Document de Projet VRI
Document de Projet VRI
Document de Projet VRI
1. ANALYSE DE LA SITUATION 3
1.1 Contexte 3
1.2 Analyse du problème 4
2. OBJECTIF, BÉNÉFICIAIRES ET ZONES D’INTERVENTION DE L'ACTION 5
2.1 Objectifs 5
2.2 Zones d’intervention 5
2.3 Bénéficiaires cibles 6
3. DÉMARCHE DU PROJET 7
3.1 La stratégie d’intervention du projet 7
3.2 Les composantes du projet 9
3.3 Cadre de résultats 14
3.4 Thèmes transversaux pour consolider son impact. 15
4. ARRANGEMENTS DE MISE EN OEUVRE 15
4.1 Modalités de gestion 15
4.2 Gestion financière 16
4.3 Sélection des partenaires et des agences d’exécution. 16
4.4 Mécanismes de coordination 17
5. SUIVI ET ÉVALUATION 17
6. COMMUNICATION ET VISIBILITÉ 18
7. ANALYSE DES RISQUES ET HYPOTHESES 19
8. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES PNUD 20
APPENDICES 25
Appendice 1 : Cadre logique 26
Appendice 2 : Expertise de l'Unité de Gestion 39
Appendice 3 : Document De Stratégie 44
Appendice 4 : Zone de retour de rapatriés 53
Appendice 5 : Cartes des villages ruraux intégré 54
Appendice 6 : Situation des villages ciblés 55
Appendice 7 : Critères d’évaluation des nouveaux sites 63
Appendice 8 : Mécanisme de coordination et de suivi de la mise en œuvre du
programme de « Villages Ruraux Intégrés » 64
2
1. ANALYSE DE LA SITUATION
.1 Contexte
Selon le recensement réalisé en Août 2008, la population du Burundi s’élève à 8,1 millions
d’habitants pour une superficie de 27,834 kilomètres carrés. Son taux d’accroissement naturel
atteignant 2,7% et la densité de sa population d’environ 290 habitants/km2 sont classés parmi
les plus élevés d’Afrique 1. Le pays est organisé en 17 provinces. Ces provinces, à leur tour,
sont divisées en 129 communes et 2 638 collines.
Depuis 1972, les affrontements successifs ont fait plus de 300 000 victimes et ont entraîné le
déplacement forcé de 800 000 réfugiés dans les pays voisins (principalement en Tanzanie) et
plus de 400 000 déplacés internes vivant dans des sites. Ces évènements ont eu de graves
perturbations sur la vie communautaire dans le pays. Ils ont rendu inopérants des secteurs
entiers de l’économie tels que l’agriculture, la pêche, l’élevage. Les activités commerciales et
artisanales ainsi que le petit entreprenariat ont été paralysés, empêchant les populations de
subvenir à leurs besoins. Les infrastructures communautaires de base (routes, pistes rurales,
écoles, centres de santé) ont été détruites. De plus, les périodes de conflits ont réduit le capital
social et affaibli les mécanismes traditionnels (basés sur la coutume ou le droit positif) de
résolution des conflits.
Sachant que plus de 90% de la population burundaise dépend pour son existence de l’activité
agricole et donc de l’accès à la terre, l’arrivée massive des rapatriés a entraîné une forte
pression sur les capacités d’absorption des infrastructures socio-économiques déjà fortement
limitées. Cela a également provoqué des problèmes spécifiques consécutifs aux retours des
réfugiés tels que : les disputes de propriétés, l’accès à la terre, l’insuffisance de stock
alimentaire, l’accentuation du chômage. A la fin du mois de septembre 2008, la Commission
Nationale des Terres et Autres Biens (CNTB) enregistrait 11 568 cas de conflits fonciers
principalement liés aux rapatriés de 1972. Plus de 3 829 dossiers ont été résolus à travers un
processus de résolution pacifique. Ainsi, il reste toujours 7 739 dossiers qui attendent d’être
instruits et clôturés 3.
1
Mission d’étude sur « La problématique foncière et les solutions alternatives face aux défis de la
réintégration et réinsertion des sinistrés au Burundi ». Rapport final, UNOPS-PNUD-CNTB, Déc.
2007, p.10
2
UNHCR : Statistiques au 29 juin 2009
3
Données de la CNTB au 30 juin 2009.
3
réintégration des personnes affectées par la crise pour lesquelles un programme d’installation
individuelle dans un habitat rural dispersé relève de l’impossible. Sous la conduite du
Gouvernement du Burundi et en partenariat avec les agences des Nations Unies, les
institutions financières internationales et les donateurs, les organisations non-
gouvernementales (ONG) et les associations de la société civile, ce programme de
villagisation fait également partie intégrante des solutions durables aux conflits successifs qui
ont secoué le pays et s’insère à ce titre dans les politiques de développement à long terme du
gouvernement du Burundi.
.2 Analyse du problème
En raison de la nécessité de trouver rapidement une réponse urgente au retour massif des
rapatriés sans terre, le programme de villagisation n’a atteint que partiellement ses objectifs
initiaux. En effet, une évaluation du programme de construction d’abris et de villages réalisés
par le passé menée fin 2007-début 2008 6 sur 13 sites d’abris et de villages conclut que la
plupart des projets avaient été conçus comme des habitations regroupées plutôt que comme
des villages intégrés, et que même lorsque des projets avaient une vision plus holistique, les
infrastructures et services de base n’avaient été intégrés ni dans la planification ni dans le
financement initial et seule la première phase de construction de maisons avait été réalisée.
Jusqu’à présent, les efforts d’appui à la réintégration se sont focalisés dans la phase
d’urgence, sans être complétés par des actions de long terme qui puissent rendre durables les
investissements réalisés. Il est temps maintenant de promouvoir une approche de relèvement
communautaire qui s’inspire fortement de l’approche « early recovery » du PNUD et du Liens
entre l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement (LLRD) de la Communauté
européenne qui suppose que toute action de stabilisation et de redressement post-crise
demande une action concertée multisectorielle. Le relèvement communautaire se compose de
4
Domaine prioritaire 5 : Recherche de solutions durables à la question foncière et relèvement socio-
économique des populations affectées par la guerre et les conflits.
5
Lettre de Politique Nationale d’Habitat et d’Urbanisation validée par le Conseil des Ministres le 9
juillet 2008.
6
Conseil Norvégien pour les Réfugiés, Enquête Préliminaire sur la Villagisation au Burundi,
Septembre 2007- Février 2008.
4
quatre principaux axes: (a) la sécurisation communautaire, (b) la gouvernance locale –étatique
et non étatique-, (c) la revitalisation des secteurs productifs –y compris le secteur prive local-
(d) l’accès aux services sociaux de base et à un habitat décent. En raison des circonstances
actuelles du pays, les actions de relèvement communautaire au Burundi vont s’inscrire dans
une stratégie de consolidation de la paix, dont la prévention et la résolution des conflits au
niveau locale constituent des axes fondamentaux. Créer et multiplier des opportunités (de
choix économiques, sociaux, etc.,) contribuent à la réduction des causes des conflits.
2.1. Préambule
Cette action entre dans le cadre du « Programme LRRD d’appui à la viabilisation des villages
ruraux intégrés dans le cadre du rapatriement et de la réintégration au Burundi » financé sur
l’enveloppe B du 10ème Fond Européen de Développement (FED) et intervient en continuité et
en consolidation des acquis (LLRD) du « Programme d'urgence de viabilisation des VRIs »
financé par ECHO, qui a notamment appuyé dans une première phase les VRIs de Kibago et
Rumonge. Dans ce cadre, et dans le but d’assurer la pertinence des appuis et identifier les
besoins réels des populations des VRIs, on notera notamment qu'un diagnostic du profil socio
économique des VRIs bénéficiaires du « Programme LRRD » a été élaboré pour tous les
VRIs bénéficiaires (sauf Nyagibina) et permettra de bien cibler les activités de relance
économique et celles en renforcement des capacités prévues dans le cadre de cette action.
.1 Objectifs
.2 Zones d’intervention
Les villages, bénéficiaires prioritaires de ce « Programme », sont situés dans les trois
provinces du sud (Makamba, Bururi et Rutana), zones de retour massif des rapatriés. La
répartition des villages par commune est la suivante : trois villages se situent dans la
5
commune de Rumonge (Bururi), trois villages dans la commune de Giharo (Rutana), un
village dans la commune de Kibago (Makamba), un dans la commune Nyanza lac (Makamba)
et un village dans la commune de Mabanda.
L’approche conjointe PNUD-UNICEF-FAO du programme LRRD se fait sur trois niveaux.
Le niveau communautaire est celui du VRI en tant que tel. Ensuite se trouve le niveau
provincial, lieu de coordination et de collaboration avec les autorités. Enfin se trouve un
troisième niveau qui est celui d’une intégration plus large, à l’échelle nationale, celle-ci
permettra d’avoir une intervention qui s’intègre réellement dans les communautés vivant aux
alentours des villages ciblés pour éviter l’isolation et permettre une intégration effective.
Tableau I : Localisation des villages ruraux intégrés (voir appendices 5 et 6)
No Province Commune Nom du village Nombre de Observations
ménages
1 Bururi Rumonge Mutambara I & II 580 Validé
2 Bururi Rumonge Buzimba-Mugara 200 Validé
3 Bururi Rumonge Busebwa-Mugara 200 Validé
4 Makamba Kibago Niakazi 200 Validé
5 Makamba Mabanda Musenyi/Gitara 200 Validé
6 Makamba Nyanza-Lac Nyabigina 200 Validé
7 Rutana Giharo Murembera 60 Validé
8 Rutana Giharo Nkurye I 200 Validé
9 Rutana Giharo Nkurye II 140 Validé
2.3 cibles
énéficiaires
Le nombre total des bénéficiaires directs estimes est de 9.900 (5 personnes par ménage).
Les activités prévues dans le cadre de ce projet sont destinées à cibler 3 types de
bénéficiaires :
a) Les bénéficiaires devront répondre aux critères suivants afin d’être retenus comme
bénéficiaires prioritaires 7: a) être sans terre ou sans référence; b) être rapatrié ou
expulsé; c) être déplacé de guerre.
7
Critères établis dans le cadre du Document de Stratégie, Programme de villagisation dans le cadre du
rapatriement et de la réintégration au Burundi, Commission Intégrée Ad Hoc - Rapatriement et
Réintégration, 1er août 2008
6
Les critères de sélection des bénéficiaires des villages ruraux intégrés ont été établis dans le
document de stratégie du programme de villagisation. Les appuis bénéficieront dans un
premier temps aux nouveaux villages ruraux intégrés qui ont été construits en 2009-10 (4
villages), et dans un deuxième temps, il sera élargi aux autres VRIs de la sous région. En
fonction de la vulnérabilité des habitants de ces villages. Dans le cadre spécifique de ce
programme, les activités prévues sont destinées à cibler trois types de bénéficiaires:
3. DÉMARCHE DU PROJET
L’habitat en « villages ruraux intégrés » tel que le préconise la stratégie de solutions durables
pour les sinistrés dans le cadre du rapatriement et de la réintégration8, ne peut constituer une
fin en soi. Il doit offrir un accès aux soins de santé, à la scolarité, aux infrastructures de base
et à un circuit socioéconomique participatif. Ces villages doivent présenter un cadre de
production et de consommation de services contribuant à la stabilité et à l’amélioration des
relations communautaires. Ils ne peuvent pas être conçus comme une simple juxtaposition de
maisons, mais bien comme des communautés de personnes organisées au niveau social,
économique et culturel, partageant des valeurs qui favorisent la cohabitation et la
consolidation de la paix.
8
Solutions durables pour les sinistrés sans terres dans le cadre du rapatriement et de la réintégration - Une
approche en termes de « villagisation ». Document endossé par la Commission Intégrée Ad Hoc - Rapatriement et
Réintégration, Août 2008
7
dans les décisions concernant les activités. Des diagnostics participatifs seront financés par le
programme. Ils seront réalisés en principe par la Méthode Participative de Recherche
Accélérée (MPRA) ou par toute autre méthode qui permettra aux communautés d’exprimer
leurs priorités. Cet exercice participatif pourra avoir un effet positif dans le changement des
comportements, du moins contribuer au rétablissement de la confiance entre les populations
rapatriées, populations hôtes et les autorités. L’approche participative sera donc privilégiée
dans une perspective de développement communautaire et d’autopromotion.
