(MFE) Audit Interne Et Gestion Des Risques Opérationnels
(MFE) Audit Interne Et Gestion Des Risques Opérationnels
(MFE) Audit Interne Et Gestion Des Risques Opérationnels
opérationnels
par Meryem B
Université Mohamed V Souissi - Licence en finance des entreprises 2010
Préparé par :
Mlle Meryem B
Sommaire
Introduction générale................................................................................................5
Section 1 : l'audit...........................................................................................8
Conclusion générale................................................................................................75
Bibliographie........................................................................................................76
Introduction générale
Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant des risques opérationnels dans
l'entreprise, il est difficile de définir des frontières qui limitent ce facteur inhérent à toute
activité. Toutefois, il est possible, grâce à l'audit interne, de se prononcer sur l'efficacité des
mesures à maitriser ces risques.
En effet, l'audit interne se propose bien comme un outil d'investigation permettant de traduire
et d'accompagner la volonté de transparence et d'assister les membres de l'entreprise dans
l'exercice efficace de leurs responsabilités. Dans ce but, l'audit interne veille sur l'évaluation et
la gestion des risques opérationnels tout en fournissant des analyses et des recommandations
afin de stimuler les performances de l'entreprise.
« Dans quelle mesure la mission d'audit interne permettra de réduire les risques
opérationnels ?»
Pour répondre à cet objectif, nous avons traité le cas réel d'une mission d'audit interne
effectuée par la compagnie générale immobilière, dans l'optique de réduire les risques
opérationnels provenant du processus des ressources humaines.
Enfin, notre étude prend la forme suivante. Les quatre premiers chapitres présentent le cadre
théorique de notre étude. Le premier chapitre permet de définir les concepts nécessaires pour
la réalisation de ce travail. Le deuxième chapitre englobe l'ensemble des normes de
qualification et de fonctionnement régissant la pratique professionnelle de l'audit interne. Le
troisième chapitre présente la méthodologie adéquate pour l'accomplissement correct d'une
mission d'audit interne. Le quatrième chapitre présente les outils et les techniques qui peuvent
être amenés à mettre en oeuvre par l'auditeur interne au cours d'une mission d'audit. Et enfin,
le dernier chapitre est consacré à l'application réelle d'une mission d'audit interne au sein de la
CGI et qui a pour but majeur la protection de l'entreprise contre ses risques opérationnels liés
au processus des ressources humaines.
De manière générale, la rentabilité d'une activité intéresse, d'un premier degré, toute personne
contribuant au financement de l'entreprise ou celle concernée par ses résultats et ses
performances, il s'agit notamment :
§ des salariés ;
Ainsi, la réalisation de ses objectifs nécessite la possession d'un certain nombre d'informations
de qualité, et d'une maitrise des risques opérationnels. Tant qu'on ne peut pas poursuivre nos
activités avec des informations douteuses, il est indispensable de garantir la conformité et la
certitude de ses derniers, tel est le rôle d'un auditeur.
Section 1 : L'audit
I. Définition et historique
D'une manière générale l'audit1(*) peut être défini comme l'examen professionnel d'une
information en vue d'exprimer sur cette information une opinion motivée, responsable
et indépendante par référence à un critère de qualité ; cette opinion doit accroître
l'utilité de l'information.
§ l'audit financier
§ l'audit interne
§ l'audit opérationnel
1. L'audit financier
L'audit financier est un examen critique des informations comptables, effectué par une
personne indépendante et compétente en vue d'exprimer une opinion motivée sur la régularité
et la sincérité des états financiers d'une entité.
§ La mission d'un audit financier contractuel, réalisé à la demande d'une entité ou d'un
individu, pour des fins qui sont définies dans la convention avec l'auditeur.
- un ensemble d'obligations spécifiques mises à la charge du commissaire aux comptes par des
dispositions légales et réglementaires.
2. L'audit interne
L'audit interne est un contrôle qui s'effectue au sein de l'entreprise par l'entreprise elle même,
il contrôle la bonne mise en application et l'efficacité des méthodes et des pratiques
préconisées par le service qualité de l'entreprise.
Selon l'Institut Français des Auditeurs et des Contrôleurs Internes (IFACI), l'audit interne est
défini comme une révision périodique des instruments dont dispose une direction pour
contrôler et gérer l'entreprise. Cette activité est exercée par un service dépendant de la
direction générale et indépendant des autres services. Les objectifs principaux des auditeurs
internes sont donc, dans le cadre de cette révision périodique, de vérifier si les procédures en
place comportent les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les opérations
régulières, les organisations efficaces, les structures claires et actuelles.
3. L'audit opérationnel
« L'audit opérationnel est l'intervention dans l'entreprise sous forme d'un projet, de
spécialistes utilisant des techniques et des méthodes spécifiques, ayant pour objectifs :
§ De créer au sein de l'entreprise une dynamique de progrès selon les axes d'amélioration
arrêtés ».
Par ailleurs, dans une fonction d'audit, il existe plusieurs méthodes qui peuvent être
appliquées dans une entreprise, il s'agit notamment de :
§ Audit de conformité : Les auditeurs internes doivent déterminer si les systèmes, établis par
la direction et portants sur les plans, procédures, lois et règlements, sont adéquats et efficaces
et si les activités vérifiées sont en conformités avec les exigences appropriées.
§ Audit de gestion : Il évalue les décisions de la direction par rapport aux objectifs de
l'organisme et à la qualité de gestion.
§ Audit intégré : Un examen des contrôles existant qui permet de s'assurer que les ressources
humaines, financières, matérielles sont protégées adéquatement et conformément aux lois et
règlements en toute efficacité et efficience.
L'audit interne3(*) est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une approche systémique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité.
- Il s'agit bien d'une fonction indépendante et volontariste qui trace et identifie clairement le
chemin à suivre.
- Centré sur les enjeux majeurs de l'organisation, ses missions "d'expression d'assurance"
portent sur l'évaluation de l'ensemble des processus, fonctions et opérations de celle-ci et plus
particulièrement sur les processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d'entreprise.
L'audit interne est une activité qui applique, en toute indépendance, une démarche et des
techniques d'examen et de vérification par référence à des normes. L'examen et les
recommandations qui en découlent contribuent à donner au management et au conseil
d'administration une assurance raisonnable quant :
Le rôle de la mission d'audit interne est d'assister les membres de l'entreprise dans l'exercice
efficace de leurs responsabilités. Sans doute, cette définition permet de comprendre le sens
d'action qui est à mener ; il est cependant insuffisant de déterminer le contenu. Il parait donc
nécessaire d'aborder les principaux objectifs4(*) qui préoccupent l'auditeur interne :
§ Examiner les systèmes mis en place pour garantir la conformité avec les politiques, plans,
procédures, lois et règlements pouvant avoir un impact significatif sur les opérations.
