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L’élevage de phasmes La main à la pâte dans la revue

LA CLASSE ; n° 160, octobre 2007.
Des animaux en classe, l’idée n’est pas nouvelle. Elle est
même très séduisante, mais si elle peut rebuter bon nombre
de collègues qui s’inquiètent - souvent à juste titre - des problèmes d’hygiène
Quelques espèces possibles
en classe, de la survie des animaux ramassés au hasard, des soins à leur Escargot, grillon, phasme, araignée, criquet, cloporte, gendarme,
apporter quelle que soit leur origine. Il s’agira de choisir les espèces à élever piéride du chou, anodonte (moule d’eau douce), lombric, mouche,
en fonction des observations et des activités expérimentales qu’elles ténébrion, écrevisse, gardon, vairon, poisson rouge,…
permettront de susciter. L’élevage devra être compatible avec la réalité de la
vie d’une école, c’est-à-dire se tenir dans un espace réduit, voire pouvoir se
Mais la présence dans la classe d’un animal aimé par les enfants est
passer de classe en classe.
cependant aussi très utile pour aborder et mettre en perspective de façon
intuitive les fonctions communes à tous les êtres vivants : naître, grandir,
QUELS ANIMAUX CHOISIR ? mourir, se nourrir, se déplacer, s’abriter, se reproduire…
- Certaines espèces sont difficiles à acclimater, ou nécessitent des conditions
On privilégiera les petits animaux pour lesquels il n’y a pas de dimension d’élevage compliquées à obtenir en classe. Le ver à soie, par exemple, exige
affective forte, mais au contraire une certaine répulsion : les enfants ne de disposer d’un mûrier !
doivent pas considérer pas ces animaux comme des peluches en mouvement, - Avant d’introduire des animaux en classe, il faudra avoir pensé à la façon
mais bien comme des êtres vivants. de s’en séparer...
- Certaines espèces protégées (têtards et grenouilles, chauve-souris…),
interdites en classe (oiseaux par exemple), peuvent présenter des risques
d’allergie chez certains enfants (certaines chenilles), ou encore sont
concernées par des réglementations particulières (escargots).

Sur le site de La main à la pâte…

- Quelques textes sur les réglementations en vigueur.
- Des conseils pour réussir les élevages : noctuelle du chou,
cobaye, poisson rouge, ver de terre…
www.inrp.fr/lamap > Documentation pédagogique > Comment
faire > Les élevages en classe.
 Plutôt que de se focaliser d’emblée sur telle ou telle fonction – qui sera une
QUELLES ACTIVITES PRIVILEGIER ? approche spécifique à l’école élémentaire – on peut au contraire s’efforcer,
en multipliant les observations courtes, d’en mettre plusieurs en évidence.
Les informations recueillies dans des imagiers, documentaires,
encyclopédies, films viendront compléter les observations menées sur le
vivant.
L’entretien des élevages par les élèves sera l’occasion de développer leur
responsabilité. Les activités en arts plastiques qu’on mènera seront nettement
différenciées de la représentation scientifique qui s’efforcera d’être la plus
précise possible. Ces activités complémentaires contribueront également à
dépasser peu à peu les sentiments de répulsion et à développer le respect
nécessaire à l’encontre de tous les organismes vivants.