Toutes les actions du programme viseront à améliorer les conditions de vie sociale et
économique de l’ensemble d’une communauté donnée. Chaque action du programme sera
conçue et réalisée dans un souci de promouvoir la Paix et la Réconciliation et d’éviter
absolument l’émergence de nouveaux conflits. Au sein de ces communautés, le programme
recherche l’implication des femmes comme actrices et bénéficiaires à part entière des
microprojets. Les acteurs locaux doivent constituer les moteurs du relèvement. Même après
des années de conflit, les communautés déchirées par la guerre possèdent toujours les
ressources humaines, entre autres, nécessaires au relèvement, et c’est souvent grâce aux
efforts locaux que les économies se reconstruisent. Les projets doivent également s’adresser
en priorité aux groupes les plus vulnérables et indigents de la communauté.
9
Le PNUD va financer la réalisation d’une étude multidisciplinaire (l’équipe sera composée d’un
juriste-anthropologue, économiste du développement et agro-économiste) sur l’approche villagisation
dans le cadre de la réintégration qui permettra d’identifier les facteurs fondamentaux à tenir en compte
pour le succès d’un programme de villagisation. A partir des enseignements tirés des 21 villages
existants, il s’agira d’établir les critères de viabilisation des villages ruraux intégrés. Cette étude de
trois mois débutera à la mi-septembre 2010
8
d’organisation, et permet de sécuriser l’investissement.
Une attention soutenue sera accordée aux mouvements associatifs à des fins productives. Un
développement économique équitable et juste contribue à la réduction des tensions au sein
de la communauté.
Ainsi, le Groupe de Travail Technique National sur la Villagisation (GTTNV) constitue déjà
10
L’UNHCR a bénéficié d’un financement de la coopération danoise (DANIDA) pour couvrir les
besoins en termes d’habitats.
9
le sous-groupe ad hoc pour traiter l’ensemble des questions liées au programme de
villagisation. Ce groupe technique se réunit deux fois par mois et bénéficie dans le cadre du
financement ECHO des appuis du PNUD en matière de coordination et de secrétariat.
Le Secrétariat appuie également la liaison avec les ministères intéressés par le programme de
VRI ainsi que les autorités locales; il soutient les liens avec d’autres partenaires moins ou pas
directement liés à la mise en œuvre du programme.
Au niveau provincial: Sous la présidence des Gouverneurs des Provinces assistés par les
Antennes du Plan, le Groupe de travail provincial est composé des représentants des
structures techniques provinciales (DPAE, DPE, Antenne de l’Urbanisme et de l’habitat,
Médecin provincial, etc.) et des administrateurs communaux. Le GTP actuellement
opérationnel à Makamba et Bururi et prochainement a Rutana est chargé de définir les
orientations stratégiques et les priorités au niveau de la Province en matière des activités de
réintégration/réhabilitation ainsi que de la mobilisation sociale pour obtenir la participation
des communautés concernées pour la viabilisation des villages ruraux intégrés. Un effort de
sensibilisation sera entrepris dans le sens d’une plus grande implication des autorités et de la
société civile.
Au niveau communal: Dans un premier temps, des comités collinaires (Village Rural Intégré
et villages/communautés hôtes) feront la coordination et le suivi des interventions sectorielles
des divers partenaires sur le terrain. Ces comités désigneront un point focal qui sera la
personne ressource obligée pour toute intervention dans ce VRI. Toutefois, des liens étroits
seront développés entre le mécanisme de coordination pour la mise en œuvre des Villages
Ruraux Intégrés et les organes consultatifs mis en place dans le cadre de la décentralisation,
tels que les Comités Communaux de Développement Communautaire (CCDC) pour que les
besoins et interventions de développement des villages soient incorporés dans les plans
communaux de développement communautaire et surtout afin d’assurer l’appropriation
nationale du processus.
10
développement de la commune assurera le suivi de toutes les étapes de réalisation des projets
dans les communautés. Ainsi, le programme tiendra compte du processus participatif déjà
engagé dans la réalisation des Plans Communaux de Développement Communautaire
(PCDC). Les services de l’État décentralisés (Administration communale) et les CCDC
assurent la cohérence des activités de réintégration socioéconomique à travers l’utilisation
d’outils de planification locale qui intègrent les préoccupations des populations affectées par
les crises. 11 La planification au niveau communal doit permettre d’intégrer les dynamiques
locales de réintégration et de relèvement. La mise en cohérence des activités de réintégration
doit déjà être assurée à ce niveau. Cette opportunité de planification et de coordination
décentralisées doit être renforcée et intégrée au niveau de la stratégie des communes.
11
Sur le plan de la réalisation des actions sur le terrain, le projet sera complémentaire aux autres
acteurs intervenant au niveau de la décentralisation tels que l’Union Européenne (Gutwara Neza), le
PRADECS, le FENU et le projet PBF d’appui à l’amélioration de la qualité des services publics
locaux.
12
Contrairement aux anciens villages de paix ou le problème d’attribution des parcelles pour cultiver se
pose toujours pour plusieurs bénéficiaires, dans les 9 villages ciblés, chaque famille bénéficiera d’une
parcelle d’un demi-hectare.
11
Contribuer à la cohésion sociale à travers la prévention et la résolution des conflits en
particulier dans le domaine foncier
Il s'agira notamment de s’enquérir des statuts juridiques des terres et des pratiques locales de
gestion foncière dans les VRI et dans les communautés d’accueil, d'identifier les différents
types de droits détenus sur ces terres, les modalités d’acquisition et d’exercice de ces droits
(en comparant avec l’inventaire des terres domaniales de 2005 et l’inventaire CNTB) Les
activités contribueront à la prévention des conflits fonciers par une identification des
situations de conflictualité potentielle, et à mettre à disposition des informations sur les
différents statuts des terres existant dans la commune. Les données seront récoltées sur base
d'enquêtes parcellaires participatives et des données récoltées auprès de la commune et des
antennes régionales des titres fonciers et du cadastre.
Le programme tiendra compte du processus participatif et veiller à intégrer/associer tous les
acteurs locaux autant publics et privés que communautaires via des diagnostics socio-foncier.
Les projets qui seront promus devront réunir, entre autres, les critères suivants : avoir un
impact significatif dans l’optimisation de la communication routière entre les VRI et les
communautés d’accueil, de l’emploi de main-d’œuvre intensive, ainsi que l’utilisation
rationnelle de technologies appropriées, entre autres. 13
Les conflits ont profondément perturbé les activités économiques et les réseaux d’échanges
économiques. Un appui à la réintégration socioéconomique doit permettre de jeter les bases
12
d’un relèvement rapide des communautés basé sur des activités créatrices d’emplois en faveur
des plus vulnérables et à fort impact sur la pauvreté.
Dans le domaine de la relance des activités de production, le projet s’appuiera sur les
structures et outils existants au niveau local et développera des complémentarités et synergies
avec les autres intervenants. Ainsi, le projet modulera ses appuis en fonction
de l’accès des bénéficiaires à la terre et des interventions de la FAO. Le PNUD interviendra
principalement dans le domaine de la relance du système productif hors secteur agricole. Il
réalisera d’autres analyses requises pour que les projets de relèvement communautaire soient
en cohérence et alignés aux politiques et stratégies nationales, tout en répondant aux besoins
réels des communautés. La mise en œuvre des activités de réintégration veillera au maintien
d’un juste équilibre entre les opportunités offertes aux populations des VRI et celles offertes
aux membres de la communauté d’accueil et aux personnes vulnérables. Ce juste équilibre
permettra de créer les conditions requises pour la réconciliation locale et la cohabitation
pacifique.
Des synergies seront développées avec les interventions des autres partenaires, notamment les
Agences du Système des Nations Unies, la Coopération bilatérale, la Commission
Européenne (ARCANE 14, PPCDR 15), la Banque Mondiale et les ONG.
Le rôle clé du secteur privé local et du mouvement associatif dans le développement des
activités de production ou des services sera encouragé. Ces acteurs seront associés à la mise
en œuvre des activités en tant que partenaires opérationnels et facilitateurs communautaires.
Le projet Promotion du rôle des petites et micro entreprises dans la consolidation de la paix
a déjà réalisé un certain nombre d’activités dans les domaines de l’identification des
opérateurs économiques et des secteurs d’activités porteurs d’opportunités. Le guide sur les
pratiques d’entrepreneuriat des petites entreprises et microprojets qui favorisent la
consolidation de la paix qui a été élaboré sera également utilisé par le présent projet pour
poursuivre la promotion de l’entrepreneuriat local et la création de partenariats. En effet, il
est important de considérer les micro-entreprises comme la base du secteur privé et donc d’en
faire un partenaire important pour la réintégration.
Le projet va également capitaliser les leçons apprises du projet PBF Réhabilitation du rôle de
la femme dans le processus de réconciliation et de reconstruction communautaire qui
intervient dans les mêmes provinces. Des synergies seront à créer avec les Centres de
développement Familial (CDF) pour consolider les actions déjà initiées par le projet.
Dans le cadre des activités qui s’adressent directement aux jeunes, le projet pourra compter
sur l’expérience du projet PBF Participation des jeunes à la cohésion sociale au niveau
communautaire.
Les projets à impact économique devront servir à répondre, principalement, aux besoins des
ménages par le biais de la création de moyens de subsistance durable et en matière
d’augmentation des échanges de biens et services locaux. Ces projets devront viser également
à faciliter l’interaction entre les membres de la communauté concernée, les rapatriés, les
déplacés et les expulsés.
14
Projet d’Appui au Renforcement des Capacités des Acteurs Non Étatiques
15
Programme Post-Conflit de Développement Rural
13
.3 Cadre de résultats
14
Les populations affectées par le 4.1 Étude de marché et des opportunités économiques hors agriculture.
conflit ont accès à des moyens de 4.2 Identification des opérateurs économiques locaux pouvant jouer un rôle actif
subsistance et sont réintégrées de dans la revitalisation de l'économie
manière durable. 4.3 Financement en entrepreneuriat local (associations et individuel)
4.4 Développement de techniques de transformation et de conservation des
produits agricoles pour les associations de femmes
4.5 Ateliers de formation en organisation communautaire par groupement
4.6 Réaliser et produire des fiches techniques sur différents thèmes
d’autopromotion.
Perspective du genre. Le conflit a aggravé les disparités entre les hommes et les femmes, les
garçons et les filles. Cette constatation est manifeste dans la division du travail, l’attribution
des responsabilités sociales et dans l’accès aux ressources et services sociaux. La prise en
compte de la dimension genre sera une préoccupation majeure tout au long du cycle du projet.
Ainsi, le projet s’assurera d’une représentation importante et active des femmes tout au long
du processus depuis la conception de la stratégie jusqu’à l’évaluation en passant par sa mise
en œuvre, y compris les complémentarités avec les initiatives en cours dans le cadre des
programmes conjoints comme la mise en place d’un réseau des femmes élues locales ; la mise
en place des services de conseils juridiques gratuits pour les femmes victimes de violences ; le
développement et adoption d’une stratégie nationale pour la réduction des violences faites aux
femmes et aux enfants. Le projet veillera à ce que les femmes et les filles aient le même accès
que les hommes aux opportunités d’emploi, à l’éducation, aux soins médicaux et aux moyens
de financement. Les femmes et les jeunes filles constituent un atout économique et
sociopolitique majeur pour le processus de relèvement et de paix. Le PNUD est en train de
mobiliser des fonds pour faire face à la problématique ci décrite.
VIH/SIDA. Étant donné que la lutte contre le VIH/SIDA constitue l’une des priorités de
l’agenda global des Nations Unies et l’un des quatre axes du CSLP, le projet mènera des
activités de prévention du VIH/SIDA. Ces activités compléteront celles déjà entreprises dans
les zones d’intervention du projet par d’autres ONGs locales spécialisées.
