TFC MK
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EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Dieu Père Tout puissant, le simple fait de respirer suffit pour témoigner ta grâce infinie sur l’humanité
entière. Nous ne savons pas combien te dire merci puisqu’à chaque seconde nous devrions
normalement te dire merci.
Nos remerciements s’adressent au professeur Sem MBIMBI Pascal, directeur de notre travail et à
l’assistant Franck KAYEMBE, codirecteur pour nous avoir dirigé malgré leurs multiples taches. N’eut
été votre soutien, ce travail ne s’appellerait pas travail de fin de cycle. C’est pour nous une grande
occasion de vous exprimer notre sentiment de reconnaissances et de profonde gratitude. Chers
directeurs nous n’aurons que vous comme voie, car dit-on « si tu veux voir plus loin, il faut s’appuyer
sur les épaules de géants ».
Enfin, nos remerciements s’adressent à tous nos camarades et compagnons de lutte et plus
particulièrement : Patrick NKASHAMA, Mika KALASA, Jonathan MBUYU, Calvin SONY, Gaspard
MULOMBA et à ma chérie Lyna KIBAMBO pour la franche collaboration.
A toute personne qui n’a pas trouvé son nom ici mais qui, de loin ou de près avait contribué à notre
avancement, nous vous disons merci.
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INTRODUCTION GENERALE
A. PHÉNOMÈNE OBSERVÉ
L’Etat pour être considéré comme puissance publique éprouve toujours les différents besoins à l’instar
des personnes physiques dont les besoins sont échelonnés en besoins physiologiques c'est-à-dire l’Etat
à besoins des moyens financiers pour réaliser ses objectifs économiques, politiques, sécuritaires et
sociaux. Les recettes douanières font parties du budget de l'état, elles donnent à l'État des moyens
financiers pour définir sa politique (son aspect budgétaire) et dont l'impact se matérialise à travers les
aspects économiques et sociaux. La RDC en particulier a aussi besoin de ces moyens pour faire face à
ses multiples charges. Pour y parvenir, l’Etat devra recourir soit aux ressources internes (produit, taxe
et fiscalités) ou soit aux ressources étrangères (emprunte).
En effet, la RDC octroie cette compétence aux différentes régies financières, cette mission fiscale qui
est la perception des droits et taxes dont nous citons : DGI, DGRAD, DGDA, etc. Le grand
pourvoyeur des recettes de l’Etat congolais qui est la douane fournit à ce dernier les ressources
financières pour parvenir à la réalisation de ces objectifs sur la construction des hôpitaux et écoles, des
versements des salaires aux fonctionnaires, des soldes aux militaires et aux policiers, des
aménagements des routes, etc. Nous ne parlerons qu’a ce qui concerne la Direction Générale des
Douanes et Accises, le cas d'espèce, constitue l'un des piliers pourvoyeurs des recettes publiques et
occupe donc une place très délicate dans l'exécution du budget de l'Etat. Par sa mission classique et
traditionnelle, celle de renflouer le Trésor public.
Nous avons observé que cela fait quelques années que les recettes fiscales contribuent à plus de 40%
dans le budget national et leurs impacts se matérialisent à travers les aspects économiques et sociaux
c’est-à-dire la paie de fonctionnaires de l’Etat, la construction de routes, d’hôpitaux et d’écoles mais
cela n’est pas le cas dans notre pays parce que plusieurs agents de l’Etat sont mal payés à l’instar des
enseignants, de routes sont en mauvais état, manque d’hôpitaux et d’écoles de l’Etat.
Nous avons également constaté un manque à gagner au trésor public dû à la fraude occasionnée par les
déclarants étant donné qu’ils sont les seuls à effectuer les opérations de dédouanement à l’importation
ou à l’exportation de marchandises. Sur la ville de Lubumbashi les opérateurs économiques puissant
financièrement et politiquement ouvrent leur propres agences en douane de manière à éviter soit ce jeu
de déclarants soit en le faisant pour leur propre compte. Le rapport indique que la plupart des sociétés
minières opérant dans la région du Katanga d’avoir sous-déclarer leurs revenus d’exportation et
d’importation de façon à économiser plusieurs milliards de taxes voir parfois de ne pas payer les taxes
légales souvent avec la complicité de certains agents de la douane.
B. REVUE DE LITTERATURE
Avant nous, beaucoup d’autres avaient parlé et écrit sur les notions de l’impôt, taxe ou droit de douane
mais pour ce qui nous concerne, nous avons emboité les pas de nos prédécesseurs en traitant un sujet
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l’une des principales sources des recettes budgétaires pour ce dernier, compte tenu de sa contribution
importante actuellement estimés à 40% du budget national.
Les recettes font parties du budget de l’Etat étant donné que la DGDA occupe une place importante
dans les réalisations budgétaires. Nous osons croire que la DGDA/Kalemie participe au
développement socio-économique de la province en particulier et en général à celui de la RDC. La
perception des droits et taxes sur les marchandises traversant les frontières nationales et les produits
fabriqués localement permettent à l’Etat de réaliser ses objectifs sur tout le plan et dont la population
de Kalemie figure parmi les premiers bénéficiaires. Les résultats obtenus ont démontré à travers ses
différentes réalisations que la DGDA a contribuées d’une manière significative au financement des
charges publiques et cela implique sa participation active dans le développement socio-économique de
la Nation congolaise.
Notre étude se distingue de ces trois précités en ce qu’elle cherche à démontrer le niveau de
participation des recettes douanières dans l’ensemble des recettes réalisées par la Direction Générale
des Douanes et Accises dans le trésor public et son impact sur le développement socio-économique,
cas de la DGDA/Lubumbashi.
C. QUESTION DE RECHERCHE
La problématique est entendue comme étant un ensemble d'interrogations des questions et des
questionnements que le chercheur se pose sur son objet d'étude. Elle peut être formulée en une seule
ou plusieurs questions. (Kimbu, 2013, p. 15)
L'Etat en tant que pouvoir public, pour ainsi le considérer, éprouve toujours par sa nature des besoins
afin de concrétiser ses exigences, il a mis sur pieds des mécanismes de tout genre, reposant sur les
finances publiques : la fiscalité, la non fiscalité, la parafiscalité et plusieurs autres systèmes financiers
pourvoyeurs des recettes publiques à travers les budgets.
De ce fait, chaque province de la RDC est tenue de participer activement en termes de réalisation des
recettes dans les budgets de l'Etat à concurrence d'un pourcentage assigné par rapport à ses
potentialités. La province douanière du Haut-Katanga et en particulier la ville de Lubumbashi ne peut
se soustraire de cette mesure.
Cependant, le législateur a doté la douane d'un pouvoir important, appuyé par des textes légaux et
règlementaires permettant à ce dernier de lui fournir des moyens nécessaires pour faire face à ses
multiples charges.
Pour rappel, les formalités et régimes applicables aux marchandises franchissant les frontières
nationales ont toujours été régies par le Décret du 29 janvier 1949 coordonnant et révisant le régime
douanier de la République Démocratique du Congo, ainsi que par son règlement d'exécution, à savoir
l'ordonnance n°33/9 du 06 janvier 1950.
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Parlant de l’histoire de la douane, il y a près de 62 ans, elle a fonctionnée sur base de ce décret du 29
janvier 1949 coordonnant et révisant le régime douanier de la RDC pendant que l’environnement
commercial international qui prévalait lors de sa promulgation connaissait d’importantes mutations. Si
bien que les nombreuses révisions opérées sur la législation douanière de 1949 n’ont pas réussi à
l’adapter au contexte de l’heure marquée notamment par les phénomènes de la mondialisation des
échanges et de la régionalisation du commerce ; ainsi que le recours aux nouvelles techniques de
l’information et de la communication.
