Polycope FVM Vfinale Francais V 01
Polycope FVM Vfinale Francais V 01
Polycope FVM Vfinale Francais V 01
Polycopié de cours
Méthode des volumes finis
Réalisé par :
Dr: BELAHYA Hocine
Langue Version
Arabe
English
Francis 01
1
PRÉFACE
Je tiens à remercier les collègues qui ont bien voulu juger le manuscrit et
m’aider à l’améliorer. Il est possible que cette première version comporte
quelques imperfections, je serais reconnaissant à tous ceux qui me ferait part de
leurs remarques et suggestions.
2
SOMMAIRE
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
3
Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
4
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
5
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
dΦ = C dV Eq. 1-2
Eq. 1-3
ϕ = − Γ grad φ
6
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
loi de Fick pour la diffusion chimique, loi de Fourier pour la diffusion thermique,
loi de Newton pour le frottement visqueux, auxquelles on peut ajouter la loi
d'Ohm pour le courant électrique et la loi de Darcy pour l'écoulement dans un
milieu poreux, Le tableau 1-1 présente l'analogie entre les trois lois
phénoménologiques de la diffusion pour les transports de chaleur, de matière, et
de quantité de mouvement (ainsi que pour le transport d’électricité). Comme on
l'a déjà précisé, les lois utilisées sont des lois simplifiées, qui supposent entre
autres que le milieu est incompressible. C'est l'analyse physique du problème à
traiter qui permet de remplacer éventuellement ces lois par des lois de même
type, qui peuvent être alors un peu plus complexes.
7
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
8
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
9
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
démarche complète en remplaçant les équations générales 1-2 à 1-4 par les
équations correspondant au mieux au phénomène étudié.
Après un bref examen, il apparaît clairement que les dérivées du second ordre
(de type ∂²ϕ/∂ x²) seront toujours dues à la présence des termes diffusifs. À
l'inverse, les termes convectifs sont à l’ origine des dérivées du premier ordre
(type ∂ϕ/ ∂x) par rapport aux variables d'espace. Si, pour une variable d'espace
donnée, le terme diffusif peut être négligé (ce qui signifie en pratique que le
transport convectif dans la direction de cette variable est très important),
l'équation sera dite parabolique par rapport à cette variable. Dans le cas
contraire, où la dérivée de second ordre est présente, l'équation sera dite
elliptique par rapport à la variable d'espace. Un cas typique d'équation de
transport parabolique dans une direction et elliptique dans une autre se
rencontre lorsqu'on veut traiter un problème d'écoulement monodirectionnel
avec transport de chaleur, comme le représente sur la figure 1-2:
T2
x=0 x =L
Figure 1-2: Equation elliptique ou parabolique
Entre deux plaques planes portées à des températures différentes, un fluide
s'écoule parallèlement aux plaques. En régime permanent et sans terme de
création, l'équation de transport de chaleur au sein de ce fluide sera, si les
propriétés physiques (p,Cp,λ) sont indépendantes de la température (voir plus
loin la discussion de l'équation 1-22 :
² ² Eq. 1-8
ρCp v x = λ div (grad T) =λ ( + )
² ²
10
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
Par ailleurs, tous les bilans que nous écrirons dans le cadre de ce cours seront
différentiels du point de que du temps, c'est-à-dire que les instants t1 et t2 sont
infiniment voisins et séparés par un intervalle de temps infinitésimal dt.
11
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
Il est très courant d'utiliser à la place de l'équation générale 1-7 une équation
obtenue en retranchant de l'équation 1-7 le produit de l'équation de continuité
par la variable ϕ.
∂ (φ ) Eq. 1-12
ρ + ρ div (φ ) = div ( Γ grad (φ )) + S
∂t
Alors que l'équation 1-7 provient directement d'un bilan différentiel et exprime
la conservation de l'extensité ϕ, l'équation 1-12 est le résultat d'une
manipulation mathématique et n'a pas de signification physique absolue. Lors
de la résolution numérique par ta méthode des volumes finis, on essaiera le
plus souvent de discrétiser la forme conservative de l'équation 1-7 générale de
transport.
∂ ( ρv x )
∂t
( )
+ div ρφ v = div ( µ grad ( v x )) + S i
Eq. 1-13
12
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
Eq. 1-16
h = CpT+ h0
ρ Cp
∂ (T )
∂t
( )
+ ρ Cp div T v = div (λ grad T ) + q
Eq. 1-18
∂T
∂t
( )
+ div T v =
λ
ρCp
div( grad T ) +
q
ρCp
Eq. 1-19
13
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
Les termes Γket Sk ne serons pas explicités pour l'instant. Il nous suffit de savoir
que sur le plan numérique, la nature laminaire ou turbulence de l'écoulement ne
change rien a la méthode fondamentale de résolution.
Eq. 1-21
ϕ = cte
La condition de Neumann est fréquemment utilisée :
14
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
Eq. 1-22
φ = f (φ)
Dans la majorité des cas, cette relations est linéaire. Un exemple typique est de
transfert de chaleur à la surface d'un solide pur convection de l'atmosphère
ambiante. La densité de flux de chaleur sortant du solide peut s'exprimer sous la
forme :
Eq. 1-23
φ = h(T − Text)
Une autre condition aux limites classique, pour le transport de chaleur, est le
rayonnement d'une surface:
Eq. 1-24
φ = σ ε (T 4 −Text4 )
15
Chapitre 1 : Notions des phénomènes de transport
La condition aux limites de Dirichlet peut être considérée comme une forme
asymptotique de la C. L. de Fourier linéarisée, avec une valeur infinie du
coefficient de transfert. Elle exprime en fait la connaissance de la valeur de
l'extensité en un point de la frontière :
Eq. 1-25
φ = cte
Cette condition aux limites se rencontre classiquement:
-en mécanique des fluides, pour simuler une vitesse imposée, ou une vitesse
nulle en un point au contact d'une paroi solide immobile.
