CAT Devant Un Nodule Hépatique Plan
CAT Devant Un Nodule Hépatique Plan
CAT Devant Un Nodule Hépatique Plan
Plan
I. Introduction
II. Rappel anatomique
III. Contexte global : clinico-biologique
IV. Imagerie : Moyens d’imagerie
A. Ultra-sonnographie
B. TDM
C. IRM
D. Radiologie interventionnelle :
E. PET-CT
V. Démarche diagnostic devant un nodule hépatique
1. Analyse du contexte clinico-biologique
2. Analyse du parenchyme hépatique et des vaisseaux
3. Eliminer les pseudo nodules
4. Analyse du nodule
VI. Diagnostic étiologique et CAT
A. Nodule kystique
1. Unique
2. Multiple
B. Nodule solide
1. Unique
a. Sur foie sain
b. Sur foie de cirrhose
2. Multiple
VII. Conclusion
1
I- Introduction :
Définition : Nodule hépatique = lésion focale circonscrite créant un effet de masse et
pouvant être d’origine tumorale, infectieuse ou inflammatoire
Situation fréquente à laquelle est confronté le radiologue
Données de l’imagerie conditionnent la CAT et la stratégie thérapeutique :
Lésion bénigne : STOP ou simple surveillance
Biopsie
Chirurgie d’emblée
Intérêt de la radiologie interventionnelle dans l’exploration des nodules hépatiques :
→ diagnostic et thérapeutique
Canal d’Aranthius
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D’un point de vue fonctionnel, il est séparé en : foie droit et gauche par la veine sus-
hépatique médiane et comprend 8 segments. Le segment I a une vascularisation
particulière, sa vascularisation portale provient des rameaux de branches portales
gauches et se draine directement dans la VCI.
Le foie possède deux pédicules vasculaires afférents : l’un artériel (artère hépatique
que 30 % des apports) et l’autre veineux (TP : 70% des apports sanguins).
o L’artère hépatique nait du tronc cealiaque et se divise au niveau du hile en deux
branches droite et gauche. Elle présente de nombreuses variantes anatomiques :
l’artère hépatique droite provenant de l’AMS et l’artère hépatique gauche qui
provient de l’artère gastrique gauche.
o La veine porte est formée de l’union du tronc spléno-mésaraique (VS et VMI) et
de la veine mésentérique supérieure, elle se divise au niveau du hile en branche
droite et gauche, eux même se divisent en branches segmentaires :
Branche droite donne les branches latérales (VI et VII) et paramédiane (V
et VIII).
Branche gauche : branches pour les segments I, II, III et IV.
Variante anatomique : trifurcation portale en branche portale gauche,
branche portale droite antérieur et branche portale droite postérieure).
Les veines hépatiques au nombre de 3 : droite médiane et gauche, elles drainent le foie
vers la VCI.
La disposition des voies biliaires est calquée sur la distribution portale et artérielle.
o La confluence des deux canaux hépatiques droit et gauche donne le canal
hépatique commun qui rejoint le canal cystique pour donner la VBP au
niveau du hile. Il descend en avant et à droite du TP, passe en arrière du
pancréas pour rejoindre, l’ampoule d’Oddi sur le bord interne de D2.
La vésicule biliaire est située au niveau de la face inférieur du foie dans sa fossette et
se relie au canal hépatique commun par le canal cystique.
Segmentation hépatique établit par Couinaud est basée sur la distribution vasculaire
des VSH et VP : 8 segments regroupés en 5 secteurs :
o Les veines sus-hépatiques divisent le foie en secteurs
o La bifurcation portale divise chaque secteur en segments sauf le secteur
paramédian gauche qui est occupé en totalité par le segment IV. Chacune de ces 8
unités fonctionnelles contient en son centre une artère, une veine porte et une ou
des voies biliaires et à sa périphérie un drainage veineux par une veine hépatique
ou une branche de veine hépatique. Ces segments numérotés de I à VIII
appartiennent au : Foie droit → les segments V, VI, VII et VIII et au Foie gauche
→ les segments II, III et IV
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III- Contexte global : clinico-biologique
- Interrogatoire : âge, sexe, antécédants
- Hépatopathie sous-jacente connue
- Contexte ++ : infectieux – néoplasique – inflammatoire
- Mode de découverte : fortuite ou non
- Prise de CO (contraceptifs oraux), alcoolisme
- Lieu de résidence habituelle et voyage dans un pays d’endémie
- Bilan biologique : hépatique (cytolyse, cholestase), α FP, ACE, CA 19.9
2- Echographie de contraste :
Méthode d’imagerie associant à l’échographie conventionnelle une injection intra
veineuse d’un agent spécifique de contraste qui permet une étude dynamique de la
vascularisation organique ou lésionnelle
Technique :
o Suspension de micro-bulles.
