Laetitia - Resplandy Master2
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MEMOIRE
Resplandy Laëtitia
Je remercie aussi tous les enseignants qui ont répondu à mon questionnaire
ainsi que les deux enseignantes qui ont accepté de m’accueillir dans leur classe
pour la réalisation de mes observations.
1 sur 75
Introduction
Au cours de mes recherches, j’ai décidé de me centrer sur les modifications des
pratiques enseignantes lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap.
J’ai donc pensé à la construction de deux outils permettant de relever ces
données et ainsi comparer les différences de pratiques entre les enseignants
2 sur 75
de classes ordinaires qui accueillent des élèves en situation de handicap et les
enseignants qui n’accueillent pas d’élèves en situation de handicap.
Dans un premier temps le cadre théorique va être abordé, avec pour première
partie, les concepts généraux qui sont liés à mes propos et qui permettent de
définir les termes de ma problématique, puis, dans un second temps, les
recherches ayant servi d’appui pour réaliser cette étude. Cette partie théorique
amènera à la problématique ainsi que les hypothèses qui en découlent. Pour
finir, le protocole de recherche mis en place sera présenté ainsi que les
résultats obtenus.
3 sur 75
I. Partie théorique
4 sur 75
Rogalski (2002) abordent la composante institutionnelle qui fait référence aux
instructions officielles de l’Etat comme les programmes ou encore les horaires.
Enfin la dernière composante est la composante personnelle, elle est liée à la
formation et au parcours de l’enseignant en question. Selon elles, ces
différentes composantes définissent la pratique mise en place par l’enseignant
au sein de la classe.
5 sur 75
- les structures d’apprentissage : comment l’enseignant a prévu de réaliser
son enseignement (en groupe classe, individuellement, par groupe de
pairs par exemple),
- des gestes de tissage : afin que les élèves parviennent à faire des liens
entre les tâches,
6 sur 75
I. 1. 3. La notion de handicap
A partir de 2005, le terme d’ « inclusion » est utilisé. L’inclusion place les élèves
en situation de handicap au centre du système éducatif qui doit alors s’adapter
aux besoins particuliers de chacun. L’inclusion est prônée dans la loi pour
l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes en situation de handicap (2005). Cette loi a pour but de permettre
aux personnes en situation de handicap l’accès aux droits communs. Par droits
7 sur 75
communs, il faut notamment insister sur la liberté et l’égalité. Concernant les
enfants et plus précisément les élèves, des ressources permettant l’accès et la
réussite scolaire sont mises en place, en effet, à partir de 2006 des projets
personnalisés de scolarisation (PPS) sont mis en place par la maison
départementale des personnes en situation de handicap (MDPSH). Ces PPS
ont pour but d’aider les élèves par l'attribution de matériel pédagogique adapté,
l'accompagnement humain ainsi que la dispense d'un ou plusieurs
enseignements si cela est nécessaire. De plus, à partir de 2015, les unités
localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) remplacent les CLIS. Elles sont
destinées aux élèves qui présentent des troubles des fonctions cognitives ou
mentales, des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, des
troubles envahissants du développement (dont l'autisme), des troubles des
fonctions motrices, des troubles de la fonction auditive, des troubles de la
fonction visuelle ou encore des troubles multiples associés (pluri-handicap ou
maladies invalidantes). Les ULIS remplacent les classes pour l’inclusion
scolaire (CLIS) créées suite à loi d’orientation du 10 juin 1989.
I. 1. 4. La notion de représentation
8 sur 75
suppose une organisation plus ou moins complexe de l’ensemble de ses
opinions qui circulent sur tels ou tels objets. Les opinions vont donc être
hiérarchisées. Abric (1976) et Flament (1988), parlent d’un modèle structural.
Pour eux, les représentations sociales sont hiérarchisées, ils distinguent les
éléments centraux des éléments périphériques.
Une présentation succincte des travaux sera tout d’abord proposée puis
les résultats obtenus par les auteurs seront explicités.
9 sur 75
Le Brazidec (2014) a réalisé son mémoire de recherche toujours dans le cadre
de l’obtention du diplôme du master Métiers de l’Enseignement, de l’Education,
de la Formation. Ce travail de recherche se nomme « Inclusion scolaire
d’élèves en situation de handicap au sein d’une classe élémentaire dans une
école ordinaire ». Elle a alors cherché à répondre à la question suivante : « En
quoi l’inclusion d’un élève de CLIS dans une classe vient-elle interroger la
pratique de l’enseignant ordinaire ? ». Pour cela, elle a mis en place deux types
de questionnaires, qu’elle a distribués à 12 enseignants de la même école. Un
questionnaire était destiné aux enseignants accueillant un ou des élèves en
situation de handicap issus de la CLIS durant l’année scolaire 2013/2014 puis
l’autre destiné aux enseignants ayant accueilli un ou des élèves en situation de
handicap de la CLIS durant les années passées.
Barry et Ploye (2010) ont publié un article suite à leur communication dans la
Biennale internationale de l’éducation, de la formation et des pratiques
professionnelles. Au cours de leurs recherches, ils se sont demandé « quels
peuvent être les effets d’avoir la responsabilité d’un public auquel appartiennent
désormais des élèves à besoins spécifiques sur la manière dont les
enseignants appréhendent de la transmission de savoirs, de stratégies de
pensées et de valeurs ? ». Afin de répondre à cette question ils ont tout d’abord
questionné deux groupes de professeurs, vingt au total, à propos de leurs
représentations concernant les élèves présentant des troubles importants des
fonctions cognitives. Puis ils ont enregistré, dans un contexte groupal, leurs
réponses. Pour finir, ils sont revenus vers les enseignants, à la fin de leur
10 sur 75
formation afin d’analyser le corpus de toutes les réponses obtenues au cours
des différents entretiens.
Grimaud et Saujat (2011) ont publié un article en ligne nommé « Des gestes
ordinaires dans des situations extraordinaires : approche ergonomique de
l’intégration d’élèves en situation de handicap à l’école primaire ». Ils ont alors
réalisé des interventions en milieu éducatif durant 3 années scolaires dans 6
classes différentes.
