Travaux Dirigés 1 Sectorielle-Converti

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Institut Supérieur d’Administration des Entreprises de Gafsa

3ème année LAG : GC


Comptabilité Sectorielle Enseignant responsable
Année Universitaire : 2020-2021 Ahmadi Ali

Travaux dirigés n°1


Spécificités et cadre comptable

1- Présenter les formes d’activité bancaire ?


2- Quelles sont les conditions d’exercice de l’activité bancaire ?
3- Quelles sont les risques bancaires ?
4- Quels sont les critères d’organisation de l’activité bancaire ?

Corrigé
****-1- Les formes d’activité bancaire****
Les formes d’activités bancaires prévues par la loi n°2001-65 du 10 juillet 2001,
peuvent être regroupées en trois grandes catégories :
• Le monopole des banques :
La loi distingue quatre types d’opérations qui constituent l’essence même de
l’intermédiation financière, à savoir :
- La réception des dépôts du public ; c’est-à-dire des fonds apportés par des tiers,
utilisés par l'établissement de crédit pour son propre compte et remboursables.
- La distribution de crédits ; et par crédit, il faut entendre non seulement les crédits par
décaissement, les engagements par signature mais également le crédit-bail (leasing) et
l’affacturage (factoring).
- L'exercice, à titre d'intermédiaire, des opérations de change.
- La mise à disposition de la clientèle et la gestion de moyens de paiements.
• Les prises de participations :
Cette activité est admise librement pour les organismes qui exercent des opérations
bancaires en vertu des lois qui leur sont propres, et sous certaines conditions pour les
banques agréés dans le cadre de la loi n° 2001-65 du 10 juillet 2001. Ces conditions,
édictées par l’article 21 de la loi bancaire, relèvent d’une approche prudentielle de la
question en établissant des ratios entre les participations et les fonds propres.
• Les activités connexes :
Ce sont des activités qui prolongent les opérations de banque ; la loi bancaire en
donne une énumération, d’ailleurs non exhaustive, avec le conseil et l’assistance en
matière de gestion de patrimoine, de gestion financière, d’ingénierie financière et
d’une manière générale tous les services destinés à faciliter la création, le
développement et la restructuration des entreprises.

**** - 2 - les conditions d’exercice de l’activité bancaire *****


• L’agrément nécessaire à l’exercice de la profession bancaire :

L’agrément est accordé, compte tenu du programme d’activité de l’établissement


requérant, des moyens techniques et financiers qu’il prévoit de mettre en œuvre, de la
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qualité des apporteurs de capitaux et, le cas échéant de leurs garants ainsi que de
l’honorabilité et de la qualification adéquate de leurs dirigeants.
• La forme juridique :
Les banques de statut juridique tunisien et établies en Tunisie ne peuvent être
constituées, en vertu des dispositions de l’article 12 de la loi bancaire, que sous forme
de sociétés anonymes, ou sous une forme prévue par un statut légal spécial. Les
banques étrangères exerçant une activité en Tunisie par l’intermédiaire de succursales
ou agences doivent être constituées sous forme de sociétés anonymes sauf si un autre
statut juridique a été apprécié et accepté lors de la délivrance de l’agrément, leur statut
devant être en tout état de cause conforme à la législation en vigueur dans leur pays
d’origine.

• Le capital minimum :
Traduisant ses fonds propres lors de sa création, toute banque doit justifier d’un
capital minimum. Ce dernier qui s’établissait à 200.000 DT en 1967, a connu
plusieurs révisions à la hausse pour se situer depuis 2006 à 25.000.000 DT. Ce capital
minimum doit être libéré en totalité lors de la création de la banque. Le capital initial
d'une banque peut, s'il dépasse le capital minimum, être libéré conformément aux
dispositions du code des sociétés commerciales, sans, toutefois, que le montant libéré
à la souscription ne puisse être inférieur au capital minimum. Toute succursale ou
agence de banque étrangère autorisée à exercer en Tunisie doit justifier lors de son
installation en Tunisie d’une dotation minimale de même montant libérable dans les
mêmes conditions.

• La notoriété des dirigeants :

Les dirigeants d’une banque exerçant en Tunisie doivent répondre aux exigences
d’une bonne moralité et jouir d’une bonne notoriété, ils doivent, à cet effet, vérifier
les conditions :
- de respect du secret professionnel ;
- de l’interdiction de cumul de fonctions, (dans deux établissements de crédit,
ou dans un établissement de crédit et une société d’assurance) ;
- de la nationalité tunisienne, sauf dérogation accordée aux dirigeants des
banques off-shore.