o Injection IV d’un bolus (1,2 à 2,4 cc, plusieurs réinjections possibles jusqu’à 4).
o Analyse en temps réel (et non en « instantané » à des temps prédéterminés) du
rehaussement des lésions en trois 3 phases vasculaires du foie : artérielle, portale et
tardif
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o Eliminations des micro-bulles : composante gazeuse expiré par le poumon, et les
membranes de suspension métabolisés par le foie et éliminer par les voies biliaires.
Intérêt : Meilleure résolution temporelle (temps réel) que la TDM et IRM, extrême
sensibilité (micro vaisseaux), micro-bulles sont des PDC strictement intravasculaire
donc pas d’extravasation ≠ iode et Gado
Limite : cout, disponibilité, opérateur expérimenté, rapidité de l’examen
Indication :
Lésions douteuses avec discordance TDM/IRM. ++
Détection et caractérisation d’un nodule (amélioré par rapport à l’échographie
conventionnelle )
Contre-Indication :
Insuffisance cardiaque, IDM, troubles graves du rythme, embolie pulmonaire.
Septicémie.
Grossesse.
3- Elastographie :
Principe :
o Utilise une impulsion ultrasonore pour produire des ondes de cisaillement.
o La mesure de vitesse de propagation des ondes de cisaillement permet d’évaluer la
dureté tissulaire ++++
Résultat :
o Dureté d’HNF > l’adénome.
o Métastase > à l’adénome.
o CHC > à l’adénome.
o Cholangiocarcinome > au CHC.
Intérêt :
o Caractérisation des nodules : Plus la lésion est maligne plus elle est dure, avec une
élasticité diminuée.
o Appréciation du degré de fibrose.
B. TDM :
Technique : DD, VVP (bonne voie veineuse périphérique) et à jeun si C+, AH avec
RMP, C- et C+
o C- : surcharge (stéatose), hémorragie, calcifications. La densité spontanée du foie
est ≈ 60 UH (>10UH / rate)
o Injection de PDC : PDC par voie IV 1,5 à 2 ml/kg avec un débit à 2-3 ml/s à
l’aide d’un injecteur automatique. Iode avec une concentration > 350 mg/ml
3 temps :
TA précoce (intérêt seulement pour les vaisseaux) (15 à 20sec) ou mieux
tardif (35 sec +++). → vx + lésion
TP : 60 à 70 sec.
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TT : 3 – 5 min.
Intérêt :
o Détection et Caractérisation des lésions.
o Analyse des vaisseaux (TP, VSH et AH).
o Parenchyme hépatique
o Surcharges
o Exploration de l’ensemble de l’abdomen et parfois thorax (bilan d’extension)
Limite :
o Irradiation. Nouveauté actuellement : « le scanner double énergie » qui permet
d’obtenir une reconstruction non injecté virtuelle et donc 4 phases avec 3
acquisitions (éviter de faire le C-)
o Allergie à l’iode.
o Insuffisance rénale.
o Résolution inférieur à l’IRM.