Environnement. Les activités du projet ne devront en aucun cas créer des impacts négatifs
réels ou potentiels sur l’environnement, la santé et la sécurité des bénéficiaires et de la
population en général. Ainsi, des critères d’éligibilité spécifiques en matière de protection des
ressources naturelles et du milieu sanitaire seront formulés dès le démarrage du projet, et en
consultation avec des organismes nationaux compétents, afin d’éviter toute conséquence sur
le milieu et la population. L’activité de reboisement constitue la contribution du projet aux
efforts initiés par les autorités nationales et locales dans ce domaine. L'Action pourra par
ailleurs initier et promouvoir des activités économiques innovatrices respectueuses de
l’environnement.
.1 Modalités de gestion
La présente action est partie intégrante du « Programme LRRD d’appui à la viabilisation des
villages ruraux intégrés dans le cadre du rapatriement et de la réintégration au Burundi »
financé sur l’enveloppe B du 10ème Fond Européen de Développement (FED). Ce programme
est mis en œuvre en gestion conjointe par la signature de conventions de contribution avec
chacune des agences des Nations Unies concernées (PNUD, FAO et UNICEF). La maîtrise
d’ouvrage est assurée par l’Ordonnateur National du FED. Ce programme vise en particulier
l’appui à quelques secteurs clés : en complément à la présente Action, la FAO assurera un
appui dans les secteurs agriculture et sécurité alimentaire et l’UNICEF assurera un appui à
15
l’accès aux services sociaux de base en matière d’eau, assainissement et hygiène.
Pour la mise en œuvre de la présente Action, le PNUD utilisera la modalité dite d’Exécution
Directe (DEX) qui permet un contrôle des ressources et l’application des procédures du
PNUD pour l’acquisition de biens et services.
L’Unité de gestion sera composée par un Conseiller Technique Principal, (basé a Bujumbura)
un expert en planification locale (VNU International) basé dans le province de Makammba ,
Bururi e Rutana), un coordinateur en développement communautaire basé a Bujumbura qui va
être responsable pour les missions de terrain, un chargé de suivi et évaluation et un assistant
administratif et financier (cfr. TdR des experts en appendice 2). L’Unité de Gestion sera
appuie par deux chauffer et un planton
Dans sa mise en œuvre, le projet adoptera un principe élargi de partenariat qui inclut les
administrations gouvernementales, les organisations non gouvernementales locales et
internationales, les associations et les coopératives, le secteur privé local, ainsi que les
collectivités locales. Des synergies entre les divers intervenants seront favorisées, tout en
profitant de leurs avantages comparatifs respectifs. Ainsi, les activités opérationnelles se
feront à travers des mécanismes de sous-traitance à des agences d’exécution16 - agences
publiques, structures gouvernementales, partenaires sociaux, ONG, cabinets techniques
spécialisés, etc. - ayant une expérience avérée dans la formation, l’encadrement, le
développement des activités de productions et génératrices de revenus. Le projet va également
capitaliser sur les acquis des Programme d’appui à la Réintégration / Réhabilitation des
Sinistrés et de Lutte contre la Pauvreté. Au cours des quatre dernières années, le PNUD a
développé un réseau de partenaires locaux de plusieurs ONG et associations locales. Malgré
la faiblesse de certaines d’entre elles, le PNUD a également le mandat de faire du
renforcement des capacités locales qui vise un développement endogène des communautés à
la base.
.2 Gestion financière
Les fonds alloués au projet par la Commission européenne seront gérés par le PNUD, qui
sera responsable pour toute transaction financière, d’achats et d’approvisionnement effectuée
sur la base du plan de travail préparé par l’unité de gestion du projet (voir le FAFA et annexe
II de la Convention de contribution).
Le Chef de projet veillera à assurer que les fonds attribués au projet sont correctement alloués
aux activités sur la base du plan de travail, et assurera le suivi régulier des déboursements et
des dépenses en vue de l’atteinte des résultats prévus. D’autres modalités de mise en œuvre
seront considérées afin d’assurer une bonne performance du projet.
La sélection des partenaires et des agences de mise en œuvre (soit des ONG, Associations -
ASBL- et entreprises privées présentes dans les communes) sera faite selon les règles et
procédures du PNUD. L’acquisition de biens et de services du projet sera appuyée par le
Centre Intégré de Service de Nations Unies (CISNU).
16
Le PNUD va procéder par appel d’offre pour la réalisation des activités à travers le Centre Intégré de
Service de Nations Unies (CISNU) qui se compose de 5 ingénieurs, expert en procurement et
logisticien. L’identification des principaux intervenants dans les trois provinces sera faite dès le
démarrage du projet.
16
.4 Mécanismes de coordination
Dans le cadre de ce programme LRRD, des réunions régulières (sur une base mensuelle) se
tiendront par ailleurs entre les agences UN concernées (PNUD, FAO, UNICEF), la CELON et
la Commission européenne (ECHO-DUE) afin de faire le point sur l’état d’avancement au
niveau de chaque Action.
Le cadre logique joint en appendice vise à présenter la cohérence et la bonne coordination des
trois interventions financées dans le cadre de ce programme. La présente Action cible
cependant spécifiquement l’(es) objectif(s) spécifique(s) n°1,2 3 et 4 »
5. SUIVI ET ÉVALUATION
Le projet sera soumis à une revue technique tripartite (une revue conjointe par les
17
représentants de la contrepartie gouvernementale et les autres acteurs intervenant dans le
projet donateurs et le PNUD) au moins tous les 12 mois, conformément aux procédures du
PNUD. La première revue interviendra 6 mois après le démarrage des activités en vue de
pouvoir réviser le calendrier des activités, le contexte d’exécution du Projet et l’allocation des
ressources, entre autres. Le CTP préparera et soumettra à chaque revue tripartite un rapport
d’évaluation des performances.
Un rapport final du projet (technique et financier) sera préparé pour être examiné au cours de
la réunion de revue tripartite finale. Le premier jet du rapport devra être préparé
suffisamment en avance pour permettre au PNUD de réviser et d’autoriser la circulation du
rapport au moins deux moins avant le revue tripartite finale.
L’évaluation et le suivi du projet viseront à ce que la mise à disposition des apports, l’atteinte
des résultats ainsi que les autres activités s’effectuent conformément au plan de travail. Les
budgets et les dépenses seront suivis en conformité avec les procédures de gestion financière
du PNUD.
6. COMMUNICATION ET VISIBILITÉ
Sauf demande ou accord contraire de la Commission européenne, le PNUD prendra toutes les
mesures nécessaires pour assurer la visibilité du financement d'une action par l’Union
européenne. Les actions d'information, de communication et de visibilité dans le cadre de ce
Programme seront effectuées par les organisations concernées et de manière coordonnée,
comme indiqué dans la clause "Visibilité" de l’Accord Cadre Financier et Administratif signé
entre la Commission Européenne et les Nations Unies et dans le Plan d'Action Commun signé
en Septembre 2006. Les normes se rapportant aux actions de visibilité sont décrites dans les
“Joint Visibility Guidelines for EC-UN Actions in the Field”:
://ec.europa.eu/europeaid/work/procedures/implementation/international_organisations/othe
r_documents_related_united_nations/document/joint_visibility_guidelines.pdf
Les informations communiquées à la presse et aux bénéficiaires d'une Action, de même que
l'ensemble des supports publicitaires, avis officiels, rapports et publications doivent
mentionner le fait que l'Action a été réalisée « avec la participation financière de l'Union
européenne » et faire apparaître l'emblème de l'Union européenne (douze étoiles jaunes sur un
fond bleu) de façon appropriée.
Il est entendu que l'emblème de l'Organisation peut figurer normalement de manière visible
sur ses équipements et véhicules de même que toute indication mentionnant que ces
équipements ou véhicules lui appartiennent. Lorsque des équipements ou des véhicules et du
matériel important ont été achetés grâce aux fonds octroyés par la Union européenne,
l'Organisation est tenue de l'indiquer clairement sur ces véhicules, ces équipements et ce
matériel important, notamment en y faisant figurer l'emblème européen, à condition que de
telles actions n'aient pas pour effet de menacer les privilèges et immunités de l'Organisation
ou la sécurité de son personnel.
Toutes les publications de l'Organisation relatives à des Actions ayant bénéficié d'un
financement de l’Union européenne, quels que soient la forme et le support utilisés, y compris
l'Internet, doivent contenir la clause de non-responsabilité suivante ou une mention analogue:
18
« Le présent document a été réalisé avec la participation financière de l'Union européenne.
Les opinions qui y sont exprimées ne peuvent en aucun cas être considérées comme reflétant
la position officielle de l'Union européenne. ». Les équipements et matériels acquis dans le
cadre de ce financement seront par ailleurs transférés aux bénéficiaires et partenaires à la fin
de l'Action.
Le projet sera exécuté dans un contexte géographique et politique fortement conditionné par
la situation post conflit.
La stabilité politique au Burundi n’est pas encore garantie : en effet, le processus de paix reste
très fragile et évolue lentement ; il règne une instabilité chronique au sein des groupements
politiques Burundais ; Les élections de 2010 soulèvent de nombreuses préoccupations. La
dégradation de la situation pourrait bien entendu avoir pour conséquence soit l’arrêt ou la
suspension de ce programme pendant la période de crise, soit la nécessité de le réorienter sur
de nouveaux sites.
19
8. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES PNUD
20
2.1 Identifier les différents types de conflits fonciers récurrents dans les
VRI et les approches de solutions apportées suivant le pourcentage de
conflits.
2.2 Contribuer à la prévention des conflits fonciers par une identification
des situations de conflictualité potentielle.
2.3 Recueillir, de manière participative, les différentes solutions
alternatives/pistes de solutions aux conflits fonciers identifiés dans la zone
d’étude
3. Améliorer l’offre, la qualité et l’entretien/maintenance des infrastructures socioéconomiques et communautaires
3.1 Évaluation des capacités des acteurs locaux (services déconcentrés,
ONG, associations et secteur privé) présents dans les communautés.
3.2 Réhabilitation des pistes de désenclavement avec l'approche HIMO
3.3 Reboisement - en projet HIMO
3.4 Campagnes de sensibilisation sur la citoyenneté en directe relation
avec les activités de réhabilitation des infrastructures socio
communautaires.
3.5 Réhabilitation des infrastructures socioéconomiques (marché, centre
communautaire) avec la participation des communautés
3.6 Mise en valeur des maisons des anciens villages.
4. Assurer la réintégration socioéconomique des populations cibles et la réduction de la pauvreté à travers la relance des activités productives et la
promotion de l’entreprenariat local.
1 Étude de marché et des opportunités économiques hors agriculture.
4.2 Identification des opérateurs économiques locaux pouvant jouer un
rôle actif dans la revitalisation de l'économie
4.3 Financement en entrepreneuriat local (associations et individuel)
4.4 Développement de techniques de transformation et de conservation
des produits agricoles pour les associations de femmes
4.5 Ateliers de formation en organisation communautaire par groupement
4.6 Réaliser et produire des fiches techniques sur différents thèmes
d’autopromotion.
21
Chronogramme des activités de la FAO (sur 2 ans).
23
Chronogramme des activités de l’UNICEF (sur 3 ans).
1.8. Identification des écoles dans les réseaux ciblés et lancer les
appels d’offre pour la construction des latrines
1.9. Constructions des latrines dans les réseaux réseaux ciblés.
(minimum une EP par réseaux)
2.1. Sensibilisation des bénéficiaires des systèmes d’eau et
des infrastructures d’assainissement
2.2. Election/mise en place des comités de gestion des
systèmes d’eau
2.3. Formation (détaillée) des comités de gestion des
systèmes d’eau sur gestion.