Pour remédier à cette situation et permettre à la douane congolaise de se moderniser en fin de répondre
aux exigences de l’organisation mondiale de douane (OMD). Dont la RDC est membre, la Direction
Générale de Douanes et Accises a mise en place un nouveau code des douanes promulgués par le chef
de l’Etat le 20/08/2010 par l'ordonnance-loi n° 10/002 de la même date. Ce nouveau code s’inspire
beaucoup plus de la convention internationale pour simplification et harmonisation des régimes
douanières révisés en juin 1999 élaborées par l’OMD.
Au budget de l’Etat, la Direction Générale de Douane et Accise concoure en termes d’un seuil
minimum fixé au préalable par le législateur ; c’est que l’on appelle assignation budgétaire. En tenant
compte de la réalité sur terrain, la DGDA travail sous un contrat programme c'est-à-dire un montant
exprimé en pourcentage des recettes à réaliser pour conquérir significativement au budget de l’Etat et
la DGDA arrive à réaliser ce montant pour la plus part des cas.
1. Quel est l’impact des recettes de la DGDA dans le social de la population congolaise ?
2. Quelles sont les mesures financières à retenir pour parvenir à mobiliser les recettes de la DGDA ?
D. HYPOTHÈSES
L'hypothèse, vient du grec Hypothèses qui signifie (Hypo = Moins, Manque et Thespis = Opinion :
absence d'opinion et de position certaine). Elle est généralement définie comment étant une réponse à
une question posée, une prédiction consistant à mettre en relation une variable et comportement.
(Kimbu, 2013, p. 19)
Nous définissons l'hypothèse avec Pascal SEM MBIMBI comme étant l’ensemble des propositions de
réponses à la question de recherche. Il s’agit d’une réponse anticipée, une affirmation provisoire qui
décrit ou explique un phénomène. (MBIMBI, 2020, p. 22)
Les préoccupations aux questions de la problématique nous ont amené à proposer ce qui suit comme
réponses provisoires en vue d’une recherche approfondie sur cette étude.
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H1. Les mobilisations et maximisation des recettes de la DGDA permettent à l’Etat d’actionner ou de
financer des projets sur le plan national dont la première bénéficiaire sera la population congolaise.
H2. Pour mobiliser les recettes douanières, la DGDA est appelée à accomplir la mission fiscale qui
consiste principalement à la perception par elle des droits et taxes pour le compte de l’Etat et à lutter
contre la fraude.
H3. Les recettes font parties du budget de l’Etat. Etant donné que la DGDA occupe une place
importante dans les réalisations budgétaires, nous osons croire cela aurait de retombées positives dans
le social que dans l’économie.
Intérêt personnel
Entant qu'économiste c'est un plaisir de traiter un sujet du domaine, car nous estimons que nos
recherches sur ce sujet contribueront à notre expérience.
Intérêt scientifique
Étant donné que notre travail est un fruit des recherches orientées dans le domaine de finances
(recettes douanières), il constitue un domaine qui met en évidence des données réelles, qualitatives et
vérifiables pouvant servir à d'autres chercheurs. Et ce travail leur servira d'une base pour tous ceux-là
qui traiteront de ce domaine.
Intérêt sociétal
Nous osons croire que la conclusion et les différentes analyses des recettes douanières pourront
éclairer les décideurs politiques en vue d'améliorer les résultats futurs et cela pouvait avoir un impact
significatif sur le développement socio-économique de la RDC.
F. MÉTHODOLOGIE
Tout travail scientifique nécessite une démarche et un procédé servant à résoudre un ensemble des
problèmes que soulève la méthodologie.
La méthodologie, c'est une démarche à suivre dans la collecte des données ou d'analyses des données.
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1) Méthode
La méthode est la démarche logique d’une science, c’est-à-dire l’ensemble des pratiques particulières
qu’elle met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit clair,
évident et irréfutable. Il s’agit de la démarche dans la collecte et l’analyse des données. (MBIMBI,
2020, p. 27)
Méthode historique
La méthode historique est axée sur l'histoire qui, sans être explicative par elle-même, rend possible,
l'explication dans la mesure où d'une part, en remplaçant les institutions dans le milieu social où elles
ont pris le tableau de leurs conditions concomitantes, elles nous offrent le tableau de leurs conditions
d'existences et d'autres parts, elle permet la comparaison. (MADELEINE, 1979, p. 23)
Cette méthode nous a permis de connaitre l'historique, l'organisation, fonctionnement, la mission ainsi
que les objectifs de la Direction Générale des Douanes et Accises c'est-à-dire l'histoire de la douane, et
missions de la Direction Générale des Douanes Accises, et nous a permis également de démontrer les
budgets présentés année par année (années sous examen), afin d'en apprécier la performance.
2) Technique
La technique, c'est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment
précis de la recherche. Les techniques ont pour but d'enregistrer ou de collecter, de traiter divers
informations (Quantitative ou Qualitative). (MBIMBI, 2020, p. 33)
La technique est l'ensemble des procédés méthodologiques fondé sur les connaissances scientifiques
employées à la production d'une œuvre en obtention d'un résultat bien définit. (MULUMBATI, 1977,
p. 18)
Selon notre compréhension, la technique est un outil de recherche où moyen utilisé par le chercheur
pour collecter l'information ou encore les données. Dans le cadre de notre analyse nous avons fait
recours aux techniques suivantes :
Technique documentaire
Consiste à étudier et analyser les documents pour avoir des informations sur les faits ou les
phénomènes que l'on étudie. Elle nous a été très utile dans la définition des concepts opératoires de
notre sujet et dans l'analyse du cas d'étude. Tout travail scientifique demande au moins un minimum
de la connaissance sur le thème à traiter. Cette technique nous a permis de recueillir des informations
utiles dans les ouvrages, mémoires antérieurs, cours de certains professeurs, et aussi dans les rapports
administratifs de la douane et de certaines informations livrées par différents fonctionnaires de cette
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même régie financière , cette technique nous a permis également de faire recours à la bibliothèque et
aux consultations des sites internet.
L'observation directe est une forme d'observation qui porte directement les faits sociaux étudiés, qu'il
s'agisse des individus, de groupes d'individus, des institutions, etc.
Cette technique nous a facilité d'opérer sur terrain et même procéder à de vérification des certaines
informations afin de déceler les réalités de faits.
L'interview directe est celle dont les questions visent à savoir directement ce que les sujets enquêtés
pensent, ressentent, désirent, savent, font ou sont.
Par cette technique, il nous a été possible d'accéder à certaines informations nécessaires suite à
l'entretien que nous avons eu avec certains responsables de la Direction Générale des Douanes et
Accises.
G. DÉLIMITATION DU SUJET
L’étude de ce sujet est tellement vaste que nous ne pouvons l’épuiser raison pour laquelle nous nous
sommes délimiter à mener dans le temps et dans l’espace.
Dans le temps : notre recherche pour sur une période de 3 ans allant de 2018-2020
Dans l'espace : notre étude porte sur la Direction Générale des Douanes et Accises. Nous
appréhendons ainsi la douane dans sa présentation, son historique, son organisation, son
fonctionnement, sa priorité fixée, sa politique générale, ainsi les stratégies utilisées pour la
mobilisation et matérialisation de sa politique.
H. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres, il s'agit de :
Le troisième chapitre examinera à son tour sur l'impact de recettes douanières sur le développement
socio-économique, cas de la DGDA.
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Tout travail scientifique n'aura de sens et de la valeur que lorsque ses résultats sont mis à la disposition
des praticiens ou lecteurs et son contenu ne posent pas des problèmes et d'application.
