L2ECO - AU2122 - TECH BANC Partie II - 30012022
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MENTION ECONOMIE
Niveau : L2
Initiation aux techniques bancaires- L2 Economie- Année Universitaire : 2021-2022 Faculté EGS Université d’Antananarivo i
PARTIE II L’ENVIRONNEMENT BANCAIRE
D’ autre part, l’activité bancaire est une activité où le risque est permanent. Les banques doivent en effet
faire face :
➢ aux risques de crédit (risque d’immobilisation, de non-remboursement et de taux),
➢ aux risques opérationnels ;
➢ et aux risques de marché.
De ce fait, une bonne coordination entre la banque et sa clientèle doit être mis en place.
I. Clientèle
A. Définition :
Un client peut être une personne physique (particulier, professionnel) ou une personne morale
(entreprise, association, collectivité locale…). Un client devient bancarisé à partir du moment où il a
ouvert un compte, souscrit à un produit en signant un contrat avec une banque.
• multibancarisation ;
• multibancarité ;
• Inclusion financière ;
• Taux d’inclusion financière ou taux global d’utilisation des services financiers (TGUSF)
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Les attentes du particulier envers sa banque sont les conseils, une transparence des conditions
tarifaires, des services de banque à distance, des crédits faciles, des frais réduits, une valorisation de son
épargne.
Son activité est d’abord le commerce d’argent : collecter des fonds et les redistribuer.
La banque prend des commissions sur ces services. Les commissions peuvent se définir comme des
cotisations et prélèvements divers facturés aux clients en contrepartie de services rendus.
Exercice :
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a) Produit Net Bancaire (PNB)
Le PNB (Produit Net Bancaire) est le point de départ des calculs d’indicateur de rentabilité. Cet
indicateur d’activité rend compte de l’ensemble des activités de la banque et détermine sa marge brute.
Toutes les banques cherchent à accroître leur PNB en s’appuyant sur la recherche de commissions et en
diminuant les couts : les coûts salariaux et les coûts fixes moyens.
Le Produit Net Bancaire est aussi calculé par différence entre les produits bancaires et les charges
bancaires (activité de prêt et d’emprunt, opérations sur titres, change, marchés dérivés…). Il mesure la
contribution spécifique des banques à l’augmentation de la richesse nationale et peut en cela être
rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières.
Remarque :
Dans beaucoup d’agences, le montant du PNB par client, par segment de client ou par portefeuille n’est
connu que du directeur et n’est pas calculé ou communiqué aux chargés de clientèle. Ces derniers
doivent donc s’appuyer sur d’autres indicateurs pour apprécier la rentabilité globale de leur portefeuille.
• D’abord, les commissions perçues par la banque auprès de la clientèle sont étroitement liées aux
efforts de la force de vente de l’agence. Elles sont principalement prélevées sur :
➢ L’épargne financière (frais de gestion, frais d’entrée…) ;
➢ Le crédit (frais de dossier, pénalités pour remboursement anticipé du client…) ;
➢ Les conventions de compte (package…) ;
➢ Les services (opérations de change, frais de débit non autorisé…) ;
➢ La monétique (utilisation des distributeurs automatiques de billets et guichets automatiques
bancaires, location des terminaux de paiement pour le marché des professionnels…)
Exemple de commission : cotisation mensuelle pour l’adhésion à une offre, frais de dossier pour un
prêt immobilier.
Remarque : un retrait d’espèces dans le réseau Y réalisé par un client du réseau X entraînera une
facturation au réseau X de la part du réseau Y.
𝑀𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑’𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =
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c) Autres indicateurs de rentabilité bancaire
• Le retour sur fonds propres (return on equity : ROE) est un moyen de mesurer la rentabilité
des fonds propres d’une banque
Pour les actionnaires de l’établissement, le rapport du résultat net aux fonds propres met en évidence le
rendement de leur investissement.
• Le retour sur actifs (return on assets : ROA) est l’expression de la rentabilité des actifs de la
banque.
L’inconvénient de cet indicateur est qu’il place tous les actifs sur un même plan alors que leurs risques
sont différents.
En effet, l’activité de la banque est affectée par des risques, pour elle-même et pour ses clients. Les
profits de la banque doivent servir non seulement à rémunérer ses actionnaires mais également à
renforcer ses fonds propres. Or, en cas de réalisation d’un risque, les fonds propres seront le dernier
recours pour la banque pour faire face à celui-ci.
Le résultat brut d’exploitation, le coefficient d’exploitation, sont aussi des indicateurs de rentabilité.
En ces termes, la banque développe de plus en plus la gestion de la relation à distance tout en
recherchant la proximité géographique avec ses clients en suivant les mouvements de population.
A. Mercatique bancaire
Selon Michel Badoc (Professeur émérité à la HEC1), « la mercatique bancaire est tout ce qui permet
d’attirer, de conserver et de plaire aux clients des banques. Elle vise les clients bancarisés et les
nouveaux clients, principalement des jeunes. Elle touche tous les segments : du particulier à l’entreprise
en passant par le professionnel. »
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HEC : Hautes Ecoles de Commerce
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Les principaux éléments de la mercatique bancaire est notamment :
➢ Une meilleure connaissance des clients ;
➢ La conquête de nouveaux clients ;
➢ L’activité de conseil ;
➢ Le développement de la relation multicanal à travers les nouvelles technologies ;
La segmentation est une technique qui permet de diviser une population hétérogène en groupes aussi
homogènes que possibles (= segment) afin d’appliquer des stratégies spécifiques à chaque segment.
Bibliographie
• Loi n°2020‐011 du 2 juillet 2020 sur la Loi bancaire ;
• Loi n°2005 – 016 relative à l'activité et au contrôle des institutions de microfinance ;
• Loi n° 95-030relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit ;
• Loi n° 2004-045 du 14 janvier 2005 relative à la prévention et la répression des infractions en
matière de chèques ;
• Techniques bancaires, Philippe Monnier – Sandrine Mahier-Lefrançois, Dunod 2020, 2008.
A suivre…
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