2.4. Formation (générale) des bénéficiaires des
réseaux et infrastructures de bases sur gestion
24
APPENDICES
25
1 : Cadre logique
Objectifs 1. Appuyer la mise en place des Le programme de villagisation Évaluation du Cadre Hypothèses de travail : PNUD, en
spécifiques mécanismes de coordination du est intégré dans les politiques de stratégique de 1. L’engagement des autorités collaboration
programme VIR développement du gouvernement croissance et de lutte locales est assuré ; avec les
Coordination Les structures de coordination contre la pauvreté 2. Environnement politique et structures
aux différents niveaux sont (CLSP) sécuritaire est favorable ; nationales et
opérationnelles Rapports des 3. La continuité de la collaboration et locales
réunions de l’engagement des autorités locales et concernées
coordination aux autres agences gouvernementales est
différents niveaux et assurée ;
sujets traités lors des
4. Les intrants agricoles de qualité
réunions
sont disponibles et en quantités
Objectifs 2. Renforcer la cohésion sociale Capacité institutionnelle Rapports de suivi du PNUD, en
suffisantes ;
Spécifiques communautaire à travers la renforcée au niveau provincial et projet, entretiens collaboration
promotion de la paix et du local et au niveau des communautés semi structurés 5. L'activité opérationnelle des avec les
Cohésion sociale et développement local et la pour appuyer le développement Rapport d’impact partenaires se poursuit durant la structures
diagnostique socio prévention et la résolution des communautaire et la cohésion sociale sur les populations période du projet ; nationales et
foncier conflits, notamment dans le Le degré de participation de Rapports des points 6. Le financement est accordé et locales
domaine foncier population et de l’autorité locale au focaux et réunions assuré jusqu'à la fin du projet. concernées
programme de relèvement de coordination sur Risque:
communautaire la mise en place des
26
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
Utilisation par l’administration initiatives 1. Le Burundi fait face à divers aléas
locale de nouvelle information pour Rapports de climatiques pouvant ralentir la mise en
planifier la réintégration e le diagnostique socio œuvre du projet ;
relèvement communautaire foncier 2. La période préélectorale peut
Des interactions sociales et diminuer l’implication des autorités
économiques avec les populations locales et influer sur le chronogramme
environnantes existent de mise en œuvre des projets ;
Moins du 5% des terres des
cultivable de VRI sont conflictuels
Des données mettant en relief
Participation active des
l’état des lieux des statuts juridiques
bénéficiaires à l’évaluation des
des terres et des pratiques locales de
besoins, à l’identification des
gestion foncière dans les sites
opportunités existantes et à la
Les différentes modalités d’accès
planification des réponses
à la terre et le statut des terres
cultivables destinées aux VRI sont
connues.
Des situations de conflictualité
potentielle sont relevées et des
stratégies de prévention sont
élaborées et des solutions alternatives
sont participativement proposées
Objectifs 3. Améliorer l’offre, la qualité et Participation des communautés Rapports réguliers du
Spécifiques l’entretien/maintenance des dans la prise de décision, l’entretien suivi des travaux
infrastructures socioéconomiques des infrastructures et l’apport en Visites de terrain
Infrastructures et communautaires matériaux locaux
socio-économiques Nombre de personnes desservies
par les infrastructures
nouvelles/remises en état; niveau de
service offert par ces infrastructures.
Objectifs 4. Assurer la réintégration Les activités productives sont Rapports de suivi du PNUD
Spécifiques socioéconomique des populations relancées grâce au financement des projet (trimestriel,
cibles et la réduction de la pauvreté initiatives locales annuel)
Relance des activités à travers la relance des activités Augmentation de 20% du revenu
productives non productives et la promotion de des ménages Observations directes
27
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
28
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
assainissement en milieu Rapports des comités
scolaire ; de points d’eau
30% de réduction des cas de Visites de terrain
maladies d’origine hydrique
au niveau des structures de
soins de santé
29
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
environnantes
Nombres de des terres cultivable e
terre destine aux VRI non conflictuels
Les communes sont impliqués
dans le diagnostique socio foncier et
maitrise la question conflictuelle
Résultat 3. Les villages ruraux intégrés sont Participation effective des o Résultats des enquêtes PNUD
Infrastructures autosuffisants et constituent des populations dans les décisions, de suivi et évaluation
socio-économiques pôles de développement local l’effort d’amélioration des o Rapports des missions
infrastructures et l’apport en sur le terrain
matériaux locaux
Au moins 8 infrastructures
socioéconomique réhabilitées
Nombre de km de pistes de
réhabilitées
Nombre de jeunes (H – F) ayant
participé à la réhabilitation
1 400 maisons améliorées
Résultat 4. Les populations affectées par le Nombre de petites et micro o Rapports mensuels des PNUD
Relance des activités conflit ont accès à des moyens de entreprises non agricoles soutenues partenaires
productives non subsistance et sont réintégrées de par le projet o Résultats des enquêtes
agricoles manière durable. Nombre de microprojets non de suivi et évaluation
conventionnels financés o Missions sur le terrain
Les capacités de gestion et de
planification des AGR sont
renforcées
Degré de participation des femmes
et leur implication dans la gestion et
les activités de relance économique
non agricole
Nombre d’associations féminines
appuyées
Résultat La sécurité 5.1 les parcelles agricoles sont Superficies cultivées FAO
alimentaire correctement exploitées et Nature et quantités d'amendement
protégées contre les différentes appliquées
30
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
formes d'érosion Dispositifs anti érosif appliqués
5.2 l'accès aux intrants agricoles Nature et quantité d'intrants
de qualité /petit ruminants est fournis par bénéficiaire
assuré Nombre de séances de formation
5.3 la capacité de production effectuées
alimentaire est renforcée et grâce Taux de participation et de
aux formations réalisées réussite aux tests
5.4 les rendements sont améliorés Taux d'adoption des bonnes
pratiques agricoles
Accroissement de rendement
obtenu par culture
Nombre de groupements /
coopératives agricoles viables s’étant
approprié les nouvelles techniques de
gestion durable des ressources.
Coopératives/groupes associatifs
de production et de
commercialisation participant à
l’accompagnement agricole et
appuyant les infrastructures
communautaires (ex. magasins
communautaires) et l’assistance
Résultat 6.1. L’accès à l’eau potable et à 75% des ménages dans les Listes de
Accès aux services l’assainissement de base est communautés d’interventions ont bénéficiaires
sociaux de base augmenté de 25% dans les 4 au moins accès à 20 litres d’eau Rapports des
notamment l’eau, communes d’interventions. par jour et par personne. partenaires
l’assainissement et 80% ménages ont des latrines Rapports des Régies
6.2. Les infrastructures d’eau et
l’hygiène conformes aux standards Communales de l’Eau
d’assainissement de base sont bien
demandés et de la DGHER
entretenues et gérées avec la
90%enfants scolarisés ont accès à Rapport de
participation des communautés à la
des infrastructures d’eau et monitoring sur le
base.
d’assainissement filles et garçons terrain
6.3. Les populations des zones
séparés, conformes aux normes Enquête sur l’accès à
d’interventions maîtrisent les
nationales; l’eau et
bonnes pratiques d’hygiène (lavage
l’assainissement,
31
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
des mains au savon, bonne 95% comités de points d’eau notamment dans les
conservation et traitement de l’eau créés et formés sont fonctionnels ; écoles
à domicile, utilisation des latrines) 90% des sources d’eau Visites de
améliorées i sont fonctionnelles terrain
au moment du control ; Résultats des
80% de payement des redevances enquêtes de suivi
d’eau par les usagers ; et d’évaluation
Au moins 4 réunions des usagers Rapport de paiement
de l’eau sont tenues chaque année des redevances eau
Au moins 80 % des ménages par les usagers
pratiquent la bonne conservation Compte-rendu des
et le traitement de l’eau à réunions des usagers
domicile ; Rapport d’utilisation
75% des élèves ainsi que les des redevances
ménages utilisent du savon pour Taux de vente du
le lavage des mains ; savon dans les
Les récipients de puisage et de boutiques /magasins
conservation de l’eau Rapports d’enquête
correctement nettoyés après sur le taux de desserte
chaque usage ; en assainissement
90% des ménages utilisent des Rapports des
latrines familiales. statistiques
épidémiologiques
dans les structures de
soins
Témoignages des
bénéficiaires
Activités 1.1 Organiser des rencontres Moyens Coûts PNUD
régulières de coordination et de
Coordination suivi à tous les niveaux entre les
partenaires et assurer l’intégration Expert en suivi et évaluation
des différents secteurs (contribution PNUD)
1.2 Collecter, analyser et diffuser Appui aux ministères techniques
les données et les rapports sur les Matériel et équipement
Villages et leurs populations
1.3 Identifier les lacunes en Rapports & publications
32
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
financements et mobiliser les fonds
nécessaires
1.4 Assurer le lien entre le
programme VRI et les autres
programmes de relèvement
communautaire et de sécurisation
foncière
Activités 2.1 Un programme de Moyens Coûts PNUD, en
Cohésion sociale sensibilisation et d’appropriation collaboration
Soutien aux campagnes et rencontres
communautaire avec un accent avec les
autorités / communautés:
particulier sur la promotion de la partenaires
réconciliation nationale et de la Formations
résolution pacifique des conflits
locaux précédera le démarrage des Mise en œuvre d’accords de
activités du projet, partenariat avec ONG et associations
2.2 Ateliers de formation à locales /sur la paix
l'attention des élus locaux, leaders
féminins et agents de
l'administration locale en matière
de réintégration et relèvement.
2.3 Ateliers sur la résolution
pacifique des conflits et la
coexistence pacifique dans les
communautés
2.4 Activités communautaires de
vulgarisation sur des thèmes liés à
la paix et à la cohésion sociale
2.5. Activités de mobilisation
sociale et d’interactions socio-
économiques avec les populations
environnantes
2.6. Diagnostics socio fonciers
avec les communautés
Activités 3.1 Évaluation des capacités des Moyens PNUD
acteurs locaux (services
Enquête et Évaluation
Infrastructures déconcentrés, ONG, associations
33
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
34
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
agricoles 1 Coordonnateur en développement
communautaire
1 assistant administratif
1 planton
2 chauffeurs
Suivi et Evaluation :
Frais de mission sur le terrain
Publication
Équipements, matériel
Bureau local
Visibilité
Audit
Frais de siège
Activités 5.1 Appuyer la mise en valeur et Moyens Coûts (indicatif) FAO
l’aménagement (courbes de niveau,
Allocation pour l'approche "cash for
Sécurité alimentaire plantation arbres, herbes fixatrices) 200 000
work" pour une superficie de 1000
des terrains agricoles
hectare
5.2 Disponibiliser des intrants
agricoles Semences vivrières, semences
5.3 Relancer le petit élevage maraîchères, boutures, vitro plants, 319 810
5.4 Organiser la formation sur les plants fruitiers et agro forestiers,
technologies d'intensification pour amendement calcaires, engrais
une agriculture durable minéraux, outillage agricole,
5.5 Réduire les pertes post récolte
Chèvres, lapins et kits de produits et
5.6 Coordonner les activités et 206 830
matériel vétérinaires
appuyer l’appropriation des
Formations 142 000
35
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
nouvelles techniques par les Construction de magasins
ménages et groupes associatifs communautaires de stockage/site pour
agricoles une capacité de 200 m2, soit 3 par site 258 000
(2 au niveau du village et un pour la
communauté d’accueil)
1 Coordonnateur international,
consultants nationaux (agronome, 266 656
zootechnicien) & Appui administratif
Lettres d'Accord avec les partenaires 140 000
de mise en œuvre
Etude de départ 10 866
36
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
fonctionnels Projet
6.3. Formation et équipement
Mise en œuvre d’accords de
(fourniture de matériel pour
partenariats avec des ONG locales et
maintenance des points d’eau) de
internationales et d’entrepreneurs
comités de points d’eau dans les 650,000
locaux pour la construction
communautés ciblées
d’infrastructures d’eau et
6.4. Promotion à l’hygiène dans les
d’assainissement avec participation
communautés ciblées
locale
6.5. Approvisionnement en eau des
écoles dans les communautés Mise en œuvre d’accords de
ciblées partenariat avec les partenaires
6.6. Construction d’infrastructures potentiels :
d’assainissement dans les écoles COPED/CORD/APADE/MSP/DPSHA
(dispositif de lavage de mains, /CRB/SOLIDARITES / IRC
construction de latrines,…) Formation : perdiem + matériel de
6.7. Promotion de l’hygiène dans formation
les écoles et mises en place de club Monitoring et Evaluation :
santé/hygiène (utilisation de Frais de mission sur le terrain Divers 50,000
démonstrations pratiques et couts relatifs à l’élaboration et
distribution de savon). l’exécution d’enquêtes et 30,000
6.8. Approvisionnement en eau des d’évaluations
centres de santé dans les Actions de visibilité
communautés ciblées en cas de 5,000
nécessité. Total : 1, 385,000
6.9. Evaluation finale
Activités 1. Approvisionnement en eau Sous-total Ressources humaines 138,468€
potable et assainissement dans les
Accès aux services communautés ciblées, les écoles et Sous-total Matériel et fournitures 17,900€
sociaux de base les centres de santé à travers :
notamment l’eau, 1) la réhabilitation Sous-total autres coûts, services
4,000€
l’assainissement et d’infrastructures d’eau potable
l’hygiène existantes et/ou Construction des réseaux + mise en
2) la création de nouvelles réseaux place des comités de gestion 731,525€
d’eau et/ou 3) l’extension de
réseaux d’approvisionnement Construction de blocs latrines de 6
existants et fonctionnels cabines + système de lave main dans 184,593€
37
Intervention logique Indicateurs objectivement Sources de Vérification Risques et hypothèses* Responsable
vérifiables
4) Construction des latrines dans les écoles
les écoles et centres de santé
Mise en place et formation des clubs
15,000€
2. Formation et équipement d'hygiène des écoles primaires
(fourniture de matériel pour
maintenance des points d’eau) de Promotion de l’hygiène dans 5
comités de points d’eau dans les communautés cible et dans 21 écoles 15,600€
communautés ciblées et mises en place de club
santé/hygiène
3. Promotion à l’hygiène dans les
communautés ciblées et les écoles MONITORING/EVALUATION
5,000€
Sous-total Autre
951,718€
TOTAL
1,112,086€
* les risques et hypothèses de travail sont applicables pour chaque objectif et chaque résultat, en fonction des agences de mise en œuvre.