11 sur 75
social et l’axe disciplinaire. Selon Poulizac (2017), la mise en place de différents
dispositifs par les enseignants tels que le temps des tâches ou encore les
projets de classe sont bénéfiques pour l’élève en situation de handicap. De
plus, les enseignants mettent aussi en place un comportement positif envers les
élèves en situation de handicap, ces comportements apparaissent dans les
recherches de Le Brazidec (2014).
Barry et Ploye (2010) ainsi que Grimaud et Saujat (2011) concluent leurs
recherches par le fait que l’accueil d’un public en situation de handicap peut
engendrer des difficultés dans les pratiques des enseignants accueillant ces
élèves. En effet, Barry et Ploye mettent en avant que malgré le désir de
transmettre de la part des enseignants, la transmission de savoirs et la relation
d’aide sont difficilement réalisables de manière simultanée. L’universalisation
des besoins s’opère et engendre donc une baisse des besoins spécifiques de
chaque élève. De plus, Grimaud et Saujat (2011) abordent le fait que lors de
l’accueil d’élèves en situation de handicap les enseignants peuvent faire des
confusions entre les buts et les motifs d’apprentissage. Malgré une attitude
réflexive sur leurs pratiques les enseignants éprouvent donc des difficultés à
trouver des pratiques bénéfiques pour les élèves, c’est-à-dire qui leur
permettent de développer leurs apprentissages mais aussi de s’épanouir au
sein de l’école.
12 sur 75
II. Problématiques et hypothèses
13 sur 75
Cette hypothèse amène donc à se questionner sur les différenciations mises en
place par les enseignants.
14 sur 75
III. Protocole de recherche
III. 1. 1. Le questionnaire
15 sur 75
récolter quantitativement des résultats grâce au nombre important de
participants.
Les items 6 à 19 concernent les pratiques enseignantes. Tous ces items ont
une valence positive afin de pouvoir les analyser de la même manière. Ils se
présentent sous la forme de l’échelle de Likert en quatre points : « tout à fait
d’accord », « d’accord », « pas d’accord » et « pas du tout d’accord ». Il n’y a
que quatre choix possibles afin d’amener les participants à prendre position
concernant les items proposés dans le questionnaire. Afin d’analyser les
résultats obtenus par les participants, chaque choix de réponse équivaut à un
score. Le point « tout à fait d’accord » vaut 4, « d’accord » correspond à 3,
« pas d’accord » donne 2 et enfin « pas du tout d’accord » vaut 1. Plus le score
est élevé, plus le participant est en accord avec les items du questionnaire, de
ce fait, cela veut dire que selon eux, l’accueil d’un élève en situation de
handicap dans une classe ordinaire modifie les pratiques enseignantes. Bien
entendu, ce score est à nuancer, c’est donc pour cela que malgré un score
général obtenu, chacun des items du questionnaire sont analysés séparément.
Le score le plus bas pouvant être obtenu est de 18, c’est-à-dire que tous les
participants ont répondu « pas du tout d’accord » à tous les items. Le score le
plus haut est de 72, c’est-à-dire que tous les participants ont répondu « tout à
fait d’accord » à tous les items. Plus le score est bas et moins les participants
sont en accord avec les items proposés dans le questionnaire et inversement.
Comme il est écrit précédemment, ce questionnaire me permet dans un premier
temps d’obtenir un grand nombre de réponses et, de ce fait, une représentation
16 sur 75
globale du corps enseignant ayant participé au questionnaire en ligne
concernant les pratiques enseignantes mises en place lors de l’accueil d’un
élève en situation de handicap. Puis dans un second temps, ce questionnaire
sera proposé à trois enseignants de classes ordinaires. Les réponses obtenues
seront comparées aux observations réalisées au sein de leur classe.
III. 1. 2. L’observation
17 sur 75
- la différenciation des évaluations,
- le climat de classe.
III. 2. La population
18 sur 75
comparables, je pense qu’il est nécessaire de contrôler certaines variables
comme le niveau de classe observé par exemple.
19 sur 75
IV. Résultats
J’ai ensuite utilisé des graphiques afin de décrire les résultats obtenus, afin que
ceux-ci soient plus accessibles.
7,6 %
92,4 %
Femme
Homme
Le premier item du questionnaire concerne le sexe des participants. Sur les 249
participants de l’étude, 230 sont des femmes et 19 d’entre eux sont des
hommes. Les femmes représentent donc 92,4% contre seulement 7,6 %
d’hommes. Comme il a été dit précédemment les cinq premiers items
concernent les caractéristiques des participants au questionnaire en ligne. Ces
différentes informations ont donc pour but de me permettre d’analyser les
20 sur 75
réponses obtenues de manière plus précise et donc en évitant au maximum les
variables parasites. De plus, la population ayant répondu au questionnaire en
ligne est proche de la représentation de la population enseignante en France.
En effet, selon le ministère de l’Education nationale, en 2018, 85,6 % du
personnel enseignant du premier degré étaient des femmes.
9%
31,7 %
21 %
38,6 %
Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Cycles multiples
21 sur 75
ressorties. Des participants enseignent uniquement un cycle, tandis que
d’autres enseignent deux cycles de manière simultanée et d’autres enseignent
les trois cycles au sein de la même classe. Les cycles uniques ont obtenu le
plus grands nombres de réponses dans ce questionnaire. En effet, 31,7 % des
professeurs des écoles enseignent le cycle 1, 38,6% enseignent le cycle 2 et
enfin, 20,9% enseignent le cycle 3. Concernant les cycles multiples au sein
d’une même classe, ils sont très peu représentés à travers ce questionnaire, ils
ne représentent que 8,8% des participants.
13,6 % 4,5 %
36 %
45 %
Cycles 1 et 2
Cycles 1 et 3
Cycles 2 et 3
Cycles 1, 2 et 3
Parmi les 8,8 % des professeurs des écoles qui enseignent plusieurs cycles au
sein de leur classe 45 % d’entre eux enseignent le cycle 2 et 3, 36 %
enseignent les trois cycles. Tandis que ceux qui enseignent les cycles 1 et 2 et
ceux qui enseignent le cycle 1 et 3 sont très peu représentés. Ils représentent
seulement 13,6 % et 4,5 % des 32 professeurs qui enseignent un cycle multiple
dans une même classe.