C'est ainsi qu'avant d'aborder le fond de notre travail, il est utile pour nous d'en définir les principaux
concepts opératoires afin de mieux cerner le sujet sous examen.
2. Douane
Le mot « douane » peut revêtir trois sens différents, il s'agit donc de :
Il désigne l'Administration publique chargée de percevoir des droits et taxes sur les marchandises
exportées ou importées ou encore fabriquées localement ;
Ce mot désigne en suite le lieu où est installé le bureau de la douane c'est-à-dire, l'ensemble de
bâtiment, hangars, terre pleine, enclos, cours, Beach où s'effectuent les opérations et les formalités
douanières ;
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En fin la douane désigne également la taxe perçue par l'administration douanière appelée Droit des
Douane (DD) qui représente les droits d'entrée et de sortie, taxe, redevances perçues à l'occasion de
l'importation, du transit, de l'exploitation ou de sortie des marchandises de l'entrepôt.
Quant au Dictionnaire Petit Robert, la douane est une branche publique chargée d'établir et de
percevoir les droits imposés sur les marchandises, à la sortie ou à l'entrée d'un pays.
La douane est l'Administration qui perçoit les droits imposés sur les marchandises exportées ou
importées.
3. Recettes
Selon le Dictionnaire Petit Robert, les recettes c'est le total des sommes d'argent reçues. Le Bureau
d'un receveur des impôts où se fait la centralisation des impôts.
Les recettes fiscales désignent les sommes reçues par les administrations publiques provenant des
impôts et taxes. Elles n'incluent pas la cotisation sociale. La structure des recettes fiscales est très
différente d'un pays à l'autre, ces différences reflètent des choix nationaux en matière de fiscalité selon
les priorités économiques et sociales.
La fiscalité, système de contribution obligatoires prélevées par l'Etat, le plus souvent sous forme
d'impôt, pesant sur les personnes, sur les entreprises et sur les biens. Les impôts et taxes douaniers
financent le budget des collectivités locales, et contribuent notamment aux dépenses de l'éducation, de
justice, d'infrastructures routières, sans être affectés à un financement particulier. (GERVAISE, 1987,
p. 17)
Le droit fiscal de la RDC reconnait les différents impôts en vigueur dont : les impôts ou contribution
directs et les impôts et contribution indirects. (TAMBWE, 1996, pp. 38-39)
La contribution mobilière
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La contribution foncière
La contribution sur le véhicule et
La contribution sur la superficie de la concession et hydrocarbure.
La contribution ou impôt sur chiffre d'affaires (CCA ou ICA) dont l'ICA à l'importation et à
l'exportation.
Les droits des douanes (d'entrée et de sortie)
Les droits d'accises ou de consommation
Les taxes conjoncturelles temporaires et
L'ICA à l'intérieur
2. La non fiscalité
L'Etat ne couvre pas uniquement des échanges financiers avec les impôts, il existe en plus de ces
derniers qui représentent la source importante, d'autres que nous appelons taxes non fiscales.
1. Les taxes administratives : une taxe administrative est une rémunération pour un service rendu.
2. Les ressources domaniales : les ressources du domaine public de l'Etat se composent des revenues
que l'Etat tire de la gestion des biens et droits mobilier et immobilier de ce domaine public ou privé.
Exemple : Vente de bois de forêt ; droit de pêche. (ALLAIN, 2002, p. 48)
3. Les ressources parafiscales : une parafiscalité est un prélèvement opéré par certains organismes
public ou semi-public, économiques et sociaux sur les usagers des services qu'ils offrent en vue
d'assurer leur financement autonome.
Mais selon le dictionnaire économique, la parafiscalité est constituée des prélèvements obligatoires
affectés à d'autres organismes de l'Etat ou des collectivités Territoriales.
4. Les ressources extra-fiscales : pour financer ses dépenses publiques, l'Etat peut en plus des
ressources fiscales, domaniales et parafiscales, recourir à trois autres sources des revenus extra fiscaux
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à savoir : les emprunts, les capitaux extérieurs et le financement monétaire, l'Etat ne recourt à ces
moyens que dans le cas d'une impasse budgétaire (décaissement supérieur à l'encaissement).
Comme nous parlons de la douane, il y a lieu de signaler que les recettes douanières font parties des
impôts indirects, principalement sur :
Nous ne saurons pas parler de la fiscalité sans pour autant jeter un regard sur le budget de l'Etat qui est
la finalité même des ressources douanières.
4. Développement
Selon la définition classique F. PERROUX, le développement est « la combinaison des changements
mentaux et sociaux d'une population qui rendent apte à faire croitre, cumulativement et durablement
son produit réel global ; Développement, c'est nourrir, soigner, instruire les hommes. Un Pays sous
développé est celui qui est incapable de couvrir les besoins fondamentaux de sa Population.
J. GOFFAUX, le définit comme l'ensemble des changements dans les mentalités, des habitudes
sociales et les institutions d'une Population qui mettent celle-ci en position d'opérer sa connaissance.
Le développement est l'enrichissement dans tous les aspects techniques, culturels, socio-
économiques,... et l'évaluation de niveau de vie.
Le développement économique est aussi une mutation sectorielle repérable par des coefficients : part
du secteur industriel, capital employé par le travailleur, valeur ajoutée par salaire,... le développement
économique est également repérable par des indicateurs sociaux : nombre de médecins par habitant,
taux d'alphabétisation, nombre d'étudiants, brevets déposés.
Les expressions économique et sociologie du développement désignent les travaux des économistes ou
des sociologues centrés sur la question de savoir pourquoi certains Pays sont développés et d'autres ne
le sont pas.
Le développement durable « est un développement qui répond aux besoins des générations présentes
sans compromettre la capacité des générations futures »
Selon la formulation consacrée par le rapport Brundtland (« notre avenir à tous », 1987) le
développement durable a trouvé depuis les années 1990 un large écho dans la communauté
internationale.
2. Une place équitable des Pays en développement dans l'économie mondiale. Cela conduit à une
coopération internationale et à un développement d'un commerce équitable entre le Nord et le Sud.
3. La lutte contre la pauvreté et la faim. L'amélioration des conditions de vie implique un accès plus
démocratique à la santé et à l'éducation des enfants et le renforcement des groupes sociaux s'engageant
dans la lutte contre la pauvreté (Syndicat, ONG, Association de Population locale,...)
Selon le premier rapport des Nations Unies pour le développement (PNUD) publié en 1990, « le
développement humain est un processus qui conduit à l'élargissement de la gamme des possibilités qui
s'offrent à chacun », les quelles impliquent « qui soient réalisées trois conditions essentielles : vivre
longtemps et en bonne santé, acquérir un savoir et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir
d'un niveau de vie convenable. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, des nombreuses possibilités
restent inaccessibles ».
Définition du développement humain sur le site internet : le développement humain vise avant tout la
dignité humaine en créant un environnement dans lequel les individus peuvent développer pleinement
leur potentiel et mener une vie productive et créative en accord avec leurs besoins et leurs intérêts.
5. Accises
Le droit d'accises ou de consommation est un impôt indirect qui frappe la consommation de certains
produits désignés par la loi, conformément à l'article 2 de l'Ordonnance - Loi, le fait générateur de
l'imposition à ce droit est :
La Direction Générale des Douanes et Accises en sigle « DGDA » est une entreprise publique chargée
de la perception des droits et taxes sur les marchandises importés, exportées et certains produits
fabriqués localement et jouit d'une personnalité juridique. Ce service des douanes est le premier
pourvoyeur des recettes de l'Etat.
