Commande Publique
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Le titulaire du marché
C’est le partenaire qu’a choisi l’acheteur au terme d’une procédure de mise en
concurrence. Il peut s’agir d’une entreprise seule ou d’un groupement d’entreprises.
C’est celui à qui l’acheteur confie l’exécution de sa commande décrite dans le
cahier des charges. Il doit exécuter personnellement les prestations objet du
contrat. Ainsi la sous-traitance intégrale d’un marché est en principe interdite. Lui
seul est engagé vis-à-vis de l’acheteur pour l’intégralité des prestations, y compris
celles qui sont sous-traitées.
Les sous-traitants
« La sous-traitance est l'opération par laquelle un entrepreneur confie par un sous-
traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant
l'exécution [...] d'une partie du marché public conclu avec le maître de l'ouvrage » 1
Elle est possible pour les travaux et services et exclue en principe pour les
fournitures.
Le régime de la sous-traitance impose au titulaire de solliciter en amont de l’intervention
l’agrément du sous-traitant et de ses conditions de paiement.
Le comptable public
Le comptable est un agent public de l’État. C’est un acteur important de l’exécution
financière puisqu’il va procéder au paiement des sommes dues au titre du marché
public. A l’occasion de son intervention, le comptable va procéder à un certain nombre
de vérifications portant sur la qualité de l’ordonnateur (qui ordonne la dépense), la
disponibilité des crédits, l’imputation des dépenses et la validité de la créance. A ce
titre, il exigera la production de pièces justificatives des dépenses publiques 3 .
Délai d’exécution
Le délai d’exécution démarre :
• lors de la notification du marché (marchés de fournitures et services),
• à l’émission d’un ordre de service de démarrage (marchés de travaux).
Dès lors, le titulaire du marché doit se conformer aux obligations contractuelles issues
du marché public : fournir les prestations attendues dans le délai contractuel.
Les délais ou la durée d’exécution du marché sont précisés dans le contrat. Ils
engagent le titulaire et tout dépassement l’expose à l’application d’une sanction (cf
infra).
Circonstances imprévues
Pour autant, l’exécution du marché ne se déroule pas toujours comme prévu. Le
titulaire comme l’acheteur, confrontés à des imprévus, peuvent demander des
aménagements, des compléments au projet, le suspendre, le repousser pour de
nombreuses raisons. Parmi ces motifs, on peut citer :
• la force majeure, c’est-à-dire tout évènement extérieur aux parties,
imprévisible et irrésistible (catastrophe naturelle, incendie, inondation, faits de
guerre...)
• les sujétions techniques imprévues qui sont « des difficultés matérielles
rencontrées lors de l’exécution du marché, qui présentent un caractère
4
CE, 2003, Cne de Lens, n°223445 in Fiche de la DAJ - Sujétions techniques permettant la
modification d'un marché public par avenant
5
Articles 19.2.2 et 19.2.3 du CCAG Travaux
6
Article 139 et 140 du décret 2016-360 (Articles L2194-1 à L2194-2 et R2194-1 et suivants du
Nouveau Code de la Commande Publique – ci-après NCCP)
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b) Elle modifie l'équilibre économique du marché public en faveur du titulaire d'une
manière qui n'était pas prévue dans le marché public initial ;
c) Elle modifie considérablement l'objet du marché public ;
d) Elle a pour effet de remplacer le titulaire initial par un nouveau titulaire en dehors
des hypothèses prévues au 4° ;
Exemple 1 : une collectivité territoriale attribue un marché public à une entreprise après
mise en concurrence. Ce marché consiste en des travaux de bâtiment. Ils sont soumis
à une technique de pose particulière en raison de contraintes liées au site. Cette
exigence était explicitement prévue au cahier des charges. Or, dès la phase de
préparation du chantier, cette entreprise sollicite une modification de la technique de
pose qu’elle maîtrise mal et qui est très coûteuse.
→ Une telle modification bouleverse l’économie du contrat puisque son impact est très
conséquent par rapport au montant du marché initial (environ 30 % d’économie), rompt
l’égalité de traitement entre les candidats puisque cette exigence a probablement
empêché d’autres candidats de soumissionner au marché. Un tel avenant – pourtant
négatif (il diminue le montant du marché) – est illégal.
Les délais de paiement sont fixés à 30 jours pour les collectivités territoriales et leurs
groupements ou leurs établissements publics. Ces délais courent à compter de la date
de réception de la demande de paiement par l’acheteur, son maître d’œuvre ou toute
personne habilitée à cet effet 9.
