c6ff9e1a-ad3e-4b4e-b058-79a4e73b309e
c6ff9e1a-ad3e-4b4e-b058-79a4e73b309e
c6ff9e1a-ad3e-4b4e-b058-79a4e73b309e
Cohorte : 2017-2020
N° 171810/ Kinésithérapie/ Année 2020-2021
Remerciements :
J’adresse des remerciements particuliers aux personnes qui ont bien eu l’amabilité et la
patience de m’aider à réaliser ce mémoire.
A madame Nisrine SOUNY SLITINE : pour leur aide et leur soutien afin de nous
rassurer une formation qualitative.
A notre médecin et professeur Madame Loubna RIAH : pour son encadrement et son
soutien.
A notre mesdames et monsieurs les membres de jury pour l’honneur qu’ils nous ont fait
en acceptant de siéger à notre soutenance et de critiquer ce travail.
Dédicace
A mes chers parents, aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour
eternel et ma considération pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon instruction et
mon bien être. Je vous remercie pour tout le soutien et l’amour que vous me portez depuis
mon enfance et j’espère que vos vœux tant formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices,
bien que je ne vous en acquitte jamais assez en sorte que jamais je ne vous déçoive.
A mes meilleurs amis et mes amis pour leur solidarité à mon égard et leur réconfort
aux moments de doute.
A tous mes enseignants qui ont marqué mon parcours estudiantin, par leur savoir
qu’ils ont généreusement et méthodiquement transmis.
Liste des abréviations :
DEDICACE ......................................................................................................................................................... 3
LISTE DES ABREVIATIONS : ............................................................................................................................... 4
RESUME : ......................................................................................................................................................... 9
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 10
I. PROBLEMATIQUE ..................................................................................................................................... 13
II. REVUE SYSTEMATIQUE DE LITTERATURE:................................................................................................. 17
1. La question de recherche de la revue systématique de littérature : .................................................... 17
2. Description de la stratégie de recherche bibliographique : ................................................................. 17
- - Les bases de données consultées. ................................................................................................................... 17
- - Les critères d’inclusion et d’exclusion des références sélectionnées : ........................................................... 18
- - Le nombre final des références sélectionnées selon le diagramme : ............................................................ 19
3. Recension des écrits ............................................................................................................................. 20
- Le but de la recherche : .................................................................................................................................... 22
- Les questions :.................................................................................................................................................. 23
4. Méthode et matériels ........................................................................................................................... 23
- Type de l’étude :............................................................................................................................................... 23
- Population cible :.............................................................................................................................................. 23
- Type d’échantillonage : .................................................................................................................................... 23
- Considération éthique :..................................................................................................................................... 23
- Matériels et outils de collecte de données : ...................................................................................................... 24
a. Matériel : ..................................................................................................................................................... 24
b. Outils de collecte de données : .................................................................................................................... 24
III. RESULTATS .................................................................................................................................................. 31
- Nombre d’études : ............................................................................................................................................ 31
- L’électrostimulation et spasticité :.................................................................................................................. 32
- Bobath et spasticité : ........................................................................................................................................ 33
IV. DISCUSSION ................................................................................................................................................. 52
1. Analyse des résultats : ......................................................................................................................... 52
2. Comparaison de la littérature : ............................................................................................................ 53
3. Limites et problèmes rencontrés : ........................................................................................................ 60
4. Perspectives de la recherche : .............................................................................................................. 60
V. CONCLUSION................................................................................................................................................ 61
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 62
ANNEXES : ...................................................................................................................................................... 69
Résumé :
Les troubles neurologiques post-AVC touchent à ce jour des millions de personnes dans
le monde et ont pour conséquences diverses atteintes motrices et fonctionnelles complètes
(hémiplégie) ou incomplètes (hémiparésie) : l’autonomie de ces personnes est compromise en
péril, ils se retrouvent donc dépendants de leur entourage. Afin de traiter ces patients,
plusieurs techniques différentes de rééducation sont mises à disposition des kinésithérapeutes
. Certaines techniques sont même dites classiques comme les méthodes de Bobath et Perfetti
tandis que d’autres pouvaient avoir un impact bénéfique pour réduire la spasticité à condition
qu’elle soit bien utilisée et a un dosage adéquat suivant un protocole préalablement étudié
comme l’électrostimulation.
Notre étude comporte deux objectifs : le premier est de voir si la méthode dite classique
dite Bobath est un atout de rééducation suffisant dans la rééducation de la spasticité des
patients hémiplégiques ainsi de démontrer l’impact de l’électrostimulation sur ces patients
pour la diminution de la spasticité , puis comparer ces deux techniques pour démontrer celle
dont les résultats sont meilleur.
Nous avons réalisé une étude bibliographique comparative basée sur 23 articles des
revus de la littérature en se focalisant sur la spasticité et sur le plan fonctionnel, notant que
tout ces derniers ont utilises l’échelle Ashworth et l’échelle de Held et Tardieu . Une
amélioration fonctionnelle des 2 groupes de patients mais de meilleurs résultats ont été
remarqué par rapport a la combinaison des deux techniques sur la diminution de la spasticité .
Mots clés :
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est l’étiologie la plus fréquente de ces affections à côté
des atteintes traumatiques, tumorales, infectieuses et dégénératives , se produit au moment ou
une partie du cerveau cesse de travailler correctement , donc elle entraine la mort des tissus et
la perte de certains fonctions cérébrales, il peut être due a un anévrisme, c est a dire une
rupture d un vaisseau sanguin ou par une embolie résultant un caillou ou d une petite
particule flottante librement dans la circulation sanguine avant de se loger dans l une des
artères cérébral ou intégrant le flux sanguin. Selon la zone du cerveau qui est atteinte.
Les formes cliniques sont très variables de par la lésion initiale mais aussi la récupération et
l’apparition de la spasticité.
L’hémiplégie est la perte plus au moins complète de la motricité volontaire dans une moitie
du corps. Elle est due a une lésion unilatérale de la voie motrice principale entre le neurone
d’origine delà voie pyramidale et sa synapse avec le motoneurone alpha dans la corne
antérieure de la moelle [2] .
C’est une lésion hémisphérique, du tronc cérébral ou médullaire peut entrainer une hémiplégie
controlatérale ou, exceptionnellement homolatérale a la lésion. Mais également d autres
régions responsables de troubles associes, tels que les fonctions gnostiques, le langage, les
fonctions praxiques, le psychisme, les champs visuels, la sensibilité. On reconnait trois
composantes de cette atteinte, à savoir l hypertonie, les syncinésies et les paralysies.
