Cours de Materiaux Ismbtpu - Fall Yahya
Cours de Materiaux Ismbtpu - Fall Yahya
Cours de Materiaux Ismbtpu - Fall Yahya
Polycopié
Connaissances en
matériaux
I.1. Introduction
I.2. Classification des matériaux de construction
I.3. Propriétés des matériaux de construction
I.4. Les propriétés physiques
La masse volumique apparente
La masse volumique absolue ()
La porosité et compacité (les granulats)
L’humidité ou teneur en eau
Perte au feu (P.A.F)
L’absorption de l’eau
I.5. Les propriétés mécaniques
La déformation
Méthode « destruction d’échantillon »
Méthode « Non destruction d’échantillon »
Chapitre II : Action des agents extérieurs sur les matériaux et les constructions
Métaux et alliages
PRFC PRFV
Polymères Céramiques et Verres
Polymères
PolymèresChargés
Chargés
PRFC : Polymère renforcé par fibres de carbone et PRFV : Polymère renforcé par fibres de
verre.
Mais dans la construction, il est devenu courant de distinguer les matériaux selon des
domaines d’emploi et des caractéristiques principales : les matériaux de construction et les
matériaux de protection.
Les matériaux de construction sont les matériaux qui ont la propriété de résister contre les
forces importantes:
- Meollons : Pierres,
- Bétons,
- Bois
- Métaux,…etc
Les matériaux de protection sont les matériaux qui ont la propriété d'enrober et protéger les
matériaux de construction principaux:
- Enduits,
- Peintures,
- Bitumes, …etc.
- Propriétés thermiques :
Résistance et comportement au feu,
Chaleur spécifique,
Coefficient d’expansion thermique,
Les caractéristiques et les propriétés mécaniques principales d’un matériau sont: la résistance
à : la compression, la traction et flexion, le module de formation, le module d’élasticité,
…etc.
Les matériaux de construction doivent :
1. posséder certaines propriétés techniques,
2. pouvoir facilement être travaillés,
3. être économiques.
La technologie des matériaux s’occupe des domaines d’application de la science des
matériaux à l’art de construire (à savoir : choix des matériaux, détermination de leurs
caractéristiques, connaissance de leurs propriétés, techniques de mise en œuvre, méthodes
d’essais, développement de nouveaux matériaux ou systèmes de matériaux).
Dans ce cours on va présenter quelques propriétés comme les propriétés physiques et les
propriétés mécaniques.
Détermination :
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la masse volumique apparente des matériaux de
construction selon leur dimension et leur dispersion :
- Pour les matériaux solides : les roches naturelles, le béton, le bois .., on peut faire des
échantillons de forme géométrique (cubique, cylindrique, ..).
La masse volumique apparente est donnée par la formule suivante :
Equation 1
Equation 2
La masse volumique d’un ensemble de grains est fortement influencée par plusieurs
paramètres tels que : la composition granulométrique, la forme des grains, le degré de
tassement ainsi que la teneur en eau lorsque les grains sont petits. La masse volumique
apparente des sables ou des graviers peuvent varier entre 1400 à 1650 kg/m3.
- Pour les matériaux de construction qui n’ont pas de forme géométrique (forme de
patate).
La détermination de la masse volumique apparente des matériaux avec cette forme peut se
faire de façon indirecte. Dans ce cas, les échantillons étudiés doivent être enrobés de
paraffine afin d'être protégés de la pénétration de l’eau, ensuite on va les peser dans l’eau.
Soit
MS : Masse sèche d’échantillon en (g),
MS+P : Masse sèche d’échantillon après avoir enrober une paraffine en (g),
M(S+P)L : Masse sèche d’échantillon après avoir enrobé de paraffine et pesé dans l’eau en (g),
gP : Masse de la paraffine ayant enrobé de l’échantillon,
γp : Masse volumique absolue de paraffine.
La masse volumique apparente est : 0
Equation 3
C'est la masse d’un corps par unité de volume absolu de matière pleine (volume de matière
seule, pores à l'intérieur des grains exclus), après passage à l’étuve à 105 °C, notée et
exprimée en (g/cm3, kg/m3 ou T/m3).