38
2 : Expertise de l'Unité de Gestion
TERMES DE RÉFÉRENCE
39
en œuvre, en tout début de programme, un diagnostic tenant compte du genre et des conflits.
6. S’engager dans des partenariats significatifs avec les différents partenaires concernés tant aux niveaux
provincial que local afin de créer des synergies et d’optimiser les retombées du programme pour les
bénéficiaires directs et indirects.
En rapport avec la Planification et la coordination des activités le CTP devra :
1. Assurer l’élaboration et la mise en œuvre du plan de travail annuel du programme;
2. Coordonner les activités de suivi de l’exécution du plan de travail sur le terrain à travers une approche basé
sur des principes harmonisés mais adaptée au contexte local;
3. Coordonner l’évaluation périodique des besoins d’appui aux communautés en matière d’infrastructures socio
collectives d’une part et d’appuis spécifiques éventuels aux organisations de producteurs ;
4. Veiller à la réalisation des activités devant faciliter une meilleure articulation entre les différentes composantes
du Programme.
5. Réaliser des missions de suivi et d’appui techniques aux équipes de terrain,
S’agissant de la gestion administrative, la supervision, le reporting et la capitalisation, le CTP devra
réaliser les activités ci après :
1. Assurer la gestion administrative et financière du Programme;
2. Assurer la gestion du personnel ;
3. Réaliser l’étude d’évaluation des capacités (de prestation et de gestion) des ONG et des bureaux d’études
techniques exerçant dans les zones d’intervention du Programme.
4. Procéder à l’évaluation périodique du personnel du Programme;
5. Coordonner la production des rapports annuels et d’étape;
6. Capitaliser les bonnes pratiques, leçons et enseignements.
VI. Qualifications requises
Éducation : Diplôme de maîtrise en développement international, relations industrielles, Sciences Politiques,
Économiques et Sociales, ou toute autre discipline équivalente.
Expérience : Expérience pertinente d'au moins sept ans (07) ans en gestion de programmes de
développement communautaires, dont au moins deux (2) ans dans des pays post-conflits;
Maîtriser la gestion du cycle de projet de développement et la méthode de programmation axée
sur les résultats;
Être familier avec l’environnement institutionnel de la coopération internationale dans le contexte
de pays en transition (ONGs, coopération bilatérale, multilatérale, système des Nations Unies,
etc.).
Expérience antérieure de travail en Afrique sera un atout.
Diplomatie et bon jugement
Langues requises : Bonne maîtrise de la langue française est exigée. Une bonne
connaissance de l’anglais écrit et parlé sera considérée comme un avantage.
40
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
TERMES DE RÉFÉRENCE
41
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
TERMES DE RÉFÉRENCE
I. Information sur le poste
Titre du poste : Chargé de suivi et évaluation
Type de contrat : FTA
Niveau du poste: SC6
Lieu d'affectation : Bujumbura
Durée d’affectation : 12 mois, renouvelable
Entrée en fonction : 15/07/2010
Date limite de dépôt :
II. Contexte organisationnel
Voir ci-dessus.
III. Fonctions
Sous la coordination et supervision directe du Conseiller Technique Principal, le Chargé de suivi et évaluation assume
les responsabilités et fonctions suivantes:
1. Réaliser la cartographie des différentes interventions en cours dans le domaine de la réintégration;
2. Concevoir un cadre de suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de réintégration;
3. Renforcer les capacités et accompagner en suivi & évaluation les partenaires locaux, notamment les responsables
de suivi & évaluation au niveau communal et les membres des Comités Communaux de Développement
Communautaire (CCDC);
4. Faire des évaluations des projets et analyser les difficultés rencontrées en vue d’adapter les stratégies de suivi;
5. Assurer une gestion programmatique des évaluations de tous les projets;
6. Synthétiser les résultats par secteur, bénéficiaires, provinces et tirer les leçons;
7. Appuyer l’intégration de l’approche genre à tous les niveaux du cycle au niveau des projets de réintégration, en
appuyant le suivi des indicateurs, la documentation des meilleures pratiques et leçons apprises, l’élaboration de
manuels et matériel de formation.
8. Accomplir toutes autres tâches.
IV. Compétences
• Connaissance solide aussi bien des questions humanitaires que celles de post-conflit afin d’assurer le leadership
dans la réflexion stratégique relative à la réintégration durable des populations cibles;
• Bonne connaissance et pratique des problèmes programmatiques interdisciplinaire et multisectoriel portant sur le
relèvement communautaire;
• Participe effectivement dans un environnement basé sur le travail d’équipe, le partage de l’information, la
collaboration et la coopération avec les autres;
• Capacité de travailler sous pression ;
• Excellent talent d’organisation et capacité à travailler indépendamment, habilement et à être proactif dans la prise
de décisions ;
• Bonne connaissance du Système des Nations Unies et de ses agences serait un atout ;
• Respect et promotion des orientations et valeurs du PNUD dans l’exercice de ses fonctions.
V. Qualifications requises
Éducation : Être titulaire d’un diplôme universitaire de niveau supérieur (niveau maîtrise ou équivalent) en
planification de développement, sciences politiques et/ou sciences sociales ou discipline
similaire
Expérience : • Expérience professionnelle de minimum 5 ans dans le domaine du suivi & évaluation de
programmes de développement avec une large expérience dans les programmes de
réintégration, de reconstruction et de développement, de préférence dans un contexte de
crise ou post conflit ;
• Avoir une bonne compréhension du conflit au Burundi et des questions relatives à la paix ;
• Une bonne connaissance des outils standards de planification et de suivi des projets ;
• Une bonne connaissance des politiques et cadre de programmation, des règles et
procédures du PNUD est un atout ;
• Capacité confirmée de concevoir et faciliter des interventions de développement complexe;
• Maîtrise de l’outil informatique (MS Office, …)
Langues requises : Une excellente maîtrise de la langue française est exigée. Une bonne connaissance de l’anglais
écrit et parlé sera considérée comme un avantage.
42
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
TERMES DE RÉFÉRENCE
43
3 : Document De Stratégie
Le contexte général
Les crises sociopolitiques successives ont contraint des milliers de Burundais à quitter leurs terres pour
s’exiler à l’extérieur du pays ou sur des sites de déplacés. Avec le retour de la paix, plus de 400.000
réfugiés exilés en 1993 se sont rapatriés entre janvier 2002 et juillet 2008 avec l’assistance du
Gouvernement du Burundi et de l’UNHCR. En 2008, quelque 90.000 réfugiés devraient rentrer,
essentiellement en provenance de Tanzanie, dont une large proportion est en exil depuis 1972.
Ce retour massif des réfugiés vient aggraver un problème foncier existant et risque de constituer une
source de tension pour la consolidation de la paix au Burundi car beaucoup de leurs propriétés sont
aujourd’hui occupées ou ont servi à l’implantation d’infrastructures de l’Etat. Déjà en 1993, ces conflits
avaient été exploités politiquement et avaient conduit à une nouvelle crise.
Pour faire face aux problèmes fonciers issus des vagues de rapatriés et pour créer les conditions
favorables d’une réinstallation des déplacés internes, le Gouvernement du Burundi a établi en 2006 la
Commission Nationale des Terres et Autres Biens chargée du traitement et du règlement alternatif des
litiges fonciers impliquant les sinistrés.
Il n’en demeure pas moins que bien des victimes des crises sociopolitiques successives, ne pourront pas
récupérer leur terre ou parvenir à une résolution négociée et pacifique de leur conflit foncier. De même,
nombre de rapatriés exilés en 1972 ne savent pas où se situe leur terre ancestrale du fait de la durée
prolongée de leur exil et de la rupture des liens familiaux. Ces personnes sans adresse, aussi appelées
sans référence, viennent grossir les rangs des sinistrés sans terre pour qui une solution doit être trouvée.
Sous la conduite du Gouvernement du Burundi et en partenariat avec les agences des Nations Unies, les
institutions financières internationales et les donateurs, les organisations non-gouvernementales et les
associations de la société civile, ce programme de villagisation fait également partie intégrale des
solutions durables aux conflits successifs qui ont secoué le pays et s’insère à ce titre dans les politiques
de développement à long terme du gouvernement du Burundi. Ainsi, le Cadre Stratégique pour la
Consolidation de la Paix au Burundi consacre la prépondérance de la question foncière et en fait une
des priorités du Cadre Stratégique et de son Mécanisme de Contrôle et de suivi 17.
« La politique de villagisation préconisée vise (i) à procurer à la population concernée une source
permanente de revenus, (ii) à créer des services et commerces nécessaires à l'amélioration de la
productivité agricole et des conditions de vie des ménages et (iii) enfin à amorcer un processus d'auto-
développement à l'échelle du village. Elle permettra de transformer progressivement l’économie de
subsistance en économie de marché, de diversifier les sources de revenus des ménages, de réduire ainsi
les causes structurelles de la pauvreté monétaire et de stabiliser ces ménages dans leur milieu 19 ».
17
Domaine prioritaire 5 : Recherche de solutions durables à la question foncière et relèvement socio-économique
des populations affectées par la guerre et les conflits.
18
Lettre de Politique Nationale d’Habitat et d’Urbanisation validée par le Conseil des Ministres le 9 juillet 2008.
19
Idem, Objectif spécifique 2: Asseoir une tradition urbaine viable et durable dans le pays, p.11.
44
Le programme de villagisation dans le cadre du rapatriement et de la réintégration est donc une réponse
d’urgence à la situation des personnes affectées par des décennies de crises et qui se sont retrouvées
sans terre, ainsi qu’une partie intégrale des politiques de développement du pays. L’opérationnalisation
de la villagisation devra gérer et répondre au défi posé par cette tension entre réponse d’urgence et
politique à long terme.
Dans un contexte de recrudescence des incidents de sécurité dus aux conflits fonciers, le programme de
villagisation accueille prioritairement des populations mixtes (rapatriés, déplacés internes, expulsés,
personnes vulnérables) et conforte la volonté de paix et de sécurité de la population qui demande de
plus en plus à vivre en communautés mixtes par souci de sécurité. La villagisation contribue donc à la
consolidation de la paix au Burundi en créant les conditions d’une coexistence pacifique entre divers
groupes ethniques et sociaux. Ce programme permet également la promotion et le développement des
échanges intra-communautaires concourant à consolider et dynamiser le tissu social.
