Infections Ostéoarticulaires

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Infections ostéoarticulaires

La maladie
Les infections ostéoarticulaires (IOA) bactériennes de l'adulte sont fréquentes et potentiellement graves. Seules les arthrites et ostéoarthrites
bactériennes sont abordées dans cette Reco, à l'exclusion des infections à mycobactéries, à champignons et à parasites, du pied diabétique. Les
infections sur prothèse sont évoquées en Cas particuliers.

Physiopathologie
Les IOA bactériennes font suite à la pénétration intra-articulaire de bactéries par voie hématogène via la synoviale (très vascularisée), par inoculation
directe (traumatisme, geste chirurgical, infiltration), ou par contiguïté. Après une phase aiguë de quelques jours, les bactéries ralentissent leur
croissance, adhèrent aux structures de l'articulation et se protègent, devenant difficilement accessibles au traitement.

Epidémiologie
Les IOA bactériennes s'observent plus fréquemment chez les immunodéprimés, les diabétiques, les insuffisants rénaux, les artéritiques, les patients
sous corticoïdes, etc. Les principales bactéries responsables sont le staphylocoque doré, les streptocoques bêtahémolytiques des groupes A, B, C
ou G et les bacilles Gram-. Le taux d'incidence annuel est de l'ordre de 5/100 000 pour les arthrites, de 2,4/100 000 pour les spondylodiscites.

Complications
Une arthrite septique peut compromettre le pronostic fonctionnel de l'articulation et mettre en jeu le pronostic vital, notamment sur terrain fragilisé.

Diagnostic
Les infections ostéoarticulaires (IOA) se présentent sous différentes formes cliniques : arthrites et ostéoarthrites, spondylodiscites, ostéites dont
l'origine est directe (contamination de voisinage post-traumatique ou postchirurgicale), évoluant souvent vers la chronicité, ou hématogène
(ostéomyélite) touchant principalement l'enfant, infections sur prothèse, pied diabétique.
Le tableau clinique d'une ostéoarthrite est celui d'une articulation douloureuse, tuméfiée, inflammatoire, le plus souvent siège d'un épanchement, et
limitée dans ses amplitudes. S'y associent habituellement des signes généraux plus ou moins marqués (fièvre, frissons). L'examen met en évidence
l'impotence et les signes inflammatoires avec un gonflement articulaire.
La place de l'imagerie est très variable suivant le site, la durée d'évolution, la clinique.
Une confirmation bactériologique est indispensable. La ponction articulaire, voire l'abord osseux, sont une nécessité absolue. L'isolement du germe
dicte le choix du traitement, une antibiothérapie intempestive risquant de décapiter l'infection et de favoriser le développement de résistances.

Quels patients traiter ?


Tout patient présentant un tableau clinique d'IOA bactérienne doit être hospitalisé en urgence, si possible en rhumatologie, orthopédie ou maladies
infectieuses.
Le traitement est médical ou médicochirurgical.

Objectifs de la prise en charge


Stérilisation de l'articulation.
Préservation de l'intégrité du cartilage articulaire.
Retour à la fonction articulaire antérieure.

Prise en charge
Infections ostéoarticulaires
1 Diagnostic bactériologique
Un prélèvement bactériologique par ponction ou biopsie doit être effectué, en urgence, avant toute antibiothérapie. Les hémocultures sont
systématiques.

2 Antibiothérapie probabiliste
À débuter sans attendre les résultats des prélèvements en cas d'urgence. Pas de consensus sur le choix des antibiotiques. Usuellement, bi-
thérapie IV à adapter selon l'antibiogramme.

