Projet de Connectivite Inclusive Et D'Infrastructure Rurales en Cote D'Ivoire (PCR-CI)

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail

Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier (MEER)


Cellule de Coordination des Projets d’Infrastructures en Côte d’Ivoire (CC-PRICI)
PROJET DE CONNECTIVITE INCLUSIVE ET D’INFRASTRUCTURE RURALES EN COTE D’IVOIRE
(PCR-CI)

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES) DU PROJET D’AMENAGEMENT ET BITUMAGE DE LA


ROUTE DIANRA – BOUANDOUGOU (113 KM)

Volume 1

Rapport FINAL
Février 2024
SOMMAIRE

SOMMAIRE 2

LISTE DES TABLEAUX 6

LISTE DES FIGURES 7

SIGLES ET ABREVIATIONS 8

RESUME NON TECHNIQUE 11

NON-TECHNICAL SUMMARY 20

1 INTRODUCTION 29

1.1 CONTEXTE DE L’ETUDE 29


1.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL 29
1.3 RESPONSABLES DE L’EIES 29
1.4 METHODOLOGIE ET PROGRAMME DE TRAVAIL 30
1.5 STRUCTURATION DU RAPPORT 30

2 CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE 31

2.1 CADRE POLITIQUE 31


2.1.1 POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT 31
2.1.2 PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT (PND 2021-2025) 31
2.1.3 POLITIQUE D’ASSAINISSEMENT 31
2.1.4 POLITIQUE SANITAIRE ET D’HYGIENE DU MILIEU 32
2.1.5 POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 32
2.1.6 POLITIQUE DE DECENTRALISATION 32
2.1.7 POLITIQUE NATIONALE DU GENRE 32
2.1.8 STRATEGIE NATIONALE DE CONSERVATION ET D’UTILISATION DURABLE DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE
A L’HORIZON 2025 33
2.1.9 STRATEGIE NATIONALE DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES VIVANTES A L’HORIZON 2020
33
2.2 CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES 33
2.2.1 PRINCIPAUX TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
EN COTE D’IVOIRE 33
2.2.2 AUTRES TEXTES NATIONAUX DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE EN COTE D’IVOIRE35
2.2.3 CONVENTIONS INTERNATIONALES 35
2.2.4 REVUE DES NORMES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DE LA BANQUE MONDIALE PERTINENTES
POUR LE PROJET 36
2.2.5 DIRECTIVES ENVIRONNEMENTALES, SANITAIRES ET SECURITAIRES 36
2.2.6 AUTRES DIRECTIVES APPLICABLES AU SOUS-PROJET 36
2.2.7 DIRECTIVES DE L’OMS/OCDE 36
2.3 CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 36

2
2.4 ANALYSE DES CAPACITES ET LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES ACTEURS
IMPLIQUES DANS LE PROJET 37

3 DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU SOUS-PROJET 39

3.1 PRESENTATION DU PROMOTEUR 39


3.2 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DU SOUS-PROJET 39
3.3 DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET 41
3.4 DESCRIPTION TECHNIQUE DES TRAVAUX 43
3.4.1 PHASE 1 : PREPARATOIRE OU INSTALLATION 43
3.4.2 PHASE 2 : CONSTRUCTION ET INSTALLATION DES EQUIPEMENTS 43
3.4.3 PHASE 4 : FIN DE CHANTIER 44
3.4.4 PHASE 3 : EXPLOITATION ET ENTRETIEN 44
3.5 INTRANTS, MOYENS HUMAINS ET MATERIELS 44
3.5.1 INTRANTS 44
3.5.2 MOYENS HUMAINS ET MATERIELS 46
3.5.2.1 Moyens humains 46
3.5.2.2 Moyens matériels 46
3.6 ANALYSE DES ALTERNATIVES DU PROJET 47

4 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 50

4.1 ZONES D’INFLUENCE 50


4.2 ANALYSE DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES 57
4.2.1 ANALYSE DES MESURES DU NIVEAU SONORE SELON LES NORMES SDIIC 58
4.2.2 ANALYSE PHYSICOCHIMIQUE DES SOLS 58
4.2.3 ANALYSE PHYSICOCHIMIQUE DES EAUX 58
4.2.4 ANALYSE DES POUSSIERES 58
4.2.5 ANALYSE DES GAZ DANGEREUX 58
4.3 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SOUS-PROJET 58

5 IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET


SOCIAUX 60

5.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 60


5.1.1 IDENTIFICATION DES IMPACTS 60
5.1.2 EVALUATION DES IMPACTS 60
5.1.3 ÉLABORATION DES FICHES D’IMPACTS 60
5.1.4 IDENTIFICATION DES SOURCES ET RECEPTEURS D’IMPACTS 62
5.1.4.1 Sources d’impacts 62
5.1.4.2 Récepteurs d’impact 64
5.1.5 IDENTIFICATION DES INTERACTIONS ENTRE LES ACTIVITES ET LES COMPOSANTES ENVIRONNEMENTALES
64
5.2 ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX68
5.2.1 IMPACTS POSITIFS DU SOUS-PROJET 68
5.2.2 SYNTHESE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX NEGATIFS 71
5.2.3 SYNTHESE DES IMPACTS SOCIAUX NEGATIFS 77
5.2.4 ANALYSE DES IMPACTS CUMULATIFS 91

3
5.2.4.1 Identification des projets et activités susceptibles d’avoir des effets cumulatifs 91
5.2.4.2 Identification des impacts cumulatifs 91
5.2.4.2.1 Pollution de la qualité de l’air 91
5.2.4.2.2 Végétation et faune 91
5.2.4.2.3 Création d’emplois 91
5.2.4.2.4 Dépravation des mœurs 91
5.2.4.2.5 Accidents de circulation 91
5.2.4.2.6 Perte d’emploi 92
5.2.4.3 Conclusion des effets cumulés 92

6 GESTION DES RISQUES ET DES ACCIDENTS 93

6.1 JUSTIFICATION ET OBJECTIFS DE LA GESTION DES RISQUES 93


6.1.1 JUSTIFICATION DE LA GESTION DES RISQUES 93
6.1.2 OBJECTIFS DE LA GESTION DES RISQUES 93
6.2 METHODOLOGIE D’ANALYSE DES RISQUES ET ACCIDENTS 93
6.3 IDENTIFICATION ET DESCRIPTION DES RISQUES ET ACCIDENTS 93
6.3.1 RISQUES ET DANGERS LIES A LA PHASE PREPARATOIRE ET DE CONSTRUCTION 94
6.3.2 RISQUES LIES A LA PHASE D’EXPLOITATION 94
6.4 EVALUATION DES RISQUES LIES AU SOUS -PROJET 94
6.5 RESULTATS DE L'EVALUATION DES RISQUES AUX DIFFERENTES PHASES DU SOUS PROJET 94
6.6 ACTION DE PREVENTION ET GESTION DES RISQUES 95
6.6.1 MESURES GENERALES DE PREVENTION ET MINIMISATION DES RISQUES PENDANT LES PHASES DE
PREPARATION ET DE CONSTRUCTION 95
6.6.1.1 Protection du personnel sur site 95
6.6.1.2 Etablissement d’un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) 96
6.6.1.3 Prévention en termes de santé et d’hygiène du personnel 97
6.6.1.4 Communication, formation et évaluation 97
6.6.1.5 Organisation des secours 98
6.6.1.6 Sécurité incendie 98
6.6.2 MESURES SPECIFIQUES A CHAQUE RISQUE IDENTIFIE EN PHASE DE PREPARATION ET DE CONSTRUCTION
98
6.6.3 MESURES GENERALES DE PREVENTION ET DE MINIMISATION DES RISQUES PENDANT L’EXPLOITATION ET
D’ENTRETIEN 101
6.6.4 MESURES SPECIFIQUES A CHAQUE RISQUE IDENTIFIE EN PHASE D’EXPLOITATION 101
6.7 MESURES DE GESTION DES ACCIDENTS ET INCIDENTS 101
6.8 PLAN D’URGENCE 103
6.8.1 FORMATION (SANTE SECURITE AU TRAVAIL ET EQUIPIER DE PREMIERE INTERVENTION) 103
6.8.1.1 Formation des employés 103
6.8.1.2 Formation des visiteurs 104
6.8.2 MODES DE COMMUNICATION 104
6.8.3 PLAN D’INTERVENTION EN SITUATION D’URGENCE 104
6.8.3.1 Procédure générale 104
6.8.3.2 Protéger et alerter 104
6.8.3.3 Secourir 105

7 RESUME DES CONSULTATIONS DES PARTIES PRENANTES 106

7.1 OBJECTIF DE LA CONSULTATION 106

4
7.2 METHODOLOGIE DE LA CONSULTATION 106
7.3 SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS PAR GROUPE D’ACTEURS RENCONTRES 107

8 MESURES D’ATTENUATION ET DE BONIFICATION 112

8.1 MESURES DE BONIFICATION 112


8.2 MESURES D’ATTENUATION 114
8.2.1 MESURES D’ATTENUATION AU NIVEAU DE L’EMPRISE DU PROJET ET DES ZONES D’EMPRUNT114
8.2.1.1 Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs 114
8.2.1.2 Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs 121

9 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 136

9.1 RESPONSABILITES INSTITUTIONNELLES DE MISE EN ŒUVRE DU PGES 136


9.1.1 UNITE DE COORDINATION DU PCR-CI 136
9.1.2 AGENCE DE GESTION DES ROUTES (AGEROUTE) 137
9.1.3 AGENCE NATIONALE DE L’ENVIRONNEMENT (ANDE) 137
9.1.4 MISSION DE CONTROLE (MDC) 137
9.1.5 AUTORITES LOCALES 138
9.1.6 ONG 138
9.1.7 ENTREPRISE EN CHARGE DES TRAVAUX 138
9.2 PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES ACTEURS 138
9.3 PROCEDURES DE CONTROLE DES TRAVAUX 140
9.3.1 SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 140
9.3.2 PLAN DE SUIVI DE L’ENVIRONNEMENT 142
9.3.3 PROGRAMME DE FORMATION, SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES 143
9.4 PLANS SPECIFIQUES A FOURNIR AVANT LE DEMARRAGE DES TRAVAUX 145
9.5 MECANISME DE GESTION DES DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES FORTUITES ; 145
9.6 MECANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP); 145
9.6.1 PARTIES PRENANTES CONCERNEES PAR LE MECANISME DE GESTION DES PLAINTES 145
9.6.2 PLAINTES ELIGIBLES AU MECANISME DE GESTION DES PLAINTES 146
9.6.2.1 Type de plaintes 146
9.6.2.2 Procédures de gestion des Plaintes non liées aux EAS/VBG 146
9.6.2.3 Procédure de gestion des plaintes liées aux violences basées sur le genre : EAS/HS 149
9.7 MATRICES DE SYNTHESE DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 149
9.7.1 MATRICE DU PLAN DE GESTION DES MESURE D’ATTENUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
NEGATIFS 149
9.7.2 MATRICE DU PLAN DE GESTION DES MESURE D’ATTENUATION DES IMPACTS SOCIAUX NEGATIFS 158
9.7.3 BUDGET DU PGES 175

CONCLUSION 185

DOCUMENTS CONSULTES 186

VOLUME 2 ANNEXE 188

5
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Identification de l’AGEROUTE ______________________________________________________________ 39
Tableau 2: Liste du matériel __________________________________________________________________________ 46
Tableau 3: Profil biophysique et socioéconomique de la zone du sous-projet ___________________________________ 50
Tableau 4: Analyse des enjeux environnementaux et sociaux du projet ________________________________________ 58
Tableau 5 : Fiche d’impact ___________________________________________________________________________ 61
Tableau 6 : Grille d'évaluation de l'importance des impacts de Fecteau _______________________________________ 61
Tableau 7 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts et des récepteurs d’impacts ________________ 65
Tableau 8 : Impacts sociaux positifs du sous- projet » ______________________________________________________ 69
Tableau 9 : Analyse des impacts environnementaux négatifs ________________________________________________ 71
Tableau 10 : Synthèse des impacts sociaux négatifs de la variante avec le projet. ________________________________ 77
Tableau 11 : Analyse des impacts environnementaux négatifs _______________________________________________ 87
Tableau 12 : Synthèse des impacts sociaux négatifs de la variante avec le projet. ________________________________ 89
Tableau 13 : Evaluation des risques ____________________________________________________________________ 94
Tableau 14 : Mesure de prévention des risques en phase préparatoire et construction ___________________________ 98
Tableau 15 : Mesure de prévention des risques en phase d’exploitation et d’entretien ___________________________ 101
Tableau 16: Synthèse des consultations ________________________________________________________________ 108
Tableau 17 : Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet _______________________ 112
Tableau 18 : Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs___________________________________ 115
Tableau 19 : Mesure d’atténuation des impacts négatifs sociaux ____________________________________________ 122
Tableau 20 : Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs spécifiques à la construction de l’ouvrage
d’art ____________________________________________________________________________________________ 131
Tableau 21 : Mesure d’atténuation des impacts négatifs sociaux spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art _____ 134
Tableau 22 : Thèmes de renforcement des capacités ______________________________________________________ 138
Tableau 23 : Mise en œuvre du Programme de surveillance environnementale du PGES _________________________ 140
Tableau 24 : Programme de suivi environnemental _______________________________________________________ 142
Tableau 25: Exemples de thèmes de formation et de sensibilisation __________________________________________ 143
Tableau 26: Récapitulatif des mesures par phase et responsabilités de suivi ___________________________________ 145
Tableau 27 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs _________ 150
Tableau 28 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts négatifs sociaux __________________ 159
Tableau 29 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs spécifiques à
la construction de l’ouvrage d’art _____________________________________________________________________ 169
Tableau 30 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts négatifs sociaux spécifiques à la
construction de l’ouvrage d’art _______________________________________________________________________ 172
Tableau 26 : Budget détaillé de mise en œuvre du PGES __________________________________________________ 177

6
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation Géographique du site du sous-projet_________________________________________________ 40
Figure 2. Profil en travers type en section courante _______________________________________________________ 41
Figure 3. Profil en travers type en traversée d’agglomération _______________________________________________ 41
Figure 4. Profil en travers type en traversée d’agglomération avec voie de stationnement _________________________ 42
Figure 5. Aires de stationnement en traversées d’agglomérations ____________________________________________ 42
Figure 6: Carte de situation de la zone du sous-projet _____________________________________________________ 50
Figure 7: Altimétrie de la zone du sous-projet ____________________________________________________________ 52
Figure 8: Esquisse topographique du tracé de la route projetée ______________________________________________ 52
Figure 9: Réseau hydrographique de la zone du sous-projet _________________________________________________ 53
Figure 10: Types de sols de la zone du sous-projet ________________________________________________________ 54
Figure 11: Zone de végétation de la zone du sous-projet ____________________________________________________ 55
Figure 12: Distribution des populations au voisinage de la route projetée _____________________________________ 55
Figure 13 : Logigramme du mécanisme de gestions des requêtes et des plaintes ________________________________ 147

7
SIGLES ET ABREVIATIONS

ANAGED Agence Nationale de Gestion des Déchets


AGEROUTE Agence de Gestion des Routes
ANDE Agence Nationale De l’Environnement
BPII Bonnes Pratiques Industrielles Internationales
BTP Bâtiment et Travaux Publics
CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
CCP Cellule de Coordination du Projet
CEC Constat d'Exclusion Catégorielle
CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
CIAPOL Centre Ivoirien Anti-pollution
CIDT Compagnie Ivoirienne de Développement du Textile
CIES Constat d’Impact environnemental et Social
CNPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
COIC Compagnie Ivoirienne de Coton
CPP Comité de Pilotage du Projet
CSP Centres Sanitaires Publiques
CSR Centres de Santé Ruraux
CSU Centres de Santé Urbain
DAO Dossier d’Appel d’Offres
DAUD Direction de l’Assainissement Urbain et du Drainage
DFRC Domaine Foncier Rural Coutumier
DGEDD Direction Générale de l’Environnement et du Développement Durable
DGIR Direction Générale des Infrastructures Routières
DGPC Direction Générale du Patrimoine Culturel
DGTTC Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation
DHH Direction de l’Hydraulique Humaine
DREDD Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable
EIES Etude d’Impact Environnemental et Social
EPI Equipement de Protection Individuelle
ESS Environnement, Santé Sécurité Environmental and Social Standards
IEC Information – Education – Communication
FPI Financement des projets d'investissement (FPI)
INHP Institut National de l’Hygiène Publique
INS Institut National de la Statistique
IST Infections Sexuellement Transmissibles
LBTP Laboratoire de Bâtiment et Travaux Publics
MCLU Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme
MdC Mission de Contrôle
MEER Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier
MEF Ministère de l’Economie et des Finances
MENA Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation
MENET Ministère de l'Education nationale et de l'Enseignement technique

8
MEP Manuel d’Exécution du Projet (MEP).
MEPS Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale
MGP Mécanisme de Gestion des Plaintes
MIMINADER Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
MINEDD Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
MIS Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité
MFFE Ministère de la Femme de la famille et de l’Enfant
MSHP Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie
MSHPCMU
Universelle
NES Normes Environnementales et Sociales
OFT Observatoire de la Fluidité des Transports
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONAD Office National de l’Assainissement et du Drainage
ONG Organisations Non Gouvernementales
OSER Office de Sécurité Routière
PAA Port Autonome d’Abidjan
PCR-CI Projet Intégration Port Ville du Grand Abidjan
PAE Plan d’Assurance Environnement
PAP Personne Affectée par le Projet
PEES Plan d’Engagement Environnemental et Social
PGES Plans de Gestion Environnementale et Sociale
PGES-
Plan de Gestion Environnementale et Sociale du Chantier
Chantier
PGMO Plan de Gestion de la Main-d’œuvre
PME Petites et moyennes entreprise
PMR Personnes à Mobilité Réduite
PNAE Plan National d’Action pour l’Environnement
PND Plan National de Développement
PNDR Plan National de Développement du Réseau routier
PPGED Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets
PPSPS Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé
PTBA Plans de Travail et Budgets Annuels
PTF Partenaire Technique et Financier
RCI République de Côte d’Ivoire
RGPH Recensement général de la population et de l'habitat
RTA Responsable Technique de l’Activité
SACO Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone
SDIIC Sous-direction de l'Inspection des Installations Classées
SNVBG Stratégie Nationale sur les Violences Basées sur le Genre
SODECI Société de distribution de l'eau en Côte d'Ivoire
SODEMI Société de développement des mines
Société d’exploitation et Développement Aéroportuaire, Aéronautique et
SODEXAM
Météorologique
SSE Spécialiste en Sauvegarde Environnementale
SSP Soins de Santé Primaires

9
TBA Taux Brut d’Admission
TBS Taux Brut de Scolarisation
TDR Termes De référence
UCP Unité de Coordination du Projet
UICN Union Internationale pour Conservation de la Nature
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
VBG Violences Basées sur le Genre
Virus de l'Immunodéficience Humaine/Syndrome d'Immunodéficience
VIH/SIDA
Acquise

10
RESUME NON TECHNIQUE
A- JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET
Dans le cadre de sa politique générale de développement du réseau routier national, l’Etat de Côte d’Ivoire a
identifié la route Dianra – Dianra-village – Marandallah – Bouandougou longue de 113 km comme étant un
itinéraire prioritaire dans la région du Béré dont l’aménagement et le bitumage devraient permettre :

• d’assurer une bonne structuration du réseau national et lui permettre de soutenir pleinement la croissance
économique du pays ;

• d’accroître le désenclavement de cette région en améliorant la connectivité des zones rurales traversées
de sorte à mettre en valeur ses fortes potentialités économiques en matière de production et de
transformation des produits agropastoraux, de production minière et touristique et ainsi contribuer
durablement à la réduction de la pauvreté dans cette région ;

• de maintenir le réseau routier global dans un bon état afin de diminuer les coûts d’exploitation des
véhicules, d’accroître la sécurité des usagers et de faciliter la circulation des personnes et des biens.
Au-delà des opportunités économiques, financières et sociales qu'offrent les travaux d’aménagement et de
bitumage de cette route, ils ne sont pas sans conséquences sur l'environnement biophysique et humain. C'est donc
dans le but d'évaluer les impacts de la réalisation des travaux sur les composantes de l'environnement et les
populations afin de développer des mesures d'atténuation d'une part, et d'autre part, de se conformer à la législation
nationale et à la politique opérationnelle de la Banque mondiale que le Projet de Connectivité inclusive et
d’infrastructures Rurales en Côte d’Ivoire (PCR-CI) a initié l’élaboration de la présente Etude d’Impact
Environnemental et Social (EIES) des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra-Bouandougou.

B- METHODOLOGIE
La méthodologie de cette étude a consisté à :
- l’organisation d’une rencontre de cadrage avec le projet qui a permis de s’accorder sur le contenu des
Termes de Référence (TdR) et de s’accorder sur la démarche méthodologique ;
- la recherche et l’analyse documentaire notamment des textes juridiques en matière de gestion
environnementale au plan national et international ainsi que sur les Normes Environnementales et
sociales de la Banque;
- la collecte de données et la consultation des parties prenantes qui ont permis de prendre en compte leurs
préoccupations majeures tout au long de la mise en œuvre du projet;
- le dépouillement et l’analyse des données qui ont permis de rédiger la présente EIES ;
- l’animation des consultations des parties prenantes.

C- DESCRIPTION DU SITE
C.1 Localisation du site
Le projet d’aménagement et de bitumage de la route interurbaine Dianra-Bouandougou (113 km) se situe dans la
région du Béré. Elle se localise au centre – nord de la Côte d’Ivoire à 520 km d’Abidjan. Elle est limitée au nord
par les régions de la Bagoué et du Poro, au sud par les régions du Gbêkê, de la Marahoué et du Haut Sassandra,
à l’est par la région du Hambol et à l’ouest par la région du Worodougou. Elle a une superficie de 13 293 km².
Le projet d’aménagement et de bitumage de la route interurbaine débute à Dianra et prend fin à Bouandougou. Il
concerne deux (2) départements (Dianra et Mankono) et quatre (4) sous-préfectures (Dianra, Dianra-village,
Marandalah et Bouandougou).
C.2 Consistance des travaux

Tableau 1 : Consistance des travaux


Activités Description
Installations de chantier Mobilisation du personnel, d’équipement et des sous-traitants ;

11
Réalisation des pistes, voies d’accès et des plateformes d’installation de
chantier, y compris la stabilisation des matériaux de plate-forme (compactage) ;
Travaux préparatoires (préparation des emprises, clôture, signalisation,
installations de chantier, implantation de repères kilométriques) ;
Réalisation et entretien des aires d’installation du chantier et d’exécution ;
Réalisation des déviations éventuelles ;
Fourniture et entretien de toute la signalisation provisoire pendant la durée des
travaux ;
Réalisation du PGES chantier ;
Formation sur les VBG/EAS/HS, code de bonne conduite et mécanisme de
gestion des plaintes de tous les travailleurs de l’entreprise avant leur affectation
sur le chantier ;
Information sur le VIH/Sida et les maladies transmissibles auprès du personnel
et des sous-traitants.
Travaux topographiques nécessaires à l’exécution ;
Libération de l’emprise des axes routiers concernés ;
Scarification et reprofilage de la chaussée existante ;
Travaux préparatoires
Installation et fonctionnement du laboratoire de chantier ;
Travaux géotechniques nécessaires à l’exécution ;
Débroussaillage, abattage et dessouchage d’arbres.
Tranchée et mise en œuvre pour câble électrique, réseaux d’eau d’alimentation
Déplacement des réseaux en eau potable, etc.
Identification des emprunts proposés, recherche éventuelle d’emprunts
complémentaires et approvisionnement sur le site ;
Remise en état des gisements d’emprunt ;
Travaux de terrassement
Exécution des travaux de déblai et de remblai sur l’assiette de la chaussée ;
Finition de la couche de forme ;
Remise en état des lieux après exécution des travaux.
Travaux d’assainissement Construction du réseau d’évacuation des eaux pluviales
Marquage de la chaussée par la signalisation horizontale ;
Travaux Signalisation
Pose de panneaux de signalisation verticale.
Exploitation Maintenance de la route bitumée

D- ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX


La caractérisation et l’analyse du contexte biophysique et socio-économique de la zone d’implantation du projet
a permis de déterminer les enjeux au plan socio-environnemental comme l’indique le tableau ci-après.
Tableau 2 : Analyse des enjeux environnementaux et sociaux du projet
Enjeux Description
Sur le plan Environnemental
- La végétation sur le site du projet est caractérisée principalement par la présence de plantations
et d’arbres naturels. On note aussi la présence d’espèces fauniques comme les oiseaux, les
Perte des espèces serpents ; etc. L’aménagement du site occasionnera la perte de ces espèces végétales et la
végétales et de destruction de l’habitat faunique. Ceci viendra exacerber les pertes des espèces végétales et des
l’habitat faunique habitats fauniques.
Les aménagements d’arbres prévus aux alentours et dans le site des infrastructures permettront
d’atténuer ces pertes des espèces végétales et de l’habitat faunique.
La zone du projet est caractérisée par la prolifération des dépotoirs sauvages souvent dans les
rues. La mise en œuvre du projet induira une production de déchets du BTP divers (vidange
issue de l’entretien du matériel roulant, déchets d’emballage et de type ménagers) en phase de
Mauvaise gestion des
chantier qui nécessitera une gestion adéquate pour limiter les impacts négatifs sur
déchets
l’environnement.
La mise en place d’un plan de gestion des déchets adéquat contribuera à améliorer la gestion
des déchets.

12
Enjeux Description
Altération de la Le mouvement des engins et autres matériels de chantier contribuera à la dégradation de la
qualité de l’air, de qualité de l’air par la fumée et la poussière.
l’eau et du sol
Sur le plan social
La question foncière dans la zone du projet est très sensible au plan social car souvent source
de conflits. Le projet traverse plusieurs villages et les abords de ces emprises sont bordées par
des exploitants individuels à des fins de plantations de rente. L’ensemble des parties prenantes
y compris les autorités coutumières ont donné leur accord pour la réalisation du projet.
Questions foncières
La non prise en compte des limites foncières pourrait susciter des frustrations et occasionner
des conflits ou litiges fonciers.
Pour éviter toute revendication future ainsi que des conflits, il sera nécessaire de se rassurer
des limites et de compenser les pertes éventuelles de terres et de biens aux personnes affectées.
Risque de conflits et Le plus souvent, les entreprises de travaux viennent avec le personnel qualifié ou non au
de mécontentement détriment de la main d’œuvre locale ce qui créé des conflits d’intérêts avec les populations
des populations bénéficiaires.
affectées
Les véhicules acheminant le matériel risqueront de gêner la circulation et la mobilité en général,
en plus des nuisances (bruit, poussière) auxquelles les populations seront exposées. Il en est de
Sécurité et santé
même des risques d’accidents de circulation ou de collision entre les engins de chantier et des
(riverains)
piétons. Aussi, des risques de transmission des IST/VIH-SIDA et des maladies transmissibles
du fait de la présence de travailleurs étrangers et ouvriers en grand nombre pourront survenir.

E- CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL


Le contexte politique et juridique du secteur environnemental et des secteurs d'intervention du projet est marqué
par l'existence de documents de politiques pertinents parmi lesquels on peut citer : le Plan National d’Actions
pour l’Environnement 2011, la Politique d’Assainissement, le Plan National de Développement (2020-2025), la
Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique (vision 2025) et la
Stratégie Nationale de Gestion des Ressources Naturelles Vivantes (vision 2020).
La mise en œuvre de ces politiques a nécessité la définition préalable d’un cadre institutionnel, législatif et
règlementaire dans lequel s’inscrivent désormais les actions environnementales en Côte d’Ivoire. Ainsi, au plan
législatif, il a été promulgué le 3 octobre 1996, la Loi n° 96-766 portant Code de l’Environnement et au plan
règlementaire le Décret n°96-894 du 8 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux
études relatives à l’impact environnemental des projets de développement. D'autres lois pertinentes renforcent ce
corpus juridique à savoir : la Loi n°98-755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’Eau, la Loi n°2014-138 du 24
mars 2014 portant Code Minier, la Loi n°2019-675-2019 du 23 juillet 2019 portant code forestier et la
réglementation en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique ; mais aussi des textes internationaux
comme les conventions ratifiées par le pays.
Au titre des Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque mondiale, le projet a été classé
« projet à risque substantiel » et les normes environnementale et sociale (NES) pertinentes applicables au projet
sont en l’occurrence la NES n°1 « Évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux », la
NES n°2 « Emploi et conditions de travail », la NES n°3 « Utilisation rationnelle des ressources et prévention et
gestion de la pollution », la NES n°4 « Santé et sécurité des populations », la NES n°5 « Acquisition de terres,
restrictions à l'utilisation de terres et réinstallation involontaire » , la NES n°6 « Préservation de la biodiversité et
gestion durable des ressources naturelles biologiques », la NES n°8 « Patrimoine culturel », la NES n°10
« Mobilisation des parties prenantes et information ».
Pour les aspects de VBG/EAS/HS, le sous-projet sera mis en œuvre conformément à la Note de Bonnes Pratiques
pour lutter contre les Violences Basées sur le Genre, l’Exploitation Abus Sexuelles, et le Harcèlement Sexuel
(NBP-VBG/EAS/HS mise à jour en février 2020).
Au niveau institutionnel, le Ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier est le maitre d’ouvrage et les
principales institutions qui sont impliquées dans la mise en œuvre du sous-projet sont les suivantes :

13
- Ministère des Mines du pétrole et de l’énergie à travers la Direction Générale des Mines et carrières pour
la gestion des carrières ;
- Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHPCMU)
avec l’implication de la Direction de l’Hygiène Publique et de la Santé-Environnement ;
- Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) pour la gestion des ressources en eau ;
- Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité pour la gestion des déchets et du réseau
d’eau pluviale ;
- Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) pour le financement de la mise en œuvre de l’EIES ;
- Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MINEDD) pour la surveillance et le suivi
du PGES issu de la présente étude ;
- Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant pour le traitement des cas de violences basées sur le
genre (VBG) ;
- le Comité de Pilotage : qui a pour mission la supervision généralisée du projet ; c’est l’organe de
décision au niveau stratégique et il veille à l’inscription et à la budgétisation des diligences
environnementales et sociales dans les Plans de Travail et Budgets Annuels (PTBA) ;
- Agences de Mise en œuvre Spécialisées (Agence de Gestion des Routes ou AGEROUTE, ANDE,
ANAGED, etc.): Elles seront en charge de la mise en œuvre de chaque activité du projet relevant de leur
mandat institutionnel. Elles assurent le suivi de la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale
et Sociale (PGES) qui découlera de l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES);
- les sous-préfectures de Dianra, Sarhala, Marandallah et Bouandougou : elles veillent au respect des
mesures environnementales notamment la pollution et les nuisances ainsi que la gestion des plaintes ;
- les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et associations communautaires : en plus de la
mobilisation sociale, elles participeront à la sensibilisation des populations et au suivi de la mise en œuvre
des PGES à travers l’interpellation des principaux acteurs du projet ;
- la mission de contrôle : elle assurera la surveillance technique et la mise en œuvre du PGES chantier
produit par l’entreprise des travaux ;
- les entreprises, consultants : ils seront chargés des prestations techniques, environnementales et sociales
contenues dans le cahier de charge.

F- IMPACTS MAJEURS ET MOYENS


Les principaux impacts environnementaux et sociaux sont :
➢ Les impacts positifs potentiels sont :
Phase d’installation et de construction
• Création d’emplois directs et indirects ;
• Développement des relations interpersonnelles ;
• Développement circonstanciel d’activités génératrices de revenus ;
• Augmentation des devises de l’Etat de Côte d’Ivoire ;
• Opportunités d’affaires pour les opérateurs économiques.

Phase d’exploitation et d’entretien


• Contribution à la lutte contre la pollution de l’environnement ;
• Embellissement du paysage ;
• Amélioration du cadre de vie ;
• Développement des activités économiques ;
• Développement de l’habitat et des équipements.

➢ Les impacts négatifs potentiels sont :


Phase d’installation et de construction
• Pollution de l’air ;
• Nuisance sonore ;
• Pollution et érosion du sol ;
• Pollution des ressources en eau ;
• Modification du paysage ;
• Perte du couvert végétal ;

14
• Perte de la faune ;
• Perte du foncier ;
• Perte de cultures et d’habitat ;
• Dégradation du cadre de vie ;
• ;
• Perturbation de petites activités commerciales ;
• Conflits liés au non-emploi de la main d’œuvre locale.
Phase d’exploitation et d’entretien
• Pollution de l’air ;
• Nuisance sonore ;
• Pollution des eaux de ruissellement et eaux de surface ;
• Risque d’accident ;
• Augmentation du prix des loyers.

G- LES RISQUES MAJEURS ET MOYENS


Les principaux risques probables liés aux travaux sont :
• les risques de conflits sociaux en cas de non emploi des travailleurs locaux;
• les risques d’accidents ;
• les risques d’accidents professionnels pendant les travaux ;
• les risques d’abus et violences sexuelles sur les groupes vulnérables notamment les filles et les mineurs
par le personnel de chantier ;
• les risques de propagation des IST/VIH/SIDA ou Violence Basée sur le Genre (VBG) suite à des relations
sexuelles sans mesures de protection adéquates entre les populations et les travailleurs.

H- CONSULTATIONS PUBLIQUES
Dans le cadre de l’élaboration de l’EIES de la route Bouandougou-Dianra, des consultations des parties prenantes
ont été organisées du 24 au 30/05/2023 dans la région du Béré notamment dans les préfectures de Mankono et
Dianra. Ces rencontres ont concerné pour l’essentiel les services techniques et administratifs, y compris les
organisations de la société civile locale (ONG locales, les autorités coutumières, groupements et associations de
femmes et de jeunes) en vue de les informer d'une part sur les aménagements projetés et de recueillir leurs points
de vue et d'autre part, sur les impacts négatifs qui seront générés par le projet ainsi que les mesures de mitigation
à développer.
Dans l’ensemble 413 personnes ont été consultées dont 63 femmes (15, 25%) et 350 hommes (84,74 %). Cette
approche a facilité le recensement des points de vue et préoccupations des différents acteurs concernés par le
sous-projet et aussi le recueil des suggestions et recommandations qu’ils ont formulées.

Au terme des consultations et rencontres, il ressort des réactions des différents acteurs une approbation générale
du projet. Cependant, des préoccupations ont été relevées dont les principales sont les suivants :
• le recrutement de la main d’œuvre locale ;
• l’indemnisation à la juste valeur des terres ;
• la construction et la clôture des écoles primaires et centres de santé ;
• la construction d’un poste de pesage ;
• la construction d’un foyer de jeune ;
• la construction de marché moderne dans chaque sous-préfecture ;
• la sensibilisation des usagers et des transporteurs sur le code de la route les dangers et risques liés à
l’installation et à l’exploitation de la casse;
• la vulgarisation des textes relatifs au VBG ;
• l’aménagement des voies d’accès provisoires afin de permettre une bonne circulation.

Les recommandations formulées par les intervenants lors des réunions de consultations publiques pourront été
prises en compte dans le PGES à travers les mesures d’atténuation et de bonification ainsi que dans la conception
du projet.

15
I- Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)

I.1. Mesures de bonification des impacts positifs


Les principales mesures de bonification identifiées sont :

Tableau 3 : Mesures de bonification


Phases Bonification des impacts positifs
Préparation et Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale pour les emplois non qualifiés en
construction s’appuyant sur les autorités locales ;
Informer les populations sur les opportunités d’emplois qui leur sont offertes.
Aménager une plateforme auprès de la base chantier pour l’installation des restaurants ;
Aménager des sites de restauration hygiéniques près des zones d’activités ;
Signer une convention temporaire de restauration entre les entreprises et les restaurateurs
pour l’alimentation hygiénique des ouvriers ;
Encadrement des activités de restauration autour du chantier, en termes de qualité ;
Encourager les associations de femmes à créer des AGR.
Prioriser le recrutement des PME locales pour les prestations non spécialisées
Phase Mettre en place un système de véhicule de dépannage afin d’évacuer les véhicules en panne
d’exploitation sur la voie le plus vite possible
Faire de manière régulière l’entretien de la signalisation

I.2. Mesures d’atténuation des impacts


Les principales mesures d’atténuation identifiées sont :

Phase d’installation et construction


- Arroser périodiquement les aires de circulation des véhicules dans la zone des travaux ;
- Mettre en place une bâche de protection sur les camions transportant les matériaux ;
- Utiliser des véhicules de chantier en bon état de fonctionnement et régulièrement entretenus ;
- Réduire la vitesse des véhicules du chantier à 20 ou 30 km/h sur le site ;
- Réduire le bruit par l'emploi d'engins les plus silencieux possibles ;
- Sensibiliser les conducteurs sur le respect des instructions relatives à l’utilisation des klaxons ;
- Collecter régulièrement les déchets solides, les huiles et autres produits toxiques dans des cuves
appropriées en vue de leurs évacuations ou recyclages ;
- Nettoyer et vidanger des véhicules et engins de travaux dans des zones prévues à cet effet ;
- Evacuer immédiatement les excédents de terre dans les zones de dépôt indiquées ;
- Remplacer la végétation détruite en reboisant au niveau de la zone du projet ;
- Limiter le débroussaillage au périmètre de l’emprise afin de réduire au maximum la dégradation des
habitats fauniques ;
- Sensibiliser les riverains et les conducteurs sur les conséquences liées à l’excès de vitesse et sur les risques
de la route ;
- Sensibiliser les travailleurs et tous ceux qui interviennent sur le chantier sur les risques d’électrocution ;
- Veiller au respect du port des équipements de sécurité (gants, chaussures de sécurité, casques, tenue
adéquate) ;
- Doter le personnel de chantier d’Equipement Protection Individuel (EPI) adaptés à chaque poste de travail
(bouchon d’oreille, lunette de sécurité, casques, chaussures de sécurité, masques à poussières, tenues de
travail, etc.) ;
- Organiser des campagnes de sensibilisation du personnel de chantier et des populations riveraines sur les
IST/VIH/SIDA, avant, pendant et après les travaux ;
- Faire la purge des droits fonciers coutumiers ;
- Faire signer aux employés un code de conduite pour tout le personnel du projet avec des clauses
spécifiques interdisant l’EAS/HS.

Exploitation et Entretien
- Réduire la vitesse des véhicules à 20 ou 30 km/h pendant les travaux de réparation ;

16
- Sensibiliser les usagers à l’utilisation des véhicules en bon état de fonctionnement et régulièrement
entretenus ;
- Enlever les déchets dangereux (reste de bitume, chiffon souillé, etc.) par une entreprise agréée par le
MINEDD, sous la supervision du CIAPOL ;
- Assurer au moyen d’extincteurs portatifs en nombre suffisant le premier secours en cas d’incendie.

I.3. Les risques moyens et majeurs

Phase préparatoire et construction


Les principaux risques probables liés à la phase de préparation et de construction sont :

• Risque d’incendie et/ou explosion ;


• Risque lié à l’électricité ;
• Risques liés aux mouvements des engins et équipements de chantier ;
• Risques liés à la manutention manuelle ;
• Risque de chute ;
• Risque lié au bruit ;
• Accident chimique ;
• Transmission des IST et VIH SIDA ;
• Violence sexuelle basée sur le genre ;
• Risques liés aux effondrements.
Phase d’exploitation et d’entretien
Les principaux risques probables liés à la phase d’exploitation et d’entretien sont :

• Risque d’accidents et de dangers liés aux activités d’entretien ;


• Risques liés aux effondrements des ouvrages ;
• Risques liés au bruit.
I.4. Indicateurs de suivi
Le suivi de l’ensemble des paramètres biophysiques et socioéconomiques est essentiel. Pour ce faire, il est suggéré
de suivre les principaux indicateurs suivants : le nombre d’arrosage, le nombre de plaintes, le nombre d’emplois
créé, le nombre de séance d’information et de sensibilisation sur le VIH/SIDA, nombre d’employés équipés
d’EPI.

I. 5 Mécanisme de Gestion des Griefs (MGG)


Le présent mécanisme de gestion de grief est bâti sur la base du Mécanisme de Gestion des Griefs contenu dans
le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES).

• MGG lié aux VBG


Dans le cas spécifique de la gestion des plaintes liées aux aspects « exploitation et abus sexuel et harcèlements
sexuels », la procédure n’est pas le même compte tenu de la spécificité des plaintes qui exigent d’autres acteurs
mieux outillés. La procédure de traitement des plaintes liées aux VBG et le dépôt du grief se fait au niveau de
l’ONG qui intervient dans la gestion des plaintes ou du Spécialiste en développement Social et genre. Ces deux
entités référeront la survivante aux structures en charge des VBG.
La victime peut aussi saisir directement le service social de la localité pour expliquer sa situation que de passer
forcément par une ONG et le reste du processus demeure.

• MGG autres que les VBG


La mise en œuvre du projet va certainement créer des griefs. Cela appelle à la proposition d’un mécanisme de
gestion de ces griefs dont les principales lignes directives sont :

17
o le mécanisme de gestion des griefs et réclamations à l’amiable se fera au niveau de l’ONG qui intervient
dans la gestion des plaintes, de l’entreprise des travaux, de la mission de contrôle, de l’AGEROUTE, de
l’Unité de coordination du projet à Korhogo et Abidjan. Après l’enregistrement (registre de griefs,
téléphone, mail, courrier formel, SMS etc.) du grief, chaque instance de gestion des plaintes concernée
examinera le grief, délibèrera et notifiera au plaignant. Si le plaignant n’est pas satisfait de la décision,
alors il pourra saisir le niveau supérieur ou la justice après épuisement des voies à l’amiable. Quelle que
soit la suite donnée à une plainte par une instance de gestion de plainte (réglée ou non), l’information
devra être communiquée à l’ONG.
o le recours à la justice est une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car pouvant constituer une
voie de blocage et de retard dans le déroulement planifié des activités.
Des campagnes d’information devront être menées afin que les populations soient suffisamment informées de
l’existence du mécanisme de Gestion des plaintes prônant un règlement à l’amiable des plaintes ; toute chose qui
réduira sensiblement le recourt à la justice formelle qui, du fait des procédures qui lui sont spécifiques peuvent
impacter le chronogramme de mise en œuvre des travaux.

I.6. Rôles et responsabilités de la mise en œuvre et du suivi du PGES

Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES, les arrangements suivants sont proposés :

• Maîtrise d’ouvrage / Cellule de Coordination : veillera au respect des mesures environnementales et


sociales prévues dans la présente étude.

• Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) : assure la surveillance environnementale et sociales et


apporte un appui à la Mission de Contrôle sur les aspects environnementaux et sociaux. Elle doit
également valider les rapports de surveillance environnementale et sociale mensuels produits par la
Mission de Contrôle.

• ANDE : assure le suivi environnemental, conformément aux dispositions applicables en République de


Côte d’Ivoire. En d’autres termes, l’ANDE est chargée de contrôler la conformité des travaux prévus
avec la législation nationale et les normes de protections environnementales et sociales.

• Bureau de contrôle : assurera la maîtrise d’œuvre des travaux c’est-à-dire le suivi de l’exécution des
différentes tâches imparties à l’Entreprise.

• Entreprise : appliquera effectivement et efficacement les recommandations du PGES chantier et se


conformera aux obligations environnementales et sociales et sécuritaires contractuelles.

• Instance de Gestion des Plaintes : une instance de Gestion des Plaintes sera mise en place
conformément au Mécanisme de Gestion des Plaintes pour gérer tous les litiges pouvant intervenir avant,
pendant et après la réalisation de la route.

• ONG : réalisera de façon rapprochée, les activités d’Information, d’Éducation, de Sensibilisation et


d’enregistrement des plaintes des populations locales sur les aspects du chantier.
• Autorités locales : aideront la cellule de coordination et les autres acteurs du chantier à la gestion des
plaintes. Elles devront être associées aux missions de supervision organisées par l’UCP PCR-CI et
l’AGEROUTE.

I.7. Renforcement de capacité


Le renforcement des capacités visera les membres du comité de pilotage, les spécialistes en environnement et
social ainsi que le personnel du projet, le personnel assurant la gestion et le suivi du Projet au sein des collectivités
territoriales ciblées, les organisations des bénéficiaires des infrastructures, les cadres des entreprises prestataires
des travaux. Des ateliers de formation sur la gestion environnementale et sociale pendant la mise en œuvre du
projet seront organisées dans les différentes sous-préfectures au lancement du Projet. Les formations
comprendront des thèmes variés comme :
- Information / sensibilisation sur le projet ;

18
- Formation sur la mise en œuvre du PGES ;
- Hygiène, santé sécurité au travail ;
- Formation sur les politiques opérationnels de la Banque mondiale applicable au projet ;
- Mécanisme de gestion des plaintes ;
- Mesure d’atténuation des risques de VBG.

I.8. Budget global estimatif du PGES

Le coût global pour la mise en œuvre du PGES s’élève à six cent quatorze millions trois cent cinquante mille
(614 350 000FCFA) à travers lequel on pourra atténuer, réduire, compenser, bonifier et ou mitiger les impacts
identifiés.

19
NON-TECHNICAL SUMMARY
A- JUSTIFICATION AND DESCRIPTION OF THE PROJECT

As part of its general policy of developing the national road network, the State of Côte d'Ivoire has identified the
113 km Dianra - Dianra-village - Marandallah - Bouandougou road as a priority route in the Béré region, the
upgrading and asphalting of which should make it possible to :
- ensure that the national network is well structured and can fully support the country's economic growth ;
- open up the region by improving connectivity in the rural areas it crosses, so as to develop its strong
economic potential in terms of production and processing of agro-pastoral products, mining and tourism,
and thus make a lasting contribution to reducing poverty in the region;
- maintain the overall road network in good condition in order to reduce vehicle operating costs, increase
user safety and facilitate the movement of people and goods.
In addition to the economic, financial and social opportunities offered by the development and asphalting of this
road, there are also consequences for the biophysical and human environment. It is therefore with the aim of
assessing the impacts of the works on the components of the environment and the populations in order to develop
mitigation measures on the one hand, and on the other hand, to comply with national legislation and the World
Bank's operational policy, the Côte d'Ivoire Inclusive Connectivity and Rural Infrastructure Project (PCR-CI) has
initiated the preparation of this Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) for the development and
asphalting of the Dianra-Bouandougou road.

B- METHODOLOGIE
The methodology of this study was to:
- The organisation of a scoping meeting with the project, which enabled agreement to be reached on the
content of the Terms of Reference (ToR) and the methodological approach;
- researching and analysing documents, in particular national and international legal texts on environmental
management and the Bank's environmental and social standards;
- data collection and consultation with stakeholders, which enabled their major concerns to be taken into
account throughout the implementation of the project;
- analysing the data used to draw up this ESIA;
- leading stakeholder consultations.