6. Budget de l'Etat
Le budget est un mot anglais « budget » qui signifie sac de Trésorerie, venant de l'ancien français «
bougette » qui désigne un petit sac.
Le budget a fait l'objet de plusieurs définitions dans le temps. Chaque définition du budget a reflété le
régime public de l'époque et le rôle du budget dans la vie administrative, économique et sociale de la
Nation.
Plusieurs auteurs ont donné au budget des définitions très variées, nous retiendrons quelques-unes
dans le cadre de notre étude.
Le budget est un acte législatif contenant le tableau des dépenses et des recettes prévues pour une
période déterminée.
Le budget est un acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes ou et les dépenses de l'Etat ou
des autres services que les lois assujettissent aux mêmes règles budgétaires.
D'après GASTON JEZE, dresser le budget, c'est énumérer, évaluer et Comparer périodiquement à
l'avance et pour une période de temps à venir, les dépenses à faire et les recettes à percevoir. (JEZE,
1987, p. 30)
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Nous le définissons à notre humble avis comme étant un instrument d'encadrement financier, qui
permet d'établir un équilibre entre les revenus d'un agent économique. Il est aussi un instrument de la
gestion rationnelle de la chose publique qui respecte et obéit à certains principes et règles budgétaires
de l'Etat.
Ces principes budgétaires sont : l'unité, l'annualité, l'universalité, la non spécialisation des recettes, la
spécialité, la publicité et l'équilibre budgétaire. (BIGAUT, 1995, p. 7)
Les recettes et les dépenses de l'Etat sont prévues à l'avance c'est-à-dire la manière de procéder
consiste à se demander quelles sont pour une période donnée les ressources entendues et les emplois et
les dépenses que ces ressources permettront de réaliser.
Pour percevoir les recettes et engager les dépenses, le pouvoir exécutif doit avoir l'autorisation du
pouvoir législatif c'est-à-dire l'Assemblée Générale.
Le budget est un acte à la fois juridique et politique donc la répartition et le vote font intervenir le
pouvoir législatif et exécutif c'est-à-dire le premier accorde les autorisations nécessaires au second qui
est tenu d'exécuter le budget dans les limites des autorisations accordées.
Le budget est voté chaque année et le budget prévoit les recettes et les dépenses d'une année
considérée, après cette année, le gouvernement perd son droit de percevoir et de dépenser.
Toute prévision douanière doit respecter ce principe car on devra produire selon le besoin annuel de
l'Etat ou du Gouvernement
b) Unité budgétaire
Ce principe signifie que l'ensemble des dépenses et des recettes de tous les services dépendant d'une
même collectivité publique et notamment de l'Etat, doivent être présentés dans un seul document et
résulté d'une seule loi au parlement. On doit y avoir qu'un seul budget de l'Etat et ce budget doit
grouper toutes les recettes et toutes les dépenses de tous les services de l'Etat sans exception. Le
budget et la caisse de l'Etat sont un.
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Avantage :
c) Universalité budgétaire
Le budget de l'Etat doit être présenté avec les chiffres bruts dont toutes les recettes et toutes les
dépenses doivent être présentées en détails. C'est-à-dire aligner séparément l'ensemble des recettes
d'un côté et la totalité des dépenses de l'autre côté sans aucune compensation.
Avantage :
Inconvénient :
d) Spécialité budgétaire
La spécialité présente l'identification précise et détaillée de chacune des recettes et des dépenses, ceci
afin d'empêcher le pouvoir exécutif d'utiliser le crédit à des fins qui n'avaient pas été prévu par
l'assemblée législative en d'autres termes, cette règle consiste en inscription détaillée dans le budget de
chaque recette et dépense.
Les recettes ne doivent pas être bloquées seulement à des dépenses bien déterminées, mais à toutes les
dépenses.
f) L'équilibre
g) Publicité budgétaire
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La publicité budgétaire est nécessaire et indispensable pour assurer un contrôle efficace sur la gestion
financière du gouvernement par le parlement et par l'opinion publique.
Elaborer le budget, c'est adresser le programme de l'action du gouvernement pendant une année. Cette
élaboration du budget qui consiste l'acte fondamental de la vie de l'Etat, incombe au conseil exécutif et
à son administration et comprend l'évaluation des dépenses et des recettes.
En d'autres termes, le budget est préparé par le gouvernement et devient la présentation chiffrée du
programme économique, politique et financier du parti ou pouvoir ou des partis forment la coalition
gouvernementale pour une durée bien déterminée. (MULAMBU, 1987, p. 45)
1. Évaluation de dépenses
Les prévisions des dépenses sont toujours établies avant les prévisions des recettes, en vertu de la règle
de la priorité des dépenses de l'Etat.
A cet effet, l'Etat détermine ces charges et dégage en suite des recettes nécessaires pour y faire face.
En d'autres termes, vers au milieu de l'année, chacun des ministres établis les prévisions de ses
dépenses pour l'exercice budgétaire suivant.
Une foi élaborée, ces dépenses seront remises au département des finances ou une commission
budgétaire s'occupera de leur dépouillement avant de les transmettre au ministre des finances qui
présentera un projet du budget au conseil des ministres et de l'Assemblée Nationale.
2. Évaluation de recettes
Cette tâche incombe entièrement au département des finances et à ses experts qui établissent le budget
des recettes, appelé budget des voies et moyens.
Le vote du budget est une prérogative essentielle du Parlement. On peut encore dire que le budget est
une loi votée au Parlement ; les parlementaires ont aussi le droit d'exiger des amendements, c'est-à-
dire des modifications à un certain niveau du projet budgétaire présenté par le conseil des Ministres.
4. Exécution du budget
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La définition des concepts de base de notre sujet nous permet de mettre un accent particulier sur un
grand ensemble, considéré ici comme « les recettes douanières » dans lequel est inclus un ensemble
appelé « la fiscalité ou droits et taxes douaniers » de ce dernier est inséré le budget qualifié de sous
ensemble dont l'étude ne peut se faire sans associer l'analyse de deux précédents.
Le budget de l'Etat est un instrument indispensable de la gestion rationnelle de la chose publique, dans
lequel sont retracées les dépenses et recettes d'une manière prévisionnelle.
C'est dans les dépenses publiques que nous trouverons les aspects sociaux et économiques du
développement ou de la reconstruction de notre pays. Ces aspects seront réalisables par l'impact des
recettes constatées par différents services générateurs ou pourvoyeurs des ressources de l'Etat au
courant de l'année budgétaire.
Ainsi, nous pouvons en d'autres termes résumer notre sujet d'étude de la manière suivante : l'impact
des recettes douanières sur le développement socio - économique, cas de la Direction Générale des
Douanes et Accises.
Avant d'entamer l'analyse scientifique de notre sujet, il nous serait utile de présenter notre cadre
d'étude, la direction générale des douanes et accises, en sigle DGDA.
C'est aussi discuter des instruments juridiques nationaux permettant aux parties en présence,
opérateurs économiques et douaniers, de se mouvoir.
D'importantes étapes ont marqué l'histoire et l'évolution de l'administration des douanes et accises à
travers les différentes civilisations du monde en général et le Congo en particulier.
L'origine arabe du mot douane »fait l'unanimité au sein des différents chercheurs, étymologiquement
le mot « douane » fut emprunté dans la langue française, d'abord, sous la forme dohanne (1281) puis
doane et duane (1441), à l'ancien italien doane qui lui vient de douana en latin pour désigner l'édifice
où l'on percevait les droits d'entrée et de sortie des marchandises.
En 1372, douana désignait aussi les services administratifs superviseurs des opérations de perception.