C. IRM :
Technique :
o Décubitus dorsal, antenne d’abdomen, patient à jeun, VVP
o Coupes axiales +/- coronales et sagittales
o SP T1 et T2 :
Imagerie T2 :
o Séquence en ½ plan de Fourier (Haste, SS-FSE) dite « anatomique » :
Réalisée en général sans Fat-Sat
Pas d’artéfact respiratoire (tjrs interprétable ++)
Plan : Axial (étude du parenchyme) et Coronal oblique (lobe
gauche, dôme, lésions pédiculées)
Moins bon rapport signal/bruit (flou)
o Séquence en echo de spin rapide (TSE, FSE) dite « parenchyme » = (T2 SE Fat
Sat)
Réalisée en général avec Fat-Sat
Réalisée avec Gating respiratoire (=synchronisation)
Meilleur rapport signal/bruit
Permet une étude fine du parenchyme
En pratique : 2 écho → TE assez court ≈ 75ms pour avoir un
signal et contraste optimal et même pour les patients difficiles
(obèses ou ascite) il faut diminuer le TE pour gagner du signal
(nb = courbe exponentielle descendante), et un TE long (> 100
ms) →Pour différencier les lésions très hyper T2
(kyste/angiome) il faut augmenter le TE : kyste
persiste/angiome disparait
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Imagerie T1 :
o Double echo = EG : IP/OP (en phase et en opposition de phase) qui étudie le
déplacement chimique de la graisse intracellulaire, en OP on a l’artefact dit
en « encre de chine » qui contourne les parenchymes en noir, ainsi la présence
de graisse intracellulaire se manifeste par une chute du signal en OP
o T1 Fat-Sat Gado dynamique : TA, TP et TT
NB : si hyper T1 persistant après saturation du signal de la graisse → intérêt de
la soustraction
o Séquence diffusion : quantification des « mouvements browniens » (mouvements
des molécules d’eau) dans les tissus – décrits par le coefficient de diffusion
apparent (ADC) en utilisant des b différents (b = facteur de diffusion)
o +/- séquences de Bili-IRM
o PDC spécifiques : non disponibles au Maroc ++++ : SPIO, Ferrite, Chélate de
Manganèse (captation hépatocytaire : affirme l’existence d’hépatocytes dans une
lésion).
Intérêt :
o Détection des petites lésions.
o Caractérisation des lésions focale grâce à l’étude du signal, de la cinétique de
rehaussement et de l’ADC.
o Evaluation de la réponse post-thérapeutique.
o Estimation du degré de la fibrose.
Limites :
Cout et disponibilité
Contre-indications → Pacemaker, Clips vasculaire, Valves cardiaques +/-
(anciennes valves cardiaques), Corps étranger métallique intraoculaire, Implant
cochléaire, Stimulateur neuronal ou périphérique, si IR avec clairance < 30 ml/s
(risque de FSN fibrose systémique néphrogénique)
D. Radiologie interventionnelle :
A visée diagnostic : biopsie scanno ou écho-guidée.
Aiguille 16 à 18G.
CI en cas de trouble de la crase sanguine
A visée thérapeutique :
o Chimio-embolisation
o Destruction tumorale : Radiofréquence – Cryothérapie (froid) - Alcoolisation
o Drainage percutané des collections. (abcès, bilome)
o Cathétérisme drainage ou pose de prothèses biliaires.
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Graisse : hyperéchogène, hypodense (densité négative),
hyper T1 et T2 avec chute du signal en OP
Sang : variable en fonction du stade (produits de
dégradation de l’HB), à la phase aigue → hyperéchogène,
spontanément hyperdense, hyper T1 et T2 avec chute en
T2*
Ca ++ : hyperéchogène avec cône d’ombre postérieur,
hyperdensité spontanée, hypo T1 et T2
Mélanine et mucine : hyper T1
Analyse du rehaussement :
PDC – Wash-out - Homogénéisation
KH
Contexte épidémiologique (zones d’endémies) et biologique
(hyperéosinophilie + sérologie hydatique)
Echographie → 5 stades de Gharbi :
o Type 1 : kyste liquidien anéchogène uni-vésiculaire.
KH simple
o Type 2 : kyste avec décollement de la membrane interne
o Type 3 : kyste multi-vésiculaires (vésicules filles) : image en nid
d’abeille
o Type 4 : kyste d’aspect pseudo-tumoral
o Type 5 : kyste calcifiée
Décollement
de membrane TDM :
o Lésion hypodense (liquidienne) avec paroi épaisse
9 KH multivésiculaire
o Calcifications périphériques dans 50% des cas.
o Pas de prise de contraste quelque-soit le type.
o Indication :
Bilan préopératoire ++
Problème diagnostic différentiel ++ (type 4) avec une
tumeur → Pas de rehaussement du KH
Surinfection ou rupture (VBIH ou péritoine)
IRM :
Couronne en hypo (T1 et T2), autour du kyste (couronne fibreuse +/-
calcifiée)
Vésicules filles : signal variable
Pas de rehaussement
CAT → Traitement : traitement chirurgical est le ttt radical, parfois ttt
percutané PAIR (ponction aspiration injection ré-aspiration) pour les petits
kystes superficiels
Abcès à pyogènes
Contamination hématogène, portale ou biliaire
(angiocholite), ou Iatrogène
Clinique : hépatomégalie douloureuse fébrile.