§ Renforcer la sécurisation de certaines activités identifiées potentiellement à risque en
proposant des recommandations adéquates
§ S'assurer de la mise en place des mesures nécessaires pour sécuriser les zones de risques
antérieurement identifiées
*4
Parmi les divers obstacles et limites liés au fonctionnement de l'activité de l'auditeur interne,
on cite :
§ La fonction d'audit interne est assurée par des équipes restreintes d'auditeurs, voir par un
seul auditeur ;
§ La définition écrite de l'audit interne n'est pas généralisée, ce qui risque de rendre floue les
attributions des auditeurs par les audités ;
§ L'insuffisance des moyens matériels accordés par la Direction générale à l'audit interne y
compris la formation continue des auditeurs ;
§ l'audit interne reste un concept assez nouveau dans l'organisation des entreprises et donc il
confronte l'insuffisance des cadres universitaires-chercheurs dans ce domaine.
Les contraintes organisationnelles et déontologiques font aussi l'objet d'un disfonctionnement
de l'audit interne :
§ La plupart des entités d'audit interne disposent d'une structure composée de moins de 3
niveaux hiérarchiques, ce qui veut dire que les travaux de contrôle et de vérification sont
confiés aux auditeurs assistants et que les travaux de supervision, de coordination, de
représentation et de communication sont confiés au responsable de l'audit interne ou que ce
dernier s'occupe de tout, ce qui peut peser lourdement sur ses facultés de réflexions et de ses
rendement ;
§ Le rattachement de l'audit interne à la direction financière, ce qui est le cas pour plusieurs
entreprises, et son immixtion dans la gestion influence négativement l'indépendance de l'audit
interne par rapport aux autres pôles ou autres directions, autant qu'audités, lors de
l'accomplissement de ses missions ;
§ Le travail de l'audit interne « à la demande » dans certaine situations spécifiques rendent les
missions sans planification préalable et par la suite une perte d'une stratégie étudiée et bien
déterminée.
Ainsi, on peut aborder autres limites liées au fonctionnement des audités, tel que :
§ L'effet psychologique influençant les recommandations de l'auditeur lors de son face à face
avec l'audité ;
§ Le non engagement immédiat des audités lors d'un ordre ou d'une mission d'audit.
L'élimination des contraintes de l'audit interne est l'un des objectifs de l'entreprise, et par la
suite, son efficacité repose sur des conditions dites générales, sur des conditions relatives à la
pratique de l'audit interne, et sur celles liées à la relation des auditeurs avec les audités et les
autres corps de contrôle.
L'audit interne doit se disposer d'un ensemble de caractéristiques lui permettant une efficacité
meilleure, il s'agit en général du fait que :
§ Les attributions de l'audit interne doivent être déterminées avec une précision
§ Raisonner en termes de clients multiples, c'est-à-dire, l'auditeur interne doit avoir une vision
sur l'ensemble des activités des directions dans un même temps
§ Face à des impératifs qui induisent la restriction budgétaire, l'auditeur interne doit agir
doublement : sur la longueur des missions d'audit interne tout en faisant le rapport avec les
frais de son service et donc le coût de sa mission
§ Rattacher la fonction d'audit interne au plus haut niveau hiérarchique, afin d'avoir plus
d'indépendance dans l'exécution des missions d'audit sur l'ensemble des niveaux hiérarchiques
de l'entreprise ;
§ Elargir le champ d'application de l'audit interne en élargissant des pouvoirs dans les prises
de décisions ;
Dans ce cadre, l'auditeur interne est censé bien mener sa mission tout en renforçant ses liens
avec les audités. Cette amélioration peut exister en essayant de :
§ Circuler des informations internes compréhensibles, clairs, et à temps et aviser les audités
de toute mission ;
§ Travailler en fraternité avec les audités et avec les autres corps de contrôle ;
§ Traiter les audités comme des clients et non pas comme des contrôlé et des inspectés ;
- Problème de l'inventaire du patrimoine pour les premiers bilans d'ouverture d'une entité
ancienne
- Evaluation du patrimoine
Le risque peut être défini comme la prise en compte d'une exposition à un danger, un
préjudice ou autre événement dommageable, inhérent à une situation ou une activité. Le
risque est aussi défini par la probabilité de survenue de cet événement et par l'ampleur de ses
conséquences.
D'après les définitions, on peut dire que le risque est inhérent à la nature même de l'activité
humaine. Tout risque n'est autre chose que le résultat d'un "processus" conscient ou
inconscient qui se déroule dans le temps en mettant en cause, souvent, de nombreuses "parties
prenantes".
L'un des principes de la maîtrise des risques est que leur mesure et leur évaluation ne soient
pas uniquement sous la seule et unique responsabilité de l'auditeur interne. Il doit exister une
structure englobant plusieurs responsables et équipes ayant les compétences et les capacités
de l'identification et l'évaluation des risques.
§ Les risques stratégiques liés par exemple à l'obsolescence des produits et les évolutions des
réseaux de distribution
Notre étude va se focaliser surtout sur la maitrise des risques opérationnels par l'auditeur
interne. A cet effet, on va définir les risques opérationnels avant d'expliquer ses principales
caractéristiques.
§ la fraude interne
§ La fraude externe
Le risque opérationnel est souvent considéré comme un risque séparé du reste de l'activité, ce
qui lui donne une image d'un type de risque distinct.
Cette distinction peut mener à une perception que les processus de risque opérationnel
constituent une duplication inutile des activités de contrôle existantes imposées par la
direction, ayant peu de rapport avec la réalité.
Cependant, l'audit interne examine en toute précaution les risques opérationnels parmi toutes
les catégories de risque, la gestion de ces risques constitue simplement un véhicule pour
l'amélioration continue des contrôles régissant la gestion de tous les autres types de risque.
L'efficacité de la gestion du risque opérationnel a été entravée par une incapacité courante à
véritablement intégrer le risque opérationnel dans la gestion globale du risque et du contrôle.
Enfin, Les risques opérationnels restent les risques les plus significatifs car c'est ici que les
pertes risquent d'être les plus élevées.
* 7 _ www.actuariacnam.net et www.fimarkets.com/pages/risque_opérationnel.htm
L'Ordre des Experts-Comptables avait donné, dès 1977, une première définition du contrôle
interne8(*) proche de la vision et du concept de l'audit interne et maintenant répandue
internationalement aux besoins des entreprises :
«Le contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a
pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l'information, de l'autre, l'application des instructions de la Direction et de favoriser
l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation des méthodes et
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. »
Le COSO a, quant à lui, défini le contrôle interne comme : «un processus mis en oeuvre par le
Conseil d'administration, les dirigeants et le personnel d'une organisation, destiné à fournir
une assurance raisonnable quant à la réalisation d'objectifs », entrant dans les catégories
suivantes :
Le contrôle interne est axé sur la réalisation d'objectifs dans un ou plusieurs domaines (ou
catégories) qui sont distincts mais qui se recoupent. »
§ Une évaluation des risques afin de bien les identifier pour être en mesure de les maitriser
§ Des activités de contrôle qui regroupent toutes les règles et procédures mises en oeuvre
pour traiter les risques
On constate que le contrôle interne est l'affaire de tous, mais l'attitude à la direction a valeur
d'exemple pour tous. En effet, l'auditeur interne peut avoir un rôle essentiel dans l'évaluation
et l'amélioration du dispositif de contrôle interne de l'entreprise.
