Cours Mecanique Quantique Important

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A Amena, Mohamed et Dhouha
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Avant-propos 10
 
1 Origines de la physique quantique 19
1 Rayonnement du corps noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Page 4 de 978
2 Effet photoélectrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3 Spectres atomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Retour
4 Limite de validité de la physique classique . . . . . . . . . . . 50
5 Systèmes d’unités de la physique quantique . . . . . . . . . . 54
Plein écran Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

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2 Dualité onde-corpuscule 77
1 Cas de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
2 Cas de la matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Quitter
5
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3 Le paquet d’ondes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
4 Vitesse de phase et vitesse de groupe . . . . . . . . . . . . . 117
5 Relations d’incertitude de Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Page de titre
3 Particule dans un potentiel stationnaire 151
1 Résolution de l’équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . 153
Sommaire
2 Analogie optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
3 Marche de potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
  4 Barrière de potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
5 Puits de potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
  Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196

4 Bases mathématiques de la mécanique quantique 225


Page 5 de 978
1 Espace ξ des fonctions d’onde d’une particule . . . . . . . . . 227
2 Notion de représentation - Notations de Dirac . . . . . . . . . 240
Retour
3 Opérateurs linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243
4 Opérateurs adjoints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
Plein écran
5 Opérateurs hermitiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
6 Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur . . . . . . 259
Fermer 7 Observables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
8 Opérateurs unitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
Quitter 9 Produit tensoriel d’espaces d’états . . . . . . . . . . . . . . . 280
6
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Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 287

5 Postulats de la mécanique quantique 313


1 Énoncé des postulats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316
2 Valeurs moyennes et compatibilité des observables . . . . . . 330
Page de titre
3 Conservation de la probabilité et lien avec la mécanique classique339
4 Systèmes conservatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
Sommaire
5 Opérateur d’évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 357
6 Application des postulats : système à deux niveaux . . . . . . 365
  Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374

  6 Oscillateur harmonique 399


1 L’oscillateur harmonique classique . . . . . . . . . . . . . . . 404
2 L’oscillateur quantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407
Page 6 de 978
3 Valeurs propres de H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410
4 Etats propres de H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 422
Retour
5 Fonctions propres de H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 428
6 Valeurs moyennes des opérateurs X et P dans l’état | ϕn  . . 434
Plein écran
7 Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions . . . . . . . 441
Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 452
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7 Moment cinétique 479
Quitter
1 Définitions et relations de commutation . . . . . . . . . . . . . 482
7
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2 Valeurs propres et vecteurs propres de J2 et Jz . . . . . . . . 486
3 Représentation {|j, m} . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 505
4 Moment cinétique orbital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 512
Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 534
Page de titre
8 Particule dans un potentiel central. Atome d’hydrogène 555
1 Etats d’une particule dans un potentiel central . . . . . . . . . 557
Sommaire
2 Mouvement relatif de deux particules en interaction . . . . . . 565
3 L’atome d’hydrogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 574
  Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 600

  9 Spin des particules 629


1 Expérience de Stern et Gerlach . . . . . . . . . . . . . . . . . 632
2 Espace des états de spin 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 640
Page 7 de 978
3 Système de deux spins 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 657
4 Les spineurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 662
Retour
5 Résonance magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 671
6 Fermions et bosons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 689
Plein écran
Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 691

Fermer 10 Addition de deux moments cinétiques 713


1 Addition de deux spins 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 718
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2 Addition de deux moments cinétiques
quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 734
3 Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 12 . . . . . . 758
Exercices et problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 769
Page de titre
11 Perturbations stationnaires et méthode variationnelle 793
1 Méthodes des perturbations stationnaires . . . . . . . . . . . 796
Sommaire
2 Méthode variationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 827
Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 836
 
12 Perturbation dépendant du temps 869
  1 Position du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 871
2 Résolution approchée de l’équation de Schrödinger . . . . . . 873
3 Equations de perturbation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 877
Page 8 de 978
4 Probabilité de transition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 880
5 Perturbation sinusoı̈dale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 882
Retour
6 Perturbation constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 894
7 Règle d’or de Fermi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 897
Plein écran
8 Perturbation adiabatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 901
9 Application : Interaction d’une onde électromagnétique avec un
Fermer atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 903
Exercices et Problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 910
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9
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Liste des exercices et problèmes 926

Notes biographiques 935

Bibliographie 964
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Index 971
Sommaire

 

 

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Avant-propos
Sommaire
Cet ouvrage résulte d’une pratique de l’enseignement de la mécanique
  quantique de vingt-cinq ans effectuée dans diverses institutions universitaires
et pour divers niveaux à Paris et surtout à Tunis.
Durant cette période, j’ai rédigé à l’intention des étudiants de multiples
 
cours polycopiés mais l’idée ne m’était jamais venue d’écrire un livre, tellement
l’ouvrage de Claude Cohen-Tannoudji (Prix Nobel de Physique), Bernard Diu
Page 10 de 978
et Franck Laloë est complet, riche et d’actualité malgré ses trente ans.
C’est en fait sous l’insistance de mes étudiants de thèse que je me suis
Retour laissé tenter pour entreprendre cette aventure, dont la seule ambition est de
mettre à la disposition des étudiants un ouvrage accessible qui les aidera à
Plein écran se familiariser avec la physique quantique et ses multiples applications dans
divers domaines de la connaissance scientifique.
Fermer Cette physique qui est née, il y a un siècle pour pallier les insuffisances
de la physique classique, a provoqué un bouleversement intellectuel et phi-
Quitter
losophique étonnant car elle a, d’une part aboli le concept jusque lors inatta-
Avant-propos 11
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quable de la continuité de l’énergie, et d’autre part, introduit un indéterminisme
qui choque le sens commun et qui propose une nouvelle façon de penser et
d’appréhender les lois de la nature.
On érigeait, en effet, en principe la discontinuité de l’espace car les objets
Page de titre
sont séparés les uns des autres, tout se termine quelque part, les molécules,
les atomes, ne s’interpénètrent pas, il y a des limites bien nettes entre eux,
seul est continu le vide dans lequel ils flottent. Mais on ne disposait d’aucune
Sommaire
notion similaire sur la divisibilité de l’énergie : une pierre ne tomberait jamais
en un mouvement saccadé, le soleil n’éclairerait pas par flambées, ...
 
Pourtant la hardiesse de Max Planck l’amena, pour expliquer les lois du
rayonnement, à s’écarter de ce concept de continuité et à discrétiser l’énergie
  en énonçant, le 14 décembre 1900, que les échanges d’énergie entre matière
et rayonnement ne se font pas de façon continue mais par quantités discrètes
Page 11 de 978 et indivisibles appelées quanta.
Le succès fut fulgurant mais le laissa sceptique car sa formulation refusait
Retour de se laisser déduire des lois classiques. Il a fallu attendre Albert Einstein qui
interpréta en 1904, l’effet photoélectrique en notant que la loi de Planck pou-
Plein écran
vait être comprise et précisée en considérant que le champ électromagnétique
consiste en de véritables corpuscules d’énergie lumineuse : les quanta de
lumière ou photons. Compton vint compléter en 1921, cette description en
Fermer
attribuant un caractère corpusculaire au photon, qui devient donc doté non
seulement d’une énergie mais aussi d’une impulsion à l’image d’une boule de
Quitter
billard en mouvement.
Avant-propos 12
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Cette dualité onde-corpuscule découverte pour le photon a été magistrale-
ment démontrée en 1926 par Louis de Broglie pour les particules matérielles
et vérifiée expérimentalement en 1927 par Davisson et Germer. Elle est à la
base du développement de la mécanique quantique où particules et photons
Page de titre
sont décrits par une fonction d’onde qui contient toutes les informations rela-
tives au système qu’ils constituent.
Cette fonction est l’essence de la vision probabiliste de la mécanique
Sommaire
quantique, vision qui s’est affirmée par la formulation en 1927 du principe
d’incertitude de Heisenberg qui stipule qu’il n’est pas possible de mesurer
 
simultanément la position et l’impulsion d’une particule avec précision. La
notion de trajectoire perd ainsi son sens en mécanique quantique au profit de
  la notion d’état quantique, état qui est perturbé par la mesure des grandeurs
associées au système et qui est aussi de nature probabiliste.
Page 12 de 978 Cet indéterminisme propre à la mécanique quantique a intrigué beaucoup
de ses fondateurs, dont Einstein lui-même qui, refusant d’admettre, devant
Retour l’harmonie de la création et la cohérence de l’Univers, que “Dieu joue aux
dés”, jugeait que les probabilités de la mécanique quantique devaient pouvoir
Plein écran
se déduire d’une théorie plus fondamentale et plus complète. Cette nouvelle
théorie formulée entre 1925 et 1927 par les Allemands Max Bohr, Werner Hei-
senberg, Pascual Jordan, les Autrichiens Wolfgang Pauli et Erwin Schrödinger
Fermer
et par le Britannique Paul Dirac, a conduit en 1927 à l’interprétation connue
sous le nom d’interprétation de l’Ecole de Copenhague. Interprétation harmo-
Quitter
nieuse où l’on renonçait à l’idéal d’une description à la fois spatio-temporelle
Avant-propos 13
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et causale des phénomènes au profit d’un indéterminisme régi par des postu-
lats, mais dont les conséquences ont accéléré les succès dans la quête des
lois régissant l’harmonie et l’équilibre de la nature.
Construite pour expliquer les lois du rayonnement, la théorie quantique a
Page de titre
débouché sur une interprétation complète de la structure de la matière et de
l’univers. De l’infiniment petit à l’infiniment grand, elle ne cesse d’étendre son
rayon d’action, elle rend compte aussi bien des états ultimes de la matière :
Sommaire
molécule, atome, noyau, particules élémentaires, quark, mais permet aussi de
comprendre certains états et processus cosmiques telles que la formation et
 
l’évolution des étoiles.
Son formalisme relativiste (théorie quantique des champs et électro-
  dynamique quantique) enregistre de jour en jour des succès spectaculaires
et l’espoir est permis de déboucher sur une théorie unifiée des interactions
Page 13 de 978 fondamentales qui permettent d’avoir une vue détaillée sur l’origine et la
création de l’univers.
Retour Par sa puissance prédictive, la physique quantique ne cesse également
de permettre la découverte de nouveaux effets qui révolutionnent la techno-
Plein écran
logie et qui sont d’un grand impact sur notre vécu quotidien ; c’est le cas du
transistor (1948), du laser (1960) des microprocesseurs (1971), de la micro-
scopie à effet Tunnel (1981), des nanotechnologies (1990) et dernièrement
Fermer
des ordinateurs quantiques qui sont en cours de développement.
Enfin sur le plan épistémologique, la physique quantique a provoqué un
Quitter
véritable séisme intellectuel et continue à heurter certains rationalismes par
Avant-propos 14
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le nouveau mode de raisonnement qu’elle impose et la nouvelle intuition
qu’elle façonne, raisonnement qui tranche avec la déduction et l’induction
habituelles des sciences et qui insuffle une certaine liberté de la pensée
et de l’appréhension et un apprentissage de l’humilité, valeurs tant utiles et
Page de titre
indispensables à ceux qui s’adonnent à l’exercice de la science.

******************
Sommaire

Le présent ouvrage s’adresse essentiellement aux étudiants des maı̂trises


  de physique, de sciences physiques, de chimie ainsi qu’aux élèves des écoles
d’ingénieurs qui veulent se familiariser avec ce domaine. Il est également utile
  aux étudiants de troisième cycle et aux chercheurs.
Il est structuré en 12 chapitres équilibrés traitant chacun un cours substan-
Page 14 de 978
tiel complété par de nombreux énoncés d’exercices et de problèmes d’appli-
cations dont le corrigé fera l’objet d’un prochain ouvrage.
Des notes bibliographiques placées à la fin de l’ouvrage permettent de
Retour
suivre l’itinéraire de grands noms de la physique quantique et d’en connaı̂tre
les principales contributions.
Plein écran
Un CD-Rom interactif accompagnant l’ouvrage permet d’en faciliter l’accès
et l’exploitation.
Fermer
Les trois premiers chapitres s’adressent aux étudiants des deuxièmes
années de premier cycle et du cycle préparatoire aux études d’ingénieurs.
Quitter
Ils présentent l’historique de l’avènement de la physique quantique et traitent
Avant-propos 15
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de la dualité onde-corpuscule en introduisant l’équation de Schrödinger à une
dimension et son application à l’étude des états d’une particule plongée dans
un potentiel stationnaire.
Les chapitres suivants s’adressent aux étudiants de deuxième cycle et
Page de titre
sont d’une grande utilité aux étudiants des mastères et aux jeunes chercheurs.
Le chapitre 4 présente le formalisme mathématique sur lequel est
construite la mécanique quantique. Bien que simplifié, il aborde de manière
Sommaire
claire, l’essentiel de ce que requiert la compréhension et l’utilisation des
concepts quantiques.
 
Le chapitre 5 est consacré à l’énoncé et à l’interprétation des postulats
qui jettent les bases théoriques de la mécanique quantique. Il présente aussi
  l’application de ces postulats à l’étude des systèmes à deux niveaux, qui sont
des systèmes modèles pour la compréhension de nombreux effets physiques.
Page 15 de 978 Le chapitre 6 décrit l’oscillateur harmonique quantique et son grand
potentiel de généralisation à l’étude de nombreuses situations physiques. Il
Retour permet également une familiarisation efficace au maniement des opérateurs.
Le chapitre 7 est consacré à l’étude du moment cinétique qui est une
Plein écran
observable d’une grande importance en physique quantique. Le début du
chapitre est assez calculatoire et très technique mais ne présente pas de
difficulté majeure.
Fermer
Le chapitre 8 est relatif à l’étude d’une particule dans un potentiel central
et à son application au cas d’un potentiel coulombien. Il montre comment la
Quitter
connaissance des harmoniques sphériques permettent d’atteindre les états et
Avant-propos 16
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les énergies propres de l’atome d’hydrogène et des atomes hydrogénoı̈des.
Le chapitre 9 introduit le spin qui est un moment cinétique intrinsèque
n’ayant pas d’équivalent en mécanique classique. Il présente également les
états spineurs et décrit le principe des méthodes de résonance magnétique
Page de titre
telle que la RMN.
Le chapitre 10 étudie la composition des moments cinétiques qui est
essentielle dans de nombreux domaines de la physique. Il aborde d’abord
l’addition de deux spins 12 et généralise ensuite le formalisme au cas de deux
Sommaire

moments cinétiques quelconques en introduisant le couplage spin-orbite.


 
Les chapitres 11 et 12 introduisent les méthodes d’approximation qui
jouent un rôle important dans la physique quantique, puisque dans les cas
  réels, l’équation de Schrödinger ne peut être résolue exactement. On y
présente les méthodes d’approximation les plus utilisées à savoir : la théorie
Page 16 de 978 des perturbations stationnaires, la méthode variationnelle et la théorie des
perturbations dépendant du temps. Des applications issues de problèmes
Retour réels illustrent ces méthodes et familiarisent l’étudiant à leur utilisation.

Plein écran
Habib Bouchriha
Octobre 2002
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Quitter
Remerciements 17
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Remerciements
Page de titre Je suis reconnaissant à mes étudiants de thèse qui m’ont encouragé à
rédiger cet ouvrage. Sans leur concours, ce projet n’aurait pu voir le jour.
Sommaire Pendant toute une année, ils se sont chargés de la frappe et de la composition
avec une patience infinie et un soin exemplaire.
  La palme d’or revient sans conteste à Dhouha Gamra et à Afef Ben
Othman qui ont supervisé le projet, assemblé les différentes parties, dessiné
les figures, effectué la mise en page et veillé à la cohérence de la présentation.
 
Leur affection filiale et leur encouragement de tous les jours ont eu raison de
mon inertie et de mon défaitisme. Je ne saurai trouver les termes expressifs
Page 17 de 978
pour les remercier pour tout ce qu’elles ont donné.
Nadia Boutabba, Noura Loussaı̈ef, Saı̈d Ridène, Tarek Barhoumi, Olfa
Retour
Boukari et Ferid Meraı̈ ont été pour beaucoup dans la réalisation de ce
projet. Ils ont excellé dans le traitement de texte avec une gentillesse et une
Plein écran disponibilité qui m’ont confondu. Ma dette envers eux reste entière tout comme
le sont mon estime et ma considération.
Fermer
Lotfi Hassine a tracé numériquement certains graphes du texte, je le
remercie pour son aide et pour son amitié de tous les jours.
Quitter
Remerciements 18
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Grâce à sa profonde culture en physique théorique et sa grande maı̂trise


des techniques multimédia, Adel Trabelsi a confectionné avec brio le CD-Rom
accompagnant l’ouvrage. Je le remercie pour sa précieuse collaboration et sa
Page de titre disponibilité.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance aux nombreux collègues du


Sommaire
département de physique de la Faculté des Sciences de Tunis qui ont partagé
avec moi et pendant plusieurs années le plaisir d’enseigner la mécanique
 
quantique.

  Cet ouvrage doit beaucoup aux étudiants des vingt-cinq promotions que
j’ai vues passer à la Faculté des Sciences de Tunis. J’en garde un souvenir
Page 18 de 978
ému. L’intérêt qu’ils ont toujours manifesté à la mécanique quantique a ren-
forcé davantage mes convictions dans le bien-fondé de cette partie séduisante
de la physique. Beaucoup de ces étudiants, qui se reconnaı̂tront, sont aujour-
Retour
d’hui de brillants collègues à l’université tunisienne.

Plein écran Je remercie enfin, tout le personnel du Centre de Publication Universitaire


pour leur amitié de tous les jours ainsi que ma femme et mon fils pour leur
Fermer
patience et leur soutien.

Quitter
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Page de titre

Chapitre 1
Sommaire

  Origines de la physique quantique


 

Page 19 de 978

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Quitter
Rayonnement du corps noir 20
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A la fin du dix-neuvième siècle, les diverses branches de la physique
s’intégraient dans un édifice cohérent basé sur l’étude de deux types d’objets
distincts, la matière et le rayonnement :
- La matière est faite de corpuscules parfaitement localisables dont le
Page de titre
mouvement peut être décrit par la mécanique rationnelle de Newton. Les
grandeurs physiques associées à ces corpuscules s’expriment en fonction des
composantes de la position et de l’impulsion qui sont les variables dynamiques
Sommaire
fondamentales.
- Le rayonnement est gouverné par les lois de l’électromagnétisme de
 
Maxwell. Ses variables dynamiques sont les composantes en chaque point
de l’espace des champs électrique et magnétique.
  Le succès de la physique était à cette époque impressionnant et tous
les phénomènes connus trouvaient leur explication dans le cadre de ce
Page 20 de 978 programme classique.
A l’aube du vingtième siècle et avec l’essor des progrès technologiques,
Retour les physiciens se trouvèrent tout à coup confrontés à des phénomènes nou-
veaux pour lesquels les prévisions de la théorie classique sont en désaccord
Plein écran
flagrant avec l’expérience. Il fallait donc jeter les bases d’une nouvelle théorie
susceptible de pallier les insuffisances de la conception classique.
Les phénomènes qui furent sans doute historiquement à l’origine de la
Fermer
naissance de la nouvelle théorie sont le rayonnement du corps noir, l’effet
photoélectrique et les spectres atomiques.
Quitter
1. RAYONNEMENT DU CORPS NOIR 21
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1. Rayonnement du corps noir
1.1. Définition
Un corps noir est un corps qui absorbe intégralement tout rayonnement
Page de titre
frappant sa surface. Une réalisation satisfaisante consiste à aménager un trou
dans une enceinte fermée dont le revêtement intérieur absorbe et diffuse la
Sommaire
lumière qu’il reçoit : un rayon lumineux atteignant la surface, pénètre dans
l’enceinte et y subit une suite de réflexions plus ou moins diffusantes telles
  qu’une très faible fraction de l’énergie lumineuse incidente puisse ressortir
vers l’extérieur, le corps noir se comporte donc comme un absorbant parfait
  (fig. 1.1).

Page 21 de 978

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Figure1.1 : Réalisation pratique d’un corps noir


Quitter
Rayonnement du corps noir 22
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1.2. Faits expérimentaux et interprétation classique
Chauffé à haute température, le corps noir émet de la lumière à toutes
les longueurs d’onde. Si l’on porte en fonction de la longueur d’onde, la
densité d’énergie radiative (fig. 1.2), on obtient une courbe régulière tendant
Page de titre
vers zéro pour les grandes et pour les faibles longueurs d’onde et présentant
un maximum pour une longueur d’onde λM dépendant simplement de la
Sommaire température suivant la loi dite de “déplacement de Wien” (1896).

 
λM T = C0 = 0.2898 cm.K (1.1)
 

Page 22 de 978

Retour

Plein écran

Fermer Figure 1.2 : Densité d’énergie rayonnée par le corps noir pour différentes températures
(a) en fonction de la fréquence, (b) en fonction de la longueur d’onde
Quitter
Rayonnement du corps noir 23
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Pour expliquer ces résultats, Rayleigh et Jeans, utilisant la théorie
électromagnétique et la mécanique statistique, proposèrent que “le champ
électromagnétique rayonné est dû à un ensemble dénombrable d’oscillateurs
harmoniques linéaires qui vibrent”.
Page de titre
La densité d’énergie rayonnée est alors donnée par :

Iν (ν, T ) = ρ(ν) E(ν, T ) (1.2)


Sommaire
où ρ(ν) représente le nombre d’oscillateurs par unité de volume et E(ν, T )
l’énergie moyenne de chaque oscillateur. Ces deux grandeurs sont calculables
 
par la mécanique statistique et valent respectivement :

  8πν 2
ρ(ν) = (1.3)
c3 
0

Ee−E/kT dE
Page 23 de 978
E(ν, T ) = 0 = kT (1.4)

e−E/kT dE
Retour
On aboutit ainsi à la loi de Rayleigh-Jeans :

Plein écran Iν (ν, T ) = 3
kTν 2 (1.5)
c
Fermer
Cette loi est quadratique en ν et n’est en accord avec l’expérience que pour
les faibles fréquences (fig. 1.3). En outre elle est inacceptable physiquement
car l’intégrale de Iν (ν, T ) par rapport à ν diverge, ce qui conduirait à une
Quitter
énergie rayonnée infinie, c’est “la catastrophe de l’ultraviolet”.
Rayonnement du corps noir 24
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 24 de 978
Figure 1.3 : Catastrophe de l’ultraviolet
Retour

1.3. Loi de Planck


Plein écran
Pour obtenir un accord avec les observations expérimentales, Planck a été
amené à s’écarter de la mécanique statistique et à évaluer de façon différente
Fermer
l’énergie moyenne de chaque oscillateur. Le 14 Décembre 1900, il émit l’idée
que :
Quitter
Rayonnement du corps noir 25
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“Les échanges d’énergie entre la matière et le rayonnement ne se font pas
de façon continue mais par quantités discrètes et indivisibles.”

Plus précisément, l’énergie de chaque oscillateur est un multiple entier


Page de titre
d’une valeur donnée ε soit : En = nε.
Dans ce cas, E(ν, T ) se calculera simplement par :

∞ 

Sommaire
En e−En/kT ε n e−nε/kT
E(ν, T ) = n=0

∞ = n=0

∞ (1.6)
 
e−En /kT e−nε/kT
n=0 n=0

  ε
en posant = x, cette expression devient :
kT
∞
n e−nx
Page 25 de 978
ε
E(ν, T ) = n=0
∞ (1.7)
Retour
e−nx
n=0
Plein écran Le dénominateur n’est autre que la limite d’une progression géométrique de
raison e−x :
Fermer 
∞ 1 − e−nx 1
e−nx = 1 + e−x + e−2x + · · · = limn→∞ ( )=
n=0 1−e −x 1 − e−x
Quitter (1.8)
Rayonnement du corps noir 26
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quant au numérateur, pour le calculer il suffit de remarquer que :

d −nx
ne−nx = − (e ) (1.9)
dx
Page de titre La série étant convergente, on a :


∞ d 1 e−x
Sommaire n e−nx = − ( ) = (1.10)
n=0 dx 1 − e−x (1 − e−x )2
  de sorte que

 
ε e−x ε ε
E(ν, T ) = = = (1.11)
1 − e−x ex − 1 e( kT ) − 1
ε

Page 26 de 978
et

8πν 2 ε
Retour
Iν (ν, T ) = (1.12)
c e( kT ) − 1
3 ε

Plein écran
Pour que cette relation soit en accord avec l’expérience c’est à dire pour
que l’on ait limν→∞ Iν (ν, T ) = 0, il faut que ε soit une fonction croissante de
Fermer ν . Planck a posé ε = hν où h est une nouvelle constante universelle appelée
“constante de Planck”. Il s’ensuit alors que :
Quitter
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“Les échanges d’énergie entre la matière et le rayonnement se font par
quantités discrètes et indivisibles d’énergie hν appelées quanta.”
Quanta étant le pluriel latin de quantum, qui signifie “quantité.”

Page de titre
La loi de Planck s’écrit alors dans toute sa gloire sous la forme :

8πν 2 hν
Iν (ν, T ) = (1.13)
Sommaire
c3 e( kT ) − 1

  La recherche du maximum de Iν (ν, T ), en fonction de ν permet, en


utilisant la loi empirique de Wien (1), de déterminer la valeur de la constante
  de Planck qu’on trouve égale à : h = 6, 64.10−34 J.s.
On remarque qu’aux basses fréquences la loi de Planck redonne bien la loi
Page 27 de 978
de Rayleigh-Jeans et qu’aux hautes fréquences, on retrouve la décroissance
exponentielle observée expérimentalement, en effet :

e( kT ) ≈ 1 +
Retour
∗ Si hν  kT alors hν
kT
soit :

Plein écran 8πν 2


E(ν, T ) ≈ kT et Iν (ν, T ) = kT (1.14)
c3
Fermer
A la température ambiante (kT = 0.025 eV) ceci n’est valable que si :

Quitter ν  1013 s−1 (1.15)


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∗ Si hν  kT alors e( kT )  1 soit :
hν 8πν 2 hν
E(ν, T ) ≈ hνe(− kT ) et Iν (ν, T ) = 3
hν e(− kT )
c
Page de titre
La loi de Planck peut s’exprimer également en fonction de la longueur d’onde.
Elle s’écrit alors :
Sommaire

2πc2 h 1
Iλ (λ, T ) = 5
( hc ) (1.16)
  λ e λkT − 1
Cette expression est représentée par la courbe en traits pleins de la
 
figure 1.4 et elle est en accord parfait avec l’expérience.

Page 28 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
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Figure 1.4 : Confrontation des théories classique et quantique
du rayonnement du corps noir avec l’expérience

L’intégration de Iλ (λ, T ) par rapport à λ permet d’atteindre la puissance


totale émise par le corps noir. Cette puissance est donnée par :
Page de titre
 ∞
c
P = Iλ (λ, T ) dλ = σT 4 (1.17)
Sommaire 4 0

2π 5 k 4
  où σ = = 5.67 × 10−8 S.I
15c2 h3
  Cette loi est connue sous le nom de “loi de Stefan” et σ est la constante
de Stefan.
Page 29 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
2. EFFET PHOTOÉLECTRIQUE 30
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2. Effet photoélectrique
2.1. Faits expérimentaux
Au début du siècle, il était expérimentalement connu que lorsque de
Page de titre
la lumière (visible ou ultraviolette) tombe sur une surface métallique, des
électrons sont éjectés par cette surface. Ce phénomène peut être prévisible
Sommaire
par la théorie classique : la lumière étant une onde électromagnétique, le
champ électrique qui lui est associé peut induire une force qui s’exerce sur
  les électrons de la surface métallique et éjecter certains d’entre eux.
Une expérience typique fut celle de Millikan (1916) : on dispose dans une
  cellule transparente à la lumière ultraviolette et où règne un vide poussé, deux
plaques. L’une est appelée cathode (C), et est constituée, en général, par
Page 30 de 978 un métal alcalin, l’autre est métallique, et est appelée anode (A). Ces deux
plaques sont reliées aux bornes d’un générateur, de sorte à établir une tension
Retour
UAC entre elles.

Plein écran

Fermer

Quitter
Effet photoélectrique 31
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Page de titre

Sommaire Figure 1.5 : Cellule photoélectrique

  Lorsqu’on éclaire la cathode par une radiation monochromatique, un


courant d’intensité I peut traverser le circuit (fig. 1.5).
On constate que :
 

* Ce courant ne s’observe que si les radiations ont une fréquence


Page 31 de 978
supérieure à une certaine valeur ν0 appelée “seuil de fréquence de la cathode”
(tableau I-1).
Retour

Métal Pt Ag Cu Zn Ba Na K Cs
14
Plein écran ν0 × 10 Hz 15, 8 11, 1 10, 3 8, 1 6, 0 5, 8 5, 6 4, 6
λ0 (μm) 0, 19 0, 27 0, 29 0, 37 0, 50 0, 52 0, 54 0, 65
Fermer
Tableau I-1 : Seuil photoélectrique pour différents métaux

Quitter
Effet photoélectrique 32
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* Lorsque la tension UAC augmente, l’intensité I du courant augmente et
tend vers une limite appelée “intensité de saturation”. Cette limite augmente
avec la puissance du faisceau lumineux incident (fig. 1.6).
* Lorsque la tension UAC est nulle, un courant I0 traverse encore le circuit.
Page de titre
* Le courant s’annule pour une tension UAC = −Ua , Ua est appelée
“potentiel d’arrêt” (fig. 1.6).
Le potentiel d’arrêt Ua dépend de la fréquence : il est nul pour ν < ν0 et
Sommaire
croı̂t linéairement avec ν pour ν > ν0 (fig. 1.7).

 

 

Page 32 de 978

Retour

Plein écran
Figure 1.6 : Caractéristique d’une Figure 1.7 : Variation du po-
cellule photoélectrique pour une tentiel d’arrêt en fonction de la
fréquence donnée et pour deux fréquence.
Fermer
puissances différentes du faisceau
incident (P2 > P1 )
Quitter
Effet photoélectrique 33
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L’intensité de saturation et le potentiel d’arrêt peuvent s’interpréter aisément.
En effet, lorsque UAC est positive, les électrons émis par la cathode sont
accélérés par le champ électrique existant entre A et C et se dirigent
vers l’anode, donnant ainsi naissance à un courant dans le circuit extérieur.
Page de titre
Lorsque UAC est négative, les électrons sont freinés par le champ électrique et
selon leur vitesse d’émission, certains d’entre eux peuvent atteindre l’anode,
alors que d’autres retournent vers la cathode.
Sommaire
On peut calculer la valeur du potentiel d’arrêt en appliquant le théorème
de l’énergie cinétique à un électron de masse m se déplaçant de C vers A
 
avec la vitesse V :
1 1
  mVA2 − mV 2 = −eUCA = eUAC (1.18)
2 2
Page 33 de 978 Si le courant I est nul, aucun électron n’atteint l’anode et VA = 0, soit :

1
Retour mV 2 = −eUAC = eUa (1.19)
2
Plein écran L’énergie cinétique des électrons est donc comme Ua . Elle est nulle pour
ν < ν0 et croı̂t linéairement lorsque ν > ν0 .
Fermer
1m 2
Ua = V (1.20)
2 e
Quitter
Effet photoélectrique 34
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2.2. Interprétation quantique
La dépendance simple de l’énergie cinétique des électrons en fonction de
la fréquence et son indépendance de la puissance du faisceau incident ne
trouvent pas d’explication dans le cadre de la théorie classique.
Page de titre
L’explication de ces phénomènes fut donnée par Einstein en 1905. Il nota
que la loi de Planck pouvait être comprise et précisée en considérant que
Sommaire le champ électromagnétique consiste en de véritables corpuscules d’énergie
lumineuse hν (les quanta de lumière ou photons) : dans ce cas, le quantum
  d’énergie peut être transmis en totalité à un électron. Cet électron acquiert
l’énergie E = hν au moment où il est encore dans le métal : si on suppose
  qu’il est nécessaire d’effectuer un certain travail W pour l’extraire du métal,
cet électron sera donc émis avec l’énergie cinétique :
Page 34 de 978 EC = E − W , soit :

Retour EC = hν − W (1.21)

W est une constante caractéristique du métal, indépendante de ν et appelée


Plein écran
“travail d’extraction”.
Comme l’énergie cinétique EC est positive ou nulle, on a nécessairement :
Fermer

hν − W ≥ 0 (1.22)
Quitter
Effet photoélectrique 35
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soit
W
ν≥ = νs (1.23)
h

Page de titre
Le courant ne s’observe donc que pour des fréquences supérieures à la
fréquence seuil νs .
On remarque aussi que l’énergie cinétique des électrons varie linéairement
Sommaire
avec la fréquence et est indépendante de l’intensité de la lumière, ce qui est
conforme à l’expérience.
 
Cette loi rend donc directement compte des aspects “non classiques” de
l’effet photoélectrique. Elle fournit de plus, une valeur expérimentale de h à
  partir de la variation du potentiel d’arrêt avec la fréquence (fig. 1.8). On a en
effet :
Page 35 de 978
1 h W
m V 2 = eUa = hν − W =⇒ Ua = ( )ν − (1.24)
2 e e
Retour

On obtient une valeur de h qui coı̈ncide exactement avec la constante de


Plein écran Planck.

Fermer

Quitter
Effet photoélectrique 36
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Page de titre

Sommaire

Figure 1.8 : Variation du potentiel d’arrêt Ua


  en fonction de la fréquence ν

  Bien que cet effet soit phénoménologiquement distinct du rayonnement du


corps noir, il s’interprète avec les mêmes concepts, ce qui montre qu’il s’agit
Page 36 de 978 bien de la naissance d’une théorie d’un grand potentiel de généralisation.

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. SPECTRES ATOMIQUES 37
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3. Spectres atomiques
3.1. Problème de la stabilité de l’atome
Le fait que la matière est formée d’atomes et que les atomes contiennent
Page de titre
des grains d’électricité de charges négatives appelées électrons était une
réalité admise à la fin du 19éme siècle : le problème était alors de concevoir
Sommaire
un “modèle” pour la structure de l’atome.
Un des premiers modèles proposés est celui de J.J Thomson où il
  considérait, que l’atome est constitué d’une sphère pleine de rayon R de
l’ordre de 10−8 cm, uniformément chargée positivement et contenant des
  électrons qui vibrent librement, le nombre de ces électrons devant satisfaire la
neutralité électrique de l’atome.
Page 37 de 978 Ce modèle, très simple, a permis de rendre compte des phénomènes de
dispersion et de diffusion de la lumière mais fut en violent désaccord avec
Retour
les expériences de diffusion du rayonnement α (ions He++ ) effectuées par
Rutherford (1911) qui montrèrent que l’atome est presque vide, et se limite
pratiquement à un noyau compact de faibles dimensions (10−15 à 10−14 m).
Plein écran
La quasi-totalité de la masse de l’atome est concentrée dans ce noyau qui a,
de plus, la charge +Zq , où Z est le rang de l’élément correspondant dans le
Fermer
tableau de Mendeleı̈ev. L’atome étant neutre, il comporte donc Z électrons de
charge −q .
Quitter Un modèle statique (noyau et électrons avec des positions respectives
Spectres atomiques 38
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fixes) étant éliminé immédiatement par la loi de Coulomb, Rutherford ima-
gina un modèle dynamique planétaire où les électrons gravitent autour du
noyau comme les planètes autour du Soleil. L’identité formelle de l’interac-
tion gravitationnelle et de l’interaction coulombienne conduit à des trajectoires
Page de titre
électroniques elliptiques, décrites suivant la loi des aires, en complète analo-
gie avec les trajectoires des planètes autour du Soleil.
Sommaire

 

 

Page 38 de 978

Retour

Plein écran

Figure 1.9 : Chute de l’électron sur le noyau


Fermer
Néanmoins, un tel modèle est en désaccord avec les lois de l’électromagnétisme
car, à l’inverse des planètes, les électrons sont des particules chargées et au
Quitter
cours de leur rotation autour du noyau, ces charges accélérées, rayonnent un
Spectres atomiques 39
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champ électromagnétique auquel elles cèdent une partie de leur énergie. Il en
résulte alors un freinage des électrons qui finiront par tomber sur le noyau :
l’atome ne serait donc pas stable ! ! ! (fig. 1.9).
Cela est évidemment suffisant pour rejeter ce modèle mais on peut
Page de titre
exhiber la raison supplémentaire suivante : la fréquence du rayonnement
émis est égale en théorie électromagnétique classique, à la fréquence du
mouvement uniforme de rotation de l’électron. Cette fréquence doit donc varier
Sommaire
continûment avec le rayon de l’orbite lors de la chute de l’électron. Il en résulte
que le spectre d’émission des atomes doit être continu entre deux fréquences
 
limites, et ceci est de nouveau contraire à l’expérience où on observe un
spectre discontinu (fig. 1.10).
 

Page 39 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Figure 1.10 : Spectre de raies de l’atome d’hydrogène


Quitter
Spectres atomiques 40
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En effet, dès 1885 Balmer constata que le spectre de l’atome d’hydrogène
est un spectre de raies, c’est à dire que les fréquences émises forment une
suite discrète. Il montra en plus, que l’ensemble des raies connues satisfont la
relation empirique :
Page de titre
 
1 1 1
= RH 2
− 2 avec m < n (1.25)
λ m n
Sommaire

où RH = 1, 097.107 m−1 représente la constante de Rydberg pour l’hy-


  drogène.

  3.2. Modèle de Bohr (1913)

Page 40 de 978
Pour expliquer ces observations expérimentales et ces formulations empi-
riques, Bohr a été amené à admettre deux postulats nouveaux :
Retour
1- Les électrons ne s’observent que dans des orbites “permises” dans
lesquelles ils ont des énergies bien déterminées : ces orbites sont définies par
Plein écran
la condition de quantification :

Fermer −
→ −

p . d = nh (1.26)

Quitter
où n est un nombre entier positif appelé nombre quantique.
Spectres atomiques 41
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Cette condition se simplifie lorsqu’on admet un mouvement circulaire des
électrons autour du noyau supposé immobile, et donne :

h
m V n rn = n (1.27)

Page de titre

2- Quand l’électron décrit une orbite stationnaire, l’atome n’émet (ni


Sommaire
n’absorbe) aucun rayonnement. L’émission (ou l’absorption) est déterminée
uniquement par le passage de l’électron d’une orbite d’énergie En à une orbite
 
d’énergie plus petite (ou plus grande) Em (fig. 1.11). La fréquence νnm du
rayonnement émis (ou absorbé) est donnée par :
 
1
νnm = (En −Em ) (1.28)
Page 41 de 978
h

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Figure 1.11 : Emission et absorption d’un photon par un atome
Spectres atomiques 42
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Les conséquences de ces postulats vont nous permettre, en principe, de
rendre compte des faits expérimentaux observés dans l’hydrogène :

* L’équilibre entre la force centrifuge et l’attraction coulombienne exercée


Page de titre
par le noyau sur l’électron de charge −q donne :

Vn2 q2
m = (1.29)
Sommaire
rn 4πε0 rn2

  En combinant les relations (1.27) et (1.29) on obtient :

ε0 h2 2
  rn = 2
n = a 0 n2 (1.30)
πmq

Page 42 de 978 et

1 q2 1 V0
Vn = = (1.31)
Retour
2 ε0 h n n

Plein écran rn est le rayon de l’orbite d’ordre n et Vn la vitesse de l’électron dans cette
orbite.
Fermer
a0 est le rayon de Bohr qui correspond à n = 1, a0 = 0, 529Å.

∗ En admettant que le proton est au repos dans le référentiel atomique,


Quitter
l’énergie de l’atome d’hydrogène est égale à l’énergie totale de l’électron, qui
Spectres atomiques 43
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est la somme de son énergie potentielle et de son énergie cinétique, soit :
1 q2 1
En = Epot + Ecin = − + mVn2 (1.32)
4πε0 rn 2

Page de titre
d’après (1.29) on a :
1 2 1 q2
mVn = (1.33)
Sommaire 2 2 4πε0 rn
ce qui donne pour En :
 
1 q2
En = − (1.34)
  2 4πε0 rn
et en remplaçant rn par sa valeur on obtient :
Page 43 de 978
1 mq 4 1 R∞ mq 4
En = − = − avec R ∞ = (1.35)
2 4πε20 h2 n2 n2 8ε20 h2
Retour
La fréquence du rayonnement émis est d’après (1.28) :
Plein écran 1 R∞ R∞ R∞ 1 1
νnm = (− 2 + 2 ) = ( 2 − 2) avec m < n (1.36)
h n m h m n
Fermer et sa longueur d’onde λ est telle que :
1 1 1
Quitter = RH ( 2 − 2 ) (1.37)
λ m n
Spectres atomiques 44
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où

R∞ mq4
RH = = (1.38)
hc 8ε20 ch3
Page de titre On retrouve ainsi la formule empirique de Balmer et on atteint une valeur
de RH identique à la valeur de la constante de Rydberg pour l’hydrogène
Sommaire mesurée par Balmer (RH = 109677 cm−1 ).
Avec ce résultat, les différentes raies de l’hydrogène peuvent s’ordonner
  et sont en bonne conformité avec le spectre expérimental (fig. 1.12) :

 

Page 44 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Spectres atomiques 45
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 45 de 978

Retour

Figure 1.12 : Spectre de l’atome d’hydrogène


Plein écran

3.3. Constante de structure fine


Fermer
D’après (1.35), R∞ peut s’interpréter comme le potentiel d’ionisation non
relativiste de l’hydrogène lorsque la masse du proton est considérée infinie,
Quitter
Spectres atomiques 46
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elle a pour valeur :
R∞ 13.6 eV
R∞ peut aussi s’écrire :
mq 4 mq 4 1 m q2 2 1 q2 2 1
Page de titre R∞ = = = ( ) = ( ) mc2
8ε20 h2 32π 2 ε20 2 2 2 4πε0 2 4πε0 2 c2
(1.39)
Sommaire

q2
On notera pour toute la suite = e2 ce qui permet d’écrire :
  4πε0
1 e2
R∞ = ( )2 mc2 (1.40)
  2 c
e2
La quantité est appelée constante de structure fine, et est désignée par α.
Page 46 de 978 c
Elle joue un rôle fondamental en physique quantique.
e2 1
= 1, 297 10−3
Retour
α= (1.41)
c 137
1 2
Plein écran
R∞ = α mc2 (1.42)
2
Fermer
α peut être considérée comme une constante de couplage, elle nous ren-
seigne sur la force d’interaction entre les électrons et le champ électromagnétique.
Sa faible valeur numérique traduit la faiblesse de l’interaction électromagnétique
Quitter
par rapport aux interactions fortes et faibles.
Spectres atomiques 47
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3.4. Atome hydrogénoı̈de
Un atome hydrogénoı̈de est un atome ou un ion formé, comme l’atome
d’hydrogène, d’un noyau et d’un seul électron (He+ , Li++ , Be+++ , ...).
Des résultats analogues à ceux décrits pour l’hydrogène ont été observés
Page de titre
avec ces atomes. Ainsi pour un atome hydrogénoı̈de de numéro atomique Z ,
dont le noyau a Z protons la relation (1.37) s’écrit :
Sommaire  
1 1 1
= R Z2 2
− 2 (1.43)
 
λ n m

  3.5. Modèle de Sommerfeld et Wilson


Des études spectroscopiques plus fines ont montré que les raies de la
Page 47 de 978 série de Balmer sont en fait éclatées en plusieurs composantes très voisines
appelées multiplets.
Retour Pour interpréter ces observations expérimentales, Sommerfeld et Wilson
ont complété le modèle de Bohr par l’introduction d’orbites elliptiques qui sont
Plein écran plus conformes à un mouvement plan à force centrale. En repérant la position
de l’électron sur son orbite par les coordonnées polaires r et θ, Sommerfeld
Fermer
et Wilson ont été amenés à introduire deux postulats de quantification : l’un
dans la direction radiale auquel est associé le nombre quantique nr , l’autre
dans la direction azimutale avec le nombre quantique nθ . On montre que les
Quitter
deux conditions de quantification et le principe fondamental de la dynamique
Spectres atomiques 48
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permettent d’établir que l’électron peut décrire des orbites elliptiques (fig. 1.13)
si et seulement si nr et nθ sont des entiers positifs tels que nr + nθ ≥ 1.
Les niveaux d’énergie de l’atome sont alors donnés par l’expression :

E1 E1
Page de titre Enr ,nθ = − 2
=− 2 (1.44)
(nr + nθ ) n

Sommaire où E1 est l’énergie de Bohr établie précédemment pour la première orbite
circulaire et n le nombre quantique principal n = nr + nθ .
 

 

Page 48 de 978

Retour

Figure 1.13 : Modèle atomique de Bohr-Sommerfeld


Plein écran
Ainsi formulé, ce modèle à orbites elliptiques permet de retrouver les
Fermer
mêmes séries de raies spectrales que celui de Bohr, mais celles-ci peuvent
être émises de différentes façons. De plus à la place d’une raie unique,
apparaı̂t un ensemble de raies très fines et très proches appelé multiplet. C’est
Quitter
ce qu’on appelle la structure fine de l’hydrogène.
Spectres atomiques 49
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En physique quantique et on le verra en détail plus loin, lorsque plusieurs
états correspondent à une même énergie on dit qu’il y a dégénérescence. Le
fait d’observer un multiplet indique une levée de cette dégénérescence ; levée
qui peut être provoquée par divers mécanismes.
Page de titre

Sommaire

 

 

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4. LIMITE DE VALIDITÉ DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE 50
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4. Limite de validité de la physique classique
Il apparaı̂t que de nombreux faits expérimentaux, tels que ceux décrits
dans les paragraphes précédents ne peuvent être décrits dans le cadre
de la physique classique et nécessitent pour leur interprétation un nouveau
Page de titre
formalisme introduisant des concepts de discontinuité.
La physique quantique s’est développée à partir de ces bases historiques
Sommaire
et un nouveau formalisme intitulé “mécanique quantique” a été développé.
Son armature théorique repose sur une formulation mathématique élaborée
  mais les idées de base sont relativement simples et pertinentes.
Il faut cependant signaler que la physique classique n’est pas remise en
  question dans tous les domaines d’investigation. Elle continue à expliquer
un grand nombre de phénomènes dans le monde macroscopique, mais
Page 50 de 978 sa validité s’avère limitée en ce qui concerne une description détaillée du
mouvement des objets microscopiques et de l’interaction entre la matière et
Retour le rayonnement. Il est donc nécessaire de connaı̂tre la limite de validité de la
physique quantique en cherchant un critère pour son application.
Plein écran

4.1. Critère d’application de la mécanique quantique


Fermer
En mécanique la vitesse de la lumière c est la constante universelle qui
permet de délimiter le domaine “non relativiste” du domaine “relativiste” :
Quitter
lorsque les vitesses envisagées dans un problème sont petites par rapport
Limite de validité 51
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à c, un traitement “non relativiste” est suffisamment précis, par contre, dans le
cas où ces vitesses se rapprochent de c, un traitement “relativiste” est alors
nécessaire.
On peut se demander alors s’il existe une constante universelle qui
Page de titre
jouerait un rôle analogue pour fixer un critère d’applicabilité de la mécanique
quantique. Cette constante est incontestablement la constante de Planck h.
La dimension de h peut être déterminée à partir de la relation E = hν ou de
Sommaire
la condition de quantification de Bohr : Cette constante a donc les dimensions
d’un moment cinétique ou “action”, on l’appelle “quantum d’action” et on la
 
note A.

 
[h] = [temps][énergie]
= [longueur][quantité de mouvement] = M L2 T −1
Page 51 de 978 Il est également utile de remarquer que :

[h2 ] = [énergie][masse][longueur]2
Retour

h
En pratique, on utilise le plus souvent la constante :  = qui se lit “h barre”
Plein écran 2π
et qui a, les mêmes dimensions que h et l’avantage d’être voisine de l’unité :

Fermer  = (1, 054592 ± 0, 000006)10−34 M KS


On considérera désormais  comme la “vraie” constante de la physique
Quitter
quantique et le critère d’utilisation du formalisme quantique est le suivant :
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“Si dans un système physique une quelconque variable dynamique natu-


relle ayant les dimensions d’une action prend une valeur numérique de l’ordre
de la constante de Planck , le comportement du système doit être décrit dans
Page de titre
le cadre de la mécanique quantique. Si, au contraire toutes les variables ayant
les dimensions d’une action sont très grandes par rapport à , les lois de la
physique classique sont valides”.
Sommaire

soit :
  A   =⇒ mécanique classique
A ≈  =⇒ mécanique quantique
 
4.2. Exemples
Page 52 de 978
4.2.1. Montre
Retour Une montre ordinaire a des parties mobiles de taille et masse typiques :
une longueur L ≈ 10−3 mètre, une masse M ≈ 10−4 kg, et un temps typique
Plein écran T qui est la seconde.
L’action caractéristique est donc A = M L2 T −1 ≈ 1024   . La
Fermer mécanique classique est donc suffisante ! ! Et les horlogers n’ont pas besoin
de connaı̂tre la mécanique quantique pour fabriquer et réparer les montres.
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4.2.2. Atome d’hydrogène

L’atome d’hydrogène a une énergie d’ionisation E = 13, 6 eV et un spectre


caractérisé par une longueur d’onde minimale de l’ordre de 103 Å, soit une
E
pulsation maximale ω ≈ 2.1016 s−1 .L’action caractéristique est : A = ≈ .
Page de titre ω
On en conclut que l’atome d’hydrogène, et donc tous les atomes, ne peuvent
Sommaire
être appréhendés sans recours à la mécanique quantique.

  4.2.3. Noyau atomique

L’énergie de liaison par nucléon dans un noyau ordinaire est de l’ordre de


  8 MeV, par ailleurs, le rayon du noyau est donné par r = A1/3 r0 (A étant
le nombre de masse et r0 ≈ 1, 3.10−15 m). En prenant la masse du nucléon
Page 53 de 978 (proton√ ou neutron) M = 1, 6.10−27 kg, on forme une action caractéristique
valant M E r0 ≈ 0, 5  ; la physique nucléaire est donc nécessairement
Retour quantique.

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5. SYSTÈMES D’UNITÉS DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE 54
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5. Systèmes d’unités de la physique quantique
Chaque domaine de la physique possède un système d’unités naturelles
pour les grandeurs physiques qui y interviennent. Cela signifie que lorsqu’on
exprime une grandeur physique quelconque dans ces unités, on doit atteindre
Page de titre
des valeurs numériques raisonnables qui peuvent varier entre 10−6 et 106 par
exemple, mais ne jamais comporter des valeurs aussi hallucinantes que 10−20
ou 10−30 .
Sommaire

Or, nous avons vu que les constantes physiques intervenant en physique


  quantique sont très petites lorsqu’elles sont exprimées dans nos systèmes
macroscopiques habituels. En effet :
 
 = 1, 05.10−34 J.s me = 9, 1.10−31 kg
Page 54 de 978 e = 1, 6.10−19 C mp = 1, 67.10−27 kg
k = 1, 38.10−23 J.K −1
Retour
Il est donc nécessaire d’introduire de nouvelles unités propres à cette micro-
Plein écran
physique.

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Systèmes d’unités 55
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5.1. Unités de la physique quantique
5.1.1. Unité de masse

C’est l’unité de masse atomique (u.m.a), elle est définie à partir de la


Page de titre masse de l’isotope C 12 du carbone où on attribue à l’atome de cet isotope
une masse de 12 unités de masse atomique de sorte qu’on a :
Sommaire
1
1 u.m.a = (masse d un atome C 12 ) = (1, 66053 ± 0, 00001)10−27 kg
12
 
Le nombre d’Avogadro N (N = 6, 02.1023 ) est alors défini comme le nombre
 
d’atomes dans 12 gammes de C 12 isotopiquement pur.
Dans cette nouvelle unité la masse du proton est 1, 0073 u.m.a et est
très proche de l’unité. Par exemple le poids atomique de l’oxygène naturel est
Page 55 de 978
15, 9994 et est voisin de la valeur 16 de l’échelle des chimistes.

Retour
5.1.2. Unité de longueur

Plein écran Le mètre est une unité trop grande pour décrire la dimension des atomes
et des molécules, c’est pour cette raison qu’on utilise l’angström qui est une
Fermer unité de longueur plus adaptée à la microphysique :

1 Angström = 1Å = 10−10 m


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Systèmes d’unités 56
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Ainsi le rayon de Bohr devient égal à 0, 529Å.On utilise également en physique
nucléaire le fermi qui est de l’ordre de grandeur de la dimension du noyau
atomique.

1 F ermi = 1 F = 10−15 m
Page de titre

5.1.3. Unité de temps


Sommaire

La seconde est aussi une unité de mesure très grande pour décrire la
  durée de certains phénomènes quantiques (temps de relaxation, durée de
vie des états excités, temps de recombinaison, ). On utilise alors les sous-
  multiples de la seconde.

1 ms = milliseconde = 10−3 s
Page 56 de 978
1 μs = microseconde = 10−6 s
1 ns = nanoseconde = 10−9 s
Retour 1 ps = picoseconde = 10−12 s

Plein écran 5.1.4. Unité d’énergie

Fermer
Le joule et la calorie ne sont pas des unités naturelles pour la physique
quantique. L’unité la plus adaptée est l’électronvolt (eV). Elle est définie
comme l’énergie acquise par une charge élémentaire subissant une chute de
Quitter
potentiel de un volt.
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1 eV = 1, 6021910−19 J
Ainsi les diverses transitions atomiques se font à des énergies de l’ordre
de l’eV. On utilise également pour la physique des particules les multiples de
l’électronvolt :
Page de titre 1K eV = kiloélectronvolt = 103 eV
1 MeV = megaélectronvolt = 106 eV
Sommaire
1 GeV = gigaélectronvolt = 109 eV

  5.2. Unités de Planck


Il est possible de construire à partir de la constante de Planck h de la
  vitesse de la lumière c et de la constante de gravitation G trois unités naturelles
de longueur, de temps et de masse appelées unités de Planck. Elles sont
Page 57 de 978 définies de la façon suivante :
G 1
Retour
Lp = ( 3
) 2 = 1, 6 10−35 m : longueur de Planck
c
Lp G 1
Plein écran Tp = = ( 5 ) 2 = 5, 4 10−44 s : temps de Planck
c c
c 1
Fermer Mp = ( ) 2 = 2, 2 10−8 kg : masse de Planck
G
Lp , Tp pourraient jouer respectivement le rôle de quanta pour l’espace et le
Quitter
temps et Mp interviendrait dans certains modèles d’unification des interactions
Systèmes d’unités 58
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fondamentales.

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Exercices et Problèmes

EP 1.1 Rayonnement du corps noir

Page de titre 1- Ecrire l’expression de la loi de Planck donnant la densité spectrale de l’énergie en
fonction de la fréquence ν . Interpréter cette loi.
Sommaire 2- Donner l’expression de la loi de Planck en fonction de la longueur d’onde λ. En
déduire la loi de déplacement de Wien et la valeur de la constante C0 de Wien ( on
 
hc
posera x = ).
λkT
On donne :
 
x
· La solution de l’équation = 1 − e−x est x = 4.965.
5
3- La loi de Stefan-Boltzmann énonce que l’énergie électromagnétique totale à
Page 60 de 978 l’intérieur d’une cavité dont les parois sont maintenues à la température T est
proportionnelle à T 4 . Montrer comment cette loi se déduit des résultats précédents.
Retour Evaluer le facteur de proportionnalité α.
Montrer alors que la puissance rayonnée par unité de surface du corps noir est égale
Plein écran à P = σT 4où σ est la constante de Stefan. Donner la valeur de σ .

x3 π4
On donne : dx = = 6.4938.
0 ex − 1 15
Fermer
4- Applications :
4.1- Le spectre du soleil présente un maximum pour la longueur d’onde λ =
Quitter 0.55 μm. Evaluer la température à la surface du soleil en l’assimilant à un corps
Exercices et Problèmes 61
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noir ?
4.2- A quelle longueur d’onde se situe la maximum de rayonnement du corps
humain assimilé à un corps noir ?
4.3- Montrer que dans une cavité vide imperméable aux radiations et à la chaleur,
Page de titre
on a la relation :

T 3 V =constante
Sommaire
où T est la température de la cavité et V son volume.
Appliquer cette relation au cas de l’univers et montrer que l’on a :
 
T R =constante
  où R est le rayon de l’univers et sa température moyenne.
Commenter cette relation.
Page 61 de 978

EP 1.2 Effet photoélectrique


Retour

Une cellule photoélectrique de cathode C est montée en série avec un générateur


Plein écran
de tension continue G et un ampermètre A. Les résistances de G et A sont
négligeables et la tension fournie par G est réglable.
1- On éclaire la cathode de la cellule avec une radiation monochromatique de
Fermer
longueur d’onde λ dans le vide. G est branché de telle manière que le courant dans
A est nul lorsque la tension aux bornes de G est supérieure à une certaine tension
Quitter
Us .
Exercices et Problèmes 62
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1.1- Indiquer sur un schéma les polarités des bornes de G.
1.2- Un photon d’énergie ε arrivant sur la cathode C peut provoquer l’émission
d’un électron d’énergie cinétique εc . Ecrire les relations qui existent entre :
· εc et la tension Us ;
Page de titre
· ε, εc et le travail d’extraction W0 d’un électron de la cathode C .
1.3-
Pour λ = λ1 = 0.4047 μm, Us = U1 = 1.18 V
Sommaire
Pour λ = λ2 = 0.4358 μm, Us = U2 = 0.96 V
Déterminer la valeur de la constante de Planck h, et la valeur de la longueur
  d’onde λ0 correspondant au seuil photoélectrique de la cellule.
2- On inverse la polarité de G et on éclaire C par un faisceau de lumière monochro-
  matique de longueur d’onde λ1 = 0.4047 μm, et d’intensité constante. Lorsque la
tension U fournie par G est assez grande, le courant i mesuré par A est indépendant
Page 62 de 978
de U : i est alors égal à 20 μA.
Sachant qu’un photon sur cent arrache un électron à la cathode C , calculer
l’énergie apportée sur C pendant une seconde par le faisceau lumineux.
Retour

EP 1.3 Principe du photomultiplicateur


Plein écran

Un photomultiplicateur est un dispositif qui permet d’amplifier le courant électrique


Fermer
ic correspondant aux électrons émis par effet photoélectrique par une cathode quand
ic est très faible. Les électrons émis par la cathode sont focalisés sur une première
Quitter anode appelée dynode et en arrachent des électrons. Ces électrons, dits secondaires,
Exercices et Problèmes 63
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sont focalisés à leur tour sur une deuxième dynode et ainsi de suite jusqu’à l’anode
collectrice A. Chacune des dynodes étant portée à un potentiel croissant.
Sachant qu’un électron incident frappant une dynode provoque l’émission de K
électrons et que l’on a n dynodes, calculer l’intensité du courant de sortie is recueilli
Page de titre
à l’anode en fonction de ic , K et n.

Sommaire

 

 

Page 63 de 978 Application numérique : calculer is lorsque la cathode émet 30 électrons par
seconde et que K = 4, n = 6.
Retour
EP 1.4 : Modèle de J.J. Thomson
Plein écran
Dans le modèle J.J. Thomson l’atome d’hydrogène est constitué d’une sphère
pleine de rayon R, uniformément chargée positivement et dans laquelle se déplace
Fermer
l’électron de masse m et de charge q .


1- Calculer le champ électrique E crée par la distribution volumique de charges
Quitter
représentant le proton.
Exercices et Problèmes 64
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2- Montrer qu’en l’absence de champ extérieur, le mouvement de l’électron est
celui d’un oscillateur harmonique de constante de rappel :
q2
k= .
4πε0 R3
3- En prenant R = 10−8 cm calculer la pulsation ω de ce mouvement ainsi que
Page de titre
sa fréquence. Déterminer alors la longueur d’onde λ de la lumière émise et situer la
raie correspondante sur le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène.
Sommaire

EP 1.5 : Diffusion de Rutherford


 
Pour vérifier la validité du modèle de Thomson, Ernest Rutherford réalisa en
  1908 une expérience qui consiste à bombarder une plaque d’or par des particules
α (noyaux d’hélium composés de deux protons et deux neutrons) en vue d’étudier la
Page 64 de 978 diffusion de ces particules par les atomes d’or.
Pour modéliser cette expérience on considère une particule α de charge 2q et de
Retour
masse m se déplaçant dans le champ électrostatique crée par un noyau atomique
d’or de charge Zq et de masse M .
A l’instant t = 0 on suppose que le noyau est immobile à l’origine O d’un
Plein écran → −
→ −
− →
référentiel galiléen R (O, i , j , k )et que la particule α arrive de l’infini avec une


vitesse V 0 dont le support est à la distance b de O , b est appelé paramètre d’impact
Fermer
(voir figure).
−→ →

A un instant quelconque on note OP le vecteur position de la particule α, V son
Quitter
Exercices et Problèmes 65
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vecteur vitesse et L son moment cinétique par rapport à O .
On suppose également que l’interaction entre les deux particules est purement
coulombienne et décrite par la force :
−→
− 2Zq 2 OP

F=  
4πε0 −→3
Page de titre

OP 
Sommaire
−−→ →
− →
− →

On pose OM = r ur et on introduit le vecteur de Laplace A défini par A =

→ − →
  V ∧ L +B−→
ur où B est une constante positive.

 

Page 65 de 978

Retour


1- Montrer que L se conserve au cours du mouvement. Préciser le plan du
Plein écran
mouvement.  →

− → −
− → −
2- Exprimer V dans la base cylindrique orthonormée directe ur , uθ , k .
Fermer →
− →

3- Montrer que A est orthogonal à L et déterminer la valeur de la constante B pour
que le vecteur de Laplace soit une constante du mouvement.
Quitter →

4- Montrer que la force F dérive d’une énergie potentielle Ep (r) que l’on déterminera
Exercices et Problèmes 66
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en prenant Ep (∞) = 0. On notera alors E l’énergie mécanique de la particule à un
instant t quelconque.
5- 5.1- Déterminer la valeur E0 de E à l’instant t = 0. En déduire la trajectoire de la
particule.
 2
1 dr 1 V 2 b2 α
Page de titre
5.2- Montrer que E s’écrit : E = m + m 02 +
2 dt 2 r r
5.3- Montrer que r est supérieur ou égal à une distance rm , que l’on déterminera.
Sommaire −→
6- Soit Vf le vecteur vitesse de la particule lorsqu’elle est de nouveau infiniment
éloignée de O

.
  → −

On pose β = V0 , Vf .
− 
→
  6.1- Déterminer Vf .

→ −→ − → − →
6.2- Exprimer Vf , dans la base i , j , k .
Page 66 de 978

− β
6.3- En utilisant la conservation de A , déterminer β ( il suffira de déterminer tg ).
2
Retour 7- Commenter les résultats de cette expérience.

Plein écran EP 1.6 Perte d’énergie par rayonnement de l’atome d’hydrogène et


modèle de Bohr
Fermer
L’atome d’hydrogène est constitué d’un proton de masse M et de charge +q
et d’un électron de masse m  M et de charge −q . L’un des premiers modèles
Quitter
Exercices et Problèmes 67
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atomiques consiste à considérer que, suite à l’interaction coulombienne, l’électron
décrit autour du proton une orbite elliptique comme le feraient les planètes autour
du soleil. Mais, à la différence des planètes, l’électron est une particule chargée qui
rayonne au cours de son mouvement un champ électromagnétique auquel elle cède
Page de titre
une partie de son énergie. L’objet de ce problème est de montrer les limites de ce
modèle et de présenter les hypothèses qui l’ont concilié avec la réalité physique.
1- Calculs préliminaires :
Sommaire
On suppose que le proton est fixé à l’origine O d’un référentiel galiléen où l’on se
place dans tout le problème et on considère pour simplifier, des orbites électroniques
  −→ →

circulaires. On notera OP = r le vecteur position de l’électron.
a. Montrer qu’il est légitime de négliger la force de gravitation devant la force
  d’interaction coulombienne entre le proton et l’électron.
b. Déterminer la relation qui existe entre le rayon r de la trajectoire de l’électron
Page 67 de 978 et sa vitesse V .
c. Déterminer l’énergie cinétique Ec , l’énergie potentielle Ep puis l’énergie
Retour mécanique totale E de l’électron en fonction de r , de q et de la permittivité absolue
du vide ε0 .
Plein écran
d. Montrer que l’énergie de l’atome est pratiquement égale à l’énergie E de
l’électron.
Calculer cette énergie lorsque le rayon de l’orbite vaut r = a = 0.53 Å.
Fermer
On notera E0 cette énergie.


e. Exprimer le moment cinétique L0 de l’électron par rapport à O , en fonction des
Quitter
Exercices et Problèmes 68
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mêmes données.
2- Perte d’énergie de l’atome :
La puissance rayonnée dans le vide par une particule chargée accélérée est en
première approximation :
Page de titre
q2
P (t) = γ2
6πε0 c3
Sommaire

où q est la valeur de la charge et γ le module de son accélération.


  a. Ecrire la relation qui existe entre la puissance P rayonnée par l’électron et son
énergie E .
b. En admettant que la distance r de l’électron au noyau, son énergie E et
 
son accélération γ sont des fonctions du temps qui vérifient entre elles les relations
trouvées dans 1., déterminer l’équation différentielle vérifiée par L’énergie E(t).
Page 68 de 978
c. Déterminer la loi d’évolution de r(t) et décrire le mouvement de l’électron pour
atteindre le noyau. Discuter alors la validité de ce modèle.
Retour
3- Modèle de Bohr :
a. Rappeler les hypothèses de Bohr.
Plein écran b. Montrer que l’énergie de l’atome est quantifiée et qu’elle peut s’écrire :

E0
Fermer hν = E n =
n2
Quitter Déterminer E0 en fonction des données du problème.
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c. Evaluer le rayon orbital α de l’électron et l’énergie E de l’atome dans son état
fondamental n = 1.
d. Les radiations monochromatiques émises par l’atome d’hydrogène dans la
région spectrale du visible et le proche ultraviolet constituent la série de Balmer. Les
Page de titre
longueurs d’onde correspondantes vérifient la relation empirique suivante :


1 1 1
= RH − , n = 3, 4, 5, ...
Sommaire
λ 4 n2
où RH est la constante de Balmer dont la valeur expérimentale est
 
RH = 109677 cm−1
 
α- Déterminer les longueurs d’onde λα , λβ , λγ et λδ correspondant à
Page 69 de 978
n = 3, 4, 5 et 6

Retour

Quelle est la limite vers laquelle tend la longueur d’onde λ lorsque n augmente
Plein écran indéfiniment.
β - Déterminer dans le cadre du modèle de Bohr, l’expression de RH en
fonction des données du problème. Calculer sa valeur numérique et la comparer à la
Fermer
valeur expérimentale obtenue par Balmer.
e. En toute rigueur le noyau n’est pas immobile. Montrer que lorsqu’on tient
Quitter
compte de l’effet de son entrainement, la constante de Rydberg est légèrement
Exercices et Problèmes 70
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modifiée et devient :

R∞
R= m
1+ M

Page de titre f. Le deutérium (isotope de l’hydrogène) a été découvert en observant un


dédoublement des raies atomiques. On a mesuré en effet la longueur d’onde λα =
Sommaire
6562.8 Å dans la cas de l’hydrogène et λα = 6561.01 Å dans le cas du deutérium.
Déduire à partir de ces mesures le rapport des masses du deutérium et de
l’hydrogène.
 

EP 1.7 : Energie de liaison du positronium


 

Le modèle de Bohr peut être appliqué au positronium, système qui est constitué
Page 70 de 978
d’un électron (de masse m et de charge −q ) et d’un positron (l’antiparticule de
l’électron, de même masse m de charge +q) en rotation l’un par rapport à l’autre.
Retour L’étude du positronium peut se ramener alors à l’étude d’une particule fictive M .
α- Déterminer les caractéristiques de cette particule fictive ainsi que la nature de
Plein écran son mouvement.
β - En utilisant les résultats du modèle de Bohr, déterminer l’énergie de liaison du
Fermer positronium dans son état fondamental ainsi que le rayon de la première orbite.
M(électron)
EP 1.8 : Détermination spectroscopique du rapport
Quitter m(proton)
Exercices et Problèmes 71
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Pour déterminer le rapport de la masse de l’électron m sur la masse du proton M
à partir de données spectroscopiques sur l’atome d’hydrogène, Higgins a mesuré en
1886 la longueur d’onde λ = 6562.79Å de la première raie de la série de Balmer :
la raie Hα .
Page de titre
1- Sachant que l’indice de réfraction de l’air dans les conditions normales de
température et de pression est n = 1.0002762, déterminer la longueur d’onde λ0
de la raie Hα dans le vide ainsi que sa fréquence d’émission En déduire le nombre
Sommaire
d’onde en cm−1 qui lui correspond.
2- En utilisant le modèle de Bohr et en tenant compte du mouvement d’en-
  M
traı̂nement du noyau, évaluer le rapport et le comparer à sa valeur exacte qui
m
  est 1836.31

EP 1.9 : Expérience de Franck et Hertz


Page 71 de 978

L’expérience de Franck et Hertz a été réalisée en 1914 et a donné une preuve


Retour supplémentaire de la quantification des niveaux d’énergie atomiques. Elle consiste à
bombarder de la vapeur de mercure dans un tube à vide par des électrons accélérés
Plein écran sous une différence de potentiel allant jusqu’à une vingtaine de volts : le dispositif est
constitué de trois électrodes : une cathode constituée d’un filament chauffé qui émet
Fermer
les électrons, une anode qui est une grille portée à un potentiel positif U et qui a pour
rôle d’accélérer les électrons et une troisième électrode qui est une plaque portée à
un potentiel légèrement plus petit que celui de l’anode et qui a pour effet de repousser
Quitter
Exercices et Problèmes 72
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les électrons qui traversent la grille mais qui ont une très faible énergie cinétique (fig
1).

Page de titre

Sommaire

 

 

Figure 1 Figure 2
Page 72 de 978

La mesure du courant I arrivant sur la plaque en fonction de la tension


Retour accélératrice U appliquée entre le filament et la grille conduit à la caractéristique
I − V représentée sur la figure 2.
Plein écran On constate que tant que U ≤ 4.9V , le courant I croı̂t régulièrement en fonction
de U . A 4.9V ce courant décroı̂t brutalement, passe par un minimum et augmente
à nouveau jusqu’à un nouveau maximum séparé du premier par 4.9V . Pour une
Fermer
tension U qui augmente jusqu’à 20V le processus se répète à nouveau.
1- Interpréter cette expérience et montrer qu’on peut en déduire l’existence de
Quitter
niveaux d’énergie quantifiées dans l’atome.
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2- Evaluer le potentiel d’excitation de l’atome qui correspond à l’énergie séparant
le niveau fondamental du premier niveau excité.
3- Evaluer la longueur d’onde du photon émis dans ce processus.

Page de titre
EP 1.10 : Modèle de Wilson-Sommerfeld

1- En appliquant les conditions de quantification de Wilson-Sommerfeld à un


Sommaire
électron de masse m et de charge −q , animé d’un mouvement circulaire uniforme,
sur une orbite de rayon r0 autour d’un noyau supposé fixe, de masse M et de charge
 
Zq , vérifier que l’on retrouve la condition de quanification de Bohr.
2- Afin d’expliquer la structure fine d’un atome hydrogénoı̈ de, on suppose
  maintenant que l’électron décrit des orbites elliptiques de grand axe a et de petit
axe b et dont le noyau occupe l’un des foyers. L’électron étant soumis à un potentiel
km
newtonien V (r) = −
Page 73 de 978
, où k est une constante ; des considérations de mécanique
r
classique montrent que l’équation de la trajectoire est donnée en coordonnées
Retour
polaires par :

C2
Plein écran
k
r= 2
1+ A Ck cos θ
Fermer

C2 C2
qui est l’équation d’une conique de paramètre p = et d’excentricité e = A .
Quitter k k
Exercices et Problèmes 74
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C étant la constante des aires et est donnée par C = r2 θ̇ et A est une constante
positive.
Ecrire les conditions de quantification de Wilson-Sommerfeld pour les coor-
données r et θ et vérifier leur homogénéité.
Page de titre
3- Conditions de quantification sur r et θ :
a- Montrer que la condition de quantification sur θ conduit à :

Sommaire
mC = nθ h

  où nθ est un entier positif non nul.


b- Montrer que le mouvement de l’électron peut être décrit par les deux équations
  suivantes :


⎪ 2 C2
⎨ ṙ2 = [E − V (r)] − 2
Page 74 de 978
 m2 4
r

⎪ dr 2r
⎩ = [E − V (r)] − r2
Retour dθ mC 2
où E est l’énergie totale de l’électron.
Plein écran
En déduire que la condition sur r conduit à :
 
r2
1 m2 C 2
−A2 + 2B −
Fermer
2 dr = nr h
r1 r r2
Quitter
où nr est un entier naturel.
Exercices et Problèmes 75
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Expliciter A et B en fonction de l’énergie E et des données du problème. r1 et r2
étant les racines du terme sous le radical.
4- En admettant qu’on a :
 
r2
1 m2 C 2 B
Page de titre −A2 + 2B − 2
dr = π( − Cm)
r1 r r A
Sommaire a- En déduire les relations suivantes, donnant l’aplatissement de la trajectoire
elliptique de l’électron et son énergie E :
 
a−b nθ
=1−
 
a nr +nθ

E = −ZE i
(nr +nθ )2
Page 75 de 978

Exprimer Ei en fonction des données du problème et calculer numériquement Ei


Retour et a, pour nr + nθ = 1 et Z = 1
b- Représenter graphiquement les familles de trajectoires pour nr + nθ = 1, 2, 3.
Plein écran Quelles valeurs peut prendre nθ ?

Fermer
EP 1.11 : Superfluidité de l’hélium

A la pression normale, l’hélium se liquifie à la très basse température de T =


4.2 K . Il subit à la température plus basse Tλ = 2.18◦ K une transition de phase

Quitter
Exercices et Problèmes 76
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de sorte qu’au dessus de cette température, l’hélium qui est baptisé “hélium II” est
superfluide et s’écoule avec une viscosité nulle. Il possède en outre dans cette phase
une conductivité thermique anormalement élevée.
1- Montrer que l’action associée à ce phénomène est :
5 1 1
A= M 6 (kT λ ) 2 ρ− 3
Page de titre

Sommaire où M est la masse d’un atome d’hélium, ρ la densité volumique de l’hélium et k la
constante de Boltzmann. Commenter le bien-fondé de cette expression.
  2- Ce phénomène est-il de nature quantique ? Justifier la réponse.
On donne :
  M = 6.67 × 10−27 kg
ρ = 1.46× 102 kg m−3
Page 76 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
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Chapitre 2
Sommaire

  Dualité onde-corpuscule
 

Page 77 de 978

Retour

Plein écran

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Cas de la lumière 78
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Les études menées sur la nature de la lumière montrent que suivant les
conditions de l’expérience réalisée, la lumière peut être décrite soit par une
onde électromagnétique soit par une assemblée de corpuscules : les photons.
L’aspect ondulatoire de la lumière se manifeste par des phénomènes
Page de titre
d’interférences et de diffraction tandis que l’aspect corpusculaire apparaı̂t
relativement dans l’effet photoélectrique.
Dans le cas de la lumière, on peut donc dire qu’il y a une dualité onde-
Sommaire
corpuscule bien établie.
Pour les particules matérielles les choses ne semblent pas à priori
 
aussi évidentes : La nature corpusculaire des particules est une vérité de
Lapalisse, toute particule est un corpuscule et se manifeste donc comme telle,
  alors qu’une manifestation ondulatoire d’un corpuscule n’est pas une réalité
physique tangible.
Page 78 de 978 C’est à Louis Victor De Broglie qu’on doit l’association des propriétés
ondulatoires aux corpuscules : ce qui est vrai pour les photons devrait l’être
Retour pour tout type de particule, c’est à dire que la matière doit posséder comme la
lumière la double entité ondulatoire et corpusculaire.
Plein écran
La physique moderne devra donc rendre compte de deux aspects
différents du même objet pour ne pas se heurter aux difficultés rencontrées
par la physique classique qui est intégrée dans un schéma figé à deux objets
Fermer
distincts : L’onde et le corpuscule.
Nous allons montrer dans ce chapitre que lumière et matière ont la
Quitter
double entité ondulatoire et corpusculaire et que ces deux aspects sont
Cas de la lumière 79
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complémentaires.

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Sommaire

 

 

Page 79 de 978

Retour

Plein écran

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1. CAS DE LA LUMIÈRE 80
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1. Cas de la lumière
1.1. Aspect ondulatoire
1.1.1. Mise en évidence
Page de titre

L’aspect ondulatoire de la lumière est révélé par l’existence des phénomènes


Sommaire de diffraction et d’interférences. De tels phénomènes se retrouvent d’ailleurs
dans de nombreux domaines de la physique (mécanique, acoustique,...) et
  trouvent une interprétation générale dans un même formalisme mathématique.
L’onde, qu’elle soit scalaire ou vectorielle est, avant tout, le déplacement à
vitesse finie de la variation d’une grandeur physique.
 
Pour l’onde acoustique par exemple la grandeur qui se propage est la
variation de la pression et pour l’onde lumineuse la grandeur qui se propage
Page 80 de 978
est la variation vectorielle du champ électrique ou magnétique.
A ce titre c’est essentiellement un processus de transport d’énergie :
Retour
L’énergie transportée est proportionnelle au carré de l’amplitude de l’onde.
L’onde est décrite par une fonction Ψ(− →
r , t) qui satisfait à une équation
Plein écran différentielle aux dérivées partielles du second ordre de la forme :


→ 1 ∂ 2 Ψ(−
→r , t)
Fermer ΔΨ( r , t) − 2 =0 (2.1)
V ∂t2
Quitter et qui constitue l’équation de propagation.
Cas de la lumière 81
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Δ est l’opérateur laplacien et V la vitesse de propagation de l’onde.
Lorsque, à un instant t, la fonction Ψ(− →r , t) a même valeur en tous les
points d’un plan normal à une direction de propagation, l’onde est dite plane.
Si en plus, elle est une fonction périodique simple du temps, l’onde est dite
Page de titre
plane et monochromatique et sa représentation la plus commode est donnée
par :

− −
Ψ(−
→ →
Sommaire r , t) = Ψ0 e−i(ωt− k . r ) (2.2)

− 2π −

  où Ψ0 est l’amplitude de l’onde, ω sa pulsation et k = u r le vecteur
λ
d’onde, −→
u r étant le vecteur unitaire de la direction de propagation.
  −→
Si l’onde se propage suivant Ox, cette expression devient :


Page 81 de 978
Ψ(−

r , t) = Ψ0 e−i(ωt−kx) , k = k−

ux (2.3)

Ce formalisme permet de rendre compte convenablement des phénomènes


Retour d’interférences et de diffraction lumineuse.

Plein écran 1.1.2. Exemple : Expérience d’interférences des fentes d’Young :

Fermer
Dans cette expérience une lumière monochromatique émise par une
source S tombe sur une plaque opaque percée de deux fentes fines F1 et
F2 qui éclairent un écran d’observation E disposé à une grande distance D de
Quitter
la plaque P (fig. 2.1).
Cas de la lumière 82
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Sommaire

Figure 2.1 : Expérience d’interférences des fentes d’Young


 

  Dans ce cas les grandeurs physiques oscillantes sont les composantes du


champ électrique ou magnétique, de sorte qu’on peut prendre pour fonction


Page 82 de 978
d’onde le champ E tel que :

→ →
− →−
− →
E = E 0 e−i(ωt− k . r ) (2.4)
Retour

Ainsi les champs issus de F1 et F2 sont :



→ →
− → −
− →
E 1 = E 10 e−i(ωt− k 1 . r 1 )
Plein écran
(2.5)

− −
→ → −
− →
Fermer E 2 = E 20 e−i(ωt− k 2 . r 2 ) (2.6)

Comme l’écran d’observation est loin de la plaque (fig. 2.2), on a :


Quitter →
− →
− →

k1≈ k2≈ k.
Cas de la lumière 83
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Sommaire

 

 
Figure 2.2 : Illustration du calcul de l’intensité lumineuse
en un point M de l’écran
Page 83 de 978

Le champ résultant au point M sur l’écran E est :


Retour −
→ →
− →
− →
− → −
− → →
− → −
− →
E = E 1 + E 2 = E 10 e−i(ωt− k 1 . r 1 ) + E 20 e−i(ωt− k 2 . r 2 ) (2.7)

− →−
− → →
− →−
− →
Plein écran = e−iωt [ E 10 ei k . r 1 + E 20 ei k . r 2 ]
− 2
→ 
Fermer L’intensité lumineuse I en M est telle que : I ∝  E (M ) , soit :
− 2 − → →

→  → − →
Quitter  E (M ) = E . E ∗ = E10
2 2
+ E20 + 2 E10 E20 cos k .(−
r 2−−

r 1 ) (2.8)
Cas de la lumière 84
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qui s’écrit :

I = E210 + E220 + 2 E10 E20 cosδ (2.9)

où
→ →
− → →

δ = k .(−
r 2−−

r 1 ) = k .2−
Page de titre 4π 4π x
a = 2ka sin θ = a sin θ ≈ a (2.10)
λ λ D
Sommaire
et E10 et E20 sont les amplitudes des ondes à la sortie des deux fentes F1 et
F2 distantes de 2a.
 
* Si cos δ = 1 =⇒ δ = 2nπ =⇒ I = (E10 + E20 )2 : on aura interférence
  constructive ( maximum de lumière).
* Si cos δ = −1 =⇒ δ = (2n + 1)π =⇒ I = (E10 − E20 )2 : on aura
Page 84 de 978 interférence destructive ( minimum de lumière ou même obscurité si
E10 = E20 ).
Retour
Lorsque E10 = E20 on aura au point M :
Plein écran 4π x
Une frange obscure pour a = 2nπ
λ D
Fermer
4π x
Une frange lumineuse pour a = (2n + 1)π
λ D
Quitter
4π i λD
L’interfrange i est telle que : 2π = a =⇒ i =
λ D 2a
Cas de la lumière 85
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1.2. Aspect corpusculaire
Newton déjà, considérait la lumière comme un jet de corpuscules qui
rebondissent lors de la réflexion sur un miroir, mais il a fallu attendre A.H
Compton (1923) pour que le photon soit directement mis en évidence en tant
Page de titre
que corpuscule individualisé, car l’effet photoélectrique montre seulement que
l’échange d’énergie entre la lumière et la matière se fait par quantum d’énergie
Sommaire de valeur hν .

  1.2.1. Effet Compton

  Expérimentalement, on réalise la diffusion Compton en envoyant un fais-


ceau de rayon X dont la longueur d’onde est de quelques angströms) sur
une substance contenant un certain nombre d’électrons libres (calcite, Alumi-
Page 85 de 978
nium,...). Si la cible est assez mince, on observe, par transmission des rayons
X diffusés en dehors de la direction incidente avec une longueur d’onde
Retour
légèrement plus élevée c’est à dire une fréquence plus basse (fig. 2.3) :

Plein écran

Fermer

Quitter
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Page de titre

Sommaire Figure 2.3 : Diffusion Compton


  Compton a trouvé également que la longueur d’onde λ des rayons
diffusés est fonction de l’angle θ que font ces rayons avec la direction incidente
  (fig. 2.4).