Biologie : syndrome inflammatoire.
Imagerie : abcès collecté
o Lésion liquidienne (hypoéchogène, hypodense) à paroi épaissie.
o Rehaussement périphérique.
o Plusieurs lésions filles arrondies en regard
o Œdème + troubles de perfusion péri lésionnels ++++ +/- bulles
de gaz (anaérobies)
CAT →Indication au drainage percutané
Abcès amibien
Complication extra-intestinale la plus fréquente de l’amibiase.
Syndrome dysentérique avec hyperleucocytose et
sérologie positif dans 80% des cas.
Flagyl = test diagnostic.
Imagerie : abcès sous capsulaire surtout du foie droit,
bien limitée, d’aspect identique à l’abcès pyogène
CAT →Indication au drainage percutané
Hématome liquéfié
Contexte ++++ (post-traumatique, anticoagulant)
Collection liquidienne
Pas de rehaussement ++++ (éléments clé)
CAT →Indication au drainage percutané si volumineux
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Bilome
Contexte ++ (post traumatique ou iatrogène post chirurgie)
Collection liquidienne entourée d’une pseudo capsule en rapport avec la
réaction inflammatoire intense à la bile
CAT →Indication au drainage percutané si volumineux
Cystadénome et Cystadénocarcinome
Cystadénome :
o Femme d’âge moyen (≠ jeune)
Masse kystique encapsulée, uni ou le plus souvent multiloculaire +
o
o Pas de rehaussement
o Pas de nodule ni de portion charnue
o Contenu mucineux > séreux (hyper T1)
Cystadénocarcinome
Si rehaussement capsulaire, des septas, existence de nodules ou portion
charnue, invasion locale du foie ou des voies biliaires ou des vaisseaux
portes → transformation en Cystadénocarcinome
CAT → Le traitement repose sur la résection complète = Chirurgie
Cystadénome Cystadénocarcinome
2. Multiples
Kystes péri-biliaires
Dilatation kystique des glandes péri-biliaires (autour des VBIH et VBEH)
Terrain : hépatopathie chronique, cirrhose
Imagerie : Glandes
Topographie : péri-hilaire
Aspect en chapelet (de part et d’autre du TP)
Non communiquant avec les voies biliaires ≠ Caroli +++
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Polykystose hépatique
Aspect radiologique identique aux kystes biliaires simples.
Association à des kystes rénaux multiples ++ (polykystose hépato-rénale)
Calcifications pariétales plus fréquentes.
Imagerie (écho +++/TDM) : nombre, taille , complications
Maladie de Caroli
Anomalie congénitale de développement des voies biliaires responsable d’une
dilatation anévrysmale des VBIH (Stade V de Todani)
Diagnostic repose : 2 éléments ++++
Caractère communiquant des kystes.
DOT-sign (rehaussement des branches portes intra-luminales (ou signal
doppler) au sein des dilatations kystiques).
o Souvent associés à :
Dysmorphie hépatique (par défaut de drainage biliaire).
Kyste du cholédoque ++ 50 %
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Complications :
Tumeurs : cholangiocarcinome (7 à 24 % des cas).
Infections : angiocholite, abcès, septicémie.
Lithiases intra-hépatiques et calculs intra-luminaux possibles
2 entités :
o Maladie de Caroli : pas de fibrose hépatique congénitale
o Syndrome de Caroli : associée à une fibrose péri-portale → HTP →
se manifeste dès l’enfance
Echographie :
o Dilatations kystiques des VBIH, segmentaires ou diffuses.
o Voies biliaires autour des branches portes (branches portales intra-
luminales).
o Calculs intra-luminales possibles.
TDM :
o Lésions kystiques hypodenses en C-,
o Ne se rehaussant pas après injection du PDC,
o Rehaussement d’un axe vasculaire au sein des lésions = DOT-sign
IRM :
o Bili-IRM ++ examen de référence → MEE de la communication
Métastases kystiques
Métastases pseudo-kystiques → nécrose kystique : ADK à différenciation
mucineuse (colon, ovaire), mélanome, sarcome, Kc épidermoïde. (→contexte,
paroi irrégulière, épaisse, rehaussement ++)
CAT → Echographie insuffisante, faire une IRM
- Contexte, multiplicité
- Paroi épaisse, irrégulière
- Rehaussement
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B. Nodule solide
1. Unique
a. Sur Foie sain
Angiome +++ (le plus fréquent)
La plus fréquente des lésions focales tissulaire du foie.
