Techniques Culturales

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Techniques culturales
Les techniques culturales ont pour fonction d'agir sur les relations plantes-milieu :

● Travail du sol ❍ soit en mettant en terre les semences ou plants, ou en prélevant les organes souhaités
● Semis et plantation ❍ soit en augmentant l'absorption du peuplement végétal en fournissant au milieu des quantités
supplémentaires de certains éléments (fertilisation)
● Lutte contre les bio- ❍ soit en mettant le peuplement végétal dans un état favorable au prélèvement de ces facteurs,
agresseurs ● en maintenant ses capteurs intègres et empêchant que les ressources soient

● Fertilisation et prélevées par d'autres individus (lutte contre les adventices, les parasites, les ennemis
amendements des cultures),
● en palliant les excès ou manque d'eau (drainage, irrigation)
● Récolte
● Drainage
Seront présentées ici les techniques culturales les plus classiques, les objectifs visés par ces
● Irrigation techniques, les choix techniques qui peuvent y être associés ainsi que les différents outils utilisés,
en relation avec la rubrique outils agricoles.

Avertissement : il ne s'agit pas dans ces pages de formuler des prescriptions pour la conduite
des cultures, mais seulement de décrire les techniques culturales existantes et de présenter les
outils qui permettent de les réaliser.

Dernière mise à jour le 18/03/05 - Auteurs et crédits - Département AGER - INA P-G - Contact Webmaster
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Travail du sol

● Sous-solage
Parmi l'ensemble des techniques culturales, le travail du sol occupe une place particulière, en raison de
● Décompactage l'importance de son effet sur l'état de la parcelle cultivée ; la préparation du sol affecte en effet
● Labour l'ensemble des composantes physique, chimique et biologique de l'état des sols cultivés. Les décisions
concernant le choix des dates d'intervention, celui des outils ou de leurs règles d'emploi ont donc une
● Déchaumage importance considérable dans le raisonnement de l'ensemble de l'itinéraire technique et donc pour la
● Préparation du lit conception de systèmes de culture durables.
de semences
Le travail du sol modifie la structure des sols cultivés. Il affecte donc indirectement le fonctionnement du
● Roulage
peuplement végétal et la plupart des processus physiques, chimiques et biologiques qui se déroulent
● Binage dans le sol (cycle des éléments minéraux et du carbone, devenir des résidus de culture, transferts d'eau
et des substances qui y sont dissoutes). Mais, au rôle indirect du travail du sol sur les processus bio-
physiques via les modifications de la structure qu'il induit, s'ajoute un rôle direct sur les autres
composantes de l'état de la parcelle cultivée : la localisation de la matière organique, celle de certains
agents pathogènes (spores, mycéliums), celle des éléments minéraux et du carbone ou encore des
graines d'adventices dépendent pour une large part du mode de travail du sol. En particulier, le labour,
par l'importance du volume de terre concerné et par l'inversion des horizons qu'il entraîne, est la
technique dont l'impact sur ces composantes est le plus important.

Fondamentalement, la préparation du sol d'une parcelle consiste à réaliser une ou plusieurs opérations
culturales choisies dans un ensemble de techniques classées, par ordre de profondeur décroissant, en
trois catégories : sous-solage, travail profond et travail superficiel. Ces opérations ne sont toutefois pas
toutes indispensables. Ainsi par exemple, le sous-solage n'est pas pratiqué tous les ans, le labour est
dans certains cas éliminé temporairement ou définitivement (Techniques culturales simplifiées (TCS) ou
techniques sans labour - TSL) et l'on peut, à l'extrême, implanter une culture sans aucune préparation
du sol (semis direct). Les décisions quant à l'opportunité de telle ou telle opération, le choix des dates
d'intervention ou des outils à utiliser, dépendent d'une série de facteurs dont les principaux sont :

● la nature et à l'état physique du sol à préparer (texture, humidité, perméabilité, degré de


tassement,.),
● la nature et à la quantité de matières à enfouir (amendements, engrais, résidus de la culture
précédente, adventices,
● les risques associés au climat à venir (risque de sécheresse, de pluie battante, probabilité de gel.),
● les exigences propres de la culture à implanter (taille de la semence, sensibilité des racines à la
structure du sol,.),
● les risques phytosanitaires liés à la présence de résidus rémanents ou d'agents pathogènes liés au
sol ou aux résidus de la culture précédente.