La relation entre λ , λ et θ étant :
Page 86 de 978  θ
λ = λ + A sin2 (2.11)
2
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
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Figure 2.4 : Spectre de rayonnement diffusé par effet Compton
pour quatre angles de diffusion différents

1.2.2. Interprétation
Page de titre
La théorie classique de la diffusion des rayons X développée par J.J

Thomson ne peut rendre compte de la relation trouvée par Compton (λ = λ).
Sommaire
Pour expliquer ces résultats, Compton a supposé que les photons X sont
des corpuscules qui entrent en collision avec les électrons de la cible. Dans
  une telle collision, il y a conservation de la quantité de mouvement et
de l’énergie et la théorie élémentaire des collisions peut donc fournir une
  interprétation même quantitative des résultats expérimentaux.
Comme les photons, se déplacent à la vitesse de la lumière, les équations
Page 87 de 978
de conservation doivent s’écrire dans un formalisme relativiste.
On a alors pour la conservation de l’énergie et de la quantité de mouve-
ment les équations suivantes :
Retour

E + E0 = E + Ee (2.12)
Plein écran → −
− → − →
P = P + Pe (2.13)
Fermer →
− →

où E , P et E  , P  sont respectivement les énergie et quantité de mouvement
des photons incident et diffusé et E0 l’énergie de l’électron au repos et Ee et
Quitter −

P e son énergie et sa quantité de mouvement après le choc avec le photon.
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Page de titre

Sommaire

 

  Figure 2.5 : Collision entre un photon et un électron libre au repos

Page 88 de 978 En relativité restreinte l’énergie E d’une particule et sa quantité de


mouvement −
→p sont reliés par :
Retour
V
p= E (2.14)
c2 
Plein écran
E = c2 p2 +m2 c2
2
(2.15)


Fermer de sorte que’on a pour l’électron de masse m et de vitesse V et pour le photon

Quitter
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de masse nulle et de vitesse c :
⎧ −
→ →

⎨ E0 = mc2 , Ee = γmc2 et P e = γm V
− 
⎩ → hν (2.16)
E = hν , E  = hν  et P  =
c
Page de titre
En explicitant les différents termes et en projetant la conservation de la
−→ −→
Sommaire
quantité de mouvement sur les axes Ox et Oy d’un référentiel orthonormé
(fig. 2.5), on obtient le système d’équations suivant :
  hν + mc2 = hν  + γmc2 (2.17)
hν hν 
  = cos θ + γmV cos ϕ (2.18)
c c
hν 
0= sin θ − γmV sin ϕ (2.19)
Page 89 de 978 c
où V est la vitesse de l’électron, m sa masse, c la célérité de la lumière et
Retour
V 2 −1/2
γ = (1 − 2 ) (2.20)
Plein écran c
Les équations (2.18) et (2.19) conduisent après élimination de ϕ, élévation au
Fermer carré et addition, à l’équation :

h2 ν 2 h2 ν 2 h2 νν 2
Quitter
2
+ 2
− 2 2
cos θ = γ 2 m2 c2 (2.21)
c c c
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L’équation (2.17) donne, après élévation au carré et division par c2 , l’équation :
h2 ν 2 h2 ν 2 h2 νν 2
2
+ 2
− 2 2
+ m2 c2 + 2mh(ν − ν  ) = γ 2 m2 c2 (2.22)
c c c
La différence entre (2.21) et (2.22) divisée par mhνν  conduit alors à :
Page de titre
1 1 h

− = (1 − cos θ) (2.23)
ν ν mc2
Sommaire
soit encore :
2h θ
  λ − λ = sin2 (2.24)
mc 2
qui est la formule de Compton et qui rend exactement compte des observa-
 
tions expérimentales.
Il est facile de vérifier que la quantité h/mc est homogène à une longueur,
Page 90 de 978
c’est la longueur d’onde Compton λc . Sa faible valeur (λc ≈ 0, 025Å) explique
pourquoi l’effet n’est sensible que pour les très petites longueurs d’onde
Retour (quelques angströms).
Il est également possible de calculer l’angle ϕ et l’énergie cinétique de
Plein écran l’électron éjecté, on trouve :
θ
cotg ϕ = (1 + α) tg (2.25)
Fermer
2
2 α cos2 ϕ
Ec= 2 hν (2.26)
Quitter
(1 + α) − α2 cos2 ϕ
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avec

α= (2.27)
mc2

Page de titre
1.3. Dualité onde-corpuscule

Sommaire
Nous avons vu que la lumière est formée d’une assemblée de photons qui
se manifeste soit de manière ondulatoire soit de manière corpusculaire. Doit-
on en conclure que la lumière ne peut se manifester que sous une forme ou
 
sous une autre ?
Pour répondre à cette question, nous allons analyser l’expérience bien
 
connue des fentes d’Young et nous allons montrer que l’interprétation
complète des phénomènes ne peut être obtenue qu’en conservant à la fois
Page 91 de 978
l’aspect ondulatoire et l’aspect corpusculaire de la lumière. Nous introdui-
rons alors le lien statistique entre ces deux aspects et nous dégagerons
Retour quelques notions quantiques fondamentales : amplitude de probabilité, état
du système,...
Plein écran Le dispositif de cette expérience a été présenté sur la figure 2.1.

Fermer 1.3.1. Analyse en terme de corpuscule

Nous allons considérer successivement trois expériences : F1 ouverte F2


Quitter
fermée, F1 fermée F2 ouverte, F1 et F2 ouvertes (fig. 2.6).
Cas de la lumière 92
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Sommaire

Figure 2.6 : Complémentarité entre aspect corpusculaire et aspect ondulatoire


 
dans l’expérience d’interférences lumineuses des fentes d’ Young

  - En fermant la fente F2 , on voit sur l’écran une tache de diffraction P1 plus


grande que l’ombre portée de la fente F1 et d’intensité décrite par I1 (x) : on
Page 92 de 978 peut interpréter cette diffraction par des effets de bord de F1 sur les photons.
- Si l’on ferme F1 et on laisse F2 ouverte, on obtient une tache P2
Retour semblable à P1 décrite par I2 (x).
- Si les fentes F1 et F2 sont ouvertes, on s’attend à trouver une tache
Plein écran provenant de la somme des deux taches précédentes (P1 + P2 ) décrite par
I1 (x) + I2 (x). Il n’en est rien et on trouve un système de franges (fig. 2.6).
Fermer
Le fait que F2 soit ouvert modifie donc l’histoire des photons qui passent
par F1 (et réciproquement), au point qu’en certains endroits de l’écran, on
observe de l’obscurité là où l’on attendait un renforcement de la lumière.
Quitter
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On peut tenter d’expliquer ces franges en invoquant une interaction entre
les photons passant par F1 et ceux passant par F2 . Diminuons alors l’intensité
I de la source et augmentons le temps de pose t de façon que le produit (I.t)
reste constant. L’interaction devrait diminuer et à la limite s’annuler lorsque
Page de titre
les photons seront émis un par un, mais on n’observe aucune variation de la
figure d’interférences.
Les interférences ne peuvent donc s’interpréter à partir d’une interaction
Sommaire
entre photons ! !

 
1.3.2. Analyse en terme d’onde :
  Lorsque les deux fentes sont ouvertes, l’onde lumineuse tombant en un
point de l’écran E provient de la superposition en ce point de l’onde issue de
Page 93 de 978 F1 et de l’onde issue de F2 . Nous avons vu dans 1.1.2 que l’intensité I de la
tâche est donnée par (2.9), soit :
Retour 2 2
I = E10 + E20 + 2 E10 E20 cos δ (2.28)

Plein écran ou encore



Fermer I = I1 + I2 + 2 I1 I2 cos δ (2.29)

I1 et I2 correspondent respectivement aux intensités issues des fentes F1 et


Quitter
F2 et le terme croisé est le terme d’interférence.
Cas de la lumière 94
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Diminuons l’intensité de la source, l’intensité des franges devrait décroı̂tre
de façon continue, or pour une intensité suffisamment faible, on voit apparaı̂tre
sur la plaque des impacts localisés : l’aspect corpusculaire réapparaı̂t !
(fig. 2.7)
Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 2.7 : Evolution des franges d’interférences en fonction
de l’intensité I de la source lumineuse
Page 94 de 978

1.3.3. Unification quantique des deux aspects


Retour
Dans son interaction avec l’écran, la lumière manifeste son aspect cor-
Plein écran
pusculaire, mais la répartition d’un grand nombre de ces corpuscules, c’est
à dire leur comportement statistique est lié à l’onde électromagnétique. Cette
onde permet de calculer la probabilité pour que le corpuscule se manifeste.
Fermer
On admettra alors l’hypothèse de Max Born (1924) selon laquelle :


- E (−→r , t) est la fonction d’onde du photon, elle caractérise entièrement
Quitter
son état à l’instant t et représente “l’amplitude de probabilité” de trouver le
Cas de la lumière 95
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 au point r à l’instant t.
photon
−
→ 2
r , t) est la densité de probabilité de trouver le photon au point −
-  E (−
→ →
r
à l’instant t.

Page de titre
1.3.4. Conclusion

Sommaire - Les aspects corpusculaire et ondulatoire de la lumière sont inséparables.


La lumière se comporte à la fois comme une onde et comme un flux de
  particules, l’onde permettant de calculer la probabilité pour qu’un photon se
manifeste.
Les prévisions sur le comportement d’un photon ne peuvent être que de
 
type probabiliste.
- Au concept classique de trajectoire, il faut substituer celui d’état. L’état
→→

quantique du photon est caractérisé par la fonction d’onde E (−
Page 95 de 978
r , t).
- Enfin, toute mesure perturbe le système de façon fondamentale. Il est
Retour
impossible d’observer à la fois les franges et de savoir par quelle fente est
passé le photon !
Plein écran

Fermer

Quitter
2. CAS DE LA MATIÈRE 96
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2. Cas de la matière
La matière est formée d’un ensemble infini mais dénombrable de parti-
cules. L’aspect corpusculaire de ces particules (électrons, protons,...) est un
fait acquis et l’étude de leur mouvement est décrite convenablement par les
Page de titre
principes de la mécanique classique. Toutefois des difficultés sérieuses appa-
raissent à l’échelle atomique où on trouve que certaines grandeurs physiques
Sommaire
comme l’énergie, le moment angulaire,... sont quantifiées. Un pas important
est franchi lorsque Louis Victor de Broglie (1924) suggère théoriquement
  l’existence d’un aspect ondulatoire pour les particules matérielles.

 
2.1. Onde de De Broglie
Page 96 de 978 D’après De Broglie, la matière comme la lumière doit posséder la double
entité corpusculaire et ondulatoire : les relations d’Einstein valables pour le
Retour photon doivent l’être également pour la particule.
Ainsi à une particule dont les grandeurs dynamiques sont l’énergie E et
l’impulsion − →
p , correspond une onde plane de pulsation ω et de vecteur d’onde
Plein écran


k . De Broglie démontra de façon très séduisante que les couples (E, −→
p ) et
Fermer

Quitter
Cas de la lumière 97
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(ω, k ) sont reliés par :

E = ω (2.30)

− →

p = k (2.31)
Page de titre
soit encore en module :
Sommaire h 2π h
p = mV = =
2π λ λ
  ce qui donne pour la longueur d’onde :

h
  λ= (2.32)
p
Page 97 de 978 qui est la célèbre relation de De Broglie et qui exprime la longueur d’onde
associée à une particule de masse m se déplaçant à la vitesse V .
Retour Lorsque les particules se déplacent à une vitesse V voisine de celle de la
lumière on montre que la relation (2.32) devient :
Plein écran

2
h 1− Vc2
λ= V
(2.33)
Fermer mc c

Avec la relation de De Broglie on comprend mieux la signification de la


Quitter
condition de quantification de Bohr rencontrée dans le chapitre I. En effet,
Cas de la lumière 98
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dans le cas d’une orbite électronique circulaire, la circulation de −

p est :


→ →

p . d = 2πrp = nh (2.34)

soit :
Page de titre
h
.2πr = nh (2.35)
Sommaire
λ
ou encore :

  2πr = nλ (2.36)

Cette relation exprime simplement l’établissement d’un système d’ondes


 
stationnaires sur l’orbite (fig. 2.8) comme c’est le cas pour une corde vibrante.

Page 98 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Figure 2.8 : Onde stationnaire de De Broglie pour


Quitter l’électron de l’atome d’hydrogène
Cas de la lumière 99
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2.2. Mise en évidence expérimentale de l’onde de De Bro-
glie
Dans une expérience d’optique, pour mettre en évidence les propriétés
ondulatoires de la lumière et donc pour déterminer la longueur d’ondeλ, il faut
Page de titre
s’arranger pour que les dimensions des instruments de mesure (largeur de
fentes, pas du réseau,... ) soient comparables à λ. C’est à ce moment que l’on
Sommaire
peut observer des déviations par rapport à l’optique géométrique sous forme
d’effets d’interférences ou de diffraction.
  Pour un électron de quantité de mouvement − →
p et donc d’énergie cinétique
p2
Ec = , la longueur d’onde associée λ est :
  2m
h
Page 99 de 978 λ= √ (2.37)
2mEc
Retour soit en utilisant les valeurs numériques de h et m :

150 12.26
Plein écran
λ(Å) ≈ ≈ (2.38)
Ec (eV) V (volts)
Fermer
Ainsi, pour une énergie raisonnable de l’ordre de 100 eV correspondant à
une tension accélératrice de 100V et à une vitesse de l’ordre de 5.106 m / s,
Quitter
la longueur d’onde associée à l’électron serait de l’ordre 1Å. Il est donc
Cas de la lumière 100
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impossible de confectionner un réseau de diffraction ayant ce pas ou une fente
ayant cette largeur.
Davisson et Germer (1927) détournèrent cette difficulté en utilisant un
réseau naturel : le cristal. En effet, dans un cristal la distance des plans
Page de titre
réticulaires est d’environ 1à 3Å et on peut effectuer des expériences de
diffraction des électrons comme on effectue des expériences de diffraction
des rayons X .
Sommaire
Comme le montre la figure 2.9, chaque plan réticulaire du cristal se
comporte comme un miroir plan pour le faisceau d’électrons incidents.
 

 

Page 100 de 978

Retour

Plein écran
Figure 2.9 : Diffraction d’un faisceau d’électrons
sur les plans réticulaires d’un cristal
Fermer

Ainsi pour deux plans réticulaires adjacents les faisceaux diffractés


Quitter
présentent une différence de marche de 2d sinθ de sorte que les fonctions
Cas de la lumière 101
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d’onde associées aux électrons incidents et diffractés s’écrivent :

Ψ1 = Ψ0 e−i(ωt−kx) (2.39)
Ψ2 = Ψ0 e−i(ωt−kx−2kd sin θ) (2.40)
Page de titre
et il y aura maximum de diffraction dans les directions θn telles que les
ondes Ψ1 , Ψ2 , ... soient toutes en phase, c’est à dire qu’on a :
Sommaire

2kd sin θn = 2nπ (2.41)


 
ou encore :
 
2 d sinθn= n λ (2.42)
Page 101 de 978
qui est la relation de Bragg utilisée en cristallographie X .
Davisson et Germer utilisèrent un monocristal de Nickel (d = 2, 55Å)
Retour bombardé par des électrons de 54 eV (fig. 2.10) et virent le premier maximum
de diffraction pour θ1 = 50 ◦ ce qui donne = 1, 65Å, en parfait accord avec
Plein écran la valeur qu’on obtient par la relation de De Broglie : λD = 1.67Å.

Fermer

Quitter
Cas de la lumière 102
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Page de titre

Sommaire

 
Figure 2.10 : Schéma de l’expérience de Davisson et Germer

  Il est également possible de réaliser avec des électrons une expérience


d’interférences analogue à celle du biprisme de Fresnel qui met en évidence
Page 102 de 978 des franges d’interférence électroniques (fig. 2.11).

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Cas de la lumière 103
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Page de titre

Sommaire

 
Figure 2.11 : Schéma de l’expérience d’interférences électroniques

 
Les deux faisceaux issus de la même source sont d’abord séparés l’un
de l’autre, puis déviés par une électrode positive de façon à se recouvrir
Page 103 de 978
partiellement. Dans la partie commune aux deux faisceaux il y a interférence,
le calcul de l’interfrange donne bien une longueur d’onde coı̈ncidant avec la
Retour longueur d’onde de De Broglie.

Plein écran
2.3. Fonction d’onde d’une particule matérielle
Fermer Comme pour le photon, nous caractériserons l’état d’une particule matérielle
à l’instant t par la donnée d’une fonction d’onde Ψ(− →r , t) qui contient toutes les
Quitter informations sur la particule. Ψ(− →r , t) est interprétée comme une amplitude de
Cas de la lumière 104
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r à l’instant t. |Ψ(−
probabilité de présence de la particule au point −
→ → 2
r , t)| est
la densité de probabilité de présence et

dP = |Ψ(−
→ 2
r , t)| d3 r (2.43)
Page de titre
est la probabilité de trouver la particule à l’instant t dans l’élément de volume
d3 r = dx dy dz .
Sommaire Il est évident que la probabilité totale pour trouver la particule n’importe où
dans l’espace, à l’instant t, doit être finie et égale à l’unité :
  
|Ψ(−
→ 2
r , t)| d3 r = 1 (2.44)
 
La fonction Ψ(− →r , t) dont l’intégrale sur tout l’espace du carré de l’ampli-
Page 104 de 978 tude est finie est dite fonction de carrée sommable.

Retour
2.4. Equation d’onde
Plein écran L’équation que vérifie la fonction d’onde est l’équation de Schrödinger
qu’on admettra à ce stade et à laquelle on reviendra plus tard. Elle s’écrit :


∂Ψ (−

Fermer
2
Δ + V ( r , t) Ψ((−

− → r , t)
− r , t) = i (2.45)
2m ∂t
Quitter
Cas de la lumière 105
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On remarque qu’il s’agit d’une équation aux dérivées partielles linéaire. Le
premier membre représente l’action sur la fonction d’onde d’un opérateur H
défini par :

2
Page de titre H=− Δ + V (−

r , t) (2.46)
2m
Sommaire H est appelé hamiltonien de la particule de masse m en mouvement dans le
champ de forces dérivant du potentiel V (− →
r , t). Δ étant l’opérateur laplacien.
  Le deuxième membre représente l’action sur la fonction d’onde de
l’opérateur dérivation par rapport au temps multiplié par i.
  ∂Ψ
H Ψ = i (2.47)
∂t
Page 105 de 978
On peut justifier le bien fondé de l’équation de Schrödinger en considérant,
pour simplifier, une fonction d’onde plane et monochromatique.
Retour
On a :

− −
Ψ(−
→ → →−
− →
Plein écran r , t) = Ψ0 e−i(ωt− k . r ) = Ψ0 e−i(E t− p . r )/ (2.48)

Fermer
L’énergie totale E de la particule s’écrit :

p2
Quitter E= +V (2.49)
2m
Cas de la lumière 106
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Considérons les dérivées partielles de Ψ(−

r , t) par rapport au temps et
aux coordonnées de position on a :

∂Ψ i
=− EΨ (2.50)
∂t 
Page de titre
∂Ψ i ∂Ψ i ∂Ψ i
= px Ψ ; = py Ψ ; = pz Ψ (2.51)
∂x  ∂y  ∂z 
Sommaire


En introduisant l’opérateur gradient ∇ , les trois dernières équations peuvent
  s’écrire simplement sous la forme :

− −

∇Ψ(→
r , t) = →
i−
  p Ψ(→

r , t) (2.52)

Page 106 de 978 En effectuant une deuxième dérivation partielle par rapport à x, y et z on
obtient :
Retour 2
ΔΨ(→

r , t) = − 2 Ψ(−

p
r , t) (2.53)

Plein écran
En utilisant les relations (2.49), (2.50) et (2.53) on peut écrire :
 
Fermer
p2
+ V (−

r , t) Ψ=EΨ (2.54)
2m
Quitter
Cas de la lumière 107
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soit

2
ΔΨ + V (−
→ ∂Ψ
− r , t)Ψ = i (2.55)
2m ∂t
Page de titre qui est l’équation de Schrödinger postulée plus haut.
Les équations (2.49), (2.50) et (2.53) permettent également d’établir des
Sommaire
règles de correspondance entre l’énergie et la dérivation par rapport au temps
et entre l’impulsion et la dérivation par rapport à l’espace :
  ∂ −→
E → i et →

p→ ∇ (2.56)
∂t i
 
soit encore :

Page 107 de 978


∂ ∂ ∂
px → ; py → ; pz → (2.57)
Retour i ∂x i ∂y i ∂z

Enfin à la quantité →

p 2 , module au carré de l’impulsion, correspondrait
l’opérateur −2 Δ :
Plein écran

 2  2 
Fermer

→  ∂ ∂2 ∂2
p 2 → −2 Δ = + + (2.58)
i ∂x2 ∂y2 ∂z2
Quitter
Cas de la lumière 108
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2.5. Dualité onde-corpuscule
Le même raisonnement conduit dans l’expérience des fentes d’Young,
peut se transposer pour l’expérience des interférences électroniques décrites
dans 2.2. Pour rendre compte convenablement des résultats observés, il
Page de titre
faut considérer le double aspect ondulatoire et corpusculaire des particules
matérielles. La figure 2.7 montre d’ailleurs la manifestation des deux aspects.
Sommaire

 

 

Page 108 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. LE PAQUET D’ONDES 109
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3. Le paquet d’ondes
3.1. Définition
L’onde plane monochromatique d’étendue illimitée, ne peut être une
Page de titre
solution physiquement acceptable de l’équation de propagation. D’abord une
onde de ce type représente une particule dont la densité de probabilité de
Sommaire
présence est uniforme dans tout l’espace, ensuite l’énergie qu’elle véhicule
n’est pas une quantité finie.
  On ne peut cependant abandonner complètement l’onde monochroma-
tique en raison de sa simplicité mathématique et du potentiel de généralisation
  qu’elle contient, et dans la recherche d’une “bonne solution”, l’idée la plus
simple consiste à superposer plusieurs ondes monochromatiques en raison
Page 109 de 978 même du caractère linéaire de l’équation d’onde. Il reste alors à déterminer la
superposition convenable.
Retour
Montrons en effet que la densité de probabilité cesse d’être uniforme lors-
qu’on superpose deux ondes de fréquences voisines et de même amplitude.
On a :
Plein écran

Ψ1 = Ψ0 e−i(ω1 t−k1 x) ω1 = ω0 − Δω , ω2 = ω0 + Δω
avec
Fermer Ψ2 = Ψ0 e−i(ω2 t−k2 x) k1 = k0 − Δk , k2 = k0 + Δk

Quitter
Le paquet d’ondes 110
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L’onde résultante en chaque point de l’espace est définie dans ce cas par :

Ψ = Ψ1 + Ψ2
 
= Ψ0 e−i(ω1 t−k1 x) + e−i(ω2 t−k2 x) (2.59)
Page de titre
soit :
Sommaire
Ψ(x, t) = 2Ψ0 cos(Δω t − Δk x) e−i(ω0 t−k0 x) (2.60)

  L’amplitude de l’onde résultante est donc 2Ψ0 cos(Δω t − Δk x) et une


photographie instantanée de cette onde donne une image telle que celle
  représentée sur la figure 2.12.

Page 110 de 978

Retour

Plein écran

Fermer
Figure 2.12 : Paquet résultant de la superposition de deux ondes
monochromatiques de fréquences voisines

Quitter
Le paquet d’ondes 111
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On remarque que la densité de probabilité cesse d’être uniforme dans
tout l’espace puisqu’elle est maximale dans certaines régions et nulle dans
d’autres.
L’énergie demeure toutefois infinie car la particule est délocalisée sur tout
Page de titre
l’axe x x.
On peut penser que le modèle s’améliore en superposant un plus grand
nombre d’ondes de fréquences voisines de sorte que Ψ(x, t) s’écrive :
Sommaire


N
  Ψ(x, t) = gn e−i(ωn t−kn x) (2.61)
n=1

  On montre cependant qu’une telle superposition d’un nombre fini d’ondes


planes conduirait toujours à une délocalisation de la particule et à une diver-
Page 111 de 978 gence de l’énergie. La solution du problème ne peut être qu’une superposition
infinie d’ondes planes ayant des vecteurs d’ondes k très voisins. On parvient
Retour ainsi à la définition du paquet d’ondes dont l’expression est :
 +∞
1
Plein écran Ψ(x, t) = √ g(k) e−i(ωt−kx) dk (2.62)
2π −∞

Fermer
où g(k) est une fonction généralement complexe de la variable k et qui est
localisée autour d’une valeur k0 et √12π est un facteur multiplicatif utilisé pour
Quitter la normalisation des fonctions.
Le paquet d’ondes 112
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Une photographie du train d’onde à l’instant t = 0 conduit à :
 +∞
1
Ψ(x, 0) = √ g(k) eikx dk (2.63)
2π −∞

Page de titre On remarque que Ψ(x, 0) et g(k) sont transformées de Fourier l’une de
l’autre :
 +∞
1
Ψ(x, 0)e−ikx dx
Sommaire
g(k) = √ (2.64)
2π −∞
 
On a, par conséquent la relation suivante :
 +∞  +∞
  2
|Ψ(x, 0)| dx = |g(k)|2 dk (2.65)
−∞ −∞
Page 112 de 978
Cette relation est appelée relation de Parseval et montre que si g(k) est
une fonction de carré sommable Ψ(x, 0) l’est aussi.On peut donc pallier les
Retour insuffisances de l’onde plane monochromatique en construisant des paquets
d’ondes à partir de fonctions g(k) adéquates.
Plein écran Ce formalisme se généralise dans l’espace à trois dimensions et on aura :

r −ωt) −

→→

Ψ(→
− 1 i( k .−
Fermer
r , t) = 3/2
g(k) e dk (2.66)
(2π)
 →→ −
r →



Ψ( r , 0) =
1
g(k) ei k .−
dk (2.67)
Quitter
(2π) 3/2
Le paquet d’ondes 113
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On utilise souvent en mécanique quantique l’impulsion à la place du
vecteur d’onde ce qui conduit à :

Ψ(→
− d−

1 →−
− → −Et)/
r , t) = G(p) ei( p . r p (2.68)
(2π)3/2
Page de titre

→ √
où →

p =  k , G(p) = g(p/)/  et E = ω
Sommaire

3.2. Exemple : Paquet d’ondes carré


 
Prenons pour g(k) la fonction créneau représentée sur la figure 2.13 et
  décrite par :
 Δk Δk
g0 pour k0 − 2
≤ k ≤ k0 + 2
Page 113 de 978 g(k) = (2.69)
0 ailleurs

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Le paquet d’ondes 114
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Figure 2.13 : Variation de l’amplitude g(k) en fonction du module du vecteur
d’onde pour un paquet d’ondes carré quasi-monochromatique

Une photographie du paquet d’ondes à l’instant t = 0 est donnée par :


Page de titre  +∞  k0 + Δk
1 1 2
Ψ(x, 0) = √ ikx
g(k) e dk = √ g0 eikx dk (2.70)
Sommaire 2π −∞ 2π k0 − Δk
2

Le calcul de l’intégrale donne :


 

k + Δk
g0 eikx 0 2 Δk sin(x Δk
2
) ik0 x
  Ψ(x, 0) = √ ix
= √ g0 Δk
e (2.71)
2π k0 − Δk 2π x 2
2

Page 114 de 978 soit :

sin(x Δk
2
) ik0 x
Retour Ψ(x, 0) = Ψ0 Δk
e (2.72)
x 2
Plein écran
Δk
avec Ψ0 = √ g0 .

Fermer
L’image de ce paquet est représentée sur la figure 2.14 et montre que cette
distribution des ondes est centrée en x = 0. Bien que Ψ(x, 0) possède une
Quitter
infinité de maxima et de minima, ceux-ci sont très petits comparés aux maxima
Le paquet d’ondes 115
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et minima principaux et on peut considérer que la particule est essentiellement
localisée au voisinage de x = 0 avec une étendue Δx égale à la largeur à mi-
hauteur du pic central soit :


Page de titre Δx = (2.73)
Δk

Sommaire

 

 

Page 115 de 978

Retour

Plein écran

Figure 2.14 : Image à l’instant t = 0 d’un paquet d’ondes


Fermer
carré quasi-monochromatique

Quitter
Le paquet d’ondes 116
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La densité de probabilité s’écrit :
 2
sin(x Δk )
|Ψ(x, 0)|2 = Ψ(x, 0)Ψ∗ (x, 0) = Ψ20 Δk
2
(2.74)
x 2
Page de titre
L’énergie véhiculée par la particule est alors telle que :
Sommaire    2
+∞ +∞
sin(x Δk ) 2Ψ20
W = |ΨΨ∗ |2 dx = Ψ20 Δk
2
dx = (2.75)
  −∞ −∞ x 2 Δk

car
 
 +∞  2
sin u
du = 1 (2.76)
Page 116 de 978 −∞ u

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
4. VITESSE DE PHASE ET VITESSE DE GROUPE 117
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4. Vitesse de phase et vitesse de groupe
4.1. Vitesse de phase
A l’intérieur du paquet d’ondes se superposent plusieurs ondes monochro-
matiques de phase α = k.x − ωt. Chaque plan d’onde, caractérisé par une
Page de titre

phase constante, évolue au cours du temps et sa vitesse de propagation le


Sommaire →

long de la direction du vecteur d’onde k s’obtient en écrivant

  dα dx
=k −ω =0 (2.77)
dt dt
  soit
dx ω
Page 117 de 978 = (2.78)
dt k
Retour Cette vitesse est appelée vitesse de phase car c’est la vitesse de propa-
gation du lieu des points ayant une phase constante. On la note Vϕ :
Plein écran ω
Vϕ =
k
Fermer
Son expression vectorielle s’écrit dans le cas général

Quitter ϕ= ω −
V

k
k2
Vitesse de phase et vitesse de groupe 118
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A l’intérieur du paquet d’ondes, chaque onde a sa propre vitesse Vϕ . La
vitesse de phase est constante et donc identique pour toutes les ondes planes
uniquement dans le cas où l’expression reliant ω à k , appelée relation de
dispersion, est linéaire. Dans ce cas on dit que le milieu est non dispersif et le
Page de titre
paquet se déplace comme un solide rigide.
C’est le cas d’un paquet d’ondes électromagnétique se propageant dans
ω
le vide (Vϕ = = c).
Sommaire
k

  4.2. Vitesse de groupe


Lorsque le milieu est dispersif et c’est le cas le plus général, la propagation
 
de l’onde centrale s’effectue à une vitesse différente de celle des ondes
latérales participant au paquet. Pour déterminer la vitesse à laquelle se
Page 118 de 978
propage le centre du paquet nous allons développer ω(k) en une série de
Taylor autour du nombre d’onde moyen k0 et dans l’intervalle Δk mesurant
Retour l’étendue de g(k), soit :
   
dω d2 ω (k − k0 )2
Plein écran
ω(k) = ω(k0 ) + (k − k0 ) + + ···
dk k=k0 dk 2 k=k0 2!
Fermer (2.79)

Quitter
Vitesse de phase et vitesse de groupe 119
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En se limitant au premier terme du développement et en posant :
 

ω(k0 ) = ω0 et = Vg (2.80)
dt k=k0

Page de titre On a :

ω(k) = ω(k0 ) + Vg (k − k0 ) (2.81)


Sommaire

En introduisant cette expression dans le paquet d’ondes décrit par (2.62) et


  en utilisant pour simplifier un paquet carré, on obtient après un calcul simple :
 Δk
2
  Ψ(x, t) = g0 e −i(ω0 t−k 0 x)
e−i (k−k0 ) (Vg t −x) dk (2.82)
Δk
− 2

Page 119 de 978


Le calcul de l’intégrale conduit en définitive à :

Retour Ψ(x, t) = A(x, t) e−i(ω0 t−k0 x) (2.83)

où
Plein écran
 Δk 
sin 2
(Vg t − x)
A(x, t) = g0 Δk Δk
(2.84)
Fermer
2
(Vg t − x)

On peut considérer A(x, t) comme l’amplitude d’une onde approximative-


Quitter
ment monochromatique et k0 x − ω0 t comme sa phase.Cette amplitude varie
Vitesse de phase et vitesse de groupe 120
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sin z Δk
comme avec z = (Vg t − x). Elle passe alternativement par des
z 2
maxima et des minima dont les valeurs sont faibles comparées à celles du
maximum principal à z = 0 et converge rapidement vers zéro (fig. 2.15).

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 120 de 978

sin z
Figure 2.15 : Variation de la fonction f (z) = en fonction de z
Retour z
Nous pouvons donc conclure que la superposition génère un paquet
Plein écran
d’ondes dont l’amplitude est différente de zéro uniquement dans une région
sin z
Fermer
limitée de l’espace et décrite par . Ce facteur de modulation prend la
z
valeur maximale 1 pour z tendant vers zéro, donc pour Vg t − x = 0 ce qui
dx
Quitter signifie que le centre du paquet d’ondes se propage à la vitesse = Vg .
dt
Vitesse de phase et vitesse de groupe 121
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Vg est appelée vitesse de groupe :


Vg = (2.85)
dk
Page de titre Ce résultat peut d’ailleurs être trouvé intuitivement à partir d’une superpo-
sition de deux ondes (relation (2.59)) où on remarque que la phase de l’am-
Sommaire plitude A(x, t) est (Δω t − Δk x), ce qui conduit à une vitesse de groupe
Δω
Vg = .
 
Δk
La vitesse de groupe correspond donc à la vitesse de déplacement du
  centre du paquet d’ondes pour lequel toutes les ondes sont en phase.
Le résultat que nous venons d’obtenir est très général. Pour un paquet
Page 121 de 978
d’ondes à trois dimensions on aurait :
 − −

k .→ →

Ψ(→
− 1
r , t) = g(k) ei( r −ωt)
dk (2.86)
Retour (2π)3/2

Plein écran
et la vitesse de groupe serait égale à :
−→ − → 

Vg = ∇k ω( k ) (2.87)
Fermer k=k0

Comme la densité d’énergie transportée par l’onde est toujours proportion-


Quitter
nelle au carré de l’amplitude, la propagation de l’énergie se fera toujours avec
Vitesse de phase et vitesse de groupe 122
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une vitesse égale à la vitesse de groupe qui est donc la seule vitesse acces-
sible directement à l’expérience. D’ailleurs on peut s’en convaincre en écrivant
Vg sous la forme :
dω d(ω) dE
Page de titre Vg = = = (2.88)
dk d(k) dp

Sommaire
4.3. Cas d’une particule libre
  Pour une particule libre de masse m on :

P2 2 k 2
  E= = = ω (2.89)
2m 2m
soit
Page 122 de 978
k 2
ω(k) = (2.90)
Retour 2m
* La vitesse de groupe associée au paquet d’ondes est alors :
Plein écran
dω k p
Vg = = = (2.91)
dk m m
Fermer
Cette vitesse est dans ce cas, égale à la vitesse classique de la particule et
le centre du paquet d’ondes se déplace donc à la vitesse qu’aurait la particule
Quitter
en mécanique classique.
Vitesse de phase et vitesse de groupe 123
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* La vitesse de phase est quant à elle donnée par :

ω ω E
Vϕ = = = (2.92)
k p p
Page de titre où E est l’énergie totale de la particule.
 Ainsi pour une particule relativiste de
masse au repos m0 et d’énergie E = p2 c2 + m20 c4 , la vitesse de phase est :
Sommaire
 
p2 c2 + m20 c4 m20 c2
Vϕ = =c 1+ (2.93)
  p p2

  On obtient donc une vitesse de phase supérieure à la vitesse de la lumière


c ! ce qui signifie que la vitesse de phase ne peut d’aucune façon représenter
la vitesse de déplacement de la particule. Seule la vitesse de groupe a donc
Page 123 de 978
un sens physique.

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
5. RELATIONS D’INCERTITUDE DE HEISENBERG 124
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5. Relations d’incertitude de Heisenberg
En mécanique classique la mesure de la position ou de la vitesse d’une
particule peut être très précise et parfaite. Elle n’est en fait limitée que par
la performance de l’instrument et la dextérité de l’opérateur. Un opérateur
Page de titre
appliqué utilisant un instrument de qualité peut rendre la mesure aussi précise
que possible. On peut donc atteindre aisément la trajectoire du mouvement qui
Sommaire
est définie par la connaissance en tout point du vecteur position r(t) et de sa
 (t).
dérivée, la vitesse V
 
En mécanique quantique, nous avons vu que la particule est décrite
par une fonction d’onde Ψ(r, t) qui représente l’amplitude de probabilité de
  trouver la particule au point r à l’instant t. Il est donc exclu de connaı̂tre avec
certitude la position ou la vitesse et de définir une trajectoire du mouvement.
Page 124 de 978 La mécanique quantique impose donc une “limite fondamentale” à la précision
avec laquelle on peut spécifier et mesurer des variables de ce type. Cette
Retour limite fut établie en 1927 par Heisenberg et est traduite par le principe
d’incertitude dont l’expression spécifique et quantitative dans chaque cas
Plein écran
particulier s’appelle une relation d’incertitude.

Fermer 5.1. Relation position - impulsion


Nous verrons plus loin que cette relation peut se déduire de façon
Quitter
rigoureuse à partir du formalisme de la mécanique quantique. A ce stade
Relations d’incertitude de Heisenberg 125
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nous allons l’établir de façon approximative à partir de situations relativement
simples.

5.1.1. Train d’onde à une dimension


Page de titre
Considérons les trois trains d’onde particuliers d’étendue Δx et constitués
d’un certain nombre n de périodes(fig. 2.16). Les longueurs d’onde associées
Sommaire
h
à ces trains sont les longueurs d’onde de De Broglie : λ = .
p
  On voit clairement sur la figure 2.16 que mieux on définit la position, moins
bien on définit la quantité de mouvement (ç.à.d λ)
  Soit Δx l’incertitude sur la position x. Comme mesure grossière on peut
prendre pour Δx la longueur du train d’onde :
Page 125 de 978
h
Δx ∼ nλ = n (2.94)
p
Retour

Comme mesure grossière de l’incertitude sur la longueur d’onde on peut


λ
Plein écran prendre Δλ = , car il est certain que λ est d’autant mieux définie que le
n
nombre d’oscillations complètes dans le train est grand.
Fermer

Quitter
Relations d’incertitude de Heisenberg 126
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Page de titre

Sommaire

  Figure 2.16 : Illustration de la relation d’incertitude


position-quantité de mouvement
 
h
Or d’après la relation de De Broglie λ = on a :
Page 126 de 978
p
Δλ Δp 1
= = (2.95)
Retour λ p n
soit donc d’après (2.93)
Plein écran
Δp h
∼ (2.96)
p pΔx
Fermer
ou encore
Quitter Δx . Δp ∼ h (2.97)
Relations d’incertitude de Heisenberg 127
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Cette relation obtenue de façon purement qualitative est la relation d’incer-
titude de Heisenberg.

5.1.2. Paquet d’ondes carré


Page de titre
La relation de Heisenberg peut être obtenue à partir du paquet d’ondes
carré formé de la superposition d’une infinité d’ondes de vecteur d’onde k
Sommaire Δk Δk
compris entre k0 − et k0 + : dans ce cas l’étendue du paquet assimilé
2 2
  2π
à sa partie centrale (fig. 2.14) est égale approximativement à Δx ∼ soit
Δk
Δx . Δk ∼ 2π
 
En multipliant à droite et à gauche par  on a :

Page 127 de 978 Δx (Δk) 2π  (2.98)

Retour
soit :

Δx . Δp h (2.99)
Plein écran

5.1.3. Transformée de Fourier


Fermer

On peut également atteindre la relation position - impulsion en utilisant la


Quitter propriété reliant la largeur d’une fonction et de sa transformée de Fourier.
Relations d’incertitude de Heisenberg 128
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En effet si Δx est la largeur de Ψ(x, 0) et Δk la largeur de g(k), on a
toujours Δx . Δk ≥ 1, soit,

Δx . Δp ≥  (2.100)

Page de titre Cette dernière relation est compatible avec la précédente et se généralise
−→ − →
pour les deux autres directions Oy et Oz .
Sommaire On aura alors les trois inégalités :

Δx . Δpx ≥  (2.101)
 
Δy . Δpy ≥  (2.102)
  Δz . Δpz ≥  (2.103)

qui constituent les relations d’incertitude position-impulsion de Heisen-


Page 128 de 978
berg.
La description ondulatoire des particules impose donc l’impossibilité de
Retour connaı̂tre simultanément et avec une grande précision la position et la quantité
de mouvement d’une particule matérielle.
Plein écran

5.2. Relation temps - énergie :


Fermer

Nous avons vu que le maximum central du paquet d’ondes se déplace à la


dω dE
Quitter vitesse de groupe Vg = = . Un observateur verra donc passer quelque
dk dp
Relations d’incertitude de Heisenberg 129
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chose de tangible pendant l’intervalle de temps Δt tel que :

Δx Δk
Δt ∼ ∼ Δx (2.104)
Vg Δω
Page de titre d’où

Sommaire
Δt . Δω = Δk . Δx (2.105)

et en multipliant par  on a :
 
ΔE . Δt = Δp . Δx (2.106)
 
soit d’après précédemment :
Page 129 de 978
ΔE . Δt ≥  (2.107)

Retour La signification de cette relation est surprenante, elle nous enseigne


que l’incertitude sur la mesure de l’énergie d’une particule est inversement
Plein écran proportionnelle à la durée de la mesure. Ainsi plus la durée de la mesure est
brève, plus l’incertitude sur la valeur de l’énergie est grande. Cela constitue
Fermer
une violation de la loi de conservation de l’énergie de la mécanique classique,
violation d’autant plus grande que la durée de la mesure est brève.
Cette relation, propre à la physique microscopique permet d’atteindre la
Quitter
durée de vie d’un phénomène en connaissant sa plage énergétique. Elle
Relations d’incertitude de Heisenberg 130
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nous permet par exemple d’estimer la durée de vie τ d’un niveau d’énergie
atomique de largeur naturelle ΔE . τ vaut approximativement :


τ= (2.108)
ΔE
Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 2.17 : Niveau fondamental et niveau excité d’un atome

Page 130 de 978


Ainsi et comme le montre la figure 2.17, le niveau fondamental pour lequel
Δ E = 0 a une durée de vie infinie alors que le niveau excité de largeur Δ E
Retour a une durée de vie τ donnée par (2.108).

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 131
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Exercices et Problèmes
EP 2.1 Effet Compton

On considère la diffusion Compton d’un photon X de fréquence ν par un électron


Page de titre
de masse m0 .
1- En se plaçant dans le cadre de la mécanique classique et en écrivant les
Sommaire
lois de conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie pour le système
(photon, électron), montrer qu’en utilisant une approximation justifiée, on peut trouver
  la formule de Compton :

θ
  λ = λ+Asin2
2
Page 131 de 978 λ et λ étant les longueurs d’onde du photon incident et diffusé et θ l’angle de diffusion
du photon.
Retour
2- On se place maintenant dans le cadre de la mécanique relativiste qui est plus
adaptée à l’étude du problème.
a- Déterminer la formule de Compton et définir et évaluer la longueur d’onde
Plein écran
Compton λC .
b- Déterminer l’angle ϕ caractérisant la direction d’éjection de l’électron.
Fermer
c- Calculer l’énergie cinétique Ec de l’électron éjecté.
3- Quelle est la longueur d’onde λ d’un photon qui donne, par diffusion Compton
π
Quitter
θ= , un photon de longueur d’onde λ = 0.71Å. Quel est l’angle d’éjection ϕ de
2
Exercices et Problèmes 132
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l’électron et quelle est son énergie cinétique ? Est-il nécessaire d’utiliser la mécanique
relativiste pour étudier cette diffusion ?

EP 2.2 Effet de recul d’un atome


Page de titre
On considère un atome de masse m dans l’état d’énergie E2 au repos dans le
référentiel du laboratoire.
Sommaire
Suite à une excitation extérieure il passe à l’état d’énergie E1 inférieure en
émettant un photon de fréquence ν .
 

 

Page 132 de 978

1- Ecrire, dans un cadre non relativiste, les lois de conservation de la quantité de


Retour mouvement et de l’énergie du système (atome, photon) et montrer que l’atome recule.
2- Déterminer la vitesse de recul V de l’atome ainsi que l’énergie hν du photon
Plein écran émis.
3- Déterminer l’écart Δλ entre la longueur d’onde émise sans effet de recul et la
Fermer
longueur d’onde effectivement mesurée.
4- Calculer V et Δλ dans le cas du sodium où le photon émis correspond à la
longueur d’onde λ = 5890Å
Quitter
Exercices et Problèmes 133
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5- Montrer que lorsque l’atome est en mouvement, il est possible de l’immobiliser
à l’aide d’excitations adéquates : c’est le “refroidissement atomique” qui a été
découvert par Claude Cohen Tannoudji et qui lui a valu le prix Nobel de Physique
en 1998.
Page de titre
EP 2.3 Emission continue
Sommaire
La distribution de Maxwell qui permet de calculer le nombre d’atomes n d’énergie
En dans un système gazeux en équilibre thermique avec un thermostat à la
 
température T est :

  En
n = K exp (− )
kT
Page 133 de 978
où k est la constante de Boltzmann et K une constante caractéristique du système.
n1
1- Déterminer le rapport du nombre d’atomes qui se trouvent dans l’état excité
Retour
n0
d’énergie E1 au nombre d’atomes qui se trouvent dans l’état fondamental d’énergie
E0 .
Plein écran
2- Calculer ce rapport à la température T = 0 K . Ce résultat est-il prévisible ?
Que devient ce rapport à très haute température ? Peut-il être égal à l’unité.
Fermer 3- Quelle est l’énergie d’un photon associé à une onde monochromatique de
longueur d’onde 6328Å correspondant à la désexcitation d’un atome du niveau
Quitter d’énergie E , vers le fondamental ?
Exercices et Problèmes 134
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Quelle est la proportion d’atomes dans le premier état d’énergie E1 à température
ambiante (300 K) ? A quelle condition un milieu est-il le siège d’une émission
lumineuse continue ?

Page de titre
EP 2.4 Equation d’onde du photon

 ,B)
Le but de cet exercice est d’introduire à partir du champ électromagnétique (E 
Sommaire
une fonction α(
k, t) qui sera interprétée comme “la fonction d’onde” du photon dans
l’espace réciproque des vecteurs d’ondes  k.
 
1- Ecrire les équations de Maxwell dans le vide.
2- On désigne par E( k, t) et B(
 k, t) les transformées de Fourier des vecteurs E

   respectivement. Montrer que :
et B

Page 134 de 978  k, t) = E∗ (−k, t)


E(
 k, t) = B ∗ (−k, t)
B(
Retour

∗ et B ∗ sont les complexes conjugués de E et B .


où E
Plein écran 3- Réécrire les équations de Maxwell dans l’espace réciproque.
4- Montrer que l’on peut exprimer les équations de Maxwell en fonction de E
 et
.
Fermer
de sa dérivée par rapport au temps E
 au lieu de E et B .

Quitter
Exercices et Problèmes 135
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5- Montrer que l’équation du mouvement du champ s’écrit dans la description (E
,
.
E)
 sous la forme :
..
 k, t) = −
 k, t) + ω 2 E(
E(

0
Page de titre

où ω est la pulsation du champ E .


Sommaire Interpréter cette équation.
 (k, t) par la relation :
6- On introduit la fonction vectorielle α
  .
2N (k) α  i E
 = E+
ω
 
où N (
k) = N (−k) est un coefficient de normalisation.
.
Page 135 de 978 a- Montrer que la connaissance de α  permet la détermination de E et E. Que
peut-on conclure ?
Retour b- Montrer que α vérifie l’équation :

Plein écran i  = ω α
α 
∂t
Interpréter cette équation.
Fermer

EP 2.5 Ondes de De Broglie


Quitter
Exercices et Problèmes 136
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Calculer la longueur d’onde de De Broglie associée à :

1- Une balle de fusil de masse 1 g et de vitesse 500 m / s.


2- Un grain de poussière de masse 10−15 kg et de vitesse 1 mm / s.
Page de titre
3- Un neutron thermique ayant une vitesse correspondant à l’énergie moyenne d’agi-
tation thermique à la température ambiante T = 300 K.
4- Un électron accéléré sous une différence de potentiel U = 100 V.
Sommaire
5- Un électron dans l’atome d’hélium ayant une énergie cinétique de 24.6 eV corres-
pondant à l’énergie d’ionisation de l’hélium.
 
6- Une particule α (noyau d’hélium) ayant une énergie cinétique de 7.7 MeV.
Examiner dans chaque cas l’opportunité de considérer ou non les propriétés ondula-
  toires de la matière.

Page 136 de 978 EP 2.6 Interférences électroniques

Retour En optique électronique, on réalise une expérience, analogue à celle du biprisme,


en envoyant, sur un fil chargé positivement, un faisceau d’électrons accélérés sous
Plein écran
une tension Va (figure ci-dessous).

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 137
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Page de titre

Sommaire
1- Rappeler l’expression de la longueur d’onde λ de l’onde associée à une
particule matérielle de masse m et se déplaçant à la vitesse V (onde pilote de De
 
Broglie). On se limitera à un traitement classique.
2- Trouver l’expression de λ en fonction de Va dans le cas des électrons.
  Calculer λ pour Va = 100 V ; commenter le résultat obtenu.
3- Exprimer l’interfrange i en fonction de λ, b, d et a = S1 S2 .
Page 137 de 978 Calculer i pour b = 10 cm, d = 30 cm et a = 30 μm et pour la valeur de λ
déterminée précédemment.
Retour

EP 2.7 Diffraction des neutrons


Plein écran
Un faisceau de neutrons monocinétiques et d’énergie E est envoyé sur des
noyaux atomiques de diamètre d disposés régulièrement sur une chaı̂ne linéaire. On
Fermer
désigne par la distance séparant deux noyaux consécutifs (d  ). Un détecteur
de neutrons D est placé au loin dans une direction faisant l’angle θ avec la direction
Quitter
des neutrons incidents comme le montre la figure ci-dessous.
Exercices et Problèmes 138
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Page de titre

Sommaire

1- Qu’observe-t-on sur le détecteur lorsque l’énergie E des neutrons varie ?


 
2- La variation en fonction de E du nombre de neutrons détectés présente un
maximum pour une certaine valeur E1 . Sachant qu’il n’y a pas d’autres maxima pour
  E < E1 , montrer qu’on peut en déduire la mesure de la distance .
Déterminer pour θ = 30◦ et E1 = 1.3 10−20 J.
Page 138 de 978 3- A partir de quelles valeurs de E doit-on tenir compte de la taille des noyaux.

Retour EP 2.8 Vitesse de phase et vitesse de groupe

Plein écran
Déterminer la vitesse de phase et la vitesse groupe pour chacune des lois de
dispersion suivantes :
1- onde lumineuse dans le vide : ω = ck √
Fermer
2- ondes de gravité à la surface de l’eau : ω = α k
3- ondes capillaires sur l’eau : ω = βk 3/2 .
4- vibrations transversales d’une tige : ω = γk 2
Quitter
Exercices et Problèmes 139
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5- ondes électromagnétiques dans l’ionosphère : ω = k 2 c2 + δ 2
 k2
6- ondes associées aux électrons libres dans un solide : ω =
2m
c est la célérité de la lumière dans le vide et α, β , γ et δ des constantes
Page de titre
caractéristiques des lois envisagées.

Sommaire EP 2.9 Etalement d’un paquet d’ondes gaussien

  On considère une particule libre de masse m décrite par un paquet d’ondes à


une dimension, obtenu par la superposition d’ondes planes eikx d’amplitude g(k) où
  g(k) est une fonction gaussienne normée centrée en k = k0 et donnée par :
  14

a2 a2
Page 139 de 978 g(k) = exp − (k − k 0 )2
2π 4
Retour a étant une constante ayant la dimension d’une longueur et k le module du vecteur
d’onde.
Plein écran
1. Déterminer la fonction Ψ(x, 0) décrivant le paquet d’ondes à l’instant t = 0.
Donner à cet instant la densité de probabilité de la particule et la représenter
graphiquement.
Fermer 2
− 2
2. Sachant que la largeur d’une fonction gaussienne f ( ) = e b est définie par
b
Quitter Δ = √ ,
2
Exercices et Problèmes 140
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a. Calculer les largeurs Δx et Δk correspondant à |Ψ(x, 0)|2 et |g(k)|2 .

b. Evaluer alors le produit Δx.Δp des incertitudes sur la position et l’impulsion


de la particule. Conclure ?
Page de titre
3. On s’intéresse maintenant à l’évolution du paquet d’ondes au cours du temps.

a. Calculer la fonction d’onde Ψ(x, t) de la particule à l’instant t et montrer qu’elle


Sommaire
peut se mettre sous la forme :
  14   2 
  2a2 ei(k0 x+ϕ) x − k 0
t
Ψ(x, t) =  1 exp − 2 m2it
π 42 t2 4 a + m
  a4 + m2

Page 140 de 978


Eexpliciter l’argument ϕ.

b. Déterminer la densité de probabilité de la particule et évaluer la vitesse de


Retour
déplacement du paquet d’ondes. Conclure ?

Plein écran
c. Montrer que la norme du paquet d’ondes est indépendante du temps.

Fermer d. Déterminer la largeur Δx(t) du paquet d’ondes à l’instant t et représenter ses


variations au cours du temps.
Quitter
Exercices et Problèmes 141
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e. Montrer que le paquet subit alors une déformation au cours de son évolution.

f. Calculer le produit Δx(t).Δp(t) et discuter son évolution au cours du temps.

Page de titre
EP 2.10 Largeur spectrale

Un faisceau parallèle de lumière monochromatique de longueur d’onde (λ0 =


Sommaire
500nm) passe à travers un interrupteur rapide placé en x = 0. L’interrupteur est
ouvert de −δ τ /2 à +δ τ /2 avec δ τ = 10−10 s, et fermé le reste du temps. Ouvert,
 
il laisse passer l’onde plane sans la perturber.
1- Estimer la largeur δω de la distribution spectrale du paquet d’ondes que l’on
  obtient après l’interrupteur.
2- Si l’on décrit le paquet d’ondes à la sortie de l’interrupteur par :
Page 141 de 978  +∞
1
Ψ(t) = Ψ(x = 0, t) = √ g(ω) e−iωt dω
Retour
2π −∞

Calculer g(ω) ainsi que sa largeur δω . Conclure.


Plein écran 3- A la sortie de l’interrupteur, la lumière passe dans un tube rempli de gaz dont
l’indice n dépend de ω selon la loi :
Fermer ω dn 1
=
n dω 12.33
Quitter
a- Calculer le nombre d’onde k dans ce milieu.
Exercices et Problèmes 142
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b- Donner l’expression F (x, t) du paquet d’ondes en un point x du tube à l’instant
t.
Calculer la vitesse de phase et la vitesse de groupe du paquet d’ondes.

Page de titre
EP 2.11 Pression de radiation

On considère un faisceau incident de lumière monochromatique de longueur


Sommaire
d’onde λ tombant perpendiculairement sur un miroir plan idéal, immobile dans le
référentiel lié au laboratoire.
 
1- Montrer qu’en théorie électromagnétique classique la lumière réfléchie a la
même longueur d’onde que la lumière incidente et que le rayonnement incident exerce
  sur le miroir une pression, dite pression de radiation valant :


Page 142 de 978 P=
c
Retour où c est la célérité de la lumière et φ est le flux de rayonnement incident, c’est à dire
la quantité d’énergie lumineuse passant par unité de temps en direction du miroir et à
Plein écran travers une surface unité perpendiculaire à la direction d’incidence.

Fermer
2- Montrer qu’en théorie quantique où le photon est caractérisé par une énergie

E = hν et une quantité de mouvement p = cette pression de radiation est égale
c
Quitter
Exercices et Problèmes 143
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à :
N hν
P=2
c
où N est le nombre de photons par unité de temps à travers une surface unité de du
Page de titre
miroir.

Sommaire 3- On s’intéresse maintenant à un seul photon incident d’énergie hν et on désire


évaluer sa fréquence ν  après réflexion sur le miroir. On suppose que la source
  lumineuse est immobile et que le miroir de masse M s’éloigne de la source à une
vitesse V  c.
  a- Ecrire dans le cadre de la mécanique classique les équations de conservation
de l’énergie et de la quantité de mouvement relatives au système photon-miroir. On
Page 143 de 978
supposera que la vitesse du miroir après collision avec le photon est V  .
b- En éliminant V  , trouver la relation existant entre ν − ν  et ν + ν  .
c- Montrer que si l’on considère le cas extrême d’un miroir très lourd, la fréquence
Retour
du photon réfléchi est :

V
Plein écran
1−
ν = c ν
V
Fermer 1+
c
V
Quitter
Que devient cette expression lorsque  1.
c
Exercices et Problèmes 144
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EP 2.12 Microscope de Heisenberg

On observe un électron se propageant sur la platine d’un microscope en l’éclairant


Page de titre
avec une lumière de longueur d’onde λ.
Si le faisceau de lumière quittant l’électron et entrant dans l’objectif a une
ouverture 2μ, la position de l’électron n’est connue qu’avec une certaine imprécision,
Sommaire
définie par le pouvoir séparateur de l’instrument, lui-même fonction de λ et μ.

 

 

Page 144 de 978

Retour

Plein écran
Un photon quittant l’électron pour le microscope, et qui va ainsi permettre d’en
repérer la position a en fait subit une diffusion Compton sur cet électron qui lui
communique une quantité de mouvement de recul lui faisant changer sa quantité
Fermer
de mouvement.
Montrer que si l’on cherche à améliorer la détermination de la position de
Quitter
l’électron, on accroı̂t l’incertitude sur sa quantité de mouvement, en accord avec les
Exercices et Problèmes 145
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inégalités de Heisenberg.
On donne le pouvoir séparateur du microscope :

λ
Δx =
2 sin μ
Page de titre

EP 2.13 Déflection dans un champ magnétique


Sommaire


L’impulsion p d’une particule de masse m et de charge q peut être mesurée
  par déflection du mouvement de cette particule dans un champ magnétique constant
d’intensité B0 . On montre alors que cette impulsion est reliée au rayon de courbure
  R de la trajectoire de la particule par la relation bien connue :
q
p = B0 R
Page 145 de 978 c
où c est la vitesse de la lumière.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 146
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Le dispositif de mesure est représenté sur la figure ci-dessous. Dans le cas d’un
électron par exemple, ce dernier aborde l’aimant après la traversée du diaphragme A
et le quitte pour traverser le diaphragme B après avoir subi une déflection de 180 ◦ . A
l’instant qui précède immédiatement le début de la mesure, c’est à dire juste avant la


Page de titre
traversée du diaphragme A on suppose la direction de propagation (Oz ) parfaitement
définie et la coordonnée z de l’électron parfaitement connue. Cette situation peut
toujours être réalisée en utilisant un collimateur muni d’un obturateur dont le temps
Sommaire
de pose est très bref.
1- En désignant par 2dA et 2dB les largeurs respectives des diaphragmes A et
 
B , montrer que l’impulsion de l’électron est connue avec la précision Δp telle que :

  py
Δp = (d +dB )
R A
Page 146 de 978 2- En raison de la diffraction de l’onde associée à l’électron à la traversée du
−→
diaphragme A, la mesure de l’angle α que fait l’impulsion avec l’axe Oz à l’intérieur
λ
Retour
de l’aimant est entachée d’une incertitude Δα ∼ et la trajectoire de l’électron est
dA
un arc de cercle défini à 2Δα près.
Plein écran
Montrer que l’incertitude Δz sur z est donnée par :

c
Fermer Δz = 2h
eB 0 dA
Quitter 3- Calculer le produit Δz.Δp et conclure.
Exercices et Problèmes 147
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EP 2.14 Collision photon-particule


− −→
Considérons un électron d’impulsion p en mouvement sur l’axe Oy et qu’on
éclaire avec un rayonnement monochromatique de fréquence ν et de direction de
Page de titre −→
propagation parallèle à Oy . Un des photons de ce rayonnement subit une diffusion
Compton sur cet électron de sorte que sa fréquence devient ν  .
Sommaire
1- En utilisant les résultats de l’effet Compton et en se plaçant dans une
mc2
  approximation non relativiste (p, p  mc et ν, ν   ), montrer que les

impulsions p et p de l’électron avant et après la collision avec le photon sont :
 
ν  −ν h 
p = mc + (ν +ν)
ν  +ν 2c
ν  −ν h
Page 147 de 978

p = mc  − (ν  +ν)
ν +ν 2c
Retour
2- Montrer alors que l’incertitude sur la détermination de ces quantités est liée à
celle de la détermination de ν  par la relation :
Plein écran

 Δν 
Δp ∼ Δp mc 
Fermer ν +ν
3- Sachant que l’électron se déplace avec la vitesse p/m avant la collision
Compton puis à la vitesse p /m après cette collision, montrer que l’incertitude sur
Quitter
Exercices et Problèmes 148
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la position de l’électron est donnée par :

h ν  +ν
Δx =
mc Δν 
Page de titre 4- Calculer le produit Δx . Δp et conclure.

Sommaire

 
EP 2.15 Transformée de Fourier

 
On appelle transformée de Fourrier d’une fonction f (x) de la variable réelle x, la
fonction F (k) de la variable réelle k définie par :

Page 148 de 978
+∞
1
F (k) = √ f (x) exp(−ikx)dx
Retour 2π −∞

La formulation inverse s’écrit :


Plein écran
 +∞
1
f (x) = √ F (k) exp (ikx)dk
Fermer 2π −∞

Quitter
Exercices et Problèmes 149
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Dans l’espace à trois dimensions ces formulations deviennent :
  +∞
→→

f (r) exp(−i k −
1
F k = 3/2
x )dr
(2π) −∞
 +∞ 
→→ 

F k exp(i k −
Page de titre 1
F (r) = 3/2
x )dk
(2π) −∞
Sommaire
1- Calculer les transformées de Fourier des fonctions suivantes :
a- Fonction créneau :
  ⎧
⎪ 1 −a a

⎨ a pour 2 < x < 2
 
f (x) =


⎩ 0 pour |x| > a
Page 149 de 978 2
b- Fonction exponentielle décroissante :
Retour

|x|
f (x) = exp(− )
Plein écran a
c- Fonction gaussienne :
Fermer
x2
f (x) = exp(− )
Quitter a2
Exercices et Problèmes 150
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d-Fonction lorentzienne :
a
f (x) =
a2 +x2
a étant un réel positif.
2- En notant F (k) et G(k) les transformées de Fourier des fonctions f (x) et
Page de titre
g(x) respectivement, calculer G(k) dans les cas suivants :
Sommaire a- g (x) = f (x + a)

 
b- g(x) = exp (ik 0 x)f (x)

c- g(x) = f (λx)
 

d
Page 150 de 978
d- g(x) = f (x)
dx

Retour e- g(x) = x.f (x)

Plein écran
f- g(x) = f * (x)
3- Démontrer l’égalité de Parseval-Plancherel qui implique que la transformation
de Fourier conserve la norme :
Fermer
 +∞  +∞
2
|f (x)| dx = |F (k)|2 dk
Quitter −∞ −∞
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Page de titre

Chapitre 3
Sommaire

  Particule dans un potentiel


  stationnaire
Page 151 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Résolution de l’équation de Schrödinger 152
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En mécanique classique et lorsque les forces s’exerçant sur une particule
dérivent d’un potentiel, les courbes d’énergie potentielle constituent une ap-
proche élégante pour déterminer au moins de façon qualitative le mouvement
de la particule et ses principales caractéristiques : En particulier lorsque la
−→
Page de titre particule se déplace suivant un axe Ox ou dans un champ de forces cen-
trales, la connaissance des courbes V (x) ou V (r) nous permettent de décrire
complètement le mouvement de cette particule sans résoudre l’équation fon-
Sommaire
damentale de la dynamique et donc sans faire appel à une mathématique
élaborée. Ainsi, l’analyse de ces courbes permet de déterminer les positions
 
d’équilibre stables et instables qui correspondent aux extrema du potentiel,
de fixer les limites du mouvement, d’en connaı̂tre les zones interdites, d’en
  déduire les principales caractéristiques et d’atteindre la nature des trajectoires
correspondant à une énergie totale fixée.
Page 152 de 978 En mécanique quantique, l’analyse des courbes de potentiel revêt également
une importance capitale dans l’étude d’une particule en mouvement dans
Retour un champ de forces extérieur dérivant d’un potentiel indépendant du temps
et fonction uniquement de la position. On verra en particulier que lorsque
Plein écran le potentiel V (r) présente des discontinuités et qu’il est constant entre
ces discontinuités, la résolution de l’équation de Schrödinger se simplifie
Fermer
considérablement et ses solutions permettent d’avoir une vision simple de
problèmes physiques réels dont la résolution exacte est complexe et élaborée.
Quitter
1. RÉSOLUTION DE L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER 153
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1. Résolution de l’équation de Schrödinger
On considère une particule de masse m se déplaçant dans un potentiel
V (−

r ) indépendant du temps et on se propose de déterminer sa fonction
d’onde Ψ(−→r , t).
Page de titre

Sommaire 1.1. Séparation des variables


L’équation de Schrödinger s’écrit :
 
∂Ψ(−→ 2
Δ + V (− →r )]Ψ(−

r , t)
i = [− r , t) (3.1)
  ∂t 2m
Comme les variables −
→r et t sont séparées dans les deux membres, on peut,
Page 153 de 978
de façon générale, chercher des solutions de la forme d’un produit d’une
fonction d’espace ϕ(− →r ) et d’une fonction dépendant du temps χ(t), soit :
Retour

Ψ(−

r , t) = ϕ(−

r )χ(t) (3.2)
Plein écran
En portant cette expression dans l’équation de Schrödinger, il vient :
Fermer
dχ 2
iϕ =− χΔϕ + V ϕχ (3.3)
dt 2m
Quitter
Résolution de l’équation de Schrödinger 154
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En divisant les deux membres de l’équation par le produit ϕχ, on obtient
l’égalité :

 2
1 dχ [− 2m Δ + V ]ϕ
i = (3.4)
Page de titre
χ dt ϕ
Le membre de gauche est une fonction du temps tandis que le membre de
Sommaire droite est fonction uniquement de la position. Pour qu’il y ait égalité quelque
soient −
→r et t il faut que les deux membres soient constants. Cette constante a
  les dimensions d’une énergie qu’on notera E. On aura alors les deux équations
suivantes :
  dχ
i = Edt (3.5)
χ
Page 154 de 978
2
(− Δ + V) ϕ = E ϕ (3.6)
2m
Retour
La première équation se résout simplement et a pour solution :
Plein écran
χ(t) = χ(0)e−i(E/)t .

Ce qui donne pour Ψ(−



r , t) :
Fermer

Ψ(−

r , t) = ϕ(−

r )e−i(E/)t (3.7)
Quitter
Résolution de l’équation de Schrödinger 155
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La dépendance sinusoı̈dale indique que la particule a une énergie bien définie
et que sa densité de probabilité de présence est indépendante du temps :
|Ψ(−

r , t)|2 = |ϕ(−

r )|2 (3.8)
On dit dans ce cas que la particule est dans des états stationnaires c’est à
Page de titre
dire pour lesquels l’énergie E est constante.
On obtient ces états en résolvant l’équation (3.6) qui s’écrit aussi sous la
Sommaire
forme :
Hϕ = Eϕ (3.9)
 
2
où H est l’opérateur hamiltonien (H = − Δ + V ) et ϕ tel que :
  2m

|ϕ(−

r )|2 d3 r = 1 (3.10)
Page 155 de 978

Cette équation est appelée équation aux valeurs propres : C’est à dire pour
Retour des conditions imposées à ϕ(−→r ), celle-ci n’existe que pour certaines valeurs
de l’énergie E , appelées valeurs propres de H . ϕ(− →r ) est alors appelée
Plein écran
fonction propre correspondant à la valeur propre E .

Fermer 1.2. Modélisation de potentiels réels :


A part les cas où le potentiel est nul ou constant, la situation la plus simple
est celle où V (−

Quitter
r ) subit des discontinuités en restant constant entre deux
Résolution de l’équation de Schrödinger 156
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discontinuités. La recherche des solutions pour de tels potentiels ne présente
pas de difficultés mathématiques et cela permettra de modéliser des situations
réelles qu’on peut approximer par de tels potentiels. La figure 3.1 montre
quelques exemples qui se rencontrent souvent en mécanique quantique.
Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 3.1 : Modélisation de potentiels réels
Page 156 de 978
Pour simplifier le formalisme, on ne traitera dans la suite que des potentiels
à une seule variable d’espace x.
Retour

Plein écran 1.3. Cas des potentiels pairs V(x) = V(−x)


Écrivons l’équation de Schrödinger pour x et pour −x :
Fermer
On a :
2 d2 ϕ(x)
Quitter − + V (x)ϕ(x) = Eϕ(x) (3.11)
2m dx2
Résolution de l’équation de Schrödinger 157
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2 d2 ϕ(−x)
− + V (x)ϕ(−x) = Eϕ(−x) (3.12)
2m dx2
On remarque que ϕ(x) et ϕ(−x) sont solutions de la même équation
différentielle linéaire ; elles sont donc identiques à un facteur multiplicatif
Page de titre près,soit :
ϕ(x) = εϕ(−x) (3.13)
Sommaire
Cette relation est vraie pour toute valeur de x et en particulier lorsqu’on
change x en −x donc :
 
ϕ(−x) = εϕ(x) (3.14)
  Si l’on combine les relations (3.13) et (3.14), il vient :

Page 157 de 978


ϕ(x) = ε2 ϕ(x) (3.15)
ce qui implique que : ε = ± 1
Retour ε est appelée parité de la fonction :
- pour ε = 1, la fonction d’onde est une fonction paire, elle est dite
Plein écran symétrique.
- pour ε = −1, la fonction d’onde est une fonction impaire, elle est dite
Fermer
antisymétrique.
Ainsi, lorsque le potentiel est pair, l’ensemble des solutions possibles de
l’équation de Schrödinger est constitué de deux systèmes : les solutions paires
Quitter
ou symétriques et les solutions impaires ou antisymétriques.
Résolution de l’équation de Schrödinger 158
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1.4. Conditions aux limites
Nous avons vu que la probabilité de trouver la particule en un point de
l’espace est proportionnelle au module au carré |Ψ|2 de la fonction d’onde.
Cette quantité doit donc être une fonction continue partout et notamment aux
Page de titre
discontinuités du potentiel. Si |Ψ|2 est continue il est logique de supposer que
Ψ(x) l’est aussi.
Sommaire Par ailleurs, l’existence d’une dérivée seconde dans l’équation de Schrödin-
ger implique d’un point de vue mathématique que la fonction d’onde n’a pas
  dΨ(x)
de discontinuité et par conséquent que sa dérivée première est conti-
dx
nue en tout point. On verra plus loin que cette condition peut également être
 
déduite du courant de probabilité associé au mouvement de la particule.
Pour déterminer les relations donnant la quantification de l’énergie de la
Page 158 de 978
particule, on applique donc aux discontinuité de potentiel les deux conditions
suivantes :
Retour - Continuité de la fonction d’onde.
- Continuité de la dérivée première de la fonction d’onde.
Plein écran

1.5. Etats liés et états continus


Fermer

Lorsque la particule reste confinée dans une région de l’espace, la


Quitter
probabilité de la trouver à l’infini est nulle à tout moment. Sa fonction d’onde est
Résolution de l’équation de Schrödinger 159
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donc normalisable et les valeurs de son énergie sont quantifiées : Le spectre
en énergie de la particule est dans ce cas discontinu et on dit que la particule
se trouve dans des états liés.
Si la particule n’est pas confinée dans une région donnée, elle peut
Page de titre
explorer tout l’espace et se trouver même à l’infini. La fonction d’onde n’est
plus normalisable et le spectre en énergie est continu. On dit alors que la
particule se trouve dans des états non liés ou continus.
Sommaire

 

 

Page 159 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
2. ANALOGIE OPTIQUE 160
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2. Analogie optique
On sait que l’équation de Maxwell dans le vide s’écrit :

1 ∂2 →

( − Δ) E =0 (3.16)
Page de titre
c2 ∂t2
Lorsque la lumière se propage dans un milieu d’indice n, cette équation
Sommaire
devient :

 
n2 ∂ 2 → −
− →
( 2 2
− Δ) E = 0 (3.17)
c ∂t
  Cette équation admet, lorsque n est indépendant du temps, une solution de la
forme :
− −
→ → → iωt

Page 160 de 978
E (→
r , t) = ξ (−
r )e (3.18)

→−
Retour ξ (→
r ) vérifiant l’équation :
n2 ω 2 −
→→ → −
Plein écran (Δ+ 2 ) ξ (−r)=0 (3.19)
c
Fermer
En comparant cette équation avec l’équation de Schrödinger :


Δ+ 2 (E − V) ϕ(−

2m
r)=0 (3.20)
Quitter

Analogie optique 161
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On remarque que ces deux équations ont la même forme, ce qui suggère
qu’on peut associer au problème de mécanique quantique un problème
d’optique et réciproquement. La relation décrivant cette analogie est :

nω 1 
∼ 2m(E − V) (3.21)
Page de titre
c 

Sommaire

 

 

Page 161 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. MARCHE DE POTENTIEL 162
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3. Marche de potentiel
Soit une particule “incidente” d’énergie E venant des x négatifs et se
dirigeant vers les x positifs. Cette particule rencontre en x = 0 une marche de
potentiel V0 (fig. 3.2) définie par :
Page de titre

V (x) = 0 pour x < 0 (3.22)


Sommaire
V (x) = V0 pour x > 0 (3.23)

 

 

Page 162 de 978

Retour

Figure 3.2 : Marche de potentiel


Plein écran

Nous devons considérer deux cas, suivant que E est supérieure ou


Fermer
inférieure à la hauteur de la marche V0 .

Quitter
Marche de potentiel 163
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3.1. Cas où E > V0

Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 3.3 : Marche de potentiel (E > V0 )

Page 163 de 978


3.1.1. Etude classique

Retour La particule d’énergie E a une vitesse 2E/m dans la région (1), elle est

ralentie à la discontinuité et prend la vitesse 2(E − V0 )/m dans la région(2).
Plein écran

Fermer

Quitter
Marche de potentiel 164
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3.1.2. Etude quantique

L’équation de Schrödinger peut s’écrire :

∂ 2 ϕ 2m
+ 2 (E − V )ϕ = 0 (3.24)
Page de titre ∂x2 
On a alors dans les deux régions (1) et (2) :
Sommaire

Région(1) : ϕ”1 + k12 ϕ1 = 0 , soit (3.25)


  2m
ϕ1 (x) = A1 eik1 x + A1 e−ik1 x , avec k12 = 2
E
  Région(2) : ϕ”2 + k22 ϕ2 = 0 , soit (3.26)
2m
Page 164 de 978 ϕ2 (x) = A2 eik2 x + A2 e−ik2 x , avec k22 = 2
(E − V0 )

Retour
A1 eik1 x représente l’onde incidente et A1 e−ik1 x l’onde réfléchie par le saut
de potentiel.
A2 eik2 x représente l’onde transmise et A2 e−ik2x est une onde réfléchie qui
reviendrait de l’infini, ce qui est impossible, donc A2 = 0.
Plein écran

Les solutions dans les deux régions sont en définitive :


Fermer

ϕ1 (x) = A1 eik1 x +A1 e−ik1 x (3.27)


ik2 x
Quitter ϕ2 (x) = A2 e (3.28)
Marche de potentiel 165
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Les conditions de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée
(ϕ1 (0) = ϕ2 (0) et ϕ1 (0) = ϕ2 (0)) donnent :
A1 k 1 − k2 A2 2k1
= et = (3.29)
A1 k 1 + k2 A1 k 1 + k2
Page de titre
On définit alors les coefficients de réflexion R et de transmission T de la
particule par :
  2  2
Sommaire

A   A 2  V g2
R =  1  et T =   (3.30)
  A1 A1 V g1
où Vg1 et Vg2 sont les vitesses de groupe associées aux paquets d’ondes dans
  les deux régions :
k1 k2
Page 165 de 978 Vg1 = et Vg2 = (3.31)
m m
Retour
On reviendra sur le bien fondé de ces définitions de R et de T lors de l’étude
du courant de probabilité.
On a alors :
Plein écran
 2
k1 −k2 4k1 k2
R= = 1− (3.32)
Fermer k1 +k2 (k1 +k2 )2
4k1 k2
T= (3.33)
Quitter
(k1 +k2 )2
Marche de potentiel 166
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On vérifie bien que l’on a R + T = 1. Cette relation signifie qu’on a
conservation du flux incident de particules : chaque particule incidente ne peut
être que réfléchie ou transmise. Cette situation est similaire à la conservation
de l’énergie en mécanique classique.
Page de titre
En conclusion on peut dire que contrairement aux prévisions classiques la
particule a une probabilité non nulle de revenir en arrière (fig. 3.3).
Sommaire
3.1.3. Analogie optique
  On a deux milieux d’indices n1 et n2 réels (réflexion vitreuse). L’onde
incidente donne naissance à une onde réfléchie et à une onde transmise.
 

3.2. Cas où 0 ≤ E ≤ V0


Page 166 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter Figure 3.4 : Marche de potentiel (E < V0 )


Marche de potentiel 167
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3.2.1. Etude classique :

La particule a une vitesse 2E/m dans la région (1), elle rebondit
élastiquement à la discontinuité et repart avec une vitesse identique.

Page de titre
3.2.2. Etude quantique :

Sommaire Les fonctions d’onde de la particule dans les deux régions sont données
par :
 
ϕ1 (x) = A1 eik1 x + A1 e−ik1 x (3.34)
  ϕ2 (x) = B2 eρ2 x + B2 e−ρ2 x (3.35)

où :
Page 167 de 978
2m 2m
k12 = E et ρ22 = 2 (E − V0 ) (3.36)
Retour  2 
Pour que ϕ2 (x) reste bornée lorsque x tend vers l’infini il faut que B2 = 0, ce
Plein écran qui conduit à :

Fermer ϕ1 (x)= A1 eik1 x +A1 e−ik1 x (3.37)


ϕ2 (x)= B2 e−ρ2 x (3.38)
Quitter
Marche de potentiel 168
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Les mêmes conditions de quantification que précédemment donnent :
A1 k1 − iρ2 B2 2k1
= et = (3.39)
A1 k1 + iρ2 A2 k1 + iρ2
Le coefficient de réflexion R vaut alors :
  2
Page de titre
A 
R =  1  = 1 (3.40)
A1
Sommaire
  2
B 
On doit donc avoir T = 0, cependant  2  est différent de zéro, ce
  A1
qui implique que la vitesse de groupe du paquet d’ondes est nulle dans la
 
région (2).
Comme en mécanique classique, la particule est toujours réfléchie
néanmoins il existe une onde du type évanescente (e−ρ2 x ) qui montre que
Page 168 de 978
la particule a une probabilité non nulle de se trouver dans la région (2), pro-
babilité qui décroı̂t exponentiellement en fonction de x et devient négligeable
Retour 1
lorsque x est supérieure à la portée (fig. 3.4).
ρ2
Plein écran

3.2.3. Analogie optique


Fermer
L’indice n1 est réel alors que n2 est imaginaire : c’est le cas de la réflexion
métallique. L’onde incidente est réfléchie intégralement et on a une onde
Quitter
évanescente dans le milieu métallique.
4. BARRIÈRE DE POTENTIEL 169
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4. Barrière de potentiel
Elle est représentée par un potentiel qui est discontinu aux deux points
d’abscisse x = 0 et x = a (fig. 3.5) et est décrite par :
Page de titre
V (x) = 0 pour x < 0 (3.41)
V (x) = V0 pour 0 ≤ x ≤ a (3.42)
Sommaire
V (x) = 0 pour x > a (3.43)
 

 

Page 169 de 978

Retour

Plein écran Figure 3.5 : Barrière carrée de potentiel

Fermer
a est appelée épaisseur de la barrière et V0 son hauteur.
Quitter
Barrière de potentiel 170
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4.1. Cas où E < V0 : Effet Tunnel

Page de titre

Sommaire

 
Figure 3.6 : Barrière carrée de potentiel (E < V0 )
 
4.1.1. Traversée de la barrière
Page 170 de 978
La barrière de potentiel est infranchissable pour la particule classique qui
est toujours réfléchie dans la région (1).
Retour
En écrivant l’équation de Schrödinger dans les trois régions (1), (2) et (3)
on montre facilement que les fonctions d’onde de la particule dans ces régions
Plein écran s’écrivent :

Fermer
ϕ1 (x) = A1 eik1 x + A1 e−ik1 x (3.44)
ϕ2 (x) = A2 eρ2 x + A2 e−ρ2 x (3.45)
Quitter ϕ3 (x) = A3 e ik1 xik1 x
+ A3 e−ik1 x (3.46)
Barrière de potentiel 171
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k1 et ρ2 ont leur signification précédente et A3 doit être nul car toute réflexion
à l’infini est impossible.
Les conditions de continuité en x = 0 et x = a donnent, après un calcul
laborieux mais non difficile à mener, les expressions suivantes des coefficients
Page de titre
de réflexion et de transmission R et T :
  2
A  (k2 +ρ2 ) sh2 (ρ a)
Sommaire
R =  1  = 2 2 1 22 2 2 2 2 (3.47)
A1 4 k1 ρ2 +(k1 +ρ2 ) sh (ρ2 a)

 
 
 A3 2 4 k21 ρ22
T =   = (3.48)
  A1  4 k21 ρ22 +(k21 +ρ22 )2 sh2 (ρ2 a)

Page 171 de 978


Donc, contrairement aux prévisions classiques, la particule a une probabi-
lité non nulle de franchir la barrière de potentiel : c’est l’effet Tunnel (fig. 3.6).
Cet effet est une réalité physique et intervient dans l’interprétation de beau-
Retour
coup de phénomènes : radioactivité α, passage des électrons d’un atome à
un autre, ...
Plein écran
L’équivalent optique de la barrière est une lame métallique plongée dans
un milieu transparent (n1 et n3 sont réels et n2 imaginaire).Si la largeur de la
Fermer 1
lame n’est pas très grande devant la portée de l’onde évanescente de la
ρ2
Quitter
région centrale, l’onde peut être transmise dans la région (3) (fig .3.6).
Barrière de potentiel 172
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4.1.2. Approximation de la barrière épaisse

Cette approximation correspond à la situation où ρ2 a  1.


Dans ce cas sh(ρ2 a) eρ2 a , le coefficient de transmission s’écrit alors :

16E(V0 −E) −2ρ2 a


Page de titre
T≈ e (3.49)
V02
Sommaire
E
Si de plus la hauteur de la barrière est grande devant l’énergie (  1) le
V0
  coefficient de transmission s’écrit :
16E −2ρ2 a
  T≈ e (3.50)
V0
On pourra donc utiliser ces résultats pour traiter de façon approximative une
Page 172 de 978
barrière de forme quelconque en la considérant comme une succession de
barrières rectangulaires (fig. 3.7).
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Barrière de potentiel 173
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Figure 3.7 : Barrière de potentiel de forme quelconque

Le coefficient de transmission global est alors le produit des coefficients


de transmission de toutes les barrières rectangulaires, soit :
Page de titre
T = T1 T2 T3 ...Tn (3.51)
et LogT = LogT1 + LogT2 + ...LogTn (3.52)
Sommaire

Si dxn et V (xn ) sont respectivement la largeur et la hauteur de chacune


  des barrières rectangulaires et si nous passons à la limite d’une subdivision
infiniment fine, nous pouvons remplacer la somme des logarithmes par une
  intégrale et on obtient :
 x 
2
Page 173 de 978 LogT ∼ − 2m[V(x) − E]dx (3.53)
 x

Retour
Cette expression approchée du coefficient de transmission est très utile et
donne une image qualitative correcte de la pénétration de la barrière dans de
Plein écran nombreux phénomènes (radioactivité α,microscopie à effet Tunnel,...).

