Odontologie
Odontologie
Odontologie
I. Introduction
L’activité principale des 42 361 chirurgiens-dentistes (CD) inscrits au tableau de l’ordre du conseil
national des chirurgiens-dentistes au 1er juillet 2020, est la prévention, le diagnostic et le traitement des
anomalies et maladies congénitales ou acquises, réelles ou supposées, de la bouche, des dents,
des maxillaires et des tissus attenants. C’est une profession médicale qui se concentre sur une seule
partie du corps.
La profession des CD est définie à l’article L. 4141-1 du Code de la santé publique.
Le CD peut prescrire tous les actes, produits ou prestations nécessaires à l’exercice de la médecine
bucco-dentaire, au regard de l’article L. 4141-2.
Pour pouvoir exercer le métier de CD, il faut être titulaire du diplôme d’état de docteur en chirurgie
dentaire.
Une fois diplômé, le praticien a obligation de s’inscrire au tableau du conseil départemental de l’Ordre
des CD encadrant son activité locale pour pouvoir exercer de manière régulière.
Au cours de cette inscription, le praticien prête notamment par écrit serment de respecter le Code de
déontologie médical inscrit au Code de la Santé Publique, inspiré du serment d’Hippocrate, de la
même manière que les médecins et les SF.
Nombres à retenir :
- En France métropolitaine il y a environ 42 000
CD, soit 67 CD pour 100 000 habitants en
France.
Il y a de grandes disparités concernant la
démographie médicale de cette profession.
Exemple : Centre val de Loire : 43 CD/ 100 000
habitants avec certaines zones encore plus
défavorisées en CD (à 30/50 km des villes de Tours
ou d’Orléans, il y a environ 20 CD pour 100 000
habitants. Ceci est bien trop peu pour pouvoir
répondre aux missions de santé publique de cette
profession).
Profession exerçant en majorité en libéral : 86% des
CD en libéral et 14 % salariés.
En libéral, les CD peuvent être en libéral seul (CD seul dans son cabinet) ou exercer dans des
cabinets de groupe dans le cadre d’association, au sein de maison médicale (regroupé avec
d’autres professionnels de santé).
Cette profession est composée de 3 spécialités : l’orthopédie dento-faciale, la chirurgie orale (spécialité
de formation commune avec le cursus médical) et la médecine bucco-dentaire.
Le nombre de spécialistes est très faible puisque seulement 6% exercent exerce dans le cadre de
l’orthopédie donto-faciale, 0,5% dans le cadre de la chirurgie orale et 0,2% dans le cadre de la
médecine bucco-dentaire.
Le taux de féminisation augmente (47% des CD sont des femmes) et l’âge moyen des CD est de 47 ans
(un peu moins âgé que les médecins mais vieillissant également).
On estime à près de 3,5 milliards de personnes touches par des affections bucco-dentaires (peu de
personnes sont donc exempt de lésions bucco-dentaires, que ce soit des tissus durs (lésions carieuses) ou
des tissus mous (des tissus de soutien de la dent et la parodontologie).
Les lésions carieuses non traitées des dents définitives constituent l’affection la plus courante
selon le rapport sur la charge mondiale de morbidité en 2017 (Global Burden of Disease 2017).
Plus de 530 millions d’enfants ont des caries des dents de lait.
Les maladies parodontales sévères qui peuvent entraîner la chute des dents (par déchaussement ou perte
dentaire simple) sont très fréquentes et touchent près de 10% de la population mondiale.
Le cancer des lèvres ou de la bouche est l’un des 3 cancers les + courants dans certains pays d’Asie et du
Pacifique.
La plupart des affections bucco-dentaires sont en grande partie évitable et peuvent être traitées à
un stade précoce (importance de la prévention).
II. Missions du chirurgien-dentiste
Effectuer les diagnostics et les soins :
- De lésions carieuses (1) = processus de décavitation de la structure
des tissus durs de la dent par un phénomène de déminéralisation acide
lié à l’attaque acide des bactéries.
- De maladies parodontales (2) = perte d’attache de la dent, de soutien
par son parodonte qui fait que la dent va bouger de + en + et le stade
ultime de la maladie est la perte de la dent.
- De lésions cancéreuses (3) pour traitement précoce
La prévention et les soins :
- Des troubles de l’articulé dentaire (1) surtout corrigés par la spécialité traitant les troubles de
l’orthopédie dento-faciale qui vise à réaligner les dents et corriger les malpostions dentaires pour
assurer une bonne fonction de mastication.
- Des traumas dentaires (2) liés à des accidents pouvant condurie à des fractures de la partie
coronaire de la dent, à des extrusions dentaires.
