Machinisme Agricole
Machinisme Agricole
Machinisme Agricole
1- Généralités
1.1. Techniques culturales
1.1.1.Travail du sol
L'objectif du travail du sol est avant tout de préparer la parcelle pour l'implantation
d'une culture, même si certaines interventions ont lieu après le semis (roulage), ou en cours de
végétation pour lutter mécaniquement contre les mauvaises herbes (binage). Les objectifs sont
multiples : modification de l'état structural, nivellement, destruction des adventices ou des
repousses de la culture précédente, enfouissement d'engrais, de résidus de récolte ou de
pesticides, évacuation de l'eau en excès. L'agriculteur agit donc, en combinant différents outils
de travail du sol, sur l'ensemble des composantes physiques chimiques et biologiques de
l'état de la parcelle pour atteindre un état objectif qui dépend des caractéristiques du sol et
du climat autant que des exigences de la culture à mettre en place.
Le travail profond peut également être réalisé par un outil animé par la prise de force
du tracteur (rotavator ou machine à bêcher) qui exerce sur le sol une intense action de
fragmentation et de mélange sur une profondeur qui peut atteindre 30 cm; ce type d'outil, très
utilisé en culture maraîchère, se développe actuellement en grande culture.
Déchaumage : il est réalisé après la récolte du précédent cultural, avec des outils à dent ou à
disque, à une profondeur de 10 à 15 cm. Sa fonction principale est d’homogénéiser la
répartition des résidus de culture et des adventices présents en surface du sol et sur la
profondeur travaillée.
On parle de semis pour la mise en place de graines, de plantation lorsqu’il s’agit d’autres
organes. L’opération est caractérisée par une date, une profondeur, une densité. On distingue
les semis réalisés avec des semoirs « classiques » ou « de grande culture », pour lesquels
l’écartement entre rangs est constant mais l’écartement entre graines sur un rang est variable,
des semis réalisés avec des semoirs « de précision », ou « semoirs monograines », où
l’écartement entre graines sur le rang est contrôlé. Les plantations sont réalisées avec des
outils adaptés à chaque culture à planter (planteuse à pommes de terre, à tabac...).
On regroupe sous ce titre l’ensemble des opérations qui visent à protéger les cultures
contre leurs ennemis : mauvaises herbes (ou adventices), parasites animaux (insectes,
nématodes, rongeurs, mollusques, oiseaux...), champignons et maladies à virus ou
bactéries. On distingue la lutte chimique des autres moyens de lutte.
Lutte chimique : elle utilise des matières actives, d’origine parfois minérale mais surtout
organique, toxiques pour les ennemis. Ces matières actives sont souvent épandues sur toute la
surface des champs cultivés par des pulvérisateurs (largeurs de travail de 9 à 36 m), parfois
distribuées juste à proximité des organes à protéger (par exemple insecticides distribués en
même temps que les graines par le semoir juste sur la ligne de semis des betteraves sucrières),
parfois déposées directement sur l’organe (exemple de l’enrobage ou du pelliculage des
semences par différents fongicides et insecticides). Leur action peut être immédiate ou
différée, plus ou moins sensible au développement de la plante ou de l’ennemi visé, aux
conditions climatiques, à l’état du sol...
Autres moyens de lutte : c’est le cas par exemple de la lutte mécanique contre les
adventices par enfouissement lors des travaux du sol, ou par binage lorsque la culture est en
place, ou par fauche des refus en prairie. Mais il existe également la lutte biologique qui
utilise des organismes vivants, surtout contre les insectes, la lutte thermique contre les
adventices, la lutte acoustique contre les oiseaux... D’une manière plus générale, l’ensemble
des autres techniques culturales (c’est-à-dire dont l’objectif principal n’est pas la lutte contre
les ennemis des cultures) interagissent fortement avec le développement des populations
d’ennemis, et avec les méthodes de lutte (par exemple la date de semis joue sur le
développement des maladies et des insectes, la densité de semis permet de contrôler
partiellement les adventices...).
1.1.7. Récolte
La fonction de la récolte est évidente, mais les opérations de récolte présentent un certain
nombre d’effets intentionnels qui rendent leur raisonnement aussi complexe que celui des
autres techniques culturales. On peut ainsi citer les risques de dégradation du produit récolté
associés par exemple à une récolte à sous ou sur-maturité, les dégâts sur la structure du sol
résultant de passages d’engins lourds et de remorques dans des conditions d’humidité du sol
défavorables, l’extraction de terre concomitante à la récolte des organes souterrains, les
risques de casse de matériel lorsque les organes récoltés sont situés au ras du sol... Les
cultures à graines sont récoltées par des moissonneuses-batteuses (largeur de travail 3 à 5 m),
munies de différents accessoires propres à chaque culture (releveurs, barre de coupe verticale,
becs...). Les ensileuses (coupe plus hachage) servent à récolter les fourrages vert (surtout maïs
et graminées fourragères) destinés à être stockés dans des silos par fermentation anaérobie.
Les machines à récolter les organes souterrains intègrent sur un seul engin différentes
fonctions : effeuillage, décolletage, arrachage, nettoyage pour les racines de betteraves
sucrières; tamisage, effanage, triage pour les tubercules de pommes de terre. Enfin, sont
souvent associées aux opérations de récolte proprement dites des actions de gestion des
résidus de culture, comme le pressage de la paille par exemple.
1.2. Autres définitions
Le machinisme agricole est la science qui traite de l’utilisation de l’ensemble des outillages,
machine et équipements pour la production agricole (végétale , animale et halieutique)
Machines agricoles
Mach entretien
Mach récolte
Equipement de transport
1-2.2. Concept de machine
La machine agricole est un système mécanique composé d’une source d’énergie et d’un
matériel de travail
La source d’énergie peut-être :
o La force animale ( buffle, bœuf, cheval, mulet, , âne et chameau) ;
o ou humaine (outils à main) ;
o Le moteur électrique ;
o Le moteur thermique (diesel ou à essence) : exemple : tracteur
L’outil de travail est entraîné par une source d’énergie pour effectuer l’opération agricole.
2- La culture attelée
La culture est un système de production qui utilise les animaux comme source d’énergie et
les matériels agricoles entrainés par ces derniers
Le tracteur est un véhicule automobile destiné à tirer les différents matériels portés, semi
portés, traînés, ainsi qu’à entraîner les organes de travail de ces machines. Ils peuvent
également animer les organes des matériels travaillant en poste fixe, accouplé avec un
matériel agricole, il forme une unité de travail capable de mécaniser les travaux agricoles les
plus variés
Tracteur à roues
motoculteurs,
tracteurs à 2 axes
o 2 roues arrières motrices
o 4 roues motrices
Tracteurs à chenilles
Tracteurs à semi-chenilles
Tracteurs à chenilles pleines
3-2-1. Moteur
Le moteur est composé de
Organes fixes et d’embiellage
Mécanisme de distribution
Système de refroidissement
Système de graissage
Système d’alimentation
Système de démarrage
L’organe fixe du moteur est le bâti ou le bloc carter. C’est le corps qui porte intérieurement et
extérieurement les pièces des mécanismes et des systèmes du moteur. Les organes
d’embiellage sont constitués de l’ensemble cylindre-piston, de la bielle et du vibrequin. La
bielle est un organe qui relie le piston et le vibrequin. Le vibrequin reçoit de la bielle l’effort
moteur dû à la détente des gaz et la transforme en couple pour entrainer les autres organes du
tracteur
Les systèmes de refroidissement à air et à eau sont utilisés au niveau du tracteur . Ce système
comprend le radiateur, le ventilateur (air), la pompe à eau, le préchauffeur de démarrage.
