Magnetostatique 6

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Généralités

Magnétostatique
Mohamed Mebrouki

EPST Tlemcen

24 Avril 2016

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Historique

1. Depuis l'antiquité, les gens ont remarqué l'existence d'une pierre,


appelée par les chinois pierre tendre, ayant la capacité d'attirer
vers elle des objets légers en fer.

2. En Grèce, Thalès de Milet (-625, -547) connaissait déjà les vertus


de la pierre d'aimant, connue sous le nom de magnètès, lequel a
évolué jusqu'à arriver à son nom moderne de magnétite.

3. Les premiers aimants furent extraits d'un gisement situé sur le


mont de Sipyle, proche d'une ville d'asie mineure nommée 
Magnesium ad Sipylum.

4. Toutefois, déjà à cette époque, les gens ont remarqué qu'un


plateau d'argent ne peut pas empêcher les pierres d'aimant
d'attirer le fer, et que seul le fer pouvait constituer un écran
ecace contre cette attirance (blindage magnétique).

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Généralités

5. Des historiens chinois rapportaient que le caractère de directivité


vers les pôles géographiques terrestres des pierres d'aimants
naturelles étaient connu depuis très longtemps.

6. Le plus ancien outil directif est une pierre d'aimant naturelle


sculptée et polie en forme de cuillère fabriquée en chine et qui est
en quelque sorte l'ancêtre de la boussole. En fait, la poignée de la
cuillère est un pôle nord, puisqu'elle est attirée par le pôle sud
magnétique de la terre, supposée coïncider (à peu prés ) avec le
pôle sud géographique.

7. Les boussoles faisaient donc leur apparition et furent utilisées dans


la navigation maritime.

8. En 1269, un certain Pierre Pélerin de Maricourt écrivit une lettre


célèbre intitulée De Magnete où il exposa ses connaissances sur
le magnétisme  phénomènes liés à l'attraction des objets par
d'autres objets et introduisit la notion de pôles

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Généralités

9. En 1600, William Gilbert, un médecin anglais écrivit un ouvrage


également intitulé De Magnete, considéré comme le premier
ouvrage de physique expérimentale publié en Angleterre. Il y
mentionna les règles d'attraction et de répulsion des aimants par
leurs pôles, l'aimantation d'un barreau de fer doux dans un champ
magnétique et l'inuence de la chaleur sur le magnétisme du fer.

10. Gilbert fut le premier à proposer d'assimiler la terre à un aimant et


conclut que cela est la raison pour laquelle la boussole indique le
nord ; jusqu'alors attribuée, à tort, à une grande ile magnétique au
pôle nord.

11. Gilbert s'intéresse aux diérences entre les propriétés de l'ambre


frotté et celle de l'aimant. Ainsi, l'aimant n'attire que le fer, tandis
que l'ambre attire des matériaux très divers.

12. Une unité de force magnétique est appelée le gilbert en son


honneur.

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Généralités

13. En 1750, John Mitchell, un physicien britannique, publia un texte


sur les aimants (A Treatise of articial magnets), dans lequel il
fournit une méthode simple pour augmenter l'intensité
d'aimantation.

14. L'encyclopédie de Denis Diderot et Jean Lerond d'Alembert


résume les connaissances en magnétisme accumulées jusqu'à la
deuxième moitié du 18 ème siècle (1779) sous trois rubrique : la
notion de pôles, la vertu attractive et la vertu communicative, et
constate l'absence d'une théorie sérieuse du magnétisme.

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Pôle magnétique

1. Il est possible d'observer des lignes dites magnétiques à l'aide de la


limaille de fer : Un barreau aimanté possède deux pôles où se
concentrent les lignes de champ.

2. Un aimant brisé peut rester magnétique avec deux pôles pour


chaque pièce.

3. La terre est douée de deux pôles, nord et sud ; mais l'axe des pôles
magnétiques ne coïncide pas avec l'axe des pôles géographiques.
La déclinaison magnétique est même variable avec le temps.

4. Le pôle sud de l'aimant se dirige vers le pôle boréal et son pôle


nord vers le pôle austral.

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Généralités

Vertu attractive

1. Deux pôles contraires s'attirent et deux pôles de même polarité se


repoussent.

2. La chaleur excessive diminue la vertu de l'aimant, qui la retrouve


après refroidissement.

3. On peut augmenter l'intensité de l'aimantation en leur adaptant


des armatures en fer judicieusement disposées.

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Généralités

Vertu communicative

1. Il est connu depuis l'antiquité que la pierre d'aimant peut


communiquer son magnétisme à un morceau de fer, par simple
inuence, en approchant les deux substances, ce qui peut conférer
un magnétisme permanent.

2. Des tiges en fer s'aimantent lorsqu'elles restent longtemps en


position verticale. La foudre aimante l'acier.

3. On peut aimanter un clou en le faisant rougir en feu, et refroidir


en l'orientant nord-sud : Cette démarche était utilisée par les
chinois pour fabriquer leurs boussoles.

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Champ magnétique

1. Les travaux de Charles Coulomb ont montré que les forces entre 
masses ou charges magnétiques décroient comme le carré de la
distance entre elles.

2. Dans la foulée, Denis Poisson (1781-1840) introduisit la notion de


 champ magnétique, comme force agissant sur l'unité de masse
magnétique en tout point de l'espace.

3. A la diérence des charges électriques, les charges magnétiques


semblent aller par paires, constituant des dipôles magnétiques
(deux charges magnétiques égales et de polarité opposée).

4. En Avril 1820, lors d'un cours sur l'électricité, Hans Christian


×rsted, un physicien et chimiste danois, découvrit la relation entre
l'électricité et le magnétisme. Il démontra par l'expérience qu'un l
transportant un courant électrique était capable de faire bouger
l'aiguille aimantée d'une boussole.

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Champ magnétique

5. Il conclut qu'un courant électrique circulant dans un l pouvait


créer un champ magnétique. Il a observé aussi que si le courant
électrique était inversé, la déviation de la boussole aurait changé.
En plus, il remarqua que la force qui dévie l'aiguille était non
radiale.

6. Dans les semaines qui suivirent, André-marie Ampère reproduisit


cette expérience historique et réussit à en donner une formulation
mathématique élégante. Il montra qu'une boucle circulaire de
courant électrique (continu) engendrait un champ magnétique et
suggéra que le magnétisme de la matière pourrait bien être créé
par de petites boucles de courant électrique à l'échelle moléculaire.

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Généralités

7. C'est alors que débute la célèbre confrontation entre les tenants de


l'approche coulombienne (description par des masses magnétiques
ou pôles) et ceux de l'approche ampérienne (description du
magnétisme par des courants électriques). Aujourd'hui, ces deux
approches sont tenues pour complémentaires : L'approche
ampérienne est surtout utile en physique atomique, et l'approche
coulombienne en électrotechnique.

8. En 1821, le phénomène d'induction était découvert par le physicien


anglais Michael Farday, qui construisit la première dynamo.

9. Pierre-Simon Laplace établit l'expression de la force agissant sur


un conducteur parcouru par un courant électrique et soumis à un
champ magnétique.

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Généralités

10. Ces découvertes bouleversèrent la physique en uniant les


interactions électriques et magnétiques, et permettent
l'établissement des théories solides pouvant expliquer des
phénomènes naturels qui étaient, jusqu'alors, restés énigmatiques.

11. En 1864, le physicien écossais James Clark Maxwell venait


couronner les eorts d'un demi siècle de travaux scientiques en
établissant la théorie de l'électromagnétisme, qui reste encore de
nos jours la base analytique incontournable du magnétisme.

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Propriétés d'un aimant

1. Un aimant naturel qui a la propriété d'attirer vers lui des petits


morceaux de fer est une roche minérale magnétique composée
principalement d'oxyde de fer Fe3 O4 ( magnétite) provenant de la
lave volcanique qui s'est refroidi lentement, donnant ainsi
naissance à une aimantation dans la direction nord-sud. Cette
aimantation de la magnétite est beaucoup plus forte que celle du
fer qui aurait été chaué et refroidi lentement.

2. Dés l'antiquité, on avait remarqué que les propriétés d'un aimant


ne se manifestent qu'à ses extrémités appelées pôles. Ces deux
pôles ; Sud et nord sont diérents.

3. L'expérience montre que deux pôles de même nature (nom) se


repoussent alors que deux pôles de noms contraires s'attirent.

4. L'expérience montre aussi qu'il est impossible de séparer les deux


pôles. Car si on casse un aimant en deux, les deux pôles
apparaissent dans les deux morceaux.

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Propriétés d'un aimant

5. En appliquant une armature en fer sur un pôle magnétique d'une


pierre d'aimant la force d'attraction du pôle de la pierre est
détournée vers les bords de l'armature. Tout se passe comme si le
fer canalisait la force magnétique, ce qui permet de soulever des
objets en fer encore plus lourds que sans ces armatures.

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Propriétés d'un aimant

6. L'expérience montre qu'en chauant une pierre d'aimant jusqu'à


ce qu'elle devienne rouge, son pouvoir d'attraction pour le fer
disparait même après l'avoir refroidi. Il en est de même pour un
morceau de fer qui aurait été aimanté par contact ; lorsqu'on le
chaue susamment fort et longtemps, il perd son aimantation.

7. Toutefois, si le refroidissement se fait très lentement et que la


pierre d'aimant ne bouge pas pendant ce temps, il apparaitra, de
nouveau, une aimantation dans la direction Nord-sud. Le nouveau
pôle nord magnétique fera face au nord et le nouveau pôle sud
magnétique fera face au sud.

8. L'expérience montre aussi qu'un morceau de fer non aimanté est


toujours attiré par un aimant, peu importe le pôle de l'aimant que
l'on approche du morceau de fer. Ceci est dû au fait que le fer
devient aimanté temporairement lorsqu'il est approché d'un
aimant.