10
Hémiplégie se caractérise par un trouble de la commande, accompagne de troubles du
tonus (spasticité), et par la présence de mouvements anormaux (syncinésie). Les cliniciens
distinguent : des signes « positifs », réponses reflexes anormales (signe de Babinski),
spasticité (qui apparait plus tard), spasmes, clonus, mouvements dyscinétiques ; des signes
« négatifs » : déficit musculaire, perte de dextérité et fatigabilité.
En effet, le patient hémiplégique présente au membre supérieur (MS) des déficits qui
peuvent concerner : la commande motrice, la force, l’endurance, la proprioception et la
perception tactile, mais également des limitations d’amplitude articulaire et un
désinvestissement du membre. Ces déficiences évoluent dans le temps, en parallèle à
l’augmentation de la résistance au mouvement, caractéristique de la spasticité, qui devient
assez rapidement un élément important du tableau clinique (dans 20 à 30% des cas après
AVC) [3]
11
conscient. Par contre, certaines parties de la pratique sont encore très reconnues et utilisées,
servant de base à d’autres types de rééducation ; La mobilisation avec étirement lent des
muscles spastiques, Importance accordée au contrôle postural, La séquence de redressement
comme terrain de mise en situation variée des acquisitions motrices. Ce type de rééducation
met l’accent sur la recherche de la qualité du mouvement (mouvement dissociés), pour mettre
en évidence le positionnement global du corps, le positionnement segmentaire, Le
redressement et Les stimulations sensorielles tactiles ou proprioceptives. Et
l’électrostimulation qui vise aussi à favoriser la récupération motrice la plus sélective
possible, proche de la motricité physiologique. Elle stimule la réorganisation fonctionnelle par
la plasticité cérébrale ainsi que l’inhibition de la motricité parasite (spasticité, syncinésie,
autres) .
12
I. PROBLEMATIQUE
L’AVC est la première cause d’handicap acquis chez l’adulte et la troisième cause de
mortalité en France. Touchant chaque année environ 130 000 nouveaux patients en France, l
AVC a un taux d’incidence multiplie par 2 tous les 10 ans âpres 55ans ; 25% des AVC
surviennent chez les moins de 65ans, et plus de 50% chez les personnes de 75ans et plus.
Apres un premier AVC, le risque de récidive est important, estime entre 30 et 43% à 5 ans [5].
Au Maroc, les AVC représentent 82%. Ce taux ne diffère pas de celui de la littérature
ou les AVC représentent 80%. Il constitue la troisieme cause de mortalité générale, dans les
pays industrialises, après les cardiopathies et les cancers, et la première cause d'handicap
physique acquis (37000 décès en 2003).
13
L’électrothérapie est parmi les moyens de traitement les plus remarquables en
physiothérapie, cette dernière désigne l’ensemble des techniques physiques qui emploient
l’électricité dans un but thérapeutique, la base étant le courant électrique utilise directement
ou servant à produire des ondes mécaniques ou électromagnétiques. Electrothérapie possède
de diverses propriétés dont majoritairement celles a caractères antalgiques, sclérolytiques ou
excito –motrices.
La stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est utilisé pour restaurer la marche des
patients atteints de paralysie ou de faiblesse musculaire liée a un accident vasculaire cérébral
ou a un traumatisme de la moelle épinière. Au début, l’objectif était de remplacer la fonction
neuromusculaire perdue . Puis on a constate que la marche assistée par la SEF avait des effets
14
thérapeutiques, dont l’amélioration de la force musculaire, de la fonction cardiovasculaire et
de la marche qui persistaient après l arrêt de la SEF [8].
La SEF est également utilisee pour éviter la diastasis afin de prévenir la subluxation
inferieure de l’épaule hémiplégique [9]et pour améliorer le mouvement de préhension et de
manipulation des objets. Une étude montre des résultats significatifs par rapport au groupe
témoin [8] .
Dans le cas des neuropathies centrales le sujet reste très controverse, les différentes
écoles ne sont pas en consensus quant aux différentes utilisations de électrothérapie,
particulièrement chez les patients présentent une spasticité, que beaucoup estiment son
aggravation systématique suite a l’application de courants électriques.
L’aire cardiaque et la région antérolatérale du cou – les lésions cutanées – les foyers
infectieux – En cas de grossesse, de phlébite – En présence D'un pacemaker ou Dun neuro-
modulateur [9].
15
Il serait donc intéressant de cataloguer précisément quand et comment électrothérapie
est utile dans ces cas, et dans quelles circonstances ; en profitant méthodiquement et tout ce
quelle peut apporter sur les différents aspects du traitement que ce soit sur la sédation de la
douleur, la prévention des troubles orthopédiques, l’inhibition de la spasticité, tout en
esquivant les contre-indications et les applications pouvant causer une aggravation a la
pathologie.
C’est pour nous le point de départ d’une étude plus précise en comparant ces deux
techniques et chercher celle dont les résultats sont meilleurs.
16
II. Revue systématique de littérature:
17
- - Les critères d’inclusion et d’exclusion des références sélectionnées :
✓ Critères d’inclusion :
✓ Critères d’exclusion :
• Biais de publications sélectives des résultats non significatifs ou même
défavorables a une intervention expérimentale
• Les études étaient exclues si elles n'ont pas signalé la tendance centrale et / ou
variabilité du résultat d'intérêt et ont rapporté que l'intensité de la stimulation était
supérieure au seuil moteur.
• Déficit cognitif ou aphasie
• Insuffisance cardiaque
• Déficit orthopédique, médical ou neurologique supplémentaire
18
- - Le nombre final des références sélectionnées selon le diagramme :
(n =400 )
(n=46) d'intervention
19
3. Recension des écrits
Décrite par Ashworth en 1964, et modifiée par Bohannon et Smith en 1986, cette
échelle est largement utilisée pour mesurer la spasticité dans la plupart des centres de
rééducation . En revanche, sa reproductibilité a été discutée puisque la résistance ressentie a l
étirement ne peut pas être liée exclusivement a des changements des reflexes associes a la
spasticité ou a des propriétés intrinsèques des muscles étirés.
Les principes de l approche Bobath sont basés sur une vue particulière du contrôle
moteur et du mouvement. Spasticité, irradiation, réactions associées, reflexes primitifs sont
des problèmes qui doivent être contrôles dans le cas d’une lésion cérébrale dont les reflexes
20
toniques sont désinhibés et doivent être domines, chaque schème correspondant a la
coordination de la posture et du mouvement.