3 Adaptation du traitement
Staphylocoque méticilline-sensible : céfazoline IV (3 à 6 g par jour) ou oxacilline ou cloxacilline IV (100 à 150 mg/kg par jour), ou céfotaxime IV
(100 à 200 mg/kg par jour) en association avec la gentamicine puis avec la rifampicine. Si allergie : clindamycine + gentamicine, puis
clindamycine + rifampicine. Ou vancomycine + gentamicine, puis vancomycine + rifampicine. Relais oral : quinolone (en particulier péfloxacine ou
lévofloxacine) + rifampicine, ou acide fusidique + rifampicine, ou clindamycine + rifampicine.
Staphylocoque méticilline-résistant : vancomycine IV en continu associée à acide fusidique ou à gentamicine. Association relayée par rifampicine
ou fosfomycine ou linézolide. Autre possibilité en fonction de l'antibiogramme : clindamycine + rifampicine. Relais oral : acide fusidique ou
linézolide ou clindamycine, associés à la rifampicine.
Bactéries Gram+ (streptocoque et entérocoque) : amoxicilline IV (100 à 200 mg/kg par jour) + gentamicine IV (3 mg/kg par jour). Ou vancomycine
ou téicoplanine.
Bacille Gram- : céfotaxime IV (100 à 200 mg/kg par jour), ou ceftriaxone IV (30 mg/kg par jour) + fosfomycine (150 à 200 mg/kg par jour), ou
gentamicine IV (3 mg/kg par jour).
Pseudomonas aeruginosa : ticarcilline (15 g par jour), ou pipéracilline IV (150 à 200 mg/kg par jour), ou ceftazidime (100 mg/kg par jour) +
amikacine (15 mg/kg par jour), ou fosfomycine (150 à 200 mg/kg par jour) ou ciprofloxacine (1,5 à 2 g par jour).
Gonocoque : ceftriaxone IM ou IV (1 g par jour).

4 Poursuite et surveillance du traitement


La durée totale du traitement sera de 4 à 6 semaines pour les arthrites septiques évoluant depuis moins de 10 jours, et de 6 à 12 semaines pour
les autres.
Il n'existe aucun consensus sur les modalités et la durée de l'immobilisation. Il est d'usage de la maintenir tant que persistent les signes
inflammatoires locaux.

Cas particuliers
Spondylodiscite
La spondylodiscite est une infection ostéoarticulaire du rachis qui peut toucher le corps vertébral et/ou le disque et/ou les zones paravertébrales
et/ou le canal rachidien. L'atteinte est lombaire dans 60 à 70 % des cas, thoracique (23 à 35 % des cas) ou cervicale (5 à 15 % des cas). Les
signes cliniques sont banals : fièvre, douleur, raideur rachidienne. Le diagnostic, qui doit notamment être évoqué en présence d'une possible porte
d'entrée (foyer ou infection préexistante, geste invasif récent), est posé par l'imagerie : clichés standards, scanner et surtout IRM. Des
prélèvements sont essentiels pour en identifier la cause. Staphylococus aureus est l'espèce la plus fréquente (20 à 50 % des cas). Peuvent
également être en cause des streptocoques, des entérocoques, mais aussi des entérobactéries (E. coli, Proteus, salmonelles), sans oublier
Brucella spp, P. aeruginosa. Les bactéries anaérobies et les champignons sont moins fréquents. Les spondylodiscites tuberculeuses représentent
2 % des cas de tuberculose, mais 60 % des tuberculoses osseuses.
En dehors des cas de sepsis sévère, le traitement antibiotique ne doit être débuté qu'une fois la documentation microbiologique disponible. Le
recours à des molécules à biodisponibilité totale par voie orale (fluoroquinolones, rifampicine, cotrimoxazole, acide fusidique ou clindamycine)
permet de réduire la durée du traitement par voie veineuse. Certaines molécules ne sont plus recommandées en raison de leur biodisponibilité
orale limitée et/ou de concentrations sériques et intra-osseuses faibles, ou de leurs effets secondaires éventuels (c'est le cas pour les pénicillines
M par voie orale, toutes les céphalosporines orales et les céphalosporines de 1re et 2e générations parentérales).
La durée du traitement est mal définie (en général de 6 à 12 semaines) et doit être adaptée au cas par cas. Seule la tuberculose, et parfois
certaines infections mycosiques, justifient des traitements plus longs.

Infections ostéoarticulaires sur prothèse et IOA complexes


Le taux d'infection sur matériel est évalué entre 1 et 2 % et fait l'objet d'actions majeures pour la réduction des infections nosocomiales, mais
aussi pour l'organisation d'une prise en charge pluridisciplinaire de ces affections, très médiatisées, et objet de graves contentieux.
La recommandation publiée en mars 2014 par la HAS précise les conditions de prise en charge de ces infections : le diagnostic doit être aussi
précoce que possible et donner lieu à des prélèvements profonds, articulaires, des hémocultures, évitant les prélèvements superficiels. Les
traitements, tant médicaux (antibiotiques) que chirurgicaux, relèvent d'équipes multidisciplinaires. Il existe 9 centres de références agréés, dans
7 régions, pour améliorer la prise en charge des infections ostéoarticulaires complexes.

