Cir 2021 05 FR
Cir 2021 05 FR
Cir 2021 05 FR
CIRCULAIRE
Vu le code des sociétés commerciales, tel que modifié et complété par les textes
subséquents,
Vu la loi n°2016-48 du 11 Juillet 2016, relative aux banques et aux établissements financiers,
Vu la loi n°2018-35 du 11 juin 2018 portant sur la responsabilité sociétale des entreprises,
1
Vu la circulaire aux banques et aux établissements financiers n°2019-08 du 14 octobre 2019,
relative à la définition des opérations bancaires islamiques et fixation des modalités et
conditions de leur exercice,
Vu l’avis n° 2021-05 du comité de contrôle de la conformité du 02 juillet 2021, tel que prévu
par l’article 42 de la loi n° 2016-35 du 25 avril 2016 portant fixation du statut de la Banque
Centrale de Tunisie.
Décide :
TITRE PREMIER :
DISPOSITIONS GENERALES
Article premier :
La présente circulaire définit le cadre de gouvernance que les banques et les établissements
financiers sont tenus d’observer en vue de :
- protéger les intérêts des déposants, des créanciers, des actionnaires et du personnel,
- assurer une gestion saine, prudente et transparente de la banque et de l’établissement
financier, basée sur une culture solide du risque et de la conformité, et
- assurer les conditions d’intégrité, d’honorabilité et de loyauté des membres de
l’organe d’administration, des dirigeants et des employés de la banque et de
l’établissement financier.
Article 2 :
La présente circulaire s’applique aux banques et aux établissements financiers au sens de la loi
n°2016-48, à l’exception des établissements de paiement.
Sont exclues du champ d’application de la présente circulaire, les succursales des banques
installées en Tunisie avant la promulgation de la loi n° 2016-48 susvisée et ayant leur siège
social à l’étranger. Toutefois, ces succursales sont tenues de transmettre à la Banque Centrale
de Tunisie un rapport annuel portant notamment sur le cadre de gouvernance appliqué par la
société-mère à la succursale ainsi que la politique et la stratégie de gestion des risques et de la
conformité. Ce rapport doit être visé par l’organe d’administration de la société mère.
2
Article 3 :
Appétence pour le risque : le niveau global et le type de risque qu’un établissement est disposé
à assumer pour réaliser ses objectifs stratégiques et son plan d’activité.
Cadre de gouvernance : l’ensemble de règles qui régissent les relations entre d’une part les
organes de gouvernance à savoir : l’organe d’administration, l’organe de direction et les
comités et d’autre part les parties prenantes. Le cadre de gouvernance définit notamment les
pouvoirs et les responsabilités des différents organes de gouvernance ainsi que les mécanismes
de prise de décision au sein de l’établissement.
Comités : les comités d’audit, de risque et de nomination et de rémunération tels que visés
par les articles 49, 50 et 51 de la loi n°2016-48.
Culture du risque : l’ensemble des normes, des attitudes et des conduites d’un établissement
relatives à la sensibilisation au risque ainsi qu’à la prise et la gestion des risques.
Fonctions de contrôle : elles comprennent les fonctions d'audit interne, de gestion des risques
et de contrôle de la conformité telles que visées à l’article 53 de la loi n°2016-48.
Lien familial : englobe le conjoint, les ascendants et les descendants de premier degré.
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Organe d’administration : le Conseil d’Administration ou le Conseil de Surveillance au sens
de la loi n°2016-48.
Parties prenantes : elles désignent l’ensemble des personnes qui sont en rapport direct avec
les activités d’un établissement et qui peuvent influencer ou être influencées par la réalisation
des objectifs de l’établissement. Sont considérées notamment parties prenantes les
actionnaires, les déposants, les usagers des services bancaires, les créanciers, les pouvoirs
publics, le personnel, les dirigeants et les concurrents.