C- SITE DESCRIPTION
C.1 SITE LOCATION
The 113 km Dianra-Bouandougou interurban road development and asphalting project is located in the Béré
region. It is located in the centre-north of Côte d'Ivoire, 520 km from Abidjan. It is bordered to the north by the
Bagoué and Poro regions, to the south by the Gbêkê, Marahoué and Haut Sassandra regions, to the east by the
Hambol region and to the west by the Worodougou region. It covers an area of 13,293 km².
C.2 SCOPE OF WORKS

Table 1: Consistency of work


Activities Description
Mobilisation of personnel, equipment and subcontractors ;
Creation of tracks, access roads and site installation platforms, including
stabilisation of platform materials (compaction);
Site installations
Preparatory work (preparation of rights of way, fencing, signs, site
installations, installation of kilometre markers) ;
Construction and maintenance of site installation and execution areas;

20
Creation of any diversions ;
Supply and maintenance of all temporary signage for the duration of the
works;
Completion of the ESMP project;
Training on GBV/SEA/SH, code of conduct and complaints
management mechanism for all company workers before they are
assigned to the site;
Information on HIV/AIDS and communicable diseases for staff and
subcontractors.
Topographical work required to carry out ;
Clearing the right-of-way of the roads concerned;
Scarification and reprofiling of the existing roadway;
preliminary documents
Installation and operation of the site laboratory;
Geotechnical work required for execution;
Tree clearing, felling and stump removal.
Trenching and installation for electrical cables, drinking water supply
changing the networks networks, etc.
Identification of proposed borrow pits, possible search for additional
borrow pits and on-site supply;
Restoration of borrow material deposits;
earthworks
Carrying out excavation and backfilling work on the road base;
Finishing the subgrade;
Restoration of the site after completion of the work.
Sanitation work Construction of the rainwater drainage network
Marking the roadway with horizontal signs;
Signposting work
Installation of vertical signs.
Operating Asphalt road maintenance

D- ENVIRONMENTAL AND SOCIAL ISSUES


The characterization and analysis of the biophysical and socio-economic context of the project area has enabled
the socio-environmental issues to be identified, as shown in the table below.
Table 2: Analysis of the project's environmental and social issues
Issues Description
The environment
The vegetation on the project site is mainly plantations and natural trees. Wildlife species such
as birds and snakes are also present. Development of the site will result in the loss of these
Loss of plant species plant species and the destruction of wildlife habitat. This will exacerbate the loss of plant
and wildlife habitat species and wildlife habitats.
The tree plantings planned around and within the infrastructure site will mitigate these losses
of plant species and wildlife habitat.
The project area is characterized by a proliferation of unauthorized rubbish dumps, often in the
streets. The implementation of the project will result in the production of various types of
construction waste (drainage from the maintenance of rolling stock, packaging waste and
Poor waste
household waste) during the construction phase, which will need to be properly managed to
management
limit the negative impact on the environment.
The implementation of an appropriate waste management plan will help to improve waste
management.
Impaired air, water The movement of machinery and other site equipment will contribute to the deterioration of air
and soil quality quality through smoke and dust.
socially
The land issue in the project area is highly sensitive from a social point of view, as it is often a
source of conflict. The project crosses several villages and the edges of these rights-of-way are
Land issues
bordered by individual farmers for cash crop plantations. All the stakeholders, including the
customary authorities, have given their agreement to the project.

21
Issues Description
Failure to take account of the land boundaries could give rise to frustration and cause land
conflicts or disputes.
To avoid any future claims and conflicts, it will be necessary to be reassured of the boundaries
and to compensate those affected for any losses of land and property.
Risk of conflict and More often than not, construction companies bring in qualified or unqualified personnel, to the
discontent among detriment of local labour, which creates conflicts of interest with the beneficiary populations.
affected populations
The vehicles transporting the materials are likely to hinder traffic and mobility in general, in
addition to the nuisance (noise, dust) to which people will be exposed. The same applies to the
Health and safety
risk of traffic accidents or collisions between site machinery and pedestrians. Also, risks of
(local residents)
transmission of STIs/HIV-AIDS and communicable diseases due to the presence of foreign
workers and workers in large numbers may occur.

E- POLICY, LEGAL AND INSTITUTIONAL FRAMEWORK


The political and legal context of the environmental sector and of the project's intervention sectors is marked by
the existence of relevant policy documents, including: the 2011 National Environmental Action Plan, the
Sanitation Policy, the National Development Plan (2020-2025), the National Strategy for the Conservation and
Sustainable Use of Biological Diversity (vision 2025) and the National Strategy for the Management of Living
Natural Resources (vision 2020).
The implementation of these policies required the prior definition of an institutional, legislative and regulatory
framework for environmental actions in Côte d'Ivoire. On the legislative level, Law no. 96-766 on the
Environmental Code was promulgated on 3 October 1996. On the regulatory level, Decree no. 96-894 of 8
November 1996 lays down the rules and procedures applicable to studies of the environmental impact of
development projects. Other relevant laws reinforce this body of law, namely: Law no. 98-755 of 23 December
1998 on the Water Code, Law no. 2014-138 of 24 March 2014 on the Mining Code, Law no. 2019-675-2019 of
23 July 2019 on the Forestry Code and the regulations governing expropriation for public utility purposes, as well
as international texts such as the conventions ratified by the country.
Under the World Bank’s Environmental and Social Standards (NES), the project was classified as a
“substantial risk project” and is concerned by environmental and (NES) of the World Bank, in this case NES n°1
“Assessment and management of environmental and social risks and effects”, ESS2 "Employment and working
conditions", ESS3 "Rational use of resources and pollution prevention and management", ESS4 "Population
health and safety" ESS5 "Land acquisition, land use restrictions and resettlement involuntary”, ESS6
“Biodiversity conservation and sustainable resource management biological natural resources”, NES n°8
“Cultural heritage”, NES n°10 “Mobilization of stakeholders and information”.
In terms of GBV/SEA/SH, the sub-project will be implemented in accordance with the Note on Good Practices
to combat Gender-Based Violence, Sexual Exploitation and Sexual Harassment (NBP-VBG/EAS/HS updated in
February 2020).
At the institutional level, the Ministry of Public Works and Road Maintenance is the contracting authority and
the main institutions involved in implementing the sub-project are as follows:
- Ministry of Mines, Petroleum and Energy through the Directorate General of Mines and Quarries for
quarry management;
- Ministry of Health and Public Health and Coverage Universal Disease (MSHPCMU) with the
involvement of the Management Public Health and Health-Environment;
- Ministry of Water and Forestry (MINEF) for water resources management;
- Department of Hydraulics, Sanitation and Sanitation for waste and storm water management;
- Ministry of the Economy and Finance (MEF) to finance the implementation of the ESIA;
- Ministry of the Environment and Sustainable Development (MINEDD) for monitoring and follow-up of
the ESMP resulting from this study;
- Ministry for the Family, Women and Children to deal with cases of gender-based violence (GBV);

22
- The Steering Committee: this is responsible for overall supervision of the project; it is the decision-
making body at strategic level and ensures that environmental and social due diligence is included and
budgeted for in the Annual Work Plans and Budgets (AWPB);
- Specialised Implementation Agencies (Road Management Agency or AGEROUTE, ANDE, ANAGED,
etc.): They will be responsible for implementing each project activity within their institutional remit.
They will monitor the implementation of the Environmental and Social Management Plan (ESMP)
resulting from the Environmental and Social Impact Assessment (ESIA);
- the sub-prefectures of Dianra, Sarhala, Marandallah and Bouandougou: they ensure compliance with
environmental measures, in particular pollution and nuisances, and manage complaints;
- Non-governmental organisations (NGOs) and community associations: in addition to social mobilisation,
they will be involved in raising public awareness and monitoring the implementation of the ESMPs by
challenging the project's main stakeholders;
- supervision: this will ensure technical supervision and implementation of the site ESMP produced by the
works company;
- Companies and consultants: they will be responsible for providing the technical, environmental and social
services set out in the specifications.

F- MAJOR IMPACTS AND MEANS


The main environmental and social impacts are :
➢ The potential positive impacts are :
Installation and construction phase
- Direct and indirect job creation;
- Development of interpersonal relations;
- Development of income-generating activities;
- Increased foreign exchange earnings for the State of Côte d'Ivoire;
- Business opportunities for economic operators.
Operation and maintenance phase
- Contributing to the fight against environmental pollution;
- Enhancing the landscape ;
- Improving the quality of life;
- Development of economic activities;
- Development of housing and facilities.

➢ The potential negative impacts are :


Installation and construction phase
- Air pollution ;
- Noise pollution ;
- Soil pollution and erosion ;
- Pollution of water resources ;
- Landscape modification ;
- Loss of plant cover ;

23
- Loss of wildlife ;
- Loss of land ;
- Loss of crops and habitat ;
- Degradation of living environment ;
- Gender-based violence;
- Conflicts linked to the non-employment of local labour.

Operation and maintenance phase


- Air pollution ;
- Damage to acoustics ;
- Pollution of run-off and surface water ;
- Risk of accidents;
- Rent increases.

G- MAJOR AND MEDIUM RISKS


The main probable risks associated with the works are :
- the risk of social conflict if local workers are not employed;
- the risk of accidents ;
- the risk of occupational accidents during the work;
- the risks of sexual abuse and violence against vulnerable groups, especially girls and minors, by site workers;
- the risk of the spread of STI/HIV/AIDS or Gender-Based Violence (GBV) as a result of sexual relations between
local people and workers without adequate protection measures.
H- PUBLIC CONSULTATIONS
As part of the preparation of the ESIA for the Bouandougou-Dianra road, stakeholder consultations were held
from 24 to 30/05/2023 in the Béré region, particularly in the prefectures of Mankono and Dianra. These meetings
mainly involved technical and administrative services, including local civil society organisations (local NGOs,
customary authorities, women's and youth groups and associations), with a view to informing them about the
planned developments and gathering their views, on the one hand, and about the negative impacts that will be
generated by the project and the mitigation measures to be developed, on the other.
Overall, 413 people were consulted, including 63 women (15.25%) and 350 men (84.74%). This approach made
it easier to identify the points of view and concerns of the various stakeholders involved in the sub-project, and
also to gather their suggestions and recommendations.
At the end of the consultations and meetings, the reactions of the various stakeholders showed general approval
of the project. However, a number of concerns were raised, the main ones being as follows:
- recruitment of local labour ;
- compensation for the fair value of land;
- Construction and fencing of primary schools and health centres;
- Construction of a weighing station;
- the construction of a youth hostel;

24
- the construction of a modern market in each sub-prefecture;
- raising awareness among users and hauliers of the highway code and the dangers and risks involved in setting
up and operating junkyards;
- the dissemination of texts relating to GBV;
- the construction of temporary access roads to allow good traffic flow.
The recommendations made by stakeholders at the public consultation meetings can be taken into account in the
ESMP through the mitigation and improvement measures and in the project design.

I- ENVIRONMENTAL AND SOCIAL MANAGEMENT PLAN (ESMP)

I.1 Measures to enhance positive impacts

The main bonus measures identified are :

Table 3: Bonus measures


Phases Enhancing positive impacts
Preparation and Give priority to recruiting local labour for unskilled jobs, with the support of
construction local authorities;
Inform local people about the job opportunities available to them.

Setting up a platform near the site base for the restaurants;


Supervision of catering activities around the site, in terms of quality;
Encourage women's associations to create IGAs.
Priorities the recruitment of local SMEs for non-specialist services
Operating phase Set up a recovery vehicle system to evacuate vehicles that have broken down
on the track as quickly as possible

Regular maintenance of signage

I.2 Impact mitigation measures


The main mitigation measures identified are:

Installation and Construction phase


- Periodically water the vehicle traffic areas in the work zone;
- Place a protective tarpaulin on lorries transporting materials;
- Use site vehicles that are in good working order and regularly maintained;
- Reduce the speed of site vehicles to 20 or 30 km/h on the site;
- Reduce noise by using the quietest possible equipment;
- Make drivers aware of the need to comply with instructions on the use of horns;
- Regularly collect solid waste, oils and other toxic products in appropriate tanks for disposal or recycling;
- Cleaning and emptying work vehicles and equipment in designated areas;
- Immediately dispose of excess fill and excavated material in the designated disposal areas;
- Replace destroyed vegetation by replanting in the project area;
- Limit scrub clearance to the perimeter of the right-of-way in order to minimize damage to wildlife habitats;
- Educate local residents and drivers about the consequences of speeding and the risks of driving on the road;
- Raise awareness among workers and all those involved on the site of the risks of electrocution;
- Ensure that safety equipment is worn (gloves, safety shoes, helmets, appropriate clothing);

25
- Provide site personnel with PPE adapted to each workstation (earplugs, safety glasses, helmets, safety shoes,
dust masks, work clothes, etc.);
- Organize STI/HIV/AIDS awareness campaigns for site personnel and local residents before, during and after
the works;
- Clear customary land rights;
- Have employees sign a code of conduct for all project staff with specific clauses prohibiting SIA/HIV.

Operation and maintenance

- Reduce vehicle speeds to 20 or 30 km/h during repair work;


- Make users aware of the need to use vehicles that are in good working order and regularly maintained;
- Remove hazardous waste (leftover bitumen, soiled rags, etc.) by a company approved by MINEDD, under the
supervision of CIAPOL;
- Use a sufficient number of portable fire extinguishers to provide first aid in the event of fire.

I.3 Preventive measures

Preparatory phase and construction


The main likely risks associated with the preparation and construction phase are:

• Fire and/or explosion


• Electricity risk
• Risks associated with the movement of site machinery and equipment
• Risks associated with site machinery and vehicles
• Risks associated with manual handling
• Risk of falling
• Chemical accident
• Transmission of STIs and HIV AIDS
• Consumption of contaminated or tainted food
• Noise risk
• Gender-based sexual violence
• Risk of collapse.
Operation and maintenance phase
The main likely risks associated with the operation and maintenance phase are:
• Risk of accidents and hazards related to maintenance activities
• Risks associated with collapsing structures
• Noise risks.

I.4. Monitoring indicators

It is essential to monitor all the biophysical and socio-economic parameters. To this end, it is suggested that the
following main indicators be monitored: number of watering operations, number of complaints, number of jobs
created, number of information and awareness-raising sessions on HIV/AIDS, number of employees equipped
with PPE.

I. 5 Grievance Management Mechanism (GMM)


This grievance management mechanism is based on the Grievance Management Mechanism contained in the
Environmental and Social Management Framework (ESMF).

• MGG related to GBV

26
In the specific case of managing complaints related to sexual exploitation and abuse and sexual harassment, the
procedure is not the same given the specific nature of these complaints, which require other, better-equipped
stakeholders. The procedure for handling GBV-related complaints and filing grievances is handled by the NGO
that handles complaints or by the gender and social development specialist. These two entities will refer the
survivor to the structures in charge of GBV.
The victim can also directly contact the local social service to explain her situation rather than necessarily going
through an NGO.

• MGG other than GBV


The implementation of the project will certainly create grievances. This calls for the proposal of a grievance
management mechanism, the main guidelines of which are as follows:
o the mechanism for managing grievances and complaints out of court will be at the level of the NGO
involved in complaint management, the works company, the inspection mission, AGEROUTE and the
project coordination unit in Korhogo and Abidjan. Once the grievance has been registered (grievance
register, telephone, e-mail, formal letter, SMS, etc.), each complaints management body concerned will
examine the grievance, deliberate and notify the complainant. If the complainant is not satisfied with the
decision, he or she may refer the matter to a higher level or to the courts once all amicable means have
been exhausted. Whatever the outcome of a complaint by a complaint management body (settled or not),
the information must be communicated to the NGO.
o recourse to the courts is not recommended for the project, as it could lead to deadlock and delays in the
planned activities.
Information campaigns will have to be conducted to ensure that people are sufficiently aware of the existence of
the Complaints Management Mechanism, which advocates the amicable settlement of complaints. This will
significantly reduce recourse to the formal justice system, which, because of its specific procedures, can have an
impact on the timetable for implementing the work.

I.6. Roles and responsibilities for implementing and monitoring the ESMP

As part of the implementation and monitoring of the ESMP, the following arrangements are proposed:

• Owner / Coordination Unit: will ensure compliance with the environmental and social measures set out in
this study.

• road management agency (AGEROUTE): ensures environmental and social monitoring and provides support
to the Supervision Mission on environmental and social aspects. It must also validate the monthly
environmental and social monitoring reports produced by the Supervision Mission.

• ANDE: is responsible for environmental monitoring, in accordance with the provisions applicable in the
Republic of Côte d'Ivoire. In other words, ANDE is responsible for ensuring that the planned works comply
with national legislation and environmental and social protection standards.

• Control office: will manage the works, i.e. monitor the execution of the various tasks assigned to the
Company.

• Company: will effectively and efficiently apply the recommendations of the site ESMP and comply with the
contractual environmental, social and safety obligations;

• Complaints Management Body: a Complaints Management Body will be set up in accordance with the
Complaints Management Mechanism to manage all disputes that may arise before, during and after the
construction of the road;

• NGOs: will carry out information, education and awareness-raising activities and record local people's
complaints about aspects of the worksite;

• Local authorities: will help the coordination unit and the other site stakeholders to manage complaints. They
should be involved in supervision missions organized by the PCR-CI PCU and AGEROUTE.

27
I.7. Capacity building
Capacity building will target members of the steering committee, environmental and social specialists and project
staff, staff responsible for managing and monitoring the project within the targeted local authorities, organizations
of infrastructure beneficiaries and managers of companies providing works. Training workshops on
environmental and social management during project implementation will be organized in the various sub-
prefectures when the project is launched. The training will cover a variety of topics, including:
- Information / awareness-raising on the project ;
- Training on the implementation of the ESMP;
- Hygiene, health and safety at work;
- Training on the World Bank's operational policies applicable to the project;
- Complaints management mechanism;
- GBV risk mitigation measures.

I.8. Estimated overall budget for the ESMP

The overall cost of implementing the ESMP is six hundred and fourteen million, three hundred and fifty
thousand (614,350,000 FCFA), through which the impacts identified can be mitigated, reduced, compensated,
improved and/or mitigated.

28
1 INTRODUCTION
1.1 CONTEXTE DE L’ETUDE
Dans le cadre de sa politique générale de développement du réseau routier national, l’Etat de Côte d’Ivoire a
identifié la route Dianra – Dianra-village – Marandallah – Bouandougou long de 113 km comme étant un itinéraire
prioritaire dans la région du Béré. L’aménagement et le bitumage de cet axe devraient permettre d’assurer une
bonne structuration du réseau national et permettre de soutenir pleinement la croissance économique du pays. Ce
sous-projet permettra également d’accroitre le désenclavement de cette région en améliorant la connectivité des
zones rurales traversées, de sorte à mettre en valeur ses fortes potentialités économiques en matière de production
et de transformation des produits agropastoraux, de production minière et touristique. Ainsi, il vise à contribuer
durablement à la réduction de la pauvreté dans cette région et de maintenir le réseau routier global dans un bon
état afin de diminuer les coûts d’exploitation des véhicules, d’accroître la sécurité des usagers et de faciliter la
circulation des personnes et des biens.
C’est dans ce contexte que le Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier (MEER), Maître d’Ouvrage
pour l’Etat de Côte d’Ivoire pour les projets d’infrastructures routières, envisage l’aménagement et le bitumage
de cette route interurbaine sur la base d’un financement de la Banque mondiale à travers le Projet de Connectivite
inclusive et d’infrastructure Rurales en Côte d’Ivoire (PCR-CI).
L'adoption de la Loi no 96-766 du 03 octobre 1996, portant Code de l'Environnement et la promulgation du
décret no 96-894 du 08 novembre 1996 relatif aux règles et procédures applicables aux Etudes d'Impact
Environnemental en République de Côte d'Ivoire, impliquent une obligation pour les projets d' investissement
publics ou privés susceptibles de porter atteinte à l'environnement, d'être soumis soit à une Etude d 'Impact
Environnemental et Social (EIES), soit à un Constat d'Impact Environnemental et Social (CIES), selon leurs
natures techniques, leurs ampleurs et selon la sensibilité de leurs milieux d'implantation.
Au-delà des opportunités économiques, financières et sociales qu'offrent les travaux de bitumage et
d’aménagement de la route Dianra-Bouandougou, ils ne sont pas sans conséquences sur l'environnement
biophysique et humain. C'est dans le but d'évaluer les impacts de la réalisation des travaux sur les composantes
de l'environnement et les populations et de développer des mesures d'atténuation d'une part, et d'autre part, de se
conformer à la législation nationale et au Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale que le
site a fait l'objet de sélection environnementale et sociale.
En effet, la zone dédiée aux travaux d'aménagement et de bitumage a fait l'objet de sélection environnementale
et sociale ou "screening" qui a conclu que les activités du sous-projet auront des risques et impacts
environnementaux et sociaux majeurs. C'est pourquoi il est classé comme « sous-projet à risque substantiel ». Par
conséquent, le Gouvernement se doit de préparer une Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES) tel que
stipulé dans son Plan d'Engagement Environnemental et Social (PEES) suivant la règlementation de la Côte
d'Ivoire et aux Normes environnementale et sociale de la Banque mondiale, notamment la NES n° 1 relative à
l'Evaluation et gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux.
1.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Le but poursuivi par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) est d'identifier les éléments
sensibles qui existent dans l'environnement du sous-projet de bitumage de la route interurbaine Dianra-
Bouandougou, de déterminer les activités du sous-projet susceptibles d'avoir des impacts sur l'environnement et
les communautés, d'évaluer les risques et impacts potentiels du sous-projet et de recommander des mesures et
actions de bonification des impacts et d'atténuation des impacts négatifs afin de garantir la durabilité
environnementale et sociale du sous-projet. Ainsi, l’EIES vise à apporter au MEER, à l’AGEROUTE, à la Banque
mondiale (Bm) et autres partenaires, les informations suffisantes pour justifier du point de vue environnemental
et social, l’acceptation ou la modification, voire le rejet du projet envisagé, ou la sélection d’une ou plusieurs
alternatives en vue de leur financement et de leur exécution.

1.3 RESPONSABLES DE L’EIES


L’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) des travaux de bitumage de la route interurbaine Dianra-
Bouandougou est réalisée sous la responsabilité provisoire du Ministère de l’Equipement et de l’Entretien
Routier (MEER) à travers l’Unité de Coordination PCR-CI qui assure la gestion fiduciaire du Projet.

29
1.4 METHODOLOGIE ET PROGRAMME DE TRAVAIL

Méthodologie de travail
Pour atteindre les résultats de la mission, il a été développé une démarche participative qui a intégré l’ensemble
des parties prenantes concernées par le projet.
Ainsi la démarche méthodologique s’est déroulée selon les tâches ci-après :
- une rencontre de cadrage méthodologique avec la coordination du projet qui a permis de cerner
tous les contours des TDR et de connaitre les appuis éventuels devant faciliter la conduite de
l’étude ainsi que de l’urgence de dépôt de l’EIES provisoire;
- une recherche documentaire qui a permis de faire une analyse de l’état initial de l’environnement
et des aspects sociaux de la zone du sous-projet ainsi que l’analyse des textes nationaux et
internationaux et les Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque mondiale ;
- la finalisation des outils et la collecte de données;
- la collecte de données de terrain qui a permis d’identifier et d’apprécier les impacts et les risques
environnementaux et sociaux. Les impacts générés par le sous-projet sur la matrice socio-
environnementale sont pris en compte à travers deux grandes étapes : d’abord l'identification et
l'analyse des impacts socio-environnementaux puis l'évaluation de l'importance des impacts
identifiés.
L’identification des impacts s’est faite par confrontation des composantes du milieu récepteur aux activités de
chaque phase du projet. La méthode la plus fréquemment utilisée est la matrice notamment celle de Luna Léopold
(1971). Aussi la mission s’est également appuyée sur les éléments ci-après pour l’identification des impacts :
o l’exploitation des résultats de la recherche documentaire, des réunions de consultations publiques
tenues et des rencontres individuelles ;
o l’observation faite sur le terrain ;
o l’expérience du Consultant dans la gestion environnementale des projets similaires.
La synthèse de la matrice d’impacts a été faite sous forme de tableau.
L’évaluation des impacts a utilisé la méthode qui consiste à déterminer, par la combinaison des critères
d’intensité, de portée et de durée, l’importance de l’impact sur le milieu social et biophysique. La mission a aussi
intégré dans l’analyse les éléments suivants : l’interaction, l’occurrence ou la probabilité d’apparition, la
valeur, la réversibilité et la « cumulativité ».
L'évaluation de la signification des impacts comporte plusieurs étapes, à savoir :
o Étape 1 : établir la liste des activités-sources d'impacts et déterminer les composantes environnementales
susceptibles d'être affectées par celles-ci.
o Étape 2 : évaluer l'intensité de la perturbation imposée à chaque composante et déterminer la durée et
l'étendue des effets générés par chaque activité.

L’animation des consultations avec les parties prenantes en focus groupe ou et enquête individuelle : services
techniques et administratifs, exploitants du site, populations des quartiers riverains, personnes ressources, etc.
Ces échanges ont permis d’identifier les craintes et les préoccupations de ces acteurs ainsi que des
recommandations des parties consultées qui ont été intégrées dans le présent rapport d’étude.
1.5 STRUCTURATION DU RAPPORT
Le présent rapport est structuré comme suit :
- Résumé non technique ;
- Introduction ;
- Cadre politique, juridique et institutionnel ;
- Description et justification du projet ;
- Etat initial de l’environnement et enjeux environnementaux et sociaux ;
- Identification, analyse/prédiction et évaluation des impacts induits par le projet ;
- Plan de gestion des risques et des accidents ;
- Consultations publiques ;
- Mesures d’atténuation et de bonification ;
- Plan de gestion environnementale et sociale ;
- Conclusion.

30
2 CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE

L’analyse du cadre politique, institutionnel, juridique et réglementaire dans cette partie est faite conformément
aux règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental et social des projets tels que
définis par les textes ivoiriens et aux normes environnementales et sociales de la Banque mondiale.
2.1 CADRE POLITIQUE
2.1.1 Politique nationale en matière d’environnement
Pour faire face aux problèmes environnementaux rencontrés, la Côte d’Ivoire s’est dotée à partir de 1992, au
lendemain de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement qui s’est tenue à Rio de
Janeiro au Brésil, d’un Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE) qui constitue le cadre d’orientation
permettant de mieux cerner la problématique environnementale dans sa réalité et sa complexité. C’est ainsi qu’en
1994, le « Livre Blanc » de l’Environnement de la Côte d’Ivoire fut publié par la Cellule de Coordination du
PNAE.
Cependant, le PNAE est devenu caduc depuis 2011 et aucune disposition n’est initiée pour son actualisation, au
regard des nouveaux défis environnementaux que connaît le pays.
Le sous-projet a pris en compte les dispositions nécessaires pour préserver le cadre de vie des populations des
localités couvertes et préserver les ressources naturelles que sont les cours d’eau, la flore, le sol, la faune, etc.

2.1.2 Plan National de Développement (PND 2021-2025)


Le PND 2021-2025 traite de la question de la préservation de l’environnement à son pilier 5 intitulé
« Développement régional équilibré, préservation de l’environnement et lutte contre le changement climatique ».
Le PND accorde une attention majeure à la question de la protection de l’environnement et la réduction de la
déforestation. C’est pourquoi il prend en charge la protection de l’environnement, la sauvegarde du patrimoine
naturel et l’exploitation écologique des ressources naturelles, dans une optique de respect de la nature, de lutte
contre le réchauffement climatique et de développement durable.
Le sous-projet des travaux d'aménagement et de bitumage de la route Dianra – Bouandougou doit se
conformer au respect des normes de l’environnement afin de préserver le cadre de vie des populations des
localités traversées et préserver les ressources naturelles.
2.1.3 Politique d’assainissement
La politique d’assainissement est placée sous la responsabilité du Ministère de l’Hydraulique, de l'Assainissement
et de la Salubrité, à travers la Direction de l’Assainissement Urbain et du Drainage (DAUD) qui élabore et mène
sur le terrain la politique et les stratégies nationales en matière de drainage et d’assainissement avec pour objectif
global de contribuer au développement durable en apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à
l’assainissement. En matière d’assainissement, les stratégies en milieu urbain sont les suivantes :

• élaborer un plan stratégique d’assainissement à travers un schéma directeur d’assainissement ;


• encourager la politique d’urbanisation des villes ;
• ouvrir les grands collecteurs pour le drainage des eaux pluviales ;
• développer les infrastructures d’eaux usées domestiques ;
• veiller aux traitements des effluents des usines, des hôpitaux avant leur rejet dans la nature ;
• développer l’assainissement autonome dans les zones dépourvues de réseaux collectifs.
La mise en place du sous-projet des travaux d'aménagement et de bitumage de la route Dianra – Bouandougou
est faite selon l’esprit de cette politique.

31
2.1.4 Politique sanitaire et d’hygiène du milieu
La politique de santé en Côte d’Ivoire est fondée sur les Soins de Santé Primaires (SSP). Elle est mise en œuvre
par le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHPCMU). Dans
les régions, sa politique est mise en place par des Directions Régionales et leurs structures décentralisées.
Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène, le ministère met un accent particulier sur : l’élimination des excréta
et autres déchets y compris les déchets biomédicaux ; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de
l’hygiène du milieu ; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût ; la vulgarisation et
l’application des règles d’hygiène ; etc.
Dans le cadre de ce sous-projet, les démembrements du ministère au niveau communal et sous-préfectoral
seront sollicités pour vulgariser les bonnes pratiques d’hygiène et de santé afin de prévenir les maladies et
accidents de travail.
2.1.5 Politique de lutte contre la pauvreté
Le Plan National de Développement (PND) intègre, l’amélioration des conditions de vie des populations par
l’assainissement du milieu, l’accélération de la croissance économique et de la transformation de l’économie
ivoirienne, le capital humain, l’équilibre économique et social et l’équilibre budgétaire dans les priorités du
Gouvernement.
La mise en œuvre du sous-projet permettra la création d’emploi et la relance économique des PME locales qui
seront sollicitées par l’entreprise adjudicataire des travaux.
2.1.6 Politique de décentralisation
La politique de décentralisation est mise en place et suivie par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MIS).
En engageant le processus de décentralisation et de régionalisation, le Gouvernement ivoirien a pour objectifs
globaux : (i) d’assurer le partage de pouvoir entre l’Etat et les collectivités locales ; (ii) de responsabiliser la
population dans la gestion de son développement ; (iii) d’enraciner la démocratie locale et (iv) de consacrer une
nouvelle approche basée sur le développement participatif.
Le sous-projet dans sa mise en œuvre devra intégrer toutes les parties prenantes au niveau communal et
préfectoral tout en respectant la politique de décentralisation du pays.
2.1.7 Politique Nationale du Genre
Cette politique a permis d’adopter la Stratégie Nationale sur les Violences Basées sur Genre (SNVBG). C’est
pour respecter les engagements pris sur le plan international et pour promouvoir une approche multisectorielle de
la question des VBG que le Ministère de la Femme, de la Famille, et de l’Enfant (MFFE) a jugé nécessaire
d’initier l’élaboration d’une Stratégie Nationale de lutte contre les VBG. Elle s’inscrit dans le cadre de
l’attachement à la promotion et à la défense des droits humains et à la lutte contre toutes les formes de
discriminations.
Son principe de base est que l’objectif d’égalité des femmes et des hommes en droits et en devoirs est à la fois
une condition et un moyen pour un développement humain durable. Dans ce cadre, la stratégie vise à atteindre
les objectifs de développement social et humain tels que définis dans les recommandations des différents sommets
mondiaux, notamment, la plateforme d’action de Beijing, à savoir la réalisation d’un développement humain,
durable et équitable fondé sur les principes de l’équité et de l’égalité de genre. En un mot, il s’agit de développer
l’égalité en droits et en dignité de tous les citoyens ainsi qu’un partage équitable des ressources et responsabilités
entre les femmes et les hommes.
Ainsi dans sa mise en œuvre, le sous-projet devra se conformer aux dispositions contenues dans cette stratégie
notamment ses axes prioritaires et effets cités pour la prise en compte du traitement des cas de VBG durant
l’exécution des travaux.

32
2.1.8 Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique à
l’horizon 2025
La Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique adoptée en 2003 a été
le résultat de plusieurs travaux et analyses menés au cours d’ateliers régionaux et nationaux qui ont eu lieu en
2000, 2001 et 2002.
La vision globale est qu’à l’horizon 2025 la diversité biologique de la Côte d’Ivoire soit gérée de manière durable
en vue de l’équilibre des écosystèmes, de l’amélioration de la qualité de vie des populations actuelles et de la
préservation de l’héritage des générations futures.
Cette politique interpelle le sous-projet dans sa mise en œuvre afin d’éviter la dégradation des forêts.
2.1.9 Stratégie Nationale de Gestion des Ressources Naturelles Vivantes à l’horizon 2020
Bâtie autour de la vision suivante : « A l’horizon 2020, la gestion des ressources naturelles vivantes en Côte
d’Ivoire est assurée de manière intégrée et durable », la stratégie nationale de gestion des Ressources Naturelles
Vivantes a pour objectif général de réduire de manière significative la perte continue et alarmante des ressources
naturelles vivantes à travers leur gestion rationnelle et durable, en vue de préserver les intérêts socio-économiques
et assurer leur conservation pour les générations futures. Elle compte cinq axes stratégiques qui permettront à
terme d’atteindre les objectifs que la Côte d’Ivoire s’est assignés à travers cette vision.

2.2 CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES


2.2.1 Principaux textes législatifs et règlementaires de gestion environnementale et sociale en Côte
d’Ivoire
a) Constitution de la Côte d’Ivoire
La loi n°2020-348 du 19 mars 2020 modifiant la loi n°2016-886 du 08 novembre 2016 portant Constitution
de la République de Côte d’Ivoire accorde une place de choix aux questions environnementales. En effet, la
Loi fondamentale, la troisième du pays, comporte deux articles traitant explicitement de la nécessité de protéger
l’environnement : il s’agit de l’article 27 qui stipule que « Le droit à un environnement sain est reconnu à tous
sur l’ensemble du territoire national. Le transit, l’importation ou le stockage illégal et le déversement de déchets
toxiques sur le territoire national constituent des crimes imprescriptibles ». Quant à l’article 40, il souligne avec
force que : la protection de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la
communauté et pour chaque personne physique ou morale.
L’Etat s’engage à protéger son espace maritime, ses cours d’eau, ses parcs naturels ainsi que ses sites et
monuments historiques contre toutes formes de dégradation. L’Etat et les collectivités publiques prennent les
mesures nécessaires pour sauvegarder la faune et la flore.
En cas de risque de dommages pouvant affecter de manière grave et irréversible l’environnement, l’Etat et les
collectivités publiques s’obligent, par application du principe de précaution, à les évaluer et à adopter des mesures
nécessaires visant à parer à leur réalisation ».
Selon l’Article 9 de cette Constitution, « Toute personne a droit à l’éducation et à la formation professionnelle.
Toute personne a également droit à un accès aux services de santé ».
Il s'agit d'un pas important étant donné que la première constitution ne comportait aucun article relatif à la
protection de l'environnement.
Elle fait aussi un point d’honneur aux biens des citoyens. En effet, elle dispose en son article 11 que « Le droit
de propriété est garanti à tous. Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n'est pour cause d'utilité publique et
sous la condition d'une juste et préalable indemnisation ».
L'évolution de ce cadre juridique s'inscrit dans la dynamique internationale, car non seulement il puise ses racines
dans la convention de Londres relative à la conservation de la faune et de la flore à l'état naturel de 1933, mais il
s'inscrit aussi dans l'esprit et la lettre de la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources
naturelles signée à Alger en 1968 et ratifiée par la Côte d'Ivoire en 1969.

33
Au regard des dispositions précitées, le promoteur du sous-projet a l’obligation de préserver l’environnement
et le cadre de vie des populations riveraines du sous-projet. L’élaboration de la présente EIES entre en droite
ligne de la préservation de l’environnement et des populations vivant dans l’environnement des travaux
projetés. Il est donc important de prendre des dispositions pour préserver l’environnement contre toute forme
de pollution en vue de le maintenir sain et l’indemnisation des personnes, dont les biens seront affectés par le
sous-projet.
b) Loi n°96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l'Environnement
La Côte d’Ivoire dispose d’une réglementation cohérente et complète en matière de grands projets et
d’environnement, dont l’esprit général est de permettre l’exécution de grands projets d’infrastructures dans de
bonnes conditions, de protéger l’environnement sans dénaturer les projets et de protéger et assurer le bien-être
des populations tout en préservant les acquis des projets. Cette réglementation est illustrée par la Loi n° 96-766
du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement.
Il préconise, en son Article 35, l’application des principes de précaution, de substitution, de préservation de la
diversité biologique, la non dégradation des ressources naturelles, du pollueur payeur, le droit de participation du
public à toutes les procédures et décisions qui pourraient avoir un effet négatif sur l'environnement.
Selon l’article 39 « Tout projet susceptible d'avoir un impact sur l'environnement doit faire l'objet d'une étude
d'impact préalable ».
Ce texte juridique rend obligatoire la prise de mesures anticipatrices visant à éviter, minimiser ou compenser
les aspects négatifs des travaux de bitumage de la route Dianra-Bouandougou, d’où la préparation de la
présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES). Le PGES qui en est issu, comprend un ensemble
de mesures visant cet objectif.
c) Décret n° 96-894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables à l'impact d'un
projet sur l'environnement.
Le décret portant règles et procédures applicables à l’impact d’un projet sur l’environnement comprend un certain
nombre d’articles dont les plus pertinents pour ce sous-projet sont :
Article 2 : sont soumis à une étude d'impact environnemental, les projets situés sur ou à proximité des zones à
risques ou écologiquement sensibles (annexe III du décret).
Article 12 : décrit le contenu d'une EIE, un modèle d'EIE est en annexe IV du décret.
Article 16 : l'EIE est rendue publique dans le cadre de ce processus et fait partie du dossier constitué dans ce but.
Le décret d'application 96-894 de novembre 96 détermine les règles et procédures applicables aux études d'impact
environnemental des projets de développement ; il spécifie dans son annexe 4 les particularités liées à ces études.
Le décret 98-43 de janvier 1998 relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement
complète ces dispositions ; il est relatif aux Installations Classées pour la Protection de l'Environnement. Dans
son Article 1, il est stipulé :" sont soumis aux dispositions du présent décret, les usines, les dépôts, les chantiers,
les carrières, les stockages souterrains, les magasins, les ateliers, et de manière générale les installations qui
peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour la protection de l’environnement.
Depuis novembre 2007, le Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêt a pris deux arrêtés
- Arrêté n°00972 du 14 novembre 2007 relatif à l'application du décret n°96-894 du 8 novembre 1996
déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l'impact environnemental des
projets de développement.
- Arrêté n°00973 du 14 novembre 2007 relatif à l'application du décret n°2005-03 du 6 janvier 2005 portant
Audit Environnemental.
Ce texte juridique qui classe les travaux d'aménagement et de bitumage de la route Dianra – Bouandougou
en « projet à risque élevé », réglementera la préservation de l’environnement de la zone d’insertion du sous-
projet, à travers la présente EIES. Si d’aventure, des carrières doivent être ouvertes dans le cadre des présents

34
travaux, celles-ci devront également faire l’objet d’une évaluation environnementale et sociale et leurs impacts
négatifs pris en charge de façon adéquate
2.2.2 Autres textes nationaux de gestion environnementale et sociale en Côte d’Ivoire
Le détail des textes ci-dessous cités est à l’annexe 1 (volume 2 « annexe »).
- Loi n°2019-675-2019 du 23 juillet 2019 portant code forestier ;
- Loi n°2019-868 du 14 octobre 2019 modifiant la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine
foncier rural, telle que modifiée par les lois n°2004-412 du 14 aout 2004 portant amendement de la Loi
de 1998 et n° 2013-655 du 13 septembre 2013, relative au délai accordé pour la constatation des droits
coutumiers sur les terres du domaine coutumier et portant modification de l'article 6 de la loi n° 98-750
du 23 décembre 1998, relative au Domaine Foncier Rural ;
- Loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail ;
- Loi n° 2014-390 du 20 juin 2014 d'orientation sur le développement durable ;
- Loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant Code Minier ;
- Loi n° 99-477 du 2 août 1999 portant Code de Prévoyance sociale modifiée par l’ordonnance n°2012-03
du 11 janvier 2012 ;
- Loi n°98-755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’Eau ;
- Loi n°87-806 du 28 juillet 1987 portant protection du patrimoine culturel ;
- Décret n° 2017-125 du 22 février 2017 relatif à la qualité de l’air ;
- Décret n°2005 du 6 janvier 2005 portant Audit Environnemental ;
- Décret n° 2016-791 du 12 octobre 2016 portant réglementation des émissions de bruits de voisinage ;
- Décret n°2013-711 du 18 octobre 2013 portant interdiction de l'usage du téléphone portable et de tout
autre moyen de communication en situation de conduite automobile ;
- Décret n°2013-440 du 13 juin 2013 déterminant le régime juridique des périmètres de protection des
ressources en eaux, des aménagements et ouvrages hydrauliques en Côte d’Ivoire ;
- Décret 98-40 du 28/01/1998 relatif au comité technique consultatif pour l’étude des questions intéressant
l’hygiène et la sécurité des travailleurs ;
- Décret n°96-206 du 07 mars 1996 relatif au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ;
- Décret n°64-212 du 26 mai 1964, portant réglementation de l'usage des voies routières ouvertes à la
circulation publique ;
- Le Décret du 25 novembre 1930 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique ;
- Décret n° 71-74 du 16 Février 1971 relatif aux procédures domaniales et foncières ;
- Décrets 2013-224 du 22 mars 2013 et n°2014-25 du 22 janvier 2014: réglementant la purge des droits
coutumiers sur le sol pour intérêt général ;
- Arrêté Interministériel n°453/MINADER/MIS/MIRAH/MEF/MCLU/MMG/
MEER/MPEER/SEPMBPE du 01 Août 2018 portant fixation du barème d'indemnisation pour
destruction ou projet de destruction des cultures et autres investissements en milieu rural et abatage
d’animaux d’élevage ;
- Arrêté interministériel n°02 MIPSP/MDPC/MEMEF/MCI du 10 février 2003 portant règlementation de
la qualité des produits de protection humaine ;
- Arrêté n°01164 MINEEF/CIAPOL/SIIC du 04 novembre 2008 portant Réglementation des Rejets et
Emissions des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.
2.2.3 Conventions internationales
La mise en œuvre du Projet exigera également le respect des conventions internationales dont les principales
sont ci-dessous énumérées et décrites à l’annexe 2 (volume 2 « annexe »).

- Convention sur le patrimoine mondial (UNESCO) ;


- Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone / 1985 ; Protocole de Montréal, de 1987 ;
Amendement de Londres (1990) ;
- Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) / 1992 ;
- Convention-Cadre des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CBD) / 1992 ;
- Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (1987) ;

35
- Convention de Ramsar relative aux zones humides d’importance internationale, Adoptée en 1971 à
Ramsar, en Iran, elle est entrée en vigueur en 1975 amendée, en 1982 puis en 1987.
2.2.4 Revue des Normes Environnementales et Sociales de la Banque mondiale pertinentes pour le
projet
A regard des activités du sous-projet, et sur la base des critères d’appréciation du niveau des risques, les Normes
Environnementales et Sociales (NES) de la Banque qui s’appliquent au sous-projet sont les suivantes :
▪ la NES n°1 « Évaluation et gestion des risques et des impacts environnementaux et sociaux» ;
▪ la NES n°2 « Emploi et conditions de travail » ;
▪ la NES n°3 « Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution » ;
▪ la NES n°4 « Santé et sécurité des populations » ;
▪ la NES n°5 » Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des terres et réinstallation involontaire » ;
▪ la NES n°6 « Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques » ;
▪ la NES n°8 : « Patrimoine culturel » ;
▪ la NES n°10 « Mobilisation des parties prenantes et information ».
La matrice présentant ces normes jugées pertinentes et leur lien avec le sous-projet à l’étude est joint en annexe
3.
2.2.5 Directives Environnementales, Sanitaires et Sécuritaires
Le sous-projet utilisera les directives générales. Celles-ci couvrent les risques liés à l'environnement, à la santé et
à la sécurité au travail, ainsi qu'à la santé et à la sécurité communautaires. Les détails des directives
environnementales, sanitaires et sécuritaires peuvent être consultés sur le lien ci-après.
https://www.ifc.org/wps/wcm/connect/topics_ext_content/ifc_external_corporate_site/sustainability-at-
ifc/policies-standards/ehs-guidelines

2.2.6 Autres directives applicables au sous-projet


Les notes de bonnes pratiques de la Banque mondiale sur la sécurité routière peuvent être lues dans le lien suivant
:
https://www.banquemondiale.org/fr/projects-operations/environmental-and-social-
framework/brief/environmental-and-social-framework-resources#guidancenotes
Cette Note de bonnes pratiques a été préparée pour aider les équipes du sous-projet à définir une approche
permettant de déterminer les risques de violence sexiste, en particulier d’exploitation et de sévices sexuels ainsi
que de harcèlement sexuel, que peuvent présenter des opérations de Financement de Projets d’Investissement
(FPI) comportant des marchés de grands travaux de génie civil, et de conseiller en conséquence les Emprunteurs
sur la meilleure façon de gérer ces risques.

2.2.7 Directives de l’OMS/OCDE


Les Directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS 1999) relatives au bruit dans l’environnement (Eds
B. Berglund, T. Lindvall, D.H. Schwela. Genève : OMS) fournissent la recommandation générique suivante
concernant l’apparition d’effets du bruit sur la santé.
• Pour protéger la majorité des personnes contre les fortes nuisances sonores diurnes, le niveau de pression
acoustique sur les balcons, terrasses et espaces de vie extérieurs ne devrait pas dépasser 55 dB LAeq pour
un bruit de fond continu.
• Pour protéger la majorité des personnes contre des nuisances diurnes modérées, le niveau de pression
acoustique extérieur ne devrait pas dépasser 50 dB LAeq.
• La nuit, les niveaux de pression acoustique au droit des façades extérieures des espaces de vie ne devraient
pas dépasser 45 dB LAeq et 60 dB LAMax, pour que les personnes puissent dormir les fenêtres ouvertes.
Ces valeurs ont été obtenues en supposant que la réduction du bruit de l’extérieur vers l’intérieur avec les
fenêtres en partie ouvertes s’élève à 15 dB.

2.3 CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE


La procédure de mise en œuvre pour les évaluations environnementales et sociales en Côte d’Ivoire implique
plusieurs intervenants, selon l’objet de l’étude. Dans le cadre du présent sous-projet, le cadre institutionnel
concerne d’une part, les organismes publics nationaux que sont le Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et
du Développement Rural (MIMINADER) ; le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

36
(MINEDD); le Ministère de l’Équipement et de l’Entretien Routier ; le Ministère de la Santé, de l’Hygiène
Publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHPCMU) ; le Ministère des Eaux et Forêts ; le Ministère
de l’Économie et des Finances; le Ministère de l’Intérieur et de la sécurité, le Ministère des Mines, du Pétrole et
de l’Energie; d’autre part la Banque mondiale, Partenaire Technique et Financier (PTF) du projet avec l’Etat de
Côte d’Ivoire.
L’annexe 4 donne leurs principaux rôles dans la mise en œuvre du sous-projet d’aménagement et du bitumage de
la route Dianra- Bouandougou.

2.4 ANALYSE DES CAPACITES ET LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES ACTEURS


IMPLIQUES DANS LE PROJET
Les échanges avec les personnes ressources ont permis de faire un état de la situation de renforcement de capacités
notamment en termes de formation.
Il s’agit des experts de l’unité de coordination du projet (SSE du projet), des ministères techniques et leurs
représentants régionaux ou départementaux, de l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE), des ONG. Ces
acteurs ont la responsabilité d'assurer l'intégration de la dimension environnementale et sociale dans les
réalisations du sous-projet. Ils assurent chacun en ce qui le concerne les études, l’exécution, le suivi ou le contrôle
environnemental et social, la supervision du sous-projet. La formation vise à renforcer leur compétence en matière
d'évaluation environnementale et sociale, de contrôle environnemental et social des travaux et de suivi
environnemental et social afin qu'ils puissent jouer leur rôle respectif de manière plus efficace dans la mise en
œuvre du sous-projet.

• La cellule de coordination du PCR CI


La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités du projet constitue
une préoccupation majeure. Des acquis ont été notés concernant l’intégration de l’environnement dans les
activités du PCR (mise en place de l’Unité Environnementale et Sociale avec 02 experts dont un spécialiste en
environnement déjà mobilisé). Cette cellule recrutera en son sein un spécialiste développement Social et Genre.
Un document relatif au mécanisme de gestion des plaintes (MGP) est élaboré et approuvé par la Banque.
Cependant l’Unité de Coordination du Projet a besoin d’un renforcement de capacité en matière de gestion des
plaintes liées au VBG.
• Au niveau de l’AGEROUTE,
On note l’existence d’un service en environnement mais ses capacités en surveillance environnementale et en
gestion des plaintes en particulier les plaintes liées au VBG sont à renforcer.
• L’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE)
L’ANDE, est chargée de tout ce qui est « Evaluation Environnementale ». Elle a les capacités intellectuelles,
techniques mais elle est limitée dans ses capacités opérationnelles du fait du nombre limité des cadres et en
moyens matériels nécessaires pour lui permettre d’assurer correctement le suivi de la mise en œuvre du PGES
issus de la présente étude.
• Les Organisations Non Gouvernementales (ONG)
Ces organisations bien qu’expérimentées dans la sensibilisation et les consultations, manquent de
professionnalisme, de coordination et surtout de moyen financier. Elles n’ont pas une bonne connaissance des
outils de gestion de l’environnement.
• Les Ministères techniques et structures d’appui
La prise en compte de l’environnement au niveau des Ministères techniques et structures techniques est
relativement sommaire voire inexistante. En effet, les directions et les structures techniques créées par le
Gouvernement dans les ministères, malgré leur grande expertise dans la gestion des différents domaines sectoriels
ne disposent pas toujours de capacités requises pour être conformes aux exigences environnementales et sociales
dans le cadre de leurs activités.