La culture de l'entreprise est une dimension essentielle de nos jours, qui permet aux auditeurs
internes d'apprécier la fonction des contrôleurs internes en prenant en compte l'environnement
géographique et les enjeux économiques de l'entreprise.
L'adaptation de l'auditeur interne aux différents changements culturels vécu par l'entreprise lui
permet ainsi de recommander un contrôle interne efficace.
Le contrôle interne désigne le système global des contrôles qui s'exercent au sein de
l'entreprise, visant à assurer une bonne application de la réglementation et des procédures
comptables et financières.
On assigne de façon réaliste et raisonnable l'intégralité des grands objectifs donnés par tous
les niveaux hiérarchiques de l'entreprise, ainsi que par le contrôle interne, afin que la
réalisation de la fonction de l'audit interne s'effectue d'une manière optimale.
Selon l'Institut des Auditeurs Internes (IIA), les Normes 2110.A2 et 2120.A1on reprit la
définition des quatre principales objectifs du contrôle interne9(*), à savoir :
Le dispositif de contrôle interne aussi bien conçu et aussi bien appliqué soit-il, ne peut fournir
une garantie absolue quant à la réalisation des objectifs de la société. La probabilité
d'atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule volonté de la société. Il existe en effet des
limites inhérentes à tout système de contrôle interne.
Ces limites résultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extérieur,
de l'exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison
d'une défaillance humaine ou d'une simple erreur.
En outre, lors de la mise en place des contrôles, il est nécessaire de tenir compte du rapport
coût / bénéfice et de ne pas développer des systèmes de contrôle interne inutilement coûteux
quitte à accepter un certain niveau de risque.
On peut distinguer entre deux grands types d'Audit, à savoir, l'audit interne et l'audit externe
qui connaissent une discrimination entre les deux phénomènes au niveau de leurs statuts,
bénéficiaires, objectifs, champ d'application et périodicité. Le tableau ci-dessous synthétise
l'ensemble de ces différences :
Source : IFACI
En définitif, quelle que soit la différence qui peut exister entre l'audit interne et l'audit externe,
ces deux types d'audit peuvent se compléter et collaborer entre eux afin d'avoir une bonne
appréciation de l'entité auditée au service de tous les intéressés.
A ce niveau, l'auditeur externe peut confirmer les constatations avancées par l'audit interne et
confirmer même ses argumentations.
On peut conclure que, d'une part, l'audit interne est un appoint de l'audit externe à travers
l'utilisation de ses résultats pour mener à bien leurs propres travaux, et d'autres parts, l'audit
externe est un complément de l'audit interne dans la mesure où il confirme son travail déjà
effectué.
Le rôle du contrôle interne au sein de l'entreprise est devenu de plus en plus indispensable
pour la gestion des risques. Ainsi, ce contrôle apparait comme la base de la fonction de l'Audit
Interne dont la finalité est l'amélioration et le jugement des contrôles internes de toutes
natures.
On dit que L'audit interne renforce et améliore les dispositifs de Contrôle Interne.
*Préventif ou détectif
Acteurs *Cellule Audit Interne *Toutes personnes de
l'organisation
Domaines *Evaluation du respect des procédures et du *Toutes activités
management des risques dans une optique
d'amélioration
Conséquences *Diagnostique, recommandations *Détection ou
prévention des
irrégularités
Les principales différences entre Audit Interne et contrôle de gestion sont les suivantes:
Source : IFACI
Les risques sont des événements futurs incertains qui pourraient influencer l'atteinte des
stratégies de l'entreprise, ses objectifs opérationnels, financiers et de conformité. Les risques
sont une partie inévitable du processus d'affaires, mais la bonne gestion des risques protège
l'organisation contre les pertes évitables. La gestion des risques est donc le processus par
lequel les risques sont évalués en utilisant une approche systématique qui identifie et organise
par priorité les risques, et qui ensuite met en place les stratégies pour atténuer les risques.
Il est vrai qu'il y a une certaine complémentarité entre l'audit interne et le risk management au
niveau de l'identification des risques couru par l'entreprise et leurs confrontations, mais il
existe aussi certaines différences entre les deux :
Source : IFACI
L'audit est considéré comme étant un audit de performance10(*) et les normes d'audit se situent
dans la réalisation des quartes notions suivantes :
§ notion d'efficacité
§ notion d'efficience
§ notion de pertinence
§ notion d'économie
§ notion de régularité
I. Notion d'efficacité
L'efficacité est définie par le "Bureau du vérificateur général du Canada" comme étant « la
mesure dans laquelle un programme atteint les buts visés ou les autres effets recherchés ».
En d'autres termes, être efficace c'est une réponse positive à la question "est-ce que l'objectif
est atteint ?" et qui donne souvent naissance à la question suivante : existe-t-il une autre
alternative plus efficace, pour atteindre les mêmes résultats ?
L'efficience est la qualité d'un rendement permettant de réaliser un objectif avec le minimum
de moyens engagés.
En d'autres termes, c'est la réponse positive de la question : la réalisation des objectifs a-t-elle
utilisé un minimum de ressources ?
Par efficience, on entend le rapport entre les moyens et ressources utilisés et les résultats.
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles on acquiert des ressources humaines et
matérielles. Pour qu'une opération soit économique, l'acquisition des ressources doit être faite
d'une qualité acceptable et au coût le plus bas possible.
V. Notion de régularité
Conclusion
En vue d'une bonne maitrise des risques opérationnels au sein des organisations, l'exigence de
l'audit est de plus en plus importante.
Notre étude va se focaliser sur l'audit interne, un concept qui est souvent lié à plusieurs
notions que nous avons pu définir dans ce premier chapitre et qui constituent la base de tous
les chapitres qui suivent.
Le code de déontologie11(*) formalise par écrit les principes moraux qui doivent régir la
conduite de l'auditeur interne particulièrement à l'égard de son employeur.
Son objet se résume en « la marque distinctive d'une profession étant l'acceptation par ses
membres de leur responsabilité à l'égard de ceux qu'elle sert. Les adhérents de l'IIA doivent
respecter, pour s'acquitter effectivement de leur responsabilité, des normes exigeantes de
comportement.
Ainsi, ce code adopté par l'IIA s'impose à ses adhérents dans la mesure où l'adhésion est un
acte volontaire. En la sollicitant, ils reconnaissent une obligation d'autodiscipline supérieure et
plus large que le simple respect des lois et règlements.
Enfin, le code de déontologie reste un document placé en tête des normes de qualification et
celles de fonctionnements.
* 11 _ ET 12 www.ifaci.com
Elles se composent de quatre articles principaux dont chacun comporte plusieurs articles
subsidiaires.
Elle donne l'obligation de posséder un document officiel, sous forme d'une charte d'audit
interne, qui précise les missions, les pouvoirs sur les biens et personnes et les responsabilités
lors de l'accomplissent de l'activité de l'audit interne.
Ainsi, la nature des missions d'assurance et de conseil réalisées pour l'organisation (ou à
l'extérieur de l'organisation) doit être définie dans la charte d'audit interne.