Détermination :
Si les matériaux étudiés sont poreux, on doit les concasser et les broyer jusqu’à ce que la
dimension des grains de matériaux (l’échantillon) devienne inférieure à 0,2 mm. Ceci afin
d'éliminer les pores et les vides existants dans les matériaux. Ensuite, on verse l’échantillon
dans un récipient, qui contient de l'eau pour pouvoir déterminer la masse volumique absolue
(Voir la figure ci-dessous).
Equation 4
Si les grains ne sont pas poreux, la masse spécifique absolue et apparente sont identiques.
Equation 5
- la compacité (c)
La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total (ou bien volume des pleins
par unité de volume apparent).
M
volume des pleins M Vapparent
c Vabsolut
Vabsolut
d’où c ou exprimé en %,
volume total Vapparent Vapparent M M
Vabsolut
c % 100 et p% 100 (1 ) Equation 8
Gh Gs
Teneur en eau (%) Humidité W 100 Equation 9
Gs
L’essai dit « perte au feu » ou thermogravimétrie se fait par calcination à 1000°C d’une prise
d’essai ( mi ) d’au moins 5 g. La calcination se poursuit jusqu’à l’obtention d’un poids final
constant ( m f ). La différence entre la masse initiale et finale correspond globalement à la
Equation 11
Equation 12
a. La déformation
La déformation est l’une des propriétés essentielles pour caractériser les matériaux de
construction. Selon la caractérisation des déformations, on les divise en trois sortes :
- Déformation élastique
Lorsque l’on effectue un essai de mise en charge et si, après décharge le corps reprend les
mêmes formes qu’il avait avant l’essai et qu’il ne reste aucune déformation résiduelle, on dit
que le corps a un comportement parfaitement élastique (figure a).
a un comportement parfaitement élastique (figure a).
Fig a Fig b
- Déformation plastique
La déformation est dite plastique, si après décharge le corps ne reprend pas les mêmes formes
qu’il avait avant l’essai, il reste quelques déformations. Cette déformation est appelée aussi
déformation résiduelle (voir figure ci-dessous).
Le fluage et la relaxation
Lorsqu'un corps est soumis à l'action prolongée d'une force, la déformation instantanée
apparaissant lors de la mise en charge est suivie d'une déformation différée lente à laquelle on
donne le nom de fluage.
Le fluage peut se manifester de deux façons :
1) Le fluage proprement dit (au sens restreint du mot),
2) La relaxation.
Admettons que l'action permanente ou de longue durée à laquelle est soumis le corps ait
produit un état de contrainte σ0 et une déformation ε0 à l'instant de la mise en charge. Deux
cas extrêmes peuvent se produire:
Figure : Déformation par fluage.
15x15x15
Béton
7,07x7,07x7,07
Mortier
Cube 10x10x10
Roche
15x15x15
naturelle
20x20x20
Béton
Mortier d=15 ; h=30
Cylindre
Roche d=h= 5; 7; 10; 15
naturelle
a=10; 15; 20
Béton
Prisme h=40; 60; 80
Bois
a=2; h=3
Échantillons
Brique a=12; b=12,3; h=14
assemblés
Moitié
d'échantillon de Ciment a=4; S=25 cm2
Mortier
Ciment 4x4x16
Prismatique
Brique 15x15x15
Béton 15x15x60
Prismatique
Bois 2x2x30
5x5x50
Béton 10x10x80
Cylindrique
Prismatique
Armature d0=1;
l0=5; l≥10
d=15; l=30
Cylindrique Béton
d=16; l=32
Les matériaux constituant les éléments de construction des bâtiments et les aménagements
intérieurs sont assujettis à une réglementation précise afin de limiter la propagation de
l’incendie et de faciliter l’évacuation du public.
Le comportement au feu des matériaux est apprécié suivant deux critères :
La réaction au feu
La résistance au feu
La réaction au feu
C’est l’aptitude qu’aura un matériau à contribuer au développement de l’incendie en tant
qu’aliment au feu.
La réaction au feu des matériaux exprime leur aptitude à s'enflammer, à contribuer au
démarrage et à la propagation d'un incendie.
On évalue ainsi leur comportement au feu par rapport à des critères de performance qui
portent sur leur inflammabilité.