Dès la moyenne section : de l’observation aux premiers

classements
Une fois un élevage mis en place, comment dépasser le stade de la
découverte - dû à la nouveauté- et maintenir l’intérêt des enfants sur un Les observations permettront de mener des activités plus analytiques et de
temps suffisamment long pour que les observations soient fructueuses ? procéder à des classements :
- à partir de caractères morphologiques observables : ceux qui ont 4 pattes,
Dès la petite section : comparer pour mieux observer ceux qui ont 6 pattes, ceux qui ont une coquille.
- à partir du régime alimentaire : ceux qui mangent de la viande, ceux qui
La diversité du monde vivant peut être abordée en élevant plusieurs espèces mangent des plantes, ceux qui mangent de tout.
différentes, qui seront étudiées selon l’angle particulier d’une ou plusieurs - à partir du mode de déplacement : ceux qui marchent, ceux qui volent, ceux
fonctions communes. Pour cela, il est donc préférable d’introduire qui nagent, ceux qui ne bougent jamais (intérêt d’avoir une moule d’eau
progressivement, puis de disposer simultanément plusieurs petits élevages douce).
qui permettront d’enrichir les observations des élèves (par des activités de On complétera là encore par des images pour montrer la grande diversité et
comparaison autour de ce que font les animaux), puis de susciter des l’unité du vivant.
interrogations et des expériences simples permettant de vérifier quelques
hypothèses.
- Les phasmes mangent des feuilles de lierre et de ronce.
- Les escargots mangent de la salade, des feuilles, du pain. Est-ce qu’ils
mangent de la viande ?
- Le poisson rouge nage avec ses nageoires. L’écrevisse marche sur le fond
avec ses pattes. Est-ce que l’écrevisse sait nager ?
 En prolongement, une sortie au zoo offrira l’occasion d’utiliser un bestiaire
vivant comme référence pour illustrer le sujet choisi et découvrir un peu plus
l’extraordinaire diversité du monde animal.
D’autres activités en ligne
http ://lamap.inrp.fr > Activités de classe> Biologie > Animaux
- La classification des êtres vivants.
- Que mangent les animaux de la cour de l'école ?
- Préférences alimentaires de la mante religieuse.
- L'escargot.
- La toile d'araignée.
- Chenilles : déplacement, alimentation et cycle de vie.
- Tri des animaux.
- L’étude des fourmis (Lauréat des prix La main à la pâte en 2006)
Après une période de familiarisation, étude particulière
Voir aussi l’étude des papillons et des ténébrions dans le dossier
d’une fonction : cas de la locomotion « L’observation en maternelle » ; La classe maternelle n°149, mai 2006.
Les observations réalisées ont permis de construire les premières
connaissances ainsi que quelques classements. On pourra alors isoler les
remarques faites à propos d’une fonction particulière.
- Le poisson rouge nage. Il utilise ses nageoires.
- L’écrevisse marche sur le fond de l’aquarium. Elle a des pattes.
- L’escargot rampe. Il glisse sur sa bave.
- Le grillon marche. Il a 6 pattes. Il peut aussi sauter.
Dans un second temps, l’utilisation de documents conduira à prendre
connaissance d’autres exemples dans la faune locale et exotique, à réaliser
des classements en fonction du mode de déplacement. Cela permettra de
découvrir tous les autres modes de déplacement (marche, course, saut, nage,
vol, reptation) et éventuellement d’étudier plus en détail l’un d’entre eux en
le faisant expérimenter par les enfants : la reptation par exemple.
- L’escargot rampe. Il glisse sur sa bave.
- Je rampe en poussant avec mes pieds et en tirant avec mes bras.
 UN ELEVAGE DE PHASMES SUR L’ANNEE (PS / MS) - Durée : certaines situations sont plus ou moins longues ; l’éclosion des œufs
de phasme par exemple. Il faut parfois attendre longtemps avant de saisir un
Les activités proposées sont réparties sur plusieurs mois (ce qui n’empêche changement.
pas de s’intéresser à d’autres animaux au cours de l’année scolaire). Il s’agit - Evolution des phasmes : le travail principal sur cet élevage est d’observer
d’une observation « au long cours », sollicitant de la part des enfants des des transformations sur un ou deux mois. Les mues que l’on découvre
compétences multiples relatives au langage, à la structuration du temps et questionnent sur la croissance; on observe aussi des phasmes morts.
bien sûr dans le domaine scientifique. - Cycle de vie des phasmes : des phasmes naissent, des phasmes meurent ; il
y a toujours des phasmes mais ce ne sont plus les mêmes.
Il faut du temps ! - Irréversibilité : mort des phasmes, stades de croissance. Les phasmes
grandissent à chaque mue.
Etudier le monde vivant peut aider à construire la notion de temps. On peut
distinguer :
- le temps social qui organise la vie familiale, scolaire et sociale ; Un calendrier possible en moyenne section
- le temps psychologique correspondant au moment que vit chaque enfant
dans son corps et dans sa tête ; Le point de départ est une situation de découverte du terrarium apporté par
- le temps biologique du développement propre de l’individu combiné au l’enseignante avec l’élevage au complet comprenant la nourriture (branches
temps des générations (évolution individuelle et cycle de vie) ; de ronces), des phasmes de toutes tailles, des œufs, des crottes.
- enfin le temps des structures ou temps géologique au cours duquel la Terre - Novembre : premières observations, premiers dessins spontanés, description
change d’aspect et les espèces évoluent. Ce dernier aspect n’est pas abordé à du terrarium et de son contenu.
l’école maternelle.
- Décembre : observation de phasmes morts
En début d’année, mettre en place la vie de classe est prioritaire. On peut
- Janvier : observation d’un jeune phasme venant d’éclore et découverte des
donc considérer que l’on peut démarrer un élevage vers le mois de novembre
œufs.
en Moyenne Section, en sachant que l’on suivra le développement de
l’élevage sur l’année scolaire et que l’on s’adaptera aux questionnements des - Février : observations sur l’alimentation des phasmes
enfants. - Mars : nouveaux dessins d’observation des phasmes
Structurer le temps avec le vivant implique d’organiser des activités ; - Avril : observation des mues des phasmes
chacune prendra en compte certains aspects du temps :
- Simultanéité : on pourra trouver des phasmes de tailles différentes à
l’intérieur d’un même élevage.
- Rythme de vie : on observe tous les jours ou toutes les semaines un élevage.
Cela introduit un rythme, une périodicité. On peut raconter, restituer une
histoire dans son ensemble de façon ordonnée.
- Succession : la chronologie des observations permet de reconstituer des
morceaux de vie, d’organiser le souvenir dans le temps.
 Les conditions d’élevage
À PROPOS DES PHASMES
Les phasmes appartiennent à l’embranchement des arthropodes (groupe Les phasmes peuvent être facilement élevés dans un vivarium ou une boîte
d’animaux caractérisés par un squelette externe chitineux et des vitrée d’environ 30 cm de longueur. Il est recommandé d’en recouvrir le sol
appendices articulés) et à la classe des insectes (trois paires de pattes et du vivarium avec une feuille de papier pour pouvoir séparer facilement les
une paire d’antennes). Il existe près de 3 000 espèces de phasmes dans le œufs des crottes (qu’il faut éliminer régulièrement pour éviter le
monde et presque toutes présentent le phénomène de mimétisme, c'est-à- développement de moisissures).
dire que les phasmes se confondent par leur aspect avec des éléments de
l’environnement, comme des brindilles, des feuilles, de l’écorce, etc. La nourriture est constituée par des rameaux feuillés disposés dans un flacon
à goulot étroit (pour éviter les noyades) rempli d’eau.
- Pour le phasme bâton du Vietnam, la plante la plus appropriée est la ronce,
car on peut en trouver en toute saison.