16
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
Pour simplifier les équations de Navier-Stokes, nous pouvons les réécrire sous la forme
générale.
∂ (ρ Φ ) ∂ ∂Φ Eq. 2-1
+ ρ U i Φ − ΓΦ = qΦ
∂t ∂xi ∂ x i
17
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
∂ Eq. 2-2
∫ ∂x ΦdV = ∫ Φ ⋅ n dS
V i S
i
∂ (ρ Φ ) ∂Φ Eq. 2-3
∫V ∂t dV + ∫S ρU i Φ − Γ ∂xi ⋅ ni dS = V∫ qΦ dV
m = ∫ ρ dV ≈ ρ pV Eq. 2-4
Vi
mu = ∫ ρ i u i dV ≈ ρ P u PV
Vi
Eq. 2-5
Pour approcher l’intégrale de surface, par exemple la force de pression, nous avons
∫ P dS ≈ ∑ Pk S k k = n, s, e, w Eq. 2-6
Si
k
devons donc les interpoler pour obtenir Pk , qui sont situées à la surface du volume de
contrôle.
18
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
UP UE
Ue
19
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
e e w
dT dT dT Eq. 2-8-2
Γ − S δx ew = Γ − Γ − S δ x ew = 0
dx w dx dx
e
dT T − TP Eq. 2-8-3
Γ = Γ E
dx (δx ) e
w
dT T − TW Eq. 2-8-4
Γ = Γ P
dx (δx ) w
TE − TP TP − TW Eq. 2-8-5
Γ − Γ + S ∆ x = 0
(δx ) e (δx ) w
et après arrangement :
où
aP = aE + aW Eq. 2-9-1
Γ
aE = Eq. 2-9-2
(δx) e
Γ
aW =
(δx) w Eq. 2-9-3
Eq. 2-9-4
b = S ∆x
20
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
Une technique possible consiste à considérer une variation linéaire de Γ entre les points P
(δx)e +
avec fe = Eq. 2-11
(δx)e
Si, comme sur la Figure 2-3, l'interfacée est située au milieu du segment (P,E), fe prend la
Nous allons montrer que cette technique s'avère mauvaise, notamment dans le cas de
fortes variations de Γ . Notre objectif principal n'est pas en fait de déterminer Γe . Mais
21
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
constitués par des milieux dont le coefficient de diffusion Γ est constant. Quand le
terme source est nul, la valeur de ϕe peut être déterminée à partir de la solution exacte
de l’équation (2-7)
(φP − φE )
ϕe =
(δx ) e − (δx ) e +
+ Eq. 2-13
ΓP ΓE
1 1 1
= 0.5 +
Γe ΓP ΓE Eq. 2-15
qui est normal puisque le coefficient de diffusion de la cellule centrée sur E est nul.
Dans le cas d'une prise de moyenne arithmétique équation 2-10, ϕe n'aurait pas
été nul. L'équation 2-14 permet un calcul exact de ϕe sa justification a été menée pour
et avec un coefficient de diffusion constant dans chaque cellule. Même dans des cas
moins triviaux (prise en compte d'un terme source, variation continue du coefficient de
diffusion); la moyenne harmonique donne de meilleurs résultats que la moyenne
arithmétique.
23
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
soit encore
Γe
(φE − φB ) − Γ dφ + (S + S φ ) ∆x = 0
Eq. 2-20
(δx )e dx B C P B
a) condition de Neumann
dφ Eq. 2-21
− Γ = ϕ0
dx B
a B φB = a E φE + b Eq. 2-21-1
Γe
aE = Eq.2-21-2
(δx)e
b = SC∆x +ϕ0
Eq.2-21-3
aB = aE − SP∆x Eq.2-21-4
24
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
b) condition de Fourier
dφ h
− Γ = (φ f − φB ) Eq.2-22
dx B C p
aB φB = aE φE + b Eq. 2-23-1
Γe Eq. 2-23-2
aE =
(δx)e
h Eq. 2-23-3
b = SC ∆x + φext
CP
h Eq. 2-23-4
a B = a E − S P ∆x +
Cp
2.7 Maillage
25
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
Si l'on ne connait pas à l'avance les zones de fort gradient, une méthode
consiste à faire un premier calcul avec un maillage grossier, puis si nécessaire à
raffiner localement le maillage. il faut par ailleurs toujours s'assurer que la solution
est indépendante du maillage.
Erreur
Nombre d'éléments
26
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
Pour rendre cette présentation plus concrète, nous appliquons maintenant la méthode
des volumes finis dans le cas de l'équation de diffusion de la chaleur pour une géométrie
monodirectionnelle cartésienne, en régime permanent. Dans le cadre de ces hypothèses,
l'équation de lu chaleur prend la forme :
d dT Eq. 3-1
Γ =S
dx dx
Où Γ est la conductivité thermique, T la température et S terme source
représentant la création ou l'absorption d'énergie par unité de volume. Nous appliquons
la méthode pour le volume de contrôle construit autour du point P (figure3-1)
dT dT e Eq. 3.2
Γ − Γ + ∫w Sdx = 0
dx e dx w
27
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
TE − TP TP − TW Eq. 3-3
Γe − Γw + S ∆x = 0
(δx ) e (δx ) w
dT TE − TP
Eq. 3-3-1
=
dx e (δx ) e
dT T − TW Eq. 3-3-2
= P
dx w (δx ) w
28
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
appliquer un schéma centré d’ordre deux pour remplacer les dérivés premières sur les
facettes du volume de contrôle.