Sont concernés les panneaux d’isolation, les revêtements muraux, les enduits, le mobilier, les
éléments de décoration etc…
Classification au feu des matériaux
Dans les pays développés on dispose de classement en catégorie définissant la réaction au feu.
Par exemple, en France ce classement est composé de 6 catégories, qui définissent la réaction
au feu des matériaux.
M0 “incombustibles”
M1 “non inflammables”
M2 “difficilement inflammables”
M3 “moyennement inflammables”
M4 “facilement inflammables”
M5 “très facilement inflammables”
Ce mode de classement est réalisé du plus performant ou moins performant selon deux
critères : la combustibilité et l’inflammabilité.
la combustibilité : c’est la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion du
matériau.
l’inflammabilité : c’est la quantité de gaz plus ou moins inflammables dégagée par le
matériau.
Combustibilité Inflammabilité Exemples
pierre, brique, ciment,
tuiles, plomb, acier,
M0 Incombustible Ininflammable ardoise, céramique, plâtre,
béton, verre, laine de
roche
matériaux composites,
PVC, dalles minérales de
M1 Combustible Ininflammable
faux-plafonds, polyester,
coton
Difficilement
M2 Combustible moquette murale
inflammable
Moyennement Bois, revêtement sol
M3 Combustible
inflammable caoutchouc, laine
Facilement papier, tapis fibres
M4 Combustible
inflammable mélangées
• Ses dimensions ;
• Son essence ;
L’acier se dilate sous l’action du feu et offre une mauvaise résistance et stabilité au feu.
C’est le temps durant lequel l’élément de construction (cloison, plafonds, charpente etc…)
joue le rôle qui lui est attribué malgré l’action de l’incendie.
La résistance au feu des éléments de construction est définie comme le temps pendant lequel
ces dits éléments peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l'action de l'incendie.
Cette résistance est fondée sur les moyens permettant, pendant les phases de développement
du feu, de limiter l'ampleur du sinistre en attendant l'intervention des secours.
L’appréciation qualitative :
matériau stable au feu (SF) : le matériau n'est pas déformé par le feu.
matériau pare-flamme (PF) : le matériau est stable au feu, étanche aux flammes et il n'y a
pas d'émission de gaz inflammables.
matériau coupe-feu (CF) : le matériau est non seulement pare-flamme mais de plus il est
isolant thermique.
L'appréciation quantitative :
C'est le temps pendant lequel le matériau résiste au feu (1/4 h, 1/2 h, 1 h, 1h1/2, 2 h).
Courbe de MADISON
A noter :
Les valeurs indiquées dans le tableau ci-dessous se réfèrent à des bois dont l’humidité est
égale à 15 %.
Il est bon de savoir que la siccité du bois agit énormément sur les contraintes avec, par
exemple, pour des bois à 30 % un coefficient de diminution de résistance :
0,4 pour la compression, le cisaillement et la traction transversale,
0,7 pour la traction axiale et la flexion, à appliquer sur les contraintes admissibles.
A : direction axiale
R : direction radiale
T : direction tangentielle
Récapitulatif des caractéristiques mécaniques pour les différentes catégories de bois en Afrique
(d’après J. SOULAT et P. LEGRAND et M. CALLAUD)
La protection des bois désigne l'ensemble des traitements et techniques mis en œuvre pour
préserver les bois des dégradations par l'humidité, par les champignons et par les insectes
xylophages ; elle consiste soit en injections, soit en applications superficielles de produits
fluides fongicides et/ou insecticides.
La protection des bois et les produits de traitement font l'objet de normes, dont :
NF B 50-100 à 50-102 (risques et traitement des ouvrages) ;
NF T 72-050 à 72-086 (produits de préservation) ;
NF X 40-002 (Vocabulaire) ;
NF X 40-100 à NF X 40-102 (Évaluation, identification et étiquetage des produits) ;
NF X 40-500 (Préservation des bois dans la construction) ; NF X 40-501 (Protection
contre les termites) ;
NF X 41-522 à 41-580 (essais d'efficacité).
III.2. L’acier
a. La traction
Phase élastique
Soumise à une traction suivant sa section, une barre en acier s’allonge uniformément jusqu’à
une certaine limite, appelée limite d’élasticité. Il y a réversibilité du phénomène : si la charge
est supprimée, la barre d’acier reprend sa dimension initiale (loi de Hooke). C’est la phase
dite « élastique » (phases I et II sur le diagramme).