Le système de graissage comprend la pompe à huile, le radiateur de l’huile, le filtre à huile
b) La boite de vitesses
La boite de vitesse permet de :
Séparer la boite de vitesse et les roues motrices lorsqu’elles sont en position de point
mort
Inverser le mouvement
réaliser la démultiplication variable entre le moteur et les roues.
Les boites de vitesse à engrenage peuvent être à
Trains baladeurs (arbre primaire et secondaire en ligne)
Manchons baladeurs
Trains planétaires
Pour assurer une durée de vie raisonnable aux éléments d’engrenage il faut toujours embrayer
souplement avant tout changement de vitesse
c) Boite de transfert
Elle permet d’augmenter le nombre de rapport principaux dans la boite à changement sans
arrêt au moyen des pignons montés dans la boite de transfert. Elle applique le couple moteur
au pont avant moteur et à la prise de force en assurant son crabotage et décrabotage
automatique ou forcé.
La transmission du mouvement de rotation à des organes séparés par une distance s’effectue à
l’aide d’accouplement intermédiaire ou arbre à cardan.
Le rôle de l’accouplement intermédiaire est de transmettre le couple moteur d’un arbre à un
autre dont les axes géométriques ne coïncident pas. Ils sont montés habituellement sur les
tracteurs entre l’arbre de l’embrayage et l’arbre primaire de la boite de vitesse
Les transmissions par arbre à cardans ont pour but de transmettre le mouvement de rotation à
des organes dont les arbres peuvent être désaxés en marche. On les utilise surtout sur les
tracteurs à roues pour relier l’arbre mené de la boite de vitesse aux arbres de la boite de
transfert et des ponts moteurs.
3-2-5. Direction
La direction a pour rôle d’orienter le tracteur à roue par le braquage des roues avant ou par le
pivotement des semi-cadres. La direction se compose d’un mécanisme de direction et d’une
timonerie de direction. Le mécanisme de direction transmet l’effort du conducteur à la
timonerie et augmente cet effort en facilitant ainsi la rotation du volant. La timonerie de
direction est constituée par les éléments qui relient la bielle pendante aux fusées. La
timonerie est organisée de manière que les virages du tracteur s’effectuent sans glissement
latéral de toutes les roues sur le sol, ce qui assure la facilité de conduite et l’usure minimale
des pneus.
Pour diminuer l’effort que le conducteur doit appliquer au volant, la direction de certains
tracteurs et automobiles est équipée de servo-direction hydraulique. Les servo-directions sont
incorporées habituellement dans le boîtier de direction.
Les défauts éventuels de la direction qui interdisent l’utilisation du tracteur et de l’automobile
sont les suivants : le grippage de la direction, le jeu du volant de direction, dépassant la
valeur admise, l’usure excessive des pièces de la direction, le relâchement des fixations et le
manque de goupilles.
Les charrues sont attelées aux tracteurs à deux points. D’après un tel schéma d’attelage, les
extrémités avant des deux bielles de traction sont fixées sur la tête centrale. Dans ce cas, une
bielle est fixée rigidement et l’autre articulée. La tête centrale peut être fixée suivant l’axe du
tracteur aussi bien que déporté d’une certaine distance à droite et à gauche par rapport à l’axe.
L’attelage trois point est utilisé lorsqu’au tracteur sont accouplés les outils portés à grande
largeur de travail (semoirs, herses, bineuses). D’après ce schémas, les outils portés sont
montés symétriquement par rapport à l’axe du tracteur. Les déplacements transversaux des
outils portés sont limités par des chaînes de rigidité.
Les longueurs de la biellette supérieure et de la biellette droite sont réglables. On choisit la
longueur de la bielle supérieure de manière que l’outil porté étant descendu, les pointes de ses
organes de travail avant et arrières (exemples le soc de la charrue) soient à la même
profondeur. Si l’outil s’avère incliné, on le met en position horizontal en variant la longueur
de la biellette droite.
4- Le matériel de préparation du sol
4-. 1. Généralités
4-1.1. But du travail du sol
Au sein d’un itinéraire technique, c’est-à dire de la suite ordonnée et logique des techniques
culturales appliquées à une espèce végétale cultivée, les opérations de travail du sol ont un
ensemble de fonctions qui sont les suivantes ;
La création d’un état structural et en interaction avec les facteurs du climat, de
conditions physiques favorisant l’implantation, la croissance et le développement de la
plante par la maîtrise des flux d’eau, de gaz et de chaleur dans le sol.
L’incorporation au sol des fertilisants et des amendements minéraux et organiques (y
compris les résidus des années précédentes)
Le contrôle de la végétation adventice
4-2. Le gyrobroyeur
4-2-1. Définition
Un gyrobroyeur est un outil adaptable sur tout véhicule agricole muni d'une prise de force,
servant à nettoyer une jachère, à débroussailler une friche ou le bas-côté des routes, en
coupant et en broyant les végétaux. Il ne doit pas être confondu avec le broyeur à axe
horizontal. Il est l’un des équipements de pré-récolte utilisés dans la préparation du sol. Il
permet de faire le fauchage facilitant les opérations dans certains cas tels que le labour et
l’entretien des sols. Il est constitué de :
Système d’attelage(A),
Châssis(B),
Couteaux, chaines ou lames(C),
Arbre de sortie de transmission(D),
Porte lame(E),
Arbre à cardan(F),
Boitier de transmission ou multiplicateur(G),
Chaines de rigidité(H).
Le gyrobroyeur est uniquement à axe vertical, adaptable sur relevage avant ou arrière selon
sa conception. La prise de force du tracteur entraine un boitier muni d’un renvoi d’angle
multiplicateur via un arbre à cardan ; la multiplication de la vitesse reçue par le boitier se fait
selon son coefficient de multiplication, il met en rotation deux bras munis de couteaux ; les
deux bras sur lesquels sont montés deux lames amovibles qui sont chargées de fauchées la
végétation. Chacun des bras génère une inertie importante qui permet de limiter la casse. Les
deux couteaux sont en acier, à la fois suffisamment dur pour absorber les chocs, et rétractable
à 360°.
La vitesse de rotation de la prise de force dépend de la tractrice mais dans le cas de notre
étude la vitesse est fonction du régime de fonctionnement (lent ou rapide), du niveau de
pression de l’accélérateur et du terrain. Généralement elle est à 540 tr/min.
La vitesse de rotation des lames dépend des caractéristiques de la boite de transmission du
gyrobroyeur.
4-2-3. Les types de réglage
L’arbre à cardan du boitier est monté sur l’arbre receveur du boitier, équipé d’un plateau en
acier d’épaisseur 20 mm de diamètre 150mm du renvoi d’angle entre deux disques. Lorsque
les lames pendant le fonctionnement sollicitent une énergie supérieure à celle de la prise de
force du tracteur le surplus d’énergie force et tourne le plateau entre les deux disques qui
fume arrêtant du coup le gyrobroyeur pour signaler une panne ;( système à friction ).
Règle de sécurité
Ne jamais rester entre le tracteur et le gyrobroyeur pendant le fonctionnement
Ne jamais rester derrière le gyrobroyeur pendant le fonctionnement
Ne jamais faire des opérations de maintenance pendant que le gyrobroyeur est en
marche.
4-3. Charrues à socs et versoirs
Le labour consiste théoriquement à découper une bande de terre de section ABCD (figure 1)
et à la retourner dans une position A’B’C’D’ placée environ à 45°.