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Dans l'antiquité, le concept « douane » vient du mot « divane » qui désignait le lieu des réunions des
administrations des finances. Des pays tels que l'Inde, l'Egypte, la Chine, la Grèce ont pratiqué le
prélèvement de l'impôt sur le commerce des marchandises étrangères.
Même chose au temps de Rois Romains qui utilisaient les protorias aux droits perçus dans les ports à
l'entrée et à la sortie des marchandises grâce à un système de fermage. Les droits des douanes
subsistèrent sous les Mérovingiens et Carolingiens, et étaient après charlemagne et avec
l'affaiblissement du pouvoir central et à l'avènement du régime féodal, les droits des douanes furent
confondus avec les multiples taxes instaurées par les seigneurs.
2. PRÉSENTATION DE LA DGDA
La DGDA est une entreprise dotée d'une personnalité juridique et d'une autonomie financière, chargée
de la mobilisation des recettes à l'importation, à l'exportation ainsi que les recettes d'accises.
Les droits de Douanes concernent toutes les marchandises qui entrent et qui sortent de pays. Les droits
d'Accises visent certaines marchandises limitativement énumérées, lorsqu'elles sont importées ou
fabriquées localement.
Crée par le Premier Ministre de la RDC. Il s'agit du Décret N° 09/43 du 3 Décembre 2009 portant
création et fonctionnement de la DGDA sous forme d'établissement public rattaché au Ministère des
Finances. La DGDA est de ce fait régie par la loi n° 78-114 du 06 Janvier 1978 portant dispositions
générales applicables aux entreprises publiques.
Ses activités s'étendent sur toute la RD Congo et son siège Administratif est établi à Kinshasa.
Placée sous l'autorité directe du Ministre des Finances, la DGDA est constituée d'une direction
générale comprenant :
Des succursales
Des fiances du Trésor Public comprenant les recettes des droits et taxes des douanes, les droits
et taxes des accises et divers.
Des finances propres, ces dernières sont organisées en budget propre comprenant le budget de
fonctionnement, le budget d'investissement et le budget de trésorerie.
Par rapport à l'ensemble des activités de la DGDA, le Directeur Général est le responsable de son
fonctionnement. A ce sujet, il doit : organiser ses activités, la diriger, la coordonner, la contrôler.
La DGDA est l'un des services pourvoyeurs des recettes de l'Etat congolais, à l'instar de la DGI,
DGRAD. Ces trois services contribuent significativement au budget de l'Etat.
Les activités douanières dans notre pays remontent d'avant GATT (General Agrement on Tarifs and
Trade). Déjà en 1885, le Roi belge Léopold II organisait les perceptions des droits des douanes à
BANANA et BOMA, tous les deux dans la province du Bas- Congo. A cette époque les services des
douanes existaient sous l'appellation de corps des gardes-frontières. Crée par Ordonnance N° 33/245
du 31 Janvier 1949, en suite, de la section de recherche et de surveillance douanière, crée par
Ordonnance Loi N° 14 au 24 Janvier 1964.
Par souci de nationaliser toutes les entreprises publiques, le 15 Mai 1979, le Président de la
République du Zaïre à l'époque, Monsieur MOBUTU SESE SEKO, signera une Ordonnance Loi
N°79/113 pour leur conférer l'autonomie financière. C'est à la même date que sera créé de l'Office des
Douanes et Accises (OFIDA), actuel DGDA par Ordonnance N°19-114 dont les objectifs et la mission
sont restés traditionnels.
Après 30 ans, le Gouvernement Congolais par Décret N° 09/43 du 3 Décembre 2009 crée la DGDA.
23
La Douane reste une institution d'intérêt général, placée sous l'autorité du Gouvernement et aussi un
Service Public qui se charge de percevoir pour le compte de l'Etat les droits et taxes sur les
marchandises importées et exportées ou fabriquées localement, ces services se chargent aussi de faire
respecter la législation douanière et veille aussi à l'importation des armées, de poudre à feu de chasse
et de stupéfiant.
Sur le plan Administratif, la DGDA est régie par la Loi N° 79-002 du 06 Janvier 1978, portant
disposition générales applicables aux entreprises publiques. L'Administration se réfère au code du
travail et à la convention collective et au statut du personnel, jouissant d'une certaine particularité, il
présente certaines caractéristiques d'une entreprise privée notamment par les conditions d'embauche et
de prestation de service.
3. La Loi accisienne, Ordonnance Loi 68/010 du 6 Janvier 1968 relative aux droits d'accises ou
de consommations ;
5. La Loi N° 003/002 du 13 Mars 2003 portant sur le nouveau Tarif des droits et taxes à
l'importation et la Loi 003/02 du 13 Mars 2003 portant sur le nouveau Tarif des droits et taxes
à l'exportation.
3. OBJECTIFS DE LA DGDA
L'entreprise de la DGDA a pour objet social :
Perception, pour le compte du Trésor Public, les droits et taxes frappant les marchandises
importées, exportées et fabriquées localement ;
Lutter contre la fraude qui prive l'Etat d'une partie importante de ses ressources ;
Sécuriser la Population sur les marchandises dont l'importation et l'exportation sont interdites.
4. MISSIONS DE LA DGDA
Les services de la DGDA exercent à titre principal une triple mission : Fiscale, Economique et
Sécuritaire.
24
La DGDA perçoit :
les droits, taxes et autres redevances à caractère douanier et fiscal, présent et à venir et qui
sont dus soit de l’importation ou de l’exportation des marchandises de toutes natures, soit du
fait de leur transit ou de leur séjour en entrepôt douanier ;
les droits d’accises présents et à venir.
Facilitant et sécurisant les échanges commerciaux et la production locale des produits soumis
aux droits d’accises ;
Protégeant l’espace économique national en particulier par l’application des normes aux
frontières ;
Faisant respecter les règles des politiques d’intégration du pays dans les communautés
économiques régionales ;
Établissant les statistiques du Commerce extérieur.
Dans l’espace du territoire national, la DGDA assure la protection et la sécurité des citoyens
notamment en :
5. CARACTÉRISTIQUES DE LA DGDA
Dès par ses missions traditionnelles, la DGDA à neuf caractéristiques :
25
1) Pouvoir Public,
2) Pouvoir Fiscal,
3) Trésor Public,
4) Pouvoir Administratif,
5) Comptable Public,
8) Etat,
Ainsi, nous pouvons en d'autres termes résumer notre sujet d'étude de la manière suivante : l'impact
des recettes douanières sur le développement socio - économique, cas de la Direction Générale des
Douanes et Accises.
27
Direction
Insp. de Insp. de
Insp. des prise en prise en
exports charge charge
Insp. de
vérification
Insp. de Insp. de
prise en vérification
charge SD TPM
28
Ce chapitre contient en son sein deux points sections qui aborderont sur les notions sur les recettes
douanières et la politique douanière.
Elles constituent le niveau de participation de la douane dans le budget de l'Etat. Elles sont donc
considérées comme apport pécuniaire de la douane dans la caisse de l'Etat. C'est cette procédure qui
consiste à renflouer le Trésor Public.
Pour arriver à mobiliser et à maximiser les recettes dans l'administration douanière en vue de renflouer
le Trésor Public, la douane passe par plusieurs étapes qui vont du fait générateur, de l'évaluation des
droits et taxes jusqu'au paiement des dettes douanières.
Etant donné que le service de perception douanière n'étant pas singulière, il importe nécessaire de
rappeler ci-dessous les différentes étapes qui nous amène à atteindre le niveau de la recette réalisée par
la Direction Générale des Douanes et Accises.