Les opérations de sous-solage ont pour but de régénérer la structure des horizons de sol situés sous
le fond de labour, qui ne sont pas tous les ans fragmentés par les outils de préparation du sol. Réalisées
en général avec un outil à dents droites (sous-soleuse) lorsque les circonstances l'exigent (présence
effective d'un obstacle en profondeur). Ces opérations poursuivent deux buts essentiels : améliorer la
croissance en profondeur des racines et favoriser le drainage de l'eau en excès. Ce terme est parfois
employé pour décompactage, mais il est préférable de réserver ce mot aux opérations de travail profond
qui ne concernent que la couche de sol située au-dessus du fond de labour.

Les travaux profonds affectent l'ensemble de la couche travaillée sur une épaisseur de quelques
dizaines de centimètres. Les objectifs sont multiples : destruction des adventices et des repousses,
enfouissement des résidus, des amendements, des engrais de fond ou des résidus de produits
phytosanitaires qui pourraient présenter un danger pour la culture suivante (phytotoxicité), amélioration
de l'état structural de l'horizon travaillé lorsque celui-ci a été tassé lors de la culture précédente. Le
labour avec une charrue à versoirs reste l'opération de travail profond emblématique, caractérisée par
un retournement complet de l'horizon travaillé, mais on peut également réaliser un travail profond en
utilisant une charrue à disques, dont l'action de retournement est moindre, un outil animé (machine à
bêcher ou cultivateur rotatif lourd) ou un outil à dents qui ne retourne pas le sol (décompactage à l'aide
d'un cultivateur lourd, d'un décompacteur à dents droites ou obliques). La charrue présente cependant
sur ces outils l'avantage d'améliorer les conditions de circulation de l'eau en excès.

Lors des opérations de travail superficiel, la profondeur d'action des pièces travaillantes est de l'ordre
de la dizaine de centimètres. En travaillant la couche superficielle du sol on cherche à détruire les
adventices et les repousses (déchaumage, binage), et à favoriser l'humification des matières organiques
(déchaumage), à faciliter l'action d'enfouissement de la charrue (déchaumage). Elles ont également pour
fonction de niveler le sol et de créer un état physique du lit de semences favorable à la germination et à
la levée des cultures (préparation du lit de semences, roulage). Ces opérations s'avèrent également
nécessaires pour diluer d'éventuels résidus ou enfouir superficiellement les engrais phosphoriques et
potassiques (préparation du lit de semences, déchaumage).

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Accueil > Techniques culturales > Travail du sol > Sous-solage

● Définition

Sous-Solage ●


Objectifs visés
Raisonnement de la technique

Définition

Le sous-solage est une opération dont le but est de régénérer la structure des horizons de sol
situés sous le fond de labour. Réalisé avec un outils à dents droites (sous-soleuse) cette
opération poursuit deux buts principaux : améliorer la croissance en profondeur des racines et
favoriser le drainage de l'eau en excès. Ce terme est parfois employé au sens large pour
décompactage bien que cette dernière opération ne concerne que la couche de sol située au-
dessus du fond de labour. Beaucoup moins fréquent que le labour, il est réalisé avec un outil
à dents droite, la sous-soleuse. La profondeur du travail varie de 50 à 85 cm.

Objectifs visés

Le sous-solage a pour but de régénérer la structure du sol qui a pu être détériorée en


profondeur, en raison notamment :

❍ de passages répétés (traces de pulvérisateurs)


❍ d'engins agricoles lourds en conditions humides (récolte des betteraves, du maïs)
❍ de l'apparition d'un horizon compact sous le fond de labour, créé par le passage en
conditions humides de la roue de raie (semelle de labour).