AB représente la profondeur de labour
BC représente la largeur de labour
Labour à plat (charrue réversible) : la terre est versée toujours du même coté
Labour en planche (charrue simple) : la terre est versée alternativement à gauche puis à droite
par rapport au champ. L’adossement des bandes n’est possible qu’en tournant autour de la
parcelle. Réalisant ainsi le labour en planche. On distingue le labour en planche en adossant et
le labour en planche en refendant
Pour le labour en adossant, le labour est commencée au milieu de la planche par la formation
d’ados, puis élargi cet ados jusqu’au bord de la planche constitué alors par une dérayure
Le labour en réfendant, la planche est commencée par ses bords en jetant la terre vers
l’extérieur et terminée au centre par une dérayure.
a) Le coutre
Son rôle est de découper la bande de terre verticalement. Il est placé en avant des autres
pièces travaillantes. On distingue, le coutre droit, circulaire ou incorporé. Le coutre droit est
utilisable dans toutes les natures de sols et sur n’importe quel modèle de charrue quelle que
soit la profondeur du travail. Par contre, le frottement dans le sol est assez important ce qui
entraine son usure assez rapide dans les terres abrasives ainsi qu’une force de traction élevée
Le coutre circulaire est constitué d’un disque plat tournant librement autour d’un axe.
La présence d’un coutre classique peut présenter quelques inconvénients tels que le bourrage,
Pour surmonter cette difficulté, dans certains cas, on a supprimé les coutres classiques et les
remplacer par les coutres dit incorporés. Ils peuvent alors être associés au
o Versoir
o Au soc
o Au contre-sep
o A la rasette
b) Le soc
Il a pour rôle d’assurer le découpage horizontal de la bande de terre et d’amorcer son
soulèvement grâce à sa position . La position du soc est déterminée par angles à savoir
o L’angle d’entrure (5 à 15 °
o L’angle d’embèchage (<180°)
o L’angle d’attaque (45°) et l’angle de rivetage (180°)
o 1- angle d’attaque du soc
o 2- Angle générale du versoir
o 3- Angle du bord supérieur du versoir
o 4- Angle de fuite du bord postérieur du versoir
o 5- angle d’entrure du soc
o 6- angle de montée de la terre
o
Fig. 6/4. Représentation d'un corps de charrue selon trois vues en plan.
o
On définit:
- l'angle d'attaque (ou de coupe) du soc; il varie de 32 à 45° et facilite le
découpage de la terre;
- l'angle d'entrure du soc; il varie de 20 à 30" et oblige la charrue à "piquer" en
terre;
- l'angle de rivetage ou de rivotage évite que le corps de charrue ne soit
appuyé sur la muraille, ce qui conduirait à une usure trop importante;
- l'angle général du versoir.
L’angle d’entrure détermine dans le plan vertical l’angle entre le soc et le fond de la raie
(horizontal). Il oblige la charrue à chercher constamment à rentrer en terre
L’angle d’enbêchage reporte l’appui de la charrue sur 2 points, ce qui augmente sa stabilté
tout en réduisant l’usure. C’est l’angle entre le soc et le sep
L’angle d’attaque donne l’obliquité sur le tranchant du soc facilitant ainsi le découpage de la
terre
2.2.2. Formes et dimensions des socs
Le soc est une surface plane, dont la forme la plus courante est un trapèze. On
distingue cependant plusieurs variantes, comme le montre la Fig. 6/5.
Soc a lame
Convient aux terres sans problèmes de pénétration et peu usantes. Certains socs de
ce type sont réversibles. Est employé en sol caillouteux pour éviter les remontées de
pierres.
Soc bec de canard
Convient aux terres difficiles de pénétration et usantes. Ne convient pas en sol
caillouteux.
Soc lame à pointe amovible
Convient aux terres très usantes et difficiles de pénétration. Ne convient pas en sol
caillouteux.
Soc à barre ou pointe à carrelet
Convient aux terres très usantes et difficiles à pénétrer. Ne convient pas en sol
caillouteux.
Le versoir
Son rôle est de retourner la bande de terre préalablement découpée par le coutre et le soc. La
forme du versoir détermine la façon dont le retournement de la bande terre sera obtenu. Elle
peut être cylindrique, hélicoïdal et mixte (américain ou universel). Le versoir hélicoïdal est
utilisé pour les labours peu profonds. Il convient aux terres lourdes et à la traction lente. Le
versoir cylindrique convient aux labours profonds. Il ne convient pas aux terres lourdes ni à
une traction trop lente
Le versoir mixte est cylindrique dans sa partie basse et hélicoïdal dans sa partie postérieure.
Il associe les avantages des deux formes, c’est le plus couramment utilisé
Le versoir claire-voie est découpé en en lanières. Ce qui lui permet de travailler dans les terres
très collantes
2.2.3. Formes du versoir
Le versoir incline et renverse plus ou moins fortement la bande de terre
précédemment découpée par le coutre et le soc.
On distingue trois formes principales de versoirs:
- les versoirs hélicoïdaux accompagnent la terre dans son retournement, leur action
correspond à une torsion de la bande de terre;
- les versoirs cylindriques courbent davantage la bande de terre que les versoirs
hélicoïdaux;
- les versoirs universels présentent des formes très variées plus ou moins proches
des versoirs hélicoïdaux ou cylindriques.
6/6
Les versoirs à claire-voie, adaptés aux terres lourdes et collantes, offrent une surface
de frottement réduite, ce qui permet de réduire l'effort de traction.
Versoir hélicoïdal
La bande de terre est accompagnée très progressivement dans son retournement.
L'action de ce versoir est peu brutale el la bande es labour est peu émiettée.
Versoir cylindrique
Plus agressif que le précédent, il se comporte un peu comme une lame de bulldozer.
La bande de terre retournée est émiettée, surtout s’il est creux. Un versoir cylindrique
plat donne un labour dressé.
Versoir américain (ou universel)
II comporte une partie antérieure cylindrique et une partie postérieure hélicoïdale. Le
travail est intermédiaire aux deux versoirs ci-dessus.
Versoir à claire-voie
La surface de contact avec la bande de labour est faible. Il convient bien aux terres
collantes.
3.2. Mode d’action du versoir
3.2.1. Versoirs hélicoïdaux
Les versoirs hélicoïdaux limitent leur action, en principe, à une simple torsion de la
bande labourée, à laquelle s'ajoutent des frottements le long du métal. Les pressions
exercées sur la terre sont faibles, surtout si le versoir est très fuyant. Bien utilisés,
ces versoirs créent un minimum de terre fine, conservent bien les mottes et
respectent au mieux la structure qu'offrait le sol avant labour.
Dans le cas de terre à forte cohésion, les versoirs hélicoïdaux longs laissent une
bande labourée offrant un important noyau intact entouré de terre fine, formant
parfois un lissage.
d) La rasette
Constitué par un véritable corps de charrue en miniature elle est placée généralement en avant
des autres pièces et fixée sur l’age par des pièces analogues aux coutrières. Son rôle consiste à
peler la partie superficielle du sol et à l’envoyer dans le fonds de la raie de façon que toutes
les herbes, le fumier, ou les débris soient végétaux soient parfaitement enfouis en laissant
ainsi un labour parfaitement propre
e) Déflecteur
Pour éviter les difficultés propres au montage simultané coutre et rasette, ainsi que dans un
souci d’économie et de simplification, le travail d’enfouissement peut être fait par un
déflecteur disposé au dessus du versoir et assurant par ailleurs une bonne répartition de la
matière organique sur toute l’épaisseur du labour
b) Le talon
Pièce d’usure placée à la partie arrière du sep ou du contre sep pour éviter leur usure
prématurée
5. Réglages de la charrue
5.1. Réglage de la profondeur de travail
Le réglage de la roue de jauge se fait surtout sentir pour les corps situés le plus en
arrière de la charrue.