Trois espèces existent en France en liberté (Leptynia hispanica, Bacillus

rossius et Clonopsis gallica) et présentent toutes un mimétisme qui les fait
ressembler à des brindilles, mais elles sont difficiles à élever.
En revanche, plusieurs espèces exotiques sont faciles à élever et
permettent ainsi de faire de nombreuses observations. On peut s’en - Pour le phasme morose, on peut utiliser indifféremment de la ronce ou du
procurer auprès d’une école qui pratique déjà cet élevage ou auprès de
lierre que l’on peut trouver aussi en toute saison. Au printemps et en été, on
l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) à l'adresse :
http://www.insectes.org/question/elevages.md?type=text.html. peut aussi donner au phasme morose des feuilles de lilas ou de chêne. Il est
Les espèces recommandées par l’OPIE pour commencer un élevage sont le conseillé de changer fréquemment le feuillage.
phasme bâton du Vietnam (Cuniculina imbriga encore appelé Baculum Afin de maintenir une humidité suffisante, on placera du coton dans une
extradentatum), le phasme morose originaire d’Asie du Sud Est (Carausius barquette que l’on maintiendra humide ou on pulvérisera de l’eau
morosus) qui s’est acclimaté en Europe. quotidiennement sur le feuillage et les animaux.
Attention !
Les œufs peuvent être récoltés sur le sol du vivarium, en les séparant des
crottes. Il faut ensuite les placer sur du terreau ou du sable humide dans une
Ne jamais relâcher d’individus vivants dans la nature. boite. Veiller à humidifier régulièrement le substrat.
La température ambiante d’une salle de classe, entre 18°C et 20°C, suffit Organiser les activités
pour l’élevage, mais le développement serait plus rapide si l’on maintenait
une température de 22°C à 26°C constante. L’élevage reste disponible en observation libre dans la classe; même en
dehors des temps structurés et organisés par la maîtresse : au moment d’un
Premiers contacts avec les phasmes accueil, après un travail en atelier, lors d’un décloisonnement, etc.
Objectifs : Les soins que nécessite l’élevage sont des moments importants pour
l’observation. L’entretien des terrariums peut se faire par petits groupes
- Découvrir un élevage nouveau, se familiariser avec des animaux étranges. permettant une attention particulière ; celui-ci peut se faire avec la maîtresse,
- Entrer progressivement dans l’observation scientifique. un autre adulte de l’école, voire même avec des élèves d’autres classes s’il
s’agit d’un élevage collectif situé dans un « coin-nature » de l’école.
Panique chez les petits !
Les enfants sont alors au contact direct des phasmes; qu’ils peuvent même
L’arrivée de l’élevage dans la classe est un événement ! Certains enfants sont
toucher : ce sera l’occasion de travailler sur le respect que l’on doit aussi à
un peu réticents face à ces nouvelles bêtes. Les moins timides prennent la
ces animaux. L’expression des enfants pour décrire ce qu’ils voient ou ce
parole pour exprimer leur émotion, leurs inquiétudes. La maîtresse les
qu’ils ressentent sera toujours favorisée. C’est au cours de ces moments
rassure : « Ils ne piquent pas, n’apportent pas de maladies… »
privilégiés qu’auront lieu certaines découvertes (différence entre les œufs et
Durant cette phase, l’observation n’a rien de scientifique : elle est les crottes par exemple).
émotionnelle, globale, très affective. Elle correspond à une première
perception d l’objet phasme. Il faudra attendre que le moment de surprise soit
passé avant de demander aux élèves un premier dessin qui sera la
représentation graphique de ce qu’ils ont perçu du phasme lors de cette
première séance.