Article 4 :
Le principe d’équilibre des pouvoirs : le cadre de gouvernance doit consacrer l’équilibre des
pouvoirs à travers l’instauration d’un système approprié de pouvoirs et de contre-pouvoirs, de
responsabilité et de reddition de comptes.
4
Le principe de transparence et de diffusion de l’information : le cadre de gouvernance doit
garantir la diffusion en temps opportun d’informations fiables et pertinentes à toutes les parties
prenantes sur tous les sujets d’importance significative pour l’établissement notamment son
actionnariat, sa situation financière, ses performances, sa gouvernance, son profil de risque et
sa conformité.
Article 5 :
Article 6 :
5
- fixer d’une manière formalisée des objectifs de croissance et de rentabilité en cohérence avec
la politique d’appétence pour le risque et la préservation de la solidité financière de
l’établissement.
- vérifier régulièrement la pertinence de ces objectifs notamment au regard des évolutions des
métiers de la banque et de la finance ainsi que des évolutions réglementaires, économiques et
environnementales.
Il doit s’assurer, à ce titre, que les moyens humains, financiers et techniques sont en adéquation
permanente avec la stratégie et les politiques d’intervention arrêtées.
Article 7 :
Article 8 :
- le mode de gouvernance,
- les principes, les politiques et les pratiques de gouvernance,
- les organes de gouvernance, leurs attributions, leurs compositions et les règles de leur
fonctionnement,
- les dispositifs destinés à assurer l’indépendance des fonctions de contrôle, et
- les rapports de l’organe d’administration avec l’organe de direction et les structures
opérationnelles de l’établissement.
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Le cadre de gouvernance doit être formalisé et consigné dans un code de gouvernance
approuvé par l’organe d’administration et dûment signé et par l’ensemble de ses membres.
Article 9 :
Il définit, dans ce cadre, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de suivi des performances de
l’établissement notamment en matière de solvabilité, de liquidité, de rentabilité et de
conformité et de responsabilité sociétale et environnementale.
Article 10 :
7
Article 11 :
L’organe d’administration nomme parmi ses pairs les membres des comités visés aux articles
49, 50 et 51 de la loi n°2016-48.
Il nomme :
- les premiers responsables des structures, d’audit interne, de risque et de contrôle de la
conformité sur proposition de l’organe de direction, et
- le responsable de la structure d’audit des opérations bancaires islamiques conformément à
l’alinéa 1er de l’article 58 de la présente circulaire.
L’organe d’administration propose à l’assemblée générale de l’établissement les membres du
Comité de Contrôle de Conformité des Normes Bancaires Islamiques.
Article 12 :
L’organe d’administration de l’établissement veille à ce que tous ses membres, les membres
de l’organe de direction ainsi que les premiers responsables des fonctions de contrôle évitent
les situations qui pourraient créer des conflits d’intérêts. Il définit à ce titre la politique en
matière de gestion des conflits d'intérêts qui doit inclure notamment :
Article 13 :
L’organe d’administration fixe les principes et les règles de bonne conduite professionnelle
à l’égard des parties prenantes. Ces règles sont consignées dans un code de déontologie.
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À cet effet, l’organe d’administration met en place des politiques documentées concernant la
manière dont ces règles doivent être respectées. Ces politiques doivent prévoir notamment :
- les principes de comportement professionnel responsable dont notamment
l’accomplissement des attributions en faisant preuve d’intégrité, de loyauté, de
compétence et de diligence requise et d’évitement des conflits d’intérêt,
- les principes à même de garantir l’écoute des usagers des services bancaires, leur bonne
information et une conduite commerciale dans leur intérêt, et
- les règles de conduite assurant la protection des données à caractère personnel ainsi
qu’au respect du secret professionnel.
Article 14 :
Article 15 :
Article 16 :
L’organe d’administration met en place une politique de lancement d'alerte et des procédures
adéquates permettant aux employés de dénoncer, en toute confidentialité, à la fonction de
contrôle de la conformité de l’établissement les pratiques douteuses, illégales ou contraires à
la déontologie.