3.4.1. Adhésivité
Le point d'adhésivité est la teneur en eau pour laquelle un échantillon de terre, quand
on l'applique sur une surface d'acier lisse, commence à laisser une trace boueuse
sur cet objet quand on le détache. Ce phénomène d'adhésivité est lié à l'énergie de
rétention de l'eau par le sol. Le sol appliqué sur 1 ' acier est comprimé et il se forme
un film d'eau à la surface de contact. Au moment où on veut retirer l'objet, si le film
d'eau adhère plus à la surface du sol que les particules de sol n'adhèrent entre elles,
on arrache un peu d'élément solide.
Pratiquement, le point d'adhésivité est important car il précise l'humidité à partir de
laquelle la terre adhère préférentiellement aux objets qui lui sont appliqués. C'est la
situation pour laquelle, au cours du labour, la terre ne glisse plus sur le versoir mais
"bourre". Dans les terres très argileuses, 1 ' adhérence de la terre à un outil
métallique peut être considérable et on essaie de l'atténuer. Une des méthodes
utilisées consiste à faire couler sur le versoir une petite épaisseur d'eau de manière à
accroître l'épaisseur du film.
1. Généralités
1.1. Mode d’action
D’une manière générale, le mode d’action des outils à dents s’apparente à celui
d'une lame inclinée pénétrant dans le sol.
1.1.1. Ameublissement
1.1.1.1. Actions
Fendillement:
L’angle formé par les plans de cisaillement dépend de la nature et de l’état du sol,
comme montré plus haut. Le fendillement se réduit à mesure que la terre devient
plastique ou meuble.
Les fentes peuvent être déformées par les hétérogénéités de la terre avoisinante:
semelles, mottes, plans de moindre résistance,...
Sectionnement:
le sectionnement réalisé avec les outils de travail du sol à dents est relativement
rare. Il n'apparaît que sous l'effet de lames. Il faut noter que le sectionnement est
considéré comme une opération favorable en présence de grosses mottes argileuses
plastiques, pour lesquelles il n'y a guère d’autre moyen de division. Il est jugé très
insuffisant en d’autres terres.
Le réglage de la profondeur de travail est assuré par soit une roue de jauge, soit par
un rouleau lisse, cage, à doigts ou à disques,...
b) 2ème classification
La deuxième classification est basée sur le type de bâti (Fig. 2),
Sur les bâtis droits à une poutre, les dents attaquent le sol de front, tandis que
sur les bâtis droits à deux ou trois poutres, les dents peuvent être décalées de
façon à attaquer le sol de façon plus progressive.
Sur les bâtis en V, la machine comporte deux poutres assemblées de manière
à former un V, sur lesquelles les dents sont montées de façon à avoir une
attaque du sol progressive.
2.3.3. Types de dents
Les dents peuvent être droites, incurvées ou inclinée v, l’avant {Fig. 3). La dent droite
assure une bonne pénétration en terre, remonte peu de terre du sous-sol dans la
couche arable et bouleverse assez peu la surface du sol. La puissance nécessaire
est plus importante que celle exigée avec une dent incurvée qui travaille à le même
profondeur. Avec la dent incurvée, les remontées de mottes peuvent être
importantes. La courbure de la dent peut varier, le plus souvent les dents sont droites
à leur partie supérieure pour limiter les remontées de terre et courbes à leur partie
inférieure pour améliorer la pénétration et réduire les efforts de traction. Avec une
dent inclinée vers l’avant, la remontée des mottes est importante et des risque de
bourrage sous le bâti existent. Par contre, l’effort de traction est inférieur à celui
demandé par une dent droite.
2.3.7. Performances
Profondeur de travail
25 cm 30 cm 40 cm
0 h 50 - 1 h 10 - 1 h 20 -
Temps de travail / ha
1 h 30 1 h 50 2 h 00
Consommation (1/ha) 15 à 25 20 à 35 30 à 50
Puissance (kW) 50 à 63 75 à 90 90 à 115
2.4. Décompacteurs à dents obliques
La forme oblique de la dent est telle que la surface du sol n’est pas bouleversée.
Ceci permet de réaliser le semis directement après le passage de la machine.
55 à 6O mm de large
Ce type de soc étroit offre peu de résistance à la traction : mais l’ameublissement et
l'émiettement se trouvent limités. Il est plutôt réservé à des opérations de reprise
profonde.
Soc vrillé
Ce type de soc vise à obtenir un bon mélange des débris végétaux et lasse un réel
de surface important. Il est conseille en déchaumage,
3.1.6. Performances
Pour un chisel dont la largeur est 4 m, le temps de travail par hectare en reprise
profonde va de 0 h 30 à 0 h 50, la consommation est de l'ordre de 15 1/ha et la
puissance nécessaire se situe aux alentours de 90 kW.
3.2 Cultivateurs légers
Ce sont des machines de travail du sol à dents pour lesquels le dégagement sous
bâti est compris entre 45 et 60 cm. Ils sont principalement utilisés pour les reprises
de labour et la préparation du lit de semences.
b) Les Tillers
Les dents rigides sont montées sur ressort. Ce mécanisme joue un rôle de sécurité
en cas de choc.
La dent rigide standard a une section carrée (de l'ordre 20 mm de côté) et attaque le
sol selon l'une de ses arêtes (Fig. 14). La dent couteau est plus étroite que la
précédente et exerce une action de coupe sur le sol. La dent cuillère est très large à
la base et tasse de manière uniforme le fond du travail. Elle peut être utilisée peur
briser des croûtes de battance. La dent incurvée pénètre facilement en terre. La dent
flexible est constituée d’un ressort de section circulaire et sa flexibilité lui permet
d'accentuer les effets de choc et de s'effacer légèrement devant les cailloux.
Ch. 8. LES OUTILS DE TRAVAIL DU SOL A DISQUES
1. Les charrues à disques
L’idée à la base de la conception de la charrue à disques est de remplacer des
pièces glissant sur le sol de la charrue à socs et versoirs par des pièces animées
d'un mouvement de rotation; il s'agit donc de substituer au frottement de glissement
un frottement de roulement (Fig. 1). Cependant, étant donné le poids important
nécessité par les disques pour pénétrer dans la terre (pour des charrues lourdes, le
poids moyen par disque peut atteindre 300 kg), il s'avère que la force de traction
exercée par une charrue à disques n'est pas nécessairement plus faible que celle
provenant d'une charrue a versoirs. L’usage de la charrue à disques est
généralement réservé à des conditions particulières, là où il est impossible ou difficile
d’utiliser une charrue à versoirs. On l’utilise dans les conditions suivantes :
sols présentant des affleurements rocheux, des racines d'arbres,-..;
sols secs, durs, très abrasifs, dans lesquels les socs risquent de s'user trop
rapidement;
sols pour lesquels l'enfouissement complet des résidus de culture n'est pas
souhaitable.
2. Principe de fonctionnement
Chaque corps de charrue est équipé d'une calotte sphérique appelée disque. Ce dernier
découpe une bande de terre de section sensiblement elliptique et la retourne sous l'effet
combiné de l'avancement, de l'autorotation et d'un déflecteur frontal appelé "versoir de
disque". Les charrues à disque sont en général équipées à l'arrière d'une roue stabilisatrice
tranchante et inclinée qui maintien la charrue en ligne, compensant les forces latérales qui
s'exercent sur l'outil. Le disque, fabriqué en acier traité pour résister aux chocs et à l'abrasion,
a la forme d'une calotte sphérique de diamètre variant de 600 mm à 1000 mm, la flèche
pouvant aller jusqu'à 200 mm. Le bord du disque est en général biseauté pour améliorer
l'efficacité de découpage du sol. Chaque disque tourne librement sur son axe ; un petit versoir
frontal améliore le retournement et le mélange de la terre et des débris végétaux, tout en
limitant les risques de bourrage. Il existe des charrues à disques portées ou semi-portées. La
plupart d'entre elles réalisent un labour en planches mais certaines, par un pivotement de
chaque disque autour d'un axe peuvent effectuer un labour à plat.