Conseils aux patients


Les infections ostéoarticulaires doivent toujours être considérées comme des infections sérieuses.
Avant la mise en route du traitement, il est indispensable, afin d'identifier le germe en cause, d'effectuer un prélèvement au niveau du site infectieux.
Il peut être réalisé par ponction, biopsie, ou même au cours d'une intervention chirurgicale.
Le traitement, comportant un ou plusieurs antibiotiques, souvent débuté par voie injectable, est toujours indispensable. La durée de ce traitement
peut être longue : souvent plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il est difficile de préciser cette durée lors de son instauration.
Il est parfois nécessaire de prescrire une immobilisation.
En cas d'abcès, il peut être nécessaire de le drainer, dès le début du traitement, ou plus tardivement.
Bien entendu une surveillance étroite s'impose : elle est clinique (persistance ou non de fièvre, de douleur), biologique (évolution d'un syndrome
inflammatoire et suivi bactériologique) et radiologique.
Le risque d'un traitement antibiotique inadapté au germe, ou d'un traitement trop court, est de voir l'infection devenir chronique ou rechuter.
La patience et la bonne observance du traitement seront des qualités indispensables du malade.

Traitements
Médicaments cités dans les références
Bêtalactamines
Les bêtalactamines peuvent être utilisées, seules ou en association, dans le traitement des infections ostéoarticulaires, après prélèvement
bactériologique, identification du germe responsable, et consensus clinicomicrobiologique. Un traitement probabiliste (avant identification
bactérienne) ne devrait pas être la règle. S'il s'avère nécessaire, ses modalités sont à discuter au cas par cas, en principe sur la base d'une
association par voie IV.
Les effets indésirables des bêtalactamines sont des manifestations allergiques (croisées entre les pénicillines et les céphalosporines) et des
troubles digestifs fréquents, beaucoup plus rarement des troubles hématologiques ou neurologiques, surtout chez l'insuffisant rénal. Les
bêtalactamines présentent peu d'interactions. Elles peuvent être utilisées chez la femme enceinte. Leur posologie doit être réduite si la clairance
de la créatinine est < 50 ml/min.
pénicillines A
Parmi les pénicillines A, l'amoxicilline peut être administrée, en présence d'un streptocoque, par voie parentérale.
poso La posologie de l'amoxiciline est de 2 à 12 g par jour chez l'adulte, selon l'AMM.
L'association amoxicilline-acide clavulanique est également utilisée par voie parentérale ou en relais oral.
poso La posologie est de 100 mg/kg d'amoxicilline par jour.

Outre les effets indésirables communs, une atteinte hépatique cholestatique est possible surtout chez le sujet âgé et si le traitement est
prolongé.
L'association ampicilline + sulbactam, par voie parentérale uniquement, est utilisée dans les même conditions que l'association amoxicilline-
acide clavulanique.
poso La posologie de l'ampicilline est de 2 à 12 g par jour chez l'adulte, selon l'AMM.

acide clavulanique + amoxicilline


AMOXICILLINE/AC CLAVULANIQUE 1 g/125 mg pdre p susp buv ad 
AMOXICILLINE/AC CLAVULANIQUE 500 mg/62,5 mg cp pellic ad 
AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 1 g/100 mg pdre p sol inj IV enf 
AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 1 g/200 mg pdre p sol inj IV ad 
AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 2 g/200 mg pdre p sol inj ad 
AUGMENTIN 1 g/125 mg pdre p susp buv Ad 
AUGMENTIN 1 g/200 mg pdre p sol inj/p perf IV 
AUGMENTIN 1 g/200 mg pdre/sol p sol inj ou p per (IV)
AUGMENTIN 2 g/200 mg pdre p sol p perf adulte 
AUGMENTIN 500 mg/62,5 mg cp pellic adulte 
amoxicilline
AMOXICILLINE PANPHARMA 1 g pdre p sol inj
AMOXICILLINE PANPHARMA 1 g/5 ml pdre/solv p sol inj IM
AMOXICILLINE PANPHARMA 2 g pdre p sol inj
CLAMOXYL 1 g pdre p sol inj IM IV
CLAMOXYL 1 g pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 2 g pdre p sol inj IV
CLAMOXYL 500 mg pdr p sol inj IM IV
ampicilline + sulbactam
UNACIM INJECTABLE 0,5 g/1 g pdre p us parentér
UNACIM INJECTABLE 1 g pdre/sol p us parentér

pénicillines M
Les pénicillines M, l'oxacilline, ou la cloxacilline sous forme injectable, sont indiquées pour le traitement des infections à staphylocoque sensible
(méti-S). Du fait de leur pénétration osseuse médiocre, elles ne sont pas utilisées en 1re intention.

