7 % et IDE – 16 % en 2020) et des effets
sociaux désastreux liés à la forte part de travailleurs informels dépourvus de sécurité sociale,
menaçant les progrès de la dernière décennie, bien que la vulnérabilité comme la résilience soient très
différenciées, et que l’année 2021 semble se caractériser par une reprise marquée, une reprise qui n’a
pas perduré vu la situation conflictuelle géopolitiquement et inflationniste économiquement du monde
en 2022.
C. Le développement économique africain dont les acteurs sont divers
1. Les défis démographiques et sociaux freinent le développement des Etats
africains
o La croissance démographique et urbaine : un défi majeur
L’explosion démographique du continent africain vu la croissance très rapide de sa population
constitue un défi dans la mesure où la transition démographique non contrôlée et non gérée
constituera plus un handicap qu’un avantage. Si la transition démographique est presque achevée en
Afrique du Nord et en Afrique australe, les taux de fécondité restent élevés mais baissent partout. La
croissance a été très rapide au XXe siècle avec une population multipliée par 7, et +168 % entre 1980
et 2018, soit + 2,6 % par an en moyenne (contre 1 % pour la moyenne mondiale), le continent possède
aujourd’hui un poids démographique comparable à la Chine ou l’Inde avec son 1,3 milliard
d’habitants, et devrait en compter 2,5 milliards d’ici 2050 selon l’ONU. L’Afrique bouleverse ainsi
les équilibres démographiques, et s’affirme comme le continent le plus jeune de la planète : en 2050,
plus d’un tiers des jeunes de moins de 24 ans du monde vivront en Afrique. Les évolutions
démographiques complexifient l’équation du développement, apparaissant tantôt comme un atout,
tantôt comme un handicap.
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o Une explosion urbaine
Cette croissance démographique se traduit par une urbanisation accélérée de l’ensemble du continent
africain, résultant pour une part de l’exode rural, mais très majoritairement de la croissance naturelle
propre des villes. Cette dynamique s’opère à un rythme inédit au sein d’un continent longtemps sous-
urbanisé avec 43 % d’urbanisation en 2018 : la population urbaine s’élevait à 27 millions en 1950,
elle est de 567 millions en 2015, et ce nombre devrait encore doubler d’ici 2050. Alors qu’il n’y avait
en 1950 en Afrique aucune ville millionnaire, Le Caire (24 millions) et Lagos (22 millions) figurent
parmi les villes les plus peuplées du monde. Le Gauteng, la vaste conurbation sud-africaine englobant
Johannesburg et Pretoria, compte 14 millions d’habitants, tout comme Kinshasa en RDC. Luanda
(Angola), Khartoum (Soudan), et Alger avoisinent les 8 ou 9 millions d’habitants. À l’échelle locale,
cette croissance prend des formes anarchiques et les villes accumulent les dysfonctionnements : sous-
équipement, énormes difficultés en matière d’accès au logement et aux services, problèmes de
transport.
Les villes africaines sont très inégalitaires : l’indice de Gini de Lagos culmine à 0,64, et la majorité
des urbains (61 %) vit dans un logement informel. Kibera, au sud de Nairobi, est réputé être le
bidonville le plus peuplé d’Afrique avec son million d’habitants entassés sur moins de 3 km². Les
villes sud-africaines, héritières de la ségrégation coloniale et de l’apartheid, sont particulièrement
fragmentées. La croissance urbaine est donc un défi de grande ampleur et appelle des politiques de
régulation.
o Pauvreté et inégalités
En 2020, 37,9 % de la population vit toujours en dessous du seuil d’extrême pauvreté7 (moins de 1,90
dollar/jour), et l’Afrique concentrera 90 % des très pauvres du monde en 2030. La baisse relative du
taux d’extrême pauvreté (-9 points depuis 1985) est à nuancer par une baisse moins rapide que dans
les autres Suds, et par la forte croissance démographique qui « absorbe » une grande partie des
progrès et entraîne une augmentation du nombre absolu de pauvres, bien que les situations régionales
soient très contrastées. La croissance récente n’améliore pas significativement les conditions de vie
du plus grand nombre : 33 des 46 PMA du monde sont situés en Afrique, et 19 des 20 derniers pays
au classement mondial de l’IDH sont africains. L’Afrique est le deuxième continent le plus
inégalitaire au monde après l’Amérique latine, affichant des valeurs extrêmes en Afrique australe
(indice de Gini record de 0,63 en Afrique du Sud). Les situations de crise (alimentaire, sanitaire,
climatique ou encore géopolitique avec plus de 20 millions d’Africains vivant dans des zones en
conflit) exacerbent les inégalités et suscitent des tensions au sein des sociétés. On assiste à une
multiplication des protestations populaires mêlant motifs politiques, économiques et sociaux, comme
les Printemps arabes ou plus récemment le Hirak en Algérie, soulignant la constitution de sociétés
civiles au travers de jeunesses connectées et de mieux en mieux formées mais souvent dépourvues de
perspectives.
o Les effets du Covid
Les effets économiques de la crise sanitaire soulignent la vulnérabilité des économies africaines aux
chocs externes, se traduisant par une récession économique inédite depuis trente ans (PIB – 2,7 % et
7
Le seuil de pauvreté est un indicateur lié à la pauvreté. Ce seuil prend des valeurs radicalement
différentes selon l'option de calcul retenue pour le pays. Il correspond à un % de la population appelé
taux de pauvreté.