L’organe d’administration s'assure que les employés qui signalent lesdites pratiques soient
protégés de tout traitement préjudiciable et veille à ce que l’organe de direction donne suite
aux questions soulevées par la fonction de contrôle de conformité.
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L’organe d’administration surveille la procédure de traitement des alertes et est tenu informé
des alertes et des suites qui leur sont réservées.
Article 17 :
L’organe d’administration réalise selon une périodicité annuelle une auto-évaluation ainsi
qu’une évaluation des travaux de ses comités et de chacun de ses membres, et prend les
mesures correctrices à la lumière des évaluations élaborées.
Cette évaluation doit être effectuée conformément à la méthodologie prévue par l’article 42
alinéa 4 de la présente circulaire.
CHAPITRE II
Article 18 :
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L’organe d’administration doit refléter une diversité des compétences à même de lui
permettre d’assurer efficacement ses responsabilités.
L’établissement veille à mettre en place une politique visant à instaurer la diversité de genre
au niveau de l’organe d’administration et à communiquer sur cet aspect au niveau du rapport
destiné au public prévu à l’article 69 de la présente circulaire.
Article 19 :
Article 20 :
Sans préjudice des dispositions de l’article 47 de la loi n°2016-48 et de l’article 237 du code
des sociétés commerciales, est qualifié de membre indépendant au sein de l’organe
d’administration de l’établissement, toute personne :
L’organe d’administration apprécie sur la base des critères qu’il fixe le caractère significatif
ou non de la relation entretenue avec l’établissement. Les critères ayant servi à cette
appréciation doivent être inclus dans le dossier de notification adressé à la Banque Centrale
de Tunisie conformément à l’article 62 de la présente circulaire.
11
Article 21 :
Article 22 :
L’administrateur indépendant doit, au cours de l’exercice de son mandat, aviser sans délai
l’organe d’administration en cas de non-respect des conditions et des critères relatifs à son
éligibilité.
Article 23 :
Article 24 :
L’organe d’administration de l’établissement exige de tout candidat appelé à être nommé parmi
ses membres ou au sein de l’organe de direction, une déclaration sur l’honneur permettant de
vérifier l’existence ou non de situations de conflit d’intérêts. Cette déclaration doit indiquer :
- s’il occupe des fonctions dans des organes d’administration ou de direction d’autres
entreprises ainsi que des opérations effectuées ou en cours avec des entreprises liées à
l’établissement ou à ses filiales par les entités au sein desquelles ils exercent ces
fonctions, et
- l’existence de liens familiaux avec les principaux actionnaires personnes physiques et
les membres de l’organe d’administration et de l’organe de direction.
Les membres de l’organe d’administration doivent, également au cours de leurs mandats, tenir
informé l’organe d’administration avant d’accepter toute invitation à siéger dans un autre
organe d’administration ou à assumer une fonction de direction dans une entreprise
économique.
12
Article 25 :
Article 26 :
Article 27 :
13
Article 28 :
Article 29 :
Article 30 :
Le président de l’organe d’administration prépare, coordonne et dirige les travaux dudit organe.
Il est chargé notamment de :
14
Article 31 :
Article 32 :
Article 33 :
Le président de l’organe d’administration doit veiller à l’élaboration des rapports visés par
l’article 69 de la présente circulaire.
Article 34 :
L’organe d’administration se dote d’un secrétariat permanent placé sous la hiérarchie directe
du président de l’organe d’administration, qui est chargé notamment de :
- la remise à chaque membre de l’ordre du jour ainsi que des documents et informations
nécessaires à l’accomplissement de sa mission dans un délai suffisant pour permettre
à chaque membre de bien préparer les questions inscrites à l’ordre du jour,
- l’établissement du procès-verbal.
