Physiologie Sportive
Physiologie Sportive
Physiologie Sportive
SOMMAIRE
Dans ce volet, il n’est pas question de vous dire comment vous entraîner mais de vous enseigner les thèmes justes
ainsi que leur signification par rapport à l’entraînement physique.
En résumé, ce volet touche un peu de tout mais il est surtout une introduction simple à la physiologie
sportive.
1. LES FACTEURS DE LA CONDITION PHYSIQUE GÉNÉRALE
Le corps humain est une machine extrêmement ingénieuse et merveilleusement bien organisée et structurée. Dans
son ensemble, tous ses systèmes se complètent et se contrôlent. En généralisant, on peut établir deux catégories
principales de facteurs qui peuvent influencer la santé et le bon fonctionnement du corps humain dans son ensemble :
les structures biologiques et les capacités physiques.
LES STRUCTURES
Le système digestif
Est mis en veilleuse lors de l’activité physique, mais favorise la récupération par l’absorption rapide des
nutriments après l’effort.
D’intéroception
Contrôlent le niveau de faim en conjonction avec la leptine et ghrelin (hormones) et transmettent des
informations afférentes vers le système nerveux pour faciliter la réponse thermorégulatrice.
De proprioception
Favorisent la coordination intermusculaire, le synchronisme et la justesse de mouvement.
D’extéroception
Favorisent l’adaptation du corps à l’environnement en transmettant des informations sur le milieu physique
externe vers le système nerveux.
PROPRIOCEPTION
Perception de la position et du mouvement ainsi que de l’action musculaire
LES CAPACITÉS
Endurance organique
Capacité du corps à maintenir un effort généralisé de type aérobie
Résistance organique
Capacité du corps à maintenir un effort généralisé relativement intense et de type anaérobique.
Force musculaire
Capacité du muscle de produire un haut niveau de tensions lors d’une contraction maximale
Résistance musculaire
Capacité à maintenir un effort localisé relativement intense et de type anaérobique.
Endurance musculaire
Capacité à maintenir un effort localisé de type aérobique
Puissance musculaire
Capacité d’atteindre un haut niveau de force en un minimum de temps. Appelé aussi force-vitesse puisque la
puissance combine ces deux capacités.
L’amplitude de mouvement
C’est la qualité physique qui permet à un segment de se déplacer de façon optimale et permettre ainsi
l’exploitation maximale d’une articulation.
Rapidité de réaction
Capacité d’initier une réponse motrice à la suite d’un ou plusieurs stimuli sensoriels (le temps de réaction). La
rapidité de réaction comporte cinq composantes (selon Zatsiorski) :
Vitesse de mouvement
Capacité, en tenant compte des processus cognitifs, de la volonté et du fonctionnement du système
neuromusculaire, d’atteindre dans certaines conditions la plus grande rapidité de mouvement possible
(Grosser, 1991). On peut mettre de l’avant la vitesse cyclique et la vitesse acyclique :
1. La vitesse cyclique : capacité de répéter un grand nombre de mouvements identiques le plus rapidement
possible (ex : course)
2. La vitesse acyclique : capacité d’exécuter un mouvement unique le plus rapidement possible (une action
offensive ou une action défensive de judo lors d’un combat)
Justesse motrice
Capacité d’obtenir une précision lors d’une tâche motrice. La justesse motrice est influencée par la
planification adéquate de la commande motrice ainsi que de l’ajustement durant le mouvement grâce aux
propriocepteurs. Donc, un individu devra réaliser de manière harmonieuse, des mouvements complexes et
simultanés impliquant différentes parties du corps (la coordination).
Capacité de mouvoir son corps et/ou une partie de son corps par des changements de directions rapides et
précis (l’adresse et l’agilité).
Capacité de maintenir (de manière statique) ou de contrôler (de manière dynamique) son corps en position
dans l’espace (l’équilibre).
Justesse corporelle
Capacité d’obtenir une perception correcte de l’image, de la position et de l’occupation spatiale de notre corps
(l’orientation spatiale).
LEUR COMPOSITION
Leur composition
Les fibres musculaires lisses sont petites, en forme de fuseaux et possèdent un noyau en leur milieu.