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Généralités

Propriétés d'un aimant

9. Cette aimantation temporaire (ou induite) est à l'origine des lignes


de champ de fer qui se reproduisent lorsque de la limaille de fer est
répandue autour d'un aimant. Ces dessins appelés spectres
magnétiques sont dus aux pôles magnétiques induits dans une
parcelle de fer  petit morceau de fer qui interagissent avec les
pôles magnétiques induits dans les parcelles de fer voisines. Il en
résulte que les parcelles s'attirent et s'attachent les unes aux
autres pour former les lignes du spectre magnétique.

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Propriétés d'un aimant

10. On parle plutôt de lignes de force du champ magnétique


(appellation moderne de la zone d'inuence qui entoure un
aimant), qui sont d'ailleurs plus denses là où la force magnétique
est plus forte ; ce qui se traduit par une action plus vigoureuse
pour aligner l'aiguille d'une boussole.

11. Chaque ligne qui part de l'aimant revient en un autre point de ce


dernier, formant ainsi un anneau avec l'aimant.

12. Plus tard, on a introduit le concept du champ magnétique déni


comme une région de l'espace où, en chaque point, le pôle d'un
petit aimant est soumis à l'action d'une force. Il est donc tangent
en tout point à une ligne de champ.

13. C'est ainsi que les lignes de champ magnétique sortent du pôle
nord de l'aimant et rentrent par le pôle sud (convention).

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Expérience de Coulomb

1. En 1785, Coulomb a eectué une expérience simple pour quantier


les forces entre deux pôles magnétiques. Il mesura la fréquence
d'oscillation d'une petite aiguille aimantée de 2.5 cm, à diérentes
distances de l'un des pôles d'une longue tige aimantée de 63.5 cm.
2. Il démontre que les forces horizontales qui font osciller une aiguille
aimantée sont proportionnelles au carré de la fréquence
d'oscillation de l'aiguille.

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Expérience de Coulomb

En eet
Iθ̈ = −C θ
avec I le moment d'inertie de l'aiguille et C le coecient de torsion du
l portant l'aiguille. Pour une oscillation sinusoïdale, la variation de
l'angle d'oscillation est donnée par :

θ(t ) = θ0 cos(ω t )

ce qui en remplaçant dans l'équation ci-dessus donne

ω2I = C

La force F qui fait tourner l'aiguille est donc égale au couple de rappel
C θ0 divisé par la demi-longueur de l'aiguille (`), ce qui donne enn
Iθ0
F = ω2
`
Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique
Généralités

Expérience de Coulomb

3. En faisant des mesures de la force magnétique (fréquence) pour


diérents emplacements de l'aiguille par rapport au pôle de la
longue tige, Coulomb découvrit que cette force entre deux pôles
magnétiques variait comme l'inverse du carré de la distance R
entre les deux pôles (pôle de l'aiguille et celui de la tige), alors
qu'elle était proportionnelle au produit de l'intensité M1 et M2 de
chacun des pôles :
M1 M2
F =k
R2
où k est une constante et M représente une quantité introduite
par Coulomb lui-même et qui représentait selon lui  la quantité du
uide magnétique ou  la masse magnétique présente dans un
pôle. Il mesura cette grandeur M en comparant l'oscillation des
aiguilles et des tiges aimantées, sous l'action du champ
magnétique terrestre. En fait, cette théorie de masse magnétique
ce qui en remplaçant dans l'équation ci-dessus donne

2
C
Mohamed Mebroukiω I Électrostatique
= et magnétostatique
Généralités

Expérience d'×rsted

1. La découverte de Hans ×rsted, en 1820, qu'une boussole peut


être déviée par un courant électrique continu ( l'intensité et la
direction ne changent pas au cours du temps) établissait pour la
première fois un lien étroit entre l'électricité et le magnétisme.

2. Les expériences faites par ×rsted ont montré que les lignes de
champ magnétique ( orientation de la boussole en tout point au
voisinage du l parcouru par le courant électrique) étaient des
cercles autour du l. Ces lignes indiquent en fait la direction des
forces qui s'exercent sur les pôles magnétiques d'un objet aimanté.

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La loi de Biot et Savart

1. Dés le mois de septembre 1820, Jean-Baptiste Biot et Félix Savart


entreprennent de quantier le nouveau phénomène découvert par
×rsted. Ils ont donc monté une expérience qui leur a fait
comprendre que la force en un point P où se trouve un objet
aimanté ( par exemple une boussole) est due à la contribution de
chacun des bouts d'un l conducteur de longueur d ` parcouru par
un courant électrique (continu).

2. Aidés par Laplace, un astronome et mathématicien français, Biot


et Savart sont parvenus à établir l'expression recherchée :

sin θ
dF = mI d`
r2
où dF est la force produite en M par l'élément de l d ` situé en
P , parcouru par
−−→
un courant d'intensité I, éloigné de d ` d'une
−−→
distance r = |PM |, θ l'angle que fait le vecteur PM avec l'élément

d~` et m la masse magnétique de l'objet aimanté en M .


Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique
Généralités

La loi de Biot et Savart

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Généralités

La loi de Biot et Savart

dF
3. En remplaçant par dB , on obtient à une constante prés, ce
m
qu'on appelle aujourd'hui la loi de Biot et Savart, permettant de
calculer le champ magnétique B~ produit par un courant électrique
continu. Sa forme vectorielle est donnée par :

−−→
µ0 Id ~` ∧ PM
dB =
~
−−→
4π |PM |3

où µ0 est la perméabilité magnétique du vide égale à


Henry
µ0 = 4π × 10−7 .
m

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Généralités

La loi de Biot et Savart

4. Rappelons que l'intensité de courant I est donnée par :


ZZ
I = ~J · d ~S

où ~
J est le vecteur densité de courant, supposé dans notre cas
constant sur toute la section du l conducteur S . Cela permet
d'écrire
I = ~J · ~S
Multiplions les deux membres de l'équation ci-dessus par d ~`, nous
obtenons
Id ~` = ~J · (~S · d ~`) = ~JdV
où dV est un élément de volume du l conducteur.

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Généralités

Expression du champ magnétique en terme du vecteur densité de


courant électrique

1. L'élémentd ` du l conducteur en P crée donc un champ


magnétique d B
~ en un point M égal à :
−−→
µ0 ~J ∧ PM
d B (M ) =
~
−−→ dV
4π |PM |3

2. L'intégration de l'expression ci-dessus sur le volume total du l


donne le vecteur du champ magnétique créé en M par un l
conducteur parcouru par un courant électrique continu :

Z Z Z ~ −−→
µ J ∧ PM
B~ (M ) = 0 −−→ dV
4π |PM |3

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Généralités

Champ magnétique créé par une l conducteur inni parcouru par un


courant électrique continu :

1. Nous nous proposons de calculer le champ magnétique B~ , créé par


un l conducteur supposé inni et parcouru par un courant
continu I, en un point M sur un cercle de rayon R autour du l.

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Généralités

En eet
−−→
µ0 Id ~` ∧ PM
dB (M ) = −−→
4π |PM |3
avec
−−→ R
|PM | =
cos θ
−−→
où θ est l'angle qu fait le rayon du cercle R et la droite PM .

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Généralités

2. D'autre part, on a

−−→ −−→ −−→


|Id ~` ∧ PM | = |Id `||PM | sin(d ~`, PM )

ou encore
−−→
|Id ~` ∧ PM | = Id ` PM cos θ = IRd `
3. D'autre part, on a
OP = ` = R tan(θ)
Ce qui donne
R
d` = dθ
cos2 θ
En remplaçant ces expressions dans l'équation ci-dessus, on obtient

µ0 R cos3 θ µ I
dB (M ) = IR dθ = 0 cos θ dθ
4π cos2 θ R 4π R

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Généralités

4. Le sens du champ magnétique créé par le l conducteur en M est


obtenu en utilisant la convention du tire-bouchon. c'est ainsi que
B~ est
−−→
perpendiculaire au plan contenant l'élément d ~` et le vecteur
PM .
5. Le module du champ magnétique créé en M par un l conducteur
supposé inni, s'obtient en intégrant l'expression par rapport à θ
π π
de θ = −2 et θ = −2, à savoir :

π
Z2
µ I µ0 I
B (M ) = 0 cos θ dθ =
4π R 2π R
− π2

6. Le champ magnétique est mesuré en Tesla (une sous unité du


Tesla est le Gauss : 1 gauss=10
−4 tesla).

7. Au passage, on rappelle que le champ magnétique terrestre a une


valeur plus ou moins uctuante autour de 5 × 10−5 Tesla.

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Remarque

Le l conducteur doit se refermer quelque part sur lui-même ne serait


ce que pour le besoin de la circulation du courant électrique.

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Généralités

Champ magnétique créé par une charge électrique en mouvement


(vitesse constante)

1. Reprenons l'expression du champ magnétique élémentaire obtenue


ci-dessus :
−−→
µ0 ~J ∧ PM
d B (M ) =
~
−−→ dV
4π |PM |3

Tout en sachant que


~J = n q~v

où n est la densité de charges électrique dans le l, q la charge du


porteur de charge et ~v la vitesse moyenne d'un porteur de charge.

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Généralités

2. Ce qui permet d'écrire :

−−→
µ0 n dV q~v ∧ PM
d B (M ) =
~
−−→
4π |PM |3

3. Remarquons que n dV est le nombre de porteurs de charge dans le


volume dV . C'est ainsi que d B~ (M ) est le champ magnétique créé
par n dV charges électriques, alors que celui créé par une seule
charge q de vitesse moyenne ~ v en M est donné par :
−−→
µ0 q~v ∧ PM
B~ (M ) = −−→
4π |PM |3

4. Le champ magnétique B~ (M ) est perpendiculaire à la fois au


vecteur vitesse de la charge électrique ~
v et au vecteur reliant la
position de la charge P et le point de mesure M.