Phase plastique
Au-delà de la limite d’élasticité, l’allongement de la barre augmente même si la charge évolue
peu, puis passe par une phase de déformation plastique où une partie de l’allongement
demeure permanent si la charge diminue. Ce phénomène est appelé écrouissage.
L’allongement demeure permanent (phases III et IV).
Phase de rupture
Après une phase d’allongement, la charge diminue car la section d’acier diminue. Ce
phénomène est appelé « striction ». Il y a alors rupture de la barre, la déformation totale est
appelée « allongement à la rupture » (phase V).
Nota : Dans une construction, les pièces de charpente sont conçues et calculées pour rester la
plupart du temps dans le domaine élastique. La limite d’élasticité pour un acier ordinaire est
de 235 Mpa (235 N/mm2) ou de 355 Mpa. Pour un acier à haute limite d’élasticité, cette
valeur peut s’élever à 460 Mpa, voir 690 Mpa (aciers thermomécaniques).
b. La flexion
Considérons une poutre horizontale appuyée à ses deux extrémités et supportant un poids
placé au milieu de sa portée. La force extérieure F exercée sur la poutre par la charge qu’elle
supporte est perpendiculaire à son axe longitudinal. Elle génère ce qu’on appelle une flexion
ou un moment fléchissant.
La poutre se déforme pour produire une réaction qui équilibre le système.
Contrairement à la traction où la section du matériau est soumise à une contrainte uniforme, la
flexion exerce de part et d’autre de la fibre neutre des contraintes variables et de signes
opposés. La face supérieure de la poutre se raccourcit sous un phénomène de compression et
la face inférieure s’allonge sous un phénomène inverse de traction.
La variation des contraintes de la face supérieure à la face inférieure, de la compression à la
traction, définit un axe d’équilibre appelé axe neutre dans lequel la contrainte est nulle. La
matière au voisinage de cet axe joue un rôle négligeable dans la résistance de la poutre. En
revanche, la matière au voisinage des faces extérieures de la section est la plus sollicitée. Elle
joue donc un rôle essentiel dans la résistance de la poutre. La géométrie de la section des
poutres et des poteaux est directement issue de ces constatations. Elle conduit à concentrer la
matière dans les parties les plus éloignées de l’axe neutre.
La résistance de la poutre dépendra donc de la caractéristique géométrique suivante de la
section : le module de flexion, à savoir le rapport du moment d’inertie de la poutre sur la
distance de la fibre neutre à l’extrémité de la section, soit I/v. Plus le module de flexion est
grand, meilleure est la résistance à la flexion.
Les profils en I sont directement issus de cette considération. Sous l’effet d’un chargement en
flexion l’âme sert à écarter l’aile supérieure entièrement comprimée de l’aile inférieure
entièrement tendue.
À noter que les déformations de la poutre en flexion sont liées à l’inertie et que c’est souvent
le critère de déformation et non celui de résistance qui est prépondérant dans la détermination
des sections en construction métallique.
Les déformations dues à la compression ne jouent pas toujours un rôle déterminant sur les
éléments de structure verticaux. En revanche, un phénomène d’instabilité appelé «
flambement » apparait à partir d’une certaine charge et en fonction du rapport existant entre la
section et la hauteur de l’élément considéré. Le flambement est une forme d’instabilité propre
aux éléments comprimés élancés tels que les poteaux, colonnes, barres comprimées.
Le flambement est possible suivant les deux axes principaux de la section de l’élément. Si les
conditions d’appuis sont les mêmes selon ces deux axes, le flambement se fera suivant l’axe
présentant l’inertie la plus faible.
Comme pour les phénomènes de flexion, la section de la barre comprimée va jouer un rôle
déterminant pour le choix du profil économique. Le profil idéal du point de vue du
flambement sera donc le tube rond, profil creux dont la matière est économisée au maximum
et dont l’inertie est maximale dans toutes les directions. Les profils en H permettent aussi une
bonne répartition de la matière.
d. Le cisaillement ou effort tranchant
L’analyse des contraintes de compression, de traction et de flexion ne suffit pas pour décrire
complètement le comportement des matériaux.