cloxacilline
CLOXACILLINE PANPHARMA 1 g pdre p sol inj IV
CLOXACILLINE PANPHARMA 500 mg pdre p sol inj IV
ORBENINE 1 g pdre p sol inj IV
oxacilline
BRISTOPEN 1 g/5 ml pdre/solv p sol inj IV

bêtalactamines proches des pénicillines


Des bêtalactamines proches des pénicillines sont utilisées pour le traitement d'infections à Pseudomonas æruginosa ou à entérobactéries
multirésistantes.
poso La pipéracilline (uréidopénicilline), associée ou non au tazobactam, peut être utilisée à une posologie allant jusqu'à 12 g par jour en
3 injections chez l'adulte.
poso La ticarcilline (carboxypénicilline), associée ou non à l'acide clavulanique, peut être utilisée à une posologie allant jusqu'à 15 g par jour en
4 à 6 injections.
poso L'imipénem-cilastatine (carbapénem) peut être utilisé (hors AMM) à la posologie de 2 g par jour chez l'adulte à fonction rénale normale
(au maximum 4 g par jour).
Les troubles digestifs et les manifestations allergiques (croisées avec les pénicillines) sont proches de celles des pénicillines A ou M
injectables. De plus, la pipéracilline allonge le temps de saignement et augmente les transaminases. La ticarcilline est associée à une
hypokaliémie, à des thrombopathies. Sa teneur élevée en sodium est à prendre en compte, car elle peut entraîner des troubles
hydroélectrolytiques (œdèmes, troubles de la vigilance). L'imipénem peut entraîner des convulsions favorisées par un surdosage (insuffisance
rénale, dose trop élevée, interactions).

imipénem + cilastatine
IMIPENEM MONOHYDRATE/CILASTATINE SODIQUE 250 mg/250 mg pdre p perf 
IMIPENEM/CILASTATINE 500 mg/500 mg pdre p perf 
IMIPENEM/CILASTATINE 500mg/500mg pdre p perf avec système de transfert p poche 
TIENAM 500 mg/500 mg pdre p sol p perf 
pipéracilline
PIPERACILLINE PANPHARMA 1 g pdre p sol inj IM/IV
PIPERACILLINE PANPHARMA 4 g pdre p sol inj IM/IV
ticarcilline
TICARPEN 5 g pdre p sol inj IV
ticarcilline + acide clavulanique
TIMENTIN 3,2 g pdre p sol inj (remplace CLAVENTIN 3 g/200 mg pdre p sol inj IV, en rupture de stock)
TIMENTIN 5,2 g pdre p sol inj (remplace CLAVENTIN 5 g/200 mg pdre p sol inj IV, en rupture de stock)

céphalosporines
Les céphalosporines peuvent être contre-indiquées en cas d'allergie aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines : mais l'allergie n'est
croisée avec les pénicillines que dans 5 à 15 % des cas à l'allergie aux céphalosporines.
Une céphalosporine de 1re génération injectable, la céfazoline, est active, au même titre que les pénicillines M, sur les staphylocoques dorés
méti-S.
Les céphalosporines de 3e génération injectables ont une meilleure diffusion que les pénicillines, ce qui assure des concentrations plus
élevées dans l'os et le cartilage. Elles sont utilisées dans le traitement probabiliste des infections bactériennes ostéoarticulaires de l'adulte, en
biantibiothérapie, associées avec un aminoside, la rifampicine ou la fosfomycine en l'absence de signes de gravité et/ou d'immunodépression,
ou en triantibiothérapie, associées avec la fosfomycine et la vancomycine en cas de sepsis grave et/ou d'immunodépression.
Le céfotaxime et la ceftriaxone sont plus utilisées que la ceftazidime. Elles peuvent être contre-indiquées en cas d'allergie aux antibiotiques de
la famille des bêtalactamines, mais l'allergie n'est croisée avec les pénicillines que dans 5 à 15 % des cas à l'allergie aux céphalosporines. Des
lithiases biliaires sont possibles avec la ceftriaxone.