Fermer

Quitter
Barrière de potentiel 174
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4.2. Cas où E > V0 : Transfert résonnant

Page de titre

Sommaire

 

Figure 3.8 : Barrière carrée de potentiel (E > V0 )


 
Dans ce cas, on a toujours en mécanique classique une transmission de
Page 174 de 978 la particule avec un ralentissement dans la région centrale. Quantiquement on
obtient les fonctions d’onde suivantes :

ϕ1 (x) = A1 eik1 x + A1 e−ik1 x


Retour
(3.54)

Plein écran
ϕ2 (x) = B2 eik2 x + B2 e−ik2 x (3.55)
ϕ3 (x) = A3 e ik1 x
+ A3 e−ik1 x (3.56)
Fermer
avec
2m
Quitter k22 = (E − V0 ) (3.57)
2
Barrière de potentiel 175
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A3 sera bien sûr nul car la réflexion à l’infini est impossible.
En remplaçant ρ2 par ik2 dans les expressions (3.48)et (3.49) de R et T ,
on obtient :
  2
A  (k12 − k22 ) sin2 (k2 a)
R =  1  = (3.58)
4 k12 k22 + (k12 − k22 )2 sin2 (k2 a)
Page de titre
A1

 2
Sommaire

 A3  4 k12 k22
T =   = (3.59)
  A1 4 k12 k22 + (k12 − k22 )2 sin2 (k2 a)

On remarque qu’il n’y a transmission complète (T = 1) que lorsque k2 a


 
est un multiple de π . Au fur et à mesure que la largeur de la barrière croı̂t, le
coefficient de transmission oscille entre cette valeur maximum et une valeur
Page 175 de 978
minimale Tm pour laquelle k2 a = (2n + 1)π/2 et qu’on montre égale à :

Retour 4E(E − V0 )
Tm = (3.60)
(2E − V0 )2
Plein écran

Fermer

Quitter
Barrière de potentiel 176
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Page de titre

Sommaire

 
Figure 3.9 : Variation du coefficient de transmission avec a
  nπ
On aura alors un transfert maximal ou résonnant chaque fois que a = .
k2
Page 176 de 978 Optiquement les trois indices n1 , n2 , et n3 sont réels, l’onde incidente
donne naissance à une onde réfléchie et à une onde transmise.
Retour

4.3. Transmission de la barrière en fonction de l’énergie de


Plein écran
la particule :
Fermer Les relations (3.47) et (3.58) donnant le coefficient de transmission T
peuvent s’écrire sous la forme :
Quitter
Barrière de potentiel 177
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⎪ 4E(V0 − E)

⎪ pour E < V0
⎨ 4E(V0 − E) + V02 sh2 ρ2 a
T =

⎪ 4E(E − V0 )
Page de titre ⎪

⎩ pour E > V0
4E(E − V0 ) + V02 sin2 k2 a
Sommaire
Nous avons tracé sur la figure 3.10 la variation de T en fonction du rapport
E/V0 pour des électrons en prenant à titre d’exemple V0 a2 = 120 eVÅ2 .
 

 

Page 177 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Barrière de potentiel 178
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Figure 3.10 : Variation du coefficient de transmission pour les électrons à travers
une barrière de potentiel en fonction du rapport E/V0

On remarque que dans le cas où E < V0 (effet Tunnel), les coefficients R
Page de titre et T sont bien définis ce qui prouve que le paquet d’ondes incident associé
à la particule se scinde en un paquet réfléchi et un paquet transmis dont les
Sommaire intensités ne sont jamais nulles.
Pour E > V0 , T peut atteindre l’unité pour certaines valeurs de l’énergie
 
et on assiste dans ce cas à une transmission totale. Au fur et à mesure
que l’énergie augmente T oscille entre cette valeur et un minimum de l’ordre
4E(E − V0 )
  de . L’effet est d’autant plus marqué lorsque la barrière est très
(2E − V0 )2
élevée ou très épaisse et que l’énergie cinétique E − V0 dans la région (2) est
Page 178 de 978 petite.

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
5. PUITS DE POTENTIEL 179
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5. Puits de potentiel
5.1. Puits de potentiel fini
Il est représenté sur la figure 3.11.
Page de titre
La particule est en mouvement dans un potentiel V (x) tel que V (x) est
nul sur le segment [a, − a] et V (x) = V0 en dehors de ce segment.
Sommaire
En mécanique classique, lorsque V0 est inférieur à l’énergie E de la
particule ; celle-ci venant des x négatifs subit une accélération au passage
  de la discontinuité du potentiel en x = −a et reprend sa vitesse au passage
de la discontinuité du potentiel en x = a pour aller se perdre à l’infini. Lorsque
  V0 est supérieur à E , tout mouvement de la particule est interdit en dehors du
segment ]a, − a[. La particule est donc astreinte à se mouvoir sur le segment
Page 179 de 978 de droite de longueur 2a où elle est confinée.

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Puits de potentiel 180
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Figure 3.11 : Puits carré de potentiel

C’est à ce confinement qu’on va s’intéresser en mécanique quantique en


écrivant l’équation de Schrödinger dans les trois régions (1), (2) et (3) où agit
le potentiel :
Page de titre

- A l’extérieur du puits : |x| > a


Sommaire
L’équation de Schrödinger s’écrit :

  d2 ϕ 2m
− ρ2 ϕ = 0 avec ρ2 = (V0 − E) (3.61)
dx2 2
  et ses solutions sont :

ϕ1 (x) = B1 eρx + B1 e−ρx (3.62)


Page 180 de 978
ϕ3 (x) = B2 eρx + B2 e−ρx (3.63)
Retour
Comme ϕ(x) doit être bornée dans les régions (1) et (3), on a nécessairement :
B1 = B2 = 0.
Plein écran

- A l’intérieur du puits : |x| < a


Fermer L’équation de Schrödinger est :

d2 ϕ 2m
Quitter + k2ϕ = 0 avec k2 = E (3.64)
dx 2 2
Puits de potentiel 181
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La solution générale de cette équation est donc de la forme :

ϕ2 (x) = A1 eikx + A1 e−ikx

Comme le potentiel est pair, les fonctions d’onde à l’intérieur du puits sont soit
Page de titre paires soit impaires c’est à dire qu’on a :

Sommaire
ϕP2 (x) = A cos kx et ϕI2 (x) = B sin kx (3.65)

En conclusion le problème admet deux ensembles de solutions :


  ⎧ ⎧
⎨ ϕ1 (x) = B1 eρx ⎨ ϕ1 (x) = B1 eρx
  ϕP (x) = A cos kx et ϕI (x) = B sin kx
⎩ 2 ⎩ 2
ϕ3 (x) = B2 e−ρx ϕ3 (x) = B2 e−ρx
Page 181 de 978
avec B2 = B1 .

Retour Les conditions de raccordement imposées à la fonction d’onde et à sa


dérivée aux points x = −a et x = +a conduisent pour les deux ensembles
Plein écran de solutions aux deux conditions de quantification suivantes :
ρ ρ
Fermer
tg(ka) = et cotg(ka) = − (3.66)
k k
Il est possible de résoudre graphiquement ces équations implicites en
Quitter
E, mais il est plus simple de les ramener aux deux systèmes d’équations
Puits de potentiel 182
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équivalentes suivantes :
 
|cos ka| = kk0 |sin ka| = kk0
et (3.67)
tg(ka) > 0 tg(ka) < 0
2m
Page de titre
où k0 est tel que : k02 = k 2 + ρ2 = V0
2
Sommaire Les niveaux d’énergie sont déterminés par l’intersection d’une droite de
pente 1/k0 avec des arcs de sinusoı̈de (fig. 3.12). Ces niveaux sont intercalés
  en niveaux pairs et impairs correspondant à des fonctions d’onde paires et
impaires représentant les états liés de la particule.
 

Page 182 de 978

Retour

Plein écran

Figure 3.12 : Détermination graphique des énergies des états liés


Fermer d’une particule dans un puits carré de potentiel

L’analogue optique de ce système est une lame d’air emprisonnée entre


Quitter
deux blocs métalliques (n1 et n3 sont imaginaires et n2 réel) : C’est le principe
Puits de potentiel 183
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d’une cavité. L’onde électromagnétique se confine dans la région centrale et il
s’établit un système d’ondes stationnaires.

5.2. Puits de Potentiel infini


Page de titre
5.2.1. Niveaux d’énergie et fonctions d’onde
Sommaire
Si l’énergie potentielle V0 caractérisant la profondeur du puits devient
infiniment grande devant l’énergie E de la particule, on obtient un puits de
  potentiel infini (fig. 3.13).
Classiquement la particule ne peut qu’osciller entre les deux parois du
  puits.
Quantiquement la fonction d’onde de la particule doit être nulle à l’extérieur
Page 183 de 978
du puits (ϕ1 = ϕ3 = 0) et continue en x = ± a.
A l’intérieur du puits, et en raison de la parité du potentiel les solutions de
l’équation de Schrödinger sont soit paires soit impaires.
Retour

Les fonctions d’onde de la particule sont donc :


Plein écran

ϕP (x) = A cos kx et ϕI (x) = B sin kx (3.68)


Fermer

Les conditions de continuité en x = −a et en x = a donnent :


Quitter
Puits de potentiel 184
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- Pour les fonctions paires

π 2 π 2
cos kx = 0 soit : ka = (2n + 1) et EP = (2n + 1)2 (3.69)
2 8ma2
Page de titre - Pour les fonctions impaires

2 π 2
2
Sommaire sin kx = 0 soit : ka = nπ et EI = (2n) (3.70)
8ma2
  Les deux expressions de l’énergie EP et EI peuvent être regroupées en une
seule relation :
 
2 π 2
E N = N2 avec N = 1, 2, 3, ... (3.71)
8ma2
Page 184 de 978
Ce résultat qui peut être obtenu à partir de l’étude du puits fini, en faisant
Retour
tendre V0 vers l’infini dans les relations de quantification (3.65) et (3.66),
montre que le spectre d’énergie est constitué de niveaux discrets, éloignés
les uns des autres comme le carré des nombres entiers successifs.
Plein écran
Les constantes A et B se calculent facilement en normalisant les fonctions
d’onde c’est à dire en écrivant :
Fermer
 +a
|ϕ(x)|2 dx = 1 (3.72)
Quitter −a
Puits de potentiel 185
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1
on obtient : A = B = √ ce qui donne pour les fonctions d’onde :
a
1 (2n + 1)
ϕP (x) = √ cos [ πx] : fonctions paires ou symétriques
a 2a
Page de titre
1 n
ϕI (x) = √ sin [ πx] : fonctions impaires ou antisymétriques
a a
Sommaire

 

 

Page 185 de 978

Retour

Plein écran

Fermer
Figure 3.13 : Fonctions d’onde et niveaux d’énergie d’une
particule dans un puits de potentiel
Quitter
Puits de potentiel 186
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Nous avons représenté sur la figure 3.13 les positions des niveaux
d’énergie et dessiné l’allure des fonctions d’onde pour l’état fondamental
(N = 1) et les deux premiers états excités(N = 2, N = 3).

Page de titre 5.2.2. Remarques

5.2.2.1. Etat fondamental


Sommaire
Alors que l’état fondamental de la particule classique est caractérisé par
une énergie nulle, l’état fondamental (N = 1) de la particule quantique est tel
  que :
2 π 2
  E1 = = 0 (3.73)
8ma2
Ce résultat est une conséquence du principe d’incertitude de Heisenberg, en
Page 186 de 978
effet :

Retour Δx ≈ 2a et Δp ≈ p − (−p) = 2p (3.74)


ce qui donne :
Plein écran
h
Δx Δp ≈ 4ap ≥ h et p ≥ (3.75)
4a
Fermer
La particule étant libre à l’intérieur du puits on a :
P2 1 h 2
Quitter
E= soit E≥ ( )
2m 2m 4a
Puits de potentiel 187
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donc :

2 π 2
E≥
8ma2
Page de titre On aura alors toujours E ≥ E1 .

Sommaire 5.2.2.2. Analogie avec les cordes vibrantes :


A l’intérieur du puits la particule est dans des états stationnaires. On peut
  donc faire une analogie avec la corde vibrante en prenant pour longueur
d’onde associée à la particule la longueur d’onde de De Broglie. On sait que
 
lorsque la corde de longueur L est le siège d’ondes stationnaires de longueur
d’onde λ, on a :
Page 187 de 978 λ
L=N (3.76)
2
Retour
Dans le cas du puits de potentiel on a :

Plein écran h
L = 2a et λ = λDB = (3.77)
P
Fermer
On aura donc :
Nh h
Quitter
2a = soit : P = N
2P 4a
Puits de potentiel 188
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et l’énergie E est telle que :

P2 1 2 h 2 1 2 2π 2
E= = N ( ) = N ( ) (3.78)
2m 2m 4a 2m 4a
Page de titre
soit :
2 π 2
E = N2 (3.79)
Sommaire 8ma2
qui est un résultat identique à celui trouvé à partir des conditions de quantifi-
 
cation (3.68) et (3.69).

 
5.2.2.3. Puits de potentiel quelconque

Page 188 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Figure 3.14 : Puits de potentiel quelconque
Puits de potentiel 189
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Si le potentiel V (x) n’est pas pair, comme c’est le cas du potentiel
représenté sur la figure 3.14, une démarche analogue à la précédente
conduirait aux énergies et aux fonctions d’onde suivantes :

2 2
 π 2 nπ
Page de titre E n = n2 2 et ϕn (x) = sin [ x] (n = 1, 2, 3, ...)
2ma a a
(3.80)
Sommaire

 
5.3. Boite de Potentiel
C’est une généralisation à trois dimensions du puits infini (fig. 3.15). La
  particule est dans ce cas placée dans le potentiel défini par :

0 pour 0 < x < a, 0 < y < a, 0 < z < a
Page 189 de 978 V (x, y, z) = (3.81)
∞ ailleurs
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Puits de potentiel 190
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Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 3.15 : Boite de potentiel cubique
Page 190 de 978
L’équation aux valeurs propres s’écrit :
Retour
2
[− Δ + V (x, y, z)]Ψ(x, y, z) = EΨ(x, y, z) (3.82)
2m
Plein écran
∂2 ∂2 ∂2
avec Δ = + +
Fermer ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
A l’extérieur de la boite la fonction d’onde est nulle car le potentiel est infini.
A l’intérieur de la boite où le potentiel est nul, l’équation aux valeurs propres
Quitter
Puits de potentiel 191
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devient :
2 ∂ 2 ∂2 ∂2
− ( 2 + 2 + 2 )Ψ(x, y, z) = EΨ(x, y, z) (3.83)
2m ∂x ∂y ∂z

Page de titre
Cette équation se résout en séparant les variables :

Ψ(x, y, z) = Ψ1 (x) ∗ Ψ2 (y) ∗ Ψ3 (z) (3.84)


Sommaire
ce qui conduit à trois équations du type :
  1 ∂ 2 Ψi (xi )
= −ki2 (3.85)
Ψi (xi ) ∂x2i
 
où i = 1, 2, 3 et x1 = x, x2 = y et x3 = z .
Les solutions de ces équations sont :
Page 191 de 978

Ψi (xi ) = A sin(ki xi + δxi ) (3.86)


Retour
Les conditions de continuité en x = 0, y = 0 et z = 0 et en x = a, y = a et
z = 0 donnent :
Plein écran

δx = δy = δz = 0 (3.87)
Fermer
et
Quitter akx = nx π , aky = ny π , akz = nz π (3.88)
Puits de potentiel 192
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ce qui conduit en définitive aux énergies propres et fonctions propres sui-
vantes de la particule :

2 π 2
En = (n2x + n2y + n2z ) (3.89)
2ma2
Page de titre π π π
Ψnx ,ny ,nz (x, y, z) = A sin (nx x) sin (ny y) sin(nz z) (3.90)
a a a
Sommaire La constante A s’obtient en normalisant la fonction d’onde :

  Ψ∗nx ,ny ,nz Ψnx ,ny ,nz dV =
 a  a  a
2 2 2
  |A| sin (kx x)dx sin (ky y)dy sin2 (kz z)dz = 1 (3.91)
0 0 0

Page 192 de 978


on aura après un calcul d’intégration simple :

8
|A| = (3.92)
Retour
a3

Plein écran
En posant n2 = n2x + n2y + n2z , on peut écrire enfin :

2 π 2
En = N 2 (3.93)
Fermer
2ma2 
8 π π π
Ψnx ,ny ,nz (x, y, z) = sin (n x x) sin (n y y) sin(n z z) (3.94)
Quitter
a3 a a a
Puits de potentiel 193
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Dans ce cas, une même énergie peut correspondre à plusieurs fonctions
propres car plusieurs jeux des nombres entiers nx , ny , nz peuvent donner
une même valeur de N 2 . On dit alors que l’énergie est dégénérée ; son
degré de dégénérescence g est le nombre de fonctions propres linéairement
Page de titre
indépendantes correspondant à cette même valeur de l’énergie.Il est facile de
déterminer le degré de dégénérescence g comme le montre le tableau suivant
2 π 2
Sommaire où on a posé : E1 = .
2ma2
  Degré de
Energie Combinaisons (nx , ny , nz )
dégénérescence
  3E1 (1, 1, 1) 1
6E1 (2, 1, 1), (1, 2, 1), (1, 1, 2) 3
Page 193 de 978 9E1 (2, 2, 1), (2, 1, 2), (1, 2, 2) 3
11E1 (3, 1, 1), (1, 3, 1), (1, 1, 3) 3
Retour
12E1 (2, 2, 2) 1
(1, 3, 2), (2, 1, 3), (3, 1, 2),
14E1 6
Plein écran
(1, 2, 3), (3, 2, 1), (2, 3, 1)

Fermer

Quitter
Puits de potentiel 194
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Lorsque la boite est rectangulaire d’arêtes a, b, c on montre facilement que
les énergies propres et fonctions propres sont données par :
2 π 2 n2x n2y n2
Enx ,ny ,nz = ( 2 + 2 + z2 ) (3.95)
2m a  b c
Page de titre
8 π π π
Ψnx ,ny ,nz (x, y, z) = sin (nx x) sin (ny y) sin(nz z)
abc a a a
Sommaire (3.96)

 

 

Page 194 de 978

Retour

Plein écran

Figure 3.16 : Levée de dégénérescence des niveaux d’énergie


Fermer
dans une boite rectangulaire

Dans ce cas et comme le montre la figure 3.16, la dégénérescence est


Quitter
levée. Dans le cas où a, b, et c ne différent pas beaucoup, tous les niveaux
Puits de potentiel 195
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associés au triplet (nx , ny , nz ) sont proches les uns des autres et on dit
qu’on a des niveaux “multiplets”. De telles structures d’états en multiplets sont
appelées des “couches” et donnent lieu à de modèles très utilisés en physique
atomique et en physique nucléaire.
Page de titre

Sommaire

 

 

Page 195 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 196
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Exercices et Problèmes
EP 3.1 Discussion classique d’une courbe de potentiel
−→
On considère une particule de masse m, en mouvement sur l’axe Ox sous l’effet
Page de titre
de forces dérivant du potentiel V (x) décrit sur la figure ci-dessous :

Sommaire

 

 

Page 196 de 978

Retour

Plein écran
1- Déterminer les positions d’équilibre de la particule et préciser leur nature.
2- Discuter le mouvement de la particule lorsque son énergie totale E est égale
Fermer
à l’une des valeurs indiquées sur la figure : E = E1 , E = E2 , E = E3 , E = E4 .

Quitter
EP 3.2 Effet Tunnel et applications
Exercices et Problèmes 197
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1- On considère un flux de particules de masse m et d’énergie E qui venant de la


région des x négatifs, arrive sur la barrière de potentiel de hauteur V0 et d’épaisseur
a représentée sur la figure 1 et définie par :
Page de titre

⎨ 0 pour x < 0 (I)
V (x) = V0 pour 0 ≤ x ≤ a (II)

Sommaire
0 pour x ≥ a (III)

 

 

Page 197 de 978

Retour

Plein écran Figure 1

On suppose que l’énergie E de ces particules est inférieure à V0 .


Fermer
a- Décrire le comportement classique des particules
b- Ecrire l’équation de Schrödinger et donner les solutions ϕ1 (x), ϕ2 (x) et ϕ3 (x)
Quitter
dans les trois régions I, II, III.
Exercices et Problèmes 198
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on posera :
 
2mE 2m(V0 − E)
k= et ρ=
 2
Page de titre c- Ecrire les conditions aux limites et en déduire l’expression du coefficient de
transmission T (E) des particules qui ont pu franchir la barrière.
Sommaire d- En se plaçant dans l’approximation de la barrière épaisse (ρa  1) et en
supposant la hauteur V0 de la barrière grande par rapport à E0 , montrer que T (E)
  se comporte comme e−2ρa .
e- On peut utiliser les résultats de la question précédente pour traiter de façon
  approximative une barrière de forme quelconque en la considérant comme une
succession de barrière plates infinitésimalement minces : ( fig. 3...). Montrer que dans
ce cas le coefficient de transmission est égal à :
Page 198 de 978
 x2
s 1
T (E) = exp (− ) avec S = 2 [2m(V (x) − E)] 2 dx
Retour  x1

Plein écran
2- La radioactivité α
On donne sur la figure 2 une représentation schématique du potentiel que voit
une particule α au voisinage du noyau : le potentiel d’interaction entre une particule
Fermer
α et le noyau est composé d’un puits de potentiel attractif, dû aux forces nucléaires
de courte portée, et d’une partie électrostatique répulsive.
Quitter
Exercices et Problèmes 199
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Page de titre

Sommaire

 
Figure 2
 
a- Sachant que les énergies des particules α émises se trouvent typiquement
Page 199 de 978
dans le domaine 4 − 10 MeV, calculer le potentiel Vm au sommet de la barrière.
On rappelle que le rayon d’un noyau de nombre de masse A est donné par : R

= r0 A1/3 où r0 = 1.2 × 10−15 m.
Retour
Evaluer Vm dans le cas de l’isotope de l’uranium 92 U 238 : A = 238 ; Z = 92.
b- Déduire l’explication de la radioactivité α par la théorie quantique.
c- Expliquer la durée de vie relativement longue (de l’ordre de 1010 années) de
Plein écran

certains noyaux radioactifs α.


Fermer
3- Microscopie à effet tunnel
Ce microscope est utilisé pour visualiser l’état d’une surface métallique à l’échelle
Quitter atomique et moléculaire. Son principe consiste à déplacer au dessus de la surface
Exercices et Problèmes 200
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qu’on suppose rugueuse une électrode pointue à laquelle on applique une tension E
( fig. 3) et à mesurer l’intensité I du courant qui passe dans ce “circuit”.

Page de titre

Sommaire

 
Figure 3
 
a- Que représente V0 dans cette expérience
b- Montrer que l’intensité I du courant varie suivant une loi de type e−ρa où a est
Page 200 de 978
la distance entre l’électrode et la surface.
c- Pourquoi la mesure de I permet d’avoir une image très précise de la surface.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 201
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EP 3.3 Puits infini : Niveau de Fermi

1- On considère un électron de masse m en mouvement dans un puits de


Page de titre
potentiel infini V (x) de largeur L tel que :

⎨ 0 pour 0<x<L
Sommaire
V (x) =

∞ ailleurs
 
a- Ecrire l’équation de Schrödinger pour cet électron et donner ses solutions.
  b- En utilisant les conditions aux limites pour x = 0 et x = L, montrer que les
énergies de l’électron sont données par :

Page 201 de 978


2 π 2 2
En = n
2mL2
Retour
+où n est un nombre entier.
2- On place maintenant dans le puits N électrons libres obéissant au principe
Plein écran
d’exclusion de Pauli, principe qui interdit à deux électrons d’occuper le même état
quantique. Chaque niveau ne peut alors être occupé que par deux électrons de spins
Fermer
antiparallèles.
Le niveau rempli le plus élevé est appelé niveau de Fermi. Calculer l’énergie de
Quitter ce niveau.
Exercices et Problèmes 202
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EP 3.4 Puits fini symétrique

On considère un puits rectangulaire de largeur a. Pour −a ≤ x ≤ a, le potentiel


est égal à −V0 , avec V0 > 0. A l’extérieur du puits le potentiel est nul.
Page de titre

Sommaire

 

 

Page 202 de 978

Retour

Plein écran
On se propose d’étudier l’action de ce puits sur un flux de particules identiques
de masse m et d’énergie E :
Fermer

1. Etats liés :
Quitter
Exercices et Problèmes 203
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On suppose que l’énergie E des particules est négative et est telle que −V0 <
E < 0.
a- Déterminer la fonction d’onde des particules dans les régions I, II et III.
On posera :
Page de titre
2mE 2m(E + V0 )
ρ2 = − et k2 =
2 2
Sommaire
b- En écrivant les conditions de raccordement de la fonction d’onde et de sa
dérivée en x = −a et x = +a, montrer que la quantification de l’énergie est donnée
 
par les relations suivantes :

  ρ ρ
tg(ka) = et cotg(ka) = −
k k
Page 203 de 978 c- Déterminer graphiquement les niveaux d’énergie des états liés de la particule
dans le puits.
Retour d- Déterminer ces niveaux d’énergie lorsque le puits devient infini .

Plein écran 2- Etats du continuum :

On suppose maintenant que l’énergie E est positive.


Fermer
a- Déterminer le facteur de transmission T défini comme le rapport du flux de
particules transmises au flux de particules incidentes.
Quitter
Exercices et Problèmes 204
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b- Déterminer le facteur de réflexion R défini comme le rapport du flux de
particules réfléchies au flux de particules incidentes.
Montrer que T + R = 1.
c- Montrer que T est égal à 1 pour certaines valeurs de l’énergie E des particules.
Page de titre
d- Les particules envisagées sont des électrons. Sachant que le puits de potentiel
E
a une largeur a = 2 Å et une profondeur V0 = 8.5 eV, déterminer les valeurs de
V0
Sommaire E
telles que T = 1 et tracer la courbe donnant T en fonction de .
V0
  e- Quel est le système optique qui présente une analogie avec ce puits.

 

Page 204 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 205
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EP 3.5 Puits fini asymétrique

On considère le puits de potentiel représenté sur la figure ci-dessous et décrit par


Page de titre
le potentiel V (x) tel que :

⎨ V1 pour a < x (I)
Sommaire
V (x) = V2 pour b < x < a (II)

V3 pour x < b (III)
 
avec V2 < V1 < V3 .
 

Page 205 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

On se propose d’étudier l’action de ce puits sur un flux de particules identiques


Quitter de masse m et d’énergie E .
Exercices et Problèmes 206
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Etudier le spectre discret et le spectre continu des niveaux d’énergie de ces
particules. Montrer que lorsque b = −a et que V1 = V3 = 0 et V2 = −V0 , on
retrouve les résultats obtenus dans l’exercice EP3.4.

2 x
EP 3.6 Etats d’une particule dans un potentiel V(x) = −V0 /ch ( )
Page de titre
a
On considère le puits de potentiel défini par :
Sommaire

V0
V (x) = −
  ch2 ( xa )

1- Ecrire l’équation de Schrödinger décrivant les états d’une particule de masse


 
m, en mouvements, sous l’action de forces dérivant du potentiel V (x).
x
2- On considère la fonction ϕ(x) = chλ ( ) ; ( λ < 0 ).
Page 206 de 978 a
a- Montrer que cette fonction est solution de l’équation de Schrödinger pour
des valeurs de λ qu’on déterminera en fonction de V0 et montrer que les énergies
2 2
Retour

correspondantes sont définies par E = − λ.


2ma2
Plein écran b- Donner une valeur approchée E0 de E lorsque V0 est très petit
2
(V0  ).
Fermer 8ma2
c- Donner une valeur approchée E∞ de E lorsque V0 est très grand
2
(V0  ).
Quitter
8ma2
Exercices et Problèmes 207
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3- Lorsque V0 est grand, la particule reste au fond du puits, il est légitime de
remplacer le potentiel V (x) par un potentiel harmonique VH (x).
a- En développant V (x) au voisinage de x = 0 donner la forme de VH (x).
b- Ecrire l’hamiltonien H0 décrivant le mouvement de la particule.
Page de titre
c- En déduire la constante de force k et la pulsation ω du mouvement.
d- Calculer l’énergie du niveau fondamental.

Sommaire

EP 3.7 Quantification gravitationnelle


 

On se propose d’étudier les niveaux d’énergie d’une particule de masse m dans


  le champ de gravitation à la surface de la terre. On suppose pour simplifier, que le
problème est à une dimension, c’est à dire que la particule est astreinte à se déplacer


Page 207 de 978 seulement suivant l’axe Oz et dans le potentiel défini par :

Retour
V (z) = ∞ pour z < 0
V (z) = mgz pour z≥0
Plein écran
1- Ecrire l’équation aux valeurs propres de la particule. On notera En et ϕn (z)
les énergies propres et les fonctions propres.
Fermer 2- Donner les conditions aux limites que doivent satisfaire les fonctions propres
en z = 0 et en z = ∞.
Quitter
Exercices et Problèmes 208
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3- En posant z = z0 x et E = E0 ε, ramener l’équation aux valeurs propres à
une équation à variables sans dimensions de la forme :

−ϕ (x) + xϕ(x) = εϕ(x)
Page de titre
Donner les valeurs de z0 et E0 .
4- Sachant que les solutions de l’équation différentielle suivante :
Sommaire

f (η) − ηf (η) = 0
 
sont des fonctions spéciales d’Airy s’annulant pour η → ∞ et pouvant être
représentées par le graphe ci-dessous, on demande de déterminer les niveaux
  d’énergie En de la particule et les fonctions d’onde correspondantes.

Page 208 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 209
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5- Calculer les deux premiers niveaux d’énergie. Quelle serait la fréquence d’un
photon émis ou absorbé lors d’une transition entre ces deux états ? Conclure quant à
la prise en considération de cette quantification dans les problèmes courants.

Page de titre
EP 3.8 Etats liés d’une particule dans un puits de potentiel sphérique

On considère une particule de masse m dans l’espace à trois dimensions,


Sommaire
soumise à un potentiel constant (−V0 ) avec V0 > 0 à l’intérieur d’une sphère
de rayon a centrée sur l’origine et un potentiel nul à l’extérieur de la sphère. On
 
s’intéresse aux états liés stationnaires d’énergies E négatives de cette particule
(−V0 < E < 0) c’est à dire aux états liés, et plus précisément, à ceux parmi de
  ces états à symétrie sphérique, autrement dit, dont la fonction d’onde ne dépend que
de la distance r au centre de la sphère.
Page 209 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 210
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1. Ecrire l’équation de Schrödinger indépendante du temps dans les deux régions
(I : r < a) et (II : r > a).
On rappelle que le laplacien d’une fonction Ψ(r) ne dépend que de r et qu’il s’écrit :

1 d2
ΔΨ = (rΨ)
Page de titre
r dr2
2. Montrer que les solutions mathématiques de cette équation dans les deux
Sommaire
régions sont de la forme :

  rΨI (r) = A sin(λr) + B cos(λr)
rΨII (r) = Ce−kr + Dekr
 
Expliciter λ et k .

Page 210 de 978
3. a- Sachant que l’intégrale |Ψ|2 dτ doit être finie, justifier que la solution
physique de l’équation de Schrödinger dans la région (II) est donnée par :
Retour
C −kr
ΨII (r) = e
r
Plein écran
b- En effectuant un développement limité de rΨI (r) au voisinage de r=0, justifier
que la solution physiquement acceptable de l’équation de Schrödinger dans la région
Fermer
(I) est donnée par :

Quitter
A
ΨI (r) = sin(λr)
r
Exercices et Problèmes 211
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c- Représenter graphiquement l’allure générale des fonctions d’onde Ψ(r).
4. a- Ecrire en les justifiant les conditions de continuité pour la fonction Ψ(r) et sa
dérivée Ψ (r).
b- Montrer que les valeurs négatives possibles de l’énergie E sont les solutions
Page de titre
de l’équation de quantification :

−k
Sommaire
cotg(λ a) =
λ
5. a- Montrer que cette équation peut s’écrire sous la forme :
 


⎨ |sin(λa)| =
λa
  λ0 a


tg(λa) < 0
Page 211 de 978

où λ0 est une constante que l’on explicitera.


Retour b- Résoudre graphiquement cette équation et montrer que le nombre d’états liés
dépend de V0 et de a.
Plein écran α- Pour un rayon a fixé, quelle est la condition sur V0 pour n’obtenir aucun état lié ?
β - Pour un rayon a fixé, quelle est la condition sur V0 pour obtenir un seul état lié ?
Fermer
γ - Pour un rayon a fixé, quelle est la condition sur V0 pour obtenir un nombre n d’états
liés ?
6- Déterminer la probabilité P (r)dr de trouver la particule entre les sphères de
Quitter
rayons r et r + dr .
Exercices et Problèmes 212
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Représenter l’allure générale de la densité de probabilité P (r) pour r variant de 0 à
l’infini.
7- Application au deuton.
Le potentiel précédent modélise l’attraction entre un proton et un neutron situé à
Page de titre
la distance r l’un de l’autre. Cette attraction est due aux forces nucléaires appelées
“interaction fortes”.
Le deuton est un système lié formé d’un proton et d’un neutron, c’est un noyau de
Sommaire
deutérium qui n’existe que dans un seul états lié et cet état est sphérique.
L’énergie de ce deuton évaluée à partir de son défaut de masse vaut :
 
E = − (Mproton + Mneutron − Mdeuton ) c2 = 3.57 × 10−13 J
 
avec :

Page 212 de 978 Mproton ∼ Mneutron = 1.67 × 10−27 Kg

l’étude du deuton se ramène à l’étude précédente en remplaçant m par la masse


Retour
réduite du système : (proton + neutron).
a- Calculer la masse réduite du système.
Plein écran
b- En utilisant les résultats de la question (5. b)), déduire la valeur maximale
possible pour le rayon a du puits de potentiel sachant que la solution numérique de
Fermer l’équation :
 

Quitter sin(α) = α est α = 2.57
2
Exercices et Problèmes 213
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EP 3.9 Effet MASER

La molécule d’ammoniac N H3 est formée de trois atomes d’hydrogène H situés


aux sommets d’un triangle équilatéral et d’un atome d’azote N situé sur l’axe du
Page de titre
triangle à une distance x du plan des hydrogènes.
On néglige le mouvement des atomes d’hydrogène dans leur plan et on ne
s’intéresse qu’au mouvement d’ensemble du plan des hydrogènes par rapport à
Sommaire
l’atome d’azote. On est donc ramené à un problème à une dimension, le seul
paramètre étant la distance x entre l’azote pris comme origine (fixe) et le centre de
 
gravité G mobile des atomes d’hydrogène.

 

Page 213 de 978

Retour

Plein écran

Fermer figure 1 figure 2

L’énergie potentielle d’interaction W (x) entre les atomes d’azote et d’hydrogène


Quitter
est représentée sur la figure 1. Pour simplifier, nous pouvons remplacer le potentiel
Exercices et Problèmes 214
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W (x) par le potentiel V (x) représenté sur la figure 2.
Le problème se ramène donc à l’étude d’une particule unique, de masse m,
mobile dans le potentiel V (x) défini par :
⎧ a a

⎪ 0 −b − < x < −b +
Page de titre ⎪
⎪ 2 2



⎨ V0 a a
−b + < x < b −
Sommaire V (x) = 2 2

⎪ a a

⎪ 0 b− <x<b+

⎪ 2 2
  ⎪

∞ ailleurs
 
On s’intéresse au cas où E < V0 .

Page 214 de 978


1. Calculs préliminaires
a. Montrer que lorsque le potentiel V (x) est pair, les fonctions d’onde se classent
Retour en fonctions symétriques ou antisymétriques.
b. Ecrire l’équation de Schrödinger dans les différentes régions.
Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 215
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c. Montrer que les fonctions d’onde de la particule dans les trois régions sont de
la forme :
⎧  

⎪ ΨI (x) = ±A sin k b + a2 + x



⎪  S
Page de titre
⎨ ΨII (x) = B ch(ρx) : solution symétrique
ΨII (x) =

⎪ ΨA
⎪ II (x) = B sh(ρx) : solution antisymétrique


Sommaire

⎩ Ψ (x)  
III = A sin k b + a2 − x
 
Expliciter k et ρ en fonction de E , m et V0 .
d. En écrivant les conditions de continuité, montrer que les conditions de
  quantification de l’énergie sont données par les relations :

k  a
Page 215 de 978 tgka = − coth ρ b − pour le cas symétrique
ρ  2
k a
Retour tgka = − thρ b − pour le cas antisymétrique
ρ 2

Plein écran 2. Quantification de l’énergie


2mV0
On suppose que E  V0 ( ρ  k ; ρ2 ≈ ).
h2
Fermer a. Montrer que les relations précédentes se mettent sous la forme :

1 ± 2e−ρ(2b−a)
Quitter tgka = −ka.
ρa
Exercices et Problèmes 216
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(+ pour le cas symétrique ; - pour le cas antisymétrique)

1 + 2e−ρ(2b−a) 1 − 2e−ρ(2b−a)
On posera αS = et αA =
ρa ρa
Page de titre
b. Résoudre graphiquement les équations :

tg(ka) = −αS ka et tg(ka) = αA ka


Sommaire
c. Montrer que les solutions donnant les énergies des deux niveaux les plus bas
  sont données par les relations :
π π
kS = ; kA =
  (1 + αS )a (1 + αA )a
avec αS et αA très inférieures à 1.
Page 216 de 978 d. En déduire les énergies E A et E S des niveaux les plus bas.

Retour 3. Application : le MASER à Ammoniac


a. Calculer la différence d’énergie E A − E S et montrer qu’elle peut s’écrire sous
Plein écran la forme :

4π 2 h2 e−ρ(2b−a)
EA − ES =
Fermer
ma2 ρa
b. Calculer la fréquence ν de l’onde électromagnétique correspondant à la
Quitter
transition entre ces deux niveaux.
Exercices et Problèmes 217
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c. Evaluer la fréquence ν et la longueur d’onde λ correspondantes lorsque :

E A − E S = 0, 98 × 10−4 eV

EP 3.10 Etats liés d’une particule dans un puits delta


Page de titre

On considère une particule en mouvement dans le puits de potentiel en fonction


Sommaire delta :

  V (x) = −αδ(x)

où α est une constante positive dont on donnera les dimensions


 
1 - a - Ecrire l’équation de Schrödinger et l’intégrer entre x = −ε et x = +ε.
b - En faisant tendre ε vers zéro, montrer que la dérivée de la fonction d’onde
Page 217 de 978
ϕ(x) subit en x = 0 une discontinuité telle que :
2m
Retour
ϕ (ε) − ϕ (−ε) = − αϕ(0)
2
Plein écran 2 - On se place dans le cas où l’énergie de la particule est négative (état lié).
a - Montrer que ϕ(x) peut s’écrire :
Fermer

ϕ(x) = A1 eρx + A1 e−ρx pour x < 0

Quitter
ϕ(x) = A2 eρx + A2 e−ρx pour x > 0
Exercices et Problèmes 218
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où ρ est une constante que l’on exprimera en fonction de E et m.
b - En utilisant les résultats de la question précédente, calculer la matrice M
définie par :
   
A2 A1
Page de titre
 =M 
A2 A1

Sommaire
c - Ecrire alors que ϕ(x) est de carré sommable et en déduire les valeurs
possibles de l’énergie. Calculer les fonctions d’onde normées correspondantes.
d - Représenter graphiquement ces fonctions d’onde et donner un ordre de
 
grandeur de leur largeur Δx.
3 - a - Montrer que la probabilité dP pour qu’une mesure de l’impulsion dans un
 
des états stationnaires normés calculés précédemment, donne un résultat compris
entre p et p + dp est :
Page 218 de 978
2 ρ3
dP = dp
Retour
π (ρ2 + p2 /2 )2
 2
 
On rappelle que dP = Ψ̃(p) dp où Ψ̃(p) est la transformée de Fourier de Ψ(x).
Plein écran
b - Pour quelle valeur de p cette probabilité est-elle maximale ? Dans quel
domaine de dimension p prend-elle des valeurs appréciables ?
Fermer
Donner alors un ordre de grandeur du produit ΔxΔp.

Quitter
EP 3.11 Puits composés de plusieurs fonctions delta
Exercices et Problèmes 219
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1. Puits double
On considère une particule en mouvement dans un potentiel V (x) décrit par :

V (x) = −aδ(x − x0 ) − aδ(x − x1 ) avec x1 > x0


Page de titre

Ces deux puits définissent trois régions où les fonctions d’onde sont caractérisées
Sommaire par les coefficients (A0 ,B0 ), (A1 ,B1 ) et (A1 , B1 ) pour respectivement x < x0 ,
x0 < x < x1 et x > x1 .
  a. En utilisant les résultats de EP3.10, montrer qu’on peut écrire :
   
 
A2 A0
= M2
B2 B0
Page 219 de 978 où M2 est une matrice de passage qu’on explicitera.
b. En déduire que l’énergie des états liés est donnée par l’équation de quantifica-
Retour tion :


Plein écran exp(−ρ ) = ±(1 − )
λ
−2mE
Fermer
où = x − x0 , ρ2 = et λ une constante qu’on explicitera.
2
c. Résoudre graphiquement l’équation de quantification et montrer qu’il peut
Quitter
exister un ou deux états liés.
Exercices et Problèmes 220
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Quelle est la valeur critique de ?

2. Puits triple :
L’énergie potentielle de la particule est dans ce cas :
Page de titre
V (x) = −aδ(x − x0 ) − aδ(x − x1 ) − aδ(x − x2 )
Sommaire Et on pose :

  1 = x1 −x0 > 0

 
2 = x2 −x1 > 0

a. Ecrire la matrice de passage M3 reliant les coefficients de la fonction d’onde


Page 220 de 978 de la région x > x2 à ceux de la fonction d’onde de la région x < x0 , soit :
   
Retour A3 A0
= M3
B3 B0
Plein écran
b. Ecrire l’équation de quantification de l’énergie et en déduire le nombre maximal
d’états liés.
Fermer

3. Peigne de Dirac
Quitter
Exercices et Problèmes 221
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La particule se déplace dans ce cas dans un potentiel composé de plusieurs
fonctions de Dirac et décrit par l’expression :


i=n
V (x) = −a δ(x − xi )
Page de titre i=1

En utilisant le formalisme des matrices de passage décrit précédemment,


Sommaire
déterminer l’équation donnant les niveaux d’énergie des états liés de la particule.

 
EP 3.12 : Potentiel de Kronig-Penney

  Le potentiel de Kronig-Penney est formé d’une succession périodique de barrières


de potentiels rectangulaires de largeurs b séparées les une des autres par une
Page 221 de 978 distance c. La période de ce potentiel est a = b + c. Ce potentiel constitue une
approximation simple pour décrire le spectre d’énergie d’une particule se déplaçant
Retour dans un potentiel périodique quelconque. On l’utilise en particulier pour mettre en
évidence l’existence des bandes d’énergie permises et interdites pour les électrons
Plein écran
dans les solides où le potentiel périodique résulte de l’interaction coulombienne
existant entre l’électron en mouvement et les atomes du réseau cristallin.
Ce potentiel est représenté sur la figure ci-dessous et est défini par :
Fermer

0 pour n(b + c) < x < (b + c) + c
Quitter V (x) =
V0 pour n(b + c) + c < x < (n + 1)(b + c)
Exercices et Problèmes 222
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où V0 est positif et n un entier positif, négatif ou nul.

Page de titre

Sommaire

 

 
1. Montrer que lorsqu’une particule se déplace dans un potentiel périodique
vérifiant la condition :
Page 222 de 978

V (x) = V (x + a)
Retour

La fonction d’onde Ψ(x) de cette particule vérifie la condition :


Plein écran
Ψ(x + a) = exp(ikx)Ψ(x)
Fermer
où k est un nombre réel ayant la dimension d’un nombre d’onde.
2. Montrer que cette périodicité de la fonction d’onde autorise à ne considérer
Quitter pour l’étude du problème qu’une seule période ; par exemple [−b, c].
Exercices et Problèmes 223
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3. Ecrire l’équation de Schrödinger dans les régions I et II pour un électron de
masse m se déplaçant dans le solide avec une énergie E telle que E > V0 .
En déduire les fonctions d’onde de l’électron dans ces régions.
On posera :
Page de titre 2m(E − V0 ) 2mE
k12 = et k22 =
2 2
Sommaire
4. Ecrire les conditions de continuité en x = 0 et x = c pour la fonction d’onde
et sa dérivée et montrer que la résolution du système obtenu conduit à la condition
  de quantification suivante :

  k12 + k22
cos(ka) = cos(k1 b) cos(k2 c) − sin(k1 b) sin(k2 c)
2k1 k2
Page 223 de 978 où k peut être interprété comme un nombre d’onde effectif associé au mouvement de
l’électron à l’intérieur du solide.
Retour Que devient la condition de quantification lorsque l’énergie E de l’électron est
inférieure à V0 (0 < E ≤ V0 ).
Plein écran 5. Les deux conditions de quantification précédentes (E > V0 et 0 < E ≤ V0 )
constituent selon la valeur de E considérée, la relation de dispersion entre k et E .
Montrer que cette relation prédit l’existence de régions permises et de régions
Fermer
interdites pour l’électron.
Vérifier que si l’énergie potentielle de l’électron est partout nulle, on retrouve la
Quitter
relation E = f (k) caractéristique de l’électron libre.
Exercices et Problèmes 224
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6. On se place maintenant dans l’hypothèse où les inégalités suivantes sont
satisfaites :

qb  1 (avec iq = k1 ), E  V0 , c  b
Page de titre
Montrer que la condition de quantification se réduit à la forme suivante :

Sommaire sin(k2 a)
cos(ka) = P + cos(k2 a))
(k2 a)
 
Expliciter le terme P .

7. Représenter graphiquement pour P = l’évolution en fonction de a du
  2
deuxième membre de la relation précédente. En déduire l’existence de bandes
d’énergie alternativement permises et interdites.
Page 224 de 978
Combien d’états électroniques peut contenir chacune des bandes permises.
Que devient le spectre d’énergie lorsque P tend vers l’infini.
Retour
Evaluer pour a = 3Å, la largeur énergétique de la première bande permise et de
la bande interdite qui la suit.
Plein écran

Fermer

Quitter
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Page de titre

Chapitre 4
Sommaire

  Bases mathématiques de la
  mécanique quantique
Page 225 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Espace ξ des fonctions d’onde d’une particule 226
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Dans les chapitres précédents, nous avons montré l’existence de la dualité
onde-corpuscule, aussi bien pour le rayonnement que pour les particules. Pour
ces dernières nous avons pu dégager quatre exigences essentielles :
- L’existence d’une fonction d’onde dont le carré de l’amplitude représente
Page de titre
la probabilité de présence de la particule en chaque point de l’espace.
- L’existence d’une sorte de “Principe fondamental de la mécanique
quantique” qui est l’équation de Schrödinger dont les solutions sont justement
Sommaire
les fonctions d’onde de la particule.
- L’existence d’une incertitude sur la mesure des grandeurs physiques qui
 
est régie par le principe d’incertitude de Heisenberg.
- Enfin la quantification d’un certain nombre de grandeurs physiques telles
  que l’énergie, dont le spectre peut être discret.
Ces considérations montrent l’importance jouée par la fonction d’onde
Page 226 de 978 en physique quantique et il est donc nécessaire d’étudier les propriétés
mathématiques de l’espace des fonctions d’onde et des opérateurs agissant
Retour sur ces fonctions à l’intérieur de cet espace.
Toutefois, nous ne prétendons pas présenter ici un formalisme mathématique
Plein écran
complet et rigoureux, mais regrouper les diverses notions utiles en mécanique
quantique telles que la notion de représentations, la notation de Dirac et
l’algèbre des opérateurs.
Fermer
Pour simplifier davantage le formalisme on se limitera à un espace à une
dimension, les résultats obtenus se généraliseront aisément dans R3 .
Quitter
1. ESPACE ξ DES FONCTIONS D’ONDE D’UNE PARTICULE 227
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1. Espace ξ des fonctions d’onde d’une particule
L’espace des fonctions d’onde d’une particuleest un espace de fonctions
2
de carrés sommables car nous avons vu que |ψ| d3 r est toujours une
quantité finie et égale à l’unité puisqu’elle représente la probabilité totale de
Page de titre
trouver la particule dans l’espace. Cet espace qu’on note £2 est un espace
de Hilbert et est de dimension infinie, car une fonction est déterminée par une
Sommaire
infinité de coordonnées qui sont les valeurs prises par cette fonction pour les
diverses valeurs de la variable. Toutefois, d’un point de vue physique £2 est
  trop vaste car les fonctions d’onde doivent être non seulement partout définies,
continues et indéfiniment dérivables mais surtout à support borné pour que la
  particule se trouve dans une région finie de l’espace. On se limitera donc à
l’espace ξ qui contient de pareilles fonctions et qui est un sous-espace de
Page 227 de 978 l’espace £2 de Hilbert.

Retour
1.1. Structure de ξ

Plein écran
1.1.1. Définition :

ξ est un espace vectoriel formé des fonctions de carré sommable. Ainsi


Fermer si les fonctions Ψ1 (x) et Ψ2 (x) appartiennent à ξ et si λ1 et λ2 sont deux

Quitter
Espace des fonctions d’onde d’une particule 228
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nombres complexes quelconques alors la fonction Ψ(x) donnée par :
Ψ(x) = λ1 Ψ1 (x) + λ2 Ψ2 (x) (4.1)
appartient également à ξ .
2
Pour le montrer, il suffit de développer |Ψ(x)| :
Page de titre
|Ψ(x)|2 = |λ1 |2 |Ψ1 (x)|2 + |λ2 |2 |Ψ2 (x)|2 +
(4.2)
Sommaire
λ∗1 λ2 Ψ∗1 (x)Ψ2 (x) + λ1 λ∗2 Ψ1 (x)Ψ∗2 (x)
Comme, d’après l’inégalité de Schwarz on a :
   +∞   +∞ 
  +∞
 Ψ Ψ dx ≤ |Ψ |2
dx |Ψ2 |2 dx (4.3)
 1 2  1
∞− −∞ −∞
   +∞
alors |Ψ(x)|2 dx qui est inférieure à une intégrale convergente, est elle
Page 228 de 978 ∞−
même convergente et Ψ(x) est une fonction de carré sommable et appartient
à ξ .
Retour

1.1.2. Produit scalaire


Plein écran

On définit le produit scalaire dans ξ d’une fonction φ(x) par une fonction
Fermer Ψ(x) par le nombre complexe noté φ | ψ et valant :
 +∞

Quitter
φ | ψ = φ∗ (x)ψ(x)dx (4.4)
−∞
Espace des fonctions d’onde d’une particule 229
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Les propriétés de ce produit scalaire sont :

φ | ψ = ψ | φ (4.5)
φ | λ1 ψ1 + λ2 ψ2  = λ1 φ | ψ1  + λ2 φ | ψ2  (4.6)
Page de titre λ1 φ1 + λ2 φ2 | ψ = λ∗1 φ1 | ψ + λ∗2 φ2 | ψ (4.7)
φ | ψ = 0 (4.8)
Sommaire
Cette dernière relation implique que les deux fonctions φ et ψ sont orthogo-
nales.
 
ψ | 
ψ est un réel positif qui est nul si et seulement si ψ = 0, sa racine
positive ψ | ψ est appelée norme de ψ .
 

Page 229 de 978


1.2. Base orthonormée complète discrète de ξ
1.2.1. Définition
Retour
Soit un ensemble dénombrable de fonctions de carré sommable {ui (x)}
Plein écran
(i = 1, 2, ...n, ...).
- Cet ensemble est orthonormé si :

u∗i (x) uj (x) dx = δij
Fermer
 ui | uj  = (4.9)

Quitter
où δij est le symbole de Kronecker.
Espace des fonctions d’onde d’une particule 230
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- Il est complet si toute fonction ψ(x) peut être développée d’une façon
unique suivant les ui (x) :

ψ (x) = ci ui (x) (4.10)
i
Page de titre

Les coefficients ci sont appelés composantes de ψ(x) sur les ui (x).


Sommaire Les fonctions ui (x) satisfaisant les conditions (4.9) et (4.10) forment alors
une base orthonormée complète discrète.
 
1.2.2. Composantes de Ψ(x)
 
On a d’après (4.4), (4.9) et (4.10) :
  
Page 230 de 978
uj | ψ = u∗j (x)ψ(x)dx = ci uj (x) | ui (x) = ci δij = cj
i i
Retour
(4.11)

Plein écran La composante ci de ψ(x) sur les fonctions ui (x) est donc égale au produit
scalaire de ψ(x) par ui (x) soit :
Fermer 
ci = ui | ψ = u∗i (x)ψ(x)dx (4.12)
Quitter
Espace des fonctions d’onde d’une particule 231
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1.2.3. Expression du produit scalaire et de la norme

Soient Ψ(x) et Φ(x) deux fonctions dont les développements s’écrivent :



Ψ(x) = ci ui (x) (4.13)
Page de titre i

Φ(x) = bj uj (x) (4.14)
Sommaire j

Le produit scalaire Φ | Ψ s’écrit alors :


 
 
Φ | Ψ = b∗j ci
u∗j (x)ui (x)dx
 
i 
 j  (4.15)
= b∗j ci δij = b∗i ci
Page 231 de 978
i j i

soit :
Retour

 Φ| Ψ = b∗i ci (4.16)
Plein écran i

Ce qui donne pour le carré de la norme de la fonction Ψ(x) :


Fermer
 2
 Ψ| Ψ = | ci | (4.17)
Quitter
i
Espace des fonctions d’onde d’une particule 232
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1.2.4. Relation de fermeture

On a :
  
Ψ(x) = ci ui (x) = ui | Ψ ui (x) = [ u∗i (x )Ψ(x´)dx´] ui (x)
Page de titre i i i
(4.18)
 
Sommaire
En admettant qu’on peut intervertir et dx , il vient :
i
    
Ψ(x) = [ ui (x)ui (x´)]Ψ(x´)dx´= F (x, x )Ψ(x´)dx´

(4.19)
i
 
Cette écriture de Ψ(x) est caractéristique de la fonction de Dirac δ(x − x ) (cf.
Page 232 de 978 EP4.17) :

Ψ(x) = δ(x − x )Ψ(x )dx (4.20)
Retour

Ψ(x) étant quelconque, on en déduit alors :



ui (x)u∗i (x´) = δ(x − x´)
Plein écran
(4.21)
i
Fermer
La relation (4.21) est appelée relation de fermeture. Elle traduit mathématiquement
le caractère complet du système {ui } qui constitue une base orthonormée
Quitter
complète.
Espace des fonctions d’onde d’une particule 233
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1.3. Base orthonormée complète continue de ξ
1.3.1. Définition

Une base orthonormée complète continue est constituée d’un ensemble


Page de titre de fonctions vα (x) repérées par un indice α variant de façon continue et
satisfaisant aux deux relations suivantes :
Sommaire

vα∗ (x)vβ (x)dx = δ(α − β) : Relation d’orthogonalité (4.22)

 
vα (x)vα∗ (x )dα = δ(x − x ) : Relation de fermeture (4.23)
 
On remarque que pour β = α, la fonction vα (x) n’est pas de carré
sommable et n’appartient donc pas à ξ . Elle peut néanmoins servir de base
Page 233 de 978
pour les vecteurs de ξ .

Retour
1.3.2. Composantes de Ψ(x)
Plein écran Considérons le produit scalaire cα = vα | ψ, il vaut d’après (4.4) :

Fermer
cα = vα | ψ = vα∗ (x)Ψ(x)dx (4.24)

Quitter
Espace des fonctions d’onde d’une particule 234
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Calculons l’intégrale :
  
dα cα vα (x) = dα dx´vα∗ (x´)Ψ(x´) vα (x) (4.25)

Page de titre En admettant qu’il est possible d’intervertir l’ordre d’intégration il vient :
   

Sommaire dα cα vα (x) = dx´ [dα vα (x)vα (x´)] Ψ(x´) = dx´δ(x − x´)Ψ(x´)
(4.26)
 

Comme : dx´δ(x − x´)Ψ(x´) = Ψ(x) on a alors
  
Ψ(x) = dα cα vα (x) (4.27)
Page 234 de 978

cα apparaı̂t donc comme la composante de Ψ(x) sur vα (x), ce qui généralise


Retour
le résultat obtenu pour la base discrète et on a :

Plein écran cα = vα | Ψ (4.28)

Fermer

Quitter
Espace des fonctions d’onde d’une particule 235
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1.3.3. Expression du produit scalaire et de la norme

Soient deux fonctions Ψ(x) et Φ(x) dont les développements sont :



Ψ(x) = dα cα vα (x) (4.29)
Page de titre

Φ(x) = dα´bα vα (x) (4.30)
Sommaire

Le produit scalaire s’écrit :


 
 +∞ 

 
Φ | Ψ = Φ (x)Ψ(x)dx = dα´dα dx b∗α´ cα vα∗´(x)vα (x)
−∞
(4.31)
Page 235 de 978
En admettant qu’on peut intervertir l’ordre d’intégration, il vient :
Retour
 
Φ | Ψ = dα´dα b∗α´cα vα∗´(x)vα (x)dx
Plein écran

(4.32)
= dα´dα b∗α´cα δ(α − α´)
Fermer


Quitter
= dα b∗α cα
Espace des fonctions d’onde d’une particule 236
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soit :

Φ | Ψ = dα b∗α cα (4.33)

Page de titre et on obtient pour le carré de la norme de la fonction Ψ(x) :



Sommaire Ψ | Ψ = dα |cα |2 (4.34)

  On remarque que toutes les formules relatives à la base discrète se


généralisent par les règles de correspondance suivantes :
 
i ←→ α 

Page 236 de 978 ←→ dα
i
δij ←→ δ(α − α´)
Retour

1.3.4. Exemples de fonctions vα (x)


Plein écran

1.3.4.1. Les fonctions delta :


Fermer C’est l’ensemble des fonctions localisées aux différents points x0 :

Quitter
vx0 (x) = δ(x − x0 ) (4.35)
Espace des fonctions d’onde d’une particule 237
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x0 est une abscisse qui joue le rôle de α et qui varie de −∞ à +∞.
Les vx0 (x) vérifient les relations d’orthogonalité et de fermeture, on a en
effet :
 
dx vx∗0 (x) vx0 (x) = δ(x − x0 )δ(x − x´0 )dx = δ(x0 − x´0 ) (4.36)
Page de titre
 
dx0 vx0 (x) vx∗0 (x´) = δ(x − x0 )δ(x´− x0 )dx0 = δ(x − x´) (4.37)
Sommaire

Les vx0 (x) forment donc une base orthonormée complète continue et toute
 
fonction Ψ(x) se développe de façon unique suivant les vx0 (x) :

 
Ψ(x) = dx0 cx0 vx0 (x) (4.38)

Page 237 de 978 avec :



Retour cx0 = vx0 (x) | Ψ(x) = δ(x − x0 )Ψ(x)dx = Ψ(x0 ) (4.39)

Plein écran
de sorte que :

Ψ(x) = Ψ(x0 )δ(x − x0 )dx0 (4.40)
Fermer

C’est un résultat bien connu (cf. EP4.17) qui exprime que toute fonction Ψ(x)
Quitter
peut être considérée comme une superposition linéaire de fonctions δ(x−x0 ),
Espace des fonctions d’onde d’une particule 238
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centrées aux divers points x0, le coefficient multipliant la fonction δ(x − x0 )
centrée au point x0 étant la valeur de ψ(x) en x0 .
On écrit souvent pour alléger le formalisme :
Ψ(x) = x | Ψ (4.41)
Page de titre
C’est la représentation {x}.

Sommaire
1.3.4.2. Les ondes planes :
C’est l’ensemble des fonctions définies par.
 
1
vp (x) = √ eipx/ (4.42)
 
2π
p est une composante de l’impulsion qui joue le rôle de α et qui varie de −∞
à +∞.
Page 238 de 978
Les vp (x) vérifient les relations d’orthogonalité et de fermeture. on a en
effet :
Retour   
1 1
dxvp∗ (x)vp´(x)
= e i(p´−p)x/
dx = ei(p´−p)u du
2π 2π
Plein écran
= δ(p − p´) (4.43)
  
Fermer
∗ 1 i(x−x´)p/ 1
dpvp (x)vp (x´) = e dp = ei(x−x´)k dk
2π 2π
Quitter = δ(x − x´) (4.44)
Espace des fonctions d’onde d’une particule 239
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x p
où u = et k = ; le résultat des intégrales découlant des transformées de
 
Fourier des fonctions de Dirac.
Les vp (x) forment donc une base orthonormée complète continue et toute
fonction Ψ(x) se développe de façon unique suivant les vp (x) :
Page de titre 
Ψ(x) = dp cp vp (x) (4.45)
Sommaire
avec :

1
  cp = vp | Ψ = √ e−ipx/Ψ(x)dx = Ψ̄(p) (4.46)
2π
  Ψ̄(p) n’est autre que la transformée de Fourier de Ψ(x), de sorte qu’on a :

Page 239 de 978 Ψ(x) = dp Ψ̄(p) vp (x) (4.47)

Retour
On retrouve donc le résultat bien connu des transformées de Fourier (cf.
EP2.15) : toute fonction Ψ(x) peut être considérée comme une superposition
linéaire d’ondes planes, le coefficient multipliant l’onde plane étant la trans-
Plein écran
formée de Fourier Ψ̄(p) de Ψ(x)
On écrit souvent pour simplifier le formalisme :
Fermer
Ψ̄(p) = p | Ψ (4.48)
Quitter
C’est la représentation {p}.
2. NOTION DE REPRÉSENTATION - NOTATIONS DE DIRAC 240
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2. Notion de représentation - Notations de Dirac
2.1. Définition
Choisir une représentation c’est se donner une base orthonormée complète
Page de titre
(discrète ou continue) suivant laquelle se décompose chaque fonction de ξ .
Ainsi une même fonction peut être représentée par plusieurs ensembles
Sommaire
de coordonnées (Ci ,Ψ(x0 ), Ψ̄(p) ;...). Pour s’affranchir de la base on peut,
comme en géométrie euclidienne, représenter l’état quantique de la particule
  par un vecteur appartenant à un espace vectoriel qu’on appelle espace des
états de la particule et qu’on peut confondre avec ξ .
  On notera |Ψ ce vecteur et on l’appellera vecteur “ket” : C’est la notation
de Dirac dont on verra la commodité tout au long de ce cours.
Page 240 de 978

2.2. Vecteurs “kets” et vecteurs “bras”


Retour
On représente le vecteur ket |Ψ dans une base donnée en rangeant ses
coordonnées verticalement sous la forme d’une matrice à une colonne et à
Plein écran

Fermer

Quitter
Notion de représentation - Notations de Dirac 241
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plusieurs lignes :
     
 c1   Ψ(x)   Ψ̄(p) 
     
 c2   Ψ(x´)   Ψ̄(p´) 
     
|Ψ =  ..  =  ..  = ..  (4.49)
 .   .   . 
Page de titre      
 ci   Ψ(xi )   Ψ̄(pi ) 
Sommaire A chaque vecteur ket |Ψ on associe un nouvel être noté Ψ|qu’on appelle
vecteur bra. Ses coordonnées dans une représentation donnée sont les
  complexes conjugués des coordonnées de |Ψ dans la même représentation :
On les range horizontalement sous forme d’une matrice à une ligne et à
  plusieurs colonnes.

Ψ| = |c∗1 c∗2 ... c∗i ... | = |... Ψ∗ (x) ... Ψ∗ (x´) ... Ψ∗ (xi )|
= |... Ψ̄∗ (p) ... Ψ̄∗ (p´) ... Ψ̄∗ (pi )... |
Page 241 de 978
(4.50)

Retour L’ensemble des vecteurs bras constitue un espace qu’on note ξ ∗ et qu’on
appelle espace dual de ξ .
Plein écran

2.3. Correspondance entre ket et bra


Fermer
A tout ket correspond un bra et la correspondance est antilinéaire :
Quitter |Ψ = λ1 |Ψ1  + λ2 |Ψ2  =⇒ Ψ| = λ∗1 Ψ1 | + λ∗2 Ψ2 | (4.51)
Notion de représentation - Notations de Dirac 242
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Comme |λΨ = λ |Ψ alors λΨ| = λ∗ Ψ|.
Cette correspondance est à la base des propriétés du produit scalaire
défini précédemment.

Page de titre
A tout bra ne correspond pas nécessairement un ket, car de façon générale
l’espace dual ξ ∗ de ξ ne lui est pas isomorphe.
Sommaire

 

 

Page 242 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. OPÉRATEURS LINÉAIRES 243
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3. Opérateurs linéaires
3.1. Définition
Un opérateur linéaire A fait correspondre à tout ket |Ψ appartenant à ξ un
autre ket |Ψ  appartenant à ξ . La correspondance étant linéaire :
Page de titre

Sommaire |Ψ  = A |Ψ (4.52)

 
A(λ1 |Ψ1  + λ2 |Ψ2 ) = λ1 A |Ψ1  + λ2 A |Ψ2  (4.53)

  Exemples :

Page 243 de 978 Opérateur X : Ψ(x) −→ xΨ(x)

 ∂
Retour Opérateur P : Ψ(x) −→ Ψ(x)
i ∂x
Plein écran
Opérateur π : Ψ(x) −→ Ψ(−x)

Fermer L’action de chacun de ces opérateurs étant définie dans la représentation {x}.

Quitter
Opérateurs linéaires 244
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3.2. Produit de deux opérateurs - Commutateur
Le produit de deux opérateurs linéaires A et B , noté AB est défini de la
façon suivante :

Page de titre
(AB) |Ψ = A(B |Ψ) (4.54)
B agit d’abord, A ensuite.
Sommaire En général, le produit AB est différent du produit BA.
On définit le commutateur de A et B qu’on note [A, B] par l’opérateur :
  [A, B] = AB − BA (4.55)
Si [A, B] = 0, on dit que les deux opérateurs commutent.
 

Exemple : Commutateur : [X, P ]


Page 244 de 978

Dans la représentation {x} on a :


 dΨ  dΨ
Retour

XP Ψ = x = x
i dx i dx
Plein écran

 d  dΨ 
PX Ψ = (xΨ) = x + Ψ (4.56)
Fermer i dx i dx i

Quitter (XP − P X) Ψ = − Ψ = iΨ
i
Opérateurs linéaires 245
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Ψ étant quelconque, on aura :

[X, P] = i (4.57)

Page de titre 3.3. Représentation d’un opérateur par une matrice


On appelle éléments de matrice de l’opérateur A dans la base ortho-
Sommaire
normée complète discrète {ui } les nombres complexes Aij tels que :
 +∞
 
Aij = ui | A |uj  = u∗i (x)[A uj (x)]dx (4.58)
−∞
 
Si on connaı̂t les coordonnées ci de |Ψ, on peut en déduire les coordonnées
Page 245 de 978
ci de |Ψ  = A |Ψ.
En effet on a :

Retour
|Ψ = ci |ui 
i
Plein écran
 (4.59)

|Ψ  = ci |ui 
Fermer i

Quitter
Opérateurs linéaires 246
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et

cj = uj | Ψ  = uj | ci A |ui 
i

  (4.60)
Page de titre
= uj | A |ui  ci = Aji ci
i i
Sommaire
soit :

  ci = Aij cj (4.61)
j
 
L’équation |Ψ  = A |Ψ s’écrit donc sous la forme matricielle suivante :
     
Page 246 de 978  c1

  A11 A12 ................ A1j   c1 
     
 
  A21 A22 ................ A2j   c2 
 c2     
 ..  =  .. .. ..   ..  (4.62)
Retour
 .   . . .   . 
     
 
ci   Ai1 Ai2 ................ Aij   ci 
Plein écran

Le même formalisme peut se concevoir dans la base continue {vα } ; on aura


Fermer en effet :

Quitter
Aαα´ = vα | A |vα  et cα = dα´Aαα´cα´ (4.63)
Opérateurs linéaires 247
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On définit également l’élément de matrice de A entre Φ| et |Ψ, c’est le
scalaire :

Φ| A |Ψ = b∗i Aij cj (4.64)
i j
Page de titre
On aura de même pour la base continue {vα } :


Sommaire

Φ| A |Ψ = dαdα´b∗α Aαα´cα´ (4.65)


 

  3.4. Exemple d’opérateur linéaire : Le projecteur


On appelle projecteur sur l’état normé |Ψ l’opérateur PΨ défini par :
Page 247 de 978

PΨ = |Ψ Ψ| (4.66)


Retour
PΨ est bien un opérateur, car dans une base donnée, il est représenté par une
matrice. On a en effet dans la base {ui } :
Plein écran
   
 c1   c 1 c ∗ c 1 c ∗ · · · c1 c ∗ · · · 
   1 2 i 
 c2    c 2 c ∗ c 2 c ∗ · · · c2 c ∗ · · · 
  ∗ ∗  1 2 
 c1 c2 · · · c∗i  =  ..
Fermer i
PΨ =  .. .. .. .. ..  (4.67)
 .   . . . . . 
   
Quitter  ci   ci c∗1 ci c∗2 · · · · · · ci c∗i 
Opérateurs linéaires 248
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Faisons agir PΨ sur un ket |Φ quelconque, on a :
PΨ |Φ = |Ψ Ψ | Φ = λ |Ψ avec λ = Ψ | Φ (4.68)
L’interprétation géométrique de PΨ est donc la suivante :
PΨ agissant sur un ket |Φ donne un ket proportionnel à |Ψ, le coefficient
Page de titre
de proportionnalité étant le produit scalaire Ψ | Φ c’est à dire la projection
de |Φ sur |Ψ : PΨ est donc l’opérateur projection orthogonale sur le ket |Ψ.
Sommaire
On a aussi :

 
(PΨ )2 = PΨ PΨ = |Ψ Ψ | Ψ Ψ| = |Ψ Ψ| = PΨ (4.69)
Projeter deux fois de suite sur un vecteur donné est équivalent à projeter une
  seule fois.

Page 248 de 978 3.5. Relation de fermeture


Considérons dans la base orthonormée complète discrète {ui }, l’opérateur
Retour
P{ui } défini par :

Plein écran P{ui } = |ui  ui | (4.70)
i

Fermer Faisons agir cet opérateur sur un ket |Ψ, on obtient :


 
P{ui } |Ψ = |ui  ui | Ψ = ci |ui  = |Ψ (4.71)
Quitter
i i
Opérateurs linéaires 249
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On a donc quelque soit |Ψ :

P{ui } = |ui  ui | = 1 (4.72)
i

Page de titre La même démarche conduite dans une base orthonormée complète continue
{vα } donne :
Sommaire 
P{vα } = dα |vα  vα | = 1 (4.73)
 
Les relations (4.70) et (4.71) sont connues sous le nom de “Relations de
  Fermeture” ou de “UN de Dirac”.
L’interprétation géométrique de P{ui } est la suivante :
Page 249 de 978
P{ui } est le projecteur sur l’espace ξ  sous-tendu par les |ui . Comme la
base {|ui } est complète, ξ  n’est autre que ξ , et projeter sur ξ est équivalent
à appliquer l’opérateur unité. Il en est de même pour P{vα } .
Retour

Plein écran 3.6. Application de la relation de fermeture : changement


de base
Fermer
Il s’agit de déterminer les composantes d’un vecteur, les éléments de
matrice d’un opérateur ou la forme de certaines expressions mathématiques
Quitter
dans un changement de base. Pour simplifier on considère qu’on passe d’une
Opérateurs linéaires 250
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base orthonormée discrète {|ui } à une base orthonormée discrète {|w }
telle que :

ui | w  = Si et donc w | ui  = Si∗


Page de titre
Les relations de fermeture s’écrivent dans les deux bases :

Sommaire P{ui } = |ui  ui | = 1 (4.74)
i

  P{w } = |w  w | = 1 (4.75)


 
a)- Transformation des composantes d’un vecteur :

Page 250 de 978 Soit le vecteur |Ψ :


Dans la base {|ui } ses coordonnées sont : ci = ui | Ψ
Retour Dans la base {|w } ses coordonnées sont : b = w | Ψ

Plein écran

Fermer

Quitter
Opérateurs linéaires 251
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On a dans la base {w } :

b = w | Ψ

= w | P{ui } |Ψ


Page de titre

= w | |ui  ui | Ψ (4.76)
Sommaire
i


  = w | ui  ui | Ψ
i
 
soit :

Page 251 de 978
b = Si∗ ci (4.77)
i
Retour
b)- Transformation des éléments de matrice d’un opérateur A :

Dans la base {ui } les éléments de matrice de A sont : Aij = ui | A |uj .
Plein écran

Dans la base {w } les éléments de matrice de A sont : Am =


Fermer
w | A |wm .

Quitter
Opérateurs linéaires 252
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On a dans la base {w } :

Am = w | A |wm 

= w | P{ui } A P{uj } |wm 


Page de titre (4.78)

= w | ui  ui | A |uj  uj | wm 
Sommaire
i j

soit :
  
Am = Si∗ Aij Sjm (4.79)
  i j

c)- Invariance de la trace d’un opérateur A dans un changement de


Page 252 de 978 base :

Retour Dans la base {ui }, on a :



Plein écran
(T rA){ui } = ui | A |ui  (4.80)
i

Fermer Dans la base {w }, on a



(T rA){w } = w | A |w  (4.81)
Quitter

Opérateurs linéaires 253
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En utilisant la relation de fermeture il vient :
  
ui | A |ui  = ui | |w  w | A |ui 
i i 


Page de titre
= ui | w  w | A |ui 
i 
Sommaire

= w | A |ui  ui | w  (4.82)
   i

 
  = w | A| |ui  ui | w 
 i

Page 253 de 978



= w | A |w 

Retour
soit :
Plein écran
(T rA){ui } = (T rA){wi } (4.83)

Fermer

Quitter
4. OPÉRATEURS ADJOINTS 254
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4. Opérateurs adjoints
4.1. Définitions
a)- Deux opérateurs A et A+ sont dits adjoints si les matrices qui les
représentent dans une base donnée {ui } sont adjointes l’une de l’autre, c’est
Page de titre

à dire si l’on a :
Sommaire
uj | A+ |ui  = ui | A |uj ∗ (4.84)
  Cette définition se généralise pour deux kets |Ψ et |Φ quelconques :

  Φ| A+ |Ψ = Ψ| A |Φ∗ (4.85)

b)- Une autre définition de l’opérateur A+ adjoint de A est :


Page 254 de 978
|Ψ´ = A |Ψ ⇐⇒ Ψ´| = Ψ| A+ (4.86)
Retour En effet :

ui | Ψ´ = ui | A |uj  uj | Ψ (4.87)
Plein écran
j

Fermer
En prenant l’expression conjuguée de ui | Ψ´ il vient :

Ψ´| ui  = Ψ | uj  uj | A+ |ui  = Ψ| A+ |ui  (4.88)
Quitter
j
Opérateurs adjoints 255
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|ui  étant quelconque on a alors : Ψ´| = Ψ| A+ ce qui revient à écrire :

AΨ| = Ψ| A+ (4.89)

Page de titre 4.2. Propriétés


En utilisant les définitions précédentes on montre aisément que :
Sommaire

(A+ )+ = A (4.90)
  (A + B)+ = A+ + B + (4.91)
(λA)+ = λ∗ A+ (4.92)
 
(AB)+ = B + A+ (4.93)

Page 255 de 978 Cette dernière propriété se démontre en écrivant que |Ψ  = AB |Ψ et
en posant |Φ = B |Ψ il vient alors :
Retour |Ψ  = A |Φ ce qui implique que Ψ | = φ| A+
soit :
Plein écran
Ψ | = Ψ| B + A+ = Ψ| (AB)+ (4.94)
Fermer

4.3. Règles de conjugaison


Quitter
Pour obtenir l’expression conjuguée d’une expression donnée il faut :
Opérateurs adjoints 256
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- Renverser l’ordre des termes.
- Remplacer ket par bra et réciproquement.
- Prendre le complexe conjugué des constantes.
- Remplacer les opérateurs par leurs adjoints.
Page de titre
Ainsi par exemple, l’expression conjuguée de λ AB |Ψ est λ∗ Ψ| B + A+ .
Sommaire

 

 

Page 256 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
5. OPÉRATEURS HERMITIQUES 257
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5. Opérateurs hermitiques
5.1. Définitions
Un opérateur A est hermitique s’il est égal à son adjoint c’est à dire si :
A = A+ . Il s’ensuit que les éléments de matrice de A dans une représentation
Page de titre

donnée {ui } sont tels que :


Sommaire

Aij = A∗ji (4.95)


 
et plus généralement pour deux kets |Ψ et |Φ quelconques :
 
Ψ | A | Φ = Φ | A | Ψ∗ (4.96)

Page 257 de 978 En utilisant (4.89) on peut également écrire :

Retour
AΦ | Ψ = Φ | AΨ (4.97)

Plein écran 5.2. Exemples : Opérateurs PΨ , X, P


Pour PΨ = |Ψ Ψ|, la démonstration est immédiate, on a en effet :
Fermer

PΨ+ = |Ψ Ψ| = PΨ (4.98)


Quitter
Opérateurs hermitiques 258
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Pour X et P on peut montrer facilement qu’en se plaçant dans la représentation
{x} on a :

Φ | XΨ = XΦ | Ψ (4.99)


Page de titre
Φ | P Ψ = P Φ | Ψ (4.100)

Sommaire 5.3. Remarque


Le produit de deux opérateurs hermitiques n’est hermitique que si A et B
 
commutent :
En effet :
 
(AB)+ = B + A+ = BA (4.101)
Page 258 de 978
BA n’est égal à AB que si [A, B] = 0
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
6. VECTEURS PROPRES ET VALEURS PROPRES D’UN OPÉRATEUR259
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6. Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur
6.1. Définition
On dit que |φn  est vecteur propre ou ket propre de l’opérateur A avec la
Page de titre
valeur propre an si :

Sommaire
A |φn  = an |φn  (4.102)

  6.2. Remarques
1- En multipliant les deux membres de l’égalité (4.102) par le scalaire
 
b, on voit que b |φn  est aussi ket propre de A avec la valeur propre an . Si
|φn  est normé à l’unité, il est donc fixé à un facteur de phase près et on
Page 259 de 978
ne considérera pas comme différents deux kets normés correspondant à la
même valeur propre et ne différant que par une phase eiθ . (|φn  ∝ eiθ |φn )
Retour

2- an est dite valeur propre dégénérée s’il lui correspond au moins deux
Plein écran vecteurs propres normés différents : un indice supplémentaire α est alors
nécessaire pour distinguer les divers kets propres correspondant à an :
Fermer A |φαn  = an |φαn  (4.103)
L’ensemble des |φαn  sous-tend un sous-espace ξn appelé sous-espace de
Quitter
dégénérescence de la valeur propre an .
Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur 260
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3- A |un  = an |un  implique que un | A+ = a∗n un |.


Ainsi, si |un  est ket propre de A avec la valeur propre an , un | est bra
propre de A+ avec la valeur propre a∗n .
Page de titre

6.3. Equation caractéristique


Sommaire
Pour déterminer les valeurs propres λ d’un opérateur A, il faut chercher
s’il existe des vecteurs |Ψ tel que :
 
A |Ψ = λ |Ψ (4.104)
 
La projection de cette égalité sur une base orthonormée {|ui } donne :
Page 260 de 978
ui | A |Ψ = λ ui | Ψ = λci (4.105)

Retour En insérant le projecteur P {uj } entre A et |Ψ on obtient :


  
ui | A |uj  uj | Ψ = ui | A |uj  uj | Ψ = Aij cj (4.106)
Plein écran
j j j

Fermer soit :

Aij cj = λci (4.107)
Quitter
j
Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur 261
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ou encore

(Aij − λδij )cj = 0 (4.108)
j

Page de titre On aura un système d’équations linéaires homogènes qui admet une
solution différente de zéro si et seulement si le déterminant correspondant
Sommaire est nul, soit :

 
det(A − λI) = 0 (4.109)

c’est à dire :
   
 A11 − λ A12 ··· A1n 
 
 A21 A22 − λ · · · A2n 
Page 261 de 978  
 .. .. .. .. =0 (4.110)
 . . . . 
 
Retour  An1 ··· ··· Ann − λ 

Plein écran
L’équation de degré n en λ, obtenue en annulant le déterminant est
appelée équation caractéristique. Ses racines λ sont les valeurs propres
de l’opérateur A.
Fermer

Quitter
Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur 262
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6.4. Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur
hermitique
6.4.1. Les valeurs propres d’un opérateur hermitique sont réelles
Page de titre En effet si on a :
A |φn  = an |φn  (4.111)
Sommaire
alors :
  φn | A+ = a∗n φn | (4.112)
En projetant les équations (4.111) et (4.112) sur |φn  il vient :
 
φn | A |φn  = an φn | φn  = an (4.113)

Page 262 de 978 et


φn | A+ |φn  = a∗n φn | φn  = a∗n (4.114)
Comme A = A+ , on obtient d’après (4.113) et (4.114) :
Retour

Plein écran
an = a∗n
an est donc une valeur propre réelle et par conséquent :
Fermer
φn | A = an φn | (4.115)
Ce qui montre que, si |φn  est ket propre de A avec la valeur propre an ,
Quitter
φn | est bra propre de A avec la même valeur propre an .
Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur 263
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6.4.2. Deux vecteurs propres correspondant à des valeurs propres
différentes sont orthogonaux.

Soient deux vecteurs propres |φn  et |φm  de A correspondant aux valeurs


propres différentes an et am :
Page de titre
On a :

Sommaire
A |φn  = an |φn  (4.116)

et
 
φm | A = am φm | (4.117)
 
En multipliant (4.116) par φm | à gauche et (4.117) par |φn  à droite, on
obtient :
Page 263 de 978
φm | A |φn  = an φm | φn  (4.118)
Retour
et

Plein écran φm | A |φn  = am φm | φn  (4.119)

En retranchant membre à membre les équations (4.118) et (4.119), on trouve :


Fermer

(an − am ) φm | φn  = 0 (4.120)


Quitter
Comme am = an alors : φm | φn  = 0 et |φn  et |φm  sont orthogonaux.
Vecteurs propres et valeurs propres d’un opérateur 264
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6.4.3. Système orthonormé de vecteurs propres

Soient {|φαn } les vecteurs propres normés d’un opérateur hermitique A.


D’après précédemment :
 
Page de titre si n = n , on a φαn´´ | φαn = 0 (4.121)

Sommaire
Dans le sous-espace de dégénérescence ξn associée à la valeur propre an
on peut toujours choisir les |φαn  orthonormés de sorte qu’on a :
   
φαn´ | φαn = δαα´ (4.122)

  En combinant (4.121) et (4.122) on obtient en définitive :


 
Page 264 de 978
φαn´´ | φαn = δnn´δαα´ (4.123)

On dit alors que les {|φαn } forment un système orthonormé de vecteurs


Retour
propres.