15
TITRE III : DES COMITES EMANANT DE L’ORGANE D’ADMINISTRATION
CHAPITRE PREMIER : PRINCIPES GENERAUX
Article 35 :
Les comités visés aux articles 49, 50 et 51 de la loi n°2016-48 doivent, au titre de leur mission :
L’organe d’administration demeure responsable, en dernier ressort, des missions qui sont
confiées aux comités.
Article 36 :
La composition de chaque comité doit tenir compte des qualifications des membres en
rapport avec les attributions dudit comité.
Sous réserve des dispositions de l’article 55 de la loi n°2016-48, en cas de vacance d’un poste
dans un comité, l’organe d’administration doit, dans les meilleurs délais, combler cette
vacance.
Article 37 :
Tout comité se réunit sur convocation de son président au moins chaque trimestre et chaque
fois qu’il le juge utile et au moins tous les deux mois pour les établissements soumis aux
dispositions des articles 101 et 102 de la loi n°2016-48 ainsi que ceux à caractère systémique
au sens de l’article 69 de la loi n°2016-48.
Le comité peut faire appel à toute personne dont la présence est jugée utile, sans prendre part
au vote.
16
Le comité peut également convoquer un membre de l’organe de direction pour prendre part
à ses réunions afin d’apporter des éclaircissements sur certaines questions.
Le comité ne peut délibérer valablement sans la présence de trois de ses membres. En cas
d’empêchement du président, la présidence est confiée à l’un des membres du comité choisi
par ses pairs.
Les décisions sont prises à la majorité des membres présents. En cas de partage des voix, la
voix du président est prépondérante.
Il est établi un procès-verbal de chaque réunion du comité signé par tous les membres du comité
et dans lequel sont consignées d’une manière détaillée les délibérations, décisions et
recommandations ainsi que les opinions divergentes et le suivi de la mise en œuvre des
décisions des réunions précédentes.
Tout comité doit élaborer une charte, approuvée par l’organe d’administration, définissant ses
attributions, sa composition, ses règles de fonctionnement et ses rapports avec l’organe
d’administration et les structures opérationnelles de l’établissement.
Le comité d’audit est chargé d’assister l’organe d’administration dans les domaines de
l’information financière, du contrôle interne y compris l’audit interne.
Sans préjudice des dispositions de l’article 49 de la loi n° 2016-48, le comité d’audit est
appelé notamment à :
- s’assurer de la qualité et de la pertinence du dispositif de production des informations
financières et de la cohérence des systèmes de mesure, de surveillance et de maîtrise
des risques,
- définir les politiques d’audit et d’information financière,
- surveiller la mise en place des principes et des pratiques comptables de
l’établissement,
- surveiller l’organisation et l’efficacité du système de contrôle interne, examiner les
insuffisances du fonctionnement de ce système relevées par les différentes structures
de l’établissement, de l’audit externe et de la Banque Centrale de Tunisie,
17
- suivre la réalisation des plans d’actions visant la régularisation des insuffisances
soulevées dans les rapports d’audit interne et externes et les rapports d’inspection de
la Banque Centrale de Tunisie et des autres autorités de contrôle,
- contrôler les activités de la structure d’audit interne, valider et faire le suivi du
programme d’audit et le cas échéant les travaux des autres structures de
l’établissement chargées des missions de contrôle,
- proposer à l’organe d’administration la nomination ou la révocation du ou des
commissaires aux comptes et des auditeurs externes et donner un avis sur le
programme et les résultats de leurs contrôles, sous réserve des dispositions légales et
réglementaires spécifiques applicables à l’établissement, et
- veiller à ce que la structure d’audit interne soit dotée de moyens humains et
logistiques nécessaires pour s’acquitter efficacement et d’une manière indépendante
de l’ensemble de ses missions.
Article 39 :
Le secrétariat du comité est assuré par la structure chargée de la fonction d’audit interne.
Le comité des risques a pour mission d’assister l’organe d’administration afin de s’acquitter
de ses responsabilités relatives à la surveillance du dispositif de gestion des risques de
l’établissement.