Raisonnement de la technique

On décide de pratiquer ou non un sous-solage en fonction de :

❍ l'état de la parcelle suite à la récolte du précédent cultural ;


❍ la sensibilité de la culture suivante aux tassements en profondeur : s'il s'agit d'une
culture à enracinement profond ou dont on récolte les organes souterrains, l'existence
d'obstacle au développement racinaire peut être préjudiciable à la production.

Le sous-solage doit s'effectuer sur une terre sèche lorsqu'elle est argileuse, ou sur un
matériau non plastique.

Si l'on doit travailler à 30-35 cm de profondeur, on parlera de décompactage, qui se fait


généralement à l'aide d'un chisel. A 50 cm et plus, c'est techniquement du sous-solage.
C'est donc la profondeur qui détermine l'outil.

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Accueil > Techniques culturales > Travail du sol > Décompactage

● Définition
● Objectifs visés
Décompactage ●


Raisonnement de la technique
Choix de l'outil et réglages

Définition

Le décompactage est une technique de travail du sol profond, sans retournement qui se
distingue du sous-solage par une profondeur de travail inférieure (qui ne dépasse pas le fond
de labour). On peut réaliser un décompactage à l'aide d'outils non animés à dents (cultivateur
lourd) ou à disques (charrue à disque) et d'outils animés par la prise de force du tracteur
(cultivateurs rotatifs à axe horizontal). La profondeur de travail (qui peut atteindre 30 cm),
ainsi que l'intensité de la fragmentation, varient suivant l'outil utilisé.

Objectifs visés

Le décompactage a essentiellement pour fonction d'ameublir l'horizon travaillé (de détruire les
volumes de sol compactés lors de la culture précédente, en particulier à l'occasion des
récoltes), sans retournement ni enfouissement, pour maintenir la matière organique à la
surface du sol.

Raisonnement de la technique

En général, on cherche à fragmenter suffisamment le sol tout en évitant les bourrages (de
terre ou de résidus) le tout sans trop perturber le nivellement du sol.

Le décompactage, n'est pas, en général, une opération systématique, réalisé tous les ans
avant chaque culture : l'observation de l'état de compacité du sol permet de décider de
l'opportunité de ce type d'intervention. Dan certains cas, on limite l'intervention aux zones de
la parcelle cultivée qui sont le plus tassées (passages de roues de traitement, tournières, par
exemple).

Choix de l'outil et réglages

Il faut, pour fragmenter correctement le sol, éviter d'intervenir en conditions trop humides,
surtout lorsqu'on utilise des outils à dents droites. Les outils à dents obliques (dents de type
« Michel », qui soulèvent le sol en même temps qu'ils le fendent), ont une action plus efficace
que les outils à dents droites. Les problèmes de bourrage sont réglés par l'écartement et le
nombre de dents montées sur le bâti. Enfin, le problème de nivellement est résolu en général
par l'emploi de rouleaux placé à l'arrière de l'outil. La profondeur de travail dépend de
l'observation préalable qui décide de l'opportunité du décompactage. Enfin, le choix d'un outil
traîné (chisel lourd ou décompacteur à dents obliques) ou animé dépend de la résistance
mécanique du sol au moment de l'intervention. En sol résistant, on préfèrera un
décompacteur lourd ou un outil animé plutôt qu'un chisel.