Le dépassement du délai de paiement donne lieu au versement d’intérêts moratoires
au profit du titulaire (ou du sous-traitant) et d’une indemnité forfaitaire fixée à 40 €
destinée à couvrir les frais de recouvrement. Le taux des intérêts moratoires est égal
au taux d'intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à ses opérations
principales de refinancement les plus récentes, en vigueur au premier jour du semestre
de l'année civile au cours duquel les intérêts moratoires ont commencé à courir, majoré
de huit points 10.
Les marchés publics sont conclus à prix fermes ou révisables 11. Lorsque le marché est
conclu à prix ferme, il doit prévoir une clause d’actualisation du prix destinée à couvrir
un retard dans l’entame de l’exécution. En effet, si un délai de plus de trois mois
s'écoule entre la date à laquelle le candidat a fixé son prix dans l'offre et la date de
début d'exécution des prestations, il sera procédé à une actualisation du prix aux
conditions économiques correspondant à une date antérieure de trois mois à la date
de début d'exécution des prestations.
Exemple : une entreprise de bâtiment spécialisée en travaux de charpente a remis une
offre d’un montant de 51 000 € HT soit 61 200 € TTC le 3 octobre 2017 dans le cadre
d’un marché public de réhabilitation d’un bâtiment municipal. L’entreprise a été
informée avoir été retenue, mais l’Ordre de Service de démarrage ne lui a été notifié
que le 2 février 2018 soit plus de trois mois après l’établissement de son offre. Le
marché prévoit dans ce cas l’application d’une clause d’actualisation en fonction de
l’indice Bt16b Charpente bois :
Prix nouveau = prix initial x (valeur définitive de l’indice Bt16b à la date de début
d'exécution des prestations - 3 mois → donc novembre 2017) / valeur définitive de
l’indice Bt16b à la date de fixation du prix dans l'offre → octobre 2017).
7
Articles 2 et 3 de l’arrêté du 24 décembre 2012
8
Article 1 du décret 2004-1144 et article 10 de l’arrêté du 24 décembre 2012
9
Article 2 du décret 2013-269
10
Article 8 du décret 2013-269
11
Article 18 du décret 2016-360 et R2112-9 et suivants du NCCP
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Soit : 61 200 € x 108,7 / 108,5 = 61 312,81 €. Dans cet exemple, l’acheteur doit régler
au titulaire un montant de 112,81 € en sus du montant initial du marché en application
de la clause de variation de prix.
Les marchés dont la durée est longue ou dont les prestations sont soumises à une
fluctuation importante du fait des cours mondiaux (acier, pétrole, denrées alimentaires
par exemple) doivent impérativement comporter une clause de révision des prix qui
s’appliquera pendant toute la durée du marché. L’acheteur fixe dans le marché public :
• la date d’établissement des prix : le plus souvent la date limite de réception des
offres ou le mois précédent la date limite de réception des offres,
• la périodicité de la révision (quotidienne, mensuelle, trimestrielle, annuelle…)
• la référence à partir de laquelle procéder à la révision : le plus souvent un indice
officiel, mais cela peut-être un prix public, un prix catalogue etc.
Les avances 13 constituent également une exception à la règle du service fait. L’avance
permet de verser une partie du montant du marché, au minimum 5 %, dès la
notification du marché et avant tout commencement d’exécution.
La clause d’avance est obligatoire pour les marchés dont le montant excède 50 000 €
HT et dont le délai d’exécution est supérieur à deux mois. Elle est facultative dans
les autres cas.
Le montant de l’avance peut librement être porté à 30 % du montant du marché par
l’acheteur, et même jusqu’à 60 % sous réserve d’exiger du titulaire une garantie à
première demande à hauteur du montant de cette avance. Par prudence, la constitution
d’une sûreté peut être imposée dans les pièces du marché pour que le titulaire puisse
en bénéficier, même en dessous de ce seuil de 60 %.
Le dispositif de l’avance vise bien sûr à améliorer la trésorerie des entreprises,
notamment pour les petites et moyennes entreprises. C’est également un facteur
d’attractivité du marché public sur lequel peuvent jouer les acheteurs, en particulier
lorsque le taux de l’avance est important et qu’il n’est pas conditionné à une garantie
trop lourde (garantie à première demande).
Les acomptes sont en revanche les paiements partiels effectués au fur et à mesure
de l’avancement des prestations. Les clauses particulières du marché doivent a
minima prévoir un règlement trimestriel 14. La périodicité des acomptes est ramenée
à un mois si le titulaire du marché est une PME, une SCOP, un groupement de
production agricole, un artisan, une société coopérative d'artistes ou une entreprise
adaptée.