Sans préjudice des dispositions de l’article 50 de la loi n°2016-48, le comité des risques est
chargé d’assister l’organe d’administration notamment dans :
- la conception et la mise à jour d’une politique de gestion des risques et la fixation des
limites d’exposition et des plafonds opérationnels,
- l’approbation des systèmes de mesure et de surveillance des risques,
- le contrôle du respect par l’organe de direction de la politique d’appétence pour le
risque,
- l’analyse et le suivi de l’exposition de l’établissement aux risques notamment les
risques de crédit, de marché, de liquidité et le risque opérationnel,
18
- l’évaluation de la politique de provisionnement et l’adéquation permanente des fonds
propres par rapport au profil de risque de l’établissement,
- l’étude des risques découlant des décisions stratégiques de l’organe d’administration,
- l’adoption des actions correctrices pour une meilleure efficacité du dispositif de
gestion des risques,
- l’approbation des plans de continuité d’activité, et
- la désignation du responsable de la fonction de gestion des risques.
Il doit veiller à ce que la structure de gestion des risques soit dotée de moyens humains et
logistiques nécessaires pour s’acquitter efficacement et d’une manière indépendante de
l’ensemble de ses missions.
Article 41 :
Le président du comité des risques doit disposer d’une solide qualification académique et
professionnelle et d’une bonne expertise dans la gestion des risques.
Les membres du comité des risques doivent justifier d’une expérience en matière de gestion
des risques qui soit adaptée à la complexité des opérations, à la nature des métiers de
l’établissement et à son profil de risque.
Le secrétariat du comité des risques est assuré par la structure chargée de la fonction de
gestion des risques au sein de l’établissement.
CHAPITRE IV
LE COMITE DE NOMINATION ET DE REMUNERATION
Article 42 :
19
- la nomination des membres de l’organe d’administration et des comités ainsi que de
l’organe de direction et des fonctions de contrôle, et
- la conception de la méthodologie d’évaluation des travaux de l’organe
d’administration et de ses comités.
Article 43 :
Le secrétariat du comité est assuré par la structure chargée de la gestion des ressources
humaines.
Article 44 :
Pour les établissements financiers n’ayant pas institué un comité de nomination et de
rémunération, les obligations citées dans ce chapitre incombent systématiquement à l’organe
d’administration.
Article 45 :
Sans préjudice des pouvoirs qui lui sont attribués par les lois en vigueur, l’organe de direction
est chargé de la gestion courante des activités de l’établissement et assure le pilotage effectif
du processus de réalisation de la stratégie de développement et de la politique d’appétence
pour le risque approuvée par l’organe d’administration.
En vue d’assurer une gestion saine et prudente de l’établissement, l’organe de direction est
notamment chargé de :
20
- formuler des propositions à l’organe d’administration en vue de la définition de la
stratégie de développement et la politique d’appétence pour le risque,
- décliner les stratégies arrêtées par l’organe d’administration en plans d’actions et
assurer leur mise en œuvre,
- soumettre à l’organe d’administration des rapports périodiques et au moins
trimestriels sur l’activité et la situation financière de l’établissement,
- veiller à ce que les activités de l’établissement soient cohérentes avec ses orientations
stratégiques et la politique d’appétence pour le risque définie par l’organe
d’administration,
- veiller à garantir l’efficacité et l’indépendance des fonctions de contrôle,
- s’assurer, en permanence, du bon fonctionnement global des dispositifs de contrôle
interne et de gestion des risques,
- mettre en œuvre et veiller au respect de la politique de la conformité approuvée par
l’organe d’administration,
- veiller à la mise en œuvre de la politique de rémunération déterminée par l’organe
d’administration,
- assurer la communication de toutes informations et données pertinentes et nécessaires
à une prise de décision par l’organe d’administration et de ses comités et mettre à leur
disposition les moyens nécessaires pour accomplir leurs missions,
- mettre en place un dispositif de protection des usagers des services bancaires, ainsi
que des dispositifs en matière de protection des données à caractère personnel, et
- veiller au respect du code de déontologie par l’ensemble du personnel et œuvrer à
l’adhésion effective du personnel aux principes d'éthique et de professionnalisme
ainsi qu’à de saines pratiques en matière de gouvernance.