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● Objectifs du labour

Labour ● Choix des outils et raisonnement du


labour

Objectifs du labour

Le labour est une opération de travail du sol profond dont le principe repose avant tout sur
le découpage puis le retournement d'une bande de terre (le sillon). Il est réalisée à l'aide
d'une charrue à versoirs ou d'une charrue à disques et répond à des objectifs multiples :

Retournement de la bande de terre par le ❍ Amélioration de l'état structural, de l'ensemble de la couche labourée. Lors du
versoir retournement de la bande de terre, celle-ci se disloque, ce qui accroît la porosité et
fragmente les volumes de sol tassés lors de la culture précédente. Par ailleurs, la labour
en remontant à la surface des volumes de sol qui, sinon, seraient restés protégés en
profondeur, favorise l'action du climat et des outils de reprise. Enfin le labour facilite la
fabrication du lit de semences.
❍ Enfouissement des matières organiques présentes à la surface du sol : résidus de
culture, fumier, cultures intermédiaires, prairies.
❍ Destruction des adventices et des repousses, enfouissement de leurs graines. Pour
être détruites, les adventices doivent être enfouies suffisamment profondément.
L'enfouissement de leurs graines empêche la germination dans la culture à venir ; en
revanche, pour certaines graines résistantes, un labour systématiques en remettra une
partie à la surface du sol l'année suivante.
❍ Enfouissement des engrais de fond et des résidus de pesticides. Le labour permet
de mettre à disposition des racines les éléments peu mobiles dans le sol (phosphore,
potassium) et de diluer dans une masse importante de terre des résidus laissés par la
culture précédente et qui pourraient nuire à la suivante.
❍ Amélioration de la circulation de l'eau. Le labour accroît fortement l'infiltrabilité du sol et
permet d'éviter les excès d'eau. Il faut toutefois faire attention aux risques d'érosion
lorsqu'une croûte de battance se créée après le labour : le micro-relief du sol créé par la
Labour dressé charrue est favorable au déclenchement du ruissellement concentré

Choix des outils et raisonnement du labour


❍ On ne laboure plus en planche désormais : quasiment tous les labour
se font à plat. Les charrues à disques sont peu répandues en France et
sont surtout utilisées lorsque les labours ont lieu en conditions sèches,
sur des terrains superficiels et caillouteux. Le choix du type de versoir
dépend de la nature du sol à travailler et du type de labour que l'on
recherche. Enfin le choix du type de rasette conditions de choix du type
de charrue (à disque ou à versoir) dépend labour est une technique de
travail du sol qui découpe et retourne systématiquement une bande de
terre . On utilise pour cela une charrue. Différents types de labour
dépendent du type de charrue utilisée.
❍ Choix de labourer ou non : dans certains cas, il est techniquement possible et
économiquement rentable de ne pas labourer, temporairement ou définitivement. D'autre
part, l'abandon du labour, qui permet de maintenir à la surface du sol une couverture
végétale (résidus) peut, si cette dernière est abondante, et l'infiltrabilité du sol suffisante,
représenter une méthode efficace de lutte contre l'érosion hydrique. Dans ce cas, il faut
gérer différemment les fonctions assurées par le labour : maîtrise des adventices,
circulation de l'eau, préparation du lit de semences, gestion de la fertilisation doivent être
adaptées à la conduite sans labour.
❍ Choix de la date de labour : elle est en partie déterminée par les exigences culturales :
- les cultures implantées en automne (blé d'hiver) seront précédées d'un labour effectué
à l'automne ou à la fin de l'été, quelle que soit la nature du sol.
-Le labour pourra avoir lieu en hiver ou au printemps pour les cultures implantée au
printemps (betterave sucrière, maïs, tournesol,.). Toutefois, le type de sol et le climat
influencent aussi cette décision : en terre argileuse, on recherchera un labour effectué
avant l'hiver pour favoriser au maximum l'effet favorable du climat hivernal sur la structure
(alternance gel/dégel). Cette pratique présente cependant l'inconvénient de laisser nue la
parcelle durant tout l'hiver, accroissant considérablement les risques de pollution, surtout
en climat pluvieux l'hiver. En terre peu argileuse, cet effet n'est pas recherché et l'on
préfère pratiquer des labours de printemps, réalisés juste avant les opérations de
préparation du lit de semences. Le choix de la date de labour est plus délicat lorsqu'il
s'agit d'enfouir une culture intermédiaire piège à nitrate (CIPAN) : il faut la retourner ni trop
tôt (minéralisation trop précoce) ni trop tard pour que la culture suivante puisse profiter de
la libération d'azote par minéralisation.
❍ Choix de la profondeur et du type de labour. Le choix de la profondeur de labour,
dépend de la nature de la culture à implanter : labour profond (35-40 cm) pour une culture
de tubercule (betterave) plus superficiel (25-30 cm) pour une culture de céréale à paille.
Mais ce choix dépend également de l'état du sol et des objectifs de restructuration que
l'on se fixe, de la quantité de matière organique à enfouir.
❍ Choix du type de labour : on choisira un labour plutôt couché (fermé) pour une reprise
immédiate plus facile (à l'automne avant une céréale ou au printemps en terre limoneuse),
un labour plutôt dressé (ouvert) lorsque le labour est effectué avant l'hiver pour une
culture de printemps, de manière à offrir la plus grande surface de contact possible offerte
à l'action du climat