22 sur 75
Item 3 : Années
d’enseignement
3%
10 %
20 % 41,8 %
25,7 %
Moins de 5 ans
Entre 5 et 10 ans
Entre 10 et 20 ans
Entre 20 et 30 ans
Entre 30 et 40 ans
Plus de 40 ans
23 sur 75
citoyenneté des personnes handicapées, ont des représentations différentes ou
non.
5,6 %
94,4 %
Oui
Non
Le quatrième item avait pour objectif de savoir si les enseignants avaient déjà
accueilli des élèves en situation de handicap dans leur classe au cours de leur
pratique. 94 % d’entre eux déclarent avoir déjà accueilli un élève en situation de
handicap au sein de leur classe, contre 6 % qui n’en n’ont jamais accueilli.
Comme pour les autres items, afin d’analyser réellement les résultats obtenus,
il faut les lier avec les résultats des autres items.
24 sur 75
Item 5 : Accueil d’un élève
en situation de handicap
cette année
32 %
49,0 %
19,3 %
Oui, avec PPS
Oui, sans PPS
Non
Concernant les autres items, analysés à l’aide d’un score, le score médian
obtenu par les participants est de 29. Sachant que le score minimal pouvant
être obtenu est de 13 contre 52 pour le plus haut. Le score le plus bas obtenu
dans ce questionnaire en ligne est de 19. Le score le plus haut est de 40. La
médiane obtenue montre que la moitié des participants ne sont pas en accord
avec les items proposés. De manière générale, 56,6% des participants sont tout
à fait d’accord avec le fait que l’accueil d’un élève en situation de handicap
modifie les pratiques enseignantes et 35,7% affirment être d’accord. De ce fait,
92,3 % des participants semblent être en accord avec le sixième item du
questionnaire. Afin d’analyser les items de manière plus précise, j’ai décidé de
classer les pratiques enseignantes selon la forme de pratique concernée. Dans
25 sur 75
le questionnaire en ligne, quatre types de pratiques étaient présentes.
Premièrement, la différenciation pédagogique (items 7, 8, 9, 10, 11, 13), puis, la
valorisation des élèves par l’enseignant (items 14 et 15), troisièmement, les
tâches demandant de la coopération entre les élèves (items 12 et 18), et enfin
le climat de classe et la prévention contre le harcèlement (items 17 et 19).
Pour l’item 7 qui concerne une différenciation pédagogique plus importante lors
de l’accueil d’un élève en situation de handicap au sein de la classe, 111
participants ont fourni une réponse positive (« tout à fait d’accord » et «
d’accord »), soit environ 71, 7%. La majorité d’entre eux a répondu « tout à
26 sur 75
fait d’accord ». Les participants déclarent aussi majoritairement que la
différenciation concerne les outils, les consignes, le temps de travail pour
réaliser la tâche ainsi que l’évaluation. En revanche, 113 participants soit
environ 80, 1% déclarent ne pas être d’accord avec le treizième item : la
différenciation concerne essentiellement l’élève en situation de handicap. Ils ont
majoritairement déclaré être « pas du tout d’accord » avec cet item.
27 sur 75
treizième item, la majorité des participants, 94, 9%, fournissent une réponse
négative, selon eux, la différenciation ne concerne pas essentiellement l’élève
en situation de handicap.
Aucun participant n’a coché la case tout à fait d’accord à l’item 7 qui concerne
une différenciation pédagogique plus importante dans une classe ordinaire
accueillant un élève en situation de handicap. Environ 58,8 % d’entre eux ont
déclaré n’être « pas d’accord » avec cet item. Environ 23,5 % ont déclaré être
« d’accord » avec cet item, contre 17,6 % qui déclarent n’être « pas du tout
d’accord ». Les items 8, 9, 10 et 11 qui concernent les modes différenciation
(supports, consignes, temps et évaluation) obtiennent en très grande majorité
des réponses positives (tout à fait d’accord/ d’accord). En revanche, comme
pour les autres participants, ils ont quasiment tous fourni une réponse négative
28 sur 75
au treizième item, excepté un seul participant qui déclare être « d’accord » avec
cet item.
Seulement deux personnes ont déclaré n’être « pas du tout d’accord » avec le
sixième item : « l’accueil d’un élève en situation de handicap dans une classe
ordinaire modifie les pratiques enseignantes ». Une de ces deux personnes
déclare être « tout à fait d’accord » avec les items 7, 8, 9, 10 et 11 du
questionnaire. Tandis que l’autre déclare ne pas être d’accord avec le fait que
la différenciation pédagogique concerne les supports utilisés ainsi que les
consignes données aux élèves (items 8 et 9), mais est « tout à fait d’accord »
avec les items 10 et 11 concernant une différenciation du temps de travail ainsi
que l’évaluation. Pour finir, ces deux personnes déclarent n’être « pas du tout
d’accord » avec le treizième item, qui concerne une différenciation
29 sur 75
essentiellement mise en place pour l’élève en situation de handicap. Nous
retrouvons donc ce résultat dans les quatre groupes de participants.
Item 16 : La différenciation
pédagogique en fonction
des besoins de chacun
3,6 %
10,4 %
30 sur 75
Traitement des items concernant la coopération des élèves (items 12 et
18) :
Les items 12 et 18 sont traités dans la même partie car ils abordent tous les
deux la coopération entre les élèves. En effet, l’item 12 questionne les
participants sur la mise en place des travaux de groupe lors de l’accueil d’un
élève en situation de handicap, tandis que l’item 18 les questionne sur une
coopération plus importante entre les élèves lors de l’accueil d’un élève en
situation de handicap.
12,9 % 13,3 %
32,1 %
41,8 %
Tout à fait d'accord
D'accord
Pas d'accord
Pas du tout d'accord
31 sur 75
en situation de handicap permettaient de favoriser la coopération des élèves
(Poulizac, M. 2017). Il semble donc pertinent de lier cet item avec celui qui
concerne la coopération entre les élèves au sein d’une classe (item 18), car
d’après la littérature scientifique les travaux entre pairs participent à la
coopération des élèves.