Comprend aussi une petite quantité de tissu conjonctif lâche (endomysium) qui contient des vaisseaux sanguins et
des cellules nerveuses.
Le sarcoplasme (liquide intracellulaire) contient des myofilaments épais et minces qui sont différents de ceux des
muscles squelettiques et disposés en biais dans la cellule.
Pas de tubules transverses et réticulum sarcoplasmique est peu abondant
LEUR FONCTIONNEMENT
Les fibres musculaires lisses sont disposées en deux couches denses dont les fibres orientées
perpendiculairement l’une à l’autre : une couche longitudinale et une couche circulaire.
Lorsque les fibres de la couche longitudinale se contractent, l’organe ou le muscle se raccourcit et se dilate.
Lorsque les fibres de la couche circulaire se contractent, l’organe ou le muscle s’allonge et sa lumière se resserre.
Dans l’ensemble, le muscle lisse se retrouve au niveau des muscles du tube digestif, des muscles de la vessie, des
muscles des vaisseaux sanguins, de la rate ainsi que de la prostate, des muscles sous-cutanés (érecteurs des poils et
de la glande mammaire) et des muscles de l’iris.
Le muscle strié squelettique tient ses origines et ses insertions sur les pièces osseuses par l’intermédiaire de
tendons et de lames tendineuses. Il traverse une ou plusieurs articulations.
Lorsqu’un muscle strié squelettique se raccourcit, il permet aux pièces osseuses d’effectuer des mouvements
entre-elles.
Classification fonctionnelle
Muscles mono articulaires : muscles ne traversant qu’une seule articulation et ayant donc un impact seulement
sur cette articulation.
Muscles poly articulaires : muscles traversant et influençant plus d’une articulation
Classification morphologique
Un muscle peut être constitué d’un seul ventre musculaire, mais il peut être élaboré de plusieurs faisceaux (ou
communément nommés chefs) distincts.
CLASSIFICATION MORPHOLOGIQUE
Un muscle peut prendre plusieurs formes et dépendamment de la forme, il effectue une fonction différente dans le
corps. Dans la figure ci-dessous, on retrouve la présentation de huit types de muscles ainsi que leur type de travail
principal.
CLASSIFICATION ARCHITECTURALE
Il est similaire aux muscles striés squelettiques, mais se contracte de façon autonome sous le contrôle du système
nerveux végétatif accélérateur (sympathique) ou ralentisseur (nerf vague).
L’énergie électrique
L’énergie chimique
L’énergie mécanique
L’énergie thermique
On pourrait aborder davantage ce sujet complexe mais pour l’utilité de ce volet, il soulignera seulement les
renseignements suivants : les cellules utilisent l’adénosine triphosphate (ATP), comme principale source d’énergie,
pour produire de l’énergie électrique, chimique, thermique et mécanique. L’ATP est une molécule composée de trois
phosphates. Quand les liens entre les trois phosphates se brisent, de l’énergie est libérée et peut être utilisée.
Ce premier système énergétique est très puissant car il produit de l’énergie très rapidement. Cependant, les réserves
d’ATP sont plus ou moins faibles; on estime qu’elles peuvent soutenir un effort intense pendant 2 à 4 secondes.
À l’effort maximal, il y a un déploiement partiel de l’ATP, partiel, car les autres filières énergétiques peuvent être
utilisées pour produire de l’ATP. Pendant la période de récupération, la moitié des pertes d’ATP est régénérée en 1 à 3
minutes et les réserves sont complètement refaites en dedans de 15 minutes. Il est intéressant de relever qu’à un effort
sous-maximal (c’est-à-dire 75% et moins du VO2 max) les réserves d’ATP sont complètement renouvelées en 3
minutes ou moins.
Étant donné que l’ATP est la seule source d’énergie directe de la contraction musculaire et que les réserves de cette
essence sont limitées, pour poursuivre un effort, il faut resynthètiser de l’ATP. L’énergie nécessaire à la reconstruction
synthèse de l’ATP provient de plusieurs filières énergétiques
Les réserves de créatine phosphate sont faibles, cependant, les spécialistes considèrent que celle-ci est trois fois la
quantité des réserves d’ATP. Donc, pour effectuer un effort intense avec cette filière, un individu dispose de 6 à 12
secondes d’action.