En effet, si on considère une poutre comme un empilement de strates, celles-ci ont tendance à
glisser les unes par rapport aux autres sous l’effet de la flexion. On peut décrire le même
phénomène si l’on découpe la poutre en strates assemblées verticalement.
La flexion simple s’accompagne ainsi d’un cisaillement horizontal et d’un cisaillement
vertical. Le cisaillement est plus important au droit des appuis car il augmente avec la
variation de la flexion. Le cisaillement vertical, ou effort tranchant, peut s’interpréter comme
un effort résultant de deux forces parallèles de sens opposés.
f. La fatigue
Soumis à des efforts répétés alternés, tout matériau peut se fissurer et se rompre, alors que
l’effort appliqué n’entraîne pas de contrainte supérieure à la limite de rupture. On parle de «
fatigue ».
Prenons par exemple le cas d’un fil de « fer » que l’on tord dans un sens puis dans l’autre. En
répétant l’opération un certain nombre de fois on finit par engendrer sa rupture. Afin d’éviter
ce phénomène, on définit pour les éléments et assemblages soumis à des efforts alternés
cycliques une contrainte limite à ne pas dépasser et donc les efforts maximums que l’on peut
appliquer.
Cette contrainte limite qui a été déterminée expérimentalement, est bien inférieure à la limite
d’élasticité.
Dans le cas d’une poutre qui a été conçue pour résister à un moment de flexion M, elle ne
résistera pas indéfiniment à un moment alterné dont le maximum est M. Il y aura rupture au
bout d’un certain nombre de cycles. Pour éviter cela, le moment alterné ne devra pas dépasser
un maximum de 0,4 M à 0,5 M.
Par ailleurs, plus la température est élevée plus la limite d’élasticité et la résistance à la
traction diminuent et plus la plasticité augmente.
On distingue un seuil de 500 °C environ en dessous duquel les variations sont faibles, et au-
dessus duquel l’acier commence à perdre ses capacités de résistance mécanique.
Il faut donc essayer de maintenir l’échauffement des éléments dans des limites tolérables,
c’est-à-dire en dessous de 500 °C, et éviter de trop brider la structure.
Les structures peuvent être soumises à des chargements variant dans le temps, générés par des
phénomènes tels que le vent, les charges roulantes, les séismes, la houle, les mouvements de
foule,... De même qu’avec des charges permanentes, une structure va réagir aux excitations
dynamiques.
III.3. Le béton
III.3.1. Introduction
Le mortier–béton est obtenu par le mélange des constituants suivants : granulats, liant
hydraulique, eau et éventuellement des adjuvants. La figure 1 montre la différence entre le
mortier et le béton.
- Mise en œuvre
- Durcissement
Durcissement du béton.
La condition favorable pour le durcissement d'un béton est :
l'humidité,
la température supérieure à 50 °C,
le calme pendant la période de cure (absence de sollicitation d'ordre mécanique ou
physique).
- Vieillissement
Avantage du béton
- Il est peu coûteux, facile à fabriquer et nécessite peu d'entretien.
- Il épouse toutes les formes qui lui sont données. Des modifications et adaptations du
projet sur le chantier sont faciles à effectuer.
- Il devient solide comme de la pierre. Correctement utilisé, il dure des millénaires. Il
résiste bien au feu et aux actions mécaniques usuelles.
- Associé à des armatures en acier, il acquiert des propriétés nouvelles qui en font un
matériau de construction aux possibilités immenses (béton armé, béton précontraint).
- Il convient aux constructions monolithiques. Les assemblages sont faciles à réaliser
dans le cas de béton coulé sur place. Dans la plupart des cas, les dimensions des
ouvrages et éléments d'ouvrage en béton sont suffisants pour ne pas poser de
problème délicat de stabilité.
- Les ressources nécessaires pour sa fabrication existent dans de nombreux pays en
quantités presque illimitées.
- Il exige peu énergie pour sa fabrication.