Item 18 : La coopération
des élèves est plus
importante lors de l’accueil
d’un élève en SDH
12,4 %
12,4 %
36,1 %
39,0 %
Tout à fait d'accord
D'accord
Pas d'accord
Pas du tout d'accord
32 sur 75
Tableau d’analyse des items 12 et 18 : la coopération entre les élèves :
Peu de participants ont répondu « tout à fait d’accord », seulement 33, à l’item
12 : les travaux entre pairs sont plus importants lors de l’accueil d’un élève en
situation de handicap. Environ 69, 7 % d’entre eux ont fourni une réponse
positive à l’item 18 : Lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap dans
une classe ordinaire, la coopération entre les élèves est plus importante que
dans une classe ordinaire n’accueillant pas d’élèves en situation de handicap.
33 sur 75
Participants ayant répondu « pas d’accord » au travaux entre pairs plus
importants lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap (104
participants)
34 sur 75
Traitement des items concernant la valorisation des élèves (items 14 et
15) :
4,8 %
27,3 %
28,1 %
35 sur 75
Item 15 : L’ensemble des
élèves est valorisé par le
PE
0,8 %
11,8 %
3,3 %
36 sur 75
Grâce à ce tableau, les réponses à l’item 15 sont analysées en fonction des
réponses obtenues à l’item 14. Les participants, quelles que soient leur réponse
à l’item 14 : « tout à fait d’accord », « d’accord », « pas d’accord » et enfin, «
pas du tout d’accord », ont majoritairement répondu être tout à fait d’accord
avec le fait que l’ensemble des élèves est valorisé par le professeur des écoles
au sein de la classe. Les résultats les moins contrastés sont ceux des
participants ayant répondu « tout à fait d’accord » au quatorzième item. Ils sont
très peu à être « tout à fait d’accord » avec le fait que l’élève en situation de
handicap dans une classe ordinaire soit davantage valorisé que les autres
élèves de la classe. En effet, sur ces 12 participants, environ 33,3 % sont « tout
à fait d’accord ", 33,3 % sont « d’accord », puis, environ 16,6 % ne sont « pas
d’accord » et pour finir, 16,6 % ne sont « pas du tout d’accord ».
Les derniers items qui sont analysés dans cette partie « résultats », sont les
items qui abordent le climat de classe. L’item 17 aborde la modification positive
du climat de classe lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap, tandis
que l’item 19, lui, aborde la prévention des violences et du harcèlement lors de
l’accueil d’un élève en situation de handicap dans une classe ordinaire.
Item 17 : Modification
positive du climat de
classe lors de l’accueil
d’un élève en SDH
7,2 %
16,9 %
36,1 %
D'accord
Pas d'accord
Pas du tout d'accord
37 sur 75
D’une manière générale, les participants sont d’accord avec le dix-septième
item du questionnaire en ligne qui concernait la modification du climat de classe
lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap dans une classe dite
ordinaire. En effet, 16,9 % ont répondu être « tout à fait d’accord » avec celui-ci,
et 39,8 % déclarent être « d’accord ». Soit 56, 7 % qui ont fourni une réponse
positive à cet item. En revanche, 36,1 % des participants déclarent ne pas être
d’accord avec cet item, ainsi que 7,2 % qui ne sont « pas du tout d’accord ». La
majorité des réponses se trouvent dans les choix des réponses non extrêmes
telles que « d’accord » et « pas d’accord ». Pour conclure, les résultats obtenus
sont tout de même très mitigés malgré une légère tendance positive (« tout à
fait d’accord » et « d’accord »).
14,1 % 13,3 %
35,7 %
36,9 %
Tout à fait d'accord
D'accord
Pas d'accord
Pas du tout d'accord
L’item 19 avait pour objectif de questionner les professeurs des écoles à propos
de l’influence de l’accueil d’un élève en situation de handicap sur la prévention
des violences et du harcèlement.
Au vu des résultats obtenus, encore une fois, les réponses des participants
n’ont pas une différence significative. 13,3 % d’entre eux déclarent être « tout à
fait d’accord » avec cet item, 35,7 % affirment être « d’accord ». De ce fait, 49
38 sur 75
% des enseignants ayant participé au questionnaire en ligne, sont d’accord
avec cet item et fournissent donc une réponse positive. Contrairement aux 51
% restants, qui sont en désaccord avec ce dix-neuvième item (36, 9% ne sont «
pas d’accord » ainsi que 14,1 % ne sont « pas du tout d’accord »). Il y a donc
une très légère différence entre les participants en accord avec le questionnaire
et ceux en désaccord.
De plus, afin de questionner réellement les participants sur la prévention des
violences et du harcèlement, il semblerait nécessaire de créer davantage
d’items, concernant l’attitude des élèves (moqueries, échanges entre les
élèves…).
39 sur 75
questionnaire en ligne. Pour finir, tout comme pour les autres choix de
réponses, sur les 18 participants ayant répondu « pas du tout d’accord » à
l’item 17, environ 55,6 % d’entre eux ont déclaré être « pas du tout d’accord »
avec le dix-neuvième item.
Pour ces deux items, 17 et 19, les réponses des participants semblent être
corrélées.
Afin de réaliser une meilleure analyse des résultats il est intéressant d’étudier
les items en fonction des informations que les participants ont fourni lors des
cinq premiers items du questionnaire en ligne.
Premièrement, je me suis intéressée aux participants qui n’accueillent pas
d’élèves en situation de handicap au sein de leur classe cette année. Ils sont 79
dans ce cas. Parmi eux, 65 ont déjà accueilli des élèves en situation de
handicap auparavant, dans leur classe. En revanche, 14 d’entre eux n’en n’ont
jamais accueillis.
Tout comme pour les résultats précédents, j’ai décidé d’analyser les réponses
obtenues par « thème », et donc le premier étudié est le thème de la
différenciation pédagogique mise en place par les enseignants.