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Généralités

5. Dans le cas général, le champ magnétique créé au point ~r par une


charge électrique q en mouvement (avec une vitesse ~v et repérée
par le vecteur r~0 ) est donné par :
µ0 q~v ∧ (~r − r~0 )
B~ (~r ) =
4π |~r − r~0 |3

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Généralités

Analogie avec champ électrique

1. Les expressions du champ magnétique créé par une charge q se


déplaçant à une vitesse v et un champ électrostatique créé par une
charge électrique q ont une certaine analogie pertinente. En eet
1 q (~r − r~0 ) µ0 q~v ∧ (~r − r~0 )
E~ (~r ) = , B~ (~r ) =
r − r~0 |3
4πε0 |~ 4π |~r − r~0 |3

En eet, le champ électrostatique E~ (~r ) est radial, c'est à dire


porté par le r − r~0
vecteur ~ reliant la position de la charge q et le
point de mesure du champ, alors que le champ magnétique B ~ (~r )
est perpendiculaire à ~ r − r~0 .
2. D'autre part, c'est le produit q (~ r − r~0 ) qui apparait dans
l'expression de E (~
~ r ), alors que dans l'expression de B~ (~r ) apparait
le produit vectoriel q~v ∧ (~r − r~0 ).
3. Dans les deux expressions apparait au dénominateur le même
terme |~r − r~0 |3 .
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Généralités

1 µ0
4. Le coecient de proportionnalité pour E~ (~r ) est et pour
4πε0 4π
B~ (~r ).
5. Le champ magnétique est un pseudo-vectoriel car sa direction est
dénie par la convention du produit vectoriel (direction qui n'a pas
de sens physique !)

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Généralités

Principe de superposition

1. Un ensemble de N charges électriques qi en mouvement avec des


vitesses ~
v créent en un point ~r un champ magnétique

N
µ0 qi v~i ∧ (~r − ~ri )
B~ (~r ) =
X
4π |~r − ~ri |3
i =1
2. Dans le cas continu, on considère une charge dq contenue dans un
volume innitésimal de charges électriques dV centré en r~0 et
animée par une vitesse moyenne ~v(r~0 ). Le champ magnétique créé
par l'ensemble de charges électriques dans un volume donné s'écrit
comme :
dq~v(r~0 ) ∧ (~r − r~0 )
ZZZ
µ
B~ (~r = 0 dV
4π V |~r − r~0 |3
3. Mais on sait que dq = n edV où e est la charge élémentaire et
~J(~r ) = n e ~v(r~0 ) la densité du courant électrique au point r~0 .

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Généralités

Principe de superposition

4. En remplaçant dans l'expression ci-dessus on trouve

J(r ) ∧ (~ r − r~0 )
Z Z Z ~ ~0
µ
B~ (~r ) = 0 dV
4π V |~r − r~0 |3

Ce résultat est valable quelle que soit la forme du conducteur. Elle


peut ainsi être appliquée à l'intérieur d'un matériau de volume V
quelconque.

5. Faites la comparaison entre l'expression de B~ (~r ) est celle du


champ électrostatique produit par une densité volumique de
charges électriques donnée par :

ρ(r~0 )(~r − r~0 )


ZZZ
1
E~ (~r ) = dV
4πε0 V |~r − r~0 |3

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Généralités

Techniques mnémoniques pour la dénition de la direction du champ


magnétique

1. On utilise la règle du bonhomme d'Ampère selon laquelle un


observateur disposé le long du conducteur de telle façon que le
courant électrique circule de ses pieds vers sa tête voit le champ
magnétique en un point dirigé de sa droite vers sa gauche.

2. On peut aussi utiliser la règle de la main droite selon laquelle le


courant électrique circule le long du pouce alors que le champ
magnétique est dans la direction selon laquelle on plie la paume.

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Généralités

Champ magnétique créé par une boucle circulaire (spire) parcourue par
un courant électrique continu

1. Considérons le cas d'une boucle circulaire de rayon R parcourue


par un courant électrique I et calculons le champ magnétique en
un point M situé sur l'axe des z perpendiculaire à la boucle et
passant par son centre O.
2. On utilise le système de coordonnées cylindriques dans lequel un
élément de déplacement sur la boucle s'écrit comme :

d ~` = d `~uθ

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Généralités

D'autre part, le champ magnétique en un point sur l'axe des z est


perpendiculaire à d ~`. Il a donc seulement deux composantes, une
suivant ~uρ et l'autre suivant ~uz , à savoir

B~ (M ) = Bρ~uρ + Bz ~uz
On dit que le champ magnétique est poloïdal.

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Généralités

3. En eet, l'élément d ~` crée en M un champ magnétique :

−−→
µ0 Id ~` ∧ PM
d B~ (M ) = −−→
4π |PM |3
avec
−−→ −−→ −→
PM = OM − OP = OM~uz − R~uρ
Ce qui donne

µ0 I
d B~ (M ) = −−→ d `~uθ ∧ (OM ~uz − R ~uρ )
4π|PM |3

D'autre part, on sait que

~uθ ∧ ~uz = ~uρ , ~uθ ∧ ~uρ = −~uz

et
−−→
OM = z |PM | = z 2 + R 2 d ` = Rd θ
p
, ,
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Généralités

4. Ce qui donne

µ0 I
d B~ (M ) = z R d θ~uρ + R 2 d θ~uz
 
3
4π( 2 z +R 2) 2

Le champ magnétique en M est la contribution de tous les


éléments de courant électrique sur la boucle. Il est donc obtenu en
intégrant l'expression ci-dessus par rapport à θ de 0 à 2π :

Z2π Z2π
 
µ0 I
B~ (M ) = 3
z R d θ~uρ − R 2 d θ~uz 
4π( z 2 +R 2) 2
0 0

R2π
5. Remarquons que le vecteur d θ~uρ est nul car c'est la résultante
0
d'une somme continue de vecteurs de même composante mais de
directions qui s'annulent mutuellement en faisant le tour du cercle
complet.

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Généralités

6. Par contre, les contributions des éléments d ~` selon l'axe des z


s'ajoutent, ce qui donne nalement l'expression du champ
magnétique créé en un point z par une boucle de rayon R
parcourue par un courant électrique continue I sous la forme :

µ0 I R2
B~ (z ) = 3~uz
2 (z 2 + R 2 ) 2

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Généralités

Cas d'un solenoide inni(sur l'axe) :

1. Un solénoïde est constitué d'un enroulement d'un l conducteur


autour d'un cylindre (les spires ne se touchent pas car recouvertes
d'une matière isolante). On suppose que ce l est susamment
mince pour pouvoir modéliser ce solénoïde comme une
juxtaposition de spires coaxiales, avec n spires par unité de
longueur. Chaque spire est parcourue par le même courant
permanent (continu) I.

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Généralités

2. Dans ce cas, un élément de courant égal à n dz Id ~` (le produit de


Id ~
` par le nombre de spire selon z : n dz ) crée en un point z sur
l'axe du cylindre un élément de champ magnétique égal à

−−→
µ0 n dz Id ~` ∧ PM
d B (z ) =
~
−−→
4π |PM |3

ou encore (en utilisant le résultat obtenu pour une boucle) :

µ0 I R 2 n dzd θ
d 2 B~ (z ) = 3~uz
4π (z 2 + R 2 ) 2

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Généralités

3. Le champ magnétique créé en un point z sur l'axe du cylindre par


un solenoide supposé inni est obtenu par l'intégration de
l'expression ci-dessus par rapport à θ de 0 à 2π et z de −∞ à ∞ :

Z2π +∞ +∞
µ In R 2 dz µ0 In R 2 dz
Z Z
B~ (z ) = 0 dθ 3~uz = 3~uz
4π (z + R ) 2
2 2 2 (z + R 2 ) 2
2
0 −∞ −∞

4. On utilise le changement de variable suivant :

R dt
z = R tan t avec dz =
cos2 t

Après calcul simple, on aura

+∞
dz z
Z  
1 2
= =
3
(z + R 2 ) 2
2 R2 R2 + z2 R2
−∞

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Généralités

4. Ce qui donne enn


B~ (z ) = nµ0 I~uz

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Généralités

Théorème d'Ampère

1. Reprenons le résultat donnant l'expression du champ magnétique


créé par un l conducteur parcouru par un courant électrique
continu en un point M dans l'espace, à savoir :

µ0 I
B (M ) =
2π R

dont la sens est perpendiculaire au plan contenant le l


conducteur et le point de mesure M.
2. Calculons la circulation de ce champ magnétique le long d'un
cercle de Rayon R dont l'origine est un point du l, lequel est
perpendiculaire au cercle. Dans le système de coordonnées
cylindrique le champ magnétique sur le cercle est donné par :

µ0 I
B~ (M ) = ~uθ
2π R

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Généralités

Théorème d'Ampère

3. Un élément de circulation est donné par

d ~` = R d θ~uθ
4. La circulation du champ magnétique est donnée le long du cercle
est donnée par

I Z2π
µ0 I
B~ (M ) · d ~` = ~uθ · R d θ~uθ = µ0 I
2π R
0

La circulation du champ magnétique le long d'un cercle fermé à


travers lequel passe un courant électrique continu I ne dépend pas
du rayon du cercle, mais seulement du courant électrique I passant
à travers.

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Généralités

Énoncé du théorème d'Ampère

5. Le théorème d'Ampère généralise ce résultat pour un cas d'un


contour régulier. En eet, selon le théorème d'Ampère :
La circulation du champ magnétique le long d'une courbe C
quelconque, orientée et fermée, appelée contour d'Ampère, est
égale à µ0 fois la somme algébrique des courants électriques qui
traversent la surface délimitée par C :
I
B~ (~r ) · d ~` = µ0 Iint
C

6. Cette relation fondamentale est l'équivalent du théorème de Gauss


pour le champ électrostatique, car elle relie le champ magnétique
à ses sources, à savoir le courant permanent.