Anapath : lac sanguins tapissés par un endothélium uni stratifié et séparés par un
stroma fibreux ; hémangiome caverneux est le + fréquents, autres types :
hémangiome capillaire et hémangiome scléreux
Légère Prédominance féminine
Asymptomatique le + souvent
Parfois multiples : angiomatose
Forme typique
a- Echographie :
Lésion hyperéchogène homogène < 3cm, bien limitée, avec renforcement postérieur,
pas de signal Doppler au centre de la lésion
b- TDM :
C- : lésion hypodense, homogène, bien limitée.
C+ : TA (rehaussement périphérique en mottes discontinues) avec un rehaussement
parallèle à l’aorte, TP (remplissage centripète), TT (remplissage total et
homogénéisation).
c- IRM :
Meilleur spécificité.
Hyposignal T1, hypersignal T2 ++ (qui s’estompe en allongeant le TE), même
cinétique de rehaussement. ADC élevé (pas de restriction), hyperDWI qui ↘ en ↗ le b
e- CAT :
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Si pas de contexte néoplasique : échographie suffisante (forme typique).
Contexte néoplasique, atypique ou lésions multiples : autres imagerie surtout IRM +
HNF
2eme tumeur bénigne du foie.
Femme +++, 40 ans (8F/1H).
Anapath :
o Prolifération d’hépatocytes normaux séparés par des septas fibreux qui se
rejoignent au centre. Et forment une : Zones stellaire centrale fibreuse.
o Prolifération de canaux biliaires ne communiquant pas avec les VBIH normaux
a- Echographie-doppler :
Lésion hypoéchogène ou Isoéchogène, de contours lobulés avec une cicatrice
centrale hyperéchogène (visible que dans 20%) (rarement identifiée), parfois
seulement effet de masse
Au doppler :
o Vascularisation centrale artérielle de faible résistance et flux dans les septas
fibreux : « distribution en rayon de roue »
o Vaisseaux refoulés non envahie.
Echographie
- Lésion Isoéchogène homogène
- Effet de masse
- Parfois cicatrice centrale hyperéchogène TDM + IRM
- Vascularisation centrale artérielle de faible - Signal ou densité proche du foie
résistance et flux dans les septas fibreux : - Homogène +++
distribution en « rayon de roue » - TA → PDC artérielle intense et homogène
- TP → homogénéisation
- TT → rehaussement tardif de la cicatrice
- Absence de capsule
Adénome
Tumeur hépatique bénigne Rare → Angiome > HNF > Adénomes (ordre fréquence)
8F/1H.
Femme jeune, contraception orale ; Stéroïdes / Surcharge
Prolifération hépatocytaire avec sinusoïdes dilatés, capsule fibreuse.
Pas de Vx portal ni canalicules biliaires ≠ HNF (mais plutôt des lacs biliaires)
4 groupes :
Les adénomes avec mutation HNF1α = stéatosique (HNF =
hepatocytes nuclear factor) : stéatose marquée, potentiel malin et risque
hémorragique faibles
Les adénomes avec mutation de la β caténine : touchent plus souvent les
hommes ; transformation maligne fréquente
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Les adénomes inflammatoire ou télangiectasiques : hyper vascularisés,
risque hémorragique surtout si grande taille ++ le plus fréquents ++
Les adénomes pour lesquels aucun marqueur moléculaire n’a jusqu’à
présent été individualisé
Clinique : Asymptomatique, douleur de l’hypochondre droit, biologie : perturbation du
bilan hépatique/syndrome inflammatoire
Echographie / TDM :
o Lésion de contours nets (encapsulée), hétérogène : graisse et hémorragie possible
(iso ou hypo si stéatosique, hyper si hémorragique)
o Encapsulée.
IRM :
o Les adénomes inflammatoires :
Hyper T1 (notes : pas d’explication histologiques, sinusoïdes dilatées ?
microhémorragies ??)