Item 6 : La modification
des pratiques
enseignantes lors de
l’accueil d’un élève en
situation de handicap
1%
5%
49,4 %
44 %
Tout à fait d'accord
D'accord
Pas d'accord
Pas du tout d'accord
40 sur 75
Pour le sixième item, qui concernait la modification des pratiques enseignantes
lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap au sein d’une classe
ordinaire, 89,4 % des enseignants n’accueillant pas d’élève en situation de
handicap cette année ont fourni une réponse positive à cet item. En effet, 49,4
% affirment être « tout à fait d’accord » et 44 % affirment être « d’accord ». En
majorité, ils pensent donc que l’accueil d’un élève en situation de handicap au
sein d’une classe ordinaire modifie les pratiques enseignantes.
22,5
15
7,5
41 sur 75
La majorité des participants semblent aussi être en accord avec le fait que la
différenciation pédagogique concerne les supports utilisés comme l’affirme le
huitième item du questionnaire. 21 d’entre eux ont répondu être « tout à fait
d’accord » et 15 être « d’accord ». Seulement trois participants ont affirmé ne
pas être d’accord avec l’item 8 et aucun n’a coché la réponse « pas du tout
d’accord ».
Concernant le neuvième item, les résultats sont très proches de ceux obtenus
aux items précédents. Comme précédemment, la majorité des participants
affirme être en accord avec le fait que la différenciation pédagogique concerne
les consignes utilisées. Aucun d’entre eux n’a choisi la réponse « pas du tout
d’accord » et 5 participants déclarent ne pas être d’accord avec cet item.
Comme pour le reste des items, la majorité des participants émet une réponse
favorable au dixième item qui concerne la différenciation du temps de travail
demandée pour réaliser une tâche. La réponse qui a été le plus choisie par les
participants est la réponse « tout à fait d’accord », 19 d’entre eux l’ont cochée.
Aucun des participants n’a coché la réponse « pas du tout d’accord ».
L’item 11 est l’item du questionnaire qui a obtenu le plus de réponse « tout à fait
d’accord » de la part des participants. En effet, 25 enseignants l’ont cochée. Cet
item concerne une différenciation lors de l’évaluation.
Enfin, pour l’item 13 concernant une différenciation pédagogique
essentiellement tournée vers l’élève en situation de handicap, les réponses sont
totalement inversées. En effet, très peu des enseignants sont en faveur de
l’item. Aucun n’a déclaré être « tout à fait d’accord » et seulement 6 déclarent
être d’accord. De ce fait, 33 personnes émettent une réponse négative.
Notamment, 21 d’entre eux affirment n’être pas du tout en accord avec cet item.
Pour conclure, les enseignants qui ont répondu au questionnaire en ligne
semblent déclarer que la différenciation pédagogique doit être mise en place
selon les besoins de chacun des élèves et pas seulement lors de la présence
d’un handicap chez un élève.
42 sur 75
Participants ayant répondu « D’accord » à l’item 6
30 Item 7 Item 8 Item 9 Item 10 Item 11 Item 13
22,5
15
7,5
43 sur 75
Participants ayant répondu « Pas d’accord » à l’item 6
3 Item 7 Item 8 Item 9 Item 10 Item 11 Item 13
2,25
1,5
0,75
Les réponses obtenues sont nettement moins nuancées que dans les deux
graphiques précédents. En effet, tous les participants ont émis une réponse
positive aux items 8, 9, 10. Ils sont donc d’accord avec le fait que la
différenciation pédagogique concerne les supports utilisés, les consignes ainsi
que le temps de réalisation de la tâche demandée aux élèves. En revanche,
pour le onzième item qui concerne l’évaluation, les avis sont partagés. En effet,
deux participants ont déclaré ne pas être d’accord avec cet item, tandis que les
deux autres sont « tout à fait d’accord » et « d’accord ». Pour cet item il n’est
donc pas possible de fournir une réelle conclusion quant aux résultats obtenus.
A propos de l’item 7, trois des quatre participants déclarent que, selon eux, une
classe qui accueille un élève en situation de handicap ne met pas davantage en
place de différenciation qu’une classe n’accueillant pas d’élève en situation de
handicap. Pour finir, les quatre participants ont fourni une réponse à valence
négative à l’item 13, selon eux, la différenciation pédagogique touche tous les
élèves et pas seulement le ou les élèves en situation de handicap.
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Pour terminer, un seul participant a déclaré être totalement en désaccord avec
l’affirmation suivante : l’accueil d’élèves en situation de handicap dans une
classe ordinaire modifie les pratiques enseignantes (item 6). En revanche, il a
déclaré être tout à fait d’accord avec les items 7, 8, 9, 10 et 11, ce qui est assez
étonnant concernant le septième item. En effet, il déclare que dans une classe
qui accueille un élève en situation de handicap la différenciation pédagogique
est plus importante que dans une classe n’accueillant pas d’élèves en situation
de handicap. La différenciation pédagogique participe pourtant aux pratiques
enseignantes, si celle-ci augmente lors de l’accueil d’un élève en situation de
handicap cela veut dire que les pratiques enseignantes sont modifiées.
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- l’item 11 : La différenciation pédagogique concerne l’évaluation,
- l’item 13 : La différenciation pédagogique concerne essentiellement l’élève en
situation de handicap,
- l’item 16 : La différenciation pédagogique concerne tous les élèves de la
classe, en fonction de leurs besoins.
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lorsque les enseignants déclarent mettre en place de la différenciation
pédagogique concernant les consignes, ils déclarent aussi différencier le temps
de travail mis à disposition des élèves pour la réalisation de la tâche ainsi que
l’évaluation.
Enfin, la différenciation pédagogique concernant le temps de travail est
positivement corrélée avec la différenciation de l’évaluation (0,557 significatif au
niveau 0,01). En effet, cela montre que lorsque les enseignants déclarent
différencier le temps de travail mis en place pour la réalisation de la tâche, ils
déclarent aussi mettre en place de la différenciation pédagogique concernant
l’évaluation. De ce fait, plus il y a de la différenciation concernant le temps de
travail, plus la différenciation de l’évaluation est importante.
D’après le test de Pearson, ces deux items ont une corrélation négative, en
effet, ils obtiennent un score de -0,345 (significatif au niveau 0,01), donc
compris entre 0 et -1. C’est-à-dire que, lorsque les enseignants déclarent
valoriser davantage l’élève en situation de handicap, ils déclarent que la
valorisation de l’ensemble des élèves est moins importante. Cela révèle aussi
que lorsque les enseignants déclarent valoriser l’ensemble des élèves de la
classe, ils déclarent de manière moins importante l’élève en situation de
handicap.