Article 46 :
Article 47 :
21
TITRE V : DES FONCTIONS DE CONTROLE
Article 48 :
L’organe d’administration doit veiller à ce que les fonctions d’audit interne, de gestion des
risques et de contrôle de la conformité visées à l’article 53 de la loi n°2016-48 disposent des
procédures formalisées et des ressources humaines, techniques et financières leur permettant
de s’acquitter de leurs missions de façon efficace, en toute indépendance et objectivité.
L’organe d’administration doit tenir des réunions au moins annuelles avec les responsables
des fonctions de contrôle afin d’assurer le suivi de leurs travaux et de s’informer sur les
évolutions majeures pouvant affecter le profil de risque de l’établissement.
Article 49 :
22
CHAPITRE 2 : DE LA FONCTION D’AUDIT INTERNE
Article 50 :
La fonction d’audit interne doit avoir un accès à la totalité des données, des archives et des
locaux de l’établissement.
La fonction d’audit interne doit communiquer aux responsables de la fonction de contrôle de
la conformité et de la fonction de gestion des risques, les dysfonctionnements relatifs au risque
de non-conformité, relevés dans le cadre de ses missions de contrôle.
Article 51 :
La fonction de contrôle de la conformité doit exercer un rôle de conseiller auprès de l’organe
d’administration et de l’organe de direction sur les questions liées au respect des dispositions
légales et règlementaires en vigueur et les tenir informés des changements en la matière. Dans
l’exercice de ses fonctions, la fonction de contrôle de la conformité est indépendante de
l’organe de direction.
23
- procéder régulièrement à une vérification du respect de la politique, des procédures en
matière de conformité et recommander les mesures correctrices qu’il y a lieu de prendre,
- donner un avis écrit sur les nouveaux produits à commercialiser et sur les procédures de
contrôle interne y afférents,
- dispenser régulièrement des formations à l’ensemble du personnel sur les procédures de
contrôle de la conformité relatives aux opérations qu’il effectue et veiller à la diffusion
de la culture de la conformité,
- remonter à l’organe d’administration des rapports sur les problèmes et les
dysfonctionnements constatés au niveau des procédures ainsi que les mesures à prendre
pour pallier ces insuffisances, et
- établir un rapport semestriel sur son activité qui doit être transmis au comité d’audit.
Article 53 :
Article 54 :
L’organe d’administration de l’entité consolidante qui dispose de filiales à l’étranger, doit
s’assurer qu’elles mettent en place un dispositif de contrôle de la conformité de leurs
opérations.
Lorsque les dispositions de la réglementation des pays d’accueil font obstacle à l’application
des règles prévues par les dispositions de la présente circulaire, l’entité consolidante doit en
informer la Banque Centrale de Tunisie.
.
Article 55 :
Nonobstant les dispositions des titres I, II, III, IV, V, VI et VIII de la présente circulaire,
l’organe d’administration de l’établissement exerçant des opérations bancaires islamiques
veille à garantir la conformité de l’établissement aux normes bancaires islamiques et prend à
cet effet toutes les mesures nécessaires pour conférer aux structures de gouvernance spécifiques
telles que visées par la loi n°2016-48 , l’indépendance et les moyens humains et financiers
adéquats pour assurer leurs missions.
Article 56 :
25
- élaborer une charte définissant ses attributions, sa composition, ses règles de
fonctionnement et ses rapports avec l’organe d’administration et les structures
opérationnelles de l’établissement,
- émettre à l’organe d’administration un avis quant au degré de respect par
l’établissement des normes bancaires islamiques ainsi que les recommandations pour
remédier aux insuffisances soulevées à cet égard,
- valider le programme annuel de travail de l’auditeur des opérations bancaires
islamiques et œuvrer à l’orienter durant l'exercice de ses fonctions, et
- soumettre à l’organe d’administration un rapport annuel faisant état de ses travaux.