Hyper T2
Rehaussement artériel intense d’aspect rubané (moins intense et
moins homogène que l’HNF) et persistant au temps tardif (pas de
Wash out) (PDC piégé dans les sinusoïdes dilatés)
o Les adénomes ayant une inactivation de la mutation HNF1α = stéatosique
La stéatose est responsable de :
Hyper T1 avec Chute du signal en OP
Rehaussement faible ou modéré après injection
Lavage (Wash out) à la phase tardive
o Les autres formes :
Sémiologie radiologique variable et peu de signes caractéristiques
CAT : indication chirurgicales +++
o Chez l’homme
o Mutation de la β caténine
o Grande taille > 5cm
o Adénome sur syndrome métabolique
Adénome inflammatoire
- Hyper T1
- Hyper T2 (≠ lésion hépatocytaire)
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- Rehaussement artériel intense d’aspect
rubané
- Rehaussement persistant au temps tardif
(→ pas de Wash out)
Adénome stéatosique =
inactivation de la mutation
HNF1α
- Hyper T1 avec chute du
signa en Out phase
- Rehaussement faible ou
modéré après injection
Carcinome fibro-lamellaire
Sujet jeune, entre 20 et 30 ans.
Pas de prédominance de sexe. H=F
Sur foie sain.
Circonstances de découverte : douleur de l’HCD.
Alfa-FP normale ++ (≠CHC)
Evolution plus lente avec meilleur pronostic que le CHC.
Imagerie :
1- Echographie :
Masse unique, volumineuse, bien limitée, de contours lobulés, échogénicité variable
hétérogène souvent hyper ou iso échogéne.
Cicatrice centrale hyperéchogène (30 à 60% des cas).(= HNF ≠ aspect IRM)
+/- Calcifications centrales.
Recherche d’ADP hilaire. « Lymphophile ++ »
2- TDM :
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Contraste spontané : lésion hypodense, contours lobulés, calcifications centrales +++
(50% des cas).
Après injection :
o Rehaussement au temps artériel intense et hétérogène sauf la cicatrice central
qui reste hypodense, parfois zones de nécroses.
o Absence de rehaussement de la cicatrice centrale (ce qui fait la différence avec
l’HNF)
o Bilan : Vasculaire : recherche de thrombose veineuse (rare), Recherche d’ADP et
de métastases (péritoine, poumon).
3- IRM :
Hyposignal T1 et hypersignal T2, hétérogène, avec cicatrice centrale en hyposignal
T1 et T2 ++
Rehaussement précoce intense et hétérogène sauf la cicatrice central
Cholangiocarcinome intra-hépatique
2ème
tumeur primitive maligne du foie, 50-70 ans, prédominance masculine
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FR : Cholangite sclérosante primitive ou IIaire, maladie de Caroli, hépatites virales
Anapath : ADK glandulaire
Clinique : longtemps asymptomatique
Biologie : ∞FP normale, cholestase, ↑ ACE
Imagerie :
o Masse infiltrante, non encapsulée, contours lobulés et volumineuses
o Hypodense à la TDM
o Discrèt hypersignal T2
o Rehaussement périphérique en liseré puis progressif, tardif (fibreuse) et
hétérogène
Eléments orientateurs :
o Atrophie lobaire ou segmentaire du foie tumoral avec hypertrophie du foie sain
o Rétraction capsulaire + dilatation des VBIH
o Anomalies de perfusion ; engainement de la terminaison de la veine porte
o Nodules satellites ++
Cholangiocarcinome intra-hépatique
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o CHC sur foie sain
o Tumeurs graisseuses : lipome
o Hémangio-endothéliume épithéloïde
o Angiosarcome
o Hépato- Cholangiocarcinome
o Hépatoblastome : enfant (volumineuse masse hépatique
hétérogène hyper vascularisée avec ↗ α FP)
Nodule de régénération
Se développent en réponse à une nécrose hépatique (nécrose → régénération) ou à
un trouble de vascularisation. (npr c’est des nodules d’hépatocytes régénérés
normaux séparés de bandes de fibrose)
Micro nodule inférieur à 3mm, parfois macro nodules qui dépassent 3mm.
Echographie / TDM : difficile à caractériser et à individualiser iso→ aspect
hétérogène, contours irrégulier (nodules déforment les contours hépatiques), parfois
silhouettés par la fibrose rehaussée au TT
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IRM +++ : iso T1 et T2 +++ le plus svt, parfois hypo T2 et hypo T2*(si
sidérotique) → jamais hyper T2, apport vasculaire portale → iso intense à tous
les temps
Risque d’évolution vers des nodules dysplasiques puis CHC
Nodule dysplasique
Regroupement d’hépatocytes avec dysplasie dans au moins 1 mm de diamètre sans
critères de malignités.
Echographie : difficile à identifier, peut être hypo, iso ou hyper échogéne.