Le concept Bobath essaie pour inhiber la paralysie spastique [12] et les réactions pour
améliorer le mouvement volontaire des membres dans le but ultime de permettre des exercices
en situation fonctionnelle. [13]
Des études récentes montrent une augmentation de la raideur passive des muscles de
patients spastiques après AVC, du fait de la modification du collagène tissulaire et des
tendons (Hufschmidt and Mauritz, 1985 ; Sinkjaer et al. 1993), d’une augmentation de la
raideur intrinsèque des fibres musculaires (Berger et al.1985) et dune diminution du nombre
de sarcomères (Hufschmidt and Mauritz, 1985). Ces transformations sont responsables de
l’apparition de phénomènes de contractures musculaire [6]).
Par contre, d’autres études ont démontré que l’électrostimulation pouvait faciliter le
réapprentissage des taches motrices telles que la marche ou la préhension, ainsi que contribuer
a une augmentation de l’excitabilité corticale. On peut donc penser que cette intervention peut
faciliter la réorganisation du cortex moteur.
Kido Thomson et Al [8] en 2004 ont étudié les effets à courts terme de la SEF
appliquée sur les fléchisseurs et extenseurs de cheville au cours de la marche sur la promotion
21
de la plasticité cérébrale chez des volontaires sains. Des effets positifs ont été mis en
évidence .
Ces résultats sont en accord avec des accords avec des travaux plus récents de Niazi et
Al. [8]qui ont teste sur 8 volontaires sains un système qui déclenche une SEF provoquant un
mouvement de dorsiflexion du pied à l’aide d’interface humain-machine : les potentiels
corticaux produits par l’imagerie mentale du mouvement sont détectés par le système qui
déclenche ensuite la SEF.
- Le but de la recherche :
22
- Les questions :
4. Méthode et matériels
- Type de l’étude :
Cette étude est une étude bibliographique basée sur 20 articles. Elle décrit
l’intérêt de la kinésithérapie dans la récupération de l’autonomie et la diminution de la
spasticité des patients hémiplégiques à travers une comparaison de deux types de
rééducation : la première comprend la méthode de Bobath et la deuxième par
l’électrothérapie.
- Population cible :
La population cible de l’étude concerne les patients ayant subi un AVC et ayant
comme conséquence une hémiplégie.
- Type d’échantillonage :
- Considération éthique :
23
- Matériels et outils de collecte de données :
a. Matériel :
• Le bilan type :
- Interrogatoire :
Nom, âge, profession, Mode de vie du patient, les plaintes, les projets, taille, poids, loisirs.
- Dossier médicale :
Histoire de la maladie, type d’hémiplégie, antécédents…
24
- Bilan de Douleur :
25
- Bilan Morphostatique :
- Bilan articulaire :
Au niveau articulaire, une raideur et une limitation sont tres souvent objectivees. Les
causes de ces déformations neuro-orthopediques peuvent etre multiples : une
hypoextensibilite musculaire, une spasticite, une raideur liee a l’immobilisation. Quand l
atteinte neurologique et purement flasque, l hyperlaxite peut etre problematique vis-à-vis du
manque de limite musculaire au mouvement.On va donc devoir effectuer un bilan articulaire :
- Bilan Musculaire :
o Atteinte cérébrale :
➢ Hémicorps sain :
▪ Contracture : douleur a la palpation, douleur à l’étirement, douleur à la
contraction
▪ L’hypo extensibilité : étirement
▪ L’amyotrophie : mesures centimétriques par un mètre ruban
▪ Force : Break test
▪ Stabilité active des articulations, maintien posturale.
o Hémicorps atteint :
➢ (Recherche des muscles non paralysés) chercher les muscles flasques et ceux qui
sont spastiques puis évaluer par le CHAF sans déclencher une hyper réflexivité.
o Atteinte médullaire :
▪ Territoire sus lésionnel
▪ Territoire lésionnel
▪ Territoire sous lésionnel
26
Ces bilans sont nécessaires pour mesurer une évolution mais également pour
comprendre des attitudes, déformations orthopédiques et/ou gène ou aide dans les transferts et
activités de la vie quotidienne (AVQ)
- Bilan Neuro-moteur :
✓ Les signes neurologiques : Afin de différencier entre une atteinte centrale et/ou
périphérique
▪ Babinski : réponse en extension dorsale du gros orteil lors de la stimulation de la
plante du pied alors que la réponse normale est la flexion de celui-ci. Annexe (1)
▪ Hoffman : flexion forte du majeur entraine une flexion de l’index.
▪ Rossolimo : après avoir percute la face plantaire de la deuxième phalange ca
entraine une contraction des fléchisseurs.
- Bilan moteur :
✓ Motricité automatiques :
▪ Réactions parachutes.
▪ Maintien postural.
▪ Dissociation du mouvement.
▪ Coordination (synergie)
▪ Reflexes osto-tendineux (ROT) : abolis, vifs, diffus, poly cinétiques.
✓ Motricité volontaire :
Pour bilanter la motricité volontaire, on évalue globalement la force par des
mouvements sur ordre selon la cotation de Held et Pierrot-Desseilligny [23]Annexe (2)
27
▪ Epreuve de Barré et de Mingazzini :
✓ Spasticité :
✓ Syncinésie :
28
- Bilan de la sensibilité :
La fonction sensitive peut être lésée dans ces composantes superficielle et/ou
profonde. Le manque de sensibilité engendre un handicap majeur pour le patient puisque les
conséquences fonctionnelles peuvent être lourdes : une incapacité a la marche chez ces
patients neurologiques incomplets, des points d’appuis pouvant engendrer une escarre, des
brulures non ressenties par exemple.
Il faut d’abord expliquer le bilan en détails les yeux ouverts afin d’éviter de biaiser
les résultats avec des réponses erronées dues a une mauvaise compréhension des consignes.
Demander au patient de garder les yeux fermes pour plus de concentration.
Le patient doit signaler, lorsque nous l’interrogeons, s’il sent ou non que nous
exercions un contact sur sa peau, si oui le localiser et définir le type de sensation provoqué.
✓ Sensibilité superficielle :
Nous insistons sur les paumes de mains dont la sensibilité participe à la préhension et
la plante des pieds qui influence l équilibre et la marche :
29
▪ Statesthesie : la statesthésie est d’abord analysée de manière globale au membre
supérieur par le test de préhension aveugle et au membre inférieur par la description
verbale de différents positionnements de l’hallux. Puis, nous évaluons la statesthesie
de chaque articulation cote droit hémiparétique en plaçant le membre dans une
position et le malade doit la reproduire en controlatéral.
▪ Baresthésie
▪ Kinesthésie : la kinesthésie est testée par la description du mouvement que nous
effectuons et sa localisation.
▪ Palesthésie
✓ Autres signes :
▪ Apraxie : impossibilité de réaliser des mouvements complexes.
▪ Agnosie : incapacité à reconnaitre les objets, elle peut être visuelle, auditive ou tactile.