céfazoline
CEFAZOLINE MYLAN 1 g pdre p sol inj IM IV
CEFAZOLINE MYLAN 2 g pdre p sol inj IM IV
CEFAZOLINE PANPHARMA 1 g/5 ml pdre/sol p us parentér IV
CEFAZOLINE PANPHARMA 2 g/10 ml pdre/sol p us parentér IV
céfotaxime
CEFOTAXIME MYLAN 1 g pdre p sol inj IM/IV
CEFOTAXIME MYLAN 2 g pdre p sol inj IM/IV
CEFOTAXIME MYLAN 500 mg pdre p sol inj IM IV
CEFOTAXIME PANPHARMA 0,5 g pdre p sol inj IM IV
CEFOTAXIME PANPHARMA 1 g pdre p sol inj IM IV
ceftazidime
CEFTAZIDIME 1 g pdre p sol inj 
CEFTAZIDIME 2 g pdre p sol inj 
CEFTAZIDIME 250 mg pdre p sol inj 
CEFTAZIDIME 500 mg pdre p sol inj 
FORTUM 1 g pdre p sol inj IM/IV 
FORTUM 2 g pdre p sol inj IV 
FORTUM 250 mg pdre p sol inj IM/IV enfant nourrisson 
FORTUM 500 mg pdre p sol inj IM/IV enfant nourrisson 
FORTUMSET 1 g pdre p sol p perf IV
FORTUMSET 2 g pdre p sol p perf IV
ceftriaxone
CEFTRIAXONE 1 g poudre p sol inj SC/IM/IV 
CEFTRIAXONE 1 g/3,5 ml sol inj IM 
CEFTRIAXONE 1g/10 ml sol inj IV 
CEFTRIAXONE 2 g pdre p sol p perf IV 
CEFTRIAXONE 500 mg/2 ml sol inj IM 
CEFTRIAXONE 500 mg/5 ml sol inj IV 
CEFTRIAXONE MYLAN 2 g pdre p sol inj IV
CEFTRIAXONE MYLAN 250 mg pdre p sol inj
CEFTRIAXONE MYLAN 500 mg pdre p sol inj
ROCEPHINE 1 g/10 ml pdre/solv p sol inj IV 
ROCEPHINE 1 g/3,5 ml pdre/solv p sol inj IM 
ROCEPHINE 500 mg/2 ml pdre/solv p sol inj IM 
ROCEPHINE 500 mg/5 ml pdre/solv p sol inj IV 

Fosfomycine
La fosfomycine a une bonne diffusion dans l'os et le cartilage. Elle est utilisée dans le traitement probabiliste des infections bactériennes
ostéoarticulaires de l'adulte, toujours en association : avec une céphalosporine de 3e génération en l'absence de signes de gravité et/ou
d'immunodépression, avec une céphalosporine de 3e génération et la vancomycine en cas de sepsis grave et/ou d'immunodépression. Elle est
également indiquée, associée avec la vancomycine et/ou l'acide fusidique, dans les infections ostéoarticulaires de l'adulte à staphylocoque
méticilline-résistant ou multirésistant. Sa teneur élevée en sodium est à prendre en compte car elle peut entraîner des troubles
hydroélectrolytiques (œdèmes, troubles de la vigilance).

fosfomycine
FOSFOCINE 1 g pdre p sol p perf IV
FOSFOCINE 4 g pdre p sol p perf IV

Aminosides
Les aminosides doivent être prescrits, sauf exception, en association avec d'autres antibiotiques (bêtalactamines). Leur utilisation est toutefois
limitée en raison de leurs contraintes d'utilisation : adaptation posologique stricte en cas d'insuffisance rénale, marge thérapeutique étroite,
néphrotoxicité, ototoxicité, nécessité dans certains cas d'un suivi des taux sériques. La gentamicine et l'amikacine sont les aminosides les plus
utilisés.

amikacine
AMIKACINE MYLAN 1 g pdre p sol inj
AMIKACINE MYLAN 250 mg pdre p sol inj
AMIKACINE MYLAN 500 mg pdre p sol inj
gentamicine
GENTAMICINE PANPHARMA 10 mg sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 80 mg sol inj
tobramycine
NEBCINE 100 mg sol inj
NEBCINE 25 mg sol inj
NEBCINE 75 mg sol inj
TOBRAMYCINE MYLAN 25 mg/2,5 ml sol inj en flacon IM IV
TOBRAMYCINE MYLAN 75 mg/1,5 ml sol inj en flacon IM IV