Elle exige la définition de l'audit interne, du Code de Déontologie ainsi que des Normes,
constituant le niveau minimal de professionnalisme requis, dans la charte d'audit interne
présentée à la Direction générale et au conseil.
* 12
NORME 1100. Indépendance et objectivité
L'indépendance de l'audit interne est une notion affirmée par cette norme, elle permet au
responsable de l'audit interne de bien mené ses responsabilités sans rattachement direct à une
des directions de l'entreprise (la direction financière pour la plupart des entreprises).
L'accès direct et non restreint à la direction générale et au conseil est considéré comme un
moyen et une preuve d'indépendance de l'audit interne.
Sans une objectivité, l'entreprise ne peut pas s'assurer qu'il y a une qualité fiable et efficace
des travaux et jugements présentés par l'auditeur interne.
Il est ainsi possible de dire qu'il y a un lien fort entre l'indépendance et l'objectivité de l'audit
interne pour une meilleure performance de l'entreprise.
La NMO 1110.A1 indique que l'audit interne ne doit subir aucune ingérence lors de la
définition de son champ d'intervention, de la réalisation du travail et de la communication des
résultats.
La MPA 1111. Traite la relation directe de l'audit interne avec le Conseil et la communication
entre les deux acteurs sur des sujets concernant la mission, les besoins et les objectifs à
atteindre.
Elle apporte des précisions sur la possibilité d'avoir des conflits d'intérêt qui peuvent
compromettre l'audit interne à conduire ses missions et ses responsabilités envers l'entreprise.
La MPA 1130.A1-1 précise que l'auditeur interne doit éviter toute opération spécifique déjà
effectuée auparavant et la MPA 1130.A1-2 s'étend longuement sur les cas d'incompatibilité.
On y indique les cas dans lesquels « l'audit peut être réalisé par un prestataire extérieur ».
La NMO 1130.A2. Cas particulier des missions confiées au responsable de l'Audit, et la NMO
1130.C1 et met l'accent sur l'indépendance et mission de conseil.
Elle indique que l'audit interne doit avoir un minimum de connaissances et de compétences à
l'exercice de ses responsabilités avec un esprit d'équipe.
La NMO 1210.A1 précise que le responsable d'audit interne peut recourir à des prestataires
internes s'il le faut.
La NMO 1210.A2 exige une capacité d'indentification des risques de fraude de la part de
l'auditeur interne, il s'agit du management des risques et l'identification des indices.
La NMO 1220.A1 présente des éléments essentiels pris en considération pour une bonne
pratique professionnelle.
La NMO 1220.A3 ne garantie pas que tous les risques significatifs peuvent être détectés.
NMO 1220.C1. Prendre en compte les besoins et les attentes des clients, l'étendu du travail
ainsi que son coût pour amener une mission.
C'est une exigence pour le responsable d'audit de tenir à jour un programme d'assurance et
d'amélioration qualité afin de s'assurer de l'efficacité et l'efficience de l'activité d'audit interne
et d'identifier toutes les opportunités d'amélioration.
Elles comportent une surveillance continue de la performance de l'audit interne et des revues
périodiques possédant une connaissance suffisante de ses pratiques.
1312. Les évaluations externes
Elle s'effectue par des personnes qualifiées et indépendantes de l'organisation au moins une
fois tous les cinq ans.
L'audit interne doit apporter à l'organisation une valeur ajoutée et la gestion de son activité
doit veiller sur l'obtention des résultats tout en respectant les normes et le code déontologique.
2010 - Planification
Elle doit être fondée sur les risques afin de mieux définir les priorités de l'organisation.
NMO 2010.A1. Le plan d'audit interne doit être annuel et doit prendre en compte les avis de
la direction générale et du conseil.
La NMO 2010.C1 incite l'auditeur interne de n'accepter que les missions de conseil créant de
la valeur ajoutée et les intégrer dans le plan d'audit.
Les ressources doivent être suffisantes et adéquates aux missions approuvées de l'auditeur
interne.
2040 - Règles et procédures
La forme et le contenu des règles et procédures dépendent de la taille, de la manière dont est
structuré l'audit interne et de la complexité de ses travaux.
2050 - Coordination
Elle permet une couverture efficiente des risques de l'organisation et un partage des
informations avec les prestataires internes et externes de l'organisation.
* 13 _ www.ifaci.com
NMO 2110.A1. Évaluer la conception, la mise en oeuvre et l'efficacité des objectifs, des
programmes et des activités de l'organisation liés à l'éthique.
NMO 2110.C1. La cohérence entre les objectifs de la mission d'audit avec ceux de
l'organisation.
L'audit interne doit évaluer la pertinence des processus de management des risques et
contribuer à son amélioration.
La NMO 2120.A1 se réfère à l'évaluation des risques de gouvernance ainsi qu'à celles du
système d'information, à savoir la fiabilité des informations, l'efficacité des opérations la
protection de l'actif et le respect des lois.
NMO 2120.C1 et . Examiner le processus de contrôle interne lors des missions de conseil.
NMO 2120.C3.Assumer une responsabilité opérationnelle dans le management des risques.
2130 - Contrôle
L'audit interne doit aider au maintien du contrôle dans le sens large du terme et ce, en
évaluant la pertinence du processus.
MPA 2130.A1-2 : L'évaluation du dispositif mis en place par l'organisation pour protéger la
vie privée.
NMO 2130.A2 et A3 L'obligation de déterminer des buts et des objectifs conformes à ceux de
l'organisation et voir s'ils sont réalisés comme prévu.
Les auditeurs internes doivent concevoir et documenter un plan pour chaque mission. Ce plan
de mission précise les objectifs, le champ d'intervention, la date et la durée de la mission,
ainsi que les ressources allouées.
Il est à préciser que cette norme exige de prendre en considération les objectifs de l'activité
auditée, les risques et moyens utilisés pour leur faire échec, l'efficacité du système de contrôle
et les opportunités d'améliorations.
La NMO 2201.A1 précise les obligations des auditeurs internes lors d'une planification d'une
mission avec des tiers extérieurs à l'organisation.
NMO 2201.C1 établir avec le client donneur d'ordre un accord formalisé pour les missions
importantes.
NMO 2210.C1. Les objectifs d'une mission de conseil doivent porter sur les processus de
gouvernement d'entreprise, de management des risques et de contrôle.
NMO 2220. A2. Signaler les opportunités qui peuvent apparaitre en termes de conseil.
Il s'agit de tous les besoins d'un auditeur interne pour mieux mener sa mission, tout en
identifiant, analysant, évaluant et documentant les informations.
L'analyse et l'évaluation des informations est nécessaire pour atteindre les objectifs.
NMO 2330.C1. Définir des procédures de conservation des dossiers des missions de conseil.
Une démarche nécessaire pour être sûr que les objectifs sont atteints, que la qualité est assurée
et que le développement professionnel du personnel est effectué.
Outres les objectifs et le champ d'application, elle doit inclure les conclusions, les
recommandations et les plans d'actions.