Le fait générateur pour l'impôt douanier étant l'importation ou l'exportation des marchandises
respectivement à l'entrée de celles-ci dans le sol congolais ou alors à leur sortie vers l'étranger dans le
cas où elles ne sont ni exemptées, et ni exonérées conformément à la loi tarifaire et au code des
douanes en vigueur.
Comme nous l'avions bonnement souligné dans notre deuxième chapitre, c'est l'ensemble des
procédures qui permettent à l'opérateur économique d'accomplir pour être en possession de sa
marchandise, cela va du manifeste à la main levée.
La loi tarifaire contient toutes les modalités de taxation, c'est-à-dire pour taxer la marchandise à
l'importation ou à l'exportation la douane se réfère au tarif des droits et taxes à l'import et à l'export.
Les marchandises sont dédouanées en vertu d'une déclaration détaillée souscrite par le déclarant ou par
l'opérateur économique lui-même.
L'acte fait dans la forme prescrite par la douane, par lequel les intéressés indiquent le régime douanier
auquel les marchandises seront assignées et communiquent les éléments dont la douane exige à la
déclaration pour l'application de ce régime.
Ce sont les différentes assignations qui prennent les déclarations ou ensemble des modèles des
déclarations.
Ces régimes concernent les déclarations qui sont conditionnées par le paiement ou soit de
l'exonération, nous avons :
I.D : Importation Définitive : C'est après avoir acquitté des paiements des droits et taxes y
afférents et toutes les autres formalités douanières que l'opérateur économique récupère ses
marchandises définitivement, autrement dit c'est l'entrée définitive de la marchandise.
S.D : Sortie Définitive, c'est lorsque les marchandises partent à l'étranger définitivement pour
ne plus revenir au pays, il sied de signaler ici qu'à l'importation le paiement est la règle tandis
qu'à l'exportation le paiement constitue l'exception.
D.S.I : Déclaration Simplifiée à l'Importation, est la forme miniature de l'ID, c'est-à-dire, il se
comporte presque de la même façon avec l'importation définitive sauf que celle- ci est établie
en fonction des marchandises ayant une faible valeur lors de leur importation.
D.S.E : Déclaration Simplifiée à l'Exportation, on recourt à ce régime lorsqu'il s'agit de
l'exportation ou de la sortie de marchandise de faibles valeurs.
D.C : Déclaration Conditionnelle, cette forme de déclaration est rarement souscrite par la plu
part des opérateurs économiques, ce régime est souscrit à l'entrée des marchandises dans le
pays.
Cette catégorie de régimes consiste à la suspension des paiements des droits et taxes, ils sont
caractérisés par la caution, la durée et les signes de reconnaissance, nous pouvons donc citer:
I.T : Importation Temporaire, c'est lorsque la marchandise entre pour un temps dans le Pays
c'est-à-dire la marchandise a des séjours limités dans le Pays, après bien sûr ces séjours, elle
sera réexportée vers le Pays de provenance.
S.T: Sortie Temporaire, c'est lorsque la marchandise sort vers l'étranger pour quelques séjours,
à l'expiration de ces derniers, elle sera réimportée.
C : cabotage, est un régime douanier établi en fonction d'une marchandise qui quitte un Pays à
un coin donné et sollicite le Territoire d'un pays étranger pour rentrer dans le même Pays de
provenance dans un autre coin pour des raisons d'ordre géographique, etc.
T : Transit, lorsque la marchandise sollicite un quel conque pays pour transiter mais la
destination est un autre pays.
1.5 Code des douanes
Est le principal instrument, par ce qu'il contient toute l'organisation de la Direction Générale des
Douanes et Accises.
31
La douane collabore avec d'autres administrations ou institutions et perçoit certaines taxes pour leur
compte. Et également, en l'occasion de l'importation et de l'exportation la douane applique les
différentes réglementations de ces services à la frontière car elle les représente valablement.
La valeur en douane des marchandises importées est la valeur transactionnelle, c'est-à-dire le prix
effectivement payé ou à payer pour les marchandises lorsqu'elles sont vendues pour l'exportation à
destination du pays d'importation, après ajustement conformément à la loi ci- dessous.
En RDC, la loi n° 009/03 du 18 mars 2003 confère au vérificateur le pouvoir de se servir de six
différentes méthodes pour contrôler l'exactitude de la valeur calculée par le déclarant.
Entant que paramètre contenu dans la déclaration en détail, la valeur en douane est une grandeur dont
naturellement la détermination est de l'apanage du déclarant.
La valeur en douane c'est la valeur CAF c'est Coût Assurance et Fret ou CIF (Cost Inssurance Fret),
cette dernière est la sommation de trois éléments comme ils sont clairement énumérés :
C= Coût ou Cost ou FOB : Fret on Bord : Prix d'achat et ou plus les frais accessoires.
A= Assurance ou Inssurance
F= Fret
Exemple :
Etablissement Mukanka importe une voiture ayant une valeur de 5000$, le coût du fret (transport et
autres) s'élève à 400$ et l'assurance payée est de 200$. Le taux de change est de 1$ = 2000fc.
Solution
Fret = 400$
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Assurance = 200$
Les droits de douane à l'importation ou les droits d'entrée, sont des droits qui sont assis sur la valeur
CAF. Ce sont des différents taux de marchandises se trouvant dans le tarif des droits et taxes à
l'importation et à l'exportation.
Chaque marchandise à son taux précis des droits de douane adopté par la commission tarifaire par
rapport à la situation économique du pays.
En prenant l'exemple ci-haut, pour déterminer les droits de douane que l'opérateur économique doit
payer à la DGDA, on va appliquer la formule suivante :
Ainsi, avec la position tarifaire 87.11.90.00, nous avons comme taux des droits de douane 20% et
d'Impôt sur chiffre d'affaire (ICA) 15%.
L'impôt sur le chiffre d'affaires à l'importation est calculé sur la valeur CAF augmentée des droits de
douane.
ICA = (Val. CAF + DD x TAUX ICA) ÷ 100 = (11.200.000 + 2.240.000 × 15) ÷ 100 = 2.016.000
Ce sont des impôts qui frappent la consommation de certaines marchandises qui sont importées ou
fabriquées localement. Les droits de consommation à l'importation, à l'exception des huiles minérale
dont la base imposable est le prix moyen frontière fiscal, sont assis sur la valeur CAF augmentée des
33
droits de douane. Pour le cas de notre exemple, la voiture n'est pas frappée par les droits de
consommation ou d'accises.
Comme la douane perçoit certaines taxes pour le compte d'autres administrations, nous allons aussi
déterminer leur montant dans le cas de notre exemple.
Pour :
Pour arriver à pourvoir l'Etat de ses ressources internes, la douane se fixe au préalable une priorité,
celle de la mobilisation et la maximisation des recettes du Trésor Public (TP). La douane a adopté la
politique de la réforme et de modernisation de la douane congolaise comme sa politique générale.
L'implication du Gouvernement de la République en l'appui des reformes amorcées par la douane est
justifiée par le fait que depuis la récession de la GECAMINES, la douane est devenue la régie par
excellence qui alimente le budget de l'Etat Congolais, elle intervient, pour l'heure à plus de 40 % dans
son financement.
Concrètement, l'obligation des résultats rendus en terme de maximisation des recettes se ramène à
l'établissement des contrats programmes entre le gouvernement et les différents mandataires des
entreprises et autres organismes publics d'une part, et d'autre part entre ces derniers et les services leur
dépendant directement attachés à la mobilisation et à la perception des recettes dues à l'Etat.