Exemples d’échanges lors de la découverte de l’élevage

Qu’est-ce que c’est ?
- C’est un bâton !
- C’est un animal !
- C’est un truc en bois !
- C’est vivant !
Comment savez-vous que c’est vivant ?
-Ça marche !
-Ça bouge !
 PREMIERS DESSINS D’ENFANTS Première observation / description
(correspondant à leur perception immédiate du phasme)
Objectifs :
Le corps du phasme est perçu soit fin comme un trait, soit sous forme - Observer, décrire les phasmes.
d’un volume plus important. Dans les deux cas un grand nombre de - Passer à une représentation graphique.
pattes fines semblent traverser l’animal.
Observations réalisées :
Au cours de temps d’observations guidées, les jeunes enfants
repèrent une organisation générale fine, un corps menu,
allongé et muni de pattes. Ils savent donner une orientation à
l’animal en distinguant un axe « avant-arrière », la tête (à
l’avant) comportant des antennes.
Ils restent hésitants sur le nombre de pattes, qu’ils appellent
d’ailleurs jambes : trois, cinq ou deux pattes sont ainsi
repérées; les pattes minces et grêles étant parfois confondues
avec les antennes. Remarque sera faite sur la difficulté
d’effectuer un dénombrement sur quelque chose qui bouge.
En janvier, certains enfants ne seront pas davantage affirmatifs quant nombre
de pattes, parce qu’incapables encore de dénombre six éléments !
Les dessins des enfants pourront être conservés, datés et collés dans un
cahier.
Les mots pour le dire :
Les élèves font une observation plus précise, discernant dans le phasme des
éléments différents qu’ils identifient et nomment (pattes, yeux, antennes…)
avec le mot juste. Ainsi le travail d’observation enrichit le langage et
réciproquement.
Avec des plus grands (GS)
Un échange d’élevage peut être envisagé entre les
classes de l’école.
Un dessin produit par un élève de GS montre une
Pour d’autres enfants, le corps est fin, les traits ne traversent pas le orientation du corps de l’animal. Les pattes sont
corps mais le crayon est levé pour signifier qu’il y a quelque chose, graphiquement différentes des antennes (le trait est
des pattes, de chaque côté du corps.
plus accentué). Les articulations sont bien repérées.
 Morphologie Une astuce pour gérer les traces écrites :
Le phasme morose mesure, au stade adulte, environ 8 centimètres. - Séparer une feuille A4 en 4 cases.
Son corps ressemble à une brindille dont la couleur, variant du beige - Faire dessiner les phasmes chaque fois dans une case différente, à
au vert, dépend des conditions d’élevage. Son corps possède, comme quelques temps d’écart.
celui de tous les insectes, trois parties distinctes, la tête, le thorax et - Mettre le tampon dateur après coup !
l’abdomen. Certains de ces dessins, après avoir été commentés (et comparés)
La tête porte la bouche, munie de pièces buccales complexes visibles par l’enfant (ou ses camarades), rejoindront plus tard le cahier de vie
seulement à la loupe, et deux paires d’organes sensoriels, une paire individuel ou collectif.
d’antennes (organes tactiles et olfactifs) et une paire d’yeux.
Le thorax porte trois paires de pattes articulées, fines et allongées, très Découverte des phasmes morts,
semblables entre elles, sauf celles de devant qui sont munies d’une ou l’irréversibilité de la mort.
encoche dans laquelle se loge la tête lorsque l’animal « fait le mort »
(catalepsie ou thanatose). Elles sont souvent dirigées vers l’avant Les enfants constatent que les phasmes peuvent mourir. Ils sont également
lorsque l’animal se déplace et peuvent donc être confondues avec des capables d’émettre des hypothèses sur les raisons de leur mort, accidentelle
antennes.
ou incontournable.
À l’extrémité des pattes, le phasme possède des griffes entre
lesquelles se trouvent des petites vésicules qui leur permettent de - Il est mort, il ne bouge plus !
s’accrocher aux vitres quand il n’est pas de trop grande taille (il existe - Elle est tuée, on l’a écrasée avec son pied !
en effet des espèces de phasmes qui dépassent 20 cm de long au - Elle est fatiguée, elle avait mangé trop de feuilles !
stade adulte). - Elle va monter dans le ciel !
L’abdomen, formé de neuf segments dont le dernier porte les pièces - Les phasmes, ça ne dure pas longtemps !
génitales, est souvent élargi chez les adultes femelles car les œufs y - Ça veut dire qu’il est très vieux !
restent stockés avant d’être pondus. - Quelqu’un les a tués
Chez le phasme bâton du Vietnam, il existe un dimorphisme sexuel,
c'est-à-dire que les mâles et les femelles n’ont pas une morphologie
identique. Les femelles sont un peu plus grandes que les mâles et Les enfants hésitent sur le genre de l’animal : les pronoms « il » ou
possèdent une paire de « cornes » sur la tête. Les males sont plus fins « elle » sont utilisés alternativement. A noter que les remarques des
et souvent plus foncés, et leurs antennes sont plus longues que celles enfants sont très empreintes de ce qui se dit dans le milieu familial
des femelles relativement à la mort…