Concernant les items qui abordent la notion de climat de classe tels que :
- l’item 17 : l’accueil d’un élève en situation de handicap modifie positivement
le climat de classe,
- l’item 19 : L’accueil d’un élève en situation de handicap dans une classe
ordinaire aide à la prévention des violences et du harcèlement.
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Ces deux items obtiennent, d’après le test de Pearson, un résultat de 0,399
(significatif au niveau 0,01). Ce résultat est donc compris entre 0 et 1. De ce
fait, ces deux items sont corrélés positivement. Cela veut donc dire que lorsque
les enseignants ayant répondu au questionnaire affirment que l’accueil d’un
élève en situation de handicap modifie positivement le climat de classe, ils
affirment aussi que l’accueil d’un élève en situation de handicap dans une
classe ordinaire aide à la prévention des violences et du harcèlement.
Afin d’analyser les résultats, j’ai tout d’abord utilisé l’alpha de Cronbach qui est
un indicateur de cohérence entre les items et de robustesse. Il peut aller de 0 à
1. Plus le résultat obtenu tend vers 1 et plus celui-ci est considéré comme
cohérent et robuste.
Comme il est dit dans la description des résultats, quatre échelles ont été
créées :
- la différenciation pédagogique,
- la coopération entre les élèves,
- la valorisation des élèves,
- le climat de classe.
Trois échelles obtiennent un alpha de Cronbach robuste et cohérent.
Echelle Nombre d’items Alpha de Cronbach
La différenciation pédagogique 6 0,71
La coopération entre les élèves 2 0,53
Le climat de classe 2 0,57
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données en construisant trois échelles : la différenciation pédagogique, la
coopération entre les élèves et enfin le climat de classe.
Les autres items tels que la valorisation des élèves ne sont pas regroupés car
ils ne peuvent pas constituer une échelle robuste et cohérente.
Suite à cette analyse, un groupement hiérarchique des sujets a été réalisé sur
ces différentes dimensions. Elle met en évidence quatre groupes :
Ces quatre groupes d’enseignants ont été composés à partir de leurs scores
moyens aux trois échelles.
Une analyse de comparaison de moyennes sur l’ensemble des sous échelles
nous permettra de caractériser chaque groupe et de mettre en évidence leurs
différences significatives.
Sur la dimension « différenciation pédagogique » seuls les groupes 2 et 3
ont des différences significatives.
Sur les dimensions « coopération entre élèves » et « climat de classe » tous les
groupes sont significativement différents les uns des autres.
Les scores présents dans ce tableau sont des scores moyens obtenus grâce
aux items qui constituent ces trois échelles. Chaque item a été évalué grâce à
l’échelle de Likert en 4 points, de 1 qui signifie « pas du tout d’accord » à 4
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« tout à fait d’accord ». De ce fait, plus les scores obtenus se rapprochent de 4
plus les groupes sont en accord avec les items constituants les échelles, et
inversement, plus les scores se rapprochent de 1 plus les groupes sont en
désaccord avec les items constituants les échelles.
Le groupe 1 obtient des résultats proches pour les 3 échelles. Il semble être, en
moyenne, plutôt d’accord avec chacune des trois échelles car il obtient pour
chacune d’elles un score supérieur à 2.
Le groupe 2 semble être d’accord avec les items constituants l’échelle de la
différenciation pédagogique car il obtient un score moyen de 2,92, celui-ci tend
donc vers 4. En revanche pour la coopération des élèves et le climat de classe,
il semble être en désaccord, en effet, les deux scores obtenus tendent vers 1.
Le groupe 3 est le groupe qui obtient le score le plus haut concernant l’échelle
de la différenciation pédagogique soit 3,18. C’est celui qui est le plus en accord
avec cette échelle. Il est aussi en accord avec les items qui constituent l’échelle
de la coopération entre les élèves et ceux qui constituent celle du climat de
classe.
Enfin le groupe 4 obtient un score moyen supérieur à 2 pour les trois échelles.
Cela veut donc dire qu’en moyenne est il est d’accord avec les items qui
constituent chacune d’entre elles.
Concernant la dimension « différenciation pédagogique » seuls les groupes 2 et
3 obtiennent des différences significatives. En effet, comme inscrit dans le
tableau ci-dessus, les groupes 1 et 4 ont une réponse différente de 0,07. En
revanche, sur les dimensions « coopération entre élèves » et « climat de classe
» tous les groupes sont significativement différents les uns des autres.
A présent, nous pouvons étudier comment les réponses à l’item 2 :« dans quel
cycle enseignez vous ? » se répartissent au sein des groupes.
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Dans Cycle 1 1 1 0 1 3
quel
cycle et 2
enseigne Cycle 1, 3 3 0 2 8
z-vous ? 2 et 3
Cycle 1 1 0 0 0 1
et 3
Cycle 2 38 17 15 26 96
Cycle 2 3 3 1 3 10
et 3
Cycle 3 17 12 5 18 52
Total 90 55 34 70 249
Pour les trois groupes d’enseignants, nous pouvons voir que les cycles qui
obtiennent le plus de réponses sont les cycle 1 et 2.
Le groupe 1 est majoritairement composé de 27 enseignants de cycle 1, 38
enseignants de cycle 2 et de 17 enseignants de cycle 3.
Le groupe 2, lui, est composé de 19 enseignants de cycle 2, 17 enseignants de
cycle 2 et 12 enseignants de cycle 3.
Pour le groupe 3, les cycles les plus représentés sont le cycle 1 avec 13
enseignants et le cycle 2 avec 15 enseignants.
Enfin, le groupe 4 est composé principalement d’enseignants de cycle 1 (20),
de cycle 2 (26) et de cycle 3 (18).
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Entre 30 1 3 0 3 7
ans et 40
ans
Entre 5 ans 27 18 7 12 64
et 10 ans
Moins de 5 46 19 13 27 104
ans
Total 90 55 34 70 249
Le troisième item qui a permis la création des groupes est l ’item 5 : « Cette année
avez-vous un élève en situation de handicap dans la classe ? ».