Tout comme la filière précédente, celle-ci est relativement puissante et rapide, mais sa capacité est potentiellement
réduite. Le processus de la glycolyse anaérobie permet au muscle de continuer un certain effort, mais seulement dans
l’optique d’une courte période. Cette autre réserve énergétique peut compenser pour un effort relativement intense de
2 à 3 minutes. La clause qui limite le processus de glycolyse anaérobie est l’accumulation d’acide lactique dans le
muscle et le sang. Cette acidification est une des causes majeures de la fatigue à l’effort.
Dans la possibilité où l’on inclut un apport de glucides dans la période de récupération de cette filière, le système en
cause peut se régénérer dans un délai de plus ou moins deux à trois heures.
Donc, pour obtenir de l’énergie, ces molécules sont dégradées de manière à transférer l’énergie produite dans un
milieu où l’ATP peut être renouvelée, c’est-à-dire dans la mitochondrie (celle-ci peut être considérée comme étant la
fabrique de production énergétique de la cellule musculaire.
L’utilisation aérobie du glycogène est beaucoup plus productive en terme d’ATP, car elle en produit 13 fois plus que son
utilisation anaérobie. Cependant, la puissance et la rapidité de production générée par celle-ci sont beaucoup plus
faibles.
Concernant les acides gras, les lipides peuvent être oxydés. Par contre, ils doivent avant tout être mobilisés et ce
procédé se nomme la lipolyse. Les graisses sont un immense réservoir d’énergie, mais avec une puissance réduite.
CLASSIFICATION ARCHITECTURALE
Puissance (la rapidité de production)
Ce type de travail comprend des charges ou des exercices entrecoupées de périodes de repos. Cette méthode
permet d’accomplir un exercice de haute intensité sans fatigue excessive grave aux périodes de récupération.
L’entraînement continu
Travail de manière ininterrompue; il s’agit donc de séances qui consistent à parcourir des distances relativement
grandes en courant, en pédalant ou en nageant à une allure régulière.
Ce style d’entraînement est caractérisé par un grand volume de travail sur une longue durée et intensité relative
(faible, modérée, sous-maximale)
Cette méthode peut être utilisée lors de la préparation physique générale, durant une période d’entretien et même
durant une période d’échauffement.
Les fibres de type II peuvent être divisées en trois sous-groupes, c’est-à-dire les fibres de types IIa, les fibres de types
IIb et les fibres de types IIc.
Les fibres de types IIa : elles sont concentrées de fibres intermédiaires, alors elles sont considérées comme ayant des
capacités anaérobie et aérobie.
Les fibres de types IIb : elles sont considérées comme ayant exclusivement des fibres anaérobies.
Les fibres de types IIc : Le muscle strié squelettique en possède très peu.
Cependant, il est à noter que les résultats de certains athlètes de pointe en entraînement et en compétition sont peut-
être la résultante d’une sélection naturelle c’est-à-dire que leur ratio de fibres peut avoir influencé leur potentiel de
performance dans leur sport.
Il est possible que les types d’entraînement effectué aient favorisé la conversion d’un type de fibre en un autre. Cet
événement est plus probable dans la situation où l’entraînement en endurance pourrait promouvoir une conversion des
fibres rapides en fibres lentes.
À l’opposé, la conversion des fibres lentes en fibres rapides est mitigée. Par contre, un entraînement en puissance
peut favoriser un profil général rapide en augmentant de façon significative le volume de fibres rapides ainsi que par
une augmentation des enzymes et substrats énergétiques anaérobiques.
Un gain structurel
Cet effet fait référence à une augmentation quantitative (hypertrophie) ou qualitative (reconstruction adaptative) des
structures musculosquelettiques. En gardant cette ligne de pensée, un gain structurel signifie une augmentation de la
masse musculaire ou des tendons, ainsi que l’augmentation du stockage de glycogène dans les muscles.
L’entraînement structurel peut aussi augmenter la performance sportive (haltérophilie, dynamophilie et force athlétique),
car elle fonde ses bases sur la grosseur d’un muscle, ce principe détermine le potentiel de production de force d’un
muscle. Ce qui est important de retenir ici, c’est le terme potentiel, car ce n’est pas parce qu’un muscle est gros qu’il
est nécessairement fort et puissant. Il est certain qu’un gros muscle représente un plus gros potentiel de production de
force, par contre, si le système nerveux n’est pas efficace la performance réelle sera en dessous du potentiel.