NMO 2410.A1 l'auditeur interne doit, s'il y a lieu, donner son avis global.
NMO 2410.C1. Validité des modalités de communication sur avancement et résultats des
missions de conseil.
Elle doit être exacte, objective, claire, concise, constructive, complète et émise en temps utile.
Le responsable de l'audit interne doit mettre en place et tenir à jour un système permettant de
surveiller la suite donnée aux résultats communiqués au management.
Si aucune décision concernant un niveau de risque résiduel n'est prise avec la Direction
Générale, le responsable de l'audit interne doit soumettre la question au Conseil.
Conclusion
Le code de déontologie, les Normes de qualification et les Normes de fonctionnement
constituent la base de la bonne pratique professionnelle de l'audit interne. En effet, ces normes
visent essentiellement à clarifier le rôle et les responsabilités de l'audit interne vis-à-vis des
membres de l'entreprise, de la Direction Générale, du conseil d'administration et autres,
définir les bases pour l'organisation et l'évaluation de la qualification et le fonctionnement de
l'audit interne ainsi qu'améliorer la pratique de l'audit interne.
Alors, tout en respectant ces normes, comment l'auditeur interne peut il accomplir, de façon
correcte, ses missions d'audit ?
Bien évidemment, une définition de la mission d'audit est nécessaire avant de décrire ses
principales phases, effectuer les travaux, en tirer les conclusions, et obtenir les actions de
progrès mis en place.
La mission est définie autant qu'une charge, fonction, ou mandat donné à quelqu'un afin
d'accomplir une tache déterminée et temporaire. On se garde bien d'extrapoler à partir de cette
définition et affirmer que la mission d'audit est constituée d'une succession de missions
temporaires donnant au travail de l'auditeur interne un caractère permanent.
En générale, la durée des missions n'est pas fixée par les normes, mais la moyenne des
missions effectuées par les auditeurs internes se situe entre 10 jours à 10 semaines ; on dit que
la mission est courte pour une durée inférieure à quatre semaines, et une mission longue pour
une durée supérieure à un mois. On s'exprime alors en jours/auditeurs ou en
semaines/auditeurs pour la planification des missions.
Les missions d'audit peuvent être appréciées selon leur champ d'application.
I. Le champ d'application
La notion de mission d'audit interne peut varier en fonction de plusieurs éléments, dont
principalement l'objet et la fonction de la mission.
1. Objet
Quand on parle de l'objet de la mission, on fait référence à ce qu'elle est de nature générale ou
spécifique.
§ Une mission spécifique est une mission portant sur un point précis en un lieu déterminé. Il
s'agit d'une mission propre à l'entreprise et qui présente une caractéristique originale et
exclusive.
§ Une mission générale est celle qui est considérée dans sa plus grande extension et qui se
rapporte à la totalité des cas possibles.
2. Fonction
Autre critère qui peut distinguer entre les différentes missions, est la fonction. On parle alors
de missions uni-fonctionnelles ou des missions plurifonctionnelles.
§ La missions uni-fonctionnelle est celle qui ne concerne qu'une seule fonction, qu'elle soit
générale ou spécifique.
La mission d'audit est un processus bien déterminé composé de trois grandes phases 14(*)
découpées en certain nombre de périodes, à savoir :
La phase de préparation
La phase de réalisation
La phase de conclusion
Celle-ci doit se réaliser dans le respect des dispositions légales et suivant les normes
généralement admises au niveau international.
La méthodologie de cette fonction est toujours appliquée par les auditeurs internes
compétents.
I. La phase de préparation
Elle peut être considérée comme la période au cours de laquelle vont être réalisés tous les
travaux préparatoires avant de passer à l'action.
C'est une phase qui exige une bonne connaissance de l'entreprise. L'auditeur interne doit faire
preuve d'une capacité d'analyse et d'observation en se basant sur les informations fiables et
sûre accueillies sur l'activité de l'entreprise et aussi à travers la lecture et l'apprentissage
d'autres techniques et outils pour la mission d'audit. C'est une phase qui se déroule
principalement dans le bureau et dans le service de l'auditeur interne.
Plusieurs périodes entrent dans cette phase, dont le premier élément est l'ordre de mission.
1. L'ordre de mission
Un document écrit et formalisé par la Direction générale ou le comité d'Audit, s'il en existe
un, et qui a principalement une fonction de mandat adressé à l'auditeur interne. Ce dernier a
pour rôle de réaliser les missions qui lui ont été confiés, sans qu'il prenne lui-même la
décision de les passer directement.
L'ordre de mission permet aussi à une communication interne. Les informations sur la mission
accordée à l'auditeur interne circulent facilement et elle s'adresse à l'ensemble des auditeurs,
les audités ainsi qu'aux chefs de services et responsables pour une meilleure transparence.
A ces niveaux, l'ordre de mission comporte un certain nombre d'éléments clés.
1.1. Le contenu
§ Pour l'ordre de mission général, chaque ligne du Plan d'Audit, que nous allons aborder par la
suite, constitue un ordre de mission. Il signifie que ce plan est approuvé par la direction
générale (ou le comité d'Audit), et que l'information est diffusée à toutes les personnes
concernées.
§ Alors que pour l'ordre de mission spécifique, il est utilisé de façon systématique dès que le
Plan d'Audit n'est pas approuvé. Il s'agit très souvent des cas urgents ou imprévus qui sont nés
des situations nouvelles et qui sont diffusés sous forme de textes longs.
Pour certaines missions, la Direction Générale peut compléter l'ordre de mission par « une
lettre de mission ». Il s'agit d'une note de service interne qui porte à la connaissance des futurs
audités non informés de la mission d'ordre, ou elle donne à l'auditeur interne plus de
précisions et de détails sur le déroulement de la mission et ses modalités afin de mieux se
situer dans son travail.
Après que l'ordre de mission, qui est une étape préalable de la phase de préparation, soit
approuvé et adressé au responsable de l'audit interne, ce dernier doit songer à une succession
de démarches à passer pour procéder à l'analyse et traitement de la mission.
Ces démarches consistent à une prise de connaissance de tous les éléments et chaque
information utile pour l'identification des risques, que ça soit des risques signifiants ou
insignifiants, afin de permettre la définition des objectifs et se situer par rapport à un système
de référence.
2. L'étape de familiarisation
§ Avoir une vision d'ensemble sur l'organisation, l'objet de la mission et les contrôles internes
mis en place pour la maitriser.
La durée de la prise de connaissance peut différer d'une mission à une autre et ce, selon trois
principaux critères à savoir :
§ La complexité du sujet : plus le sujet et complexe, plus l'audit exige un apprentissage plus
approfondi et donc une durée plus longue d'études.
§ La qualité des dossiers d'audit : les documents et les papiers doivent être complets,
organisés et référenciés.
2.1. Le contenu
La familiarisation doit être planifiée et elle doit porter sur des savoirs organisés de
l'organisation, des objectifs et de l'environnement, ainsi que des techniques.