Labour en adossant
Labour en refendant
Il faut alterner les deux types d’organisation du chantier pour éviter de fausser le nivellement
du sol (terre ramassée au milieu de la parcelle dans le 1er cas et jetée vers l’extérieur dans le
2ème cas).
Une bonne organisation du chantier permet d’avoir une meilleure qualité du labour et une
préservation à long terme du bon nivellement de la parcelle.
Moins lourdes que les charrues à disques (55 kg par disque en modèle porté, 85 kg
par disque en modèle semi-porté), elles assurent leur stabilité grâce à la présence
d'une roue stabilisatrice (voir § 2.4.). Des masses d'alourdissement supplémentaires
peuvent être ajoutées pour faciliter la pénétration. Les disques ont un diamètre de
510 à 600 mm, avec biseau extérieur.
Avec les pulvériseurs off-set la terre est travaillée par deux trains de disques
disposés en v ouvert latéralement. Sur certains matériels, le bâti est déporté par
rapport au passage du tracteur (d’où le nom de off-set). Le premier train, travaille un
sol de consistance plus élevée que celle rencontrée par le deuxième train. Les cover-
crop (en anglais "travail cultural de la couverture du sol") sont par construction des
off-set mais destinés plus particulièrement aux travaux lourds et profonds.
L’action des disques sur le sol se matérialise par les actions suivantes:
- sectionnement sur le bord tranchant du disque, dont le pourtour est tranchant, avec
des bords souvent crénelés; il en résulte que les outils à disques sont plus efficaces
que les outils à dents pour diviser des mottes de grandes dimensions;
- fendillement, si .la terre n'est pas plastique, à l'avant du disque;
- tassement: la pression exercée par les disques contribue à disloquer les mottes
fragiles ; en conditions humides, et en sol plastique, une pression accrue favorise la
création de lards.
1. Caractéristiques générales
Ces outils se caractérisent par une action plus énergique que celle obtenue avec las
outils à dents ou à disques : le profil obtenu peut, notamment dans les cas difficiles,
se rapprocher en une seule opération de l’émiettement souhaité. De quoi résulte
cette action énergique? La raison majeure est que la trajectoire des pièces
travaillantes n'est pas rectiligne mais curviligne: elle résulte de mouvements
alternatifs, rotatifs, ...des dents dans le sol. La forme de la trajectoire dépend à la fois
de la vitesse d'avancement du tracteur et de la vitesse relative de la pièce
travaillante.
La présence de débris végétaux est, en principe, moins gênante qu’avec les autres
machines de travail du sol.
Ce sont des outils de dimensions restreintes, ce qui permet une combinaison aisée
avec d'autres outils de même largeur, de travail du sol ou de semis.
Les profils créés sont différents de ceux qui sont obtenus avec les outils classiques :
à dimension égale de grosses mottes, ils créent davantage de terre fine.
Il s’agit de matériels plus coûteux au niveau de l'investissement et, parfois, de
l'entretien.
2. Décompacteurs animés
Un dispositif entraîné par la prise de force du tracteur transmet aux dents des
vibrations qui améliorent la fissuration du sol, tout en réduisant les efforts de traction
2.1. Types de décompacteurs animés
Les dents sont généralement droites à leur partie supérieure pour limiter les
remontées de terre et courbes à leur partie inférieure pour améliorer la pénétration et
réduire les efforts de traction.
On trouve trois types de matériels:
des rippers vibrants dont les vibrations s'étendent au bâti tout entier, mais
dont la profondeur maximale de travail se limite à une quarantaine de cm;
La forme et le nombre de bêches ou lames montées sur les flasques est très
variable. Leur profil varie selon les marques et l'effet recherché. D'une manière
générale, elles sont disposées en hélice, de façon à attaquer le sol de manière
continue et progressive.
Les lames coudées, à angle droit, conviennent pour les travaux assez difficiles. Les
lames en équerre, à angle droit marqué, ont une action tranchante particulièrement
efficace pour le travail superficiel sur labour, pour la retournement des prairies ou sur
sols non labourés. Les lames incurvées, à angle arrondi, divisent et brassent le sol
même si celui-ci est encombré de chaumes. La cambrure des lames limite la
formation d'un "plancher" par lissage.
Les lames droites ou légèrement vrillées ont un effet d'enfouissement moins marqué
que les lames coudées mais elles permettent un émiettement plus finet agissent par
effet de chocs.
3.5. Equipements fonctionnel et complémentaires
4. Machines à bêcher
Les premières machines à bêcher se sont développées dans les pépinières et les
serres, puis en cultures maraîchères, où elles présentaient l'avantage, par rapport
aux charrues à socs et versoirs, de ne pas créer de dérayure dans des superficies
relativement limitées. A l'heure actuelle, la machine à bêcher se substitue parfois à la
charrue, si le sol est très tassé ou très collant.
Les pièces travaillantes; sont des bêches mises en mouvemente" à partir d’un
ensemble vilebrequin-bielles (Fig.5). La puissance nécessaire au fonctionnement est
entièrement transmise par la prise de force du tracteur et par l’intermédiaire d’une
boîte de vitesses pour certain; modèles. La vitesse d’avancement du tracteur,
conjuguée à 1= vitesse de rotation des bêches, détermine l’épaisseur des blocs
découpés et donc le degré d'endettement du sol.
.
4.2. Types de machines à bêcher
La herse rotative est constituée d'un ensemble de rotors d'axe vertical, entraînés via
un système d’engrenages par la prise de force du tracteur. Les rotors contigus
tournent en sens inverse (Fig. 8). C'est une machine qui est surtout utilisée pour
préparer le lit de semences.
5.1.1. Description et étude du mouvement des dents
Supposons qu'à l'instant t = 0, le rotor AB, de centre O, soit situé le long de l'axe x,
qui matérialise la direction d'avancement. Les équations paramétriques donnant le
déplace -ment des points A et B du rotor sont:
XA = vt + R cos ωt
yA = R sin ωt
xB = vt - R cos ωt
yB = - Rsinwt
avec v la vitesse d'avancement du tracteur, œ la vitesse angulaire des rotors et R le
rayon du rotor.
Le rotor AB décrit un mouvement plan. La vitesse du point A est la somme vectorielle
de la vitesse du pôle (point O) et de sa vitesse relative par rapport à celui-ci. On
trouve de la même façon la vitesse du point B. Le centre instantané de rotation du
rotor se trouve à l’intersection des perpendiculaires menées aux vecteurs vitesses VA
et vs.
On peut donc écrire;
VA = IA x ω
VB - IB x ω
v0 = v = a x ω (3)
Le centre instantané de rotation est donc toujours situé sur la droite x', parallèle à
l'axe x, située à une distance a de celui-ci. Puisque le lieu des centres instantanés de
rotation est une droite (par rapport à laquelle tous les points du rotor ont uniquement
une vitesse angulaire), la trajectoire d'un point du rotor est assimilable à celle qui est
décrite par un point d'un cercle roulant sans glisser le long de x' : c'est une cycloïde.
Posons = Sachant que v=w a, les équations (l), rapportées aux axes x’, y,
deviennent:
XA = ω a t + a cos ωt=a( cosωt+ωt)
YA= a sin ωt – a = a ( sinωt -1)
est un paramètre très important: il conditionne, l’allure de la cycloïde et donc la
densité de passages des dents dans le sol. Si est égal à 1, la cycloïde est normale;
la herse est généralement utilisée avec > 1 (Fig. 10).