Il est pratique d'écrire l'équation discrétisée sous la forme:
Où
aP = aE + aW Eq. 3-3-1
Γe
aE = Eq. 3-3-2
(δx) e
Γw
aW =
(δx) w Eq. 3-3-3
b = S ∆x
Eq. 3-3-4
1- L'équation 3-4 est la forme standard que nous adopterons pour l'écriture d'une
équation discrétisée. La température Tp au point P apparaît à gauche de l'équation,
tandis que la température des nœuds voisins et la constante b apparaissent à droite.
Comme nous le verrons plus loin (chapitre 4), le nombre des points voisins augmente
avec la complexité de la géométrie du problème (2D-3D). Nous noterons de façon
générale une équation discrétisée sous la forme:
Où l'indice nb désigne un voisin du point P, la sommation portant sur tous les voisins de
P.
2-Pour discrétiser l'équation (3-4), nous avons utilisé une loi de variation locale linéaire
pour calculer les dérivées aux frontières du volume le contrôle. Il est bien sur possible
d'utiliser une autre forme de loi.
3- Il est possible de choisir une loi de variation locale différente selon la grandeur à
29
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
exprimer. Par exemple, pour calculer S , il n'est pas nécessaire de prendre une loi
linéaire, une loi constante dans chaque cellule pouvant convenir.
4- La liberté de choix en ce qui concerne les lois de variation locale montre qu'il est
possible d'obtenir un grand nombre de forme d'équations discrétisées pour une même
équation aux dérivées partielles et un même maillage. Il est cependant important de
respecter deux règles.
Solution approchée
ayant un sensphysique
Solution
exacte
Figure 3-3 : Exemples de lois de variation locale avec ou sans sens physique.
5-traitement du terme source. Le terme source qui apparaît dans l'équation (3-4) peut
dépendre de la température. Nous allons supposer que cette dépendance est linéaire.
30
Chapitre 3: Méthode des volumes finis pour les problèmes de diffusion.
Où
aP = aE + aW − SP∆x Eq. 3-7-1
Γe
aE = Eq. 3-7-2
(δx) e
Γw
aW =
(δx) w Eq. 3-7-3
b = SC ∆x
Eq. 3-7-4
31
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
(ρuφ )w Aw − Γ dφ dφ
Aw − (ρuφ )e Ae − Γ Ae + S∆V = 0 Eq. 4-3
dx w dx e
dφ φ −φ Eq. 4-3-2
Γ = Γ P W
dx w ∆x
dφ φ −φ Eq. 4-3-3
Γ = Γ E P
dx e ∆x
ΓA Eq. 4-3-5
D : flux diffusif ; D =
∆x
32
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Pour estimer les valeurs des termes convectifs (ρuφ)w et (ρuφ)e nous avons plusieurs
schémas, le choix est dépond du nombre adimensionnel de Peclet qui représente le
rapport du flux convectif sur le flux diffusif:
ρu F Eq. 4-4
Pe = =
Γ / ∆x D
Si Pe → 0 dans ce cas la vitesse est nulle, le fluide réagi comme un corps solide
φ P + φW Eq. 4-4-1
φw =
2
φE + φP Eq. 4-4-2
φe =
2
Et après arrangement:
Fw Fe Fw Fe Eq. 4-7
Dw − 2 + De + 2 − S p φ P = Dw + 2 φW + De − 2 φ E + SU
Fw Fe Fw Fe Eq. 4-8
Dw + 2 + De − 2 + (Fe − Fw ) − S p φP = Dw + 2 φW + De − 2 φE + SU
Enfin:
aPTP = aETE + aWTW + b Eq. 4-9
où
aP = aE + aW + (Fe − Fw ) − SP Eq. 4-9-1
F
aE = De + e Eq. 4-9-2
2
F
aW = Dw − w
2 Eq. 4-9-3
Eq. 4-9-4
b = SU
33
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Eq. 4-10
Fw ≥ 0 et Fe ≥ 0 : φw = φW et φe = φP
où
aP = aE + aW − SP Aδx Eq. 4-12-1
Eq. 4-12-2
aE = De
aW = Fw + Dw Eq. 4-12-3
b = SU Eq. 4-12-4
Fw ≤ 0 :φw = φW et Fe ≤ 0 :φe = φE
aP = aE + aW − SP Aδx Eq. 4-14-1
Eq. 4-14-2
aE = De − Fe
aW = Dw Eq. 4-14-3
b = SU Eq. 4-14-4
Une forme de notation générale pour les coefficients qui couvre les deux sens
d’écoulement est donnée ci-dessous:
34
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Eq. 4-15-1
aE = De + max [0,−Fe ]
Eq. 4-15-2
aW = Dw + max [Fw,0]
F
aE = max− Fe , De − e ,0
2
Eq. 4-16-2
Le schéma de la loi de puissance de Patankar (1980) est une approximation plus précise
de la solution exacte unidimensionnelle et donne de meilleurs résultats que le schéma
hybride. Dans ce schéma, la diffusion est fixée à zéro lorsque Pe supérieur à 10.
Si 0 < Pe< 10, le flux est évalué à l'aide d'une expression polynomiale. Par exemple, le
flux net par unité de surface au volume de contrôle ouest est évalué à l’aide des
propriétés du schéma de la loi de puissance sont similaires à celles du schéma hybride.