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Accueil > Techniques culturales > Travail du sol > Déchaumage

● Définition

Déchaumage ●


Objectifs visés
Raisonnement de la technique

Définition

Le déchaumage est une opération superficielle de préparation du sol qui consiste à


arracher et enfouir les plantes levées, les graines tombées au sol et les chaumes d'une
jachère, d'une friche, d'une culture intermédiaire ou de la culture précédente. Cette opération
est réalisée en un ou plusieurs passages à une profondeur variant de 10 à 15 cm. Les outils
généralement utilisés en déchaumage sont le cultivateur, les pulvériseurs ou la charrue
déchaumeuse (aux versoirs plus petits que la charrue à versoirs classique, souvent
improprement appelée « déchaumeuse à socs »).

Objectifs visés

Parcelle de céréales après récolte

Le déchaumage répond à plusieurs objectifs agronomiques :

❍ destruction mécanique de la flore adventice.C'est par plusieurs opérations de


déchaumage successives ou par un déchaumage suivi d'un labour que l'on pratique la
technique du « faux-semis ». Un premier passage permet de favoriser la levée des
graines tombées au sol pendant la culture précédente, la culture intermédiaire la jachère.
Le second passage (déchaumage ou labour) effectué suffisamment longtemps après le
premier permet de les détruire (technique du faux-semis).
❍ Homogénéisation de la répartition des résidus de culture(et des amendements
Déchaumage d'une prairie à l'aide d'un organiques) sur la profondeur travaillée : les pailles mélangées à la terre pourront subir
pulvériseur un début d'humification qui réduit la quantité de débris végétaux en surface, ce qui facilite
l'enfouissement par le labour et prive les ravageurs (en particulier les limaces ) d'abri pour
leur reproduction. Enfin, lorsque le rapport C/N des résidus est élevé, cette humification
favorise le blocage de l'azote minéral du sol par le processus d'organisation.
❍ Amélioration de la structure du sol. Le déchaumage permet de briser une éventuelle
croûte de battance (ce qui accroît la capacité de rétention et d'infiltration de l'eau,
réduisant ainsi les risques d'érosion), de fragmenter une partie de la couche travaillée
éventuellement tassé lors de la culture précédente, facilitant ainsi le travail de la charrue.
Enfin, la présence d'un mulch (mélange de résidus et de terre) en surface, améliore la
capacité de stockage de l'eau en réduisant l'évaporation pendant l'interculture.

Raisonnement de la technique
❍ choix des dates d'intervention : l'efficacité du faux-semis peut parfois
être limitée par les phénomènes de dormance. La date d'un deuxième
passage est à raisonner en fonction de la météorologie et des
observations au champ : des plantes plus jeunes étant plus sensibles à
un désherbage (mécanique ou chimique) il faut trouver un compromis
entre l'âge des adventices et la quantité de graines germées. De
même, lorsqu'on, cherche par le déchaumage à bloquer de l'azote
minéral grâce à l'organisation par les micro organismes du sol, il faut
calculer soigneusement la date d'intervention, pour éviter une
minéralisation trop précoce des matières organiques enfouies.
❍ choix du type d'outil. Il peut dépendre du type de flore adventice. Par
exemple, les disques, coupant les rhizomes du chiendent favorisent sa
dissémination : il vaut mieux utiliser en cas d'infestation de chiendent
des outils à dents. Ce choix dépend également de la résistance
mécanique du sol : plus celle-ci est élevée (sol sec, sol tassé), plus il
faudra choisir des outils exerçant une action énergique sur le sol.