Lincosamides
Les lincosamides, clindamycine et lincomycine, sont des antibiotiques apparentés aux macrolides. Ils peuvent être utilisés per os, en relais, dans
le traitement des infections à staphylocoque méticilline-sensible ou dans les infections à bactéries Gram+.
poso La posologie est de 600 à 1 800 mg pour la lincocine, de 600 à 2 400 mg par jour pour la clindamycine.

clindamycine
CLINDAMYCINE 600 mg/4 ml sol inj 
DALACINE 150 mg gél
DALACINE 300 mg gél
DALACINE 600 mg sol inj 
DALACINE 75 mg gél
DALACINE 900 mg sol inj 
lincomycine
LINCOCINE 500 mg gél
LINCOCINE sol inj

Fluoroquinolones
Les fluoroquinolones injectables (ciprofloxacine et péfloxacine) peuvent être utilisées, toujours associées à d'autres antibiotiques, dans le
traitement probabiliste des infections bactériennes ostéoarticulaires de l'adulte. Elles sont notamment contre-indiquées en cas d'antécédent de
tendinopathie survenue lors d'un traitement antérieur par fluoroquinolones. Les principaux effets indésirables sont ostéoarticulaires et tendineux :
arthralgies, myalgies, tendinites avec ou sans rupture du tendon. Les tendinites touchent préférentiellement les sujets de plus de 65 ans, ceux
soumis à une corticothérapie, ceux ayant déjà eu une tendinite et ceux pratiquant une activité sportive intense. Le risque de photosensibilisation
impose une protection solaire. Des manifestations neuropsychiatriques (confusion, convulsions) et des troubles du rythme cardiaque (allongement
du QT, torsades de pointes) sont plus rares. La plupart potentialisent l'effet de la warfarine. Les fluoroquinolones sont à éviter pendant la
grossesse.
poso La ciprofloxacine peut être utilisée à raison de 1 500 mg par jour en cas d'infection à bacilles à Gram- sensibles aux quinolones. La
péfloxacine est prescrite à la dose de 800 mg par jour dans le traitement des infections à staphylocoques sensibles aux fluoroquinolones.
L'ofloxacine est à éviter du fait de concentrations osseuses faibles. Les formes orales des fluoroquinolones leur permettent d'être utilisées en
relais de la forme injectable.

ciprofloxacine
CIFLOX 200 mg/100 ml sol p perf IV 
CIFLOX 250 mg cp pellic séc 
CIFLOX 400 mg/200 ml sol p perf 
CIFLOX 500 mg cp pellic séc 
CIFLOX 500 mg/5 ml glé/solv p susp buv
CIFLOX 750 mg cp pellic 
CIPROFLOXACINE 200 mg sol p perf 
CIPROFLOXACINE 200 mg/100 ml sol p perf poche 
CIPROFLOXACINE 250 mg cp pellic 
CIPROFLOXACINE 400 mg sol p perf 
CIPROFLOXACINE 400 mg/200 ml sol p perf poche 
CIPROFLOXACINE 500 mg cp pellic séc 
CIPROFLOXACINE 750 mg cp pellic 
CIPROFLOXACINE QUIVER 750 mg cp pellic
ofloxacine
OFLOCET 200 mg cp pellic séc 
OFLOXACINE 200 mg cp séc 
OFLOXACINE 200 mg/40 ml sol inj p perf 
péfloxacine
PEFLACINE 400 mg cp pellic séc
PEFLACINE 400 mg sol inj p perf IV

Glycopeptides
Parmi les glycopeptides, la vancomycine est utilisée sous forme injectable, dans le traitement probabiliste des infections bactériennes
ostéoarticulaires de l'adulte, en association avec une céphalosporine de 3e génération et la fosfomycine en cas de sepsis grave et/ou
d'immunodépression.
poso La posologie de la vancomycine est de 60 mg/kg par jour en 4 perfusions par jour d'au moins 1 heure chacune, ou en perfusion continue
après une dose de charge de 15 mg/kg.
Elle est contre-indiquée en cas d'hypersensibilité à la vancomycine. Les effets indésirables sont principalement cutanés en particulier le red man
syndrom lié à une libération d'histamine au cours d'une perfusion souvent trop rapide, et rénale (majorée par une coprescription d'un autre
médicament néphrotoxique). La téicoplanine n'est en général utilisée qu'en traitement de relais, sur indication microbiologique, quand le maintien
d'un glycopeptide est indispensable.
poso Son administration est possible par voie IM en une injection à la dose d'entretien de 6 mg/kg par jour.
Pour les deux, une toxicité auditive et rénale est possible.