En résumé, un entraînement structurel peut améliorer la performance en augmentant la force musculaire, cependant, il
faut ajouter à cet entraînement du travail fonctionnel pour ‘apprendre’ à utiliser pleinement ce dit potentiel.
Un gain fonctionnel
Ce principe fait appel à l’amélioration des qualités physiques qui peuvent être appliquées lors de la pratique sportive.
En d’autres mots, cet effet ne vise pas l’augmentation du volume de l’appareil moteur, mais une meilleure utilisation de
celui-ci. Le gain fonctionnel fait donc référence à une amélioration du système nerveux central (SNC) et lorsque celui-ci
est plus performant, il est possible d’utiliser un plus grand potentiel physique. On peut noter une meilleure efficacité
dans la coordination intramusculaire et/ou intermusculaire.
La coordination intramusculaire : Capacité du système nerveux de recruter de façon optimale les fibres musculaires à
l’intérieur d’un muscle lorsque vous performer dans un exercice.
La coordination intermusculaire : Capacité du système nerveux de synchroniser les muscles utilisés dans une action.
En résumé, un individu qui augmente son effet fonctionnel abaisse son niveau de sensibilité des fibres musculaires à
l’activation du système nerveux. Ceci implique qu’une personne avec un système nerveux plus efficace pourra utiliser
une plus grande proportion de ses fibres musculaires et pourra les activer plus rapidement.
À noter : Il est démontré qu'il faut aussi un temps de récupération au système neuro-musculaire (nerveux) suite à une
série de mouvements exécutés. Parfois si le repos entre les séries n'est pas respecté le système nerveux ne répond
Ce type d'entraînement fait intervenir de grands groupes musculaires travaillés selon les modalités dynamiques.
Il sollicite largement les systèmes cardio-vasculaires et respiratoires.
La surveillance de la fréquence cardiaque permettra ainsi de calibrer l'intensité de l'effort.
Un essoufflement important et gênant est souvent le signe d'un travail trop intense.
La fréquence cardiaque et la tension artérielle s'élèvent proportionnellement à l'intensité du travail et ensuite, se
stabilisent quelle que soit la durée de l'effort.
L'utilisation de plusieurs ergomètres (bicyclette ergométrique, tapis roulant, machine à ramer, judo en travail
continu (ex : randoris au sol sur une période de 10 min et plus) permet de diversifier le travail :
Soit en sollicitant des groupes musculaires différents.
Soit en sollicitant les mêmes groupes musculaires dans un travail mécanique différent
Le travail imposera soit une charge de travail continu, soit plusieurs alternances de charges modérées et de
charges hautes, le temps passé en charge modérée étant plus important que celui passé en charge haute.
L'intensité d'entraînement en endurance est idéalement déterminée sur la base d'une épreuve d'effort maximale,
limitée par la symptomatologie.
Améliorer la vitesse
Répétition d’exercices très courts, mais d’intensité très forte.
La force musculaire se définit comme étant la tension maximale qui peut être développée par un muscle ou un groupe
de muscles lors d’une contraction.
Force athlétique
Force maximale
Le maximum de force qu’un individu peut générer sans regard à la vitesse, au temps ou à l’accélération. Cette
catégorie d’entraînement peut être divisée en 3 sous-éléments :
Force isométrique
Capacité de soutenir une charge (100-120%)
Force de démarrage
Capacité de produire un haut niveau de force dans les premiers moments d’une contraction
(fait référence à une innervation maximale le plus rapide possible des muscles impliqués).
Force-vitesse
Capacité de produire beaucoup de force en peu de temps en accélérant au maximum une charge significative
Force réactive
Développement de la puissance
En musculation, en utilisant une charge lourde soulevée aussi rapidement que possible (selon la charge, la
résultante du mouvement sera plus ou moins rapide, mais c’est l’intention d’aller vite qui importe au point de vue du
système nerveux).
En utilisant une résistance externe minimale projetée avec une vélocité maximale. Parmi ces exercices notons la
pliométrie et les mouvements balistiques.