Au terme de ce paragraphe, le présent projet devra renforcer les acquis de ces structures à travers la formation et
la capacitation en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales pour que le réflexe de
protection de l’environnement soit une réalité au niveau de tous les acteurs du projet. Il devra aussi prévoir des
actions de renforcement pour les entreprises sur la base des enjeux et risques majeurs identifiés.

37
38
3 DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU SOUS-PROJET
3.1 PRESENTATION DU PROMOTEUR
L’initiateur de ce sous-projet est le Ministère de l’Équipement et de l’Entretien Routier (MEER). Il en assure la Maîtrise
d’Ouvrage. Il est représenté dans ce sous-projet par l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) qui est le Maître
d’Ouvrage Délégué dans la mise en œuvre du PCR-CI.
L'AGEROUTE est une société d'Etat chargée de l’exploitation, du suivi et de l'entretien du réseau routier et autoroutier
Ivoirien. Elle fut créée par le texte de loi no 97-519 du 4 septembre 1997 portant organisation des sociétés d’Etat et est
placée sous la tutelle technique du MEER et la tutelle financière du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF).
Elle exécute des missions d'assistance à la maîtrise d'ouvrage ou à la maîtrise d'ouvrage déléguée.
Le tableau ci-dessous présente l’identification complète de l’AGEROUTE
Tableau 1: Identification de l’AGEROUTE
Raison sociale Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE)
Date de création loi no 97-519 du 4 septembre 1997
Forme juridique Société d’Etat avec Conseil d’Administration
Adresse géographique Plateau, Avenue Terrasson de Fougères, Abidjan, Côte d'Ivoire.
Adresse postale 08 BP 2604 ABIDJAN 08.
Tél : (225) 27 20 25 10 02/ (225) 27 20 25 10 00/ (225) 27 20 25 10 23
Contacts [email protected]
www.ageroute.ci
Source : https://ageroute.ci/ageroute/informations-generales/missions

3.2 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DU SOUS-PROJET


Le présent sous-projet est situé au centre de la Côte d'Ivoire dans la région de Béré, qui est une region du district de
Woroba, à environ 520 km d’Abidjan.
La région de Béré est limitée au nord par les régions de la Bagoué et du Poro, au sud par les régions du Gbêkê, de la
Marahoué et du Haut Sassandra, à l’est par la région du Hambol et à l’ouest par la région du Worodougou. Elle a une
superficie de 13 293 km2 et un réseau routier de 4 367 km.
La section de route à bitumer concerne deux départements, quatre sous-préfectures et plusieurs localités à savoir :
Dianra ; Dianra-village ; Tamafourou ; Kafigué ; Sononzo ; Missidougou ; Tiébakaha ; Nangbalakaha ; Somokoro ;
Sanankoro ; Téguépé ; Marandalah ; Kpesso ; Logaso ; Fourougbankoro ; Lingadougou, Kamoro ;

39
Figure 1: Localisation Géographique du site du sous-projet

Source : Rapport d’APS, Etude Technique, STUDI INTERNATIONAL, avril 2023


3.3 DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET
Les dimensions actuelles de la chaussée sont
• Section courante varie entre 6 et 8 m
• Traversée d’agglomération varie entre 8 et 10 m
En se basant sur les données de l’Avant-Projet Détaillé (ADP) et les normes en vigueur, les profils en travers
types proposés présentent les principales caractéristiques suivantes :
En section courante
Largeur de la plate-forme : 13,50 m
Largeur de la chaussée : 7,00 m (2 voies de 3,50m chacune)
Largeur de la bande dérasée : 2x 2,00 m (y compris bande de guidage de largeur 0,25 m)
Berme : 2x 1,00 m
Arrondi de talus : 0,5 m côté remblai

En traversée d’agglomération
Largeur de la plate-forme : 12,00 à 13,00 m
Largeur de la chaussée : 7,00 m (2 voies de 3,50m chacune)
Trottoir : 2x 2,50 m au minimum permettant l’accessibilité des
Personnes à Mobilité Reduite (PMR)

Figure 2. Profil en travers type en section courante

Rapport d’APD, Etude Technique, STUDI INTERNATIONAL, avril 2023

Figure 3. Profil en travers type en traversée d’agglomération

41
Rapport d’APD, Etude Technique, STUDI INTERNATIONAL, avril 2023

Des voies de stationnement sont également prévues au niveau des traversées urbaines. Elles seront implantées
au droit des activités de commerce ou des zones attractives (administrations, locaux religieux, etc.), leurs
dimensions tiennent compte des possibilités de stationnement des poids lourds.
Figure 4. Profil en travers type en traversée d’agglomération avec voie de stationnement

Figure 5. Aires de stationnement en traversées d’agglomérations

Source : Rapport d’APD Etude Technique, STUDI INTERNATIONAL, avril 2023


Les autres caractéristiques de la route à bitumer sont décrites à l’annexe 5.

➢ Description des ouvrages d’assainissement


Les ouvrages hydrauliques identifiés lors de la mission de reconnaissance sont au nombre de cent (100).
Ils sont remplacés par des buses et des dalots en béton armé dont les sections sont les suivantes :
• Buse en béton Φ1000 : 33 unités ;
• Dalot simple (1,5x1,5) : 30 unités ;
• Dalot simple (2,5x1,5) : 13 unités ;
• Dalot simple (3x2) : 9 unités ;
• Dalot simple (4x2,5) : 7 unités ;
• Dalot double 2x(3x2) : 6 unités ;

42
• Dalot double 2x (4x2.5) : 2 unités.

➢ Description des ouvrages d’art


L’ouvrage de franchissement de l’écoulement est un pont à poutres à deux (02) travées indépendantes de 20,00
m de portée chacune. Chaque travée est constituée de neuf (09) poutres reliées par un hourdis de 20 cm
d’épaisseur. Cet ouvrage de franchissement est situé au PK66+458 sur le Béré.

3.4 DESCRIPTION TECHNIQUE DES TRAVAUX


Les travaux seront réalisés par deux entreprises différents. Conformément aux termes de référence, la
description des travaux qu’elles auront à faire comprend quatre (04) phases :
• Phase 1 : Préparation ou installation ;
• Phase 2 : Construction ou réalisation des travaux ;
• Phase 3 : Exploitation et entretien ;
• Phase 4 : Fin de chantier.
Ci-après la description desdits travaux dans l’ordre chronologique d’exécution.
3.4.1 Phase 1 : préparatoire ou installation

A ce stade de l’étude, l’emplacement exact de la base chantier reste à déterminer. Le PGESC couvrira
donc les bases de chantier.
La phase d’installation/préparation comprendra

➢ Travaux préliminaires
• les démarches d’autorisation d’exploitation des zones d’emprunt, de carrière, du site
d’installation d’hydrocarbure, du site d’installation de la base chantier principale et des
bases annexes, etc. ;
• l’élaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale Chantier (PGESC) ;
• l’installation de chantier et des base-chantiers annexes;
• l’installation des aires de stockage de matériels ;
• le nettoyage de l’emprise du site (abattage d’arbres, défrichement et dessouchage) ;
• l’installation des panneaux de signalisation temporaire ;
• l’ouverture des zones d’emprunt et de carrière des matériaux;
• le recrutement du personnel temporaire ;
• l’identification des réseaux à déplacer ;
• etc.
➢ Transport des équipements
• l’approvisionnement en matériel de génie civil, du conteneur technique et des équipements
électriques sur site à l’aide des camions et des grues ;
• la mobilisation des engins et des véhicules de chantier.
3.4.2 Phase 2 : construction et installation des équipements
Les travaux à réaliser comportent essentiellement :

➢ Travaux Génie Civil


• le terrassement; cette étape contient plusieurs phases qui sont entre autres les excavations
des fondations de la plateforme, les déblais, les remblais, l’exploitation des emprunts et des
carrières, purges, dépôts ;
• les ouvrages d'assainissement longitudinaux et transversaux ;
• la construction de la chaussée ;

43
• la construction des ouvrages d’art ;
• l’aménagement de retenues d'eau naturelles
• le terrassement des voies d’accès ;
• le bitumage des voies d’accès.

➢ Signalisation
• le marquage des voies ;
• l’implantation des panneaux ;
• Etc.

➢ Travaux électriques
• le déplacement de réseaux ;
• la pose de poteaux électriques ;
• le câblage électrique ;
• le raccordement des câbles ;
• etc.

3.4.3 Phase 4 : fin de chantier


• repli du chantier des installations et du matériel ;
• la démobilisation du chantier ;
• la remise en état des carrières et des emprunts ;
• le nettoyage général du site.
3.4.4 Phase 3 : exploitation et entretien
La phase d’exploitation/entretien consistera en la mise en service de la voie aménagée et les activités
d’entretiens périodiques (travaux de désensablement, réparation des dégradations de la chaussée,
colmatage des nids de poule et autres faïences, etc.).

3.5 INTRANTS, MOYENS HUMAINS ET MATERIELS


3.5.1 Intrants
Les intrants (matériaux nécessaires à la réalisation du sous-projet, en phase de travaux) seront
principalement de matériaux latéritiques , du sable, du ciment, de l’eau, et liants hydrocarbonés.
En termes de quantité estimatif en m3 :
• Graveleux latéritiques en provenance des zones d’emprunt : 1 915 000 m3
• Grave non traité (GNT 0/31,5) : 400 000 m3
• Grave non traité (GNT 0/20) : 290 000 m3
• Couche d’imprégnation : 1 425 000 m3
• Couche d’accrochage : 1 425 000 m3
• Béton bitumineux ((BBSG 0/14) : 70 000 m3
• Sable : 1 468 162.50 m3
Les sites de localisation des zones d’emprunt et de carrière sont représentées sur les figures ci-dessous :

44
Figure 6: Carte de situation de la zone du sous-projet

Source : APD du projet d’aménagement et de bitumage de route Dianra - Bouandougou (Avril 2023)

Figure 7: Carte de situation de la zone du sous-projet

Source : APD du projet d’aménagement et de bitumage de route Dianra - Bouandougou (Avril


2023)

45
La base-vie sera alimentée par le réseau de la SODECI ou par la réalisation d’un forage à défaut. Les
eaux de surface (rivières) serviront pour les travaux et l’arrosage périodique des plateformes, pour
réduire les poussières, avec l’accord des autorités compétentes. L’entreprise devra éviter toutes
pollutions, par l’entretien de ses engins, car ces eaux sont utilisées par certains ménages pour les activités
domestiques et champêtres.
Les engins susceptibles d’être utilisés dans le cadre des travaux seront des compacteurs, des plaques
vibrantes, des moules pour éléments préfabriqués en béton, des bulldozers, des chargeurs, des
niveleuses, des bétonnières, des camions bennes, des véhicules de liaison tout terrain et du petit
outillage.
3.5.2 Moyens humains et matériels
3.5.2.1 Moyens humains
Le projet mobilisera du personnel pluridisciplinaire composé au moins d’un (1) directeur de travaux et
d’un (1) Manager Environnement, Social, Sécurité & Hygiène. Ce personnel clé sera renforcer par des
ouvriers qualifiés ou non. L’entreprise mobilisera environ cent (100) ouvriers. Toutefois ces ouvriers
seront mobilisés selon le rythme d'avancement et des conditions d'exécution des travaux.
3.5.2.2 Moyens matériels
Le projet nécessitera la mobilisation d'importants moyens matériels dont la liste est présentée dans
le tableau 2 ci-après :

Tableau 2: Liste du matériel


No. Type et caractéristiques du matériel
1 Centrale d’enrobé muni de dispositif anti polluant / Capacité nominale >=150T/heure
2 Bulldozer D7 OU D8 (ou équivalent) équipés de rippers
3 Niveleuse (CAT 140 G ou équivalent)
4 Camion bennes de 10 m3 à 14 m3
5 Chargeurs (CAT 938G, CAT 950G ou équivalent)
6 Pelle hydraulique à chenilles (CAT 300 à 350 ou équivalent)
7 Compacteur à rouleau vibrant
8 Compacteur à pneus (type P3 ou équivalent)
9 Compacteur à pied de mouton
10 Compacteur à rouleau lisse
11 Finisher
12 Epandeuse à bitume
13 Porte chars (tracteur routier + plateau)
14 Camion citernes à eau 10.000 L
15 Tracteur muni de Balayeuse
16 Pulvimixeur/Malaxeur
17 Pelle retro hydrauliques sur roues (CAT 200 à 250 ou équivalent)
18 Tractopelle (CAT 428B ou équivalent)

19 Camion toupie de 6 m3

46
No. Type et caractéristiques du matériel
20 Camion grue

21 Centrale de concassage muni de dispositif anti polluant


22 Centrale à béton

23 Foreuse

24 Lanceur de poutres
Source : APD du projet d’aménagement et de bitumage de route Dianra - Bouandougou (Avril
2023)

3.6 ANALYSE DES ALTERNATIVES DU PROJET


Ce chapitre présente une analyse des alternatives du sous-projet. Cette analyse a pour objectif de cerner
les avantages et les inconvénients de chaque option, en tenant compte de l’environnement dans lequel
elle s’inscrit et des enjeux socio-économiques.
La route a été aménagé en caractéristique définitive, il n’y a donc pas eu de proposition de variante du
tracé. L’analyse du choix de la variante portera sur la composition des différentes couches de la
chaussée. Le tableau d’analyse multicritère est l’annexe 12
Seront considérés comme critères d’analyse :
- des critères environnementaux et sociaux : En tenant compte uniquement du volume et de la
disponibilité des matériaux, du respect de la sensibilité du milieu biophysique caractéristique
du paysage proximité de la zone du projet , la perte de bien, l’usage du site, etc.
- des critères socio-économiques : projet de développement local, retombées économiques,
coût de réalisation
- des critères techniques : tient compte des résultats de la déflexion théorique et de la durée
de vie théorique des chaussées.
Trois (3) variantes ont été évaluées en considérant les critères décrits ci-dessus.
Variante 1 : Structure de chaussé Type 1
Désignation Type de matériaux Epaisseur
Couche de roulement Béton bitumineux 5 cm
Couche de base Tout-venant de concassage 15 cm
(TVC)
Couche de fondation Graveleux naturels (gn) 25 cm

Variante 2 : Structure de chaussé Type 2


Désignation Type de matériaux Epaisseur
Couche de roulement Béton bitumineux 5 cm
Couche de base Graveleux-ciment (gc) 20 cm
Couche de fondation Graveleux naturels (gn) 25 cm

Variante 3 : Structure de chaussé Type 3


Désignation Type de matériaux Epaisseur
Couche de roulement Béton bitumineux 5 cm

47
Couche de base Graveleux naturel (gn) 15 cm
Couche de fondation Graveleux naturels (gn) 25 cm

3.6.1 Analyse des critères


3.6.1.1 Variante 1
➢ Analyse sur le plan environnemental et social
L’utilisation des Tout-venants de concassage (TVC) va nécessiter l’ouverture d’une carrière.
L’exploitation va entrainer la perte du couvert végétal et la perte définitive de terre (difficile à mettre en
valeur après exploitation) et des risques d’écrasement (usage de dynamite) allant à la perte de vie
humaine si les dispositions sécuritaires n’ont pas été bien mises en œuvre. Bien qu’elle ne nécessite pas
une grande quantité mais l’extraction du concassé présente des risques élevés pour la population dont
les terres agricoles seront peut-être à proximité des carrières. Il n’y a pas seulement des pertes de terre,
il peut y avoir des pertes de bâtis à la suite des tirs.

➢ Analyse sur le plan économique


Cette variante coûte un peu plus cher que la variante 3 soit 29 862 500 000 FCFA dans sa réalisation.
Mais après trois ans de vie il faudra effectuer des entretiens ou réhabilitation. Le coût de l’entretien
ou de la réhabilitation sur la durée de vie de la variante 1 pourrait être plus élevée.
➢ Au plan technique
La variante 1 a une durée de trois (3) ans et une déflexion de 88,4.
3.6.1.2 Variantes 2

➢ Analyse sur le plan environnemental et social


L’utilisation de graveleux ciment (gc) va nécessiter l’ouverture de zone d’emprunt. L’exploitation va
entrainer la perte temporaire de terre (peut être mis en valeur après exploitation) et la perte du couvert
végétale. Bien qu’elle nécessite une grande quantité, elle présente moins de risque pour la population
dont les terres agricoles seront peut-être à proximité des zones d’emprunt. Il n’y a pas de risque de perte
de bâtis et d’interruption d’exploitation agricole contrairement à la variante 1 où les jours de tirs sont
des contraintes pour les agriculteurs et les éleveurs.

➢ Analyse sur le plan économique


Cette variante est la plus chère des trois variantes soit 30 862 500 000 FCFA. Mais en termes de de
durée de vie cette variante est la plus avantageuse.
➢ Au plan technique
La durée de vie de la chaussée est de 15 ans et la déflexion des 68,3.

3.6.1.3 Variantes 3

➢ Analyse sur le plan environnemental


L’utilisation de graveleux naturel (gn) va nécessiter l’ouverture de zone d’emprunt. L’exploitation va
entrainer la perte temporaire de terre et la perte du couvert végétale (peut être mis en valeur après
exploitation). Bien qu’elle nécessite une très grande quantité, elle présente moins de risque pour la
population. Cependant elle va nécessiter une plus grande surface de terre pour la zone d’emprunt. D’où
une grande perte du couvert végétal.
L’impact sur la végétation sera plus élevé de celle de la variante 2.

➢ Analyse sur le plan économique


Au plan économique est la moins chère 21 987 500 000 FCFA.

48
➢ Au plan technique
La durée de vie de la chaussée est de 3 ans et la déflexion des 88,4.

3.6.1.4 Sélection de la variante du projet


Cette analyse a permis de dégager les tendances suivantes :
- Au plan environnemental et social, les impacts possibles sont la destruction du couvert
végétal, l’érosion du sol, la pollution et la sédimentation des cours d’eau, la perte temporaire de
terre, la perte de culture, la perte de bâtis, etc. Sur les variantes V2 et V3, il aura l’exploitation
des zones d’emprunt ; par conséquent les impacts sur le milieu humain devraient être limités à
perte temporaire de terre. Le risque d’accident serait moins élevé que la variante 1 qui nécessite
l’ouverture d’une carrière où l’exploitation présente des risques très élevés.

- Au plan économique et technique : la variante 2 est la plus chère cependant elle a une durée
de vie de 15 ans soit 5fois la durée des variantes 1 et 3. Au bout de trois ans il faudra faire de la
réhabilitation de la variante 1 et 3 ce qui va nécessiter la mobilisation des fonds. Au vu de la
cadence d’entretien du réseau routier il n’est pas évident que dans trois ans des fonds soient
mobilisés pour l’entretien ou la réhabilitation de la variante 1 ou 3. Par conséquent le coût
d’entretien de la variant 1 et 3 reviendra plus cher que le coût d’entretien de la variante 2.

Conclusion
Au terme de ce travail, la variante 2 apparaît nettement comme la meilleure alternative.

49
4 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

Cette section présente l’état actuel des connaissances concernant les conditions initiales des milieux biophysique
et humain dans la zone du projet, étant donné que ces dernières devront être mises en interrelation avec les
principales composantes du projet, pour la détermination des impacts potentiels sur l’environnement.

4.1 ZONES D’INFLUENCE


La zone d’étude inclut toutes les zones d’influence du projet au niveau desquelles un impact, direct ou indirect,
est susceptible d'être ressenti. Elle dépasse largement la zone du projet définie comme regroupant les sites
d’implantation des ouvrages et des installations.
Les zones d’influence ont été délimitées de manière à couvrir l’ensemble des activités projetées dans la zone du
projet. Elle inclut toutes les activités connexes liées à la réalisation du projet et circonscrit l’ensemble des effets
directs, indirects et cumulatifs à long terme du projet sur les milieux physique, biologique et humain :
- la zone d’influence directe est constituée de l’emprise prévue pour la construction de la voie Dianra-
Bouandougou.
- la zone d’influence indirecte est la zone qui se trouve au-delà de la zone d’influence directe. Elle
comprend quatre (04) Sous-préfectures à savoir Dianra, Sarhala, Bouandougou et Marandallah.
La zone d’influence est présentée dans le tableau 3 ci-dessous.

Tableau 3: Profil biophysique et socioéconomique de la zone du sous-projet


VOLETS DESCRIPTION
Profil physique de la zone du projet
La région du Béré est située au centre – nord de la Côte d’Ivoire à 520 km d’Abidjan. Elle est comprise
entre 5° 19’ 53’’ et 6° 42’ 16’’ de longitude Ouest et entre 7° 31’ 09’’ et 9° 12’ 10’’ de latitude Nord (Extrait
SIG 2023 du consultant). Elle est limitée au nord par les régions de la Bagoué et du Poro, au sud par les
régions du Gbêkê, de la Marahoué et du Haut Sassandra, à l’est par la région du Hambol et à l’ouest par la
Situation région du Worodougou. Elle a une superficie de 13 293 km2 et un réseau routier de 4 367 km. (
géographique https://ivoirepolitique.org/presentation-de-bere/).
En ce qui concerne la zone abritant le sous projet routier, celle-ci est à cheval entre les sous-préfectures de
Bouandougou, de Marandallah et Saralah dans le Département de Mankono Dianra village et Dianra dans
le Département de Dianra. (Voir Carte de situation, figure 8)

Figure 8: Carte de situation de la zone du sous-projet


VOLETS DESCRIPTION

La région du Béré est soumise au climat soudano-guinéen qui règne sur le Nord du pays. Il ne comprend
que deux saisons (humide et sèche). Les plus grosses chutes d’eau ont lieu de juillet à septembre. La saison
humide s’étend sur plus de la moitié de l’année (avril à octobre), en dehors de cette période l’atmosphère
est sèche car l’Harmattan y souffle presqu’en permanence.
Les précipitations dans le Béré sont beaucoup plus importantes en été qu'en hiver. La température moyenne
Climat annuelle dans le Béré est de 26.1°C et les précipitations moyennes de 899.6 mm. Cependant à Mankono, la
saison pluvieuse est oppressante et nuageuse dans l'ensemble ; la saison sèche est humide et partiellement
nuageuse et le climat est très chaud tout au long de l'année.
En ce qui concerne la température à Mankono, chef-lieu de Région, le mois le plus chaud de l'année est
celui de Mars avec une température moyenne de 27.4 °C. Août est le mois le plus froid de l'année avec
24.1 °C à cette période. (PCGES)
Le relief d’ensemble est un paysage de plateaux (plateau granitique de Bouaké) développés en glacis
Relief
(Avenard, 1971) incliné 400 à 200 mètres d’altitude, (Gbéllé M. 2013). En ce qui concerne la zone du sous-

51
VOLETS DESCRIPTION
projet son relief est une pénéplaine ondulée dont l’altitude est comprise entre 300 et 400 m (voir figures x
et y suivant)
Figure 9: Altimétrie de la zone du sous-projet

Figure 10: Esquisse topographique du tracé de la route projetée

Les cours d’eau de la région du Béré appartiennent au sous-bassin hydrographique du Bandama. Les plus
Hydrographie importantes rivières de la région sont le Béré, le Bandama blanc, le Bandama. Le site du sous-projet n’abrite
à l’exception du Béré des cours d’eau saisonniers tel que l’illustre la figure n°11.

52
VOLETS DESCRIPTION

Figure 11: Réseau hydrographique de la zone du sous-projet

Les sols sont ferrugineux sur matériaux ferralitiques, ils apparaissent moyennement importants (Perraud,
1971) dans la région de Béré. Les sols du site du sous-projet sont de type ferralitique moyennement
Type de Sols
dessaturés gravillonnaire ce qui se traduit par l’existence d’emprunt latéritique de part et d’autre du tracé de
la route Dianra-Bouandougou.

53
VOLETS DESCRIPTION

Figure 12: Types de sols de la zone du sous-projet

Profil biologique de la zone du sous-projet


La végétation de la région de Béré appartient au secteur soudanais qui se caractérise par la savane
soudanienne typique dans laquelle on retrouve de façon éparse, des îlots forestiers denses d’un type
particulier ou forêts denses sèches. Ceux-ci sont généralement localisés sur les plateaux, à proximité des
villages dont ils indiquent souvent l’emplacement. A ces végétations, l’on doit ajouter les forêts galeries et
rizicoles qui longent les cours d’eau permanents ou temporaires et leurs affluents et dont les espèces sont
Végétation et inféodées aux îlots forestiers (PROSER, 2019). Les principales menaces de cette végétation sont les feux
flore terrestre de brousse, la chasse et la surexploitation des espèces ligneuses pour la production de charbon. De nos jours,
la zone d’étude présente une végétation dégradée du fait des actions anthropiques (habitat, infrastructure et
agriculture) (PROSER, 2019). Parmi les arbres typiques, on trouve le Parkia biglobosa (néré), Anacardium
occidentale (anacardier), Bombax costatum (kapokier blanc), Daniela olivera, Khaya sengalensis
(Caïlcédrat), Anogeissus leiocarpus et Cordia cordifolia et Azfelia africana. Il n’existe pas dans la zone
d’influence directe des espèces végétales inscrites sur la liste rouge de UICN.
Le patrimoine forestier dans la zone de Bouaké a subi une dégradation de près de 50% (voir la figure 13)
causée notamment par la production illégale de charbon de bois, l’exploitation agricole illicite, et les feux
de brousse. Il y a des forêts communautaires qui sont des forêts gérées de manière collective par les
Forêts classées
populations locales. Quant aux forêts classées elles sont gérées par la Société de Développement des Forêts
ou
(SODEFOR). Ces forêts classées sont des zones forestières définie et délimitée comme telle, conformément
communautaires
à un texte réglementaire, de façon à leur donner la protection légale nécessaire.
Les forêts rencontrées dans la zone du projet : de Foumbou (54815 ha) la forêt de Kani Bandama Rouge
(111215 ha), la forêt de Kowa (22610 ha) et la forêt de Bandama Blanc (49294).

54
VOLETS DESCRIPTION

Figure 13: Zone de végétation de la zone du sous-projet

L’importance de nombreux faciès de végétation dans la zone du Béré a un impact positif sur la diversité
faunique du département. Toutefois, si les petits mammifères, oiseaux, reptiles, rongeurs, amphibiens et
Faune
insectes sont encore nombreux, la région est devenue très pauvre en grands mammifères (Gbéllé M. 2013).
Il n’existe pas dans la zone d’influence directe de la faune inscrite sur la liste rouge de UICN.
Profil socio-culturel et économique
Sur la base des données du RGPH 2014, la population de la région du Béré était de 389 758 habitants dont
48,21 % de femmes. Cette population est passée en 2021 (RGPH 2021) à 492 151 habitants soit un
accroissement annuel de 3,75 % par an. La proportion des femmes est passée de 48,21 % à 47,86 % soit une
régression de de 0,34 points. La population riveraine de la route Dianra Bouandougou est estimée à 144 322
Populations habitants soit 29,32 % de la population de la région dont 48,58 % de femmes. La distribution de cette
population est illustrée par la figure suivante.

Figure 14: Distribution des populations au voisinage de la route projetée

55
VOLETS DESCRIPTION

L’un des traits les plus caractéristiques de la société, comme ailleurs, c'est l'existence de la notion de famille
élargie. Le chef de famille c'est le père, ou plus généralement l'homme le plus âgé ; à la mort du père, en
effet, les responsabilités de chef de famille sont assumées par l'oncle aîné.
Ce patriarche groupe autour de lui ses « femmes et ses enfants, ses frères avec leurs femmes et leurs enfants.
Les étrangers qui ont séjourné dans une famille pendant deux ans environ deviennent des membres à part
entière de cette famille.
Tous travaillent pour le compte du chef de famille. C'est lui qui répartit les tâches et chacun doit lui rendre
Structure compte de ses activités.
sociale La société est stratifiée en castes (les Nobles, les Forgerons, les Cordonniers) ; le pouvoir est exercé par les
Nobles. Par le passé, les castes ne se mariaient pas entre elles ; et pendant longtemps des sociétés sécrètes
ont existé (les chasseurs, les masques).
L’excision et la circoncision faisaient partie de l'éducation de la jeune fille et du jeune garçon.
L’Islam forme la religion dominante dans la région. Dès leur jeune âge, les enfants sont initiés au Coran ;
adultes et consacrés, ils se distinguent en portant sur la tête une coiffure auréolée d'un turban. On attribue
une certaine puissance et une grande influence à certains érudits. Beaucoup de pratique animiste ont presque
disparu au contact de l'Islam.
Selon l’annuaire 2020 du MFFE / RCI, on dénombre à l’échelle nationale 5 405 cas de VBG qui ont été pris
en charge dont 822 viols, 152 agressions sexuelles hors MGF, 13 mutilations génitales féminines, 1 286
agressions physiques, 96 mariages forcés, 2 119 dénis de ressources, d’opportunités ou de services et 917
violences psychologiques ou émotionnelles. Sur ces cas déclarés, 81,98% des victimes sont des femmes et
46,79% des violences sexuelles sont exercées sur les enfants.
VBG
Néanmoins, les consultations menées auprès des femmes n’ont pas révélé l’existence de violence basée sur
le genre. Toutefois, les données désagrégées de l’annuaire statistique mettent en évidence 24 cas de VBG
dans la région de Béré en 2020. Ce sont : 3 viols, 1 Agression Sexuelle hors mutilation génitale féminine, 3
agressions physiques, 02 mariages forcés, 12 dénis de ressources, d’opportunités ou de services et 03
violences psychologiques ou émotionnelle

56
VOLETS DESCRIPTION
Le réseau routier ivoirien comporte environ 80 000 km de voies dont 6 500 km bitumées, les 73 500 restants
étant des pistes en terre. La plus importante voie terrestre réseau routier ivoirien, relie la zone d’étude au
port d’Abidjan (environ 342 km). De plus, il y a un réseau ferroviaire qui relie la région du Gbêkê au sud
Infrastructures (Abidjan) et au nord (Ouangolodougou) du pays. Dans la région du Béré, contrairement à d'autres régions,
de transport seules la route B 304 est bitumée. Les autres voies de circulation ne le sont pas. En outre ces dernières sont
peu praticables. La desserte des différentes localités est quant à elle assurée par des minicars et des taxi-
brousse parfois vétustes et dont l'état mécanique laisse perplexe. La plupart des villes de la région disposent
de stations proposant les deux principaux types de carburant utilisés par les véhicules.
Il existe trois principaux types d’habitats dans la zone d’étude :
- Habitat de haut et moyen standing : les villas et appartements anciens possédant un certain confort.
-Habitat économique moderne : constitué de logements « en bande » et des logements « en hauteur ».
Habitat
-Habitat évolutif ou cour commune
-Habitat traditionnel (typique des villages): Ce sont des cases traditionnelles rectangulaires, aux murs de
terre bâtis sur une structure en bois.
Les règles qui régissent l’accès au foncier exercent aussi une influence sur le type d’agriculture, et par
conséquent, sur la nature et le rythme des destructions des ressources naturelles. Le développement des
cultures commerciales a bouleversé les règles traditionnelles dans l’occupation des terres agricoles. Le
développement des grandes villes exerce une pression supplémentaire sur le foncier non bâti. La loi n°98-
Régime foncier 750 du 23 décembre 1998, relative au Domaine Foncier Rural et ses textes d’application, vise à résoudre
les nombreux problèmes fonciers. Cette loi constitue le cadre juridique permettant de transformer en droit
de propriété moderne les droits coutumiers non écrits et de sécuriser l’accès à la terre des propriétaires
ivoiriens du Domaine Foncier Rural Coutumier (DFRC) et celui des occupants ivoiriens non admis au Titre
Foncier (SANGARE A. et al., 2009).
La région du Béré compte plusieurs établissements scolaires publics et privés en fonction des différents
ordres d’enseignement. Ainsi selon l’annuaire statistique 2022 du Ministère de l’Éducation Nationale et de
l’Alphabétisation (MENA) on relève les données suivantes.
Au préscolaire, la région de Béré compte 79 écoles avec 133 salles de classes du préscolaire pour un effectif
total 52 salles de classes pour un effectif comptant 2055 garçons et 3844 filles. Les Taux Brut d’Admission
(TBA) et Taux Brut de Scolarisation (TBS) au préscolaire sont respectivement de 2,05 % et 7,45 %.
Le primaire compte 365 écoles comptant 1832 clases Et un effectif total de 66 364 élèves dont 32 673 filles.
Répartition du nombre d’écoles, de salles de classe, des effectifs élèves et du nombre d’enseignants tenant
Éducation de classe par district autonome dans le primaire pour l’année scolaire 2021-2022. Le Taux Brut d’Admission
(TBA) est de 81,5% pour les garçons et de 86,3% pour les filles. Quant au Taux Brut de Scolarisation (TBS),
il est de 79% pour les garçons et de 89,1% pour les filles.
En ce qui concerne l’alphabétisation la région compte 23 centres d’alphabétisation avec un effectif de 450
apprenants dont 272 femmes.
1. Au-delà de l’enseignement secondaire la région de Béré compte 39 établissements avec un total de
456 salles de classes. Les effectifs des élèves du secondaire sont de 24 290 élèves dont 10 280 filles.
Les Taux brut de scolarisation dans le secondaire général sont respectivement de 51,7% au premier
cycle et de 16,9% au second cycle.
Le tracé actuel est une route en terre qui est dégradée et ne bénéficie que d'un faible niveau d'aménagement.
Etat actuel de la Cette situation est à l’origine du coût élevé du transport, de l’état d’usure des véhicules, de nombreux
route accidents sur la route et des longs temps mis pour se rendre d’une localité à une autre.

4.2 ANALYSE DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES

57
En vue d’avoir les paramètres environnementaux de l’état initial de la zone du projet, plusieurs analyses ont été
effectuées durant la mission de terrain. Il s’agit de l’analyse de la qualité de l’air ambiant, l’analyse sonore,
l’analyse des eaux et du sol .
Le détail des résultats est à l’annexe 6.

4.2.1 Analyse des mesures du niveau sonore selon les normes SDIIC
Les mesures de niveaux sonores relevées sur les différents points de la zone d’emprise du projet indiquent que le
niveau de bruit enregistré varie entre 44,70 et 55,85 (dBA) en période diurne.
Ces valeurs sont relativement en deçà des valeurs du seuil d’exposition fixées à 70 dB(A) en période diurne par
la Sous-Direction de l'Inspection des Installations Classées (SDIIC). Il s’agit donc d’un climat sonore relativement
moyen bruyant lié aux activités humaines. Les sources de bruit sont pour la quasi-totalité liées au trafic routier,
aux voix des populations et aux bruits émanant d’activités économiques qui jalonnent la zone d’emprise du projet
et ses environs.

4.2.2 Analyse physicochimique des sols


Les résultats des essais des sols sont conformes aux valeurs limites (VL) données par les valeurs guides de gestion
des sites (potentiellement) pollués. Les sols dans la zone du projet ne sont pas pollués.

4.2.3 Analyse physicochimique des eaux


Les résultats d’essai des eaux de surface sont conformes aux valeurs limites (VL) données par les références
des valeurs guides de la catégorie A3 de l’Arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité
des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-
3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique, excepté la valeur du paramètre ammonium de
l’échantillon « Rivière entre Katyali et Sokoura » qui s’élève à 9,35 pour une valeur limite de 4.
4.2.4 Analyse des poussières
Les concentrations en poussières totales sont conformes aux valeurs limites (VL) données par l’arrêté N°01164/
MINEEF/CIAPOL/ SDIIC du 04 novembre 2008, portant Réglementation des Rejets et Emissions des
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.
4.2.5 Analyse des gaz dangereux
Les concentrations des gaz dangereux (CO, NO2, SO2, NO) sont conformes aux valeurs limites (VL) données
par l’arrêté N°01164/ MINEEF/CIAPOL/ SDIIC du 04 novembre 2008, portant Réglementation des Rejets et
Emissions des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

4.3 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SOUS-PROJET

La caractérisation et l’analyse du contexte biophysique et socio-économique de la zone d’implantation du projet


a permis de déterminer les enjeux au plan socio-environnemental comme l’indique le tableau ci-après. Ainsi, lors
de la mise en œuvre du projet et de son exploitation, l’ensemble des acteurs devrait leur accorder une attention
particulière.

Tableau 4: Analyse des enjeux environnementaux et sociaux du projet


Enjeux Description
Sur le plan Environnemental
- La végétation sur le site du projet est caractérisée principalement par la présence de plantations
d’anacarde. On note aussi la présence d’espèces fauniques comme les oiseaux, les serpents ; etc.
Perte des espèces
L’aménagement du site occasionnera la perte de 5466 arbres. Les arbres sont essentiellement
végétales et de l’habitat
composés de manguiers (Mangifera indica (LC)), de Tamariniers (Tamarindus indica (LC)), de
faunique
Néré (Parkia biglobosa (LC)), de palmiers à huile (Elaies guineensis (LC))), etc., tandis que les
espèces ornementales impactées se composent principalement de Afzelia africana, de teck

58
Enjeux Description
(Tectona grandis(LC)) et de ficus (LC). Il aura aussi la destruction de l’habitat faunique. Ceci
viendra exacerber les pertes des espèces végétales et des habitats fauniques.
Les aménagements d’arbres prévus aux alentours et dans le site des infrastructures permettront
d’atténuer ces pertes des espèces végétales et de l’habitat faunique.
Les localités traversées sont caractérisées par la prolifération des dépotoirs sauvages souvent dans
les rues. La mise en œuvre du projet induira une production de déchets du BTP divers (vidange
issue de l’entretien du matériel roulant, déchets d’emballage et de type ménagers) en phase de
Mauvaise gestion des
chantier qui nécessitera une gestion adéquate pour limiter les impacts négatifs sur
déchets
l’environnement.
La mise en place d’un plan de gestion des déchets adéquat contribuera à améliorer la gestion des
déchets.
La pollution des eaux et sols avec le mouvement des engins et leur entretien (vidange) viendra
Pollution des eaux et des exacerber cette pollution existante avec la mauvaise gestion des eaux usées et excrétas. La mise
sols en œuvre d’un plan spécifique de gestion des déchets permettra de réduire considérablement cette
pollution.
Altération de la qualité Le mouvement des engins et autres matériels de chantier contribuera à la dégradation de la qualité
de l’air, de l’eau et du sol de l’air par la fumée et la poussière.
Sur le plan social
La question foncière dans la zone du projet est très sensible au plan social car souvent sources de
conflits. L’emprise du projet traverse plusieurs villages occupés par des exploitants individuels à
des fins de plantations de rente et de cultures saisonnières (maïs, arachide, manioc etc.).
L’ensemble des parties prenantes y compris les autorités coutumières ont donné leur accord pour
la réalisation du projet.
Questions foncières La non prise en compte des limites foncières pourrait susciter des frustrations et occasionner des
conflits ou litiges fonciers.
Pour éviter toute revendication future ainsi que des conflits, il sera nécessaire de se rassurer des
limites et de compenser ses pertes de terres et de biens aux personnes affectées.
La mise en œuvre du projet va nécessiter aussi la sécurisation foncière du site par la cession
officielle des terres dudit site et l’acquisition d’un titre foncier.
Le projet va induire l’acquisition des terres mais également la destruction des plantations (hévéa
et palmier) et des cultures appartenant à des individus. Si des indemnisations conséquentes ne
Risque de conflits et de
sont pas effectuées, cela risque d’entrainer des frustrations au sein de la communauté qui accepte
mécontentement des
de céder ses terres et de perdre des revenus et sources de revenus au profit du projet. Aussi le plus
populations affectées
souvent, les entreprises de travaux viennent avec le personnel qualifié ou non au détriment de la
main d’œuvre locale ce qui crée des conflits d’intérêts avec les populations bénéficiaires.
Les véhicules acheminant le matériel risqueront de gêner la circulation et la mobilité en général,
en plus des nuisances (bruit, poussières) auxquelles les populations seront exposées. Il en est de
Sécurité et santé
même des risques d’accidents de circulation ou de collision entre les engins de chantier et des
(riverains)
piétons. Aussi, des risques de transmission des IST/VIH-SIDA du fait de la présence de
travailleurs étrangers et ouvriers en grand nombre pourront survenir.

59
5 IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET
SOCIAUX

L’analyse des impacts environnementaux et sociaux consiste en leurs identifications, descriptions,


caractérisations et évaluations. Les différentes approches mises à contribution pour l’identification, la description,
la caractérisation, l’évaluation des impacts ainsi que pour l’identification des mesures environnementales sont
présentées dans les paragraphes suivants.
Les récepteurs pertinents de l'environnement pris en compte incluent l'air, l'eau et le sol pour le milieu physique
; la flore, la faune pour le milieu biologique ; la sécurité, la santé, l’emploi et revenus, les activités économiques,
les infrastructures routières, le trafic routier, le cadre de vie (paysage, ambiance sonore et olfactive) pour le milieu
humain.
5.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE
Les impacts générés par le projet sur la matrice socio-environnementale sont pris en compte à travers deux grandes
étapes : d’abord l'identification et l'analyse des impacts socio-environnementaux puis l'évaluation de l'importance
des impacts identifiés.
5.1.1 Identification des impacts
Elle se fait par confrontation des composantes du milieu récepteur aux activités de chaque phase du projet. La
méthode la plus fréquemment utilisée est la matrice notamment celle de Luna Léopold (1971). C’est une matrice
d’interrelation, mettant en relation les activités du projet source d’impacts, avec les composantes de
l’environnement du projet. Chaque interrelation identifiée représente un impact probable d’une activité du projet
sur une composante de l’environnement. Ainsi, il s’agira de :
• dégager les composantes du projet proposé et les moyens de sa réalisation tels que spécifiés dans les
termes de référence,
• prendre connaissance de l’état initial de l’environnement d’insertion du projet par la revue
bibliographique et la prospection de terrain.
5.1.2 Evaluation des impacts
Elle vise à déterminer le degré d’importance des impacts dans la perturbation de l’environnement. La méthode
utilisée consiste à déterminer, par la combinaison des critères d’intensité, de portée et de durée, l’importance de
l’impact sur le milieu social et biophysique. L’évaluation de la signification des impacts comporte plusieurs
étapes, à savoir :
• Étape 1 : établir la liste des activités sources d'impact et déterminer les composantes environnementales
susceptibles d'être affectées par celles-ci ;
• Étape 2 : évaluer l'intensité de la perturbation imposée à chaque composante et déterminer la durée et
l'étendue des effets générés par chaque activité.
5.1.3 Élaboration des fiches d’impacts
L’élaboration de la fiche d’impact consiste à indiquer :
➢ L’activité source de l’impact et l’élément de l’environnement potentiellement affecté par le projet
;
➢ La nature de l’impact
Elle indique si l'impact est négatif (N) ou positif (P). Un impact est considéré comme négatif (N) s’il représente
un changement défavorable par rapport à l’état initial ou s’il introduit un facteur indésirable. Un impact est
considéré comme positif s’il représente une amélioration de l’état initial ou s’il introduit un facteur favorable.
➢ La durée de l’impact
Elle se réfère à la période pendant laquelle se font sentir les effets d'une intervention sur le milieu. On distingue
ainsi les variantes suivantes :
• longue : la durée est longue lorsque la perturbation se manifeste sur toute la durée du projet.
• moyenne : la durée est moyenne lorsque les effets de l’impact sont ressentis de façon continue ou
discontinue sur plus d’une année, jusqu’à quelques années suivant la fin des travaux ;
• courte ou temporaire : l’impact est limité à la durée de construction du projet ou moins. Cela signifie
que la perturbation est bien circonscrite dans le temps et s’arrête avec la fin de l’activité source d’impact.

60
➢ L’intensité de l’impact
Elle traduit l'ampleur des modifications observées sur la composante affectée.
• forte : l’activité affecte lourdement l’intégrité de la composante ou son utilisation et compromet sa
pérennité. Cela signifie que l’activité altère ou améliore de façon significative un ou plusieurs éléments
environnementaux, remettant en cause leur intégrité ou diminuant considérablement leur utilisation, leur
caractéristique ou leur qualité ;
• moyenne : l’activité affecte sensiblement l’intégrité de la composante ou son utilisation, mais sans
compromettre sa pérennité ;
• faible : l’activité affecte peu l’intégrité de la composante ou son utilisation c’est à dire que l’activité altère
ou améliore de façon peu perceptible un ou deux éléments environnementaux, sans modifier
significativement leur utilisation, leur caractéristique ou leur qualité.

➢ L’étendue de l’impact
Elle traduit la portée de l’impact et elle exprime la portée spatiale des effets générés par une intervention dans le
milieu et réfère à la distance ou à la surface sur laquelle sera ressentie la perturbation. On distingue trois niveaux
d’étendue :
• Régionale : l’impact s’étend sur une portion importante ou la totalité d’un élément du milieu dans la
région d’étude ;
• Locale : l’impact s’étend sur un territoire ou une communauté à l’échelle du quartier à la ville ;
• Ponctuelle : l’impact s’étend uniquement sur le site ou un territoire relativement réduit, ou très peu
d’individus.
Tableau 5 : Fiche d’impact
COMPOSANTE PHASE
Code 01 Intitulé de l’impact : Responsable de l’exécution de
la mesure :
Coordonnées Code au Localisation X Y
GPS de référence niveau de
de l’impact la carte :

Analyse de Nature Intensité Étendue Durée Importance


l’impact
Analyse
Titre de la mesure d’atténuation :
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :

• Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage
de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

Les tableaux 6 présentent la Grille d'évaluation de l'importance de Fecteau.


Tableau 6 : Grille d'évaluation de l'importance des impacts de Fecteau
Intensité Étendue Durée Importance absolue
Longue Majeure
Régionale Moyenne Majeure
Courte Majeure
Forte Longue Majeure
Locale Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle Longue Majeure

61
Intensité Étendue Durée Importance absolue
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Longue Moyenne
Moyenne Locale Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Longue Moyenne
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Moyenne
Faible Locale Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Mineure
Ponctuelle Moyenne Mineure
Courte Mineure
Source : Fecteau, 1997
5.1.4 Identification des sources et récepteurs d’impacts
5.1.4.1 Sources d’impacts
Les différentes activités sont liées :
- l’aménagement des carrefours provisoires (voirie, signalisation) ;
- l’ouverture des sites d’emprunt de matériaux latéritiques ;
- l’ouverture des sites de dépôts de matériaux latéritiques ;
- l’ouverture des sites de dépôts de graviers, sables et autres matériaux ;
- l’ouverture de carrières rocheuses ;
- l’arrivée des engins et véhicules ;
- le stockage de carburants et lubrifiants ;
- la présence de la main-d’œuvre des entreprises ;
- l’installation de bases-vie et des bases-chantier ;
- l’Installation générale de chantier, l’aménagement des aires de stockage et de fabrication;
- l’abattage d’arbres sur l’emprise et le décapage de la terre végétale de sites potentiels d’exploitation de
carrières.

Phase de pré-construction
- Libération de l’emprise incluant le déplacement du réseau (électrique et AEP, etc.) est à prévoir pendant
les dégagements d’emprises. Les autres acquisitions des terrains seront fonction des besoins en matière
d’installations de chantier, d’exploitation de carrière, d’emprunts latéritiques et des sites de dépôts des
déchets ;
- Défrichement et dessouchage de l’emprise du tracé retenu pour l’ouverture des tranchées ;
- Installation de chantier et de base-vie. Elle concerne les bases chantier pour le matériel tel que les engins
lourds et véhicules, le stockage des matériaux et autres agrégats, les citernes à carburant, la centrale à
béton, la centrale de concassage, la centrale d’enrobés, etc. En général, ces installations ne sont pas situées
dans l’emprise, mais nécessitent des emplacements appropriés compte tenu de leurs sensibilités
spécifiques ;
- Dépôt des déchets issus du défrichement et du dessouchage ;

62
- Amenée du matériel, /Transport des matériaux / circulation des engins. Il s’agira ici de transporter sur le
chantier, tous les matériaux nécessaires au projet : matériaux de remblais, concassés, bétons, gravât,
bitume, etc. Les mouvements des véhicules de transport de matériaux et du personnel, des engins de
chantier peuvent constituer des sources d’importants impacts surtout négatifs tels que les perturbations
de trafic, l’excès de vitesse, les accidents, la pollution de l’air, les bruits, etc. ;
- Par ailleurs, des impacts positifs pourraient survenir lors de la mise en œuvre du sous-projet comme les
frais de permis d’exploitation (carrières, établissements classés…) et redevances diverses aux
municipalités et services étatiques lors de l’acquisition des sites, l’achat de matériels, ou l’exploitation
des matériaux ;
- Recrutement de la main-d’œuvre ;
- Indemnisation des biens touchés (bâtis, perte de cultures, d’arbres, etc.).
Phase de construction
Les activités sources d’impacts en phase de construction sont :

Travaux liés à la construction des ouvrages d’assainissement et des ouvrages d’art


Ces travaux concernent :
• le nettoyage/débroussaillage des berges au niveau des zones de raccordement de l’ouvrage ;
• les fouilles ;
• la démolition des ouvrages existants
• le forage ;
• le coffrage ;
• le Ferraillage ;
• etc.