▪ Aphasie : trouble de langage
- Bilan Fonctionnelle :
30
▪ Marche :
o -Test des dix mètres de marche. Annexe(7)
o -Get up and go Test : évalue les transferts assis, debout, la marche et les
changements de directions du patient . Cette épreuve a été validée par
comparaison des résultats avec ceux d une étude posturographique de l équilibre
statique. Annexe(8)
o -Préhensions et gestes fonctionnels du membre supérieur.
III. Résultats
- Nombre d’études :
Nous avons trouvé 23 études au total grâce a la base de donnée Medline . 8 articles
ont été obtenus grâce aux mots clés : Bobath rehabilation – spasticity et stroke ; 14 articles
avec électrostimulation, physiotherapy practice in stroke rehabilation.
Vingt trois articles ont été identifies, comme des revues de la littérature ou méta-
analyses
Nous avons choisi de classer ces études selon le type de rééducation utilise :
l’électrostimulation, technique de Bobath
31
- L’électrostimulation et spasticité :
L’activité gamma accrue activerait en retour les FNM et les fibres Ia, stimulant les
motoneurones alpha du muscle visé par électrostimulation et inhibant ceux des muscles
antagonistes.
Des études récentes suspectent aussi l’implication des fibres Ib (provenant des récepteurs
tendineux de golgi) dans cette inhibition.
De part cet aspect physiologique nous pouvons donc soumettre l’hypothèse qu’en jouant sur
la structure musculaire ici le tibial antérieur nous avons toutes les raisons de croire que ces
stimulations tendraient à diminuer l’hypertonie du muscle antagoniste donc du triceps sural.
La relation agoniste/antagoniste au niveau de segment jambier est importante car elle permet
dans un premier temps le relâchement du triceps sural au moment de l’attaque du talon, et si
la synergie entre les différentes structures est respectée, les quartes roulements du pied
(talonnier, talaire, metatarsien et phalangien)
L’électrostimulation serait donc une technique agissant directement et indirectement sur deux
structures :
• Le muscle tibial antérieur qui peut présenter un déficit de force ou une paralysie
• Le muscle triceps sural dont la spasticite serait diminué par le biais d’une inhibition
dont l’origine proviendrait de la sollicitation de l’innervation réciproque.
32
- Bobath et spasticité :
B. Bobath met en place une technique de rééducation sensori-motrice construite à partir de
d’observations et d’expériences de traitement des patients cérébro-lésés (hémiplégies et IMC).
1) Partenariat MK / Patient :
b) le positionnement segmentaire :
33
centraux, proximaux ou distaux et ouvrent les portes de l’inhibition. Même si aucune
argumentation neurophysiologique ne vient expliquer leur action, ils sont
classiquement décrits (l’observation clinique fait dire à Mme Bobath qu’ils sont
efficaces). Ils sont à rechercher pour chaque patient ; leur action varie avec le temps.
Ils permettent d’installer, de préparer et guider.
Au cours du mouvement, ils représentent une zone de contrôle, de soutien et de
conduite du geste.
Les points clés :
Au MS :
Point clé proximal : ABD sonnette ext omoplate
Point clé distal : Extension des doigts et ouverture 1ere commissure
Au MI :
Point clé proximal : Antépulsion de l’hémi bassin
Point clé distal : Extension des orteils et ABD 1er orteil
Au tronc :
Point clé cervical : placement en Avant ou en Ar de l’axe rachidien induit une
Flex ou Ext des membres.
Point clé Lombaire : idem
La dissociation des ceintures a une action inhibitrice sur les muscles du tronc et
donc influence le tonus et la position des membres
- la production du mouvement est facilitée par l’utilisation des différentes réactions
automatiques acquises lors du développement du SNC. Ces réactions connues du kiné
(réactions de redressement, réactions toniques, réactions d’équilibration… voir
annexe) sont utilisées pour aider le patient à produire de la motricité volontaire.
- Lors de l’apprentissage : le positionnement segmentaire, sous l’action des points-
clés, est d’abord maintenu, puis peu à peu obtenu ; la progression se fera du proximal
vers le distal, d’abord dans les zones éloignées du déclanchement de la spasticité vers
les zones de plus grands déclanchement, et ceci en passant progressivement d’une
régulation externe vers une boucle de régulation interne.
Ce travail de placement actif des segments est ensuite répété, comme autant de séquences
successives permettant de reconstruire un dessin cinétique.
34
Le mélange d’inhibition/facilitation dans l’obtention du maintien d’une position ou dans la
réalisation d’un mouvement tient du guidage du MK, laissant toute sa place à la notion d’essai
erreur et de boucle interne d’apprentissage.
* Au niveau des membres une sélectivité de plus en plus fine est recherchée en reliant
chaque mouvement segmentaire obtenu à un dessin cinétique plus global voire à
l’ensemble du corps.
L’interaction inhibition/facilitation joue son rôle maximal. On demande La concentration
maximale du patient.
c) Le redressement :
Le redressement progressif est recherché à travers une recherche d’appuis et une mise en
Charge. Le terrain d’apprentissage de ces 2 modes de fonctionnement est la séquence de
Redressement. Elle représente des situations variées d’entrainement.
- La recherche d’appui favorise et améliore la rigidification des éléments en appui :
• appui sur MS : augmentation du tonus et du contrôle des extenseurs du coude
• appui sur MI : augmentation du tonus et du contrôle de l’extension du genou
Du fait de la réaction positive de soutien et la réaction de redressement à la pesanteur. Mais
la rigidité doit aussi pouvoir se défaire (réaction négative de soutien).
Le MK et le patient doivent obtenir une alternance de charge et de décharge conduisant à
une action contrôlée de charger plus ou moins un segment de façon à s’adapter à l’activité
en cours.
35
Unilatérale libère la motricité controlatérale à l’appui et entraine un jeu de dissociation
droite/gauche nécessaire à l’équilibration.
36
Présentation des tableaux :
Auteurs Nombre Age Date Type Type de Traitement durée /intensité Résultats
de (ans) de de rééducati
sujets l’AV lésio on
C n
Fatemy, E. (2008) [26]
ans mois (au max) par semaine pendant amélioration légèrement plus grande que haute
R. D. M. (2018).
37
Hombali, A., Mullick,
A., N, M., &Solomon,
30 45 à 65 5mo 13D Electro 15 minutes 5 fois par semaine -la TENS en tant que complément est efficace
Veluswamy, S.K.,
J. M. (2018). [28]
Mahmood, A.,
15 Environ 5G Electro 30 minutes par jour pendant 5 -La stimulation nerveuse électrique
Park et al. 2014 [30]
38
Kwong, P. W., Ng, G.