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Afin de mettre en place mon recueil de données, j’ai réalisé des
observations dans des classes puis les enseignants observés ont répondu au
questionnaire, le même que celui-ci publié sur les réseaux sociaux.
J’ai réalisé deux observations dans deux classes différentes d’une même école,
une dans une classe de CE1 et une autre dans une classe de CM1/ CM2.
Pour permettre une meilleure compréhension, les résultats de chacune des
classes seront d’abord analysés séparément puis comparés.
Les réponses fournies aux questionnaires seront analysées à partir de quatre
catégories : la différenciation pédagogique, la valorisation des élèves, la
coopération entre les élèves et enfin, le climat de classe.
53 sur 75
Les items concernant la « différenciation pédagogique » vont maintenant être
analysés.
54 sur 75
Selon cette enseignante la différenciation pédagogique est la même dans une
classe qui n’accueille pas d’élèves en situation de handicap et dans une classe
qui en accueille. La différenciation pédagogique concerne, selon elle, tous les
élèves en fonction de leurs besoins qu’ils soient en situation de handicap ou
non.
Lors de l’observation, j’ai pu observer que les supports utilisés se différenciaient
pour l’élève en SDH. En effet, tous les élèves disposaient d’un rouleau de
peinture mais au cours de la séance l’enseignante lui a donné un pinceau
supplémentaire. La consigne a aussi été différenciée pour deux élèves : l’élève
en SDH et une élève. Dans la consigne les élèves devaient travailler en binôme
avec un autre élève de la classe, mais l’élève en SDH a réalisé la tâche avec
son AVS et une élève a réalisé la tâche individuellement suite à sa demande à
l’enseignante. Concernant la différenciation du temps de travail, l’enseignante a
demandé à l’élève en SDH d’arrêter la tâche avant les autres car il appuyait
trop avec le pinceau ce qui a failli trouer le support (la feuille). L’élève en SDH a
dû attendre que les autres finissent. En revanche, aucune différenciation
concernant l’évaluation n’a pu être observé.
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- la valorisation de l’ensemble des élèves : que je n’ai pas pu observer durant
cette séance,
- l’interaction de l’enseignante avec les élèves : pour cela j’ai observé les
interactions qui concernaient uniquement l’élève SDH et l’élève ULIS, celles
avec les autres élèves et enfin celles avec toute la classe. 5 concernaient
l’élève ULIS, 2 l’élève SDH, 2 d’autres élèves de la classe et enfin 4
concernaient toute la classe. L’enseignante a donc interagi davantage avec
l’élève ULIS concernant le rappel de la tâche ainsi que l’utilisation du
matériel,
- et enfin, la position de l’enseignante par rapport aux élèves lorsqu’elle
annonçait les consignes. Elle était derrière le bureau puis durant la séance
elle se déplaçait dans la classe mais ne s’arrêtait pas pour aller voir un élève
en particulier, excepté pour l’élève SDH où elle s’est positionnée trois fois à
côté de lui.
Pour cette enseignante, lors de la séance observée, les pratiques déclarées
dans le questionnaire concernant la valorisation des élèves ne sont pas en
accord avec les pratiques mises en place.
56 sur 75
La grille d’observation pour la catégorie « coopération entre les élèves »
comportait deux catégories :
57 sur 75
souriaient. A travers ces comportements le climat de classe semblait donc être
positif.
La seconde observation a été réalisée dans une classe de CM1/ CM2, en cycle
3. L’enseignante est une femme qui exerce depuis environ 5-10 ans. Au cours
de sa pratique elle a déjà accueilli des élèves en situation de handicap. Durant
la séance observée, elle accueillait deux élèves en situation de handicap, un
CM1 et un CM2 qui sont présents durant les 24h classe ainsi qu’une élève de
classe ULIS.
J’ai observé une séance d’arts plastiques pour laquelle le but était de dessiner,
individuellement, le portrait décrit à l’oral par l’enseignante. Comme contrainte,
les élèves n’avaient pas le droit au brouillon. La séance était la première de la
séquence.
58 sur 75
Item 8 : La différenciation x
pédagogique concerne les
supports utilisés
Item 9 : La différenciation x
pédagogique concerne les
consignes.
Item 10 : La différenciation x
pédagogique concerne le temps
de travail pour réaliser la tâche
demandée
Item 11 : La différenciation x
pédagogique concerne
l’évaluation
Item 13 : La différenciation x
pédagogique concerne
essentiellement l’élève en
situation de handicap.
Item 16 : La différenciation x
pédagogique concerne tous les
élèves de la classe, en fonction
de leurs besoins.
Cette enseignante a fourni une réponse à valence positive pour chacun des
items. Elle déclare donc que la différenciation pédagogique concerne les
supports, les consignes, le temps de réalisation ainsi que l’évaluation. Lors de
l’observation, elle n’a pas utilisé de supports différents pour les élèves en SDH
ou les autres élèves de la classe. Concernant les consignes données, elle a
donné la même consigne à l’ensemble de la classe, en revanche, elle a répété
trois fois la consigne à l’élève SDH 1 et elle lui a aussi autorisé d’utiliser la
gomme contrairement aux autres élèves.
Je n’ai pas pu observer d’autres différenciation durant cette séance.
59 sur 75
Item 14 : L’élève en situation de x
handicap est davantage valorisé
par l’enseignant.
Item 15 : L’ensemble des élèves x
est valorisé par l’enseignant.
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Je n’ai pas pu observer de coopération entre les élèves car durant cette séance
la tâche demandée aux élèves était individuelle. Les réponses fournies au
questionnaire ne peuvent donc pas être comparées aux comportements
observés.
61 sur 75
V. Discussion
Mon étude avait pour but de questionner les pratiques enseignantes lors
de l’accueil d’un élève en situation de handicap : sont-elles modifiées ou non?
Pour cela, j’ai formulé quatre hypothèse.