§ L'organisation de l'unité à auditer doit être connue en détail par l'auditeur. L'organigramme
de l'unité constitue le plus important document à être communiquer. On peut inclure, à partir
de cette rubrique, tous les éléments chiffrés autour desquels l'unité s'organise : budgets,
résultats, investissements, etc.
Situation budgétaire
Situation commerciale
Environnement informatique
Méthodes et procédures
Informations réglementaires
Ces deux dernières informations sont les plus importantes pour l'auditeur, ils vont l'aider à se
situer par rapport aux risques que l'entreprise oppose.
· Autres moyens
§ Grilles d'analyse des tâches pour bien comprendre la répartition des travaux entre les
principaux acteurs.
Tous ces moyens restent indispensables pour l'auditeur afin d'acquérir tous les connaissances
nécessaires pour sa mission.
L'audit interne a un rôle clé à jouer au niveau du management des risques opérationnels 15(*) de
l'entreprise. Il est le mieux d'alimenter le conseil d'administration en informations sur les
faiblesses du système de contrôle interne ou sur les zones des risques susceptibles de nuire à
l'atteinte des objectifs stratégiques, opérationnels, informationnels et de conformité.
En effet, l'auditeur interne exerce une influence sur cinq composantes du management des
risques d'entreprise. Il donne une assurance raisonnable quant au processus de management
des risques, que ces risques sont correctement évalués, que le processus de management des
risques a été bien évalué, que le reporting sur les risques majeurs a été correctement établi et
qu'un bilan sur la gestion des principaux risques a été dressé.
L'étape de l'identification et l'évaluation des risques n'est autre que la mise en oeuvre de la
Norme 2210.A1 : « en planifiant la mission, l'auditeur interne doit relever et évaluer les
risques liés à l'activité soumise à l'audit... »
Cette phase consiste à identifier et structurer les risques opérationnels qui seront présentés in
fine dans un support de cartographie des risques.
§ Approche par les processus : il s'agit d'effectuer à partir de la cartographie des processus un
inventaire des différents risques opérationnels associés aux tâches qui composent ces
processus. Pour cela, une analyse s'impose sur les inputs, les process de transformation et les
outputs livrés à l'issue de chaque processus.
§ Approche par interview des opérationnels : ce procédé permet, à partir des questionnaires
préétablis, de lister les risques opérationnels identifiés comme étant ceux qui affectent
réellement ou potentiellement leurs activités.
Pour ce qui est l'approche par processus utilisant le tableau de risques, elle doit prendre en
compte les trois facteurs successibles de toute nature :
§ L'exposition : ce sont les risques qui pèsent sur les biens (argent, stocks, immobilisation). Et
ces risques sont multiples : vol, arnaque, malversation, incendies...
§ La menace : elle constitue une contrainte dangereuse pour l'entreprise. Elle peut être liée à
une fraude comme elle peut être la menace des catastrophes naturelles ou sociales
Quelle que soit l'approche retenue pour identifier les risques, il convient de la compléter par
un rapprochement avec un benchmark sectoriel sur les risques opérationnels.
Le résultat de ces travaux doit être formalisé dans un support de cartographie qui présenterait
par type de processus les risques associés.
* 15 _ www.gt.co.za/publications/effectives-directors-guide/int-audit.asp
L'observation des pratiques de place dans ce domaine permet d'identifier les critères suivants :
En synthèse, l'appréciation des risques opérationnels doit se faire au regard de ces critères,
complétée de l'évaluation du risque résiduel pour obtenir le risque net.
Ce processus d'évaluation des risques opérationnels doit être intégré comme un jalon
marquant et indispensable dans les process d'établissement du cycle de vie des projets et des
produits.
Donc,c'est à partir de l'évaluation des risques opérationnels que l'entreprise va être capable de
préciser les objectifs de sa mission.
4. Le plan de mission
Un contrat d'adhésion entre l'auditeur interne et l'audité précisant les objectifs, le champ
d'application et la mission d'audit.
La définition des objectifs de la mission d'audit s'effectue sous l'ongle de deux rubriques :
§ Les objectifs généraux : l'auditeur interne doit examiner l'application des objectifs visés par
le contrôle interne et prendre en considération le suivi de l'audit antérieur sur le même sujet
avec l'ensemble de ses recommandations.
§ Les objectifs spécifiques : ils se rapportent tous aux zones de risques antérieurement
identifiés.
On constate que ce contrat permet à l'auditeur de passer à la deuxième étape à savoir, l'étape
de la réalisation de la mission.
Il s'agit d'une réunion qui marque le commencement de la réalisation des opérations liées à la
mission. Elle se tient toujours sur les lieux où la mission doit se dérouler en la présence des
auditeurs en charge de la mission, le responsable d'audit ou encore dans des cas sensibles, leur
chef de mission, ainsi que les responsables du service ou de la fonction auditée.
Enfin, le rappel sur la procédure d'audit reste essentiel avant d'établir un autre document
contractuel qui concerne seulement le service d'Audit Interne.
2. Le planning de réalisation
On le nomme aussi le programme d'audit, il s'agit d'un document effectué par l'équipe d'audit
sous la supervision du chef, et qui détermine la répartition technique des tâches de la mission.
§ Procédures
§ Organigramme
§ Fiches de poste
§ Délégation de pouvoir
§ Notes Internes
§ Conduire les entretiens avec les responsables pour cerner globalement l'activité.
§ Conduire les entretiens avec les opérationnels pour connaitre le détail des activités.
§ Conduire les entretiens éventuels avec les entités externes en relation avec l'audité.
Le questionnaire du contrôle interne est un outil indispensable pour l'auditeur interne afin
d'identifier pour chaque fonction qu'elles sont les dispositifs spécifiques de contrôle essentiels.
Il s'agit d'une check-list qui induit toujours des réponses déterminantes, à savoir un « oui » ou
un « non », donnant l'assurance que les points les plus importants sont abordés. Cependant, ce
document peut devenir facilement obsolète, et n'attirer même pas l'attention sur les problèmes
ou les phénomènes recherchés.
Afin de mettre l'accent sur tous les points importants de la mission, l'auditeur interne peut se
poser les cinq questions universelles :
- Qui : identifier l'opérateur en utilisant l'organigramme, les analyses des postes, les grilles
d'analyses des tâches, etc.
Sur la base des réponses des audités sur le QCI, l'auditeur interne aura le pouvoir de savoir si
la tâche élémentaire est bien maitrisée et de déterminer et analyser les zones de risques
apparents.
5. Mise en oeuvre des techniques d'examen et d'appréciation
§ Sur la base d'un échantillon, évaluer le dispositif du contrôle interne (tests, recoupement
d'informations, rapprochement etc.).
§ Conditions de mise en oeuvre sur les plans humains, organisationnel, matériel, financier ;
§ Avantages/ Inconvénients ;
§ Conséquences induites ;
7. Elaboration du FRAP
La FRAP, qui n'est entre autre que « la Feuille de Révélation et d'Analyse des Problèmes »,
est un document normalisé rempli par l'auditeur interne à chaque fois qu'il détecte sur le
terrain un dysfonctionnement, une erreur ou un risque opérationnel. Il permet de synthétiser :
- Le problème rencontré : le dernier point énoncé par l'auditeur après avoir donner ses
recommandations.