Le régime pliométrique fait référence à la production de la force potentialisée par un puissant pré-étirement des
structures musculo-tendineuses et l’activation des composantes élastiques.
L’entraînement en pliométrie fait le lien direct entre la force développée en salle de musculation et la
puissance/vitesse générée sur les tatamis.
Il existe deux formes de pliométrie :
Petite pliométrie : mouvements de bondissement, sauts ou déplacement de faible intensité. Ce type
d’entraînement n’a pas un impact très important et peut donc être pratiqué plus souvent.
Pliométrie intense : mouvements ou il y a un pré-étirement intense dû à une chute d’une certaine hauteur.
L’énergie cinétique accumulée lors de la chute étant convertie en énergie élastique lors du contact au sol et est
utilisée pour augmenter la force de la contraction lors de la phase de projection. Ce type d’entraînement
présente un haut niveau de stress sur le système nerveux et musculaire/tendineux et ne peut donc pas être
utilisé en tout temps ni pendant trop longtemps.
Pour chaque exercice effectué, les angles articulaires à l’atterrissage devraient être le plus près possible d’une
position importante dans le sport pratiqué.
La phase d’amortissement se veut assez courte pour éviter une perte d’énergie élastique, mais assez longue pour
permettre à l’étirement de se produire. En résumé, lors des réceptions, les talons doivent être le plus proche du sol
possible, sans y toucher.
La hauteur de la chute est déterminée par le niveau d’entraînement de l’athlète. Dans la situation où les talons de
l’athlète touchent au sol, on considère que la hauteur de la boîte à sauter est trop haute.
CLASSIFICATION ARCHITECTURALE
PETITE PLIOMÉTRIE
PLIOMÉTRIE INTENSE
La méthode balistique fait référence à un exercice explosif où il y a projection, soit du corps et de la charge ou de la
source de résistance. C’est plus qu’un simple mouvement explosif.
Le développement des structures musculaires et tendineuses peut constituer la fondation de la force ou au moins en
constituer une phase préparatoire.
Un athlète ayant un niveau de force insuffisant aura de la difficulté à maximiser son niveau de puissance, même avec
l’utilisation de plusieurs méthodes spécifiques au développement de ces capacités (pliométrie, mouvements balistiques,
bondissements, etc.).
Un athlète ayant développé une importante base de force aura un potentiel de puissance plus grand, mais sans l’ajout
de méthodes spécifiques à la puissance, il ne pourra pas atteindre son plein potentiel.
Le développement de la masse musculaire (hypertrophie fonctionnelle : développement optimal et non maximal de la
masse musculaire) est important pour augmenter la puissance. Le but étant de solidifier les structures pour favoriser le
gain de force et alors, la puissance.
Plus un athlète est inexpérimenté (ou manque de développement) plus un temps important doit être consacré au
développement de la fondation générale (hypertrophie; force).
Vitesse
PERFORMANCE SPORTIVE
Force réactive
Vitesse-Force
FONDATION SPÉCIFIQUE
Force-Vitesse
Force
FONDATION GÉNÉRALE
Hypertrophie
En général, lorsque votre entraîneur a planifié votre programme d’entraînement, il a tenu compte du constat suivant :
les exercices mentionnés en haut de chaque tableau devraient recevoir la priorité plus tôt dans la séance
d’entraînement.
L’intensité
La durée
Le volume
Les périodes de repos (fatigue vs récupération)
Les répétitions
Les séries
Étant donné que les facteurs mentionnés ci-haut peuvent varier selon les objectifs de la performance souhaitée, il est
possible d’identifier plusieurs principes d’entraînement. Alors, voici quelques thèmes abordés en physiologie sportive
qui sont reliés de très près à l’entraînement physique :
L’énergie cinétique : c’est l’énergie que possède un corps du fait de son mouvement. C’est le travail nécessaire pour
faire passer le corps du repos à son mouvement de translation et de rotation actuelle.
Le principe de surcharge : pour améliorer et s’adapter, il faut appliquer une surcharge spécifique à l’exercice. En
effectuant une activité à un niveau plus élevé que la normale, certains processus biologiques s’adaptent et l’organisme
peut travailler plus efficacement. Le travail d’un judoka peut être placé en surcharge en faisant varier les facteurs
nommés ci-haut tout en tenant compte de la modalité d’effort dégagée.