5.1.2. Type de dents
Les dents lames travaillent surtout par sectionnement, tandis que les dents rondes
ou carrées émiettent le sol essentiellement par effets de chocs. Les dents effilées
sont peu épaisses et exigent moins de puissance que les précédentes, mais sont
plus fragiles en présence de cailloux.
5.1.3. Equipements
L'utilisation d'un rouleau à 1'arrière est indispensable pour rappuyer le sol, compléter
l'émiettement et contrôler la profondeur de travail.
Rouleau packer
Ce type de rouleau cylindrique est muni de cents pour accroitre l’émiettement, et
d’un ensemble de décrotteurs régiaoles pour limiter les risques de bourrage. Ce type
de rouleau est d’autant moins sensible aux bourrages qu’il est de grand diamètre et
que les dents sont longues.
Rouleau cultitasseur
Il est adopté aux conditions séries et rappure …. le .. en surface
Rouleau à disque
I rappuie en profondeurs et laisse, en surface, ces mottes.
Rouleau à doigts
Il est utilisable en toutes connexions de consistance de sol, il permet exclusivement
de contrôler la profondeur de travail de l’outil.
La plupart des cultures tolèrent certaines variations dans 1 ' espacement, sans que le
rendement en soit affecté de manière importante. Par contre, pour d'autres cultures,
il faut que l'espacement soit à la fois suffisant et uniforme entre plants. C'est le cas
notamment des betteraves sucrières, des laitues, des oignons, des carottes,... du fait
de 1 ' espace gui est nécessaire à ces plantes pour assurer leur développement.
Des facteurs autres que le rendement doivent parfois être considérés pour fixer la
densité de semis. Dans certaines cultures, une densité accrue peut avoir comme
conséquence que les pailles ont tendance à se briser, ce qui est néfaste du point de
vue de la récolte. Inversement» dans le cas du coton, par exemple, augmenter la
population a pour conséquence d'augmenter la hauteur d'insertion des fruits les plus
bas, ce qui facilite la mécanisation de la récolte.
1.2. Fonctions d'un semoir
Un semoir doit assurer les fonctions suivantes:
F. G. M. 80 % 85 % 90 %
Profondeur du lit de < 5 à 7 cm; graine les céréales s ' < 6 à 7 cm < 6 à 7 cm culture irriguée i la
semences placée à 2-3 cm sur une accomodent de lits graine ne doit pas
base suffisamment de semences plus être enterrée
rappuyée favorables
Ecartement entre 45 cm 15 à 17 cm 75 à 80 cm
lignes
Espacement sur la + 17 cm semis en lignes fonction de la semis à la volée ou
ligne population du semis en lignes
Le semoir ne doit pas endommager la graine et doit la déposer en terre de façon à ce que
tous les facteurs affectant la germination et l’émergence soient aussi favorables que
possible. Dans la mesure où le laps de temps favorable au semis est souvent limité, il est
souhaitable que le semoir puisse travailler de manière rapide.
II n’est évidemment pas possible de contrôler avec le semoir tous les facteurs affectant
l’émergence. Il est cependant possible de contrôler:
la profondeur de semis, la non-création de croûtes, ...;
la disponibilité en eau, en 02;
l’impédance mécanique.
Des expériences américaines, réalisées en laboratoire, sur des haricots, du maïs et des
betteraves en sol limoneux , montrent que des pressions de 34 ou 69 KPA (5 ou 10 psi)
appliquées sur la surface du sol après le semis suppriment l’émergence, alors que si la
pression est de 3,4 KPA (0,5 psi), il n’y a pas de problème. Par contre des pressions de 34
ou 69 KPA appliquées à la base du lit de germination améliorent l’émergence, pour autant
que l'humidité adéquate soit disponible sous la graine. Sur base de ces expériences, on
peut donc conclure que les semoirs doivent tasser le sol en-dessous de la graine,
appliquer la graine sur le sol compacté et la recouvrir d'une couche de sol meuble.
89
Les forces exercées par des graines lors de leur émergence, c-à-d l’impédance
mécanique, ont également été mesurées. Dans le cas du maïs et du coton, on observe
des valeurs de l’ordre de 3 N, dans un sol limoneux.
L’impédance mécanique peut être réduite et le taux d’émergence amélioré en recouvrant
les graines avec un amendement anti-croûtes comportant de la vermiculite et un
stabilisant. Quoique d'excellents résultats puissent être obtenus, le procédé est handicapé
par son coût.
Une autre méthode permettant d’améliorer l’émergence consiste à enrober les graines
dans des capsules ou des tablettes de vermiculite ou de produit analogue. Divers
pesticides et nutriments peuvent être inclus dans l’enrobage.
2. Réalisation du semis
2.1. Réglage de la densité
La dose de semis est donnée par l’expression suivante:
peuplement objectif à la levée
dose de semis =———————————————— x 100
100 - % de perte probable
Prenons par exemple un blé semé à 1 ' automne ; le peuplement objectif est de 300
pieds/m2, les pertes en graines sont estimées à 20 %, la dose de semis est donc de 375
graines/m2.
Dans un semoir en lignes (où la distribution est volumétrique), il faut convertir la densité
de semis exprimée en grains/m2 en kg/ha. On a alors:
dose de semis (kg / ha)
dose de semis (grains / m2) x poids de 1000 grains (g)
=———————-—————————————---------—$*
100
Pour le colza, le ray-gras, ... on adopte des valeurs de l'ordre de 1 kg/ha, tandis que pour
le blé, le pois, on prend 400 kg/ha.
Avec un semoir monograine (ou de précision) qui distribue un nombre donné de graines et
non pas un volume de graines,
90
soit par la fermeture de trappes l’alimentation ce qui conduit à augmenter
l’écartement;
soit par le montage d’éléments semeurs à double soc ce qui a pour effet de
diminuer l’écartement;
soit par le montage do socs étaleurs.
Avec un semoir monograine, la modification de l’écartement se fait:
par le débrayage on la suppression d'éléments semeurs pour augmenter
1'écartement;
en ajoutant des éléments pour le diminuer.
Pour le bon fonctionnement des organes d’enterrage, l’indicateur d’aplomb doit être réglé
en agissant sur le troisième point.
Une vitesse d’avancement excessive entraîne des irrégularités dans la distribution des
graines mais aussi sur le profondeur du semis. La vitesse doit être adaptée au type de
semoir et aussi à la qualité du semis recherchée.
2.5. Traçage
Le traçage a pour but de marquer sur le sol un repère servant au conducteur du tracteur
pour les passages suivants (Fig. 1). D’après la Figure 1, on a la relation:
1+l=
avec:
v = la voie du tracteur;
1 = la largeur de travail du semoir;
e = l’écartement entre lignes.
91
2.6. Réglage de la profondeur du semis
Le réglage de la profondeur de semis dépend de la qualité du lit de semences. L’utilisation
d'un rouleau tasseur à l'avant du tracteur permet de réaliser le semis sur un sol rappuyé et
nivelé, ce qui améliore la régularité de la profondeur du semis.
2.8. Jalonnage
Le but du jalonnage est de matérialiser des traces qui seront utilisées lors des épandages
d'engrais ou lors des traitements phyto-sanitaires (Fig. 2). Il se fait par la fermeture de
sillons correspondant au passage ultérieur des roues du semoir.
92
3. Semoirs en lignes (ou multirangs)
Conçus pour déposer dans les sillons une bande continue de graines, les semoirs en
lignes doivent offrir une répartition très régulière, quelle que soit la taille des semences, on
distingue deux grandes catégories de matériels: les semoirs où 1'écoulement des graines
se fait par simple gravité et les semoirs où le transport de la graine est assuré par voie
pneumatique.