- Son constat : le fait ou l'ensemble des faits de même nature, même cause, même
conséquences
- Ses causes : on distingue entre les causes de premier degré et les causes spécifiques liés aux
activités opérationnels telles que la main-d'oeuvre, le milieu, la matière, le matériel et la
méthode.
- Ses conséquences : elles peuvent prêter à des dérives quantitatives ou qualitatives menant à
des impasses logiques.
- Les recommandations : élaborées par l'auditeur interne afin d'avertir les parties concernées et
éviter le retour, ou la pertinence des faits dénoncés.
Donc l'auditeur interne procède à l'élaboration des Feuilles de Révélation et d'Analyse des
Problèmes en détaillant les points soulevés, les faits, conséquences et recommandations.
§ Ordonner les idées en reprenant les problèmes de chaque FRAP classés par segment.
§ Organiser une réunion avec l'audité pour la validation des différents faits relevés
Après avoir effectuer son travail sur le terrain, l'auditeur interne passe à la dernière étape de sa
mission, à savoir celle de la conclusion, où il va formuler les recommandations nécessaires,
élaborer le rapport d'audit et l'envoyer à la DG et aux responsables concernés, élaborer un
plan d'action pour le suivi de la mise en oeuvre des recommandations et enfin s'assurer de la
mise en place des recommandations retenues.
Le rapport est le document le plus difficile à préparer où l'auditeur interne doit préciser tous
les faits rencontrés.
- Ou bien tout rédiger depuis le début de façon plus détaillée et plus efficace que celle du
FRAP.
- Ou bien rassembler tout les FRAP antérieurs dans un même dossier nommé le rapport
d'audit.
Sur la base des travaux d'investigation, un projet de rapport est élaboré par l'équipe d'audit. Ce
document provisoire, qui n'a pas encore fait l'objet d'une validation générale, est adressé au
responsable de l'Audit pour validation puis au responsable de la structure auditée.
Ce projet reste un document incomplet par le fait qu'il manque des réponses des audités aux
recommandations assignés sur les FRAP, ainsi qu'il ne comporte pas un plan d'action.
2. La réunion de clôture
Une réunion qui a pour but de commenter et valider et conclure le projet de rapport, se
déroule en la présence de tous les participants de la réunion d'ouverture.
Au début, les auditeurs doivent présenter le projet de rapport aux audités, qui est un document
qu'ils leurs ont déjà distribué avant la réunion, en évoquant les points essentiels à discuter. La
transparence et la participation de tous les membres sont les principes clés de cette réunion.
Par la suite, les auditeurs doivent faire la présentation de leurs propres recommandations, et
c'est à ce stade que d'éventuelles contestations peuvent apparaitre.
- Soit l'auditeur ne possède pas encore des preuves et donc la réunion est considérée non
réussie et rapportée jusqu' à ce que l'auditeur ramène ses preuves s'il y en a.
En cas de désaccord entre l'auditeur et les services audités sur le contenu des
recommandations, une demande d'arbitrage est adressée au mandant de la mission mettant en
exergue les points de désaccord entre les recommandations formulées par l'audit et les
réponses des services audités.
A la fin de cette réunion, l'auditeur doit demander aux audités de lui envoyer une réponse sur
les recommandations, et leurs rappeler aussi de la procédure de suivi d'audit.
Ce rapport représente aussi un outil de travail pour l'audité, un outil indispensable pour ne
plus commettre les même failles.
Lors de la rédaction de ce rapport, l'auditeur doit rappeler le plan d'action et les objectifs de la
mission, et décrire l'organisation de la fonction auditée. Les constats, les recommandations, et
les réponses aux recommandations constituent le corps du rapport ainsi qu'en conclusion, il
est nécessaire d'aborder une synthèse brève et précise nommée « la lettre du Président ».
4. Le plan d'action
Un formulaire dessiné par l'audit interne et rempli par l'audité. Ce dernier mentionne pour
chaque recommandation :
§ Les recommandations
Et par la suite, l'auditeur envoi des livrables à la structure auditée : Tableau de suivi des
recommandations.
C'est un écrit officiel demandé lors de la réunion de clôture aux audités. Trois cas sont
possibles :
- Soit l'audité accepte tous les recommandations.
Lors du suivi des recommandations, l'auditeur doit s'assurer de la mise en place des
recommandations retenues en:
- S'assurer par des tests que les recommandations réalisées sont effectivement mises en place.
- S'assurer des délais et justifier les éventuels retard pour les recommandations en cours de
validation.
- Analyser les raisons et les difficultés de mise en place des recommandations non encore
réalisées.
- Nouvelles actions
- Nouvelles échéances
Conclusion
Nous pouvons conclure que la mission d'audit est une fonction temporaire et déterminée et
que l'auditeur interne doit l'accomplir à l'intention de la Direction Générale de manière
efficace.
Nous pouvons présenter les principales phases de déroulements d'une mission d'audit interne
sous forme du schéma ci-dessous :
Sondage statistique
Les interviews
L'observation physique
La narration
L'organigramme fonctionnel
Le diagramme de circulation
Vu la multiplicité des process à auditer, l'auditeur interne est dans l'impossibilité de vérifier
toutes les pièces qui entrent dans le champ d'action de sa mission. Pour cette raison, il fait
souvent appel à ce type de techniques en prélevant, dans une population de référence, un
échantillonnage significatif de façon aléatoire et l'analyser.
Dans toute entreprise, 3 niveaux d'informations statistiques sont nécessaires pour mener son
investigation :
Niveau 1 : les données élémentaires que l'auditeur met en ordre pour aboutir à des conclusions
et à des pistes d'observations en faisant des enquêtes ou encore le tri croisé.
Niveau 3 : le sondage, qui est la forme la plus utilisée par les auditeurs internes.
§ Des sondages de dépistage : utilisés afin de déceler des dysfonctionnements tel que les
erreurs sur facture, les inexactitudes des données dans la paye et autres.
§ Des sondages par acceptation : pour avoir une idée sur la proportion d'application ou non
application des procédures.
§ Des sondages pour estimation des attributs : qui sont la plupart du temps purement
informatifs.
Avant même d'introduire ou d'expliquer la forme et les conditions de réussite d'une interview
effectuée par l'auditeur, il est nécessaire de signaler que cette technique est utilisée lors de la
phase de la prise de connaissance générale.
La majorité des auditeurs trouvent dans la pratique d'une interview un exercice difficile ou
même doublement difficile. Difficile dans la mesure où l'interlocuteur, souvent de rang
hiérarchique élevé ou un spécialiste reconnu, tend à susciter une crainte révérencielle qui
paralyse et empêche d'aller à l'essentiel. Difficile également parce qu'il faut que l'auditeur ait
un sens de pertinence dans la formulation de ses questions. C'est tout l'art de poser des
questions pour obtenir les bonnes réponses.
L'informatique est devenue un outil de haute technologie indispensable pour toute mission, il
est un moyen de communication et de travail facilitant différents tâches dont l'auditeur interne
a besoin.