Tout d’abord, la première hypothèse était « lors de l’accueil d’un élève en
situation de handicap, l’enseignant met davantage en place de la différenciation
lors des situations d’apprentissage. ». Cette hypothèse ne peut pas être
affirmée ou infirmée car je ne dispose pas d’un nombre d’observations assez
important pour pouvoir tirer des conclusions. En effet, à cause du contexte
actuel dû au Corona virus et donc au confinement, je n’ai pas pu réaliser des
observations supplémentaires. Malgré cela, les enseignants affirment en
majorité que l’accueil d’un élève en situation de handicap modifie les pratiques
enseignantes et que la différenciation pédagogique est plus importante. D’après
les résultats obtenus, la différenciation pédagogique concerne les supports
utilisés, les consignes, le temps de travail mis en place pour réaliser la tâche
demandée ainsi que l’évaluation. De plus, Génolini et Tournebize (2010)
soulignent l’importance d’adapter les pratiques enseignantes en fonction des
besoins des élèves en situation de handicap ainsi que les besoins des autres
élèves. Tout comme Poulizac (2017), la mise en place de différents dispositifs
par les enseignants sont bénéfiques pour l’élève en situation de handicap ainsi
que pour les autres élèves, selon leurs besoins.
Concernant la seconde hypothèse qui était « lors de l’accueil d’un élève en
situation de handicap l’enseignant met davantage en place des travaux de
groupes entre pairs. ». D’après les résultats du questionnaire, les travaux entre
pairs ne sont pas forcément plus importants lors de l’accueil d’un élève en
situation de handicap en revanche, la coopération entre élèves semblent plus
importante. De plus, lors des observations, une enseignante sur deux a mis en
place des travaux entre pairs. Malgré ces résultats, je ne peux pas non plus
infirmer ou affirmer cette hypothèse.
La troisième hypothèse qui était « l’accueil d’un élève en situation de handicap
permet de développer positivement le climat de classe » ne peut pas non plus
62 sur 75
être confirmée ou infirmée grâce aux résultats du questionnaire. Cependant les
résultats obtenus montrent que l’accueil d’un élève en situation de handicap
semble permettre de prévenir les violences et le harcèlement d’après les
affirmations des enseignants. Le Brazidec (2014) a montré que les enseignants
mettent en place des comportements positifs envers les élèves en situation de
handicap.
Enfin, la quatrième hypothèse était « il existe un écart entre les représentations
des enseignants concernant leurs pratiques enseignantes et leurs pratiques
mises en place en classe ». Cette hypothèse porte donc sur la comparaison
des questionnaires et des observations des enseignantes de CE1 et de CM1/
CM2. Comme pour les autres hypothèses, celle-ci ne peut pas être affirmée ou
infirmée car le nombre d’observations réalisées est trop faible.
Cependant certains points sont à souligner. Tout d’abord, pour les quatre
hypothèses, il n’est pas possible de tirer des conclusions du fait du nombre de
participants qui très faible dû au contexte actuel, notamment pour les
observations. En effet, dû à la suppression d’un stage je n’ai pu réaliser que
deux observations. De ce fait je n’ai pu observer qu’une seule séance dans
chaque classe et je n’ai pas pu observer une classe qui n’accueillait pas
d’élèves en situation de handicap. De plus, afin que le questionnaire soit plus
précis, il aurait été pertinent de préciser le type de handicap de l’élève. En effet,
selon le handicap, la « facilité » à mettre en place des travaux de groupe peut
varier, tout comme le climat de classe. C’est une remarque qui a été formulée
par plusieurs participants mais c’était à la fois un choix de me part de ne pas
cibler un handicap en particulier afin de récolter les représentations générales
des participants. Enfin, lors de ma première observation j’ai remarqué que ma
grille d’observation n’était pas assez exhaustive, j’ai donc rajouté deux items
« interaction » et « position par l’élève » afin de pouvoir observer la valorisation
des élèves par les enseignants.
63 sur 75
VI. Conclusion
64 sur 75
VII. Références
VII. 1. Bibliographie
65 sur 75
Grimaud, F. et Saujat, F. (2011). Des gestes ordinaires dans des situations
extraordinaires : approche ergonomique de l’intégration d’élèves en situation de
handicap à l’école primaire. URL : http://tfe.revues.org/1574
http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2018/04/VDEF-rapport-Brissaud-
Fayol.pdf
VII. 2. Sitographie
66 sur 75
(2020, 18 janvier). La notion de représentation. Consulté sur : https://
www.larousse.fr/dictionnaires/francais/représentation/68483
Les clés du social. (2019, 10 décembre). Loi de 1975. Consulté sur : http://
www.clesdusocial.com/integration-des-personnes-handicapees-loi-30-juin-1975
67 sur 75
de travail des personnels de l’Education nationale. Consulté sur : https://
www.education.gouv.fr/cid57096/reperes-et-references-statistiques.html
68 sur 75
VIII. Annexes
VIII. 1. Questionnaire
1. Vous êtes :
Une femme
Un homme
vous ? Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Moins de 5 ans
Entre 5 ans et 10 ans
Entre 10 ans et 20 ans
Entre 20 ans et 30 ans
Entre 30 ans et 40 ans
Plus de 40 ans
Non
69 sur 75
Non
4 3 2 1
4 3 2 1
4 3 2 1
70 sur 75
4 3 2 1
12. Lors de l’accueil d’élèves en situation de handicap les travaux entre pairs
sont plus importants.
4 3 2 1
4 3 2 1
Tout à fait d’accord Pas du tout d’accord
4 3 2 1
Tout à fait d’accord Pas du tout d’accord
71 sur 75
4 3 2 1
18. Lors de l’accueil d’un élève en situation de handicap dans une classe
ordinaire, la coopération entre les élèves est plus importante que dans une
classe ordinaire n’accueillant pas d’élèves en situation de handicap.
4 3 2 1
19. L’accueil d’un élève en situation de handicap dans une classe ordinaire aide
à la prévention des violences et du harcèlement.
4 3 2 1
72 sur 75
VIII. 2. Grille d’observation
N° enseignant :
Sexe :
Cycle enseigné :
Années de pratique :
Discipline observée :
Horaire :
Accueil d’un élève en SDH :
Différenciation des Elève en SDH Autre élève
supports utilisés
Apparition du comportement
73 sur 75
Apparition du comportement
Apparition du comportement
Apparition du comportement
Apparition du comportement
74 sur 75
Apparition du comportement
75 sur 75