Constitution de sûretés
« Les marchés publics peuvent prévoir, à la charge du titulaire, une retenue de
garantie, une garantie à première demande ou une caution personnelle et solidaire » 15.
La retenue de garantie a pour objet de couvrir les réserves à la réception des travaux,
fournitures ou services ainsi que celles formulées, le cas échéant, pendant le délai de
garantie 16. La retenue de garantie consiste à prélever sur les sommes dues au titulaire
une retenue dont le montant fixé au contrat ne peut être supérieur à 5 % du montant
initial du marché.
Elle peut être remplacée par le titulaire par une garantie à première demande, ou bien
avec l’accord de l’acheteur par une caution personnelle et solidaire.
La garantie à première demande est un contrat de garantie souscrit par le titulaire
du marché et par lequel le garant consent à payer « à première demande » sans
pouvoir opposer aucune exception quant à l’obligation (ici le marché public) 17. Il s’agit
d’un contrat indépendant du marché public. Elle peut être mise en jeu en cas de force
majeure, en cas d’annulation du marché public par le juge, etc.
La caution personnelle et solidaire est un contrat de garantie souscrit par le titulaire
du marché et par lequel le garant s’engage à régler la somme garantie en cas de
défaillance du titulaire du marché. Il s’agit d’un contrat accessoire au marché public qui
est donc soumis aux mêmes aléas (inexécution par l’acheteur, annulation etc.)
En conclusion, la garantie à première demande est beaucoup plus protectrice pour
l’acheteur, mais aussi plus coûteuse pour l’entreprise qui la souscrit.
14
Article 114 du décret 2016-360 (article L2191-4 et R2191-20 et suivants du NCCP)
15
Article 61 de l’ordonnance 2015-899 (article L2191-7 du NCCP)
16
Article 122 du décret 2016-360 (article R2191-32 et suivants du NCCP)
17
Article 2321 du code civil
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Ces sûretés, quelles qu’elles soient, doivent être restituées au plus tard un mois après
l’expiration du délai de garantie contractuel 18. Elles ne sont conservées dans le cas de
la retenue de garantie, ou mises en jeu dans le cas de la garantie à première demande
ou de la caution, qu’en cas d’inexécution des prestations par le titulaire à l’issue du
délai de garantie.
Cession et nantissement 19
Le titulaire d’un marché public – ou son sous-traitant accepté et dont les conditions de
paiement ont été agréées – peut céder la créance qu’il détient sur l’acheteur à un
cessionnaire (établissement de crédit ou fournisseur) pour obtenir des liquidités ou des
fournitures.
La cession de créance nécessite la délivrance par l’acheteur d’un exemplaire unique
(copie du marché ou de l’acte spécial revêtue de cette mention) ou d’un certificat de
cessibilité de créance à remettre au cessionnaire. Ce dernier notifiera la cession au
comptable public qui procédera par la suite aux paiements successifs, non plus auprès
du titulaire du marché, mais auprès du cessionnaire (l’établissement bancaire ou le
fournisseur).
Le nantissement consiste à donner en garantie la créance (bien meuble incorporel)
auprès d’un tiers en contrepartie d’un financement par exemple. Il s’opère sans
transfert de propriété contrairement à la cession.
18
Article 124 du décret 2016-360 (R2191-35 du NCCP)
19
Fiche DAJ La cession de créances issues d’un marché public
20
Articles 3.3 et 3.4 des CCAG
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Le pilote du dossier au sein de la collectivité réunit ses relais dans les services pour
faire le point. Il se rend rapidement compte que ses collègues n’ont sans doute pas été
suffisamment préparés à ce changement. Il rappelle leur rappelle :
• le sens de la démarche : le montant des commandes de ces fournitures
excédait le seuil de passation obligatoire d’un marché
• le fonctionnement du marché : le titulaire a droit à l’exclusivité des commandes
de ce type de fournitures, il est interdit d’exiger une marque particulière dans
un marché et d’ailleurs la qualité des fournitures est bonne, équivalente à
d’autres marques plus connues, certains prix sont peut-être un peu plus
coûteux qu’auprès d’autres fournisseurs, mais ce fournisseur a été retenu au
vue de son offre globale : technique et financière
• que chaque service est responsable de ses commandes. A ce titre, en cas de
dysfonctionnement, il convient de lui en référer sans délai pour qu’il puisse faire
le point avec le fournisseur et éventuellement formaliser ce manquement,
déclencher les procédures adéquates (pénalités notamment).