Les phasmes morts seront conservés dans des boîtes, pour être observés plus
tard dans l’année lorsque les enfants seront plus familiarisés avec l’utilisation
des loupes. Certains détails enrichiront alors leur description de ces animaux.
Au cours de ces activités, on fait sans cesse référence au calendrier de la
classe. On note les jours d’observation des phasmes par une couleur ainsi que
le moment de leur mort. Les phasmes morts ne perturbent pas les enfants Repérer un cycle de vie : éclosion et croissance des
comme s’il s’agissait d’un mammifère par exemple. phasmes
On peut consulter à ce sujet :
« Dis, maîtresse, c’est quoi la mort ? », Jeannine Deunff, L’Harmattan. Objectifs :
- Observer des phasmes de différentes tailles et des mues
LA LOCOMOTION DU PHASME - Constater la croissance discontinue liée aux mues
La locomotion des insectes est souvent difficile à analyser en Des différences de tailles sont repérées entre les phasmes.
raison du nombre de pattes (six chez tous les insectes).
Les enfants sont désormais capables de réfléchir à une histoire des phasmes :
Les phasmes sont des animaux qui se déplacent très lentement,
en tremblant parfois comme une brindille agitée par le vent. La d’où viennent ces phasmes plus petits observés dans l’élevage ? Différentes
lenteur du déplacement, la longueur de leurs pattes et le fait suppositions sont lancées relatives à l’oviparité et à la viviparité. Pus tard
qu’ils marchent en utilisant surtout les deux paires de pattes dans l’année, en avril, elles pourront acquérir le statut d’hypothèse en étant
postérieures facilitent cependant l’observation de la locomotion. confrontées aux observations.
Pendant la marche, la paire de pattes antérieures est souvent Observation d’un jeune phasme
relevée vers l’avant et sert, avec les antennes, à détecter les Qu’est-ce que c’est ?
obstacles. - C’est un bébé !
Pendant la journée, les phasmes restent le plus souvent - Parce qu’il est tout petit, il ne peut pas marcher.
immobiles dans la végétation avec laquelle ils se confondent, la - Il faut que son papa lui donne du lait !
plupart d’entre eux ayant une activité nocturne. Lorsqu’ils sont - Un petit, c’est très mignon !
inquiétés, ils se laissent tomber et demeurent immobiles, pattes D’où vient le bébé ?
allongées le long du corps, pendant parfois 15 à 20 minutes. - De la feuille.
Lors de cette immobilisation réflexe, leurs pattes antérieures, - Il était dans le ventre de sa maman.
souvent échancrées à la base, enserrent la tête en se plaçant - Les chevaux, les vaches, les chiens, les girafes viennent du
dans le prolongement du corps, ce qui accentue encore la ventre.
ressemblance de l’insecte avec une brindille de bois mort. - Les bébés poussins, dinosaures viennent des œufs.

Les remarques sont souvent anthropomorphiques. Une comparaison des

modes de reproduction sera menée aussi avec d’autres animaux élevés dans
l’école ou connus.
 Exploiter plusieurs élevages en parallèle est une bonne façon d’enrichir les
observations, la connaissance des caractéristiques des animaux (en restant sur
des élevages d’insectes) et de favoriser les comparaisons.

LA REPRODUCTION DES PHASMES

Les phasmes ont soit une reproduction sexuée (phasme bâton) résultant
d’un accouplement entre individus mâles et individus femelles, soit une
reproduction asexuée (phasme morose) : dans ce dernier cas, il n’y a
que des femelles, qui pondent des œufs non fécondés et donnent
naissance uniquement à des femelles (parthénogenèse).
Dans certains cas, les espèces à reproduction sexuée peuvent se
Simultanéité et chronologie reproduire par parthénogenèse, mais les œufs ont alors une faible
En commençant à faire des liens entre les formes de l’élevage, la maîtresse viabilité.
amorce le début d’une histoire d’un phasme et de son évolution. Celle-ci peut
être racontée en organisant des photos ou des images de spécimens de tailles Découverte des œufs
différentes : on travaille alors sur la chronologie.
Il existe des phasmes de tailles inégales, dont les vies également différentes Objectif :
se déroulent en même temps : on travaille alors sur la simultanéité. - Observer, décrire, représenter les œufs de phasme.
En prolongement En maternelle, on ne se fixera aucun objectif relatif au mode de reproduction
On peut demander aux enfants de : des phasmes, mais seulement au repérage des œufs et à l’observation de leur
- mettre en lien les photos des phasmes, les dessins d’observation datés et les l’évolution.
calendriers de la classe. ; Observations réalisées :
- ranger les photos des phasmes selon leur taille Réunis autour du terrarium, les enfants portent leur attention sur le fond, où
- expliquer, dans une dictée à l’adulte, comment se présente le terrarium, la ils peuvent distinguer des œufs, des crottes, des débris de feuilles
façon dont on l’entretient, où vivent les phasmes, quelle nourriture on doit séchées…Mais, comme tous ces éléments sont minuscules, on proposera à
leur donner. des groupes de 6 une observation plus fine à la loupe. Certains remarqueront
Un cahier collectif d’observation de l’élevage peut servir de communication le « couvercle » sur le dessus des œufs et auront peut-être l’occasion
avec les élèves d’autres classes. Les jours d’entretien du terrarium y sont d’observer des jeunes phasmes, morts à peine éclos.
notés ainsi que les observations. On peut joindre à ce cahier d’élevage des
indications issues des documents consultés : albums scientifiques, photos
recherchées sur Internet, etc.…
 LES STADES DE LA VIE DU PHASME