7. Cette relation n'est valable que pour des courants électriques


continus (régime permanent).

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Généralités

Démonstration du théorème d'Ampère

1. Il s'agit de calculer la circulation du champ magnétique le long


d'un contour fermé créé par un courant permanent I le long d'un
autre contour fermé.

2. On sait déjà que le champ magnétique créé en un point M par un


courant permanent I circulant le long d'un contour C2 est donné
par :
−−→
d ~`2 ∧ PM
I
µ0 I
B (M ) =
~
−−→
4π C2 |PM |3
3. La circulation du champ magnétique B~ le long d'un contour fermé
C1 est donné par :
−−→ !
d ~`2 ∧ PM
I I I
µ0 I
B ( M ) · d `1 =
~ ~
−−→ · d ~`1
C1 4π C1 C2 |PM |3

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Généralités

4. En utilisant une propriété du calcul vectoriel

−−→ −−→
(d ~`2 ∧ PM ) · d ~`1 = (d ~`1 ∧ d ~`2 ) · PM

et
−−→
PM ~uPM
−−→ = PM 2
|PM |3
−−→
où ~uPM est le vecteur unité porté par PM .

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Généralités

5. On obtient donc

d ~`1 ∧ d ~`2
I I I
µ0 I
B (M ) · d `1 =
~ ~ ~uPM
C1 4π C1 C2 PM 2

6. Remarquons que d ~`1 ∧ d ~`2 n'est rien que l'élément de surface


d S
2~ = d ~`1 ∧ d ~`2
(pour se faire, on fait une translation du vecteur
d ~`1 pour faire coïncider son point d'action avec celui de d ~`2 ).

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Généralités

7. On voit aussi sur la gure que

d ~`1 ∧ d ~`2
~u
PM 2 PM
n'est autre que l'angle solide sous lequel un observateur en M voit
l'élément de surface d S
2~ .

8. Dans le cas où le courant permanent I passe à travers la surface


du contour C1 , l'intégrale
d ~`1 ∧ d ~`2
I I Z
~uPM = d Ω = 4π
C1 C2 PM 2
Ce qui donne enn
I
µ0 I
B~ (M ) · d ~`1 = 4π = µ0 Iint
C1 4π

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Généralités

8. Si les deux contours C1 et C2 ne sont pas entrelacés (ne se


croisent pas), l'angle solide est nul.

9. Chaque fois que les deux contours s'entrelacent l'angle solide est
égal à ±4π . En eet, le signe plus correspond au cas où le courant
dans C2 traverse la surface délimitée par le contour C1 dans le
sens de son orientation, le signe moins au cas contraire

10. Le courant Iint est la somme algébrique des courants à travers la


surface délimitée par le contour C1 . De ce fait, on doit compter
positif ou négatif les courants électriques selon que le croisement
est dans un sens ou dans un autre.

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Généralités

Application du théorème d'Ampère au cas d'un solénoïde inni

8. Considérons un solénoïde inni composé de n spires par unité de


longueur, parcouru par un courant permanent I. Étant donnée la
géométrie du solénoïde, on adopte le système de coordonnées
cylindriques avec l'axe z le long de l'axe du cylindre formé par le
solénoïde.

9. La densité du courant électrique est suivant la direction ~uθ , à


savoir
~J(ρ, θ, z ) = J(ρ)~uθ

10. Puisque le vecteur densité de courant ~


J est suivant ~uθ , le champ
magnétique produit doit être perpendiculaire à ~uθ .
11. Sur l'axe du solénoïde le champ magnétique créé par un courant
continu parcourant celui-ci est suivant ~uz (voir résultat précédent).

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Généralités

Application du théorème d'Ampère au cas d'un solénoïde inni

12. En un point quelconque à l'intérieur du solénoïde le vecteur champ


magnétique est aussi dirigé suivant l'axe des z . En eet, il est
facile de vérier que la plan (~uρ , ~uθ ) est un plan de symétrie pour
le champ magnétique ; c'est à dire qu'à un élément de courant à
une distance z de ce plan créant un champ magnétique en un
point sur ce plan on peut toujours trouver un autre élément de
courant en −z du plan qui créé sur le même plan un champ
magnétique tel que la somme des deux vecteurs est suivant z.
13. D'autre part, le plan (~uρ , ~uz ) est aussi un plan de symétrie par
rapport au champ magnétique. Cela veut dire que le champ
magnétique ne peut pas avoir une composante suivant ~uθ . Par
conséquent, on a
B~ (ρ, θ, z ) = B (ρ)~uz
.

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Généralités

14. On applique le théorème d'Ampère sur trois contours fermés


diérents : C1 un contour rectangulaire de longueur ∆` situé
entièrement à l'intérieur du solénoïde, C2 entièrement à l'extérieur
et C3  à cheval sur les spires.

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Généralités

Contour 1

1. La circulation du champ magnétique le long du contour fermé


ABCDA est nul car aucun courant électrique ne passe à travers la
surface délimitée par ce contour (le contour étant à l'intérieur du
solénoïde) :

I ZB ZC ZD ZA
B~ · d ~` = B~ · d ~` + B~ · d ~` + B~ · d ~` + B~ · d ~` = 0
A B C D
2. Les circulations du champ magnétique le long des tronçons BC et
DA sont nulles car le champ magnétique y est perpendiculaire (il a
une seule composante suivant z )

ZC ZA
B~ · d ~` + B~ · d ~` = 0
B D

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Généralités

Contour 1

3. Il nous reste donc

ZB ZD
B~ · d ~` + B~ · d ~` = 0
A C
Prenons ces droites de longueurs très petites AB = CD = ` de
telle façon que le champ magnétique y est constant. On peut donc
écrire
−→ −→
B~ · AB + B~ · CD = BAB ` − BCD ` = 0
ou encore
BAB = BCD
Le champ magnétique est le même en tout point à l'intérieur du
solénoïde (uniforme) : il ne dépend ni de ρ ni de θ ni de z.
uniforme et ne dépend

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Généralités

Contour 2

1. Puisque aucun courant ne passe à travers la surface de ce contour,


on obtient :

I ZB ZC ZD ZA
B~ · d ~` = B~ · d ~` + B~ · d ~` + B~ · d ~` + B~ · d ~` = 0
A B C D
Le champ magnétique doit être le même en tout point à l'extérieur
du solénoïde (même en un point très éloigné du solénoïde) ; mais
puisque le champ magnétique en un point très éloigné de la source
doit être nul, on conclut qu'il doit être aussi nul au voisinage du
solénoïde.

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Généralités

Contour 3

1. Pour le contour 3 on a :

I ZB ZC ZD ZA
B~ · d ~` = B~ · d ~` + B~ · d ~` + B~ · d ~` + B~ · d ~` = +n`µ0 I
A B C D
Car le nombre de spires qui passent à travers la surface de ce
contour est n`, donc n`I passent à travers. Le signe plus indique
que, selon la convention, le courant I sortant de la page est
compté positivement.

2. La circulation
ZD
B~ · d ~`
C
est nulle car le champ B~ y est nul.

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Généralités

Contour 3

3. Aussi, les circulations

ZC ZD
B~ · d ~` = B~ · d ~` = 0
B A

car le champ B~ est perpendiculaire au contour dans la partie à


l'intérieur du solénoïde et nul sur la partie à l'extérieur du
solénoïde.

4. Il nous reste juste la circulation

ZB
B~ · d ~` = n`µ0 I
A

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Généralités

Contour 3

5. On choisit un droite AB = ` très petite de telle sorte que le champ


magnétique y est constant. On peut écrire :

ZB
−→
B~ · d ~` = B~ · AB = Bz (ρ)~uz · `(~uz ) = `Bz (ρ) = n`µ0 I
A
ou encore
Bz (ρ) = nµ0 I
6. Finalement, le champ magnétique à l'intérieur du solénoïde est
donnée par :
B~ = nµ0 I~uz
alors qu'il est nul à l'extérieur du solénoïde.

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Généralités

Forme locale du théorème d'Ampère

1. Le théorème d'Ampère s'écrit


I ZZ
B~ · d ~` = µ0 Iint = µ0 ~J · d ~S
C
2. En utilisant le théorème de Stokes, on peut écrire
I ZZ
B~ · d ~` = ~ ∧B
∇ ~ · d ~S
C S
où S est la surface délimitant le contour fermé C . Ce qui donne
ZZ ZZ
~ ∧B
∇ ~ · d ~S = µ0 ~J · d ~S
S
ou encore ZZ 
~ ∧B
~ − µ0~J · d ~S = 0


S

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Généralités

Forme locale du théorème d'Ampère

3. Ceci est valable pour une surface arbitraire, ce qui permet d'écrire
le théorème d'Ampère sous sa forme locale :

~ ∧B
∇ ~ − µ0~J = 0

ou encore
~ ∧B
∇ ~ = µ0~J

Le rotationnel du champ magnétique B~ est égal à µ0~J où passe un


courant électrique, alors qu'il est nul en un point ou aucun courant
électrique y passe (hors du l conducteur).