Construction de la chaussée
Le projet comporte environ 113 km de chaussée à aménager. De manière générale, l’aménagement de la route
comprendra les étapes suivantes :
• Le dégagement et le nettoyage des emprises (débroussaillage) ;
• La démolition d’ouvrages existants et de bâtiments expropriés situés dans l’emprise du projet ;
• Les terrassements ;
• La construction du corps de chaussée : c’est à dire l’étalage et le compactage des matériaux suivant les
prescriptions techniques (grave latéritique, grave concassé et béton bitumineux.

Équipement de signalisation et de sécurité


• La signalisation routière occupera une place très importante dans le présent projet. Il s’agira notamment
de signalisations verticales et horizontales. Les équipements de sécurité à mettre en place ;
• La signalisation devra permettre pour chaque composante de mieux remplir son rôle, surtout au niveau
des carrefours/agglomérations.
Exploitation des zones d’emprunts et carrières
Les emprunts et les carrières de roche appropriée pour les travaux pourront être sollicités pour obtenir les
matériaux de construction pour les remblais, couches de fondation, des couches de base, ou la fabrication du
béton ou des enrobés.
Leur exploitation pourrait nécessiter :
• Leur libération par les propriétaires légitimes (expropriation, ou destruction des cultures et biens
existants) ;
• Le débroussaillage, le décapage de la terre végétale sur une surface découverte plus ou moins importante
;
• L’ouverture de la voie d’accès ;
• Pour le cas des carrières, l’utilisation des explosifs, des installations de concassage.

Exploitation des centrales à béton, de concassage et centrales d’enrobés


Parmi les installations de chantier, les centrales à béton, enrobés et centrales de concassage font partie des
Installations Classés Dangereux pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui méritent une attention

63
particulière. Leur installation et mise en fonctionnement doivent être soumises à la production préalable d’un
dossier d’agrément comportant au moins un Plan de Protection Environnemental du site et une étude de dangers.

Le repli du chantier : c’est la remise en état du site d’installation du chantier et des zones d’emprunt, de carrière
et de dépôt.
Phase d’exploitation et d’entretien
En phase d’exploitation, les activités sources d’impact sont :
- Circulation de véhicules et usagers ;
- Entretien de la route et des ouvrages d’assainissement.

5.1.4.2 Récepteurs d’impact


Les récepteurs d’impact sont :
Milieu biophysique
• Le relief ou la topographie du site ;
• L’air ;
• L’ambiance sonore ;
• Les ressources en eau (eaux de surface ou eaux souterraines) ;
• Les sols ;
• La végétation ;
• La faune.
Milieu humain
• La santé publique et la sécurité des travailleurs et des populations riveraines ;
• L’emploi ;
• Les activités économiques, artisanales et culturelles ;
• Les conditions de vie, la qualité de vie et le bien-être des populations ;
• L’organisation sociale ;
• Les personnes vulnérables (femmes, mineures ; personnes âgées, personnes vivant avec un handicap et
veuves) pouvant être victime de VBG/EAS/HS

5.1.5 Identification des interactions entre les activités et les composantes environnementales
Les tableaux ci-après présentent par Phase du projet, les interactions entre les activités sources d’impacts et les
composantes environnementales.
Le symbole (P) traduit une interaction positive, le (N) correspond à une interaction négative et le (O) signifie
qu’il n’y aucune interaction.

64
Tableau 7 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts et des récepteurs d’impacts
Désignations Milieu biophysique Milieu humain et socio-économique
Récepteurs

Faune et habitat
de surface

Accès à Emploi

Habitations et
Circulation et
Santé publique
et souterraines

Végétation, zone

économiques

autres biens
artisanales et
et sécuritaire

vulnérables
d’impacts

La stabilité
Patrimoine
culturelles
Qualité de

Activités

Groupes
ambiance

culturel
Mobilité

sociale
Paysage
Eauxsonore

Socio-
l’ air,

sensible
Sol
PHASES

Sources d’impact
Défrichement et
dessouchage de
N
l’emprise du tracé N O N N O N P O P O N N O
retenu et des zones
d’emprunt
PHASE PREPARATOIRE

Recrutement de la
O O O O O O P P P P O O O P
main-d’œuvre ;
Stockage des
O O N O O N N O O O O O O O
matériaux du chantier
Indemnisation des
biens touchés (bâtis,
O O O O O O P P O P N N O P
perte de cultures,
d’arbres, etc.).
Installation des
N O O N N O O P O P O O O O
chantiers et bases-vie
Présence de la main-
N O O N N O N P O P O N O O
d’œuvre
Transport et
TRAVAUX

circulation main
N N N N N O N P N P O O O O
d’œuvre, machinerie
et matériaux
Défrichement des N N N N N N P O N O O N O
N
emprises

65
Désignations Milieu biophysique Milieu humain et socio-économique
Récepteurs

Faune et habitat
de surface

Accès à Emploi

Habitations et
Circulation et
Santé publique
et souterraines

Végétation, zone

économiques

autres biens
artisanales et
et sécuritaire

vulnérables
d’impacts

La stabilité
Patrimoine
culturelles
Qualité de

Activités

Groupes
ambiance

culturel
Mobilité

sociale
Paysage
Eauxsonore

Socio-
l’ air,

sensible
Sol
PHASES

Sources d’impact
Travaux de N N N N N N P N N N O N O
N
terrassements
Mise en place de la N N N N N N N P N O N O O O
couche de roulement
Exploitation de zones N N N N N N N P N P N O N O
d’emprunts de
matériaux
Construction des N N N N N N N P N N N O N O
ouvrages d’art et
ouvrage
d’assainissement
Fonctionnement des N O N O O O N P P P O O O O
centrales à béton, de
concassage et
centrales d’enrobés
Déplacement O O O N N N N P O O O N O O
temporaire éventuel
de populations
Repli des installations O P P P P P O N O O P P O P
à la fin du chantier
Circulation de N O O O O O N P P P O O O P
TATION
EXPLOI

véhicules
Équipement de O O O O P O P O P P P P O P
signalisation et de
sécurité

66
Désignations Milieu biophysique Milieu humain et socio-économique
Récepteurs

Faune et habitat
de surface

Accès à Emploi

Habitations et
Circulation et
Santé publique
et souterraines

Végétation, zone

économiques

autres biens
artisanales et
et sécuritaire

vulnérables
d’impacts

La stabilité
Patrimoine
culturelles
Qualité de

Activités

Groupes
ambiance

culturel
Mobilité

sociale
Paysage
Eauxsonore

Socio-
l’ air,

sensible
Sol
PHASES

Sources d’impact
Entretien de la route et N O O N N N O P P P O N O P
des ouvrages d’art
Entretien et réparation O N N O O O N P O O O O O O
des véhicules
Légende : N = impact négatif P= impact positif O = Impact nul ou négligeable

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

67
5.2 ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Ce chapitre va identifier, analyser et évaluer les impacts potentiels des activités du sous-projet sur les milieux
(biophysiques et humains). Ce processus aboutit à la proposition de mesures requises pour éviter, minimiser,
atténuer ou compenser ces impacts dans le cas où ils s’avèrent négatifs, ou de les maximiser et les bonifier s’ils
se révèlent positifs.
À titre de rappel, il est appliqué dans cette section le tableau « détermination de l’importance de l’impact en
fonction de l’intensité, de l’étendue et de la durée » où les valeurs de l’intensité, de l’étendue et de la durée de
l’impact sont combinées pour trouver l’importance de l’impact en question.
5.2.1 Impacts positifs du sous-projet
Les impacts positifs concernant les phases d’installation, de construction et d’exploitation portent sur le milieu
biophysique et socioéconomique ou humain et décrits dans le tableau ci-dessous.

68
Tableau 8 : Impacts sociaux positifs du sous- projet »

Activités/ sources Composante du Intensité Étendue Durée Importance


Description de l’impact
d’impact milieu affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
PHASE D’INSTALLATION ET DE CONSTRUCTION
• Renforcement des compétences locales ;
Recrutement du personnel • Opportunités d’emplois ;
(emploi de la main-d’œuvre • Amélioration du revenu ;
locale) • Développement circonstanciel d’activités
économiques.
Humain
• Développement de l’économie informelle
Installation de chantier et de
(restauration, petit commerce, etc.) ;
la base-vie, présence et
mouvement des ouvriers et • Gain de revenus pour les propriétaires des sites
techniciens d’implantation de la base-vie, de la zone d’emprunt
et de la zone de dépôt.
Opportunités d’affaires : écoulement des
marchandises (matériaux de construction tels que le
Achat de petits matériels Humain
ciment, le sable et de la caillasse) des opérateurs
économiques privés locaux.
Mise en place des s Amélioration des conditions de vie de la femme : les
restaurants et réalisation de restaurants et les petits commerces généralement
petits commerces Femme détenus par les femmes seront de plus en plus
généralement détenus par sollicités par les employés. Cette situation permettra
les femmes un accroissement de revenus des femmes.
PHASE D’EXPLOITATION
Air Réduction de la pollution de l’air
Circulation des véhicules
Climat Réduction des gaz à effet de serre
Eau Rechargement de la nappe
Fonctionnement des
Biodiversité Création d’une biodiversité
retenues d’eau
Socio-économique Développement des activités agricole et pastorale
Santé et sécurité Amélioration de la sécurité sur la route (accidents ;
Déplacement de la humaine etc.)
population Gain de temps, réduction des coûts d’entretien des
Socio –Economie
véhicules

69
Activités/ sources Composante du Intensité Étendue Durée Importance
Description de l’impact
d’impact milieu affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
• Amélioration du confort dans le transport
(véhicules modernes, propres et confortables) et de
la sécurité sur le tronçon
• Amélioration des conditions de déplacement de la
population vers les différentes villes et sous-
Conditions de vie,
préfectures,
qualité de vie et bien-
• Amélioration du déplacement des personnes
être des populations
malades ou des femmes enceintes vers les centres de
santé ;
• Amélioration de l’offre de la desserte du réseau de
transport en commun des différentes Préfectures
(Mankono et Dianra).
• Meilleur accès aux localités traversées et aux
structures socioéconomiques (écoles, centres santé,
marchés.) ;
• Diminution de la pollution (poussière) des
habitations situées le long de la route ;
• Diminution des risques d’érosion par le traitement
des points bas permettra le drainage rapide des eaux
de ruissellement pendant la saison des pluies ;
• Augmentation de la disponibilité des ressources en
Mise en service de la route Cadre de vie eau dans ces zones confrontées souvent à des
pénuries particulièrement en saison sèche ;
• Développement d’activité agricole et pastorale
autour des retenues d’eau ;
• Augmentation des revenus des populations et des
opérateurs économiques ;
• Attractivité touristique des villes et localités
traversées ;
• Amélioration du cadre de vie et développement
d’équipements socio-éducatifs ;

70
Activités/ sources Composante du Intensité Étendue Durée Importance
Description de l’impact
d’impact milieu affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
• Amélioration du réseau des transports publics de
masse et fluidité routière.
• Amélioration du système de signalisation des voies
et de la sécurité ;
• Amélioration de la fluidité du réseau drainage.
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

–Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi :
mineur, Moy : moyen, Ma : majeur

5.2.2 Synthèse des impacts environnementaux négatifs

Les analyses et l’évaluation détaillées sont contenues dans les fiches de déclaration d’impact (Code 1 à 13) en annexe 7 du volume 2 « annexe) du rapport de l’EIES.
La synthèse de l’analyse des impacts environnementaux et sociaux est donnée dans le tableau suivant

Tableau 9 : Analyse des impacts environnementaux négatifs


N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
PHASE PREPARATOIRE
FDI La mise en œuvre du projet pourrait
01 entrainer la destruction d’arbres
(5466). Les arbres fruitiers sont
essentiellement composés de
Défrichement et manguiers (Mangifera indica), de
dessouchage de Végétation Perte des espèces végétales Tamarinier (Tamarindus indica), de Forte Ponctuelle Longue Majeure
l’emprise du tracé Néré (Parkia biglobosa), de
palmiers à huile (Elaies guineensis),
etc., tandis que les espèces
ornementales impactées se
composent principalement de

71
N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
Afzelia africana, de teck (Tectonia
grandis) et de ficus. Elle pourrait
également entrainer une réduction
du couvert végétal lors de
l’ouverture de l’emprise des
travaux.
L’abattage des arbres peut entrainer
Perturbation et migration temporairement la perte d’habitat et Moyenn
Faune Faible locale Moyenne
de la faune la perturbation de la migration des e
oiseaux.
FDI L’installation de la base vie pourrait
02 entrainer une destruction de la
végétation modifiant ainsi le
Erosion du sol par la
paysage et entrainant l’érosion du
Sol, les destruction du couvert
sol. Aussi le fonctionnement de la
ressources en végétal
Installation chantier base vie va générer des déchets Moyenne Locale Courte Moyenne
eau et Modification du paysage
solides (morceau des bois, des
paysage Pollution du sol et des
ferrailles, emballages plastiques,
ressources en eau
etc.) et des déchets liquides (eaux
usées) pouvant entrainer la pollution
du sol et des ressources en eau.
PHASE DE CONSTRUCTION
La présence des centrales
(enrobage, béton, concassage) et
Mouvement des l’augmentation du matériel roulant,
engins, Transport et notamment les engins lourds,
circulation de la main Pollution atmosphérique et pendant les travaux, travaux de
FDI
d'œuvre, de la Air poussières et gaz terrassement et de transport des Faible Locale Courte Mineure
03
machinerie et des d’échappement matériaux dans les zones
matériaux dans les d’emprunts contribueront à la
carrières d’emprunts dégradation temporaire et locale de
la qualité de l’air par les émissions
des gaz à effet de serre (SO2, NOx,

72
N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
CH4, CO, CO2, etc.) et les
poussières, particulièrement
pendant les mois de saison sèche.
Cet impact sera plus ressenti par les
populations riveraines et celles
fréquentant les lieux publics
notamment les écoles, les lieux de
culte et les centres de santé
identifiés sur l’axe de la route. Il
sera de portée locale et d’intensité
faible parce qu’il n’interviendra que
lorsque la dynamique des vents
violents et la circulation
atmosphérique seront importantes
dans la zone du Projet.
L’installation du chantier et de la
base vie ainsi que les mouvements
des engins (compactage) et les
déversements accidentels des huiles
de vidange (obstruction des pores du
sol) pourraient modifier la structure
du sol avec comme effet immédiat
Accentuation du l’augmentation du phénomène
FDI phénomène d’érosion et de d’érosion déjà existant dans la zone
Terrassement Sol Moyenne Locale Courte Moyenne
04 dégradation des sols lors du projet. La mission a pu identifier
des travaux dans certain village (Dianra,
Kansokora, Kamoro, Kpesso) un
état de dégradation très avancé.
C’est donc des zones à forte érosion.
A cela s’ajoute la destruction de la
végétation lors de l’exploitation non
contrôlée des carrières et gîtes
d’emprunts.

73
N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
Par ailleurs, le phénomène d’érosion
déjà existant peut aggraver les
risques d’éboulement (dans
l’arrondissement 4 de la commune
de Bossangoa au quartier Tirailleur
où il a été observé des baraques sur
les flancs des talus).
Le déversement accidentel ou fuite
des huiles de vidange et autres
huiles usées issues du
fonctionnement de la base vie
pourraient contribuer à détériorer la
Base vie qualité du sol. En effet, il pourrait
Fonctionnement de la avoir un risque de dégradation de la
machinerie qualité des sols par asphyxies des
Approvisionnement, Sol et Eaux Pollution et dégradation du microorganismes (fuites ou
FDI
stockage, distribution de surfaces et sol et des eaux de surface et déversement accidentel Moyenne Locale Courte Moyenne
05
d’hydrocarbures et souterraines souterraines d’hydrocarbure, d’huile de
mouvement des vidanges). Cette pollution du sol
engins (déversement peut s’étendre aux eaux de surface et
de lubrifiants) souterraine. Il y a également un
risque de contamination des eaux
par les huiles ou les hydrocarbures
si les engins et les véhicules de
chantier sont lavés dans les cours
d’eau.
Travaux Les travaux de terrassement lors de
d’aménagement des l’aménagement des sites seront
FDI infrastructures et sources d’émissions de bruit en
Bruit Nuisance sonore Moyenne Ponctuelle Courte Moyenne
06 équipements du sous- phase de chantier (circulations
projet (fouille, engins, ouvrages, fonctionnement
Remblai et déblai, des centrales). Cela va causer des

74
N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
fonctionnement des gênes pour les populations
centrales) riveraines.
Production des
déchets issus des Les travaux d’aménagement des
travaux infrastructures (débroussaillage,
d’aménagement des fouille, remblai, déblai,
infrastructures imprégnation, bitumage, etc.) des
FDI
(débroussaillage, Sol Pollution du sol sites seront sources de production de Moyenne Ponctuelle Courte Mineure
07
fouille, Remblai, déchets. La mauvaise gestion de ces
déblai, imprégnation,
déchets peut engendrer la pollution
bitumage, etc) et
fonctionnement de la du sol.
base chantier
Pollution physique des
L’exploitation des zones d’emprunt
eaux de surfaces par les
Eaux de pourrait entrainer la pollution des
FDI Exploitation des sédiments d’érosion,
surfaces et eaux de surface par les sédiments et Moyenne Locale Courte Moyenne
08 zones d’emprunt d’éboulement et risque
souterraines provoquer l’ensablement des cours
d’ensablement des cours
d’eau d’eau identifiés.

Les travaux d’aménagement des


retenues d’eau (débroussaillage, des
Turbidité des eaux Moyenne Locale Courte Moyenne
berges et de la surface des eaux)
seront sources de turbidité.
FDI Eau de
Le détournement temporaire du
09 surface
Aménagement des cours d’eau afin d’assécher le lit
Perturbation du régime
retenues d’eau d’eau pour la réalisation des Moyenne Locale Courte Moyenne
d’écoulement des eaux
ouvrages, entraînera la perturbation
du régime d’écoulement des eaux
Destruction temporaire des Le curage du lit des eaux et les
FDI Faune et
habitats de la faune travaux de détournement temporaire Moyenne Locale Courte Moyenne
10 flore
aquatique, des cours entraineront la perte

75
N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
Perturbation ou destruction d’habitat et la destruction des zones Moyenne
Locale Courte Moyenne
des zones de frayère de frayère
PHASE D’EXPLOITATION
La mise en service de la ligne route
va entrainer une concentration dans
l’air en CO, CO2, O3 et autres
Qualité de
Pollution de l’air par le particules comme le plomb,
FDI Circulation des l’air et
trafic et augmentation des provenant des mouvements des Faible Locale Longue Moyenne
11 véhicules ambiance
gaz à effet de serre véhicules et engins. Les rejets
sonore
gazeux du trafic routier pourraient
aussi augmenter les gaz à effet de
serre.
FDI Lors des travaux d’entretien de la
12 route, il peut y avoir la pollution des
cours d’eau par le déversement
accidentel des produits
d’hydrocarbure.
Le passage des véhicules implique
le dégagement de diverses
substances qui sont déposées sur la
Pollution des eaux et des
chaussée : huiles, graisses,
sols par les produits
hydrocarbures, éclats de pneus et
Mise en service de la d’hydrocarbure issus des
Eau et sol divers métaux provenant de la Faible Locale Longue Moyenne
route travaux d’entretien et de la
carrosserie. De plus, l’usure des
circulation des camions et
pneus libère des hydrocarbures dans
engins
une route asphaltée. Ces polluants
déposés sur la voie de circulation
sont lessivés par la pluie vers le
Béré. Plusieurs métaux lourds
peuvent être identifiés dans cette
eau de lessivage, notamment le
cadmium, le cuivre, le plomb, le fer
et le zinc. Les deux derniers métaux

76
N° Activités/ Composante Identification de Description de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
FDI Sources d’impact du milieu l’impact potentiel
affectée
sont souvent présents en plus grande
concentration.

FD1 La réparation ou le dépannage des


13 véhicules peut engendrer le risque
de déversements des huiles usagées.
C’est une source de pollution pour
Pollution des sols et des
les sols et les ressources en eau. En
Fonctionnement des ressources en eau par les
particulier les hydrocarbures ont la
aires de stationnement Eau et sol déchets issus des travaux Faible Locale Longue Moyenne
propriété de s'adsorber dans le sol où
ou zone de refuge de maintenance des
ils peuvent être piégés pendant de
camions
nombreuses années. Le lessivage du
sol par la pluie contribue à la
migration des polluants vers les
cours d’eau.

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)
5.2.3 Synthèse des impacts sociaux négatifs

Les analyses et l’évaluation détaillées sont contenues dans les fiches de déclaration d’impact en annexe 7 du Code 14 à 33.
La synthèse de l’analyse des impacts sociaux est donnée dans le tableau suivant

Tableau 10 : Synthèse des impacts sociaux négatifs de la variante avec le projet.


N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

PHASE PREPARATOIRE
FDI14 Recrutement du La non-utilisation de la
personnel du Social Conflits sociaux. main d’œuvre locale et le Moyenne Locale Courte Moyenne
chantier non-respect des us et

77
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

coutumes des
populations riveraines
par les employés venus
d’ailleurs (afflux des
travailleurs) pourront
engendrer des conflits.
En outre la gestion des
fournisseurs et
prestataires pourrait
conduire à des conflits
notamment en cas de
non-conformité.
FDI15 Activités Perte d’activités La libération de
Libération de économiques, économiques, l’emprise va entraîner la
Moyenne Locale Courte Moyenne
l’emprise et d’emploi et d’emploi de cultures perte de culture et
installation de la cultures et de terre d’habitat
FDI16 base chantier Perte d’habitat et de
Habitat Moyenne Locale Courte Moyenne
bâtis
FDI17 Dépravation des La mise en œuvre du
mœurs liées aux projet va nécessiter de la
risques main d’œuvre qualifiée
d’Exploitation et ou non. La présence
Installation de
Abus Sexuel et d’ouvriers salariés
chantier et de
Harcèlement Sexuel pourrait entrainer des
base-vie, Emploi, Santé
(EAS / HS) comportements déviants,
présence et publique et Forte Régionale Courte Majeure
notamment sur les Exploitation et Abus
mouvement des culture
filles mineures et Sexuel et Harcèlement
ouvriers et
veuves) Sexuel (EAS/HS)
techniciens
Risque de notamment sur les
contamination des groupes vulnérables
maladies (veuves, les mineurs).
transmissibles Aussi le brassage des

78
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

ouvriers avec les


populations pourrait
augmenter la violence
basée sur le genre,
l’exploitation, abus et
harcèlement sexuel dans
la zone du projet le long
du tronçon. La précarité
de certains villages est un
facteur déterminant.
PHASE DE CONSTRUCTION
FDI18 Dans l’emprise du projet,
il a été identifié des
poteaux électriques, des
pompes d’adduction
d’alimentation en eau
potable Pour éviter la
destruction de ces
infrastructures, il sera
Perturbation, des effectué au démarrage
services de des travaux, le
Déplacement de
Cadre de vie fourniture d’eau déplacement de ces Moyenne Locale Courte Moyenne
réseaux
potable et réseaux. Ce qui aura pour
d’électricité conséquence la
suspension de la
fourniture de service des
pompes d’alimentation
d’eau potable et
d’électricité dans les
zones desservies par ces
infrastructures. L’impact
négatif est considéré de

79
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

moyenne intensité,
d’étendue locale et de
durée temporaire (le
temps des travaux) et
donc d’importance
relative jugée moyenne.
FDI19 La poussière et les
particules polluantes
(SO2 et NOX), générées
par le mouvement et le
fonctionnement des
Augmentation de la engins, pourraient
prévalence des entrainer l’augmentation
infections des infections
respiratoires aigües respiratoires aigües
(IRA) chez la (asthme,) notamment
Terrassement, population riveraine pendant les mois de Faible Locale Courte Mineure
mouvement des installée en bordure saison sèche. Les
engins et Santé publique des voies de personnes âgées, les
présence des et sécurité circulation des enfants et les femmes
ouvriers de engins et véhicules enceintes seront les plus
divers horizons de chantier. exposés au niveau des
populations riveraines
installées en bordure de
l’emprise des travaux
ainsi que le personnel de
l’entreprise.
FDI20 Le très faible pouvoir
Risque
d’achat des familles, la
d’augmentation de
présence de la population Forte Locale Longue Majeure
prévalence des cas
féminine à faible pouvoir
des IST/VIH-SIDA
d’achat dans les quartiers

80
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

précaires traversés par le


projet sont autant de
facteurs qui peuvent
favoriser les rapports
sexuels à risque entre les
ouvriers disposant des
moyens financiers
relativement importants.
Ceci peut entrainer la
contamination aux IST et
le VIH/SIDA. A cet
égard, l’intensité de cet
impact négatif est
considérée comme forte
avec une portée
régionale et compte tenu
de la durée des
conséquences sur les
individus.
FDI 21 Risque de L’afflux des travailleurs,
contamination et de le contact entre les
propagation des travailleurs et les
maladies populations riveraines,
transmissibles telles peuvent favoriser la
que la grippe, contamination des
Forte Locale Longue Majeure
maladies à vecteur maladies transmissibles
(le paludisme, la (fièvre jaune, dengue,
fièvre jaune, la etc.) si les mesures
dengue, etc.) dans barrières ne sont pas
les zones traversées respectées.
par le projet.

81
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

FDI 22 La stagnation des eaux


de pluie ou lavage des
engins ou l’inondation
causée par l’obstruction
des voies d'eaux par les
débris de chantier des
Augmentation des travaux pourrait
risques des maladies entrainer l’augmentation
Santé publique d’origine hydrique des maladies d’origine
Faible Locale Courte Mineure
et sécurité au niveau de la hydrique (comme le
population riveraine choléra, la dysenterie, la
et les ouvriers fièvre typhoïde, la
poliomyélite, etc.). Cette
situation serait accentuée
chez les enfants et les
personnes âgées et
notamment le personnel
de l’entreprise.
FDI 23 La circulation des engins
de chantier, va gêner la
circulation et la mobilité
des populations
• Perturbation de la
riveraines.
mobilité des biens et
Terrassement, Le déplacement des
Accès, des personnes ;
mouvement des itinéraires des taxi
circulation et • Perturbation du Moyenne Locale Courte Moyenne
véhicules et motos, et autres types de
mobilité fonctionnement des
engins lourds transport en commun
gares de transport pourrait engendrer la
(camions). perturbation dans le
déplacement des
populations, les
personnes à mobilité

82
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

réduite et les vieillards


seront les plus exposés.
FDI 24 La non-utilisation de la
main d’œuvre locale et le
Terrassement,
Conflits sociaux non-respect des us et
exploitation des
entre les populations coutumes des
zones
Sociale locales et le populations locales par Moyenne Locale Courte Moyenne
d’emprunt et
personnel de les employés venus
recrutement du
chantier. d’ailleurs pourraient
personnel
engendrer des conflits
sociaux.
FDI 25 Lors de fonctionnement
du chantier il peut y avoir
des accidents dû à des
collisions avec les autres
usagers, à la mauvaise
manutention, au
fonctionnement de la
Risque d’accident de
Fonctionnement centrale d’enrobée ou à
Sécurité travail et de Moyenne Locale Courte Moyenne
du chantier béton, etc. (blessés,
circulation
morts, perte du matériel,
…). L’intensité de cet
impact est moyenne,
d’une étendue locale
mais sera de durée courte
et donc d’importance
moyenne.
FDI 26 Le paysage sera affecté
Risque de la
par l’ensemble du sous-
modification du
Terrassement Paysage projet qui le modifiera de Faible Locale Longue Moyenne
paysage suite aux
façon significative par
travaux
l’intrusion de nouveaux

83
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

éléments dans le champ


visuel et le changement
de la qualité esthétique
du paysage. Ce
changement sera dû au
stockage sur le site de
matériaux de
construction, le
stationnement des engins
de chantier et les dépôts
divers.
FDI 27 La présence d’ouvriers
Risques d’inflation
salariés pourrait
des prix des denrées
Présence des entrainer une légère
Socio- de première
ouvriers sur le inflation des prix des Faible Locale Courte Mineure
économique nécessité du fait de
chantier denrées de première
la présence des
nécessité dans la zone du
ouvriers
projet.
FDI 28 La présence d’ouvriers
salariés pourrait
entrainer des incidents
Présence des Risques d’EAS/HS d’EAS/HS sur les
ouvriers sur le Exploitation et Abus communautés riveraines,
Humain Forte Locale Courte Moyenne
chantier, trafic sexuel et y compris filles
sur l’axe harcèlement sexuel mineures, les veuves et
les femmes, ainsi que les
filles en situation
économique précaire.
FDI29 Risque de Durant les activités de
destruction de biens fouille, il peut y avoir la
Fouille Bien culturel Faible Locale Longue Moyenne
culturels ou destruction de bien
archéologiques archéologique.

84
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

FDI30 Les travaux


Perturbation d’aménagement des
Aménagement
Activité activités des cours d’eau empêcheront
des retenues Faible Locale Courte Mineure
pastorale abreuvages des temporairement les
d’eau
bœufs bergers d’abreuver leurs
troupeaux
PHASE D’EXPLOITATION
FDI 31 Ces risques d'accidents
seront liés au non-respect
de la vitesse de
référence et de la
signalisation au point de
croisement avec voies
existantes. Ils peuvent
être aussi lés aux
Risque d’accident
Santé publique pratiques dangereuses de
dus au non-respect Forte Locale Longue Majeure
et sécurité certains automobilistes, à
du code de la route
savoir le stationnement
Mise en service
anarchique sur la voie
de la route
suite à une panne ou pour
(circulations
effectuer un chargement,
des véhicules)
l’arrêt sur une partie de la
chaussée destinée à la
circulation pour diverses
raisons.
FDI 32 L’intensification du
Risque de trafic pourrait entrainer
contamination et de une augmentation de la
Santé publique
propagation des contamination des Moyenne Régionale Moyenne Moyenne
et sécurité
maladies maladies transmissibles
transmissibles (IST/VIH SIDA) si les
mesures barrières ne sont

85
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée l’impact potentiel

observées. Cet impact est


d’intensité moyenne et
régionale. Il est jugé fort
car il est possible d’avoir
des pertes en vie
humaine.
FDI 33 Le relèvement de la ligne
Mise en service rouge de la route peut
de la route entraîner des inondations
Santé publique Risque d’inondation Faible Ponctuelle Courte Mineure
(circulations dans les localités et
des véhicules) provoquées des maladies
d’origines hydriques

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

5.2.4 Synthèse des impacts environnementaux négatifs spécifique à la construction de l’ouvrage d’art

Les analyses et l’évaluation détaillées sont contenues dans les fiches de déclaration d’impact (Code 34 à 40) en annexe 7 du volume 2 « annexe) du rapport de l’EIES.
La synthèse de l’analyse des impacts environnementaux est donnée dans le tableau suivant

86
Tableau 11 : Analyse des impacts environnementaux négatifs
N° Activités/ Composante
FDI Sources d’impact du milieu Identification de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
affectée potentiel

PHASE PREPARATOIRE
FDI Perte des espèces végétales Le nettoyage des berges
Végétation Forte Ponctuelle Longue Moyenne
34 Nettoyage des des berges de la rivière Béré va
berges et réalisation entrainer une perte du
de la plateforme des Perturbation et migration de couvert végétal et des
Faune Forte Ponctuelle Longue Moyenne
travaux l’avifaune destructions de l’habitat
de l’avifaune.
PHASE DE CONSTRUCTION
Le déversement
accidentel ou fuite des
Fonctionnement de
huiles de vidange et
la machinerie
autres huiles usées issues
Approvisionnement,
d’une défaillance
stockage,
FDI Pollution et dégradation de technique d’un engin ou
distribution Moyenne Locale Courte Moyenne
35 la qualité de la rivière Béré une mauvaise
d’hydrocarbures et
manipulation des
mouvement des
produits d’hydrocarbure
engins (déversement
Eaux de lors de
de lubrifiants)
surfaces l’approvisionnement sur
(Béré) le site des travaux
Travaux de La sédimentation est liée
terrassement aux matériaux de purge
(nettoyage des et de terrassement
berges et réalisation Accentuation du phénomène déposés aux abords du
FDI
de la plateforme des de sédimentation de la cours d’eau. Le Moyenne Ponctuelle Courte Moyenne
36
travaux) rivière Béré défrichement et le
déboisement provoquent
La mise en place
un ruissellement et une
des matériaux de érosion accrue, d'où un

87
N° Activités/ Composante
FDI Sources d’impact du milieu Identification de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
affectée potentiel

remblai sur les lessivage accentué des


talus des berges terres vers le cours d’eau.
Ces phénomènes vont
accentuer la
sédimentation en cours
sur la rivière.
Le détournement
temporaire du cours
d’eau afin d’assécher le
FDI Perturbation du régime
lit d’eau pour la
37 d’écoulement de la rivière Moyenne Locale Courte Moyenne
réalisation de l’ouvrage,
Béré
entraînera la perturbation
La mise en place et du régime d’écoulement
le retrait des digues Eau de des eaux.
provisoires, à la surface Les travaux de
purge et au forage (Béré) construction des
des fondations batardeaux (opération de
Pollution physique remblai), et le
FDI
(turbidité) du Béré par les ruissellement des Moyenne Locale Courte Moyenne
38
matériaux du batardeau matériaux de remblai
vers le cours en temps de
pluie seront la cause de
turbidité de l’eau
Destruction temporaire des Le curage du lit des eaux
La mise en place et
habitats de la faune et les travaux de Moyenne Locale Courte Moyenne
le retrait des digues
aquatique, détournement temporaire
FDI provisoires, à la
Faune et des cours entraineront la
39 purge et au forage
flore Destruction des zones de perte d’habitat et la
des fondations Moyenne Locale Courte Moyenne
frayère destruction des zones de
frayère.
FDI Faune et
Moyenne Locale Courte Moyenne
40 flore

88
N° Activités/ Composante
FDI Sources d’impact du milieu Identification de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
affectée potentiel

Le détournement Modification de la flore La déviation du cours


temporaire du cours aquatique sur une surface d’eau pour la réalisation
d’eau afin relativement restreinte de l’ouvrage entrainera
d’assécher le lit un assèchessèment de la
d’eau au droit du zone des travaux avec
franchissement, pour corollaire une
modification de la flores

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

5.2.5 Synthèse des impacts sociaux négatifs spécifique à la construction de l’ouvrage d’art

Les analyses et l’évaluation détaillées sont contenues dans les fiches de déclaration d’impact en annexe 7 du Code 41 à 45
La synthèse de l’analyse des impacts sociaux est donnée dans le tableau suivant

Tableau 12 : Synthèse des impacts sociaux négatifs de la variante avec le projet.


N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée potentiel

PHASE PREPARATOIRE ET DE CONSTRUCTION


FDI41 La réalisation des travaux
Perturbation d’activités pastorales
Nettoyage des peut perturber l’abreuvage Moyenne Locale Courte Moyenne
Activités (abreuvage)
berges et des bœufs
économiques,
FDI 42 réalisation de L’aménagement des accès à la
d’emploi et
la plateforme rivière Béré pour la
cultures Destruction de champ de culture
des travaux réalisation des travaux peut Moyenne Locale Courte Moyenne
Habitat (riz et de maïs)
entrainer la destruction des
cultures (Riz et maïs)

89
N° FDI Activités/ Composante Description de l’impact
Sources du milieu Identification de l’impact Intensité Étendue Durée Importance
d’impact affectée potentiel

FDI 43 L’aménagement des


batardeaux peut entrainer des
Aménagement inondations à l’aval du Béré
Destruction de champ de culture
des Cultures et détruire ou perturber les Moyenne Locale Courte Moyenne
(riz et de maïs)
batardeaux cultures de riz et de mais
pratiquées dans la zone des
travaux
FDI 44 Durant les travaux sur la
Nettoyage des rivière il peut y avoir des
Risque de noyade Moyenne Locale Courte Moyenne
berges et chutes qui peut conduire à la
réalisation de noyade
Santé
FDI 45 la plateforme
publique et
des travaux et Les employés seront exposés
sécurité Risque de contamination et de
maladies à des maladies d’où l’origine Moyenne
travaux de
propagation des Locale Courte Moyenne
construction est attribuée à des insectes
d’origine hydrique
de l’ouvrage dont la vie est liée l’eau

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

90
5.2.6 Analyse des Impacts cumulatifs

5.2.6.1 Identification des projets et activités susceptibles d’avoir des effets cumulatifs
Les projets ou activités susceptibles de générer des impacts cumulatifs avec le projet sont les suivants :
• Construction de la route Dianra Mankono ;
• Réhabilitation ou entretien des pistes rurales dont la liste est à l’annexe 16.
5.2.6.2 Identification des impacts cumulatifs
Les impacts cumulatifs avec le sous-projet seront générés sur les composantes suivantes du milieu :
• ressources en eau ;
• flore, faune et habitats ;
• emplois, économie et moyens de subsistance.
Les impacts cumulatifs susceptibles d’être engendrés sont décrits ci-dessous.

5.2.6.2.1 Pollution de la qualité de l’air


Les véhicules, les engins et équipements lourds utilisés pour l’aménagement consomment des carburants et
rejettent dans l’atmosphère des gaz d’échappement (dont principalement le CO2 qui est un gaz à effet de serre).
Ces gaz d’échappement contribueront à la dégradation de la qualité de l’air. Cet impact, de courte durée et
d’intensité relativement moyenne, d’étendue régionale et durée courte et d’importance moyenne.

5.2.6.2.2 Végétation et faune


Les projets identifiés dans la zone d’intervention du PCR vont entrainer la réduction de la superficie des habitats
qui sera accentuée notamment dans les reliques de végétation, où subsistent encore des zones très boisées.
La composition des formations végétales et animales s’en trouvera ainsi modifiée, avec une prolifération
potentielle des espèces les plus résistantes. Les espèces les plus sensibles ou vulnérables qui pourraient être
affectées : Parkia biglobosa, Vitellaria paradoxa, Delonix regia, Mangifera indica, Anacardium occidentale.
Les mesures de compensation prévues, qui comprennent notamment le reboisement par des espèces menacées et
protégées ainsi que les espèces à croissance rapide permettront de limiter la contribution du sous-projet à cet
impact.

5.2.6.2.3 Création d’emplois


Au niveau de l’emploi, les différents sous-projets contribueront à la création d’emplois. Même si les emplois
créés en général ne seront pas durables ils constituent une occasion de recrutement d’une main d’œuvre locale.
Ces emplois vont non seulement réduire temporairement le nombre de chômeurs mais également procurer des
revenus à ces employés. L’intensité de cet impact est moyenne, d’une étendue locale mais sera de durée
temporaire et donc d’importance moyenne.

5.2.6.2.4 Dépravation des mœurs


La mise en œuvre de ces sous projets va nécessiter une forte mobilisation de la main d’œuvre qualifiée ou non.
La présence d’ouvriers salariés du sous-projet pourrait augmenter le risque d’entrainer des mauvais
comportements et la propagation des IST et le VIH/SIDA. Aussi le brassage des ouvriers avec les populations
pourrait augmenter la violence basée sur le genre, l’exploitation, abus et harcèlement sexuel dans la zone du
projet. Les personnes vulnérables (veuves, le mineures, les familles économiquement pauvres, etc.) seront les
plus exposés. L’impact négatif est considéré de forte intensité, d’étendue régionale et de durée moyenne et donc
d’importance relative jugée majeure.

5.2.6.2.5 Accidents de circulation


Durant les phases d’installation et de construction, l’ensemble des activités du sous-projets va contribuer à
augmenter de manière sensible le trafic routier dans la zone du projet. Il en résultera évidemment une
augmentation des risques d’accidents de circulation. Ce risque sera d’autant grand que les chauffeurs rouleront
vite ou lorsque les véhicules seront en mauvais état du fait d’un défaut d’entretien. L’intensité de cet impact est
moyenne, d’une étendue locale mais sera de durée courte et donc d’importance moyenne.

91
5.2.6.2.6 Perte d’emploi
La fin des chantiers du sous-projet va entrainer le licenciement de certains travailleurs notamment des ouvriers
qui sont habitués à avoir un salaire afin d’améliorer leurs conditions de vie. L’impact négatif est considéré de
forte intensité, d’étendue régionale et de durée longue et donc d’importance relative jugée majeure
5.2.6.3 Conclusion des effets cumulés
Le projet devra mettre l’accent surtout sur les mesures de protection de la sécurité et de la santé des ouvriers et
des populations riveraines. Il doit également créer un comité de sensibilisation pour les actions d’information, de
sensibilisation et diffusion relative aux perturbations de la circulation.

92
6 GESTION DES RISQUES ET DES ACCIDENTS
6.1 JUSTIFICATION ET OBJECTIFS DE LA GESTION DES RISQUES
6.1.1 Justification de la gestion des risques
L'étude de risque et de danger vise à maîtriser ou à prévenir les accidents potentiels. En effet, le danger est perçu
et considéré généralement comme une catégorie d’impact négatif du fait qu’il porte atteinte à l’intégrité, la santé
voire la vie de l’homme. Raison pour laquelle l’analyse des risques est prescrite comme une obligation
d’identifier, d’évaluer les risques lors des activités et de prévoir des mesures de prévention et de protection de
l’homme en général. Le risque désigne un évènement imprévisible défavorable suite à un facteur naturel ou
d’origine humaine en absence d’actions de prévention et de précaution. La présente étude vise à circonscrire le
concept risque de danger et présenter les pratiques visant à garantir la santé et la sécurité en milieu de travail du
personnel en particulier et de la population en général.
Le risque est une notion composite qui est fonction de deux variables à savoir : les conséquences d’un effet néfaste
et le hasard ou la probabilité de sa survenance.
6.1.2 Objectifs de la gestion des risques
L’objectif de cette section consiste en l’évaluation des risques dans le sens d’analyser, d’évaluer, de prévenir et
de réduire les risques liés au sous-projet.
Plus généralement, la gestion des risques sert de référence à l'ensemble des mesures susceptibles de :
• réduire la probabilité des accidents, ou d'en limiter la gravité, lorsqu'ils surviennent malgré tout, par la mise
en application des modalités ;
• mettre en place dans l’esprit d’une exploitation appropriée de l’ouvrage des dispositifs techniques de sécurité,
la sensibilisation et la formation du personnel ;
• renforcer la protection des populations, par des règles d'implantation des unités dangereuses, et l'adaptation
des documents d'urbanisme ;
• développer une information préventive active des populations ;
• mettre en place les moyens de secours par l'élaboration du plan d'action d’urgence interne à l'entreprise.
Le présent chapitre propose des indications pour la gestion des risques et des accidents. Il appartient à l’entreprise
en charge des travaux d’élaborer un plan détaillé de gestion des risques et accidents liés à son chantier. Il sera
inclus dans le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) qui sera préparé et approuvé avant
le démarrage des travaux.

6.2 METHODOLOGIE D’ANALYSE DES RISQUES ET ACCIDENTS


L'étude des risques présente les dangers que peut présenter une installation en cas d'accident, et justifie les mesures
propres à en réduire la probabilité et les effets. Cette étude doit donc être en relation avec l’importance des dangers
de l'installation et de conséquences prévisibles en cas de sinistre. Elle doit comporter :
• un recensement exhaustif, et une description des situations accidentelles susceptibles de survenir, tant
d'origine interne qu'externe;
• une évaluation de la nature et de l'extension des conséquences des accidents éventuels sur les populations
concernées et sur l'environnement ;
• la justification des mesures prises pour prévenir l'apparition des accidents et pour en limiter les conséquences
;
• le recensement des moyens de secours publics portés à la connaissance de l’exploitant, et l’inventaire des
moyens de lutte privés disponibles en cas d’accident ;
• les informations destinées à permettre l’élaboration éventuelle du plan d’action d’urgence interne à
l’entreprise et tous les éléments de base indispensables aux autorités publiques pour l’élaboration d’un Plan
d’intervention pour les installations les plus dangereuses.

6.3 IDENTIFICATION ET DESCRIPTION DES RISQUES ET ACCIDENTS


L’analyse des risques et des dangers porte sur les activités liées aux phases d’installation, de construction,
d’exploitation du sous-projet d’aménagement et de bitumage de la route Dianra-Bouandougou. L’identification
des risques et la formulation des mesures de prévention sont faites de manière à éviter leur répétition selon les
différentes composantes du sous-projet.

93
6.3.1 Risques et dangers liés à la phase préparatoire et de construction
Parmi ces risques on peut citer :
• Risque d’incendie et ou d’explosion ;
• Risques d’électrocution ou d’électrisation ;
• Risque d’inondation du chantier en cas de crue;
• Risques liés aux mouvements des engins et équipements de chantier ;
• Risque lié aux circulations et aux déplacements de camions et d’engins de chantier ;
• Risque lié à la manutention manuelle ou mécanisée ;
• Risque lié au bruit et aux vibrations ;
• Risque d’accident de travail ;
• Risque lié aux chutes d’objets lors des montages et démontages ;
• Risque de contamination par des produits chimiques ;
• Risque de transmission des IST, des maladies transmissibles ;
• Risque EAS/HS ;
• Risque lié à la pollution du sol ;
• Risque lié à l’effondrement de l’ouvrage d’art ;
• Risque lié à l’éboulement des talus ou des parois des fouilles.

6.3.2 Risques liés à la phase d’exploitation


Parmi ces risques on peut citer :
• Risque d’accidents et de dangers liés aux activités d’entretien ;
• Risque lié aux effondrements d’ouvrages : des intempéries catastrophiques majeures peuvent entraîner tout
risque d'effondrement des équipements ;
• Risque de contamination des ressources en eau par les huiles, les lubrifiants ;
• Risque lié à l’émission de gaz d’échappement ;
• Risques liés au Bruit.

6.4 EVALUATION DES RISQUES LIES AU SOUS -PROJET


La méthodologie utilisée pour l’évaluation permet d’identifier d’abord les risques et de déterminer des critères
afin de les estimer. Des critères qui prennent en compte la gravité des conséquences des incidents et la probabilité
d’occurrence de ces événements ont été utilisés pour les estimations et évaluations du risque.
Ces critères sont :
✓ Niveaux de gravité des conséquences ;
✓ Niveaux de probabilité d’occurrence ;
✓ Matrice de détermination de la criticité du risque ;
✓ Hiérarchisation des risques.
Le détail des critères est l’annexe 8.