Le principe de spécificité : la spécificité concerne les adaptations métaboliques et physiologiques selon les types de
surcharge administrée. On réalise qu’un exercice spécifique suscite des adaptations spécifiques et entraîne des
améliorations spécifiques. Ce qui signifie que si un athlète travaille pour l’amélioration de son système
cardiovasculaire, cette amélioration n’est pas transférable pour un autre type de travail comme par exemple, le travail
en force et puissance.
Le principe d’individualité : plusieurs facteurs contribuent aux variations individuelles des réactions à l’entraînement.
Le niveau d’excellence physique est d’une importance capitale lorsqu’un athlète désire atteindre les plus hauts
sommets. Il est irréaliste de concevoir que deux judokas puissent être au même niveau d’entraînement en même
temps même s’ils ont suivi le même programme d’entraînement.
Il est antiproductif d’insister pour que tous s’entraînent de la même façon ou à la même intensité relative ou absolue. Il
est aussi irréaliste de penser que tous les athlètes réagissent de la même manière à un programme d’entraînement.
Chaque athlète est unique de par sa génétique de départ.
Le principe de renversement : les adaptations s’inversent rapidement quand un athlète ne fait plus d’entraînement
(judo et autres exercices). Après seulement deux semaines d’arrêt, on peut observer une diminution significative de la
capacité de travail et, en quelques mois seulement, on peut perdre plusieurs des adaptations acquises. C’est pour
cette raison, que lorsqu’un athlète prend une période de repos durant la période hors compétition, il doit entreprendre
un programme de retour en forme avant le début d’une saison de compétitions ou il continue durant cette période à
faire du judo, mais de manière spécifique et d’intensité modérée.
La performance régulière à l’effort en entraînement et même en compétition est pauvre, les infections sont nombreuses,
les blessures plus fréquentes et l’intérêt pour l’entraînement intense va diminuer. L’athlète doit se reposer!
Environ une heure de travail intense peut épuiser toutes les réserves en glycogène. Alors, pour se protéger, le corps
s’écrête l’hormone de « fatigue » et de destruction musculaire (la cortisol). Lorsque cette hormone est activée, l’athlète
tombe dans un cycle de surentraînement et pour le système, c’est plus difficile de récupérer par la suite, lorsque le
corps a passé cette phase. Le plus efficace est de s'entraîner très fort et ce à l'intérieur d'une heure de travail environ. Il
Un athlète se nourrit de manière à optimiser ses performances, c'est-à-dire plusieurs repas par jour et selon le nombre
de calories qui lui convient à sa dépense d'énergie personnelle.
Comme barème de référence, un athlète peut se référer aux faits suivants : lorsque le goût pour l'entraînement diminue
et que la fatigue commence à s'installer : il y a surentraînement. Soyez alerte aux entraînements trop longs (activation
de la cortisol), à la mauvaise alimentation et au manque de repos (le sommeil). La nutrition, le repos et temps
d'entraînement/l’intensité d’entraînement sont la clé du succès!
Exercice de musculation : consiste en un mouvement ou la personne doit lutter contre une charge externe par un
effort musculaire dans le but de soulever, de la maintenir en place ou de résister à sa chute. Les charges utilisées pour
provoquer cette lutte peuvent être un poids libre, une machine, un élastique, le poids du corps ou tout objet de poids
significatif (ex : ballon lourd).
Exercice uni-articulaire : un exercice de musculation ou le mouvement implique une action autour d’une seule
articulation.
Exercice pluri-articulaire : un exercice de musculation ou le mouvement implique une action autour de plus d’une
articulation.
Entraînement excentrique : phase d’un mouvement de musculation où le muscle produit de la force en s’allongeant
(ou en résistance à la charge).
Entraînement en isométrique : c’est une action musculaire où le muscle produit de la force sans qu’il y ait un
mouvement (exercices statiques ou contraction statique).
Série : une série consiste en un ensemble d’un certain nombre de répétitions exécutées une à la suite de l’autre.
Intensité : c’est la charge d’entraînement par rapport au maximum potentiel. En général, lors de l’élaboration d’un
programme d’entraînement, l’intensité est élaborée en pourcentage ou en répétitions maximales (RM). ?