4. A comparer cette relation avec celle qui correspond au champ


électrostatique, à savoir :

~ ∧E
∇ ~ = ~0

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Généralités

Flux du champ magnétique B~ :

1. Calculons la divergence du champ magnétique B~ créé par une


charge électrique q se déplaçant à une vitesse constante ~v. En eet
µ0 q~v(r~0 ) ∧ (~r − r~0 )
!
~ ·

4π |~r − r~0 |3

2. L'analyse vectorielle nous renseigne sur le fait que :

~ ~v(r ) ∧ (~r − r ) (~r − r~0 ) ~ ~ (~r − r )


!
~0 ~0 ~0
∇· = ·(∇∧~v(r~0 ))−~v(r~0 )· ∇∧
|~r − r~0 |3 |~r − r~0 |3 |~r − r~0 |3

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Généralités

Flux du champ magnétique B~ :

3. Mais il est évident que

~ ~r ∧ ~v(r~0 ) = ~0

car on dérive par rapport aux coordonnées du vecteur ~r alors que


la vitesse dépend de la position de la charge électrique q qui, elle,
est repérée par le vecteur r~0 .
4. D'autre part, il est facile de vérier que

(~r − r~0 )
!
1
~
= −∇
|~r − r~0 |3 |~r − r~0 |

Alors qu'on sait bien que le rotationnel d'un gradient est toujours
nul, d'où

~ ∧ (~r − r ) = −∇
!!
~0 1
∇ ~ ∧ ~
∇ = ~0
|~r − r~0 |3 |~r − r~0 |
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Généralités

Flux du champ magnétique B~ :

5. Ce qui donne enn


~ ·B
∇ ~ =0

Ce résultat est très important car il est valable pour tous les cas
du champ B~ : la divergence du champ magnétique en tout point
est toujours nulle.

6. D'une façon général, cela nous amène à conrmer que le ux du


champ magnétique à travers une surface fermée est toujours nul.
En eet, le théorème de divergence nous permet d'écrire
I ZZZ
B~ · d ~S = ~ · BdV
∇ ~

mais puisque ~ ·B
∇ ~ est nulle en tout point du volume considéré, on
obtient I
B~ · d ~S = 0

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Généralités

5. A comparer avec le ux d'un champ électrostatique à travers une


surface fermée
Qint
I
E~ · d ~S =
ε
ou encore
~ = ρ(~r )
~ ·E

ε

Explication

En eet, si la charge électrique contenue dans une surface fermée était


positive, le ux de E~ à travers celle-ci serait positif ( sortant), et si la
charge électrique était négative, le ux serait négatif (rentrant). Alors
que rien de tout cela n'a été observé pour un champ magnétique. En
fait, on ne connait, pour l'instant, aucune charge magnétique analogue
à la charge électrique : tout le champ magnétique B~ qui rentre à
travers une surface fermée doit (toujours) en ressortir !

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Généralités

Explication

Cela est dû au fait que la source de champ magnétique la plus


élémentaire est un dipôle (deux polarités), comme un aimant dont on
ne peut pas dissocier le pôle nord et le pôle sud.

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Généralités

Propriétés du champ magnétique B~ :


Considérons deux surfaces S1 et S2 s'appuyant sur le même contour C
de telle façon à former une surface fermée S = S1 + S2 . On sait d'après
le résultat précédent que le ux à travers cette surface fermée est nul :
I ZZ ZZ
B~ · d ~S = B~ · d ~S + B~ · d ~S = 0
S1 S2
ce qui donne ZZ ZZ
B~ · d ~S = − B~ · d ~S
S1 S2

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Généralités

Propriétés du champ magnétique B~ :

Maintenant, si au lieu de S2 on prend une surface S3 diérente de S2


mais qui s'appuie sur le même contour C de telle façon que S1 + S3
donne aussi une surface fermée, avec toujours
ZZ ZZ
B~ · d ~S + B~ · d ~S = 0
S1 S3
ou encore ZZ ZZ
B~ · d ~S = − B~ · d ~S
S1 S3
Ce qui nous permet de déduire que le ux à travers les deux surfaces S2
et S3 est le même bien que celles-ci soient de formes diérentes, mais
qu'elles s'appuient sur le même contour C:
ZZ ZZ
B~ · d ~S = B~ · d ~S
S2 S3

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Généralités

Propriétés du champ magnétique B~ :

Le ux du champ magnétique à travers une surface (non fermée) ne


change pas si on change la forme de celle-ci tout en gardant le même
contour sur lequel s'appuient les deux surfaces. On dit que le champ
magnétique a un ux conservatif.

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Généralités

Lignes de champ magnétique

Les lignes de champ magnétique appelées aussi lignes de force sont


expérimentalement tracées par la matière sensible au champ
magnétique, telle que la limaille de fer déposée au voisinage d'un
aimant. Elles sont dénies comme des courbes dans l'espace telle sur
lesquelles le champ magnétique y est tangent. Elles sont obtenues par
la relation :
B~ ∧ d ~` = ~0
où d ~` est un élément innitésimal le long de la ligne de champ
considérée. La conservation du ux magnétique implique que les lignes
de champ magnétique se referment toujours sur elles mêmes ! C'est le
cas par exemple du champ magnétique créé par un l conducteur
parcouru par un courant électrique.

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Généralités

Tubes de ux

Un tube de ux magnétique est une sorte de rassemblement de lignes


de champ, tout au long duquel le ux magnétique est conservé. Le
champ magnétique B~ est parallèle à la surface du tube (en tout point).
C'est l'exemple d'un tube de ux magnétique du champ B~ créé par un
l conducteur inni parcouru par un courant électrique permanent ; où
le ux entrant est égal au ux sortant !

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Généralités

Potentiel vecteur A~
1. Reprenons le résultat précédent concernant la divergence du
champ magnétique, à savoir :

~ ·B
∇ ~ =0

Or nous savons que la divergence du rotationnel d'un vecteur


quelconque est toujours nulle. Cela nous permet de supposer que
le champ magnétique B~ puisse s'écrire comme le résultat de
l'application de l'opérateur rotationnel sur un vecteur A~
quelconque
B~ = ∇
~ ∧A
~

puisque
~ ·B
∇ ~ =∇ ~ ∧A
~ · (∇ ~) = 0

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Généralités

Potentiel vecteur A~
2. Le vecteur A~ est déni comme le potentiel vecteur associé au
champ magnétique B ~ au même titre que le potentiel scalaire V
est associé au champ électrostatique E
~ selon la relation

E~ ~V
= −∇

3. Le potentiel vecteur A~ est donc introduit, comme c'était le cas du


potentiel V , pour simplier le calcul du champ magnétique B ~.

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Généralités

Propriétés du potentiel vecteur A~


1. Calculons le ux du champ magnétique B~ à travers une surface
(non fermée) S :

ZZ ZZ
B~ · d ~S = ~ ∧A
∇ ~ · d ~S
S S
Mais selon le théorème de Stokes, il est possible d'écrire
ZZ I
~ ∧A
∇ ~ · d ~S = A~ · d ~`
S C
où C est le contour sur lequel s'appuie la surface S.

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Généralités

Ce résultat conrme le fait que le ux du champ magnétique à travers


une surface ne dépend que du contour sur lequel s'appuie cette surface.
La grandeur physique qu'on peut donc utiliser est bien le potentiel
vecteur.

Propriétés du potentiel vecteur A~


2. Comme on a la liberté de choisir le potentiel vecteur A~ , il est
intéressant de remarquer que si on choisissais

A~0 = A~ + ∇
~f f doit être dérivable

d'où
B~ 0 = ∇
~ ∧A ~ ∧A
~0 = ∇ ~ +∇ ~f
~ ∧∇ ~ ∧A
=∇ ~

car
~f =0
~ ∧∇

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Généralités

A~0 et A~ donnent le même champ magnétique B~ . On dit donc que le


champ A ~ est déni à un vecteur gradient prés, comme le potentiel
scalaire V est déni à une constante prés.

Pour éviter cette indétermination intrinsèque du potentiel vecteur, il est


souvent commode d'imposer (de façon articielle) une contrainte
supplémentaire sur le potentiel vecteur pour en sélectionner une
conguration parmi les solutions physiquement équivalentes qui sont
possibles. On parle dans ce cas d'un choix de jauge.

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Généralités

Exemple

On peut par exemple rajouter une condition sur la forme du potentiel


vecteur A~ telle que
~ ·A
∇ ~ =0 Jauge de Coulomb

En utilisant la forme locale du théorème d'Ampère

~ ∧B
∇ ~ = µ0~J

et
B~ = ∇
~ ∧A
~

avec
~ ∧A
~ ∧ (∇
∇ ~ ) = ∇(
~ ∇~ ·A
~ ) − ∆A
~

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Généralités

Exemple

Mais comme
~ ·A
∇ ~ =0

, on aura
~ ∧B
∇ ~ = −∆A
~ = µ0~J

ou encore
∆A
~ = −µ0~J

Cette relation relie le potentiel vecteur à sa source, le courant


électrique. A comparer avec l'équation de Poisson pour le potentiel
électrostatique
ρ
∆V = −
ε0

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Généralités

Expression du potentiel vectoriel

On part de l'expression de Biot et Savart pour le champ magnétique

J(r ) ∧ (~ r − r~0 )
Z Z Z ~ ~0
µ
B~ (~r ) = 0 dV
4π V |~r − r~0 |3

mais on sait que

(~r − r~0 )
!
1
~
= −∇
|~r − r~0 |3 |~r − r~0 |
Ce qui permet d'écrire

~J(r~0 ) ∧ (~r − r~0 )


!
1
= −~J(r~0 ) ∧ ∇
~
|~r − r~0 |3 |~r − r~0 |

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Généralités

Expression du potentiel vectoriel

En eet

~i ~j ~k


Jx (r~0 ) Jy (r~0 ) Jz (r~0 )

