Chap0 Rappel Monophasé

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Département de Physique

Section: LEEA2

Chapitre : Rappel

Fondement de l’étude des circuits, la loi des mailles s’écrit : « la somme des tensions
orientées le long d’une maille de circuit électrique est nulle ». On retiendra l’exemple
figurant sur la figure 1.1.
Incontournable également pour l’étude des circuits électriques, la loi des nœuds
s’écrit : « la somme des courants orientés à un nœud de circuit est nulle ». On
retiendra l’exemple figurant sur la figure 1.2.

Lorsqu’un dipôle électrique représente le générateur de tension d’un circuit élec-


trique, on oriente naturellement ses grandeurs électriques en « convention généra-
teur ». On retiendra la représentation de la figure 1.3.
En convention générateur, la puissance électrique associée au dipôle s’écrit :
p =u i
– Si p = u i 0 on dit que le dipôle fournit de la puissance au reste du circuit.
– Si p = u i < 0 on dit que le dipôle reçoit de la puissance du reste du circuit.

Lorsqu’un dipôle électrique n’est pas générateur, on le dit récepteur et on oriente


naturellement ses grandeurs électriques en « convention récepteur ». On retiendra la
représentation de la figure 1.3.
En convention récepteur, la puissance électrique s’écrit également : p = u i
– Si p = u i 0 on dit que le dipôle reçoit de la puissance au reste du circuit.
– Si p = u i < 0 on dit que le dipôle fournit de la puissance du reste du circuit.

Il existe trois types de récepteurs électriques dits « linéaires » : les résistances, les
inductances (ou selfs) et les condensateurs (ou capacités). On résume les relations
courant/tension générales de ces dipôles de base, naturellement en convention récep-
teur, autour de la figure 1.4.

On parle de régime (permanent) continu dès lors que les grandeurs électriques
(courants et tensions) d’un circuit sont indépendantes du temps. Dans ce régime
particulier, les inductances représentent des court-circuits et les condensateurs des
circuits ouverts. En continu les résistances sont donc les seuls récepteurs linéaires.
On résume les caractéristiques à retenir des régimes continus, tout particulièrement
les caractéristiques énergétiques, par la présentation classique de l’association
« générateur/récepteur » faite dans la figure 1.5.

= =

On distingue classiquement deux types de régimes variables, c’est-à-dire dans


lesquels les grandeurs électriques dépendent du temps : les régimes transitoires et les
régimes entretenus périodiques.
Les régimes transitoires. Ce sont les évolutions particulières des grandeurs électri-
ques qui apparaissent lors des modifications brutales des caractéristiques d’un
circuit électrique. En général ils ne se produisent pas de façon répétée, sinon on parle
de régime entretenu périodique. Ils feront l’objet d’une étude particulière dans le
chapitre dédié aux régimes transitoires et aux grandeurs non sinusoïdales.

Les régimes périodiques. Ils se caractérisent par le fait que les grandeurs électri-
ques sont périodiques. La durée de répétition s’appelle la période (T en s), son
inverse est appelé la fréquence (f en Hz).

Pour caractériser facilement les grandeurs électriques variables dans le temps des
régimes périodiques, on distingue les paramètres incontournables, notés autour de la
figure 1.6, que sont : la période, la fréquence, la valeur moyenne, la valeur efficace.
Ces notions sont des notions phares en électrotechnique et il est impératif de les
maîtriser parfaitement d’autant qu’elles sont universelles dans le domaine des
régimes périodiques.

< =

= =

Remarques importantes :
La valeur moyenne d’un signal est la valeur qui sépare le signal sur une
période en deux surfaces égales (voir la figure 1.6).
C’est la recherche de la puissance par effet Joule due à un courant alter-
natif qui mène à la notion de valeur efficace. En réalité la valeur efficace
d’un courant est celle qui produit la même puissance consommée par effet
Joule qu’un courant continu de même valeur. En bref, la formulation des
puissances sera la même en alternatif et en continu sous réserve d’utiliser
la valeur efficace dans tous les cas.
Si s(t) s1(t) s2(t) alors s s1 s2 mais Seff S1eff S2eff
C’est en régime sinusoïdal que transformateurs, machines tournantes, etc., ont un
fonctionnement optimum. C’est également en régime sinusoïdal qu’on peut trans-
porter l’énergie électrique sous très haute tension grâce à l’utilisation des trans-
formateurs. Ce régime correspond à la plus grande partie des configurations
rencontrées dans le domaine de l’énergie électrique et donc de l’électrotechnique. Il
est impératif d’en maîtriser parfaitement les notions et les méthodes d’approche qui
sont incontournables pour aborder les chapitres suivants.