De plus, la villagisation cherche à concentrer les habitations dans des zones traditionnellement peu
peuplées et à encourager l'établissement de centres de développement dans les zones rurales autour d'un
habitat regroupé. « Cette option […] permettra également d’optimiser l’accès aux ressources foncières
et aux infrastructures et équipements de base et réaliser des économies d’échelle au profit des activités
socio-économiques et particulièrement agricoles en vue garantir une autosuffisance alimentaire
permanente pour le pays et le prémunir ainsi contre la crise alimentaire et l’inflation généralisées qui
sévissent actuellement dans le monde et qui va certainement entraver, très bientôt, la croissance
économique 21 ».
Ainsi, aucun des nouveaux résidents de ces sites n’a reçu de parcelle à cultiver ni d’appui spécifique
pour développer des activités génératrices de revenus. Dans nombre de sites, des infrastructures et
services essentiels ne sont disponibles ni sur le site ni à proximité ou lorsqu’ils existent, leur capacité
est insuffisante pour répondre aux besoins des nouveaux résidents. L’évaluation conclut également au
besoin de s’accorder sur un mécanisme simple permettant la sécurisation foncière des propriétés sur les
nouveaux sites.
Enfin, l’étude relève la tension lors de la sélection des bénéficiaires entre l’importance d’assurer l’accès
à un logement et une terre pour les sinistrés et autres personnes vulnérables d’une part, et d’autre part le
besoin d’assurer une certaine mixité sociale pour favoriser la viabilité des villages.
20
Idem, p.9.
21
Idem, p.11.
22
Conseil Norvégien pour les Réfugiés, Enquête Préliminaire sur la Villagisation au Burundi, Septembre 2007-
Février 2008.
45
Malgré quelques cas d’abandons ou de location de maisons, les bénéficiaires initiaux étant partis
temporairement ou définitivement à la recherche de travail ou parce qu’ils avaient pu avoir accès à une
terre ailleurs, la plupart d’entre eux expriment leur souhait de demeurer sur place en attendant le
développement de nouvelles infrastructures ou l’extension des capacités des infrastructures existantes.
L’accès à une parcelle de culture et la mise en place d’un accompagnement agricole, l’accès à l’eau et
la promotion d’une politique d’assainissement, l’accès à la santé et à l’éducation, la proximité de
réseaux routiers, la capacité de générer des revenus non agricoles comme moyens alternatifs de
subsistance, le renforcement du tissu social communautaire sont autant d’éléments à prendre en compte
dans la planification des villages. Qui plus est, cette planification doit être entièrement intégrée dans la
politique de développement économique à long terme du Gouvernement telle que définie par la Cadre
Stratégique pour la Lutte contre la Pauvreté.
La villagisation offre donc l’occasion de mettre en œuvre une approche en termes de relèvement
précoce au niveau des communautés. Cette approche permet de bâtir des programmes de
développement sur des programmes d’urgence et de combiner interventions d’urgence à caractère
humanitaire, de court terme et d’impact immédiat, avec des programmes de développement à plus long
terme visant la durabilité et prenant en compte toutes les facettes de la vie en village.
En situation de post-confit, l’approche en termes de relèvement précoce permet aussi d’apporter des
réponses efficaces aux besoins des populations affectées par le conflit tout en renforçant les capacités
des communautés. Enfin, cette approche favorise une planification des villages pour lesquels la
conception, l’aménagement et l’affectation des espaces privés et publics et des infrastructures doivent
prévoir et anticiper les transformations qui s’opèrent à moyen et long terme.
Cependant, la pérennité du programme requiert que des conditions minimums, telles qu’envisagées par
le Cadre Stratégique pour la Lutte contre la Pauvreté, soient réunies et que des interventions sur
plusieurs secteurs soient planifiées conjointement. Celles-ci devront inclure:
46
d’identification et d’aménagement de sites de réinstallation des sinistrés, ou encore l’inventaire opéré
par la Commission Nationale Terres et Autres Biens (CNTB) fin 2007.
De façon générale, les sites pouvant accueillir les nouveaux villages se concentrent dans les zones de
grands retours, province de Makamba par exemple, et dans les provinces où les terres domaniales sont
disponibles, provinces de Cankuzo et Rutana par exemple. (Se référer à la carte identifiant les sites
prévus pour des villages en annexe 3)
La confirmation de la sélection définitive de chaque site se fera par la collaboration étroite entre le
Gouverneur de Province, les autorités administratives locales, la CNTB, le Projet d’Appui au
Rapatriement et à la Réintégration des Sinistrés (PARESI) et le Ministère de l’Aménagement du
Territoire de sorte à assurer la coopération de tous les intervenants gouvernementaux clés du foncier et
leur accord sur la disponibilité de chaque site sélectionné et sa viabilité pour un projet de villagisation.
Il est important de noter que le simple fait de remplir ces conditions ne constitue en aucun cas un droit
automatique à une parcelle dans un village. Le Burundi ne dispose pas d’assez de terres pour toutes les
personnes sinistrées et seules des politiques de développement à long terme pourront répondre aux
nombreux besoins du relèvement socio-économique.
Les bénéficiaires
Les bénéficiaires du programme « Abris » actuel de l’UNHCR, le programme de constructions de
logements le plus important, sont répartis selon le quota de 80% (rapatriés) - 20% (autres sinistrés –
déplacés et expulsés - et personnes vulnérables). Cette mixité vise à favoriser la cohabitation entre
divers groupes ethniques, pilier de la consolidation de la paix au Burundi. Dans une étape initiale, ce
rapport rapatriés/autres personnes vulnérables peut être utilisé comme une référence pour le programme
de villagisation dans le cadre du rapatriement et de la réintégration au Burundi, mais ne doit en aucun
cas s’avérer un obstacle à la mixité, aux besoins d’autres sinistrés et à la flexibilité requise par chaque
projet de village.
Le critère de mixité sociale est également à retenir pour éviter l’écueil de villages entiers de personnes
vulnérables. La mixité sociale constitue en effet un facteur contribuant à la viabilité des villages, à leur
développement socio-économique futur, et à la consolidation de la paix par le truchement de l’entraide
47
communautaire.
Il est prévu que jusqu’à 45.000 réfugiés exilés depuis 1972 puissent rentrer en 2008 et 2009, soit
environ 9.000 ménages (à raison de 5 personnes par ménage). Sur la base des premiers convois de
rapatriés des anciens sites d’installation en Tanzanie, la moyenne des ménages rapatriés sans terre ou
sans référence dans ce groupe est de 30% environ, ce qui correspond à un peu moins de 3.000 ménages
sans terre ou sans référence. A ceux-ci viennent s’ajouter environ 600 ménages de personnes sinistrées
(déplacés, expulsés) et vulnérables. Soit au minimum un total de 3.600 ménages nécessitant un
logement et une terre de culture en 2008-2009.
Il est aussi important de prévoir des solutions durables pour le retour des réfugiés exilés en 1993. La
proportion des personnes vulnérables dans ce groupe va augmenter au fur et à mesure que le
rapatriement s’accélère et que la population des camps se réduit.
Outres les personnes vulnérables qui sont les premiers bénéficiaires directs de ce programme de
villagisation, des zones d’activités socio-économiques seront aménagées et des parcelles mises à la
disposition d’acquéreurs moyennant paiement intégral des frais y afférant ; ces parcelles seront mises
en valeur selon un règlement particulier d’occupation. Cette mixité ajoutée vise à pérenniser les
villages par la dynamisation de leur tissu social et de leurs activités économiques.
Une approche communautaire et participative
L’approche communautaire et participative contribue à éviter le syndrome de la dépendance de l’aide
(internationale ou en provenance du gouvernement), favorisera la pérennisation des villages grâce à
l’appropriation par les bénéficiaires de la mise en œuvre du programme, et renforcera le processus de
réconciliation nationale.
Les modalités exactes de la participation des bénéficiaires et des populations locales aux différentes
phases du programme de villagisation varient sensiblement d’une agence à l’autre, mais toutes se
basent sur un processus de sélection des bénéficiaires minutieusement préparé, visent à gagner
l’adhésion des membres de la communauté et sont assorties d’une totale transparence.
Pour le cas des rapatriés sans terre actuellement hébergés sur les centres d’accueil temporaire, une
campagne d’information des sinistrés permettra la sensibilisation de ces ménages à la politique de
villagisation et aux modalités de mise en œuvre du programme. Cette phase d’information visera
également à gérer les attentes des sinistrés dont beaucoup espèrent retrouver leurs terres sur la plaine le
long du Lac Tanganyika à Nyanza-Lac (province de Makamba) et Rumonge (province de Bururi) alors
même que la très forte densité de population dans cette région empêche la construction de nouveaux
villages à grande échelle.
Une fois les ménages identifiés et validés au cours d’un processus participatif transparent, le principe
d’entraide communautaire entre bénéficiaires s’appliquera lors de la planification de leur village
(logements, marché, services sociaux de base, espaces communautaires), de la construction des abris et
du renforcement des structures communautaires de base (bashingantahe, associations, groupements
professionnels, formations agricoles et professionnelles).
L’approche conjointe dans le cycle de programmation sera privilégiée et le financement des activités de
48
villagisation et celles de développement y afférant devrait être, dans la mesure du possible, inscrit dans
les budgets des ministères et des agences de développement. En même temps, les négociations avec les
bailleurs de fonds devront assurer qu’une partie des financements vise la pérennisation des sites de
villages.
Opérationnalisation du programme
Le programme de villagisation est donc beaucoup plus complexe et difficile à mener que les projets de
construction d’abris mis en œuvre jusqu’à présent au Burundi. Ce programme requiert une vision
holistique mise en œuvre sous la houlette de la Commission Intégrée Ad Hoc- Rapatriement et
Réintégration de concert avec la communauté internationale, les agences humanitaires et de
développement des Nations Unies ainsi que les organisations non-gouvernementales et les associations
de la société civile.
Etant donnés la complexité du programme et son ampleur, ainsi que la coopération requise entre
agences et le nombre de partenariats nécessaires, il est recommandé qu’un comité de pilotage
comprenant les membres de la Commission Intégrée Ad Hoc - Rapatriement et Réintégration, présidée
par Madame le Ministre de la Solidarité Nationale, coordonne la mise en œuvre du programme et fasse
le suivi de son avancement. Ce comité de pilotage comprendra également les ministères et agences
gouvernementales clés à ce programme (Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Agriculture et
de l’Elevage, CNTB, etc.)
Recommandations
Il est recommandé que la Commission Intégrée Ad Hoc - Rapatriement et Réintégration :
1. Approuve le programme de villagisation dans le cadre du rapatriement et de la réintégration
au Burundi;
2. Désigne un comité de pilotage national pour la mise en place et le suivi de ce programme ;
3. Délègue l’identification des sites à retenir pour les futurs villages à une commission technique
interministérielle. Cette commission devra faire le nécessaire pour que ces terres soient
disponibilisées dans un délai de trois mois, puis faire rapport au comité de pilotage;
4. Délègue le travail de planification du programme de villagisation dans le cadre du
rapatriement et de la réintégration au Burundi à des groupes de travail sectoriels tout en
s’assurant que ceux-ci incluent les agences pertinentes;
5. Accorde un délai de deux mois aux groupes de travail sectoriels pour opérationnaliser et
planifier ce programme et faire rapport au comité de pilotage;
6. Entame une sensibilisation et un plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour que des fonds
soient assignés à la réalisation de ce programme et qu’une partie des financements vise la
pérennisation des sites de villages.
Annexe 1
L’intervention de l’UNHCR vise les rapatriés en priorité mais inclut aussi des personnes déplacées ou
vulnérables dans les communautés d’accueil. Au total, l’UNHCR a fourni les matériaux nécessaires à la
49
construction de 57.943 maisons et a construit 8.000 maisons pour des personnes vulnérables sans
logement dans les communautés d’accueil des rapatriés, soit 20% du total.
• Le PNUD quant à lui, a contribué au total à la construction de 3.000 maisons en faveur des
rapatriés, déplacés internes et autres personnes à grandes vulnérabilités. A travers son programme cadre
d’appui aux communautés (2000-2005) puis son programme de réintégration-réhabilitation des
sinistrés et de lutte contre la pauvreté, le PNUD a contribué à la construction de 1.900 maisons.
