M - Le Bien Chez Saint Thomas D Aquin2.html
M - Le Bien Chez Saint Thomas D Aquin2.html
M - Le Bien Chez Saint Thomas D Aquin2.html
SO WORLD
PEACE !
Rechercher sur le site: Fond bitcoin pour l'amélioration du site:
1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
Dogecoin (tips/pourboires):
DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp
Recherche
c) L'analogie de l'être
Cet ordre des choses n'est pas horizontal, c'est-à-dire organisé de façon fluminale, où toutes les choses,
bien que différentes, se valent toutefois au regard du critère final qu'est Dieu, mais vertical, c'est-à-dire
hierarchisé intrinsèquement vers Dieu car le monde se tient dans une dynamique métaphysique que l'on
a précédemment qualifié d'exitus reditus. Mais parler du monde en tant que création, c'est traiter du
concept d'être : c'est donc l'être même des choses qui est dans cette dynamique ordonnée et
hiérarchisée verticalement. Et de par le fait même que Dieu a en quelque sorte orienté le monde vers
Lui, l'être se constitue ontologiquement d'autant plus qu'il se rapproche de Dieu ; on ne peut donc pas
considérer l'être comme une notion univoque, c'est-à-dire pareille en toutes choses. Mais on ne peut
non plus considérer l'être comme une notion équivoque, puisque l'être est véritablement commun à
tous les êtres. C'est alors qu'en vertu de cet ordre divin des êtres et de leur hiérarchie intrinsèque, il faut
le considérer comme une notion analogue (analogus), c'est-à-dire que l'être se réalise dans la substance
et dans l'accident selon des modes différents car proportionnés intrinsèquement dans les êtres à divers
degrés ontologiques selon la diversité des ces êtres. Ainsi des réalités différentes entre elles par leur
essence donnent pourtant lieu à une même appellation. Nous avons ainsi décrit la véritable clef de
voute de la métaphysique de Saint Thomas d'Aquin, indispensable pour comprendre ci-après la notion
de Bien comme notion transcendantale : cette "clef de voûte" est l'analogie de l'être3(*).
* 3 L'analogie de l'être n'est pas à confondre avec l'analogie métaphorique des notions équivoques ; c'est pourquoi l'on précise
habituellement qu'il s'agit d'une analogie de proportionnalité.