Le schéma de la loi de puissance est plus précis pour les problèmes monodimensionnels
puisqu'il représente la solution exacte.
[ ]
aW = Dw max 0, (1 − 0.1 Pew ) + max[Fw ,0]
5 Eq. 4-17-1
Eq. 4-17-2
[ ]
aE = De max 0, (1 − 0.1 Pee ) + max[Fe ,0]
5
35
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
valeur faciale de φw;e est obtenue à partir d'une fonction quadratique passant par deux
nœuds successifs (de chaque côté de la face) et un nœud du côté amont (Figure 4-1).
formule suivante:
6 3 1 Eq. 4-18
a face = φ i −1 + φ i − φ i − 2
8 8 8
6 3 1
aw = φW + φ P − φWW Eq. 4-18-1
8 8 8
6 3 1
ae = φ P + φ E − φW
8 8 8 Eq. 4-18-2
et si nous utilisons les équations 4.18-1 et 4.18-2 pour les termes convectifs et la
différence centrale pour termes de diffusion, la forme discrétisée de l’équation
unidimensionnelle de transport de convection-diffusion Eq. 4-2 peut être écrite ainsi:
6 3 1 6 3 1 Eq. 4-19
Fe 8 φP + 8 φ E − 8 φW − Fw 8 φW + 8 φ P − 8 φWW = De (φ E − φ P ) − Dw (φP − φW )
36
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
et après arrangement:
3 6 6 1 3 1
D − F + D + F φ = D + F + F φ + D − F φ − FwφWW
8 8 8
w w e e P w w e W e e E
8 8 8 Eq. 4-19-1
La form compact :
aPφP = aWφW + aEφE + aWWφWW Eq. 4-19-2
aW aE aWW aP
6 1 3 1 aW + aE + aWW
- Fw
Dw + 8 Fw + 8 Fe De − 8 Fe 8
Pour le flux Fw<0 et Fe <0, entre les limites sont donnés par les expressions
6 3 1
aw = φ P + φW − φ E
8 8 8
Eq. 4-20-1
6 3 1
ae = φ E + φ P − φ EE
8 8 8
Eq. 4-20-2
et après arrangement:
aPφP = aWφW + aEφE + aWWφWW Eq. 4-21
aW aE aEE aP
3 6 1 1 aW + aE + aEE
Fw
Dw + 8 Fw De − 8 Fe − 8 Fw 8
L'expression générale, valables pour les directions de flux positives et négatives,
peuvent êtreobtenu en combinant les deux ensembles de coefficients ci-dessus
et après arrangement
aW aWW aE aEE aP
6 1 1 3 6 1
Dw + α w Fw + α e Fe − α w Fw De − α e Fe − (1 − α e )F (1 − α e )Fe aW + aWW + aE + aEE
8 8 8 8 8 8
3 1
+ (1 − α w )Fw − (1 − α w )Fw
8 8
37
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Où
Eq. 4-23-1
α w = 1 pour Fw > 0 et α e = 1 pour Fe > 0
Eq. 4-23-2
α w = 0 pour Fw < 0 et α e = 0 pour Fe < 0
En remplaçant la valeur φ0
6 3 1 Eq. 4-24-1
φe = φP + φE − (2φA − φ p )
8 8 8
7 3 2
= φP + φE − φ A Eq. 4-24-2
8 8 8
On peut montrer que le flux diffusif à travers la limite ouest (nœud A) est donnée par
∂φ DA* Eq. 4-24-3
Γ = (9φP − 8φA − φE )
∂x A 3
Où
Γ 2Γ
D*A = et DA = 2D =
∂x ∂x
Nœud aWW aW aE SP Su
1 0 0 1 3 8 2 8 2
De + D A* − Fe − DA* + Fe + FA D*A + Fe + FA φ A
3 8
3 8 3 8
3 1 1
De − Fe Fw − Fwφ A
2 ..n-1 0 7 1 8 4 4
Dw + Fw + Fe
8 8
1 * 6 8 8 *
Dw + D B + Fw − DB* − FB DB − FB φB
3 8 3 3
n 1 0
− Fw
8
38
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
4.5.2 Schéma TVD (total variation diminishing)
TVD est un schéma compacte en tenant compte des propriétés de base des schémas
standard et de leurs carences. Il donne des résultats pour les problèmes de dynamique
des gaz. le schéma upwind est le plus stable et limité sans conditions, mais il introduit un
niveau élevé d'erreur de diffusion due à son faible ordre de précision (premier ordre).
Pour les schémas d'ordre supérieur tels le schéma QUICK peuvent donner des
oscillations lorsque le nombre de Peclet est élevé.