Dans le cadre du programme d’urgence du Gouvernement exécuté par le PNUD, 1.100 maisons ont été
entièrement construites par PARESI ; autant que possible près d’infrastructures existantes comme les
écoles, les points ou adduction d’eau potable (provinces de Muyinga, Bubanza, et Bururi) au bénéfice
de rapatriés sans terres, de déplacés et de Batwa installés sur des sites proches.
En 2008, le PNUD prévoit d’appuyer l’auto-construction de 120 maisons pour les ménages vulnérables
du site de Batwa à Buterere (Mairie de Bujumbura) et l’aménagement et l’extension d’un site de
déplacés et de rapatriés (200 maisons) en commune de Bwambarangwe (Kirundo).
Le PNUD a également contribué à la construction de quelques villages pour les déplacés en provinces
de Bubanza, Muyinga, Bururi et Bujumbura-Rural, Muramvya, Rutana et Makamba.
• La Fédération Mondiale Luthérienne (FML), bien que dernière arrivée sur la scène des
organisations impliquées dans la construction d’abris aux sinistrés, a peu ou prou une stratégie qui
s’apparente en bien des points à celle de la villagisation grâce à une approche véritablement intégrée.
En plus de 305 maisons - 135 en commune de Gisuru et 30 en commune de Gisuru (Ruyigi) et 140 en
commune de Mishiha (Cankuzo) – la FLM a également adopté une politique d’accompagnement
agricole favorisant le développement de champs, la plantation d’arbres agro-forestiers, la distribution
de caprins, le drainage de marais, la construction d’une école primaire d’un « home » pour enseignants,
la réhabilitation de route de raccordement, et l'adduction d’eau potable par système gravitaire pour
alimenter les villages et leurs environs, en fonction des besoins spécifiques de chaque site.
Interventions sectorielles
La liste spécifique des interventions sur chaque village sera à définir lors de la planification des projets
individuels. Cependant, la pérennité du programme requiert que des interventions sur plusieurs secteurs
soient planifiées conjointement sous la direction du Gouvernement du Burundi. Celles-ci devront
couvrir les secteurs d’intervention suivants:
o Secteur construction d’abris/logements
Une fois l’identification des terres achevée, seront alors considérés la programmation et l’aménagement
requis pour assurer la viabilisation et un développement durable de ces nouveaux établissements
50
humains. La solidarité communautaire, forte de l’encadrement de techniciens, permettra de s’assurer
de la préservation de l’environnement dans la planification des villages ainsi que de la bonne
progression des constructions.
Des kits de construction seront distribués dont le contenu varie légèrement d’agence en agence mais
qui inclut portes, fenêtres, tôle ondulée, faîtières, clous et perches de bois. Pour les besoins de
protection de l’environnement, les agences prôneront l’utilisation de briques adobe pour la construction
des logements.
Les agences spécialisées apporteront son appui à la coordination des interventions du domaine de la
sécurité alimentaire pour plus de complémentarité et de convergence des synergies, et assurera
également l'assistance technique aux bénéficiaires du programme et aux partenaires opérationnels.
Outre un appui pour un meilleur accès aux intrants essentiels et à l'assistance technique, les
interventions visant à soutenir la sécurité alimentaire seront menées à travers une approche de gestion
partagée des ressources existantes et des opportunités d'accroissement de la productivité et de revenus
agricoles.
o Secteur Education
L'éducation est un élément majeur dans le processus de consolidation de la paix et donc de la
réintégration des sinistrés. Il est de ce fait important d'assurer l'accès pour tous à l'enseignement
primaire et secondaire. L'accès à l'éducation ne consiste pas seulement en l'augmentation de la capacité
d'accueil mais également en l'amélioration de la qualité de l'enseignement et des conditions d'étude des
enfants passant ainsi par la formation continue d'enseignants et la distribution de matériel scolaire. Les
autorités éducatives s’assureront que les nouvelles écoles sont incorporées dans le système éducatif en
place.
o Secteur Santé
Le système de santé est actuellement en pleine réforme à travers la mise en place de districts sanitaires.
Dans un contexte de villagisation, des programmes de prise en charge nutritionnelle et sanitaire à assise
communautaire (mutuelle, ambulance,...) seront préconisés, encadrés par le personnel de santé des
structures sanitaires décentralisées.
51
o Secteur Développement économique
Faute de terres suffisantes pour subvenir aux besoins, actuels et futurs, de tous les nouveaux résidents,
il sera important de renforcer les associations communautaires et les entrepreneurs locaux et de les
soutenir à travers la subvention et le financement de microprojets générateurs d’emplois et de revenus.
L’objectif étant la promotion d’activités génératrices de revenus non agricoles comme moyens
alternatifs de subsistance pour que les ménages puissent se prendre en charge pour les besoins
primaires (autonomie de gestion et développement endogène) et amorcer la naissance d’un secteur
privé.
Les activités s’articuleront autour de l’identification de leaderships locaux, des besoins des
entrepreneurs du village, des métiers porteurs et reproductibles dans le village et son environnement,
des besoins des associations et groupements existants, et des activités pouvant offrir des opportunités
d’emplois au bénéfice des jeunes et autres personnes sans emplois.
o Secteur Protection
Les agences de protection s’assureront que le cadre légal existant reconnaîtra la place des nouveaux
villages dans le paysage administratif local et permettra l’accès sans discrimination des nouveaux
administrés aux services communaux. Les divers acteurs concernés par la délivrance de titres de
propriété collaborent pour assurer une sécurité foncière aux occupants des nouveaux villages.
De même, les bailleurs de fonds continuent d’appuyer les efforts de décentralisation des services
fonciers et des cadastres ruraux ainsi que la facilitation des titres fonciers pour assurer la délivrance de
titres de propriété favorisant la sécurisation des nouvelles propriétés. Le Ministère dont relève la
compétence de l’administration communale mettra en place un mécanisme pour l’enregistrement des
logements auprès de l’administration communale confirmant ainsi le titre de propriété de la maison.
Les activités de suivi des rapatriés et autres bénéficiaires seront incluses dans les activités de
monitoring. Ce suivi visera à évaluer les conditions de réintégration dans les communes, et à vérifier si
les rapatriés bénéficient pleinement de leurs droits de citoyens au même titre que les autres Burundais
contribuant ainsi à leur réintégration effective au sein des communautés d’accueil.
52
4 : Zone de retour de rapatriés
53
5 : Cartes des villages ruraux intégré
54
6 : Situation des villages ciblés
SITUATION DU VRI DE MUSENYI / MAKAMBA
Premier village de paix de la région Sud / 2008 / Capacité: 200 maisons
20.05.2010
SECTEUR Ministère Partenair Bailleurs SITUATION ACTUELLE OBSERVATIONS / DEFIS
concerné es
ABRIS UNHCR / DANIDA • Les 200 maisons sont achevées et occupées (200 • Rapatriés (80%)
PARESI ménages pour 895 personnes) • Population vulnérable (20%)
• Canalisation maçonnée en cours • Ce village est entièrement occupé
DISTRIBUTION DES MEEAT FAO ECHO, UE • 100% les familles servies • Certaines parcelles disputées par la population locale
TERRES AGRICOLES • Complément boutures patate douce et manioc • Le MEEAT, les Autorités Provinciales et le GTTP
pour et plants fruitiers regarnissage poursuivent les négociations auprès de plaignants
SECURITE ALIMENTAIRE MEA ECHO, UE • 80% des familles ont bénéficiés de ‘Cash for • Les champs sont ensemencés mais les terres sont peu
1-Distribution des semences work’ par Caritas (bénéficiaires payés pour fertiles.
2-Distribution des chèvres cultiver leurs champs) • Il y a eu des pertes pour plusieurs raisons :
FAO
• Distribution accomplie (3 chèvres par famille) • Conditions d’élevage difficile
• Consommation des chèvres
• Certains bénéficiaires ont vendu les chèvres
EAU MEEAT/ ECHO, UE • Adduction terminée avec un débit très faible suite • Débit très faible
MSP UNICEF / à la dernière saison sèche et à la mauvaise gestion • Une bonne gestion de l’AEP par l’administration locale
COPED de l’AEP par les usagers en amont qui laissent et les bénéficiaires s’imposent.
les robinets ouverts en permanence. • Une autre source est en cours d’étude pour renforcer le
débit de l’AEP.
COORDINATION GTTNV &P PNUD ECHO, UE • GTTPV existant. • besoin d’appui
OPPORTUNITE MDDC ECHO, UE • Marché à situe a 2 km. • Activités souvent sollicitées par les habitants (couture,
ECONOMIQUE (HIMO/AGR) PNUD petit commerce, boulangerie, menuiserie)
EDUCATION MEPS • Trois salles construites en sheeting où se déroule • Certains élèves sont inscrits à l’école en dehors du
UNICEF la mise à niveau en français et en Kirundi (en village.
cours) • Besoin urgent d’augmenter la capacité de l’école
• Une école primaire à environ 1,5km avec existante.
capacité limitée
• Construction par la Communauté de 6 salles de
classes avec une Direction.
SANTE MSP OMS • Intervention ponctuelle en cas de besoin par • Accès limité aux soins de santé (incapacité de payer).
Soins médicaux MINISAN AHA/UNHCR.
TE • Existence d’un CS public à 3km du village.
55
STUATION DU VRI DE NYAKAZI / MAKAMBA
Deuxième village de paix de la région Sud / 2008 / Capacité: 200 maisons
20.05.2010
SECTEUR Ministère Partenaires Bailleurs SITUATION ACTUELLE OBSERVATION / DEFIS
concerné
• Construction de 200 maisons, terminée (Phase II) • Le village compte 197 ménages sur les 200
ABRIS UNHCR / • Canalisation maçonnée en cours prévus
PARESI DANIDA • Il reste à installer les dalettes de passage sur les
caniveaux
MEEAT FAO ECHO, UE • 146 familles sont servies. • Les familles installées ont raté la saison
DISTRIBUTION DES • Saison 2010B: Distribution de chaux, fumier, culturale et auront de sérieux problèmes
TERRES engrais alimentaires
AGRICOLES minéraux, de semences de haricot, de boutures de patate • Terres non fertiles dans une région aride
douce, de manioc et de plants fruitiers
SECURITE MEA ECHO, UE • Préparation en cours pour la distribution de chèvres • Risque de famine
ALIMENTAIRE FAO (3 chèvres/ménage) et d'intrants agricoles pour la • Distribution de vivres souhaités par manque
saison 2010C de terres agricoles.
MEEAT/ MSP ECHO, UE • Existence d’une source d’eau près du village avec • Débit très faible
EAU UNICEF un débit très faible • Une bonne gestion de l’AEP par
• Rivière Malagarasi a 5km l’administration locale et les bénéficiaires
• Le dossier d’étude pour l’alimentation en eau du s’imposent.
village de Nyakazi est terminé depuis le mois de • Une autre source est en cours de prospection
juin 2009. Il est en attente de financement. pour renforcer le débit de l’AEP.
COORDINATION GTTNV / GTTPV PNUD ECHO, UE • GTTPV existant • Besoin d’appui
MDDC ECHO, UE • Marché loin (+15 km) • Activités souvent sollicitées par les
OPPORTUNITE PNUD habitants (couture, petit commerce,
ECONOMIQUE boulangerie, menuiserie)
(HIMO/AGR)
EDUCATION MEPS • Ecole primaire jouxtant le village avec faible • Certains élèves du Village sont inscrits à
capacité l’école
MSP • Centre de santé a Bukeye (6km du village) • Accès limité aux soins de santé (incapacité
SANTE OMS • Très mauvais état de la route de payer)
MINISANT
Soins médicaux E
56
SITUATION DU VRI DE NYABIGINA / NYANZALAC –MAKAMBA
57
SITUATION DU VRI DE MUREMBERA / RUTANA
Troisième village de paix de la région Sud / 2008 / Capacité : 60 maisons
20.05.2010
SECTEUR Ministère Partenaires Bailleurs SITUATION ACTUELLE OBSEVATION / DEFIS
concerné
• Occupation : 48 ménages rapatriés de la Tanzanie
• 60 maisons terminées et crépies • Opportunité de loger 12 ménages (environ 110
ABRIS UNHCR / DANIDA • Canalisation maçonnée en cours personnes)
PARESI • Il reste à installer les dalettes de passage • Le GTTPV devra compléter la validation des
sur les caniveaux bénéficiaires.
