29-Mbre Sup Et Préhension

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Le membre supérieur et la préhension

Le plan
I. Anatomie et biomécanique de la préhension.
II. Les troubles de la préhension.
III. Les pathologies impactant la préhension.
IV. La prise en charge en MPR.

I. Anatomie et biomécanique de la préhension


1. Définition de la préhension :
La préhension est l’ensemble des événements permettant de saisir et de mouvoir volontairement un objet par
rapport au corps et à l’environnement. C’est la « Faculté de saisir avec un organe approprié ».
La préhension n'est qu'un des aspects des fonctions de la main, sans oublier sa fonction de communication,
symbolique, contact et expression gestuelle.
La main représente l’extrémité effectrice du membre supérieur qui constitue son support et lui permet de se
présenter dans la position la plus favorable pour une action donnée. Elle forme avec le cerveau un couple
fonctionnel indissociable, elle est l’éducateur de la vue : stéréognosie.

La main est un organe moteur et sensitif, elle explore le monde par le toucher, la préhension, la manipulation.

-Du point de vue anatomique : On distingue 03 groupes articulaires :


1. articulation trapézo- métacarpienne du pouce
2. articulations métacarpo-phalangiennes.
3. articulations interphalangiennes proximales et distales (IPP, IPD).
La main compte 19 petits muscles divisés en trois groupes :

➢ Un groupe externe ou thénarien,

➢ Un groupe interne ou hypothénarien

➢ Un groupe moyen divisé sur deux plans


L'éminence thénar compte 4 muscles :

▪ Le court abducteur

▪ L’opposant

▪ Le court fléchisseur

▪ L’adducteur.

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L'éminence hypothénar compte 4 muscles :

▪ Le muscle palmaire cutané

▪ L’abducteur du V

▪ Le court fléchisseur du V.

▪ L’opposant du V.
Les 11 muscles du groupe moyen sont divisés à l'intérieur de différentes loges réparties sur deux plans.

➢ Un plan plus superficiel (lombricaux).

➢ Un plan profond (les muscles interosseux dorsaux et palmaire).

2. Les modes de préhension :


Les types de prises :
1. Les prises digitales : sont des prises de précision, dans ce mode de prise on n’utilise que les doigts.
Les prises pollici-digitales càd que la pince se fait entre le pouce et l’index. On peut citer :
La prise termino-terminale : la plus fine et la plus précise, permet de tenir ou de ramasser un objet de
petit calibre (très fin).
La prise termino-latérale : la prise est moins fine mais solide.

La face palmaire de la pulpe du pouce s’appuie sur la face externe de la P2 de l’index

Exp : tenir une pièce de monnaie ou une clé

Les prises pluri digitales: Font intervenir outre le pouce, 2, 3, ou 4 autres doigts. Elles permettent une
préhension beaucoup plus ferme mais moins précise que la bi-digitale.

2- Les prises palmaires : font intervenir outre les doigts, la paume de la main.

les prises digito-palmaires : utilisée pour tenir un objet + volumineux.

Autres fonctions de La main : la main peut être utilisée comme un :

➢ Instrument de percussion dans le travail (machine à écrire ou à calculer, le piano), dans la lutte (boxe,
karaté).

➢ Le contact : les caresses et poignée de main jouent un rôle très important dans la vie de relation
sociale et affective.

➢ L’expression gestuelle : ces gestes codifient le langage des sourds muets et ces expressions
contrairement à ceux verbales sont universelles.

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Termino-terminale

Termino-latérale

II. Les pathologies impactant la préhension :


Différentes pathologies sont à l’origine de troubles de la préhension, nous citerons :
 Pathologies traumatiques de la main : plaie, lésion tendineuse, fractures, luxation, amputation.
 Pathologies rhumatologiques : PR, arthrose

 Pathologies neurologiques : hémiplégie, tétraplégie


 Algoneurodystrophie : SDRC de l’hémiplégique
 Lésions nerveuses périphériques : paralysie radiale, ulnaire, du médian.
1. Interrogatoire : précise la notion de traumatisme, son mécanisme, sa date de survenue, les
circonstances de découverte, notion d’une pathologie inflammatoire.
2. Examen clinique :
- Examen cutané, vasculaire et trophique : recherche œdème, amyotrophie ; apprécie l’aspect des
poils et des ongles, la coloration et la chaleur des téguments et les caractéristiques d’une plaie (siège,
taille, adhérence).
- Examen des articulations : à la recherche de déformations et déviations des doigts (cout de vent
cubital, pouce en « Z », griffe cubitale, doigt en boutonnière, en col de cygne ou en maillet) ; les
nodosités d’arthrose digitale (Heberden et Bouchard).
- Examen de la mobilité articulaire passive et active à la recherche de raideur articulaire ou
ankylose.
- Examen de la motricité et de la sensibilité à la recherche de paralysie nerveuse périphérique
(radiale, ulnaire et médian).

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▪ Paralysie du nerf médian : se manifeste par :
- Amyotrophie des muscles thénariens externes.
- Perte de l’opposition du pouce.
- Anesthésie des doigts (pouce, index, majeur et ½ annulaire).
- Altération des phanères : ongles cassants, peau fine et sèche, ulcération.
▪ Paralysie ulnaire : se manifeste par :
- Amyotrophie des espaces interosseux.
- Griffe cubitale.
- Signe de Froment : la paralysie de l’adducteur du pouce est compensée par le long
fléchisseur du pouce.
- Anesthésie de l’auriculaire et ½ ulnaire de l’annulaire.
▪ Paralysie radiale : se manifeste par :
- Paralysie de l’extension du poignet et des doigts donnant aspect de la main en « col
de cygne ».
- Anesthésie de la tabatière anatomique (2/3 radiaux de la face dorsale de la main).
3. Examens paracliniques : radiographie de la main et poignet (face+profil), EMG
III. La prise en charge en MPR :
▪ Objectifs :
- Lutter contre la douleur, l’œdème et les adhérences.
- Prévenir l’installation d’une raideur articulaire.
- Améliorer la force musculaire.
- Introduire la main dans les activités de la vie quotidienne.
▪ Moyens :
- Douleur : traitement médical (antalgique, AINS), topiques locaux (AINS crème ou
pommade), physiothérapie (ultrasons, vibrations, TENS), cryothérapie ou
thermothérapie.
- Œdème et adhérence : massage et manchon de contention.
- Mobilisations douces infra-douloureuses : passives, auto-passives et actives.
- Postures : manuelle, orthèse (statique ou dynamique).
- Compensation : ténodèse et orthèse de fonction.
- Aides techniques : ustensiles facilitant la préhension lors de l’alimentation,
l’écriture, la lecture, ect.
- Prothèse : myoélectrique.

Conclusion :

La main est l’extrémité effectrice du membre supérieur menue d’innombrables actions très complexes, fines
et précises. La main est l’organe de préhension et un moyen de communication avec le monde extérieur.

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