Les phasmes sont des insectes à métamorphose incomplète,

c’est-à-dire que leur aspect général est le même à l’état larvaire et
à l’état adulte.
Seules la taille et la capacité à se reproduire marquent la
différence entre adultes et larves. La dernière mue, qui aboutit à
l’insecte adulte capable de se reproduire, est appelée mue
imaginale (chez les insectes, on qualifie l’adulte d’imago).
La croissance est discontinue, comme chez tous les insectes, car
ces derniers grandissent seulement au moment des mues (qui se
produisent environ une fois par mois chez le phasme morose). On
trouve au fond du vivarium les dépouilles des anciennes
carapaces, appelées aussi exuvies, dont les insectes se
débarrassent au moment de la mue.
La durée respective des différents stades de développement
diffère selon les espèces et les conditions de vie. Elle est indiquée
dans le tableau ci-dessous pour deux espèces recommandées par
l’OPIE quand elles sont élevées en conditions optimales

Nom Phasme morose Phasme bâton du

Vietnam

Incubation 4 mois 2 mois

Les cycles et les rythmes de vie
Développement 2,5 à 5 mois 3 à 4 mois
Les enfants ont désormais à disposition des éléments différents qui peuvent larvaire
être mis en lien : les dessins ou les photos des œufs, des petits et des grands
phasmes, des spécimens morts. L’histoire se densifie, des formes différentes Adulte 3 à 5 mois 5 à 6 mois
autour du même objet sont organisées, même si l’idée de cycle de vie n’est
pas construite. Total 14 mois 12 mois

