Quels Sont Les Bénéfices Du Système de Management Intégré ?
Quels Sont Les Bénéfices Du Système de Management Intégré ?
Quels Sont Les Bénéfices Du Système de Management Intégré ?
Définition et bénéfices
Le système de management intégré (SMI) est une notion dont l’intérêt est croissant pour les
entreprises industrielles depuis plusieurs années. Le SMI se compose de trois périmètres basés sur
un principe QHSE : Management de la qualité, de l’environnement, de la santé et de la sécurité
au travail. Concrètement, le SMI est un ensemble d’éléments sur ces trois périmètres permettant
à l’entreprise de contrôler et piloter l’ensemble des processus QHSE.
Quels sont les bénéfices du système de management
intégré ?
Tout d’abord, le SMI permet une uniformisation du système de management. En
effet, tous les processus ont été pensés via une démarche similaire, il est donc
possible de les structurer de la même manière peu importe le champ d’application.
La cohérence de la politique et du pilotage de l’entreprise se trouve alors renforcée,
facilitant l’acceptation de la démarche par les collaborateurs.
Puis, l’un des bénéfices du SMI se trouve dans la satisfaction accrue de toutes les
parties prenantes. En effet, celui-ci prend en compte les préoccupations inhérentes
à chaque partie prenante de la société : la sécurité pour le personnel,
l’environnement pour les pouvoirs publics et les collectivités locales et enfin la
qualité de l’offre pour les clients. De ce fait, les acteurs sont d’autant plus intégrés
dans la démarche.
Enfin, le SMI facilite le maintien des certifications. Si l’organisation concernée peine
à maintenir la certification sur les périmètres des normes ISO 9001, 14001 et 45001,
le SMI facilite la justification des processus auprès des organismes certificateurs. En
effet, la mise en place d’une documentation spécifique et d’une traçabilité sur les
processus permet un gain de temps considérable. La productivité globale de
l’entreprise se trouve alors améliorée tout en engendrant une baisse de coûts et
évitant les non-conformités, les accidents et les incidences environnementales.
Comment mettre en place
un système de management intégré ?
La mise en place d’un système de management intégré est un projet complexe. En effet, celui-ci
nécessite un examen global du fonctionnement de l’entreprise sur les périmètres QHSE par la
direction et les responsables des départements concernés. Le fonctionnement entier de
l’entreprise est impacté par le SMI, les implications se font donc à grande échelle. Ce diagnostic
permettra ainsi de définir un plan d’action en plusieurs volets :
Premièrement, sur le système de management de la qualité (ISO 9001). La
principale préoccupation est de réduire les non-conformités au sein de la société.
Pour ce faire, les différents processus seront audités et une méthode de contrôle
qualité permanente sera mise en place.
Puis, sur le volet santé et sécurité, il va être nécessaire d’évaluer
les risques (professionnels, psychosociaux, chimiques, accidents, pénibilité etc…) et
de mettre un plan de prévention sur ces risques. Il va également être important
d’intégrer le volet de gestion de crise dans le cas de l’insuffisance du plan de
prévention.
Enfin, concernant le volet environnemental, la principale nécessité est d’intégrer le
contexte réglementaire au SMI. L’organisation doit également rentrer dans une
démarche d’éco-conception et de suivi des produits réglementaires (FDS,
installations classées etc…).
Une entreprise peut ainsi poursuivre son effort vers l’excellence en direction des référentiels
de management de la qualité totale (EFQM, Deming, Malcom Baldrige…) en suivant les
recommandations de ISO 9004 pour l’amélioration des performances. ISO 9000 présentant
les principes essentiels et le vocabulaire (Monin, 2001).
Ces différentes exigences sont détaillées à leur tour pour éviter les ambiguïtés et permettre
facilement de détecter les écarts lors des audits internes et externes (ISO 9001 : 2000).
Son objectif premier est de fournir un outil de gestion environnemental universel pour éviter
que la protection de l’environnement ne devienne une barrière non tarifaire qui entrave la
circulation des biens (Gendron, 2004).
La série ISO 14000 en version 2004 comprend l’ISO 14001 qui spécifie les exigences pour un
SME et l’ISO 14004 qui donne les lignes directrices relatives à leur mise en oeuvre
(www.iso.org).
La structure de la série OHSAS est conçue de façon à faciliter l’intégration des trois
domaines, Qualité, Sécurité et Environnement dans le management global de l’entreprise.
Elle comprend l’OHSAS 18001 : 1999 (SMS – Spécification) et l’OHSAS 18002 : 2000 (SMS –
Lignes directrices de mise en application de l’OHSAS 18001).
Les grandes étapes successives essentielles de mise en place d’un système de management
de santé et sécurité selon le référentiel de l’OHSAS 18001 sont : la définition et planification
d’un plan d’actions, la réalisation d’un diagnostic initial, la rédaction de la politique sécurité,
la mise en place de l’organisation sécurité, la mise en place de la formation, la mise en place
du programme sécurité, la mise en place de la gestion documentaire sécurité, le
fonctionnement du système de sécurité, l’audit du système de sécurité et la revue de
direction (Gey et al., 2005).
Cette norme s’applique à tout type d’entreprises et concerne divers intéressés quelques
soient leurs métiers et leurs positions dans la chaîne alimentaire. Elle est destinée également
à tous les organismes, indépendamment de leur taille, qui sont impliqués dans cette chaîne
et qui veulent mettre en oeuvre un système permettant de fournir en permanence des
produits sains (ANIA, 2006).
Ensuite, le système de maîtrise HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point – Analyse des
points critiques pour leur maîtrise) basé sur la prévention varie selon la dispersion
(homogène ou hétérogène) des dangers dans les lots de production, et de leur fréquence
d’apparition (Mortimore et al., 1996).
Les référentiels présentés dans les sections précédentes sont les systèmes de management
de la qualité selon ISO 9001, de l’environnement selon ISO 14001, de la santé et de la
sécurité au travail selon l’OHSAS 18001 et de la sécurité des denrées alimentaires
selon ISO 22000. Pour chacun des systèmes on a rapporté une brève description comprenant
l’historique, la finalité, les concepts et les exigences. Ce qui permettra d’exposer, dans la
présente section, les similitudes conceptuelles, structurelles et méthodologiques des
systèmes choisis.
Le schéma suivant a pour objectif de visualiser les convergences et les divergences des
quatre systèmes de management étudiés. Le choix d’inclure une norme sectorielle parmi ces
systèmes, concède à la présente étude une ouverture vers l’incorporation de d’autres
secteurs d’activité dans un objectif de globalisation.