Ces outils sont de plus en plus nombreux et diversifiés, c'est la raison pour laquelle, nous
allons traités les plus importantes et les plus utilisés dans cette fonction, à savoir :
Ce sont les logiciels du marché, très largement connus, qui sont nécessaires :
- Les tableaux
Les logiciels les plus connus pour l'accomplissement d'une mission sont :
- Les outils méthodologiques permettant d'établir le FRAP, le QCI ainsi que le tableau de
risques tels que le HORUS (logiciel de gestion des missions et des recommandations) et le
SPHYNX (logiciel de mission et d'évaluation du contrôle interne)
- Les logiciels d'analyse de données
§ L'informatique communicante
- Les « intranets »
- L'internet
Utilisés lors du travail sur terrain, les auditeurs internes ont souvent intérêt à vérifier et
analyser toutes les opérations effectuées sur le terrain.
· Les vérifications
Ce sont des vérifications portant sur toutes les erreurs croissantes dues à la pratique des
tableurs, il s'agit éventuellement des vérifications arithmétiques, qui servent aussi à contrôler
la fiabilité des ratios largement utilisés en audit comptable.
L'auditeur interne vérifie aussi l'existence de tous les documents nécessaires sur le terrain.
· Les analyses
C'est une technique qui permet de révéler les dysfonctionnements de l'activité auditée mais
qui demande une certaine connaissance des données disponibles dans les applications
informatiques ainsi qu'une bonne fiabilité de la saisie des informations.
· Les rapprochements
Lors de l'analyse de chaque entité économique, il peut révéler qu'il existe l'identité d'une seule
information provenant de deux sources différentes. L'auditeur interne veille, à ce niveau, de
valider la conformité de cette information. Hors, toute différence entre les deux sources peut
être considérée comme une anomalie.
Section 2 : Les outils de description
I. L'observation physique
L'observation physique consiste en l'examen des procédures et de leur mise en oeuvre. Avant
de procéder à ce type d'observation, l'auditeur interne doit avertir la personne auditée avant
son arrivée en lui expliquant le détail de sa méthodologie de travail.
Sans une observation sur terrain, la mission d'audit interne n'est pas considérée comme une
mission valable et fiable.
Le schéma ci-dessous englobe les éléments sur lesquels l'observation physique porte.
§ Une observation indirecte qui se fait à travers un tiers intermédiaire qui effectue
l'observation pour le compte de l'auditeur quand se dernier manque de connaissance dans le
domaine auditée par exemple.
II. La narration
Lors du premier contact avec l'audité, l'auditeur profite de chaque renseignement donné par
l'audité dans le cadre général.
Il existe deux sortes de narrations : la narration par l'audité et la narration par l'auditeur.
· La narration par l'audité est l'outil le plus élémentaire, l'audité s'exprime librement et permet
à l'auditeur d'avoir beaucoup d'informations à la fois dans le cadre général, et les noter, sans
une préparation préétablie au par avant.
· La narration par l'auditeur n'est d'autres que la mise en ordre des idées et des connaissances
dans une structure logique dans un écrit.
La grille d'analyse de tâches est un outil permettant à l'auditeur de déceler sans erreur possible
les manquements à la séparation des tâches et donc d'y porter remède.
Pour chaque grande fonction ou chaque processus élémentaire, on peut concevoir une grille
qui va comporter le découpage unitaire de toutes les opérations relatives à la fonction ou au
processus concerné.
Dans une grille d'analyse, on aura autant de lignes que de tâches, en deuxième colonne la
nature de la tâche et pour les colonnes suivantes les personnes concernées.
· Les avantages :
C'est un outil clair et extrêmement facile à décrypter, même si cette grille est complexe au
niveau de la multiplicité des fonctions qu'elle englobe.
· Les inconvénients :
L'inconvénient majeur de cet outil est que les conclusions ne peuvent être tirées que si les
têtes de colonne indiquent clairement des noms de personnes et nom des intitulés de service.
Il est considéré étant un outil d'autocontrôle qui permet la compréhension des explications
déjà fournies.
Cet outil de passage est recommandé pour connaître et comprendre l'organisation des services
audités et les points de contrôle dans le cadre des procédures en vigueur. A partir de cette
connaissance, l'auditeur peut programmer tous les tests et sondages lui permettant de s'assurer
de la fiabilité des procédures utilisées.
On peut dire que le flow-chart est essentiellement utilisé lors de la description des procédures
de l'entreprise auditée.
· Les avantages :
§ Grace aux symboles propres à chaque opération, le flow chart est considéré comme un outil
qui facilite la compréhension et prendre des connaissances sans effort et difficulté.
§ Ce document permet de mettre en évidence les points forts et les points faibles de chaque
procédure ou chaque process afin de permettre à l'auditeur d'identifier les procédures de
contrôle adaptées et choisir le meilleur circuit pour trouver les bonnes solutions.
§ Enfin, c'est un diagramme logique qui permet de répondre à des questions fondamentales et
essentielles sur chaque document :
Combien d'exemplaires ?
Qui l'envoie ?
Où arrive-t-il ?
· La mise en oeuvre :
L'auditeur interne doit respecter un certain nombre de règles pour une optimisation de
l'utilisation du diagramme :
§ Il doit choisir les symboles les plus adaptés à son approche de process.
§ Les symboles doivent être standardisés pour tous les membres d'une équipe d'auditeur afin
de s'assurer d'une communication efficace à travers les diagrammes de circulation.
§ L'auditeur doit veiller à rajouter des notes explicatives lorsque la schématisation n'est pas
possible.
Conclusion
Vu la diversification des outils et techniques pouvant être utilisées lors d'une mission d'audit
interne, il est primordial de préciser que l'application de toutes les techniques dépendent
essentiellement de la personnalité de l'auditeur, de son implication, de sa capacité à s'adapter
aux contextes nouveaux et surtout de son expérience dans le domaine, et qu'une technique
appropriée à une entreprise de taille petite peut ne pas être adaptée dans une grande entreprise.
Classement définitif
Ou Classement provisoire
Décision à prendre
Cette profession opère souvent à deux défauts majeurs, à savoir la présence illimitée de la
notion de risque opérationnel et l'insuffisance du système de gestion au sein de l'entreprise.
Toutefois, l'auditeur interne, tel qu'il a été défini, s'avère une activité nécessaire au
développement de toute entreprise car il permet, non seulement de contribuer à la vérification
interne en évaluant la gestion des risques et en participant à la promotion du contrôle interne
au sein de l'entreprise, mais également de fiabiliser le système économique tout entier et donc
contribuer à son développement.
Nous espérons que par ce modeste travail, nous avons pu approfondir quelques concepts
concernant l'audit interne et effectuer une analyse efficace de la méthodologie de maitrise des
risques opérationnels d'une société.
Bibliographie et webographie
Ouvrages
Articles et revues
Mémoires et thèses
Sites Web
§ www.ifaci.com
§ www.actuariacnam.net
§ www.fimarkets.com
§ www.gt.co.za/publications
§ http://www.lacademie.info/publications.