Inconvénients du béton
Les principaux inconvénients du béton ont pu être éliminés grâce à son association à des
armatures en acier ou à l'utilisation de la précontrainte. De toutes façons, il reste les quelques
inconvénients suivants:
- Son poids propre élevé (densité de 2,4 environ qui peut être réduite à 1,8 dans le cas
de bétons légers de structure et à moins de 1,0 dans le cas de béton légers d'isolation),
- Sa faible isolation thermique (elle peut être facilement améliorée en ajoutant une
couche de produit isolant ou en utilisant des béton légers spéciaux),
- Le coût élevé entraîné par la destruction du béton en cas de modification d'un
ouvrage.
les granulats concassés donnent des résistances plus élevées que les granulats roulés,
la fréquence de la vibration est prépondérante (résistance triplée quand on passe de
3000 à 6000 périodes par minute).
La résistance en compression peut atteindre 0,3 à 0,4 MPa tandis que celle en traction ne
dépasse guère 1/100e de ces valeurs, soit 0,004 MPa.
Caractéristiques principales du béton durcissant
La caractéristique essentielle du béton durci est la résistance mécanique en compression à un
âge donné (28 jours). Le béton est un matériau travaillant bien en compression, dont la
connaissance de ses propriétés mécaniques est indispensable pour le calcul du
dimensionnement des ouvrages.
Lorsqu'il est soumis à l'action d'une charge rapidement croissante, le béton se comporte
comme un matériau fragile. D'une part, sa rupture n'est pas précédée de déformations
importantes et, d'autre part, sa résistance à la traction est beaucoup plus faible que sa
résistance à la compression.
On se préoccupe assez peu de sa durabilité, de son imperméabilité. Très souvent un béton de
résistances mécaniques élevées est durable bien que l'on puisse confectionner avec un ciment
très performant un béton sous-dosé, peu étanche, de durabilité limitée, mais possédant
cependant les résistances en compression exigées.
On verra que la résistance du béton dépend d'un grand nombre de paramètres : le type et le
dosage des matériaux utilisés, le degré et la condition de réalisation, …etc.
Par ailleurs, la résistance du béton est fonction d'une quantité de facteurs autres que la classe
de ciment et qui sont à contrôler et à surveiller dès le choix de la qualité des granulats et tout
au long de la chaîne de bétonnage.
La résistance d'un béton est une notion toute relative et elle dépend de la méthode d'essai
utilisée (comprenant la forme des éprouvettes).
Le tableau II indique les différentes catégories de béton avec les valeurs des résistances
caractéristiques auxquelles elles correspondent (sur cylindres et sur cubes).
La résistance en compression
La résistance en compression à 28 jours est désignée par fC28. Elle se mesure par
compression axiale de cylindres droits de révolution et d'une hauteur double de leur
diamètre. Le cylindre le plus couramment employé est le cylindre de 16 (d = 15,96 cm) dont
la section est de 200 cm2. La normalisation européenne indique comme dimension des
cylindres d = 15 cm de H = 30 cm.
Elle varie suivant la taille des éprouvettes essayées. Plus celles-ci sont petites et plus les
résistances sont élevées. La résistance sur cylindre d'élancement 2 (par exemple diamètre de
16 cm, hauteur de 32 cm) est plus faible de l'ordre de 20% que la résistance sur cubes de 20
cm (Figure 9).
Le béton de l'ouvrage à des résistances différentes de celles du même béton essayé sur
éprouvettes d’essais normalisés (il y a l'effet de masse et une hydratation différente du fait
des évolutions des températures elles-mêmes différentes). La résistance en compression est
donc à associer à la méthode d'essai (ou à la référence à la norme utilisée) et à l'échéance
fixée.
La résistance en traction
Généralement le béton est un matériau travaillant bien en compression, mais on a parfois
besoin de connaître la résistance en traction, en flexion, au cisaillement. La résistance en
traction à 28 jours est désignée par ft28.
P
f tj 2
DL
Le phénomène de retrait étire le béton de telle façon que l’allongement résultant compense le
raccordement imposé par le retrait, si l’élément était libre de se déformer. Le retrait
augmente avec le temps, la tension interne aussi : si elle dépasse la limite de rupture du
béton, la fissuration se produit.
Dégradation du béton
Plusieurs types d’actions sont l’origine de la dégradation du béton, on distingue les actions
mécaniques et chimiques.
Actions mécaniques
- Les chocs,
- L’usure,
- La corrosion des armatures,
- L’action du gel,…etc.
Actions et chimiques
- La réaction alcalis-granulats,
- L’action des sulfates,
- La carbonatation,…etc.