Évaluation fournisseur
Le principe de l'évaluation du fournisseur consiste à mesurer les éventuels écarts
entre les attentes exprimés dans le cahier des charges et l’engagement pris par le
titulaire dans son offre avec la réalité du terrain.
Cette évaluation passe d’abord par la vérification de l’exécution des obligations
contractuelles. Cette étape est en général respectée. Face aux résultats de cette
vérification, la pratique vertueuse de l’évaluation doit conduire l’acheteur à faire part
régulièrement à son fournisseur de ce qui lui donne satisfaction et au contraire des
écarts qu’il constate (en positif comme en négatif), notamment sur les points suivants :
• respect des délais
• qualité des prestations
• service après-vente
• gestion administrative (facturation, suivi dossier)
La mise en place d’une évaluation des fournisseurs se prépare : en interne avec les
services, et en externe avec le partenaire. L’idéal est d’établir des pratiques internes
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connues et partagées avec les services et de les annoncer dans le cahier des charges
des marchés publics.
A minima, l’évaluation passe par des rencontres programmées avec le fournisseur,
fréquentes dès qu’il s’agit d’un marché à fort enjeux (financier, politique, technique) ou
en présence de dysfonctionnements graves et répétitifs.
Intérêt de l’évaluation
L’intérêt pour l'acheteur et pour le fournisseur de procéder à l'évaluation régulièrement
en cours d'exécution du marché est de réguler la relation contractuelle au fil de l’eau.
Cela permet à l’acheteur d’anticiper les problèmes, avant de devoir brandir la menace
d’une sanction, ou de devoir les appliquer.
L’évaluation doit permettre de tirer les deux parties vers le haut : l’acheteur en le
responsabilisant en cours de marché, plutôt que d’attendre la fin du contrat pour en
tirer les leçons, le fournisseur en lui permettant de s’améliorer.
21
Les enjeux pratiques du contentieux de l'exécution des marchés publics de travaux - Ch
Pareydt - AJCT 2012. 182
22
Fiche DAJ - Entreprises en difficulté pendant l’exécution d’un marche public
23
Fiche DAJ Les pénalités de retard dans les marchés publics
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Les pénalités ne sont pas assujetties à TVA. Elles sont appliquées en principe sur
simple constat par l’acheteur, sans mise en demeure préalable.
Elles sont définies au contrat, le plus souvent proportionnellement au montant du
marché, parfois forfaitairement. Elles peuvent être plafonnées pour éviter d’atteindre
un montant inapplicable ou risquant de mettre en péril la santé financière de
l’entreprise. Le titulaire peut également être exonéré des pénalités en dessous d’un
certain seuil afin qu’elles puissent servir d’avertissement.
La seconde forme de sanction pour les défaillances les plus graves est la résiliation
du marché pour faute du titulaire. Il s’agit là de rompre les relations contractuelles,
sans indemnité. La résiliation ne peut être prononcée qu’après que le titulaire a été mis
en demeure d’exécuter les prestations dans un délai raisonnable. C’est seulement une
fois ce délai expiré et en l’absence de réaction du titulaire que le marché est résilié sur
décision de l’acheteur et sans avoir à passer devant le juge. Il s’agit d’une prérogative
de puissance publique.
L’exécution des travaux aux frais et risques est la troisième sanction possible. Cette
sanction permet à l’acheteur, après mise en demeure du titulaire restée infructueuse,
de désigner une tierce entreprise pour prendre la suite des prestations. Le titulaire initial
ne peut être autorisé, par la suite, à reprendre les travaux que s’il justifie des moyens
nécessaires pour les achever conformément au cahier des charges. Dans le cas
contraire, à l’issue des travaux terminés par la tierce entreprise, le marché sera résilié
pour faute du titulaire initial. Lors de l’établissement du décompte de liquidation
déterminant les sommes dues, l’éventuel surcoût de cette intervention par rapport au
chiffrage du titulaire défaillant sera mis à sa charge, sans qu’il puisse bénéficier à
l’inverse d’une diminution des dépenses.
L’application de sanctions lourdes au titulaire du marché permettra à l’acheteur
d’évincer cette entreprise lors d’un prochain marché, sauf à ce que l’entreprise justifie
avoir remédié aux dysfonctionnements ayant provoqué ces problèmes d’exécution 24.