φ −φ Eq. 4-25
ψ = ψ (r ) et r = P W
φE − φP
Nous supposons que le flux est positif x-direction, donc u> 0, en développant le concept
de TVD en tant que généralisation de expressions de la quantité transportée φe d'un
1 Eq. 4-26
φ e = φ P + ψ (r )(φ E − φ p )
2
schémas ψ (r ) φe =ψ (r )
schéma Upwind(UD) ψ (r ) = 0 φe = φP
1
Schema Centre (CD) ψ (r ) = 1 φe = φ P + (φ E − φ p )
2
1 φ −φ
Schema Upwind linear(LUD) ψ (r ) = r φe = φP + P W (φE − φ p )
2 φE − φ p
1
schéma (QUICK) ψ (r ) = (3 + r ) / 4 φe = φ P + (3φ E − 2φ p − φW )
8
39
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Pour un écoulement à une seule dimension (1D), si u positive dans la direction x (u>
0) et les valeurs de φe et φ w à l'aide d'un schéma TVD peut être écrit :
1 Eq. 4-28
φ e = φ P + ψ (re )(φ E − φ p )
2
1 Eq. 4-28-1
φ e = φ P + ψ (rw )(φ P − φW )
2
φ −φ φ − φWW
Où re = P W et rw = W
φ −
E pφ φ P − φW
Eq. 4-30
[De + Fe + Dw ]φ p = [Dw + Fw ]φW + DeφE − Fe 1ψ (re )(φE − φ p ) + Fw 1ψ (rw )(φP − φW )
2 2
aPφP = aWφW + aEφE + SuDC Eq. 4-31
La forme compacte
aW = Dw + Fw Eq. 4-31-1
Où aE = De Eq. 4-31-2
a = a + a + (F − F ) Eq. 4-31-3
P W E e w
1 1
SuDC = −Fe ψ (re )(φE − φ p ) + Fw ψ (rw )(φP − φW )
Eq. 4-31-4
2 2
Pour noter la direction du flux, nous utilisons l' indice ‘+’ qui représente le sens positif de
l'écoulement comme rw+ ; re+ et l'indice ‘−’ pour le sens négatif.
1 1 Eq. 4-32
( ) ( )
SuDC = −Fe ψ re+ (φE − φ p ) + Fw ψ rw+ (φP − φW )
2 2
aW aE SuDC
40
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Où
Eq. 4-34-1
α w = 1 pour Fw > 0 et α e = 1 pour Fe > 0
En supposant une valeur donnée en point A àl' entrée φ = φA et une quantité convective
du flux par unité de surface: F = F A . L'équation discrétisée des TVD est
1 Eq. 4-35-1
Fe φP + ψ (re )(φE − φ p ) − FAφA = De (φE − φP ) − D*A (φP − φA )
2
1 Eq. 5-34-2
(D e ) ( )
+ Fe + D A* φ P = Deφ E + D A* + FA φ A − Fe ψ (re )(φ E − φ p )
2
Γ r = φP − φW
et r = φW − φWW
Où D A* = ; e w φ −φ
δx φE − φ p P W
pour le terme de correction l'extrapolation des nœuds miroirs φ = φW
ue − uw = 0 Eq. 4-37-2
42
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Pour remédier au problème du damier, il convient d’utiliser plusieurs grilles de calcul
décalées. Une première grille passe par les centres des volumes de contrôle. Dans cette
grille sera stocké la pression et toutes les autres quantités scalaires (température,
concentration, k, e…). Ensuite d’autres grilles seront construites au niveau des facettes
des volumes de contrôle où seront stockées les composantes de la vitesse.
A ce stade, aucune des deux variables n'est correcte. Toutes les deux nécessitant une
correction.
(
ue = ue* + de pP' − pE' ) Eq. 4.41
Où
Ae Eq. 4-41-1
de =
ae
43
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
négligé.
Normalement, ce terme doit s'annuler lors de la convergence de la procédure. C'est à
dire que cette omission n'influe par sur le résultat final, mais elle fausse un peu le
résultat temporaire. C'est d'ailleurs la seule simplification faite dans l'algorithme
SIMPLE. Elle a été corrigée dans les variantes plus évoluées (SIMPLER et SIMPLEC).
Où
Eq. 4-42-1
aE = (d A )e
Eq. 4-42-2
aW = (d A )w
Eq. 4-42-3
aP = aE + aW
Eq. 4-42-4
b= u A( *
) + (u A )
w
*
e
D’après l'équation 4-42, le terme b représente le terme source de masse présent à cause
du champ de pression aléatoire initial. Normalement, l'algorithme de résolution doit
annuler ce terme.
Enfin, l'algorithme SIMPLE sera résumé comme suit:
2. Résoudre les équations de transport 4-39 pour déduire un champ de vitesse u*.
3. Calculer le terme source de la masse b de l'équation 4-42 et résoudre l'équation 4-
40 de correction de la pression.
4. Corriger les champs de pression et de vitesse via les équations 4-40-1 et 4-40-2.
5. Résoudre les autres équations de transports d'autres scalaires du problème, tel
que la température ou les quantités turbulentes
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Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
6. Remplacer l'ancien champ de pression par le nouveau et revenir à l'étape 2.
Répéter les calculs jusqu'à convergence de toutes les variables.
Toute fois le taux de convergence est modifié par cette simplification. Il se trouve que la
correction p' est surestimée par SIMPLE et le calcul a tendance à diverger. Le remède
pour stabiliser les calculs est d'utiliser un coefficient de sous relaxation aussi bien pour
les équations du moment que celle de la pression. L'équation 4-40-2 devient:
Dans la version révisée de SIMPLE, seule la correction de la pression p' est utilisée pour
corriger la vitesse. Une autre équation est utilisée pour estimer la nouvelle pression.
L'équation 4-41 est reécrite:
^
ue = ue + de ( pP − pE ) Eq. 4-44
^
u= ∑a u nb + b
nb Eq. 4-45
ae
45
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
^ ^ Eq. 4-47
b = uA − uA
w e
Ici encore b est considéré comme un terme source de la masse qui doit s'annuler.
Enfin, l'algorithme SIMPLER sera résumé comme suit:
1. Choisir un champ de vitesse initial.
2. Calculer les coefficients des équations de quantité de mouvement et déduire uˆ à
partir de l'équation 4-45.
3. Evaluer le terme source de la masse b de l'équation 5-47 et résoudre l'équation de la
pression 4-46.