6.5 RESULTATS DE L'EVALUATION DES RISQUES AUX DIFFERENTES PHASES DU SOUS PROJET
L’évaluation des risques identifiés est détaillée dans le tableau ci-dessous
Tableau 13 : Evaluation des risques

N° Principales situations de danger Evaluation du risque


Probabilité Gravité Acceptabilité
Phase de préparation, et de construction
1 Incendie et/ou explosion 2 5
2 Risque lié à l’électricité 3 4
3 Risques liés aux mouvements des engins et 3 4
équipements de chantier

94
N° Principales situations de danger Evaluation du risque
Probabilité Gravité Acceptabilité
4 Risques liés aux circulations et au déplacement des 4 3
engins et véhicules de chantier
5 Risques liés à la manutention manuelle ou mécanisée 3 3
6 Risque de chute d’objets 3 3
7 Accident chimique 4 4
8 Transmission des IST et VIH SIDA et des maladies 4 4
transmissibles
9 Consommation d’aliments contaminés ou avariés 4 4
10 Risque lié au bruit et aux vibrations 3 2
11 Risque EAS/HS 3 4
12 Pollution de sol 4 2
13 Risque d’effondrement 3 4

14 Risque lié à l’éboulement 3 4

15 Risque d’effondrement des bâtis 3 3

Phase d’exploitation et d’entretien


16 Risque d’accidents et de dangers liés aux activités 3 2
d’entretien
17 Risques liés aux effondrements des ouvrages 1 4
18 Risques liés au bruit 3 3

19 Pollution des eaux par le déversement accidentel 3 2

20 Pollution de l’air 3 2

6.6 ACTION DE PREVENTION ET GESTION DES RISQUES


6.6.1 Mesures générales de prévention et minimisation des risques pendant les phases de préparation et
de construction
6.6.1.1 Protection du personnel sur site
➢ Mesure de prévention
▪ Harmonier la politique de la santé et de la sécurité avec les autres politiques de l’entreprise
(ressources humaines, qualité, environnement, production, gestion financière…) ;
▪ Sensibiliser le personnel sur les risques et les mesures de prévention ;
▪ Former le personnel en Santé et Sécurité au Travail ;
▪ Mettre en place un Comité Santé Sécurité au Travail pour apprécier le niveau de mise en œuvre
des mesures de prévention et de prendre les décisions ;
▪ Faire de l’identification et de l’évaluation a priori des risques qui ne peuvent pas être évités et
mettre en place un plan de prévention ;
▪ Echanger avec le personnel pour recueillir leur avis ou préoccupation sur les mesures de
prévention afin de l’améliorer ;
▪ Combattre les risques à la source ou à défaut prendre des mesures anticipées d’adaptation
appropriées pour les atténuer ;
▪ Adapter le travail à l’homme ;
▪ Tenir compte de l’évolution des techniques ;
▪ Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins ;
▪ Prendre des mesures de protection collective
▪ Donner les bonnes instructions.

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➢ Equipements de protection collective
Les équipements de protection collective visent à réduire à un niveau acceptable les risques auxquels les
travailleurs et les personnes extérieures au chantier peuvent être exposés. Dans le cas du sous-projet, il s’agira en
particulier de :
▪ éviter l’exposition au danger ou l’accès à une zone de danger : veiller à ce que les personnes ou
des parties du corps ne puissent se trouver à un endroit dangereux en respectant les distances de
sécurité nécessaires ;
▪ éviter les projections et de recueillir les matériaux, éléments projetés et liquides déversés ;
▪ éliminer tout risque mis en évidence lors des travaux ou faire l’objet de mesures préventives
appropriées (garde-corps ou ruban fluorescent au bord d’une ouverture, d’une fouille, des
échafaudages pour les travaux en hauteur, etc.) ;
▪ signaler les zones présentant des risques de manière non équivoque (panneau, cordon de sécurité,
barrière)et/ou restriction de l’accès en cas de nécessité ;
▪ signaler et baliser systématiquement tout obstacle dangereux par un ruban de couleur blanc/rouge
ou jaune/noir; ou filet ou un marquage au sol ;
▪ munir de garde-corps les planchers surélevés, échafaudages, passerelles, afin d’empêcher la chute
des personnes et le cas échéant de filets pour éviter la chute de matériels et matériaux.

➢ Equipements de protection individuelle (EPI).


L’entreprise doit fournir à son personnel les EPI nécessaires à sa protection et notamment :
▪ le casque et les chaussures de sécurité dont le port est obligatoire partout sur le chantier ;
▪ les gants obligatoires pour les travaux de démolition manuelle, les travaux au marteau de piquage,
le creusement de fouilles à la pelle, etc. ;
▪ les protections anti-bruit pour les travaux exposés au bruit (utilisation de compresseur, fonçage
de chaussée, démolition au marteau piqueur, explosion, … ;
▪ les masques de protection oculaire (ou visières) et respiratoire contre les poussières, les gaz, les
projections (solides ou liquides), contre les rayonnements (lunettes de soudeurs, etc.) ;
▪ les gilets fluorescents à haute visibilité pour éviter de se faire renverser par un véhicule ou un
engin de manutention, etc.
Dans la même dynamique, il devrait y avoir des :
▪ protection contre les risques d'électrisation, d'électrocution ou l'électricité statique : gants
d'électriciens, dispositifs de mise à la terre (bracelets, perches), etc. ;
▪ gants, lunettes et masques nécessaires contre 1) les projections de produits chimiques ou
biologiques 2) les sources intenses de chaleur et le risque de feu et 3) les risques de blessure
(coupure, abrasion, etc.).
Les matériels et les équipements de sécurité doivent être en parfaits états et portés, ce qui justifie une formation
au port des EPI et aux risques contre lesquels ils protègent.
L’entreprise devra également disposer en stock suffisant les EPI pour les remplacements immédiats en cas
d’usure.

6.6.1.2 Etablissement d’un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS)


Les travaux verront intervenir plusieurs entreprises et corps de métiers nécessitant une coordination soutenue
pour la sécurité et la protection de la santé des différents intervenants. Un Plan Particulier de Sécurité et de
Protection de la Santé (PPSPS) établit les modes opératoires envisagés dans le domaine, renseigne sur les
différentes dispositions applicables à l’opération : intervention sur chantier, hygiène des conditions de travail,
secours et évacuation ; indique les mesures spécifiques à prendre en compte pour prévenir les risques de
l’opération dus à la co-activité, ainsi que les risques propres de(s) l’entreprise(s) encourus par ses salariés.

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Les ’entreprises en charge des travaux doivent fournir et faire valider son PPSPS au démarrage des travaux dans
un délai spécifié dans les documents contractuels à compter de la réception du contrat signé par le maître
d’ouvrage.
Le PPSPS est un outil de travail du chantier. Il concerne directement les différents opérateurs du chantier pour
une bonne exécution de leurs tâches respectives. Le responsable de l’exécution des travaux dans l’entreprise
utilise le document à titre de référence permanente pendant les travaux. Les cadres ou les personnels de maîtrise
chargés de la réalisation des travaux l’utilisent comme un guide décrivant l’ensemble des moyens à mettre en
œuvre pour chaque phase du chantier. Le personnel de chantier trouve dans le document une aide à
l’accomplissement de ses tâches. Il constitue également le support opérationnel pour la formation du personnel.
Le PPSPS est adressé i) au responsable du volet Sécurité et Santé de l’entreprise et de la maîtrise d’œuvre ii) au
maître d’ouvrage et le cas échéant iii) aux autorités compétentes en matière d’hygiène et de sécurité et
d’inspection du travail.
Dans tous les cas, au moins un exemplaire du PPSPS est tenu en permanence à jour sur le chantier par chacune
des entreprises.
6.6.1.3 Prévention en termes de santé et d’hygiène du personnel
Les entreprises doivent mettre en place le cadre d’intervention pour préserver la santé de leur personnel et assurer
sa prise en charge en cas de problème de santé lié aux activités du chantier (infirmerie de chantier, boite à
pharmacie), disposer d’un secouriste, contracter avec les établissements et le personnel de santé adaptés pour les
différents types de pathologie ou accident. Le personnel intervenant sur le chantier devra avoir été déclaré apte
aux tâches qui lui sont confiées par le personnel médical compétent lors d’une visite médicale.
Par ailleurs, les employés devront recevoir une sensibilisation spécifique relative à la consommation d’alcool, de
drogue, à l’hygiène corporelle et aux risques liés aux maladies transmissibles.
Les différentes zones de chantier non mobiles disposeront de lieux d’aisance. Des agents d’entretien sont
également désignés pour assurer la propreté de toutes les installations et une gestion adaptée des déchets de
chantier.
6.6.1.4 Communication, formation et évaluation

➢ Communication
Un plan de communication est conçu pour accompagner la mise en œuvre du sous-projet.
Le personnel d’encadrement doit être doté de véhicules de liaison et de téléphones portables. Par ailleurs, la liste
des contacts en cas d’urgence ou d’accident doit être affichée pour être accessible à tous les employés.

➢ Information et formation
Chaque employé doit être informé sur les enjeux des travaux, les risques liés aux travaux, les EPI à sa disposition,
les procédures à suivre en cas d’incident/accident, des équipements et installations médicales mis en place. Des
formations spécifiques à chaque type de travaux et activités et des réunions sécurité en général au moins une fois
par semaine seront assurées par le responsable sécurité du chantier.

➢ Rapports
Des rapports d’évaluation du niveau de sécurité doivent être établis en général mensuellement permettant de
suivre les critères d’évaluation comme :
▪ le nombre d’heures de travail dans le mois ;
▪ le résumé des activités de formation ou d’information liées à la sécurité ;
▪ le nombre d’incidents/accidents ou de maladies professionnelles avec arrêt de travail ;
▪ le nombre d’infractions aux consignes de sécurité constatées.
Par ailleurs, tout incident ou accident doit faire l’objet d’un rapport détaillé afin de conserver une trace formelle
des évènements ayant affecté le chantier et d’analyser l’évènement afin d’adapter les mesures de prévention et
d’intervention.

97
6.6.1.5 Organisation des secours
L’entreprise doit établir et diffuser les consignes en cas d’incident ou d’accident. D’une manière générale, un
plan d’opération interne sera conçu et mis en œuvre dans le cadre du sous-projet ; la démarche est la suivante :
▪ alerter au plus vite un responsable en précisant le lieu, la nature de l’incident/accident et l’état du ou des
blessés ;
▪ baliser le lieu de l’accident et s’assurer de l’absence de risques pour les personnes et les biens (notamment en
termes de circulation) ;
▪ informer les secours par la personne responsable ;
▪ informer le Maître d’ouvrage et la famille de la situation.
6.6.1.6 Sécurité incendie
La sécurité incendie est assurée par l’installation d’équipements et par des consignes spécifiques connues et
suivies par le personnel.
Les équipements de prévention et de lutte contre l’incendie concernent :
▪ la pose d’extincteurs en parfait état et en cours de validité dans tous les véhicules de chantier ;
▪ le conditionnement des produits inflammables ou explosifs dans des récipients adaptés ;
▪ la mise en place de détecteurs d’incendie dans les locaux à risque.
Les consignes de prévention contre l’incendie concernent :
▪ l’arrêt des moteurs pendant le ravitaillement en gasoil ;
▪ l’élimination ou couverture avec du sable ou de la terre de toutes traces de carburant, huiles ou autres produits
inflammables ;
▪ l’interdiction de fumer et de téléphoner partout où sont présents des produits inflammables ou explosifs ;
▪ les opérations de soudure réalisées en dehors de zones de végétation ;
▪ le débranchement et rangement des outils électriques en fin de journée.
Les consignes de lutte contre l’incendie comprennent en cas de démarrage d’incendie, l’alerte des pompiers, la
réalisation d’une bande coupe-feu avec les moyens adaptés et l’envoi d’un camion de citerne à eau sur les lieux.
Les employés sont formés aux mesures de prévention et de lutte contre le risque incendie (formation Equipier de
Première Intervention).

6.6.2 Mesures spécifiques à chaque risque identifié en phase de préparation et de construction


Les objectifs et les mesures préconisées pour prévenir et minimiser les risques identifiés durant les phases de
préparation et de construction sont détaillés ci-après.
Tableau 14 : Mesure de prévention des risques en phase préparatoire et construction

Risque Mesures à prendre pour prévenir, minimiser et gérer le risque


Incendie et/ou - organiser les stockages (prévoir des lieux de stockage séparés pour le fuel)
explosion - mettre en place des moyens de détection de fumée, d’incendie, système d’alarme ;
- disposer sur la base chantier de moyens d’extinction (extincteurs, émulseurs et moyens
de pompage) suffisants pour circonscrire rapidement le feu ;
- équiper les véhicules et les engins d’extincteurs fonctionnels ;
- former le personnel et l’entraîner en extinction incendie
- interdire de fumer à des endroits bien spécifiés (près des zones de stockage et engins
par exemple) ;
- établir des plans d’intervention et d’évacuation
- placer les extincteurs de façon visible et accessible à tous (les chemins menant à leur
accès doivent être dégagés de tout obstacle) ;
- renforcer les mesures de surveillance ;
- implanter la base de chantier en dehors des habitations.
Risque lié à - veiller à la protection des circuits électriques ;
l’électricité

98
Risque Mesures à prendre pour prévenir, minimiser et gérer le risque
- faire un contrôle régulier des installations électriques ;
- interdire le personnel à saisir tout câble découvert sur le chantier,
- veiller à ce que la source d’émission d’électricité soit interrompue avant toute
intervention sur le réseau d’électricité.
Risques liés - former le personnel à la sécurité pour le poste de travail ;
aux - établir des fiches de procédure d’utilisation des machines ;
mouvements - veiller au port des équipements de protection individuelle (EPI) : casques, botte de
des engins et
sécurité, gants appropriés ;
équipements
de chantier - systématiser le dispositif de sécurité des véhicules (panneaux de signalisation,
avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore, aide-conducteur, etc.) ;
- baliser les aires de circulation des engins lourds ;
- arroser régulièrement les aires de circulation et de travaux;
- établir un plan de circulation.
Risques liés - entretenir périodiquement les véhicules ;
aux - baliser et signaler correctement les aires de Travaux ;
circulations - aménager des couloirs de passage de riverains et usagers ;
des engins et
- organiser les déplacements par la mise en place d’agents de régulation de la circulation ;
véhicule de
chantier - interdire aux conducteurs, la consommation d’alcool les jours de travail ;
- sensibiliser les conducteurs aux règles de sécurité ;
- poser des panneaux de signalisation dans les zones de travaux ;
- s’assurer de la limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur la voie
publique, avec un maximum de 30 km/h au niveau des agglomérations et à la traversée
des villages ;
- arroser régulièrement en eau, les zones de travaux ;
- systématiser le dispositif de sécurité des véhicules (panneaux de signalisation,
avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore etc.) ;
- former les opérateurs à la conduite en sécurité.
Risques liés à - organiser les postes de travail pour supprimer ou diminuer les manutentions ;
la manutention - utiliser des moyens de manutention adéquats : transpalette par exemple ;
manuelle ou - équiper les charges de moyens de préhension : poignée par exemple ;
mécanisée
- former le personnel à adopter des gestes et postures appropriés
- mettre à disposition et exiger le port des équipements de protection individuelle
(chaussures, gants….).
Risque de - limiter les hauteurs de stockage ;
chute d’objets - baliser les zones à risques ;
- remblayer les fouilles ;
- vérifier la stabilité des éléments de coffrage, des étais, etc. ;
- arrimer de manière correcte les charges manutentionnées ;
- sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité ;
- traiter les lieux de déversement de produits ;
- dégager et éclairer les passages (surtout pour le travail de nuit) ;
- veiller au port des équipements de protection individuelle (EPI) : casques et chaussures
de sécurité,
Accident mettre à disposition et exiger le port des équipements de protection individuelle
chimique (masques, les lunettes de protection, chaussures, gants etc.)
Transmission - faire la sensibilisation du personnel de chantier et de la population de riveraine ;
des IST et VIH - distribuer les préservatifs (féminin et masculin)aux personnels chaque jour.
SIDA et des

99
Risque Mesures à prendre pour prévenir, minimiser et gérer le risque
maladies
transmissibles
Consommation - faire la sensibilisation du personnel de chantier et des tenants de points de vente de
d’aliments nourriture aux mesures d’hygiène ;
contaminés ou - aménager des sites de restauration hygiéniques près des zones d’activités ;
avariés
- signer une convention temporaire de restauration entre les entreprises et les
restaurateurs pour l’alimentation hygiénique des ouvriers ;
- aménager une cantine sur la base vie.
Risque lié au - informer les travailleurs des risques ;
bruit - veiller à l’utilisation des EPI (bouchon, casque anti-bruit, etc.)
- organiser une surveillance médicale spéciale pour les travailleurs exposés au bruit.
Risque - respecter le règlement intérieur et code de bonne conduite de l’entreprise donnant des
d’Exploitation stratégies de gestion des risques ;
et d’Abus - sensibiliser les employé(e) s sur le règlement intérieur et code de bonne conduite ;
Sexuel
- sensibiliser les populations à la radio (message à l’endroit des femmes et jeunes filles) ;
- faire signer le code de bonne conduite à chaque employé.
Pollution de sol - élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion des déchets solides et liquides générés
sur le chantier et la base vie :
- aménager par imperméabilisation les aires de fourniture des engins en carburant et les
aires d’entretien des engins ;
- prévoir des dispositifs de lutte contre la pollution lors de la fourniture des engins en
carburant.
Perte de bâtis - baliser et respecter les limites des aires de travail ;
- utiliser des outils de petite gabari au voisinage des bâtis ;
- utiliser des engins ayant une puissance de vibration adapter aux matériaux de
construction ;
- compenser en cas d’atteinte les propriétaires des bâtis .
Risques liés Protections collectives
aux - organiser les stockages (emplacements réservés, modes de stockage adaptés aux objets,
effondrements largeur des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés ;
- signaler tous les endroits dangereux ;
- port obligatoire des EPI sur le chantier ;
- limiter les hauteurs de stockage.
Protections individuelles
- faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité,
casques…).
Risques - baliser la fouille dans la zone du chantier ;
déboulement - mettre en place de barrières rigides autour de la fouille ;
des fouilles - réaliser une rampe d’accès piéton ou mettre en place un escalier à angle variable
adaptée à la profondeur,
- blinder systématique pour toute fouille à parois verticale d’une profondeur supérieure
à 1 mètre et d’une largeur égale ou inférieure aux deux tiers de la profondeur ;
- interdire formellement toute descente de travailleurs dans une fouille à parois verticale
avant la mise en place du blindage ;
- taluter les parois de fouille quand il y a suffisamment d’espace et que les conditions
géologiques du terrain le permettent.

100
6.6.3 Mesures générales de prévention et de minimisation des risques pendant l’exploitation et
d’entretien
Les mesures de prévention sont prises par le Maitre d’Ouvrage vis-à-vis des prestataires pendant la phase
d’exploitation. Elles devraient théoriquement être adaptées aux risques liés aux activités et listées dans un
document du type Plan Hygiène Santé et Sécurité (PHSS) ou des clauses de prescriptions environnementales et
sociales contenues dans les cahiers de charge de la société prestataire.
Les mesures devraient concerner notamment :
▪ les équipements de protection individuelle et collective ;
▪ la prévention en termes de santé et d’hygiène du personnel ;
▪ la communication, la formation et l’évaluation des mesures prises pour limiter les risques ;
▪ l’organisation des secours ;
▪ la prévention des risques de noyade.

6.6.4 Mesures spécifiques à chaque risque identifié en phase d’exploitation


Les objectifs et les mesures préconisées pour prévenir et minimiser les risques identifiés durant les phases
d’exploitation et d’entretien sont détaillés ci-après.
Tableau 15 : Mesure de prévention des risques en phase d’exploitation et d’entretien

Risque Mesures à prendre pour prévenir, minimiser et gérer le risque


Risque d’accidents et de - informer les travailleurs sur les risques ;
dangers liés aux activités - veiller à l’utilisation des EPI (bouchon, cache nez, etc.).
d’entretien
Risques liés aux - faire respecter le poids à l’essieu des véhicules sur les ouvrages ;
effondrements des - faire un entretien régulier des ouvrages ;
ouvrages - sensibiliser les populations sur les risques d’agression des ouvrages ;
- maitriser l’urbanisation autour du réseau avec une zone de servitude bien
définie.
Risques liés au bruit - veiller à la limitation des vitesses
Pollution de l’air - veiller au respect des date de visite technique
6.7 MESURES DE GESTION DES ACCIDENTS ET INCIDENTS
Pour effectuer une gestion des accidents et incidents complète et efficace, il est nécessaire de suivre une
méthodologie. L’oubli volontaire ou non d’une étape empêchera une exploitation complète des faits et des
enseignements à en tirer.
Dès qu’un accident ou incident survient dans une entreprise, un ensemble d’actions doit être réalisé par différents
acteurs. Ainsi, les actions suivantes sont à effectuer :
➢ Connaissance de l’employeur
Dès la production de l’accident ou de l’incident, l’employeur (chef d’entreprise) doit être immédiatement informé
par le directeur des travaux.
Le Directeur des travaux doit préciser les lieux et circonstances, l'identité des témoins éventuels et du tiers
responsable éventuel.
➢ Prise en charge de la victime
Lorsqu’une personne est victime d’un l’accident, il peut bénéficier d’une indemnisation forfaitaire en réparation
de cet accident. Cette réparation comprend :
• la prise en charge totale des soins résultant de l’accident du travail ;
• le versement d’indemnités journalières si l’accident a conduit la victime à bénéficier d’une incapacité
temporaire de travail ;

101
• et/ou le cas échéant, le versement d’une rente ou d’une indemnité en capital si le victime dispose d’une
incapacité permanente de travail.
En cas de décès, l’entreprise peut prendre en charge les frais funérailles de la victime. Mais les ayants droits
doivent poursuivre la procédure administrative pour bénéficier des droits
➢ Déclaration
Dès qu’il est informé de l’accident, l’employeur doit le déclarer sous 48 heures :
• à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) ;
• à l’assurance qui couvre le chantier ou l’entreprise ;
• à la cellule de coordination du PCR-CI;
• à la Banque mondiale.
L’accident doit être déclaré même s’il n’entraine pas d’arrêt de travail.
➢ Analyse des accidents et incidents
Après la survenance d’un accident ou incident, il est essentiel d’effectuer une analyse des faits pour déterminer
les événements ou éléments qui ont conduit à l’accident ou à l’incident.
Les faits sont recueillis de manière complémentaire par :
a) L’enquête préliminaire
Dès que l’employeur (ou son représentant du service HSE) a connaissance de la survenue d’un accident ou
incident, il est préférable que ce dernier se rende auprès de la ou des victime(s). Il pourra ainsi se rendre plus
facilement compte de la gravité des blessures et du contexte de l’accident en interrogeant rapidement la victime
ou le témoin. De plus, la victime se sentira soutenue par sa direction, ce qui facilitera la suite de la gestion de
l’accident ou incident. Attention, il ne faut en aucun cas positionner (par les gestes ou les paroles) la victime en
tant que coupable. La personne risque de se refermer et de ne plus être coopérative, notamment lors de l’analyse.
b) L’enquête terrain
Au cours de l’enquête, il est primordial de se rendre sur le terrain. Le déplacement sur le lieu de l’accident permet
d’avoir conscience de l’environnement de travail. Ceci facilitera l’analyse de l’accident. En effet, l’employeur
peut prendre du recul pour confirmer ou infirmer les dires de la victime et des témoins, proposer des hypothèses
qui seront confirmées ou infirmées au cours de l’entretien ou de la réunion de travail d’analyse. Afin de figer le
lieu de l’accident, prenez-le en photo (environnement de travail, matériel, outillage, EPI). Ces photos seront
utilisées pour effectuer l’analyse comme support pour ceux qui n’ont pas pu se rendre sur place mais aussi pour
communiquer sur l’accident auprès du personnel. L’enquête se clôture par un compte rendu.
Afin que les conditions sur le poste de travail soient les plus proches de celles présentes lors de l’accident, il est
fortement conseillé que l’employeur ou son représentant se rende rapidement sur les lieux, quitte à revenir avec
d’autres personnes ultérieurement.
c) L’interview de la victime et du témoin
Pour comprendre les faits qui ont amenés à l’accident, il est nécessaire en plus de l’observation du terrain, d’avoir
un entretien avec la victime et le témoin. Il est préférable de les voir séparément.
➢ Communication interne
a) Après l’accident ou l’incident
La communication doit débuter juste après l’accident. Il s’agit d’un fait inhabituel, de gravité plus ou moins
importante, et l’entreprise toute entière peut être touchée. Il faut donc rassurer le personnel, mais également
rappeler à tous les règles de sécurité. Les premiers éléments de l’enquête peuvent être transmis (dans la limite de
la confidentialité) afin de justifier les mesures correctives mises en place. De plus, afin de maintenir une cohésion
sociale, des nouvelles sur l’état de santé de la victime peuvent être données à ses collaborateurs.

102
b) Après l’enquête
Une fois les conclusions de l’enquête obtenues, il est essentiel de les diffuser auprès du personnel. Le plan d’action
en découlant, ainsi que les nouvelles règles mises en place doivent être expliquées à tout le personnel. Cette
communication peut être sous forme de quart d’heure sécurité par équipe de travail, par courriels communs ou
encore par affichage simple.
À tout moment, le personnel doit être mis au courant de l’avancée ou de la modification du plan d’action.
Par la suite, le retour d’expérience (REX) doit être archivé dans une base de données ou un dossier accessible.
6.8 PLAN D’URGENCE
L’entreprise adjudicataire des travaux devra élaborer et mettre en œuvre un plan d’urgence qui doit couvrir au
minimum les aspects suivants :
• la liste des éléments sensibles dans l’environnement immédiat du site ;
• la liste des situations potentiellement dangereuses ;
• les mesures préventives afférentes ;
• les interventions à réaliser en cas d’incident ;
• la liste et coordonnées des intervenants à contacter en cas d’urgence ;
• les différentes situations dangereuses identifiées par la conduite de l’Analyse Préliminaire des Risques
(APR);
• chaque accident et incident doit être géré conformément aux préconisations du plan d’urgence.

6.8.1 Formation (Santé Sécurité au Travail et Equipier de Première intervention)


Chaque personne présente sur le site devra suivre un programme de formation de base en matière de sécurité et
avoir connaissance du contenu du plan d’urgence. Ces formations seront dispensées par le responsable HSE ou
le responsable Prévention et couvriront les points suivants :
• formation théorique ;
• initiation aux premiers secours ;
• lutte et prévention contre les incendies ;
• évacuation d’urgence.
Le plan d‘intervention d’urgence doit être révisé au moins une fois par an, et dès que des lacunes sont détectées.
Par ailleurs un exercice général annuel permettra de conserver un haut niveau de compétence. La formation sera
dispensée à deux publics différents, à savoir les employés du poste source et les visiteurs.
6.8.1.1 Formation des employés
Tous les employés devront être formés par le personnel compétent au plan d’urgence avant toute intervention sur
le site, ceci afin de garantir une évacuation d’urgence sécuritaire et ordonnée. Les formations auront lieu en
groupe et devront être dispensées à tout nouvel arrivant. Un rapport reprenant les points suivants devra être rédigé
préalablement à chaque formation :
• nom(s) de la ou des personne(s) formée(s) avec leur signature ;
• date, durée et lieu de la formation ;
• type de formation (incendie, premier secours, etc.).
Le responsable HSE veillera à ce que toute personne amenée à travailler sur le poste source soit initiée au guide
de sécurité et aux plans d’intervention et de réponse aux situations d’urgence. Le personnel non formé ne sera
pas admis à travailler sur le site. Les consignes d’application relatives à une situation d’urgence seront rappelées
pendant les réunions avant le début des travaux, et la vérification de leur mise en œuvre effective sera garantie
par le responsable HSE. Celui-ci aura également pour mission de s’assurer que :
• un nombre suffisant de travailleurs sont formés par un institut agréé pour fournir les premiers secours ;
• les travailleurs sont informés des dangers encourus et sont en capacité d’y répondre ;
• le personnel de travail est suffisamment qualifié et utilise convenablement les EPI ;
• les activités sont conformes à la législation et aux normes en vigueur relatives à la santé et à la sécurité
au travail ;
• les accidents de travail et ceux évités de justesse sont signalés régulièrement et traités en vue d’une action
corrective et préventive.

103
6.8.1.2 Formation des visiteurs
Avant leur arrivée sur le site, les visiteurs doivent informer le responsable HSE ou le chef de poste de leur nom
ainsi que celui de leur entreprise et la nature de leur visite. L’accès à chaque poste sera contrôlé. Les visiteurs
seront tenus de laisser leur véhicule en dehors du site sauf autorisation valide (réception de matériel par exemple)
et de suivre les instructions relatives au contrôle de sécurité. Sur le site, le port des EPI sera obligatoire (casque,
chaussures de sécurité, gilet haute visibilité à minima) et les visiteurs ne pourront y accéder sans être accompagnés
de personnes compétentes. A noter que l’accès aux zones réglementées sera strictement interdit aux visiteurs. La
transmission de l’information relève des compétences du responsable HSE ou du chef de poste qui se doit de
vérifier que les procédures d’urgence ont bien été assimilées par les visiteurs. Le plan d’urgence sera transmis en
avance pour permettre aux visiteurs d’en prendre connaissance préalablement à leur visite.

6.8.2 Modes de communication


La résolution des situations d’urgence doit répondre à des besoins exceptionnels de rapidité, d’exactitude et
d’efficacité. L’exploitant mettra ainsi à la disposition des employés du site, différents systèmes de communication
(par exemple, radio, téléphones portables etc.) pour assurer que chaque employé puisse être alerté en cas de
situation d’urgence. Les numéros des différents responsables et services d’urgence devront être à jour et les noms
disponibles dans les différentes langues parlées sur le site (anglais, français, etc.). Tous les six (06) mois
minimum, il sera nécessaire de tester l’efficacité de la procédure d’alarme de sécurité, notamment par une mise à
l’essai. Un plan du site sera également mis à disposition, incluant au minimum les points suivants :
• sélection d’un point de rassemblement ;
• pièce allouée dans les locaux pour la gestion de crise ;
• alarme sonore et lumineuse ;
• une liste disponible des numéros de téléphone des autorités compétentes (police, pompiers, forces armées,
ambulances, hôpital le plus proche etc.) ;
• des équipements d’extinction des feux (extincteurs adaptés en nombre suffisant) ;
• une liste des sauveteurs secouristes présents sur le site ;
• un poste de secours doté d’équipements de soin ;
• un registre des accidents.
Ces éléments seront déterminants pour une bonne compréhension du site et des dispositifs de sécurité.

6.8.3 Plan d’intervention en situation d’urgence


6.8.3.1 Procédure générale
La démarche à adopter en situation d’urgence consiste à protéger en premier lieu les personnes ou
l’environnement, à alerter les services d’intervention spécialisés ainsi que les responsables (en l’occurrence le
responsable HSE ou le chef de poste) et enfin à intervenir et secourir lorsque cela est possible ou autrement laisser
les équipes spécialisées agir. Au minimum, les points suivants devront être mis en œuvre :
• sélection d’un point de rassemblement ;
• présence d’alarme sonore et lumineuse ;
• pièce allouée dans les locaux pour la gestion de crise ;
• poste de secours doté d’équipements de soin ;
• affichage d’une liste disponible dans toutes les langues des numéros de téléphone des autorités
compétentes (police, pompiers, forces armées, ambulances, hôpital le plus proche etc.) ;
• maintien à jour d’une liste des sauveteurs secouristes présents sur site ;
• présence d’équipements d’extinction des feux (extincteurs en nombre suffisant et maintenu en conditions
opérationnelles) ;
• maintien à jour d’un registre des accidents.
La marche à suivre en cas de situation d’urgence est la suivante :

Protéger Alerter Secourir

6.8.3.2 Protéger et alerter


Protéger : Mise en protection immédiate des personnes et des installations après détection d’un accident grave.

104
Alerter : L’alarme sonore et lumineuse devra être déclenchée dès qu’il y a situation d’urgence, afin de prévenir
tous les occupants du site de la nécessité de se rendre au point de rassemblement en empruntant les voies
d’évacuation. Un appel sera effectué pour vérifier que tout le personnel ainsi que les visiteurs ont quitté la zone
de danger. Le responsable de sécurité une fois informé, est chargé de contacter en priorité les numéros d’urgence
en décrivant les circonstances de l’accident et en laissant ses coordonnés à disposition. Toutes les personnes
compétentes devront par la suite être informées de la situation d’urgence dans les 48 heures suivant l’évènement.
Il s’agit des bureaux de contrôle, de l’AGEROUTE, des autorités concernées, de l’UCP de PCR-CI et enfin de la
Banque mondiale. Les différentes structures d’intervention en situation d’urgence ainsi que leurs coordonnées ne
sont pas encore connues à ce stade du projet et devront être identifiées par l’exploitant pour être intégrées au plan
d’urgence par la suite.
6.8.3.3 Secourir
Utiliser le kit de premiers soins dans le cas où il s’agit de blessures mineures. Dans le cas où une aide paramédicale
est nécessaire, le responsable sur place devra pouvoir fournir un certificat médical du ou des blessé(s). Une
personne sera désignée pour guider l’ambulance vers le site depuis l’entrée. Les services d’urgence prendront
ensuite en charge le blessé. Des employés préalablement désignés seront en charge d’aider les personnes avec
limitations fonctionnelles et de leur fournir les premiers soins uniquement si elles y sont formées. L’exploitation
du site pourra être suspendue tant qu’une étude n’a pas été menée et démontre qu’il est sécuritaire de redémarrer
la production. L’enquête doit produire un rapport de la cause de l’accident, des mesures correctives et un examen
des procédures de travail si nécessaire. Pour faciliter le travail des autorités, il convient de laisser le lieu de
l’accident tel quel dans la mesure du possible. Le responsable HSE aura la charge de rédiger les différentes
procédures d’urgence :
• la procédure de gestion des accidents corporels ;
• la procédure de gestion des incendies ;
• la procédure de gestion de la sûreté ;
• la procédure de gestion de situation d’urgence pour l’environnement ;
Le plan d’urgence présenté doit servir de modèle et être adapté en fonction des activités et des risques encourus
sur la base des situations dangereuses identifiées lors de l’APR. La rédaction des procédures spécifiques aux
différentes activités effectuées par les sous-traitants sera à la charge de ces derniers.

105
8 RESUME DES CONSULTATIONS DES PARTIES PRENANTES
Selon la NES n°10 de la Banque mondiale, les consultations ont pour but d’établir un dialogue efficace avec les
parties prenantes, de recevoir des informations sur l’analyse et les plans proposés, d’examiner les préoccupations
et d’étayer les décisions de l’Emprunteur, le cas échéant.
8.1 OBJECTIF DE LA CONSULTATION
L'objectif global des consultations publiques dans le cadre des évaluations environnementale et sociale, est
d'associer les populations à la prise de décision finale concernant un projet.
L'objectif principal des consultations publiques est d'informer et de sensibiliser les diverses parties prenantes sur
le projet et ses impacts potentiels, de recueillir leurs avis, les risques et impacts qu’elles perçoivent, leurs
préoccupations, leurs attentes et leurs suggestions sur ledit projet, et ce conformément aux termes de référence
validés par le Ministère en charge de l’environnement. De manière spécifique, elles avaient pour objectifs de :
- présenter le projet et ses différentes composantes ;
- permettre aux parties prenantes de partager leurs préoccupations concernant le projet ;
- rassembler les informations pertinentes à prendre en compte lors de la mise en œuvre du projet ;
- comprendre les préoccupations et recueillir les attentes des différentes parties prenantes concernant les
impacts environnementaux et sociaux, les compensations et les avantages liés au projet.
Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont de :
- fournir premièrement aux acteurs intéressés, une information juste et pertinente sur le projet,
notamment son objectif, sa description assortie de ses impacts tant positifs que négatifs ainsi que les
mesures de mitigation y relatives ;
- inviter les acteurs à donner leurs avis et suggestions sur les propositions de solutions et instaurer
un dialogue ;
- asseoir les bases d'une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le projet.
- encourager les retours d’information de la part des parties prenantes pour éclairer la conception du projet
et guider leur participation à la détermination et l’atténuation des risques et effets environnementaux et
sociaux ;
- s’appuyer sur la communication préalable et la diffusion d’informations pertinentes, transparentes,
objectives, significatives et facilement accessibles, dans des délais qui permettent de véritables
consultations avec les parties prenantes, dans une ou plusieurs langues locales, sous une forme adaptée à
la culture des parties prenantes et facile à comprendre pour celles-ci ;
- prendre en compte les observations des parties prenantes et y apporte des réponses ;
- favoriser la mobilisation active et générale des parties touchées par le projet.
8.2 METHODOLOGIE DE LA CONSULTATION
Des séances de consultations publiques se sont tenues du 24 au 30/05/2023 avec les Autorités Administratives,
les structures techniques et les populations d’accueil (les transporteurs, les syndicats, les ONG, les guides
religieux, les leaders communautaires, les chefs de villages, les Associations des jeunes, des femmes), en vue de
les informer d'une part sur les aménagements projetés et de recueillir leurs points de vue sur les impacts négatifs
qui seront générés par le projet ainsi que les mesures de mitigation à développer. Au total 413 personnes ont
été consultées dont 63 femmes (15, 25%) et 350 hommes (84,74 %) comme l’indique l’annexe 12 (voir annexe
2) . Les Procès-Verbaux (PV), les listes de présences ainsi que les photos d’illustration des consultations des
parties prenantes sont dans le volume 3 « annexe » du présent rapport.
Cette approche a facilité le recensement des points de vue et les préoccupations des différents acteurs concernés
par le projet et aussi le recueil des suggestions et recommandations qu’ils ont formulées.
Pour recueillir les avis du public vis-à-vis du projet, les thématiques ou points ci-après ont été abordés et discutés
avec les acteurs après présentation du projet par le consultant :
- la présentation du projet,
- les canaux de communication,
- l’expérience du dédommagement,
- la gestion des déchets solides et liquides,
- l’accès à l’emploi,

106
- l’accès aux services sociaux de base,
- les besoins en capacité,
- la question des Pertes de biens (bâtis, arbres, cultures, …),
- la question de la mobilité des biens et des personnes pendant les travaux,
- la question des personnes vulnérabilité (personnes vivantes avec un handicap, veuves et orphelins, les
personnes vivants avec le VIH...),
- la santé et la sécurité des populations riveraines,
- la question des site culturelles et sacrée,
- la gestion des litiges,
- la gestion des carrières,
- la question de la durabilité des routes,
- la question des VBG,
- la question des VFE,
- les principales préoccupations et craintes vis-à-vis du projet,
- la localisation des gites d’emprunts,
- base vie et base logistique ,
- et les principales recommandations.

8.3 SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS PAR GROUPE D’ACTEURS RENCONTRES


Au titre de l’appréciation du projet, il ressort des échanges que le projet doit impérativement impliquer l’ensemble
des acteurs et entreprendre des séances d’information et de communication sur le projet pour sa mise en œuvre
réussie.
Les échanges et débats ont permis de ressortir les actions à mener pour répondre aux différentes préoccupations
des parties prenantes.

107
Tableau 16: Synthèse des consultations
Points discutés : impacts Préoccupations/Craintes des parties prenantes par
Acteurs Recommandations/Attentes des parties prenantes
négatifs rapport aux impacts du projet
• Les différentes directions s’inquiètent de la propagation
Il est suggéré de procéder à l’arrosage régulier de la voie pendant
La propagation de la poussière de la poussière pendant la période des travaux
les travaux.
susceptible de causer de nombreuses maladies.
• Il est suggéré, pour les espèces fauniques, la minimisation de
bruits venant des machines pouvant engendrer la fuite des
animaux et la limitation du déversement d’huiles usagées dans
• Les parties s’inquiètent du risque de disparition les cours d’eau environnants.
d’espèces animales et végétales.
• Pour les espèces floristiques, il est préconisé de mettre en
La protection de • Elles sont soucieuses du respect des normes
œuvre une politique de reboisement.
l’environnement et de la environnementales en vigueur.
• Il est recommandé d’associer l’administration forestière au
biodiversité • Les services ont relevé une insuffisance en termes de
projet en vue de faciliter la restauration de la biodiversité.
Services formation de leurs différents agents sur la question
• Il est suggéré de respecter les normes environnementales
administratifs environnementale.
prescrites par le ministère de l’environnement.
et techniques • Il est préconisé un renforcement des capacités des agents de
différentes structures.
• Ne pas recruter les enfants mineurs sur les chantiers
• Le travail des enfants est fréquent dans la zone
• Faire signer des codes de bonnes conduites aux ouvriers
• Les parties ont indiqué que le taux de scolarisation dans
Le taux de scolarisation • Les participants ont suggéré la mise en œuvre d’une politique
la zone du projet est relativement faible,
de sensibilisation auprès des populations pour les inciter à
particulièrement en ce qui concerne la jeune fille.
inscrire massivement les enfants à l’école, particulièrement la
jeune fille.

La réhabilitation des zones • Les participants sont inquiets des risques de • Il est recommandé la réhabilitation des zones d’emprunts après
d’emprunts détérioration des zones d’emprunts au cours des travaux. l’excavation des substances de carrières.

• Les populations consultées déclarent avoir de mauvaises Il est recommandé de :


expériences dans le passé, relativement à la question de • Réaliser un Plan de Réinstallation en vue d’identifier toutes les
La problématique de dédommagement. Personnes Affectées par le Projet (PAP) ;
l’indemnisation • Certaines d’entre elles ont relevé l’ineffectivité de • Procéder à l’indemnisation ou la compensation de toutes les
l’indemnisation ou le caractère inéquitable des sommes pertes induites par le projet.
perçues antérieurement. • Respecter les procédures en matière d’indemnisation.

108
Points discutés : impacts Préoccupations/Craintes des parties prenantes par
Acteurs Recommandations/Attentes des parties prenantes
négatifs rapport aux impacts du projet
• Dédommager équitablement les différentes populations
Les populations impactées tout en respectant la législation en vigueur.

• Bien qu’ils ne soient pas dans l’emprise des travaux, il est


recommandé de contourner si possible les sites sacrés. En cas
• Les parties ont exprimé leurs inquiétudes quant à la d’impossibilité absolue, il est exigé le respect des rites en vue
Le respect des sites sacrés
question de la préservation de leurs sites sacrés. de faciliter une bonne collaboration entre les parties. Il
convient pour cela d’associer les autorités coutumières au
projet.
• Les parties prenantes souhaitent que la main d’œuvre Il est suggéré ce qui suit :
nécessaire pour la réalisation des travaux soit locale et • Le recrutement de la main d’œuvre locale en vue de favoriser
L’accès à l’emploi de qualité. l’accès à l’emploi pour les jeunes de la région.
• Les populations ont également relevé l’insuffisance • La construction d’usines de transformation de coton et
d’usines dans la région. d’anacarde.
A ce titre plusieurs attentes ont été formulées :
• La construction d’écoles et de centres de sante suffisamment
équipés.
• Les parties ont relevé un déficit en termes • La construction d’œuvres d’arts pour l’écoulement des eaux
La construction d’infrastructures d’infrastructures scolaires, sanitaires, routières, de ruissellement.
modernes d’adduction en eau potable, de réseaux téléphoniques et • La construction d’un marché moderne dans chaque sous-
électriques, etc. préfecture.
• L’installation d’infrastructures d’adduction en eau potable.
• La construction de points d’eau favorables à l’agriculture et à
l’élevage.
Il a été recommandé ce qui suit ;
• L’installation de ralentisseurs (dos d’âne, bandes rugueuses,
…) à la traversé de chaque village et au niveau des
• Les populations consultées se déclarent inquiètes au établissements scolaires et sanitaires, ainsi que les lieux de
sujet des risques d’accidents liée à l’incivisme culte.
La sécurité routière
antérieurement constaté sur les voies, même non
• L’installation de panneaux de signalisation dans les localités
bitumées.
traversées par le projet.
• La construction de points de pesage pour la régulation de la
charge des camions.

109
Points discutés : impacts Préoccupations/Craintes des parties prenantes par
Acteurs Recommandations/Attentes des parties prenantes
négatifs rapport aux impacts du projet
• La crainte des participants réside d’abord dans l’absence Il a été suggéré :
d’une gare routière. • L’installation d’une gare routière dans chaque localité.
• Ces derniers s’offusquent ensuite contre les tracasseries • La Sensibilisation des usagers et transporteurs sur le code de
La problématique du transport routières dont ils sont victimes à longueur de journée. la route et à détenir les documents afférant aux différents
• Les populations espèrent avoir la priorité au niveau du engins.
recrutement pour les travaux. • La priorisation de conducteurs locaux au cours du recrutement
pour la réalisation des travaux.
• Favoriser la création d’emploi pour les femmes et pour les
La promotion des femmes et des • Les parties ont relevé des problèmes d’emplois et jeunes.
jeunes d’infrastructures réservés aux femmes et aux jeunes. • Construire un siège équipé pour les femmes.
• Construire un foyer pour les jeunes.
• Réaliser des séances de sensibilisation et d’éducations envers
• La population a relevé la crainte que les jeunes filles les groupes vulnérables et le personnel du chantier ;
scolarisées tombent enceintes et le père ne soit pas • Identifier les centres de soutien médical, juridique et
connu, psychologique disponibles dans la communauté, et y référer les
La violence faite sur les
• La violence que pourrait exercer certains travailleurs sur victimes de harcèlement, abus et violences sexuels.
personnes vulnérables
leur femme ou d’autre personnes vulnérables à cause de • Exiger l’arrêt des travaux en cas d’un constat de violence sur
l’alcool ou du pouvoir d’achat ; les personnes vulnérables
• Les divorces ou la perte de foyers • Sensibiliser les travailleurs étrangers sur les us et coutumes et
les valeurs positives.
Il est recommandé ce qui suit :
• La mise en œuvre de campagnes de sensibilisation auprès des
populations sur les risques liés aux VBG et aux VFE.
• Les parties prenantes ont indiqué qu’il existe dans la
• La vulgarisation des textes relatifs aux VBG et VFE afin de
région de nombreux cas de VBG et de VFE.
dissuader les différents bourreaux.
• Il a aussi été relevé que les populations manquent de
• La dénonciation des personnes coupables de VBG et VFE
La récurrence des cas VBG et connaissances sur les VBG et VFE.
• La mise en place d’un numéro vert en cas de survenance de
VFE • Les participants ont également décrié l’opacité des
VBG et VFE.
circuits de signalement des cas de VBG et les pressions
• L’association des structures étatiques et non étatiques dans la
subies par les victimes.
lutte contre les VBG et les VFE dans la zone du projet ;
• La mise en place de comités régionaux de lutte contre les VBG
et les VFE, organe prévu par la SNLVBG (stratégie nationale
de lutte contre les VBG)

110
Points discutés : impacts Préoccupations/Craintes des parties prenantes par
Acteurs Recommandations/Attentes des parties prenantes
négatifs rapport aux impacts du projet
• Les commerçants craignent les éventuelles pertes de
• Réaliser un Plan de Réinstallation en vue d’identifier,
revenu pendant les travaux (baisse clientèle, fermeture
indemniser ou compenser toutes les pertes de biens dues aux
d’accès, arrêt d’activités).
travaux du projet ;
La perte de revenus • Les travaux pourraient perturber l’activité des
• Aménager de sites pour les étalagistes dans les villages de
mototaxis, des vendeurs ambulants, des ateliers
Kpèsso, Dianra, Dianra-village, Kamoro, Sononzo,
mécaniques, et des artisans dans les localités comme,
Marandallah ;
Marandallah, Sononzo,
• Aménager des voies d’accès provisoires à la chaussée pour les
• Les travaux de dégagement de la chaussée vont riverains ;
absolument gêner la bonne circulation sur la chaussée,
• Mettre en place des rampes de passage pour faciliter l’accès
L’obstruction des pistes car les pistes de passage des populations seront
aux bâtis des populations riveraines ;
obstruées. Les populations auront parfois des difficultés
• Installer des panneaux de signalisation pour l’accès piéton
d’accéder à la route ou à leur domicile
pour les riverains.

111
9 MESURES D’ATTENUATION ET DE BONIFICATION
9.1 MESURES DE BONIFICATION
Les mesures de bonification sont décrites dans la matrice ci-après.

Tableau 17 : Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet

Activités/ sources Composante du


Description de l’impact Mesures de bonification
d’impact milieu affecté
PHASE DE PREPARATION ET DE CONSTRUCTION
Renforcement des Informer les populations sur les opportunités
compétences locales d’emplois qui leur sont offertes.

Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale


Opportunités d’emplois (commune ou quartier) pour les emplois non qualifiés
Recrutement du en s’appuyant sur les autorités locales,
personnel (emploi • Aménager une plateforme auprès de la base chantier
de la main d’œuvre pour l’installation des restaurants ;
locale) Développement • Encadrement des activités de restauration autour du
circonstanciel d’activités chantier, en termes de qualité ;
économiques. • Sensibiliser les populations sur les nouvelles
Humain opportunités de développement d’activités sources de
revenus offertes par le sous-projet ;
Amélioration du revenu Payer les ouvriers au-dessus du SMIG national
Développement de • Aménager une plateforme auprès de la base chantier
l’économie informelle pour l’installation des restaurants
Installation de
(restauration, petit • Encadrement des activités de restauration autour du
chantier et de la
commerce, etc.) chantier, en termes de qualité ;
base-vie présence et
mouvement des Gain de revenus pour les
ouvriers et propriétaires des sites
techniciens d’implantation de la base-
vie, de la zone d’emprunt et
de la zone de dépôt.
Opportunités d’affaires : • Prioriser le recrutement des PME locales pour les
écoulement des prestations non spécialisées
marchandises (matériaux
Achat de petits de construction tel que le
Humain
matériels ciment, le sable et de la
caillasse) des opérateurs
économiques privés
locaux.
Amélioration des • Aménager une plateforme auprès de la base
conditions de vie de la chantier pour l’installation des restaurants
Les restaurants et femme : les restaurants et • Encadrement des activités de restauration autour
les petits les petits commerces du chantier, en termes de qualité ;
commerces généralement détenus par • Encourager les associations de femmes à créer des
Femme
généralement les femmes seront de plus activités génératrices de revenu
détenus par les en plus sollicités par les
femmes employés. Cette situation
permettra un accroissement
de revenus des femmes.
PHASE D’EXPLOITATION
Amélioration de la sécurité • Faire de manière régulière l’entretien de la
Déplacement de la Santé et sécurité
sur la route (accidents ; signalisation
population humaine
etc.)

112
Activités/ sources Composante du
Description de l’impact Mesures de bonification
d’impact milieu affecté
• Mettre en place un système de véhicule de
dépannage afin d’évacuer les véhicules en panne
sur la voie le plus vite possible
• Intensifier les Information – Education –
Communication (IEC) pour le respect des piétons
Gain de temps, réduction • Faire de manière régulière l’entretien de la
Socio –
des coûts de transport et signalisation
Economie
d’entretien des véhicules
Amélioration du confort Faire de manière régulière l’entretien de la route ou
dans le transport (véhicules faire signer un contrat GENiS pour une bonne
modernes, propres et
confortables) et de la
sécurité sur le tronçon
Amélioration des
conditions de déplacement
de la population vers les
différentes villes et sous-
Conditions de
préfectures
vie, qualité de
Amélioration du
vie et bien-être
déplacement des personnes
des populations
malades ou des femmes
enceintes vers les centres
de santé
Amélioration de l’offre de
la desserte du réseau de
transport en commun des
différentes Préfectures
(MANKONO et
DIANRA).
Amélioration de la fluidité
du réseau de drainage ;
Diminution des risques
d’érosion par le traitement
des points bas permettra le
drainage rapide des eaux de
ruissellement pendant la
saison des pluies ;
Entretenir régulièrement les canaux d’évacuation des
Augmentation des revenus
ouvrages de drainage avant les saisons pluvieuses
des populations et des
Mise en service de
Cadre de vie opérateurs économiques ;
la route
Amélioration du cadre de
vie et développement
d’équipements socio-
éducatifs ;
Amélioration du réseau des
transports publics de masse
et fluidité routière ;
Diminution de la pollution Instaurer un comité de nettoyage de la route dans les
(poussière) des habitations agglomération traversées
situées le long de la route ;
Circulation des Réduction de la pollution
Air Faire l’entretien et le contrôle réguliers des véhicules
véhicules de l’air

113
Activités/ sources Composante du
Description de l’impact Mesures de bonification
d’impact milieu affecté
Réduction des gaz à effet
Climat
de serre
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la
route Dianra - Bouandougou - (113 km)

9.2 MESURES D’ATTENUATION

Les mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux négatifs sont inscrites dans les tableaux ci-
après.
9.2.1 Mesures d’atténuation au niveau de l’emprise du projet et des zones d’emprunt
9.2.1.1 Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs

Le tableau suivant indique les mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs.

114
Tableau 18 : Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
PHASE PREPARATOIRE
FDI La mise en œuvre du projet pourrait Mineur
01 entrainer la destruction d’arbres Identifier les sites les plus dégradés
(5466). Les arbres fruitiers sont l’exploitation des zones d’emprunt ;
essentiellement composés de Prévoir un reboisement compensatoire de
manguiers (Mangifera indica), de 6ha avec des espèces d’arbres à
Tamarinier (Tamarindus indica), de croissance rapide, en tenant compte de la
composition floristique de la zone et de
Néré (Parkia biglobosa), de palmiers à
l’écologie des plantes utilisées comme
huile (Elaies guineensis), etc., tandis reboisement compensatoire, le tout sous le
que les espèces ornementales contrôle du Ministère en charge des eaux
Défrichement et impactées se composent et forêts.
dessouchage de l’emprise
Perte des espèces principalement de teck (Tectonia Pour réduire ces impacts, le décapage de
du tracé retenu pour
Végétation végétales et grandis) et de ficus. Elle pourrait l’emprise sera limité aux stricts besoins
l’ouverture des tranchées et
d’habitats fauniques également entrainer une réduction du des travaux de construction de la base-vie,
des zones d’emprunt
couvert végétal lors de l’ouverture de du dégagement de l’emprise et à
Dégagement d’emprise
l’emprise des travaux. l’installation de zone de dépôt et de la zone
d’emprise. Aussi des mesures devront être
prises pour interdire la chasse et la pêche
aux personnels des entreprises en charge
des travaux.
Les travaux de grande ampleur ne se
feront pas la nuit, pour permettre à
certaines espèces faunistiques ayant leurs
habitats en dehors de l’emprise d’y
demeurer toujours.
FDI L’installation de la base vie pourrait - Assurer une gestion appropriée des Mineur
02 Pollution du sol et entrainer une destruction de la déchets ;
des ressource en eau végétation modifiant ainsi le paysage et - Sensibiliser la main d’œuvre (les
Installation chantier Sol et paysage Erosion du sol entrainant l’érosion du sol. Aussi le travailleurs de chantier) sur la gestion
Modification du fonctionnement de la base vie va des déchets ;
paysage générer des déchets solides (morceau
des bois, des ferrailles, emballages

115
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
plastiques, etc.) et des déchets liquides - Mettre en place les bacs à ordures et
(eaux usées) pouvant entrainer la assurer l’acheminement de ces
pollution du sol et des ressources en ordures vers des décharges publiques ;
eau. - Installer des sanitaires appropriés et
en nombre suffisant dans la base-
chantier ou base vie ;
- Le choix du site de la base-vie ou base
chantier doit respecter les normes
environnementales et sociales et
surtout tenir compte de la distance de
plus de 500 mètres d’un cours d’eau.
PHASE DE CONSTRUCTION
FDI La présence des centrales (enrobage, - Arroser régulièrement les plates- Mineur
03 béton, concassage) et l’augmentation formes allant de 2 à 3 fois par jour
du matériel roulant, notamment les pendant la saison sèche ;
engins lourds, pendant les travaux, - Elaborer et mettre en œuvre un plan de
travaux de terrassement et de transport gestion du trafic ;
des matériaux dans les zones - Entretenir régulièrement des engins et
d’emprunts contribueront à la véhicules de chantier ;
dégradation temporaire et locale de la - Se rapprocher de la direction des eaux
qualité de l’air par les émissions des et forêt pour avoir l’autorisation de
Mouvement des engins,
gaz à effet de serre (SO2, NOx, CH4, prélèvement de l’eau ;
Transport et circulation de Pollution
CO, CO2, etc.) et les poussières, - Rendre obligatoire la couverture des
la main d'œuvre, de la Qualité de l’air et atmosphérique
particulièrement pendant les mois de camions de transport de matériaux par
machinerie et des ambiance sonore (poussières et gaz
saison sèche. Cet impact sera plus des bâches en saison sèche ou
matériaux dans les d’échappement)
ressenti par les populations riveraines l’humectation des matériaux
carrières d’emprunts
et celles fréquentant les lieux publics pulvérulents lors du transport ;
notamment les écoles, les lieux de culte - Equiper le personnel de cache nez ou
et les centres de santé identifiés sur de masque anti-poussière FFP3 ou
l’axe de la route. Il sera de portée locale FFP2.
et d’intensité faible parce qu’il
n’interviendra que lorsque la
dynamique des vents violents et la
circulation atmosphérique seront
importantes dans la zone du Projet.

116
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
FDI - Réaliser un plan des mouvements des Mineur
04 engins sur le chantier ;
- Stabiliser ou Reboiser les zones à
risque avec des espèces adaptées et à
L’installation du chantier et de la base croissance rapide ;
vie ainsi que les mouvements des - Insérer dans le contrat dans
engins (compactage) et les l’entreprise des clauses interdisant
déversements accidentels des huiles de l’exploitation de zone d’emprunt à
vidange (obstruction des pores du sol) intention d’aménagement immobilier
pourraient modifier la structure du sol - Sensibiliser les conducteurs d’engins
avec comme effet immédiat sur les bonnes pratiques en matière de
l’augmentation du phénomène travaux de chantiers
d’érosion déjà existant dans la zone du - Exploiter rationnellement les gites
projet. La mission a pu identifier dans d’emprunts des matériaux et remettre
Accentuation du
certain village (Dianra, Kansokora, en état à la fin des travaux, y compris
phénomène d’érosion
Travaux de Terrassement Sol Kamoro, Kpesso) un état de le reboisement ;
et de dégradation des
dégradation très avancé. C’est donc des - Planifier les travaux en évitant les
sols lors des travaux
zones à forte érosion. A cela s’ajoute la périodes de fortes précipitations et de
destruction de la végétation lors de grandes crues ;
l’exploitation non contrôlée des - Evacuer les déblais et autres résidus
carrières et gîtes d’emprunts. vers des sites autorisés
Par ailleurs, le phénomène d’érosion - Stabiliser les zones d’éboulement
déjà existant peut aggraver les risques avec des plantes antiérosives
d’éboulement (dans l’arrondissement 4 - Prévoir un dimensionnement
de la commune de Bossangoa au approprié des ouvrages ;
quartier Tirailleur où il a été observé - Sensibiliser les populations sur les
des baraques sur les flancs des talus). risques d’éboulement ;
- Installer un système de drainage
permanent ;
- Mettre en place un plan d’urgence de
secours
FDI Pollution et Le déversement accidentel ou fuite des - Choisir l’emplacement de la base-vie Mineur
Base vie
05 Eaux de surface, dégradation des eaux huiles de vidange et autres huiles usées (à plus de 500 m de cours d’eau sur un
Fonctionnement de la
souterraines et sol de surface et issues du fonctionnement de la base vie terrain à pente nulle) ;
machinerie
souterraines et du sol pourraient contribuer à détériorer la

117
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
Approvisionnement, qualité du sol. En effet, il pourrait avoir - Drainer de façon appropriée les eaux
stockage, distribution un risque de dégradation de la qualité de ruissellement de la base-vie ;
d’hydrocarbures et des sols par asphyxies des - Prévoir un plan d’urgence en cas de
mouvement des engins microorganismes (fuites ou déversement accidentel des
(déversement de déversement accidentel hydrocarbures / huiles
lubrifiants) d’hydrocarbure, d’huile de vidanges). (circonscription de l’emprise de
Cette pollution du sol peut s’étendre l’impact, usage de kits de dépollution,
aux eaux de surface et souterraine. Il y …) ;
a également un risque de - Aménager et stabiliser les aires de
contamination des eaux par les huiles vidange afin de les imperméabiliser ;
ou les hydrocarbures si les engins et les - Recueillir les huiles usées dans des
véhicules de chantier sont lavés dans contenants étanches pour recyclage ou
les cours d’eau. réutilisation ;
- Interdire formellement aux employés
de laver les engins et autres matériels
(bétonneuse, brouettes, etc.) dans les
cours d’eau ;
- Munir la base chantier, les stations de
distribution de carburant et les ateliers
mécaniques de kit de dépollution ;
- Éviter les sources d’eau utilisées par
les populations pour les besoins des
travaux ;
- Aménager les bassins de rétention
conformes pour le stockage des
hydrocarbures.
FDI Les travaux de terrassement lors de - Utiliser les engins conformes à la Mineur
06 Travaux d’aménagement l’aménagement des sites seront sources réglementation (choix de la
des infrastructures (fouille, d’émissions de bruit en phase de machinerie peu bruyante) ;
remblai et déblai, Ambiance sonore Nuisances sonores chantier (circulations engins, ouvrages, - Respecter les heures de repos des
fonctionnement des fonctionnement des centrales). Cela va riverains ;
centrales) causer des gênes pour les populations - Entretien de la machinerie (bon
riveraines. graissage).

118
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
FDI - Utiliser et si nécessaire, aménager des Mineur
07 aires étanches pour le stockage
d’éventuels des produits polluants ou
dangereux ;
- Utiliser et si nécessaire, aménager des
aires étanches pour le stationnement
des véhicules et machines de chantier
;
- Eviter le déversement d’huiles
usagées et de carburant en faisant les
Production des déchets
vidanges et le lavage des camions et
issus des travaux Les travaux d’aménagement des
autres engins motorisés dans des
d’aménagement des infrastructures (débroussaillage,
ateliers hors du site ;
infrastructures fouille, remblai, déblai, imprégnation,
- Construire un atelier mécanique
(débroussaillage, fouille, Sol Pollution du sol bitumage, etc.) des sites seront sources
susceptible de recevoir le matériel, les
Remblai, déblai, de production de déchets. La mauvaise
engins et autres véhicules de chantier
imprégnation, bitumage, gestion de ces déchets peut engendrer
pour les opérations de révisions et
etc.) et fonctionnement de la pollution du sol.
d’entretiens courant;
la base chantier
- Installer un séparateur d’hydrocarbure
dans les aires de lavage et d’entretien
des véhicules et engins de chantier
- Effectuer le tri et le ramassage des
déchets pour la mise en dépôt ;
- Installer sur site des bacs à ordure ou
des fût
- Faire signer un contrat de collecte et
d’élimination des déchets par
structure agréée
FDI Pollution physique - Réaliser le traitement et la Mineur
08 des eaux de surface L’exploitation des zones d’emprunt stabilisation des talus ;
par les sédiments pourrait entrainer la pollution des eaux - Réaliser le talutage et la stabilisation
Exploitation de la zone Eaux de surface et
d’érosion, de surface par les sédiments et des zones à risques d’éboulement ;
d’emprunt souterraines
d’éboulement et provoquer l’ensablement des cours - Installer des bassins ou barrières de
risque d’ensablement d’eau identifiés. rétention de sédiments dans les
des cours d’eau endroits appropriés

119
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
- Réhabiliter le site d’emprunt
immédiatement après exploitation
FDI Les travaux d’aménagement des - Eviter de faire des dépôts de Mineur
09 Turbidité des eaux retenues d’eau (débroussaillage, des matériaux sur les berges des cours
berges et de la surface des eaux) seront d’eau en temps pluvieuse ;
sources de turbidité.
Aménagement des retenues
Eau de surface Le détournement temporaire du cours - Rétablir le plus tôt possible Mineur
d’eau
Perturbation du d’eau afin d’assécher le lit d’eau pour l’écoulement naturel des eaux en fin
régime d’écoulement la réalisation des ouvrages, entraînera de travaux
des eaux la perturbation du régime
d’écoulement des eaux
FDI Destruction - Limiter les travaux à l’emprise dédiée Mineur
10 temporaire des
Le curage du lit des eaux et les travaux
habitats de la faune
Aménagement des retenues de détournement temporaire des cours
Faune et flore aquatique,
d’eau entraineront la perte d’habitat et la
Perturbation ou Mineur
destruction des zones de frayère.
destruction des zones
de frayère
PHASE D’EXPLOITATION
FDI - Mettre en place des panneaux de Mineur
La mise en service de la route va
11 limitation de vitesse, de circulation
entrainer une concentration dans l’air
des véhicules et engins
Pollution de l’air par en CO, CO2, O3 et autres particules
- Prévoir un plan d’IEC du personnel
Circulation des engins et Qualité de l’air et le trafic et comme le plomb, provenant des
sur l’entretien régulier des véhicules et
véhicules ambiance sonore augmentation des gaz mouvements des véhicules et engins.
le respect de la limitation de vitesse
à effet de serre Les rejets gazeux du trafic routier
- Prévoir un plan d’entretien et
pourraient aussi augmenter les gaz à
d’inspection régulier des engins /
effet de serre.
équipements
Pollution des eaux et Lors des travaux d’entretien de la - Prévoir un plan d’urgence en cas de Mineur
des sols par les eaux route, il peut y avoir la pollution des déversement accidentel des
FDI de ruissellement cours d’eau par le déversement hydrocarbures / huiles
12 Mise en œuvre du projet Eaux de surface issues des travaux accidentel des produits (circonscription de l’emprise de
d’entretien et de la d’hydrocarbure. l’impact, usage de kits de dépollution,
circulation des Le passage des véhicules implique le …) ;
véhicules dégagement de diverses substances qui

120
Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté potentiel Description de l’impact résiduels
sont déposées sur la chaussée : huiles, - Recueillir les huiles usées dans des
graisses, hydrocarbures, éclats de contenants étanches pour recyclage ou
pneus et divers métaux provenant de la réutilisation ;
carrosserie. De plus, l’usure des pneus - Munir les ateliers de travail de kit de
libère des hydrocarbures dans une dépollution.
route asphaltée. Ces polluants déposés
sur la voie de circulation sont lessivés
par la pluie vers le Béré. Plusieurs
métaux lourds peuvent être identifiés
dans cette eau de lessivage, notamment
le cadmium, le cuivre, le plomb, le fer
et le zinc. Les deux derniers métaux
sont souvent présents en plus grande
concentration.
La réparation ou le dépannage des - Interdire les réparations des véhicules Mineur
véhicules peut engendrer le risque de - Mettre en place une structure de
déversements des huiles usagées. C’est remorquage et de dépannage
Pollution des sols et
une source de pollution pour les sols et
des ressources en eau
Fonctionnement des aires les ressources en eau. En particulier les
FDI par les déchets issus
de stationnement ou zone Eau et sol hydrocarbures ont la propriété de
13 des travaux de
de refuge s'adsorber dans le sol où ils peuvent
maintenance des
être piégés pendant de nombreuses
camions
années. Le lessivage du sol par la pluie
contribue à la migration des polluants
vers les cours d’eau
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

9.2.1.2 Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs


Les mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs sont consignées dans le tableau ci-après

121
Tableau 19 : Mesure d’atténuation des impacts négatifs sociaux
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
PHASE PREPARATOIRE
FDI - Recruter en priorité la main Mineur
14 d’œuvre locale pour les
emplois non qualifiés ;
- Non à la discrimination à
l’égard des personnes
vulnérables notamment la
femmes, personnes vivantes
avec un handicap, etc.
- Mettre en œuvre la Procédure
La non-utilisation de la main de Gestion de la Main d’œuvre
d’œuvre locale et le non-respect (PGMO) ;
des us et coutumes des - Faire signer aux travailleurs un
populations riveraines par les Code de bonne conduite
Conflits sociaux entre les
Recrutement du employés venus d’ailleurs (afflux - Elaborer et faire signer un
populations locales et le
personnel du Social des travailleurs) pourront Règlement d’ordre Intérieur ;
personnel de chantier
chantier engendrer des conflits. En outre la - Mettre en place un système
(Afflux des travailleurs)
gestion des fournisseurs et transparent de recrutement
prestataires pourrait conduire à (Eviter les recrutements dans
des conflits notamment en cas de les sites des travaux, mais les
non-conformité. organiser de préférence dans
un centre de recrutement. Faire
préparer une liste des riverains
désirant travailler dans le projet
et communiquer à l’entreprise
et ses sous-traitants.)
- Sensibiliser le personnel de
chantier sur le respect des us et
coutumes des populations
locales.

122
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
FDI - Elaborer et mettre en œuvre le Mineur
15 Plan d’Action de Réinstallation
;
Activités économiques, Perte d’activités économiques,
- Indemniser ou réinstallées les
emploi et cultures d’emploi et de cultures
Social personnes affectées par le
projet avant le démarrage des
Libération de
travaux ;
l’emprise
FDI16 - Elaborer et mettre en œuvre le Mineur
Plan d’Action de Réinstallation
;
Habitat Perte d’habitat et de bâtis
- Indemniser les personnes
affectées avant le début des
travaux
FDI La mise en œuvre du projet va - Réaliser des IEC sur les risques Mineur
17 nécessiter de la main d’œuvre d’exploitation et d’abus
qualifiée ou non. La présence sexuels et de harcèlement
d’ouvriers salariés pourrait sexuel, et leurs conséquences
entrainer des comportements envers les groupes vulnérables
Dépravation des mœurs
Installation de déviants, Exploitation et Abus et le personnel du chantier ;
liées aux risque
chantier et de Sexuel et Harcèlement Sexuel - Sanctionner les responsables
d’Exploitation et Abus
base-vie, (EAS/HS) notamment sur les d’exploitation et abus sexuel en
Emploi et sexuel et Harcèlement
présence et groupes vulnérables (veuves, les cas d’un constat de violence sur
sociale sexuel (EAS / HS)
mouvement des mineurs). Aussi le brassage des les personnes vulnérables.
notamment sur les filles
ouvriers et ouvriers avec les populations - Recrutement des structures
mineures et veuves), de
techniciens pourrait augmenter la violence chargées de la prise en charges
propagation des MST
basée sur le genre, l’exploitation, des survivantes.
abus et harcèlement sexuel dans la
zone du projet le long du tronçon.
La précarité de certains villages
est un facteur déterminant.
PHASE DE CONSTRUCTION

123
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
FDI Dans l’emprise du projet, il a été - Prendre attache avec les Mineur
18 identifié des poteaux électriques, concessionnaires pour
des pompes d’adduction l’identification avant le
d’alimentation en eau potable démarrage des travaux de
Pour éviter la destruction de ces déplacement ;
infrastructures, il sera effectué au - Faire la pose du nouveau
démarrage des travaux, le réseau avant le déplacement de
Perturbation de la déplacement de ces réseaux. Ce ceux existants.
Déplacement de communication, des qui aura pour conséquence la - Faire des campagnes
réseaux des Cadre de vie services de fourniture suspension de la fourniture de d’information sur les jours
concessionnaires d’eau potable et service des pompes d’alimentation d’interruption de la fourniture
d’électricité d’eau potable et d’électricité dans de service auprès des
les zones desservies par ces populations desservies à
infrastructures. L’impact négatif travers les canaux locaux de
est considéré de moyenne communication (radio locale,
intensité, d’étendue locale et de lieux de culte, etc.).
durée temporaire (le temps des
travaux) et donc d’importance
relative jugée moyenne.
FDI - Sensibiliser et informer les Mineur
La poussière et les particules
19 populations riveraines et les
polluantes (SO2 et NOX),
travailleurs sur les risques des
générées par le mouvement et le
IRA ;
Augmentation de la fonctionnement des engins,
Terrassement, - Mettre à la disposition des
prévalence des infections pourraient entrainer
mouvement des travailleurs des EPI adaptés,
respiratoires aigües (IRA) l’augmentation des infections
engins et Santé publique particulièrement des masques à
chez la population respiratoires aigües (asthme,)
présence des et sécurité poussières et exiger leur port ;
riveraine installée en notamment pendant les mois de
ouvriers de - Limiter la vitesse des camions
bordure de l’emprise des saison sèche. Les personnes âgées,
divers horizons à 30 km/h lors du transport,
travaux les enfants et les femmes enceintes
notamment au niveau des
seront les plus exposés au niveau
agglomérations et des marchés
des populations riveraines
- Arroser régulièrement 2 à 3
installées en bordure de l’emprise
fois par jour la plate-forme, les

124
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
des travaux ainsi que le personnel voies d’accès au site des
de l’entreprise. travaux et les pistes d’accès
aux zones d’emprunt au niveau
de la traversée des
agglomérations,
particulièrement durant la
saison sèche.
- Couvrir à l’aide d’une bâche,
les véhicules de transport de
matériaux
FDI Le très faible pouvoir d’achat des - Sensibiliser et informer les Mineur
20 familles, la présence de la ouvriers et les populations
population féminine à faible riveraines sur les dangers des
pouvoir d’achat dans les quartiers IST et du VIH/SIDA, et leurs
précaires traversés par le projet conséquences ;
sont autant de facteurs qui peuvent - Former les pairs éducateurs de
Terrassement,
favoriser les rapports sexuels à sensibilisation et d’information
mouvement des
Risque d’augmentation de risque entre les ouvriers disposant dans les villages traversés ;
engins et Santé publique
prévalence des cas des des moyens financiers - Organiser le dépistage
présence des et sécurité
IST/VIH-SIDA relativement importants. Ceci peut volontaire des travailleurs et
ouvriers de
entrainer la contamination aux IST riverains ;
divers horizons
et le VIH/SIDA. A cet égard, - Mettre à la disposition des
l’intensité de cet impact négatif est ouvriers, et des populations
considérée comme forte avec une riveraines des préservatifs ;
portée régionale et compte tenu de - Assurer la prise en charge des
la durée des conséquences sur les employés séropositifs.
individus.
FDI Terrassement, L’afflux des travailleurs, le - Sensibiliser et informer les Mineur
Risque de contamination et
21 mouvement des contact entre les travailleurs et les ouvriers et les populations
de propagation des
engins et Santé publique populations riveraines, peuvent riveraines sur les dangers de la
maladies transmissibles
présence des et sécurité favoriser la contamination des contamination des maladies
dans les zones traversées
ouvriers de maladies transmissibles (fièvre Transmissibles.
par le projet
divers horizons jaune, dengue, C, etc.) si les

125
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
mesures barrières ne sont pas - Distribuer des moustiquaires
respectées. aux personnels de l’entreprise ;
- Faire des vaccins aux
personnels contre les maladies
transmissibles identifiées dans
la zone du projet ;
FDI - Sensibiliser et former les Mineur
22 ouvriers et les populations
riveraines sur les maladies
d’origine hydrique, le
Paludisme, le choléra
- Mettre en place et entretenir
des latrines modernes et en
La stagnation des eaux de pluie ou
nombre suffisant au niveau des
lavage des engins lors des travaux
bases vie pour éviter le péril
pourrait entrainer l’augmentation
Augmentation des risques fécal
des maladies d’origine hydrique
des maladies d’origine - Mettre en place un système
Travaux de Santé publique (comme le choléra, la dysenterie,
hydrique au niveau de la d’alimentation en eau potable
terrassement et sécurité la fièvre typhoïde, la poliomyélite,
population riveraine et les (citernes/réservoirs/forages) au
etc.). Cette situation serait
ouvriers niveau des bases vie ;
accentuée chez les enfants et les
- Eliminer toutes les zones de
personnes âgées et notamment le
stagnation des eaux autour de
personnel de l’entreprise.
la base chantier ;
- Distribution des moustiquaires
aux personnels de l’entreprise ;
- Mettre en place et entretenir un
système adéquat d’écoulement
continu des eaux de
ruissellement.
FDI Terrassement, Perturbation de la mobilité La circulation des engins de - Baliser et signaliser les zones Mineur
Accès,
23 mouvement des des biens et des personnes chantier, va gêner la circulation et de travaux ;
circulation et
véhicules et le long de la route ; la mobilité des populations - Informer et sensibiliser les
mobilité
engins lourds riveraines. populations sur le démarrage

126
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
Perturbation du Le déplacement des itinéraires des des travaux et les zones
fonctionnement des gares taxi motos, et autres types de concernées par les
de transport en commun transport en commun pourrait perturbations
(camion, motos taxis). engendrer la perturbation dans le - Informer, Sensibiliser et
déplacement des populations, les diffuser à la population le Plan
personnes à mobilité réduite et les de circulation
vieillards seront les plus exposés. - Former les régulateurs pour la
gestion de la circulation ;
- Sensibiliser les travailleurs et
les camionneurs de l’axe sur le
respect du Code de la route ;
- Respecter les délais
d’exécution des travaux ;
- Mettre en place les panneaux
de signalisation provisoire et
ceux de la réduction des
vitesses
- Prévoir des passages
temporaires concertés pour les
populations riveraines au
niveau des villages ;
- Réaliser et entretenir des voies
de déviation,
FDI - Recruter en priorité la main Mineur
24 d’œuvre locale pour les
La non-utilisation de la main
emplois non qualifiés ;
Terrassement, d’œuvre locale et le non-respect
- Mettre en place un système
exploitation des Conflits sociaux entre les des us et coutumes des
transparent de recrutement ;
zones d’emprunt Sociale populations locales et le populations locales par les
- Éviter la discrimination à
et recrutement personnel de chantier employés venus d’ailleurs
l’égard de la femme ;
du personnel pourraient engendrer des conflits
- Mettre en place un mécanisme
sociaux.
de prévention et de gestion des
conflits ;

127
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
- Informer et sensibiliser les
populations locales sur le
circuit de recrutement ;
- Sensibiliser le personnel de
chantier sur le respect des us et
coutumes des populations
locales ;
- Impliquer les chefs
traditionnels dans la
communication sur le
recrutement des employés.
FDI - Elaborer un Plan d’hygiène Mineur
25 santé et sécurité
- Signaler les endroits les plus
dangereux tels que les virages ;
Lors de fonctionnement du - Prévoir une signalisation
chantier il peut y avoir des appropriée et bien visible aux
accidents dû à des collisions avec droits des travaux ;
les autres usagers, à la mauvaise - Sensibiliser le personnel de
manutention, au fonctionnement chantier et la population sur
Fonctionnement Accident du travail et de de la centrale d’enrobée ou à les dispositions sécuritaires ;
Sécurité
du chantier circulation béton, etc. (blessés, morts, perte - Matérialiser de manière très
du matériel, …). L’intensité de cet visible le passage des piétons
impact est moyenne, d’une ou des déviations
étendue locale mais sera de durée - Port obligatoire des EPI
courte et donc d’importance adéquats (oreillettes, les
moyenne. masques, les gants, les lunettes,
etc.) par tous les travailleurs
- Protection du site par une
clôture pour éviter les intrus
d’y pénétrer

128
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
- Baliser et signaler
correctement les zones (atelier)
des travaux.
FDI Le paysage sera affecté par - Remettre en état les zones Mineur
26 l’ensemble du sous-projet qui le utilisées après les travaux
modifiera de façon significative - Procéder si nécessaire au
par l’intrusion de nouveaux reboisement des zones remises
Décapage,
éléments dans le champ visuel et en l’état
terrassement,
le changement de la qualité
exploitation des Paysage Modification du paysage
esthétique du paysage. Ce
zones
changement sera dû au stockage
d’emprunts
sur le site de matériaux de
construction, le stationnement des
engins de chantier et les dépôts
divers.
FDI La présence d’ouvriers salariés - Sensibiliser les populations sur la Mineur
Risques d’inflation des
27 Présence des pourrait entrainer une légère nécessité de préserver les prix
Activités socio- prix des denrées de
ouvriers sur le inflation des prix des denrées de
économiques première nécessité du fait
chantier première nécessité dans la zone du
de la présence des ouvriers
projet.
FDI - Réaliser des séances de Mineur
28 sensibilisation et d’éducations
La présence d’ouvriers salariés
envers les travailleurs et les
pourrait entrainer des incidents
Présence des Exploitation et riverains sur les risques
d’EAS/HS sur les communautés
ouvriers sur le Abus sexuel et d’EAS/HS et leurs conséquences
Risques d’EAS/HS riveraines, y compris filles
mineures, les veuves et les - Signature du Code de Conduite
chantier, trafic harcèlement
sur l’axe sexuel par toute personne intervenant sur
femmes, ainsi que les filles en
situation économique précaire. le chantier (mission de contrôle,
entreprises, sociétés, consultants,
etc.)
FDI Durant les activités de fouille, il - Réaliser des sondages Mineur
Destruction de bien
29 Fouille Bien culturel peut y avoir la destruction de bien archéologiques sur le tronçon ;
culturel ou archéologique
archéologique.

129
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
- Elaborer une procédure de
gestion de découverte fortuite ;
- Mobilisation d’un archéologue
durant les travaux de fouille
FDI - Aménager en accord les bergers Mineur
30
Aménagement Les travaux d’aménagement des un canevas horaire pour abreuver
Activité Perturbation activités des cours d’eau empêcheront les animaux ;
des retenues pastorale abreuvages des bœufs temporairement les bergers - Identifier en accord avec les
d’eau d’abreuver leurs troupeaux bergers des zones pour abreuver
les animaux
PHASE D’EXPLOITATION
FDI Ces risques d'accidents seront liés - Réaliser des séances de Mineur
31 au non-respect de la vitesse de sensibilisation et d’éducations
référence et de la signalisation au envers les usagers sur le code de
point de croisement avec voies la route ;
Mise en service existantes. Ils peuvent être aussi
de la route lés aux pratiques dangereuses de
Santé publique Accidents dus au non-
(circulations des certains automobilistes, à savoir le
et sécurité respect du code de la route
véhicules et stationnement anarchique sur la
engins) voie suite à une panne ou pour
effectuer un chargement, l’arrêt
sur une partie de la chaussée
destinée à la circulation pour
diverses raisons.
FDI L’intensification du trafic pourrait - Procéder à une IEC en direction Mineur
32 entrainer une augmentation une des chauffeurs et des populations
contamination des maladies sur les mesures barrières conte les
Mise en service
Accès, Risque de contamination et transmissibles (IST/VIH SIDA) si maladies transmissibles ;
de la route
Circulation et de propagation des les mesures barrières ne sont - Mettre des affiches à l’intérieur
(circulations des
mobilité maladies transmissibles observées. Cet impact est des véhicules de transport de
véhicules)
d’intensité forte et régionale. Il est masse pour sensibilisation les
jugé fort car il est possible d’avoir
des pertes en vie humaine.

130
FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact résiduel
Sources milieu affecté potentiel
d’impact
passagers sur les maladies
transmissibles
FDI Risque d’inondation Le relèvement de la ligne de la Identifier les zones d’inondation et Mineur
Mise en service
33 route peut entraîner des aménager des canaux d’évacuation
de la route
Santé publique inondations dans les localités et
(circulations des
provoquées des maladies
véhicules)
d’origines hydriques
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113)

9.2.1.3 Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
Tableau 20 : Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
Activités/ Composante du Intitulé de Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté l’impact potentiel Description de l’impact résiduels
PHASE PREPARATOIRE
FDI Le nettoyage des berges de la Prévoir un reboisement Mineur
34 rivière Béré va entrainer une perte compensatoire avec des espèces
d’arbres en tenant compte de la
Perte des espèces du couvert végétal et des
Nettoyage des berges et composition floristique de la zone et
végétales et destructions de l’habitat de
réalisation de la Végétation de l’écologie du site d’implantation
d’habitats de l’avifaune.
plateforme des travaux de l’ouvrage.
l’avifaune
Pour réduire ces impacts, le
nettoyage de l’emprise sera limité
aux stricts besoins des travaux.
PHASE DE CONSTRUCTION
FDI Fonctionnement de la Le déversement accidentel ou fuite - Prévoir un plan d’urgence en cas Mineur
35 machinerie des huiles de vidange et autres de déversement accidentel des
Approvisionnement, Pollution et huiles usées issues d’une hydrocarbures / huiles
stockage, distribution Eaux de surface dégradation de la défaillance technique d’un engin (circonscription de l’emprise de
d’hydrocarbures et (Béré), qualité de la rivière ou une mauvaise manipulation des l’impact, usage de kits de
mouvement des engins Béré produits d’hydrocarbure lors de dépollution, …) ;
(déversement de l’approvisionnement sur le site des
lubrifiants) travaux

131
Activités/ Composante du Intitulé de Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté l’impact potentiel Description de l’impact résiduels
- Inspecter soigneusement les
engins avant leur descente dans
le lit de la rivière
- Aménager et stabiliser les aires
de d’approvisionnement
temporaires des engins ;
- Recueillir les huiles usées dans
des contenants étanches pour
recyclage ou réutilisation ;
- Interdire formellement aux
employés de laver les engins et
autres matériels (bétonneuse,
brouettes, etc.) dans le cours
d’eau ;
- Munir la base chantier, les
stations de distribution de
carburant et les ateliers
mécaniques de kit de
dépollution.
FDI La sédimentation est liée aux - Eviter de stocker les matériaux Mineur
36 matériaux de purge et de de purge et de terrassement sur
Travaux de terrassement terrassement déposés aux abords la berge ;
(nettoyage des berges et du cours d’eau. Le défrichement et - Limiter le défrichement à
Accentuation du
réalisation de la le déboisement provoquent un l’emprise strict des travaux ;
Eaux de surface phénomène de
plateforme des travaux) ruissellement et une érosion - Installer des bassins ou
(Béré), sédimentation de la
La mise en place des accrue, d'où un lessivage accentué
rivière Béré barrières de rétention de
matériaux de remblai sur des terres vers le cours d’eau. Ces
les talus des berges phénomènes vont accentuer la sédiments dans les endroits
sédimentation en cours sur la appropriés
rivière.
FDI La mise en place et le - Rétablir le plus tôt possible Mineur
Perturbation du Le détournement temporaire du
37 retrait des digues l’écoulement naturel des eaux
Eau de surface régime cours d’eau afin d’assécher le lit
provisoires, à la purge et en fin de travaux
(Béré) d’écoulement de la d’eau pour la réalisation de
au forage des fondations
rivière Béré l’ouvrage, entraînera la

132
Activités/ Composante du Intitulé de Mesures d’atténuation Impacts
FDI Sources d’impact milieu affecté l’impact potentiel Description de l’impact résiduels
Le détournement perturbation du régime - Enlever entièrement le
temporaire du cours d’écoulement des eaux. batardeau afin de rétablir
d’eau afin d’assécher le l’écoulement de l’eau
lit d’eau au droit du
franchissement,
FDI - Eviter de faire des dépôts de Mineur
38 Les travaux de construction des matériaux (remblai et déblai)
La mise en place et le Pollution physique batardeaux (opération de remblai), sur les berges du cours d’eau en
retrait des batardeaux, à Eaux de surface (turbidité) du Béré et le ruissellement des matériaux temps pluvieuse ;
la purge et au forage des (Béré) par les matériaux de remblai vers le cours en temps
fondations du batardeau de pluie seront la cause de turbidité - Installer des bassins ou barrières
de l’eau de rétention de sédiments dans
les endroits appropriés.
FDI La mise en place et le Destruction - Limiter les travaux à l’emprise Mineur
39 retrait des digues temporaire des dédiée
Le curage du lit des eaux et les
provisoires, à la purge et habitats de la faune
travaux de détournement
au forage des fondations aquatique,
temporaire des cours entraineront
Faune et flore la perte d’habitat et la destruction
FDI Le détournement Mineur
des zones de frayère.
40 temporaire du cours Perturbation et
d’eau afin d’assécher le destruction des
lit d’eau au droit du zones de frayère
franchissement,
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

133
9.2.1.4 Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
Les mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs sont consignées dans le tableau ci-après

Tableau 21 : Mesure d’atténuation des impacts négatifs sociaux spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
FDI Activités/ Composante Intitulé de Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact
Sources d’impact du milieu l’impact potentiel résiduel
affecté
PHASE PREPARATOIRE ET CONSTRUCTION
FDI 41 - Aménager en accord les bergers un Mineur
Perturbation canevas horaire pour abreuver les
La réalisation des travaux peut
d’activités animaux ;
perturber l’abreuvage des
Activités pastorales - Identifier en accord avec les bergers tout
bœufs
Nettoyage des berges et économiques, (abreuvage) au long des cours des zone pour
réalisation de la d’emploi et abreuver les animaux
FDI 42 plateforme des travaux cultures L’aménagement des accès à la - Elaborer et mettre en œuvre le Plan Mineur
Habitat rivière Béré pour la réalisation d’Action de Réinstallation ;
des travaux peut entrainer la - Indemniser ou réinstallées les personnes
destruction des cultures (Riz et affectées par le projet avant le
maïs) démarrage des travaux ;
FDI 43 Destruction de - Réaliser le batardeau dans l’emprise Mineur
L’aménagement des
champ de culture nécessaire aux travaux,
batardeaux peut entrainer des
(riz et de maïs) - Eviter de jeter les débris de chantier sur
inondations à l’aval du Béré et
Aménagement des le passage de l’eau ;
Cultures détruire ou perturber les
batardeaux - Faire la veille du niveau du Béré afin de
cultures de riz et de mais
prendre les mesures nécessaires pour
pratiquées dans la zone des
éviter les inondations à l’aval des
travaux
batardeaux
FDI 44 - Interdire strictement la baignade aux Mineur
Nettoyage des berges et
Durant les travaux sur la ouvriers,
réalisation de la
rivière il peut y avoir des - Mettre sous le tablier des filets pour
plateforme des travaux et Social Risque de noyade
chutes qui peut conduire à la retenir les ouvriers en cas de chute
travaux de construction de
noyade - Mettre à la disposition des ouvriers des
l’ouvrage
bouées de sauvetage

134
FDI Activités/ Composante Intitulé de Description de l’impact Mesures d’atténuation Impact
Sources d’impact du milieu l’impact potentiel résiduel
affecté
- Mobiliser durant les travaux un maître-
nageur
FDI 45 Risque de -Identifier les maladies hydriques dans la Mineur
Installation de chantier et Les employés seront exposés à
contamination et de zone et mettre prophylaxie à travers le
de base-vie, présence et Emploi et des maladies d’où l’origine est
propagation des Plan de particulier de la sécurité et de la
mouvement des ouvriers sociale attribuée à des insectes dont la
maladies d’origine protection de la santé
et techniciens vie est liée l’eau
hydrique
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

135
10 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le plan de gestion environnementale et sociale permet de mettre en œuvre les mesures d’atténuation et
d’accompagnement des impacts potentiels relevés. Ce plan précise les responsables en charge de la mise en œuvre
de ces mesures ainsi que de leur surveillance du contrôle et du suivi. Il prévoit également les moyens de mise en
œuvre des mesures ainsi indiquées.
Les objectifs du PGES sont de :
- s’assurer que les activités du projet sont entreprises en conformité avec toutes les exigences légales découlant
du processus d’autorisation environnementale du projet;
- s’assurer que les installations seront conçues et aménagées de façon à rencontrer et même si possible, avoir
de meilleures performances environnementales que celles prévues dans l’étude d’impact;
- s’assurer que les engagements environnementaux du projet sont bien compris par le personnel de chantier et
le personnel d’exploitation incluant les sous-contractants;
- s’assurer que la politique environnementale de la Côte d’Ivoire est respectée pendant toute la durée de vie du
projet.
Plus spécifiquement, le PGES permet de :
- concrétiser tous les engagements du promoteur vis-à-vis de l’environnement et de la communauté locale
riveraine ;
- préciser les problématiques environnementales relatives à la préparation et à l’exploitation du projet et
d’élaborer une planification et des procédures pour gérer ces problématiques;
- déterminer les responsabilités de chaque acteur, y compris le promoteur du projet, relativement au PGES ;
- communiquer les informations issues du PGES aux autorités gouvernementales et aux citoyens concernés;
- établir les actions correctives à mettre en place le cas échéant.

10.1 RESPONSABILITES INSTITUTIONNELLES DE MISE EN ŒUVRE DU PGES


Les principaux acteurs intervenant dans le cadre des activités de mise en œuvre du PGES sont l’Unité de
Coordination du PCR-CI, Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE), l’Agence Nationale De
l’Environnement (ANDE), l’entreprise des travaux, la Mission de Contrôle, les Autorités locales (les différentes
sous-préfectures et préfectures concernées) et une ONG en charge de l’animation de la mise en œuvre du
mécanisme de gestion des plaintes (MGP).
10.1.1 Unité de Coordination du PCR-CI
Elle a le devoir de :

• conduire le suivi environnemental et social des activités du sous-projet ;


• organiser et conduire des activités d’information sur le EIES;
• s’assurer que chaque partie (entreprise, Mission de Contrôle, AGEROUTE) impliquée joue efficacement
le rôle qui lui est dévolu ;
• s’assurer de la parfaite coordination et mise en œuvre du PGES ;
• vérifier que les clauses environnementales et sociales sont intégrées dans les dossiers d’appel d’offres et
les contrats des entreprises en charges des travaux ;
• s'assurer que les TDR de la mission de contrôle incluent la revue/approbation du PGES chantier, la
supervision de la mise en oeuvre du PGES chantier, la production de rapports mensuels sur la
performance E&S du chantier, avoir le personnel E&S requis ;
• aider à l’intégration de la mise en œuvre des activités environnementales et sociales dans les calendriers
globaux d’exécution des travaux ;
• faire la supervision des travaux, en collaboration avec les autorités locales, AGEROUTE, la Mission de
Contrôle et l’entreprise adjudicataire des travaux afin de veiller à la prise en compte de toutes les
exigences environnementales et sociales inscrites dans le présent EIES ;
• s’assurer de la conformité de la mise en œuvre du PGES chantier.

136
10.1.2 Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE)
En tant que bénéficiaire et gérant de l’infrastructure, l’AGEROUTE devra assurer la surveillance
environnementale et sociales et apporter un appui à la Mission de Contrôle sur les aspects environnementaux et
sociaux. Elle doit également valider les rapports de surveillance environnementale et sociale mensuels produits
par la Mission de Contrôle. La mission de l’AGEROUTE s’articule, entre autres, autour des axes suivants :

• veiller à la mise en œuvre du PGES chantier ;


• sensibiliser les décideurs et les responsables de programmes d’exploitation et d’entretien sur la nécessité
de la prise en compte des questions environnementales et sociales dans les travaux d’entretien;
• assurer la surveillance environnementale et sociale des activités à travers les indicateurs et les modalités
figurant dans le présent document;
• effectuer le suivi périodique de la mise en œuvre du PGES assorti du présent EIES.
10.1.3 Agence Nationale de l’Environnement (ANDE)
Le suivi environnemental, conformément aux dispositions applicables en République de Côte d’Ivoire, est
effectué par l’ANDE qui est habilitée à vérifier l’application sur le terrain des dispositions prévues par le PGES.
Il s’agit de :
• apprécier le degré de mise en œuvre ou d’exécution des mesures d’atténuation et recommandations
préconisées par le PGES ;
• apprécier l’efficacité des recommandations ;
• vérifier la pertinence des indicateurs de suivi afin d’apprécier l’évolution de certaines composantes du
milieu affecté par la réalisation du projet.
10.1.4 Mission de Contrôle (MdC)
La Mission de Contrôle (MdC) est chargée de veiller, au jour-le-jour, à la mise en œuvre effective de toutes les
mesures environnementales et sociales. Elle est responsable au même titre que l’Entreprise de la qualité de
l’environnement dans les zones d’influence des travaux. Ainsi, au démarrage des travaux, la MdC aura la
responsabilité, d’analyser et valider tous les documents élaborés par l’entreprise pour gérer les questions
environnementales et sociales (PGES chantier, Plan de Particulier de la Sécurité et de la Protection de la Santé,
le Plan Particulier de la Gestion et de l’Elimination des Déchets, Plan d’installation du chantier, etc.). En outre,
elle devra identifier et proposer des solutions pour toutes perturbations qui n’ont pas été appréhendées en phase
d’étude. La MdC préparera des rapports périodiques (mensuels) sur l'état d'avancement des travaux y compris le
rapport sur les aspects environnementaux et sociaux. Le rapport périodique doit comporter les sections suivantes :

• incidents/accidents dans l’exécution des travaux : rendre compte de tous les accidents/incidents
rencontrés y compris leurs conséquences et mesures correctives prises. N’empêche que des rapports
circonstanciés (relatifs aux incidents/accidents) devront être préparés, le cas échéant, et transmis à l’UCP
PCR-CI et au maitre d’ouvrage délégué (AGEROUTE) dans un délai de 24h ;
• conformité : rendre compte de la conformité aux conditions du contrat, y compris tous les cas de non-
conformité ;
• changements : rendre compte de tous les changements des hypothèses, des conditions, des mesures, des
conceptions et des travaux réels par rapport aux mesures de sauvegarde environnementale et sociale ;
• inquiétudes et observations : rendre compte de toutes les observations, inquiétudes soulevées ou des
décisions prises concernant les mesures de sauvegarde de l’environnement pendant des réunions et des
visites de sites ;
• Gestion des plaintes : rendre compte de la liste des plaintes du mois et des plaintes antérieures non
résolues, par ordre chronologique d’enregistrement et de leur traitement.
La MdC, comprendra en son sein un Expert en Environnement de niveau senior avec des compétences avérées
en Hygiène, Santé et Sécurité.