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IDE – 16 % en 2020) et des effets sociaux désastreux liés à la forte part de travailleurs informels
dépourvus de sécurité sociale, menaçant les progrès de la dernière décennie, bien que la vulnérabilité
comme la résilience soient très différenciées, et que l’année 2021 semble se caractériser par une
reprise marquée.
2. La question environnementale et sanitaire , un challenge pour le
développement de l’Afrique
o Enjeux sanitaires
La faible espérance de vie (63 ans, contre 72 dans le monde et 78 en Europe) dit à elle seule les
difficultés sanitaires du continent. Malgré des progrès spectaculaires, la mortalité infantile reste très
élevée à 71 pour mille en 2020 (contre 220 dans les années 1970) et l’accès à l’eau et à
l’assainissement restent toujours insuffisants et très inégaux (disparités villes/campagnes, disparités
intra-urbaines). L’Afrique est aujourd’hui en transition épidémiologique, ce qui signifie qu’elle fait
face à une double charge sanitaire.
En effet, alors que les maladies infectieuses (en particulier le Sida dont l’Afrique concentre les 2/3 des
cas mondiaux, ou Ebola) et parasitaires (notamment la maladie du sommeil ou encore le paludisme
qui tue 400 000 personnes par an) sont toujours très présentes, de nouveaux risques sanitaires font
pression sur les systèmes de santé avec la progression rapide de l’obésité et des maladies associées
(diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires) et des maladies dégénératives, en particulier en
Afrique du Nord et australe. Longtemps relativement épargnée par le Covid en raison de la jeunesse
de sa population, l’Afrique est rattrapée en 2021 par la pandémie qui souligne la faiblesse de sa
couverture vaccinale (1 % en juin) et la vulnérabilité de systèmes de santé déjà déficients, retardant la
prise en charge d’autres risques sanitaires très prégnants (VIH, paludisme, tuberculose) et fragilisant
la sécurité alimentaire de nombreux ménages, alors que l’Afrique est déjà le continent le plus touché
par la faim (155 millions de personnes en insécurité alimentaire) , la déstabilisation de leurs greniers à
blé ukrainiens et russe ne pouvant que renforcer cette situation.
o . Un environnement sous pression
L’Afrique fait enfin face à une crise environnementale aiguë : la croissance démographique, le
développement économique et l’urbanisation exercent de fortes pressions sur les milieux et la
biodiversité (42 % des espèces endémiques sont menacées).
Le Sahel est une région particulièrement fragilisée et exposée à la progression de la désertification,
alors que la déforestation s’accélère (3,9 millions d’hectares de forêts en moins chaque année) et que
l’exploitation des ressources minières et énergétiques se fait largement au détriment de
l’environnement.
Les pays riches délocalisent une partie du traitement de leurs déchets toxiques en Afrique,
occasionnant des scandales sanitaires (Probo Koala en Côte d’Ivoire en 2006) qui ne font pourtant
guère évoluer les pratiques. Bien que l’Afrique ne soit responsable que de 3,5 % des émissions
mondiales de gaz à effet de serre sur la période 1990-2014, sa pauvreté en fait le continent le plus
vulnérable aux impacts du changement climatique, déjà sensible au travers de la multiplication et de
l’aggravation des évènements climatiques extrêmes.
Une baisse de la productivité de l’agriculture et de la pêche, la fragilisation des ressources en eau pour
un continent en pleine croissance qui dispose de 9 % des ressources en eau douce mondiales pour
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15 % de la population (comme le montre les menaces de pénurie au Cap par exemple), l’élévation du
niveau de la mer alors que plusieurs mégapoles sont littorales, sont également des effets
problématiques attendus, posant la question de la solidarité internationale et des mécanismes de
justice climatique. La famine que traverse actuellement Madagascar est qualifiée de première crise
alimentaire du changement climatique.
Mais face à ces défis, le continent dispose aussi d’un vaste réservoir de croissance durable et de
préservation de l’environnement. Bien que critiqués et pas toujours respectés, les périmètres de
protection et les parcs se multiplient. Si le mix énergétique est aujourd’hui encore dominé à 81 % par
les énergies fossiles, de nombreux pays d’Afrique méditerranéenne et australe ont engagé des
investissements massifs dans l’énergie solaire et éolienne, tandis que le Kenya développe avec succès
la géothermie. Le fonds vert pour le climat, bien qu’insuffisamment abondé par les pays riches, a déjà
permis le financement de près de 50 initiatives (production d’énergies renouvelables, adaptation aux
inondations, agriculture résiliente etc.).
Le mégaprojet de Grande Muraille Verte destiné à ralentir la progression du désert a été relancé et
s’articule désormais avec des projets de développement local. Loin d’être un luxe, la préservation de
l’environnement est au contraire un impératif de développement.
Conclusion
Le continent africain fait face à de nombreux de défis. Des défis que l’Afrique doit relever pour
qu’elle arrive à sortir de cette situation de mal développement et s’intègre dans la mondialisation
d’une manière efficiente et donc le continent se doit de maîtriser la croissance démographique et la
croissance urbaine, subvenir aux besoins alimentaires et sanitaires des populations, surmonter
l’instabilité politique et progresser dans la voie de l’intégration régionale égalitaire. L’Afrique est
ainsi à la croisée des chemins : confrontée à d’énormes défis, mais également à la tête d’un immense
potentiel de développement.
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