93
3.1.1.1. Mécanisme de distribution par cuillers
II s'agit d'un principe qui était utilisé sur les premiers semoirs mis au point (semoir de
Dombasle, 1830). Par leur mouvement de rotation, les cuillers puisent une certaine
quantité de graines dans la trémie et les laissent tomber librement dans la goulotte de
descente (Fig. 4).
Ce mécanisme est actuellement abandonné dans les semoirs multirangs, parce qu’il
s’avère sensible à la pente et aux vibrations et qu’il est relativement imprécis. Il faut
cependant noter qu’il en existe une application dans un semoir monograine adapté, aux
cultures légumières.
La distribution à cannelures est une distribution forcée: la semence est emprisonnée dans
un volume indéformable.
a) Description
L’ensemble du mécanisme comporte plusieurs éléments, composés chacun des pièces
suivantes (Fig. 5):
un cylindre à cannelures, soit longitudinales, soit hélicoïdales, creusées sur une
moitié de sa longueur.
un boîtier dans lequel est logé le cylindre, qui est en communication d'une part avec
la trémie dans sa partie haute, d’autre part avec la goulotte de descente dans sa
partie basse. Dans le bas, on trouve une languette articulée maintenue en position
par un ressort de compression réglable. Le cylindre peut se déplacer parallèlement
à son axe dans ce boîtier.
94
) Fonctionnement
Un seul arbre, appelé arbre de distribution, entraine en rotation l'ensemble des cylindres
cannelés. Cet arbre est monté perpendiculairement à la direction d'avancement. En
tournant, chacun des cylindres entraîne dans les cannelures un volume précis de
semences qui est emprisonné entre le cylindre et la languette, puis est relâché pour
tomber dans le tube de descente.
Les cannelures hélicoïdales permettent un écoulement plus régulier que les cannelures
droites et limitent les risques de casse des graines fragiles.
L’écartement de la languette par rapport au cylindre permet de semer de grosses graines
(féveroles, par exemple).
) Réglage du débit
La quantité distribuée est fonction à la fois de la longueur utile des cannelures (Fig. 6) et
de la vitesse de rotation des cylindres. Pour modifier la position longitudinale des cylindres
dans leurs boîtiers, on utilise un mécanisme à levier. La vitesse de rotation des cylindres
peut être modifiée de façon discontinue à l’aide d’une boite de vitesses à 2 ou 3 rapports,
montée en bout d’arbre de distribution et entraînée par la roue du semoir.
95
Le système présente les avantages d’une grande simplicité, une bonne régularité de
distribution, un débit proportionnel à la vitesse d’avancement, une bonne fiabilité du
réglage dans le temps. Il permet de réaliser des vitesses d’avancement rapides. II
convient bien au semis des céréales.
c) Distribution à ergots
La distribution à ergots est une distribution accompagnée, en ce sens que la semence est
poussée par petits plots (Fig. 7).
) Description et fonctionnement
Plusieurs variantes existent selon la conception des éléments doseurs placés dans
chaque boîtier. Soit, il existe un seul type de bobines à ergots par boîtier. Dans ce cas,
pour passer d’un calibre de graines à un autre, il faut déposer 1’ ensemble de la
distribution, ce qui est assez fastidieux. Une autre solution consiste à avoir plusieurs types
de bobines logées en permanence dans chaque boîtier (deux ou trois), pour passer d’un
calibre de graines a l’autre, diverses possibilités existent : on utilise un jeu de carters
96
coulissants pour aveugler les ergots que l'on ne veut pas utiliser, ou bien on désaccouple
de l'arbre de distribution les bobines que l'on ne veut pas utiliser.
) Réglage du débit.
La quantité distribuée est essentiellement fonction de la vitesse de rotation des bobines.
Celle-ci est modifiée au moyen soit
- d’une boîte de vitesses, possédant un grand nombre de rapports (de 50 à 130 vitesses),
interposée entre l’arbre de distribution et la roue du semoir;
- d’un variateur de vitesse, permettant d’obtenir de façon continue toutes les vitesses de
rotation de 1’arbre de distribution, depuis 0 tr/min, jusqu’à la vitesse maximale.
Un réglage complémentaire du débit est parfois obtenu par l’ouverture plus ou moins
grande d’une vanne placée entre la trémie et les cylindres.
X) Avantages, inconvénients
Les systèmes à distribution par cannelures se caractérisent par leur simplicité d'entretien,
la possibilité de semer à faible débit des graines de tous calibres, d’obtenir une grande
gamme de débits.
L’organe de distribution est constitué par un cylindre muni de palettes disposées de façon
hélicoïdale et appelé turbine (Fig. 8). Les palettes sont en plastigue souple (lucolène) et
97
épousent la forme des graines. Un agitateur pousse à travers un orifice réglable un certain
volume de graines pour l'extraire de la trémie.
Il s’agit d’un semoir très simple, permettant de semer des graines très variées telles que
blé, trèfle, colza, ray-grass,...Son prix est réduit, son entretien facile mais la précision est
relativement faible.
3.1.2.
Mise en terre
a) Transport de la graine
Les tubes de descente amènent les graines, des organes distribution aux socs ou aux
disques. Ils doivent suivre les dénivellations du sol nais sans se déformer, pour éviter de
trop modifier la vitesse de chute de la graine. Les tubes les plus couramment utilisés sont
télescopiques, et réalisés soit en métal, soit en plastique.
b) Organes d’enterrage
Les organes d’enterrage doivent créer un sillon à une profondeur déterminée pour y placer
la graine et la recouvrir. Ils sont constitués par des socs et des disques.
Les socs sont mieux adaptés que les disques aux sols peu encombré en surface. Ils sont
sensibles à l’abrasion des sels. Il existe différents types de socs : socs traînants, socs
piocheurs, ....
98
Les disques sont légèrement inclinés par rapport à la verticale et par rapport à la direction
d'avancement. Par leur mouvement de rotation, ils ouvrent et referment la terre après la
chute de la graine. Ils sont mieux adaptés que les socs aux lits de semences encombrés
par des résidus végétaux, lorsque des risques de bourrage existent. Il existe deux types
de disques: disques simples ou doubles.
c) Contrôle de la profondeur
La profondeur de travail des socs et des disques doit être déterminée en fonction du type
de graine à semer (voir Tableau I). Pour un même semis, la profondeur doit être la plus
constante possible pour avoir une levée régulière. Le contrôle de profondeur s'effectue à
deux niveaux: une commande centralisée modifie la profondeur de semis sur l’ensemble
des éléments semeurs et une commande individuelle modifie la pression (et donc le
réglage de profondeur) en fonction des hétérogénéités du sol (traces de roues du
tracteur),
La commande centralisée utilise des mécanismes à levier ou à parallélogramme. La
commande individuelle fait, appel à un ressort appliquant les socs dans le sol, leur
profondeur étant limitée par un patin.
e) Herse de recouvrement
Les herses de recouvrement ou effaceurs de traces recouvrent le sillon ouvert par les
organes d'enterrage.
3.2.1. Dosage
Le dosage est assuré par une roue à cellule, entraînée par une roue du semoir, ce qui
assure un débit proportionnel à l'avancement (Fig. 9). L'étanchéité de la roue à cellule est
assurée en haut par une brosse en nylon, en bas par une lèvre d'étanchéité. On règle le
débit par coulissement de la roue à cellule par 1'intermédiaire d'une vis micrométrique et
d'un poussoir. Cela permet de réaliser des débits allant de 2 à 350 kg/ha.
3.2.2. Transport
Une turbine centrifuge, actionnée par la prise de force, débite un flux d’air à haute vitesse,
servant à propulser les graines depuis la roue à cellule jusqu’aux organes d’enterrage.