Article 57 :
Article 58 :
L’auditeur des opérations bancaires islamiques est désigné par l’organe d’administration sur
proposition de l’organe de direction et après avis du comité de contrôle de conformité des
normes bancaires islamiques.
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- réaliser le plan annuel d’audit et soumettre les rapports d’audit au comité de contrôle
de conformité des normes bancaires islamiques,
- soumettre un rapport annuel sur ses travaux, au comité de contrôle de conformité des
normes bancaires islamiques.
L'auditeur des opérations bancaires islamiques doit justifier d’une expertise en finance
islamique.
Article 59 :
Article 60 :
27
- présenter, a priori, au comité de contrôle de conformité des normes bancaires
islamiques tous les nouveaux produits, contrats et transactions que l’établissement
compte utiliser à l'avenir, pour examen et approbation,
- organiser des réunions périodiques entre le comité de contrôle de conformité des
normes bancaires islamiques et les structures opérationnelles, et
- organiser au profit des structures opérationnelles des formations ayant trait à la
conformité des normes bancaires islamiques.
Article 61 :
Article 62:
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- le curriculum vitae de la personne désignée suivant le modèle objet de l’annexe 1 de
la présente circulaire,
- copie d’une pièce d’identité de la personne désignée,
- une déclaration sur l’honneur signée par la personne désignée par laquelle elle atteste
qu’elle n’est pas frappée par les interdictions légales, établie suivant le modèle en
annexe 2 de la présente circulaire,
- une attestation signée par le président de l’organe d’administration, stipulant
l’absence de conflit d’intérêts telle que visée à l’article 24 de la présente circulaire.
Pour toute personne désignée en qualité de membre indépendant, et en sus des pièces
précitées, le président de l’organe d’administration doit joindre au dossier de notification une
déclaration sur l’honneur signée par lui-même attestant que la personne désignée répond aux
critères prévus par l’article 20 de la présente circulaire.
La Banque Centrale de Tunisie peut, dans le cadre de l’étude des dossiers d’autorisation pour
la nomination des personnes visées à l’article 55 de la loi n°2016-48, demander à
l’établissement concerné de lui communiquer tous renseignements ou documents
complémentaires qu’elle juge utile pour l’étude du dossier et ce, dans un délai ne dépassant
15 jours à compter de la date de notification par la Banque centrale de Tunisie.
Article 63 :
Article 64 :
L’organe d’administration doit informer sans délai la Banque Centrale de Tunisie de tout
changement au niveau des critères d’éligibilité de l’administrateur indépendant tels que visés
à l’article 20 de la présente circulaire et doit, le cas échéant, procéder à son remplacement
conformément aux dispositions de la loi n°2016-48.
Article 65 :
Sans préjudice des dispositions des articles 53 et 54 de la loi n°2016-48, chaque établissement
doit informer la Banque Centrale de Tunisie de l’identité et des qualifications
professionnelles des premiers responsables des fonctions de contrôle ainsi que de l’auditeur
des opérations bancaires islamiques.
L’établissement doit informer, sans délai, la Banque Centrale de Tunisie de toute décision de
révocation ou de remplacement des premiers responsables des fonctions de contrôle ainsi que
de l’auditeur des opérations bancaires islamiques et les motifs ayant présidé à cette décision.
29
Article 66 :
Article 67 :
La Banque Centrale de Tunisie organise des réunions avec les administrateurs indépendants
afin de s’enquérir de leur rôle dans la gouvernance de l’établissement.