Étude de cas
Grâce à la mise au point interne qu’il a effectué, le pilote du marché de fournitures
administratives a régulièrement des remontées du terrain concernant l’exécution.
Plusieurs services ont fait part de retards conséquents de livraison. Ces retards ont
donné lieu à l’application des pénalités prévues au contrat, à savoir 25 € par jour de
retard.
La première commande, passée par le service finances devait être livrée au plus tard
le vendredi 10 janvier 2020 et n’a été livrée que le jeudi 20 janvier. → Le retard est
donc de 10 jours calendaires. Le montant de la pénalité appliquée est ici de 10j x 25€
= 250 €.
La seconde commande, celle du service environnement, a été reçue par l’entreprise le
mardi 7 janvier pour un délai de 10 jours. Ce délai expirait donc le vendredi 17 janvier.
La commande n’a été livrée que le mardi 21 février. → Le retard est ici de 4 jours. Le
montant de la pénalité appliquée est de 4 j x 25 € soit 100 €.
Au fil des semaines, les remontées sont de plus en plus nombreuses et le fournisseur
semble avoir de plus en plus de difficultés à fournir la collectivité. Le pilote du dossier
l’a pourtant alerté à plusieurs reprises, et même menacé de sanction. L’entreprise s’est
engagée à toutes ces occasions à rectifier le tir, mais rien ne change. Le pilote de
l’opération décide donc, après validation de sa hiérarchie, de déclencher la procédure
de résiliation du marché pour faute du titulaire. Pour ce faire, il envoie un courrier
recommandé avec demande d’accusé réception mettant en demeure le titulaire de
s’organiser pour que les délais de livraison soient respectés et les commandes livrées.
• Le médiateur des entreprises : qui facilite le dialogue entre les parties afin
qu’elles trouvent un compromis qui pourra être contractualisé dans une
transaction.
En cas d’échec de ces procédures amiables, les litiges seront portés devant la
juridiction compétente : en règle générale le tribunal administratif du lieu d’exécution
du marché public.
Dans le cas où les vérifications font apparaître des manquements ou des non-
conformités, l’acheteur peut en fournitures et services :
- ajourner sa décision en donnant un nouveau délai au titulaire pour présenter ses
prestations, et ce, sans préjudice des pénalités potentiellement applicables
- procéder à une réfaction c’est-à-dire admettre les prestations moyennant une
réfaction sur le prix proportionnelle aux non-conformités constatées
Garanties
Garanties contractuelles
L’ensemble des marchés publics comporte une garantie contractuelle d’une durée
minimale d’un an 28.
Cette garantie couvre :
• en fournitures ou services courants : la remise en état ou le remplacement aux
frais du titulaire de la partie de la prestation qui serait reconnue défectueuse, y
compris les frais de déplacement de personnel, de conditionnement,
d'emballage et de transport de matériel nécessités par la remise en état ou le
remplacement
• en travaux : le parfait achèvement. Il s’agit d’exécuter les travaux ou
prestations éventuels de finition ou de reprise signalés en réserve lors de la
réception, de remédier aux désordres signalés, de procéder aux travaux
26
Article 41 du CCAG-travaux
27
Article 13 du CCAG-travaux
28
Article 28 du CCAG-PI, 28 du CCAG-FCS, 44 du CCAG-travaux
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confortatifs ou modificatifs, dont la nécessité serait apparue à l'issue des
épreuves et enfin de remettre au maître d'œuvre les plans des ouvrages
conformes à l'exécution (DOE)
• en prestation intellectuelle : on en sait pas vraiment. Cette disposition mériterait
d’être complétée, même si cela paraît difficile s’agissant d’une matière
immatérielle par essence.
29
Article 1792-3 du Code civil
30
Article 1792-4-1 du Code civil
31
Article 124 du décret 2016-360 (article R2191-35 du NCCP)
32
Article 46.1 du CCAG-travaux, article 30 du CCAG PI, article 31 du CCAG-FCS
33
Article 46.4 du CCAG-travaux, article 33 du CCAG PI, article 33 du CCAG-FCS ; Fiche DAJ
La résiliation unilatérale par l’administration des marchés publics et des contrats de
concession
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éventuellement engagés par lui pour l’exécution du marché. L’abandon du
projet en raison de difficultés techniques constitue un motif d’intérêt général
autorisant l’acheteur à résilier le marché 34.
34
CE, 23/04/2001, SARL Bureau d’études techniques d’équipement rural et urbain, n°186424 ;
CE, 22/01/1965, Société des établissements Michel Aubrun
35
Article 46.2.2 du CCAG-travaux
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