Les traces écrites s’enrichissent et sont réorganisées pour être mises au Données OPIE:
service d’une histoire que l’on peut raconter : celle d’un phasme.
 Les mues Les enfants associent spontanément les mues à des peaux. Celles qu’on leur
présente étant de tailles différentes, ils pourront les ranger par ordre
Objectif : croissant.
- Faire la relation entre les mues et les phasmes pour comprendre la La relation sera ainsi faite avec les phasmes de tailles différentes. Mais il sera
croissance. difficile d’aller plus loin : la compréhension de la croissance par mues
Observations réalisées : successives reste complexe (mais pas totalement inaccessible) à des élèves de
« Est ce que nos phasmes grandissent ? », telle est la question qui constituera Moyenne Section.
le point de départ de cette séance.
- Dans un premier temps, on observera en grand groupe pour l’élevage Observation de mues
collectif présentant de nombreux phasmes de différentes tailles :
- C’est blanc.
Observation des phasmes - On voit à travers.
- Ils n’ont pas tous la même taille ! - C’est ouvert.
- Il y en a qui sont très grands. - Ça ressemble, à un phasme, ça ne bouge pas.
- Celui-là est plus petit que le grand. - C’est un seul phasme. Il ne bouge pas. Il est mort.
- Le plus petit est jeune. - C’est un grand phasme. C’est sa peau.
Comment grossissent-ils ? - Le phasme mort est blanc.
- Les parents donnent les feuilles aux bébés, ils grossissent et ils
Est-ce que c’est un phasme, ça ne bouge pas ?
grandissent.
- C’est presque pareil, ça ressemble un peu.
- Ils mangent tout entier, ils mordent, ils croquent.
-Ils vont devenir énormes. Est-ce qu’il est aussi grand que l’autre ?
- Non, plus petit.
- Dans un deuxième temps, les enfants ont à leur disposition plusieurs
élevages comprenant des phasmes de tailles différentes et de nombreuses Est-ce qu’il ressemble à l’autre phasme ?
mues. Par petits groupes, ils vont tenter de résoudre le problème (Comment - On ne voit pas bien la tête.
les phasmes grandissent-ils ?) avant une mutualisation des remarques. Voici
les hypothèses émises suite à l’observation : La maîtresse apporte un phasme mort pour comparer.
- On peut les mesurer. - Il ressemble à un phasme vide.
- Il faut attendre. Les élèves font des suppositions sur l’origine des peaux
- Les plus petits sont les bébés. - C’était dans le ventre du phasme vivant.
L’enseignante attire ensuite l’attention des enfants sur les mues en leur - C’est un phasme mort, il est tout cassé.
demandant de : - Ça vient du phasme.
- les décrire ; - On lui a enlevé sa peau.
- émettre des suggestions quant à leur origine. - Pour grandir, il a enlevé quelque chose !
Les mues peuvent être conservées dans des boîtes transparentes, voire dans (que vont devenir les phasmes dans l’élevage ? les petits ? les grands ?),
des boîtes-loupes pour en favoriser l’observation. De même que pour les anticiper la suite…
phasmes, on peut ranger les mues par ordre de taille.
Attention !
Une activité de bilan Le terme « mue » désigne le phénomène de changement de squelette
Au terme de ce travail, les enfants dictent un petit résumé à l’adulte à propos externe mais aussi le squelette abandonné.
de la mue:
- C’est la petite peau.
- Ça lui a permis de grandir pour devenir grand. Une fonction du vivant : se nourrir
- Il avait changé de peau.
- Il voulait une taille plus grande. L’ALIMENTATION DES PHASMES
- Il a perdu sa peau car il a grandi. Les phasmes se nourrissent de végétaux et, plus exactement, se
- La peau était devenue trop petite. nourrissent de feuilles. Selon les espèces, il peut s’agir de feuillage de
Travail sur la langue ronce, de lierre, de chêne, d’aubépine, de rosier, de framboisier.
Chaque espèce est plus ou moins spécialisée et, pour les nourrir en
La maîtresse fait des listes de mots énoncés par les enfants. Certains termes
élevage, il est nécessaire de leur fournir la ou les plantes appropriées.
demanderont à être précisés ou remplacés, comme par exemple ici : Ainsi, le phasme morose peut se nourrir de feuilles de ronce ou de
- le terme « peau » peut convenir pour nommer dans un premier temps l’objet lierre tandis que le phasme bâton du Vietnam doit être nourri
observé ; uniquement avec des feuilles de ronce.
- lorsque les enfants auront compris la signification de cet objet, on introduira Les phasmes se nourrissent surtout la nuit et laissent des encoches
un terme du lexique plus adapté : celui de mue. sur le bord des feuilles qu’ils dévorent. Il est ainsi possible de mener
On veillera à une bonne utilisation des connecteurs (en premier, ensuite, des expériences de préférence alimentaire en leur proposant
après, pendant) dans la construction des phrases décrivant les mues de successivement des rameaux feuillés de différentes espèces de
phasmes. plantes. Seules les feuilles présentant des encoches le lendemain
correspondent aux espèces dont ils se nourrissent.
L’évolution
Objectif :
Il est difficile de faire saisir l’évolution individuelle d’un phasme et un cycle - Mettre en place un dispositif permettant de trouver ce que mangent les
de vie complet à des enfants de Moyenne Section. Les écrits de toutes sortes phasmes.
(dessins, images, photos, supports documentaires, objets réels étiquetés…)
sont ici absolument indispensables pour tenter de faire des liens qui
permettent de raconter l’histoire de cet insecte.
Le langage permettra de travailler sur les temps des verbes (passé, présent,
futur). Il faudra se rappeler les faits observés dans le passé proche, se situer
dans le présent (qu’observe-t-on aujourd’hui ?) mais aussi envisager l’avenir
 - Ils mangent les feuilles de ronce.
- Ils ont une bouche.
- Ils ont des petites dents.
- Ça croque.
Les enfants font des propositions et dressent une liste des aliments à donner
aux phasmes : les ronces qui sont dans le terrarium, de la salade, des
branches de sapin, de la tomate, des radis et des haricots. Il faut expérimenter
du jour au lendemain sur un temps court pour éviter que les aliments ne
moisissent
Attention !
Les phasmes se mangent entre eux s’ils n’ont plus rien de nourriture.
Il faut donc veiller à ne pas les affamer, même pour les besoins des
On procèdera par une observation collective du terrarium et un repérage des expériences !
feuilles mangées. On constate que seules les feuilles de ronces sont grignotées. On les
observera à la loupe, en même temps que les phasmes morts sur lesquels on
repèrera les mandibules qui leur permettent de manger les feuilles.

Des observations sur des durées différentes

Certaines observations s’inscrivent sur des temps longs : les mues, la mort ou
l’éclosion des phasmes. Il faut dans ce cas attendre pour constater un
changement.
D’autres se font rapidement comme c’est le cas pour ce travail sur
l’alimentation. Action et observation sont rapprochées dans le temps : cela
est tout à fait à la portée d’enfants de Moyenne Section.