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Accueil > Techniques culturales > Travail du sol > Préparation du lit de semences

Préparation du lit ●


Définition
Objectifs visés
Raisonnement de la technique
de semences

Définition

La préparation du lit de semences consiste en un ensemble d'opérations de travail du sol


superficiel (5 à 10 cm) réalisées à l'aide d'outils attelés à dents (cultivateurs légers), à
pointes (herse) ou à disques (pulvériseurs) ou d'outils animés par la prise de force du tracteur
(houe rotative, machine à bêcher, herse alternative, herse rotative). Différents types de
rouleaux peuvent également être utilisés pour parfaire l'émiettement, assurer le nivellement et
tasser légèrement le sol pour améliorer le contact entre la terre et la graine. Ces actions
préparatoires sont complétées par l'action des organes d'enterrage et de recouvrement des
semoirs.

Résultat du passage d'un outil animé L'objectif premier des ces opérations est d'obtenir un état de la couche la plus superficielle du
sol qui soit favorable à la germination et à la levée des cultures : structure, nivellement,
contact terre-graine, absence d'adventices et de résidus). Il faut également tenir compte de
l'évolution de l'état du lit de semences dans la période qui suit le semis (risque de battance,
de dessèchement).

Objectifs visés

État de surface d'un lit de semences battu

Pour germer dans de bonnes conditions, la graine a besoin d'eau (pour l'hydrolyse de ses
réserves) et d'oxygène (pour sa respiration). Pour lever, la jeune plantule doit pouvoir se
développer sans rencontrer d'obstacle en surface (mottes, croûtes de battance) ou en
profondeur (qui gêneraient la progression de la radicelle). Il faut également éviter la présence
d'une trop grande quantité de débris organiques et d'adventices. Ainsi pour préparer un lit de
semences, on réalise, en une ou plusieurs opérations :

❍ Un émiettement des premiers centimètres de sol : cet émiettement permet avant tout
d'améliorer le contact entre la terre et la semence, indispensable à une bonne imbibition
Association vibroculteur et rouleau pour de celle-ci. L'absorption d'eau se fait en effet essentiellement par diffusion d'eau liquide
préparer le lit de semences entre les agrégats de sol et la semence. Il permet également d'améliorer la porosité
structurale, pour une meilleure oxygénation de la semence. Enfin, cet émiettement réduit
la présence d'obstacle à la levée de type motte.
❍ un nivellement de la surface, et, éventuellement, son tassement modéré
(« rappuyage »), pour améliorer encore le contact terre-graine, favoriser les remontées
capillaires et éviter un dessèchement trop rapide par évaporation au niveau de la surface.
❍ l'élimination des adventices et des débris végétaux, parce qu'ils peuvent représenter
des obstacles à la levée, abriter des ennemis de la jeune plantule (limaces) et car leur
décomposition consomme de l'oxygène au détriment de la semence.
Cependant, les choix en matière d'outils et de réglages dépendent non seulement de ces
objectifs mais également du coût et, surtout, du temps disponible pour préparer le sol. En
effet, il faut également tenir compte des contraintes liées à la date de libération de la
parcelle par la culture précédente, à la météo, à l'équipement. L'agriculteur est alors
amené à modifier l'itinéraire de préparation « idéal » en le simplifiant ou en adaptant le
choix des outils.

Raisonnement de la technique

Le degré d'affinement et la profondeur de travail sont raisonnés en fonction de la taille de


la graine, du type de comportement du sol (battant ou stable) et des risques climatiques
pendant la période de germination et de levée (dessèchement ou battance).