On résume autour de la figure 1.7 les caractéristiques d’une grandeur sinusoïdale :

En régime sinusoïdal, les relations de maille exprimées à l’aide des relations entou-
rant la figure 1.4 deviennent des équations différentielles dont la résolution se
complique de façon prohibitive dans les circuits comportant plus d’un ou deux
récepteurs. Pourtant le régime sinusoïdal est le plus utilisé dans le domaine de
l’énergie électrique. Il est donc impératif de mettre en œuvre une notation et une
méthodologie particulières portant sur les grandeurs sinusoïdales. Cette notation est
la « notation complexe » (ou vectorielle) des grandeurs sinusoïdales.

Soit z C , l’espace en deux dimensions des nombres complexes. On peut alors


écrire :
z = a i b avec i le nombre complexe unité tel que i 2 = 1. On préfère, en élec-
tricité, et pour ne pas confondre i avec un courant, écrire z = a j b en notant j le
nombre complexe unité.
On représente les nombres complexes dans un plan appelé « plan complexe »
représenté sur la figure 1.8 :
En électrotechnique, les récepteurs électriques sont pratiquement toujours connectés
aux bornes d’une même source fournissant une tension sinusoïdale u qu’on caracté-
risa par sa valeur efficace U. En considérant la tension u(t), comme tension
d’alimentation d’un système de charges, on considérera souvent cette tension
comme étant à l’origine des phases. On écrit ainsi de façon classique une tension
sinusoïdale de référence sous la forme :
u(t ) = U max sin( t ) = U 2 sin( t )
Par ailleurs, la grande majorité des récepteurs électriques sous tension sinusoïdale
sont des récepteurs à tendance inductive. Ainsi, dans la plupart des cas, le courant
i(t) traversant un dipôle est en retard par rapport à la tension u(t). On écrira alors par
convention les courants sous la forme : i(t ) = I 2 sin( t )
Cette écriture (avec le signe moins dans le sinus) est une convention d’écriture
propre à l’électrotechnique mais est rarement utilisée en électronique ou automa-
tique. On représente l’exemple d’un dipôle quelconque adoptant ces notations sur la
figure 1.9.

Pour représenter une grandeur sinusoïdale il suffit, à fréquence constante, de


connaître sa valeur efficace et sa phase. En électrotechnique, l’écriture sous forme
complexe des courants et des tensions permet de ne les caractériser que par ces deux
grandeurs et non plus en fonction du temps.
On fera, de façon universelle, l’équivalence formulée autour de la figure 1.9
établie par convention pour un récepteur inductif :
Les nombres complexes U et I sont les « phaseurs » (ou amplitudes complexes)
de la tension u et du courant i. Ce sont des grandeurs complexes fixes dans le plan
complexe qui n’apportent que les valeurs efficaces et les déphasages respectifs
comme informations. Travailler sur ces nombres complexes revient à travailler sur
les grandeurs caractéristiques des grandeurs temporelles, à la différence que les rela-
tions de maille et les lois des nœuds deviennent des relations linéaires (et non plus
des équations différentielles).
On représente autour de la figure 1.10 l’application de la notation complexe aux
dipôles linéaires rencontrés en électrotechnique :

=
Remarques importantes : La notion d’impédance est très importante puisqu’elle
reflète une proportionnalité entre les courants et les tensions et non plus une
relation différentielle. On retiendra :
U
Impédance complexe d’un dipôle : Z = , Impédance d’un dipôle :
Z = Z en Ohms ( ). I
1 I
Admittance d’un dipôle : Y = = et Y = Y en Siemens (S).
Z U
Les impédances complexes sont des nombres complexes. Classiquement,
si Z = R jX , R représente la résistance série de l’impédance et X sa réac-
tance série.
1 1
De même : si Y = , R représente la résistance parallèle de l’impé-
R jX
dance et X sa réactance parallèle.
Les impédances complexes bénéficient des règles d’associations classi-
ques des résistances. On retiendra les associations mises en évidence sur la
figure 1.11.

À partir de ces associations on distinguera classiquement les dipôles à réactance et


déphasage positif et ceux à réactance et déphasage négatifs, respectivement appelés
inductifs et capacitifs. Ces dipôles sont représentés sur la figure 1.12.
Lors de l’étude d’un circuit en régime sinusoïdal, on considérera toutes les gran-
deurs du circuit en notation complexe. Autant les tensions et courants que les impé-
dances. On travaillera ensuite sur ces grandeurs avec les mêmes méthodes qu’en
continu. La détermination des grandeurs inconnues consistera toujours dans la déter-
mination de sa notation complexe, ce qui en général est facile. Pour revenir ensuite
aux formes temporelles ou aux grandeurs caractéristiques, il suffira de calculer le
module et l’argument de la grandeur pour en déduire sa valeur efficace et sa phase à
l’origine.