4. Utiliser le champ de pression pour résoudre les équations de quantité de mouvement
uˆ que l'équation 4-40 pour déduire un champ de vitesse u* .
5. Calculer le terme source de la masse b de l'équation 4-42-4 et résoudre l'équation
4-42 de correction de la pression.
6. Corriger le champ de la vitesse via l’équation 4-41 (ne pas corriger la pression).
7. Résoudre les autres équations de transports d'autres scalaires du problème, tel que la
température ou les quantités turbulentes
7. Revenir à l'étape 2. Répéter les calculs jusqu'à convergence de toutes les
variables.
La supériorité de l'algorithme SIMPLER par rapport à SIMPLE réside dans le fait que la
déduction de l'équation de la pression 4-46 ne fait intervenir aucune simplification.
Dans SIMPLE, la déduction de l'équation de correction de la pression l'équation 4-42
passe par l'annulation du terme ∑ *
a nb u nb .Par conséquent le champ de pression dans
SIMPLER est plus proche de la réalité que celui de SIMPLE, puisqu'en général
l'estimation d'un champ de vitesse initial est plus facile que celle d'un champ de
pression. Notons, ici que l'algorithme SIMPLER ne nécessite pas de champ de pression
initial. La pression est directement générée à partir de l'initialisation de la vitesse. Par
conséquent des coefficients de sous relaxation plus consistants peuvent être utilisée
pour les vitesses. Mieux encore, aucune sous relaxation n'est nécessaire pour la
pression. Il est vrai qu'une itération suivant l'algorithme SIMPLER nécessite environ
30% de temps plus que celle de SIMPLE, mais cet effort est largement compensé par la
réduction consistante en nombre d'itérations nécessaires pour la convergence.
46
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
Cette amélioration a été apportée par Van Doormal et Raithby, (1984) pour rectifier la
négligence du terme ∑ *
a nb u nb ' dans SIMPLE.
La correction de la vitesse obtenue précédemment par les équations 4-41 et 4.41-1 sera
écrite:
(
ue = ue* + de pP' − pE' ) Eq. 4-48
Où
Ae Eq. 4-49
de =
ae − ∑ anb
préfère garder la partie connue et négliger seulement ce qui est inconnu. Ce qui donne la
formulation de l’équation 4-44. Les étapes de SIMPLEC restent les mêmes que ceux de
SIMPLE.
Etape de prédiction:
En utilisant un champ de pression initial p* qu’on utilise pour résoudre l'équation de
transport 4-40. Un champ de vitesse u* est déduit.
47
Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
première correction du champ de la vitesse. Puisque dans PISO, on doit faire deux
corrections successives, le champ de vitesse obtenue sera noté u** .
Eq. 4-50
** * '
u =u +u
Eq. 4-51
p** = p* + p'
Eq. 4-52
ue** = ue* + de ( pP' − pE' )
aeue** = ∑anbunb
*
+ b + Ae pP** − pE**( ) Eq. 4-53
aeue*** = ∑anbunb
**
(
+ b + Ae pP*** − pE*** ) Eq. 4-54
La sommation dans l'équation précédente est faite avec les vitesses issues da la
correction précédente. La soustraction de l'équation 4-53 de 4-54 donne:
***
u =u **
+
∑a nb
**
(unb *
− unb )
(
+ de pP'' − pE'' ) Eq. 4-55
e e
ae
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Chapitre 4: Méthode des volumes finis pour les problèmes de convection-diffusion.
où:
les coefficients aE , aW et aP sont donnée par les équations 4-42-1, 4-42-2 et 4-42-3.
Aw A
b'' =
aW
∑ **
anb(unb *
− unb ) − e ∑anb(unb
aE
** *
− unb ) Eq. 4-58
49
Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
5.1 Système matriciel: Nous avons vu dans le chapitre précédent que la discrétisation
d'une équation de transport permet d'établir, pour tout point P du maillage, une
équation algébrique. Le forme de cette équation est semblable, mais légèrement
différente selon que le transport de l'extensité ϕ ait lieu en régime stationnaire ou
transitoire. Rappelons les différentes formes possibles de l'équation algébrique, qui
restent valables 'aussi bien si le volume de contrôle associé au nœud P est une cellule
interne que s'il s'agit d'une cellule frontière:
-régime transitoire, schéma explicite (à chaque pas de temps) :
aPφP = ∑ anb
0 0
φnb + b Eq. 5-1
nb
-régime permanent ou régime transitoire, schéma implicite (de chaque pas de temps)
Nous allons immédiatement écarter de la discussion le cas du schéma explicite, qui ne pose,
du point de vue de la résolution numérique, aucun problème particulier, à partir du moment
comporte à droite aucune inconnue et le calcul est direct (explicite, en somme). Dans les deux
autres cas (régime permanent et schéma implicite), la présence d'inconnues φnb dans les
termes de droite impose une résolution matricielle. Celle-ci doit être effectuée à chaque pas
de temps en régime transitoire .
Il peut paraître étrange que, du point de vue numérique, la résolution d'une équation de
transport en régime permanent pose plus de difficultés qu'en régime transitoire
(schéma explicite).En fait, la nature parabolique de l'équation aux dérivée partielles par
rapport au temps rend nécessaire une condition initiale de Dirichlet, c'est-à-dire la donnée
du champ d'extensité ϕ en tout point à 1' instant t =0. Cette connaissance exacte de l'état du
50
Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
[ A ] est une matrice carrée, de dimension N ou N est le nombre de points du maillage, qui
contient les termes anb a p . Un problème tridimensionnel discrétisé a l'aide d'un maillage
relativement grossier (20 x 20 x 20 points) conduit donc à une matrice de 6000 x 8000, soit
64.000.000 termes! Ces quelques chiffres montrent bien l'importance de la méthode de
résolution choisie en termes d'encombrement mémoire et de temps de calcul. Remarquons
toutefois que la matrice [ A ] est très creuse (pleine de "0"), ce qui facilite grandement son
stockage.