137
10.1.5 Autorités locales
Les autorités préfectorales et coutumière concernées aideront la cellule de coordination et les autres acteurs du
chantier à la gestion des plaintes et à la sensibilisation des populations. Elles devront être associées aux missions
de supervision organisées par l’UCP PCR-CI et l’AGEROUTE.
10.1.6 ONG
Une ONG œuvrant dans le domaine de l’environnement et de la santé sera sélectionnée par processus d’Appel
d’Offres pour réaliser de façon rapprochée, les activités d’information, d’éducation, de sensibilisation et
d’enregistrement des plaintes des populations locales sur les aspects du chantier.
10.1.7 Entreprise en charge des travaux
L’entreprise en charge des travaux sera sélectionnée par processus d’Appel d’Offres. Elle devra appliquer
effectivement et efficacement les recommandations du PGES chantier et se conformer aux obligations
environnementales et sociales et sécuritaires contractuelles. Aussi mettra-t-elle à disposition les moyens
matériels, humains et financiers pour la stricte application des mesures contenues dans le PGES chantier y
compris la base chantier. Le PGES chantier fera l’objet de revue par l’UCP et la Banque mondiale avant son
approbation par la mission de contrôle. L’entreprise disposera parmi son personnel un responsable en
environnement avec une forte expérience en HSE, chargé de la préparation, la mise à jour au cours du chantier et
du respect du PGES chantier. Il est ainsi l’interlocuteur au sein de l'entreprise des questions d’hygiène, de sécurité,
de santé et d’environnement.
Le rôle du Spécialiste en Environnement de l’entreprise est de faire le suivi au quotidien de l’application des
différentes mesures environnementales, sanitaires, sécuritaires et sociales sur le terrain. Il est le premier
interlocuteur de la MdC.
Les activités dévolues au Spécialiste en Environnement de l’entreprise sont :
• élaborer et mettre en œuvre le Plan de Gestion de l’Environnementale et Sociale de Chantier (PGES-C),
le Plan d’Assurance Environnement (PAE), le Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets
(PPGED), le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), le Mécanisme de Gestion
des Plaintes de l’Employeur (MGPE) que l’Entreprise s’engage à respecter;
• élaborer les Plans de Protection de l’Environnement de Site (PPES) pour les zones d’emprunt et de
carrière ;
• tenir des registres de sécurité et de gestion des plaintes ;
• être responsable de la performance de leur(s) sous-traitant(s) et les tiendra responsables au même niveau
de performance en conformité avec les exigences environnementales, sociales de la Banque.
10.2 PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES ACTEURS
Ce programme a pour objectif d’assurer une bonne mise en œuvre du projet et du PGES. Il comprend plusieurs
thématiques de formation et s’intéresse à différents acteurs résumés dans le tableau suivant :
Tableau 22 : Thèmes de renforcement des capacités
Acteurs ciblés Thème /Activités Responsable Coût en FCFA
Information /sensibilisation sur le
Projet ;
- information sur le projet, l’emprise
Populations riveraines des
et la durée des travaux ;
villages concernés par les
- information sur les mesures de
travaux, y compris les
sécurité à observer lors des UCP PCR-CI/ Entreprise
populations vulnérables
travaux ; en charge des 6 000 000
Services Techniques et
- sensibilisation sur les politiques de travaux /ONG
administratifs et District du
sauvegardes E&S, la surveillance
Woroba
environnementale et sociale des
travaux, la communication et la
sensibilisation, les codes de
conduite, le MGP.

138
Acteurs ciblés Thème /Activités Responsable Coût en FCFA
Formation sur le PGES Chantier :
- objectifs et structuration du PGES
Chantier ; Inclus dans le
- principales mesures de gestion des coût dans le
Personnel cadre ; Environnementaliste de
impacts proposés dans le PGES budget
Conducteurs de travaux l’Entreprise / MDC
Chantier ; Entreprise des
- appropriation du PGES Chantier ; travaux
- principaux indicateurs de mise en
œuvre et de performance.
Hygiène, Santé et Sécurité au
travail :
- risques en matière de sécurité liés
aux tâches et aux activités ;
- équipements de protection Inclus dans le
individuelle et la conduite des coût dans le
Personnel de l'Entreprise ; Environnementaliste de
engins ; budget
ONG l’Entreprise
- application des mesures de bonnes Entreprise des
pratiques pendant les travaux ; travaux
- signature des codes de conduite, y
compris l’interdiction d’EAS/HS ;
- respect des us et coutumes locaux
lors des travaux.
Appui dans le cadre du suivi
environnemental et social « externe »
Spécialistes E&S de
ANDE (formation des agents sur le suivi 2 000 000
l’UCP PCR
environnemental et social en une
journée au cours d’un atelier).
Services Techniques et Mécanisme de gestion des plaintes :
administratifs et District - types de plaintes ;
Services techniques - procédure d’enregistrement et de
municipaux traitement des plaintes ;
Comité de pilotage - procédures de traitement des
Comité de gestion des plaintes sensibles tels que UCP PCR-CI/Consultant 3 000 000
plaintes l’EAS/HS.
Associations de femmes et
des jeunes de des villages
riverains
ONG
Services Techniques et Mesures d’atténuation des risques
administratifs Violence Basée sur le Genre (VBG) :
départementaux et - l’approche centrée sur le survivant
régionaux - les services VBG disponible dans
Services techniques la zone du projet et comment y
municipaux orienter les survivants
Comité de pilotage - la prise en charge des survivants UCP PCR-CI/Consultant 3 000 000
Comité de gestion des - les Moyens de communication ou
plaintes de consultation avec des femmes et
Associations de femmes et filles sur les thèmes sensibles
des jeunes. - utilisation des supports de
Spécialistes en sauvegarde communication
environnemental et social - textes légaux sur les VBG
TOTAL 14 000 000

139
10.3 PROCEDURES DE CONTROLE DES TRAVAUX
Le programme de surveillance et de suivi vise à s’assurer que les mesures d’atténuation et de bonification sont
mises en œuvre, qu'elles produisent les résultats anticipés et qu'elles sont modifiées, interrompues ou remplacées
si elles s’avéraient inadéquates. De plus, il permet d’évaluer la conformité aux politiques et aux normes
environnementales et sociales nationales, ainsi qu’aux Normes Environnementales et Sociales (NES) de la
Banque mondiale.
10.3.1 Surveillance environnementale et sociale
La surveillance environnementale et sociale a pour objectif de s’assurer que le promoteur respecte ses
engagements et ses obligations de prise en compte de l’environnement et d’application des mesures envisagées
dans l’étude. Elle vise à s’assurer également que les mesures d’atténuation et de bonification sont mises en œuvre,
qu'elles produisent les résultats escomptés ; ou si elles s’avèrent inadéquates qu'elles puissent être modifiées,
interrompues ou remplacées.
Tableau 23 : Mise en œuvre du Programme de surveillance environnementale du PGES
Méthodes et Dispositifs de Moyen de vérification
Eléments à surveiller Responsables
surveillance
Contrôle visuel lors des Entreprise
visites de terrain, enquêtes et MdC
rapports de mission UCP
Contrôle de l’effectivité des
Mise en œuvre des mesures Rapports mensuels de mise AGEROUTE
mesures prescrites
environnementales en œuvre de PGES Sous-préfectures de
(conformité ; niveau de
prescrites dans le PGES Rapports mensuels et Dianra, Dianra village,
réalisation)
trimestriels de suivi Marandallah et
environnemental et social de Bouandougou
PGES Région du Béré
La surveillance portera sur le Contrôle visuel Entreprise
contrôle de : Appareil de mesure du bruit MdC
- la qualité de l’air ; (Sonomètre) UCP
- le niveau d’ambiance Nombre de plaintes AGEROUTE
sonore aux postes de Sous-préfectures de
travail Dianra, Dianra village,
Mesures de réduction des
Enquêtes et rapports de Marandallah et
effets induits par les
mission Bouandougou
activités du projet
Rapports mensuels de mise Région du Béré
Le nombre d’incidents de
en œuvre de PGES
travail
Rapports mensuels et
les plaintes enregistrées.
trimestriels de suivi
environnemental et social de
PGES
Mise en œuvre des actions Au plan sanitaire, un suivi Contrôle médical du Entreprise
sécuritaires, sanitaires et médical sera assuré de façon personnel et contrôle visuel MdC
sociales permanente pour vérifier l’état lors des visites de terrain, UCP
de santé du personnel enquêtes et rapports de AGEROUTE
d’exploitation et le respect des mission Sous-préfectures de
mesures d’hygiène sur le site Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Vérifier : Contrôle visuel lors des
Entreprise
-la disponibilité de consignes visites de terrain, enquêtes et
MdC
de sécurité en cas d’accident ; rapports de mission, fiche de
UCP
-l’existence d’une signalisation visite technique des engins
AGEROUTE
appropriée ;
Sous-préfectures de
-le respect des dispositions de
Dianra, Dianra village,
circulation ;

140
Méthodes et Dispositifs de Moyen de vérification
Eléments à surveiller Responsables
surveillance
-la conformité des véhicules et Marandallah et
engins ; Bouandougou
-le respect de la limitation de Région du Béré
vitesse ;
-le respect des horaires de
travail ;
-le port d’équipements
adéquats de protection ;
Un programme d’information Enquêtes auprès du Entreprise
et de sensibilisation du personnel et des MdC
personnel et des populations communautés et rapports de UCP
sera élaboré et mis en œuvre mission AGEROUTE
Sous-préfectures de
Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Mise en œuvre des actions Ouvrir et tenir un registre des Visites de terrain, enquêtes et Entreprise
relatives à la santé et la accidents et incidents aux rapports de mission MdC
sécurité au travail. postes de travail Consultation du registre UCP
d’accidents AGEROUTE
Sous-préfectures de
Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Violence faite sur les type de personnes vulnérables Enquêtes et rapports de Entreprise
groupes vulnérables ayant fait l’objet d’abus sexuels mission MdC
par les entreprises UCP
AGEROUTE
Sous-préfectures de
Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Enquêtes et rapports de Entreprise
mission MdC
Présence des habitants UCP
Vérification du fichier des locaux parmi le personnel de AGEROUTE
Embauche préférentielle des habitants des communautés l’entreprise Sous-préfectures de
communautés locales ayant bénéficié d’un emploi Dianra, Dianra village,
dans l’entreprise Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Communautés riveraines
Dangers liés à la circulation Nombre d’accidents Contrôle lors des visites de Entreprise
des engins lourds terrain, enquêtes et rapports MdC
de mission, fiche de contrôle UCP
journalier des engins AGEROUTE
Sous-préfectures de
Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré

141
Méthodes et Dispositifs de Moyen de vérification
Eléments à surveiller Responsables
surveillance
Plaintes et griefs des Contrôle lors des visites de Entreprise
populations riveraines terrain, enquêtes et rapports MdC
de mission UCP
AGEROUTE
Bruit, visibilité et vibrations Sous-préfectures de
Niveau de bruit aux postes de Dianra, Dianra village,
travail Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Poussière et émission Plaintes et griefs des employés Contrôle visuel lors des Entreprise
atmosphériques sur le lieu aux postes de travail visites de terrain, enquêtes et MdC
de travail Suivi des Infections rapports de mission UCP
Respiratoires Aigues Nombre et nature de plaintes AGEROUTE
enregistrés Sous-préfectures de
Registre médical Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Mesures de réduction des Contrôle basé sur : Rapport de mission de suivi Entreprise
impacts négatifs liés à la - les comptes rendus et d’enquêtes MdC
mise en service des socioéconomiques ; UCP
infrastructures - la qualité de l’air; AGEROUTE
- les plaintes enregistrées. Sous-préfectures de
Dianra, Dianra village,
Marandallah et
Bouandougou
Région du Béré
Ces activités pourront être menées concomitamment. Ainsi il sera proposé le budget
Couts de la surveillance
suivant ; FF 200 000x6 personnes x 12 trimestres= 14 400 000 FCFA

10.3.2 Plan de suivi de l’environnement


Le suivi environnemental consacre une veille sur les impacts prédits. Il permet de vérifier la justesse des
prévisions et de mesurer les impacts réels du projet et d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation et de
compensation proposées. Le suivi peut amener le promoteur à réagir promptement à la défaillance d’une mesure
d’atténuation ou à toute nouvelle perturbation du milieu par la mise en place des mesures plus appropriées ou de
nouvelles mesures pour les impacts non prévus. Le programme de suivi environnemental s’appuie sur des
indicateurs environnementaux et sociaux pour vérifier la conformité par rapport aux normes nationales en vigueur
et celles de la Banque mondiale. Le tableau suivant présente le programme de suivi environnemental du PGES.
Tableau 24 : Programme de suivi environnemental
Indicateur Nature des Indicateurs
Eléments de Responsab Coût (FCFA)
Technique Activités de Périodicité pertinents de
suivi le du suivi
(Impact) suivi suivi
Suivi des Ministère 4 ans * 100 000
Végétation/ 1 fois par
Disparition de la reboisements des Eaux et x2 personnes x 4
diversité trimestre Taux de réussite
végétation de Forêts et trimestres =
biologique sur 4 ans
compensation ANDE 3 200 000
Suivi des
ANDE et
paramètres
Qualité des Pollution de Suivi de la Laboratoire FF 5 500 000* 3
Par an microbiologiqu
eaux l’eau qualité de l’eau d’analyse ans = 16 500 000
es et physico-
CIAPOL
chimiques

142
Indicateur Nature des Indicateurs
Eléments de Responsab Coût (FCFA)
Technique Activités de Périodicité pertinents de
suivi le du suivi
(Impact) suivi suivi
Aspect du sol
Suivi de la
Dispositifs mis (visualisation in
conformité des
Qualité des en œuvre pour Par ANDE situ, trace de
sources
sols éviter les trimestre CIAPOL déversement, et
potentiels des
déversements rapport
déversements
d’inspection)
Poussières/
Qualité de l’air Particules en Analyse Par Nombre de
ANDE
et du bruit l’air et niveau qualitative trimestre plaintes
sonore
Taux Nombre de cas
District
d’accroissement Avant le de IST
sanitaire de
des cas de début des Nombre de cas
Santé des Suivi de la la FF 2 000 000 * 4
contamination travaux et à de VBG
populations sensibilisation commune, = 8 000 000
des personnes la fin du enregistrés
ANDE et
par les IST et de chantier
UCP
VBG
- Equipements
de protection -Nombre
- Incendie, d’accidents
Suivi du FF 1 000 000x 1an
accident avec -Nombre
Hygiène et respect des Par = 1 000 000
impact sur ANDE d’employés
sécurité mesures trimestre
l’environnement équipés
recommandées
et/ou avec -Etat des
plainte de extincteurs
riverains
Total 28 700 000

10.3.3 Programme de formation, sensibilisation et renforcement des capacités


Les programmes de sensibilisation, de formation et de renforcement des capacités, concernent d’une part le Maître
d’Ouvrage du sous-projet qui, pour mener à bien sa mission de contrôle environnemental et social des travaux,
doit obligatoirement disposer de compétences en matière de gestion environnementale et sociale dans ses
domaines d'activités, et d’autre part les populations dont les compétences devraient être mises à contribution, afin
qu'elles s'impliquent aussi dans la mise en œuvre des mesures de protection de l'environnement à toutes les étapes
d’exécution du sous-projet.

Formation et sensibilisation du personnel


Le Maître d’Ouvrage et l’entreprise en charge des travaux doivent impérativement sensibiliser et former leur
personnel sur les éventuels risques encourus pendant chaque phase du projet, en vue d’intervenir en cas de risque
survenu avant l’arrivée des forces d’intervention extérieures.
Le tableau ci-dessous présente quelques exemples de thèmes qui pourraient être abordés au cours des séances de
formation et de sensibilisation ; d’autres thèmes jugés pertinents pourront éventuellement être ajoutés à ceux-ci.

Tableau 25: Exemples de thèmes de formation et de sensibilisation


Thème Public cible Responsable Cout
Formation en gestion des ressources Maître d’Ouvrage, UCP 10 000 000
naturelles (sols, ressources en eau, air, etc.) Maître d’œuvre, AGEROUTE
pendant l’exécution du sous-projet personnel de chantier
Sensibilisation et formation sur les mesures Maître d’Ouvrage, Entreprise des 5 000 000 x 3 = 15 000 000
de prévention et de lutte contre les Maître d’œuvre, travaux

143
IST/VIH/SIDA/EAS/HS, les violences personnel de chantier et
basées sur le genre population locale
Formation en secourisme (premiers secours Personnel de chantier Entreprise des 10 000 000 (Inclus dans le
et soins aux victimes) sur un chantier travaux cout du marché)
Maintenance et entretien du matériel Personnel du service Entreprise des 10 000 000 (Inclus dans le
maintenance et travaux cout du marché)
d’entretien
(mécaniciens,
conducteurs d’engins,
agents d’entretien)
Gestion des déversements/fuites Personnel du service Entreprise des 10 000 000 (Inclus dans le
accidentelle maintenance et travaux cout du marché)
entretien
Initiation à la Gestion des Risques et Services Techniques et UCP 5 000 000
Catastrophes (GRC) administratifs AGEROUTE
Types de catastrophes liés au projet Préfectoraux
Gestion d’une catastrophe
Suivi et surveillance environnementale et Services Techniques et UCP 5 000 000
sociale administratifs AGEROUTE
-outils de suivi et de surveillance Préfectoraux
environnementaux
-suivi des indicateurs de performance en
environnement détermination des cas de
non-conformité
-proposition des mesures correctives
Information /sensibilisation sur le Projet
-l’information sur le projet, l’emprise et la
durée des travaux ;
-l’information sur les mesures de sécurité à
observer lors des travaux ;
-Sensibilisation sur les sauvegardes E&S, la
surveillance des travaux, la communication
et la sensibilisation, les codes de conduite, le
MGP
Total 65 000 000

Information et sensibilisation des populations locales


Des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités locales, les populations riveraines et
bénéficiaires du projet devront être mises en œuvre et coordonner par l’Unité de Coordination, notamment sur la
nature des travaux et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du sous-
projet.
Dans ce processus, les associations locales, et les ONG environnementales et sociales devront être impliquées au
premier plan. Les collectivités locales devront aussi être étroitement associées à l’élaboration et à la conduite de
ces stratégies de sensibilisation et de mobilisation sociale.
Les objectifs spécifiques de cette prestation sont de préparer les populations à bien recevoir et cohabiter avec
l’infrastructure à réaliser, car devant subir au premier plan les effets négatifs potentiels. La sensibilisation va aussi
porter sur la gestion des conflits, les facteurs de vulnérabilité tels que le VIH/SIDA, la maladie à corona virus,
les violences basées sur le genre, les risques d’accident ; le travail des enfants, les AES/HS.
Il s’agira d’organiser des séances d'information et d’animation avec les ménages, par le biais d’ONG ou
d’animateurs locaux. Les autorités coutumières locales devront être des relais auprès des populations pour les
informer et les sensibiliser sur les enjeux du sous-projet. L’information au niveau local (villages, etc.) pourrait
être confiée à des Associations ou ONG ayant une expertise confirmée dans ce domaine.

144
10.4 PLANS SPECIFIQUES A FOURNIR AVANT LE DEMARRAGE DES TRAVAUX
L’entreprise adjudicataire des travaux, dans la mise en œuvre du PGES devra produire des plans en plus du Plan
de Gestion Environnementale et Sociale Chantier (PGES-C). Il s’agit :
- Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED) ;
- Plan Particulier de la Sécurité et de la Protection de la Santé (PPSPS) comportant le Plan d’Urgence et le Plan
de Gestion des incidents et Accidents.
- Plan de gestion et de protection des sites d’emprunt et de carrière.

Les objectifs et les principes des différents plans sont en annexe 10 de ce présent rapport.

10.5 MECANISME DE GESTION DES DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES FORTUITES ;


Il n’a pas été identifié dans l’emprise du sous projet des sites culturels ou historique. Cependant il peut y avoir
des découvertes fortuites lors des fouilles ou des excavations. Dans ce cas les mesures décrit dans le tableau ci-
dessous doivent être prises :
Tableau 26: Récapitulatif des mesures par phase et responsabilités de suivi

Phases Responsabilités

Phase de construction
Lors de l’exécution des fouilles et terrassements, en cas de découverte -DGPC
des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique, les mesures
- Région concernée
suivantes doivent être prises :
-Entreprise
(i) arrêter les travaux dans la zone concernée ;
-Bureau de contrôle
(ii) aviser immédiatement le chef du village/quartier, du Canton, le Maire
de la localité puis la direction Générale de la Culture et de la -Agence d’exécution
Francophonie ;
-UCP
(iii) déterminer un périmètre de protection et le baliser sur le site ;
(iv) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges et veiller
à ce que d’autres personnes étrangères au chantier ne le fassent pas.

Source : Mission d’élaboration du CGES PCR CI, Mai 2022

10.6 MECANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP)


Le mécanisme de gestion des plaintes est une procédure par laquelle les parties en désaccord tentent de rapprocher
leurs points de vue, en faisant des concessions réciproques, grâce à l'intervention d'un tiers. Dans le cadre du
projet, un MGP est en cours de validation par le bailleur. Ce MGP sera administré par une ONG qui sera recrutée
par la cellule de coordination du projet.
Le MGP validé sera mis à la disposition de l’entreprise et à toutes les parties prenantes. Dans ce qui suit il est
donné quelques éléments relatifs à la procédure de gestion et des lieux d’enregistrement.

10.6.1 Parties prenantes concernées par le mécanisme de gestion des plaintes


Les parties prenantes concernées par le MGP sont constituées de tout individu, groupe d’individus ou structure
affectés directement ou indirectement par les activités du sous-projet.

145
Ceci peut comprendre les populations riveraines, les autorités locales ou traditionnelles, ou les autres services de
l’Etat, la société civile locale ou nationale, les entreprises du secteur privé ou toutes autres structures dont les
activités se verraient affectées à cause du sous-projet.
En plus les personnes vulnérables notamment les femmes et les filles, les personnes qui ont des handicaps, les
démunies, les travailleurs de l’entreprise en charge du projet seront considérés par ce mécanisme avec un système
spécifique pour leur prise en compte.

10.6.2 Plaintes éligibles au mécanisme de gestion des plaintes


10.6.2.1 Type de plaintes
Les types de plainte concerné par la mise en œuvre du projet d’aménagement et bitumage de la route Dianra –
Bouandougou sont : (i) les plaintes d’ordre général notamment les demandes d’information, les doléances etc.,
(ii) les plaintes liées aux impacts négatifs des travaux, (iii) les plaintes liées aux Exploitations, Abus et
Harcèlement Sexuel (EA/HS).

10.6.2.2 Procédures de gestion des Plaintes non liées aux EAS/VBG

A l’exception des plaintes liées au VBG, la procédure de gestion des plaintes (ordre général et travaux) dans le
cadre du PCR-CI suit les principales étapes suivantes :
a. Réception enregistrement
b. Accusé de réception
c. Tri et le traitement des plaintes ;
d. Examen et enquête
e. Réponse ou retour de l’information
f. Procédure d’appel
g. Recours au Tribunal
h. Suivi et enregistrement des plaintes,
i. Clôture et archivage
Le dépôt des plaintes et réclamations s’effectue de manières diverses et variées. Celles-ci comprennent des
approches traditionnelles ainsi que l’utilisation de nouvelles technologies, allant de la boite à réclamations, cahier
d’enregistrement des plaintes, jusqu’aux réseaux sociaux. Les différentes plaignant peuvent utiliser une
combinaison de ces différentes approches notamment :
• Courrier formel transmis aux différents niveaux de gestion des plaintes (l’ONG, l’entreprise, Mission de
contrôle, Unité de Coordination du Projet Décentralisée à Korhogo et Unité de Coordination du Projet) ;
• Dépôt de courrier dans une boite de réclamations située dans les locaux des entités citées ci-dessus ;
• Réseaux sociaux en ligne (en particulier Facebook)
• Enregistrement dans les registres déposés auprès :
• Unité de Coordination du Projet ;
• Bureau de l’ONG/MGP ;
• Missions de contrôle des travaux ;
• Entreprise ;
• AGEROUTE
• Unité de Coordination du Projet Décentralisée à Korhogo (UDK).
• Remplissage de la fiche de plainte disponible sur le site web de la coordination www.prici.ci
Toute plainte, qu’elle soit verbale ou écrite est inscrite immédiatement dans un registre disponible au niveau des
différents niveaux de gestion des plaintes.

146
Le mécanisme de gestion des griefs et réclamations à l’amiable se fera au niveau instance de gestion des plaintes
qui se compose de l’ONG qui intervient dans la gestion des plaintes, de l’entreprise des travaux, de la mission de
contrôle, de l’AGEROUTE, de l’Unité de coordination à Korhogo et Abidjan. Après l’enregistrement (registre
de griefs, téléphone, mail, courrier formel, SMS etc.) du grief, chaque instance de gestion des plaintes concernée
examinera le grief, délibèrera et notifiera au plaignant. Si le plaignant n’est pas satisfait de la décision, alors il
pourra saisir le niveau supérieur ou la justice en d’épuisement des voies à l’amiable. Quelle que soit la suite
donnée à une plainte par une instance de gestion de plainte (réglée ou non), l’information devra être communiquée
à l’ONG.
Le recours à la justice est une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car pouvant constituer une voie de
blocage et de retard dans le déroulement planifié des activités.
Des campagnes d’information devront être menées afin que les populations soient suffisamment informées de
l’existence du mécanisme de Gestion des plaintes prônant un règlement à l’amiable des plaintes ; toute chose qui
réduira sensiblement le recourt à la justice formelle qui, du fait des procédures qui lui sont spécifiques peuvent
impacter le chronogramme de mise en œuvre des travaux.

10.6.2.3 Logigramme de gestion des plaintes


Le circuit de gestion des plaintes non liées aux EAS/VBG est représenté dans le logigramme ci-dessous.

Figure 15 : Logigramme du mécanisme de gestions des requêtes et des plaintes

147
LOGIGRAMME DE GESTION DES PLAINTES
RESPONSABLE ACTIONS MGP OBSERVATIONS

ONG/Structure Dépôt de la Plainte (télephone, en ligne, courriel, dépôt dans la boîte Remplir la fiche d'ouverture de la
concernée à suggestion, Unité Decentralisée de Korhogo, UCP Abidjan, ONG, plainte et donner une copie au
MDC, Entreprise, CE-PAR, CS-PAR, AGEROUTE, SODEFOR, MIRAH, plaignant et une version pour le
MENA, MSHP, CONSEILS REGIONAUX Projet.

Entité qui reçoit la plainte doit la


Enregistrement de la plainte dans le registre et transmettre à l'ONG dans les
délivrance de l'acusé de recption 24heures

ONG
Triage des plaintes par l'ONG et transmission à
la structure de gestion de plaintes concernée

Structure de Plainte sensible autre processus


gestion des voir 7.2.2
plaintes Traitement des plaintes par les structures de
gestion des plaintes concernée
UCP, UDK
AGEROUTE, Le triage est fait par l'ONG qui
SODEFOR, MIRAH,
MENA, MSHP, transmet la plainte à la structure de
CONSEILS Examen pour dterminer si la plainte est liée au gestion des plaintes concernée
REGIONAUX, projet
ENTREPRISE,
MDC, CE-PAR, CS-
PAR

Plainte
Transmission de la réponse a
liée au ONG/MGP pour Notification au
projet plaignant
Oui
Structures Non
de gestions le plaignant reçoit la réponse et
des plaintes Enquête signe le récépissé de notification

Solution proposée
ONG et notification au Cloture de la plainte
plaignant 52

Mise en oeuvre L'ONG fera Signer au plaignant un PV


Acceptée par le de la solution de mise en oeuvre
Refusée par le plaignant
il remplira la fiche de clôture
plaignant

Transmission de la
ONG plainte au comité de
gestion de plainte
niveau superieur

Enquête et investigation
Structures de
gestions des
plaintes
Solution proposée /Transmission 2ème réponse a
ONG/MGP pour Notification au plaignant

Plaignant
satisfait ?

Non Oui

ONG Notification que le processus à


l'amiable a atteint ces limites. Il est Mise en oeuvre
L'ONG fera Signé au plaignant un PV
libre d'aller en jusitce à ces frais de la solution mise en oeuvre

L'ONG élaborera la fiche de clôture


Cloture de la plainte
de la plainte

Plaignant TRIBUNAUX
110

'ONG doit transmettre au fur a measure et à un délai maximal de deux (02) mois après notification de la réponse au plaignant, l’ensemble de la
documentation y relative (originaux), pour centralisation et archivage .

148
10.6.2.4 Procédure de gestion des plaintes liées aux violences basées sur le genre : EAS/HS
Dans le cas spécifique de la gestion des plaintes liées aux aspects « exploitation et abus sexuel et harcèlements
sexuels, la procédure n’est pas le même compte tenu de la spécificité des plaintes qui exigent d’autres acteurs
mieux outillés. La procédure de traitement des plaintes liées aux VBG est le dépôt du grief se fait au niveau de
l’ONG qui intervient dans la gestion des plaintes ou du Spécialiste en développement Social et genre. Ces deux
entités réfèreront la survivante aux structures en charge des VBG. Le cheminement se présente de la manière
suivante :
• enregistrement de la plainte par le spécialiste en développement social et genre ou l’ONG sous
l’anonymat (attribution de code) pour garantir la confidentialité,
• présentation à la survivante des structures de prise en charge existantes en lui expliquant les missions de
chaque structure,
• la survivante choisit librement la suite à donner à l’affaire ainsi que la structure de prise en charge,
• le spécialiste en développement social et genre ou l’ONG réfère la survivante à la structure de prise en
charge choisie par la survivante,
• le spécialiste en développement fait le suivi et l’archivage

10.7 MATRICES DE SYNTHESE DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE


La synthèse du PGES est donnée par le tableau suivant
10.7.1 Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs

149
Tableau 27 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
PHASE PREPARATOIRE
FDI Identifier les sites les Autorisation Une Rapport Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant les
01 plus dégradés dans les d’exploitation de autorisation d’évaluation travaux MdC travaux
emprises du Projet ; la zone d’emprunt environnemental AGEROUTE
e
Prévoir un reboisement Nombre d’arbre Toutes les Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Trois mois
compensatoire avec plantés berges ayant surveillance travaux MdC avant la fin des
des espèces d’arbres à fait l’objet de environnemental AGEROUTE travaux
croissance rapide, en travaux e
tenant compte de la
composition
floristique de la zone et
de l’écologie des
plantes utilisées
comme reboisement
compensatoire.
Limiter le Superficie Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
débroussaillage au détruite chantier travaux MdC travaux
périmètre de l’emprise nécessaire aux AGEROUTE
afin de réduire au installations
maximum la
dégradation des
habitats fauniques
100% d’engins Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
Utilisé des engins et Pourcentage chantier travaux MdC travaux
équipements de bonne d’engins en bon AGEROUTE
qualité et émettant peu état ou neufs
de bruits

Sensibiliser les Nombre de Aux trois Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
conducteurs sur le conducteurs séances sur la chantier travaux MdC travaux
respect des instructions sensibilisés durée du AGEROUTE
relatives à l’utilisation contrat
des klaxons.
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
FDI Assurer une gestion Dispositif de Au moins un Bordereau Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
02 appropriée des déchets collecte de dispositif d’enlèvement travaux MdC travaux
; déchets AGEROUTE
Sensibiliser la main Pourcentage de 90% des Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
d’œuvre (les travailleurs travailleurs sensibilisation travaux MdC travaux
travailleurs de sensibilisés sensibilisés AGEROUTE
chantier) sur la gestion
des déchets ;
Mettre en place les Nombre de bacs Au moins un Bordereau Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
bacs à ordures et sur le site bac sur le site d’enlèvement travaux MdC travaux
assurer AGEROUTE
l’acheminement de ces
ordures vers des
décharges publiques ;
Installer des sanitaires Nombre de Au moins un Plan Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
appropriés et en sanitaires sanitaire pour d’installation travaux MdC travaux
nombre suffisant dans quinze AGEROUTE
la base-vie. personnes
Installer la base- Distance Au moins cinq Constat de terrain Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant
chantier à une distance d’installation de cent mètres travaux MdC l’installation de
de plus 500 mètres la base d’un cours AGEROUTE la base chantier
d’un cours d’eau d’eau
PHASE DE COSNTRUCTION
FDI Arroser régulièrement Fréquence Au moins trois Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
03 les plateformes allant d’arrosage par jours surveillance travaux MdC travaux
de 2 à 3 fois par jour Enquête auprès AGEROUTE
pendant la saison sèche de la population
;
Elaborer et Mettre en Fluidité de la Plan de gestion Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
œuvre un plan de circulation du trafic travaux MdC travaux
gestion du trafic AGEROUTE
Entretenir Nombre Au moins un Fiche d’entretien Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
régulièrement des d’entretien entretien par travaux MdC travaux
engins et véhicules de mensuel mois AGEROUTE
chantier ;
151
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
Se rapprocher de la Demande Une Permis de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
des eaux et forêt pour d’autorisation autorisation prélèvement travaux MdC travaux
avoir l’autorisation de AGEROUTE
prélèvement de l’eau
Rendre obligatoire la Pourcentage de 100% de Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
couverture des véhicule couvert véhicule surveillance travaux MdC travaux
camions de transport couvert AGEROUTE
de matériaux par des
bâches en saison sèche
ou l’humectation des
matériaux pulvérulents
lors du transport ;
Equiper le personnel Pourcentage 100% Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
de cache nez ou de d’employé équipé d’employé surveillance travaux MdC travaux
masque anti poussière en EPI équipé AGEROUTE
FFP3 ou FFP2
FDI Réaliser un plan des Plan de Au moins un Constat de terrain Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
04 mouvements des circulation des plan de Enquête de travaux MdC travaux
engins sur le chantier engins circulation terrain AGEROUTE
Stabiliser ou reboiser Nombre d’arbre L’ensemble Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Trois mois
les zones à risque avec plantés des sites ayant surveillance travaux MdC avant la fin des
des espèces adaptées et fait objet de Constat de terrain AGEROUTE travaux
à croissance rapide, travaux
Insérer dans le contrat Contrat Contrat de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant les
de l’entreprise des d’exploitation de l’entreprise travaux MdC travaux
clauses interdisant la zone d’emprunt AGEROUTE
l’exploitation de zone
d’emprunt à intention
d’aménagement
immobilier
Sensibiliser les Pourcentage de 100% de Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
conducteurs d’engins conducteurs conducteurs surveillance travaux MdC pendant les
sur les bonnes sensibilisés AGEROUTE travaux
pratiques en matière de
travaux de chantiers
152
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
Exploiter Pourcentage de 100% de site Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Trois avant la
rationnellement les site réhabilité réhabilité surveillance travaux MdC réception
gites d’emprunts des AGEROUTE provisoire
matériaux et remettre
en Etat à la fin des
travaux, y compris le
reboisement ;
Evacuer les déblais et Pourcentage de 100% de dépôt Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
autres résidus vers des dépôt enlevé enlevé surveillance travaux MdC travaux
sites autorisés AGEROUTE
Stabiliser les zones Pourcentage de 100% de site Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
d’éboulement avec des site stabilisé stabilisé surveillance travaux MdC travaux
plantes antiérosives AGEROUTE
Sensibiliser les Nombre de Trois séances Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
populations sur les séance de sur la durée des sensibilisation travaux MdC travaux
risques d’éboulement sensibilisation travaux AGEROUTE
Installer un système de Existant du Nombre de Constat de terrain Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
drainage permanent système de réseau de travaux MdC travaux
drainage draine des eaux AGEROUTE
sur la base
chantier
Mettre en place un Existence du plan Un PPSP PPSPS Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
plan d’urgence d’urgence rédigé travaux MdC travaux
AGEROUTE
FDI Choisir l’emplacement Distance Cinq cent Constat de terrain Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant
05 de la base-vie (à plus d’installation de mètre des cours travaux MdC l’installation de
de 500 m de cours la base d’un cours d’eau AGEROUTE la base chantier
d’eau sur un terrain à d’eau
pente nulle) ;
Drainer de façon Nombre du Au moins un Plan Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant
appropriée les eaux de système de système de d’installation travaux MdC l’installation de
ruissellement de la drainage drainage des AGEROUTE la base chantier
base-vie ; eaux pluviales

153
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
Prévoir un plan Existence du plan Au moins un PGES chantier Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant le
d’urgence en cas de d’urgence PPSPS travaux MdC démarrage des
déversement AGEROUTE travaux
accidentel des
hydrocarbures / huiles
(circonscription de
l’emprise de l’impact,
usage de kits de
dépollution, …) ;
Aménager et stabiliser Pourcentage de 100% de site Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant le
les aires de vidange site imperméabilis surveillance travaux MdC démarrage des
afin de les imperméabilisé é AGEROUTE travaux
imperméabiliser ;
Recueillir les huiles Nombre de fût Au moins un Bordereau Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
usées dans des fut par atelier d’enlèvement travaux MdC travaux
contenants étanches AGEROUTE
pour recyclage ou
réutilisation ;
Interdire formellement Nombre de cas Zéro cas Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
aux employés de laver d‘infraction d’infraction surveillance travaux MdC travaux
les engins et autres AGEROUTE
matériels (bétonneuse,
brouettes, etc.) dans les
cours d’eau ;
Munir la base chantier, Nombre de kit de Au moins un Bordereaux de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
les stations de dépollution Kit de gestion des stocks travaux MdC travaux
distribution de dépollution par AGEROUTE
carburant et les ateliers atelier
mécaniques de kit de
dépollution
Éviter les sources Autorisation de Une Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
d’eau utilisées par les prélèvement autorisation surveillance travaux MdC travaux
populations pour les AGEROUTE
besoins des travaux ;

154
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
Aménager les bassins Nombre de bassin Au moins un Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant
de rétention conformes aménagé bassin de surveillance travaux MdC l’installation de
pour le stockage des rétention AGEROUTE la base chantier
hydrocarbures.
FDI Utiliser les engins Nombre de Aucune plainte Registre de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
06 conformes à la plaintes reçu plaintes travaux MdC travaux
réglementation (choix AGEROUTE
de la machinerie peu
bruyante) ;
Respecter les heures de Nombre de Aucune plainte Registre de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
repos des riverains ; plaintes de reçu plaintes travaux MdC travaux
AGEROUTE
Entretenir et inspecter Pourcentage 100% d’engin Fiche mécanique Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
la machinerie (bon d’engin ayant fait ayant fait objet d’entretien travaux MdC travaux
graissage) ; objet d’entretien d’entretien AGEROUTE

FDI Utiliser et si Pourcentage de 100% de sites Constat visuel Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
07 nécessaire, aménager sites aménagés aménagés travaux MdC travaux
des aires étanches pour AGEROUTE
le stockage d’éventuels
des produits polluants
ou dangereux ;
Eviter le déversement Nombre Au moins un Constat visuel Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
d’huiles usagées et de d’ateliers atelier Rapport de travaux MdC travaux
carburant en faisant les mécanique et mécanique et surveillance AGEROUTE
vidanges et le lavage d’aire de lavage d’aire de
des camions et autres lavage
engins motorisés dans
des ateliers hors du site
Construire un atelier Au moins un Visite de site Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
mécanique susceptible Nombre atelier travaux MdC pendant les
de recevoir le matériel, d’ateliers mécanique et Enquête auprès AGEROUTE travaux
les engins et autres mécanique et d’aire de des populations
véhicules de chantier d’aire de lavage lavage Rapport mensuel
pour les opérations de de surveillance
155
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
révisions et
d’entretiens courant
Installer sur site des Nombre de Au moins une Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
bacs à ordure ou des poubelle poubelle par Constat visuel travaux MdC pendant les
fûts de collecte des atelier Rapport de AGEROUTE travaux
déchets liquides surveillance

Installer un séparateur Au moins un Visite de site Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
d’hydrocarbure dans bassin de travaux MdC pendant les
les aires de lavage et Nombre de bassin décantation Enquête auprès AGEROUTE travaux
d’entretien des de décantation des populations
véhicules et engins de Rapport mensuel
chantier de surveillance
Faire signer un contrat Contrat de la Au moins un Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les
Bordereau
de collecte et structure en contrat travaux MdC travaux
d’enlèvement et
d’élimination des charge du AGEROUTE
de traitement des
déchets par structure traitement des
déchets
agréée déchets
FDI Réaliser le traitement Pourcentage de 100% de talus Rapport Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
08 et la stabilisation des talus stabilisés stabilisé d’exécution des travaux MdC travaux
talus ; travaux de AGEROUTE
talutage
Réaliser le talutage et Pourcentage des 100% des Rapport Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les des
la stabilisation des zones à risque zones à risque d’exécution des travaux MdC travaux
zones à risques stabilisées stabilisées travaux de AGEROUTE
d’éboulement ; talutage et de
stabilisation des
zones à risques
Installer des bassins ou Nombre de Au moins un Constat visuel Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant
barrières de rétention barrières ou de bassin de Rapport de travaux MdC l’ouverture de la
de sédiments dans les fosses de rétention surveillance AGEROUTE zone d’emprunt
endroits appropriés rétention
Réhabiliter le site Pourcentage de 100% de zone Procès-verbal de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Trois mois
d’emprunt sites réhabilités d’emprunt réception travaux MdC avant la fin des
réhabilité AGEROUTE travaux

156
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
immédiatement après
exploitation
FDI Eviter de faire des Absence de site Zéro stockage Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant la saison
09 dépôts de matériaux de stockage de de matériaux surveillance travaux MdC pluvieuse
sur les berges des cours remblai sur les de remblai sur AGEROUTE
d’eau en temps berges les berges
pluvieuse ;
Rétablir le plus tôt Reprise de Circulation des Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant la saison
possible l’écoulement l’écoulement cours d’eau surveillance travaux MdC pluvieuse
naturel des eaux en fin normal de l‘eau dans le lit AGEROUTE
de travaux
FDI Limiter les travaux à Respect de Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant la saison
10 l’emprise dédiée l’emprise des surveillance travaux MdC pluvieuse
travaux AGEROUTE
PHASE EXPLOITATION
FDI Mettre en place des Nombre de Au moins un à Constat visuel AGEROUTE MEER ANDE Durant
11 panneaux de limitation panneaux l’entrée des l’exploitation
de vitesse, de limitation de localités
circulation des vitesse
véhicules et engins
Prévoir un plan d’IEC Nombre de Une séance par Rapport de Fond MEER ANDE Durant
du personnel sur séance de an sensibilisation d’Entretien l’exploitation
l’entretien régulier des sensibilisation Routier
véhicules et le respect annuelle (FER)/OSER
de la limitation de
vitesse
Prévoir un plan Nombre de Une fois par an Fiche FER MEER ANDE Durant
d’entretien et véhicules d’inspection l’exploitation
d’inspection régulier inspectés
des engins /
équipements
Prévoir un plan Existence du plan Un PPSPS PGES chantier Entreprise en AGEROUTE ANDE Pendant les
FDI
d’urgence en cas de d’urgence charge de travaux
12
déversement l’entretien d’entretien
accidentel des
157
FDI Mesures Indicateurs de Cible Moyen de Responsabilités Période de
d’atténuation suivi vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
hydrocarbures / huiles
(circonscription de
l’emprise de l’impact,
usage de kits de
dépollution)
Recueillir les huiles Existence de Au moins un Rapport de Entreprise en AGEROUTE ANDE Pendant les
usées dans des contenant pour dispositif de surveillance charge de travaux
contenants étanches les huiles usagées collecte des l’entretien d’entretien
pour recyclage ou huiles
réutilisation ;
Interdire les Arrêté Un arrêté Rapport MEER FER ANDE Durant
réparations des interdisant les d’activité du FER l’exploitation
véhicules réparations
FDI
Mettre en place une Contrat de Un contrat Rapport FER AGEROUTE ANDE Durant
13
structure de structure de d’activité du FER l’exploitation
remorquage et de remorquage
dépannage

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

10.7.2 Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs
La matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs sont consignées dans le tableau suivant

158
Tableau 28 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts négatifs sociaux
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
PHASE PREPARATOIRE
FDI Recruter en priorité la main Pourcentage 50 % des Procès-verbal Entreprise des UC PCR-CI Avant le
14 d’œuvre locale pour les d’employés ouvriers sont du travaux MdC ANDE démarrage
emplois non qualifiés en locaux recrutés des locaux recrutement AGEROUTE des travaux
appliquant le système
HIMO vu la longueur de la Pourcentage de Enquête
route plaintes 80% des auprès de la
enregistrées et plaintes population et
traitées enregistrées et Registre des
traitées plaintes
Non à la discrimination à Pourcentage de 20% du Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant le
l’égard des personnes femmes recrutées personnel surveillance travaux MdC démarrage
vulnérables (femmes, PA, AGEROUTE des travaux
PDI, etc.)
Elaborer un Plan de Gestion Pourcentage de 5% des conflits Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
de la Main d’œuvre conflit lié au liés au surveillance travaux MdC durant les
(PGMO) ; recrutement recrutement AGEROUTE travaux
Faire signer aux travailleurs Pourcentage 100% Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
sur les chantiers y compris d’employé ayant d’employé surveillance travaux MdC durant les
ceux des sous-traitants et signé le Code de ayant signé le Fiche AGEROUTE travaux
des fournisseurs des conduite code de d’engagement
services un Code de bonne conduite
conduite
Elaborer et faire signer un Pourcentage 100% Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
Règlement d’ordre Intérieur d’employé ayant d’employé surveillance travaux MdC durant les
; signé le règlement ayant signé le Fiche AGEROUTE travaux
intérieur règlement d’engagement
Mettre en place un système Communiquer sur Trois Affiche Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
transparent de recrutement le recrutement communications Enquête travaux MdC durant les
(recrutement. Faire préparer par localité auprès des AGEROUTE travaux
une liste des riverains Faire une large populations
désirant travailler dans le diffusion des

159
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
projet et communiquer à critères de Publication
l’entreprise et ses sous- recrutement dans les
traitants.) journaux et
autres voies de
presse
Sensibiliser le personnel de Nombre de séance Trois séances de Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
chantier sur le respect des us de sensibilisation sensibilisation sensibilisation travaux MdC durant les
et coutumes des populations sur la durée du AGEROUTE travaux
locales. contrat Listes de
présence
FDI Elaborer et mettre en Contrat du Un consultant Plan de UC PCR-CI AGEROUTE ANDE Avant le
15 œuvre le Plan d’Action de consultant recruté réinstallation démarrage
et Réinstallation des travaux
16 Indemniser ou réinstallées Pourcentage de 100% de Rapport de UC PCR-CI UC PCR-CI ANDE Avant le
les personnes affectées par personnes personnes mise en œuvre MdC démarrage
le projet avant le démarrage indemnisées indemnisées du PAR AGEROUTE des travaux
des travaux ;
FDI Réaliser des IEC sur les Nombre de IEC Trois séances Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
17 risques d’exploitation et réalisé IEC sur la durée surveillance travaux MdC durant les
d’abus sexuels et de du contrat Rapport de AGEROUTE travaux
harcèlement sexuel, et leurs IEC
conséquences envers les
groupes vulnérables et le
personnel du chantier ;
Sanctionner les Pourcentage de 0% de Courrier de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
responsables d’exploitation personnes personnes suspension de travaux MdC durant les
et abus sexuel en cas d’un sanctionnées sanctionnées contrat AGEROUTE travaux
constat de violence sur les
personnes vulnérables.
Recrutement des structures Contrat Un contrat Rapport Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
chargées de la prise en d’activité travaux MdC durant les
charges des survivantes. AGEROUTE travaux
PHASE DE CONSTRUCTION

160
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
FDI Prendre attache avec les Procès-verbal de Un procès- Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
18 concessionnaires pour visite de site verbal par visite des travaux UC PCR-CI durant les
l’identification avant le concessionnaire réseaux MdC travaux
démarrage des travaux de AGEROUTE
déplacement ;
Faire la pose du nouveau Pourcentage de 90 % de plaintes Registre de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
réseau avant le déplacement plaintes résolues résolues plaintes travaux MdC durant les
de ceux existantes. AGEROUTE travaux
Faire des campagnes Nombre de Trois Liste de Entreprise des ANDE Avant et
d’information sur les jours campagne de campagnes de présence travaux durant les
d’interruption de la sensibilisation sensibilisation Coupon de travaux
UC PCR-CI
fourniture de service auprès par contrat journaux
MdC
des populations desservies à Support visuel
AGEROUTE
travers les canaux locaux de Rapport de
communication (radio sensibilisation
locale, lieux de culte, etc.).
FDI Sensibiliser et informer les Nombre deTrois séances -Rapports Entreprise des ANDE Avant et
19 populations riveraines et les séances d’IEC IEC sur la durée mensuels de travaux durant les
travailleurs sur les risques -Nombre dedu contrat mise en œuvre UC PCR-CI travaux
des IRA personnes Trois séances de de PGES MdC
sensibilisées sensibilisation AGEROUTE
Listes de présence sur la durée du
contrat
Mettre à la disposition des Pourcentage de 100% de Rapports Entreprise des ANDE Avant et
travailleurs des EPI adaptés, travailleurs travailleurs mensuels de travaux durant les
particulièrement des équipés équipés mise en œuvre travaux
masques à poussières et de PGES
UC PCR-CI
exiger leur port
MdC
Listes
AGEROUTE
d’émargement
des EPI
distribués au
personnel

