Cours Fonctions de Plusieurs Variables
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Sommaire
1. Espace vectoriel Normé Rm 1 3.2. Gradient, point critique . . . . . . . . . . 5
1.1. Norme et distance associée . . . . . . . . 1 3.3. Développement limité à l’ordre 1 . . . . . 5
1.2. Part. bornées, boules, ouverts et fermés 2 3.4. Extremums . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3. Intérieur, frontière, extérieur . . . . . . . 2 3.5. Fonctions composées . . . . . . . . . . . 6
3.6. Cas des coordonnées polaires . . . . . . 7
2. Applications de A ⊂ p dans 3
2.1. Limite et continuité en un point . . . . . . 3 4. Fonctions p → de Classe C 2 7
2.2. Applications continues sur A . . . . . . . 4 4.1. Application de classe C 2 sur U . . . . . 7
2.3. Image d’un fermé-borné . . . . . . . . . . 4 4.2. Théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . 8
Même si on n’utilise ici que la norme euclidienne, il y a une infinité de normes différentes...
Exemple :
m a une structure euclidienne canonique, et si u = (x1 , x2 , . . . , xm ),
q
kuk = x12 + x22 + · · · + xm
2
cette norme est appelée norme euclidienne. Sauf mention contraire, c’est elle qu’on utilise.
Définition :
d (u, v) = d (v, u) (symétrie)
m m
d : × → + est une distance ⇔ d(u, w) 6 d (u, v) + d (v, w) (inégalité triangulaire)
d (u, v) = 0 ⇔ u = v
(séparation)
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- Fonctions de plusieurs variables
Définition : Une partie bornée de m est une partie de m incluse dans une certaine boule (ouverte
ou fermée).
Définition : Une partie ouverte ou un ouvert de m est une partie A telle que
∀u ∈ A, ∃ r > 0, BO (u, r) ⊂ A
C’est à dire que tout point de A est le centre d’une boule ouverte, de rayon non nul, complètement
incluse dans A.
Définition : Une partie fermée ou un fermé de m est une partie telle que son complémentaire A
soit un ouvert.
Une boule ouverte est un ouvert, une boule fermée est un fermé.
m et ∅ sont ouverts et fermés.
Définition : u0 est un point frontière de A ⇔ u0 est adhérent à A mais n’est pas dans son intérieur.
L’ensemble de ces points est la frontière, ou le bord, de A
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On voit donc :
Fig. 1. le domaine A, la boule est ouverte ou fermée, avec ou sans les points rouges ;
Fig. 2. l’adhérence de A, ici la boule est fermée, ave le tour vert foncé ;
Fig. 3. l’intérieur de A, simplement la boule ouverte ;
Fig. 4. la frontière de A, les deux cercles et le point.
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Définition : Dans ces mêmes conditions, on dit que f est continue en u0 ⇔ lim f (u) = f (u0 ).
u→u0
L’ensemble des applications continues de A ⊂ p , non vide, dans , se note C 0 (A, ).
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Ce gradient a une grande importance dans l’étude des courbes d’équation f (x, y) = 0 ou des surfaces
d’équation f (x, y, z) = 0 dans un repère orthonormal.
Définition : Un point critique de f est un point u de U tel que toutes les dérivées partielles y sont
nulles.
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On va d’abord chercher une condition nécessaire d’existence d’un extremum local pour une applica-
tion de classe C 1 sur U .
Théorème : f : 2 → , définie sur U , un ouvert de 2 , de classe C 1 sur U , u ∈ U , u en
f f
extremum local de f . Alors, dfu = 0, c’est à dire : (u) = (u) = 0
x1 x2
Une condition nécessaire pour que f de classe C 1 sur U , admette un extremum local en u est que
u est un point critique de f .
Démonstration : Si on a un extremum, f (u+ du) − f (u) = A est de signe constant pour k duk assez
petit. !
f f
C’est à dire que : A = (u) dx1 + (u) dx2 + o ( du) est de signe constant.
x1 x2
Si la partie régulière est non nulle, pour k duk assez petit, la quantité A donnée est du signe de cette
partie régulière. Mais en changeant du en − du, cette partie régulière est changée en son opposé. La
quantité A change donc de signe, ce qui est impossible. La partie régulière est donc nulle :
f f
(u) dx1 + (u) dx2 = 0 pour tous ( dx1 , dx2 )
x1 x2
f f
Ce qui prouve que : (u) = (u) = 0.
x1 x2
En effet, il peut y avoir d’autres points dans A, appelés « points isolés », mais comme, pour ces points,
la notion de continuité et la classe n’ont pas de sens, ce cas ne se présente pas en pratique pour nous.