TDM : iso ou hypodense
IRM : hyper T1 dans 84% des cas, hypo ou isoT2 (CHC en hyper T2)
Caractérisation nécessite obligatoirement l’étude de la cinétique de rehaussement :
apport vasculaire portale principal (≈ nodules de régénération) → pas de
rehaussement au TA ++ (parfois peuvent devenir hyper vascularisé et se
rehausser au TA mais donc ce cas pas de Wash out au TP)
NB : hyper T1 → intérêt de la séquence de soustraction ++
Nodules de régénération
- Echographie : difficilement individualisable iso échogène → aspect hétérogène du foie et contours irréguliers
- TDM : difficilement individualisable isodense → aspect hétérogène parfois fibrose rehaussée au TT
- IRM : Iso T1 et T2, parfois hypo T2 sidérotique (jamais d’hyper T2), apport vasculaire portal
Nodules dysplasique
- Echographie : difficilement individualisable → iso, hypo ou hyper échogène
- TDM : difficilement individualisable → hypo ou isodense
- IRM : hyper T1, hypo ou iso T2, apport vasculaire portal principal,
rarement hyper au TA et dans ce cas pas de Wash out
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CHC
Echographie :
o Dépistage +++. « Dépistage de nodules sur foie de cirrhose pour une
éventuelle caractérisation par un autre moyen d’imagerie TDM ou IRM »
o Non spécifique et peu sensible
o Pas d’aspects caractéristiques :
< 2 cm hypoéchogène et homogène
> 3cm hétérogène.
o Signe le plus spécifique : capsule fibreuse hypoéchogène « aspect en cible »
o Doppler : flux artériel au sein de la lésion, envahissement vasculaire dans 20 %
des cas, bilan d’HTP.
Echographie de contraste :
o Rehaussement artériel + Lavage portale ou tardive.
o Si thrombose tumorale : rehaussement du thrombus dans 88% des cas.
o Caractériser +++ mais pas de bilan d’extension et retirée de la plupart des
guidelines pour le diagnostic de CHC
Echographie
- Dépistage +++
- < 2 cm hypoéchogène homogène
- > 3 cm hétérogène
- « Aspect en cible » capsule fibreuse
- Si nodule ≤ 1 cm → contrôle
échographique tous les 3 mois
- Si nodule > 1 cm → imagerie en coupe
TDM ++ :
o Rôle de la TDM : diagnostic, bilan d’extension (évaluation pré-thérapeutique)
et surveillance +++
o Peut prendre toutes les formes : nodulaire, infiltrant.
o C- : Lésion hypodense +/- homogène.
o Après injection: Dynamique de rehaussement typique :
Rehaussement précoce au TA « Wash in », homogène ou hétérogène
en mosaïque, avec lavage « wash-out » au temps portal et/ou temps
tardif, individualisation d’une capsule fibreuse rehaussée au temps
tardif (parfois au temps portal).
o Envahissement veineux (VP supérieur aux veines sus-hépatiques) :
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Bourgeon endoluminal élargissant la veine, hypodense au C-, rehaussé
après injection. +++
Non visibilité d’une branche portale par destruction de sa paroi.
Syndrome de Budd-Chiari localisé.
o Problème TDM :
Petits nodules hypervasculaires sur foie de cirrhose : diagnostic
différentiel avec angiome à circulation rapide
Pas de lavage portale : diagnostic différentiel avec nodule dysplasique,
Shunt artério-porte.
CHC hypovasculaire : 20% des cas.
IRM ++ :
o Hyposignal T1 (ou hyper T1), hypersignal T2 ++
o Cinétique : PDC au temps artériel, lavage au temps portal ou tardif (=TDM)
o Capsule hypo T1 et hypo T2, rehaussement au temps tardif (75% des CHC
supérieur à 2 cm).
o Diffusion : hypersignal diffusion oriente vers le CHC avec ↘ ADC (non inclus
dans l’algorithme)
o Index de perfusion augmentée : augmentation de la perfusion artérielle et
diminution de la perfusion portale.
Stratégie diagnostique :
Recommandations de l’association américaine et européenne (critères de Barcelone)
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Surveillance classique* = dépistage des malade cirrhotique ou à risque de CHC :
basé sur échographie tous les 6 mois (semestrielle), l’αFP ne fait plus partie des
dernières recommandations américaines et européennes pour le dépistage
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CHC CHC
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Radiofréquence :
Destruction thermique des tumeurs.