La reforme tarifaire de 2003 a conduit aux lois N° 002/03 à l'importation et 003/03 à l'exportation du
Mars 2003. Le taux des Droits des Douanes ont été modulés au tour de 5% et 20% et 15% pour l'Impôt
35
sur Chiffre d'Affaire (ICA) à l'importation. Ils varient entre 3% et 10% pour les Droits de
consommation (DC).
C'est l'Ordonnance Loi N° 10/02 du 20 Août 2010 portant code des douanes.
Pour assurer le bon fonctionnement du dédouanement, la DGDA a reparti ses travaux dans plusieurs
services qui sont inter liés voir exclusivement dépendants, de sorte que le second dépend du précédent,
et les étapes du dédouanement sont logiquement repartis, notamment :
La Brigade :
C'est le service de la conduite en douane (il chemine et met dans des entrepôts de la douane, les
marchandises). Le Brigade est la police de la douane. C'est elle qui procède à la saisie et au suivi des
marchandises permettant ainsi à la douane de lutter contre les pertes et fraudes des marchandises.
La prise en charge :
C'est l'inspection qui s'occupe des marchandises importés, dès leur arrivé à la frontière. Il certifie
l'arrivé des marchandises et délivre de ce fait un document appelé manifeste, où sont enregistré toutes
les informations possibles d'une marchandise (sa nature, sa destination, sa provenance, son poids, le
nombre de colis, etc.). La délivrance de ce manifeste déclenche les processus de déclaration de la
marchandise par un déclarant.
La saisie de la déclaration :
Elle se fait par un déclarant. Celui-ci saisie les informations concernant la marchandise, notamment la
provenance, la nature, le poids, le nombre de colis, le prix CIF, la position tarifaire, etc. en fonction du
modèle de déclaration choisie, et procède à l'enregistrement de celle-ci ; et le système lui génère un
numéro, et, selon les critères définit par la sélectivité, la déclaration sera orientée vers un circuit parmi
les circuits rouge, bleu, jaune, orange et vert ; cote un vérificateur selon l'entrepôt. Le déclarant
prendra soin d`ajouter certaines pièces jointes (comme LTA (lettre de transport aérien), BL (bille of
lading), la LTR (lettre de transport routier, etc.)
La vérification :
L'inspection de vérification vérifie les déclarations saisies par les déclarants en se référant aux
documents joints. Si le constat est bon, le vérificateur de la déclaration établit un certificat de
36
vérification et le chef local oriente le circuit vers le vert, synonyme de validation. Un circuit est un
signal qui caractérise l'état d'une déclaration. Lorsque la déclaration semble ne pas être véridique, on
procède à une vérification documentaire ou physique. Cela étant dit, il y a deux types de vérifications :
La vérification documentaire : C'est une vérification qui consiste à comparer l'exactitude de ce qui se
trouve sur les documents accompagnant une marchandise et ce qui a été déclaré.
La recette :
Lorsque la déclaration est validée, le receveur principal procède à la liquidation et le déclarant ira
verser dans une banque partenaire de la douane le montant qui lui a été facturé par la douane. La
banque lui remettra la quittance de paiement. Le déclarant revient ainsi à la recette pour enregistrer
son numéro de quittance certifiant l'acquittement des frais de la douane. La recette lui livre alors un
bon à enlever qui lui permettra de sortir sa marchandise aux entrepôts de la douane.
Les entrepôts :
Un entrepôt est un magasin de la douane, un lieu de dépôt pour les marchandises saisies et en cours de
dédouanement. Les entrepôts se différencient sur la nature des marchandises. Lorsque le processus de
dédouanement se termine, le déclarant se présente dans l'entrepôt conservant sa marchandise muni de
son bon à enlever livré par la recette. L'entrepositaire lui livre le bon de sortie pour enfin retirer sa
marchandise, et la Brigade fait la constatation de sortie de la marchandise.
Guichet unique :
Plusieurs services de l'Etat congolais travaillent en collaboration avec la douane. Nous citons par
exemple l'OCC, la FPI, la SONAS, le FONER etc. Le service de guichet unique a permis de
centraliser tous les frais de l'Etat susceptible d'être payé pour une marchandise : la TVA, les frais de
l'office de contrôle, de la FPI, etc. le déclarant paye une fois pour toute, tous les frais de droit et taxes
de différents services de l'Etat, qui ensuite seront repartis en fonction de pourcentage.
Le logiciel Sydonia est une application orienté objet (client/serveur) exclusivement utilisé par la
DGDA, ayant pour rôle de gérer toutes les procédures douanières (imports et exports), et ceci sur
l'échelle nationale. Il fonctionne en module.
La DGDA utilise en ces jours deux versions de Sydonia : le Sydonia++ (ancienne version) et Sydonia
Word (la nouvelle version), celle-ci est la version sur laquelle compte se maintenir la DGDA.
37
Tous les partenaires de la douane et les cadres de ses différents services ont un compte Sydonia sans
lequel il est impossible de participer dans les processus de dédouanement. Chacun ayant ses propres
responsabilités et le niveau de privilège est limité selon le type de compte Sydonia qu'on a.
Les tâches sont effectuées selon les modules, la prise en charge d'une marchandise, la saisie d'une
déclaration ou la vérification de celle-ci sont prises en charge par des modules différents de Sydonia.
Chaque service de la douane a donc son propre module pour effectuer des tâches spécifiques.
Nous nous contentons ici d'expliquer brièvement le processus de dédouanement des marchandises
importées.
La douane est présente dans toutes les frontières et aéroports internationaux, il y a l'inspection de la
prise en charge et la Brigade.
Le dédouanement d'une marchandise suit donc un enchainement logique, les documents livrés sont en
séries et dépendants : le suivant dépend du précédent.
Dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires, la Direction Générale des Douanes et Accises
(DGDA) tient à faciliter les échanges, à simplifier les procédures de dédouanement des marchandises
à réduire le délai d’exécution des opérations et les couts de formalité.
C’est dans cette optique que le directeur de la DGDA a signé le 25 Novembre 2014 la date de service
référence DGDA/DG/DGDA.T/DG/1494/2014.
Selon cette note qui s’adresse aux agents de douane, aux opérateurs économiques, aux
commissionnaires en douane, aux transitaires, aux intervenants dans le commerce transfrontalier, seuls
sont exigibles pour couvrir une opération sous les régimes douaniers de mise à la consommation et
d’exportation des marchandises, à titre définitif, les documents suivants :
A l’importation :
La facture commerciale
A l’exportation :
La déclaration de marchandises ;
Le dédouanement de transport ;
La liste de colisage ;
Le certificat d’origine ;
La facture commerciale ;
Le rapport d’inspection établi par l’OCC.
Par ailleurs, la note indique que certains documents ne doivent plus être exigés du fait qu’ils sont soit
générés par le système douanier, soit transmis par voie électronique dans le dit système.
Il s’agit du bon de sortie émis par un concessionnaire d’entrepôt, des magasins ou airs de
dédouanement, ou déclaration modèle.
Ladite note précise que tout agent de douane qui entraverait son application engagera sa responsabilité
personnelle sur le plan disciplinaire. Tous les directeurs coordonnateurs de l’audit interne sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de veiller à l’application stricte de cette note qui entre sort ses
effets à la date de sa signature.
40
Tableau 1 : recettes réalisées par mois par la DGDA pour l’année 2018
Recettes (2018) en FC
MOIS
(2018) Ecart Réalisation
Assignations Réalisations Ecart en valeur
en % en%
Moyenne
- - - - 8,53
réalisée
Commentaires :
Ce tableau nous montre que toutes les réalisations de cette année n’ont pas été le même. Ceci
justifierait la non incorporation de tous les paramètres, des toutes les contraintes auxquelles la
DGDA/Lubumbashi fait face dans le processus de maximisation des recettes. Retenons qu’il existe des
mois de performance comme Février avec 128,50% de réalisations ; Mars avec 137,70% ; Avril avec
105,41% ; Aout avec 112,77% ; Octobre avec 101,04% et Décembre avec 102,61%. Mais les autres
mois présentent des défaillances comme Janvier, Mai, Juin, Juillet, Septembre et Novembre de l’année
2018 dont les réalisations ont été inférieures aux assignations. La moyenne annuelle réalisée pour
l’exercice 2018 est de 8,53.