La résolution de l'équation matricielle 5-3 est basée, soit sur une méthode directe, soit sur
une méthode itérative.
En fait, ceci ne " marche " rigoureusement que si les coefficients a p et anb qui forment la
L'inversion de la matrice à partir du calcul de la matrice des cofacteurs est bien entendu
une méthode a prohiber absolument ! On a pu évaluer qu'elle n'était " rentable ”, en
terme de temps de calcul, que pour des valeurs de N inférieures ou égales à 5. On est loin
de la valeur 5000 précédemment évoquée ! les seules méthodes directes classiques
susceptibles de permettre la résolution de l'équation 5-4 sans impliquer de temps de
calcul prohibitif sont les techniques d'élimination de Gauss ou " méthodes du pivot ”. Il
en existe un certain nombre de variantes (pivot maximum, méthode de Gauss-Jordan,
réduction de Crout, méthode de Cholesky,...). Il n'est pas du ressort de ce cours (ni
d'ailleurs de la compétence des auteurs !) de disserter plus avant sur les différentes
méthodes d'élimination de Gauss, qui sont traitées par ailleurs dans la plupart des
ouvrages de référence d'analyse numérique. En effet, bien que la matrice ([ I ] - ( A ]) soit
très creuse, ses dimensions, dès que le maillage n'est pas particulièrement grossier,
rendent ces méthodes très lourdes d'utilisation. Pour fixer les idées, notons qu'une
méthode itérative est généralement préférable lorsque le nombre de nœuds du maillage
dépasse environ 200, ce qui est extrêmement faible si on a affaire à un problème bi- ou
tri-dimensionne1. En outre, la nécessité d'actualiser les coefficients dépendants de φ ,
c'est-a-dire les non-linéarités, (nécessité dont beaucoup de numériciens se moquent
avec une tranquillité d'esprit surprenante !) joue également contre l'emploi des
méthodes directes. Si, de toute manière, il faut itérer à un moment, pourquoi ne pas le
faire systématiquement ? On n'utilisera dans la pratique la résolution directe que dans
deux cas:
De fait, la méthode du pivot prend une forme simplifiée, appelée algorithme de Thomas,
ou double balayage de Cholesky, ou plus couramment TDMA (Tri Diagonal Matrix
Algorithm).
52
Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
Pour une présentation plus facile du TDMA, nous utilisons ici une notation différente :
les points sont numérotés de 1 à N dans le sens des x croissants. La forme générale d'une
équation discrétisée prend alors la forme :
&' (' = )' ('*+ + ,' ('-+ + .' pour i allant de 1 à N Eq. 3-18
b
Pour les points frontières, nous avonsnécessairementc1= 0et N= 0Lesystèmelinéaire est
résolu par la méthode suivante:
)1 .1
/1 = 11 =
&1 &1
2º étape : descente, calcul des Pi et Qi par l es relations de récurrence
)2
/2 =
&2 − ,2 /2−1
.2 + ,2 12−1 i allant de 2 à N
12 =
&2 − ,2 /2−1
3º étape : initialisation on de la récurrence pour l'étape de remontée
(3 = 13
4º étape : remontée, les i sont déterminés par les relations de récurrence
Notonsquecetalgorithme,extrêmementperformantentermedetempsdecalcul,permetde
ne jamais stocker en tant que telle la matrice ([I ] - [ A ]). Celle-ci est remplacée par trois
vecteur semi-colonnes qui correspondent aux trois diagonales non nulles. Remarquons
une fois de plus que le TDMA ne permet de résoudre que des systèmes linéaires. Si les
coefficients a4 , b4 , c4 , d4 dépendent de ф, il faut alors utiliser une procédure itérative de la
forme:
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
2) calculer les coefficients ai, bi, ci , di avec les dernières valeurs estimées
Le schéma A.D.I. (Alternating Direction Implicit), ou schéma aux directions alternées, est
surtout utilisé dans le cas d'une résolution en régime transitoire, pour un problème 2-D
(ou 3-D). La méthode est basée sur la division du pas de temps en 2 ( ou3). Dans un
premier temps dt / 2 (ou dt / 3), le schéma est totalement implicite dans une direction
privilégiée et explicite dans l'autre. A chaque 1 / 2 (ou 1 / 3) pas de temps, la “ direction
implicite " est changée. Cette alternance rend le schéma A.D.I., comme le schéma
implicite, inconditionnellement stable pour un système d'équations totalement linéaire.
Les matrices (B) et ([ I ] - ( A )) sont réordonnées à chaque alternance de manière que
([ I ] - [ A ]) reste toujours tri-diagonale. Le T.D.M.A. est alors appliqué 2 (ou 3) fois par
pas de temps.
Dans le cadre de la méthode des volumes finis, qui permet de traiter des
phénomènes de transport souvent comptés et fortement non-linéaires, notre préférence
va nettement aux méthodes itératives. Nous appliquerons systématiquement une
méthode itérative
-dans les problèmes 2-D en régime permanent (a moins d'un maillage très grossier
méthode d'élimination de Gauss) ou en régime transitoire (la concurrence avec le
schéma A.D.I. est alors très forte).