On écrit le théorème pour une fonction de 2 variables. L’énoncé pour une fonction de p variables s’en
déduit facilement.
Théorème :
x, y, z : → de classe C 1 sur I
⇒ F est de classe C 1 sur I, et :
f : → de classe C sur U contenant x(I) × y(I) × z(I)
2 1
F : → définie par ∀t ∈ I, F(t) = f (x(t), y(t))
f 0 f 0
∀t ∈ I, F0 (t) = x (t) + y (t)
x y
dF f dx f dy f dz
Ou encore, en utilisant la notation différentielle : = + +
dt x dt y dt z dt
f f
Toujours avec la notation différentielle : dF = dx + dy
x y
f f
Enfin, avec la notation différentielle utilisée en physique et en technologie : df = dx + dy
x y
Bien sûr, toutes les dérivées partielles sont prises en (x(t), y(t)) et les dérivées en t.
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- Fonctions de plusieurs variables
• Quand on n’a que deux variables, comme ici le plus souvent, on utilise (x, y) plutôt que
(x1 , x2 ) !
2 f 2 f 2 f 2 f
On aura donc à priori quatre dérivées partielles secondes : 2 , 2 , , ;
x y xy yx
• ces dérivées se notent parfois respectivement : 1 1 f , 2 2 f , 1 2 f , 2 1 f .
2 f 2 f
Théorème : f de classe C 2 sur U ⇒ ∀i, j ∈ {1, 2, . . . , p}, = .
xi xj xj xi
On dit que pour f de classe C 2 , les dérivées partielles secondes croisées sont égales.
b/ Système
On étudie ici les systèmes différentiels d’équations aux dérivées partielles dans le cas le plus simple.
f
(x, y) = g(x, y)
x
Pour résoudre sur U , un ouvert de , le système :
2
f
(x, y) = h(x, y)
y
• On vérifie d’abord que les dérivées partielles croisées sont égales, en dérivant la première équation
par rapport à x et la seconde par rapport à y.
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Si ça n’est pas le cas, il y a peu de chances qu’il y ait des solutions puisque f ne peut être de classe
C 2.
• On intègre la première équation, ce qui donne une fonction inconnue K(y) ;
• puis on dérive par rapport y l’expression de f obtenue ;
• et enfin, on réinjecte le résultat obtenu dans la deuxième équation, ce qui donne une expression de
K0 (y) qu’on intègre.
f
(x, y) = (x + 1) cos(x + y) + sin(x + y) − sin x
x
Exemple : Considérons le système :
f
(x, y) = (x + 1) cos(x + y)
y
2 f 2 f
On calcule les dérivées partielles secondes croisées : = cos(x + y) − (x + 1) sin(x + y) = .
x y y x
Cette égalité étant vérifiée, on intègre maintenant l’équation la plus simple, visiblement la seconde.
Ceci donne : f (x, y) = (x + 1) sin(x + y) + K(x).
On dérive maintenant cette égalité par rapport à x, et on obtient :
f
(x, y) = (x + 1) cos(x + y) + sin(x + y) + K0 (x) = (x + 1) cos(x + y) + sin(x + y) − sin x.
x
On en déduit : K0 (x) = − sin x et donc K(x) = cos x + cte.
Finalement : f (x, y) = (x + 1) sin(x + y) + cos x + cte.
En aucun cas, on n’intègre les deux équations séparément, car, on obtient alors deux expres-
sions différentes de f dont on ne sait pas quoi faire...
2 f
b/ (x, y) = 0
xy
2 f
Théorème : Les solutions de classe C 2 sur U , un ouvert de 2 , de l’équation : (x, y) = 0
xy
sont de la forme : f (x, y) = K(x) + L(y)
où K et L sont des applications quelconques de classe C 2 sur la projection de U sur Ox et Oy respec-
tivement.
Démonstration : On utilise deux fois le théorème sur le premier ordre et le fait qu’une primitive
quelconque d’une application quelconque de classe C 1 est une application quelconque de classe C 2 ...
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