24 41 à 69 10 15G Electro 20 min de l’ES une fois par -Démonstration d’un moyen de supprimer la
ans mois jour, 6 jours par semaine spasticité au niveau d'un site métamérique et
9D
pendant 1 mois. (100Hz, 200µs) d'augmentation efficace de la vitesse de marche
en appliquant l’ES sur la jonction muscle-
tendon des muscles gastrocnémiens spastiques.
CJ [32]
Application de
Robinson, C., Sbruzzi, G., &
membres inférieurs ou
Plentz, R. D. M. [33]
39
Ruth N Barker , Sandra G
Brauer, Richard G 42 40 à 72 4 à 6 Electro 12 séances d'une heure sur 4 Les deux groupes du bras SMART ont démontré
Carson [34] ans mois semaines des améliorations significatives dans toutes les
(NMES)
mesures de déficience et d'activité après
l'entraînement et surtout sur la spasticité des
muscles.
Golaszewski , Eberhard
Petra Bauer , Carmen
40 4 à 6 20 G Electro 20 min 3 fois / semaine pendant Le cyclisme actif assisté par FES semble être
Koenig , Friedemann
Krewer , Stefan
20 D (FES)
rééducation des patients victimes d’un AVC
40
David G Embrey , Sandra L Holtz, Gad
Alon, Brenna A Brandsma, Sarah 28 Environ 3 à 6 14G Electro L'intervention «A» comprenait Les deux groupes se sont améliorés de manière
les 60 mois 3 mois de port du système FES, significative sur toutes les mesures des résultats
14 D (FES)
qui s'activait automatiquement primaires (mobilité- spasticité et marche)
Westcott McCoy [36]
24 Environ De 4 12 G Electro -Btx A + Stimulation électrique L'essai contrôlé par placebo favorise le concept
S Hesse , F Reiter, M Konrad, M T
41
46 De 50 à 3 à 6 Electro 30 minutes, 5 jours par semaine Les preuves de la SEMM de l’entrainement à la
70 ans mois pendant 3 semaines surface de l’électromyogramme en série, de
l’entrainement sur tapis roulant soutenue par le
poids corporel, de la thérapie par le mouvement
induit par la contrainte du renforcement et
Logan [38]
42
Nombre de Age (ans) Date de Type de Type Traitement Résultats
Auteurs
sujets l’AVC lésion de durée /intensité
rééduc
ation
de 55,2 ans semaines trois jours par inférieur gauche est observée dans le
10D semaine : renforcement groupe I, elle n’est pas significative.
des membres inférieurs - Une amélioration significative est
; deux jours : travail des observée dans sept des neuf variables
activités de la vie mesurées dans le groupe I pour trois
quotidienne et des seulement dans le groupe C.
membres supérieurs ;
entraînement selon la
technique de Bobath.
43
Dias et al., 2007 [41] 40 40 à 69 ans 4 à 6 mois Bobath deux groupes : 40 min 5 - Il existe une progression significative
après j/sem. pendant quatre sur presque toutes les variables dans
AVC semaines avec la les deux groupes entre le début et la fin
technique de Bobath ; du programme de la spasticité . Le
un temps égal groupe I présente une poursuite
d’entraînement sur gait significative de l’amélioration à trois
trainer. mois sur les scores moteurs, mais pas
sur les scores fonctionnels de marche.
Une amélioration significative de
l’index de Barthel est retrouvée à trois
mois dans le groupe I, mais pas à
quatre semaines.
43 5 mois 23 G Bobath 20 minutes dans chaque - Les patients spastiques ont montré
Wang et al. 2005 [42]
44
2 65 à 71 ans 6 /7 1G Bobath La première a bénéficié Des améliorations dans ses
semaines de 30 séances de mouvements de la hanche et du genou,
1D
S Lennon (2001) [43]
après thérapie sur une période une réduction du tonus et une mobilité
l’AVC de 15 semaines. améliorée , spasticité diminuée.
La deuxième a
bénéficié de 28 séances
de thérapie sur une
période de 19 semaines.
45
Revue -Pas de preuve évidente pour affirmer
systématiqu 50 à 75 ans Bobath 30 min de rééducation
que les traitements neuro-
Paci 2003 [45]
e de la Bobath et 30 min de
littérature. développementaux soient les meilleurs
15 ECC marche sur tapis roulant
traitements de l’hémiplégie post-AVC,
(6 ECR). pendant 12 semaines
n = 653. sans pour autant tirer la conclusion de
non-efficacité.
-Le suivi à long terme (un à quatre ans)
Langhammer et Stanghelle, 2000 [46]
46
-À court terme, le concept Bobath est
40 patients L’intervalle 6 mois 20G Bobath Deux semaines de
le plus efficace pour retrouver la
hémiplégiqu de 60 ans séances d'entraînement
symétrie en position assise mais
Mudie et al., 2002 [47]
20D
es quotidiennes avec le
également avec le feedback et le
asymétrique traitement auquel le
groupe témoin sans rééducation. Pas de
s (quatre sujet a été attribué
résultat significatif avec le groupe
groupes
tâche orientée. Une généralisation de
n = 10).
l’attitude symétrique en position
debout est notée avec le groupe
feedback avec maintien à long terme.
47
Présentation des graphiques :
Caractéristiques d'âge
Homme Femme
45%
55%
Groupe 1 (bobath)
7
6
Douleur à l’ EVA
5
4
Groupe 1…
3
2
1
0
J0 J20 J40 J60 J80
48
Groupe 2 (electro)
7
6
Douleur à l’ EVA
3 Groupe 2 (electro)
0
J0 J20 J40 J60 J90
2.5
1.5
Bobath
1
0.5
0
J0 J4 J6 J10 J14 J16 J18
Spasticité selon Ashworth
49
3
2.5
1.5
Electro
1
0.5
0
J0 J4 J6 J10 J14 J16 J18
Spasticité selon Ashworth
14
12
10
8
Electro
6 Bobath
0
0 4 8 12 16
50
Les groupes Fléchisseurs du Triceps sural
(spasticité selon coude
Ashworth)
Groupe 1 (Bobath) 1 2
Groupe 2(Electro) 2 1
51
IV. Discussion
1. Analyse des résultats :
De la zone centrale du fuseau prend naissance une fibre sensitive annulo spiralée dite
fibre LA. Qui va s’articuler avec les motoneurones, assurant le classique arc reflexe
monosynaptique .Le circuit composé du neurone gamma, du fuseau neuro musculaire, de la
fibre LA constitue la boucle gamma qui est sous le contrôle de nombreuses influences supra
spinales excitatrices et inhibitrices agissant sur les neurones alpha et gamma. Toute
augmentation de l’activité gamma entraine la contraction des zones polaires du fuseau et
sensibilise les récepteurs situés dans la zone centrale aux étirements imposés aux fibres extra
fusales.