La trace écrite en PS / MS
Peuvent-ils manger autre chose ? Un écrit permet de mémoriser, de se rappeler, de se référer. Il constitue une
- Ça ne mange rien. trace de l’activité d’investigation, qui sert aussi à organiser les connaissances
- Ça mange les feuilles qui sont dedans. acquises et synthétiser les résultats d’une recherche.
Comment peut-on le voir ?
- Comme ça !
- Sur cette feuille, il y a des petits trous.
Dans le domaine du vivant, l’écrit permet de comparer des observations qui
ont été réalisées à des moments différents mais aussi de les communiquer et LE PHASME ET SES PREDATEURS
de les confronter pour relancer de nouveaux questionnements. Le nom « phasme » provient du grec phasma signifiant « apparition » ou
Les traces dans ce travail au long cours sont particulièrement variées : des « fantôme », caractérisant leur capacité à se confondre avec le milieu
dessins datés, ordonnés, des photographies reliées aux calendriers de la (mimétisme par homotypie et par homochromie). Les phasmes sont
classe, les phasmes morts dans des boîtes, un carnet d’observation de aussi communément appelés « bâtons du diable ».
l’élevage, des dictées à l’adulte, des écrits de synthèse… Lorsqu’une patte est saisie par un prédateur, l’insecte peut
volontairement perdre cette patte par mutilation réflexe ; on parle
d’autotomie, le membre cédant au niveau d’une structure spécialisée. Il
faudra alors au moins trois mues pour que l’insecte retrouve une patte
presque parfaite (en conséquence, un adulte ne régénèrera pas sa
patte).
Dans la nature, les prédateurs des phasmes sont tous les animaux
mangeurs d’insectes (oiseaux, araignées…)

Exemple en Moyenne section :

Dans la classe, nous avons des phasmes. Voici ce que nous avons appris
cette année :
- Ils ont 6 pattes qui se plient (articulées), 2 antennes, 2 yeux, une bouche, un
corps.
- Ils sont vivants.
- Ils mangent des feuilles de ronces mais pas de pomme de terre, carottes,
salades, etc.…
- Ils marchent partout, même sur les murs et sous les tables.
- Les bébés sortent de l’œuf, ils sont tout petits.
- Les œufs ont un petit couvercle, les petits sortent par là.
- Les grands ne bougent pas beaucoup.
- Quand ils mangent assez, petit à petit, ils sont grands. Il faut longtemps,
longtemps.
- Pour grandir, ils changent de peau, c’est la mue. La nouvelle peau est
marron grise.
- Ensuite, ils sont morts.
 POUR EN SAVOIR PLUS
Témoignage de Catherine, professeur des écoles, en PS et MS :
PHASMES ET LES CONDITIONS D’ELEVAGE :
« C'est un élevage "inratable". Comme j’élève des phasmes moroses, je
www.insectes.org/opie/
les nourris de lierre, qui est plus facile à trouver dès novembre que les
Site de l’OPIE, Office pour les insectes et leur environnement
ronces.
www.phasmes.com
Dans la progression des activités, je place l'alimentation assez tôt afin
d'engager la participation des enfants dans l'apport régulier de feuilles. D’autres séquences pour la Grande Section
C'est le collège voisin qui me fournit en phasmes, je les leur rapporte A retrouver sur le site de l’Ecole des sciences de Bergerac
quand l’étude en est terminée ! http://www.perigord.tm.fr/~ecole-
En ce qui concerne les mues, les enfants pensent toujours à la mort en scienc/pages/activite/monde_vivant/so_monde_vivant.php?activite=activite&
premier lieu. Pour les amener à changer leur représentation, au bout d'un monde_vivant=monde_vivant
certain temps de connaissance de l'élevage, je mets de côté trois phasmes
de différentes tailles et, au bout d'un temps, on se retrouve avec 3+1 Que mangent les escargots ?
phasmes ! Les escargots ont un régime strictement végétarien et pour le découvrir, les
A ce moment, on observe tout cela de près; une recherche documentaire élèves sont amenés à proposer différents aliments. Une réflexion sur l'origine
explique alors le fruit des observations. des aliments proposés permet de les classer entre aliments d'origine végétale
et aliments d'origine animale et donc de définir les régimes herbivore,
Avec une classe de Petite Section pure, je ne me lance pas dans cet carnivore et omnivore. Une recherche documentaire sur les régimes
élevage en novembre, les enfants étant encore beaucoup dans l'affectif, alimentaires de quelques animaux connus ou inconnus des élèves vient
l'observation et la représentation ne les intéressant pas longuement. Mais compléter le module.
avec des PS-MS c'est impeccable, les élèves de Moyenne Section sont
motivés. Spectaculaire : La mue de l’écrevisse
Une observation : nos phasmes « rougissaient » quand on les touchait et L’élevage de phasmes, de grillons ou de criquets permet d'observer des mues
certains plus que d'autres… » se produisant selon une fréquence plus élevée que chez l'écrevisse.
Cependant, celle-ci est très spectaculaire si on a la chance de la voir se
produire. Si elle advient en l'absence des élèves, on trouvera la carapace
abandonnée. Cette découverte permet de s'interroger sur la nature du
phénomène observé : Pourquoi l'écrevisse est-t-elle sortie de sa carapace ?