***** - 3 - Les risques d’activité bancaire*****


Le risque de crédit : Le risque de crédit est à la fois le plus dangereux et le plus
courant pour une banque ; il s’agit du non-respect par un client de son engagement
financier, à savoir dans la majorité des cas, le remboursement d’un prêt. Les
événements qui peuvent amener un emprunteur à ne pas honorer ses engagements
sont multiples :
Une malhonnêteté évidente (escroquerie, abus de confiance) ;
Un cas de force majeure.
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L’une des solutions préconisées pour limiter la portée de ce type de risque réside dans
une bonne appréciation préalable de ce dernier, dans la limitation et la division des
engagements pris sur un même emprunteur et dans la recherche d’éventuelles
garanties.
Le risque de taux : Ce type de risque a pour origine l’activité même d’un
établissement de crédit qui consiste à réaliser des prêts et à y adosser une collecte. Le
risque de taux apparaît lorsque le coût des ressources devient supérieur au rendement
des emplois. Ce risque ne se matérialise jamais lors de la réalisation du crédit, car à un
instant donné il serait absurde qu’un établissement prête à un taux inférieur au coût de
sa collecte. Le risque de taux ne peut donc apparaître que lorsque les emprunteurs (les
déposants) viennent rembourser (se faire rembourser) leurs prêts (leurs placements)
par anticipation. Dans ce cas, l’adossement prévu à l’origine disparaît.
Le risque de liquidité : Comme toute entité juridique, un établissement de crédit doit
pouvoir faire face à ses engagements. Pour cela, il doit être en mesure de parer à tout
moment aux décaissements éventuels de sa clientèle. S’il en est incapable, il court un
risque de liquidité. Un établissement de crédit, qui souhaite éviter cette situation, doit
conserver une partie significative de ses emplois à court terme, afin de pouvoir les
récupérer à tout moment pour faire face aux retraits de sa clientèle. Conserver la
liquidité de ses emplois revient donc à éviter leur trop grande immobilisation, ce qui
permet de comprendre l’analogie existante entre risque de liquidité et risque
d’immobilisation.
Le risque de marché : La fonction principale des banques sur les marchés (financier,
de devises,...) est d’intervenir pour le compte de sa clientèle. Dans ce cas, l’activité de
l’Etablissement est « transparente » et ne fait courir aucun risque à celui-ci (hormis un
risque de non-paiement de son propre client). Néanmoins, il serait impensable qu’un
établissement de crédit ne profite pas de la technicité de ses collaborateurs pour
réaliser des opérations pour son propre compte. ( risques de change, cours, livraison).
Le risque de solvabilité : Si le risque de contrepartie désigne le risque de dégradation
de la solvabilité des contreparties et non pas de l’établissement prêteur, le risque de
solvabilité se manifeste pour un établissement à travers l’absence de fonds propres
suffisants pour absorber des pertes éventuelles.
Le risque opérationnel : Le risque opérationnel se définit comme étant le risque de
pertes résultant de carences ou de défaillances attribuables à la conception, à
l’organisation et à la mise en œuvre des procédures, aux erreurs humaines ou
techniques ainsi qu’aux événements extérieurs. La définition inclut, entre autres, le
risque juridique mais exclut les risques stratégiques et de réputation.
**** - 4 - Les critères d’organisation de l’activité bancaire *****
- Enregistrement chronologique des opérations :
Les opérations effectuées par un établissement bancaire sont enregistrées en comptabilité
chronologiquement au jour le jour, en date de leur survenance.
- Tenue d’une comptabilité "multi-devises" :
Les établissements bancaires ayant un volume significatif d’opérations en devises doivent
obligatoirement tenir une comptabilité "multi-devises" pour enregistrer les opérations en leur
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monnaie d’origine. Le terme significatif n’a pas été défini par la norme NC 22 relative au
contrôle interne et à l’organisation comptable au sein des établissements bancaires, et a été
laissé à l’appréciation des établissements bancaires qui doivent mettre à contribution leur
jugement professionnel par référence à la contrainte « avantages-coûts ».
- La notion de journée comptable :
Les écritures comptables passées au cours d’une journée déterminée par les différents services
et unités comptables de la Banque constituent sa journée comptable. Dans le cas où un
établissement bancaire, se trouve dans l’impossibilité d’enregistrer à temps, l’ensemble de ses
écritures comptables en raison d’un volume important d’opérations en suspens ou encore des
contraintes liées aux travaux d’inventaire (abonnement des charges et des produits, prise en
compte d’événements postérieurs à la clôture,…) il recourra à la journée comptable
complémentaire (ou encore journée supplémentaire).
- La comptabilité matière :
Les chèques, les effets et autres valeurs assimilées, remis par les clients pour encaissement et
d’une façon générale tous les éléments détenus par les établissements bancaires pour le
compte des tiers ne figurent pas dans les états financiers et feront l’objet d’une comptabilité
ou d’un suivi matière hors comptabilité financière. l’ouverture en comptabilité matière
nécessite des comptes suivants :
Comptes "Valeurs reçues à l’encaissement"
Comptes "Valeurs remises aux correspondants pour encaissement"
Comptes d’attente "Valeurs exigibles après encaissement"
- Les opérations d’inventaire :
Ces opérations consistent à faire un recensement exhaustif des éléments d’actif et de passif. Il
s’agit de recenser les quantités (soit par observation physique, soit à partir des comptes ou
par confirmation directe auprès des tiers). Ces opérations couvrent généralement :
La caisse (espèces, chèques et chèques de voyage) ;
Les coupons et autres documents valant espèce
Les créances détenues par l’établissement bancaire et matérialisées par des titres ;
Le portefeuille effets commerciaux ;
Les garanties reçues de la clientèle ;
Les cartes monétiques
Les immobilisations
Pour déterminer la valeur d’inventaire de chaque élément d’actif et de passif .
- Abonnement des charges et produits :
Toutes les opérations réalisées par un établissement bancaire doivent faire l’objet d’un
abonnement à l’occasion de chaque arrêté comptable, qu’il soit mensuel, trimestriel,
semestriel ou annuel.
- La comptabilité auxiliaire :
Elle est établie au niveau des systèmes intégrés d’informations en dehors de la comptabilité
financière. Un rapprochement périodique doit être effectué entre la comptabilité auxiliaire et
la comptabilité générale.

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