!
1
~J(r~0 )∧∇
! ! !
~ =

1 1 1 .
|~r − r |
~0 ∂ ∂ ∂
|~r − r~0 | |~r − r~0 | |~r − r~0 |


∂x ∂y ∂z

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Généralités

La composante suivant x de ce vecteur est égal à

! !
1 1
∂ ∂
|~r − r~0 | |~r − r~0 |
Jy (r~0 ) − Jz (r~0 )
∂z ∂y

qui peut s'écrire aussi

r r
! !
Jy ( ~0 ) Jz ( ~0 )
∂ ∂
|~r − r~0 | |~r − r~0 |

∂z ∂y

J( ~0 )
puisque les composantes du vecteur ~ r
r
Jy ( ~0 ) et r
Jz ( ~0 )

ne sont pas aectés par la dérivation par rapport à y et z (elles sont


dénies en r~0 et non pas en ~r )
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Généralités

Cela nous permet d'écrire

~i ~j ~k


! ∂ ∂ ∂

~ J( r ) .
~ ~0

1
~J(r~0 )∧∇
~ ∂x ∂y ∂z

= = −∇∧
|~r − r~0 | Jx (r~0 ) Jy (r~0 ) Jz (r~0 ) |~r − r~0 |


|~r − r~0 | |~r − r~0 | |~r − r~0 |

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Généralités

Il est maintenant possible d'écrire

µ0
ZZZ ~J(r~0 )
B~ (~r ) = ~ ~r ∧
∇ dV 0
4π V 0 |~r − r~0 |

Mais puisque la dérivation à l'intérieur de l'intégrale se fait par rapport


à r , il est possible de sortir le rotationnel de l'intégrale :
~J(r~0 )
ZZZ !
µ ~
B~ (~r ) = 0 ∇~r ∧ dV 0
4π V |~r − r~0 |
0

Par identication avec

~ ~r ∧ A
B~ (~r ) = ∇ ~ (~r )

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Généralités

On obtient donc l'expression du potentiel vecteur créé par une densité


de courant permanent :

µ
ZZZ ~J(r~0 )
A~ (~r ) = 0 dV 0
4π V 0 |~r − r~0 |

Cette expression est relativement simple à calculer que celle qui donne
directement le champ magnétique B~ (~r ).

Pour un l conducteur parcouru par un courant permanent I, le


potentiel vectoriel devient

J(r )d S
I Z Z ~ ~0 ~ 0 ! I
µ0 µ0 I
A(~r ) =
~ d~r =
0
d~r 0
4π c S |~r − r |
0 ~0 4π c |~r − r |
~0

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

ou encore
d~r 0
I
µ0 I
A(~r ) =
~
4π c |~r − r~0 |
car ZZ
I= ~J(r~0 )d ~S 0

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Généralités

Action d'un champ magnétique sur le mouvement d'une charge


électrique en mouvement

En 1821, un certain H. Davy remarqua que si on approchait un gros


aimant d'un arc voltaïque (des charges électriques négatives qui, à
l'aide d'une grosse tension, sont arrachées de l'électrode négative, sous
une très basse pression donnant naissance à un courant électrique
circulant dans l'air, entre deux tiges carbone), ce dernier déviait sous
l'eet du champ magnétique de l'aimant, comme c'était le cas d'un l
conducteur. En eet, les particules électrisées de l'arc subissaient une
force perpendiculaire à la fois à la direction de leur déplacement et aux
lignes du champ magnétique. Ces travaux ont mené à penser que le
courant électrique dans le conducteur était le résultat d'un déplacement
des charges électriques du conducteur.

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Historique

A la n du dix-neuvième siècle, le physicien hollandais Hendrik Lorentz


avança une théorie selon laquelle le courant électrique dans un
conducteur est d'autant plus grand si le nombre de charges électriques
était grand ou si leurs vitesses étaient grandes. Il en déduit que la force
magnétique ‘F
~ appliquée sur un charge électrique en mouvement était
proportionnelle à sa vitesse ~
v.

Historique

Ce qui l'amena, en 1895, à établir l'expression de la force F~ qui


s'exerce sur une charge électrique ponctuelle q , se déplaçant à la
vitesse ~
v dans un champ magnétique B~ comme :

F~ = q ~v ∧ B~
 

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Remarque

En présence d'un champ électrique E~ la même charge est soumise à


une force F~ égale à

F~ =q E~ + ~v ∧ B
 
~

q par un
De par cette dénition de la force appliquée sur une charge
champ magnétique, il est impossible pour un champ magnétique B
~ de
faire déplacer une charge électrique à partir du repos ! Le champ
électrique, par contre, peut le faire.

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Considérons maintenant deux charges électriques q1 et q2 animées de


deux vitesses ~ v2 respectivement. La charge électrique q1 , en ~
v1 et ~ r1 ,
r un champ magnétique
crée en un point ~

µ0 (~r − ~r1 )
B~ 1 (~r ) = q1~v1 ∧
4π |~r − ~r1 |3

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Selon l'expression de la force de Lorentz, cette même charge électrique


q1 applique une force F~ 1/2 sur la charge q2 , elle même se déplaçant à
une vitesse ~
v2 , égale à

(~r2 − ~r1 )
 
µ0
F1/2 = q2 ~v2 ∧ B1 (~r2 ) = q2~v2 q1~v1 ∧
 
~ ~
4π |~r2 − ~r1 |3

µ0 q1 q2
ou encore
F~ 1/2 = ~v ∧ (~v1 ∧ (~r2 − ~r1 ))
r2 − ~r1 |3 2
4π |~

avec
~r1 ~r2
~v1 = et ~v2 =
dt dt

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Le force magnétique n'est pas radiale

Remarquons que le vecteur ~


v1 ∧ (~r2 − ~r1 ) est perpendiculaire à la page
(entrant), alors que le vecteur ~
v2 ∧ (~v1 ∧ (~r2 − ~r1 )) est dans le plan de
la page perpendiculairement au vecteur ~ v1 . Cela montre que,
contrairement à la force électrique radiale appliquée par ue charge
électrique q1 sur une charge électrique q2 (les deux immobiles), la force
magnétique appliquée par une charge électrique en mouvement sur une
autre charge électrique en mouvement n'est pas radiale (elle n'est pas
portée par la droite reliant les deux charges électriques).

Action et réaction

De même, la charge électrique q2 applique une force magnétique F~ 2/1


sur q1 égale à :
µ0 q1 q2
F~ 1/2 = ~v1 ∧ (~v2 ∧ (~r1 − ~r2 ))
4π |~r1 − ~r2 |3
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Généralités

Force de Laplace

Considérons un élément de volume conducteur liforme (sous forme de


l) de longueur d ` de section S et parcouru par un courant permanent
I. L'élément de volume dV = d ` S contient dN charges électriques
élémentaires se déplaçant à une vitesse moyenne ~
v, avec

dQ = q dN
Chaque charge électrique q subit de la part d'un champ magnétique B~
une force magnétique
F~ = q~v ∧ B
~

De même, la quantité de charges électriques dN se trouvant dans


l'élément d ~` subissent la force magnétique donnée par l'expression de
Lorentz
d F~ = dN q~v ∧ B
~

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Généralités

or
dN = ρdV = ρ~S · d ~`
où ρ est la densité volumique des charges électriques dans le
conducteur. On obtient donc

d F~ = ρ~S · d ~` q~v ∧ B
~

Mais on sait que la densité de courant électrique est donnée par

~J = ρq~v

ce qui donne
d F~ = ~J · ~Sd ~` q~v ∧ B
~

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Généralités

Mais on a
I = ~J · ~S
où on a supposé que ~
J est le même en tout point de la section du
conducteur. On obtient nalement :

d F~ = Id ~` ∧ B
~

Ceci est la force de Laplace qu'applique un champ magnétique B~ sur


un élément de l conducteur d ~` parcouru par un courant permanent I.
En terme de densité de courant, elle s'écrit

d F~ = ~J ∧ BdV
~

où dV est l'élément de volume du conducteur de longueur d`

Cette expression impliquant ~


J est valable pour tout écoulement de
charges dans un milieu (pas forcément un conducteur liforme)

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Généralités

Le Conducteur ne contient pas que des charges mobiles !

Mais le conducteur électrique ne contient pas que des charges mobiles ;


il contient aussi des charges xes qui sont animées d'une vitesse V~
(puisque tout le conducteur se déplace sous l'eet du champ
magnétique B~ ). Les charges mobiles sont quant à elles animées d'une
v + V~ , où ~v est la vitesse des charges électriques sous l'eet
vitesse ~
d'une diérence de potentiel (qui crée un courant électrique dans le l
conducteur) :

d F~ = ρm E~ + (~v + V
~)∧B
~ dV + ρf E~ +V
~ ∧B
~ dV
h i h i

où ρm est la densité de charges mobiles et ρf la densité de charges xes.

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Généralités

Puisque le conducteur est neutre, on a

ρm + ρf = 0

ou encore
ρm = −ρf
ce qui donne
d F~ = ρm (~v ∧ B
~ )dV = ~J ∧ BdV
~

où ~
J est le vecteur densité de courant des charges mobiles dans le
conducteur.

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Généralités

Remarque

Rappelons que les charges électriques en mouvement dans un


conducteur vont à leur tour créer un champ magnétique, en plus du
champ magnétique externe appliqué sur le l conducteur. Puisque le
conducteur est neutre, on a

ρm + ρf = 0

ou encore
ρm = −ρf
ce qui donne
d F~ = ρm (~v ∧ B
~ )dV = ~J ∧ BdV
~

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Généralités

Moment de force de Laplace

On dénit le moment de la force de Laplace appliquée en P par rapport


à un point O (généralement on prend le centre d'inertie) comme

−→ −→
d ~Γ/O = OP ∧ d F~ = OP ∧ (~J ∧ B
~ )dV

Le moment de la force appliquée sur la totalité du volume s'obtient en


intégrant sur le volume parcouru par un courant électrique, à savoir

−→
ZZZ
~Γ/O = OP ∧ (~J ∧ B~ )dV

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Généralités

Conducteur liforme

Dans le cas d'un conducteur liforme, on remplace

~JdV par Id ~`
ce qui donne la force appliquée sur une partie du conducteur comme
Z
F~ =I d ~` ∧ B~

et le moment de la force comme

−→
Z
~Γ/O = I OP ∧ (d ~` ∧ B~ )

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Généralités

Si le contour était fermé et le champ magnétique appliqué en tout


point du circuit constant, on aura
I
F = I(
~ d ~`) ∧ B~

Mais puisque I
d ~` = ~0
on aura nalement que la force totale appliquée par un champ
magnétique constant sur une circuit fermé parcouru par un courant
permanent I est nulle
F~ = ~0

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Généralités

Moment de force non nul

Le moment de la force par rapport à un point O , par contre, n'est pas


nul :
−→
Z
~Γ/O = I OP ∧ (d ~` ∧ B~ ) 6= 0
car même si le champ B~ est constant le vecteur OP
~ n'est pas le même
pour les éléments de longueur d ~`.