Il faut veiller à ne pas trop affiner le sol en terrain limoneux, pour limiter le risque de formation
d'une croûte de battance consécutive à une pluie sur des sols de faible stabilité structurale et
trop finement aplanis et émiettés. De même, on essaye, dans la mesure du possible, de
positionner les mottes à la surface du sol et la terre fine en profondeur. En pratique, on
recherche d'autant moins de terre fine (en surface surtout) que la graine est plus grosse, le
sol plus battant et les risques de pluie élevés. En revanche, en sol non battant, on recherche
un degré d'affinement maximum, et le meilleur contact terre-graine possible, tout en évitant un
dessèchement trop rapide. Le choix de l'épaisseur travaillée dépend également des risques
climatiques (battance, sécheresse) pendant les phases de germination et de levée : on
cherche à semer d'autant plus profondément que le risque de dessèchement est élevé, le
risque de battance faible et la taille de la semence importante.

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Accueil > Techniques culturales > Travail du sol > Roulage

● Définition

Roulage ●


Objectifs visés
Raisonnement de la technique

Définition

Le roulage est une action principalement destiné à tasser le sol en surface, à réduire les
cavités entre les mottes (rappuyage) et permet un ameublissement superficiel par écrasement
des mottes, par le passage de rouleaux .

Il existe un très grand nombre de rouleaux dont les types diffèrent par la forme et le diamètre
des pièces travaillantes, qui peuvent être associés à une succession d'outils (à l'arrière d'une
herse rotative par exemple, où ils sont indispensables - voir photo).

Rouleau packer
Objectifs visés

Le passage de rouleaux répond à plusieurs besoins:

● réduire la porosité du sol


● refermer les labours motteux encore meubles en aplanissant la
surface, en l'émiettant et en réduisant les volumes des grosses
cavités ;
● fabriquer de petites mottes et de la terre fine en écrasant les grosses
mottes pour parfaire l'action des autres outils de préparation du lit de
semences ;
● niveler la surface du lit de semences soit pour favoriser la régularité
de la profondeur de semis, soit pour faciliter la récolte lorsque les
organes à récolter sont situés très près du sol (pois) ;
● favoriser la formation, sous la base du lit de semences d'une couche
continue favorisant les remontés capillaires ;
● améliorer le contact sol-graine après le semis ;
● améliorer le contact sol-racines des céréales après le gel hivernal
(rechausser).
● favoriser le tallage des céréales à paille au printemps.

Raisonnement de la technique

Les rouleaux peuvent être utilisés seuls ou en association avec d'autres matériels. Il seront
indispensables dans certains cas (après un passage de herse rotative) mais déconseillés sur
certains types de sols (semi-plastique).

Il existe de nombreux types de rouleaux dont le choix dépend du résultat visé.


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Accueil > Techniques culturales > Travail du sol > Binage

● Définition

Binage ●


Objectifs visés
Raisonnement de la technique

Définition

Le binage est un travail du sol superficiel qui s'effectue en cours de culture. L'objectif de
cette technique est avant tout de détruite les mauvaises herbes, sur le rang de culture et entre
les lignes. Cette techniques est donc essentiellement employée sur les plantes sarclées,
semées en rang avec un écartement suffisant. Cependant, on peut également biner des
cultures de céréales, semées avec une haute densité, en utilisant non pas une bineuse, mais
une herse étrille.

Objectifs visés
Binage de carottes en buttes
Le binage a pour but premier de détruire mécaniquement les adventices. Cependant, en
ameublissant le sol, on provoque une assèchement des premiers cm et une rupture de
capillarité avec les horizons sous-jacents : cet effet (appelé "effet mulch") limite l'évaporation
et permet de préserver le stock d'eau du sol.

Raisonnement de la technique

Le principal point à prendre en compte est le stade de développement des adventices : ni trop
jeunes ni trop vielles (il faut les détruire avant qu'elles ne grainent).

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