Par ailleurs, l’électrostimulation a pas mal d’effet, qui sont au nombre de trois : des
effets excito-moteurs, sensitivomoteurs et neuromusculaires.
52
Ainsi que le technique Bobath est indispensable et nécessaire dans le traitement
kinésithérapique du patient et pour cela dans cette étude, nous avons constaté que la
coordination entre ces deux techniques dans la prise en charge du patient hémiplégique
effectuera de meilleur résultat au niveau de la diminution de la spasticité.
Les résultats indiquent des résultats équivalents chez les patients recevant un traitement
d’électrothérapie ou chez les patients traités par la technique Bobath.
2. Comparaison de la littérature :
En 2011, Logan [48] fait le point sur les techniques de rééducation utilisées pour
optimiser au maximum la prise en charge de la spasticité. Il apparaît que la NMES améliore la
marche, les amplitudes articulaires actives et la fonction du membre supérieur tout en
réduisant la spasticité.
Elle peut être associée à d'autres techniques afin de les potentialiser. Plus
particulièrement, Hesse, en 1998, montrait que la NMES appliquée au membre supérieur
potentialisait l'effet de la toxine botulique chez l'adulte en post-AVC, permettant l'utilisation
de doses moindres.
Smania et al. [49], en 2010, ont publié un article traitant des procédés de rééducation
dans la prise en charge de la spasticité. Parmi les différentes techniques retenues figurait
l'électrostimulation à visée motrice. Pour expliquer son effet sur la réduction de la spasticité et
au vu de la littérature, les auteurs avançaient plusieurs hypothèses : facilitation de l'effet
inhibiteur de la cellule de Renshaw sur le motoneurone alpha, inhibition réciproque des
antagonistes, augmentation du recrutement des fibres Ib et diminution de la sensibilité aux
stimulations tactiles.
53
Albert et Yelnik [13], en 2003, se sont intéressés aux techniques utilisées en
rééducation pour le traitement de la spasticité. Ils notent que la stimulation est appliquée le
plus souvent sur les muscles antagonistes des muscles spastiques, plus rarement sur le muscle
spastique ou par stimulation directe d'un nerf. Plusieurs hypothèses sont proposées quand au
mécanisme d'action de l'électrostimulation sur la spasticité : augmentation de l'inhibition pré
synaptique IA, augmentation de l'inhibition réciproque avec une meilleure activation des
antagonistes et dés inhibition supra segmentaire. Ces hypothèses se recoupent donc avec
celles de Smania et al [50]précédemment citées. Une stimulation prolongée aurait également
un effet sur des modifications des propriétés viscoélastiques du muscle et sur le
développement d'unités motrices à contraction rapide.
Concernant les résultats obtenus dans les diverses études retenues, la SEF chez
l'hémiplégique appliquée sur le nerf fibulaire ou sur les muscles para vertébraux permettait
une diminution de la spasticité respectivement sur le triceps et le quadriceps. Les effets anti-
spastiques sont essentiellement décrits au membre inférieur. Chez le paraplégique, la SEF,
qu'elle soit appliquée sur le muscle lui-même (triceps, quadriceps abducteurs, ischio-jambiers
et spinaux étant les plus fréquemment cités) ou en complément d'une orthèse de marche,
permet là aussi une diminution de la spasticité qui peut persister jusqu'à 24h après l'arrêt de la
stimulation.
Les auteurs concluent que malgré les résultats encourageants des diverses études sur le
sujet, l'électrostimulation reste peu utilisée en France dans ce cadre et mériterait une place
plus large dans la pratique de rééducation en tant que complément à d'autres techniques plus
répandues.
Concernant les résultats obtenus à court terme avec la SEF, la diminution précoce de
la spasticité était plus fréquente et plus importante chez les blessés médullaires que chez les
cérébraux lésés, avec des résultats inconstants puisqu'une réduction de la spasticité n'était
notée que dans 50% des cas. Il n'a jamais été noté d'effet persistant au-delà de 24h. A plus
long terme, les effets retrouvés étaient discordants : certaines études retrouvaient une
diminution durable de la spasticité en particulier chez l'hémiplégique alors que d'autres,
54
notamment Robinson et al. [52] en 1988, notaient une majoration de la spasticité chez le
blessé médullaire mais qui restait toutefois transitoire, diminuant après la 8ème semaine de
stimulation.
Les études portant sur la NMES retrouvaient toutes une amélioration de la spasticité,
que ce soit chez l'hémiplégique ou chez le blessé médullaire.
Les mécanismes d'action évoqués sont les mêmes que ceux proposés par Albert et
Yelnik [13].
En 2010, Hardy et al [53] ont associé une SEF sur les extenseurs du bras et du poignet
avec une orthèse de fonction dans un programme de rééducation conventionnelle. La
spasticité était significativement diminuée en fin d'intervention avec des effets persistants
jusqu'à 3 mois. La fonction était également améliorée. De tels résultats avaient déjà été
retrouvés en 1998 par Weingarden et al. [54] Sur une population d'hémiplégiques post-AVC
ou post-traumatisme crânien. Ces 2 études ne comparent cependant pas l'intervention à un
groupe contrôle.
55
d'une propulsion podale, la spasticité était gênante en faisant dévier leur trajectoire et était
responsable d'une malposition du tronc qui va pencher du côté atteint,...
Une réduction de la spasticité était notée en fin d'intervention, plus importante que
chez les patients ayant utilisé un système de pédalage seul. L'effet était d'autant plus important
que la spasticité était marquée à l'inclusion (Ashworth 3 et 4). L'électrostimulation utilisée en
tant que traitement à part entière a montré des bénéfices dans le cadre d'un programme de
rééducation classique. Là encore, de nombreuses études portant sur les membres inférieurs
notaient une diminution de la spasticité en particulier sur le triceps sural, en tant que critère de
jugement secondaire, un bénéfice sur la marche étant surtout recherché.
Parmi les études portant spécifiquement sur l'effet de l'électrostimulation dans la prise
en charge de la spasticité, nous retenons plus spécifiquement 3 études récentes randomisées
contrôlées sur un nombre de patients assez importants qui sont décrites plus en détail ci-après
[57] [58] [59].Cheng et al. [60]Ont élaboré un programme de rééducation spécifique dans le
cadre du pied tombant spastique en post-AVC associant travail de l'équilibre et étirements du
triceps sural sur planche à bascule, travail de la marche, le tout aidé d'une SEF. La spasticité
dynamique en charge s'en retrouvait diminuée en même temps que les paramètres spatio-
temporels de la marche. A noter enfin, une étude de 1969 menée par Mooney et al. [61] Qui
est la première à s'intéresser spécifiquement à la réduction de la spasticité après
électrostimulation : elle était significativement diminuée jusqu'à 3 semaines après un
programme de 15 minutes quotidiennes.