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Généralités

Utilisons la relation suivante :

A~ ∧ (B~ ∧ C~ ) = B~ (A~ · C~ ) − C~ (A~ · B~ )


pour réécrire l'expression dans l'intégrale sous la forme

−→ −→ −→
OP ∧ (d ~` ∧ B~ ) = d ~`(OP · B~ ) − B~ (d ~` · OP )
on obtient donc
I 
−→ −→
I
~Γ/O = I d ~`(OP · B~ ) − B~ (d ~` · OP )
spire spire

avec
−→
d ~` = d OP

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Généralités

Remarquons que
−→ −→
I
B~ (d OP · OP ) = 0
spire

Pour se convaincre, supposons que le circuit est dans le plan Oxy et le


champ magnétique constant, avec

−→ −→
OP = x~i + y~j d'où d OP = dx~i + dy~j
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Généralités

ce qui donne

−→ −→
I I I
(d OP · OP ) = x dx + y dy
spire spire spire

ou encore
Zx0 Zy0
x dx + y dy = 0
x0 y0

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Généralités

Il nous reste donc


−→
I
~Γ/O = I d ~`(OP · B~ )
spire
avec
−→
B~ = Bx~i + By~j + Bx ~k et d OP = dx~i + dy~j
on obtient I
~Γ/O = I (xBx + yBy )(dx~i + dy~j )
spire
ou encore
I I I I 
~Γ/O = I xBx dx~i + xBx dy~j + yBy dx~i + yBy dy~j
spire spire spire spire

Le premier et le dernier terme du second membre de l'équation


ci-dessus sont nuls pour les raisons précédemment indiquées.

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Généralités

Il nous reste donc


I I 
~Γ/O = I xBx dy~j + yBy dx~i
spire spire

D'autre part, on a la propriété suivante

d (xy ) = [xy ]PP = 0


I I
d (xy ) = 0 car

mais I I I
d (xy ) = x dy + y dx
ce qui donne I I
x dy = − y dx

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Généralités

On obtient nalement

iI
Bx j − By i x dy
h
~Γ/O = I ~ ~

avec I
x dy = S
où S est la surface du circuit fermé.

Remarquons qu'il est possible d'écrire le moment de la force sous la


forme
~i ~j ~k

~Γ/O = I 0 S .

0
B By

x 0

ou encore
~Γ/O = I~S ∧ B
~

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Généralités

La grandeur physique
~
m = I~S
est par dénition appelée moment dipolaire du dipôle magnétique créé
par une boucle de section S parcourue par un courant permanent I. Ce
qui permet d'écrire :
~ ∧B
~Γ/O = m ~

Le champ magnétique B~ appliqué sur le circuit liforme a tendance à le


~
faire tourner autour de lui même jusqu'à ce son moment dipolaire m
s'aligne avec B~ .

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Généralités

Travail de la force de Laplace

Considérons un conducteur électrique soumis à un champ électrique E~


(dû à une diérence de potentiel) et un champ magnétique B~ . Au sein
du conducteur, une charge mobile qm se déplaçant à une vitesse ~v est
soumise à la force de Lorentz :

F~ = qm (E
~ + ~v ∧ B
~)

La force de Laplace, quant à elle, appliquée sur le conducteur fait


déplacer celui-ci causant ainsi le déplacement de ses charges xes.
Celles-ci auront donc une vitesse V~ par rapport à un référentiel xe.

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Généralités

En fait, les charges mobiles se déplacent sur un élément innitésimal

d ~` + d ~L = V~ dt + ~v dt
où V~ est la vitesse du conducteur sous l'eet de la force de Laplace et
~v la vitesse de la charge libre dans le conducteur.

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Généralités

Alors que les charges xes se déplaceront sur un élément innitésimal

d ~L = V~ dt
Le travail de la force de Laplace sur les charges électrique mobiles et
xes du conducteur est donné par

dW = dF
~ m · (d ~` + d ~L) + d F
~ f · d ~L

ou encore

dW = dF
~ m · d ~` + (d F
~f + d F
~ m ) · d ~L = dWm + dWL

oùd F~ m est la force de Laplace appliquée sur les charges électriques


mobiles et d F~ f la force de Laplace appliquée sur les charges électriques
xes.

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Généralités

Remarquons que le travail des charges mobiles au sein du conducteur

dWm = d F~ m · d ~`
n'est pas perçu comme un travail qu'on peut mesurer dans un
laboratoire puisqu'il s'agit d'un déplacement de charges à l'intérieur du
conducteur.

Le travail de la force de Laplace proprement dit est donc

dWL = (d F~ f + dF
~ m ) · d ~L

C'est ce qu'un manipulateur peut mesurer en constatant un cadre


(circuit électrique) tourner sous l'eet d'un champ magnétique.

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Généralités

La force appliquée aux charges mobiles s'écrit :

d F~ m = ρm dV E~ + (~v + V~ ) ∧ B~
h i

où ρm est la densité volumique de la charge électrique mobile dans le


conducteur et dV un volume innitésimal du conducteur.

La force appliquées aux charges xes (mobiles par rapport à un


référentiel xe) s'écrit :

d F~ f dV E~ + V~ ∧ B~
h i
= ρf

où ρf est la densité volumique de la charge électrique xe.

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Généralités

Le travail de la force appliquée sur les charges mobiles est donné par :

dWm = d F~ m · d ~` = ρm dV E~ + (~v + V~ ) ∧ B~ · d ~`
h i

avec
d ~` = ~v dt
ce qui donne

dWm = ρm E~ + (~v + V~ ) ∧ B~ · ~v dt dV
h i

mais puisque
(~v ∧ B
~ ) · ~v = 0

et
~Jm = ρm ~v

la densité du courant dans le conducteur. On écrit

dWm = (E~ + V~ ∧ B~ ) · ~Jm dt dV


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Généralités

Le travail de la force de Laplace s'écrit donc sous la forme :

dWL = d F~ m · d ~` = ρm dV E~ + (~v + V~ ) ∧ B~ · d ~`
h i

avec
d ~` = ~v dt
ce qui donne

dWL = ρm E~ + (~v + V~ ) ∧ B~ + ρf E~ +V
~ ∧B
~ ·V~ dt dV
h i h i

Puisque le conducteur est neutre, on aura

ρm + ρf = 0

ce qui, en remplaçant dans l'expression précédente, donne

dWL = ρm (~v ∧ B~ ) · V~ dt dV

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Généralités

ou encore
dWL = (~Jm ∧ B~ ) · V~ dt dV
On obtient

dW = dWm + dWL = (E
~ +V
~ ∧B
~ ) · ~Jm + (~Jm ∧ B
~)·V
~ dt dV
h i

Mais on sait que

(V
~ ∧B
~ ) · ~Jm = −(~Jm ∧ B
~)·V
~

ce qui donne enn


dW =E
~ · ~Jm dt dV

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Généralités

Remarque importante

Les termes d'origine magnétiques se compensent, ce qui signie que les


forces magnétiques ne travaillent pas. Cette compensation est liée à la
conversion de l'énergie électrique (champ électrique dans un
conducteur) en une énergie mécanique sous forme de déplacement du
conducteur.

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Généralités

Reprenons maintenant l'expression du travail de la force de Laplace :

dWL = (~Jm ∧ B~ ) · V~ dt dV
Pour un conducteur liforme, on remplace

~Jm dV par I · d ~`

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Généralités

tout en sachant que


d ~L = V~ dt
ce qui donne enn
dWL = I(d ~` ∧ B~ ) · d ~L
ou encore
dWL = IB~ · (d ~L ∧ d ~`)

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Généralités


d~s = d ~L ∧ d ~` = ds ~n
est l'élément de surface balayée par l'élément d ~ ` du circuit pendant le
déplacement d ~L. Ce qui nous permet d'écrire
dWL = IB~ · d~s

d 2 φ = B~ · d ~S
est l'élément du ux du champ magnétique B~ à travers l'élément de
surface d~s .

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Généralités

L'intégration de d 2 Φ sur la totalité du contour formant le circuit donne


le ux du champ magnétique sortant à travers la surface dS balayée
par le circuit lorsqu'il a tourné pendant un déplacement d ~ L:
ΦdS = B
~ · d ~S

avec
dWL = IΦdS

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Généralités

Utilisation du théorème d'Ampère dans le calcul du ux magnétique

Il est possible de calculer l'élément de ux d Φ en remarquant que le


ux du champ magnétique à travers une surface fermé est

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Pour le besoin de notre démonstration, on choisit un conducteur sous


forme de rectangle parcouru par un courant I. En tournant d'un angle
π autour d'un axe passant par son plan, le cadre balayera la surface
fermée d'un cylindre. Pendant un temps relativement court, le cadre
balayera une surface dS .