Effectuer des diagnostics et les soins :
- De pathologie de la muqueuse buccale, des
tissus mous (joue, langue, lésions cancéreuses et
pré-cancéreuses, ulcères, mycose, lichen).
- De réaliser des examens complémentaires
comme les radiographies si nécessaire (nécessité d’assumer les responsabilités de
radioprotection).
Prise en charge de la douleur et de l’inconfort engendrés par ces pathologies (c’est la première
raison de consultation des CD).
Réaliser :
- Des réhabilitations de la fonction orale (perte de la dent pour des raisons traumatiques ou de caries.
Il faut alors compenser cette perte par des prothèses dentaires, implants dentaires …)
- Des extractions dentaires sous AL ou AG.
Trans et interdisciplinaire : la bouche ne peut être traitée indépendamment du reste du corps.
Il existe des sinusites d’origine dentaire.
Les maladies parodontales chroniques entrainent une
inflammation qui augmenter le risque de maladies cardio-
vasculaire.
Les maladies parodontales actives peuvent aussi favoriser une
mauvaise équilibration de la glycémie chez les patients
diabétiques.
Une mauvaise hygiène dentaire peut également conduire à des
accouchements prématurés ou à des broncho-pneumopathies
d’inhalation.
Le tabac et l’alcool peuvent aussi favoriser certains cancers de
la cavité buccale.
Un beau sourire permet aussi de rentrer mieux en contact avec les autres et e favoriser une
meilleure estime de soi.
- Les appareils mobiles / transportables et portatifs de radiologie dentaire (par exemple pour faire
des radios au cours de soins sous anesthésie générale).
Le type de cliché radiographique dentaire dépend de l’indication :
- La radiographie panoramique, ou orthopantomogramme
(OPT) permet l’obtention sur un seul cliché de la totalité du
système dento – maxillaire (1)
- La radiographie rétro – alvéolaire (periapical view) (2),
essentiellement en endodontie,
- La radiographie rétro – coronaire (bitewing view) (3),
essentiellement en odontologie conservatrice,
- Les clichés radiographiques de la face par tomodensitométrie
(Conebeam – Computed Tomography), essentiellement en
implantologie (4),
- La téléradiographie de la face et des poignets (pour évaluer l’âge
osseux d’un patient différentes phases du trt) en orthodontie (5)
(1) panoramique dentaire permet d’avoir une vision sur une seule image de l’ensemble de la denture. C’est
un examen qui est très fréquemment utilisé comme examen complémentaire de débrouillage (en
complément d’un examen clinique). Beaucoup de chirurgiens-dentistes ont une radio panoramique dans
leur cabinet dentaire.
(2) les radios rétro alvéolaires se concentrent essentiellement sur les images au niveau des tissus
périphériques (tissu osseux au niveau des racines) déceler la présence de lésions péri apicales
infectieuses qui peuvent évoluer à bas bruit qu’il est nécessaire de détecter et de prendre en charge et qui
ne sont pas non plus détectables par un examen clinique.
(3) on peut voir une lésion carieuse au niveau de la prémolaire qui n’aurait pas pu être détectée par un
examen clinique
Vues rétro coronaires se destinent à faire un focus sur la partie coronaire de la dent, permettant de
déceler des caries dentaires qui ne sont pas forcément décelables par un examen clinique
(4) le cône beam qui, par un artifice sur la radio panoramique, permet d’obtenir des coupes volumétriques,
soit du maxillaire, soit de la mandibule qui donnent des indications précises concernant les rapports
nerveux : lorsqu’on se destine à réaliser la mise en place d’un implant dentaire, il est important de
connaitre l’espace disponible par rapport au tissu avoisinant, par rapport au nerf dentaire et de connaitre le
volume disponible définir le choix le plus opportun d’implant à utiliser.
(5) la téléradiographie du crâne est une image utilisée par les orthodontistes pour faire des tracés céphalo
– métriques et définir l’importance des décalages des bases osseuses programmation de la prise en
charge d’un traitement d’orthodontie
IV.Qualités requises
Aimer les relations humaines, vouloir aider son prochain à ne plus souffrir (empathie)
Avoir de la rigueur intellectuelle et des qualités manuelles
Pouvoir être autonome (métier essentiellement libéral), mais aussi travailler en équipe
(correspondants médicaux [médecins, pharmaciens, …], associés, assistants, prothésistes, …)
Relation soignant soigné est soignée ++ (bonnes capacités relationnelles)
Très gratifiant (douleurs), redonner le sourire
Métier qui allie l’intellectuel (connaissance médicales et dentaires) et le manuel (on réalise qqch
dont on voit le résultat)
PACES