Par voie percutanée +++, la laparotomie ou laparoscopie.
Pour tumeurs < à 3cm, et à distance de la capsule hépatique, la convergence
biliaire et les gros vaisseaux.
NB : si taille ↗ risque de récidive, convergence hilaire (risque de sténose biliaire),
gros VX (risque de récidive locale), vésicule biliaire (risque de cholécystite)
2. → CHC évolué
Traitement palliatif :
Chimio-embolisation artérielle : Injection intra-
artérielle d’antimitotiques, couplé à l’occlusion
artérielle.
Chimiothérapie : Sorafénib (Nexavar°)
Radio-embolisation
Autres …
2. Multiples
Métastases
Lésions malignes les plus fréquentes, le foie est le 2ème organe le + souvent atteint.
Extension : portale, artérielle, lymphatique.
Primitifs : cancers colorectaux +++ > bronchique > sein.. autres
Imagerie : rôle diagnostic, bilan pré-thérapeutique, traitement, surveillance.
Diagnostic : contexte connu (mais pas toujours), caractère multiples, aspect en
imagerie
1- Aspect en imagerie :
a- Métastases hypovasculaires :
Fréquente.
Cancer d’origine colorectal, sein, poumon.
Echographie : nodules hépatiques d’aspect variable. Les nodules hyperéchogènes avec
halo hypoéchogène (couronne de tissu tumoral richement vascularisée) → « œil de
bœuf » se voit volontairement dans les métastases des cancers colorectaux
TDM/IRM : rehaussement périphérique continue (liseré de néo angiogenèse) puis
rehaussement progressif dans le temps, tardif et hétérogène (fibrose)
Métastases hypovasculaires
c- Aspects particuliers :
Métastases pseudo-kystiques → nécrose kystique : ADK à différenciation mucineuse
(colon, ovaire), mélanome, sarcome, Kc épidermoïde. (→contexte, paroi irrégulière,
épaisse, rehaussement ++)
Métastases en hyper T1 : mélanome.
Métastases calcifiés : colorectales / ovaires / ostéosarcome
Métastases infiltrantes : lymphome.
Métastases pseudo-angiomateuses : tumeurs neuroendocrines.
a- Echographie :
Recommandations HAS : n’est plus un examen de première intention dans le bilan
d’extension. (≠surveillance)
Limite :
o Opérateur dépendant.
o Patient dépendant (morphotype, coopération).
o Spécificité et sensibilité faible.
Echographie ciblée +++ « second look » (post-TDM ou IRM) : kyste biliaire ou
angiome.
PDC-US : caractérisation lésionnelle en temps réel.
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b- TDM :
TAP : examen de première intention.
Bilan d’extension :
o Diagnostic positif : nombre, siège. (notamment d’autres métas)
o Extension locorégional : ADP, carcinose.
o Extension à distance : poumon, os, surrénales.
Bilan pré thérapeutique :
o Rapport anatomiques (vasculaire, biliaire) : choix entre RF ou chirurgie.
o Volumétrie : lobectomie, segmentectomie.
Bilan de surveillance post-thérapeutique : RESIST V1.1
c- IRM :
Deuxième intension.
Sensibilité à la détection lésionnelle : diffusion DWI
Caractérisation de lésion non caractérisables par la TDM +++: IRM conventionnelle,
IRM avec des PDC spécifiques.
Lésions non caractérisables : biopsie.
CHC multifocal
Sur foie de cirrhose
Imagerie = CHC unique avec la même cinétique de rehaussement
Autres :
o Adénomatose
o Angiomes multiples
o Tuberculose : HMG multinodulaire avec svt des nodules
calcifiés, ADPs à centre nécrosé, +/- ascite
o Sarcoïdose : Atteinte hépato-splénique, HMG homogène
parfois nodulaire, hypodenses et hypo intenses sur toutes
les séquences, non rehaussées (#iel avec TBK)
o Lymphome : HMG, SPM homogène ou nodulaire avec
svt d’autres localisations notamment ADP
VII. Conclusion
Situation fréquente → problème diagnostique
Imagerie est suffisante pour la caractérisation de certaines lésions :
o Bénigne : Kyste biliaire simple, angiome typique, HNF
o Maligne : CHC sur foie de cirrhose
Si lésions non caractérisable → Biopsie
Rôle de la radiologie interventionnelle
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