Le concept Bobath, conçu par Berta et Karl Bobath dans les années 1940, reste une
des approches les plus utilisées dans la rééducation des patients hémiplégiques. Ce concept a
évolué avec les progrès de la neurophysiologie et de la kinésithérapie. Cependant cette
évolution n'a pas été toujours bien reconnue et les idées fausses et démodées sur cette
approche continuent à être véhiculées dans la profession [62].
56
Selon l’enquête de Lennon et al. [43] . Auprès de physiothérapeutes expérimentés
(n=1022) de Grande-Bretagne, 67 % des physiothérapeutes la pratiquent. Les
physiothérapeutes considèrent que la méthode Bobath porte sur la capacité de restaurer le
mouvement normal et la fonction, de normaliser le tonus en particulier, de réduire la
spasticité. Elle est probablement la méthode de rééducation de l’AVC la plus pratiquée dans le
monde occidental et la plus souvent évaluée.
Un ECR de Wang et al. [42] en 2005, sur deux groupes distincts soumis à une prise en
charge Bobath (44 patients, dont 23 avaient une récupération partielle et 21 une hémiplégie
spastique), montre une meilleure récupération dans le groupe avec une récupération motrice
partielle .
57
Pollock et al. [63], dans une méta-analyse réalisée en 2008 portant sur 20 ECR (n = 1
087), dont huit comparaient l’approche neurophysiologique type Bobath aux autres approches
rééducatives (apprentissage moteur, approche orthopédique, approche mixte), n’ont pas
montré de meilleure efficacité d’une approche par rapport aux autres. Cette absence de preuve
ne signifie pas pour autant que ces méthodes sont inefficaces, mais établissent qu’elles ne sont
pas plus efficaces que les méthodes compensatoires plus orientées vers la fonction [30].
Le choix le plus approprié entre des méthodes très utilisées comme la méthode
Bobath et des approches plus récentes comme le réapprentissage (relearning) n’est pas établi.
La méthode Bobath se montre moins efficace que le relearning au début de la prise en charge,
mais les résultats à long terme sont identiques [64]. Ces mêmes auteurs avaient trouvé des
résultats identiques dans une étude portant sur 55 patients (groupe relearning : n = 33 ; groupe
Bobath : n = 28) [46].
Sur les bases de l’étude de Langhammer et Stanghelle de 2003 (score PEDro : 8), qui
compare la méthode Bobath à une méthode d’apprentissage moteur, les auteurs évoquent la
possibilité d’une supériorité des méthodes d’apprentissage moteur sur la méthode Bobath,
mais concluent que les méthodes neuro-développementales ne sont ni supérieures ni
inférieures aux autres méthodes de rééducation classique du membre supérieur [67] .
Après tout ce que nous avons constaté a partir de ces articles et ces études , que la
combinaison de l’électrostimulation et de l’approche Bobath dans une séance programmé
donnera des résultats avancées et améliorée que la séparation de ces deux techniques ,
58
récupération, voire à en accélérer le processus sans en altérer les potentiels fonctionnels, doit
être davantage étudiée.
59
3. Limites et problèmes rencontrés :
Ce travail de mémoire est réalisé dans un contexte spécial pandémique de Covid 19.
Suite à ce contexte, l’avancement de mémoire a connu des perturbations majeures à savoir :
4. Perspectives de la recherche :
• Mettre en œuvre l’étude clinique et comparer ses résultats avec notre étude
bibliographique
• Selon les deux méthodes, la spasticité est diminuée. Par conséquent, il est
souhaitable de mener des recherches et des études approfondies et spécialisés
permettant d’aboutir à des techniques de rééducation qui permettent de
supprimer totalement la spasticité chez les patients atteints d’AVC.
60
V. Conclusion
L’un des objectifs principaux de la prise en charge des patients hémiplégiques post-
AVC est de leur rendre un maximum d’autonomie et de participation dans les AVQ. Les
méthodes conventionnelles utilisées en rééducation sont très diversifiées et offrent un large
choix d’approches et de techniques pour les kinésithérapeutes.
Il n’existe pas de mode d’emploi électrothérapique a suivre pour tous les patients
atteints de neuropathies centrales, le protocole est personnalisé car chaque patient est un cas,
il dépend cependant des différents critères que représente chaque sujet , par contre la
technique Bobath est utilisable pour tous les cas
Les objectifs voulus à l’issue de cette recherche ont été partiellement atteints,
l’électrothérapie sert en effet d’un bon adjuvant et possède bien sa place dans le traitement
manuel dans le protocole de rééducation d’un hémiplégique, ainsi la technique Bobath qui est
essentiel, néanmoins la problématique de la spasticité se posera toujours, car ca restera un
volet à traiter au cas par cas et de manière très prudents.
61
Bibliographie
[4] L. JW, «Disordered muscle tone and mouvement,,» vol. 18, pp. 27-35 , 1981.
[5] «La prévention et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux en France.,»
Rapport du ministère de la sante et des sports, juin 2009.
62
[12] B. P. S. R. Gialanella B, « The painful hemiplegic shoulder: effects of exercises
program according to Bobath.,» Clin Ter, p. 155: 491–97., 2004.
[15] S. T. Dietz V, «Spastic mouvement disorder : impaired reflex function and altered
muscle mechanics,» Lancet Neuro, vol. 6(8), pp. :725-33, 2007.
[18] S. T. Dietz V, « Spastic mouvement disorder : impaired reflex function and altered
muscle mechanics,» Lancet Neurol , pp. 6(8) :725-33, 2007.
[22] «https://kinedoc.org/work/kinedoc/d38b2f77-0bdb-4007-84c4-39575337bc85.pdf».
63
[26] A. H. &. F. E. Bakhtiary, « Does electrical stimulation reduce spasticity after
stroke?,» A randomized controlled study. Clinical Rehabilitation, , vol. 418–425. , p.
22(5), 2008.
64
[35] C. K. ,. S. G. ,. E. K. ,. F. M. Petra Bauer, «Functional electrical stimulation-assisted
active cycling--therapeutic effects in patients with hemiparesis from 7 days to 6
months after stroke: a randomized controlled pilot study,» pp. 96(2):188-96, 2015
Feb.
[37] M. K. Frank Reiter, «Botulinum toxin type A and short-term electrical stimulation
in the treatment of upper limb flexor spasticity after stroke: a randomized, double-
blind, placebo-controlled trial».
[39] N. N. A. e. Al, «the effect of the bobath approach on the excitability of the spinal
alpha motor neurones in stoke patients with muscles spaststicity,»
Electromyogramme Clin Neurophysiol, Jan- feb 2007.