• Les terrains attribués sont engorgés d'eau pendant la
DISTRIBUTION DES MEEAT FAO ECHO, UE • 100% de ménages période pluvieuse, asphyxiant les plantes,
TERRES • Les familles installées risquent d’avoir de sérieux
AGRICOLES problèmes alimentaires.
58
SITUATION DU VRI NKURYE 2 RUTANA
Quatrième village de paix de la région Sud / 2008 / Capacité: 140 maisons
20.05.2010
SECTEUR Ministère Partenaires Bailleurs SITUATION ACTUELLE OBSEVATION / DEFIS
concerné
Construction 140 maisons achevée Rapatriés de la Tanzanie (19 familles)
34 maisons occupées (118 personnes). Population sinistrée (15 familles)
ABRIS 106 maisons ne sont pas occupées, opportunité de loger
UNHCR / DANIDA Cependant 4 maisons se sont effondrées. 530 personnes
PARESI La validation a commencé en commune de Giharo
• Canalisation maçonnée non terminée conduite par la CNTB-HCR-PARESI Administration
• Il reste à installer les dalettes de passage Local.
sur les caniveaux 10 familles validées attendent les délimitations des terres
agricoles avant d’aménager dans les maisons.
Les terres agricoles sont identifiées. Il manque le morcellement individuel des terres agricoles
DISTRIBUTION DES MEEAT FAO ECHO, UE Fournitures d'intrant agricoles pour par le MEEAT.
TERRES la saison 2010B: semences de haricot, • Les familles installées risquent d’avoir des sérieux
AGRICOLES boutures de patate douce et de manioc, plants problèmes alimentaires.
fruitiers chaux, engrais et fumier • Terres non fertiles dans une région aride.
SECURITE MEA ECHO, UE • Risque de famine.
FAO
ALIMENTAIRE • Distribution de vivres par manque de terres agricoles
EAU MEEAT/ MSP Solidarités ECHO, UE • Réseau d’eau existant • Réparation par Solidarité de l’AEP suite à un
délabrement volontaire
COORDINATION GTTNV / GTTPV PNUD ECHO, UE • GTTPV n’est pas fonctionnel. • Besoin d’appui.
• Des Termes de Références (TOR’s) doivent être
définis pour le GTTPV de Rutana.
• Il n y’a pas de présence permanente de la PARESI a
Rutana.
OPPORTUNITE MDDC ECHO, UE • Marché à moins d’un km. • Activités souvent sollicitées par les habitants
ECONOMIQUE PNUD (couture, petit commerce, boulangerie, menuiserie).
(HIMO/AGR)
59
SITUATION DES VRI DE BUZIMBA /MUGARA – BURURI
Premier villages de paix de Bururi / 2009 / Capacité: 200 maisons
20.05.2010
SECTEUR Ministère Partenaires Bailleurs SITUATION ACTUELLE OBSEVATION
concerné
• Construction 200 maisons en briques adobes • 159 rapatriés validés, 31 vulnérables validés,
ABRIS UNHCR / DANIDA terminées 8 occupations illégales, 2 maisons libres.
COPED • 198 maisons sont occupées
DISTRIBUTION DES Les terres agricoles sont déjà identifiées. Il manque le morcellement individuel des terres
TERRES MEEAT FAO ECHO, UE Intrants agricoles fournis juste pour le jardin de case agricoles par le MEEAT.
AGRICOLES Préparation en cours pour la
distribution des chèvres au courant
du mois de Juin
SECURITE MEA ECHO, UE • Distribution de vivres souhaités par
ALIMENTAIRE FAO manque de terres agricoles
EAU MEEAT/ MSP ECHO, UE • Les études initiales sont achevées depuis le mois
UNICEF de juin 2009, les travaux d’aménagement de la
source sont en cours.
COORDINATION GTTNV / GTTPV PNUD ECHO, UE • GTTPV existant • Besoin d’appui
OPPORTUNITE MDDC ECHO, UE • RAS.
ECONOMIQUE PNUD
(HIMO/AGR)
60
SITUATION DES VRI DE BUSEBWA/MUGARA – BURURI
EAU MEEAT/ MSP ECHO, UE • Les études initiales sont achevées depuis le mois de
UNICEF juin 2009, les travaux d’aménagement de la source
sont en cours.
COORDINATION GTTNV / GTTPV PNUD ECHO, UE • GTTPV existant • Besoin d’appui
OPPORTUNITE MDDC ECHO, UE • RAS.
ECONOMIQUE PNUD
(HIMO/AGR)
61
SITUATION DU VRI DE MUTAMBARA II / RUMONGE –BURURI
Troisième villages de paix de Bururi / 2009 / Capacité: 268 maisons
20.05.2010
EAU MEEAT/ MSP ECHO, UE • Les études initiales sont achevées depuis le mois
UNICEF de juin 2009, les travaux d’aménagement de la
source sont en cours.
COORDINATION GTTNV / GTTPV PNUD ECHO, UE • GTTPV existant • Besoin d’appui.
62
7 : Critères d’évaluation des nouveaux sites
Critères d’évaluation des Sites des Pondération du Critères composites ou explicatifs Observations
VRI par ordre décroissant critère
1. Terrain lotisable (base de 5 ha 30 Relief (pente, rocailleux,…) 20 Faire le total
pour 200 ménages) Superficie (5ha min-200 10
ménages)
2. Accessibilité physique 25 Piste praticable 25 Une seule note à attribuer
Piste à aménager/réhabiliter 20
Inaccessible 0
3. Accessibilité à l’eau (distance par 20 Echelle de cotation de 0-5-10-15-20 km La note maximale est accordée à la plus
rapport à une source à capter par petite distance : 20 pour la distance comprise
gravitation) entre 0-5 km ;15 pour la distance comprise
entre 5-10 km ;10 pour l’intervalle de 10-
15km, la note 5 pour une distance comprise
entre 15-20 km et la note 0 au-delà de 20
km…
4. Accès aux terres cultivables (base 15 Distance à parcourir du site aux terrains (échelle La note 15 pour des terres de moins de 2 km,
de 100 ha pour 200 ménages) de 0-2-5-10 km et plus) 10 à moins de 5 km ; 5 pour mois de 10 km et
0 au delà
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8 : Mécanisme de coordination et de suivi de la mise en œuvre du programme de « Villages
Ruraux Intégrés »
La mise en œuvre du programme de Villages Ruraux Intégrés (VRI) est pilotée par le Groupe sectoriel
sur le relèvement communautaire, le rapatriement et la réintégration qui en a délégué la mise en œuvre
opérationnelle, la coordination et le suivi à un Comité Technique National Interministériel.
Le programme des VRI pour les rapatriés sans terre et autres personnes vulnérables dans les
communautés de retour est plus complexe à mener que les simples projets de construction d’abris pour
rapatriés. Ce programme requiert une coordination étroite tant au niveau national que provincial et
local, sous la houlette du Groupe sectoriel et de concert avec les ministères impliqués, leurs directions
provinciales, la communauté internationale, les agences humanitaires et de développement des Nations
Unies, ainsi que les organisations non gouvernementales et les associations de la société civile. Pour
être effective et efficiente, cette coordination doit mettre en place des courroies de transmission
sectorielles du Village aux cadres de coordinations sectoriels nationaux tels que ceux du CSLP, et
permettre également le suivi intégré des réalisations dans chacune des provinces (Annexe 1 –
Mécanisme de coordination et de suivi).
A niveau local, des comités collinaires (Village Rural Intégré et villages/communautés alentour) feront
la coordination et le suivi des interventions sectorielles des divers partenaires sur le terrain. Ces comités
désigneront un point focal qui sera le point de contact obligé pour toute intervention dans ce VRI.
Ainsi, pour prendre l’exemple de l’intervention dans le cadre de l’accompagnement agricole, lorsque la
FAO fera la distribution de chèvres dans un village, ce point focal sera informé des détails de
l’opération. A son tour, celui-ci relaiera l’information aux partenaires intéressés intervenant sur le
terrain ou lors de leurs descentes dans le village.
Au niveau provincial, les fonctionnaires des diverses directions provinciales des ministères impliqués
feront le suivi de la mise en œuvre sectorielle et assureront l’appropriation par les unités
administratives décentralisées. Toujours dans le cas de la distribution des chèvres, l’agent provincial de
la DPAE (Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage) fera le suivi de cette distribution à
travers les partenaires d’exécution et le point focal du VRI. Il informera le point focal provincial
responsable du suivi de la mise en œuvre intégrée du programme au niveau de toute la province.
L’agent provincial tout recommandé pour cette responsabilité car elle lui incombe déjà est un
fonctionnaire de l’Antenne Provinciale du Plan (DPP), présente dans toutes les provinces concernées
qui à son tour sera à même de tenir le Groupe de travail provincial et à travers lui le Gouverneur de
province des progrès réalisés, défis rencontrés, actions requises, listes des acteurs dans chaque village
et financement des interventions.
Les fonctionnaires des diverses directions provinciales seront également la courroie de transmission
des informations entre les provinces et le niveau national, les points focaux sectoriels nationaux, où
ceux-ci seront l’interface entre le Comité Technique National et le niveau provincial. Dans le cas de
la distribution des chèvres, après avoir informé l’agent local de la DPP, le fonctionnaire de la DPAE
Agriculture informera le point focal Agriculture pour les VRI au niveau national, la FAO, qui à son
tour fera le point mensuellement sur les progrès et défis de l’accompagnement agricole dans les divers
villages aux réunions du Comité Technique Interministériel National, où siègeront des représentants
des ministères impliqués, les agences des Nations Unies, les bailleurs de fonds ainsi que les
organisations non gouvernementales.
Enfin, les points focaux sectoriels nationaux feront le lien avec les divers cadres sectoriels de
coordination inscrivant ainsi les Villages Ruraux Intégrés au sein des programmes humanitaires et de
développement du pays. Pour notre exemple sur l’accompagnement agricole dans les VRI, la FAO
assurera le lien avec le Groupe Sécurité Alimentaire et Nutrition (GSAN), le Groupe Agriculture et
Développement dans le cadre de la coordination du CSLP, et le Groupe Intégré des Nations Unies sur
la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (GISAN). Se référer à l’Annexe 1 - Schéma sur la coordination
de l’accompagnement agricole.
A terme, il est souhaitable que des liens étroits soient tissés entre le mécanisme de coordination pour la
mise en œuvre des Villages Ruraux Intégrés et les organes consultatifs mis en place dans le cadre de la
décentralisation, tels que les Comités Communaux de Développement Communautaire (CCDC)
pour que les besoins et interventions de développement des villages soient incorporés dans les plans de
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développement communaux.
Le Secrétariat est, entre autres, chargé d’assister le Directeur Général 3R et le Comité pour le suivi de
la mise en œuvre des VRI. Il organise les réunions du Comité Technique, en tient les comptes-rendus
de réunions et en assure la diffusion.
Le Secrétariat appuie l’intégration des interventions sectorielles des partenaires ; il soutient les efforts
de collaboration entres les divers acteurs et aux divers niveaux de coordination. Il appuie les
mécanismes de coordination et le système de courroie de transmission des informations. Il gère les
informations et en facilite la circulation aux parties intéressées.
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Le Secrétariat appuie également la liaison avec les ministères intéressés par le programme de VRI
ainsi que les autorités locales; il soutient les liens avec d’autres partenaires moins ou pas directement
liés à la mise en œuvre du programme.
Le Secrétariat s’assure de la préparation des rapports sectoriels réguliers par les points focaux et de leur
circulation aux parties intéressées à temps. Il appuie le DG 3R et le Comité dans l’évaluation des
réalisations du programme, l’analyse des défis et l’identification des lacunes et des besoins. Il aide
aussi à mise à jour des stratégies et des plans d’actions, et appuie les recherches de financement pour la
mise en œuvre des interventions. Le Secrétariat appuie également la planification opérationnelle et la
mise en œuvre des programmes sur les divers sites de villages effectuée par le PARESI.
Le renforcement des capacités du Secrétariat est ponctuellement appuyé par des experts (consultants
nationaux et internationaux quand nécessaire) qui conseillent le DG 3R dans ses responsabilités de
Président du Comité National.
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