En physique, une puissance représente une quantité d’énergie par unité de temps.
Son unité est le Watt (1 W 1 J/s). En règle générale, la puissance qui motive les
systèmes de conversion d’énergie est la puissance moyenne des systèmes, on
l’appelle aussi puissance active. Le concept de puissance est un outil indispensable
en électrotechnique, il permet d’ailleurs souvent d’avoir une vision globale des
systèmes et de résoudre facilement certains problèmes par la technique du bilan de
puissances. Outre la définition théorique de la puissance dite active, on retiendra la
formulation pratique énoncée autour de la figure 1.13 et faisant apparaître directe-
ment la notion de facteur de puissance.

Le régime continu représente le cas le plus simple de calcul de puissance électrique


puisque le facteur de puissance vaut 1. Le seul récepteur passif étant la résistance, on
peut résumer l’expression des puissances en continu aux informations de la figure 1.14.
En régime alternatif sinusoïdal, on s’intéresse toujours à la puissance moyenne
consommée par les récepteurs électriques. On parle, pour la nommer, de puissance
active. Pourtant on distingue plusieurs autres types de puissance électriques, qui
correspondent à des notions liées aux aspects technologiques de la distribution de
l’énergie électrique.
On s’intéresse au cas général d’un dipôle sous la tension v(t ) = V 2 sin( t ) et
parcouru par le courant i(t ) = I 2 sin( t ) . On distingue alors les puissances
suivantes :
La puissance instantanée. C’est le produit courant tension à tout instant :
p(t ) = v(t ) i(t )
Après simplification du produit, on trouve :
p(t ) = V I cos V I cos(2 t )
La puissance fluctuante. C’est la partie variable de la puissance instantanée :
p f (t ) = V I cos(2 t )
La puissance active. C’est la valeur moyenne de la puissance instantanée :
P = < p(t ) = V I cos
C’est la puissance qui correspond à un travail physique effectif, son unité est le
Watt (W).
La puissance apparente. C’est le produit des valeurs efficaces : S = V I
Cette puissance est souvent appelée « puissance de dimensionnement », elle est la
grandeur caractéristique de l’isolation et de la section des conducteurs, c’est-à-dire
des dimensions des appareillages. Son unité est le Volt-Ampère (VA).
La puissance réactive. C’est la puissance sans effet physique en terme de travail
qui correspond à la partie « réactive » du courant. Elle n’est définie qu’en régime
sinusoïdal et s’écrit : Q = V I sin
Son unité est le Volt-Ampère-Réactif (VAR).
Une fois ces puissances définies, il est impératif de savoir par cœur les définitions
et les relations résumées sur la figure 1.15.

= = = =

= =

=
Pour déterminer analytiquement les diverses puissances, on forme la puissance
apparente complexe :
S = V I * où I * est le complexe conjugué de I .
On montre que S = P j Q et que S = S = P 2 Q 2
Cette puissance est uniquement une expression calculatoire destinée à la détermi-
nation brute des diverses puissances par identification des parties réelle et imaginaire.
On utilise, à titre d’exemple, la puissance apparente complexe sur la figure 1.16
qui fait apparaître de façon synthétique les expressions des puissances actives et
réactives des dipôles les plus communs rencontrés en électrotechnique. Il est impé-
ratif de maîtriser parfaitement les données de cet encadré et, au pire, de savoir les
retrouver sans peine.

C’est le théorème incontournable qui régit les raisonnements portant sur les diverses
puissances en électrotechnique. On résume ce théorème et ses corollaires autour de
la figure 1.17.
. La puissance active d’un système est la somme des puis-
sances actives des éléments le constituant, de même pour la puissance réactive et la
puissance apparente complexe. En revanche, c’est faux en ce qui concerne la puis-
sance apparente.

On considère la charge monophasée représentée sur la figure 1.18, placée sous une
tension sinusoïdale de valeur efficace V 230 V et de fréquence 50 Hz.

1) Calculer la valeur efficace I1 du courant circulant dans la résistance R1 .


2) Calculer la valeur efficace I 2 du courant circulant dans la résistance R2 .
3) Calculer la valeur efficace I du courant absorbé par l’ensemble de ce circuit.
4) Calculer la valeur des puissances active P, réactive Q et apparente S relatives à ce
circuit.
5) En déduire la valeur du facteur de puissance de cette charge.

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