Voir : http://www.bodybuilding.com/fun/betteru13.htm
Aussi, les cycles (ex. : 2 jours : actif, 1 jour : repos, 2 jours : actif, 2 jours : repos, …)
Importance de « cycler » les types d’entraînement pour éviter le surentraînement (ex. : force 6 semaines (hypertrophie
maximum), 6 semaines (endurance maximum) 6 semaines, etc…)
Muscle antagoniste : un muscle qui est le muscle opposé à l’action d’un muscle agoniste.
Muscle en synergie : un muscle qui vient aider l’action du muscle agoniste principal lors d’un exercice de musculation.
Stabilisateur : un muscle qui vient maintenir un certain équilibre et stabilise le corps lors des exercices de musculation
et autres.
Tempo ou rythme : ce concept fait appel à la vitesse d’exécution d’un mouvement de musculation. Lorsqu’un tempo
est demandé, on utilise 3 ou 4 chiffres :
Méthode à 3 chiffres :
1er chiffre : durée en secondes de la phase excentrique
2e chiffre : durée en secondes entre la phase excentrique et concentrique (pause)
3e chiffre : durée en secondes de la phase concentrique
Méthode à 4 chiffres :
1er chiffre : durée en secondes de la phase excentrique
2e chiffre : durée en secondes entre la phase excentrique et concentrique (pause)
3e chiffre : durée en secondes de la phase concentrique
4e chiffre : durée en seconde entre chaque répétition (pause)
La mobilité articulaire : la mobilité articulaire représente la capacité de réaliser des mouvements en optimisant les
possibilités qu’offre chacune des articulations.
PÉRIODE DE RÉCUPÉRATION
ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
PENDANT ET APRÈS L’EFFORT
(Température, altitude, etc.)
L’ÉCHELLE DE BORG
6
TRÈS TRÈS LÉGER
ÉCHAUFFEMENT OU RETOUR AU CALME
8
TRÈS LÉGER
10
MOYEN
ZONE CIBLE
12
QUELQUE PEU DIFFICILE
14
DIFFICILE
LIEN AVEC UNE SÉANCE TYPE OU UN RANDORI
16
TRÈS DIFFICILE
18
TRÈS TRÈS DIFFICILE ZONE D’EFFORT TRÈS INTENSE
20
Diamètres osseux et circonférences musculaires : en général, lorsqu’un préparateur physique prend vos diamètres
osseux et vos circonférences musculaires, il mesure le diamètre de votre coude et de votre genou avec l’aide d’un
anthropomètre et il tient compte de la circonférence de votre bras (au niveau du biceps) et de votre mollet avec un
ruban à mesurer. Le tout s’effectue sur les membres du côté droit.
Plis adipeux sous-cutanés : plusieurs études ont démontré que l’on peut prédire de manière assez juste la quantité
de gras entreposé dans le corps dans son entier à partir de l’épaisseur de différents plis adipeux sous-cutanés. Pour
mesurer votre taux de gras, le préparateur physique se servira d’un instrument que l’on appelle un adipomètre.
Plusieurs formules sont utilisées pour mesurer le taux de gras, quelques formules utilisent seulement 4 plis, d’autres 7
plis ou on peut retrouver certaines méthodes qui regroupent 10 plis adipeux.
En espérant que ce volet vous permette de mieux comprendre, de mieux intégrer les notions et de mieux performer.
Références
Programme de certification des entraîneurs, niveau 1, Formation présentée par Coach-Export, Matériel original par
René Même et Laurent Le Bossé, Seconde édition révisée et augmentée par Christian Thibaudeau, 3e édition, 2007.
Programme de certification des entraîneurs, niveau 3, Formation présentée par Coach-Export, Matériel original par
René Même et Laurent Le Bossé, Seconde édition révisée et augmentée par Christian Thibaudeau, 3e édition, 2007.
W. McArdle, F. Katch & V. Katch. Physiologie de l’activité physique, énergie, nutrition et performance. 4e éd.
Maloine/Edisem, 2001
M. Leone, Techniques d’Évaluation et Mesure de l’Aptitude Physique chez l’Enfant, Département de Kinésiologie