Pour obtenir une répartition des graines précise, il faut avoir un débit d’air uniforme entre
99
chaque tuyau d’alimentation. Les tubes sont donc réalisés en caoutchouc spécialement
traités contre le vieillissement, ou en matériau plastique souple.
Avec transport pneumatique, le débit est plus régulier, sans perturbation de la descente de
la graine liée aux frottements et aux chocs le long des parois du tube de descente.
Le but des semoirs de précision est d’obtenir une répartition sur lignes des graines isolées
et séparées les unes des autres par une distance aussi constante que possible. Les
100
graines doivent être libérées individuellement, les unes après les autres. La hauteur de
chute libre doit être la plus réduite possible.
Le plateau de distribution tourne autour d’un axe horizontal (Fig. 11). Il est creusé dans
son épaisseur de cavités hémisphériques, reliées entre elles par une rainure circulaire
continue et adaptées aux caractéristiques des graines utilisées. Les alvéoles se
remplissent par gravité au passage dans la trémie, un dispositif régulateur a pour but
d’empêcher deux graines de pénétrer dans une même alvéole. Le système électeur, qui
pénètre dans la rainure du distributeur, assure 1’expulsion de la graine.
101
Ce type de distributeur est surtout utilisé pour le semis de betteraves, avec des graines
enrobées, de forme régulière, pour avoir une bonne précision.
Le distributeur est constitué d'une roue à ergots, inclinée, logée dans un carter et
plongeant à sa partie inférieure dans la trémie (Fig. 12). Il s'agit ici d'une distribution libre:
la prise des graines s'effectue sans pression, ni régulateur. Les graines logées dans les
alvéoles sont retenues pendant la rotation du disque puis tombent par gravité lorsqu'elles
arrivent au-dessus du tube de descente.
II s’agit d’un semoir assez polyvalent, où la perfection du calibrage est assez secondaire
et qui présente moins de risque de concassage de graines fragiles que le système
précédent. Il présente les inconvénients suivants:
102
système sensible aux secousses et aux vibrations;
ne donne pas satisfaction aux grandes vitesses;
point de chute des semences relativement élevé.
Le distributeur est un plateau qui tourne autour d’un axe vertical (Fig. 13). Il porte à sa
périphérie des perforations dans lesquelles les graines pénètrent par gravité, un sélecteur
(à brosses) élimine les graines excédentaires. Un sélecteur (à galet) pousse la graine vers
le tube de descente.
Ce type de distributeur est surtout utilisé pour le maïs. La précision obtenue est bonne à
condition que le calibrage soit bien fait et parfaitement adapté aux dimensions des
alvéoles. La hauteur de chute est importante (environ 30 cm), provoquant des
rebondissements de graines dans les tubes et au sol.
103
Ce système est d'une précision un peu moins grande que les précédents, tout en restant
satisfaisant pour les semis de graines de betteraves enrobées, pour lesquelles ils sont
généralement utilisés.
Les semoirs pneumatiques sont des semoirs dans lesquels on a complété les organes
mécaniques de prélèvement (disques) par un dispositif de circulation forcée d'air qui
accroît, pour un même appareil, la multiplicité des utilisations, en respectant la faculté
germinative des semences.
Dans les systèmes purement mécaniques, la prise et la sélection de la graine sont
déterminées par la dimension invariable de 1'alvéole qui va recevoir la graine. Ce système
impose donc un calibrage rigoureux des graines (opération coûteuse). Les systèmes
pneumatiques permettent d'avoir des semoirs monograines polyvalents et précis, même
pour des vitesses élevées de travail. Ceci explique le succès qu'ils connaissent
actuellement.
Les semoirs à éléments séparés sont constitués de plusieurs semoirs monorangs, chacun
d'eux ayant son distributeur. L'énergie pneumatique est appliquée soit par aspiration ou
dépression, soit par soufflerie ou pression
104
Une turbine d'aspiration est entraînée par la prise de force (540 ou 1000 tr/min). Une
transmission par courroies ou par pignons permet à la turbine d'atteindre des vitesses de
3000 à 3500 tr./min.
Dans ce système, de l’air sous pression est utilisé pour assister la sélection.
Un ventilateur soufflant, entraîné par la prise de force du tracteur, envoie de l’air comprimé
dans une tuyère, en communication avec le distributeur (Fig. 16). Le distributeur est un
disque rotatif, muni à sa périphérie d’une série d'alvéoles coniques. Sous l’action de l’air
105
puisé, la graine se trouvant au fond de 1’alvéole y est maintenue, tandis que les graines
en surplus sont soufflées vers l’arrière et renvoyées dans le compartiment d'alimentation.
Par la rotation de la roue, dans un boîtier étanche, les graines contenues dans les
différentes alvéoles sont entraînées une à une vers l'orifice d'éjection. Un éjecteur adapté
dans le boîtier assure la séparation de la graine qui resterait éventuellement collée.
Une seule roue à alvéoles suffit pour tous les calibres de graines. Les différents réglages
sont obtenus par 1’intermédiaire d'une boîte à six vitesses de rotation. Ce type de
distribution est généralement réservé au maïs.
Dans le système à double flux, la sélection de la graine se fait mécaniquement tandis gué
1'éjection du distributeur central et le transport des graines jusqu’aux éléments d’enterrage
sont réalisés par flux pneumatique.
a) Enterrage
L'enterrage est le plus souvent assurée par des socs. Sur de nombreux semoirs
monograines, 1'élément semeur est d’une part relié au châssis par un parallélogramme
déformable, ce qui lui permet de rester parallèle à lui-même (Fig. 17), et repose d'autre
part sur le sol par l'intermédiaire d'une ou deux roues plombeuses.
106
b) Recouvrement
Le s il Ion ouvert par les socs, puis rappuyé par les roues plombeuses, a tendance A se
recouvrir par lui-même de terre fine. Cependant, la plupart des semoirs sont équipés de
rasettes qui ramènent la terre des côtés sur le sillon.
107
Université Africaine de Technologie
Et de Management (UATM)
Faculté d’Agronomie
Exercice 1
1. Définir le machinisme agricole et donner quelques domaines de son application
2. Quelles sont les conditions pour faire la culture attelée
3. Quelles sont les systèmes d’attelage des animaux de trait
4. Donnez quelles 5 marques de tracteurs
5. Donner le synonyme de : bloc carter, arbre,
6. Quel est le rôle de la boite de vitesse sur le tracteur
7. Citez les défauts éventuels de la boite de vitesse
8. Quelles sont les qualités de l’huile de la boite de vitesse
9. Définir le labour en planche
10. Définir la dérayure
Exercice 2
1. Donner un titre à la figure 1
2. Annoter la figure 1
3. Avec quels types de matériels agricoles utilise t-on ce type d’attelage
4. Comment modifier le dispositif afin de réaliser le labour
5. Que faire lorsque les socs de la charrue ne labourent pas à la même profondeur
6. Comment régler l’uniformité de l’angle entre les socs de la charrue et le plan horizontal
Exercice 3
Vous avez la gestion d’une exploitation agricole de 100 ha chacune dans la région du littoral et dans
le plateau en pays holli
1. Donnez les caractéristiques des sols de es 2 exploitations
2. En quelles périodes préparer le lit de semis dans chaque zone
3. Quelles sont les opérations culturales à effectuer pour préparer le lit de semis
4. Quels matériels agricoles utiliser dans chaque exploitation pour préparer le lit de semis.
Justifier votre réponse
5. Quels sont les organes du tracteur mis en jeu pendant le labour
6. Faites le schémas annoter du système hydraulique du tracteur
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