Plein écran

Fermer

Quitter
7. OBSERVABLES 265
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7. Observables
7.1. Définition
Une observable est un opérateur hermitique dont le système de vecteurs
propres {|uαn } est non seulement orthonormé mais complet ; c’est à dire
Page de titre

qu’on a toujours :
Sommaire
 
uαn´´ | uαn = δnn´δαα´ (4.124)
 

|uαn  uαn | = 1 (4.125)
 
n α

Page 265 de 978


Les {|uαn } peuvent alors servir de base dans l’étude du système
considéré.
Retour

7.2. Exemples d’observables :


Plein écran
7.2.1. Le projecteur :

Fermer Le projecteur PΨ = |Ψ Ψ| est hermitique et on a : PΨ2 = PΨ : les valeurs


propres λ de PΨ sont réelles et sont données par :

λ2 = λ,
Quitter
soit λ = 1 ou λ = 0
Observables 266
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La valeur propre λ = 1 est simple et lui correspond le vecteur propre
|Ψ1  alors que λ = 0 est dégénérée et lui correspond l’ensemble des vecteurs
orthonormés sous-tendant le sous-espace orthogonal à |Ψ1 . Les vecteurs
propres de PΨ forment donc un système complet et PΨ est une observable.
Page de titre

7.2.2. Opérateur X :
Sommaire
Il est hermitique et son équation aux valeurs propres s’écrit en représentation
{x} :
 
x ϕx (x) = x´ϕx (x) (4.126)
 
ϕx étant la fonction propre correspondant à la valeur propre x´.
Comme on a (cf. EP4.17) :
Page 266 de 978

x δ(x − x´) = x´δ(x − x´) (4.127)


Retour
donc :

Plein écran ϕx´(x) = δ(x − x´) (4.128)

Fermer
δ(x − x´) est donc fonction propre de l’opérateur X avec la valeur propre x´.
On sait que l’ensemble des fonctions δ(x − x´) centrées aux divers points
x´constitue une base orthonormée continue. L’opérateur X est donc bien une
Quitter
observable.
Observables 267
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En notation de Dirac nous avons appelé |x´ le ket correspondant à la
fonction δ(x − x ) centrée au point x´, l’équation aux valeurs propres peut
s’écrire donc :

x |x´ = x´ |x´ (4.129)


Page de titre
Les relations d’othogonalité et de fermeture pour la base {|x} s’écrivent :
Sommaire
x | x  = δ(x − x´) (4.130)

  
dx |x x| = 1 (4.131)
 
7.2.3. Opérateur P :
Page 267 de 978
P est hermitique et son équation aux valeurs propres dans la représentation
{x}est :
Retour

 d
ϕp (x) = p ϕp (x) (4.132)
Plein écran i dx
ϕp (x) est la fonction propre de P correspondant à la valeur propre p .
Fermer La solution de l’équation est :
ip x
Quitter ϕp´(x) = A exp( ) (4.133)

Observables 268
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A est un coefficient de normalisation et nous avons montré que si :
1
A = √ alors l’ensemble des ϕp (x) constitue une base orthonormée
2π
complète. L’opérateur P est donc bien une observable.
En notation de Dirac |p´ est le ket qui correspond à la fonction ϕp (x),
Page de titre
l’équation aux valeurs propres s’écrit :

Sommaire p |p´ = p´|p´ (4.134)

  Les relations d’orthogonalités et de fermeture s’écrivent dans la base {|p} :

p | p  = δ(p − p´) (4.135)


 

Page 268 de 978 dp |p p| = 1 (4.136)

Retour
7.3. Observables qui commutent
Plein écran 7.3.1. Théorème 1

Fermer
“Si deux observables A et B commutent, on peut toujours trouver un
système de vecteurs propres communs et réciproquement”.
Quitter
Observables 269
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Soit |φαn  un ket propre de A avec la valeur propre an ,

A |φαn  = an |φαn  (4.137)

Comme A et B commutent, il vient :


Page de titre

AB |φαn  = BA |φαn  = an B |φαn  (4.138)


Sommaire
soit :

  A(B |φαn ) = an (B |φαn ) (4.139)

  B |φαn  est donc ket propre de A avec la même valeur propre an .


On distingue alors deux cas :
Page 269 de 978
* an est une valeur propre non dégénérée :

Dans ce cas |φαn  et B |φαn  ne peuvent différer que par un facteur


Retour

multiplicatif, l’indice α n’est plus nécessaire et on a :


Plein écran

B |φn  = bn |φn  (4.140)


Fermer
|φn  qui est ket propre de A avec la valeur propre an est aussi ket propre
de B avec une valeur propre bn généralement différente de an .
Quitter
Observables 270
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* an est une valeur propre dégénérée :

Dans ce cas B |φαn  appartient au sous-espace de dégénérescence ξn


 les {|φn }. ξn est donc invariant sous l’action de B .
α
sous-tendu β par
Page de titre
Soit χn,m les vecteurs propres de B , de valeur propre bm contenus dans
ξn . On a :
   
Sommaire B χβn,m = bm χβn,m (4.141)

 
L’indice β distingue les différents vecteurs propres correspondant à bm lorsque
cette derni ère est dégénérée.
χβn,m est ket propre de B avec la valeur propre bm , comme il appartient
 
à ξn il est également ket propre de A avec la valeur propre an : il est donc ket
propre commun à A et B .
Page 270 de 978

7.3.2. Théorème 2
Retour

“Si deux observables A et B commutent, l’élément de matrice de B entre


Plein écran deux vecteurs propres de A, de valeurs propres différentes est nul” .
Soient {|φαn } les kets propres de A sous-tendant ξn .
Fermer
[A, B] = 0 implique que φα n | [A, B] |φn  = 0.
α

C’est à dire :α
Quitter
n | AB |φn  − φn | BA |φn  = 0
φα α α α
(4.142)
Observables 271
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ou encore :

an φα
n | B |φn  − an φn | B |φn  = 0
α α α
(4.143)

soit :
Page de titre

(an − an ) φα


n | B |φn  = 0
α
(4.144)
Sommaire
comme an = an , alors : φα
n | B |φn  = 0
α

 
7.4. Généralisation
 
Une observable A, a en général un spectre en partie discret (an ) et en
partie continue ( aυ ) on admettra les relations d’orthogonalité et de fermeture
Page 271 de 978
suivante.

Retour un | un  = δnn (4.145)


 
uυ | uυ = δ(υ − υ  ) (4.146)
uυ | uυ  = 0
Plein écran
(4.147)
 
Fermer |un  un | + |uυ  uυ | dυ = 1 (4.148)

Quitter
Observables 272
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7.5. Ensemble complet d’observables qui commutent
Soit une observable A et une base de ξ formée des vecteurs propres
{|uαn } de A. Si aucune des valeurs propres de A n’est dégénérée, les divers
vecteurs de base peuvent être repérés par la valeur propre an et l’indice α
Page de titre
dans |uαn  est inutile. Dans ce cas tous les sous-espaces propres ξn associés
à an sont de dimension 1 et la donnée de la valeur propre an détermine de
Sommaire manière unique le vecteur propre correspondant |un . Il existe donc une seule
base de ξ formée avec des vecteurs propres de A et on dit que l’observable
  A constitue à elle seule un ensemble complet d’observables qui commutent
(E.C.O.C.) dans ξ .
  Si au contraire certaines valeurs propres de A sont dégénérées (il suffit
qu’une le soit) la donnée de an ne suffit plus à caractériser un seul vecteur
Page 272 de 978
de base puisque les sous-espaces propres ξn sont de dimension supérieure
à 1. Dans ce cas la base des vecteurs propres de A n’est pas unique et A ne
constitue plus à lui seul un E.C.O.C.
Retour
Considérons alors une autre observable B qui commute avec A et
construisons une base orthonormée de vecteurs propres communs à A et
Plein écran
B en résolvant l’équation aux valeurs propres de B à l’intérieur de chaque
sous-espace ξn .
Fermer Si dans ξn , toutes les valeurs propres bm de B sont non dégénérées la
donnée du couple (an , bm ) spécifie complètement le vecteur propre commun
Quitter à A et B : ces vecteurs propres constituent alors une base unique et on dit
Observables 273
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que A et B forment un E.C.O.C.  
Si par contre bm est dégénérée, l’ensemble des χβn,m sous-tend un sous-
espace ξm de ξn tel que tout vecteur de ξm est vecteur propre commun de A
et B avec les valeurs propres an et bm , mais au couple (an , bm ) correspond
Page de titre
plusieurs vecteurs propres et la base formée par ces vecteurs n’est pas
unique. On cherche alors une autre observable C commutant avec A et B
et on diagonalise C à l’intérieur de ξm . Si toutes les valeurs propres cp de
Sommaire
C à l’intérieur de ξm sont non dégénérées, la donnée du triplet (an , bm , cp )
spécifie complètement le vecteur propre commun unique, sinon on prendra
 
une quatrième observable D....
En conclusion :
 
Une suite A, B , C , ... d’observables forment un E.C.O.C, si ces obser-
Page 273 de 978 vables commutent 2 à 2 et si chaque vecteur propre de leur système de base
commun est défini de façon unique par la donnée des valeurs propres an , bm ,
Retour cp ,... correspondantes de A, B , C , ...

Plein écran

Fermer

Quitter
8. OPÉRATEURS UNITAIRES 274
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8. Opérateurs unitaires
8.1. Définition
Un opérateur U est unitaire si son inverse U −1 est égal à son adjoint :
Page de titre

U U + = U +U = 1 (4.149)
Sommaire

8.2. Transformation sur les vecteurs


 
Le transformé |ϕ1  d’un ket |ϕ1  par une transformation unitaire associée
  à l’opérateur U est défini par :

|ϕ1  = U |ϕ1  (4.150)


Page 274 de 978

Si |ϕ2  est le transformé de |ϕ2  par U on a aussi :


Retour

|ϕ2  = U |ϕ2  (4.151)


Plein écran
On a alors pour les vecteurs bras :
Fermer
ϕ´1 | = ϕ1 | U + (4.152)
ϕ´2 | = ϕ2 | U + (4.153)
Quitter
Opérateurs unitaires 275
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On en déduit que :

ϕ´1 | ϕ´1  = ϕ1 | U + U |ϕ1  = ϕ1 | ϕ1  (4.154)


ϕ2 | ϕ1  = ϕ2 | U + U |ϕ1  = ϕ2 | ϕ1  (4.155)
Page de titre Une transformation unitaire conserve donc la norme et le produit scalaire.

Sommaire
8.3. Transformation sur les opérateurs
  8.3.1. Définition

Soit l’équation :
 
|Ψ = A |ϕ (4.156)
Page 275 de 978
Il s’agit de déterminer l’opérateur A tel que :

Retour |Ψ  = A |ϕ  (4.157)

où |Ψ  et |ϕ  sont respectivement les vecteurs transformés de |Ψ et |ϕ par
Plein écran
la transformation unitaire associée à l’opérateur U on a :

Fermer |Ψ  = U |Ψ (4.158)

Quitter |ϕ  = U |ϕ (4.159)


Opérateurs unitaires 276
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Les équations (4.157), (4.158) et (4.159) donnent :

U |Ψ = A U |ϕ (4.160)

En multipliant à gauche les deux membres par U + , on obtient :


Page de titre

U + U |Ψ = U + A U |ϕ (4.161)


Sommaire
soit :
 
|Ψ = U + A U |ϕ = A |ϕ (4.162)

  ce qui donne :

Page 276 de 978


A = U + A U (4.163)

ou encore :
Retour

A = U A U + (4.164)
Plein écran

8.3.2. Propriétés :
Fermer
* Si A est hermitique A l’est aussi
* Les valeurs propres de A sont celles de A, car l’équation aux valeurs
propres A |ϕ = λ |ϕ se transforme en A |ϕ  = λ |ϕ 
Quitter
Opérateurs unitaires 277
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* Le produit de deux transformations unitaires U et V est une transforma-
tion unitaire.
En effet comme : U U + = U + U = 1 et V V + = V + V = 1
il vient :
Page de titre (U V )(U V )+ = U V V + U + = 1 (4.165)
* Les éléments de matrice de U dans une base orthonormée discrète
Sommaire
{|vi } sont tels que :

  Ui∗ Uj = δij (4.166)


  En effet on a :
 
vi U + U  vj  = vi | vj  = δij (4.167)
Page 277 de 978
En insérant la relation de fermeture entre U et U + , on a :

Retour vi |U + U | vj  = vi |U + | v  v |U | vj 


Plein écran 
= Ui+ Uj (4.168)

Fermer

= Ui∗ Uj
Quitter

Opérateurs unitaires 278
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soit :

Ui∗ Uj = δij (4.169)


Ce qui montre que :


Page de titre
Lorsqu’une matrice est unitaire, la somme des produits des éléments d’une
colonne par les complexes conjugués des éléments d’une autre colonne est
Sommaire
nulle si les deux colonnes sont différentes et égale à un dans le cas contraire.

 
8.4. Opérateur unitaire infinitésimal
  On considère un opérateur unitaire U (ε) fonction d’une variable réelle et
infiniment petite ε et tel que U (ε) tend vers l’opérateur unité lorsque cette
Page 278 de 978 variable tend vers 0.
On peut alors développer U (ε) en puissance de ε :
Retour
U (ε) = 1 + εG + ε2 G2 + · · · (4.170)

Plein écran on a alors :

U (ε)+ = 1 + εG+ + · · · (4.171)


Fermer
et
Quitter U (ε)U (ε)+ = U (ε)+ U (ε) = 1 + ε(G + G+ ) + · · · (4.172)
Opérateurs unitaires 279
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Comme U (ε) est unitaire, on a au premier ordre :

G + G+ = 0 (4.173)

c’est à dire :
Page de titre

G = −G+ (4.174)
Sommaire
On dit que l’opérateur G est antihermitique et on peut poser : F = iG où F
  est un opérateur hermitique.
L’opérateur unitaire infinitésimal prend alors la forme suivante :
  U (ε) = 1 − iεF (4.175)

Page 279 de 978 La transformation A´d’un opérateur A est alors :

Retour
A´= U (ε)AU (ε)+ = A − iε[F, A] (4.176)

soit encore :
Plein écran

A´− A = −iε[F, A] (4.177)


Fermer

Quitter
9. PRODUIT TENSORIEL D’ESPACES D’ÉTATS 280
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9. Produit tensoriel d’espaces d’états
C’est une opération très utile qui va nous permettre de généraliser les no-
tions présentées sur l’espace à une dimension ξx à l’espace à trois dimensions
Page de titre
ξr d’une particule. Elle nous permettra également d’étudier l’espace des états
orbitaux ou de spins de deux particules et d’incorporer en général, dans un
même formalisme, la partie orbitale et la partie spin décrivant l’état quantique
Sommaire
d’une même particule.

 
9.1. Définition
  Soit un espace ξ1 de dimension n1 sous-tendu par les vecteurs de base
|ui (1) (i = 1, ..., n1 ) dont le vecteur le plus général est désigné |ϕ(1) et
Page 280 de 978 un espace ξ2 de dimension n2 sous-tendu par les vecteurs de base |v (2)
( = 1, ..., n2 ) et de vecteur général |χ(2).
Retour On appelle produit tensoriel de ξ1 par ξ2 , l’espace vectoriel ξ à n1 .n2
dimensions, noté :
Plein écran
ξ = ξ1 ⊗ ξ2 (4.178)

Fermer
et tel que à tout couple de vecteurs |ϕ(1) appartenant à ξ1 et |χ(2)
appartenant à ξ2 on peut faire correspondre un vecteur |Ψ de ξ noté |Ψ =
|ϕ(1) ⊗ |χ(2) qu’on appelle produit tensoriel de |ϕ(1) et |χ(2).
Quitter
Pour simplifier, on note aussi : |Ψ = |ϕ(1)χ(2)
Produit tensoriel d’espaces d’états 281
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9.2. Propriétés
Le produit tensoriel satisfait aux propriétés suivantes :
1- Il est associatif par rapport à la multiplication par un scalaire :

Page de titre λ [|ϕ(1) ⊗ |χ(2)] = [λ |ϕ(1)] ⊗ |χ(2)


(4.179)
Sommaire = |ϕ(1) ⊗ [λ |χ(2)]

2- Il est distributif par rapport à l’addition vectorielle :


 

|ϕ(1) ⊗ [λ1 |χ1 (2) + λ2 |χ2 (2)] =


 
λ1 |ϕ(1) ⊗ |χ1 (2) + λ2 |ϕ(1) ⊗ |χ2 (2)
Page 281 de 978
3- L’ensemble des vecteurs {|ui (1) ⊗ |v (2)} constitue une base
orthonormée dans ξ . En effet on a :
Retour
[ui (1)| ⊗ v (2)|] [|uj (1) ⊗ |vm (2)] =
Plein écran
(4.180)
ui (1) | uj (1) v (2) | vm (2) = δij δm
Fermer

Quitter
Produit tensoriel d’espaces d’états 282
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9.3. Composantes d’un vecteur produit
Soient ai et b les composantes de |ϕ(1) et de |χ(2) respectivement
dans les bases {|ui (1)} et {|v (2)}. On a :
 
Page de titre |ϕ(1) = ai |ui (1) et |χ(2) = b |v (2) (4.181)
i 

Sommaire D’après les propriétés précédentes on aura :



|Ψ = |ϕ(1) ⊗ |χ(2) = ai b |ui (1) ⊗ |v (2) (4.182)
 
i 

Les composantes d’un vecteur produit tensoriel sont donc les produits des
 
composantes des deux vecteurs du produit.

Page 282 de 978

9.4. Produit scalaire dans ξ


Retour
Soient les vecteurs :
|Ψ = |ϕ(1) ⊗ |χ(2)
Plein écran
(4.183)
|Ψ´ = |ϕ´(1) ⊗ |χ´(2)
Fermer
On définit leur produit scalaire par :
Quitter Ψ | Ψ´ = ϕ(1) | ϕ´(1) χ(2) | χ´(2) (4.184)
Produit tensoriel d’espaces d’états 283
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9.5. Prolongement dans ξ d’un opérateur agissant dans
ξ1 ou ξ2
Soit A(1) un opérateur agissant dans ξ1 . On lui associe un opérateur Ã(1)
agissant dans ξ, défini de la manière suivante :
Page de titre

Ã(1)[|ϕ(1) ⊗ |χ(2)] = [A(1) |ϕ(1)] ⊗ |χ(2) (4.185)


Sommaire

Ã(1) est appelé prolongement de A(1) dans ξ .


  On définit de façon analogue le prolongement B̃(2) d’un opérateur B(2)
agissant initialement dans ξ2 .
 

9.6. Produit tensoriel de deux opérateurs A(1) et B(2)


Page 283 de 978
Soient A(1) et B(2) deux opérateurs agissant dans ξ1 et ξ2 . On appelle
Retour
produit tensoriel de ces deux opérateurs qu’on note A(1) ⊗ B(2) un opérateur
agissant dans l’espace produit et défini ainsi :

Plein écran
[A(1) ⊗ B(2)][|ϕ(1) ⊗ |χ(2)] =
[A(1) |ϕ(1)] ⊗ [B(2) |χ(2)]
Fermer
Lorsque A(1) ⊗ B(2) agit sur un vecteur produit, chaque opérateur du produit
Quitter
agit sur le vecteur du produit appartenant à l’espace dans lequel il agit.
Produit tensoriel d’espaces d’états 284
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On vérifie facilement que :

Ã(1) = A(1) ⊗ I(2) (4.186)


B̃(2) = I(1) ⊗ B(2) (4.187)
Page de titre
où I(1) et I(2) sont les opérateurs identités respectivement dans ξ1 et ξ2 .
On note aussi pour simplifier :
Sommaire
A(1) ⊗ B(2) = A(1)B(2) (4.188)
 
9.7. Etats propres et valeurs propres de Ã(1)
 
On a :

Page 284 de 978 A(1) |ϕn (1) = an |ϕn (1) (4.189)

Retour
Ã(1)[|ϕn (1) ⊗ |χ(2)] = [A(1) |ϕn (1)] ⊗ |χ(2)
(4.190)
Plein écran = an [|ϕn (1) ⊗ |χ(2)]

Fermer
|ϕn (1) ⊗ |χ(2) est donc état propre de Ã(1) avec la valeur propre an .
De même :
Quitter Ã(1)[|ϕn (1) ⊗ |v (2)] = an [|ϕn (1) ⊗ |v (2)] (4.191)
Produit tensoriel d’espaces d’états 285
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Les |v (2) formant une base orthonormée dans ξ2 , on voit qu’il existe au
moins n2 vecteurs orthogonaux |ϕn (1) ⊗ |v (2) ( = 1,..., n2 ) qui sont
états propres de Ã(1) avec la valeur propre an . Ainsi, même si an n’est pas
dégénérée pour A(1) dans ξ1 , elle est dégénérée au moins n2 fois pour
Page de titre
Ã(1) dans l’espace ξ .

Sommaire 9.8. États propres et Valeurs propres de Ã(1) + B̃(2)


On a :
 
A(1) |ϕn (1) = an |ϕn (1) (4.192)
  B(2) |χm (2) = bm |χm (2) (4.193)

On a d’après précédemment il vient :


Page 285 de 978

Ã(1)[|ϕn (1) ⊗ |χm (2)] = an [|ϕn (1) ⊗ |χm (2)] (4.194)


Retour B̃(2)[|ϕn (1) ⊗ |χm (2)] = bm [|ϕn (1) ⊗ |χm (2)] (4.195)

On en déduit que :
Plein écran

[Ã(1) + B̃(2)][|ϕn (1) ⊗ |χm (2)] = (an + bm )[|ϕn (1) ⊗ |χm (2)]
Fermer (4.196)

Les états propres de Ã(1) + B̃(2) sont les produits tensoriels d’un
Quitter
état propre de A(1) par un état propre de B ( 2) et les valeurs propres de
Produit tensoriel d’espaces d’états 286
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Ã(1) + B̃(2) sont la somme des valeurs propres correspondantes de A(1) et
B(2).

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 286 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 287
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Exercices et Problèmes
EP 4.1 Inégalité de Schwarz
Sachant que dans l’espace des états ξ , tout ket |Ψ vérifie l’inégalité : Ψ | Ψ ≥
Page de titre
0 où Ψ | Ψ est un réel qui représente la norme au carré du ket |Ψ. Montrer que
si |ϕ1  et |ϕ2  sont des kets quelconques appartenant à ξ on a toujours l’inégalité
suivante appelée inégalité de Schwarz :
Sommaire

|ϕ1 | ϕ2 |2 ≤ ϕ1 | ϕ1  ϕ2 | ϕ2 


 

  EP 4.2 Algèbre des commutateurs

Page 287 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 288
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1 - A, B et C étant des opérateurs linéaires, montrer que :

a - [A, B] = − [B, A]

b - [A, B + C] = [A, B] + [A, C]


Page de titre
+
c - [A, B] = [B + , A+ ]
Sommaire

où A+ , B + sont les opérateurs adjoints de A et B .


 
d - [A, BC] = [A, B] C + B [A, C]
 
e - Si [A, [A, B]] = [B, [A, B]] = 0 alors [A, F (B)] = [A, B] F  (B)

Page 288 de 978


F (B)étant un opérateur fonction de B .

Retour
2 - Q et P étant les opérateurs position et impulsion associés aux variables q et
 ∂
p avec P= , montrer que :
i ∂q
Plein écran

a - [Q, P ] = i
Fermer
b - [Q, P n ] = inP n−1
Quitter
c - [P, Qn ] = −inQn−1
Exercices et Problèmes 289
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d - [Q, G(P )] = iG (P )

e - [P, R(Q)] = −iR (Q)

où G(P ) et R(Q) sont respectivement des fonctions des opérateurs


Page de titre
P et Q.
Sommaire
3 - On suppose que les deux opérateurs A et B ne commutent pas
([A, B] = 0) mais vérifient la relation

  [A, [A, B]] = [B, [A, B]] = 0

  a - Montrer que :


n−1
Page 289 de 978 [A, B n ] = B s [A, B] B n−s−1
s=0
Retour
b - Calculer le commutateur : [B n , [A, B]] avec n un entier positif
c - Montrer que :
Plein écran

[A, B n ] = nB n−1 [A, B]


Fermer

EP 4.3 Dérivation d’un opérateur


Quitter
Exercices et Problèmes 290
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Soient A(t) et B(t) deux opérateurs qui dépendent d’une variable t.
dA
Par définition, la dérivée de A(t) par rapport à t est donnée par la limite (si
dt
elle existe) :

Page de titre dA [A(t + Δt) − A(t)]


= lim
dt Δt→0 Δt
Sommaire
Soient Aij (t) = ui | A(t) |uj  les éléments de matrice de A dans la base
orthonormée discrète {|ui } indépendante de t.
  dA
Les éléments de matrice de dans cette base sont :
dt
   
dA dA
= ui | |uj 
dt ij dt
Page 290 de 978

1 - Vérifier que
Retour  
dA d(Aij )
a- =
dt ij dt
Plein écran

d dA dB
Fermer b- (A + B) = +
dt dt dt

Quitter
dAB dA dB
c- = B+A
dt dt dt
Exercices et Problèmes 291
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2 - Montrer que :

d At
a- e = eAt A = A eAt
dt
Page de titre d At Bt
b- (e e ) = A eAt eBt + eAt B eBt
dt
Sommaire
EP 4.4 Formule de Glauber

  Soient deux opérateurs A et B qui commutent avec leur commutateur et


considérons l’opérateur F (t) fonction de la variable t définie par :
 
F (t) = eAt eBt
Page 291 de 978
dF
1 - Montrer que la dérivée peut s’écrire sous la forme :
dt
Retour
dF
= (A + eAt B e−At )F (t)
Plein écran dt
 
2 - Calculer le commutateur eAt , B et montrer que F (t) est solution de l’équation
Fermer
différentielle :

dF
Quitter = (A + B + t [A, B])F (t)
dt
Exercices et Problèmes 292
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En intégrant cette équation montrer que :
1 2
F (t) = e(A+B)t + 2 [A,B] t
3 - En déduire la formule de Glauber donnée par :
1
Page de titre eA eB = e(A+B) e 2 [A,B]

Sommaire
EP 4.5 Fonction d’opérateurs

  Considérons une fonction f (z) d’une variable z et supposons qu’elle est


développable, dans un certain domaine, en série entière de z :
 


f (z) = an z n
Page 292 de 978 n=0

Par définition la fonction correspondante de l’opérateur linéaire A est l’opérateur A


Retour défini par :


Plein écran F (A) = an A n


n=0

Fermer Par exemple l’opérateur eA est défini par :




An A2 An
Quitter eA = =1+A+ + ··· + + ···
n=0
n! 2! n!
Exercices et Problèmes 293
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1 - Montrer que si |ϕa est vecteur propre de A avec la valeur propre a, alors |ϕa 
est aussi vecteur propre de F (A) avec la valeur propre f (a).
2 - Montrer que si dans une représentation donnée, la matrice représentant
l’opérateur A est diagonale (auquel cas ses éléments sont les valeurs propres ai
Page de titre
de A) alors F (A) est représentée dans la même base par la matrice diagonale
d’éléments f (ai ).  
1 0
Sommaire Appliquer ce résultat à la matrice A =
0 −1

  EP 4.6 Trace d’un opérateur

  La trace d’un opérateur A qu’on note T rA est la somme de ses éléments de


matrice diagonaux. Dans une base orthonormée discrète {|ui }, elle est définie par :

Page 293 de 978
T rA = ui | A |ui 
i
Retour
1 - Montrer que la trace d’un opérateur est invariante dans un changement de
base.
Plein écran
2 - Montrer que pour trois opérateurs donnés A, B et C on a les relations
importantes suivantes :
Fermer
T rAB = T rBA
Quitter
T rABC = T rBCA = T rCAB
Exercices et Problèmes 294
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3 - On considère dans la base {|ui } l’opérateur ρ(t) appelé matrice densité et
défini par :

ρ(t) = |Ψ(t) Ψ(t)|


Page de titre où |Ψ(t) est un ket normé qui s’écrit dans la base {|ui } sous la forme :

Sommaire |Ψ(t) = cn (t) |un 
n

  a - Montrer que ρ(t) est hermitique.


b - Montrer qu’il est idempotent c’est à dire : ρ2 (t) = ρ(t).
  c - Calculer la trace de ρ(t).

Page 294 de 978


EP 4.7 Procédé d’orthogonalisation de Schmidt

Soit A un opérateur hermitique possédant une valeur propre a doublement


Retour
dégénérée correspondant aux vecteurs propres |ϕ1  et |ϕ2  tels que :

Plein écran ⎨ ϕ1 | ϕ1  = ϕ2 | ϕ2  = 1

Fermer ϕ1 | ϕ2  = 0

1 - Montrer que le ket |u = λ1 |ϕ1  + λ2 |ϕ2  est vecteur propre de A avec la
Quitter
valeur propre a. λ1 et λ2 étant deux constantes.
Exercices et Problèmes 295
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2 - En imposant les conditions :

⎨ u | u = 1

u | ϕ1  = 0
Page de titre

calculer λ1 et λ2 et montrer qu’on peut toujours construire deux combinaisons


Sommaire linéaires orthogonales de |ϕ1  et |ϕ2  qui sont vecteurs propres de A correspondant
à la valeur propre dégénérée a.
  3 - Montrer que ce procédé (dit de Schmidt ) peut être généralisé à un ensemble
de vecteurs propres associés à une même valeur propre.
 
EP 4.8 Identité de Kubo
Page 295 de 978
On considère deux opérateurs linéaires A et B quelconques, un paramètre
scalaire λ et un troisième opérateur H , pouvant être un hamiltonien. Vérifier l’identité
Retour
suivante dite identité de Kubo :

 −βH
 −βH
β
Plein écran
e ,A =e eλH [A, H] e−λH dλ
0
Fermer
On rappelle que pour vérifier que deux fonctions sont identiques, il suffit de
vérifier l’identité pour une valeur particulière de la variable et de montrer que les deux
Quitter fonctions obéissent à une même équation différentielle.
Exercices et Problèmes 296
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EP 4.9 Théorème du Viriel


−→
On considère une particule se déplaçant sur l’axe Ox et dont l’hamiltonien est
Page de titre
défini par :

P2
Sommaire
H= + V (X)
2m
où X et P sont les opérateurs position et impulsion de la particule..
 
Soit {| ϕn } une base orthonormée discrète formée par les vecteurs propres de
H tels que :
 
H | ϕn  = En | ϕn 
Page 296 de 978
1 - Montrer que :

Retour
ϕn | P |ϕn  = α ϕn | X |ϕn 

Plein écran où α est un coefficient qui ne dépend que de la différence En − En et qu’on
explicitera.
Fermer 2 - En utilisant la relation de fermeture, en déduire l’égalité :

 2
Quitter |(En − En )|2 |ϕn | X |ϕn |2 = ϕn | P 2 | ϕn 
n
2m
Exercices et Problèmes 297
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3 - Soit A un opérateur quelconque :
a - Montrer que :

ϕn | [A, H] | ϕn  = 0
Page de titre b - Calculer en fonction de P , X , V (X) les commutateurs :

Sommaire
[H, P ] , [H, X] et [H, XP ]

c - Montrer que :
 
ϕn | P | ϕn  = 0
 
P2 dV
d - Etablir une relation entre ϕn | | ϕn  et ϕn | X | ϕn  dans le cas où
2m dX
Page 297 de 978 V (X) = V0 X k avec k entier ≥ 2 et V0 > 0.
Interpréter le résultat obtenu.
Retour

EP 4.10 Représentations {|r} et {|


p}
Plein écran
On désigne sous le terme d’observables conjuguées, les couples d’observables
Fermer
(Q, P ) telles que [Q, P ] = i. Ces observables apparaissent fréquemment
en mécanique quantique comme opérateurs associés à des grandeurs classiques
conjuguées telles que la position et l’impulsion.
Quitter
A-Opérateur de translation
Exercices et Problèmes 298
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On considère l’opérateur

P
S(λ) = exp(−iλ )
h
Page de titre où λ est une constante réelle.
1- Montrer que :
Sommaire
a- S(λ) est unitaire
b- [Q, S(λ)] = λS(λ)
c- Si |q est ket propre de Q avec la valeur propre q . S(λ) |q est ket propre
 
de Q avec la valeur propre (q + λ).
2- En déduire que :
 
a- S(λ) représente l’opérateur de translation de λ sur la variable q .
b- Le spectre de Q est un spectre continu, constitué de l’ensemble des réels.
Page 298 de 978
3-Montrer que le même raisonnement s’applique à l’observable P : donner en
particulier l’expression de l’opérateur de translation S(μ) de μ sur la variable p.
Retour B-Représentation {|q et |p}
1-Représentation {|q}
Plein écran Q étant une observable, l’ensemble de ses kets propres {|q ; (q ∈ R)} consti-
tue une base continue de l’espace des états ξ , sur laquelle tout état du système est
Fermer
représenté par la fonction d’onde ψ(q) = q | ψ.
a- Montrer que

q| Q |ψ = qψ(q), q| S(λ) |ψ = ψ(q − λ)


Quitter
Exercices et Problèmes 299
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b- Action de P en représentation {|q}.
Montrer que pour une translation infinitésimale ε :
ε
S(ε) = I − i P

Page de titre En déduire que :
 d
Sommaire q| P |ψ = ψ(q) (1)
i dq
Ce qui démontre en toute généralité que l’action de P en représentation {|q}
 
 d
est celle de .
i dq
  2-Représentation {|p}
a- En utilisant (1), montrer que la fonction d’onde normée Vp (q) associée en
Page 299 de 978 représentation {|q} au vecteur propre |p de P correspondant à la valeur propre p
s’écrit :
Retour 1 i
Vp (q) = q | p = √ exp( pq)
2π 
Plein écran

b- Montrer que la fonction d’onde associée à un ket |ψ en représentation {|p}


Fermer s’écrit :
 +∞
1 i
ψ(p) = p | ψ = √ exp(− pq)ψ(q)dq (2)
Quitter
2π −∞ 
Exercices et Problèmes 300
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On constate ainsi que les fonctions d’onde en représentation {|q et |p} sont
transformées de Fourier l’une de l’autre.
c- Par un raisonnement analogue à ce qui a été fait au paragraphe précédent,
 d
montrer que l’action de Q en représentation {|p} est celle de − .
Page de titre
i dp
C- Ecart quadratique moyen de deux observables conjuguées
1- Relation d’incertitude d’Heisenberg
Sommaire
Il s’agit de montrer que, quel que soit le vecteur d’état du système, les écarts
quadratiques moyens sur P et Q vérifient l’inégalité :
 


  ΔP.ΔQ ≥
2
Page 300 de 978 a- On pose Q = Q − Q, P  = P − P  √
 
Montrer que : [Q , P ] = −i ; ΔQ = Q2 , ΔP = P 2
Retour
b- On considère le ket |φ = (Q + iλP  ) |ψ. En utilisant le fait que sa norme
est toujours positive ou nulle, montrer que :

Plein écran 
ΔP.ΔQ ≥ (3)
2
Fermer
2- Paquet minimum
a- Montrer que l’égalité (3) est obtenue quand |φ = 0. Quelle est la valeur λ0
Quitter
de λ associée
Exercices et Problèmes 301
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b- Caractériser l’état ainsi obtenu et montrer que la fonction d’onde qui lui est
associée en représentation {|q} est un paquet gaussien.
c-Montrer qu’on obtient un résultat similaire en représentation {|p}

Page de titre
EP 4.11 Equation de Schrödinger en représentation {|
p

On considère une particule de masse m et d’hamiltonien :


Sommaire

P2 
H= + V (R)
  2m
Montrer que lorsqu’on passe de la représentation {|
r} à la représentation {|p},
  l’équation de Schrödinger :


Page 301 de 978 i = HΨ
dt
se transforme en une équation intégrodifférentielle donnée par :

Retour

∂ p2
i Φ(p, t) = Φ(p, t) + U (p − p ) Φ(p , t) dp
Plein écran ∂t 2m
p, t) = p | Ψ représente la “fonction d’onde” de la particule en représentation
où Φ(
Fermer
{|p} et U (p) tel que :

1 p.r 3
Quitter U (p) = V (r) exp(−i )d r
(2π)3 
Exercices et Problèmes 302
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On rappelle que :

1 p.r
r | p = exp(i )
(2π) 3/2 

Page de titre
EP 4.12 Fonction d’onde en représentation {|
p}

Sommaire Une particule de masse m se déplace dans le potentiel V (x) défini par :

  V (x) = Ax pour x > 0
V (x) = ∞ pour x < 0
  où A est une constante positive.
On s’intéresse uniquement au cas où l’énergie est positive.
Page 302 de 978 1 - Exprimer l’opérateur X en représentation {| p}.
2 - Ecrire l’équation de Schrödinger en représentation {|
p}.
Retour 3 - Intégrer l’équation de Schrödinger et montrer que la fonction d’onde dans
l’espace des moments s’écrit :
  
Plein écran i p3
Ψ̄(p) = C exp − Ep
A 6m
Fermer
Normaliser cette fonction dans le sens de Dirac et déduire la constante C .
4 - Ecrire alors la forme intégrale de la fonction d’onde Ψ(x) en représentation
Quitter
{|x} et donner sa signification physique.
Exercices et Problèmes 303
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EP 4.13 Hamiltonien perturbé

On considère un système physique dont l’hamiltonien H peut se mettre sous


Page de titre
la forme H = H0 + W où H0 est un opérateur indépendant du temps et W un
opérateur “petit” par rapport à H0 et qu’on appellera perturbation stationnaire.
On suppose que H0 admet un spectre discret et on note Ep0 ses valeurs propres
 
et {ϕα
Sommaire
p } la base orthonormée formée par ses vecteurs propres.
On se propose de déterminer la valeur propre E et le vecteur propre |Ψ de
 
H (H |Ψ = E |Ψ) lorsque la valeur propre de H0 est non dégénérée (E0n ) et
associée au ket propre | ϕn .
  On pose :ϕn | Ψ = 1 et Q = 1− | ϕn  ϕn |
1 - Montrer que :
Page 303 de 978 a - E = En0 + ϕn | W |Ψ
b - (E − H0 )(|Ψ − | ϕn ) = QW |Ψ
Retour c - En déduire que |Ψ satisfait l’équation récurrente suivante :

Plein écran
|Ψ =| ϕn  + RW |Ψ

où R est un opérateur que l’on déterminera.


Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 304
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2 - a - Montrer que |Ψ et E s’écrivent :



|Ψ = (RW )p | ϕn 
p=0
Page de titre 

E = En0 + ϕn | W (RW )p | ϕn 
p=0
Sommaire

b - Montrer que R s’écrit sous la forme :


  gp  α   α 
 ϕ p ϕp
R=
  p=n α=1
E − Ep0

c - Expliciter E et |Ψ pour p ≤ 1.


Page 304 de 978
1
On rappelle que si on a A |ϕ = a |ϕ ; (a = 0) alors : A−1 |ϕ = |ϕ.
a
Retour
EP 4.14 Niveaux d’énergie fonctions d’un paramètre
Plein écran
Soit H(λ) un hamiltonien dépendant d’un paramètre λ et E(λ) une de ses
valeurs propres correspondant au vecteur propre normalisé |Ψ(λ).
Fermer
1 - Montrer que :

d ∂H
Quitter
E(λ) = Ψ(λ)| |Ψ(λ)
dλ ∂λ
Exercices et Problèmes 305
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2 - On considère une particule dans un potentiel central de sorte que son
hamiltonien et son équation de Schrödinger s’écrivent :
P2
H =T +V = + V (r) avec r = |r|
2m
Page de titre
2
− ΔΨ(r) + V (r)Ψ(r) = EΨ(r)
2m
Sommaire
r→
a - Comment se transforme l’équation de Schrödinger dans l’homothétie : 
λ r
  On posera ϕ( r) = Ψ(λr) et on remarquera que la valeur propre E reste
invariante dans cette transformation.
  b - On suppose que le potentiel est de la forme : V (r) = V0 r k
Montrer en utilisant la question 1 et en prenant λ = 1, qu’on a la relation :
Page 305 de 978
2 ϕ| T |ϕ = k ϕ| V |ϕ
c - On peut utiliser les résultats précédents pour étudier les niveaux d’énergie
Retour
d’atomes semblables à l’hydrogène pour lequel on a montré que ces niveaux sont
donnés par :
Plein écran
E1
En = −
Fermer
n2
et que les longueurs d’onde λ des rayonnements émis sont tels que :
1 1 1
Quitter
= R( 2 −  2 )
λ n n
Exercices et Problèmes 306
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n et n étant des entiers et R la constante de Rydberg.
α - On remplace dans l’atome d’hydrogène l’électron par un lepton μ qui a les
mêmes propriétés que l’électron mais de masse deux fois plus grande.
Quelles sont les longueurs d’onde des rayonnements émis ?
Page de titre
β - On remplace dans l’atome d’hydrogène le proton par un ion dont la charge est
Z fois celle du proton.
Quelles sont dans ce cas les longueurs d’onde des radiations émises ?
Sommaire

EP 4.15 Quantification du champ électromagnétique


 

On considère une particule de masse m et de charge q placée dans un


  champ électromagnétique dérivant des potentiels vecteur A(
r) et scalaire Φ(r) ne
dépendant pas des vitesses. On suppose que l’hamiltonien de cette particule s’écrit
Page 306 de 978 sous la forme :
1   2 + qΦ
H= (P − q A)
Retour
2m
 (Px , Py , Pz ) représente l’opérateur impulsion de la particule.
où P
Plein écran
 défini par :
On introduit les opérateurs Vx ,Vy ,Vz composantes de l’opérateur V

Fermer i ! "
V = H, R

Quitter

où R(X, Y, Z) est l’opérateur vecteur position de la particule.
Exercices et Problèmes 307
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 est donné par :
1- Calculer Vx ,Vy et Vz et montrer que l’opérateur V

1
V = (P − q A)

m
En déduire que V est l’opérateur vitesse de la particule.
Page de titre
2- Calculer les commutateurs [Vx , Vy ], [Vy , Vz ] et [Vz , Vx ] et montrer qu’ils
peuvent s’écrire sous la forme :
Sommaire


[Vx , Vy ] = i qBz
  m2

  [Vy , Vz ] = i qeBx
m2
Page 307 de 978 
[Vz , Vx ] = i qBy
m2
Retour  défini par
où Bx , By et Bz sont les composantes d’un champ magnétique B
−−−→
 = rot A
B .
Plein écran
 est
3- On suppose pour toute la suite du problème que le champ magnétique B

→  = Bk )et que le champ électrique est nul ;
constant et est dirigé suivant l’axe Oz ( B
Fermer
ceci entraı̂ne que :
1 1
Quitter
Φ = 0, Az = 0, Ax = − BY et Ay = + BX
2 2
Exercices et Problèmes 308
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a- Montrer que dans ce cas l’hamiltonien H est la somme de deux hamiltoniens
Hxy et Hz qui commutent entre eux et qui sont tels que :
1 2 2 Pz2
Hxy = m(Vx − Vy ) et Hz =
2 2m
Page de titre
b- Donner les fonctions propres ϕ(z) et les énergies propres Ez de Hz .
4- On introduit les opérateurs Q et P définis par :
m2 1/2 m2 1/2
Sommaire
qB
Q=( ) Vx , P = ( ) Vy et on pose ω =
qB qB m
 
a- Vérifier que [Q, P ] = i
b- Ecrire Hxy en fonction de Q et P .
 
c- Sachant que les énergies propres et les fonctions propres de l’hamiltonien
Px2 1 2 2 1
Page 308 de 978 Hx = + ω X sont En = (n + )ω et | ϕn  donner les énergies
2m 2m 2
propres et les fonctions propres de l’hamiltonien total H .
Retour
EP 4.16 Ensemble de deux observables qui commutent
Plein écran
On définit dans une certaine représentation les opérateurs A et B par leurs
matrices :
Fermer ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 0 0 2 0 0
A = ⎝ 0 −1 0 ⎠ et B = ⎝ 0 0 −2i ⎠
Quitter
0 0 −1 0 2i 0
Exercices et Problèmes 309
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1- A et B sont-ils hermitiques ?
2- Montrer que A et B commutent.
3- Trouver les valeurs propres de A et B .
4- Trouver un ensemble de vecteurs propres communs à A et B .
Page de titre
L’ensemble {A, B} constitue-il un E.C.O.C. ?

Sommaire

 

 

Page 309 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 310
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EP 4.17 Distribution de Dirac

La “fonction δ ” de Dirac est définie par :



⎨ ∞
Page de titre
pour x = 0
∗ δ(x) =

Sommaire
0 pour x = 0
 +∞
 
∗ δ(x) dx = 1
−∞
   +∞
∗ f (x)δ(x) dx = f (0) ou plus généralement
−∞
Page 310 de 978
 +∞

Retour
f (x)δ(x − a) dx = f (a)
−∞

Pour le physicien, δ(x − a) représente un pic centré sur le point x = a, d’aire égale
Plein écran
à l’unité, infiniment étroit et infiniment haut ;
1- Montrer que les fonctions suivantes tendent vers la fonction “fonction δ ” quand
Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 311
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→0
1 − |x|
a- exp( )
2ε ε

Page de titre 1 ε
b-
π x + ε2
2

Sommaire
1 −x2
c- √ exp( 2 )
ε π ε
 
1 sin (x/ε)
 
d-
π x

Page 311 de 978


ε sin2 (x/ε)
e-
π x2
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 312
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2- Montrer les propriétés suivantes de la fonction “fonction δ ”.

a - δ (−x) = δ (x)

1
b - δ (αx) = δ (x) , α = 0
Page de titre
|α|

Sommaire c - f (x) δ (x − a) = f (a)δ (x − a)


 +∞
 
d- δ (x − a) δ (x − b) dx = δ (a − b)
−∞
   +∞
1
e - δ (x − x0 ) = exp ik(x − x0 ) dk
Page 312 de 978 2π −∞

relation connue sous le nom de représentation intégrale de la fonction δ .


Retour

⎨ 1 si x ≥ 0

Plein écran f - δ (x) = où Θ(x) =
dx ⎩
0 si x < 0
Fermer
Θ(x) est la fonction d’Heaviside ou fonction escalier.
Quitter
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Page de titre

Chapitre 5
Sommaire

  Postulats de la mécanique
  quantique
Page 313 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Enoncé des postulats 314
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En mécanique classique l’état d’une particule à un instant donné est
complètement défini lorsqu’on connaı̂t son vecteur position − →r et son vecteur


quantité de mouvement p . De plus comme toutes les grandeurs physiques
associées à cette particule s’expriment en fonction de − →r et −
→p , on peut les
Page de titre
mesurer avec toute la précision nécessaire sans perturber le mouvement de
la particule. Enfin si l’on connaı̂t les forces qui s’exercent sur la particule en
chaque point de l’espace, on peut, en résolvant les équations de Newton
Sommaire
prédire sa position et sa vitesse à tout instant ultérieur. Il en est de même pour
l’état d’un système matériel qui est complètement déterminé si l’on connaı̂t en
 
fonction du temps la position et la vitesse de chacun de ses points.
A l’échelle quantique nous avons vu qu’on ne peut mesurer simultanément
  la position et la vitesse de la particule et ce fait ne provient pas de la
précision limitée des instruments de mesure mais des propriétés de la
Page 314 de 978 nature elle même, exprimées par les relations d’incertitude de Heisenberg.
La position et la quantité de mouvement d’une particule ne caractérisent plus
Retour son état puisqu’on ne peut plus les mesurer simultanément et définir ainsi une
trajectoire.
Plein écran
A la description classique en termes de position et d’impulsion il faut
donc substituer une description quantique en termes d’autres données
représentatives de l’état du système et des grandeurs physiques qui lui sont
Fermer
associées. Ces données ont déjà été introduites de façon qualitative et par-
tielle dans les trois premiers chapitres : ce sont la fonction d’onde et les
Quitter
opérateurs que nous allons maintenant préciser dans le cadre du formalisme
Enoncé des postulats 315
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mathématique développé au chapitre 4.
Cette nouvelle vision, différente de notre manière de pensée classique est
construite à partir des postulats de la mécanique quantique qui vont nous
permettre de décrire :
Page de titre
- L’état d’un système physique à un instant donné.
- Les grandeurs physiques associées au système et la prédiction du
résultat de leur mesure.
Sommaire
- L’évolution du système au cours du temps.
- Les règles de quantification des grandeurs physiques.
 
Il faut remarquer que la validité de ces postulats et par conséquent
celle de la théorie quantique est plus que largement confortée par toutes
  les expériences effectuées dans les différents domaines de la physique
microscopique.
Page 315 de 978 On commencera par énoncer les postulats et on analysera ensuite leur
contenu physique et leurs conséquences.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1. ÉNONCÉ DES POSTULATS 316
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1. Énoncé des postulats
1.1. Premier postulat : Etat d’un système

Page de titre
L’état d’un système physique est complètement défini
à tout instant t par la donnée d’un ket | Ψ(t)  appartenant
à l’espace des états ξ . | Ψ(t)  est appelé vecteur d’état.
Sommaire

  Comme| Ψ(t)  appartient à l’espace vectoriel ξ il en résulte que les états


du système sont linéairement superposables. Ainsi si | Ψ1 (t)  et | Ψ2 (t) 
 
sont deux états possibles d’un système physique, toute combinaison linéaire
λ1 | Ψ1 (t)  + λ2 | Ψ2 (t)  est aussi un état du système.
L’état d’un système peut également être défini par les composantes de
| Ψ(t)  dans une représentation donnée. Ainsi en représentation {|− →
Page 316 de 978
r } la

− →

coordonnée  r | Ψ(t) qui n’est autre que la fonction d’onde Ψ( r , t) définit
Retour
aussi l’état du système. Ψ(− →
r , t) est une fonction de carré sommable qui
appartient au sous-espace de Hilbert défini dans le chapitre précédent.
Plein écran En général la norme de | Ψ(t)  est arbitraire mais il est commode d’utiliser
des vecteurs d’état normés, c’est à dire pour lesquels :
Fermer
Ψ(t) | Ψ(t) = 1 (5.1)
Quitter
Énoncé des postulats 317
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ce qui conduit à :
 
Ψ(t) | Ψ(t) = Ψ(t) | →

r  −

r | Ψ(t) = Ψ∗ (−

r , t)Ψ(−

r , t) = 1
(5.2)
Page de titre

1.2. Deuxième postulat : Description d’une grandeur phy-


Sommaire
sique

  En mécanique classique lorsqu’on connaı̂t l’état du système on déduit


immédiatement toutes les grandeurs physiques qui lui sont associées car états
et grandeurs physiques sont décrits par les mêmes variables dynamiques
  −
→r (t) et −

p (t).
Page 317 de 978 En mécanique quantique état d’un système et grandeurs
mesurables sont représentés par des êtres mathématiques différents :
Retour
alors que l’état est décrit par un vecteur, les grandeurs physiques sont
décrites par des opérateurs.
Plein écran
1.3. Troisième postulat : Mesure d’une grandeur physique
Fermer
1.3.1. Résultat de la mesure
La mesure d’une grandeur physique A ne peut donner comme
Quitter
résultat que l’une des valeurs propres de l’observable A correspondante.
Énoncé des postulats 318
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A cause de l’hermicité de A la mesure donnera toujours une valeur réelle
et lorsque le spectre de A est discret les résultats qu’on obtient sont quantifiés.

1.3.2. Prédiction de la mesure


Page de titre
A la différence de la mécanique classique où le résultat de la mesure d’une
grandeur physique est toujours certain et reproductible lorsque la mesure
Sommaire
se fait dans les mêmes conditions, la mécanique quantique introduit un
indéterminisme qui fait que la prédiction de la mesure est de type probabiliste.
  Cette probabilité dépend à la fois de l’état du système et de la nature du
spectre des valeurs propres.
  Si l’état | Ψ du système se confond avec un vecteur propre | ϕn  de
A correspondant à la valeur propre an , le résultat de la mesure de A est
Page 318 de 978 certain, c’est an . S’il n’en est pas ainsi on ne peut prévoir que statistiquement
le résultat de la mesure.
Retour
Les postulats qui suivent et qu’on appelle postulats de décomposition
spectrale donnent les règles qui permettent de calculer la probabilité de cette
mesure.
Plein écran

Fermer

Quitter
Énoncé des postulats 319
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1.3.2.1. Spectre discret non dégénéré

Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un système


dansl’état | Ψ(t) , la probabilité d’obtenir comme résultat
la valeur propre non dégénérée de l’observable A corres-
Page de titre
pondante est : (5.3)
2
P(an ) = |ϕn | Ψ|
Sommaire
|ϕn  étant le vecteur propre normé de A correspondant à la
valeur propre an
 
Dans ce cas les |ϕn  constituent une base dans ξ et le vecteur d’état
  s’écrit :

| Ψ(t)  = cn |ϕn  (5.4)
Page 319 de 978
n

Retour avec cn = ϕn | Ψ


La probabilité P (an ) peut s’écrire alors :

P (an ) = |cn |2
Plein écran
(5.5)

Fermer

Quitter
Énoncé des postulats 320
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1.3.2.2. Spectre discret dégénéré

Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un sys-


tème dans l’état | Ψ(t) , la probabilité d’obtenir comme
résultat la valeur propre dégénérée de l’observable
Page de titre
A correspondante est :

gn
P (an ) = |ϕαn | Ψ|2 (5.6)
Sommaire
α=1
gn est le degré de dégénérescence de la valeur propre an
  et {| ϕαn } (α = 1, ..., gn ) un système orthonormé de
vecteurs propres associé à an et sous-tendant le sous-
  espace de dégénérescence ξn .

Comme les {|ϕαn } constituent une base dans ξn . | Ψ(t) peut être
Page 320 de 978 développé sur cette base et on a :

gn
Retour
| Ψ(t) = cαn |uαn  (5.7)
n α=1
Plein écran
avec cαn = ϕαn | Ψ
ce qui permet d’écrire P (an ) sous la forme :
Fermer

gn
P (an ) = |cαn |2 (5.8)
Quitter
α=1
Énoncé des postulats 321
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- P (an ) est bien sûr indépendante du choix de la base {| ϕαn } dans ξn .
On peut d’ailleurs montrer qu’elle n’est autre que le carré du module de la
projection de | Ψ sur ξn .
En effet P (an ) peut s’écrire :
Page de titre 
gn
P (an ) = Ψ | ϕαn  ϕαn | Ψ
Sommaire α=1
 (5.9)
= Ψ| |ϕαn  ϕαn | Ψ
  α
= Ψ | Pn | Ψ
  
gn
où Pn = |ϕαn  ϕαn | est le projecteur sur le sous-espace ξn .
Page 321 de 978
α=1
En se rappelant que Pn est un opérateur hermitique (Pn = Pn+ ) et que
Pn = Pn2 on aura donc :
Retour

P (an ) = ψ| Pn2 |ψ = ψ| Pn+ Pn |ψ = |Pn |ψ|2 (5.10)
Plein écran
soit encore :

Fermer P (an ) = ψ| Pn |ψ = |Pn |ψ|2 (5.11)

relation qui est générale et valable dans le cas d’un spectre discret non
Quitter
dégénéré.
Énoncé des postulats 322
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- On peut vérifier aussi que la probabilité totale est égale à 1. Comme | Ψ
est normé on a en effet :
 
P = P (an ) = |cαα |2 = ψ| ψ = 1 (5.12)
n α
Page de titre

1.3.2.3. Spectre continu non dégénéré.


Sommaire
Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un système
dans l’état | Ψ , la probabilité dP (α) d’obtenir un résultat
  compris entre α et α + dα est :
(5.13)
dP (α) = |vα | ψ|2 dα
  |vα  étant le vecteur propre correspondant à la valeur
propre continue α de l’observable A associée à A.
Page 322 de 978
Les {|vα } formant une base continue dans ξ , le vecteur d’état |ψ s’écrit :

Retour |ψ = dα cα |vα  avec cα = vα | ψ (5.14)

La probabilité dP (α) prend alors la forme suivante :


Plein écran

dP (α) = |cα |2 dα (5.15)


Fermer
et on a bien évidemment :
 
Quitter
P = dP (α) = |cα |2 dα = 1 (5.16)
Énoncé des postulats 323
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1.3.3. Réduction du paquet d’ondes

Les postulats sur la prédiction de la mesure nous enseignent que lorsqu’on


connaı̂t l’état | Ψ(t) du système à un instant donné, on peut prédire les
probabilités d’obtenir les divers résultats possibles de mesure d’une grandeur
Page de titre
physique. Toutefois lorsqu’on effectue cette mesure, on obtient un seul de ces
résultats possibles et immédiatement après la mesure on a une certitude du
Sommaire résultat obtenu qui se traduit par un changement du vecteur d’état du système,
qui saute de son état initial à son état compatible avec le résultat de la mesure.
  La mesure perturbe donc le système.
Si la mesure deA donne une valeur propre non dégénérée an de l’obser-
  vable A on postule que l’état du système immédiatement après la mesure est
le vecteur propre |ϕn  associé à an . En effet la certitude de la mesure implique
2
Page 323 de 978
une probabilité P (an ) = |Ψ | ϕn | égale à l’unité donc un vecteur d’état | Ψ
qui s’identifie à | ϕn .
Si la mesure de A donne une valeur propre dégénérée an de l’observable
Retour
A, le même raisonnement que précédemment  α αconduit à un état du système
qui s’identifie à la combinaison linéaire cn |ϕn  qu’on doit normer, de sorte
Plein écran α

Fermer

Quitter
Énoncé des postulats 324
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que l’état du système immédiatement après la mesure est :

cαn | ϕαn 
| ψn  = α
(5.17)
|cαn |2
Page de titre α

Sommaire
Comme :
 
cαn | ϕαn  = ϕαn | Ψ | ϕαn 
  α

α

= | ϕαn ϕαn | Ψ (5.18)


  α
= Pn | Ψ
Page 324 de 978
et :
 
Retour
|cαn |2 = Ψ | ϕαn ϕαn | Ψ
α α (5.19)
Plein écran = Ψ | Pn | Ψ

Fermer
On aura alors :
Pn | Ψ
| ψn  =  (5.20)
Quitter
Ψ | Pn | Ψ
Énoncé des postulats 325
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Le postulat de réduction du paquet d’ondes s’énonce alors ainsi :

Lorsque la mesure de la grandeur physique A sur le système dans


l’état | Ψ donne le résultat an , l’état du système immédiatemment
Pn | Ψ
Page de titre après la mesure est la projection normée  de | Ψ
Ψ | Pn | Ψ
sur le sous-espace propre associé à an . Si an est non dégénérée,
Sommaire
cet état est le vecteur propre | ϕn  correspondant.

 
1.4. Quatrième postulat : Evolution dans le temps
  En mécanique classique l’évolution au cours du temps du mouvement
d’un système de n particules peut être obtenue soit à partir des équations
Page 325 de 978 de Lagrange soit à partir des équations de Hamilton-Jacobi qui s’écrivent :

dqi ∂H
Retour
= (5.21)
dt ∂pi
dpi ∂H
Plein écran
=− (5.22)
dt ∂qi

Fermer
où H est l’hamiltonien du système et pi les moments conjugués de chacune
des coordonnées généralisées qi .
Dans le cas d’un système constitué d’une seule particule de masse
m soumise à des forces dérivant d’un potentiel V (− →
Quitter
r ), les qi sont les
Énoncé des postulats 326
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composantes du vecteur −

r et les pi sont les composantes du vecteur quantité


de mouvement p .
Comme H s’écrit :

p2
Page de titre H= + V (−

r) (5.23)
2m

Sommaire
Les équations de Hamilton-Jacobi deviennent :

d−
→r →

p
  = (5.24)
dt m

− → →

= − ∇V (−
dp
  r) (5.25)
dt
qui ne sont autres que les équations de Newton.
Ces équations permettent donc d’atteindre les évolutions de − →r et de −

Page 326 de 978
p au
cours du temps et par la même l’évolution de toutes les grandeurs associées
Retour
au système.
L’évolution dans le temps de l’état d’un système ou d’une particule est donc
Plein écran
régie par les équations de Hamilton-Jacobi ou de Newton. Comme ce sont des
équations différentielles du premier ordre, l’état à un instant t quelconque est
Fermer déterminé de façon unique si on connaı̂t cet état à l’instant initial t0 .
En mécanique quantique nous avons vu dans les premiers chapitres que
Quitter l’évolution au cours du temps de l’état quantique d’une particule est décrite par
Énoncé des postulats 327
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l’équations de Schrödinger. Le quatrième postulat généralise ce formalisme à
tout système physique et s’énonce comme suit :
L’évolution au cours du temps de l’état d’un système
physique est décrite par l’équation de Schrödinger :
Page de titre d
i | Ψ(t) = H(t) | Ψ(t) (5.26)
dt
Sommaire
où | Ψ(t) est le vecteur d’état du système et H(t)
l’observable associée à son énergie totale.
  H(t) est appelé opérateur hamiltonien. Pour une particule, il s’écrit en
représentation | −

r:
 
2
H=− Δ + V (−

r) (5.27)
2m
Page 327 de 978
L’équation de Schrödinger s’écrit alors dans cette représentation :
 
∂Ψ(−
→ 2
Δ + V ( r , t) Ψ(−

− →
r , t)
Retour
i = − r , t) (5.28)
∂t 2m
Plein écran

1.5. Cinquième postulat : Quantification des grandeurs


Fermer physiques
Ce postulat indique les règles de construction d’une observable A associée
Quitter
à une grandeur physique A ayant un équivalent classique. Comme la grandeur
Énoncé des postulats 328
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A s’exprime en fonction des variables dynamiques −

r et −→
p , l’observable

− →

A s’exprimera en fonction des opérateurs R et P suivant les règles de
quantification suivantes :
-Au vecteur position −

r (x, y, z) de la particule est associée
Page de titre →

l’observable R (X, Y, Z).
-A l’impulsion −

p (px , py , pz ) de la particule est associée
Sommaire →

l’observale P (PX , PY , PZ ).
-A toute grandeur physique A définie classiquement est
  associée une observable A obtenue en remplaçant dans
l’expression convenablement symétrisée de A, −→
r et −

p par les
 

− →

observables R et P respectivement.
- En représentation {| − →r }, aux coordonnées x, y, z de la particule
Page 328 de 978
correspondent les opérateurs X ( multiplication par x), Y ( multiplication par y )
et Z ( multiplication par z ) et aux composantes px , py , pz de −

p correspondent
Retour
les opérateurs Px , Py , Pz tels que :

Plein écran Px = −i (5.29)
∂x

Fermer Py = −i (5.30)
∂y

Quitter Pz = −i (5.31)
∂z
Énoncé des postulats 329
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au vecteur −

p correspond alors l’opérateur :

→ →

P = −i ∇ (5.32)

- La symétrisation préalable de A est due à la non commutation des


Page de titre → −
− →
composantes de R et P . Ainsi lorsque l’expression de A contient à la fois x
et px , y et py , z et pz sous forme de produit cette symétrisation est nécessaire,
Sommaire
dans le cas contraire le remplacement direct est suffisant.
Exemples :
  p2 1
- L’opérateur associé à H = + mω 2 x2 est :
2m 2
 
P2 1
H= + mω 2 X 2 (5.33)
2m 2
Page 329 de 978

- L’opérateur associé à A = xpx + ypy est :


Retour
1 1
A = (XPx + Px X) + (Y Py + Py Y ) (5.34)
2 2
Plein écran

Fermer

Quitter
2. VALEURS MOYENNES ET COMPATIBILITÉ DES OBSERVABLES 330
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2. Valeurs moyennes et compatibilité des obser-
vables
Les postulats de la mesure introduisent un indéterminisme que ne connais-
Page de titre sait pas la mécanique classique. En effet la prédiction du résultat d’une gran-
deur physique est incertaine et l’état du système est perturbé par la mesure et
Sommaire est décrit par une fonction d’onde qui représente une amplitude de probabilité.
On va montrer néanmoins qu’il est possible d’avoir une idée sur le résultat des
  mesures et sur la dispersion de ces résultats par des considérations probabi-
listes :
 
2.1. Valeur moyenne d’une observable
Page 330 de 978
Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un grand nombre de
systèmes identiques tous dans le même état | Ψ. On définit la valeur
moyenne de A dans cet état comme la moyenne des résultats obtenus et
Retour

on la note A.
Plein écran
Comme chaque mesure de A donne, par exemple, dans le cas d’un
spectre discret non dégénéré, la valeur propre an avec la probabilité P (an ) :
Fermer

Quitter
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 331
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P (an ) = |ϕn | Ψ|2 , A sera égale à :

an P (an )
A = n
(5.35)
P (an )
n
Page de titre

Si le ket | Ψ est normé, P (an ) = n |cn |2 = 1 et on aura :
Sommaire 
A = an P (an ) (5.36)
n
 
Ce résultat peut s’écrire sous une autre forme plus pratique en explicitant
  P (an ), on aura :

A = an Ψ | ϕn ϕn | Ψ
Page 331 de 978

n

= Ψ | A | ϕn  ϕn | Ψ
Retour
(5.37)
n

= Ψ| A | ϕn  ϕn | Ψ
Plein écran
n
= Ψ | A | Ψ
Fermer
soit :
Quitter A = Ψ | A | Ψ (5.38)
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 332
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A est la valeur moyenne de A dans l’état | Ψ, c’est une moyenne
d’ensemble qu’il ne faut pas confondre avec la moyenne dans le temps.
Remarques :
- Si l’observable A a un spectre continu, le même raisonnement conduit à :

A =
Page de titre
αdP (α)

Sommaire
= α Ψ | υα υα | Ψ dα
 (5.39)
  = Ψ| A dα | υα  υα | Ψ

  = Ψ | A | Ψ
- Si le ket | Ψ n’est pas normé on aura :
Page 332 de 978 Ψ | A | Ψ
A = (5.40)
Ψ | Ψ
- Pour calculer A on se place en général dans une représentation
Retour

donnée. Ainsi dans la représentation {| −



r } on aura pour les valeurs
Plein écran
moyennes de X et Px :

Fermer X = Ψ | X | Ψ = Ψ∗ (x)xΨ(x)dx (5.41)

 ∂Ψ
Quitter
Px  = Ψ | Px | Ψ = Ψ∗ (x)( )dx (5.42)
i ∂x
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 333
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2.2. Ecart quadratique moyen
La valeur moyenne A donne l’ordre de grandeur de la valeur de A
lorsque le système est dans l’état | Ψ mais ne nous donne aucune information
sur la dispersion des résultats.
Page de titre
Pour avoir cette information, on pourrait par exemple prendre pour chaque
mesure de A, la différence entre la valeur obtenue et A ; on calculera
Sommaire ensuite la moyenne de ces écarts en divisant leur somme par le nombre
d’expériences ; mais cela conduit à un résultat nul car à cause de la définition
  même de A les écarts positifs compensent les écarts négatifs et on a
évidemment : A − A = 0.
  Pour pallier cette difficulté et éviter cette compensation. On définit un écart
ΔA de telle façon que (ΔA)2 soit la moyenne des carrés des écarts c’est à
Page 333 de 978
dire :
 
(ΔA)2 = (A − A)2 (5.43)
Retour

ΔA est appelé écart quadratique moyen qu’on définit par :


Plein écran
 
ΔA = (A − A)2 (5.44)
Fermer
ou encore :

Quitter ΔA = Ψ| (A − A)2 |Ψ (5.45)
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 334
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(ΔA)2 est appelé variance du système.
D’autre part on a :
   
(A − A)2 = A − 2A A + A2
Page de titre
= A2  − 2 A2 + A2 (5.46)
2
= A2  − A
Sommaire
Ce qui donne :

  ΔA = A2  − A2 (5.47)

 
2.3. Relations d’Heisenberg
Page 334 de 978 Considérons un système physique dans l’état | Ψ et deux observables A
et B qui ne commutent pas ([A, B] = 0).
Retour D’après précédemment on a :
 
(ΔA)2 = (A − A)2 = A2  − A2
 
Plein écran
(5.48)
(ΔB)2 = (B − B)2 = B 2  − B2
Fermer
Introduisons les opérateurs A et B  définis par :

Quitter A = A − A et B  = B − B (5.49)


Valeurs moyennes et compatibilité des observables 335
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A et B  représentent l’écart des opérateurs A et B par rapport à leur valeur
moyenne. Comme A et B sont des scalaires on a : [A , B  ] = [A, B]
Considérons le vecteur | Ψ  transformé de | Ψ par l’application de
l’opérateur λA + iB  où λ est un paramètre réel quelconque :
Page de titre
| Ψ  = (λA + iB  ) | Ψ (5.50)

Sommaire On a :
     
Ψ | Ψ  = Ψ | λA − iB λA + iB | Ψ
     (5.51)
= A2  λ2 + i A , B  λ + B 2 

  Ψ | Ψ  étant une quantité positive, le polynôme du second degré en λ


doit être toujours positif ou nul. Pourqu’il en soit toujours ainsi quelque soit λ il
Page 335 de 978 faut que son discriminant soit négatif, c’est à dire :
2   
(i [A , B  ]) − 4 A2 B 2 ≤ 0 (5.52)
Retour

soit :
Plein écran    1 2
A2 B 2 ≥ (i [A , B  ]) (5.53)
4
Fermer ou encore :
1
Quitter ΔA.ΔB ≥ |[A , B ]| (5.54)
2
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 336
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− →

En appliquant cette inégalité aux composantes des observables R et P qui
sont telles que :

[X, Px ] = [Y, Py ] = [Z, Pz ] = i (5.55)


Page de titre
On obtient :

Sommaire ΔX.ΔPx ≥ (5.56)
2

  ΔY.ΔPy ≥ (5.57)
2

  ΔZ.ΔPz ≥ (5.58)
2
Ces trois inégalités constituent les inégalités spatiales d’Heisenberg.
Page 336 de 978
On ne peut donc définir avec précision à la fois position et impulsion de la
particule, d’où l’impossibilité de déterminer une trajectoire car cela implique la
Retour
connaissance exacte de x, y , z et de leurs dérivées.
On est tenté d’appliquer le même type d’inégalité au couple énergie (E) et
Plein écran temps (t), mais bien que cela conduise à la quatrième relation d’Heisenberg

(ΔE.Δt ≥ ) la démonstration est fausse car à la différence de l’énergie
Fermer 2
le temps n’est pas une observable en mécanique quantique. La quantité
Δt s’interprète simplement comme la durée du temps nécessaire pour que
Quitter
l’énergie du système varie de manière appréciable.
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 337
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2.4. Observables compatibles et incompatibles
Pour simplifier, supposons que l’espace des états est à deux dimensions
et considérons deux observables A et B . Soient a1 , a2 et |a1 , |a2  les valeurs
propres et les vecteurs propres de A et b1 , b2 et |b1 ,|b2  ceux de B .
Page de titre
- Si A et B ne commutent pas les vecteurs propres de A et B ne coı̈ncident
pas. Ainsi si une mesure de A dans l’état /Ψ a donné a1 , le système
Sommaire passe alors dans l’état |a1  ; |a1  n’étant colinéaire ni à |b1  ni à |b2 , si nous
mesurons B il est impossible de prévoir si le résultat de la mesure sera b1 ou
  b2 . Si le résultat est b2 le système saute dans l’état |b2 . Si de nouveau on
mesure A le résultat est imprévisible puisque |b2  n’est colinéaire ni à |a1  ni
  à |a2 .
La mesure de B nous a fait perdre toutes les informations que nous
Page 337 de 978
avions obtenues sur A lors de la première mesure : Les observables A
et B sont dites incompatibles. C’est à dire qu’on ne peut les mesurer
simultanément.
Retour
- Si au contraire A et B commutent |a1  coı̈ ncide avec |b1  et |a2  avec
|b2 . Si la mesure de A a donné a1 , l’état du système passe à |a1 , |a1  étant
Plein écran
aussi vecteur propre de B , la mesure de B donne b1 avec certitude et ne
modifie pas le vecteur d’état, de sorte qu’une nouvelle mesure de A redonne
Fermer a1 .
La mesure de B n’a pas fait perdre les informations acquises sur
Quitter A. Les deux observables A et B sont dites compatibles, c’est à dire
Valeurs moyennes et compatibilité des observables 338
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mesurables simultanément.

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 338 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. CONSERVATION DE LA PROBABILITÉ ET LIEN AVEC LA MÉCANIQUE
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CLASSIQUE 339
3. Conservation de la probabilité et lien avec la
mécanique classique
L’équation de Schrödinger joue un rôle fondamental en mécanique quan-
Page de titre tique car elle régit l’évolution dans le temps des systèmes physiques et est
à l’origine de la conservation de la probabilité et du lien avec la mécanique
Sommaire classique.

  3.1. Conservation de la norme du vecteur d’état

  La norme du vecteur d’état | Ψ(t) se conserve au cours du temps.


En effet, dérivons le carré de la norme par rapport au temps :
Page 339 de 978
d dΨ(t) | d | Ψ(t)
Ψ(t) | Ψ(t) = | Ψ(t) + Ψ(t) | (5.59)
dt dt dt
Retour
comme :
d | Ψ(t)
Plein écran
H | Ψ(t) = i (5.60)
dt
Fermer on a :
dΨ(t) |
Quitter Ψ(t) | H + = −i (5.61)
dt
Lien avec la mécanique classique 340
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l’hamiltonien H étant hermitique (H + = H) on a :
d | Ψ(t) 1
= H | Ψ(t) (5.62)
dt i
dΨ(t) | 1
Page de titre
= − Ψ(t) | H (5.63)
dt i
ce qui donne :
Sommaire
d 1 1
Ψ(t) | Ψ(t) = − Ψ(t)| H |Ψ(t) + Ψ(t)| H |Ψ(t)
dt i i
  =0
(5.64)
 
qui implique que :

Page 340 de 978 Ψ(t) | Ψ(t) = constante (5.65)

comme le vecteur d’état du système est en général normé, on aura :


Retour
Ψ(t) | Ψ(t) = 1 (5.66)
Plein écran La conservation de la norme est indispensable à l’interprétation du carré
du module |Ψ (− → 2
r , t)| de la fonction d’onde d’une particule comme sa densité
Fermer de probabilité de présence au point −→r et à l’instant t, ce qui s’exprime par :

|Ψ (−
→ 2
Quitter
Ψ(t) | Ψ(t) = r , t)| d3 r = 1 (5.67)
Lien avec la mécanique classique 341
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3.2. Conservation locale de la probabilité
3.2.1. Densité et courant de probabilité

Considérons une particule dont l’état est décrit par | Ψ(t).



D’après la relation |Ψ(−
→ 2
Page de titre r , t)| d3 r = 1 et en posant :

|Ψ (−

r , t)| = ρ(−

2
Sommaire
r , t) (5.68)

on a :
  
ρ(−

r , t)d3 r = 1 (5.69)
 

ρ(−

r , t) est une densité de probabilité et la probabilité dP (−
→r , t) de trouver la
Page 341 de 978
particule à l’instant t dans le volume élémentaire d r situé au point −
3 →r est :

Retour dP (−

r , t) = ρ(−

r , t) d3 r (5.70)

Plein écran
La relation (5.69) exprime la conservation globale de la probabilité, il doit
donc lui correspondre une équation de conservation locale pour la densité
de probabilité. Cette situation se rencontre dans de nombreux domaines de
Fermer
la physique où à la loi de conservation globale d’une grandeur physique
correspond une loi de conservation locale pour sa densité. C’est le cas
Quitter
par exemple de la conservation totale de la charge électrique à laquelle
Lien avec la mécanique classique 342
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correspond une loi de conservation locale de la densité de charges qui
s’exprime par :

∂ρ(−
→ →→

+ div J (−
r , t)
r , t) = 0 (5.71)
∂t
Page de titre


où J (−
→r , t) est le vecteur densité de courant et ρ(−
→r , t) la densité volumique
Sommaire de charges.
→→

On va montrer qu’on peut définir un vecteur J (− r , t) appelé courant
  de probabilité qui satisfait une équation locale. Pour ce faire écrivons en
représentation {| − →r } l’équation de Schrödinger et son complexe conjugué
  pour une particule plongée dans un potentiel V (− →
r , t). On a alors :

∂ − 2
Page 342 de 978 i Ψ(→ r , t) = − ΔΨ(−
→r , t) + V (−→
r , t)Ψ(− →r , t) (5.72)
∂t 2m
2
−i Ψ∗ (− → ΔΨ∗ (−→r , t) + V (−→r , t)Ψ∗ (−→

Retour
r , t) = − r , t) (5.73)
∂t 2m
En multipliant la première équation par Ψ∗ (− →
r , t) et la deuxième par Ψ(−

r , t)
Plein écran
et en faisant la différence il vient :
2
[Ψ(−

r , t)Ψ∗ (−
→ [Ψ∗ (−→
r , t)ΔΨ(− →
Fermer ∂
i r , t)] = − r , t)
∂t 2m (5.74)
Quitter −Ψ(− r , t)ΔΨ∗ (−
→ →
r , t)]
Lien avec la mécanique classique 343
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soit encore :
∂ − 
ρ(→
r , t) + [Ψ∗ (−

r , t)ΔΨ(−

r , t) − Ψ(−

r , t)ΔΨ∗ (−

r , t)] = 0
∂t 2im
(5.75)
Page de titre
En comparant avec (5.71) on en déduit que :
→→
− 
div J (− [Ψ∗ (−

r , t)ΔΨ(−

r , t) − Ψ(−

r , t)ΔΨ∗ (−

Sommaire
r , t) = r , t)] (5.76)
2im
  →

où J (−
→r , t) peut être interprété comme un courant de probabilité.
L’expression entre crochet dans le second membre de (5.76) peut s’écrire :
 

− →
− →

Ψ∗ ΔΨ − ΨΔΨ∗ = ∇(Ψ∗ ∇Ψ − Ψ ∇Ψ∗ ) (5.77)
→ −
− → →
− →

Page 343 de 978

car ∇(f ∇g) = ( ∇f )( ∇g) + f Δg , ce qui conduit à :


Retour
→→
−  ! → →
− →
− "
div J (−
r , t) = div Ψ∗ (−

r , t) ∇Ψ(−
r , t) − Ψ(−

r , t) ∇Ψ∗ (−

r , t)
2im
Plein écran (5.78)


Fermer soit pour le courant de probabilité J (−

r , t) :
− −
→ →  ! ∗ −
→ → −
− → →
− → ∗ −
− →
"
Quitter J ( r , t) = Ψ ( r , t) ∇Ψ( r , t) − Ψ( r , t) ∇Ψ ( r , t) (5.79)
2im
Lien avec la mécanique classique 344
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3.2.2. Opérateurs associés à la densité et au courant de probabilité

- La densité de probabilité s’écrit :

ρ(−

r , t) = |Ψ (−

r , t)| = Ψ(t) | −

r  −

2
r | Ψ(t) (5.80)
Page de titre
ρ(−

r , t) apparaı̂t comme la valeur moyenne de l’opérateur ρ défini par :

Sommaire
ρ =|−→
r −
→r| (5.81)

ρ est appelé opérateur densité de probabilité.


 
- Le courant de probabilité peut s’écrire sous la forme :
  − −
→ → 1 ! →
− →
− → −
− → − → →

"
J ( r , t) = Ψ | r  r | P + P | r  r | Ψ (5.82)
2m
Page 344 de 978
→ −
− →
car : P = ∇ et Ψ(− →
r , t) = −

r | Ψ
→−
− i →

Retour J (→r , t) apparaı̂t donc comme la valeur moyenne de l’opérateur J défini
par :
Plein écran

→ 1 ! − → →
− → −
− → −→ →

"
J = | r  r | P + P | r  r |
2m! " (5.83)
1 − → → −

|→r −

r | P |− r →
Fermer
= r |
m
Quitter −

J est appelé opérateur courant de probabilité.
Lien avec la mécanique classique 345
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3.3. Lien avec la mécanique classique
3.3.1. Evolution des valeurs moyennes

Considérons une observable A et un système dans l’état normé | Ψ(t).


Page de titre La valeur moyenne A = Ψ | A | Ψ peut varier au cours du temps car d’une
part le vecteur d’état | Ψ(t) dépend du temps et d’autre part l’observable A
Sommaire
peut être une fonction explicite du temps.
L’évolution de A s’obtient en dérivant son expression par rapport au
temps ; on a :
 
d d
A = (Ψ(t) | A | Ψ(t))
  dt dt
dΨ | d | Ψ ∂A
=( )A | Ψ + Ψ | A | ( ) + Ψ | | Ψ
Page 345 de 978
dt dt ∂t
(5.84)
Retour
En utilisant (5.62) et (5.63) il vient :
d 1 ∂A
Plein écran
A = Ψ | AH − HA | Ψ + Ψ | | Ψ (5.85)
dt i ∂t
Fermer soit en définitive :
d 1 ∂A
Quitter A = [A, H] +   (5.86)
dt i ∂t
Lien avec la mécanique classique 346
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Si l’observable A ne dépend pas explicitement du temps on aura :

d 1
A = [A, H] (5.87)
dt i
Page de titre Les équations (5.86) et (5.87) constituent le théorème d’Ehrenfest.

Sommaire 3.3.2.  et P
Application aux observables position et impulsion (R )

Considérons le cas d’une particule de masse m en mouvement sous


l’action de forces dérivant d’un potentiel scalaire indépendant du temps V (−

 
r ).
L’hamiltonien de la particule est donc :
 
P2 →

H= + V (R) (5.88)
Page 346 de 978 2m


Examinons alors l’évolution des valeurs moyennes des observables R et
Retour −

P qui ne dépendent pas explicitement du temps :
On a :
Plein écran


d '−
→( 1 '−→ ( 1 −→ P2
Fermer
R = [ R , H] = [R, ] (5.89)
dt i i 2m
d '−
→( 1 '−→ ( 1 '− → → (

P = [ P , H] = [ P , V ( R )] (5.90)
Quitter dt i i
Lien avec la mécanique classique 347
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Les règles de commutation nous permettent de calculer facilement le commu-


− P2

tateur [ R , ] qu’on trouve égal à :
2m


→ P2
− i −

Page de titre [R, ]= P (5.91)
2m m

− →

car : [Ri , Pin ] = inPin−1 (Ri et Pi étant les composantes de R et P )
Sommaire →
− →
− →

Quant au commutateur [ P , V ( R )] on l’obtient en développant V ( R ) en


 
série entière de R et en utilisant la relation [Pi , Rin ] = −inRin−1 .
On obtient alors :
d '−
→( P 
  R = (5.92)
dt m
d '−
→( '−
→ −→(
Page 347 de 978 P = − ∇V ( R ) (5.93)
dt
Ces deux relations ne sont autres que les équations de Newton pour les
Retour
valeurs moyennes.
En mécanique classique ces équations s’écrivent en effet pour une parti-


Plein écran
cule soumise à une force F dérivant d’un potentiel V (−

r):
d−→ →

=−→
r p
Fermer m = υ (5.94)
dt m
d−
→ →
− → →

= F = − ∇V (−
p
Quitter r) (5.95)
dt
Lien avec la mécanique classique 348
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Ce qui montre que :
Les valeurs moyennes des observables obéissent aux équations
classiques.