téicoplanine
TARGOCID 100 mg pdre/sol p sol inj/p per ou sol buv
TARGOCID 200 mg pdre/sol p sol inj/p per ou sol buv
TARGOCID 400 mg pdre/sol p sol inj/p per ou sol buv
vancomycine
VANCOMYCINE 1 g pdre p sol inj 
VANCOMYCINE 500 mg pdre p sol inj 
VANCOMYCINE MYLAN 1 g pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 125 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 250 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 500 mg pdre p sol p perf en flacon IV
VANCOMYCINE SANDOZ 1 g pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 125 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 250 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 500 mg pdre p sol p perf

Acide fusidique
L'acide fusidique est un antibiotique utilisé dans le traitement de certaines infections bactériennes ostéoarticulaires de l'adulte, après
prélèvement bactériologique et identification du germe responsable, et seulement en association.
poso Il s'administre per os ou par voie IV, à la dose de 1 500 mg par jour, en cas d'infection à staphylocoque méticilline-résistant ou
multirésistant.
Les effets secondaires sont essentiellement digestifs, allergiques cutanés et ictère cholostatique. L'acide fusidique est contre-indiqué en
association avec les statines (risque de rhabdomyolyse).

acide fusidique
FUCIDINE 250 mg cp pellic
FUSIDATE DE SODIUM ESSENTIAL PHARMA 500 mg pdre/sol p us parentér à diluer

Rifampicine
La rifampicine est un antibiotique utilisé, toujours en association, dans le traitement de certaines infections bactériennes ostéoarticulaires de
l'adulte.
poso Elle s'administre per os ou par voie IV, à la dose de 20 mg/kg par jour, en cas d'infection à cocci Gram+ ou à bacilles Gram- sensibles.

Les effets secondaires sont essentiellement digestifs (gastralgies) et allergiques. La rifampicine est un inducteur enzymatique puissant qui
augmente l'effet de nombreux médicaments associés. Elle peut être utilisée pendant la grossesse.

rifampicine
RIFADINE 2 % susp buv
RIFADINE 300 mg gél
RIFADINE 600 mg pdre/solv p sol p perf IV
RIMACTAN 300 mg gél

Médicaments non cités dans les références


Macrolides
Les macrolides, bien que bénéficiant d'une AMM dans le traitement des infections bactériennes ostéoarticulaires de l'adulte, ne sont pas utilisés
en pratique.

érythromycine
ERYTHROCINE 1 g lyoph p prep inj IV
ERYTHROCINE 500 mg lyoph p us parentér IV

Traitements non médicamenteux cités dans les références


Traitement chirurgical
Le traitement chirurgical consiste soit en un lavage articulaire seul, soit en un lavage articulaire associé à une synovectomie si la synoviale est
abcédée et/ou nécrotique, au cours des arthrites septiques vues tardivement, ou lorsque l'évolution locale n'est pas rapidement favorable (après un
délai de 6 à 10 jours).
Dans les infections graves et chroniques, on procède à une excision large des tissus infectés et nécrotiques.

Rééducation
Il faut savoir proposer rapidement une rééducation, d'abord passive, puis active, pour lutter contre les déformations, les raideurs articulaires et
l'amyotrophie.

Références
« Prothèse de hanche ou de genou : diagnostic et prise en charge de l'infection dans le mois suivant l'implantation », Recommandation de bonne
pratique, HAS, mars 2014.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2014-04/rbp_reco2cli...
« Antibiothérapie des infections ostéoarticulaires à pyogènes chez l'adulte : principes et modalités », Zeller V., Desplaces N., Revue du Rhumatisme,
2006, vol. 73, n° 2, pp. 183-190.
« Infections ostéoarticulaires sur matériel », Recommandations de pratique clinique, SPILF, mai 2009.
http://www.infectiologie.com/UserFiles/File/medias/_documents/consensus/inf-osse...
« Spondylodiscites infectieuses primitives et secondaire à un geste intradiscal, sans mise en place de matériel », SPILF, Médecine et maladies
infectieuses, 2007, n° 37, supp. 9, pp. 573-583.
http://www.infectiologie.com/UserFiles/File/medias/_documents/consensus/2007-Spo...

Mise à jour de la Reco : 18/11/2015


Mise à jour des listes de médicaments : 15/12/2015

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