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
"supposée" du résultat. Que nous noterons (φ )0 . Dans le cas d'un problème en régime
d'extensité (φ )0 pas trop éloigné de la solution réelle, afin de réduire le nombre total
Pour tout P
φP,0 = 0 Eq. 5-7
est ou vent utilisé. Dans le cas d'un problème en régime transitoire, le choix le plus
évident, et le meilleur, consiste à utiliser, comme point de départ des itérations au pas de
La suite matricielle (φ)0 , (φ)1 = [A](φ)0 + (B)......(φ)i = [A](φ)i−1 + (B)....est calculée jusqu'à ce
qu'un critère de convergence (voir plus loin) ait été atteint. La valeur courante du champ
(chaleur et masse, pour fixer les idées). Si (φ ) et (φ ) sont les extensité spécifiques
'
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
(φ ) = [A ] (φ ) + (B )
' ' ' ' Eq. 5-10
La méthode de Jacobi est une méthode particulièrement facile à comprendre. Son intérêt
est en fait surtout pédagogique car sa vitesse de convergence est généralement très
faible. Elle a été totalement supplantée dans la pratique par la méthode voisine de
Gauss-Seidel.
Cette méthode, aussi appelée méthode des déplacements successifs ou méthode point-
par-point, se présente comme une variante de la précédente. De la même manière, on
part d'une valeur "supposée" pour l'ensemble du champ d'extensité (φ )0 , puis , sans
garder deux vecteurs en mémoire, on calcule, en “ balayant ” le maillage tout entier, les
valeurs de (φ )1 par
anb * b Eq. 5-12
φP ,1 = ∑ φnb +
nb ap ap
Si le point voisin nb a déjà été traité lors du balayage, on a φnb
*
= φnb,1 . Dans le cas
contraire, φnb
*
= φnb,0 . De toute manière, on utilise la valeur de φ nb disponible (il n'y en a
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
champs d'extensité (φ )i−1 et (φ )i aux itérations i-1 et i est inférieure à une certaine
limite, on peut considérer qu'ils sont égaux ct qu'ils vérifient par conséquent l'équation
matricielle 5-3). La définition du critère de convergence adéquat représente un
problème important. La première idée est de calculer une grandeur telle que
Max p φ p ,i − φ p ;i −1 ≤ ε
Eq. 5-13
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
∑ p
φ p ,i − φ p;i −1 ≤ ε Eq. 5-14-1
Eq. 5-14-2
∑V
p
p φ p ,i − φ p ;i−1 ≤ ε
Où VP est le volume de contrôle associé au nœud P, est par conséquent bien plus
satisfaisante.
de φ va par conséquent jouer un rôle anormal : A la limite, si toutes les valeurs des φp
sont très petites, parce qu'expirées dans des unités inadéquates, le critère sera satisfait
dès la première itération, on en vient donc à l'utilisation de critères normés tels que
∑ p
φ p ,i − φ p ;i −1
Eq. 5-15-1
≤ε
∑
p
φ p ,i
∑Vp
P φ p ,i − φ p;i −1
Eq. 5-15-2
≤ε
∑V
p
P φ p,i
De tels critères sont très couraient utilisés. Une technique alternative, que nous
conseillerons malgré sa moins grande facilité de programmation, n’utilise pas la
notion de suite de Cauchy. Elle consiste a calculer, pour chaque point et chaque
itération (et pour chaque variable dans le cas transports couplés, bien en tendu) le
a la discrétion du numéricien.
A ce stade, il est bon de se poser une question capitale un schéma itératif est-il
automatiquement convergent ? Evidemment, la réponse est non ! Nous n'aurons pas
cette chance !
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
sans le discuter, qu'une condition suffisante pour qu'un schéma itératif soit convergent est,
avec les notations de l'équation 5-6:
anb
∑
nb ap
≤ 1pour tout point P
Eq. 5-17-1
anb
∑
nb ap
〈 1 pour au moins un point P
Eq. 5-17-2
Le critère de Scarborough n'est toutefois pas suffisant dans le cas d'équations non-
linéaires ou couplées. Dans de telles circonstances, il n'existe pas de critère simple
permettant d'assurer la convergence d'un schéma itératif. Si le schéma manifeste une:
tendance à la divergence (la suite (φ )i ne se comporte pas comme une suite de Cauchy), il
est nécessaire de sous-relaxer l'équation matricielle.
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
=0 signifie que le processus itératif est Stoppé: φ = φ p,i−1 .Si un tel schéma
'
• α p ,i
de convergence tel que Rp,i l'équation 5-16 et d'ajuster le facteur de relaxation au mieux
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Chapitre 5: Solution des équations algébriques discrétisées.
schéma a reçu le nom, une fois de plus anglo-saxon, de méthode S.O.R. (Successive Over-
Relaxation). Nous le conseillons fortement dans le cadre de ce cours. Il est en effet
efficace et relativement facile à programmer.
en calculant un barycentre entre les valeurs φ p,i et φ p ,i −1 comme dans l'équation 5-8,
mais directement de manière additive au niveau de l'équation discrétisée, par exemple
5-12:
(a + I )φ p ,i =
Eq. 5-19
p ∑
nb
a nb φ * nb + b + φ p ;i −1
ρ p VP Eq. 5-20
∆t * =
I
On voit que l'inertie peut aussi dépendre du point considéré, si l'on préfère se
fixer à l'avance le faux pas de temps pour la relaxation.
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Références
Références
- Numerical Heat Transfer and Fluid Flow, Suhas Patankar - CRC Press,
1980
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