Page de titre 3.4. Importance de l’amplitude de probabilité

Sommaire
Considérons un système physique décrit par l’état |ψ qui est une super-
position linéaire des états |ψ1  et |ψ2 , c’est à dire que l’on a :
  |ψ = λ1 |ψ1  + λ2 |ψ2  (5.96)

2
  La probabilité de trouver le système dans l’état |ψ1  est donc |λ1 | et la
2
probabilité de le trouver dans l’état |ψ2  est |λ2 | .
Page 348 de 978 Si on mesure une grandeur physique A associée au système. Les résultats
de la mesure sont les valeurs propres an de l’observable A correspondante.
Retour Dans l’hypothèse où an est une valeur propre non dégénérée correspondant
au vecteur propre | ϕn  :
Plein écran
La probabilité de trouver an quand le système est dans l’état |ψ1  est
P1 (an ) = |ϕn | ψ1 |2 = |α1 |2
La probabilité de trouver an quand le système est dans l’état |ψ2  est
P2 (an ) = |ϕn | ψ2 |2 = |α2 |2
Fermer

Si le système est dans l’état |ψ on est tenté de dire que la probabilité de
Quitter
Lien avec la mécanique classique 349
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trouver comme résultat de la mesure de A la valeur propre an est :

P(an ) = |λ1 |2 P1 (an ) + |λ2 |2 P2 (an ) = |λ1 |2 |α1 |2 + |λ2 |2 |α2 |2 (5.97)

C’est à dire la probabilité que le système soit dans l’état |ψ1  multiplié par
Page de titre la probabilité que dans |ψ1  on a le résultat an ,augmenté de la même quantité
relative au système dans l’état |ψ2 .
Sommaire Ceci est complètement faux car :
On doit toujours commencer par calculer l’amplitude de probabilité.
  En effet, la probabilité de trouver an dans l’état |ψ est :

P(an ) = |ϕn | ψ|2 (5.98)


 
avec
Page 349 de 978
ϕn | ψ = λ1 ϕn | ψ1  + λ2 ϕn | ψ2 
(5.99)
Retour
= λ1 α1 + λ2 α2

soit :
Plein écran
P(an ) = |λ1 |2 |α1 |2 + |λ2 |2 |α2 |2 + λ∗1 λ2 α1∗ α2 + λ1 λ∗2 α1 α2∗ (5.100)
Fermer
Le premier raisonnement, qui parait par ailleurs logique, élimine le terme
d’interférence qui est capital. C’est pourquoi le calcul de l’amplitude de
Quitter
probabilité ϕn | ψ doit être effectué en premier.
4. SYSTÈMES CONSERVATIFS 350
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4. Systèmes conservatifs
En mécanique classique lorsque les forces appliquées à un système
matériel dérivent toutes d’un potentiel, il y a conservation de l’énergie
mécanique et les forces sont dites conservatives. On dit aussi que l’énergie
Page de titre
est une constante du mouvement.
En mécanique quantique un système est dit conservatif lorsque son
Sommaire
hamiltonien H ne dépend pas explicitement du temps. On va voir qu’un tel
système possède des propriétés particulières du point de vue de son évolution
  et de la mesure des observables qui lui sont associées

 
4.1. Résolution de l’équation de Schrödinger
Page 350 de 978 Supposons pour simplifier que le spectre du hamiltonien est discret et non
dégénéré, c’est à dire qu’on a :
Retour
H | ϕn  = En | ϕn  (5.101)

Les énergies propres et états propres En et | ϕn  sont indépendants du


Plein écran

temps et les | ϕn  forment un système complet, l’état | Ψ(t) est donc :



Fermer

| Ψ(t) = cm (t) | ϕm  (5.102)


Quitter m
Systèmes conservatifs 351
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Toute la dépendance temporelle de |Ψ(t) est donc contenue dans les
coefficients du développement cm (t).
L’équation de Schrödinger décrivant l’évolution du système est :

d
Page de titre i | Ψ(t) = H | Ψ(t) (5.103)
dt

Sommaire En la projetant sur chacun des états | ϕn , il vient :

d
  i ϕn | Ψ(t) = ϕn | H |Ψ(t) (5.104)
dt

  soit :
d 
i cn (t) = ϕn | H | ϕm cm (t)
Page 351 de 978 dt

m

= Em ϕn | ϕm cm (t) (5.105)


Retour


m

= Em δnm cm (t)
Plein écran
m

Fermer soit encore :


d
Quitter
i cn (t) = En cn (t) (5.106)
dt
Systèmes conservatifs 352
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Cette équation donne après intégration :
iEn t
cn (t) = cn (0) exp(− ) (5.107)

L’évolution de | Ψ(t) au cours du temps est donc simple :
Page de titre
Si à l’instant t = 0 le système est dans l’état :

Sommaire | Ψ(0) = cm (0) | ϕm  (5.108)
m

  A l’instant t le système sera dans l’état :


 iEm
  | Ψ(t) = cm (0) exp(− t) | ϕm  (5.109)
m


Page 352 de 978


chaque facteur du développement est multiplié par un facteur de phase
iEm
exp(− t) qui dépend de l’énergie Em correspondant à |ϕm .

Retour Si l’instant initial correspond à t = t0 et non à t = 0 c’est à dire si l’on a :

Plein écran
| Ψ(t0 ) = cm (t0 ) | ϕm  (5.110)
m

Fermer
A l’instant t le système sera dans l’état :
 iEm
| Ψ(t) = cm (t0 ) exp(− (t − t0 )) | ϕm  (5.111)
Quitter
m

Systèmes conservatifs 353
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Le même raisonnement s’effectue dans le cas où le spectre de H est continu
et conduit à :

iE
| Ψ(t) = dE [c(E, t0 ) exp(− (t − t0 )) | ϕE ] (5.112)

Page de titre

4.2. Etats stationnaires


Sommaire

Si l’état | Ψ(t0 ) est un état propre de H , son développement ne fait


  intervenir que des états propres de H de même valeur propre. Ainsi si la valeur
propre est Ek par exemple, tous les coefficients du développement sont nuls
sauf ck c’est à dire qu’on a :
 

cn=k (t0 ) = 0 et ck (t0 ) = 1 (5.113)


Page 353 de 978

A un instant t ultérieur à t0 , la mesure de l’énergie donnera sûrement Ek et le


Retour ket | Ψ(t) est tel que :

iEk
Plein écran | Ψ(t) = exp(− (t − t0 )) | Ψ(t0 ) (5.114)

Fermer | Ψ(t) et | Ψ(t0 ) ne différent donc que d’un facteur de phase et le système
se trouve dans le même état propre de H avec la même énergie Ek . On dit
Quitter
dans ce cas que le système est dans un état stationnaire.
Systèmes conservatifs 354
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4.3. Constantes du mouvement et bons nombres quan-
tiques
On appelle constante du mouvement toute observable A qui ne dépend
pas explicitement du temps et qui commute avec l’hamiltonien H .
Page de titre


A=0 et [A, H] = 0 (5.115)
Sommaire ∂t
Si le système est conservatif, H est lui-même une constante du mouvement
 
et on peut trouver un système de vecteurs propres communs à A et à H . On
aura :
 
H | ϕn  = En | ϕn  (5.116)
Page 354 de 978 A | ϕn  = an | ϕn  (5.117)

Retour Si à l’instant t0 on mesure A et qu’on trouve an , immédiatement après la


mesure le système saute à l’état | ϕn , | ϕn  étant également état propre de
Plein écran
H est un état stationnaire. A un instant ultérieur t le système sera toujours
dans l’état | ϕn  et une nouvelle mesure de A redonnera an avec certitude. an
est appelé un bon nombre quantique.
Fermer

Quitter
Systèmes conservatifs 355
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4.4. Evolution des valeurs moyennes des grandeurs phy-
siques
Comme l’état du système est décrit par :
 iEm
Page de titre
| Ψ(t) = cm (t0 )e− 
(t−t0 )
|ϕn  (5.118)
m

On peut calculer explicitement la valeur moyenne d’une grandeur physique A


Sommaire

dans cet état. On a :


 
A(t) = Ψ(t) | A | Ψ(t)
   
   iEm
 iEn
= c∗m (t0 )e  (t−t0 ) ϕm | A cn (t0 )e−  (t−t0 ) |ϕn 
m n
Page 355 de 978  i(Em −En )
= c∗m (t0 )cn (t0 ) ϕm | A |ϕn  e− 
(t−t0 )

m n
Retour
(5.119)

Plein écran ϕm | A | ϕn  sont les éléments de matrice Amn de la matrice A dans la base
{| ϕn } et sont constants lorsque A ne dépend pas explicitement du temps.
Fermer
A(t) s’écrit donc :
 i(Em −En )
A(t) = c∗m (t0 )cn (t0 )Amn e−  (t−t0 )
(5.120)
Quitter
m n
Systèmes conservatifs 356
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Cette expression montre que l’évolution de A(t) est décrite par une série de
Em − En
termes oscillant aux fréquences νmn = . Ces fréquences appelées

fréquences de Bohr sont caractéristiques du système et indépendants de
A. Ainsi pour un atome par exemple, les valeurs moyennes des diverses
Page de titre
grandeurs qui lui sont associées oscillent aux diverses fréquences de Bohr
et on comprend pourquoi le rayonnement émis par l’atome ne comprend
Sommaire que ces fréquences, ce qui explique intuitivement la relation de Bohr reliant
les fréquences spectrales émises ou absorbées aux différentes énergies
  atomiques.
On remarque aussi à partir de cette relation que chaque fréquence νmn
  intervient avec un poids qui dépend de l’élément de matrice Amn ; ainsi si
Amn = 0 la fréquence νmn est absente du spectre d’où les règles de
Page 356 de 978
sélection des divers types de transitions reposent sur l’étude des éléments
non diagonaux des observables.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
5. OPÉRATEUR D’ÉVOLUTION 357
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5. Opérateur d’évolution
5.1. Définition
L’équation de Schrödinger :
Page de titre

d
i | Ψ(t) = H | Ψ(t) (5.121)
Sommaire dt
permet d’écrire :
 
i
d | Ψ(t) =| Ψ(t + dt)− | Ψ(t) = − H | Ψ(t)dt (5.122)
  
soit :
Page 357 de 978
i
| Ψ(t + dt) = (1 − Hdt) | Ψ(t) (5.123)

Retour
En posant :
Plein écran i
(1 − Hdt) = U (t + dt, t) (5.124)

Fermer
il vient :

Quitter | Ψ(t + dt) = U (t + dt, t) | Ψ(t) (5.125)


Opérateur d’évolution 358
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H étant hermitique l’opérateur U (t + dt, t) est un opérateur unitaire infi-
nitésimal (U = 1 + iεF ).
Si on considère un intervalle de temps fini [t0 , t] on peut le diviser en un
très grand nombre d’intervalles infinitésimaux correspondant à des opérateurs
Page de titre
unitaires infinitésimaux Ui .
Le passage de l’état | Ψ(t0 ) à l’état | Ψ(t) s’effectue par un produit de
ces transformations infinitésimales et on aura :
Sommaire

| Ψ(t) = Πi Ui | Ψ(t0 ) (5.126)


 
Comme le produit de deux opérateurs unitaires est unitaire le produit total
  Πi Ui est un opérateur unitaire qu’on note U (t, t0 ) de sorte que l’on a :

| Ψ(t) = U(t, t0 ) | Ψ(t0 ) (5.127)


Page 358 de 978

U (t, t0 ) est appelé opérateur d’évolution et on a bien sûr U (t0 , t0 ) = 1


Retour L’équation de Schrödinger s’écrit alors :

d
Plein écran i (U (t, t0 ) | Ψ(t0 )) = HU (t, t0 ) | Ψ(t0 ) (5.128)
dt
Fermer ce qui nous permet d’atteindre l’évolution de U (t, t0 ) par l’équation :

d
Quitter i U (t, t0 ) = HU (t, t0 ) (5.129)
dt
Opérateur d’évolution 359
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Lorsque l’hamiltonien H ne dépend pas du temps, cette équation s’intègre
facilement pour donner :
iH
U (t, t0 ) = e− 
(t−t0 )
(5.130)
Page de titre
On peut avec cette transformation retrouver l’expression (5.111) donnant
l’évolution de | Ψ(t) :
Sommaire
En effet si :

  | Ψ(t0 ) = cn (t0 ) | ϕn  (5.131)
n

  il vient :
 iH
Page 359 de 978 | Ψ(t) = cn (t0 ) exp(− (t − t0 )) | ϕn  (5.132)
n

Retour
or

iH 
iH(t − t0 ) k 1
Plein écran
exp(− (t − t0 )) | ϕn  = − | ϕn 
 k
 k!

i(t − t0 ) k 1
(5.133)
Fermer
= − H k | ϕn 
k
 k!
Quitter
Opérateur d’évolution 360
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comme

H /ϕn  = En /ϕn  (5.134)

on a :
Page de titre

H k /ϕn  = Enk /ϕn  (5.135)


Sommaire
ce qui donne :
 
iH 
i(t − t0 ) k 1
exp(− (t − t0 )) | ϕn  = − Enk | ϕn 
  k!
  k

iEn (t − t0 ) k 1
= − | ϕn  (5.136)
Page 360 de 978
k
 k!
iEn (t − t0 )
= exp(− ) | ϕn 
Retour

soit pour | Ψ(t) :
Plein écran
 iEn
| Ψ(t) = cn (t0 )e− 
(t−t0 )
| ϕn  (5.137)
Fermer
n

Quitter
On retrouve donc l’expression (5.111).
Opérateur d’évolution 361
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5.2. Représentation de Heisenberg
5.2.1. Points de vue de Schrödinger et de Heisenberg

Dans le formalisme qu’on a développé précédemment on a utilisé


Page de titre des opérateurs indépendants du temps correspondant aux observables du
système et on a atteint l’évolution de ce système à partir du vecteur d’état
Sommaire
| Ψ(t) : c’est la représentation de Schrödinger et on convient de noter dans
cette représentation les observables par As et le vecteur d’état par | Ψs (t).
On peut chercher une transformation unitaire sur les états propres de
 
sorte que le transformé de | Ψs (t) soit indépendant du temps alors que les
transformés des observables As dépendent du temps :
 
C’est la représentation de Heisenberg et on notera | ΨH  le vecteur d’état
et AH l’observable.
Page 361 de 978
D’après (5.127) on a :

Retour | Ψs (t) = U (t, t0 ) | Ψs (t0 ) (5.138)

Pour avoir un vecteur d’état constant il suffit d’effectuer la transformation


Plein écran
unitaire associée à U + (t, t0 ) sur le ket | Ψs (t), soit :

Fermer | ΨH  = U + (t, t0 ) | Ψs (t)


(5.139)
= U + (t, t0 )U (t, t0 ) | Ψs (t0 ) =| Ψs (t0 )
Quitter
Opérateur d’évolution 362
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Dans la représentation de Heisenberg, le vecteur d’état constant coı̈ncide
donc avec | Ψs (t0 ) à l’instant t0 :

|ΨH  =| Ψs (t0 ) (5.140)


Page de titre
Pour avoir l’observable dépendante du temps on utilise l’expression (4.163) et
on a :
Sommaire

AH (t) = U + (t, t0 )As U (t, t0 ) (5.141)


 
Si le système est conservatif (Hs indépendant du temps) et si As commute
avec Hs , AH sera indépendant du temps.
 
En effet dans ce cas l’opérateur d’évolution est tel que :

Page 362 de 978 H(t − t0 )


U (t, t0 ) = exp(−i ) (5.142)

Retour
Si As commute avec Hs , il commutera aussi avec U (t, t0 ) de sorte que :

Plein écran AH (t) = U + (t, t0 )As U (t, t0 ) = U + (t, t0 )U (t, t0 )As = As (5.143)

Fermer
5.2.2. Equation de Heisenberg :

Quitter
Elle décrit l’évolution dans le temps de l’observable AH :
Opérateur d’évolution 363
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On a :

AH (t) = U + (t, t0 )As U (t, t0 ) (5.144)

soit :
Page de titre
dAH dU + (t, t0 ) ∂As
= As U (t, t0 ) + U + (t, t0 ) U (t, t0 )
Sommaire dt dt ∂t (5.145)
dU (t, t0 )
+U + (t, t0 )As
 
dt
Comme :
 
dU (t, t0 )
i = Hs U (t, t0 ) (5.146)
dt
Page 363 de 978
et
Retour
dU + (t, t0 )
−i = U + (t, t0 )Hs (5.147)
dt
Plein écran
il vient :
dAH 1 1 ∂As
= − U + H s As U + U + As H s U + U +
Fermer
U (5.148)
dt i i ∂t
Quitter
Opérateur d’évolution 364
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En insérant entre Hs et As le produit U (t, t0 )U + (t, t0 ) on aura :

dAH 1 + 1 ∂As
=− U H s U U + As U + U + A s U U + H s U + U + U
dt i i   ∂t
1 1 ∂As
Page de titre = − H H AH + A H H H +
i i ∂t H
 
1 ∂As
Sommaire = (AH HH − HH AH ) +
i ∂t H
(5.149)
 
soit :
   
dAH ∂As
i = [AH , HH ] +i (5.150)
dt ∂t H
Page 364 de 978

qui est l’équation de Heisenberg.


Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
6. APPLICATION DES POSTULATS : SYSTÈME À DEUX NIVEAUX 365
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6. Application des postulats : système à deux
niveaux
Les postulats constituent l’ensemble des règles qui permettent, pour un
Page de titre problème donné, de déterminer l’évolution de l’état du système et de faire les
prévisions sur le résultat de la mesure des grandeurs physiques associées à
Sommaire ce système. Les chapitres qui suivent montreront l’importance des postulats
et en constituent en fait tous des applications potentielles.
  Nous allons dans ce paragraphe examiner de façon simple des systèmes
qu’on rencontre souvent en physique et qui impliquent des phénomènes de
 
grande importance(oscillations quantiques, résonance quantique,...) : Ce sont
les systèmes à deux niveaux.
Ces systèmes qui sont des systèmes modèles permettent de comprendre
Page 365 de 978
la physique quantique à travers une approche didactique simple qui se prête
à une grande généralisation.
Retour
Dans un système à deux niveaux l’espace des états est un espace à
deux dimensions sous- tendu par une base formée des états propres de
Plein écran l’hamiltonien du système ; Comme exemple de tels systèmes on peut citer
le spin 12 qui sera étudié dans le chapitre 9 et tout autre système physique
Fermer contenant deux états dont les énergies sont voisines et très différentes de
celles des autres états du systèmes. Le couplage de ces états par une
Quitter perturbation extérieure, qui est à la base de nombreuses applications, peut
Application des postulats : système à deux niveaux 366
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être étudié dans le cadre d’un formalisme mathématique considérablement
simplifié.

6.1. Position du problème :


Page de titre
Soit un système physique dont l’espace des états à deux dimensions
Sommaire
admet pour base orthonormée le système des vecteurs propre |ϕ1 et |ϕ2 
de l’hamiltonien H0 de valeurs propres non dégénérées E1 et E2 .
On suppose que le système est soumis à une perturbation extérieure
 
décrite par l’opérateur hermitique et indépendant du temps W , de sorte que
l’hamiltonien total du système s’écrit :
 
H = H0 + W (5.151)
Page 366 de 978
on désigne par |Ψ1  et |Ψ2  les états propres de H et ε1 et ε2 ses valeurs
Retour
propres de sorte qu’on a :

H |Ψ1  = ε1 |Ψ1  (5.152)


Plein écran
H |Ψ2  = ε2 |Ψ2  (5.153)

Fermer H0 est souvent appelé hamiltonien non perturbé et W est appelé perturbation
ou couplage car il peut induire des transitions entre les deux états non
Quitter perturbés |ϕ1  et |ϕ2 
Application des postulats : système à deux niveaux 367
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Dans la base {|ϕ1  , |ϕ2 }les matrices représentant W et H sont :
   
W11 W12 E1 + W11 W12
W = et H = (5.154)
W21 W22 W21 E2 + W22
Page de titre ∗
où W11 et W22 sont réels et W12 = W21

Sommaire
6.2. Effet du couplage sur les états stationnaires du système
  La diagonalisation de la matrice représentant H dans la base {|ϕ1  , |ϕ2 }
ne pose pas de difficulté majeure et donne pour les valeurs propres et vecteurs
  propres de H :

⎪ 1

⎪ ε1 = (E1 + E2 + W11 + W22 )
Page 367 de 978

⎪ 2

⎪ 1 1
⎨ + (E1 − E2 + W11 − W22 )2 + 4 |W12 |2 2
Retour 2 (5.155)


1

⎪ ε2 = (E1 + E2 + W11 + W22 )

⎪ 2

⎩ 1 1
− (E1 − E2 + W11 − W22 )2 + 4 |W12 |2 2
Plein écran

2
Fermer

Quitter
Application des postulats : système à deux niveaux 368
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et



θ −i ϕ θ iϕ
⎨ |Ψ1  = cos e 2 |ϕ1  + sin e 2 |ϕ2 
2 2
(5.156)


⎩ |Ψ2  = − sin θ e−i ϕ2 |ϕ1  + cos θ ei ϕ2 |ϕ2 
Page de titre 2 2
où l’angle θ est tel que :
Sommaire
2 |W12 |
tgθ = (5.157)
E1 − E2 + W11 − W22
  avec :
0  θ  π et ϕ est l’argument du nombre complexe W12 (W21 = eiϕ |W21 |).
  On vérifie bien qu’en l’absence de couplage (W = 0), ε1 et ε2 s’identifient
à E1 et E2 et |Ψ1  et |Ψ2  s’identifient à |ϕ1  et |ϕ2  (θ = ϕ = 0).
Page 368 de 978 On remarque aussi que si la matrice W est diagonale (W12 = W21 = 0)
les vecteurs propres de H sont les mêmes que ceux de H0 et ses valeurs
Retour
propres sont E1 + W11 et E2 + W22 .
Enfin si la matrice de W est purement non diagonale (W11 = W22 = 0) et
c’est la situation physique la plus intéressante. Les valeurs propres et vecteurs
Plein écran
propres de H sont tels que :
1 1 1
Fermer ε1 = (E1 + E2 ) + (E1 − E2 )2 + 4 |W12 |2 2 (5.158)
2 2
1 1 1
Quitter ε2 = (E1 + E2 ) − (E1 − E2 )2 + 4 |W12 |2 2 (5.159)
2 2
Application des postulats : système à deux niveaux 369
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et les angles θ et ϕ sont définis par :
2 |W12 |
tgθ = (5.160)
E1 − E2
W21 = eiϕ |W21 | (5.161)
Page de titre

Sommaire
6.3. Oscillations du système entre les états non perturbés
6.3.1. Evolution dans le temps
 
Supposons que la matrice représentant W est purement non diagonale et
que l’état du système à l’instant t est décrit par le ket :
 
|Ψ(t) = λ1 (t) |ϕ1  + λ2 (t) |ϕ2  (5.162)
Page 369 de 978 L’évolution de cet état est donnée par l’équation de Schrödinger :
d |Ψ(t)
Retour = (H0 + W ) |Ψ(t) (5.163)
dt
La projection de cette équation sur la base {|ϕ1  , |ϕ2 } nous donne le
Plein écran
système suivant :
d
Fermer i λ1 (t) = E1 λ1 (t) + W12 λ2 (t) (5.164)
dt
d
Quitter i λ2 (t) = W21 λ1 (t) + E2 λ2 (t) (5.165)
dt
Application des postulats : système à deux niveaux 370
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C’est un système linéaire d’équations différentielles couplées dont les
coefficients sont les éléments de matrice du hamiltonien H dont on a calculé
les valeurs propres (ε1 et ε2 ) et les vecteurs propres (|Ψ1  et |Ψ2 ).
Si à l’instant t = 0 on décompose le ket |Ψ(0) sur |Ψ1  et |Ψ2  c’est à
Page de titre
dire qu’on écrit :

|Ψ(0) = α |Ψ1  + β |Ψ2  (5.166)


Sommaire
L’état |Ψ(t) est donné à l’instant ultérieur par l’expression (5.109) soit :
  i1 t i2 t
|Ψ(t) = α exp(− ) |Ψ1  + β exp(− ) |Ψ2  (5.167)
 
 
Les constantes α et β étant fixées par les conditions initiales, on peut après
projection de |Ψ(t) sur la base {|ϕ1  , |ϕ2 } et identification avec (5.162)
Page 370 de 978
déterminer λ1 (t) et λ2 (t).

Retour
6.3.2. Oscillations de Rabi

Plein écran Supposons qu’à l’instant t = 0, le système est dans l’état propre |ϕ1  de
l’hamiltonien non perturbé H0 , c’est à dire : |Ψ(0) = |ϕ1  et calculons la
Fermer
probabilité P12 (t) de le trouver à l’instant t dans l’état |ϕ2 .
D’après les postulats de la mesure P12 (t) est donné par :
Quitter P12 (t) = |ϕ2 | Ψ(t)|2 (5.168)
Application des postulats : système à deux niveaux 371
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Pour calculer P12 (t) il faut d’abord écrire |Ψ(0) et |Ψ(t) dans la base
{|Ψ1  , |Ψ2 } où H est diagonal.
En utilisant les résultats du paragraphe précédent on a :
iϕ θ θ
Page de titre |Ψ(0) = |ϕ1  = e+ 2 (cos |Ψ1  − sin |Ψ2 ) (5.169)
2 2
iϕ θ iε1 t θ − iε2 t
|Ψ(t) = e+ 2 (cos e−  |Ψ1  − sin e  |Ψ2  (5.170)
Sommaire 2 2
L’amplitude de probabilité de trouver le système dans l’état |ϕ2  est donc :
 
iϕ θ iε1 t θ iε2 t
ϕ2 | Ψ(t) = e+ 2 (cos e−  ϕ2 | Ψ1  − sin e−  ϕ2 | Ψ2 )
  2 2
(5.171)
Page 371 de 978
qui donne après calcul :

θ θ iε1 t iε2 t
Retour
ϕ2 | Ψ(t) = eiϕ sin cos (e−  − e−  ) (5.172)
2 2
Plein écran Ce qui permet d’avoir :


1 2 ε1 − ε2
Fermer P12 (t) = sin θ 1 − cos(
2
t)
 (5.173)
ε1 − ε 2
Quitter = sin2 θ sin2 ( t)
2
Application des postulats : système à deux niveaux 372
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Et en utilisant les expressions de θ, ε1 et ε2 on obtient :


4 |W12 |2 2 2 2
P12 (t) = 2 2 sin (E1 − E2 ) + 4 |W12 | t/2
(E1 − E2 ) + 4 |W12 |
Page de titre
(5.174)

Sommaire

 

 

Page 372 de 978

Retour

Plein écran Figure 5.1 : Variation de la probabilité P12 (t) en fonction du temps

Fermer
Cette formule est appelée formule de Rabi, elle montre que laprobabilit

ε 1 − ε2
Quitter P12 (t) oscille au cours du temps avec l’unique fréquence de Bohr

Application des postulats : système à deux niveaux 373
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du système (fig. 5.1), ce qui prouve que ce système effectue une oscillation
entre les deux états propres |ϕ1  et |ϕ2  de l’hamiltonien non perturbé H0 .

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 373 de 978

Retour

Plein écran

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Exercices et Problèmes 374
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Exercices et Problèmes
EP 5.1 : Particule dans un potentiel coulombien

I- On considère un espace à une dimension sur lequel x désigne la coordonnée


Page de titre
“position”, qui peut prendre toutes les valeurs positives et négatives.
A
Une particule de masse m est soumise au potentiel V (x) = − , A étant une
Sommaire
|x|
constante positive.
  On désigne par E l’énergie de la particule, dont on envisage un état lié station-
naire (E < 0).
  1- Donner l’opérateur hamiltonien H de la particule et écrire son équation aux
valeurs propres en désignant par ϕ(x) ses vecteurs propres.
Page 374 de 978
2- Vérifier que cette équation admet, pour des valeurs, respectivement, de la
longueur a et de l’énergie E0 , que l’on calculera en fonction de m, A et , une solution
appartenant à l’espace des fonctions d’onde, de la forme :
Retour  
|x|
ϕ1 (x) = αx exp −
Plein écran
a
où α est une constante.
3- Calculer la constante α de manière que ϕ1 (x) soit normée. Montrer que la
Fermer
densité de probabilité de présence de la particule est maximale pour une valeur de
|x| que l’on calculera en fonction de a. Représenter graphiquement, ϕ1 (x) puis la
Quitter
densité de probabilité de présence, en fonction de x.
Exercices et Problèmes 375
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4- La particule étant dans l’état décrit par :

i
Ψ1 (x, t) = ϕ1 (x) exp(− E0 t)

a-Donner sans calcul, mais en les justifiant, les valeurs moyennes XΨ1 et
Page de titre
'−
→(
P des observables X et P , associées aux grandeurs position et impulsion x et
Ψ1
Sommaire −

p de la particule.
b- Calculer les valeurs moyennes V Ψ1 et T Ψ1 des observables V et T
 
P2
associées au potentiel V (x) et et à l’énergie cinétique .
2m
  c-Calculer V Ψ1 + T Ψ1 et commenter le résultat obtenu.

Page 375 de 978

Retour

Plein écran

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Exercices et Problèmes 376
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EP 5.2 : Hamiltonien perturbé

On considère un système physique décrit par l’hamiltonien H0 . Les trois états de


base du système sont représentés par les trois kets |ϕ1 , |ϕ2 , |ϕ3 , états propres
Page de titre
de H0 avec la même valeur propre E0 :

H0 |ϕ1  = E0 |ϕ1  ; H0 |ϕ2  = E0 |ϕ2  ; H0 |ϕ3  = E0 |ϕ3 


Sommaire

Le couplage entre les différents états précédents est décrit par un opérateur W
  dont les seuls éléments de matrice non nuls sont :

λ
  ϕ1 | W |ϕ3  = ϕ3 | W |ϕ1  = ϕ1 | W |ϕ2  = ϕ2 | W |ϕ1  = √
2
Page 376 de 978 où λ est une constante réelle telle que : 0 < λ < E0
1- Ecrire la matrice représentant l’hamiltonien total H = H0 + W dans la base
Retour {|ϕ1  , |ϕ2  , |ϕ3 }.
2- a- Déterminer les valeurs propres ε− ,ε0 ,ε+ de l’hamiltonien total H .
b- Déterminer les vecteurs propres correspondants qu’on notera respective-
Plein écran
ment {|ψ−  , |ψ0  , |ψ+ }.
3- Le système est à l’instant t = 0 dans l’état |ψ(0) = |ϕ1 
Fermer
a- Exprimer |ψ(0) dans la base {|ψ−  , |ψ0  , |ψ+ }.
b- Déterminer l’état |ψ(t) du système à un instant t ultérieur.
Quitter
c- Calculer la valeur moyenne de H dans l’état |ψ(t).
Exercices et Problèmes 377
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Conclure.

EP 5.3 : Mesure d’observables (1)

Page de titre
On considère un système physique dont l’espace des états qui est de dimension
trois est rapporté à la base orthonormée formée par les trois kets |u1 ,|u2 ,|u3 .
Ces kets de base sont vecteurs propres de deux opérateurs A et B :
Sommaire

A |u1  = a |u1  B |u1  = b |u1 


  A |u2  = −a |u2  B |u2  = b |u2 
A |u3  = −a |u3  B |u3  = 0
 
où a et b sont des constantes réelles non nulles.
1- a- Ecrire les matrices représentant ces deux opérateurs dans la base {|ui }.
Page 377 de 978
b- Les opérateurs A et B sont-ils des observables ?
c- A constitue-t-il un E.C.O.C à lui seul ? Même question pour B .
d- L’ensemble {A, B} forme-t-il un E.C.O.C ?
Retour

2- A l’instant t = 0, l’état du système est décrit par le ket :


Plein écran
! √ "
|ψ(0) = C |u1  + i |u2  − 2 |u3 
Fermer

où c est une constante.


Quitter a- Calculer C pour que ce ket soit normé.
Exercices et Problèmes 378
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b-Si l’on mesure A à l’instant t = 0, quelles valeurs peut-on trouver, et avec
quelles probabilités ? Même question pour B .
c- Supposons qu’une mesure de B à l’instant t = 0 donne b. Quel est le ket
normé |ψ  (0) qui représente l’état du système immédiatement après la mesure ?
Page de titre
d- Peut-on mesurer simultanément A et B sur le système dans l’état |ψ(0) ?
Si oui, quels résultats peut donner une telle mesure simultanée, et avec quelles
probabilités ?
Sommaire

EP 5.4 : Mesure d’observables (2)


 

On considère un système physique dont l’espace des états est à trois dimensions.
  On choisit dans cet espace une base orthonormée complète constituée de trois kets
|u1 ,|u2 ,|u3  que l’on note {|ui }.
Page 378 de 978 Ces kets de base sont vecteurs propres de deux opérateurs A et B indépendants
du temps définis par :
Retour
A |u1  = a |u1  A |u2  = a |u2  A |u3  = 0
B |u1  = b |u1  B |u2  = −b |u2  B |u3  = −b |u3 
Plein écran

où a et b sont des constantes réelles non nulles.


Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 379
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L’hamiltonien du système est aussi indépendant du temps, et tel que

E
H |u1  = E |u1  + √ |u2 
3
E
Page de titre
H |u2  = √ |u1  − E |u2 
3
H |u3  = E |u3 
Sommaire
où E est une constante réelle non nulle.
1- Les opérateurs A et B sont-ils des observables ? Forment-ils à eux deux un
 
E.C.O.C.
2- A l’instant t = 0, l’état du système est décrit par le ket :
 
i
|Ψ(0) = |u1  + √ |u2  − |u3 
Page 379 de 978 2

Retour a- Normaliser ce vecteur


b- Si, à cet instant on mesure simultanément A et B , quels résultats peut-on
obtenir dans cette mesure, et avec quelles probabilités ?
Plein écran
c- Même question si l’on mesure seulement A.
d- Calculer les valeurs moyennes A et B de A et B dans l’état |Ψ(0) et leurs
Fermer
écarts quadratiques moyens ΔA et ΔB .
3- Quelle est la matrice représentant l’hamiltonien H dans la base {|ui } ?
Quitter
4- A et B sont -ils des constantes du mouvement ?
Exercices et Problèmes 380
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5- Quelles sont les valeurs possibles de l’énergie du système ?
6-Déterminer les états stationnaires du système ( on donnera leurs développement
normalisés sur les états de base)
7- Si l’on mesure l’énergie du système dans l’état |Ψ(0), quels résultats peut-on
Page de titre
obtenir ? et avec quelles probabilités ?
8- Ecrire le ket |Ψ(t) représentant l’état du système à l’instant t.

Sommaire
EP 5.5 : Mesure d’observables (3)

 
On considère un système physique dont l’espace des états, qui est de dimension
3 est rapporté à la base orthonormée {|ui },i = 1,2,3.
  Dans cette base, on considère l’opérateur hamiltonien H du système ainsi qu’une
observable A représentés par les matrices suivantes :
Page 380 de 978 ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 0 0 1/2 0 0
(H) = ω0 ⎝ 0 1 0 ⎠ (A) = a ⎝ 0 1 1/2 ⎠
Retour 0 0 1 0 1/2 1

Plein écran
ω0 , a et b sont des constantes réelles positives.
1-a- Trouver les valeurs propres de A.
b- A forme-t-il un E.C.O.C. à lui seul ?
Fermer
c- Donner un système de vecteurs propres de A.
d- A et H forment-ils un E.C.O.C. ?
Quitter
Exercices et Problèmes 381
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2-A l’instant t = 0 le système est dans l’état :
1 1 i
|Ψ(0) = |u1  + |u2  + √ |u3 
2 2 2

Page de titre a- On mesure A à cet instant. Quelles valeurs peut-on trouver et avec quelles
probabilités ?
Sommaire b- Cette mesure donne effectivement a/2. Quel est l’état |ϕ(0) du système
immédiatement après cette mesure.
  c- Quel est dans ce cas l’état |ϕ(t) du système à un instant t ultérieur ?
3- On définit une autre observable B par :
  B |u1  = b(|u2  − |u3 )
B |u2  = b(|u1  + |u3 )
Page 381 de 978 B |u3  = b(− |u1  + |u2 )

Retour a- Quelle est la matrice représentant B dans la base {|u1  , |u2  , |u2 }.
b- Trouver les valeurs propres de B .
Plein écran c- Montrer que {H, A, B} est un E.C.O.C. Trouver la base de l’espace des états
constituée de vecteurs propres communs à ces trois observables.
d- A l’instant t = 0, le système étant dans l’état |Ψ(0) on mesure simultanément
Fermer
A et B , quelles valeurs peut-on obtenir et avec quelle probabilité ?

Quitter
EP 5.6 : Mesure d’observables (4)
Exercices et Problèmes 382
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On considère que l’espace des états à trois dimensions est rapporté à une base
orthonormée {|ui },i = 1,2,3, l’hamiltonien H et deux observables A et B sont
représentées par les matrices suivantes :
Page de titre ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 0 0 1 0 0 0 1 0
(H) = ω0 ⎝ 0 2 0 ⎠ (A) = a ⎝ 0 0 1 ⎠ (B) = b ⎝ 1 0 0 ⎠
Sommaire 0 0 2 0 1 0 0 0 1

  ω0 , a et b sont des constantes réelles positives. A l’instant t = 0 le système


physique est décrit par :

  1 1 i
|Ψ(0) = √ |u1  + |u2  − √ |u3 
2 2 2
Page 382 de 978

1- a- On mesure à l’instant initial l’énergie du système, quelles valeurs peut-on


Retour trouver et avec quelles probabilités ?
b- Calculer dans l’état |Ψ(0), H et ΔH .
Plein écran
2- a- Au lieu de mesurer H à l’instant t = 0, on mesure A. Quels sont les
résultats possibles et leurs probabilités ? Quel est le vecteur d’état immédiatement
après la mesure ?
Fermer
b- H et A forment-elles un E.C.O.C ?.
3- Calculer |Ψ(t) à l’instant t.
Quitter
4- Calculer les valeurs moyennes At et Bt de A et B à l’instant t.
Exercices et Problèmes 383
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5- Quels résultats obtient-on si l’on mesure à l’instant t l’observable A ? Même
question pour l’observable B , avec quelles probabilités ?
Retrouver Bt en utilisant la théorie des probabilités.

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 383 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 384
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EP 5.7 : Mesure d’observables (5)

Soient |ψ1  et |ψ2  deux vecteurs propres normalisés d’un hamiltonien H


correspondant à des valeurs propres différentes E1 et E2 .
E1 − E2
Page de titre On pose = ω.

1-Montrer que |ψ1  et |ψ2  sont orthogonaux.
Sommaire 2-On considère le vecteur d’état |ψ défini par :
1
|ψ−  = √ (|ψ1  − |ψ2 )
  2

Calculer la valeur moyenne H de l’énergie pour l’état |ψ− , ainsi que l’écart
 
quadratique moyen ΔH .
3-On suppose qu’à l’instant t = 0, le système décrit par H se trouve dans l’état
Page 384 de 978
|ψ(0) = |ψ− . Quel est le vecteur d’état |ψ(t) du système à l’instant t ?
4-On considère l’observable A définie par :
Retour
A |ψ1  = |ψ2  , A |ψ2  = |ψ1 

Plein écran Quelles sont les valeurs propres a de l’observable A ?


5-Construire les combinaisons linéaires |ψ±  de |ψ1  et |ψ2  vecteurs propres de
Fermer
A.
6-On suppose qu’à l’instant t = 0, le système se trouve dans l’état |ψ−  relatif à
la valeur propre a = −1. Quelle est la probabilité lors d’une mesure de l’observable
Quitter
A effectuée à l’instant t, de trouver la valeur a = −1 ?
Exercices et Problèmes 385
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EP 5.8 : Mesure d’observables (6)

On considère un système physique dont l’espace des états, de dimension trois,


Page de titre
est rapporté à une base orthonormée {|u1  , |u2  , |u3 }.
On suppose que l’hamiltonien H et deux opérateurs A, B sont définis dans cette
représentation par les matrices :
Sommaire

⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
  1 0 0 1 0 0 0 1 0
(H) = ω0 ⎝ 0 −1 0 ⎠ (A) = a ⎝ 0 0 1 ⎠ (B) = b ⎝ 1 0 0 ⎠
  0 0 −1 0 1 0 0 0 1

1- a- Ces opérateurs sont-ils des observables ?


Page 385 de 978
b- Montrer que [H, A] = 0
c- Déterminer la base des vecteurs propres communs à H et A. On notera
Retour ces kets |h, a, h et a étant les valeurs propres associées à H et A.
Parmi les ensembles d’opérateurs : {H}, {A},{H, A}, indiquer lesquels forment
Plein écran un E.C.O.C. ?
d- Montrer que [B, H] = 0 et que [B, A] = 0
Fermer
Donner l’expression des vecteurs propres de B sur la base {|ui }.
2- A l’instant t = 0, le système est dans l’état :

Quitter
|Ψ(0) = 2 |u1  + |u2  − |u3 
Exercices et Problèmes 386
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a- Normer ce vecteur.
b- On effectue une mesure de A :
α- A l’instant t = 0, quelles valeurs peut on trouver et avec quelles
Page de titre
probabilités ?
β - La mesure ayant donnée (−a), quel est l’état du système immédiatement
après la mesure ?
Sommaire
γ - On laisse s’écouler un intervalle de temps t. Calculer |Ψ(t).
δ - On recommence alors la mesure de A. Quelles valeurs peut-on trouver et
 
avec quelles probabilités ?
c- On suppose maintenant qu’immédiatement après la mesure de A ayant donnée
  (−a) on fait une mesure de B
α- Quels résultats peut-on trouver et avec quelles probabilités ?
Page 386 de 978 β - La mesure de B ayant donnée (+b), quel est l’état du système juste après
la mesure ?
Retour γ - Donner l’état du système après un intervalle de temps t.
δ - On recommence alors la mesure de B . Quelles prévisions peut-on faire ?
Plein écran
Expliquer la différence avec la mesure de A.

EP 5.9 : Relations d’Heisenberg


Fermer

1- Relation d’incertitude position-impulsion :


Quitter
Exercices et Problèmes 387
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Soient A et B deux observables indépendantes du temps agissant dans l’espace
des états d’un système physique d’hamiltonien H indépendant du temps.
Le système étant dans l’état normé |Ψ(t), on notera :
   
A = Ψ(t) |A| Ψ(t) ; A = A − A ; (ΔA)2 = Ψ(t) (A )2  Ψ(t)
Page de titre
   
B = Ψ(t) |B| Ψ(t) ; B  = B − B ; (ΔB)2 = Ψ(t) (B  )2  Ψ(t)
Sommaire

a- Montrer que [A , B  ] = [A, B].


  b- Montrer que : Ψ(t) |[A, B]| Ψ(t) est imaginaire pur.
c- On pose |ϕ(t) = (A + iλB  ) |Ψ(t), λ ∈R
  α- Calculer ϕ(t) |ϕ(t)
β - En déduire que :
1
Page 387 de 978
ΔA.ΔB ≥ |[A, B]|
2
Retour


d- X , Y , Z étant les composantes de l’observable position R et Px , Py , Pz


Plein écran
les composantes de l’observable impulsion P , établir les trois inégalités position-
impulsion de Heisenberg.

Fermer
2- Relation d’incertitude temps-énergie
Soit |Ψ l’état d’un système dont l’hamiltonien ne dépend pas explicitement du
Quitter
temps, et pour lequel l’écart quadratique moyen sur l’énergie est ΔE . Soit A une
Exercices et Problèmes 388
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observable ne dépendant pas explicitement du temps, de valeur moyenne A et
d’écart quadratique moyen ΔA.
a- Démontrer la relation :
 
h  d 
(ΔA) (ΔE) ≥  A
Page de titre 2 dt

Sommaire b- Donner une interprétation précise de la relation d’incertitude temps-énergie.

  EP 5.10 : Matrice densité

  On considère un système physique décrit par l’hamiltonien H et dont le vecteur


d’état normé à l’instant t est :

Page 388 de 978 |Ψ(t) = cn (t) | ϕn 
n

où les | ϕn  forment une base orthonormée.


Retour

On définit l’opérateur densité :


Plein écran
ρ(t) = |Ψ(t) Ψ(t)|
Fermer

1- Montrer que ρ est un opérateur hermitique est que sa trace est égale à l’unité :
Quitter
trρ = 1.
Exercices et Problèmes 389
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2- Déterminer dans la base {| ϕn } les éléments de matrice de ρ.
3- Soit A une observable. Démontrer que la valeur moyenne de A dans l’état
|Ψ(t) s’écrit :
At = trρA
Page de titre

4- Quelle est l’équation d’évolution de l’opérateur ρ ? On calculera pour cela la


Sommaire ∂ρ
dérivée .
∂t
5- Soit P (an ) la probabilité d’obtenir le résultat an en effectuant la mesure de
 
l’observable A. Donner l’expression de P (an ) en fonction de ρ. On utilisera le fait que
P (an ) est la valeur moyenne du projecteur Pn sur le sous-espace propre associé à
 
an .

Page 389 de 978


EP 5.11 : Molécule diatomique

Retour On considère un électron d’une molécule diatomique formée de deux atomes


A et B . Soient |ϕA  et |ϕB  deux états normés et orthogonaux de cet électron
Plein écran correspondant à deux fonctions d’onde localisées autour de A et de B . Lorsqu’on
néglige la possibilité pour l’électron de sauter de A vers B ( ou de B vers A) son
Fermer
énergie est décrite par l’hamiltonien H0 qui a pour états propres |ϕA  et |ϕB  avec la
même valeur propre E0 .
Pour rendre compte phénomènologiquement de la possibilité pour l’électron
Quitter
de passer d’un noyau à l’autre, on ajoute à H0 un terme W défini sur la base
Exercices et Problèmes 390
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{|ϕA  , |ϕB } par :

W |ϕA  = −a |ϕB  , W |ϕB  = −a |ϕA 

Page de titre 1- Calculer les énergies et les états stationnaires de l’hamiltonien total H =
H0 + W .
Sommaire 2- A l’instant initial, l’électron est dans l’état |ϕB . Déterminer la localisation
de l’électron aux temps ultérieurs c’est à dire les probabilités PA (t) et PB (t) qu’à
  l’électron d’être localisé autour des atomes A et B . Y-a-t-il des valeurs de t pour
lesquelles l’électron est parfaitement localisé ?
 
EP 5.12 : Molécule triatomique

Page 390 de 978


On considère un électron d’une molécule linéaire formée de trois atomes
équidistants A,B et C . On désigne par |ϕA , |ϕB  et |ϕC  trois états normés et
Retour
orthogonaux de cet électron correspondant respectivement à trois fonctions d’onde
localisées autour des atomes A,B et C . On se limitera dans toute la suite au sous-
Plein écran espace des états engendré par |ϕA , |ϕB  et |ϕC .
Lorsqu’on néglige la possibilité pour l’électron de sauter d’un noyau à l’autre son
Fermer énergie est décrite par l’hamiltonien H0 qui admet pour états propres les trois états
|ϕA , |ϕB  et |ϕC  avec la même valeur propre E0 .
Quitter
Le couplage entre ces trois états est décrit par un hamiltonien supplémentaire W
Exercices et Problèmes 391
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défini par :

W |ϕA  = −a |ϕB 
W |ϕB  = −a |ϕA  − a |ϕC 
W |ϕC  = −a |ϕB 
Page de titre
où a est une constante réelle positive.
1- a-Ecrire la matrice représentant l’hamiltonien H = H0 + W dans la base
Sommaire
{|ϕA  , |ϕB  , |ϕC }.
b- Calculer les énergies et les états stationnaires de l’hamiltonien H .
 
On notera E1, E2 et E3 ces énergies que l’on classera par ordre croissant et l’on
notera |E1 ,|E2 et|E3  les états propres correspondants.
  2- A l’instant t = 0 l’électron est dans l’état |Ψ(0) = |ϕA 
a- Exprimer |ϕA  en fonction des états propres de H .
Page 391 de 978 b- Déterminer l’état |Ψ(t) de l’électron à un instant ultérieur t.
c- Déterminer à cet instant la localisation de l’électron, c’est à dire les
Retour probabilités PA (t), PB (t), PC (t) qu’a l’électron d’être localisé autour des atomes A,B
et C .
Plein écran d- Y-a-il des valeurs de t pour lesquelles l’électron est parfaitement localisé
autour de l’atome A, B et C ?
3- Soit D l’observable ayant pour états propres |ϕA ,|ϕB  et |ϕc  avec les valeurs
Fermer
propres respectives −d,0,d.
On mesure D à l’instant t. Quelles valeurs peut-on trouver, et avec quelles
Quitter
probabilités ?
Exercices et Problèmes 392
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4- Lorsque l’état initial de l’électron est quelconque, quelles sont les fréquences de
Bohr susceptibles d’apparaı̂tre dans l’évolution de D ? Quelles sont les fréquences
des ondes électromagnétiques susceptibles d’être absorbées ou émises par la
molécule ?
Page de titre
EP 5.13 : Molécule à 6 atomes
Sommaire
On considère un électron d’une molécule à 6 atomes (1,2,...,6) formant un
hexagone régulier. On appelle | ϕn  (n = 1 à 6) l’état où il est localisé sur le néme
 
atome. Dans la suite, on se limitera pour les états de l’électron à l’espace engendré
par les | ϕn  supposés orthonormés.
  1- Soit R, l’opérateur défini dans la base {| ϕn } par :

Page 392 de 978


R |ϕ1  = |ϕ2  , R |ϕ2  = |ϕ3  , ........., R |ϕ5  = |ϕ1 

Retour
a- Montrer que R est un opérateur unitaire.
b- Calculer R6 . En déduire les valeurs propres rk et les vecteurs propres |rk  de
Plein écran R
2- Lorsqu’on néglige la possibilité pour l’électron de passer d’un atome à un autre,
Fermer
son énergie est décrite par l’hamiltonien H0 qui admet pour états propres les six états
| ϕn  avec la même valeur propre E0 . On décrit la possibilité pour l’électron de sauter
d’un atome à l’autre en ajoutant à H0 , l’hamiltonien W donné sur la base {| ϕn }
Quitter
Exercices et Problèmes 393
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par :

W |ϕ1  = −a |ϕ2  − a |ϕ6 


W |ϕ2  = −a |ϕ3  − a |ϕ1 
..
.
Page de titre
W |ϕ6  = −a |ϕ1  − a |ϕ5 

a- Exprimer W en fonction des opérateurs R et R+ .


Sommaire

b-Calculer les commutateurs [H, R] et [W, R]. Déterminer les valeurs propres et
  les états propres de H = H0 + W et préciser leur dégénérescence.
c- Quelle est la probabilité de trouver l’électron sur l’un quelconque des six
  atomes.

Page 393 de 978 EP 5.14 : Densité de courant de probabilité

Retour
On considère un flux de particules de masse m se déplaçant dans un potentiel
V (−

r ) et dont l’état quantique est décrit par la fonction d’onde ψ(−

r ).
1- En écrivant l’équation de Schrödinger et sa conjuguée montrer que la densité
Plein écran →

de courant de particules J s’écrit sous la forme :


→ i − → →

J = (ψ ∇ψ ∗ − ψ ∗ ∇ψ)
Fermer

2m
Quitter
Exercices et Problèmes 394
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2- On suppose que les particules sont décrites par l’onde sphérique ψ(−

r ) défini par :
→→


→ exp(i k .−
r) −
→ →

r
ψ( r ) = avec k =k
r r

Page de titre →

a- Calculer la densité de courant J .


b- Montrer que J peut se mettre sous la forme
Sommaire

→ −
→u
J = 2
  r
où −

u est une vitesse dont on précisera la signification.
  c- Calculer le nombre de particules qui traversent par seconde la surface d’une
sphère de rayon r .
Page 394 de 978
3- On suppose maintenant que les particules se déplacent dans un potentiel V (x)
et on introduit le wronskien W (y1 , y2 ) de deux fonctions y1 (x) et y2 (x) que l’on définit
par :
Retour
dy2 dy1
W (y1 , y2 ) = y1 − y2
Plein écran
dx dx

a- En utilisant l’équation de Schrödinger satisfaite par la fonction d’onde ψ(x)


Fermer
montrer que l’on a :

d
Quitter
W (ψ, ψ ∗ ) = 0
dx
Exercices et Problèmes 395
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b- Ecrire la relation qui existe entre le wronskien W (ψ, ψ ∗ ) et le flux de probabilité


J(x).
c- Montrer que le flux de probabilité se conserve.
Page de titre
d- Vérifier le résultat précédent dans le cas où V (x) est représenté par une
marche de potentiel ( V (x) = 0 pour x < 0 et V (x) = V0 pour x > 0) et que
l’énergie des particules E est supérieure à V0 .
Sommaire

EP 5.15 : Représentation d’interaction


 
On considère un système physique d’hamiltonien H0 et d’opérateur d’évolution
  U0 (t, t0 )
1- Montrer que :
Page 395 de 978

d
H0 = i (U0 (t, t0 ) U0+ (t, t0 )
dt
Retour

2- On soumet le système à une perturbation W (t) de sorte que son hamiltonien


Plein écran devient : H(t) = H0 (t) + W (t) et son opérateur d’évolution U (t, t0 ).
d
a- Exprimer i U (t, t0 ) en fonction de U0 (t, t0 ), U0+ (t, t0 ), W (t) et U (t, t0 ).
Fermer dt
b- En posant U0+ (t, t0 )U (t, t0 ) = U1 (t, t0 ), montrer que :

d
Quitter
i U1 (t, t0 ) = WI (t)U1 (t, t0 )
dt
Exercices et Problèmes 396
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où WI (t) = U0+ (t, t0 )W (t)U0 (t, t0 ).
c- Soit |Ψ(t) l’état du système à l’instant t et A une observable. On notera
AI (t) = U0+ (t, t0 )AU0 (t, t0 ) et |ΨI (t) = U0+ (t, t0 ) |Ψ(t) les transformés de A et
de |Ψ(t) par la transformation d’opérateur U0+ (t, t0 ).
Montrer que l’évolution de |ΨI (t) et de AI (t) est donnée par :
Page de titre

d
i |ΨI (t) = WI (t) |ΨI (t)
Sommaire dt
et
 
 
d dA
i AI (t) = [A, H0 ]I + i
dt dt I
 
Ce mode de description est appelé représentation d’interaction.

Page 396 de 978


EP 5.16 : Fonction de Green

Retour L’énergie d’un système conservatif est représentée par un hamiltonien H dont les
valeurs propres et les états propres stationnaires sont notés En et |un .
Plein écran L’évolution entre les instants t0 et t d’un état |ψ de ce système est caractérisée
par la relation :
Fermer i
|ψ(t) = exp − H(t − t0 ) |ψ(t0 )

 i
Quitter = un | ψ(t0 ) exp(− En (t − t0 )) |un 
n 
Exercices et Problèmes 397
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Si on suppose que le spectre de H est discret et non dégénéré. Montrer qu’on peut


définir dans la représentation {−

r } une fonction G(−

r , t, r , t0 ) pour t > t0 , telle que :

ψ(→

r , t) = G(−

r , t, −

r  , t0 )ψ(−

r  , t0 )d3 r


ψ( r , t0 ) étant la fonction d’onde qui représente l’état |ψ(t0 ) au point − →
Page de titre
r .


Donner la forme de la fonction G(− →
r , t, r , t0 ) et montrer que cette fonction tend
Sommaire
vers la fonction de Dirac δ(r − r  ) lorsque t tend vers t0 .


G(− →
r , t, r , t0 ) est appelée fonction de Green ou encore résolvante de H .
 

EP 5.17 : Mesures portant sur un système de deux particules


 
On considère un système physique formé de deux particules (1) et (2), de
Page 397 de 978 même masse m, placées dans un même puits de potentiel infini de largeur a, et
n’interagissant pas entre elles. On désigne par ξ(1), ξ(2) et ξ, les espaces des états
Retour respectifs des particules (1), (2) et du système global, et par |ϕn (1) et |ϕp (2) les
états propres normés des hamiltoniens H(1) et H(2) des deux particules.
Plein écran
1- On introduit le système de kets de ξ : |ϕn ϕp  = |ϕn (1) ⊗ |ϕp (2).
a- Montrer qu’ils forment une base orthonormée de ξ .
b-Quels sont, dans ξ, les valeurs propres et les sous-espaces propres des
Fermer
opérateurs H(1), H(2) et H = H(1)+ H(2) ?
c- Parmi les ensembles d’observables {H(1)} , {H} , {H(1), H(2)} , {H, H(1)},
Quitter
lesquels forment un E.C.O.C. ?.
Exercices et Problèmes 398
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2- On suppose que à l’instant t = 0 le système est dans l’état :

1 1 1 1
|ψ(0) = √ |ϕ1 ϕ1  + √ |ϕ1 ϕ2  + √ |ϕ2 ϕ1  + √ |ϕ2 ϕ2 
6 3 6 3

Page de titre
a- Quel est l’état du système à l’instant t ?
b- On mesure l’énergie totale. Quels résultats peut-on obtenir et avec quelles
Sommaire
probabilités ?
c- On mesure H(1). Quels résultats peut-on obtenir et avec quels probabilités ?
  3- Montrer que :
a- |ψ(0) est un ket produit tensoriel : |ψ(0) = |ψ1  ⊗ |ψ2 .
  b- Cette propriété se conserve au cours du temps.
c- H(1)H(2) = H(1) H(2)
Page 398 de 978
4- On considère maintenant l’état :

1 3 1
|ψ(0) = √ |ϕ1 ϕ1  + |ϕ1 ϕ2  + √ |ϕ2 ϕ1 
Retour
5 5 5

Plein écran
a- Montrer que |ψ(0) n’est pas un ket produit tensoriel.
b- Que deviennent les réponses aux questions 3- b,c ?
Fermer c- En déduire que dans un état du type |ψ(0) il existe des corrélations entre les
états des deux particules.
Quitter
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Page de titre

Chapitre 6
Sommaire

  Oscillateur harmonique
 

Page 399 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
L’oscillateur harmonique classique 400
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L’oscillateur harmonique est le modèle le plus simple qu’on puisse utiliser
pour décrire les états de vibration d’un système physique.
Un grand nombre de systèmes sont régis, au moins d’une manière
approchée par les équations de l’oscillateur harmonique et chaque fois qu’on
Page de titre
étudie le comportement d’un système au voisinage d’une position d’équilibre
stable x0 , correspondante à un minimum du potentiel on aboutit à des
équations qui à la limite des petites oscillations sont celles de l’oscillateur
Sommaire
harmonique.
En effet dans ces cas on peut développer le potentiel V (x) au voisinage
 
de x0 en série de Taylor jusqu’au second ordre :

  dV 1 d2 V
V (x) = V (x0 ) + ( )x0 (x − x0 ) + ( 2 )x0 (x − x0 )2 + · · · (6.1)
dx 2 dx
Page 400 de 978
Dans ce développement :
- Le premier terme V (x0 ) est constant et correspond à la valeur de V (x)
Retour au point x0 .
- Le deuxième terme est nul car la dérivée première de V (x) s’annule en
Plein écran x0 puisque V (x) est minimal en ce point.
d2 V
- Dans le troisième terme la quantité ( )x est une constante positive,
Fermer dx2 0
c’est la dérivée seconde du potentiel V (x) au point x0 où il est minimal.

Quitter
L’oscillateur harmonique classique 401
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En posant :

d2 V
( )x = k (6.2)
dx2 0
Page de titre On aura au voisinage de la position d’équilibre stable x0 :

1
Sommaire V (x) V (x0 ) + k(x − x0 )2 (6.3)
2
  qui est une fonction parabolique de l’écart à la position d’équilibre x−x0 . Cette
approximation du potentiel au voisinage de la position d’équilibre est appelée :
  approximation harmonique.
A titre d’exemple on peut citer le potentiel de Lehnard-Jones qui décrit
l’interaction entre deux atomes distants de r dans un gaz rare et qui est défini
Page 401 de 978
par .
! r r0 "
0
Retour
V (r) = V0 ( )12 − 2( )6 (6.4)
r r
Plein écran

Fermer

Quitter
L’oscillateur harmonique classique 402
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Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 6.1 : Potentiel de Lehnard-Jones
Page 402 de 978
Ce potentiel admet un minimum au point r0 et son expression approchée
au voisinage de cette position d’équilibre s’exprime par un potentiel harmo-
Retour
nique valant :

36V0
(r − r0 )2
Plein écran
V (r) −V0 + (6.5)
r02
Fermer
Les résultats qu’on va établir dans ce chapitre sont applicables à toute une
série de phénomènes physiques importants : vibration des atomes d’une
Quitter
molécule, oscillations des atomes dans un réseau cristallin, quantification du
L’oscillateur harmonique classique 403
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champ électromagnétique,.... De plus l’oscillateur harmonique constitue un
exemple d’application simple et pédagogique du formalisme général de la
mécanique quantique.
Nous traiterons d’abord l’oscillateur à une dimension et on généralisera au
Page de titre
cas de l’oscillateur isotrope à plusieurs dimensions qu’on rencontre dans de
nombreux problèmes physiques.
Sommaire

 

 

Page 403 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE CLASSIQUE 404
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1. L’oscillateur harmonique classique
L’exemple le plus courant est celui d’une particule de masse m se
−→
déplaçant sans frottement sur l’axe horizontal Ox sous l’action d’une force de


Page de titre rappel proportionnelle à l’élongation ( F = −kx− →u x ) et dérivant du potentiel
1
V (x) = kx2 (fig. 6.2).
2
Sommaire

 

 

Figure 6.2 : Oscillateur classique à une dimension


Page 404 de 978

−→
Retour L’équation du mouvement de la particule sur l’axe Ox s’écrit :

d2 x
Plein écran m = −kx (6.6)
dt2
Fermer soit :

d2 x
Quitter
2
+ ω2x = 0 (6.7)
dt
L’oscillateur harmonique classique 405
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k
avec ω 2 =
m
La solution de cette équation est purement sinusoı̈dale et s’écrit :

x = x0 cos(ωt − θ) (6.8)
Page de titre
La particule est donc animée d’un mouvement oscillatoire sinusoı̈dal
Sommaire
d’amplitude x0 , de pulsation ω et de phase θ. x0 et θ étant déterminés par
les conditions initiales.
Les énergies cinétique et potentielle de la particule valent respectivement :
 
1 dx p2 1
T = m( )2 = = mω 2 x20 sin2 (ωt − θ) (6.9)
  2 dt 2m 2

Page 405 de 978 1 1 1


V = kx2 = mω 2 x2 = mω 2 x20 cos2 (ωt − θ) (6.10)
2 2 2
Retour
de sorte que son énergie totale est :

Plein écran p2 1 1
E= + mω 2 x2 = mω 2 x20 (6.11)
2m 2 2
Fermer
L’énergie E de la particule est donc constante. Ainsi si l’on se fixe E ,
les limites ±x0 du mouvement classique s’obtiennent facilement à partir de
Quitter −→
l’intersection de la parabole décrivant V (x) avec la droite parallèle à Ox et
L’oscillateur harmonique classique 406
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d’ordonnée E (fig. 6.3). En ces points l’énergie potentielle est minimale et
égale à E et l’énergie cinétique est nulle. Le mouvement classique est donc
borné et se limite à des oscillations entre les points d’abscisses −x0 et +x0 .

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 406 de 978

Figure 6.3 : Energie potentielle d’un oscillateur


Retour
harmonique à une dimension

Plein écran

Fermer

Quitter
2. L’OSCILLATEUR QUANTIQUE 407
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2. L’oscillateur quantique
2.1. Hamiltonien
En mécanique quantique on associe aux grandeurs classiques x et p les
Page de titre
observables X et P vérifiant la relation de commutation : [X, P ] = i.
On obtient alors à partir de (6.11)
Sommaire
P2 1
H= + mω 2 X 2 (6.12)
  2m 2
comme H ne dépend pas explicitement du temps, l’étude quantique se
  ramène à la résolution de l’équation aux valeurs propres :

P2 1
Page 407 de 978 ( + mω 2 X 2 ) |ϕ = E |ϕ (6.13)
2m 2
Retour qui s’écrit en représentation {|x} :

2 d2 ϕ(x) 1
Plein écran − + mω 2 x2 ϕ(x) = Eϕ(x) (6.14)
2m dx2 2

Fermer
C’est une équation différentielle de forme connue qui peut se résoudre en
cherchant des solutions sous forme de développement en série entière (cf EP
6.1), mais on va utiliser une méthode plus élégante basée sur une algèbre
Quitter
opératorielle.
L’oscillateur quantique 408
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2.2. Propriétés générales des énergies propres et fonctions
propres
a- Le spectre d’énergie est nécessairement discret car la particule clas-
sique reste toujours confinée dans une région limitée de l’espace.
Page de titre
b- Les valeurs propres de l’hamiltonien sont positives.
En effet, on a :
Sommaire
P2
( + V ) |ϕ = E |ϕ (6.15)
2m
 
en projetant sur |ϕ on obtient :
1  
  ϕ | P 2 | ϕ + ϕ | V | ϕ = E (6.16)
2m
Page 408 de 978
Le premier terme est positif car ϕ | P 2 | ϕ n’est autre que le carré de la
norme de P | ϕ, quand au deuxième terme on peut le majorer car le potentiel
harmonique V (x) admet toujours un minimum Vm de sorte que :
Retour
 +∞  +∞
2
ϕ | V | ϕ = V (x) |ϕ(x)| dx ≥ Vm |ϕ(x)|2 dx ≥ Vm
Plein écran −∞ −∞
(6.17)
Fermer En remplaçant ces deux termes par des quantités qui leurs sont inférieures ou
égales, il vient :
Quitter E ≥ Vm (6.18)
L’oscillateur quantique 409
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Dans le cas où Vm est nul on aura alors :

E≥0 (6.19)

c - Les fonctions propres de H ont une parité bien définie, en effet le


Page de titre
potentiel étant pair ces fonctions sont soit paires ou impaires (cf §1.3 du
chapitre 2).
Sommaire

 

 

Page 409 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. VALEURS PROPRES DE H 410
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3. Valeurs propres de H
3.1. Notations
Dans l’équation aux valeurs propres, figurent , m, ω et il est plus com-
Page de titre
mode pour résoudre le problème d’utiliser des quantités sans dimensions et
des équations adimensionnelles qui simplifient considérablement les calculs :
Sommaire E
En posant ε = et en divisant les deux membres de l’équation (6.13)

  par ω on obtient :

1 P2 X2
  [ + ] |ϕ = ε |ϕ (6.20)
2 mω /mω

Page 410 de 978 ε étant sans dimensions, il en est de même du crochet, on posera alors :
X
Retour X̂ =  (6.21)
/mω
P
Plein écran P̂ = √ (6.22)
mω
Fermer
où les observables X̂ et P̂ sont sans dimensions.
 és de ω, les longueurs en unités
On comptera donc les énergies en unit√
Quitter de /mω et les impulsions en unités de mω .
Valeurs propres de H 411
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On a aussi :

[X̂, P̂ ] = i (6.23)

L’hamiltonien H s’écrit alors :


Page de titre

H = ω Ĥ (6.24)
Sommaire
avec
  1
Ĥ = (X̂ 2 + P̂ 2 ) (6.25)
2
 
On cherchera alors les solutions de l’équation aux valeurs propres suivante :

Page 411 de 978 Ĥ |ϕαν  = εν |ϕαν  (6.26)

Retour où l’observable Ĥ et les valeurs propres εν sont sans dimensions. L’indice
ν peut à priori être discret ou continu et l’indice α permet de distinguer
Plein écran éventuellement les différents vecteurs propres associés à une même valeur
propre εν .
Fermer

Quitter
Valeurs propres de H 412
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3.2. Opérateurs a, a+ , N
Comme l’opérateur Ĥ est une somme de deux carrés on peut le factoriser
en tenant compte de la non commutativité des observables X̂ et P̂ . On aura :

Page de titre X̂ 2 + P̂ 2 X̂ − iP̂ X̂ + iP̂ i i


=( √ )( √ ) + P̂ X̂ − X̂P
2 2 2 2 2
Sommaire (6.27)
X̂ − iP̂ X̂ + iP̂ i
=( √ )( √ ) − [X̂,P̂ ]
  2 2 2
Posons :
 
1
a = √ (X̂ + iP̂ ) (6.28)
Page 412 de 978
2
1
a+ = √ (X̂ − iP̂ ) (6.29)
Retour
2
Ce qui revient à écrire :
Plein écran
1
X̂ = √ (a+ + a) (6.30)
Fermer
2
i +
P̂ = √ (a − a) (6.31)
Quitter
2
Valeurs propres de H 413
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L’opérateur H s’écrit alors :
1
Ĥ= a+ a+ (6.32)
2

Page de titre
a et a+ sont des opérateurs non hermitiques et sont adjoints l’un de l’autre.
Leur commutateur est :
  1 ˆ i! " i! "
a, a+ = [X
Sommaire
+ iP̂ , X̂ − iP̂ ] = P̂ , X̂ + P̂ , X̂ (6.33)
2 2 2
  soit :
 
  a, a+ = 1 (6.34)

Introduisons l’opérateur N défini par :


Page 413 de 978

N = a+ a (6.35)
Retour
on aura :
Plein écran 1
Ĥ = N + (6.36)
2
Fermer et
1
Quitter H = (N + )ω (6.37)
2
Valeurs propres de H 414
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Les vecteurs propres de H sont donc aussi vecteurs propres de N et
réciproquement.
N est un opérateur hermitique et ses commutateurs avec a et a+ sont :

[N, a] = a+ aa − aa+ a = (a+ a − aa+ )a = −a (6.38)


Page de titre  
N, a+ = a+ aa+ − a+ a+ a = a+ (aa+ − a+ a) = a (6.39)
Sommaire
soit :

  [N, a] = −a (6.40)
 
N, a+ = a+ (6.41)
 

Page 414 de 978


3.3. Valeurs propres de N
Soient ν et |ϕν  les valeurs propres et vecteurs propres de N , on a donc :
Retour
N |ϕν  = ν |ϕν  (6.42)
Plein écran
D’après (6.37), les |ϕν  sont aussi vecteurs propres de H avec les valeurs
propres (ν + 12 )ω .
Fermer
Il s’agit donc de déterminer les valeurs que peut prendre ν .

Quitter
Valeurs propres de H 415
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3.3.1. Propriétés des valeurs propres et des vecteurs propres de N

Si |ϕν  est vecteur propre de N avec la valeur propre ν :


(i) ν est nécessairement positive ou nulle.
(ii) - Si ν = 0; a |ϕν  = 0.
Page de titre - Si ν = 0; a |ϕν  est un vecteur non nul de norme νϕν |ϕν  et c’est
un vecteur propre de N correspondant à la valeur propre ν − 1.
Sommaire (iii) a+ |ϕν  est toujours non nul, sa norme est (ν + 1)ϕν |ϕν  et c’est un
vecteur propre de N correspondant à la valeur propre ν + 1.

  En effet :

  (i) Pour |ϕν  non nul on a :

Page 415 de 978


|a |ϕν |2 = ϕν | a+ a | ϕν 
= ϕν | N | ϕν 
(6.43)
= νϕν | ϕν 
= ν || ϕν |2
Retour

Plein écran soit :

|a |ϕν |2
Fermer ν= ≥0 (6.44)
||ϕν |2

- Si ν = 0 alors a |ϕν  = 0
Quitter
Valeurs propres de H 416
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- Si ν = 0 alors a |ϕν  est vecteur propre de N avec la valeur propre ν .

(ii) On a également N a = aN − a donc :

N a |ϕν  = (aN − a) |ϕν  = aN |ϕν  − a |ϕν  (6.45)


Page de titre

d’où :
Sommaire

N (a |ϕν ) = (ν − 1)a |ϕν  (6.46)


 
Si |ϕν  est ket propre de N avec la valeur propre ν , a |ϕν  est ket propre
de N avec la valeur propre ν − 1.
 

(iii) On a aussi :
Page 416 de 978

N a+ = a+ N + a+ (6.47)
Retour
donc :

N a+ |ϕν  = (a+ N + a+ ) |ϕν  = a+ N |ϕν  + a+ |ϕν 


Plein écran
(6.48)

Fermer d’où :

Quitter N a+ |ϕν  = (ν + 1)a+ |ϕν  (6.49)


Valeurs propres de H 417
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2
|a+ |ϕν | = ϕν | aa+ | ϕν  = ϕν | N + 1 | ϕν 
(6.50)
= (ν + 1)ϕν | ϕν  = (ν + 1) || ϕν |2

Si |ϕν  est ket propre de N avec la valeur propre ν , a+ |ϕν  est ket propre de
N avec la valeur propre ν + 1.
Page de titre

3.3.2. Spectre de N
Sommaire

Les valeurs propres ν de l’opérateur N sont positives ou nulles.


  Soit ν la valeur propre de N et |ϕν  le vecteur propre correspondant, on a
donc :
 
N |ϕν  = ν |ϕν  et ν≥0 (6.51)

Page 417 de 978 Supposons que ν est non entier et montrons que ceci est en contradiction
avec les propriétés précédentes :
Retour Si ν est non entier on peut toujours trouver un entier n ≥ 0 tel que :
n < ν < n + 1.
Plein écran Par applications successives de l’opérateur a sur le vecteur |ϕν  nous
formons la suite des vecteurs : a |ϕν  , a2 |ϕν  , ..., an |ϕν  qui sont vecteurs
Fermer
propres de N avec les valeurs propres ν − 1, ν − 2, ..., ν − n.
En effet on a déjà montré que a |ϕν  est vecteur propre de N avec la
valeur propre ν − 1, montrons que a2 |ϕν  est vecteur propre de N avec la
Quitter
valeur propre ν − 2.
Valeurs propres de H 418
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On a :

N (a2 |ϕν ) = N a(a |ϕν )


= (aN − a)(a |ϕν )
= aN (a |ϕν ) − a2 |ϕν 
(6.52)
Page de titre
= (ν − 1)a(a |ϕν ) − a2 |ϕν 
= (ν − 1)(a2 |ϕν ) − a2 |ϕν 
Sommaire = (ν − 2)a2 |ϕν 

  et de même pour les autres puissances de a.


an |ϕν  est donc vecteur propre de N avec la valeur propre ν − n, telle que
: 0 < ν − n < 1.
 
Comme ν − n est positif, d’après les propriétés 3.3.1, a(an |ϕν ) est non
nul et est vecteur propre de N avec la valeur propre ν − n − 1 qui est négative
Page 418 de 978
ce qui est impossible : les valeurs propres de N ne peuvent pas être positives
et non entières.
Retour
Supposons maintenant que ν est un entier positif ou nul : ν = n
an |ϕν  est alors un vecteur propre de N correspondant à la valeur propre
Plein écran 0 et d’après les propriétés 3.3.1 on aura :

Fermer
a(an | ϕn ) = 0 (6.53)

La suite de vecteurs propres de N obtenus par action répétée de


l’opérateur a sur | ϕn  est donc limitée lorsque n est entier ; on ne peut ja-
Quitter
Valeurs propres de H 419
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mais obtenir de vecteurs propres non nuls de N correspondant à une valeur
propre négative.
On peut faire le même raisonnement par applications successives de a+
sur |ϕν .
Page de titre
En conclusion ν ne peut être qu’un entier positif ou nul et les valeurs
propres de N sont donc n = 0, 1, 2, ... :
Sommaire
Comme :

  1
H = (N + )ω (6.54)
2
  On conclut que les valeurs propres de l’hamiltonien de l’oscillateur harmonique
sont donnés par :
Page 419 de 978
1
En = (n + )ω (6.55)
2
Retour

L’équation aux valeurs propres étant :


Plein écran
H | ϕ n  = En | ϕ n  (6.56)

Fermer L’énergie de l’oscillateur harmonique est donc quantifiée et ne peut pas


prendre n’importe quelle valeur. De plus, sa plus faible valeur qui correspond
Quitter

à l’état fondamental (n = 0) n’est pas nulle mais égale à .
2
Valeurs propres de H 420
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3.4. Interprétations des opérateurs a et a+
Si on part d’un état propre | ϕn  de H (fig. 6.4) correspondant à la valeur
propre :

Page de titre 1
En = (n + )ω (6.57)
2
Sommaire
- Par application de a : on passe à l’état propre associé à la valeur propre
En−1 telle que :
 
1
En−1 = (n + )ω − ω = En − ω (6.58)
  2
Il y a annihilation d’un quantum d’énergie ω .
Page 420 de 978

- Par application de a+ : on passe au vecteur propre associé à la valeur


Retour propre En+1 telle que :

1
Plein écran En+1 = (n + )ω + ω = En + ω (6.59)
2

Fermer
Il y a création d’un quantum d’énergie ω .

Quitter
Valeurs propres de H 421
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Page de titre

Sommaire Figure 6.4 : Opérateurs création et annihilation

Pour cette raison :


 
- L’opérateur a est appelé opérateur d’annihilation.
- L’opérateur a+ est appelé opérateur de création.
 

Page 421 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
4. ETATS PROPRES DE H 422
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4. Etats propres de H
Nous avons vu dans 3.3 que les états propres de l’hamiltonien H associés
aux valeurs propres En sont les états propres | ϕn  de l’opérateur N associés
aux valeurs propres n. N étant un opérateur hermitique à spectre discret, dont
Page de titre
aucune des valeurs propres n’est dégénérée, constitue à lui seul un E.C.O.C..
Ses états propres forment donc une base orthonormée complète {| ϕn } et
Sommaire
on a :

  ϕn | ϕn  = δnn (6.60)



|ϕn  ϕn | = 1 (6.61)
  n

Pour déterminer les | ϕn  il faut résoudre l’équation aux valeurs propres :


Page 422 de 978
N | ϕn  = n | ϕn  (6.62)
Retour Au lieu d’effectuer cette résolution pour chaque entier n, nous allons mon-
trer que la connaissance de l’état fondamental |ϕ0  nous permet d’atteindre
Plein écran tous les autres états | ϕn .
Pour déterminer |ϕ0  solution de l’équation N |ϕ0  = 0, il est plus simple
Fermer d’utiliser les propriétés 3.3.1 et de résoudre dans une représentation donnée
l’équation :
Quitter a |ϕ0  = 0 (6.63)
Etats propres de H 423
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L’opérateur d’annihilation a en effet une structure plus simple que l’opérateur
N et se prête plus facilement à cette résolution.

4.1. Relations entre les états | ϕn 


Page de titre
∗ Le vecteur a | ϕn  n’est pas nul et est état propre de N avec la valeur
Sommaire
propre n − 1, comme cette valeur propre n’est pas dégénérée et est associée
à l’état propre |ϕn−1 , il existe un nombre cn tel que :

  a |ϕn  = cn |ϕn−1  (6.64)

 
Le carré de la norme de a | ϕn  étant égale à n d’après les propriétés
3.3.1, on a alors :
Page 423 de 978 |cn |2 = n (6.65)

Retour
soit :

|cn | = n (6.66)
Plein écran
∗ De même le vecteur a+ | ϕn  n’est pas nul et est état propre de N
Fermer
avec la valeur propre n + 1, cette valeur propre non dégénérée est également
associée à l’état propre |ϕn+1 , il existe donc un nombre dn tel que :
Quitter |dn |2 = n + 1 (6.67)
Etats propres de H 424
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soit :

|dn | = n+1 (6.68)
Si l’on considère que les phases relatives de |ϕn−1  , | ϕn  et |ϕn+1  sont
telles que les nombres cn et dn soient réels et positifs on obtient alors :
Page de titre √
a |ϕn  = n |ϕn−1  (6.69)

Sommaire a+ |ϕn  = n + 1 |ϕn+1  (6.70)
a |ϕ0  = 0 (6.71)
 
Ces relations sont très importantes et sont à la base de toutes les propriétés
de l’oscillateur harmonique.
 

4.2. Détermination de l’état | ϕn 


Page 424 de 978

Comme a+ | ϕn  = n + 1 |ϕn+1  , on a la suite de vecteurs :
Retour 1
|ϕn  = √ a+ |ϕn−1 
n
Plein écran 1
|ϕn−1  = √ a+ |ϕn−2 
n−1 (6.72)
Fermer .. ..
. .
1
Quitter
|ϕ1  = √ a+ |ϕ0 
1
Etats propres de H 425
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Ce qui permet d’écrire :
1 1 1 1
|ϕn  = √ √ · · · √ √ (a+ )n |ϕ0  (6.73)
n n−1 2 1

Page de titre
soit encore :
1
|ϕn  = √ (a+ )n |ϕ0  (6.74)
Sommaire n!
C’est à dire que l’on peut obtenir tous les |ϕn  à partir de l’état propre
 
fondamental |ϕ0 .
L’ensemble des états propres de N (ou de H ) peut être ainsi complètement
  déterminé à partir de l’état fondamental |ϕ0 . Cet ensemble constitue, comme
on l’a vu, une base {|ϕn }dans ξ car N (ou H ) forme à lui seul un ensemble
Page 425 de 978 complet d’observables qui commutent.

Retour
4.3. Forme des opérateurs dans la base {|ϕn }
Plein écran Nous avons vu que dans un problème à une dimension toutes les ob-
servables s’expriment en fonction des opérateurs X et P . Comme X et P
Fermer
sont des combinaisons linéaires des opérateurs a et a+ et que l’action de ces
opérateurs sur les vecteurs de base {| ϕn } est simple, il y a tout intérêt à
utiliser la représentation {| ϕn } pour calculer les éléments de matrice et les
Quitter
valeurs moyennes de ces observables.
Etats propres de H 426
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Ainsi et d’après (6.62), (6.69) et (6.70) les éléments de matrice des
opérateurs N , a, a+ , X et P dans cette représentation s’écrivent :

ϕn | N | ϕn  = nδn ,n (6.75)



Page de titre ϕn | a | ϕn  = nδn ,n−1 (6.76)

ϕn | a+ | ϕn  = n + 1δn ,n+1 (6.77)

 !√ √ "
Sommaire

ϕn | X | ϕn  = n + 1δn ,n+1 + nδn ,n−1 (6.78)


  2mω ! "
mω √ √
ϕn | P | ϕn  = i n + 1δn ,n+1 − nδn ,n−1 (6.79)
2
 
Les matrices représentant N, a et a+ dans la base {| ϕn } sont bien hermi-
Page 426 de 978 tique et s’écrivent :
⎛ ⎞
0 0 0 0 ··· ··· ···
Retour
⎜ 0 1 0 0 ··· ··· ··· ⎟
⎜ ⎟
⎜ 0 0 2 0 ··· ··· ··· ⎟
⎜ ⎟
Plein écran
⎜ 0 0 0 3 ··· ··· ··· ⎟
N =⎜ ⎟ (6.80)
⎜ .. .. .. .. ⎟
⎜ . . . . ⎟
Fermer ⎜ ⎟
⎝ 0 0 0 0 ··· n ··· ⎠
.. .. .. .. ..
Quitter
. . . . .
Etats propres de H 427
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www.goodprepa.tech ⎛ √ ⎞
0 1 √0 0 ··· ··· ···
⎜ 2 √0 · · · ··· ⎟···
⎜ 0 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ 0 0 0 3 ··· ··· ⎟···
⎜ .. .. .. .. ⎟
a=⎜
⎜ . . . . ··· ··· ··· ⎟
⎟ (6.81)
⎜ ⎟
Page de titre
⎜ √ ⎟
⎜ 0 0 0 0 ··· n ··· ⎟
⎝ ⎠
Sommaire
.. .. .. .. ..
. . . . .

  ⎛ ⎞
√0 0 0 ··· ··· ··· ···
⎜ ··· ··· ··· ⎟ ···
  ⎜ 1 √0 0 ⎟
⎜ ··· ··· ··· ⎟ ···
⎜ 0 2 √0 ⎟
⎜ ⎟
a =⎜
+ 0 0 3 ··· ··· ··· ⎟ ··· (6.82)
Page 427 de 978
⎜ .. .. .. ⎟
⎜ ⎟
⎜ . . . √ ⎟
⎜ 0 0 0 ··· ··· n + 1 ··· ⎟
Retour ⎝ ⎠
.. .. .. .. ..
. . . . .
Plein écran

Les matrices représentant X et P sont elles aussi hermitiques et se


Fermer déduisent simplement des deux dernières matrices précédentes.