[40] S. L. Bale M, «Does functional strength training of the leg in subacute stroke
improve physical performance?,» A pilot randomized controlled trial. Clin Rehabil,
pp. 22(10-11):911-21. , 2008.
[43] S. Lennon, «Gait re-education based on the Bobath concept in two patients with
hemiplegia following stroke,» pp. Mar;81(3):924-35., 2001 .
65
[45] M. Paci, «Physiotherapy based on the Bobath concept for adults with post-stroke
hemiplegia: a review of effectiveness studies,» pp. 35(1):2-7., 2003 Jan.
66
[55] H. Y. H. Y. Y. C. Lo HC, «Cycling exercise with functional electrical stimulation
improves postural control in stroke patients.,» Gait Posture., pp. 35(3):506-10, 2012
Mar.
[59] F. E. Bakhtiary AH, « Does electrical stimulation reduce spasticity after stroke ? A
randomized controlled study,» Clin Rehabi, pp. 22(5):418-25., 2008 May.
[62] P. Laura, «L'hémiplégie, prise en charge selon le concept de Bobath,» pp. p.118 -
121, Kinéréa (N°38, octobre 2003).
[64] S. J. Langhammer B, « Can physiotherapy after stroke based on the Bobath concept
result in improved quality of movement compared to the motor relearning
programme,» Physiother Res Int, pp. 16(2):69- 80. , 2011.
67
[65] R. F. S. B. J. S. Teasell, « Evidence-Based Review of Stroke Rehabilitation. 13th ed.
Ottawa:,» Canadian Stroke Network, 2010.
68
Annexes :
Annexe 1 : Signe de Babinski
Annexe 2 : Cotation de Held et Pierrot-Desseilligny
0 Absence de contraction
Echelle d’Ashworth
Annexe 4 : ECHELLE DE HELD ET TARDIEU (HAS)
L’évaluation est toujours réaliser à la même heure du jour, dans une posture corporelle
constante pour un membre donné. Les autres articulations, en particulier au niveau du cou
doivent rester immobiles durant le test et dans la même position d’un test à l’autre.
Pour chaque groupe musculaire, la réaction à l’étirement est notée pour une vitesse donnée :
• V1 = aussi lentement que possible
• V2 = vitesse moyenne qui correspond à l’action de la pesanteur sur le segment
• V3 = aussi vite que possible
Deux paramètres X et Y sont pris en compte :
LA QUALITE DE LA REACTION MUSCULAIRE(X)
0 : pas de résistance
1 : discrète augmentation de la résistance au cours du mouvement passif sans que l’on puisse
distinguer clairement un ressaut a un angle précis.
2 : ressaut franc interrompant le mouvement passif a un angle précis (1 à 3 secondes) suivi
d’un relâchement
3 : clonus épuisable (moins de 10 secondes lorsqu’on maintient l’étirement) survenant à un
angle précis.
4 : clonus inépuisable (plus de 10 secondes lorsqu’on maintient l’étirement) survenu à un
angle précis.
L’ANGLE DE LA REACTION MUSCULAIRE (Y)
La mesure est rapportée à la position d’étirement minimal pour chaque articulation
(correspondant à l’angle 0), à l’exception de la hanche ou la mesure est rapportée à la position
de repos anatomique.
Modalités de l’évaluation : On évalue la résistance musculaire à 2 vitesses : la plus lente et la
plus rapide possible. On note l’angle d’apparition de la résistance ainsi que l’intensité de cette
résistance.
Annexe 5 : L’échelle de Berg
Berg, KO., Wood‐Dauphine, S., Williams JI., & Maki BE. (1992). Measuring
balance in the elderly:
INSTRUCTIONS: Veuillez vous lever en essayant de ne pas vous aider avec les
mains.
( ) 1 Doit faire plusieurs essais pour tenir debout 30 sec sans appui
INSTRUCTIONS: SVP Assoyez-vous avec les bras croisés pour deux minutes.
Transferts
( ) 4 Peut joindre les pieds sans aide et rester debout 1 minute, sans danger
( ) 3 Peut joindre les pieds sans aide et rester debout 1 minute, sous surveillance
( ) 2 Peut joindre les pieds sans aide mais ne peut rester debout plus de 30
secondes
( ) 1 A besoin d’aide pour joindre les pieds mais peut tenir 15 secondes
INSTRUCTIONS: Levez les bras à 90°. Étendez les doigts et allez le plus loin
possible vers l’avant.
( ) 1 A besoin de surveillance
INSTRUCTIONS: Faites un tour complet de 360° et arrêtez. Puis, faites un autre tour
complet de l’autre côté.
( ) 4 Peut tourner 360° sans danger de chaque côté en < 4 secondes
( ) 3 Peut tourner 360° sans danger d’un seul côté en < 4 secondes
Debout et sans support, placement alternatif d’un pied sur une marche ou tabouret
Se tenir debout sans appui, un pied devant l’autre (noter le pied devant)
INSTRUCTIONS: Placez un pied devant l’autre, le talon en contact avec les orteils de
l’autre jambe. Si impossible, faites un grand pas.
( )4 Peut placer un pied directement devant l’autre sans aide et tenir la position 30
secondes
( ) 1 Essaie de lever une jambe mais ne peut tenir 3 secondes tout en restant
debout, sans aide
Feuille du participant
NOM : ________________________________________________
Date :_____
Annexe 6: Bilan de l’équilibre
Scores de bourges
A - Indice d’Équilibre Postural Assis (EPA)
Classe 2: équilibre postural assis maintenu sans appui postérieur, mais déséquilibre
Classe 3: équilibre postural assis maintenu sans appui postérieur et lors d’une poussée
déséquilibrante quelle qu’en soit la direction.
Classe 4: équilibre postural assis maintenu sans appui postérieur, lors d’une poussée
déséquilibrante et lors des mouvements de la tête, du tronc et des membres supérieurs.
Classe 1: position debout possible avec transferts d’appui sur le membre hémiplégique
très insuffisant. Nécessité d’un soutien.
Classe 2: position debout possible avec transferts d’appui sur le membre hémiplégique
encore incomplets. Pas de soutien.
Classe 4: équilibre postural debout maintenu lors des mouvements de la tête, du tronc
et des membres supérieurs.
Le score total de spasticité du patient est calculé comme la somme des scores (réflexe
tendineux + résistance à l’étirement passif + clonus). Le score composite est utilisé pour
déterminer la sévérité de la spasticité, laquelle est définie par les niveaux suivants selon
l’expérience clinique :
• 0 – 9 = spasticité légère
• 10 – 12 = spasticité modérée
• 13 – 16 = spasticité sévère