CHAPITRE 2 : TRANSPARENCE
ET COMMUNICATION DE L’INFORMATION
Article 68 :
Article 69 :
L’organe d’administration publie annuellement un rapport détaillé, destiné au public, sur ses
activités, prévoyant notamment :
30
- le profil de risque de l’établissement notamment le niveau d’exposition par type de
risques, par zone géographique, par secteur et par principaux bénéficiaires,
- la composition des fonds propres et leur adéquation par rapport au profil de risques,
- la politique de provisionnement pour la couverture des risques, et
- la structure de l’actionnariat notamment les principaux actionnaires, leur
représentation à l’organe d’administration et les droits de vote.
Article 71 :
LE GOUVERNEUR
MAROUANE El ABASSI
31
Annexe 1 à la circulaire n°2021-05 du 19 août 2021
CURRICULUM VITAE
INFORMATIONS GENERALES
Nom de famille :
Prénom :
Nationalité :
Adresse actuelle :
Téléphone :
Adresse électronique :
Nom de Domaines
Intitulé diplôme l’établissement Date /durée
d’études/Observations
Nom de
Formation Date/durée Observations
l’établissement
32
EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
AUTRES COMPETENCES
LANGUES
Je certifie que les informations contenues dans le présent CV sont exactes et complètes.
Tunis le .............................................
Signature de la personne
désignée
33
Annexe 2 à la circulaire n°2021-05. Du 19 août 2021
DECLARATION SUR L’HONNEUR
• je n’ai pas fait l’objet d’un jugement définitif pour faux en écriture, vol, abus de
confiance, escroquerie extorsion de fonds ou valeurs d'autrui, soustraction commise
par dépositaire public, corruption ou évasion fiscale, émission de chèque sans
provision, recel des choses obtenues à l'aide de ces infractions ou infraction à la
réglementation des changes ou à la législation relative à la lutte contre le
blanchiment d’argent et le financement du terrorisme,
• je n’ai pas été gérant ou mandataire de sociétés, condamné en vertu des dispositions
du code pénal relatives à la banqueroute,
• je n’ai pas subi une sanction de radiation dans l’exercice d’une activité
professionnelle régie par un cadre légal ou réglementaire,
SIGNATURE
34
Annexe 3 à la circulaire n°2021-05 du 19 août 2021
Modifiant l’annexe I à la circulaire n°2017-06 relative au reporting comptable, prudentiel et
statistique à la Banque Centrale de Tunisie
Délai
Code de la Périodicité de Format
Domaine Intitulé de la déclaration EA maximum de
déclaration déclaration /transmission
transmission
5- Reporting sur les dispositifs de gouvernance, de contrôle interne et de gestion des risques
RGA210 Structure du capital BR+BNR+EL+EF+ BA Annuelle DR+45 j XML
RGA220 Renseignements sur les structures de BR+BNR+EL+EF+ BA Annuelle DR+45 j XML
gouvernance
RGA230 Renseignements sur les structures de BR+BNR+EL+EF Annuelle DR+45 j XML
contrôle
RGA240010 Note actualisée sur la stratégie sur BR+BNR+EL+EF+ BA Annuelle DR+45 j PDF
une période de 5 ans
RGA240011 Politiques de Financement BR+BNR+EL+EF Annelle DR+45 j PDF
RGA240012 Politique de Gestion des Risques BR+BNR+EL+EF Annelle DR+45 j PDF
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Domai ne Code de la Intitulé de la déclaration EA Périodicité Délai Format
déclaration de maximum /transmission
déclaration de
transmission
RCONFA260010 Rapport d’activité de l’organe BR+BNR+EL+EF+ Annuelle DR+45j PDF
chargé du contrôle de la conformité BA
au titre de l’exercice
RCONFA260020 Rapport transmis par l’organe BR+BNR+EL+EF+ Annuelle DR+45j PDF
chargé du contrôle de la conformité BA
SD4: au conseil d’administration
Conformité RCONFA260030 Politique de Conformité BR+BNR+EL+EF+ Annuelle DR+45j PDF
BA
RCONFA260040 Rapport transmis par l’organe BEFI Annuelle DR+45j PDF
chargé du contrôle de la conformité
des Normes Bancaires Islamiques au
conseil d’administration
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