Quitter
5. FONCTIONS PROPRES DE H 428
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5. Fonctions propres de H
Nous allons nous placer dans la représentation {|x} pour déterminer les
fonctions d’onde ϕn (x) qui représentent les fonctions propres de l’hamiltonien
Page de titre
H.
Ces fonctions d’onde sont :

Sommaire
ϕn (x) = x | ϕn  (6.83)

 
5.1. Fonction d’onde de l’état fondamental :
  1
Cette fonction notée ϕ0 (x) est associée à la valeur propre E0 = ω de
2
l’hamiltonien. Elle s’obtient comme on l’a remarqué au paragraphe 4 à partir
Page 428 de 978
de l’équation a |ϕ0  = 0.
En représentation {|x} l’expression de l’opérateur a est :
Retour
1
a = √ (x̂ + ip̂)
Plein écran 2
1 x ip
= √ (√ +√ ) (6.84)
Fermer
2 mω mω
1 x i  d
= √ (√ +√ )
Quitter
2 mω mω i dx
Fonctions propres de H 429
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soit :
 
1 mω  d
a= √ ( x+ ) (6.85)
2  mω dx

Page de titre
De sorte que l’équation a |ϕ0  = 0 s’écrit dans cette représentation :
 
mω  d
( x+ )ϕ0 (x) = 0 (6.86)

Sommaire
mω dx

  où ϕ0 (x) = x | ϕ0 
C’est une équation différentielle du premier ordre dont la solution générale
est :
 
−mω 2
ϕ0 (x) = C exp( x) (6.87)
Page 429 de 978
2
C est une constante d’intégration qui s’obtient en normalisant la fonction
d’onde :

Retour
 +∞  +∞
2 −mω 2 π
ϕ∗0 (x)ϕ0 (x)dx = |C| exp( x )dx = |C|2 =1
Plein écran
−∞ −∞  mω
(6.88)
Fermer
soit :
mω 1
Quitter |C| = ( )4 (6.89)
π
Fonctions propres de H 430
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comme ϕ0 (x) est définie a une phase près on peut choisir la constante C
réelle et écrire :
 mω 14 −mω 2
ϕ0 (x) = exp( x) (6.90)
π 2
Page de titre

qui est la fonction d’onde associée à l’état fondamental |ϕ0 .


Sommaire

5.2. Fonctions d’onde associés aux autres états | ϕn 


 
Pour obtenir les fonctions ϕn (x) associées aux autres états stationnaires
| ϕn  il suffit d’utiliser l’expression (6.74)
 
1
| ϕn  = √ (a+ )n |ϕ0  (6.91)
Page 430 de 978
n!

Retour
et d’écrire l’opérateur a+ en représentation{|x} ; soit :
+  ,
+ 1 mω  d
Plein écran a =√ x− (6.92)
2  mω dx
Fermer

Quitter
Fonctions propres de H 431
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on obtient alors :

ϕn (x) = x | ϕn 
1
= √ x| (a+ ) |ϕ0 
n

Page de titre n! (6.93)


+  ,n
1 mω  d
Sommaire =√ x− ϕ0 (x)
2n n!  mω dx
  soit :

 n 12   n
  1  mω 14 mω d −mω 2
ϕn (x) = n x− exp( x)
2 n! mω π  dx 2
Page 431 de 978 (6.94)

mω 2
Retour On remarque que chaque dérivation de exp(− x ) par rapport à x
2
introduit un facteur x supplémentaire, la fonction ϕn (x) est égale donc au
Plein écran
−mω 2
produit d’un polynôme de degré n par la gaussienne exp( x ). Ce
2
polynôme qu’on note Hn est appelé polynôme d’Hermite. Comme le potentiel
Fermer n
est pair, la parité de ce polynôme est égale à (−1) et les fonctions d’onde
sont successivement paires et impaires.
Quitter
Fonctions propres de H 432
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Les fonctions ϕn (x) peuvent donc s’écrire sous la forme :

mω 1 1 mω −mω 2
ϕn (x) = ( )4 √ Hn ( x) exp ( x ) (6.95)
π 2n n!  2
Page de titre
Les polynômes d’Hermite qui sont bien connus en mathématiques peuvent
être obtenus à partir de l’une des trois relations récurrentes suivantes :
Sommaire
d
Hn (u) = (2u− )H (u) (6.96)
  du n−1
Hn (u) = 2uHn−1 (u) − 2(n − 1)Hn−2 (u) (6.97)
n
2 d −u2
  Hn (u) = (−1)n eu ne (6.98)
du
Page 432 de 978 Les trois premiers polynômes ont pour expression :

Retour H0 (u) = 1 (6.99)


H1 (u) = 2u (6.100)
Plein écran Hn (u) = 4u2 −2 (6.101)

Fermer
De sorte que les trois premières fonctions d’onde de l’oscillateur harmonique

Quitter
Fonctions propres de H 433
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s’écrivent :
mω 1 −mω 2
ϕ0 (x) = ( ) 4 exp( x) (6.102)
π 2

1
4 mω 3 4 −mω 2
ϕ1 (x) = ( ) x exp( x) (6.103)
Page de titre π  2
mω 1 mω 2 −mω 2
ϕ2 (x) = ( ) 4 (2 x − 1) exp( x) (6.104)
Sommaire 4π  2
La figure 6.5 montre l’allure de ces fonctions. On remarque sur cette figure
  la grande ressemblance avec ce qui a été établi pour les fonctions d’onde
d’une particule dans un puits de potentiel infini (fig. 3.13).
 

Page 433 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Figure 6.5 : Potentiel, niveaux d’énergie et fonctions d’onde de l’oscillateur
6. VALEURS MOYENNES DES OPÉRATEURS X ET P DANS L’ÉTAT | ϕ434
N
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6. Valeurs moyennes des opérateurs X et P dans
l’état | ϕn 
Nous allons calculer les valeurs moyennes de X et P ainsi que leurs écarts
Page de titre quadratiques moyens dans les états | ϕn , ce qui nous permettra de vérifier
le principe d’incertitude de Heisenberg. On établira ensuite les équations
Sommaire d’évolution de ces valeurs moyennes et on montrera qu’elles obéissent aux
équations d’évolution classiques.
 
6.1. Valeurs moyennes et écarts quadratiques moyens de
 
X et P
Page 434 de 978 Comme X et P ne commutent pas avec l’hamiltonien H , les états propres
| ϕn  de H ne sont pas états propres de X et P . Le résultat de la mesure de
Retour
l’observable X ou P sur un oscillateur dans l’état | ϕn  n’est donc pas certain
et on ne peut l’obtenir qu’avec une certaine probabilité :
La probabilité de trouver pour X un résultat compris entre x et x + dx est
|ϕn (x)|2 dx.
Plein écran

La probabilité de trouver pour P un résultat compris entre p et p + dp est


Fermer
|ϕn (p)|2 dp.

Quitter Calculons les valeurs moyennes de X et P :


Valeurs moyennes des opérateurs X et P 435
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Comme :

  + 
X= a +a (6.105)
 2mω
mω  + 
Page de titre
P = a −a (6.106)
2
Sommaire On a d’après (6.55) et (6.56) :

  ϕn | X |ϕn  = 0 (6.107)


ϕn | P |ϕn  = 0 (6.108)
 
Les valeurs moyennes des observables position X et impulsion P sont
donc nulles lorsque l’oscillateur est dans l’état | ϕn .
Page 435 de 978
Calculons alors les écarts quadratiques moyens ΔX etΔP dans cet état.
On a :
Retour

(ΔX)2 = ϕn | X 2 | ϕn  − (ϕn | X | ϕn )2 = ϕn | X 2 | ϕn  (6.109)


2 2
(ΔP ) = ϕn | P 2 | ϕn  − (ϕn | P | ϕn ) = ϕn | P 2 | ϕn 
Plein écran
(6.110)

Fermer Il s’agit donc de calculer les valeurs moyennes de X 2 et de P 2 dans l’état


| ϕn .
Quitter
Valeurs moyennes des opérateurs X et P 436
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Nous avons d’après (6.28) et (6.29).

X2 = (a+ + a) (a+ + a)
2mω
  +2 + + 2

Page de titre = a + aa + a a + a
2mω

(6.111)
Sommaire  + 1  +2 2
= 2a a + 1 + a +a
2mω 2
 


 1  +2 2
= 2N + 1 + a +a
  2mω 2
−mω +
Page 436 de 978 P2 = (a − a) (a+ − a)
2
−mω  +2
a − aa+ − a+ a + a2
Retour
=
2

(6.112)
1  +2
Plein écran
−mω + 2
= −2a a − 1 + a +a
2 2
Fermer


 1  +2 2
Quitter
=− 2N + 1 − a +a
2mω 2
Valeurs moyennes des opérateurs X et P 437
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2 2
Les termes en a+ et a conduisent à des éléments de matrice diagonaux nuls,
2
car a+ | ϕn  est proportionnel à |ϕn+2  et a2 | ϕn  à |ϕn−2  qui sont tous
orthogonaux à | ϕn .
On aura donc :
Page de titre  1 1 
ϕn | X 2 | ϕn  = ϕn | N + | ϕn  = (n + ) (6.113)
mω 2 2 mω
mω 1 1
ϕn | P 2 | ϕn  = ϕn | N + | ϕn  = (n + )mω
Sommaire
(6.114)
2 2 2
  soit en définitive pour ΔX et ΔP :
 
  1 
ΔX = n+ (6.115)
2 mω

Page 437 de 978 1√
ΔP = n + mω (6.116)
2
Retour
Le produit de ces deux écarts vaut donc :
1
Plein écran ΔXΔP = (n+ ) (6.117)
2
Fermer On voit que dans chaque état | ϕn , le produit ΔXΔP est bien supérieur ou

égal à. La valeur la plus petite de ce produit, compatible avec le principe de
Quitter 2
Heisenberg est atteinte pour n = 0, c’est à dire dans l’état fondamental |ϕ0 .
Valeurs moyennes des opérateurs X et P 438
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6.2. Evolution dans le temps des valeurs moyennes de X et P
Considérons un oscillateur harmonique dont l’état est décrit à l’instant
t = 0 par le ket normé |Ψ(0) :

Page de titre 

|Ψ(0) = cn (0) | ϕn  (6.118)
n=0
Sommaire

D’après la relation (5.109) l’état du système à l’instant t est :


 


iEn t
|Ψ(t) = cn (0) exp(− ) | ϕn 
  n=0
n
(6.119)


1
Page 438 de 978
= cn (0) exp(−i(n + )ωt) | ϕn 
n=0
2
Retour
La valeur moyenne à cet instant d’une observable A associée à l’oscillateur
est donnée par :
Plein écran

A(t) = Ψ(t)| A |Ψ(t)


Fermer

∞ 
∞ (6.120)
= c∗m (0)cn (0) ϕm | A | ϕn e
i(m−n)ωt
Quitter
m=0 n=0
Valeurs moyennes des opérateurs X et P 439
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ϕm | A | ϕn  est l’élément de matrice Amn de l’observable dans la base
{| ϕn }.
A(t) s’écrit alors :


∞ 

Page de titre A(t) = c∗m (0)cn (0)Amn exp (i(m − n)ωt) (6.121)
m=0 n=0
Sommaire
m et n étant entiers, l’évolution dans le temps des valeurs moyennes s’effectue
ω
à la fréquence et à ses différentes harmoniques qui sont les fréquences
  2π
de Bohr de l’oscillateur harmonique.
Pour les observables X et P les seuls éléments de matrice Xmn et Pmn
 
non nuls sont ceux pour les quels m = n ± 1. Les valeurs moyennes de X
et P contiennent donc uniquement les exponentielles exp(±iωt), c’est à dire
Page 439 de 978 ω
qu’elles ont une évolution purement sinusoı̈dales de fréquence comme

c’est le cas de l’oscillateur harmonique classique. On pourra d’ailleurs trouver
Retour
ce résultat en appliquant le théorème d’Ehrenfest aux observables X et P . On
a en effet :
Plein écran

d 1 P 
X = [X, H] = (6.122)
Fermer dt i m
d 1
P  = [P, H] = −mω 2 X (6.123)
Quitter
dt i
Valeurs moyennes des opérateurs X et P 440
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En intégrant ces équations on obtient :

1
X(t) = X(0) cos ωt+ P(0) sin ωt (6.124)

P(t) = P(0) cos ωt − mω x(0) sin ωt (6.125)
Page de titre

qui sont les formes classiques de l’évolution de la position et de l’impulsion de


Sommaire l’oscillateur harmonique.

 

 

Page 440 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
7. OSCILLATEUR HARMONIQUE ISOTROPE À TROIS DIMENSIONS 441
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7. Oscillateur harmonique isotrope à trois dimen-
sions
Nous allons montrer comment l’application des propriétés du produit
Page de titre tensoriel d’espaces d’états (cf §9 du chapitre 4) vont nous permettre de
généraliser l’étude de l’oscillateur à une dimension à l’étude de l’oscillateur
Sommaire à trois dimensions.

 
7.1. Hamiltonien de l’oscillateur
  Dans ce cas la particule classique est soumise à une force de rappel


centrale F = −k − →r dirigée vers l’origine O d’un référentiel galiléen. Cette
Page 441 de 978
force dérive d’un potentiel V (r) tel que :

1 1
Retour
V (r) = kr2 = mω 2 r2 (6.126)
2 2
et son énergie totale est :
Plein écran

p2 1
Fermer
E =T +V = + mω 2 r2 (6.127)
2m 2

Quitter
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 442
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D’après les règles de quantification (cf §1.5 du chapitre 5), l’hamiltonien de
l’oscillateur est :

P2 1
H= + mω 2 R2 (6.128)
2m 2
Page de titre
H ne dépend pas explicitement du temps et son équation aux valeurs propres
Sommaire
est :

H |Ψ = E |Ψ (6.129)


 
où le vecteur d’état |Ψ appartient à l’espace des états ξr de la particule.
  En coordonnées cartésiennes l’hamiltonien s’exprime simplement par :

1  2  1  
Page 442 de 978 H= Px + Py2 + Pz2 + mω 2 X 2 + Y 2 + Z 2 (6.130)
2m 2
Retour
7.2. Résolution de l’équation de Schrödinger
L’espace des états ξr peut être considéré comme le produit tensoriel des
−→
Plein écran

espaces des états ξx , ξy et ξz d’une particule en mouvement sur les axes Ox,
−→ − →
Fermer Oy et Oz :

Quitter
ξr = ξx ⊗ ξy ⊗ ξz (6.131)
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 443
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L’hamiltonien H de l’oscillateur peut alors s’écrire sous la forme :

H = H x + Hy + Hz (6.132)

avec :
Page de titre

Px2 1
Hx = + mω 2 X 2 (6.133)
Sommaire 2m 2
Py2 1
Hy = + mω 2 Y 2 (6.134)
  2m 2
P2 1
Hz = z + mω 2 Z 2 (6.135)
  2m 2
Hx est donc le prolongement dans ξr d’un opérateur agissant dans ξx et Hy
Page 443 de 978 et Hz les prolongements dans ξr d’opérateurs agissant dans ξy et ξz .
Dans ξx , Hx est un hamiltonien d’oscillateur harmonique à une dimension
Retour et il en est de même pour Hy et Hz dans ξy et ξz .
Hx , Hy et Hz constituent respectivement des E.C.O.C. dans ξx , ξy et ξz
Plein écran
mais ne sont pas des E.C.O.C. dans ξr .
Par contre comme ils commutent entre eux et que chacun d’eux commute
avec leur somme H , l’ensemble {H, Hx , Hy , Hz } constitue un E.C.O.C. dans
Fermer
ξr , on peut donc résoudre l’équation aux valeurs propre (6.124) en cherchant
les vecteurs propres de H qui sont également vecteurs propres de Hx , Hy et
Quitter
Hz .
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 444
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Comme on connaı̂t les valeurs propres et les vecteurs propres d’un
oscillateur à une dimension, on a pour les trois hamiltoniens Hx , Hy et Hz :

1
Hx |ϕnx  = Enx |ϕnx  = (nx + )ω |ϕnx  (6.136)
2
Page de titre     1  
Hy ϕny = Eny ϕny = (ny + )ω ϕny (6.137)
2
Sommaire 1
Hz |ϕnz  = Enz |ϕnz  = (nz + )ω |ϕnz  (6.138)
2
   
où |ϕnx , ϕny et |ϕnz  appartiennent respectivement à ξx , ξy et ξz et nx , ny
et nz sont des entiers positifs ou nuls.
 
D’après les propriétés des produits tensoriels d’espace d’états établis dans
le paragraphe 9 chapitre 4 on déduit que les états propres communs à H , Hx ,
Page 444 de 978
Hy et Hz sont les états produits qu’on note :
   
ψnx ,ny ,nz = |ϕnx  ⊗ ϕny ⊗ |ϕnz 
Retour
 
= |ϕnx  ϕny |ϕnz  (6.139)
Plein écran = ϕnx , ϕny , ϕnz

et que les valeurs propres de H sont les sommes des valeurs propres de Hx ,
Fermer

Quitter
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 445
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Hy et Hz soit :

Enx ,ny ,nz = Enx + Eny + Enz

1 1 1
Page de titre = (nx + )ω + (ny + )ω + (nz + )ω
2 2 2

(6.140)
3
Sommaire
= (nx + ny + nz ) + ω
2
 
3
= (n + )ω
2
 
où n = nx + ny + nz est un entier égal à la somme de trois nombres entiers
Page 445 de 978
dont chacun peut prendre toutes les valeurs positives ou nulles. n sera donc
aussi positif ou nul.
L’équation aux valeurs propres de l’oscillateur isotrope s’écrit en définitive :
Retour

    3  
H Ψnx ,ny ,nz = En Ψnx ,ny ,nz = (n + )ω Ψnx ,ny ,nz (6.141)
Plein écran 2
 
Fermer 7.3. Etat propre Ψnx ,ny ,nz de l’oscillateur isotrope
Introduisons comme au paragraphe 3.2 les trois couples d’opérateurs
Quitter
création et annihilation relatifs aux trois oscillateurs à une dimension en
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 446
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−→ −→ −

mouvement suivant Ox, Oy et Oz :
 
mω i + mω i
ax = X+√ P x ; ax = X−√ Px (6.142)
2 2mω 2 2mω
 
mω i mω i
Page de titre
ay = Y +√ P y ; a+
y = Y −√ Py (6.143)
2 2mω 2 2mω
 
Sommaire mω i + mω i
az = Z+√ P z ; az = Z−√ Pz (6.144)
2 2mω 2 2mω
 
Ces opérateurs qui sont les prolongements dans ξr d’opérateurs agissant
dans ξx , ξy et ξz obéissent aux relations de commutation suivantes :
 
     
ax , a+ + +
x = ay , ay = az , az = 1 (6.145)
Page 446 de 978

D’après les résultats du paragraphe 4.2 on a respectivement dans ξx , ξy et ξz :


Retour
1
|ϕnx  = √ (a+ x)
nx
|ϕ0x  avec ax |ϕ0x  = 0 (6.146)
nx !
Plein écran
 
ϕny = 1 (a+ y)
ny
|ϕ0y  avec ay |ϕ0y  = 0 (6.147)
ny !
Fermer
1
|ϕnz  = √ (a+ z ) |ϕ0z 
nz
avec az |ϕ0z  = 0 (6.148)
nz !
Quitter
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 447
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de sorte que l’état Ψnx ,ny ,nz de l’oscillateur isotrope, s’écrit dans ξr :
 (
 1
Ψnx ,ny ,nz =  (a+ nx + ny + nz
x ) (ay ) (az ) |ϕ0x  |ϕ0y  |ϕ0z 
nx !ny !nz !
(6.149)
Page de titre

On note |Ψ000  = |ϕ0x  |ϕ0y  |ϕ0z 


Sommaire |Ψ000  est le produit tensoriel des états fondamentaux des trois oscillateurs
à une dimension et il vérifie les relations :
 
ax |Ψ000  = ay |Ψ000  = az |Ψ000  = 0 (6.150)
 
  L’état Ψnx ,ny ,nz s’écrit en définitive :
 (
 1
Page 447 de 978
Ψnx ,ny ,nz =  (a+ nx + ny + nz
x ) (ay ) (az ) |Ψ000  (6.151)
nx !ny !nz !
Retour
et la fonction d’onde qui lui est associée est :
   
Plein écran Ψnx ,ny ,nz (x, y, z) = r | Ψnx ,ny ,nz = x | ϕnx  y | ϕny z | ϕnz 
(6.152)
Fermer
soit :

Quitter Ψnx ,ny ,nz (x, y, z) = ϕnx (x)ϕny (y)ϕnz (z) (6.153)
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 448
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La fonction d’onde associée à l’état fondamental étant :

Ψ000 (x, y, z) = r | Ψ000  = x | ϕ0x  y | ϕ0y  z | ϕ0z 

= ϕ0 (x)ϕ0 (y)ϕ0 (z) (6.154)


Page de titre

mω 3 ! mω "
=( ) 4 exp − (x2 + y 2 + z 2 )
Sommaire π 2

  7.4. Dégénérescence des niveaux de l’oscillateur isotrope


A la différence de l’oscillateur à une dimension, l’hamiltonien de l’oscil-
  lateur isotrope à trois dimensions ne constitue pas à lui seul un ensemble
complet d’observables qui commutent, car les niveaux d’énergie En sont
Page 448 de 978 dégénérés.
Pour déterminer le degré de dégénérescence gn correspondant au niveau
Retour En il faut chercher toutes les combinaisons (nx , ny , nz ) qui correspondent à
une même valeur En de l’énergie.
Plein écran Pour n fixé on peut choisir n valeurs pour nx : (0, 1, ...n) et il faut ensuite
déterminer le nombre de couples possibles (ny , nz ). Pour une valeur de nx
Fermer
donnée on doit avoir ny + nz = n − nx . Il y a pour cela (n − nx + 1) possibilités
qui sont : (0, n − nx ), (1, n − nx − 1), ....(n − nx , 0).

Quitter
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 449
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La dégénérescence du niveau En est donc :

n
gn = (n − nx + 1) (6.155)
nx =0

Page de titre
Cette somme peut se calculer facilement par :

n 
n
gn = (n + 1) 1− nx
Sommaire
nx =0 nx =0
(6.156)
  n(n + 1)
= (n + 1)(n + 1) −
2
  soit :
(n + 1)(n + 2)
gn = (6.157)
Page 449 de 978 2
Ce résultat signifie que tous les niveaux de l’oscillateur sont dégénérés sauf
Retour le niveau fondamental pour lequel n = 0 et E0 = 32 ω .

Plein écran 7.5. Généralisation d’un oscillateur isotrope à dimensions

Fermer
Dans ce cas l’hamiltonien de l’oscillateur s’écrit :

 
Pi2 1
H= Hi = + mω 2 Xi2 (6.158)
Quitter
i=1 i=1
2m 2
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 450
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Hi étant l’hamiltonien opérant dans l’espace ξi relatif à (Pi , Xi ) et dont
l’équation aux valeurs propres est :

1
Hi |ϕni  = Eni |ϕni  = (ni + )ω |ϕni  (6.159)
2
Page de titre
L’espace des états de l’oscillateur est le produit tensoriel de tous les espaces
Sommaire
ξi :

ξ = ξ1 ⊗ ξ2 ⊗ ... ⊗ ξ (6.160)
 
et l’équation aux valeurs propres de l’hamiltonien total H est :
 
H |ψn  = En |ψn  (6.161)
Page 450 de 978
où |ψn  et En sont telles que :

Retour |ψn  = |ϕn1  ⊗ |ϕn2  ⊗ ... ⊗ |ϕn  = |ϕn1 ,n2 , ...,n  (6.162)

 

1
Plein écran En = Eni = (ni + )ω = (n + )ω (6.163)
i=1 i=1
2 2
Fermer


avec n = ni .
i=1
Quitter
Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions 451
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On a donc en définitive :
 
|ψn  = ϕn1 ,n2 , ...,n (6.164)

En = (n+ )ω (6.165)
Page de titre 2
n
En est alors Cn+−1 fois dégénérée.
Sommaire

 

 

Page 451 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 452
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Exercices et Problèmes

EP 6.1 : Méthode polynômiale


Page de titre
Il s’agit de retrouver par une méthode polynômiale les énergies et les fonctions
propres d’un oscillateur harmonique à une dimension de masse m, de pulsation ω et
Sommaire
dont l’hamiltonien s’écrit en représentation {|x} :

2 d 2 1
  H=− 2
+ mω 2 x2
2m dx 2
  E
1- Ecrire l’équation de Schrödinger de l’oscillateur en posant ε = et


Page 452 de 978 α= ,

où E représente l’énergie totale de l’oscillateur.
Retour 2- Montrer que cette équation possède une solution asymptotique pour x tendant
vers l’infini de la forme :
Plein écran αx2
ϕ∞ (x) = C exp(− )
2
Fermer

3- On cherche la solution générale de la forme :


Quitter
ϕ(x) = ϕ∞ (x)h(x)
Exercices et Problèmes 453
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a- En posant y = αx, montrer que l’équation de Schrödinger se transforme en


l’équation différentielle suivante :
H  (y) − 2yH  (y) + (2ε − 1)H(y) = 0
Page de titre
où H(y) est un polynôme.
b- On écrit H(y) sous forme d’un développement en série :
Sommaire ∞

H(y) = ap y p avec p entier
0
 
Montrer que les coefficients ap sont liés entre eux par la relation de récurrence
suivante :
 
−(2p + 1) − 2ε
ap+2 = ap
(p + 1)(p + 2)
Page 453 de 978

c- Montrer que pour les grandes valeurs de p la série ap y p se confond avec
Retour celle qui représente le développement de exp(y ).2

d- Montrer que pour que ϕ(x) soit bornée il faut limiter le développement H(y)
Plein écran et donc le bloquer à partir d’un certain rang.
En déduire alors les valeurs possibles de l’énergie E ainsi que sa quantification.
Fermer
4- H(y) est un polynôme de degré n pair ou impair, c’est le polynôme d’Hermite
qui est défini par :
2 dn −y2
Quitter Hn (y) = (−1)n ey (e )
dy n
Exercices et Problèmes 454
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a- Donner la forme normalisée des fonctions d’onde et calculer les fonctions


correspondant au niveau fondamental et aux deux premiers niveaux excités.
b- Représenter ces fonctions ainsi que les niveaux d’énergie qui leur corres-
Page de titre
pondent.

EP 6.2 : Relation d’Heisenberg


Sommaire

Soit un oscillateur harmonique à une dimension ayant pour hamiltonien :


 
P2 1
H= + mω 2 X 2
  2m 2

Page 454 de 978 1-Montrer que l’énergie de l’oscillateur peut s’écrire :


 
En = mω 2 X 2 n
Retour
 
où X 2 n est la valeur moyenne de X 2 dans l’état | ϕn .
 
2- Calculer X 4 n
Plein écran
 
2
3- Calculer ΔX = X 2 n − Xn et ΔP = P 2 n − P 2n
Fermer 4- En déduire que dans un état propre n, on a :

1
ΔX.ΔP = (n + )
Quitter
2
Exercices et Problèmes 455
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Que remarquez vous pour n = 0 ?

EP 6.3 : Probabilité de mesure


Page de titre
On considère un oscillateur harmonique de masse m et de pulsation ω . A l’instant
t = 0, l’état de cet oscillateur est donné par :
Sommaire

|ψ(0) = an | ϕn 
  n

où les états | ϕn  sont les états stationnaires, d’énergies (n + 12 )ω .


  1- Quelle est la probabilité P pour qu’une mesure de l’énergie de l’oscillateur,
effectuée à un instant t > 0 quelconque, donne un résultat supérieur à 2ω ?
Page 455 de 978 Lorsque P = 0, quels sont les coefficients an non nuls ?
2- On suppose à partir de maintenant que seuls a0 et a1 sont différents de zéro.
Retour Ecrire en fonction de a0 et a1 la condition de normalisation de |ψ(0) et la valeur
2 2
moyenne H de l’énergie. On impose de plus H = ω , calculer |a0 | et |a1 | .
Plein écran
3- Le vecteur d’état normé |ψ(0) n’étant défini qu’à un facteur de phase global
près, on fixe ce facteur de phase en prenant a0 réel et positif. On pose a1 = |a1 | eiθ1 .
En plus de H = ω . on suppose que :
Fermer
 1
1  2
X =
Quitter 2 mω
Exercices et Problèmes 456
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Calculer θ1 .
4- |ψ(0) étant ainsi déterminé, écrire |ψ(t) pour t > 0 et calculer la valeur de
θ1 à l’instant t. En déduire la valeur moyenne X (t) de la position à l’instant t.

Page de titre
EP 6.4 : Etats quasi-classiques de l’oscillateur harmonique

P2
L’hamiltonien d’un oscillateur harmonique isotrope à une dimension H = +
Sommaire
2m
1
mω 2 X 2 peut s’écrire, en introduisant les observables :
 
2

mω 1
X̂ = X , P̂ = √ P
   mω

et les opérateurs d’annihilation a et de création a+


Page 456 de 978

a= √1 (X̂ + iP̂ ) , a+ = √1 (X̂ − iP̂ )


2 2
Retour
sous la forme :
1
Plein écran
H = ω( a+ a + )
2
Fermer On se propose ici d’étudier les états propres |α de l’opérateur a :

a |α = α |α
Quitter
Exercices et Problèmes 457
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qui sont appelés états “quasi-classiques” comme on pourra le comprendre à la fin du
problème.
1- On décompose |α sur la base habituelle {| ϕn } des états propres de H :

|α = cn | ϕn 
Page de titre
n

En utilisant la relation de récurrence a | ϕn  = n |ϕn−1  , montrer que pour
Sommaire
toute valeur de α complexe, il existe une relation de récurrence simple entre les
coefficients cn correspondants, permettant de les calculer tous à partir de c0 , et que
 
par conséquent, il existe un état propre |α de a quel que soit α.
Calculer les coefficients cn en normalisant |α : (α| α)= 1.
  1
Quelle est la probabilité de trouver En = (n+ )ω lors d’une mesure de l’énergie
2
sur l’état |α ?.
Page 457 de 978
2- Calculer la valeur moyenne de l’énergie E et l’écart quadratique ΔE quand
l’oscillateur est dans l’état |α.
Retour
Montrer que l’énergie est d’autant mieux définie que |α| est grand.
3- Calculer x , Δx, p , Δp dans un état |α.
Plein écran
Que vaut, dans cet état, Δx.Δp ?
4- On suppose qu’à l’instant t = 0, l’oscillateur est dans un état |α , montrer qu’à
Fermer chaque instant ultérieur t,il est dans un autre état propre |α(t) de l’opérateur a.
5- Que valent, à l’instant t, x, p et Δx.Δp ?
Quitter Pourquoi, appelle-t-on les états |α pour |α|  1, états “quasi-classiques” ?
Exercices et Problèmes 458
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EP 6.5 : Oscillateur harmonique chargé dans un champ électrique


constant

Page de titre
On considère un oscillateur harmonique à une dimension de masse m, de charge
q(q > 0) et de pulsation ω .
Px2
On note H0 = + 1 mω 2 X 2 son hamiltonien et {| ϕn } la base orthonormée
2m 2
Sommaire
 
formée par les vecteurs propres de H0 et En = n + 12 ω les valeurs propres
  correspondantes.
On soumet cet oscillateur à un champ électrique constant ξ0 , de sorte que son
  hamiltonien devient H = H0 − qξ0 .X .
On se propose de déterminer les vecteurs propres orthonormés de H et les
valeurs propres correspondantes.
Page 458 de 978
1-Montrer que H peut s’écrire sous la forme :

Retour PX2 1 qξ0 2 q 2 ξ02


H= + mω 2 (X − ) −
2m 2 mω 2 2mω 2
Plein écran

2- On pose :
Fermer
(Px )2 1
H0 = + mω 2 (X  )2
2m 2
Quitter
Exercices et Problèmes 459
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avec

Px = Px

qξ0
X = X −
Page de titre mω 2

On considère la transformation linéaire d’opérateur S agissant sur les kets et les


Sommaire
observables associés à l’oscillateur et définie par :

  Px = SPx S +

X  = SXS +
 

H0 = SH0 S +
Page 459 de 978

a- Montrer que S est unitaire.


Retour b- Montrer que H0 |φn  = En |φn  où |φn  = S | ϕn .
c- Déterminer les valeurs propres de H et les vecteurs propres orthonormés
Plein écran correspondants.
3- On se propose de trouver une forme explicite de |φn  :
qξ0
Fermer a- Montrer que [Px , S] = 0 et [X, S] = S
mω 2
b- En écrivant S sous la forme S = exp(iλQ) où λ = 0 et Q un opérateur
1 qξ0
hermitien, montrer que [Px , Q] = 0 et [X, Q] = −
Quitter

λ mω 2
Exercices et Problèmes 460
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c- En déduire la forme la plus simple de Q et celle de |φn .

EP 6.6 : Oscillateur harmonique chargé dans un champ électrique va-


riable
Page de titre
Un oscillateur harmonique à une dimension est constitué par une particule de
1
masse m, de charge q et d’énergie potentielle V (X) = mω 2 X 2 ; on suppose que
Sommaire

− 2 −→
la particule est plongée dans un champ électrique ξ (t) parallèle à Ox et dépendant
  du temps, de sorte qu’il faut ajouter à V (X) l’énergie potentielle :

W (t) = −qξ(t)X
 

Page 460 de 978 1- Ecrire l’hamiltonien H(t) de la particule en fonction des opérateurs a et a+ .
Calculer les commutateurs de a et a+ avec H(t)
Retour
2- Soit α(t) le nombre défini par :

α(t) = ψ(t)| a |ψ(t)


Plein écran

où |ψ(t) est le vecteur d’état normé de la particule étudiée. Déduire des résultats de
Fermer
la question précédente que α(t) satisfait l’équation différentielle :

d
α(t) = −iωα(t) + iλ(t)
Quitter dt
Exercices et Problèmes 461
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où λ(t) est défini par :
q
λ(t) = √ ξ(t)
2mω

Page de titre
Intégrer cette équation différentielle. Quelles sont à l’instant t les valeurs
moyennes de la position et de l’impulsion de la particule ?.
Sommaire 3- Le ket |ϕ(t) est défini par :

|ϕ(t) = [a − α(t)] |ψ(t)


 
où α(t) a la valeur calculée en 2-.
  En utilisant les résultats des questions 1- et 2-, montrer que l’évolution de |ϕ(t)
est donnée par :
Page 461 de 978
d
i |ϕ(t) = [H(t) + ω] |ϕ(t)
dt
Retour
Comment varie la norme de |ϕ(t) en fonction du temps ?
4- On suppose que |ψ(0) est vecteur propre de a avec la valeur propre α(0) :
Plein écran
montrer que |ψ(t) est également vecteur propre de a, avec une valeur propre que
l’on calculera.
Fermer
En déduire, en fonction de α(0) la valeur moyenne à l’instant t de l’hamiltonien
non-perturbé H0 (t) = H(t) − W (t). Donner les écarts quadratiques moyens ΔX,
Quitter ΔP et ΔH0 : comment varient-ils en fonction du temps ?.
Exercices et Problèmes 462
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5- On suppose qu’à l’instant t = 0, l’oscillateur est dans l’état fondamental |ϕ0 .
Le champ électrique agit entre les instants 0 et T, puis s’annule. Quelle est, lorsque
t > T, l’évolution des valeurs moyennes X (t) et P  (t) ?
6- Application :
Page de titre
On suppose qu’entre les instants 0 et T , le champ ξ(t) est donné par ξ(t) =
ξ0 cos(ω  t) : discuter en fonction de Δω = ω  − ω les phénomènes observés
(résonance). Si, à l’instant t > T, on mesure l’énergie, quels résultats peut-on trouver
Sommaire
et avec quelles probabilités ?

 
EP 6.7 : Oscillateur harmonique et opérateur de translation

  On considère un oscillateur harmonique à une dimension, d’hamiltonien H et


d’états stationnaires | ϕn .

1
Page 462 de 978

H | ϕn  = (n + )ω | ϕn 
2
Retour

L’opérateur T (k) est défini par :


Plein écran

T (k) = eikx
Fermer

1- T (k) est-il unitaire ? Montrer que ses éléments de matrice vérifient quel que
Quitter
Exercices et Problèmes 463
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soit n :

|ϕn | T (k) |ϕn |2 = 1
n

Page de titre 2- Exprimer T (k) en fonction des opérateurs a et a+ . Utiliser la formule de


Glauber (EP 4. ) et les relations de commutation de X et P : pour mettre T (k) sous
Sommaire
forme d’un produit d’opérateurs exponentiels.
3- Etablir les relations :

  eλa |ϕ0  = |ϕ0 

λn
  ϕn | T (k) |ϕ0  = √
n!
où λ est un paramètre complexe quelconque.
2 k 2
Page 463 de 978

4- En déduire l’expression, en fonction de Ek = et Eω = ω, de


2m
Retour l’élément de matrice :

ϕ0 | T (k) | ϕn 
Plein écran

Que se produit-il lorsque k tend vers zéro ? pouvait-on prévoir directement ce


Fermer
résultat ?

Quitter
EP 6.8 : Oscillateur harmonique et opérateur d’évolution
Exercices et Problèmes 464
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L’opérateur d’évolution U (t, 0) d’un oscillateur harmonique à une dimension


s’écrit :
Ht
U (t, 0) = e−i 

Page de titre
avec
1
H = ω(a+ a + )
Sommaire

2
 
1- On considère les opérateurs :
 
a(t) = U + (t, 0)aU (t, 0)

Page 464 de 978 et

a+ (t) = U + (t, 0)a+ U (t, 0)


Retour

En calculant leur action sur les kets propres | ϕn  de H , trouver l’expression de a(t)
Plein écran et a+ (t) en fonction de a et a+ .
2- Calculer les opérateurs X(t) et P (t) obtenus à partir des opérateurs position
X et impulsion P par la transformation unitaire.
Fermer

X(t) = U + (t, 0)XU (t, 0)


Quitter P (t) = U + (t, 0)P U (t, 0)
Exercices et Problèmes 465
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Comment s’interprètent les relations ainsi obtenues.
π
3- Montrer que U + ( , 0) |x est vecteur propre de P avec une valeur propre

π
que l’on précisera. Etablir de même que U + ( , 0) |p est vecteur propre de X .

4- Déduire de la question précédente :
Page de titre
π √ π
U +( , 0) |x = ωπ exp(i ) |p = mωx
2ω 4
Sommaire

5- A l’instant t = 0 la fonction d’onde de l’oscillateur est ψ(x, 0). Comment peut-


 
on obtenir à partir de ψ(x, 0) la fonction d’onde de l’oscillateur à tous les instants

ultérieurs tq = .
  2ω
6- On prend pour ψ(x, 0) la fonction d’onde ϕn (x) associée à un état stationnaire.
Déduire de la 5éme question la relation qui existe entre ϕn (x) et sa transformée de
Fourier ϕ̃n (p).
Page 465 de 978

Retour EP 6.9 : Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (1)

Plein écran On considère deux particules (1) et (2) de même masse m, se déplaçant sur
−→
l’axe Ox et interagissant par le potentiel :
Fermer
1 ! "
V = mω 2 (X1 − a)2 + (X2 + a)2 + 2λ (X1 − X2 )2
2
Quitter
Exercices et Problèmes 466
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où ω est une constante ayant la dimension d’une pulsation, X1 et X2 les
−→
opérateurs position des deux particules sur Ox, a, une constante ayant la dimension
d’un déplacement et λ une constante positive sans dimension que nous appellerons
constante de couplage.
Page de titre
1- Ecrire l’hamiltonien H du système des deux particules en fonction de V et des
opérateurs impulsion P1 et P2 .
2- On introduit les opérateurs XG , PG et XR , PR définis par :
Sommaire

XG = 12 (X1 + X2 ) et X R = X1 − X 2
 
PG = P1 + P2 et PR = 12 ( P1 − P2 )
  m
et les masses μG et μR telles que μG = 2m et μR =
2
a- Calculer les commutateurs :[XG , XR ] , [PG , PR ] , [XG , PG ] , [XR , PR ] , [XG , PR ] ,
[XR , PG ].
Page 466 de 978

b- Montrer alors que H peut se mettre sous la forme :


Retour

H = HG + H R + mω 2 a2
1 + 4λ
Plein écran
où HG et HR sont tels que :
Fermer PG2 1 2 2 PR2 1 2 2a 2
HG = + μG ωG XG et HR = + μR ωR (XR − )
2μG 2 2μR 2 1 + 4λ
Quitter
Expliciter ωG et ωR Interpréter ?
Exercices et Problèmes 467
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c- Déterminer les vecteurs propres ϕG  R G R
n et ϕp et les valeurs propres En et Ep
des hamiltoniens HG et HR .
On posera :


1 μG ωG PG
a+ =√ XG − i √
Page de titre G
2  μG ωG
et
Sommaire


1 μR ωR PR
a+ =√ XR − i √
 
R
2  μR ωR
avec :
   2a
XR = XR −
1 + 4λ
Page 467 de 978

3- Déterminer les états stationnaires |ϕn,p  et les énergies En,p du système des
Retour deux particules.
Y-a-t-il dégénérescence des niveaux d’énergie, expliquer ?
Plein écran
EP 6.10 : Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (2)
Fermer
On considère un système constitué par deux oscillateurs harmoniques linéaires
identiques de masses m et de pulsations propres ω0 , repérés par leurs coordonnées
Quitter
rectilignes respectives x1 et x2 .
Exercices et Problèmes 468
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1- On suppose que les deux oscillateurs sont sans interaction mutuelle.
a- Ecrire l’hamiltonien H0 du système
b- Montrer que les valeurs possibles E0 (n) de l’énergie du système s’expriment
en fonction d’un entier n positif ou nul. Quel est le degré de dégénérescence d des
Page de titre
niveaux d’énergie ?
c- Représenter le schéma de ces niveaux pour le fondamental et pour les deux
premiers états excités.
Sommaire
2- Les deux oscillateurs sont en réalité couplés par un potentiel W tel que :

  W = λm ω02 X1 X2

 
où λ est une constante positive inférieure à l’unité et X1 et X2 les opérateurs
associés aux coordonnées x1 et x2 .
Page 468 de 978
a- Ecrire l’hamiltonien H1 du système.
b- On introduit les nouvelles coordonnées q1 et q2 telles que :
Retour
1
q1 = √ (x1 + x2 )
2
Plein écran

et
Fermer 1
q2 = √ (x1 − x2 )
2
Quitter
Exercices et Problèmes 469
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Montrer que H1 peut s’écrire comme la somme de deux hamiltoniens décrivant
des modes d’oscillations indépendants de pulsations ω+ et ω− qu’on explicitera.
c- Montrer que les valeurs possibles de l’énergie E(n+ , n− ) du système décrit
par H1 s’expriment en fonction de deux nombres entiers n+ et n− positifs ou nuls.
Page de titre
d- Que devient l’expression de E(n+ , n− ) dans le cas d’un couplage faible
(λ  1). On pose n = n+ + n− . Représenter le diagramme de niveaux d’énergie
correspondant à n = 0, 1, 2.
Sommaire

 

 

Page 469 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 470
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EP 6.11 : Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (3)

On considère un système physique formé de deux oscillateurs harmoniques à


Page de titre
une dimension de même masse m et couplés par un potentiel W = λmω02 X1 X2 . λ
est une constante positive inférieure à 1, ω0 la pulsation propre des oscillateurs et X1
et X2 les opérateurs positions respectifs associés aux abscisses x1 et x2 .
Sommaire →
− →

On note P 1 et P 2 les opérateurs impulsions des deux oscillateurs. Soit H
l’hamiltonien du système des deux oscillateurs couplés :
 
H = H0 + W
 
avec

P12 + P22 1
Page 470 de 978
H0 = + mω02 (X12 + X22 )
2m 2
Retour

1- Montrer qu’en l’absence de couplage (λ = 0) la fonction d’onde du système


Plein écran
est égale à :
ϕ(x1 , x2 ) = ϕn1 (x1 )ϕn2 (x2 ) où les ϕni sont les fonctions propres de l’hamilto-
nien d’un oscillateur harmonique à une dimension.
Fermer
Déterminer les énergies possibles du système et leur degré de dégénérescence.
2- On suppose maintenant que λ est différent de zéro (λ = 0) et on introduit les
Quitter
Exercices et Problèmes 471
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variables u et v telles que :
x1 + x2
u=
2

v = x1 − x2
Page de titre

m
On pose M = 2m et μ = .
Sommaire
2
du dv
et on note pu = M et pv = M les quantités de mouvement associées aux
dt dt
  variables u et v.
a- Montrer que :

  p1−−

− →
p2
pu=−

→ →
p1+−

p 2 et −

pv=
2
Page 471 de 978

u ) et (v, −
b- Montrer que (u, p →
p v ) sont les positions et les quantités de mouvement
Retour associées respectivement au mouvement du centre de masse du système et au
mouvement relatif des deux oscillateurs.
3- Soient U et V les opérateurs positions associés aux variables u et v et Pu et
Pv les opérateurs impulsions associés aux quantités de mouvement − →p u et −

Plein écran
p v.
Calculer les commutateurs :
Fermer

[U, V ] , [U, Pu ] , [V, Pu ] , [U, Pv ] , [V, Pv ] et [Pu , Pv ]


Quitter
Exercices et Problèmes 472
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4- a- Ecrire l’hamiltonien H du système en fonction des opérateurs U, V, Pu et
Pv .
b- Interpréter le résultat obtenu
c- Montrer que la fonction d’onde du système peut être mise sous la forme :
Page de titre ψ(u, v) = ψN (u)ψn (v)

Sommaire
d- Déterminer les valeurs propres du système.
On posera :
 
Ω2 = ω02 (1 + λ) et ω 2 = ω02 (1 − λ)
 

5- Soient les opérateurs :


Page 472 de 978
1 1
au = √ (Û + i P̂u ) et av = √ (V̂ + i P̂v )
Retour
2 2
avec
 
Plein écran MΩ μω
Û = U V̂ = V
 
Fermer
1 1
P̂u = √ Pu P̂v = √ Pv
M Ω μω
Quitter
Exercices et Problèmes 473
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a- Calculer les opérateurs : Nu = a+ u au et N v = a+ v av et en déduire
l’expression de H en fonction de ces deux opérateurs.
b- Soit ψ(t) le ket décrivant l’état des deux oscillateurs couplés à l’instant t.
d d
-Calculer au  et av 
dt dt
Page de titre -Calculer u (t) et v (t)
c- En déduire X1  (t) et X2  (t).
Sommaire Quel phénomène physique est ainsi mis en évidence ?
d- Déterminer explicitement X1  (t) et X2  (t) et représenter leur variation en
 
fonction du temps lorsque :

au  (t = 0) = α0 av  (t = 0) = β0
 
où α0 et β0 sont des réels positifs vérifiant la relation :
Page 473 de 978
α02 Ω M
2 =
β0 4ω μ
Retour
EP 6.12 : Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (4)
Plein écran
On considère deux particules discernables (1) et (2) de même masse m, se
−→
déplaçant sur l’axe Ox, où elles sont repérées par leur abscisses x1 et x2 .
Fermer
I- On suppose d’abord que les particules sont indépendantes, mais rappelées par
a a
des forces extérieures à des positions d’équilibre respectives − et + . Leur énergie
Quitter 2 2
Exercices et Problèmes 474
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potentielle est alors :

1 a 1 a
U0 (x1 , x2 ) = mω 2 (x1 + )2 + mω 2 (x2 − )2
2 2 2 2

a a
Page de titre
On désignera par q1 = (x1 + ) et q2 = (x2 − ) les déplacements des deux
2 2
particules par rapport à leurs positions d’équilibre et par p1 et p2 leurs impulsions.
Sommaire
1- Ecrire l’hamiltonien H0 du système des deux particules en fonction des
observables Q1 , Q2 associées à q1 et q2 et P1 , P2 associées à p1 et p2 .
  Calculer les six commutateurs :

[Q1 , Q2 ] , [P1 , P2 ] , [Q1 , P1 ] , [Q1 , P2 ] , [Q2 , P1 ] , [Q2 , P2 ]


 

Page 474 de 978 2- Montrer que l’énergie du système s’exprime en fonction d’un entier n positif ou
nul. Quel est le degré de dégénérescence d des niveaux d’énergie ? Représenter
Retour sur un schéma les trois premiers niveaux d’énergie en indiquant leur degré de
dégénérescence.
Plein écran II- On suppose maintenant que les deux particules sont couplées par un potentiel
d’interaction mutuelle W correspondant à une force qui rappelle les deux particules à
la distance a lorsque leurs déplacements les en écartent.
Fermer
W est donné par :
1
Quitter
W (x1 , x2 ) = C(x2 − x1 − a)2
2
Exercices et Problèmes 475
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où C est une constante réelle différente de zéro.
1- Ecrire le nouvel hamiltonien H du système en fonction de Q1 , P1 et Q2 , P2 .
2- On introduit les nouvelles observables, dites variables normales :
1
Q± = √ (Q2 ± Q1 )
Page de titre 2

1
Sommaire P± = √ (P2 ± P1 )
2
Calculer les quatre commutateurs :
 
[Q+ , P+ ] , [Q− , P− ] , [Q+ , P− ] et [Q− , P+ ]
 
3- Exprimer l’hamiltonien H en fonction des variables normales. Montrer qu’il peut
Page 475 de 978 s’écrire comme la somme de deux hamiltoniens décrivant des modes d’oscillations
indépendants de pulsation ω+ et ω− appelées modes propres du système. Exprimer
Retour ω+ et ω− en fonction de ω, C et m.
4- Montrer que les valeurs possibles de l’énergie E du système s’expriment en
Plein écran fonction de deux nombres entiers n+ et n− positifs ou nuls. Représenter le schéma
des trois premiers niveaux d’énergie dans la limite du couplage faible (C  12 mω 2 )
et le comparer au schéma obtenu au I-2◦ ).
Fermer
5- Donner brièvement une interprétation physique des deux modes de vibrations
ω+ et ω− qui permet de comprendre intuitivement pourquoi ω− est fonction de C alors
Quitter
que ω+ en est indépendant.
Exercices et Problèmes 476
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EP 6.13 : Méthode WKB

On considère un potentiel V (x) décrit par la figure ci-dessous et un état d’énergie


Page de titre
E pour une particule de masse m soumise à ce potentiel. Soit ψ(x) la fonction d’onde
correspondante.

Sommaire

 

 

Page 476 de 978

Retour

Plein écran

ψ  (x)
1- Soit u(x) = −i . Donner l’expression de ψ en fonction de u.
Fermer
ψ(x)
Déduire de l’équation de Schrödinger satisfaite par ψ l’équation différentielle
satisfaite par u.
Quitter
Exercices et Problèmes 477
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2- On cherche une approximation appelée “approximation semi-classique” dans
laquelle  est une quantité petite qui tend vers zéro. On développera u(x) en puissance
de  :

u(x) = u0 (x) − iu1 (x) − 2 u2 (x).........


Page de titre

et on mènera le calcul en annulant successivement les termes en 0 , puis .


Sommaire Déterminer ainsi les fonctions u0 et u1 et une forme de ψ(x).
3- On suppose que le mouvement classique est un va et vient entre deux points
  A et B d’abscisse x1 et x2 appelés points tournants. En adoptant pour ψ une forme
approchée réelle, montrer que cette fonction présente effectivement, et suivant le
cas, un comportement oscillatoire ou exponentiel mais que l’amplitude de la fonction
 
d’onde est très incorrectement décrite au voisinage de x1 et x2 .
4- Cette dernière circonstance rend difficile le raccordement des fonctions d’onde.
Page 477 de 978
On opérera de la manière suivante :
a- L’un des points tournants, x2 par exemple ( x2 > x1 ) est pris momentanément
Retour comme origine des abscisses.
Au voisinage de x = 0 on a :
Plein écran
E − V (x) ≈ −β 2 x

Fermer Pour x > 0 on a :


  
1 x √
Quitter ψ ≈ A(x) exp − β xdx
 0
Exercices et Problèmes 478
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Pour x < 0 on a :
  0 
1 √
ψ ≈ B(x) cos β xdx − δ
 x

Page de titre
b- Les fonctions A(x) et B(x) ont un comportement singulier en x = 0 ; on les
ignorera par la suite. De la condition de continuité sur ψ et ψ  , déduire alors la valeur
Sommaire
que doit prendre δ .
c- On fera le même calcul en supposant maintenant que E − V (x), au voisinage
  du point tournant est en β 2 x.
5- Montrer alors que l’énergie doit être telle que l’on ait :
   
x2
1
2 2m(E − V (x) dx = (n + )
x1 2
Page 478 de 978

1 2
Interpréter ce résultat et étudier le cas : V (x) = kx .
Retour 2
Cette méthode qui vient d’être exposée est connue sous le nom de méthode de
Wentzel Kramers et Brillouin (WKB).
Plein écran

Fermer

Quitter
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Page de titre

Chapitre 7
Sommaire

  Moment cinétique
 

Page 479 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Définitions et relations de commutation 480
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Le moment cinétique joue déjà un rôle important en mécanique classique.
C’est une constante du mouvement dans le cas d’un système isolé et sa
connaissance nous permet en principe d’atteindre les lois qui régissent le
mouvement de ce système.
Pour une particule de masse m et d’impulsion − →p située à une distance
Page de titre
→ −
− → −→ →

r de l’origine O d’un référentiel R(O, i , j , k ) le moment cinétique L est
Sommaire
défini comme le produit vectoriel :


L =−

r ∧−

p (7.1)
 
C’est un vecteur axial orbital dont les composantes cartésiennes sont
  données par :
       
 x   p   ypz − zpy   Lx 
Page 480 de 978 →    x
−  
 =  zpx − xpz
  
 =  Ly 
L =  y  ∧  py      (7.2)
 z   pz   xpy − ypx   Lz 
Retour

En mécanique quantique l’étude des moments cinétiques est extrêmement


Plein écran importante et les propriétés qu’on va présenter interviennent dans de nom-
breux domaines de la physique : classification des spectres atomiques, spins
Fermer des particules élémentaires, magnétisme, ...
L’analyse de ces phénomènes nécessite l’introduction en plus des mo-
Quitter
ments cinétiques orbitaux ayant des équivalents classiques des moments
Définitions et relations de commutation 481
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cinétiques typiquement quantiques et n’ayant aucun équivalent classique
qu’on appelle des moments cinétiques intrinsèques ou de spin.


On désignera dans toute la suite par L un moment cinétique orbital, par

→ →

S un moment cinétique de spin et par J un moment cinétique quelconque
→ −
− → → −
− →
Page de titre qui peut être L ou S ou une combinaison linéaire de L et S .

Sommaire

 

 

Page 481 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1. DÉFINITIONS ET RELATIONS DE COMMUTATION 482
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1. Définitions et relations de commutation
1.1. Moment cinétique orbital
1.1.1. Définition
Page de titre

− →

C’est l’observable L associée au moment cinétique classique L :
Sommaire −
→ → −
− →
L =R∧P (7.3)


  Les composantes Lx , Ly et Lz de L s’obtiennent en associant aux
variables de positions x, y et z et aux variables d’impulsion px , py , pz les
  observables X, Y, Z et Px , Py , Pz de sorte qu’on a :

⎨ Lx = Y Pz − ZPy
Page 482 de 978 Ly = ZPx − XPz (7.4)

Lz = XPy − Y Px
Retour
Lx , Ly et Lz sont des opérateurs hermitiques car Y, Pz et Z, Py commutent
entre eux et il en est de même pour Z, Px et X, Pz et X, Py et Y, Px


On introduit également l’opérateur L 2 :
Plein écran

→2

Fermer L = L2x + L2y + L2z (7.5)
L2x , L2y et L2z sont également des opérateurs hermitiques et il en est de même


pour l’opérateurs L 2 .
Quitter
Définitions et relations de commutation 483
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1.1.2. Relations de commutation

(i) Commutateurs [Lα , Lβ ]


Calculons le commutateur [Lx , Ly ]

Page de titre [Lx , Ly ] = [Y Pz − ZPy , ZPx − XPz ]


= Y Px [Pz , Z] + XPy [Z, Pz ]
Sommaire = Y Px (−i) + XPy (i) (7.6)
= i (XPy − Y Px )
  = iLz

Un calcul similaire donne les deux autres commutateurs [Ly , Lz ] et [Lz , Lx ]


 
de sorte qu’on a :

Page 483 de 978 [Lx , Ly ] = iLz (7.7)


[Ly , Lz ] = iLx (7.8)
Retour
[Lz , Lx ] = iLy (7.9)

Plein écran Ce résultat établi pour une particule se généralise à un système de


plusieurs particules puisque le moment cinétique orbital de ce système est :
Fermer

→ −

n

→ −
→ − →
L = Li avec Li = Ri ∧ Pi (7.10)
Quitter i=1
Définitions et relations de commutation 484
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On remarque que Lx , Ly et Lz ne commutent pas entre eux, on ne peut
donc les mesurer simultanément.
→ →
− −
(ii) Commutateur [ L 2 , L ]
Il s’écrit :
→ −
− → →

[ L 2 , L ] = [L2x + L2y + L2z , L ]
Page de titre
(7.11)

Sommaire −

Les composantes de L étant Lx , Ly et Lz ; il s’agit donc de calculer les

− →
− →

commutateurs [ L 2 , Lx ], [ L 2 , Ly ] et [ L 2 , Lz ].
  →

Calculons par exemple [ L 2 , Lx ], on a :

  →
−  
[ L 2 , Lx ] = L2x + L2y + L2z , Lx
(7.12)
= [L2x , Lx ] + L2y , Lx + [L2z , Lx ]
Page 484 de 978

Le premier terme [L2x , Lx ] est nul car Lx commute évidement avec lui-
Retour même et donc avec son carré. Les deux autres termes donnent :
 
L2y , Lx = L2y Lx − Lx L2y = Ly [Ly , Lx ] + [Ly , Lx ] Ly
(7.13)
= −i (Ly Lz + Lz Ly )
Plein écran

Fermer

[L2z , Lx ] = L2z Lx − Lx L2z = Lz [Lz , Lx ] + [Lz , Lx ] Lz


(7.14)
Quitter = i (Lz Ly + Ly Lz )
Définitions et relations de commutation 485
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La somme de ces deux commutateurs est nulle et il s’en suit que :


[ L 2 , Lx ] = 0

− →

Un calcul similaire donne le même résultat pour [ L 2 , Ly ] et [ L 2 , Lz ] et on
obtient en définitive :
Page de titre → −
− →
[ L 2, L ] = 0 (7.15)
Sommaire
Ce résultat est important et montre qu’on peut mesurer simultanément

→2 −

L et une composante quelconque de L , c’est à dire qu’on peut mesurer
 
simultanément la longueur du moment cinétique et sa projection sur un axe.

 
1.2. Définition générale d’un moment cinétique
Page 485 de 978


On appellera moment cinétique tout opérateur vectoriel J dont les trois
composantes Jx , Jy et Jz sont des observables satisfaisant aux relations de
Retour commutation suivantes :

Plein écran [Jx , Jy ] = iJz (7.16)


[Jy , Jz ] = iJx (7.17)
Fermer [Jz , Jx ] = iJy (7.18)


[J2 , J ] = 0 (7.19)
Quitter
2. VALEURS PROPRES ET VECTEURS PROPRES DE J  2 ET JZ 486
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2. Valeurs propres et vecteurs propres de J2 et
Jz

Page de titre
2.1. Valeurs propres de J2 et Jz
Comme J2 et Jz commutent, on peut chercher un système de vecteurs
Sommaire communs {|a, m}.
On aura alors :
 
J2 |a, m = a2 |a, m (7.20)
Jz |a, m = m |a, m (7.21)
 
Cette écriture se justifie par le fait que J2 a la dimension de 2 et Jz
Page 486 de 978 a la dimension de . Les nombres a et m sont donc des réels dont on va
déterminer les caractéristiques. On a :
Retour
a, m| J2 |a, m = a, m| Jx2 |a, m + a, m| Jy2 |a, m + a, m| Jz2 |a, m
= |Jx |a, m|2 + |Jy |a, m|2 + |Jz |a, m|2
Plein écran
(7.22)

Fermer et
a, m| J2 |a, m = a2 a, m | a, m
(7.23)
Quitter = a2 ||a, m|2
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 487
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Les termes des deux égalités étant tous positifs à part a on en déduit
nécessairement que a est positif ou nul. On peut poser alors :

a = j(j + 1) (7.24)
Page de titre
où j est un nombre positif ou nul tel que, à toute valeur de a, correspond une
valeur de j est réciproquement.
Sommaire L’introduction de cette notation est destinée à simplifier les raisonnements
qui vont suivre et se justifie par le fait que l’équation du second degré en j :
  j(j + 1) = a, a toujours une racine positive ou nulle et une seule.
Les équations aux valeurs propres de J2 et Jz peuvent s’écrire donc :
 
J2 |j, m = j(j + 1)2 |j, m (7.25)
Page 487 de 978 Jz |j, m = m |j, m (7.26)

Retour 2.2. Opérateurs J+ et J−


Au lieu d’utiliser les composantes Jx et Jy , il est plus commode d’introduire
Plein écran
les opérateurs définis par :

Fermer
J+ = Jx + iJy (7.27)
J− = Jx − iJy (7.28)
Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 488
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Ces opérateurs ne sont pas hermitiques mais sont adjoints l’un de l’autre.
Ils vérifient des relations de commutation caractéristiques qui sont utiles pour
la suite et qu’on va établir
(i) Commutateurs [Jz , J± ] :
Page de titre
[Jz , J+ ] = [Jz , Jx + iJy ] = [Jz , Jx ] − i [Jy , Jz ]
(7.29)
= iJy + Jx = j+
Sommaire

  [Jz , J− ] = [Jz , Jx − iJy ] = [Jz , Jx ] + i [Jy , Jz ]


(7.30)
= iJy − Jx = −j−
 
soit :

Page 488 de 978 [Jz , J+ ] = ±J± (7.31)

Retour (ii) Commutateur [J+ , J− ] :


On a :
Plein écran
J± J∓ = (Jx ± iJy ) (Jx ∓ iJy )
= Jx2 + Jy2 ∓ i (Jx Jy − Jy Jx )
(7.32)
Fermer = Jx2 + Jy2 ± Jz
= J2 − Jz2 ± Jz
Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 489
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soit :

J+ J− = J2 − Jz2 + Jz (7.33)


J− J+ = J2 − J 2 − Jz
z (7.34)
Page de titre
ce qui permet d’écrire :

Sommaire
[J+ , J− ] = 2Jz (7.35)
{J+ , J− } = 2(J2 −J2 ) z (7.36)
 
où {J+ , J− } = J+ J− +! J− J+ est
" l’anticommutateur
! " de J+ et J− .
2 2
(iii) Commutateurs J , J± et J , Jz
 
on a aussi :
! " ! " ! "
Page 489 de 978 J2 , J+ = J2 , J− = J2 , Jz = 0 (7.37)

Retour car J2 commute avec Jx , Jy et Jz et donc aussi avec Jx ± iJy .


On a en définitive :
 
Plein écran
 Jz , J+  = J+
Jz , J− = −J−
Fermer [J+ , J− ] = 2Jz (7.38)
[J2 , J+ ] = [J̃2 , J− ]= [J̃2 , Jz ] = 0
Quitter {J+ , J− } = 2(J2 −J2z )
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 490
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2.3. Utilité de J+ et J−
J+ |j, m et J− |j, m sont des vecteurs propres de J2 et Jz et peuvent
servir d’intermédiaire de calculs très utiles dans la théorie des moments
cinétiques. En effet on a :
Page de titre

Sommaire
[Jz , J+ ] = J+ (7.39)
soit
 
Jz J+ = J+ Jz + J+ (7.40)

  Faisons agir les deux membres de cette égalité sur le ket |j, m :
Jz J+ |j, m = J+ Jz |j, m + J+ |j, m
Page 490 de 978 = J+ (m |j, m) + J+ |j, m (7.41)
= (m + 1) J+ |j, m
Retour
J+ |j, m est donc vecteur propre de Jz avec la valeur propre (m + 1) .
Comme J2 commute
!
2
"avec J+ , J+ |j, m est également vecteur propre de J :
Plein écran
En effet : J2 , J+ = 0 soit J2 J+ = J+ J2
Fermer
Et en faisant agir ces deux propriétés d’opérateurs sur le ket |j, m on a :

J2 J+ |j, m = J+ J2 |j, m


(7.42)
Quitter = j(j + 1)2 J+ |j, m
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 491
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En définitive et en faisant la même démarche pour J− on peut conclure que :
∗ J+ |j, m est un vecteur propre commun à J 2 et Jz avec les valeurs
propres j(j + 1)2 et (m + 1) 
∗ J− |j, m est un vecteur propre commun à J 2 et Jz avec les valeurs
Page de titre
propres j(j + 1)2 et (m − 1) 
Soit :


Sommaire

Jz (J+ |j, m) = (m + 1)  (J+ |j, m)


(7.43)
  J2 (J+ |j, m) = j (j + 1) 2 (J+ |j, m)

et
 


Page 491 de 978 Jz (J− |j, m) = (m − 1)  (J− |j, m)
(7.44)
J2 (J− |j, m) = j (j + 1) 2 (J− |j, m)
Retour

2.4. Spectres de J2 et Jz


Plein écran
2.4.1. Règles de sélection sur m
Fermer
a- Théorème 1
Si |j, m est un vecteur propre non nul de J2 et Jz , j et m satisfont aux
Quitter propriétés suivantes :
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 492
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(i) −j  m  j
(ii) Si m = j, alors J+ |j, j = 0
Si m = j , alors J+ |j, m est un vecteur non nul
dont le carré de la norme est :
Page de titre 2 (j − m) (j + m + 1) j, m | j, m
(iii) Si m = −j , alors J− |j, −j = 0
Sommaire Si m = −j , alors J− |j, m est un vecteur non nul
dont le carré de la norme est :
  2 (j + m) (j + m + 1) j, m | j, m
b- Démonstration
 
(i) Soit le ket J+ |j, m et considérons sa norme au carré :
Page 492 de 978

|J+ |j, m|2 = j, m| J− J+ |j, m


Retour = j, m| J2 − Jz2 − Jz |j, m
= j, m| j(j + 1) − m2 − m |j, m 2 (7.45)
Plein écran
= {j(j + 1) − m2 − m} 2 j, m | j, m
= (j − m) (j + m + 1) 2 j, m | j, m
Fermer
Comme les deux membres sont strictement positifs ou nuls on en déduit que :

Quitter (j − m) (j + m + 1) ≥ 0 (7.46)
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 493
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ce qui montre que :

−j − 1  m  j (7.47)

Considérons maintenant le ket J− |j, m on a :

|J− |j, m|2 = j, m| J+ J− |j, m


Page de titre

= j, m| J2 − Jz2 + Jz |j, m


Sommaire
= j, m| j(j + 1) − m2 + m |j, m 2 (7.48)
= {j(j + 1) − m2 + m} 2 j, m | j, m
  = (j + m) (j − m + 1) 2 j, m | j, m
ce qui conduit à :
 
(j + m) (j − m + 1) ≥ 0
Page 493 de 978
et

Retour −j  m  j + 1 (7.49)

Les deux inéquations (7.46) et (7.49) sont donc simultanément compatibles


Plein écran
dans le domaine où m et compris entre −j et +j .

Fermer

Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 494
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On obtient donc une régle de sélection sur m qui s’écrit :

−j  m  +j (7.50)

(ii) • Si m = j
2
Page de titre Comme : |J+ |j, m| = (j − m) (j + m + 1) 2 j, m | j, m
2
alors : |J+ |j, j| = 0 ce qui ne peut être réalisé que si :
Sommaire
J+ |j, j = 0 (7.51)

  • Si m = j
alors : J+ |j, m est un vecteur non nul dont le carré de
  la norme est (j − m) (j + m + 1) 2 j, m | j, m.

(iii) • Si m = −j
Page 494 de 978
Comme :

Retour |J− |j, m|2 = (j + m) (j − m + 1) 2 j, m | j, m (7.52)

alors : |J− |j, −j|2 = 0 ce qui ne peut être réalisé que si :


Plein écran

J− |j, −j = 0 (7.53)


Fermer
• Si m = −j
alors J− |j, m est un vecteur non nul dont le carré de la
norme est (j + m) (j − m + 1) 2 j, m | j, m.
Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 495
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2.4.2. Règles de sélection sur j

a- Théorème 2

S’il existe un vecteur propre |j, m commun à J2 et Jz avec les valeurs
Page de titre
propres j(j + 1)2 et m alors :
(i) j est nécessairement un nombre entier ou demi-entier positif ou nul :
Sommaire
1
j = 0, , 1,....
  2
(ii) j étant fixé, m ne peut prendre que l’une des 2j + 1 valeurs suivantes :
 
m = −j, −j + 1, ....j − 2, j − 1, j
Page 495 de 978
b-Démonstration

Retour
Soit |j, m le ket décrivant l’état du moment cinétique
∗ Considérons les vecteurs obtenus par applications successives de J+
Plein écran sur |j, m

Fermer J+ |j, m , J+2 |j, m , .......J+n |j, m

Ils sont tous vecteurs propres de Jz avec les valeurs propres (m + 1) ,


Quitter
(m + 2) , .... (m + n) 
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 496
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En effet, on a déjà démontré que J+ |j, m est vecteur propre de Jz avec
la valeur propre (m + 1) 
Montrons que J+2 |j, m est vecteur propre de Jz avec la valeur propre
(m + 2) . On a :
 
Jz J+2 |j, m = Jz J+ (J+ |j, m)
Page de titre

= (J+ Jz + J+ ) (J+ |j, m)


Sommaire
= J+ Jz (J+ |j, m) + J+2 |j, m
(7.54)
= J+ [(m + 1) J+ |j, m] + J+2 |j, m
  = (m + 1) J+2 |j, m + J+2 |j, m
= (m + 2)  J+2 |j, m
 
On montrera de même que J+ |j, m est vecteur propre de Jz avec la
p

Page 496 de 978


valeur propre (m + p)  où p est un entier positif ou nul.
Supposons que p est tel que :
Retour
j−1<m+pj (7.55)

Plein écran Cela veut dire que si on classe par ordre croissant les valeurs propres de
Jz , (m + p)  serait soit l’avant dernière valeur propre si m + p < j ou la
Fermer dernière si m + p = j . Supposons que (m + p)  est l’avant dernière valeur
propre de Jz ,d’après le théorème 1 par application de J+ on obtient le vecteur :
Quitter
J+ (J+p |j, m) = J+p+1 |j, m qui est non nul
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 497
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ce vecteur serait vecteur propre de Jz avec la valeur propre (m + p + 1)  :
   
Jz J+p+1 |j, m = (m + p + 1)  J+p+1 |j, m (7.56)
or la valeur m + p + 1 est par hypothèse supérieure à j ce qui est en
Page de titre
contradiction avec le théorème 1.
Il faut donc nécessairement que m + p = j , dans ce cas J+ |j, m
p

correspond à la valeur propre j de Jz et d’après le théorème1, J+ (J+ |j, m)


p
Sommaire
est nul.
La suite des vecteurs propres de Jz et J2 obtenus par action répétée de
 
J+ sur |j, m est donc limitée. Les vecteurs de cette suite doivent d’annuler
tous à partir d’un rang p tel que : m + p = j
  * Soient maintenant les vecteurs : J− |j, m , J−2 |j, m , ....J−n |j, m obte-
nus par applications successives de J− sur les |j, m .
Page 497 de 978 Ils sont tous vecteurs propres de Jz avec les valeurs propres qu’on montre
de proche en proche égales à (m − 1) , (m − 2) , .... (m − n) 
Retour Soit q l’entier positif ou nul tel que :
−j  m − q < −j + 1 (7.57)
Plein écran
on montre par un raisonnement analogue au précédent que q est tel que :
Fermer m − q = −j
car la suite J− |j, m , ....J−n |j, m doit être limitée pour qu’il n’y ait pas
Quitter
contradiction avec le théorème 1
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 498
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En combinant les deux relations obtenues :
m+p=j
(7.58)
m − q = −j

Page de titre
on obtient :
p+q
j= (7.59)
Sommaire 2
p et q étant des entiers positifs ou nul, 2j est aussi entier positif ou nul et j est
  entier ou demi-entier positif ou nul.
Les règles de sélection sur j et m sont donc :
  1
j = 0, , 1,.... (7.60)
2
Page 498 de 978 m = −j, −j + 1, ....j − 2, j − 1, j (7.61)

Retour
2.4.3. Récapitulation

Plein écran
Lorsque j(j + 1)2 et m sont les valeurs propres de J2 et Jz correspon-
dant au vecteur propre commun |j, m
(i) les seules valeurs possibles pour j sont les nombres entiers ou demi-
Fermer
entiers positifs ou nuls, c’est à dire :

Quitter
1 3
j = 0, , 1, , ....
2 2
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 499
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(ii) pour une valeur fixée de j , les seules valeurs possibles pour m sont
les (2j + 1) nombres : −j, −j + 1, ....j − 1, j . m est donc entier si j est entier
et demi-entier si j est demi-entier.

Page de titre 2.5. Vecteurs propres de J2 et Jz

Sommaire
Si le vecteur propre |j, m commun à J2 et Jz existe, comme m peut
prendre 2j + 1 valeurs, on peut construire les (2j + 1) vecteurs propres de J2
et Jz par action répétée des opérateurs J+ et J−
 
En effet :
∗J+ |j, m est vecteur propre de J2 et Jz avec les valeurs propres j(j +
  2
1) et (m + 1) . Ces valeurs propres étant non dégénérées, J+ |j, m doit
être égal à un facteur de phase près au vecteur propre |j, m + 1 ,soit :
Page 499 de 978
J+ |j, m = cm |j, m + 1 (7.62)
Retour
et d’après (7.45) on a :

Plein écran j, m | J− J+ | j, m = (j − m) (j + m + 1) 2 j, m | j, m


= |cm |2 j, m + 1 | j, m + 1 (7.63)
Fermer
En supposant les vecteurs |j, m normés on obtient :
Quitter |cm |2 = (j − m) (j + m + 1) 2 (7.64)
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 500
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∗De même, J− |j, m est vecteur propre de J2 et Jz avec les valeurs
propres j(j + 1)2 et (m − 1) . ces valeurs propres étant non dégénérées
J− |j, m est égal à un facteur de phase près au vecteur propre |j, m − 1 .
Soit :
Page de titre J− |j, m = dm |j, m − 1 (7.65)
et d’après (7.47) on a :
Sommaire

j, m | J+ J− | j, m = (j + m) (j − m + 1) 2 j, m | j, m
  = |dm |2 j, m − 1 | j, m − 1 (7.66)
ce qui donne :
 
|dm |2 = (j + m) (j − m + 1) 2 (7.67)
Page 500 de 978
En choisissant les phases relatives de |j, m − 1 , |j, m et |j, m + 1 de
façon que cm et dm soient réels positifs on obtient :
Retour  
cm = (j − m) (j + m + 1) = j (j + 1) − m (m + 1) (7.68)
 
Plein écran dm = (j + m) (j − m + 1) = j (j + 1) − m (m − 1) (7.69)
ce qui donne en définitive
Fermer 
J+ |j, m =  j (j + 1) − m (m + 1) |j, m + 1 (7.70)

Quitter J− |j, m =  j (j + 1) − m (m − 1) |j, m − 1 (7.71)
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 501
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On peut donc à partir de |j, m construire les (2j + 1) vecteurs propres
communs à J2 et Jz .
Comme l’action de J+ sur |j, m nous amène au ket supérieur |j, m + 1
et celle de J− au ket inférieur |j, m − 1, on appelle souvent les opérateurs
Page de titre
J+ et J− , respectivement, opérateur de “montée” et opérateur de “descente”.

Sommaire 2.6. Mesure de Jx et Jy


Comme les |j, m ne sont pas vecteurs propres de Jx et Jy , la mesure de
 
ces observables dans un système dans l’état |j, m ne peut être connue avec
certitude. On ne peut que calculer leur valeur moyenne et l’incertitude sur le
 
résultat de leur mesure, qui est donnée par leur écart quadratique moyen.

Page 501 de 978


2.6.1. Valeurs moyennes de Jx et Jy dans l’état |j, m

Retour D’après (7.27) et (7.28) on peut écrire :

1
Plein écran Jx = (J+ + J− ) (7.72)
2
1
Fermer
Jy = (J+ − J− ) (7.73)
2i

Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 502
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On aura alors :
1
Jx  = j, m| Jx |j, m = j, m| J+ + J− |j, m = 0
2
(7.74)
1
Page de titre Jy  = j, m| Jy |j, m = j, m| J+ − J− |j, m = 0
2i
Sommaire car l’action de J+ et J− sur |j, m donne |j, m ± 1 qui sont orthogonaux à
|j, m donc :
 
Jx  = Jy  = 0 (7.75)
 
La valeur moyenne des résultats de la mesure de Jx et Jy est nulle lorsque le
système est dans l’état |j, m
Page 502 de 978

2.6.2. Ecart quadratique moyen de Jx et Jy dans l’état |j, m


Retour

D’après la relation (5.47) du chapitre 5 on a :


Plein écran
(ΔJx )2 = J

2 2
x − Jx  = J

2
x 
(7.76)
(ΔJy)2 = Jy2 − Jy 2 = Jy2
Fermer

Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 503
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or d’après (7.72), (7.73) et (7.36) on a :

1 2 
Jx2 = J+ + J−2 + J+ J− + J− J+
4
(7.77)
1 2 2 2 2

Page de titre = J + J− + 2J − 2Jz

4 +
Sommaire
1 2 
Jy2 = − J+ + J−2 − J+ J− − J− J+
  4
(7.78)
1
= − J+2 + J−2 − 2J2 − 2Jz2
  4
L’action de J+2 et J−2 sur le vecteur |j, m donne les vecteurs |j, m ± 2 qui lui
Page 503 de 978
sont orthogonaux on aura alors :

Retour Jx2  = j, m| Jx2 |j, m


1
= j, m| J2 − Jz2 |j, m (7.79)
Plein écran
2
= 12 {j(j + 1) − m2 } 2
Fermer

Quitter
2
Valeurs propres et vecteurs propres de J et Jz 504
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Jy2 = j, m| Jy2 |j, m
1
= j, m| J2 − Jz2 |j, m (7.80)
2
= 12 {j(j + 1) − m2 } 2
Page de titre

ce qui donne :
Sommaire 
j(j + 1) − m2
ΔJx = ΔJy =  (7.81)
  2
On remarque que l’incertitude sur les résultats de mesure de Jx et Jy
  dans l’état |j, m n’est jamais nulle sauf pour j = 0. On aura bien sûr toujours
ΔJz = 0.
Page 504 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 505
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3. Représentation {|j, m}
3.1. Etats de base


Considérons un moment cinétique J agissant dans un espace d’état ξ.
Page de titre
Comme J2 et Jz2 constituent un E.C.O.C. dans ξ , leur vecteur propre commun
|j, m est unique pour j et m donnés et les |j, m peuvent constituer une base
Sommaire
de ξ .C’est la base {|j, m} pour la quelle les relations d’orthonormalisation et
de fermeture s’écrivent :
 
 
j, m| j , m = δjj  δmm (7.82)
+j
   
|j, m j, m| =1 (7.83)
j m=−j
Page 505 de 978

Toutefois, et en général un système physique peut faire intervenir-d’autres


.
Retour
observables A, B ,....et le véritable ECOC correspondant n’est plus J2 , Jz2
- .
Plein écran
mais J2 , Jz2 , A, B... de sorte que la base correspondante est {|α, β, ...j, m},
où α et β ....sont les valeurs propres des observables A, B , ...Cependant l’exis-
Fermer
tence de ces autres observables n’affecte évidemment pas la diagonalisation
de J2 et Jz , qui seule nous intéresse ici. Une fois cette diagonalisation ef-
fectuée, il nous incombe de diagonaliser les autres observables de l’ECOC
incluant J2 et Jz .
Quitter
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 506
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www.goodprepa.tech - .
Ainsi par exemple si A, J2 , Jz est le véritable ECOC du système
physique considéré, la base propre commune {|α, j, m} est bien unique et
l’on a :

Page de titre A |α, j, m = α |α, j, m (7.84)


J2 |α, j, m = j (j + 1) 2 |α, j, m (7.85)
Sommaire
Jz |α, j, m = m |α, j, m (7.86)

  et les relations d’orthonormalisation et de fermeture s’écrivent :


  

 
α, m, j| α , j , m = δαα δjj δmm (7.87)
+j
 
Page 506 de 978
|α, j, m α, j, m| = 1 (7.88)
α j m=−j

Retour Pour toute la suite,


- il est
. plus commode bien qu’abusif de considérer
uniquement l’ ECOC J2 ,Jz et de travailler dans la base {|j, m}
Plein écran

Fermer
3.2. Forme des opérateurs dans la base {|j, m}
L’utilisation de la base {|j, m} permet de simplifier considérablement la


Quitter recherche des matrices qui représentent une composante de J ou toute autre
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 507
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fonction opératorielle F ( J ) car toutes ces fonctions d’expriment en fonction
de J2 , Jz et J± dont l’action sur les vecteurs de base |j, m est simple. On a
en effet :

J2 |j, m = j (j + 1) 2 |j, m (7.89)


Page de titre
Jz |j, m = m |j, m (7.90)

Sommaire J+ |j, m =  j (j + 1) − m (m + 1) |j, m + 1 (7.91)

J− |j, m =  j (j + 1) − m (m − 1) |j, m − 1 (7.92)
 
J+ |j, j = 0 (7.93)
J− |j, −j = 0 (7.94)
 

3.2.1. Eléments de matrice d’un opérateur


Page 507 de 978

  de matrice d’un opérateur A dans la base {|j, m} sont


Les éléments
Retour donnés par j , m | A | j, m
Ainsi pour J2 , Jz , J± , Jx et Jy , on a :
Plein écran ' (
 
j , m | J2 | j, m = j (j + 1) 2 δj  , j δm ,m
   
Fermer j , m | Jz | j, m = mδ
 j , j δm ,m
 
    (7.95)
j , m | J+ | j, m = j (j + 1) − m (m + 1)δj  , j δm ,m+1
   
Quitter j , m | J− | j, m =  j (j + 1) − m (m − 1)δj  , j δm ,m−1
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 508
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    1   
j , m | Jx | j, m = j , m | J+ + J− | j, m
2

 j (j + 1) − m (m + 1)δ  +
= δj  , j  m ,m+1
2 j (j + 1) − m (m − 1)δm ,m−1
(7.96)
Page de titre

    i   
j , m | Jy | j, m =− j , m | J+ − J− | j, m
Sommaire

2

 
i
 j (j + 1) − m (m + 1)δ  −
= − δj  , j m ,m+1
2 j (j + 1) − m (m − 1)δm ,m−1
  (7.97)

Page 508 de 978


3.2.2. Structure des matrices

Dans toutes les relations précédentes on remarque que les éléments de


Retour matrice des opérateurs sont multipliés par δj  , j . La structure générale de ces
matrices est donc diagonale en bloc. Par exemple pour j entier ces matrices
Plein écran ont la forme suivantes :

Fermer

Quitter
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 509
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 509 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

A cause du δj  , j , toutes les sous matrices reliant les (2j + 1) kets |j, m

(j fixe, m = j, j − 1, ... − j) aux (2j + 1)) bras j  , m | ( j  fixe, m = j  , j  −
Quitter
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 510
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1, ... − j  ) sont identiquement nulles lorsque j  = j (matrices rectangles) .

quand j = j , Les sous matrices qui sont carrées sont non nulles, chacune
d’entre elles est de dimension 2j + 1.
Chaque matrice se décompose donc en une infinité de sous matrices
Page de titre
carrées, une pour chaque valeur de j ayant (2j + 1) lignes et (2j + 1)
colonnes. Les (2j + 1) vecteurs |j, m (j fixe) sous tendent le sous espace
Sommaire
ξ (j) de dégénérescence de la valeur propre j (j + 1) 2 de J2 . Ces deux
(2j + 1) vecteurs sont orthogonaux et sont tous vecteurs propres de J2 avec
la valeur propre j (j + 1) 2 .
 
on peut donc étudier les opérateurs J2 , Jz , ... à l’intérieur de chaque sous
espace ξ (j) de dimension finie 2j + 1 ; chacun de ces opérateurs agissant
 
sur un vecteur quelconque de ξ (j) redonne un vecteur de ξ (j) . ξ (j) est
donc invariant sous l’effet de ces opérateurs.
Page 510 de 978
A titre d’exemple, dans l’espace ξ (1) de dimension 3, les matrices
représentant les observables J2 , Jz , J± et Jx et Jy s’écrivent :
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. REPRÉSENTATION {|J, M} 511
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⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 0 0 1 0 0
J2 = 22 ⎝ 0 1 0 ⎠ Jz =  ⎝ 0 0 0 ⎠
0 0 1 0 0 −1
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
√ 0 1 0 √ 0 0 0
Page de titre J+ = 2 ⎝ 0 0 1 ⎠ J− = 2 ⎝ 1 0 0 ⎠
0 0 0 0 1 0
Sommaire
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
0 1 0 0 −1 0
 ⎝ 1 0 1 ⎠ i
 
Jx = √ Jy = √ ⎝ 1 0 −1 ⎠
2 0 1 0 2 0 1 0

 

Page 511 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
4. MOMENT CINÉTIQUE ORBITAL 512
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4. Moment cinétique orbital
Nous allons appliquer les résultats précédents au moment cinétique orbital

→ −
→ −

L = R ∧ P qui a un équivalent classique et qui intervient dans l’étude
Page de titre
de nombreux systèmes quantiques. On utilisera la représentation {|−

r } en
coordonnées sphériques qui rend mieux compte de certaines propriétés de
symétrie du système et qui s’adapte en particulier au mouvement d’une
Sommaire
particule dans un potentiel central V (r).