161
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
Limiter la vitesse des Existant des Présence de Constat visuel Entreprise des ANDE Avant et
camions à 30 km/h lors du panneaux de panneau à Rapport de travaux UC PCR-CI durant les
transport, notamment au limitation de l’approche de surveillance MdC travaux
niveau des agglomérations vitesse chaque atelier AGEROUTE
et des marchés
Arroser régulièrement 2 à 3 Fréquence Trois arrosages Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
fois la plate-forme, les voies journalière par jour surveillance travaux durant les
d’accès au site des travaux d’arrosage travaux
et les pistes d’accès aux Visite de site
zones d’emprunt au niveau
UC PCR-CI
de la traversée des Enquête
MdC
agglomérations, auprès de la
AGEROUTE
particulièrement durant la population
saison sèche.
Fiches de
mesures de la
qualité de l’air
Couvrir à l’aide d’une Pourcentage de 100% de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
UC PCR-CI
bâche, les véhicules de véhicule couvert véhicule surveillance travaux durant les
MdC
transport de matériaux de bâche couvert de travaux
AGEROUTE
bâche
FDI Sensibiliser et informer les Nombre de Trois séances Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
20 ouvriers et les populations séances d’IEC IEC sur la durée sensibilisation travaux durant les
riveraines sur les dangers Nombre de du contrat Visite de site UC PCR-CI travaux
des IST et du VIH/SIDA, et personnes Trois séances de MdC
leurs conséquences sensibilisées sensibilisation Rapports AGEROUTE
sur la durée du mensuels de
contrat surveillance
Former les pairs éducateurs Nombre de pair Deux par Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
de sensibilisation et éducateurs formés localité formation travaux UC PCR-CI durant les
d’information dans les MdC travaux
villages traversés Liste de AGEROUTE
présence

162
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
Organiser le dépistage Nombre séance de Une séance par Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
volontaire des travailleurs et dépistage localité surveillance travaux MdC durant les
riverains AGEROUTE travaux
Mettre à la disposition des Présence de Une fois par Enquête Entreprise des ANDE Avant et
ouvriers, et des populations préservatif dans semaine durant auprès de la travaux durant les
riveraines des préservatifs les toilettes les travaux population et travaux
Nombre de des employés
séances de Liste
distribution de d’émargement
UC PCR-CI
préservatif des
MdC
bénéficiaires
AGEROUTE
Convention
avec les
centres de
santé
Assurer la prise en charge Pourcentage de 70% de Enquête Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et
des employés séropositifs. personnes prises personnes prises auprès des travaux MdC durant les
en charge en charge employés AGEROUTE travaux
FDI Sensibiliser et informer les Nombre de Trois séances Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
21 ouvriers et les populations séances d’IEC IEC sur la durée sensibilisation travaux durant les
riveraines sur les dangers deNombre de du contrat UC PCR-CI travaux
la contamination depersonnes Trois séances de MdC
maladies Transmissibles sensibilisées sensibilisation AGEROUTE
sur la durée du
contrat
Distribuer des Pourcentage 100% Contrôle Entreprise des ANDE Avant et
moustiquaires aux d’employés ayant d’employés visuel travaux UC PCR-CI durant les
personnels de l’entreprise reçu les ayant reçu les Rapport de MdC travaux
moustiquaires moustiquaires surveillance AGEROUTE
Faire des vaccins aux Pourcentage 100% Contrôle Entreprise des ANDE Avant et
personnels contre les d’employé d’employé visuel travaux UC PCR-CI durant les
maladies transmissibles vacciné vacciné Rapport de MdC travaux
surveillance AGEROUTE
163
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
identifiées dans la zone du
projet

FDI Sensibiliser et former les Nombre de Trois séances de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
22 ouvriers et les populations personnes sensibilisation sensibilisation travaux District durant les
UC PCR-CI
riveraines sur les maladies sensibilisées sur la durée du Sanitaire travaux
MdC
d’origine hydrique, le contrat Liste de
AGEROUTE
paludisme, choléra présence
Mettre en place et entretenir Nombre de Une latrine pour Constat visuel Entreprise des ANDE Avant et
des latrines modernes et en latrines 15 personnes Plan travaux durant les
nombre suffisant au niveau d’installation travaux
UC PCR-CI
des bases vie pour éviter le de la base
MdC
péril fécal
AGEROUTE
Registre des
consultations
Mettre en place un système Nombre de point Un point d’eau Constat visuel Entreprise des ANDE Avant et
d’alimentation en eau d’eau potable travaux UC PCR-CI durant les
potable MdC travaux
(citernes/réservoirs/forages) AGEROUTE
au niveau des bases vie
Mettre en place et entretenir Existence du Nombre Constat visuel ANDE Avant et
un système adéquat système de d’ouvrage de Plan UC PCR-CI durant les
d’écoulement continu des drainage des eaux drainage sur la d’installation Entreprise des travaux
MdC
eaux de ruissellement. base chantier de la base travaux
AGEROUTE
Eliminer toutes les zones de Nombres de points Zéro point d’eau Constat visuel ANDE Avant et
stagnation des eaux autour d’eau stagnant stagnant Plan UC PCR-CI durant les
de la base chantier autour de la base d’installation Entreprise des MdC travaux
chantier de la base travaux AGEROUTE
FDI Baliser et signaliser les Présence de Tous les sites de Constat visuel ANDE Avant et
23 zones de travaux ; dispositif travaux sont Rapport de UC PCR-CI durant les
sécuritaire balisés surveillance Entreprise des MdC travaux
travaux AGEROUTE

164
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
Informer et sensibiliser les Nombre de séance Trois séances de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
populations sur le d’information et sensibilisation sensibilisation travaux durant les
UC PCR-CI
démarrage des travaux et les de sensibilisation par localité travaux
MdC
zones concernées par les
AGEROUTE MEER
perturbations ;
Informer, Sensibiliser et Affiche de Trois affiches Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
Diffuser à la population le diffusion du Plan par localité surveillance travaux durant les
Plan de circulation de circulation enquête travaux
auprès de la
population UC PCR-CI
Former les régulateurs pour Pourcentage de 100% de Rapport de Entreprise des MdC ANDE Avant et
la gestion de la circulation régulateur formés régulateur formation travaux AGEROUTE durant les
formés travaux
Sensibiliser les travailleurs Nombre de séance Trois séances de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
et les camionneurs de l’axe de sensibilisation sensibilisation sensibilisation travaux durant les
sur le respect du Code de la par localité travaux
route
Prévoir des passages Nombre de Un passage Visite de site Entreprise des ANDE Avant et
temporaires concertés pour passage aménagé aménagé travaux durant les
les populations riveraines Rapport de travaux
au niveau des villages surveillance
Réaliser et entretenir des Nombre de Une déviation Visite de site Entreprise des ANDE Avant et
voies de déviation, déviation praticable par travaux durant les
praticable localité Rapport de travaux
surveillance
FDI Recruter en priorité la main Nombre 50 % des Procès-verbal Entreprise des ANDE Avant et
24 d’œuvre locale pour les d’employés ouvriers sont du travaux Chef de durant les
UC PCR-CI
emplois non qualifiés locaux recrutés des locaux recrutement village travaux
MdC
Enquête
AGEROUTE
auprès de la
population

165
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
Mettre en place un système Nombre de conflit 5% des conflits Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
transparent de recrutement lié au recrutement liés au surveillance travaux durant les
recrutement travaux
Mettre en place un Existence d’un Un comité de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
mécanisme de prévention et comité de gestion gestion de surveillance travaux durant les
de gestion des conflits de plainte plainte travaux
Nombre de
séance de
vulgarisation
du MGP
Sensibiliser le personnel de Nombre de séance Trois séances de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
chantier sur le respect des us de sensibilisation sensibilisation surveillance travaux durant les
et coutumes des populations par localité travaux
locales
Impliquer les chefs Nombre de chefs Un chef par Enquête Entreprise des ANDE Avant et
traditionnels dans la traditionnels localité auprès de la travaux UC PCR-CI durant les
communication sur le impliqués dans le population MdC travaux
recrutement des employés. recrutement Rapport de AGEROUTE
surveillance
FDI Elaborer un Plan d’hygiène Nombre de Plan Un Plan Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
25 santé et sécurité d’hygiène santé et d’hygiène surveillance travaux durant les
sécurité sécurité par Courrier de travaux
entreprise transmission à
la MDC
Signaler les endroits les plus Nombre de site Tous les sites Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
dangereux tels que les dangereux identifiés surveillance travaux durant les
virages identifiés comme travaux
dangereux UC PCR-CI
Port obligatoire des EPI Nombre de 100% de Rapport de Entreprise des MdC ANDE Avant et
adéquats (oreillettes, les travailleurs travailleurs surveillance travaux AGEROUTE durant les
masques, les gants, les équipés équipés travaux
lunettes, etc.) par tous les
travailleurs

166
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
Protéger le site de la base Nombre de base Deux bases Constat visuel Entreprise des ANDE Avant et
chantier par une clôture chantier clôturer chantiers travaux durant les
pour éviter les intrus d’y travaux
pénétrer
FDI Remettre en Etat les zones Nombre de site Toutes les sites Procès de Entreprise des ANDE Avant et
26 utilisées après les travaux et remis en Etat exploités réception travaux durant les
procéder si nécessaire au travaux
reboisement des zones
remises en l’état
FDI Sensibiliser les populations Nombre de séance Trois séances de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
27 sur la nécessité de préserver de sensibilisation sensibilisation surveillance travaux durant les
les prix par localité travaux
FDI Réaliser des séances de Nombre de séance Trois séances de Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
28 sensibilisation et de sensibilisation sensibilisation sensibilisation travaux durant les
d’éducations envers les par localité travaux
travailleurs et les riverains
sur les risques d’EAS/HS et UC PCR-CI
leurs conséquences MdC
Signature du Code de Nombre 100% Rapport de Entreprise des ANDE Avant et
Conduite par toute personne d’employé ayant d’employé surveillance travaux AGEROUTE durant les
intervenant sur le chantier signé le Code de ayant signé le Fiche travaux
(mission de contrôle, conduite code de d’engagement
entreprises, sociétés, conduite
consultants, etc.)
FDI Réaliser des sondages Nombre de Contrat signé Entreprise des ANDE Avant les
29 archéologiques sur le sondage avec un travaux AGEROUTE UC travaux de
tronçon ; archéologue PCR-CI fouilles
Elaborer une procédure de Procès-verbal de Une procédure Rapport de Entreprise des ANDE Avant les
gestion de découverte validation de la de gestion par mise en œuvre travaux AGEROUTE UC travaux de
fortuite ; procédure de entreprise PCR-CI fouille
gestion de
découverte
fortuite

167
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de Cible Moyen de Responsabilité Période de
suivi vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
Mobilisation d’un Contrat d’un Un contrat Rapport Entreprise des ANDE Avant les
archéologue durant les archéologue d’archéologue d’activité du travaux UC PCR-CI travaux de
travaux de fouille par entreprise consultant AGEROUTE fouille
FDI Aménager en accord les Nombre d’accord Un accord par Procès-verbal Entreprise des ANDE Avant le
30 bergers un canevas horaire site à aménager d’accord travaux UC PCR-CI démarrage
pour abreuver les animaux ; MdC des travaux
AGEROUTE
Identifier en accord avec les Nombre de site Un site à Procès-verbal Entreprise des ANDE Avant le
bergers des zones pour aménagé aménager d’accord travaux UC PCR-CI démarrage
abreuver les animaux MdC des travaux
AGEROUTE
PHASE EXPLOITATION
FDI Réaliser des séances de Nombre de séance Une séance par Rapport de Office de la ANDE Exploitation
31 sensibilisation et de sensibilisation an sensibilisation Sécurité Ministère du de la route
d’éducations envers les Routière transport RN1
usagers sur le code de la
route
FDI Procéder à une IEC en Nombre de séance Une séance par Rapport de Office de la ANDE Durant
32 direction des chauffeurs et de sensibilisation an sensibilisation Sécurité Ministère du l’exploitation
des populations sur les Routière transport
mesures barrières contre les
maladies Transmissibles
(IST/VIH-SIDA, etc) ;
Mettre des affiches à Pourcentage de 100% de de Contrôle visuel District ANDE Durant
l’intérieur des véhicules de véhicule ayant une véhicule ayant sanitaire Ministère du l’exploitation
transport de masse pour affiche dans les une affiche dans Transport
sensibiliser les passagers véhicules de les véhicules de La Police Nationale
sur les maladies transport de masse transport de La gendarmerie
transmissibles (IST/VIH- masse
SIDA, etc)
FDI Pourcentage des 100% des zones Rapport de UC PCR-CI ANDE Durant les
33 Identifier les zones zones inondée inondées surveillance Entreprise des MdC travaux
d’inondation et aménager aménagée aménagées travaux AGEROUTE
des canaux d’évacuation
168
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

10.7.3 Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts environnementaux spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art négatifs

Tableau 29 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
Mesures Indicateurs de suivi Cible Moyen de Responsabilités Période de
FDI d’atténuation vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
PHASE PREPARATOIRE
FDI Prévoir un Nombre d’arbre plantés Toute la Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Trois mois avant la
34 reboisement surface des surveillance travaux MdC fin des travaux
compensatoire avec berges environnementale AGEROUTE
des espèces d’arbres concernées
en tenant compte de par les
la composition travaux
floristique de la zone
et de l’écologie du
site d’implantation
de l’ouvrage.
Pour réduire ces Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
impacts, le nettoyage Superficie détruite chantier travaux MdC
de l’emprise sera nécessaire aux AGEROUTE
limité aux stricts installations
besoins des travaux.

PHASE DE COSNTRUCTION
FDI Prévoir un plan Existe d’un Plan Un plan PPSPS Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant les travaux
35 d’urgence en cas de d’urgence d’urgence travaux MdC
déversement AGEROUTE
accidentel des
hydrocarbures /
huiles
(circonscription de

169
Mesures Indicateurs de suivi Cible Moyen de Responsabilités Période de
FDI d’atténuation vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
l’emprise de
l’impact, usage de
kits de dépollution,
…) ;
Inspecter Nombre d’inspection Une Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
soigneusement les inspection surveillance travaux MdC
engins avant leur par jour AGEROUTE
descente dans le lit
de la rivière
Aménager et Nombre d’aire de Au moins un Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
stabiliser les aires de stockage stabilisé site surveillance travaux MdC
d’approvisionnement AGEROUTE
temporaires des
engins ;
Recueillir les huiles Nombre de fût Au moins un Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
usées dans des fut surveillance travaux MdC
contenants étanches AGEROUTE
pour recyclage ou
réutilisation ;
Interdire Nombre Zéro Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
formellement aux d’interpellation interpellation surveillance travaux MdC
employés de laver les AGEROUTE
engins et autres
matériels
(bétonneuse,
brouettes, etc.) dans
le cours d’eau ;
Munir la base Nombre de kit Au moins un Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
chantier, les stations antipollution kit surveillance travaux MdC
de distribution de AGEROUTE
carburant et les
ateliers mécaniques
de kit de dépollution.

170
Mesures Indicateurs de suivi Cible Moyen de Responsabilités Période de
FDI d’atténuation vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
FDI Eviter de stocker les Zéro stockage de Zéro Constat de terrain Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
36 matériaux de purge matériaux de purge et stockage sur Enquête de travaux MdC
et de terrassement de terrassement les berges terrain AGEROUTE
sur la berge ;
Limiter le Respect de l’emprise Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Trois mois avant la
défrichement à des travaux surveillance travaux MdC fin des travaux
l’emprise strict des Constat de terrain AGEROUTE
travaux
Installer des bassins Nombre de bassin Au moins un Constat visuel Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant les travaux
ou barrières de bassin de Rapport de travaux MdC
rétention de rétention surveillance AGEROUTE
sédiments dans les
endroits appropriés
FDI37 Rétablir le plus tôt Reprise de l’écoulement Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE A la fin des travaux
possible du cours d’eau surveillance travaux MdC
l’écoulement naturel AGEROUTE
des eaux en fin de
travaux
Enlever entièrement Nombre de batardeau Tous les Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE A la fin des travaux
le batardeau afin de enlevé batardeaux surveillance travaux MdC
rétablir l’écoulement AGEROUTE
de l’eau
FDI38 Eviter de faire des Pourcentage de dépôt 100% dépôt Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
dépôts de matériaux enlevé enlevé surveillance travaux MdC
(remblai et déblai) AGEROUTE
sur les berges du
cours d’eau en temps
pluvieuse ;
Installer des bassins Nombre de bassin ou Au moins un Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
ou barrières de barrière de rétention bassin ou surveillance travaux MdC
rétention de barrière AGEROUTE
sédiments dans les
endroits appropriés.

171
Mesures Indicateurs de suivi Cible Moyen de Responsabilités Période de
FDI d’atténuation vérification Exécution Surveillance Suivi réalisation
FDI39 Limiter les travaux à Respect de l’emprise Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Pendant les travaux
et FDI l’emprise dédiée des travaux sensibilisation travaux MdC
40 AGEROUTE

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

10.7.4 Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
La matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs sont consignées dans le tableau suivant

Tableau 30 : Matrice du Plan de gestion des mesures d’atténuation des impacts négatifs sociaux spécifiques à la construction de l’ouvrage d’art
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de suivi Cible Moyen de Responsabilité Période de
vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
PHASE PREPARATOIRE ET CONSTRUCTION
FDI 41 Aménager en accord avec Pourcentage de 80% des Procès-verbal Entreprise des UC PCR-CI Avant le démarrage
les bergers un canevas plaintes enregistrées plaintes du travaux MdC ANDE des travaux
horaire pour abreuver les et traitées enregistrées et recrutement AGEROUTE
animaux ; traitées
Enquête
auprès de la
population et
Registre des
plaintes
Identifier en accord avec Nombre de site 5 sites Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant le démarrage
les bergers tout au long des aménagés surveillance travaux MdC des travaux
cours des zone pour AGEROUTE
abreuver les animaux
FDI 42 Elaborer et mettre en Contrat du Un consultant Plan de UC PCR-CI AGEROUTE ANDE Avant le démarrage
œuvre le Plan d’Action de consultant recruté réinstallation des travaux
Réinstallation
Indemniser ou réinstallées Pourcentage de 100% de Rapport de UC PCR-CI UC PCR-CI ANDE Avant le démarrage
les personnes affectées par personnes personnes mise en MdC des travaux
indemnisées indemnisées œuvre AGEROUTE

172
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de suivi Cible Moyen de Responsabilité Période de
vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
le projet avant le
démarrage des travaux ;

FDI 43 Réaliser le batardeau dans Pourcentage Aucune surface Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant le démarrage
l’emprise nécessaire aux supplémentaire d’occupation surveillance travaux MdC des travaux
travaux, d’occupation de la supplémentaire AGEROUTE
surface de la rivière
Eviter de jeter les débris de Nombre Zéro Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant les travaux
chantier sur le passage de d’obstruction du lit obstruction surveillance travaux MdC
l’eau de la rivière ou de la AGEROUTE
déviation
Faire la veille du niveau du Nombre de mesures Trois mesures Données de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant les travaux
Béré afin de prendre les durant les périodes par jours mesures travaux MdC
mesures nécessaires pour de cru AGEROUTE
éviter les inondations à
l’aval des batardeaux
FDI 44 Interdire strictement la Nombre de sanction Zéro sanction
Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant les travaux
baignade aux ouvriers, surveillance travaux MdC
AGEROUTE
Mettre sous le tablier des Nombre de filet Au moins un Rapport de Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant les travaux
filets pour retenir les protection filet de surveillance travaux MdC
ouvriers en cas de chute protection AGEROUTE

Mettre à la disposition des Nombre de bouée Au moins un Constat Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant les travaux
ouvriers des bouées de de sauvetage par employé visuel travaux MdC
sauvetage Rapport de AGEROUTE
surveillance
Mobiliser durant les Présence de maître- Au moins un Constat Entreprise des UC PCR-CI ANDE Durant les travaux
travaux un maître-nageur nageur maître-nageur visuel travaux MdC
Rapport de AGEROUTE
surveillance
FDI 45 Identifier les maladies Nombre de Au moins une PPSPS Entreprise des UC PCR-CI ANDE Avant et durant les
hydriques dans la zone et Prophylaxie liées prophylaxie par travaux MdC travaux
173
FDI Mesures d’atténuation Indicateur de suivi Cible Moyen de Responsabilité Période de
vérification réalisation
Exécution Surveillance Suivi
mettre prophylaxie à aux maladies maladie AGEROUTE
travers le Plan de hydrique identifiées hydrique
particulier de la sécurité et identifiée
de la protection de la santé;

Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

174
10.7.5 Audit environnemental et social des travaux
L’audit environnemental et social désigne l'examen interne, systématique, périodique et objectif des pratiques de
gestion de l'environnement au sein du projet.

10.7.5.1 Documents de référence


Les documents de référence pour servir à l’audit seront les suivants :
- le présent PGES ;
- la règlementation ivoirienne ;
- les Normes Environnementales et Sociales de Banque mondiale applicable au projet.
10.7.5.2 Objectifs de l’audit
Il a pour objectif de :
- Evaluer de manière générale la conformité de l’exécution avec les objectifs et méthodes précisés dans
le cadre de la politique PGES ;
- Evaluer les impacts environnementaux réels, l’efficacité du PGES et le fonctionnement du suivi ;
- Faciliter le contrôle opérationnel des pratiques susceptibles d'avoir des incidences sur l'environnement ;
- Evaluer la conformité des pratiques avec les normes édictées et de mettre en évidence les impacts
négatifs et d'y apporter des mesures correctives ;
- Examiner les changements environnementaux découlant de la mise en œuvre du projet ;
- Evaluer de la performance globale de l’emprunteur et de l’unité de coordination de projet ;
- Evaluer la performance de la Banque en termes d’effectivité et de qualité de l’assistance qu’elle a
fourni à l’emprunteur, chaque fois que nécessaire.
L’audit a donc pour but d'améliorer la gestion de l'environnement au sein du projet.

10.7.5.3 L’audité
Les personnes concernées par l’audit sont l’Entreprise, la Mission de Contrôle, l’UGP et les riverains.
10.7.5.4 Conclusion de l’audit
La conclusion ne doit pas être un résumé des constatations, mais plutôt une conclusion claire par rapport aux
objectifs de l’audit. Si au terme de l’audit, il s’avère que les objectifs principaux du plan de gestion
environnemental et social n’ont pas été atteints, des mesures correctives appropriées devront être élaborées pour
remédier à la situation.
10.7.5.5 Rapport de l’audit
A la fin de l’audit, il sera produit un rapport qui permet de capitaliser les constats de l’audit. Ce rapport doit
permettre à la fois de communiquer aux audités et à leurs responsables, les faits essentiels relevés lors de l’audit
et de traiter les observations dans les meilleurs délais.
10.7.5.6 Coût de l’audit
Ce prix rémunère un contrat d’audit avec 2 tranches (une ferme et une conditionnelle) pour 01 audit de conformité
du sous-projet en deux phases par un Consultant indépendant spécialisé en la matière. La première phase se fera
au plus tard 6 mois après le démarrage des travaux, pour s’assurer que tout est en place et éventuellement identifier
les mesures correctives (plan d’action qui devra ensuite être suivi par la MdC/AGEROUTE/UCP) et la seconde
environ 3 mois avant la fin des travaux, afin de laisser suffisamment de temps à l’Entreprise de prendre en compte
les ultimes mesures (les vérifications par rapport à la réception provisoire relèvent de la MdC).
Le coût de l’audit couvre : les frais de conduite de l’audit sur le terrain (perdiems et location de véhicules) et les
honoraires du Consultant Individuel. (Préparation de l’audit ; conduite de l’audit, production du rapport d’audit).
Ce prix a été évalué à 10 000 000 FCFA.
10.7.6 Budget du PGES
Le coût global pour la mise en œuvre du PGES s’élève à six cent quatorze millions trois cent cinquante mille (614
350 000FCFA) à travers lequel on pourra atténuer, réduire, compenser, bonifier et ou mitiger les impacts
identifiés comme l’indique le tableau suivant.

176
Tableau 31 : Budget détaillé de mise en œuvre du PGES
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
Au plan Environnemental
Cod
Reboisement Ha 6 2 000 000 12 000 000 12 000 000 12 000 000
e1
Mise en œuvre du
Plan d’IEC et de
PREPARATOIRE

Séance 3 500 000 1 500 000 1 500 000 4 750 000


gestion des déchets (Coût est
Cod Elaboration du Plan inclus dans
e 2 d’IEC et mise en Rapport 1 2 000 000 2 000 000 2 000 000 la prestation
œuvre et du PGED de
Grands Bacs à Nb 5 250 000 1 250 000 1 250 000 l’entreprise)
déchets
Arrosage régulier m3 1 20 000 000 20 000 000 20 000 000 23 000 000
(coût est
Cod inclus dans
e 3 Kit de protection Nombre 300 1000 3 000 000 3 000 000 la prestation
de
l’entreprise)
Remise en état des
sites à risque
AMENAGEMENT

d’érosion, des m² 1 20 000 000 20 000 000 20 000 000


carrières 75 000 000
d’emprunts (coût est
Lutte contre la inclus dans
Cod
dégradation des sols la
e4
lors des travaux et M² 1 5 000 000 5 000 000 5 000 000 prestation
Risque de
d’éboulement l’entreprise)
Consultant
(évaluation des Consultant 50 000 000 50 000 000 50 000 000 50 000 000
bâtis)
Recueillir les huiles 20 000 000
Cod
usées dans des Fûts 10 50 000 500 000 500 000 (coût est
e5
contenants étanches inclus dans
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
pour recyclage ou la
réutilisation prestation
Visite technique véhicule 30 50 000 1 500 000 1 500 000 de
Munir la base l’entreprise)
chantier, les stations
de distribution de
carburant et les Nombre 30 100 000 3 000 000 3 000 000
ateliers mécaniques
de kit de
dépollution
Enlèvement et
traitement des
Litres 300 50 000 15 000 000 15 000 000
huiles et des
produits dangereux
10 000 000
(coût est
Séance inclus dans
Cod Séance d’inspection
d’inspection 2 5 000 000 10 000 000 10 000 000 la
e 6 des engins
des engins prestation
de
l’entreprise)
Faire des contrôles
réguliers des
moteurs des
Pris en compte dans le code 6
camions et engins
utilisés sur le site du
projet ;
Cod Construire un
60 000 000
e 7 atelier mécanique
(coût est
susceptible de
inclus dans
recevoir le matériel,
Atelier 15 000 000 30 000 000 30 000 000 la
les engins et autres 2
prestation
véhicules de
de
chantier pour les
l’entreprise)
opérations de
178
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
révisions et
d’entretiens courant
Contrat de collecte
et d’élimination des
déchets par
Kg ou l 1 30 000 000 30 000 000 30 000 000
structure agréée par
le CIAPOL et
l’ANAGED
Elaboration du Plan
Pris en compte dans le code 2
d’IEC et du PGED
La réhabilitation
40 000 000
des zones M3 1 30 000 000 30 000 000 30 000 000
(coût est
d’emprunt
inclus dans
Cod Réalisation des
la
e8 bassins ou barrières
prestation
de rétention de Nombre 1 10 000 000 10 000 000 10 000 000
de
sédiments dans les
l’entreprise)
endroits appropriés
Mettre à la 10 000 000
disposition des (coût est
Nombre 1 10 000 000 10 000 000 10 000 000
ouvriers des bouées inclus dans
Cod
de sauvetage la
e 41
Mobiliser durant les prestation
travaux un maître- Nombre 1 PM de
nageur l’entreprise)
Identifier les
maladies hydriques 5 000 000
dans la zone et (coût est
mettre prophylaxie inclus dans
Cod
à travers le Plan de Etude 1 5 000 000 5 000 000 5 000 000 la
e 41
particulier de la prestation
sécurité et de la de
protection de la l’entreprise)
santé

179
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
Mettre en place des
panneaux de
limitation de Nombre de
1 PM
Cod vitesse, de panneaux
PM
e9 circulation des
véhicules et engins
Mise en œuvre du
1 1 PM
Plan IEC
EXPLOITATION

Prévoir un plan
d’urgence en cas de
déversement
Cout pris en
accidentel des
compte
Cod hydrocarbures / Plan
2 PM dans les
e 10 huiles d’urgence
travaux
(circonscription de
d’entretien
l’emprise de
l’impact, usage de
kits de dépollution)
Mettre en place une
Cod structure de Structure
1 PM
e 11 remorquage et de depannage
dépannage
259 750
TOTAL BUDGET AU PLAN ENVIRONNEMENT 247 750 000 12 000 000 259 750 000
000
Au plan Social
Coût pris en
Organisation du
compte dans le
recrutement et suivi Séance 1
budget des
par le projet
PREPARATOIRE

Cod travaux
e 12 Cout pris en
Vulgarisation du compte dans le
Nombre 1
MGP-EAS/HS budget du MGP
global du PCR CI
Cod
Nombre 1 FF 50 000 000 50 000 000 50 000 000
e 13
180
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
Elaboration du Plan
Cod
d’Action de
e 14
Réinstallation
Sensibilisation sur
les risques Séance 9 3 000 000 27 000 000 27 000 000
VBG/EAS/HS
Cod Elaboration d’un
e 15 Plan d’information 30 000 000
Education et
Séance 1 3 000 000 3 000 000 3 000 000
Communication sur
les violences basées
sur le genre
Plan
Elaboration et mise
d’information
Cod en œuvre d’un plan
et de 2 5 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000
e 16 d’information et de
communicatio
communication
n
Coût inclus
Mise en place des Coût inclus dans
dans le
EPI en faveur des 2 le budget des
budget des
travailleurs travaux
AMENAGEMENT

Cod travaux
e 17 Arroser
Coût inclus
régulièrement deux
Pris en compte dans le code 3 dans le budget des
à trois fois sur la
travaux
plate-forme
Sensibilisation sur
la lutte contre les Séance 9 5 000 000 45 000 000 45 000 000
Cod
IST et VIH/SIDA 50 000 000
e 18
Achat de
Boîte 1 5 000 000 5 000 000 5 000 000
préservatif
Sensibiliser et 88 500 000
informer les (coût est
Cod
ouvriers et les Séance 9 6 500 000 58 500 000 58 500 000 inclus dans
e 19
populations la
riveraines sur les prestation
181
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
dangers de la de
contamination de l’entreprise)
maladies
transmissibles
Distribuer des
moustiquaires aux
personnels de
Moustiquaire 1 30 000 000 30 000 000 30 000 000
l’entreprise et
vacciner le
personnels;
Inclus dans
Cod Mise en œuvre d’un Inclus dans le
Actions le cout du
e 20 PPSPS cout du marché
marché
Elaboration d’un Inclus dans le
plan de circulation cout du PGES-C
Sensibiliser les
travailleurs,
camionneurs
(usagers de la route) Séance 2 7 500 000 15 000 000 15 000 000
et les riverains sur
Cod le respect du Code
35 000 000
e 21 de la route
Informer et
sensibiliser les
populations sur le
démarrage des Séance 4 5 000 000 20 000 000 20 000 000
travaux et les zones
concernées par les
perturbations
Inclus dans le
Cod Elaboration et mise cout de la mise en
MGP 1
e 22 en œuvre du MGP œuvre du MGP
global du PCR CI
Cod Achat des EPI pour Inclus dans le
Kit 1
e 23 les travailleurs cout du marché
182
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
Remise en état des Inclus dans le
Cod
zones utilisées à la Nbre de sites Pris en compte dans le code 4 marché de
e 24
fin des travaux l’entreprise
IEC des travailleurs
sur la lutte contre la
Cod
flambée de prix des Séance 5 1 000 000 5 000 000 5 000 000 5 000 000
e 25
biens de première
nécessité
IEC des travailleurs
Cod
sur la lutte contre Pris déjà en compte au niveau de la fiche de déclaration d’impact Code 12
e 26
l’EAS / HS
Elaboration et mise
en œuvre d’une
Plan 1 5 000 000 5 000 000
procédure de
Cod découverte fortuite
10 000 000
e 27 Mobilisation d’un
archéologue durant
Consultant 1 5 000 000 5 000 000
les travaux de
fouille
IEC des usagers sur
Cod
le code de la route et Séance 3 3 000 000 9 000 000 9 000 000 18 000 000
e 28
la sécurité routière
EXPLOITATION

Mettre des affiches


à l’intérieur des
Inclus dans le
véhicules de
coût de fonction
Cod transport de masse
de l’entreprise en
es 29 pour sensibiliser les
charge du
passagers sur les
transport
maladies
transmissibles
287
SOUS TOTAL BUDGET AU PLAN SOCIAL 120 500 000 167 000 000 287 500 000
500 000
Programme de surveillance
FF 1 14 400 000 14 400 000 14 400 000 67 000 000
environnementale

183
Pha Entreprises Projet TOTAL 1
N° Mesures Unités Quantité Coûts unitaires (FCFA) TOTAL 2
se (FCFA) (FCFA) (FCFA)
Programme de suivi
FF 1 28 700 000 28 700 000 28 700 000
environnemental
Programme de renforcement de
FF 1 14 000 000 14 000 000 14 000 000
capacité
Audit environnemental et social 1 1 10 000 000 10 000 000 10 000 000
SOUS TOTAL BUDGET
SUIVI ET RENFORCEMENT 67 100 000 67 100 000 67 000 000
DE CAPACITES
614 350
TOTAL GENERAL 368 250 000 246 100 000 614 350 000
000
Source : Mission SERF Burkina de l’élaboration de l’EIES des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Dianra - Bouandougou - (113 km)

184
CONCLUSION
La présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a permis de mettre en évidence les impacts positifs
de la réalisation de la route Dianra - Bouandougou qui profitera à l’ensemble de la population des Sous-
Préfectures de Dianra, Dianra village, Sarhalah, Marandallah et Bouandougou. Elle suscite à la fois beaucoup
d’attente, mais aussi des craintes de la part des populations et des autorités locales. En effet, un tel projet bien
qu’ayant des impacts positifs certains, peut impacter de façon négative son milieu d’insertion.
Avant le démarrage du projet, la présente EIES est élaborée en vue de dresser l’état des lieux environnemental et
social de la route conformément à la législation nationale et aux Normes Environnementales et Sociales de la
Banque mondiale. Grâce à cet état des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet, l’EIES permet
de déceler les impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des activités du projet et d’en proposer
les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles d’atténuation et/ou de compensation pour les
impacts négatifs qui peuvent être ainsi déclinés :

Dans le cadre de cette étude, un budget estimatif a été aussi proposé en vue de soutenir la mise en œuvre des
mesures d’atténuation des impacts négatifs.
Le projet n’engendre pas de risques majeurs en vue de compromettre la réalisation du projet. Par ailleurs, les
mesures prévues dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale ainsi que le dispositif de suivi
environnemental pendant les phases travaux et exploitation permettront d’éviter ou de réduire de façon
significative les impacts négatifs précédemment identifiés.
En raison de l’engagement du promoteur à prendre en compte les préoccupations des parties intéressées et de les
y associer dans la surveillance et le suivi du projet d’une part et de réaliser les mesures d’atténuation préconisées
d’autre part, le consultant estime que ce projet est viable du point de vue environnemental et social.

Sur la base des appréciations ci-dessus, on peut conclure que le projet, tel qu’il est proposé, constitue une option
viable sur le plan environnemental, technique et social, à condition que l’ensemble des mesures prévues dans le
PGES soient totalement et rigoureusement mises en œuvre.
Le coût global pour la mise en œuvre du PGES s’élève à six cent quatorze millions trois cent cinquante mille
(614 350 000FCFA) francs CFA à travers lequel on pourra atténuer, réduire, compenser, bonifier et ou mitiger
les impacts identifiés.
DOCUMENTS CONSULTES

Documents généraux

AGEPE, 2012, Situation de l’emploi en Côte d’Ivoire, 106p.


Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale
Corresponding author: [email protected] Original submitted in on 19th September 2017. Published
online at www.m.elewa.org on 30th October 2017 https://dx.doi.org/10.4314/jab.v118i1.1
Deza D., 2017, Cartographie de la pauvreté non financière dans le district d'Abidjan à partir du recensement
général de la population et de l'habitat 2014 de la Côte d'Ivoire, 40p.
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires du groupe de la Banque mondiale
Halle B., et Bruzon V., 2006, Profil environnemental de la Côte d'Ivoire. Rapport final, Consortium -
AGRIFOR Consult, 133p.
-http://africadaily.news/cote-divoire-le-systeme-de-sante-en-mauvais-etat-etude/
-https://data.gouv.ci/donnee/data_details/production-de-la-pche-artisanale-et-maritime-et-lagunaire-par-
localit-de-2002-2012348
-https://data.gouv.ci/donnee/data_details/production-de-la-pêche-artisanale-et-de-l-aquaculture-de-2002-
2012211
-https://data.gouv.ci/donnee/data_details/production-nationale-des-produits-d-levage-de-2003-2012607
-https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SH.H2O.SAFE.ZS
INS, Enquête sur le Niveau de Vie des Ménages (ENV), 2015
INS, Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), 2014
Komenan B.G.A.E., 2009, Politique environnementale et développement durable en Cote d'Ivoire
Konan A. S., 2011, in: jeune Afrique, http://www.jeuneafrique.com/31104/economie/c-te-d-ivoire-adapter-
le-foncier-aux-r-alit-s-socio-conomiques/
Kouamé A. S., Bakayoko G. A., Kouamé K. F., Ipou I. J., N’guessan K. E., 2017, Flore adventice des
cultures vivrières de la zone périurbaine du district d’Abidjan (Côte d’Ivoire), in Journal of Applied
Biosciences 118: 11744-11753, ISSN 1997-5902, 2017, pp. 11744-11753
Lauginie, 2007, Conservation de la nature et aires protégées en Côte d'Ivoire. NEI/Hachette et Afrique
Nature, Abidjan, 688 p.
MENET-DSPS-SDSP/Statistiques Scolaires de poche 2014-2015, 103p.
Ministère de l’industrie et des mines, 2016
Monographie de la ville d’Abidjan, 2008, 5p.
Oura K. R., 2012, « Extension urbaine et protection naturelle : La difficile expérience d’Abidjan », VertigO -
la revue électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Volume 12 Numéro 2 |, mis en ligne le 31
octobre 2012, consulté le 08 décembre 2017. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/12966
PAMSET 2021, Constat d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement de la casse
automobile d’Abidjan
Plan sectoriel éducation/formation 2016 – 2025
PNUD, 2012, Programme d’investissement pour l’accès aux services énergétiques en côte d’ivoire, Rapport
final, 99 pages
PNUE, 2015, Programme des nations unies pour l’environnement, Evaluation environnementale post-crise,
Côte d’Ivoire, 160p.
PRICI, 2013
PROGEP-CI, 2015, Etude d’impact environnemental et social, 215p
PROJET DE TRANSPORT URBAIN D’ABIDJAN (PTUA), 2010, RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES), 60p.
PTUA, 2010
République de Côte d’Ivoire, 2007- Atlas de la Population et des équipements
Statistiques scolaires 2016-2017 du ministère de l’éducation nationale
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest/Unité Universitaire d'Abidjan - Maitrise 2009, 137 p annexes
URL : https://www.memoireonline.com/01/13/6851/m_Gestion-fonciere-et-discipline-urbanistique-en-Cte-d-
Ivoire-apports-et-limites-du-permis-de-cons28.html

186
Documents de CGES consultés
• PMUA février 2019 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet de Mobilité
Urbaine d’Abidjan (PMUA), 178p+annexe
• PCR-CI janvier 2018 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d’Appui à la
Compétitivité du Grand Abidjan (PCR-CI) 145p+annexes
• PAPSE septembre 2017 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet
d’Amélioration de la Prestation des Services dans l’Education (PAPSE) 168p+annexes

Documents de CIES ou EIES consultés


PAMOSET Octobre 2021 : Constat d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement de la casse
automobile d’Abidjan ; 223p + annexes

PPCA avril 2019 : Constat d'Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux d’aménagement de la
plateforme d’une zone agro-industrielle spécialisée a la transformation de l’anacarde dans le département de
Korhogo (région du Poro). 344p+annexes.

PARU janvier 2020 : Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des ouvrages de
drainage des eaux pluviales de la ville de Grand Bassam 327p+ annexes

187
VOLUME 2 ANNEXE

ANNEXE 1 : Textes nationaux de gestion environnementale et sociale applicables au sous-projet


ANNEXE 2 : État des conventions ou accords applicables en Côte d’Ivoire en rapport avec le projet
ANNEXE 3 : Normes Environnementale et Sociale applicable au sous projet
ANNEXE 4 : Institutions en lien avec le sous-projet
ANNEXE 5 : Description technique du projet
ANNEXE 6 : Analyse des paramètres physico-chimiques
ANNEXE 7 : Fiche d’impacts
ANNEXE 8 : Critères de cotation et calcul de la criticité du risque
ANNEXE 9 : Procès-verbaux de consultation voire volume 3
ANNEXE 10 : Objectifs et principes des différents plans spécifiques à préparer
ANNEXE 11 : Matrice multicritère
ANNEXE 12 : Statistique des consultations
ANNEXE 13 : Terme De Reference
ANNEXE 14 : Clauses Environnementale et sociale
ANNEXE 15 : Code de Bonne Conduite
ANNEXE 16 : Liste des pistes à aménager dans la zone du projet
ANNEXE 17 : Liste des arbres impactés dans l’emprise du projet

188
ANNEXE 16 : Liste des pistes à aménager dans la zone du projet

ROUTE DISTRICT REGIONS DEPARTEMENTS DEBUT FIN LONGUEUR

WOROBA BERE DIANRA DIANRA LENGUEDOUGOU 3,75

Golipla- Tianda-
Kounahiri inters Dorodipla-
31D02_07 WOROBA BERE KOUNAHIRI 29,10
N110_SR14 Séklénipla- Limite
dptmt vers Totokro

31D02_016 WOROBA BERE KOUNAHIRI Trafesso,Bakopla Souroukousso 6,10

31D02_013 WOROBA BERE KOUNAHIRI Bambalouma Tialouma 5,35

N110_SR15 WOROBA BERE MANKONO Kongasso Massala 42,40

Dabakalatou-
Totokro - Tiéfindougou-
31D01_05 WOROBA BERE MANKONO 20,00
Soudougoutou Tieningboue inters
N215_SR04
Kobadallah -
Béréda inters Souanso-
31D01_20 WOROBA BERE MANKONO 37,90
N215_SR04 Dandougou-Kpesso
inters N258_SR01

Gominasso- Lokolo-
Gbatosso inters
31D01_38 WOROBA BERE MANKONO Gbongougo- 44,70
N14_SR15
Korotou

Tonzoa -
Souanso- Satama-
31D01_29 WOROBA BERE MANKONO Somorosso inters 21,20
Tondolo
N14_SR13

KOUNAHIRI Kouata Sogbéni 7,68

Ouahière-
Limite dptmt vers
MANKONO Manadougou- 31,60
Niondjé - Lokolo
Diaradougou

189
Gbatosso inters
N14-Sr15

Dangbasso-
Dialakoro inters
MANKONO Gbingoro- 11,30
N215-SR04
Kobadallah

Gona inters N14-


MANKONO Dawara-Tondolo 12,30
Sr13

Ninakri inters
MANKONO Diakabou 4,85
N215-Sr04

Kamarala-
MANKONO Niangouralatiéné 9,40
Tiassédougou

MANKONO Baradougou Dabakalato 8,80

MANKONO Linguékoro Inters 31D01-15 9,80

Fizanlouma - Gbanvielo-carrf.
MANKONO 13,70
Tiema Oussougoula

WOROBA BERE MANKONO MANKONO SEGUELA 14,76

YERETIELE-LIM
WOROBA BERE DIANRA DIANRA 30,49
BOUNDIALI

N14_SR14 WOROBA BERE DIANRA Sarhala Dianra 62,41

427,58

Gbéma- Tofesso-
Bouaka inters
31D02_01 WOROBA BERE KOUNAHIRI Kongasso inters 17,64
N14_SR11
N14_SR11

Balofla-Sokoro
31D02_04 WOROBA BERE KOUNAHIRI Kominapla 7,82
inters N110_SR14

190
Sokoro inters Sogbéni - Batepla
31D02_08 WOROBA BERE KOUNAHIRI 19,57
N110_SR14 limite

Fouanga -
31D02_010 WOROBA BERE KOUNAHIRI Tofesso Bourounon-Toubalo 21,05
- Bouaka

Bada inters Tabakoro Dierré -


31D01_12 WOROBA BERE MANKONO 51,63
N215_SR03 Bouandougou

Bouandougou Nakara - Inters vers


31D01_13 WOROBA BERE MANKONO 46,31
inters N215_SR03 Kougbéré

Pétérikaha -
Nondjon-
Dianra village
31D01_36 WOROBA BERE MANKONO Bébédougou- 40,99
inters N258_SR03
Cisédougou -Dianra
inters N2101_SR01
Fizanlouma -
WOROBA BERE MANKONO TIEMA - MANKONO 11,60
KONGOLO

WOROBA BERE MANKONO HEREMANKONON FOUNIOININKAHA 6,91

WOROBA BERE MANKONO NINAKIRI FOUNIPININKAHA 16,01

WOROBA BERE MANKONO YERETIELE NANGAKAHA 14,17

Kouakoudougou -
31D01_07 WOROBA BERE MANKONO Baradougou Dierré 32,63
Inters vers Balepla

Dialakoro inters
31D01_04 WOROBA BERE MANKONO Belepla 23,81
N215_SR04

Kougbéré - limite
Broroméa inters
31D01_14 WOROBA BERE MANKONO dptmt vers 22,88
N215_SR03
Zanakaha

31D01_077 WOROBA BERE MANKONO Filasso - Kodoum Siriho 12,10

31D01_097 WOROBA BERE MANKONO Fizankoro Intersec 31D01_095 11,62

191
Intersec
31D01_085 WOROBA BERE MANKONO Dianra 7,06
31D01_051

Kan Sokoura inters Lalogo- inters vers


31D01_43 WOROBA BERE MANKONO 30,64
N14_SR14 Lokolo

31D01_081 WOROBA BERE MANKONO Kodiodougou Tienvolokaha 6,22

Kokoundougou - Lokouasso inters


31D01_06 WOROBA BERE MANKONO 13,11
Tangola N258_SR01

Guesso - Bonosso -
Linguèkoro inters
31D01_16 WOROBA BERE MANKONO inters vers 24,63
N215_SR03
Okoudougou

31D01_40 WOROBA BERE MANKONO Manadougou Djémé - Yéretielé 12,41

Sanakoro inters Paniko - Mara inters


03D02_19 WOROBA BERE MANKONO 23,98
N239_SR02 N239_SR01

Fizanlouma -
Tialouma - Magniékro -
31D01_01 WOROBA BERE MANKONO 28,39
Togbasso Diénédia inters
N215_SR04
Tomikro inters Tienvolokaha -limite
31D01_44 WOROBA BERE MANKONO 20,03
N14_SR14 dptmt vers Djélisso

31D01_070 WOROBA BERE MANKONO Tondolo Intersec 31D01_069 5,43

Yéretielé inters Limite dptmt vers


31D01_42 WOROBA BERE MANKONO 10,00
N14_SR15 Sissédougou

N110_SR14 WOROBA BERE KOUNAHIRI Agbaou Kongasso 38,04

N14_SR12 WOROBA BERE KOUNAHIRI Kongasso Mankono 30,82

Korokofla-
Sokoro inters Tialouma- limite
31D02_09 WOROBA BERE KOUNAHIRI 6,96
N110_SR14 dptmt vers
Togbasso

192
N14_SR13 WOROBA BERE MANKONO Mankono Sarhala 45,92

660,36

193

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