Recettes (2019) en FC
MOIS
(2019) Ecart en Ecart en Réalisation
Assignations Réalisations
valeur % en %
Moyenne
- - - - 7,14
réalisée
Commentaires : le tableau ci-haut représente respectivement l’évolution totale des assignations et des
réalisations, il nous montre combien de fois tout au long de cette année les assignations ont été
réalisées ne fut-ce que pour le mois de Mai avec 102,9% de réalisations. Quant aux autres mois, les
réalisations sont faibles par rapport aux assignations pour l’exercice 2019. Le total des réalisations
étant de 85,73% est faible par rapport à celui de l’exercice 2018 (102,34%). Donc la DGDA n’a pas pu
atteindre avec succès les assignations prévues pour cette année 2019.
Recettes (2020) en FC
MOIS
(2020) Ecart Réalisation
Assignations Réalisations Ecart en valeur
en % en %
Moyenne
- - - - 6,25
réalisée
Commentaires : l’année 2020 a été l’année ou les réalisations ont été en dessous des assignations.
Avec un total de 1044791694924 millions de francs congolais, le pourcentage de réalisations est de
75,05%. Notons que les mois de septembre de la même année, nous avons un taux de réalisation le
plus faible, soit 44,13%. Certains facteurs qui entrent en jeu lorsque cette entreprise publique n’arrive
à atteindre ses assignations nécessitent d’être signalé comme fraude fiscale, la corruption des agents
percepteurs d’impôts, le trafic d’influence, etc.
Commentaire :
Il ressort de l’analyse des données du tableau ci-dessus que le total de budget 2018
(32,26863674229611 milliards de francs congolais) est inférieur à celui de l’année 2019
(43,490920302750478 milliards de francs congolais) et de 2020 (319,1969336767725 milliards de
francs congolais). On pouvait croire que le budget aller augmenter dans chaque exercice annuel mais
ce n’est pas le cas car le budget 2019 est supérieur à celui de l’année 2020. Nous avons constaté
partant du tableau 3 ci-haut que les réalisations 2019 sont faibles par rapport aux augmentations.
Comme les recettes douanières font parties du budget de l’Etat, cette dernière donne à celui-ci des
moyens financiers pour définir sa politique (aspect budgétaire) et dont l’impact se matérialise à travers
les moyens économiques et sociaux.
Pour que la direction de la DGDA Haut-Katanga/L’shi arrive à contribuer plus davantage dans les
prochains budgets de l’Etat et atteindre le seuil tant rêvé par rapport aux années retenus dans le cadre
de notre étude, nous suggérons :
Qu’on élargisse l’assiette des produits d’accises en perceptive de la zone d’échange livre,
Qu’on réajuste les droits et taxes pour ne pas préjudicier l’Etat,
Qu’on mène la compagnie d’informations, de sensibilisation et d’éducation des masses en
matière de la culture fiscale et de l’importance de la douane dans un pays en développement,
Que les agents et cadres fournissent le maximum d’efforts supplémentaires en donnant chacun
le meilleur de soi-même, de l’abnégation, du courage de manière à répondre aux attentes du
gouvernement, l’application stricte des textes légaux et règlementaires en matière douanière et
accisienne,
Le renforcement des contrôles en matière d’évaluation en douane des produis importés et
exportés notamment par l’exigence systématique des attestations de vérification.
CONCLUSION
Toute politique économique a des conséquences sociales, réciproquement la politique sociale à des
implications économiques. A cet effet, nous avons eu le plaisir de mener des recherches consistant à
étudier l’impact des recettes douanières perçues par la DGDA sur le développement socio-économique
de la province du Haut-Katanga.
Eu regard à tout ce qui précède, nous sommes arrivés à nous poser des questions suivantes :
1. Quel est l’impact des recettes de la DGDA dans le social de la population congolaise ?
46
2. Quelles sont les mesures financières à retenir pour parvenir à mobiliser les recettes de la DGDA ?
Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche, nous avons
formulé trois hypothèses qui sont les suivantes :
H1. Les mobilisations et maximisation des recettes de la DGDA permettent à l’Etat d’actionner ou de
financer des projets sur le plan national dont la première bénéficiaire sera la population congolaise.
H2. Pour mobiliser les recettes douanières, la DGDA est appelée à accomplir la mission fiscale qui
consiste principalement à la perception par elle des droits et taxes pour le compte de l’Etat et à lutter
contre la fraude.
H3. Les recettes font parties du budget de l’Etat. Etant donné que la DGDA occupe une place
importante dans les réalisations budgétaires, nous osons croire cela aurait de retombées positives dans
le social que dans l’économie.
La vérification de ces hypothèses a nécessité l’utilisation des méthodes et techniques. Ainsi, nous
avons utilisé la méthode historique. Quant aux techniques, il a été déployé la technique documentaire,
la technique d’observation directe et la technique d’interview.
Nous avons délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans l’espace. Dans le domaine, le
sujet se limite à l’impact des recettes douanières sur le développement socio-économique. Dans le
temps, notre recherche s’étale sur une période de trois ans allant de 2018 à 2020. Dans l’espace, notre
étude s’est focalisée sur la Direction Générale des Douanes et Accises, province du Haut-Katanga en
RDC.
Sur ce, nous avons mené des démarches sur terrain et à l’issu de ces dernières, nous avons retenu les
résultats que voici. Au cours des exercices fiscaux retenus dans notre étude, les assignations
budgétaires se sont élevées à 428100000000 FC en 2018, à 89960280190 FC en 2019 et à
1044791694924 FC en 2020 tandis que les réalisations des années reprises ci-haut se sont chiffrées
respectivement à 438120735916,93 FC en 2018, à 745472850056,9 FC en 2019 et à 784138497350,13
FC en 2020.
En comparant les prévisions ou les assignations budgétaires aux réalisations, nous avons remarqué que
pendant ces trois années, a enregistré une plus-value (écart positif) de 10020735900 FC en 2018 pour
le compte du Trésor Public. Pour les deux autres années 2019 et 2020, nous avons constaté un écart
négatif respectivement de l’ordre de 12412995190 FC et de 2606531196700 FC. Nous pouvons
signaler que cette contribution très significative consiste à appuyer le budget de l’Etat, à engendrer les
finances publiques et à apporter le développement socio-économique.
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Il ressort de l’analyse des données du tableau 4 que le total du budget 2018 (5156606252,80 milliards
de francs congolais) est inférieur à celui de 2019 (8147318156,51 milliards de francs congolais) et de
2020 (7768365293,08 milliards de francs congolais). Retenons plusieurs facteurs entrent en jeu dans le
manque de réalisations budgétaires assignées comme la corruption, le manque de motivation, la fraude
fiscale, le trafic d’influence, etc.
Pour répondre à la question de cette étude, nous avons ici quelques aspects positifs du développement
socio-économique de la RDC :
Notre travail étant une œuvre humaine, nous n’avons pas la prétention de sa perfection, il ne
manquera certainement pas d’étaler quelques faiblesses au travers de certains jugements, que les
lecteurs nous accordent indulgence surtout qu’il ne s’agit ici que d’un apprentissage à la recherche
scientifique.
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