 
4.1.  en représentation {|r}
Composantes de L
  →
− →

En représentation {|−

r } les observables R et P correspondent respec-
−→
tivement à l’opérateur multiplication par −

r et à l’opérateur différentiel i
 de
Page 512 de 978
sorte qu’en coordonnées cartésiennes :


→ −→
L =−

Retour
r ∧  (7.98)
i
Plein écran

Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 513
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Et les trois composantes de L s’écrivent alors :
 
 ∂ ∂
Lx = y −z (7.99)
i ∂z ∂y
 
 ∂ ∂
Page de titre
Ly = z −x (7.100)
i ∂x ∂z
 
 ∂ ∂
Sommaire
Lz = x −y (7.101)
i ∂y ∂x
 
Il est particulièrement plus commode d’utiliser les coordonnées sphériques
{r, θ, ϕ} pour résoudre l’équation aux valeurs propres de l’opérateur moment
  cinétique orbital car, on verra, que ses composantes n’agissent que sur les
variables angulaires θ et ϕ.
−−→
Page 513 de 978 Le vecteur position −→r = OM s’exprimera alors dans la base sphérique où
les coordonnées r, θ, ϕ définies sur la figure 7.1 sont liées aux coordonnées
Retour ⎧
cartésiennes : ⎧
⎨ x = r sin θ cos ϕ ⎨ r≥0
y = r sin θ sin ϕ avec 0θπ
Plein écran ⎩ ⎩
z = r cos θ 0  ϕ  2π
Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 514
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Page de titre

Sommaire

 

  −−−→
Figure 7.1 : Représentation du vecteur position OM
en coordonnées sphériques
Page 514 de 978

Retour L’élément de volume dτ = dxdydz s’écrit : dτ = r 2 sin θdrdθdϕ = r 2 drdΩ


où dΩ est l’élément d’angle solide dans la direction d’angle θ et ϕ :
Plein écran
dΩ = sin θdθdϕ

Fermer Les formules de changement de variables entre les deux système de coor-

Quitter
Moment cinétique orbital 515
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données sont donc :
⎧ 

⎪ r = x2 + y 2 + z 2



⎨ z
cos θ = 
x + y2 + z2
2 (7.102)
Page de titre ⎪




⎩ tgϕ = y
Sommaire x
et les dérivées partielles cartésiennes s’écrivent :
 
∂ ∂r ∂ ∂θ ∂ ∂ϕ ∂
= + + (7.103)
  ∂x ∂x ∂r ∂x ∂θ ∂x ∂ϕ
∂r x ∂θ xz ∂ϕ −y
Page 515 de 978 avec : = , = et = 2 et des expressions
∂x r ∂x sin θr3 ∂x x + y2
∂ ∂
Retour
analogues pour et .
∂y ∂z
Après un calcul laborieux mais non difficile on obtient pour la composante
Plein écran

Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 516
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 2 et L± :
Lz du moment cinétique et pour L
 ∂
Lz = (7.104)
i ∂ϕ

 
2 2 ∂ ∂ ∂2
Page de titre L = − 2 sin θ
 sin θ + (7.105)
sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2


∂ ∂
Sommaire L± = ±e±iϕ ±i cot gθ (7.106)
∂θ ∂ϕ
  On remarque que Lz apparaı̂t comme le moment conjugué pϕ de de la
variable ϕ
  →

on peut montrer aussi que dans la base sphérique les composantes de L
sont :
Page 516 de 978

Lr = 0 (7.107)
 ∂
Lθ = −
Retour
(7.108)
sin θ ∂ϕ
Plein écran  ∂
Lϕ = (7.109)
i ∂θ
Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 517
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4.2. Equations aux valeurs propres
 2 et
En représentation {| , m} les équations aux valeurs propres de L
Lz s’écrivent :

Page de titre  2 | , m = ( + 1) 2 | , m
L (7.110)
Lz | , m = m | , m (7.111)
Sommaire

où les | , m sont les vecteurs propres communs à L  2 et Lz associées aux


  valeurs propres ( + 1) 2 et m.
En représentation {|−→
r } les fonctions propres associées à ces valeurs
  propres sont solution des équations aux dérivées partielles suivantes :


1 ∂ ∂ ∂2
Page 517 de 978 − 2 sin θ (sin θ ) + Ψm (r, θ, ϕ) = ( + 1) Ψm (r, θ, ϕ)
sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2

Retour −i Ψm (r, θ, ϕ) = mΨm (r, θ, ϕ) (7.112)
∂ϕ
Plein écran où la fonction Ψm (r, θ, ϕ) est telle que Ψm (r, θ, ϕ) = −

r | m.
On remarque que la coordonnée r n’apparaı̂t pas dans les opérateurs
Fermer différentiels, on peut alors poser :

Quitter
Ψm (r, θ, ϕ) = f (r)Ym (θ, ϕ) (7.113)
Moment cinétique orbital 518
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On considérera alors Ym (θ, ϕ) comme la fonction propre commune à L  2 et
2
Lz associée aux valeurs propres ( + 1)  et m de sorte que les équations
aux valeurs propres de ces opérateurs peuvent s’écrire :

 2 Ym (θ, ϕ) = ( + 1) 2 Ym (θ, ϕ)


L (7.114)
Page de titre
Lz Ym (θ, ϕ) = mYm (θ, ϕ) (7.115)
Sommaire
La fonction f (r) apparaı̂t comme une constante d’intégration des équations
 2 et
aux dérivées partielles, le fait que son choix est arbitraire montre que L
  Lz ne forment pas un E.C.O.C. dans l’espace ξr .

 
4.3.  2 et Lz
Spectre de L
Page 518 de 978 D’après (7.112) et (7.115) on a :

∂ m
Retour −i Y (θ, ϕ) = mYm (θ, ϕ) (7.116)
∂ϕ 
Plein écran Cette équation donne après intégration :

Fermer Ym (θ, ϕ) = Fm


 (θ)e
imϕ
(7.117)

où Fm (θ) est une fonction ne dépendant que de θ.


Quitter
Moment cinétique orbital 519
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Comme la fonction Ym (θ, ϕ) est continue et uniforme, elle n’admet qu’une
seule valeur en un point donné de l’espace. Ainsi pour les points identiques
définis par (r, θ, ϕ) et (r, θ, ϕ + 2π) on doit avoir :
Ym (θ, ϕ) = Ym (θ, ϕ + 2π) (7.118)
Page de titre
ce qui entraı̂ne que :

Sommaire
exp(2imπ) = 1 (7.119)
Cette égalité montre que m doit être entier, car s’il est demi-entier on aurait
  exp(2imπ) = −1.
Comme : m = − , − +1, ..., −1, ; aussi doit être entier : = 0, 1, 2,.
  soit :

est entier  0
Page 519 de 978
−  m entier  +
En conclusion, dans le cas d’un moment cinétique orbital et m ne peuvent
Retour être qu’entiers
est appelé : nombre quantique azimutal
Plein écran
m est appelé : nombre quantique magnétique

Fermer 4.4.  2 et Lz
Fonctions propres de L
Pour définir complètement les fonctions Ym (θ, ϕ) il faut chercher la
Quitter
dépendance en θ de Fm (θ). Pour ce faire prenons le cas particulier où m = ;
Moment cinétique orbital 520
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on aura d’après (7.51)

L+ Y (θ, ϕ) = 0 (7.120)

soit :
Page de titre

L+ F (θ)eiϕ = 0 (7.121)


Sommaire
qui s’écrit d’après (7.106) :
   
iϕ ∂ ∂
e + i cot g F (θ)eiϕ = 0 (7.122)
∂θ ∂ϕ
 
ce qui donne :
Page 520 de 978  
d
− cot gθ F (θ) = 0 (7.123)

Retour

dF (θ) d (sin θ)


Plein écran
soit : 
= cot gθdθ = , dont la solution générale est :
F (θ) sin θ

Fermer F (θ) = c (sin θ) (7.124)

Quitter
où c est une constante de normalisation.
Moment cinétique orbital 521
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On aura donc pour chaque valeur entière positive ou nulle de une fonction
Y (θ, ϕ) unique définie par :
Y (θ, ϕ) = c (sin θ) eiϕ (7.125)
Par action répétée de L− sur Y , on génère donc les fonctions :
..., Ym ,..., Y− correspondant aux différentes valeurs de m.
Page de titre
Y−1 ,Y.−2
 ,
On voit donc qu’au couple de valeurs propres ( + 1) 2 et m de L 2
Sommaire
et Lz correspond une fonction propre et une seule Ym (θ, ϕ) calculable sans
ambiguı̈té.
  Les fonctions Ym (θ, ϕ) sont appelées harmoniques sphériques.

 
4.5. Propriétés des harmoniques sphériques
Page 521 de 978 4.5.1. Relation entre les Ym (θ, ϕ)

D’après (7.70) et (7.71) on a :


Retour 
L± Ym (θ, ϕ) =  ( + 1) − m (m ± 1)Ym±1 (7.126)
Plein écran Sachant que Ym (θ, ϕ) = Fm (θ) eimϕ et en utilisant les expressions
différentielles des opérateurs L+ et L− , on obtient facilement :
 
Fermer
∂ 
e ±iϕ
± − m cot gθ Ym (θ, ϕ) = ( + 1) − m (m ± 1)Ym±1 (θ, ϕ)
∂θ
Quitter (7.127)
Moment cinétique orbital 522
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4.5.2. Normalisation et fermeture
 2 et Lz constituent un E.C.O.C. dans l’espace ξΩ des fonctions de θ et ϕ,
L
leurs fonctions propres Ym (θ, ϕ) forment donc une base dans cet espace.
Ces fonctions doivent alors satisfaire aux conditions de normalisation,
Page de titre
d’orthogonalité et de fermeture :
(i) Normalisation
Sommaire La condition de normalisation s’écrit :


  Ym (θ, ϕ) Ym (θ, ϕ) dΩ = 1 (7.128)

soit :
 
 2π  π

dϕ sin θYm (θ, ϕ) Ym (θ, ϕ) dθ = 1 (7.129)
Page 522 de 978 0 0

En utilisant la relation (7.125) on obtient pour les Y (θ, ϕ) :


Retour  π
2
2π |c | (sin θ)2 sin θdθ = 1 (7.130)
Plein écran 0
2
En remarquant que (sin θ) = (1 − cos2 θ) et

sin θdθ = d (cos θ),
Fermer l’intégration de (7.130) conduit à :

1 (2 + 1)!
Quitter
|c | = 
2 ! 4π
Moment cinétique orbital 523
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Par convention on prend c = (−1) |c | ce qui fixe la phase de c , on aura


alors :

(−1) (2 + 1) !

Y (θ, ϕ) =  (sin θ) eiϕ (7.131)
2 ! 4π
Page de titre

Comme d’après (7.126) on a :


Sommaire 
L− Ym (θ, ϕ) =  ( − m) ( − m + 1)Ym−1 (θ, ϕ) (7.132)
 
en appliquant ( − m) fois l’opérateur L− à Y (θ, ϕ) on peut atteindre
Ym (θ, ϕ). On aura ainsi :
 
(L− )−m Y (θ, ϕ) =
Page 523 de 978 
−m (2 ) (1) × (2 − 1) × (2) × ... × (v + m + 1) ( − m) Ym (θ, ϕ)
Retour
c’est à dire :
  −m
Plein écran ( + m)! L−
Ym (θ, ϕ) = Y (θ, ϕ) (7.133)
(2 )! ( − m)! 
Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 524
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ce qui donne après un calcul relativement lourd :

Ym (θ, ϕ) =

(−1) (2 + 1) ! ( + m) ! imϕ −m d(−m)
Page de titre e (sin θ) (sin θ)2
2 ! 4π ( − m)! d (cos θ)−m

(7.134)
Sommaire

(ii) Orthonormalisation
  La condition d’orthonormalisation s’écrit :



  Y∗m
 (θ, ϕ) Ym
 (θ, ϕ) dΩ = δ  δm m (7.135)

soit encore :
 
Page 524 de 978
2π π
∗
dϕ sin θYm
 (θ, ϕ) Ym (θ, ϕ) dθ = δ  δm m (7.136)
Retour 0 0

(iii) Fermeture
Plein écran
Toute fonction f (θ, ϕ) peut être développée dans l’espace ξΩ sur les
harmoniques sphériques. Elle s’écrit :
Fermer
 
∞ m=
f (θ, ϕ) = c,m Ym (θ, ϕ) (7.137)
Quitter
=0 m=−
Moment cinétique orbital 525
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avec
 2π  π
c,m = dϕ sin θYm (θ, ϕ) f (θ, ϕ)dθ (7.138)
0 0

Page de titre Les harmoniques sphériques constituent donc une base orthonormée
complète dans ξΩ . Ceci se traduit par la relation de fermeture suivante :
Sommaire
 
∞ m=

Ym (θ, ϕ) Ym (θ , ϕ ) = δ (cos θ − cos θ ) δ (ϕ − ϕ ) (7.139)
  =0 m=−

  Car l’intégration sur la variable θ ne se fait pas avec l’élément différentiel dθ


mais avec l’élément sin θdθ = −d (cos θ). Comme la fonction δ d’une fonction
f (x) est telle que (EP 4.17 ) :
Page 525 de 978

 1
δ [f (x)] =  δ (x − xi ) (7.140)
Retour
i
|f (xi )|

Plein écran où f (x) est la dérivée de f (x) est les xi sont les zéros simples de la fonction
f (x). On a donc dans ce cas :
Fermer

1
Quitter
δ (cos θ − cos θ ) = δ(ϕ − ϕ ) (7.141)
sin θ
Moment cinétique orbital 526
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ce qui permet de reécrire la relation de fermeture sous la forme :


∗ 1
Ym (θ, ϕ) Ym (θ , ϕ ) = δ(θ − θ )δ(ϕ − ϕ ) (7.142)
=0
sin θ

Page de titre
4.5.3. Parité

Sommaire La transformation des coordonnées sphériques d’un point quelconque


dans une symétrie par rapport à l’origine se traduit par le changement de θ
  en π − θ et de ϕ en π + ϕ.
On aura pour la fonction Y (θ, ϕ) :
  Y (π − θ, π + ϕ) = c (sin θ) eiϕ eiπ = (−1) Y (θ, ϕ) (7.143)
 
∂ ∂ ∂ ∂
Page 526 de 978 D’autre part comme dans cette transformation →− et → ,
∂θ ∂θ ∂ϕ ∂ϕ
les opérateurs L+ et L− restent inchangés, leur application à la construction
Retour
des Ym conduit à :

Plein écran
Ym (π − θ, π + ϕ) = (−1) Ym (θ, ϕ) (7.144)
Les harmoniques sphériques ont donc une parité indépendante de m et

Fermer égale à (−1) . Elle sont paires si est pair,impaires si est impair.
Enfin on peut montrer qu’avec le choix de phase qu’on a fait on a :

Quitter Ym (θ, ϕ) = (−1)m Y−
−m
(θ, ϕ) (7.145)
Moment cinétique orbital 527
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4.5.4. Premières harmoniques sphériques

Les harmoniques sphériques jouent un rôle fondamental en physique


atomique et moléculaire. Elles constituent, ainsi que leurs combinaisons
linéaires,les orbitales atomiques des électrons externes des atomes mono-
Page de titre
valents et particulièrement de l’atome d’hydrogène qu’on verra au chapitre
suivant. Les premières harmoniques sphériques sont :
Sommaire • Pour = 0 ; m = 0
On a une seule fonction de symétrie sphérique appelée “fonction s” :
 
1
Y00 (θ, ϕ) = √ (7.146)
 

• Pour = 1 ; m = 1, 0, −1
Page 527 de 978 On a trois fonctions appelées “fonctions p” :

3
Retour
Y11 (θ, ϕ) = − sin θeiϕ (7.147)


3
Plein écran
Y10 (θ, ϕ) = cos θ (7.148)


3
Y1−1 (θ, ϕ) = sin θe−iϕ
Fermer
(7.149)

Quitter
• Pour = 2 ; m = 2, 1, 0, −1, −2
Moment cinétique orbital 528
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On a cinq fonctions appelées “fonctions d” :

15
Y2±2 (θ, ϕ) = sin2 θe±2iϕ (7.150)
32π

15
Page de titre
Y2±1 (θ, ϕ) = ∓ sin θ cos θe±iϕ (7.151)


15  
Y20 (θ, ϕ) = 3 cos2 θ − 1
Sommaire
(7.152)
16π
 
et ainsi de suite ; la notation s, p, d, ... est appelée notation spectroscopique
On représente ces fonctions en portant dans chaque direction d’angles
  (θ, ϕ) le module carré |Ym (θ, ϕ)|2 . On obtient une surface de révolution


autour de l’axe Oz car Ym (θ, ϕ) ne dépend de ϕ que par le facteur eimϕ et par
2
Page 528 de 978
conséquent |Ym (θ, ϕ)| est indépendant de ϕ. Il suffit donc de représenter la
section de cette surface par un plan contenant oz comme c’est le cas sur la
Retour figure 7.2 pour = 0, 1, 2 et m = 0

Plein écran

Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 529
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 529 de 978

Retour
Figure 7.2 : Représentation de Ym (θ, ϕ) pour  = 0, 1, 2 et m = 0
Plein écran

4.6. Description physique de l’état | , m


Fermer


L’état | , m est l’état d’un système physique où la mesure de L 2 et de la

− −

Quitter projection Lz du moment cinétique L sur un axe Oz donne avec certitude les
Moment cinétique orbital 530
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résultats ( + 1) 2 et m.
On peut donc envisager de représenter le système par un vecteur de
 −→
longueur ( + 1) et de projection sur Oz, m mais on ne peut prévoir

− −→ −→
avec certitude la valeur des projections de L sur Ox et Oy car l’état | , m
Page de titre n’est pas un état propre de Lx et Ly .
On peut cependant utiliser les résultats du paragraphe 2.6 et calculer les
Sommaire valeurs moyennes et les écarts quadratiques moyens de Lx et Ly qu’on trouve
égaux à :
 
Lx  = Ly  = 0 (7.153)
 
  ΔLx = ΔLy = √ ( + 1) − m2 (7.154)
2
Page 530 de 978 Ces considérations suggèrent l’image classique suivante :

− 
Soit un moment cinétique classique L de module  ( + 1), de projec-


Retour
tion sur Oz , m et d’angles polaires θ et ϕ.

Plein écran

Fermer

Quitter
Moment cinétique orbital 531
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Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 7.3 : Précession d’un moment cinétique classique

Page 531 de 978


On a :
⎧ −−→ 
⎪  
Retour

⎪ OM  =  ( + 1)


OH = m = Lz (7.155)

Plein écran

⎪ 

⎩ 2 2 
Fermer Om = OM − mM =  ( + 1) − m2

Quitter
Moment cinétique orbital 532
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Les composantes Lx et Ly sont :

Lx = OP = Om cos ϕ =  ( + 1) − m2 cos ϕ (7.156)

Ly = OQ = Om sin ϕ =  ( + 1) − m2 sin ϕ (7.157)
−−→
Page de titre
 
Lorsque OM  et θ restent constants et ϕ varie de façon aléatoire entre 0
Sommaire et 2π , les valeurs moyennes de Lx , Ly et L2x et L2y sont :
 2π 
  Lx  =  ( + 1) − m2 cos ϕdϕ = 0 (7.158)
0
 2π 
  Ly  =  ( + 1) − m2 sin ϕdϕ = 0 (7.159)
0

Page 532 de 978 et



  2π   2  
L2x = 2 ( + 1) − m2 cos2 ϕdϕ = ( + 1) − m2
Retour
0 2
(7.160)

Plein écran   2π   2  
L2y = 2 ( + 1) − m2 sin2 ϕdϕ = ( + 1) − m2
0 2
Fermer (7.161)

Ces valeurs moyennes sont identiques aux valeurs moyennes quantiques


Quitter
(relations (7.74), (7.79) et (7.80)).
Moment cinétique orbital 533
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Le moment cinétique d’une particule dans l’état | , m se comporte, du
point de vue des valeurs moyennes de ses composantes  et de leur carré
comme un moment cinétique classique de longueur  ( + 1) et de pro-


jection sur oz , m mais pour lequel l’angle ϕ a une valeur aléatoire. L se
Page de titre déplace donc sur un cône de demi-angle au sommet θ.

Sommaire
Cette équivalence ne doit pas cependant être poussée plus loin car
 mesure unique de L
une x donne n’importe quelle valeur comprise entre
 ( + 1) − m2 et − ( + 1) − m2 alors qu’une mesure de Lx ne
 
donne que l’une des valeurs propres de Lx dans ξ ( ).

 

Page 533 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 534
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Exercices et Problèmes


EP 7.1 : Composantes de L


Soit L l’opérateur moment cinétique orbital d’une particule
Page de titre
a- Montrer que ses composantes Lx , Ly , Lz s’écrivent en coordonnées sphériques
sous la forme :
Sommaire

 ∂ ∂
Lx = − cos ϕ cotg θ − sin ϕ
i ∂ϕ ∂θ
 

 ∂ ∂
Ly = − sin ϕ cotg θ + cos ϕ
i ∂ϕ ∂θ
 
 ∂
Lz =
i ∂ϕ
Page 534 de 978



b- En déduire les expressions de L 2 et L± :
Retour


−2
→ 2 2 2 2 1 ∂ ∂ 1 ∂2
L = Lx + Ly + Lz = − (sin θ ) +
sin θ ∂θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
Plein écran


∂ ∂
L± = Lx ± iLy = e±iϕ ± + i cotg θ
Fermer ∂θ ∂ϕ

EP 7.2 : Propriétés des harmoniques sphériques


Quitter
Exercices et Problèmes 535
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− →
− →
− →
− →

On considère une particule de moment cinétique orbital L = R ∧ P où R et P
sont respectivement les opérateurs position et impulsion.
1- Calculer le commutateur [Lx , Ly ]. En déduire par une permutation circulaire,
les commutateurs [Ly ,!Lz ] et [L
" z , Lx ].
Page de titre
 2 , Lz = 0
2- a) Montrer que L
b) Soit |, m les vecteurs propres communs à L  2 et Lz . Préciser leur degré
Sommaire de dégénérescence.
3- Dans la représentation {− →r } , les fonctions propres de L  2 et Lz sont les
  harmoniques sphériques Y (θ, ϕ). On introduit les opérateurs L+ et L− définis par :
m



±iϕ ∂ ∂
 
L± = e ± + i cot g θ
∂θ ∂ϕ

Page 535 de 978


a) En appliquant Lz à Ym (θ, ϕ), montrer que : Ym (θ, ϕ) = F (θ)eimϕ ;
 ∂
on donne Lz = .
Retour i ∂ϕ
b) En appliquant L+ à Y (θ, ϕ) montrer que Y (θ, ϕ) = c (sin θ) eiθ où c est
une constante arbitraire.
Plein écran
c) En imposant à Y (θ, ϕ) d’être normée,
α) Déterminer la constante c0 correspondant à  = 0. On choisira sa phase
Fermer
nulle. 

β ) Montrer que c1 se met sous la forme |c1 | = où l’intégrale
Quitter 2πI
Exercices et Problèmes 536
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I = 0 (sin θ)2+1 dθ vérifie la relation :
2
I = I−1
(2 + 1)
En déduire que :
Page de titre 
1 (2 + 1)!
|c1 | = 
2 ! 4π
Sommaire
Pour définir complètement c1 , il faut choisir sa phase. La convention habituelle

consiste à prendre c1 = (−1) |c1 |
 
d) En se rappelant que le changement de − →r en (−−
→r ) (symétrie par rapport à
l’origine des coordonnées) se traduit en coordonnées sphériques par :
 
r =⇒ r, θ =⇒ π − θ etϕ =⇒ ϕ + π

Page 536 de 978 montrer que Y (θ, ϕ) est de même parité que .
c) Sachant que l’opérateur L− est pair, en déduire la parité des harmoniques
Retour
sphériques Ym (θ, ϕ).

EP 7.3 : Parité des harmoniques sphériques


Plein écran

Soit l’opérateur Π unitaire représentant la réflexion de l’espace ou opérateur


Fermer
parité. Il est défini en représentation {|−

r } par son action dans l’espace des états ξ


sur les fonctions ψ ( r ) par :

Π ψ (−

r ) = ψ (−−

Quitter
r)
Exercices et Problèmes 537
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1- Réécrire cette relation en explicitant les coordonnées sphériques r, θ, ϕ.


→ −
− → − →
2- R , P et L étant les opérateurs position, impulsion et moment cinétique orbital,
montrer que :

− →

Page de titre Π R Π −1 = − R

− →

Π P Π −1 = − P
Sommaire →
− →

Π L Π −1 = L
  En déduire que la position et l’impulsion sont des vecteurs et le moment cinétique un
pseudovecteur.


  3- Montrer que Π commute avec les composantes de L , en déduire que
les harmoniques sphériques ont une parité déterminée, autrement dit qu’elles sont
Page 537 de 978
fonctions propres de π .
Π Ym (θ, ϕ) = εm Ym (θ, ϕ) avec εm = ±1
4- Déduire de la commutation de π avec L+ que la parité εm de Ym (θ, ϕ) ne
Retour
dépend en fait que de  et non de m.
5- En considérant l’harmonique sphérique Y (θ, ϕ) établir que :
Plein écran
εm = (−1)
Fermer

En déduire que :
Quitter
Ym (π − θ, π + ϕ) = (−1) Ym (θ, ϕ)
Exercices et Problèmes 538
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EP 7.4 : Propriétés de l’opérateur J

Page de titre
On considère un système physique dont l’espace des états qui est à trois
dimensions est rapporté à la base orthonormée formée par les trois vecteurs |+1 , |0
et |−1.
Sommaire
On définit dans cette base les opérateurs J+ , J− et Jz par :

  J+ |1 = 0√ J− |+1 = 2 |0 Jz |+1 = |+1
J+ |−1 = √2 |0 J− |−1 =√
0 Jz |−1 = − |−1
  J+ |0 = 2 |+1 J− |0 = 2 |−1 Jz |0 =0

1-a- Ecrire les matrices représentant J+ , J− et Jz dans la base


Page 538 de 978
{|−1 , |0 , |+1}.
b- On considère les deux opérateurs Jx et Jy définis par :
Retour
1
Jx = (J+ + J− )
2
Plein écran 1
Jy = (J+ + J− )
2i
Fermer
Ces opérateurs sont-ils hermitiques, écrire les matrices qui les représentent.
c- Déterminer les valeurs propres et vecteurs propres de Jx et Jy .
Quitter
d- Calculer les commutateurs [Jx , Jy ] , [Jy , Jz ] et [Jz , Jx ].
Exercices et Problèmes 539
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e- Calculer l’opérateur J2 = Jx2 + Jy2 + Jz2 . Montrer qu’il commute avec Jx , Jy et
Jz .
2- Le système considéré est placé dans des conditions physiques telles que son
hamiltonien s’écrit

Page de titre E1 2 E2
H = E0 + J + Jz
2 
Sommaire

où E0 , E1 et E2 sont des constantes réelles supposées connues.


  a- Déterminer les énergies propres et vecteurs propres de H .
b- Jx , Jy et Jz . sont-elles des constantes du mouvement ?
 
EP 7.5 : Composantes d’un moment cinétique orbital = 1
Page 539 de 978
On considère le système de moment cinétique  = 1;une base de son espace
 2.
des états est constituée par les vecteurs propres |, m de Lz et L
Retour
Ce système qui possède un moment quadripolaire est plongé dans un gradient
de champ électrique, de sorte que son hamiltonien s’écrit :
Plein écran
ω0 2
H0 = (Lu − L2v )

Fermer

− →

où Lu et Lv sont les composantes de L sur les deux directions −

u et v du plan xOz
◦ −→ −→
Quitter situées à 45 de Ox et Oz respectivement et ω0 une constante réelle.
Exercices et Problèmes 540
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 2 , Lz et Lx dans la base {|, m}. On donne :
1- Ecrire les matrices représentant L

1
Lx = (L+ + L− )
2

Page de titre
L± |m =  ( + 1) − m(m ± 1) |, m ± 1

2- a- Exprimer les composantes Lu et Lv en fonction de Lx et Lz .


Sommaire
b- Montrer que H0 se met sous la forme :

  ω0
H0 = (Lx Lz + Lz Lx )

 
c- En déduire la matrice représentant H0 dans la base :
{|, m} = {|1, 1 , |1, 0 , |1, −1}.
Page 540 de 978
3- Déterminer les énergies Ei0 ((i = 1, 2, 3) du système ainsi que les états
 
stationnaires ϕ0i qui leur correspondent.
Retour
1
4- A l’instant t = 0, le système est dans l’état : |ψ(0) = √ [|1, 1 − |1, −1]
2
Plein écran a- Quel est le vecteur d’état |ψ(t) à l’instant t ?
b- A cet instant, on mesure Lz ; que trouve-t-on comme résultats et avec
Fermer
quelles probabilités ?
5- a- Calculer les valeurs moyennes Lx  (t), ' L( y  (t) et Lz  (t) à l’instant t ?


Quitter
b- Quel est le mouvement effectué par L ?
Exercices et Problèmes 541
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EP 7.6 : Opérateur rotation

Dans l’espace à trois dimensions, on considère une particule de moment


→ −
− → − → − → − →
cinétique orbital L = R ∧ P où R et P sont respectivement les opérateurs position
Page de titre →
− −→
et impulsion. Soit Lz la composante de L suivant l’axe Oz et {|, m} l’ensemble
des vecteurs propres communs à L  2 et Lz associés aux valeurs propres ( + 1)2
Sommaire
et m.
Soit U (ϕ) l’opérateur unitaire défini par :
 
iϕLz
U (ϕ) = exp(− )
  

Page 541 de 978


où ϕ est un paramètre réel sans dimensions. K étant un opérateur quelconque,
on désigne par K̃ le transformé de K par l’opérateur unitaire U (ϕ) :

Retour K̃ = U (ϕ)KU t (ϕ)

Plein écran
1- On pose L+ = Lx + iLy , L− = Lx − iLy . Calculer L̃+ |, m et en déduire
que L+ et L̃+ sont proportionnels ; calculer la constante de proportionnalité. Même
Fermer
question pour L− et L̃− .
2- Exprimer L̃x , L̃y et L̃z en fonction de Lx , Ly et Lz . Quelle transformation
Quitter
géométrique peut-on associer au passage de L à L̃ ?
Exercices et Problèmes 542
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3- Calculer les commutateurs [X ± iY, Lz ] et [Z, Lz ]. En déduire que les kets
(X ± iY ) |, m et Z |, m sont vecteurs propres de Lz avec des valeurs propres
que l’on calculera. Quelle relation doit nécessairement exister entre m et m pour
que l’élément de matrice  , m | X ± iY |, m ne soit pas nul ? Même question pour
Page de titre
 , m | Z |, m.
4- En comparant les éléments de matrice de X  + iY et Z̃ à ceux de
X ± iY et Z , calculer X̃, Ỹ , Z̃ en fonction de X, Y, Z . Quelle est l’interprétation
Sommaire
géométrique de ce résultat ?.

 
EP 7.7 : Opérateur rotation infinitésimale

  On considère un système physique dans l’état |ψ0 . Si on lui fait subir une rotation
Ru (ϕ) d’un angle ϕ autour de l’axe de vecteur unitaire − →u il est alors représenté par
Page 542 de 978 le ket |ψ.
Soit Ru (ϕ) l’opérateur tel que : |ψ = Ru (ϕ) |ψ0 . Ru (ϕ) est l’opérateur rotation
Retour de l’angle ϕ autour de l’axe de vecteur unitaire − →u.


Si J est le moment cinétique total du système, sa composante Ju est liée à
Plein écran
l’opérateur de rotation infinitésimale d’angle dϕ par la relation :

i
Ru (ϕ) 1 − dϕJu
Fermer 


− →

Quitter 1-Justifier cette relation dans le cas où J = L est un moment cinétique orbital.
Exercices et Problèmes 543
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2- Montrer en utilisant la conservation de la norme de |ψ dans la rotation Ru (ϕ)
que R est un opérateur unitaire (R = Ru (ϕ))
3- Soit A0 un opérateur hermitique représentant une grandeur physique et A son
transformé dans une rotation. En écrivant que la valeur moyenne de A0 dans l’état
Page de titre
|ψ0  est la même que la valeur moyenne de A dans l’état |ψ.
Etablir que :

Sommaire A0 = R+ AR

  En déduire que, si A0 est invariant par rotation (A = A0 ), on a toujours :


! "
[A, Ju ] = 0 et A, J2 = 0
 
EP 7.8 : Oscillateur à deux dimensions
Page 543 de 978

On considère un oscillateur harmonique à deux dimensions dont l’hamiltonien


Retour s’écrit :
1 1
H= (Px2 + Py2 ) + mω 2 (X 2 + Y 2 )
Plein écran 2m 2

Fermer On peut résoudre le problème en considérant que cet hamiltonien est la somme
de deux hamiltoniens Hx et Hy à une dimension et en appliquant les propriétés du
Quitter produit tensoriel, mais on va utiliser une autre démarche qui consiste à chercher les
Exercices et Problèmes 544
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fonctions propres communes de H et de la composante Lz du moment cinétique


orbital L .
1- Exprimer H et Lz en fonction des opérateurs de création et d’annihilation
ax , a+ +
x et ay , ay associés aux oscillateurs à une dimension d’hamiltonien Hx et Hy .

Page de titre
Montrer que H et Lz commutent.
2- On introduit les opérateurs ad et ag définis par :

Sommaire 1
ad = √ (ax − iay )
2
  1
ag = √ (ax + iay )
2
 
Montrer que :
Page 544 de 978    
ad , a+ +
d = ag , ag = 1
       
Retour
ad , ag = a+ + + +
d , ag = ad , ag = ag , ad = 0

Plein écran 3- On introduit maintenant les opérateurs Nd et Ng tels que :

Fermer
Nd = a+
d ad
Ng = a+
g ag

Quitter
Exercices et Problèmes 545
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a- Vérifier que :
 
[Nd , ad ] = −ad Nd , a+
d  = ad
[Ng , ag ] = −ag Ng , a+g = ag et [Nd , Ng ] = 0

Page de titre
b- Exprimer H et Lz en fonction de Nd et Ng .
c- Donner les expressions des valeurs propres de H et Lz .
On appellera nd et ng les valeurs propres respectives de Nd et Ng .
Sommaire
et on posera :
nd + ng = n+
 
nd − ng = n−

  d- Donner l’expression générale des vecteurs propres communs à H et Lz


construits à partir de l’état fondamental |ϕ00  en fonction des opérateurs a+ +
d et ag .
Page 545 de 978 On notera |χnm  ces vecteurs propres.
e- H et Lz forment-ils un E.C.O.C ? justifier votre réponse.
Retour 4- On va chercher les fonctions d’onde associées aux états propres communs à
H et Lz .
Plein écran a- Ecrire en représentation {|− →r } la fonction d’onde associée à l’état fondamen-
tal.
b- Ecrire les opérateurs a+ + →

Fermer d et ag en représentation {| r }.
c- En utilisant les coordonnées polaires :

Quitter
x = ρ cos θ
y = ρ sin θ
Exercices et Problèmes 546
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Ecrire la fonction d’onde associée à l’état fondamental et montrer que les


opérateurs a+ +
d et ag s’expriment sous la forme :


1 iθ 1 ∂ i ∂
a+= e βρ − −
Page de titre d 2 β ∂ρ βρ ∂θ


+ 1 −iθ 1 ∂ i ∂
Sommaire ag = e βρ − +
2 β ∂ρ βρ ∂θ

  d- Etablir l’expression des fonctions d’onde associées aux deux premiers états
excités (n = 1, m = −1 et n = m = 1).
  5- On suppose que le système est dans l’état :

1
Page 546 de 978
|ϕ = √ [|χn=1,m=1  + |χn=1,m=−1 ]
2
Retour
a- Quelle est la densité de probabilité de le trouver à la distance ρ de l’origine.
Tracer la courbe correspondante.
Plein écran
b- Quelle est la densité de probabilité de le trouver dans la direction θ .
Tracer la courbe correspondante.
Fermer ∞ 1
On donne : 0 U 3 exp(−β 2 U 2 )dU = .
2β 4
Quitter
EP 7.9 : Particule chargée dans un champ électrique et magnétique
Exercices et Problèmes 547
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Le mouvement d’une particule chargée de masse m soumise à la fois à l’action


−→
d’un champ magnétique porté par l’axe Oz d’un repère (Oxyz) et d’un champ
−→
électrique de symétrie de révolution autour de l’axe Oz peut être décomposé en deux
−→
Page de titre
oscillations harmoniques : l’une se propageant dans la direction Oz et décrite par
un hamiltonien HZ , l’autre confinée dans la plan xOy et décrite par un hamiltonien
HXY .
Sommaire
On s’intéresse dans ce problème à l’étude de l’hamiltonien HXY . On montre que
HXY est l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique à deux dimensions plongé dans
  →

un champ magnétique B . Hxy s’écrit sous la forme :

 
PX2 + PY2 1 ω2 ω2 ωC
HXY = + m( C − Z )(X 2 + Y 2 ) + (XPY − Y PX )
2m 2 4 2 2
Page 547 de 978
où ωC est la pulsation cyclotron de la particule et ωZ est la pulsation propre du
−→
mouvement axial de la particule suivant Oz .
Retour
1- On considère d’abord le problème radial en l’absence de champ électrique
ωZ = 0 et on introduit les opérateurs annihilation de quanta circulaires droits et
Plein écran gauches définis respectivement par :


1 i
ad = β(X − iY ) + (Px − iPy )
Fermer
2 β


1 i
ag = β(X + iY ) + (Px + iPy )
Quitter
2 β
Exercices et Problèmes 548
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mωC
avec β = et les opérateurs créations associés a+ +
d et ag .
2
a- Montrer que les opérateurs nombre de quanta circulaires gauches Ng = a+
g ag
+
et droits Nd = ad ad s’expriment par :

Page de titre

1 mωC 2 2 2 2 2 LZ 1
Ng = (X + Y ) + (P + PY ) − −
4 2 mωC  X 2 2
Sommaire

1 mωC 2 2 2 2 2 LZ 1
Nd = (X + Y ) + (P + PY ) + −
4 2 mωC  X 2 2
 
En déduire LZ en fonction de Nd et Ng .
b- Montrer que HXY s’écrit alors sous la forme :
 
1
HXY = ωC (Nd + )
2
Page 548 de 978
Donner les valeurs propres de cet hamiltonien ainsi que leur degré de dégénérescence.
Expliquer cette dégénérescence.
Retour
2- On étudie maintenant l’hamiltonien HXY en présence du champ électrique
(ωZ = 0) et on utilise la même démarche que précédemment en introduisant les
Plein écran opérateurs :


1  i
ad = β (X − iY ) + (Px − iPy )
Fermer
2 β


1  i
ag = β (X + iY ) + (Px + iPy )
Quitter
2 β
Exercices et Problèmes 549
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avec β  = β .
a- Calculer :

Nd = (ad )+ ad


Ng = (ag )+ ag
Page de titre

Sommaire b- Montrer que :

 1 1
  HXY = ωC (Nd + ) − ωm (Ng + )
2 2

   
c- Exprimer alors ωC , ωm et β en fonction de ωC et ωZ .
d- Décrire le spectre d’énergie de cet hamiltonien et préciser ses dégénérescence
Page 549 de 978
éventuelles.

Retour EP 7.10 : Rotateur rigide

Plein écran 1- Un rotateur rigide plan peut être constitué d’un point matériel de masse m
astreint à se mouvoir librement sur un cercle de rayon r dans la plan.
Fermer
a- Ecrire l’équation de Schrödinger en coordonnées polaires et montrer que la
fonction d’onde est de la forme

Quitter ψ(ϕ) = A exp(imϕ)


Exercices et Problèmes 550
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calculer la constante de normalisation A.
b- Exprimer les niveaux d’énergie du rotateur en fonction de son moment d’inertie
I et donner leur degré de dégénérescence. Montrer qu’on peut former plusieurs bases
orthonormées, Donner les deux les plus simples.
Page de titre
c- Déterminer l’opérateur associé à la composante du moment cinétique perpen-
diculaire au plan de rotation. Quelles sont les fonctions propres et valeurs propres de
cet opérateur.
Sommaire
d- L’état du rotateur étant décrit par la fonction d’onde ψ = A cos2 ϕ, calculer la
valeur moyenne du moment cinétique ainsi que ses différentes valeurs possibles et
 
leurs probabilités respectives dans cet état.
2- On considère maintenant un rotateur rigide spatial. Ecrire son hamiltonien et
  montrer que ses énergies propres et fonctions propres sont :
2
E = ( + 1) et ψ,m (θ, ϕ) = Ym (θ, ϕ)
Page 550 de 978 2I
avec  = 0, 1, 2, ... et m = , ( − 1), ..., −
Retour Donner le degré de dégénérescence de chaque niveau énergétique du rotateur.
3- Appliquer les résultats précédents à la détermination de l’énergie de rotation
Plein écran
d’une molécule diatomique de masse réduite μ. On considère que cette molécule
est formée de deux points matériels de masses m1 et m2 , rigidement liés, à une
certaine distance l’un de l’autre et l’ensemble tournant librement autour de son centre
Fermer
de gravité.

Quitter
EP 7.11 : Piège à électrons
Exercices et Problèmes 551
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On place un électron (charge −q , masse m) dans un champ magnétique B
−→
uniforme parallèle à Oz et de même sens et dans un champ électrique dérivant d’un
potentiel V (−

r ).
L’hamiltonien de l’électron dans la superposition de ces champs est donné par :
Page de titre
1 −→ →→ 2
− q−→−

H= ( P + q A (−
r )) + V (−

r ) + (1 + a) S B
2m m
Sommaire

− →

où P et S sont l’impulsion et le spin de l’électron, a est l’anomalie gyromagnétique du
→→

  spin, A (− r ) et V (−

r ) sont respectivement le potentiel vecteur et l’énergie potentielle
électrostatique et sont tels que

→ 1 −
→ →
  A = (B ∧ − r)
2
mω02
V (−

r)= (2z 2 − x2 − y 2 )
4
Page 551 de 978


→r étant le vecteur position de l’électron dans un référentiel d’inertie
Retour −→ −→ −→
(Ox, Oy, Oz ) et ω0 une constante positive.
qB
On pose ωc = où B est le module du champ magnétique et on suppose que
Plein écran m
ωc est beaucoup plus grande que ω0 .
1- Montrer que l’hamiltonien peut se mettre sous la forme d’une somme de trois
Fermer
termes :

Quitter
H = HZ + H T + H S
Exercices et Problèmes 552
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où :

PZ2 1
HZ = + mω02 Z 2
2m 2
1 1 1
HT = (Px2 + Py2 ) + mΩ2 (X 2 + Y 2 ) + ωc LZ
Page de titre 2m 2 2
HS = (1 + a)ωc SZ
Sommaire
X, Y, Z étant les trois composantes de l’observable position, LZ et SZ sont respecti-
−→ →
− →

vement les composantes suivant Oz du moment cinétique orbital L et du spin S de
  l’électron.
Exprimer Ω en fonction de ωc et ω0 .
  2- Montrer que HZ , HT et HS commutent. En déduire la forme de leurs fonctions
propres communes ainsi que celle des énergies propres du hamiltonien total H .
Page 552 de 978 3- Donner les valeurs propres et les vecteurs propres de HS . On posera ωS =
1
(1 + a)ωc et on notera |+ et |− les vecteurs propres de Sz .
2
Retour 4- On introduit les opérateurs de création a+
z et d’annihilation az :

1 i
Plein écran a+
Z = √ (αZ − PZ )
2 α
1 i
aZ = √ (αZ + PZ )
Fermer
2 α

mω0
Quitter avec α =

Exercices et Problèmes 553
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a- Montrer que aZ , a+
Z =1
b- Montrer que Hz peut s’écrire sous la forme :

1
HZ = (NZ + )ω0 avec NZ = a+
Z aZ
Page de titre
2

c- Donner sans démonstration les valeurs propres de NZ et HZ .


Sommaire
5- On étudie maintenant l’hamiltonien HT relatif au mouvement de l’électron
dans le plan xOy . Pour cela on introduit les opérateurs de création et d’annihilation
  circulaires droit et gauche ad et ag définis par :


1 i
  ad = β(X − iY ) + (Px − iPy )
2 β


1 i
Page 553 de 978 ag = β(X + iY ) + (Px + iPy )
2 β
où β est une constante réelle.
Retour
a- Montrer que quelque soit β :
   
Plein écran ad , a+ +
d = ag , ag = 1

où a+ +
d et ag sont les opérateurs adjoints ad et ag .
Fermer b- Montrer que si Nd = a+ +
d ad et Ng = ag ag on a :

Quitter
LZ = (Nd − Ng )
Exercices et Problèmes 554
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c- Montrer que par un choix approprié de β, l’hamiltonien HT peut se mettre sous


la forme :

1 1
HT = ωc (Nd + ) − ωm (Ng + )
Page de titre

2 2
Sommaire

- Exprimer ωc et ωm en fonction de ωc et ω0 .


  - Déterminer les valeurs propres de HT .
6- Montrer alors, en utilisant tout ce qui précède, que les valeurs propres du
  hamiltonien total H sont de la forme :

1 1 1
Page 554 de 978
E = ω0 (nZ + ) + ωc (nc + ) − ωm (nm + ) + εωS
2 2 2
Retour où ε = ±1 et nZ , nc et nm sont des nombres entiers.

Plein écran

Fermer

Quitter
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Page de titre

Chapitre 8
Sommaire

  Particule dans un potentiel


  central. Atome d’hydrogène
Page 555 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Etats d’une particule dans un potentiel central 556
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Un potentiel central est un potentiel qui ne dépend que de la distance r
de la particule à l’origine des coordonnées. Il intervient dans de nombreux
systèmes physiques dont l’un des plus importants est celui d’une particule
plongée dans un potentiel coulombien.
Page de titre
On montrera dans ce chapitre, comment la connaissance des harmo-
niques sphériques Ym (θ, ϕ) fonctions propres de L  2 et Lz permet de sim-
plifier considérablement le problème de la recherche des fonctions propres et
Sommaire
valeurs propres de l’hamiltonien du système.
On étudiera également le cas d’un système de deux particules dont
 
l’interaction mutuelle est décrite par un potentiel ne dépendant que de leur
position relative (r1 − r2 ) et on montrera comment on peut se ramener à un
  problème à une seule particule, problème qui se simplifie davantage lorsque le
potentiel d’interaction des deux particules ne dépend que de leur distance et
Page 556 de 978 se ramène à l’étude d’une particule en mouvement dans un potentiel central.
On appliquera enfin cette étude à la recherche des états propres et
Retour énergies propres de l’atome d’hydrogène qui constitue le système atomique
le plus simple.
Plein écran

Fermer

Quitter
1. ETATS D’UNE PARTICULE DANS UN POTENTIEL CENTRAL 557
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1. Etats d’une particule dans un potentiel central
On considère une particule de masse μ et de vecteur position r en
mouvement dans un potentiel central V (r).
En mécanique classique, l’énergie E de la particule est une constante du
Page de titre →

mouvement et il en est de même pour son moment cinétique L par rapport à
un point fixe O. La trajectoire de la particule est dans ce cas plane et située
Sommaire →

dans le plan perpendiculaire à L et passant par O.
En mécanique quantique, il s’agit de résoudre l’équation aux valeurs
 
propres de l’hamiltonien H associé à l’énergie E de la particule.

 
1.1. Hamiltonien de la particule
Page 557 de 978
En représentation {| r } l’hamiltonien H de la particule s’écrit :

Retour −2
H= Δ + V (r) (8.1)

Plein écran
Comme le potentiel est central, les coordonnées sphériques sont mieux
adaptées et le laplacien Δ s’écrit :

 
Fermer

1 ∂2 1 ∂ ∂ ∂2
Δ= r + 2 2 sin θ sin θ + (8.2)
Quitter r ∂r2 r sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2
Etats d’une particule dans un potentiel central 558
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Nous avons montré dans le chapitre précédent que l’opérateur L 2 s’écrit en
coordonnées sphériques :

 
−2
→ 2 ∂ ∂ ∂2
L = − 2 sin θ sin θ + (8.3)
sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2
Page de titre

On voit alors que le laplacien peut se mettre sous la forme :


→2

Sommaire

1 ∂2 L
Δ= r− 2 2 (8.4)
  r ∂r 2 r
de sorte que l’hamiltonien s’écrit en définitive :
 
−2 1 ∂ 2 2
L
H= r + + V (r) (8.5)
Page 558 de 978 2μ r ∂r2 2μ r2
ce qui permet d’écrire l’équation aux valeurs propres sous la forme :
Retour
 
−2 1 ∂ 2 2
L
Plein écran r+ + V (r) Ψ(r, θ, ϕ) = E Ψ(r, θ, ϕ) (8.6)
2μ r ∂r2 2μ r2

Fermer
où Ψ(r, θ, ϕ) est la fonction propre de l’hamiltonien et E son énergie propre.

Quitter
Etats d’une particule dans un potentiel central 559
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1.2. Séparation des variables
L’expression (8.5) de l’hamiltonien montre que toute la dépendance en θ


et ϕ est contenue dans l’opérateur L 2 .
→2

L commute donc avec le premier et le dernier terme de H qui n’agissent
Page de titre
que sur la variable r. Comme il commute avec lui-même, on a donc :


[H, L 2 ] = 0
Sommaire
 ∂
De même l’opérateur Lz = (relation (7.104)) qui ne dépend que de
i ∂ϕ
  →2

ϕ et qui commute
- avec L , commute
. aussi avec H soit : [H , Lz ] = 0.
→2

L’ensemble H, L , Lz constitue donc un E.C.O.C. et les trois obser-
  →

vables H, L 2 et Lz admettent un système commun de fonctions propres de
Page 559 de 978
sorte que l’on a :

⎨ H Ψ(r, θ, ϕ) = E Ψ(r, θ, ϕ) (a)
Retour  2 Ψ(r, θ, ϕ) = ( + 1) 2 Ψ(r, θ, ϕ)
L (b) (8.7)

Lz Ψ(r, θ, ϕ) = m  Ψ(r, θ, ϕ) (c)
Plein écran

Mais nous savons déjà d’après le chapitre 7(cf. §4) que les fonctions propres
Fermer communes à L  2 et Lz et correspondant à des valeurs de et m fixées sont
les harmoniques sphériques Ym (θ, ϕ). Les fonctions Ψ(r, θ, ϕ) sont donc
Quitter
forcément les produits d’une fonction R(r) de de la variable r par l’harmonique
Etats d’une particule dans un potentiel central 560
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sphérique Ym (θ, ϕ), soit :

Ψ(r, θ, ϕ) = R(r) Ym (θ, ϕ) (8.8)

Quelle que soit la fonction radiale R(r), Ψ(r, θ, ϕ) est solution des équations
Page de titre
(8.7.b) et (8.7.c) et le problème consiste donc à déterminer R(r) pour que
Ψ(r, θ, ϕ) soit également fonction propre de H.
En utilisant le fait que :
Sommaire

 2 Ψ(r, θ, ϕ) = L
L  2 R(r) Y m (θ, ϕ)

  2
 Y m (θ, ϕ)
= R(r) L 
2
= ( + 1)  R(r) Ym (θ, ϕ) (8.9)
 
D’après (8.6) on voit que Ym (θ, ϕ) peut se mettre en facteur dans chacun des
Page 560 de 978
deux membres de l’équation aux valeurs propres de H . Après simplification
on aboutit à l’équation radiale suivante :


Retour −2 1 d2 ( + 1) 2
r+ + V (r) R(r) = E R(r) (8.10)
2μ r dr2 2μ r2
Plein écran

1.3. Comportement de la dépendance radiale


Fermer
a- Dans l’équation radiale l’opérateur différentiel dépend de mais
pas de m, il en sera donc de même pour la fonction radiale et pour l’énergie
Quitter
et on écrira : R(r) = R (r) et E = E .
Etats d’une particule dans un potentiel central 561
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b- Pour une valeur fixée de , il faut un indice supplémentaire n pour


repérer les différentes valeurs propres et fonctions propres de H , on les notera
alors En, et Ψn,,m (r, θ, ϕ) = Rn, (r) Ym (θ, ϕ).
Page de titre
L’équation radiale s’écrira donc :


−2 1 d2 ( + 1) 2
r+ + V (r) Rn, (r) = En, Rn, (r) (8.11)
Sommaire 2μ r dr2 2μ r2
c- Pour simplifier les calculs, il est commode de poser :
 
Un, (r)
Rn, (r) = (8.12)
  r
où Un, (r) est une fonction de r.
Page 561 de 978 En multipliant par r les deux membres de l’équation radiale on obtient :


−2 d2 2 ( + 1)
Retour + + V (r) Un, (r) = En, Un, (r) (8.13)
2μ dr2 2μ r2
Plein écran Cette équation différentielle obtenue pour Un, (r) peut s’interpréter comme
une équation de Schrödinger à une dimension relative à une particule de
Fermer
masse μ se déplaçant dans un potentiel effectif Vef f (r) tel que :

2 ( + 1)
Vef f (r) = V (r) + (8.14)
Quitter
2μ r2
Etats d’une particule dans un potentiel central 562
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où la variable r ne peut prendre que des valeurs réelles positives ou nulles.
2 ( + 1)
Le terme est toujours positif ou nul et correspondrait à
2μ r2

− 2 ( + 1) −

r
l’énergie potentielle dont dérive la force f = − qui tend
Page de titre
μ r2
toujours à éloigner la particule de l’origine O. On appellera ce terme le
“potentiel centrifuge”.
Sommaire

d- La fonction d’onde Ψn,,m (r, θ, ϕ) doit être de carré sommable, elle doit
  donc être bornée pour toute valeur de r. Pour que cela soit réalisable il faut
que Un, (0) = 0 pour que cette fonction soit finie à l’origine.
 
e- La condition de normalisation de Ψn,,m (r, θ, ϕ) s’écrit :
Page 562 de 978 
|Ψn,,m (r, θ, ϕ)|2 d3 r =
Retour  ∞  π  2π (8.15)
|Rn, (r)|2 |Ym (θ, ϕ)|2 r2 sin θ drdθ dϕ = 1
0 0 0
Plein écran

Comme les fonctions sphériques Ym (θ, ϕ) sont normées on a ;


Fermer  π  2π
|Ym (θ, ϕ)|2 sin θ dθ dϕ = 1 (8.16)
Quitter 0 0
Etats d’une particule dans un potentiel central 563
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et par suite :
 ∞
|Rn, (r)|2 r2 dr = 1 (8.17)
0

Page de titre soit encore :


 +∞
Sommaire |Un, (r)|2 dr = 1 (8.18)
0

  Pour pouvoir considérer l’équation différentielle en Un, (r) comme une


véritable équation de Schrödinger, on doit prolonger la solution Un, (r) pour r
  négatif par Un, (r) = 0. Ceci s’obtient en prolongeant Vef f (r) par
Vef f (r) = +∞ pour tout r < 0.
Page 563 de 978
La fonction d’onde s’annulera donc pour r négatif et on aura :
 +∞
Retour |Un, (r)|2 dr = 1
−∞

Plein écran
1.4. Nombres quantiques et dégénérescence des niveaux
Fermer Les fonctions propres de l’hamiltonien H s’écrivent donc :

1
Quitter Ψn,,m (r, θ, ϕ) = Un, (r) Ym (θ, ϕ) (8.19)
r
Etats d’une particule dans un potentiel central 564
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Les nombres réels n, , m sont appelés nombres quantiques.
n est le nombre quantique radial.
est le nombre quantique azimutal.
m est le nombre quantique magnétique.
Page de titre
Les (2 + 1) fonctions Ψn,,m (r, θ, ϕ) avec n, fixes et m variant de −
à + sont fonctions propres de H avec la même valeur propre En, . En, est
Sommaire
donc dégénérée au moins (2 + 1) fois. Cette dégénérescence qui ne dépend
pas de la forme du potentiel est appelée dégénérescence essentielle.
 
Il peut arriver que pour une certaine forme du potentiel il y ait coı̈ ncidence
entre deux valeurs propres En, et En , . Cette coı̈ncidence est alors appelée
  dégénérescence accidentelle.

Page 564 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
2. MOUVEMENT RELATIF DE DEUX PARTICULES EN INTERACTION 565
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2. Mouvement relatif de deux particules en inter-
action
On considère un système isolé constitué de deux particules de masses
Page de titre m1 et m2 soumises uniquement à leur interaction mutuelle, qui est décrite par
un potentiel V (− →r1 − − →
r2 ), dépendant seulement de leurs positions relatives
Sommaire

→ →
− →
− →

r1 − r2 ; r1 et r2 étant les vecteurs positions des deux particules dans un
référentiel d’inertie d’origine O.
 
2.1. Mouvement Classique
 
2.1.1. Particule relative
Page 565 de 978 Les équations du mouvement des deux particules soumises à leur forces

− →
− →
− →

d’interactions mutuelles F 12 et F 21 ( F 12 = − F 21 ) s’écrivent dans le
Retour référentiel d’inertie :


⎪ d2 −

r1 →

Plein écran ⎪
⎨ m1 dt2 = F 12
(8.20)

⎪ 2−
→ →
⎩ m2 d r2 = −

Fermer
F 21
dt2
Quitter
Mouvement relatif de deux particules en interaction 566
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Ces deux équations peuvent se regrouper et se mettre sous la forme :
 
d2 −

r1 d2 −

r2 1 1 − →
2
− 2
= + F 12 (8.21)
dt dt m1 m2
Page de titre En posant :


r1 − −

r2 = −

r : position relative de la première particule par rapport à
Sommaire la deuxième.
1 1 1
+ = : μ étant la masse réduite du système des deux particules.
 
m1 m2 μ
l’équation (8.21) s’écrit :
 
d2 −

r →

μ 2
= F 12 (8.22)
dt
Page 566 de 978

Dans le référentiel d’inertie le mouvement des deux particules est


Retour équivalent à celui d’une particule unique appelée particule relative, de masse
la masse réduite du système, de position la position relative des deux parti-
Plein écran
cules et soumise à la force d’interaction s’exerçant entre les deux particules.

Fermer

Quitter
Mouvement relatif de deux particules en interaction 567
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2.1.2. Hamiltonien classique

Dans le référentiel d’inertie l’énergie mécanique du système des deux


particules est :

p21 p2
Page de titre
H= + 2 +V(− →
r1 −−

r2 ) (8.23)
2m1 2m2

− →

où →

p1 = m1 V1 et −

Sommaire
p2 = m2 V2 sont les quantités de mouvement des deux
particules.
 
Soit G le centre de masse du système dont la position est définie par :

− m1 −

r1 + m2 −

r→
  r2
G = (8.24)
m 1 + m2
Page 567 de 978 En combinant cette relation avec celle donnant la position −

r on obtient :

⎨ →

r1 = −
r→
m2 − →
Retour G+ r
m 1 + m2 (8.25)
⎩ −

r2 = −
r→
G−
m1 − →
r
Plein écran m 1 + m2
En reportant les expressions (8.25) dans la relation (8.23) donnant l’hamilto-
Fermer nien classique et en utilisant (8.24), on obtient :
1 −
→ 1 −→
Quitter H= M VG 2 + μ V 2 + V (r) (8.26)
2 2
Mouvement relatif de deux particules en interaction 568
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→ →

où M est la masse totale du système ( M = m1 + m2 ) et VG et V sont
respectivement les vitesses du centre de masse et de la particule relative

→ d−
r→
G → d→
− −r
dans le référentiel d’inertie : VG = et V =
dt dt
En utilisant les relations :
Page de titre

→ − → → −
M VG = P G = −
p1 + →
p2 (8.27)
Sommaire

→ −
− → m 1 m2 − → − → m2 −

p 1 − m1 −

p2
  μV =P = (V1 − V2 ) = (8.28)
m 1 + m2 m 1 + m2

 

→ →
− →

P p1 p2
= − (8.29)
Page 568 de 978 μ m1 m2

→ →

où PG est l’impulsion totale du système et P l’impulsion relative des deux
Retour
particules, l’hamiltonien classique prend la forme suivante :

P2G P2
+ +V(−

Plein écran
H= r) (8.30)
2M 2μ
Fermer
- Le premier terme représente l’énergie cinétique du centre de masse dans
le référentiel d’inertie. Ce terme est nul dans le référentiel du centre de masse
Quitter −→
où PG = 0.
Mouvement relatif de deux particules en interaction 569
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- Le deuxième terme représente l’énergie du système des deux particules
dans le référentiel du centre de masse.
L’étude du mouvement relatif des deux particules dans le référentiel du
centre de masse se ramène donc à celle du mouvement de la particule relative
Page de titre
de masse μ, de position − →r et d’impulsion P plongée dans le potentiel V (−

r ).

Sommaire 2.2. Etude quantique


2.2.1. Hamiltonien du système
 
Aux vecteurs positions et impulsions classiques −→
r1 , −

r2 , −

r,−r→ → −
− →
G et p1 , p2 ,

→ −→ −
→ →
− −

  p, −p→
G on associe les opérateurs positions et impulsions R1 , R2 , R , RG et

→ − → → −
− →
P1 , P2 , P , PG dont les composantes vérifient les relations de commutation
Page 569 de 978 canoniques :

[X1 , P1x ] = [X2 , P2x ] = [X, P ] = [XG , PGx ] = i
(8.31)
Retour
[X1 , P2x ] = [X2 , P1x ] = [X, PGx ] = [XG , Px ] = · · · = 0
−→ −

Plein écran et des relations analogues pour les composantes selon les axes Oy et Oz .
L’opérateur hamiltonien s’écrit donc à partir de ces règles de quantifica-
Fermer tion :
P21 P2 → −
− →
Quitter H= + 2 +V( R 1 − R 2 ) (8.32)
2m1 2m2
Mouvement relatif de deux particules en interaction 570
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ou encore
P2G P2
H= + +V(→

r) (8.33)
2M 2μ
Cette dernière expression montre que l’hamiltonien se met sous la forme de
Page de titre
deux termes :

Sommaire
H = H G + Hr (8.34)
avec :
  ⎧
⎪ P2
⎨ HG = G
2M (8.35)
⎪ P2
+ V (−

 
⎩ Hr = r)

Page 570 de 978 HG est l’hamiltonien du centre de masse du système des deux particules et
Hr l’hamiltonien de la particule relative.
−→ − → → −
− →
Retour Comme RG et PG commutent avec R et P on en déduit que HG et Hr
commutent entre eux : [HG , Hr ] = 0
Plein écran

2.2.2. Fonctions propres et valeurs propres de H


Fermer
HG et Hr commutent entre eux et commutent donc avec l’hamiltonien
H . L’ensemble {HG , Hr , H} constitue un E.C.O.C. et les trois observables
Quitter
admettent un système commun de vecteurs propres.
Mouvement relatif de deux particules en interaction 571
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Soit |Ψ le vecteur propre commun, les équations aux valeurs propres des
trois observables sont :
HG |Ψ = EG |Ψ
Hr |Ψ = Er |Ψ (8.36)
Page de titre H |Ψ = E |Ψ
ce qui entraı̂ne que :
Sommaire

E = EG + Er (8.37)
 
On peut alors considérer l’espace des états ξ du système comme le produit
−→
tensoriel ξrG ⊗ ξr de l’espace des états ξrG associé à l’observable RG par
  →

l’espace ξr associé à R .
HG et Hr apparaissent alors comme les prolongements dans ξ d’opérateurs
Page 571 de 978
n’agissant que dans ξrG et ξr respectivement (cf.§9 du chapitre 4).
On peut donc chercher une base de vecteurs propres |Ψ sous la forme
Retour de vecteurs produits :

|Ψ = |χG  ⊗ |ϕr  (8.38)


Plein écran

avec :
Fermer
HG |χG  = EG |χG  |χG  appartenant à ξrG
(8.39)
Quitter Hr |ϕr  = Er |ϕr  |ϕr  appartenant à ξr
Mouvement relatif de deux particules en interaction 572
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En écrivant ces équations en représentation {|rG } et {|r} où l’action des
−→ →

opérateurs RG et R se traduit par la multiplication par les variables rG et r et

→ →
−  −→  − →
où PG et P deviennent les opérateurs différentiels ∇G et ∇r on obtient :
i i
Page de titre −2
ΔG χG (rG ) = EG χG (rG ) (8.40)
2M
Sommaire
2
−
Δ + V (r) ϕr (r) = Er ϕr (r) (8.41)
 

avec
  χG (rG ) = rG | χG  et ϕr (r) = r | ϕr  (8.42)
- L’équation (8.40) montre que la particule associée au centre de masse
Page 572 de 978
est libre et sa fonction d’onde est une onde plane ayant pour expression :
1 −
→ − →
Retour χG (rG ) = 3/2
ei pG . rG / (8.43)
(2π)
Plein écran - L’équation (8.41) est l’équation d’onde dans le référentiel du centre de
masse de la particule relative plongée dans le potentiel V (r).
Lorsque le potentiel d’interaction entre les deux particules ne dépend que
de leur distance |−→r1 − −

r2 | = r et pas de la direction du vecteur −r1 − −
→ →r2 = −

Fermer
r,
la particule relative va être soumise à un potentiel central V (r) et l’étude de
Quitter
ses états quantiques se ramène au problème traité dans paragraphe 1.
Mouvement relatif de deux particules en interaction 573
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2.2.3. Moment cinétique du système

Le moment cinétique orbital total du système des deux particules s’écrit :


→ −
− →
J = L1 + L2 (8.44)
Page de titre

avec :
Sommaire −
→ − → − →
L 1 = R 1 ∧ P1

→ − → − → (8.45)
 
L 2 = R 2 ∧ P2

On montre aisément que J peut se mettre sous la forme :


 
→ −
− →
J = LG + L (8.46)
Page 573 de 978

→ →

où LG et L sont les moments cinétiques associés respectivement au centre
Retour de masse et à la particule relative :

→ −→ − →
Plein écran L G = R G ∧ PG
→ −
− → − → (8.47)
L =R∧P
Fermer

Quitter
3. L’ATOME D’HYDROGÈNE 574
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3. L’atome d’hydrogène
L’hydrogène est le principal constituant de l’univers (70% en masse et 90%
en nombre d’atomes). Sa combustion en hélium est à l’origine de l’énergie
rayonnée par le soleil et par les autres étoiles.
Page de titre
L’atome d’hydrogène est constitué d’un proton et d’un électron. Il est, en
raison de sa simplicité, le seul atome pour lequel l’équation de Schrödinger
Sommaire
est soluble rigoureusement. Son étude est donc extrêmement importante et
se transpose au moins qualitativement à n’importe quel atome du tableau
  périodique et parfois même quantitativement aux atomes alcalins et aux
atomes ionisés ne conservant plus qu’un seul électron.
  L’étude de l’atome d’hydrogène est donc indispensable pour aborder
la physique atomique, la physique moléculaire, la chimie et tant d’autres
Page 574 de 978 domaines relatifs à la structure de la matière.

Retour
3.1. Données relatives à l’atome d’hydrogène

Plein écran
Le proton et l’électron de charges q et −q (q = 1.610−19 C) ont pour
masses respectives :
Fermer
mp = 1.710−27 kg
me = 0.9110−30 kg
L’atome d’hydrogène est donc un système de deux particules dont l’inter-
Quitter
action est essentiellement d’origine électrostatique et est décrite par le poten-
L’atome d’hydrogène 575
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tiel :
−q 2 1 −e2
V (r) = = (8.48)
4πε0 r r
q2
Page de titre
où r est la distance des deux particules et e2 = .
4πε0
Les résultats du paragraphe précédent nous permettent d’étudier ce
Sommaire
système dans le référentiel du centre de masse où l’hamiltonien de la particule
relative s’écrit :
 
P 2 e2
Hr = − (8.49)
  2μ r
Comme la masse du proton est supérieure à celle de l’électron (mp ∼
Page 575 de 978 1800me ), la masse réduite du système est voisine de me :
 
mp me me me
Retour μ =
m p + me
= m e ∼ me 1 − m ∼ me (8.50)
1+ p
mp
Plein écran
Ce qui signifie que le centre de masse du système est presque confondu avec
Fermer
la position du proton et que la particule relative s’identifie avec une bonne
approximation à l’électron. Toutefois l’écart entre me et μ est suffisamment
important pour être détecté expérimentalement : c’est l’effet d’entraı̂nement
Quitter
du noyau.
L’atome d’hydrogène 576
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L’étude menée au premier chapitre dans le cadre du modèle semi-
classique de Bohr où l’électron décrit autour du proton une orbite circulaire
de rayon r nous a permis de retrouver la formule empirique de Balmer et de
définir deux données utiles pour la suite de l’exposé et qui sont :
Page de titre
- Le rayon de Bohr a0 qui caractérise la dimension de l’atome :

2
a0 = = 0.52Å (8.51)
Sommaire
μe2
- L’énergie d’ionisation E1 qui est l’énergie qu’il faut fournir à l’atome dans
 
son état fondamental pour en arracher l’électron :

  μe4
E1 = = 13.6 eV (8.52)
22
Page 576 de 978

3.2. Etude quantique


Retour
3.2.1. Equation aux valeurs propres

Plein écran L’équation aux valeurs propres de l’hamiltonien qui décrit le mouvement
relatif du proton et de l’électron dans le référentiel du centre de masse s’écrit
Fermer
en représentation {|r} :


−2 e2
Quitter
Δ− Ψ(r) = E Ψ(r) (8.53)
2μ r
L’atome d’hydrogène 577
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Comme le potentiel est central on peut appliquer les résultats du paragraphe
2 et écrire les fonctions propres Ψ(r) sous la forme :
1
Ψk,,m (r, θ, ϕ) = Uk, (r)Ym (θ, ϕ) (8.54)
r
Page de titre
où Uk, (r) est la solution de l’équation radiale (8.13) qui s’écrit dans ce cas :


Sommaire −2 d2 2 e2
+ ( + 1) − Uk, (r) = Ek, Uk, (r) (8.55)
2μ dr2 2μ r2 r
 
avec : Uk, (0) = 0
soit encore :
 

−2 d2
+ Vef f (r) Uk, (r) = Ek, Uk, (r) (8.56)
Page 577 de 978
2μ dr2
2 e2
avec : Vef f (r) = ( + 1) −
Retour
2μ r2 r
Il s’agit de résoudre l’équation (8.56) dans le cas où le spectre de H est
Plein écran discret.

Fermer 3.2.2. Spectre continu et spectre discret

La figure 8.1 montre l’allure du potentiel effectif Vef f (r) en fonction de la


Quitter
variable r pour les nombres quantiques azimutaux = 0, 1, 2 :
L’atome d’hydrogène 578
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 578 de 978

Retour Figure 8.1 : Allure de Vef f (r) en fonction de r pour  = 0, 1, 2

Plein écran
(i) Pour une valeur positive de l’énergie E , le mouvement classique n’est
pas borné, il est limité à gauche mais non à droite. Ainsi si la particule vient de
l’infini elle est diffusée par le potentiel puis repart de l’infini : c’est la diffusion
Fermer
par un potentiel coulombien ou diffusion de Rutherford. Le spectre de H est
dans ce cas continu et les fonctions propres correspondantes ne sont pas de
Quitter
carré sommable.
L’atome d’hydrogène 579
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(ii) Pour une valeur négative de l’énergie E , le mouvement classique est
borné et correspond à une trajectoire fermée. Il en résulte que l’équation
aux valeurs propres n’a de solutions acceptables que pour certaines valeurs
de l’énergie. Le spectre de H est donc discret et correspond aux niveaux
Page de titre
d’énergie de l’atome. C’est ce que nous allons prouver par la suite.

Sommaire 3.2.3. Résolution de l’équation radiale

3.2.3.1. Changement de variables


  Pour résoudre plus facilement l’équation radiale et simplifier l’exposé, on va
utiliser des grandeurs sans dimensions et prendre comme unités de longueur
  et d’énergie le rayon de Bohr a0 et l’énergie d’ionisation E1 . On posera :
 r 
Page 579 de 978 ρ= r = ρ a0
a0  c’est à dire : (8.57)
λk, = −Ek, /E1 Ek, = −λ2k, E1
Retour

L’équation radiale (8.55) s’écrit alors :


Plein écran

−2 μ2 e4 d2 μ2 e4 2 ( + 1) μe4 μe4 2
+ − 2 Uk, (ρ) = − λ Uk, (ρ)
2μ 4 dρ2 4 2μ ρ2 ρ 22 k,
Fermer
(8.58)

Quitter
L’atome d’hydrogène 580
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soit après simplification :


d2 ( + 1) 2
2
− + − λ2k, Uk, (ρ) = 0 (8.59)
dρ ρ2 ρ
Page de titre
Pour résoudre cette équation nous allons développer la fonction Uk, (ρ) en
séries entières.
Sommaire

3.2.3.2. Comportement asymptotique


  1
Lorsque le paramètre sans dimension ρ tend vers l’infini, les termes en
ρ
  1
et en deviennent négligeables devant la quantité constante λ2k, . L’équation
ρ2
radiale se réduit alors à :


Page 580 de 978

d2
2
− λ2k, Uk, (ρ) = 0 (8.60)
Retour dρ

Plein écran
Cette équation admet pour solutions les fonctions e± λk, ρ comme Uk, (ρ) doit
être bornée à l’infini, nous ne retiendrons que les solutions e− λk, ρ .
La solution générale de l’équation radiale sera alors de la forme :
Fermer

Uk, (ρ) = e− λk, ρ Vk, (ρ) (8.61)


Quitter
L’atome d’hydrogène 581
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où Vk, (ρ) est une fonction qui vérifie l’équation différentielle suivante :


d2 d 2 ( + 1)
− 2 λk, + − Vk, (ρ) = 0 (8.62)
dρ2 dρ ρ ρ2
Page de titre avec : Vk, (0) = 0.

Sommaire 3.2.3.3. Solution sous forme de séries entières


On va chercher les solutions de l’équation radiale en développant Vk, (ρ)
  en puissances de ρ. On posera pour des raisons dont on verra l’utilité par la
suite :
  

s
Vk, (ρ) = ρ cp ρp
Page 581 de 978 p=0

s est strictement positif à cause de la condition (8.62) et c0 est le premier


Retour coefficient non nul du développement.
On a :

dVk, (ρ) 
Plein écran ∞
= (p + s)cp ρp+s−1
dρ p=0
Fermer
(8.63)
d Vk, (ρ) 
2 ∞

2
= (p + s)(p + s − 1)cp ρp+s−2
Quitter dρ p=0
L’atome d’hydrogène 582
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En partant de l’équation (8.62) et en égalant à zéro le coefficient de ρp+s−2 qui
est le terme de plus bas degré, il vient :

[(p + s)(p + s − 1) − ( + 1)] cp − 2 [ λk, (p + s − 1) − 1] cp−1 = 0


(8.64)
Page de titre

Pour p = 0, on a c0 = 0 et c−1 = 0, ce qui implique que :


Sommaire
s(s − 1) − ( + 1) = 0 (8.65)
 
On voit que s ne peut prendre que l’une des deux valeurs :

  s= +1
(8.66)
s = −
Page 582 de 978
Comme s est strictement positif, on a nécessairement s = + 1 et Vk, (ρ)
s’écrit :
Retour


Vk, (ρ) = ρ+1 cp ρp (8.67)
Plein écran
p=0

Fermer On aboutit alors à la relation de récurrence suivante :


2 [λk, (p + ) − 1]
Quitter
cp = cp−1 (8.68)
p(p + 2 + 1)
L’atome d’hydrogène 583
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Cette relation permet de calculer cp en fonction de c0 .
Pour p tendant vers l’infini on a :

cp 2λk,
∼ (8.69)
cp−1 p
Page de titre

cp
Ce qui montre que tend vers zéro quand p tend vers l’infini. On en déduit
Sommaire cp−1
que la série correspondante est convergente quel que soit ρ et que pour une
valeur quelconque de λk, on peut déterminer sans ambiguı̈té les Vk, (ρ) et
 
par suite les Uk, (ρ).

 
3.2.4. Quantification de l’énergie
Page 583 de 978 Considérons le développement en série entière de la fonction e2λk, ρ :



(2λk, ρ)p 

(2λk, )p 

Retour 2λk, ρ p
e = = ρ = ap ρ p (8.70)
p=0
p! p=0
p! p=0
Plein écran
On remarque que les coefficients ap de ce développement sont tels que :
Fermer
ap 2λk,
= (8.71)
ap−1 p
Quitter
L’atome d’hydrogène 584
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Ce rapport qui est égal à celui obtenu dans (8.69)
 montre que pour les grandes
valeurs de ρ le comportement de la série cp ρp est dominé par e2λk, ρ .
On en déduit alors que pour les grandes valeurs de ρ, la fonction Uk, (ρ)
correspondante est :
Page de titre
Uk, (ρ) = ρ+1 eλk, ρ (8.72)
Sommaire
Cette fonction est divergente et est non acceptable physiquement. Pour y
remédier, il suffit de réduire le développement à un polynôme comportant
  un nombre fini de termes. On admettra alors qu’il existe un nombre entier
k strictement positif tel que quel que soit p supérieur ou égal à k le coefficient
  correspondant cp est nul ainsi que tous les coefficients de rang supérieur. On
aura alors d’après (8.68).
Page 584 de 978
λk, (k + ) − 1 = 0 (8.73)

Retour soit :
1
Plein écran λk, = (8.74)
k+

Fermer
Ainsi pour donné, les seules énergies négatives possibles sont donc :

−E1
Ek, = ; k = 1, 2, 3... (8.75)
Quitter
(k + )2
L’atome d’hydrogène 585
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On remarque que l’énergie Ek, ne dépend pas de k et séparément mais
seulement de leur somme. On peut alors poser :

n=k+ (8.76)

Page de titre
Ce qui donne pour les différents niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène :
−E1
En = ; n = 1, 2, 3... (8.77)
Sommaire n2
On retrouve donc la formule de Bohr établie au chapitre 1(expression (1.35)).
  Le nombre n qui repère l’énergie est alors appelé nombre quantique principal.
Comme les observables H , L  2 et Lz constituent un E.C.O.C. et que la
  donnée des trois nombres n, et m équivaut à celle de leurs valeurs propres
respectives, il est plus logique de repérer les fonctions d’onde associées à
Page 585 de 978
leurs vecteurs propres communs non pas par les trois nombres quantiques k ,
et m comme nous l’avons fait jusqu’à présent mais par n, et m. On notera
alors Ψn,,m (r, θ, ϕ) la fonction d’onde associée à l’énergie En .
Retour

Plein écran
3.2.5. Fonctions radiales

Les fonctions radiales sont définies d’après (8.12) et (8.61) en remplaçant


Fermer le nombre n par k par :
Uk, (r) e−λk, ρ
Quitter Rk, (r) = = Vk, (ρ) (8.78)
r r
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Vk, (ρ) est un polynôme dont le terme de plus bas degré est en ρ+1 et celui
de plus haut degré en ρk+ . Ses différents coefficients se calculent en fonction
de c0 à partir de la relation de récurrence (8.68) qui s’écrit en tenant compte
de (8.74) :
Page de titre
2(p − k)
cp = cp−1 (8.79)
p(p + 2 + 1)(p + )
Sommaire

c0 étant déterminé à un facteur de phase près par la condition de normalisation


  (8.18).
En revenant à la variable r la fonction radiale prend en définitive la forme
  suivante :
r
Rk, (r) = Ck, e−r/k a0 Lk, ( ) (8.80)
Page 586 de 978 a0
Ck, est une constante de normalisation et Lk, (r) est un polynôme de degré
Retour
n − 1 dont le terme de degré le plus bas est . Lk, (r) est appelé polynôme
de Laguerre et est bien connu par les mathématiciens.
Plein écran

Fermer

Quitter
L’atome d’hydrogène 587
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A titre d’exemple, les trois premières fonctions radiales sont :
R1,0 (r) = 2(a0 )−3/2 e−r/ a0

r
R2,0 (r) = 2(a0 )−3/2 (1 − ) e−r/ 2a0 (8.81)
Page de titre 2a0
r −r/ 2a0
Sommaire R2,1 (r) = 2(a0 )−3/2 (3)−1/2 e
a0

 
3.3. Niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène
  D’après (8.77) l’énergie En de chacun des niveaux ne dépend que de n.
Si l’on se fixe une valeur donnée de n, plusieurs valeurs de sont possibles :
Page 587 de 978
= 0, 1, 2, ..., n − 1 et à chacune de ces valeurs correspondent (2 + 1)
valeurs possibles de m (m = − , − + 1,..., ) : c’est ce que nous avons
appelé dans 1.4 dégénérescence essentielle.
Retour
La dégénérescence totale d’un niveau d’énergie En est donc :

Plein écran 
n−1
2n(n − 1)
gn = (2 + 1) = + n = n2 (8.82)
=0
2
Fermer
Mais il existe en plus, d’après la relation (8.75), des dégénérescences acci-
dentelles liées au fait que deux valeurs propres Ek, et Ek , correspondant à
des équations radiales différentes (  = ) sont égales si k + = k  +  .
Quitter
L’atome d’hydrogène 588
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Le nombre quantique principal n caractérise ce que l’on appelle une
couche électronique. Chaque couche comporte n sous-couches corres-
pondant chacune à l’une des valeurs de et chaque sous-couche comporte
(2 + 1) états distincts associés aux (2 + 1) valeurs possibles de m pour
Page de titre
fixé.
Ainsi le niveau fondamental n = 1 caractérise la couche K qui comprend
la seule sous-couche 1s, le premier niveau excité (n = 2) caractérise la
Sommaire
couche L qui comprend les sous-couches 2s, 2p.
Sur la figure 8.2 nous avons représenté le spectre d’énergie de l’atome
 
d’hydrogène. On range les niveaux d’énergie par colonnes verticales pour
chaque valeur de : = 0(s), = 1(p), = 2(d).
  L’ordonnée de chaque niveau est proportionnelle à son énergie et ne
dépend que de n. On remarque également l’apparition de dégénérescences
Page 588 de 978 accidentelles liées à des mêmes valeurs d’énergie En .

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
L’atome d’hydrogène 589
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Page de titre

Sommaire

 

  Figure 8.2 : Niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène

Page 589 de 978


3.4. Fonctions d’onde
Retour Les fonctions d’onde Ψn,,m (r, θ, ϕ) sont des produits d’une fonction
radiale par une harmonique sphérique Ym (θ, ϕ) qui contient la dépendance
Plein écran angulaire.