Le ux du champ magnétique à travers la surface fermée (imaginaire )


du cylindre est donné par :
I ZZ ZZ ZZ
B~ · d ~S = B~ · d ~S + B~ · d ~S + B~ · d ~S = 0
dS S1 S2
avec
ZZ ZZ ZZ
ΦdS = B~ · d ~S , Φ1 = B~ · d ~S et Φ2 = B~ · d ~S
dS S1 S2
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Généralités

En plus de ces trois surfaces, on aura besoin de dénir le ux du champ


magnétique à travers la surface du cadre dans sa position 1 (début de
la rotation du cadre)

ZZ (1)
Φcadre
1 = B~ · d ~S
cadre

ainsi que le ux de B~ à travers le même cadre lorsque ce dernier aurait


atteint la position 2 (balayant ainsi la surface dS ), à savoir
ZZ (2)
Φcadre
2 = B~ · d ~S
cadre

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Généralités

On aura aussi besoin de séparer l'élément de surface balayée par le


cadre dS en deux surfaces, dS1 et dS2 :
ZZ
ΦdS1 = B~ · d ~S
dS1
et ZZ
ΦdS2 = B~ · d ~S
dS2
telle que
ΦdS = ΦdS1 + ΦdS2

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Généralités

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Généralités

Bilan des ux magnétiques à travers les surfaces fermées

Faisons maintenant le bilan des ux magnétiques à travers les trois


diérentes surfaces fermées :
Pour la surface fermée formée par la moitié du cylindre et la surface du
cadre en position (1)

Φ2 + ΦdS1 + Φcadre
1 =0 (2)

alors que pour la surface fermée formée par la moitié du cylindre et la


surface du cadre en position (2)

Φ1 + ΦdS1 − Φcadre
2 =0 (3)

Enn, pour la surface totale fermée, on a

Φ1 + Φ2 + ΦdS = 0 (1)

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Généralités

Remarque importante

Le changement de signe devant le ux du cadre dans les équations (1 )


et (2) (+ pour (1) et − pour (2)) est dû au fait que le vecteur normal
à la surface du cadre est dans une direction ( positive dans (1)) lorsque
le cadre est dans la position 1, alors qu'il est dans la direction opposée
(négative dans (2)) lorsque celui-ci était dans la position 2.

En faisant l'addition (1) + (2), on trouve

Φ2 + Φ1 = Φcadre
1 − Φcadre
2

mais on sait d'après l'équation (3) que

ΦdS = −(Φ1 + Φ2 )

ce qui donne enn


ΦdS = Φcadre
2 − Φcadre
1
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Généralités

Ce résultat montre que le ux magnétique coupé par le cadre tournant


dans un champ magnétique B~ est égal à la variation du ux
magnétique à travers la surface du même cadre. Par conséquent

dWL = IΦdS = I(Φcadre


2 − Φcadre
1 )

Théorème de Maxwell

On peut à présent énoncer le théorème de Maxwell :


Le travail des forces de Laplace appliquées à un circuit rigide, liforme,
parcouru par un courant permanent I, se déplaçant dans un champ
magnétique constant B~ est égal au produit de I par la variation du ux
magnétique de B~ à travers le circuit.

dWL = Id Φ
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Généralités

Remarque

Ce résultat n'est valable que dans le cas où le champ magnétique B~


appliqué est statique (constant dans le temps).

Si le cadre parcouru par un courant permanent I peut évoluer sous


l'action de la force de Laplace dans un champ magnétique B~ , celle-ci
fournit un travail égal à
dWL = Id Φ
D'autre part le ux Φ va augmenter jusqu'à atteindre une valeur
maximale possible compte tenu de l'orientation de B~ et de I.

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Généralités

Le cadre électrique est donc susceptible de se déplacer et donc


développer une vitesse, et partant une énergie cinétique. Cette énergie
est le résultat de la conversion d'une partie de son énergie potentielle
acquise par la présence du cadre parcouru par un courant continu I
dans un champ magnétique B~ :

dEC = dWL

puisque c'est le travail de la force de Laplace qui est converti en énergie


cinétique.

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Généralités

Conservation de l'énergie totale

D'autre part, en considérant que l'énergie totale du système est


conservée, il est possible d'écrire

d (EC + EP ) = 0
ou encore
dEP = −dEC = −dWL = −Id Φ
ou encore en intégrant

EP = −IΦ + cste
où la constante est obtenue en considérant que l'énergie potentielle
d'interaction du cadre avec le champ magnétique est nulle à l'inni.

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Généralités

puisque le champ magnétique B~ est constant, le ux de ce dernier


s'écrit ZZ
Φ= B~ · d ~S = B~ · ~S
où ~S est le vecteur de la surface du cadre. D'autre part on sait que le
moment dipolaire du dipôle électrostatique du circuit s'écrit

~
m = I~S

ce qui permet d'écrire


EP = −~m · B~

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Généralités

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Généralités

La force de laplace comme force dérivant d'une énergie potentielle


d'intéraction

Il est donc possible de trouver l'expression de la force de Laplace


appliquée sur un cadre parcouru par un courant I permanent plongé
dans un champ magnétique B~ comme

F~ L = −∇
~ EP = I∇Φ
~

Le circuit électrique (cadre parcouru par un courant permanent I tend


toujours à se placer dans des conditions d'équilibre stable, où le ux du
champ magnétique B~ à travers celui-ci sera maximum : Ceci est la
règle du ux maximum.

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Généralités

Interaction entre deux courants rectilignes et parallèles : dénition de


l'ampère

Commençons par dénir la force qu'applique un élément d'un


conducteur I1 d ~`1 sur un élément de courant sur un autre conducteur
I2 d ~
`2 positionnés respectivement en ~ r1 et ~r2

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Généralités

L'élément de courant I1 d ~`1 créé en ~r2 (sur l'élément I2 d ~`2 ) un champ


magnétique d B~ 1 (~r2 ) égal à :
µ0 I1 d ~`1 ∧ (~r2 − ~r1 )
d B~ 1 (~r2 ) =
4π |~r2 − ~r1 |3

Selon Laplace, la force qu'applique le champ magnétique d B~ 1 (~r2 ) (dont


la source est l'élément I1 d ~`1 ) sur l'élément I2 d ~`2 est donnée par :
d F~ 1/2 = I2 d ~`2 ∧ d B~ 1 (~r2 )
ou encore
µ0 I2 d ~`2 ∧ (I1 d ~`1 ∧ (~r2 − ~r1 ))
d F~ 1/2 =
4π |~r2 − ~r1 |3

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Généralités

De même, l'élément de courant I2 d ~`2 applique un force magnétique sur


l'élément I2 d ~`2 égale à :
µ0 I1 d ~`1 ∧ (I2 d ~`2 ∧ (~r1 − ~r2 ))
d F~ 2/1 =
4π |~r1 − ~r2 |3

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Généralités

Cas de deux ls conducteurs rectilignes parallèles

Considérons deux conducteurs rectilignes parallèles de longueur innie


séparés par une distance d parcourus respectivement par des courants
permanents I1 et I2 . Deux cas se présentent :

1. I1 et I2 sont dans le même sens :


Le champ magnétique créé par un l conducteur inni et parcouru
par un courant permanent I1 en un point O (situé sur le deuxième
l conducteur à une distance d du premier conducteur) est donné
par :
µ0 I1
B~ 1 (O ) = ~uθ
2π d

Donc la force magnétique appliquée par le l conducteur parcouru


par I1 sur un élément de courant I2 d ~`2 centré sur O est égale à :

µ0 I1
d F~ 1/2 = I2 d ~`2 ∧ d B~ 1 (0) = I2 d `2 B1 (0)~uz ∧ ~uθ = −I2 d `2 ~uρ
2π d

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

La force magnétique appliquée par le l conducteur par le l


conducteur parcouru par un courant permanent I1 sur un l conducteur
de longueur `2 parcouru par un un courant permanent I2 est obtenue
en intégrant l'expression ci-dessus, ce qui donne :

µ0 I2 I1
F~ 1/2 = − `2~uρ
2π d

De même, la force magnétique appliquée par le l conducteur par le l


conducteur parcouru par un courant permanent I2 sur un l conducteur
de longueur `1 parcouru par un un courant permanent I1 est donnée
par :
µ0 I2 I1
F~ 2/1 = − `1~uρ
2π d

L'interaction entre deux ls conducteurs de longueurs `1 et `2


parcourus par des courants permanents I1 et I2 , respectivement est une
attraction entre les deux ls.

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

2. I1 et I2 sont dans deux sens opposés :


Le champ magnétique créé par un l conducteur inni et parcouru
par un courant permanent I1 en un point O (situé sur le deuxième
l conducteur à une distance d du premier conducteur) est donné
par :
µ0 I1
B~ 1 (O ) = ~uθ
2π d

Mais cette fois-ci


I2 d ~`2 = −I2 d `2~uz
ce qui donne

µ0 I1
d F~ 1/2 = I2 d ~`2 ∧ d B~ 1 (0) = I2 d `2 B1 (0)~uz ∧ ~uθ = I2 d `2 ~uρ
2π d

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique


Généralités

La force magnétique appliquée par le l conducteur par le l


conducteur parcouru par un courant permanent I1 sur un l conducteur
de longueur `2 parcouru par un un courant permanent I2 est obtenue
en intégrant l'expression ci-dessus, ce qui donne :

µ0 I2 I1
F~ 1/2 = `2~uρ
2π d

De même, la force magnétique appliquée par le l conducteur par le l


conducteur parcouru par un courant permanent I2 sur un l conducteur
de longueur `1 parcouru par un un courant permanent I1 est donnée
par :
µ0 I2 I1
F~ 2/1 = `1~uρ
2π d

L'interaction entre deux ls conducteurs de longueurs `1 et `2


parcourus par des courants permanents I1 et I2 , respectivement est une
répulsion entre les deux ls.

Mohamed Mebrouki Électrostatique et magnétostatique

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