Fermer 3.4.1. Dépendance angulaire

Nous avons vu dans au paragraphe 4.5.4 du chapitre 7 que cette


Quitter
dépendance peut être visualisée en portant dans chaque direction d’angles
L’atome d’hydrogène 590
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(θ, ϕ) une longueur proportionnelle à |Ym (θ, ϕ)|2 . On obtient des surfaces de


révolution autour de l’axe Oz telles que celles, représentées sur la figure 7.2
et visualisant les harmoniques Y00 , Y01 , Y20 .

Page de titre 3.4.2. Dépendance radiale

Cette dépendance est décrite par les fonctions radiales Rn, (r) dont
Sommaire
chacune est caractéristique d’une sous-couche.
Ces fonctions sont données par (8.80) :
 
r
Rn, (r) = Cn, e−r/n a0 Ln, ( ) (8.83)
  a0

Comme le terme de plus bas degré de Ln, (r) est r , le comportement de


Page 590 de 978
Rn, (r) au voisinage de r = 0 est aussi en r et par conséquent seuls les
états appartenant aux sous-couches s pour lesquelles = 0 donnent une
Retour probabilité de présence non nulle à l’origine. Cela est illustré sur la figure 8.3
où on a représenté la dépendance radiale des fonctions d’onde associées aux
Plein écran premiers niveaux de l’atome d’hydrogène.

Fermer

Quitter
L’atome d’hydrogène 591
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Page de titre

Sommaire

 

  Figure 8.3 : Dépendance radiale des fonctions d’onde des premiers


niveaux de l’atome d’hydrogène
Page 591 de 978

Retour
3.4.3. Orbitales atomiques

Les fonctions d’onde Ψn,,m (r) correspondant aux niveaux d’énergie de


Plein écran l’atome d’hydrogène sont calculables pour tout triplet de nombres quantiques
n, , m ; ces nombres repèrent respectivement l’énergie En , le carré du
Fermer moment cinétique ( + 1)2 et la composante m du moment cinétique sur


Oz . Le tableau 8.1 donne l’expression de ces fonctions pour les premiers
Quitter niveaux d’énergie.
L’atome d’hydrogène 592
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Les fonctions Ψn,,m (r) qui correspondent à des états stationnaires de
l’atome sont souvent appelées orbitales atomiques.
Comme les fonctions radiales Rn, (r) sont réelles et les harmoniques
sphériques sont complexes sauf pour m = 0, les orbitales atomiques sont
Page de titre
en général des fonctions complexes. Toutefois en superposant les orbitales
Ψn,,m (r) et Ψn,,−m (r) on peut construire des orbitales réelles qui ont
une dépendance angulaire simple que l’on peut représenter graphiquement,
Sommaire
directement et sans passage par le carré du module de la fonction d’onde.

 

 

Page 592 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
L’atome d’hydrogène 593
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1
niveau 1s Ψn=1,=0,m=0 =  e−r/ a0
πa30

1 r
Page de titre niveau 2s Ψn=2,=0,m=0 =  (1 − ) e−r/ 2a0
8πa30 2a0

Sommaire
1 r −r/ 2a0
Ψn=2,=1,m=1 = −  3 e sin θ eiϕ
8 πa0 a0
 
1 r −r/ 2a0
niveau 2p Ψn=2,=1,m=0 =  e cos θ
  4 2πa30 a0

1 r −r/ 2a0
Page 593 de 978 Ψn=2,=1,m=−1 =  3 e sin θ e−iϕ
8 πa0 0
a
Retour
Tableau 8.1 : Expression des fonctions d’onde Ψn,,m (r, θ, ϕ)
pour les premiers niveaux de l’atome d’hydrogène
Plein écran
On représente généralement les orbitales atomiques en fixant r et en por-
Fermer
tant sur chaque direction d’angles (θ, ϕ) un segment de longueur Ψ(r, θ, ϕ).
Les orbitales atomiques les plus utilisés sont les orbitales s et les orbitales p.
Quitter
(i) Orbitales s
L’atome d’hydrogène 594
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Elles correspondent à = m = 0, la fonction d’onde Ψn,0,0 (r, θ, ϕ) est


réelle et notée Ψns (r). La surface obtenue en fixant r et en faisant varier θ et
ϕ est une sphère centrée en O ( fig. 8.4).
Page de titre

Sommaire

 

 

Page 594 de 978


Figure 8.4 : Orbitale atomique s de l’hydrogène
Retour
(ii) Orbitales p

Elles correspondent à = 1 et m = −1, 0, +1 et sont décrites par des


Plein écran

Fermer

Quitter
L’atome d’hydrogène 595
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fonctions Ψn,,m (r, θ, ϕ) notés Ψnp (r) qui sont :
⎧ 

⎪ 3

⎪ Ψn,1,1 (r) = − Rn,1 (r) sin θ eiϕ

⎪ 8π



⎪ 
Page de titre

3
Ψn,1,1 (r) = Rn,1 (r) cos θ (8.84)

⎪ 4π


Sommaire ⎪
⎪ 



⎪ 3
⎩ Ψn,1,−1 (r) = Rn,1 (r) sin θ e−iϕ
  8π
En formant trois superpositions linéaires de ces fonctions on peut construire
  trois fonctions réelles qui sont :
⎧ 

⎪ 3 z
Page 595 de 978 ⎪
⎪ Ψn,1,0 = Rn,1 (r)

⎪ 4π r



⎪ 
Retour ⎨
1 3 x
√ [Ψn,1,1 − Ψn,1,−1 ] = Rn,1 (r) (8.85)

⎪ 4π r
⎪ 2

Plein écran

⎪ 



⎪ i 3 y
⎩ √ [Ψn,1,1 + Ψn,1,−1 ] = Rn,1 (r)
Fermer
2 4π r
Ces fonctions sont désignées sous le nom d’orbitales pz , px , py . Elles sont
Quitter
notées Ψn,pz (r), Ψn,px (r) et Ψn,py (r) et sont représentées sur la figure 8.5 .
L’atome d’hydrogène 596
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Sommaire

 
Figure 8.5 : Orbitales atomiques pz , px et py de l’hydrogène
 

On remarque que les orbitales px et py se déduisent respectivement de


Page 596 de 978
π π −→ −→
l’orbitale pz par des rotations d’angles + et − autour de Oy et Ox.
2 2
Retour Enfin une superposition linéaire d’orbitales atomiques correspondant à
un même nombre quantique principal n mais à des et m différents est
Plein écran
appelée orbitale hybride. Cette orbitale est d’une grande importance dans la
formation des liaisons chimiques. Les orbitales hybrides les plus connues sont
les orbitales sp, les orbitales sp2 et les orbitales sp3 .
Fermer
Sur la figure 8.6 nous avons représenté à titre d’exemple la dépendance
angulaire de l’orbitale hybride Ψn,s,pz (r) obtenue par superposition linéaire
Quitter
des deux orbitales atomiques Ψn,s (r) et Ψn,pz (r).
L’atome d’hydrogène 597
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Page de titre

Sommaire

 

Figure 8.6 : Orbitale atomique hybride spz


 

Page 597 de 978


3.5. Systèmes hydrogénoı̈des
Un système hydrogénoı̈de qualifie un atome ou un ion formé d’un noyau
Retour et d’un seul électron comme l’atome d’hydrogène. Le deutérium, le tri-
tium, l’ion He+ sont des exemples de tels systèmes et les résultats établis
Plein écran précédemment pour l’atome d’hydrogène se transposent intégralement en
changeant la masse réduite et le rang Z de l’atome.
Fermer Le potentiel d’interaction entre le noyau de charge Zq et l’électron de

Quitter
L’atome d’hydrogène 598
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charge −q est :

Zq 2 1 Ze2
V (r) = − =− (8.86)
4πε0 r r
Page de titre Et l’équation radiale adimensionnelle (8.59) prend la forme :


d2 ( + 1) 2Z
− + − λ2k, Uk, (ρ) = 0 (8.87)
Sommaire
dρ2 ρ2 ρ

  Si on divise tous les termes de cette équation par Z 2 , elle prend la même
forme que l’équation radiale de l’hydrogène à condition de substituer ρ à ρZ
et λk, à λk, /Z .
 
Les systèmes hydrogénoı̈des ont donc les mêmes fonctions d’onde que
l’atome d’hydrogène mais les dimensions sont réduites d’un facteur Z et les
énergies sont multipliées par un facteur Z 2 .
Page 598 de 978

Ainsi le rayon de Bohr et l’énergie d’ionisation de ces systèmes sont tels


Retour
que :
a0
Plein écran a0 (Z) =
Z
(8.88)
2
Fermer E1 (Z) = Z E1
a0 et E1 étant respectivement le rayon de Bohr et l’énergie d’ionisation de
Quitter
l’atome d’hydrogène.
L’atome d’hydrogène 599
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Ces systèmes sont donc plus petits que l’atome d’hydrogène car le noyau
et l’électron sont plus fortement liés, de plus leur énergie augmente de façon
quadratique avec Z .

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 599 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 600
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Exercices et Problèmes
EP 8.1 Oscillateur harmonique isotrope à deux dimensions

Le mouvement d’un oscillateur harmonique à deux dimensions est décrit par


Page de titre
l’hamiltonien :
1  2  1  
Sommaire H= Px + Py2 + μω 2 X 2 + Y 2
2μ 2
  où μ et ω sont respectivement la masse et la pulsation de l’oscillateur et X , Y et
Px , Py les opérateurs position et impulsion.
  1 - En considérant que l’espace des états ξ de l’oscillateur est le produit tensoriel
des deux espaces d’états ξx et ξy correspondant à son mouvement suivant les axes
−→ −→
Page 600 de 978
Ox et Oy (ξ = ξx ⊗ ξy ) :
a - Montrer que l’hamiltonien H peut s’écrire comme une somme de deux
opérateurs hamiltoniens, prolongement d’opérateurs qui agissent au départ dans un
Retour
seul des deux espaces.
b - Quels sont les valeurs et vecteurs propres de H dans l’espace des états ξ .
Plein écran
c - Quelles sont les énergies du niveau fondamental et du premier niveau excité.
Donner leur degré de dégénérescence.
Fermer 2 - La méthode précédente a l’inconvénient de ne pas faire apparaı̂tre sur les
états propres la symétrie de révolution du potentiel. Pour respecter la symétrie du
Quitter problème, il est préférable de résoudre directement l’équation aux valeurs propres de
Exercices et Problèmes 601
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H en coordonnées polaires (r, ϕ) tels que :

x = r cos ϕ ; y = r sin ϕ

Page de titre a - Ecrire l’hamiltonien H en fonction de r et ϕ. On rappelle que le laplacien s’écrit


en coordonnées polaires :

 
Sommaire 1 ∂ ∂ ∂2
Δ= 2 r r +
r ∂r ∂r ∂ϕ2
 
b - Trouver l’équation aux valeurs propres en fonction des variables réduites :
  
μω E
ρ= r et ε=
 ω
Page 601 de 978

c - On peut montrer que les fonctions propres sont de la forme :


Retour

Ψ (ρ, ϕ) = R (ρ) Φ (ϕ)


Plein écran
avec Φ (ϕ) = C exp(−imϕ)
Montrer alors que m est un entier (m = 0, ±1, ±2...)
Fermer d - Montrer que l’équation satisfaite par R(ρ) se met sous la forme :
 
1 d dR(ρ) m2  2

Quitter ρ − R (ρ) + 2ε − ρ R (ρ) = 0
ρ dρ dρ ρ2
Exercices et Problèmes 602
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3 - On se propose de résoudre cette équation par la méthode polynômiale.


a - Montrer qu’elle admet comme solution asymptotique physiquement satisfai-
sante pour ρ → ∞ :
 
ρ2
Page de titre −
R− (ρ) = e
2

Sommaire R(ρ) peut s’écrire, alors sous la forme :

R(ρ) = R− (ρ)f (ρ)


 

  b - Montrer que f (ρ) obéit à l’équation :


   
 1  m2
Page 602 de 978 f + − 2ρ f + 2ε − 2 − 2 f = 0
ρ ρ

Retour c - On cherche une solution de cette équation sous la forme d’une série :


Plein écran f (ρ) = ρs ak ρs+k avec a0 = 0et s entier
k=0
Fermer
α - Trouver la relation de récurrence entre les termes ak et ak−2 de la série.
β - Montrer que s est lié simplement à m (on vérifie la relation de récurrence
Quitter
pour k = 0).
Exercices et Problèmes 603
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γ - Montrer que si l’on veut que R (∞) s’annule (état lié), il faut que la série
s’arrête à partir d’un rang n.
δ - En déduire que l’énergie E est quantifiée sous la forme :
EN = (N + 1) ω
Page de titre

Exprimer N en fonction de m et n. En déduire la dégénérescence de EN .


Sommaire

EP 8.2 Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions


 
Nous allons étudier l’oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions par la
méthode du potentiel central. Cet oscillateur est constitué par une particule sans spin
 
de masse μ soumise au potentiel :
1
Page 603 de 978 V (r) = μω 2 r2
2

Retour 1 - Ecrire en représentation {| r} l’équation aux valeurs propres de l’hamiltonien
H de la particule.
Plein écran 2 - Indiquer sans démonstration la forme générale des fonctions d’onde station-
naires de la particule et écrire l’équation radiale correspondante.
Fermer
3 - Montrer que par une transformation simple, l’équation radiale peut se mettre
sous la forme :


d2 4 2 ( + 1)
Quitter −β r − + εk, Uk, (r) = 0
dr2 r2
Exercices et Problèmes 604
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μω
où β 2 = et εk, est proportionnel à l’énergie.

Donner les conditions que doit satisfaire la fonction Uk, (r).
4 - On désire résoudre l’équation précédente par la méthode polynômiale en
posant :
Page de titre
β 2 r2
Uk, (r) = exp( )Vk, (r)
2
Sommaire

a - Que devient l’équation précédente et la condition supplémentaire en


  termes des fonctions Vk, (r).
b - En cherchant une solution de la forme :
  ∞

Vk, (r) = rs aq rq avec a0 = 0 et s entier
Page 604 de 978 q=0

et en tenant compte des exigences physiques adéquates, trouver une relation de


Retour récurrence entre les coefficients aq .
c - Montrer alors que εk, peut s’écrire sous la forme :
Plein écran
εk, = (2k + 2 + 3)β 2
Fermer
où k est un entier pair, positif ou nul.
5 - Ecrire l’expression de l’énergie Ek, et trouver le degré de dégénérescence du
Quitter niveau fondamental et des deux premiers niveaux excités.
Exercices et Problèmes 605
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EP 8.3 Spectre de vibration-rotation d’une molécule diatomique

On se place dans l’approximation de Born-Oppenheimer qui consiste à traiter


Page de titre
séparément le mouvement des électrons et celui des noyaux de masse beaucoup
plus grande et de vitesse beaucoup plus petite. Dans cette approximation la fonction
d’onde totale de la molécule se réduit à un produit de fonction d’onde électronique
Sommaire
par une fonction d’onde nucléaire. On ne s’intéressera qu’à la fonction d’onde et à
l’hamiltonien des noyaux et on se ramène, en fait, au problème de deux particules
 
en interaction. Nous tiendrons compte simultanément de tous les degrés de liberté :
vibration des deux noyaux autour de leur position d’équilibre et rotation de l’ensemble
  autour du centre de masse.
I- Séparation des mouvements de translation et des mouvements de vibration-
Page 605 de 978 rotation
1- Ecrire l’hamiltonien classique H du système des deux noyaux en fonction de
Retour leurs masses respectives m1 et m2 , de leur quantités de mouvement p 1 et p2 et du
potentiel d’interaction V ( r1 − r2 ) ; r1 et r2 étant les vecteurs positions des noyaux
Plein écran
dans un référentiel d’inertie.
- Montrer que l’hamiltonien du système peut s’écrire sous la forme :

Fermer p2G p2
H= + + V (r)
2M μ
Quitter
Exercices et Problèmes 606
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où M et μ sont la masse totale et la masse réduite du système des deux particules
et p
G et p sont respectivement la quantité de mouvement totale du système et la
quantité de mouvement de la particule relative.
2- Ecrire l’hamiltonien quantique et montrer qu’il se met sous la forme :
Page de titre H = HG + H r

Sommaire
Expliciter HG et Hr et montrer que l’ensemble {H, HG , Hr } constitue un
E.C.O.C.
 
En déduire que la fonction d’onde du système est de la forme :

   G )ϕ (r)
Ψ (r1 , r2 ) = χ(R

Page 606 de 978  G ). Interprétation physique.


3- Ecrire l’équation de Schrödinger pour χ(R
4- On se place maintenant dans le repère du centre de masse et on s’intéresse
Retour uniquement au mouvement relatif des noyaux décrit par la fonction ϕ ( r).
Montrer que cette fonction peut s’écrire sous la forme
Plein écran
ϕν,,m = Rν, Y,m (θ, ϕ)

Fermer où les Y,m (θ, ϕ) ne sont autres que les harmoniques sphériques (ν : nombre
quantique qui permet de classer les niveaux d’énergie).
2
L 1 ∂
Quitter
On rappelle que : P 2 = Pr2 + 2
où Pr =  = r ∧ P .
r et L
r i r ∂r
Exercices et Problèmes 607
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Uν,
5- On pose : Rν, (r) = . Quelles conditions aux limites doit-on imposer à
r
Uν, (r) ? Montrer que Uν, (r) satisfait à l’équation radiale :


2 d2  ( + 1) 2
− + V (r) + Uν, (r) = Eν, Uν, (r)
Page de titre 2μ dr2 2μr2

Sommaire II- Energies propres du système


Le potentiel V (r) est central et est représenté sur la figure 1.Pour simplifier
le problème on se placera dans l’approximation harmonique, c’est-à-dire qu’on se
 
limitera dans le développement de V (r) autour de la position d’équilibre r = re aux
deux premiers termes :
 
1
V (r) = V (re ) + k(r − re )2
Page 607 de 978
2
où k est une constante de rappel.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 608
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Page de titre

Sommaire

 

 
1- Cas où  = 0 
k
Page 608 de 978
Exprimer les niveaux d’énergie en fonction de V (re ), de ω = et du nombre
μ
quantique de vibration ν .
2- Cas où  = 0
Retour

 ( + 1) 2
On peut montrer que le potentiel centrifuge : varie très peu en
Plein écran 2μr2
fonction de r , on remplacera donc dans l’équation radiale ce terme par sa valeur

Fermer à l’équilibre et on posera B = . B est appelée constante de rotationnalité.
4πμre2

Quitter
Exercices et Problèmes 609
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a- Montrer alors que les fonctions radiales Uv, sont indépendantes du
nombre quantique  :

Uv, (r) = Uv (r)

Page de titre

b- Montrer que les énergies possibles du système sont :


Sommaire  
1
Ev, = V (re ) + v + ω + B ( + 1)
2
 

c- Application numérique :
  Calculer la constante rotationnelle B et la fréquence de vibration de la molécule
HCl. On donne :
Page 609 de 978
rr = 1.3 × 10−10 m, μ = 1.6 × 10−27 Kg, k = 4.8 × 102 J/m2
Retour

III Règles de sélection


Plein écran On suppose que la molécule possède un moment dipolaire électrique parallèle à
son axe et qui peut s’écrire en première approximation :
Fermer
D(r) = d0 + d1 (r − re )

Quitter
Exercices et Problèmes 610
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Dans une telle molécule les fréquences des ondes électromagnétiques polarisées
−→
suivant Oz , que la molécule peut absorber, correspondent à des transitions entre les
différents niveaux d’énergie. On montre que la probabilité de transition entre un niveau
|ϕν   m  et |ϕνm  est proportionnelle au carré de l’élément de matrice :
Page de titre
ϕν   m |D(r) cos θ| ϕνm 
−→
Sommaire où θ est l’angle que fait l’axe de la molécule avec l’axe Oz .
1 - Montrer qu’on ne peut observer de transition entre deux niveaux de vibration
  υ et υ  que si υ  − υ = 0, ±1 : (règle de sélection Δυ = 0, ±1).
2 - Montrer qu’on ne peut envisager de transition entre deux niveaux de rotation
 et  que si  −  = ±1 : (règle de sélection Δ = ±1).
 

EP 8.4 Rotations et vibrations anharmoniques d’une molécule diato-


Page 610 de 978
mique

Retour L’étude des mouvements de rotation et de vibration des noyaux des molécules di-
atomiques conduit à introduire une fonction d’onde Ψ(
r1 , r2 ) satisfaisant à l’équation :
Plein écran  
2 2
− Δ1 + Δ2 Ψ (r1 , r2 ) + V (r1 , r2 ) Ψ (r1 , r2 ) = εΨ (r1 , r2 )
2m1 2m2
Fermer

où m1 et m2 sont les masses des noyaux,  r1 (x1 , y1 , z1 ) et r2 (x2 , y2 , z2 ) leurs
Quitter vecteurs positions, Δ1 et Δ2 les opérateurs laplaciens, V est l’énergie potentielle
Exercices et Problèmes 611
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du système qu’on suppose ne dépendre que de la position relative des noyaux et ε
est l’énergie totale du système.
rG (X, Y, Z)
On repère le centre de masse G du système par son vecteur position 
et on pose  r1 − r2 = r(x, y, z).
Page de titre

Sommaire

 

 

Page 611 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 612
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I- Calculs Préliminaires
1 - Montrer que l’on a :
Δ1 Δ2 Δ G Δr
+ = +
m1 m2 M μ
Page de titre où ΔG et Δr sont des opérateurs laplaciens se rapportant au mouvement du centre
de masse et au mouvement relatif des deux noyaux :
Sommaire
∂2 ∂2 ∂2 ∂2 ∂2 ∂2
Δg = + + Δr = + +
∂X 2 ∂Y 2 ∂Z 2 ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
 
et M et μ respectivement la masse totale du système des deux noyaux et sa masse
réduite définies par :
  m1 m2
M = m1 + m2 et μ=
m1 + m2
Page 612 de 978

2 - En posant Ψ = χ (− →
rg ) ϕ (−

r ), montrer que le problème peut être ramené à
Retour celui d’une particule unique de fonction d’onde ϕ (− →
r ) se déplaçant dans un potentiel
central V (r) ne dépendant que de la distance r entre les noyaux.
Plein écran
3 - Montrer que l’équation satisfaite par ϕ (−

r ) peut être intégrée par la méthode
de la séparation des variables en coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) et que la fonction
u(r) = rR(r), où R(r) est la partie radiale de la fonction d’onde, satisfait à
Fermer
l’équation.


d2 u(r) 2μ  ( + 1) 2
Quitter + 2 (E − V (r)) −  u(r) = 0 ; (  entier ≥ 0 )
dr2  r2
Exercices et Problèmes 613
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On rappelle qu’en coordonnées sphériques :

 
1 ∂2 1 ∂ ∂ ∂2
Δ= r+ 2 2 sin θ sin θ +
r ∂r2 r sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2
2
 
2 = −  ∂ ∂ ∂2
L 2 sin θ sin θ +
Page de titre
sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2
II - Vibration et rotation d’une molécule diatomique
Sommaire
1 - On admet que l’énergie potentielle V (r) a la forme suivante :
 
r0 1 r02
  V (r) = −2V0 −
r 2 r2

  a - Quelle est la signification physique de r0 et de V0 .


r
b - En introduisant le paramètre ρ = donner l’allure de la courbe
Page 613 de 978
r0
représentant V en fonction de ρ.
c - On considère le potentiel effectif W (r) tel que :
Retour
( + 1)2
W (r) = V (r) +
2μr2
Plein écran
Pour quelle va1eur ρ0 de ρ ( étant quelconque) W est-il minimal, quelle est la valeur
de ce minimum ?
Fermer
On posera :
( + 1)2
Quitter A=
2μ r02
Exercices et Problèmes 614
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2 - On désire résoudre de façon exacte l’équation que satisfait u(ρ) :


a- Montrer qu’en posant :
 1/2
−2μ r02 E 4μr02 V0
α= ; β=
2 2
Page de titre

Sommaire
et

2μr02 V0
+  ( + 1) = ν(ν + 1); (ν > 0)
  2
L’équation satisfaite par U (ρ) est telle que :
 

d2 u 2 β ν(ν + 1)
+ −α + − u=0
Page 614 de 978
dρ2 ρ ρ2

Retour
b - Montrer qu’en cherchant une solution de la forme :

u (ρ) = ρν+1 exp(−αρ)f (ρ)


Plein écran

l’équation différentielle que doit vérifier f (ρ) est :


Fermer
d2 f df
ρ + [2 (ν + 1) − 2αρ] − [2α (ν + 1) − β] f (ρ) = 0
dρ2 dρ
Quitter
Exercices et Problèmes 615
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Montrer qu’en opérant le changement de variable ξ = 2αρ cette équation devient :


d2 f df β
ξ + [2(ν + 1) − ξ] − (ν + 1) − f (ξ) = 0
dξ 2 dξ 2α

Page de titre
c - Montrer que pour que f (ξ) ait un comportement physique cohérent, il faut
qu’elle se limite à un polynôme de degré v tel que :
Sommaire
β
ν+1− = −v

 

3 - Montrer que les énergies des niveaux de la molécule sont données par :
 
⎡  ⎤−2
8μ r02 V02 ⎣2v + 1 +
2
8μr0 V0 ⎦
Page 615 de 978 Ev, = − 2 (2 + 1)2 + 2
 

Retour
où v et  sont des nombres entiers positifs dont on donnera la signification physique.
4 - On suppose d’abord que  = 0, établir que pour V0 suffisamment grand et pour
Plein écran les faibles valeurs de v, l’expression de Ev,0 peut s’écrire en première approximation :

1
Ev,0 −V0 + (ν + )ω0
Fermer
2
Donner la valeur de ω0 et montrer que les premiers états excités correspondent à des
Quitter
vibrations harmoniques de faibles amplitudes autour de la position d’équilibre r = r0 .
Exercices et Problèmes 616
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5 - Dans le cas général où  est non nul mais pas trop grand, montrer qu’une
meilleure approximation de Ev, est telle que :

1
1 ( + )2 2 (v + 12 )2 2
Ev, −V0 + (v + )ω0 + 2 − 3
Page de titre 2 2μ r02 2μ r02

Montrer que cette expression est relative à des rotations et à des vibrations anharmo-
Sommaire
niques de faibles amplitudes.
III - Application à la molécule HBr :
  En utilisant la formule trouvée dans II.5 pour Ev, calculer en électronvolts, les
niveaux d’énergie de la molécule HBr correspondant à :
 
v=0 =0 et =1

Page 616 de 978


v=1 =0 et =1

Retour
Commenter les résultats obtenus.
On donne :

Plein écran
MH = 1.66 10−27 Kg MBr = 1.33 10−25 Kg r0 = 1.41Å
V0 = 4.06 10−19 J e = 1.602 10−19 C h = 6.6210−34 J.S
Fermer

EP 8.5 Atome d’hydrogène


Quitter
Exercices et Problèmes 617
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L’atome d’hydrogène est constitué d’un proton et d’un électron interagissant par
un potentiel central d’origine électrostatique tel que
q2 1 e2
V (r) = − =−
4πε0 r r
Page de titre q2
où r désigne la distance entre les deux particules et e2 = , q étant la charge de
4πε0
Sommaire
l’électron.
On désignera par mp et me les masses respectives du proton et de l’électron et
par μ la masse réduite du système qu’ils forment.
 
On montre que dans le système de centre de masse, l’hamiltonien du système
est :
 
p2 e2
H0 = −
2μ r
Page 617 de 978
où p
 est la quantité de mouvement de la particule de masse μ.
On rappelle que l’opérateur laplacien en coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) est
Retour donné par :
1 ∂2 2
L
Plein écran Δ= r −
r ∂r2 2 r 2
 2 est le carré du moment cinétique orbital de l’atome d’hydrogène qui s’exprime
où L
Fermer
en fonction de θ et ϕ par :


 2 2 ∂ ∂ ∂2
Quitter L =− 2 sin θ (sin θ ) +
sin θ ∂θ ∂θ ∂ϕ2
Exercices et Problèmes 618
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1 - Ecrire l’équation aux valeurs propres et montrer que les fonctions d’onde de
H0 sont de la forme :

Ψ (r, θ, ϕ) = Rk (r)Ym (θ, ϕ)


Page de titre

où Rk (r) est la dépendance radiale et Ym (θ, ϕ) les harmoniques sphériques.
Uk (r)
Sommaire 2 - En posant Rk (r) = , écrire l’équation vérifiée par les fonctions Uk (r)
r
et donner les conditions qu’elles doivent satisfaire.
  2
3 - En effectuant le changement de variable suivant : r = a0 ρ avec a0 = ,
μe2
montrer que l’équation vérifiée par les fonctions Uk (ρ) peut s’écrire :
 


d2 ( + 1) 2
− + + W k Uk (ρ) = 0 (1)
Page 618 de 978 dρ2 ρ2 ρ

où
Retour

2μa20 Ek
Wk = 2
Ek =
Plein écran  E1

Fermer 4- On peut montrer que Wk est négatif de sorte que l’on peut poser :

Wk = −ε2k
Quitter
Exercices et Problèmes 619
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Les solutions de l’équation (1) sont de la forme :

Uk (ρ) = ρ+1 fk (ρ) exp −(εk ρ)

où fk (ρ) est une fonction suffisamment régulière.


Page de titre a - En considérant le développement de fk (ρ) en puissance de ρ :


Sommaire fk (ρ) = cq ρq
q=0
 
Montrer que les coefficients cq et cq−1 satisfont à la relation :

  q(q + 2 + 1)cq = 2 [(q + 1)εk − 1] cq−1

Page 619 de 978


b - Montrer qu’il existe un ordre q = K à partir duquel les cK sont nuls
(cK = cK+1 = cK+2 = · · · 0).
Retour E1
c - Montrer que les énergies propres de H0 sont données par : En = −
n2
avec n = K + , préciser les valeurs de n et la dégénérescence des niveaux
Plein écran
d’énergie.
5 - On se place dans le cas où n = 2.
Fermer
a - Préciser les valeurs des nombres quantiques  et m.
b - Donner l’énergie propre de H0 et les états propres |n, , m correspon-
Quitter
dants. Préciser le degré de dégénérescence de ce niveau d’énergie.
Exercices et Problèmes 620
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 2 et Lz .
c - Ecrire dans la base {|n, , m}, les matrices représentant H0 , L
6 - On plonge l’atome d’hydrogène dans un champ électrique E  uniforme et
−→
parallèle à Oz (effet Stark). Son hamiltonien devient :

H = H0 + W
Page de titre

avec
Sommaire
W = −eEz  
et E = E

 
Dans le cas où n = 2, W est alors représenté dans la base standard {|n, , m}
  par la matrice dont les seuls éléments non nuls sont :

210|W |200 = 200|W |210 = β


Page 620 de 978

β est un réel positif.


Retour On prendra les vecteurs de base dans l’ordre suivant :
{|200 , |211 , |210 , |21 − 1}
Plein écran
a - Ecrire la matrice représentant H dans cette base.
b - Calculer les énergies propres et les états propres de H . Préciser leur degré
de dégénérescence.
Fermer

 dans l’atome d’hydrogène


EP 8.6 Evolution des composantes de L
Quitter
Exercices et Problèmes 621
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On considère un atome d’hydrogène dans les états 2p et on construit la base
propre commune à H , L  2 et LZ .
1 - Donner les valeurs des nombres quantiques n, , m pour ces états.
2 - On note par |Ψ+ , |Ψ0  , |Ψ−  les états de base correspondant à m =
Page de titre
1, 0, −1.
On plonge l’atome d’hydrogène dans un champ magnétique extérieur B  parallèle
−→
à Oz et on suppose que l’énergie d’interaction est :
Sommaire

 L
W = −αB. 
 

 |= ω ).
Calculer les niveaux d’énergie E du système (on posera α | B
  1 √
3 - On considère l’état |Ψ1  = |Ψ+  + 2 |Ψ0  + |Ψ−.
' 2 (
2 2
Page 621 de 978 Calculer E et ΔE = (E − E) dans l’état |Ψ1 .
4 - En supposant qu’à l’instant t = 0 le système est dans l’état |Ψ1  calculer l’état
Retour |Ψ(t) du système à l’instant t. Montrer que dans cet état LZ  ne dépend pas du
temps et donner sa valeur.
Plein écran
5 - Ecrire les matrices représentant LX et LY dans la base {|Ψ±  , |Ψ0 }.
Calculer les valeurs moyennes LX  et LY  dans l’état |Ψ(t), interpréter le
résultat.
Fermer
6 - Quels sont les valeurs propres de LX et LY ?

Quitter
EP 8.7 Potentiel coulombien perturbé
Exercices et Problèmes 622
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On considère une particule de masse m en mouvement dans le potentiel central


V (r) tel que :

A B
V (r) = 2

Page de titre r r
où A et B sont des constantes positives.
Sommaire 1 - Ecrire l’équation aux valeurs propres décrivant l’état quantique de la particule
et montrer que les fonctions propres sont de la forme :
 
Ψ(r, θ, ϕ) = Rn (r)Ym (θ, ϕ)
 
2 - Montrer que l’équation radiale peut s’écrire sous la forme :
Page 622 de 978

d2 R 2 dR 2m 2 ( + 1) A B
+ + 2 En − − 2+ R=0
dr2 r dr  2m r2 r r
Retour

où  le nombre quantique azimutal et En l’énergie propre.


Plein écran 3 - En posant :
2mA
* S(S + 1) = ( + 1) + où S n’est pas nécessairement entier.
2
Fermer 2
* a1 =
Bm

Quitter * na1 = √
−2mE
Exercices et Problèmes 623
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2r
*ρ=
na1
Montrer que l’équation radiale se ramène après ce changement de paramètres
à :


d2 R 2 dR 1 2 S(S + 1)
Page de titre + + − + − R=0
dρ2 ρ dρ n2 ρ ρ2

Sommaire
Montrer que comme dans le cas de l’atome d’hydrogène on doit avoir :

  n − 1 − S = n

où n est entier positif ou nul.


 
4 - En déduire alors que les énergies propres de la particule sont données par :
  
Page 623 de 978 2B 2 m  2 8mA
En = En  =− 2 2n + 1 + (2 + 1) + 2
 
Retour

5 - Montrer que les fonctions propres sont de la forme :


Plein écran
ρ
R (ρ) = exp(− )ρS f (ρ)
a
Fermer
où f (ρ) est un polynôme de degré n .

Quitter
EP 8.8 Effet Zeeman Normal
Exercices et Problèmes 624
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On se propose de montrer pourquoi dans un champ magnétique une raie


spectrale se décompose en plusieurs raies polarisées. Soit un atome de Sodium
placé dans un champ magnétique uniforme. On néglige le spin de l’électron et on
prend pour potentiel électrostatique de l’atome le potentiel central V (r) tel que :
Page de titre

−Ze2  a
V (r) = 1+
Sommaire r r
a est une constante positive
  L’hamiltonien total s’écrit alors : H = H0 −
μ.B où H0 est l’hamiltonien de l’atome
en l’absence de champ magnétique.
  1 - Ecrire l’équation aux valeurs propres de H et montrer que les niveaux d’énergie
sont de la forme :
Page 624 de 978
Enm = En − γBm

Retour où les En sont supposées connus et γ la constante gyromagnétique.


Déterminer la dégénérescence de ces niveaux et la comparer au cas où B = 0.
Plein écran
2 - Montrer que les fonctions propres Ψ ( r) de l’hamiltonien de l’atome sont
 ∂
également fonctions propres de l’opérateur Lz = − . En déduire la dépendance
i ∂ϕ
Fermer ϕ de ces fonctions.
 = eR
3 - On définit l’opérateur dipôle électrique par M 
Quitter

où R est l’opérateur position de l’électron.
Exercices et Problèmes 625
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Calculer les valeurs moyennes Mx , My  et Mz  des composantes de ce
dipôle dans un état |Ψ (t) quelconque.
On rappelle que du fait que l’hamiltonien de l’atome est indépendant du temps
|Ψ (t) s’écrit :

Page de titre
|Ψ (t) = cnm exp(iEnm ) |nm
nm
Sommaire

4 - Sachant que les harmoniques sphériques Ym (θ, ϕ) ont 'une parit
 é (−1) . (


  Montrer que les trois composantes de l’élément de matrice Ψnm M  Ψn  m
sont nulles si  =  .

  5 - Trouver les' valeurs  Δm =( (m − m ) pour lesquelles une au moins des
 de

composantes de Ψnm M  Ψn  m est différente de 0.
Page 625 de 978 6 - Sachant que les valeurs moyennes des diverses grandeurs atomiques (dipôle
électrique,... ) oscillent aux diverses fréquences de Bohr et que seules ces fréquences
Retour puissent être rayonnées par l’atome, trouver les transitions dipolaires induites par
Mx , My  et Mz  à champ nul et en présence du champ B  et montrer que les
raies émises sont décomposées en plusieurs raies polarisées.
Plein écran

EP 8.9 Grandeurs moyennes dans un atome


Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 626
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On considère l’atome d’hydrogène dans un état propre |nm d’énergie En . La
fonction d’onde associée à cet état stationnaire est :

Ψnm (r, θ, ϕ) = Rn (r)Ym (θ, ϕ)

Page de titre

Soit r̂ 3
l’opérateur
4 3 4 position
3 de4 l’électron, on se propose de calculer les valeurs
1 1 1
Sommaire moyennes , et dans les états 1s, 2s et 2p. Ces valeurs moyennes
r̂ r̂2 r̂3
interviennent dans le calcul de nombreuses expressions utilisées en physique ato-
 
mique.
Les fonctions radiales Rn (r) correspondant aux états 1s, 2s et 2p sont :
  3
− r
R10 (r) = 2 (a0 ) 2 exp(− )
a0
Page 626 de 978 3 
− r r
R20 (r) = 2 (2a0 ) 2 1 − exp(− )
2a0 2a0
Retour
3 1
− − r r
R21 (r) = (2a0 ) 2 (3) 2 exp(− )
Plein écran
a0 2a0
 2
où a0 est le rayon de Bohr a0 = .
μe2
Fermer
1 - Montrer que la valeur moyenne r̂ q  de la puissance q ème (q entier positif ou
négatif) de l’opérateur position, ne dépend pas de m.
Quitter
Exercices et Problèmes 627
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2 - Le calcul des r̂ q  fait apparaı̂tre des intégrales de la forme :
 ∞
ρr
I (k, p) = rk exp(− )dr
0 a0

Page de titre
où p et k sont des entiers et k ≥ 0.
a - Montrer qu’on a la relation de récurrence :

Sommaire ka0
I (k, p) = I (k − 1, p)
p
 
b - En déduire que :
   k+1
a0
I (k, p) = k!
p
Page 627 de 978

3 - Montrer alors que les valeurs moyennes cherchées sont :


Retour
⎧ 3 4 ⎧ 3 4
⎪ 1 1 ⎪ 1 2

⎪ = ⎪
⎪ =

⎪ r̂ a0 ⎪
⎪ r̂ 2 a20 3
⎨ 3 1 4 1s
⎪ ⎨ 3 1 4 1s
⎪ 4
Plein écran
1 1 1 1
= 2
= 2 =


⎪ 3 r̂ 42s 4a0 ⎪

⎪ 3 r̂ 4 2s 4a0 r̂3 2p 24a30
Fermer

⎪ 1 1 ⎪
⎪ 1 1

⎩ = ⎪
⎩ =
r̂ 2p 4a0 r̂2 2p 12a20
Quitter
Exercices et Problèmes 628
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Vérifier que pour un état |nm on a en général :
3 4
1 1 1
=
r̂ nm n2 a0
3 4
1 2 1
=
 ( + 1) n a20
Page de titre 2 3

3 4nm
1 2 1
=
r̂ nm  ( + 1) (2 + 1) n a30
3 3
Sommaire

  1
Expliquer pourquoi la valeur moyenne de n’a pas de sens pour les états 1s et
r̂3
2s.
 

Page 628 de 978

Retour

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Page de titre

Chapitre 9
Sommaire

  Spin des particules


 

Page 629 de 978

Retour

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Quitter
Expérience de Stern et Gerlach 630
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Les observables étudiées jusqu’à présent ont toutes un équivalent clas-
sique et c’est d’ailleurs à partir de la définition des grandeurs classiques qui
leur sont associées que nous avons trouvé leur forme. Comme ces obser-
→ −
− →
vables s’expriment en fonction des opérateurs position et impulsion R et P ,
Page de titre elles correspondent nécessairement à des degrés de liberté externes.
Cette restriction quantique pour les grandeurs classiques a accumulé
beaucoup de succès et semblait répondre à toutes les exigences de la phy-
Sommaire
sique, malheureusement un grand nombre de faits expérimentaux (expérience
de Stern et Gerlach, effet Zeeman anormal, clivages des raies spectrales,...)
 
n’ont pu être interprétés dans le cadre de ce formalisme et il a fallu intro-
duire une grandeur correspondant à un degré de liberté interne et qui n’a pas
  d’équivalent classique : le spin
On peut comprendre l’origine de ce degré de liberté dans le cadre d’une
Page 630 de 978 théorie quantique relativiste mais, à ce niveau nous postulerons son existence
en faisant remarquer quand même que le mot spin, venant de l’anglais “to
Retour spin” qui signifie tourner autour de soi-même, introduit un degré de rotation de
la particule ponctuelle autour d’elle même qui vient s’ajouter aux trois degrés
Plein écran de liberté de translation qu’on a considéré jusqu’à présent.
C’est à partir de nombreux résultats expérimentaux incompris, que Goud-
Fermer
smit et Uhlenbeck ont, en 1925, fait l’hypothèse de l’existence d’un degré de
liberté interne pour l’électron, qui est son moment cinétique propre ou moment
1
Quitter cinétique intrinsèque caractérisé par un nombre quantique s = et appelé
2
Expérience de Stern et Gerlach 631
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spin.
Ce degré de liberté interne est d’une grande importance au niveau
quantique et toutes les particules existant dans la nature ont un spin, au même
titre qu’elles ont une masse ou une charge. Ce spin détermine en grande
Page de titre
partie leur comportement.
Nous allons dans ce chapitre décrire et commenter l’expérience de Stern
et Gerlach et tenter de nous familiariser avec la technique et la manipulation
Sommaire
1
du spin . En introduisant l’espace des états de spin et en étudiant le
2
  1
comportement d’un système de deux spins . On introduira également
2
les spineurs qui décrivent aussi bien l’état de spin que l’état orbital d’une
 
particule et on présentera en guise d’application le phénomène de résonance
magnétique.
Page 631 de 978

Retour

Plein écran

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Quitter
1. EXPÉRIENCE DE STERN ET GERLACH 632
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1. Expérience de Stern et Gerlach
1.1. Dispositif expérimental
Cette expérience réalisée en 1922 a mis en évidence pour la première fois
Page de titre
l’existence d’un moment cinétique intrinsèque ou spin et consiste à étudier
la déviation d’un jet d’atomes neutres paramagnétiques dans un champ
Sommaire
magnétique fortement inhomogène.
Des atomes d’argent s’échappent par un trou percé dans une enceinte E
  chauffée à haute température. Ils se propagent ensuite en ligne doite dans le
vide où baigne tout l’appareillage (fig. 9.1).
 

Page 632 de 978

Retour

Plein écran

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Quitter
Figure 9.1 : Schéma de l’expérience de Stern et Gerlach
Expérience de Stern et Gerlach 633
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Une fente collimatrice F sélectionne les atomes dont la vitesse est
−→
parallèle à Oy . Le jet obtenu traverse l’entrefer d’un électroaimant A au

− −→
centre du quel règne un champ magnétique B (z) parallèle à Oz , fortement
inhomogène et d’intensité de l’ordre de 1 T esla. Chaque atome subit une
Page de titre certaine déviation et va se condenser en un point N sur une plaque P .

Sommaire 1.2. Calcul classique de la déviation


Les atomes d’argent étant neutres ne subissent pas la force de Laplace.
 
Par contre chaque atome possède un moment magnétique permanent orbital


M qui est dû au déplacement des électrons autour du noyau, et est de ce fait
  →

soumis à la force F dérivant de l’énergie potentielle magnétique W :

→−→
Page 633 de 978
W = −M. B (9.1)

Retour Cette force est donnée par :



→ →
− →

Plein écran F = − ∇W = ∇ (Mx Bx + My By + Mz Bz ) (9.2)

− −

Fermer
Comme B est parallèle à Oz , on a :

→ →

F = ∇ (Mz Bz ) (9.3)
Quitter
Expérience de Stern et Gerlach 634
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Le moment total de cette force par rapport à la position de l’atome est :

→ −
→ −→
Γ =M∧ B (9.4)


Page de titre
Si on considère que l’atome a un moment cinétique S , le théorème du
moment cinétique s’écrit :


dS → −
− → −→
Sommaire

= Γ =M∧ B (9.5)
dt
 


S est un moment cinétique électronique qui peut être dû à la rotation des
  électrons autour d’eux même. On peut montrer et on l’admettra que dans un
−→ − →
niveau atomique donné M et S sont parallèles :
Page 634 de 978

→ →

M=γS (9.6)
Retour
la constante de proportionnalité γ est appelée rapport gyromagnétique du
niveau considéré.
Plein écran
Le théorème du moment cinétique s’écrit alors :


Fermer dS → −
− →
=γS ∧B (9.7)
dt
Quitter
Expérience de Stern et Gerlach 635
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ou encore :
⎧ − →
⎪ → − →
⎨ S = −γ −
⎪ d
B∧ S
dt−
→ (9.8)

⎪ d M → −
− →
Page de titre ⎩ = γB ∧ M
dt
Ces relations sont équivalentes à celles donnant le vecteur vitesse d’un point
−→ →

Sommaire


mat
−→ , autour d’un axe Oz avec la vitesse angulaire ω = ω k
+ ériel P en rotation
  −→
=−

dOP
ω ∧ OP
dt
  −
→ −→
Par analogie, le moment cinétique S ( ou le moment magnétique M)


−
tourne alors autour du champ magnétique B avec une vitesse angulaire égale
Page 635 de 978 →
à ω = γ  B 


L’atome se comporte donc comme un gyroscope et l’effet de Γ est de
Retour

− −
→ →

faire précesser
S ( ou M) autour de B (fig. 9.2) en laissant constant l’angle

→ − →
Plein écran θ = M, B .

Fermer

Quitter
Expérience de Stern et Gerlach 636
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Page de titre

Sommaire

 

  →

Figure 9.2 : Précession du moment magnétique autour du champ B
A cause de la grande valeur que peut prendre ω les composantes Mx et
Page 636 de 978
My n’interviennent que par leur valeur moyenne dans le temps qui est nulle,
quant à la composante Mz , elle va rester constante.
Retour →

La force F qui s’exerce sur l’atome est donc :

→ →

Plein écran
F = Mz ∇Bz (9.9)
∂Bz ∂Bz −

Comme = = 0, la force subie par l’atome est donc parallèle à Oz
Fermer ∂x ∂y
et proportionnelle à M :

− ∂Bz − →
Quitter
F = Mz ( )k
∂z
Expérience de Stern et Gerlach 637
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Cette force étant responsable de la déviation HN de l’atome, HN est
alors proportionnelle à Mz ou Sz . Mesurer HN revient donc à mesurer Mz ou
Sz .
A l’entrée de l’entrefer, les moments des atomes sont répartis de façon
Page de titre
isotrope : toutes les valeurs de Mz comprise entre +M et −M sont réalisées
dans le jet et on s’attend à ce que le jet vienne former sur P une seule
tache, large, symétrique autour de H . Les limites N1 et N2 de cette tache
Sommaire −

correspondent aux atomes pour lesquels M est parallèle ou antiparallèle à
−→
Oz (fig. 9.3).
 

  1.3. Résultats de l’expérience et conclusion


Stern et Gerlach n’observent pas une tache unique centrée en H mais
Page 637 de 978
deux taches centrées aux points N1 et N2 symétriques par rapport à H
(fig. 9.3), la largeur de ces deux taches correspondant à l’effet de la dispersion
Retour des vitesses et de la largeur finie de la fente.

Plein écran

Fermer

Quitter
Expérience de Stern et Gerlach 638
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Page de titre

Sommaire

 

Figure 9.3 : Taches observées dans l’expérience de Stern et Gerlach


 
.

Page 638 de 978


L’expérience infirme donc les prévisions de la physique classique et
implique l’idée de quantification. Comme la déviation constitue une mesure

→ →

Retour
de Mz ou Sz on est donc amené à quantifier M ou S pour expliquer les deux
taches observées.

− →

Plein écran S étant un moment cinétique, l’observable S qui lui correspond doit être
1
telle que s est demi-entier ou plus précisément égal à pourqu’on puisse
Fermer 2
1 1
avoir deux valeurs de m (m = + et m = − ) et expliquer ainsi les deux
2 2
Quitter tâches correspondants aux deux valeurs de Sz .
Expérience de Stern et Gerlach 639
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Le moment cinétique S n’est donc pas un moment cinétique orbital


car pour ce dernier les valeurs de s seraient entières. S n’a alors pas
d’équivalent classique et on l’appelle moment cinétique intrinsèque ou de spin
1
et on conviendra de l’appeler spin . Ce spin n’est pas propre à l’électron
Page de titre
2
uniquement mais caractérise toutes les particules ( protons, neutrons,...) pour

− 1
les quelles le moment cinétique J correspond à des valeurs propres j =
Sommaire 2
1
et m = ± .
 
2
1
Bien qu’historiquement on réserve le mot “spin” au seul cas j = .
2
  Actuellement on désigne par ce mot le moment cinétique propre d’une
particule par opposition à son moment cinétique orbital ; le spin peut alors
Page 639 de 978
prendre toute la série des valeurs vues au chapitre 7 :
Par exemple j = 0 pour le méson π , j = 1 pour le photon ou le deutéron,
3
Retour j= pour certaines particules élémentaires,...
2

Plein écran

Fermer

Quitter
1
2. ESPACE DES ÉTATS DE SPIN 2 640
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1
2. Espace des états de spin 2
1
La propriété fondamentale d’une particule de spin est que lors de
2
la mesure de la projection de son moment cinétique intrinsèque (ou spin)
Page de titre
suivant un axe quelconque, les seuls résultats que l’on puisse obtenir sont
 
Sommaire
les deux valeurs + et − . Il en résulte que tout état de spin est une
2 2
superposition linéaire de deux états de base dont le choix est arbitraire et
  que par conséquent le degré de liberté de spin se décrit dans un espace de
Hilbert à deux dimensions qu’on notera ξS .


  A la grandeur classique S de composantes Sx , Sy , Sz est associé donc


l’opérateur de spin S de composantes Sx , Sy , Sz ou plus généralement Su où

→u est un vecteur unitaire quelconque.
Page 640 de 978

Retour 2.1. Espace des états de spin de Sz


A Sz nous associons Sz qui a, d’après les résultats de l’expérience de
Plein écran
 
Stern et Gerlach deux valeurs propres opposées + et − non dégénérées.
2 2  
Fermer A ces valeurs propres on associe deux vecteurs propres qu’on note ± 12 , ou

Quitter
1
Espace des états de spin 2 641
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|↑↓ ou plus simplement |± de sorte qu’on a :

⎨ Sz |+ = +  |+

2 (9.10)
⎪ 
⎩ Sz |− = − |−
Page de titre 2
L’observable Sz forme donc à celle seule un E.C.O.C. et les deux vecteurs
Sommaire propres |± constituent une base unique de l’espace des états de spin ξS
associé à Sz . Cette base est orthonormée complète et discrète c’est à dire
  qu’on a :


⎪ +|+=−|−=1
  ⎪


+|−=−|+=0 (9.11)


Page 641 de 978



|++|+|−−|=1
Retour
Le vecteur normé le plus général de ξS est une superposition linéaire de |+
et |− et s’écrit :
Plein écran

| Ψ  = α+ | +  +α− | −  (9.12)
Fermer
où α+ et α− sont deux nombres complexes tels que :
Quitter |α+ |2 + |α− |2 = 1 (9.13)
1
Espace des états de spin 2 642
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Dans la base {|±}, la matrice représentant Sz est diagonale et s’écrit :
 
 1 0
Sz = (9.14)
2 0 −1
Page de titre
2.2. Autres observables de spin :
Sommaire 2.2.1. Observables Sx et Sy


  Aux composantes Sx et Sy de S sont associées les observables Sx et Sy .
L’action de ces observables sur les vecteurs de base |± s’obtient en utilisant
les relations :
 
1
Sx = (S+ + S− ) (9.15)
Page 642 de 978 2
1
Sy = (S+ − S− ) (9.16)
2i

Retour

avec S± |s, m =  s (s + 1) − m (m ± 1) |s, m ± 1, soit :


Plein écran  4
1 1

S+  , = S+ |+ = 0
Fermer
2 2
 4 (9.17)
1 1

S−  , = S− |+ =  |−
Quitter
2 2
1
Espace des états de spin 2 643
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et
 4
1 1

S+  , − = S+ |− =  |+
2 2
 4 (9.18)
1 1
Page de titre

S−  , − = S− |− = 0
2 2
Sommaire
ce qui donne :

  
Sx |+ = |−
2 (9.19)

  Sx |− = |+
2
et
Page 643 de 978
i
Sy |+ = |−
Retour 2 (9.20)
i
Sy |− = − |+
2
Plein écran
de sorte que la représentation matricielle des observables Sx et Sy dans la
base {|±} diagonalisant S 2 et Sz est décrite par :
Fermer
 
 0 1
Sx = (9.21)
Quitter
2 1 0
1
Espace des états de spin 2 644
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et
 
 0 −i
Sy = (9.22)
2 i 0

Page de titre
2.2.2. Observable Su


Sommaire La composante Su de S suivant un vecteur unitaire −

u caractérisé par les
angles polaires θ et ϕ (fig. 9.4) s’écrit :
  →→

Su = S .−
u = Sx sin θ cos ϕ + Sy sin θ sin ϕ + Sz cos θ
  L’observable Su qui lui est associée est :

Page 644 de 978 Su = Sx sin θ cos ϕ + Sy sin θ sin ϕ + Sz cos θ

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1
Espace des états de spin 2 645
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Figure 9.4 : Représentation du vecteur unitaire −



u
En utilisant (9.14), (9.21) et (9.22) on trouve pour la matrice représentant
Su dans la base {|±} :
 
Page de titre
 cos θ sin θ e−iϕ
Su = (9.23)
2 sin θ e iϕ
− cos θ
Sommaire
 
Le calcul des valeurs propres de Sx , Sy et Su donne + et − c’est
2 2
  à dire les mêmes valeurs propres de Sz . Ce résultat est satisfaisant car on
peut tourner en bloc l’appareillage de Stern et Gerlach de sorte que le champ

− −→ −→
  magnétique B soit parallèle à Ox, Oy ou − →
u . Comme toutes les directions de
l’espace sont équivalentes, les phénomènes observés sur la plaque doivent
Page 645 de 978 rester inchangés dans de telles rotations : La mesure de Sx , Sy ou Su ne peut
 
donc donner que l’un des deux résultats + et − .
Retour
2 2
Quand au calcul des vecteurs propres de ces trois observables il ne
présente pas de difficulté majeure et donne respectivement pour Sx , Sy et
Plein écran
Su :
1
Fermer
|±x = √ [|+ ± |−] (9.24)
2
1
Quitter
|±y = √ [|+ ± i |−] (9.25)
2
1
Espace des états de spin 2 646
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et

⎪ θ iϕ θ iϕ

⎨ |+u = cos 2 exp(− 2 ) |+ + sin 2 exp( 2 ) |−
(9.26)


Page de titre ⎩ |− = − sin θ exp(− iϕ ) |+ + cos θ exp( iϕ ) |−
u
2 2 2 2
Sommaire
2.3. Matrices de Pauli
  2.3.1. Définition

Il est commode d’introduire l’opérateur sans dimension −



σ tel que l’obser-
  →

vable S s’écrit :

→ →
S = −
Page 646 de 978
σ (9.27)
2
Les matrices σx , σy , σz représentant les trois composantes de −

Retour
σ dans la
base {|±} sont appelées “matrices de Pauli”.
Plein écran
En se référant au expression (9.14),(9.21) et (9.22) on voit que ces
matrices s’écrivent :
Fermer      
0 1 0 −i 1 0
σx = σy = σz =
Quitter
1 0 i 0 0 −1
1
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Ces matrices sont hermitiques et ont toutes la même équation ca-
ractéristique : λ2 − 1 = 0 de sorte que leurs valeurs propres sont λ = ±1
Leurs vecteurs propres sont bien sûr les mêmes que ceux de Sx , Sy et Sz
c’est à dire que l’on a :
Page de titre
σx |±x = ± |±x (9.28)
σy |±y = ± |±y (9.29)
Sommaire
σz |± = ± |± (9.30)

 
2.3.2. Propriétés
  A partir de leur définition, on remarque que les matrices de Pauli σi ( avec
i = x, y, z ) vérifient les quatre propriétés suivantes :
Page 647 de 978
det(σi ) = −1 (9.31)
T r(σi ) = 0 (9.32)
Retour
σx2 = σy2 = σz2 = I (9.33)
Plein écran et


Fermer
⎨ σx σy = −σy σx = iσz
σy σz = −σz σy = iσx (9.34)

Quitter σz σx = −σx σz = iσy
1
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I étant la matrice unité 2 × 2
(i) Les relations (9.34) montrent qu’on a :
[σx , σy ] = 2iσz
[σy , σz ] = 2iσx (9.35)
Page de titre [σz , σx ] = 2iσy
Ce qui est conforme aux relations caractéristiques du moment cinétique de
Sommaire
spin :

 
[Sx , Sy ] = iSz
[Sy , Sz ] = iSx (9.36)
[Sz , Sx ] = iSy
 
(ii)- Les relations (9.34) montrent qu’on a également :
Page 648 de 978 σx σy + σy σx = {σx , σy } = 0
σy σz + σz σy = {σy , σz } = 0 (9.37)
Retour σz σx + σx σz = {σz , σx } = 0
On dit que les matrices σi anticommutent entre elles, c’est à dire que leur
Plein écran anticommutateur {σi , σj } est nul. Compte tenu de (9.33) on a également :
σx σy σz = iI
Fermer (iii)- Les relations (9.33) et (9.34) peuvent être condensés sous la forme :

σj σk = i εjk σ + δjk I (9.38)
Quitter
e
1
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où δjk est le symbole de Kronecker et εjk est tel que :

⎨ 0 si j, k, ne sont pas tous différents
εjk = 1 si j, k, est une permutation paire de x, y, z

−1 si j, k, est une permutation impaire de x, y, z
Page de titre

Sommaire 2.4. Valeurs moyennes des observables de spin dans l’état


le plus général
 
Supposons que le système est dans son état le plus général |Ψ, les
valeurs moyennes des observables Sx , Sy et Sz dans cet état sont (Chapitre 5
  §) : Ψ| Sx |Ψ, Ψ| Sy |Ψ, Ψ| Sz |Ψ.

Page 649 de 978


2.4.1. Etat le plus général

Retour La relation 12 indique que l’état le plus général de l’espace des états de
spin est de la forme :
2 2
Plein écran
|Ψ = α+ |+ + α− |− avec |α+ | + |α− | = 1
On va montrer que cet état est proportionnel à l’état |+u décrit précédemment,où


u est un vecteur unitaire repéré par les angles polaires θ et ϕ :
Fermer
compte tenu de la condition de normalisation de |Ψ, il existe forcément un

Quitter
1
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angle θ tel que :


⎨ |α+ | = cos θ
2 (9.39)

⎩ |α− | = sin
θ
Page de titre 2
 
θ  α− 
Si l’on impose en plus la condition : 0  θ  π, l’équation : tg =  ,
Sommaire 2 α+ 
détermine θ de façon unique.
  Comme les phases de α+ et α− n’interviennent que par leur différence on
peut poser alors :
  ϕ = Argα− − Argα+ (9.40)
χ = Argα− + Argα+ (9.41)
Page 650 de 978
on aura alors :
1
(χ − ϕ)
Retour
Argα+ = (9.42)
2
1
Plein écran Argα− = (χ + ϕ) (9.43)
2
Fermer Il s’en suit alors que l’état le plus général |Ψ s’écrit :


χ θ −iϕ θ iϕ
Quitter
|Ψ = exp(i ) cos exp( ) |+ + sin exp( ) |− (9.44)
2 2 2 2 2
1
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Si l’on compare cette expression à la relation (9.26), on remarque que
χ
|Ψ ne diffère du ket |+u que par le facteur de phase exp(i ) qui est
2
sans signification physique. On en conclut alors que l’état le plus général de
l’espace des états de spin est un état proportionnel au ket |+u :
Page de titre
|Ψ ∝ |+u (9.45)

Sommaire
2.4.2. Valeurs moyennes

  Les valeurs moyennes de Sx , Sy et Sz se calculent aisément :



  Ψ | Sx | Ψ = Ψ | σx | Ψ (9.46)
2

Ψ | Sy | Ψ = Ψ | σy | Ψ (9.47)
Page 651 de 978 2

Ψ | Sz | Ψ = Ψ | σz | Ψ (9.48)
Retour 2
soit en effectuant le calcul et en simplifiant la notation :

Plein écran
⎪ 

⎪ Sx  = sin θ cos ϕ

⎨ 2

Fermer
Sy  = sin θ sin ϕ (9.49)

⎪ 2

⎪ 
Quitter
⎩ Sz  = cos θ
2
1
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On remarque que ces valeurs moyennes sont égales aux composantes

d’un moment cinétique classique de module orienté suivant le vecteur −

u . Il
2
ne faut cependant pas perdre de vue qu’une mesure de ces observables ne
 
donnera que l’un des seul résultats + ou − .
Page de titre 2 2

1
Sommaire 2.5. Evolution d’un spin 2 dans un champ magnétique
uniforme :
 
2.5.1. Hamiltonien d’interaction
  En électromagnétisme classique on montre qu’on associe à une particule


de charge q de masse m et de moment angulaire £ .


Page 652 de 978
Un moment magnétique M valant :

→ q −

Retour M= £ (9.50)
2m
Plein écran On démontre également que l’énergie potentielle associée à ce moment


lorsque la charge est placée dans un champ magnétique uniforme B0 est :
Fermer

→−→
W = −M.B0 (9.51)
Quitter
1
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Si le champ est orienté suivant Oz on aura :

W = −Mz B0 = −γB0 Sz (9.52)




L’hamiltonien H décrivant l’évolution du spin dans le champ B0 s’obtient en
Page de titre associant à Sz l’observable Sz , soit :

Sommaire
H = −γB0 Sz = ω0 Sz (9.53)

on voit que les vecteurs propres de H sont ceux de Sz , c’est à dire |+ et |−
  et que ses valeurs propres sont telles que :
ω0
  H |+ = + |+ = E+ |+ (9.54)
2
ω0
Page 653 de 978
H |− = − |− = E− |− (9.55)
2
Le spectre de H comporte donc deux niveaux d’énergie E+ et E− séparés
de ω0 .
Retour

Nous avons représenté sur la figure 9.5 la disposition de ces niveaux dans
Plein écran
le cas de l’atome d’argent où γ est négatif et donc ω0 positif.
L’existence de deux niveaux définit alors une “fréquence de Bohr” unique
Fermer pour l’atome qui est :
1 ω0
ν= (E+ − E− ) = (9.56)

Quitter

1
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Page de titre

Niveaux d’énergie d’un spin 12 placé dans


Sommaire
Figure 9.5 :
un champ magnétique B0 (ω0 > 0)
 

  2.5.2. Précession de Larmor

Supposons qu’a l’instant initial t = 0 le spin est dans l’état |Ψ(0) décrit
Page 654 de 978
par :

θ −iϕ θ iϕ
Retour
|Ψ(0) = cos exp( ) |+ + sin exp( ) |− (9.57)
2 2 2 2
Plein écran
Comme le système est conservatif et que |Ψ(0) est développé sur les états
propres de H , l’évolution dans le temps de |ψ(0) est donnée par :
Fermer
θ −iϕ −iE+ θ iϕ −iE−
|Ψ(t) = cos e 2 e  t |+ + sin e 2 e  t |− (9.58)
Quitter
2 2
1
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soit en remplaçant E+ et E− par leurs valeurs :

θ θ
|Ψ(t) = cos e−i(ϕ+ω0 t)/2 |+ + sin ei(ϕ+ω0 t)/2 |− (9.59)
2 2


Page de titre
la présence du champ B0 induit donc un déphasage proportionnel au temps
entre les coefficients affectés à |+ et |−. Comme l’état |Ψ est proportionnel
Sommaire à l’état |+u de l’observable Su , on voit que la direction −

u (t) suivant la quelle

la composante du spin vaut + est définie par :
  2

θ(t) = θ
  (9.60)
ϕ(t) = ϕ + ω0 t

→ −

Page 655 de 978
L’angle entre −

u (t) et Oz reste constant mais −

u (t) tourne autour de Oz à
la vitesse angulaire ω0 proportionnelle à B0 .
Retour Nous retrouvons donc le phénomène décrit au paragraphe1.2 pour un
moment magnétique classique et qui s’appelle . ω0 est alors appelée pulsation
Plein écran de Larmor.
D’ailleurs un calcul des valeurs moyennes des observables Sx , Sy et Sz
Fermer

Quitter
1
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donne :

Sx  = sin θ cos(ϕ + ω0 t) (9.61)
2

Page de titre
Sy  = sin θ sin(ϕ + ω0 t) (9.62)
2

Sz  = cos θ (9.63)
Sommaire 2
Ce qui montre que l’évolution de ces valeurs moyennes est identique à celles
  
des composantes d’un moment cinétique classique de module et tournant

→ 2
  autour de B0 à la vitesse angulaire ω0 .

Page 656 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1
3. SYSTÈME DE DEUX SPINS 2 657
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1
3. Système de deux spins 2

3.1. Espace des états


1
Page de titre On considère deux particules de spins repérées par les indices (1) et
2 →
− →

(2) et dont les observables de spin sont respectivement S1 et S2 . L’état de
Sommaire
spin de la particule (1) seule, est défini par un ket appartenant à un espace à
deux dimensions ξS (1) et celui de la particule (2) seule est défini par un ket
  appartenant à un espace ξS (2) à deux dimensions :
• Dans  ξS (1), la base est formée par les états propres de S1z qu’on note :
  1, ± 1 ou |1, ↑↓ ou encore |1, ± et le ket le plus général s’écrit :
2

1 1
Page 657 de 978
|ϕ (1) = α+ |1, + + α− |1, − (9.64)

• Dans  ξS (2), la base est formée par les états propres de S2z qu’on note :
Retour 2, ± 1 ou |2, ↑↓ ou encore |2, ± et le ket le plus général s’écrit :
2

2 2
Plein écran |χ (2) = α+ |2, + + α− |2, − (9.65)

1,2
Fermer
où α± sont des nombres complexes quelconques.
Lorsqu’on réunit les deux particules en un seul système, l’espace des états
Quitter
ξS de ce système n’est autre que le produit tensoriel des deux espaces ξS (1)
1
Système de deux spins 2 658
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et ξS (2), soit :
ξS = ξS (1) ⊗ ξS (2) (9.66)
On obtient une base de ξS en multipliant tensoriellement les deux bases
Page de titre
relatives à ξS (1) et ξS (2), on obtient ainsi la base suivante associée à
l’espace à quatre dimensions ξS :
Sommaire |1, + ⊗ |2, + = |++ (9.67)
|1, + ⊗ |2, − = |+− (9.68)
  |1, − ⊗ |2, + = |−+ (9.69)
|1, − ⊗ |2, − = |−− (9.70)
 
Cette base est comme les précédentes, une base orthonormée complète.


Page 658 de 978
Par exemple pour l’état de base |−+, la composante suivant Oz du spin de
 
la particule (1) est − et celle du spin de la particule (2) est + .
2 2
Retour

3.2. Ensemble complets d’observables qui commutent dans


Plein écran
ξS
Fermer Dans ξS (1), S1z constitue à lui seul un E.C.O.C. puisque la donnée
 
de la valeur propre + (ou − ) spécifie sans ambiguı̈té le vecteur propre
Quitter 2 2
correspondant |1, + (ou |1, −).
1
Système de deux spins 2 659
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51z de S1z ne constitue plus un
Dans ξS , par contre le prolongement S
 51z on peut associer deux vecteurs propres
E.C.O.C. A la valeur propre + de S
2
orthogonaux |++ et |+− : les valeurs propres de S 51z sont donc doublement
dégénérées et il en est de même pour S52z . S51z et S52z ne constituent donc pas
Page de titre
à eux seuls un E.C.O.C. dans ξS .
Par ailleurs S 51z et S52z commutent car chacun d’eux n’agit que sur la partie
Sommaire
du ket produit qui appartient à son espace ; donc à tout jeu de valeurs propres
respectives de S 51z et S52z correspond un vecteur produit unique. Ainsi à la
   
valeur propre + de S1z et − de S2z correspond le seul vecteur |+−.
- . 2 2
  5 5
S1z , S2z constituent donc un E.C.O.C. dans ξS , il en est de même pour
- . - . - .
5 5 5 5 5 5
S1x , S2x , S1y , S2y , S1z , S2x ,...
Page 659 de 978
Les vecteurs propres communs aux deux observables formant ces en-
sembles s’obtiennent par produit tensoriel de leurs vecteurs propres respectifs
Retour
dans ξS (1) et ξS (2).

Plein écran

Fermer

Quitter
1
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www.goodprepa.tech - .
Par exemple, pour l’ensembles S51z , S52x ces vecteurs sont :
1
|1, + ⊗ |2, +x = √ [|++ + |−−] (9.71)
2
1
Page de titre |1, + ⊗ |2, −x = √ [|++ − |+−] (9.72)
2
1
Sommaire |1, − ⊗ |2, +x = √ [|−+ + |−−] (9.73)
2
1
  |1, − ⊗ |2, −x = √ [|−+ − |−−] (9.74)
2
 
3.3. Etat le plus général d’un système de deux spins
Page 660 de 978 Nous avons vu dans le paragraphe 3.1 que les vecteurs les plus généraux
de ξS (1) et ξS (2) sont :
1 1
Retour
|ϕ (1) = α+ |+ + α− |− (9.75)
2 2
|χ (2) = α+ |+ + α− |− (9.76)
Plein écran

le vecteur le plus général de ξS qu’on note |Ψ se construit en effectuant


Fermer
le produit tensoriel des deux vecteurs précédents, soit :
|Ψ = |ϕ (1) ⊗ |χ (2)
Quitter
1 2 1 2 1 2 1 2
= α+ α+ |++ + α+ α− |+− + α− α+ |−+ + α− α− |−−
1
Système de deux spins 2 661
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soit :

|Ψ = α |++ + β |+− + γ |−+ + δ |−− (9.77)

Ce ket est donc une combinaison linéaire des vecteurs de base. Pour le
Page de titre
normer il faut satisfaire à la condition :

Sommaire |α|2 + |β|2 + |γ|2 + |δ|2 = 1 (9.78)

  En général, si l’on se donne |Ψ, il n’est pas toujours possible de trouver


deux kets |ϕ (1) et |χ (2) dont il soit le produit tensoriel.
1 2 1 2 1 2 1 2
En effet pour que : α = α+ α+ , β = α+ α− , γ = α− α+ , δ = α− α− ,il
 
faudrait que :

Page 661 de 978 αδ = βγ (9.79)

Retour Comme α, β, γ et δ sont quelconques, il n’y a aucune raison pour que cette
condition soit toujours remplie.
Plein écran

Fermer

Quitter
4. LES SPINEURS 662
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4. Les spineurs
1
Une particule de spin a des degrés de liberté externes qui caractérisent
2
son mouvement orbital et des degrés de liberté internes qui caractérisent son
Page de titre état de spin. En tenant compte de l’ensemble de ces degrés de liberté, l’état
quantique de la particule est caractérisé par un ket appartenant à l’espace ξ ,
Sommaire produit tensoriel de l’espace orbital ξr et de l’espace des états de spin ξS :
ξ = ξr ⊗ ξS
 

4.1. Base de ξ
 
Pour déterminer une base de ξ , il faut trouver un ensemble complet d’ob-
Page 662 de 978
servables qui commutent dans ξ et qui sont des prolongements d’observables
agissant dans ξr et dans ξS .
Dans ξr on peut choisir pour E.C.O.C. l’un des ensembles
- {X,.Y, Z} ou
Retour
{Px , Py , Pz } , ou bien dans le cas d’un potentiel central H, L 2 , Lz .
- .
Plein écran Dans ξS on prend l’ensemble S  2 , Sz ou l’ensemble formé de S  2 et de


toute autre composante de S
Fermer

Quitter
Les spineurs 663
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Dans ξ les divers E.C.O.C. peuvent être alors :
- .
 2 , Sz
X, Y, Z, S (9.80)
- .
 2 , Sz
Px , Py , Pz , S (9.81)
Page de titre
- .
H, L 2 , Lz , S
 2 , Sz (9.82)
Sommaire

ou tout autre ensemble impliquant des observables pertinentes de ξr et ξS .


  Il est plus simple d’utiliser le premier ensemble qui nous est plus familier,
de plus comme tous les kets de ξ sont vecteurs propres de S  2 , on peut
supprimer S  2 de cet ensemble.
 
Une base de ξ peut alors être obtenue par l’ensemble des vecteurs
produits tensoriels des kets |− →r  = |x, y, z et des kets |± de ξS qui
Page 663 de 978
constituent des bases dans ξr et dans ξS . On notera cette base commune
{|−

r , ε} soit :
Retour

|−

r , ε = |−

r  ⊗ |ε = |x, y, z, ε (9.83)
Plein écran

où x, y, z sont les composantes du vecteur position − →


r et peuvent varier de
Fermer
−∞ à +∞ et ε est égal à + ou −. |−

r , ε est par définition un vecteur propre

Quitter
Les spineurs 664
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 2 et Sz :
commun à X, Y, Z, S

X |−→r , ε = x |−
→r , ε (9.84)
Y |−→r , ε = y |−

r , ε (9.85)

− →

Z | r , ε = z | r , ε (9.86)
Page de titre

 2 |−
S →r , ε = 2 |−
3 →
r , ε (9.87)
Sommaire 4
 →
Sz |−r , ε = ε |−
→ r , ε (9.88)
  2
Comme les bases |− →r  et |ε sont orthonormées complètes, respectivement,
  dans ξ et ξ , La base {|−
r S

r , ε} l’est aussi dans ξ et on a les relations
d’orthonormalisation et de fermeture suivantes :
Page 664 de 978
⎧ '→
− ( → →

⎪ | →
− = δε ε δ( r − −
r)

⎨ r , ε r , ε
Retour
(9.89)
⎪  3 −

⎩ d r |→
r , ε r, ε| = 1
Plein écran ε

Fermer

Quitter
Les spineurs 665
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4.2. Représentation spineur
En utilisant la relation de fermeture, on peut développer un état |Ψ
quelconque de ξ sur la base {|−
→r , ε}. on aura :

Page de titre |Ψ = d3 r |−

r , ε −

r , ε | Ψ (9.90)
ε
Sommaire
Les nombres complexes − →
r , ε | Ψ représentent donc l’ensemble des
coordonnées du vecteur |Ψ dans la base {|−
→r , ε}on les note :
 
−

r , ε | Ψ = Ψε (−

r) (9.91)

  Ces nombres dépendent des trois variables continues x, y, z et de l’indice


discret ε (±).
1
Page 665 de 978 Pour caractériser complètement l’état de la particule de spin , il suffit
2
donc de se donner les deux fonctions des variables d’espace x, y et z :
Ψ+ (x, y, z) = Ψ+ (−
→r ) = −

Retour
r , + | Ψ (9.92)

Plein écran
Ψ (x, y, z) = Ψ (−

→r ) = −

→r , − | Ψ (9.93)
On écrit souvent ces fonctions sous la forme d’une matrice colonne à deux
Fermer composantes qu’on appelle spineur et qu’on note [Ψ] (− →
r):
 
Ψ+ (−

[Ψ] (→
− r)
Ψ− (−

r)= (9.94)
Quitter r)
Les spineurs 666
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Le spineur possède un adjoint qui est associé au bra Ψ| de l’état |Ψ.
On a en effet d’après (9.89) :

Ψ| = d3 r Ψ | →

r , ε −

r , ε|
ε
Page de titre

= d3 rΨ∗ε (−

r ) −

r , ε|
Sommaire ε

Le bra Ψ| est donc représenté par les fonctions Ψ∗+ (−



r ) et Ψ∗− (−

r ) qu’on
  peut écrire sous la forme d’une matrice ligne à deux composantes :
 
  [Ψ]+ (−

r ) = Ψ∗+ (−

r ) Ψ− (−

r) (9.95)

qui est le spineur adjoint de [Ψ] (−



r ).
Page 666 de 978

Retour
4.3. Produit scalaire et norme
Considérons deux vecteurs d’état |Ψ et |ϕ, leur produit scalaire s’écrit :

Plein écran

Ψ | ϕ = d3 r Ψ | −

r , ε −

r , ε | ϕ
Fermer ε

 
Quitter = d3 r Ψ∗+ (−

r ) ϕ+ (−

r ) + Ψ∗− (−

r ) ϕ− (−

r)
Les spineurs 667
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Cette expression peut se mettre sous la forme :

Ψ | ϕ = d3 r [Ψ]+ (−

r ) [ϕ] (−

r) (9.96)

qui est similaire à celle donnant le produit scalaire de deux kets de ξr à partir
Page de titre des fonctions d’onde correspondantes.
La normalisation du vecteur |Ψ se traduit dans cette représentation par :

d3 r [Ψ]+ (−

r ) [Ψ] (−

Sommaire
Ψ | Ψ = r)
   ! " (9.97)
= 3 →
− 2 →
− 2
d r |Ψ+ ( r )| + |Ψ− ( r )| = 1
 

4.4. Expression d’un vecteur produit tensoriel


Page 667 de 978

Certains vecteurs de ξ peuvent être des produits tensoriels d’un vecteur


Retour
de ξr par un vecteur de ξs , comme c’est le cas des vecteurs de base de ξ .
S’il en est ainsi le vecteur considéré s’écrit :
Plein écran |Ψ = |ϕ ⊗ |χ (9.98)
avec :

d3 rϕ (−

r ) |−

Fermer
|ϕ = r (9.99)
Quitter |χ = c+ |+ + c− |− (9.100)
Les spineurs 668
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qui sont les vecteurs les plus généraux de ξr et ξs .
Le spineur associé à |Ψ aura donc pour composantes :

Ψ+ (−

r ) = −

r , + | Ψ = −

r , + | ϕ, χ
Page de titre = −

r | ϕ + | χ = ϕ(−

r )c+

Sommaire
Ψ− (−

r ) = −

r , − | Ψ = −

r , − | ϕ, χ
= −

r | ϕ − | χ = ϕ(−

r )c−
 

et prend la forme :
 
   
ϕ (−

[Ψ] (→
− →

r ) c+ c+
ϕ (−

r)= = ϕ( r ) (9.101)
Page 668 de 978 r ) c− c−

La normalisation de |Ψ se traduit alors par :


Retour

 2
 →2
2
Ψ | Ψ = ϕ | ϕ χ | χ = |c+ | + |c− | d3 r ϕ −
r  (9.102)
Plein écran

Fermer 4.5. Opérateurs


En faisant agir un opérateur linéaire A sur le ket |Ψ on obtient un ket
Quitter 
|Ψ  = A |Ψ appartenant à ξ .
Les spineurs 669
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D’après les résultats précédents |Ψ et |Ψ  peuvent être représentés par
des spineurs à deux composantes : [Ψ] (− →
r ) et [Ψ ] (−

r ).
Ces spineurs sont tels que :
[Ψ ] (−

r ) = [[A]] [Ψ] (−

r) (9.103)
Page de titre
où [[A]] est une matrice (2 × 2) associée à A dont les éléments deviennent
en général des opérateur différentiels vis à vis de x, y, z .
Sommaire
Les opérateurs de spin, définis initialement dans ξs n’agissent que sur les
indices ε des vecteurs de base |− →r , ε et les opérateurs orbitaux n’agissent
  →

que sur la dépendance en r des spineurs et leur action est identique à celle
qu’ils ont sur les fonctions d’onde ordinaires.
  Exemples :
∗ Opérateur S+
Page 669 de 978 |Ψ  = S+ |Ψ

 
Retour = S+ 3 →
− 3 →

d r |r, + Ψ+ ( r ) + d r |r, − Ψ− ( r )

=  d3 rΨ− (−

r ) |r, +
Plein écran

Fermer ce qui donne pour le spineur :


 
[Ψ ] (→
− = [[S+ ]] [Ψ] (−

 Ψ− (r)
r)= r) (9.104)
Quitter 0
Les spineurs 670
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soit :
 
0 1
[[S+ ]] =  (9.105)
0 0

Page de titre ∗ Opérateur Px

Sommaire
|Ψ  = Px |Ψ

 
= Px 3 →
− 3 →

d r |r, + Ψ+ ( r ) + d r |r, − Ψ− ( r )
 

ce qui donne pour le spineur :


 
⎛ ⎞

⎜ Ψ+ (r) ⎟
[Ψ ] (−

r ) = ⎝ ∂x →

Page 670 de 978
∂ ⎠ = [[Px ]] [Ψ] ( r ) (9.106)
i Ψ− (r)
Retour
∂x
soit :
Plein écran
⎛ ⎞

Fermer  ⎜ ∂x 0 ⎟
[[Px ]] = ⎝ ∂ ⎠ (9.107)
i 0
Quitter
∂x
5. RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 671
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5. Résonance magnétique
La résonance magnétique est une technique de spectroscopie appliquée
aux particules ou ensemble de particules atomiques possédant un moment
magnétique comme les électrons et un certain nombre de noyaux ( environ
Page de titre
cent ). Son principe consiste à soumettre la particule à un champ magnétique
statique assez intense et à l’exciter par un champ magnétique périodique de
Sommaire
faible intensité. Il en résulte des effets électromagnétiques mesurables dont la
signature est une raie appelée raie de résonance qui est caractéristique de
  l’état de spin du système étudié.

 
5.1. Hamiltonien


Page 671 de 978 Considérons une particule de moment cinétique de spin S , possédant un

→ →

moment magnétique M colinéaire à S :
Retour −
→ →

M=γS
Plein écran
où γ est le rapport gyromagnétique de la particule.
−→
On place la particule dans un champ magnétique constant B0 dirigé selon
Fermer −→
le sens positif de l’axe Oz d’un référentiel galiléen R(O, x, y, z) et on lui

→ −

applique un champ B1 (t) perpendiculaire à B0 , de module constant B1 tel
Quitter −

que B1  B0 et tournant autour de B0 à la vitesse angulaire ω (fig. 9.6).
Résonance magnétique 672
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On pose : ω0 = −γB0 et ω1 = −γB1

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 672 de 978

Figure 9.6 : Référentiel fixe R(oxyz) et référentiel tournant R(oxyz)


Retour

Plein écran
Dans le référentiel fixe R(oxyz) on a :

→ →

B0 = B0 k
→ →
Fermer

→ − →
− −
B1 = B1 cos ωt i + sin ωt j
Quitter
Résonance magnétique 673
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L’énergie potentielle magnétique de la particule s’écrit alors :

→−→ →−
− →
W = −M. B = −γ S . B = −γ (Sz B0 + Sx B0 cos ωt + Sy B0 sin ωt)
(9.108)
Page de titre
L’hamiltonien de la particule s’en déduit en associant au moment cinétique

− →

classique S l’observable de spin S soit :
Sommaire

H = −γB0 Sz − γB1 Sx cos ωt − γB1 Sy sin ωt (9.109)


 
qui s’écrit sous la forme :

  H = ω0 Sz + ω1 (Sx cos ωt + Sy sin ωt)


ω0 ω1 (9.110)
Page 673 de 978 = σz + (σx cos ωt + σy sin ωt)
2 2

Retour 1
5.2. Cas d’une particule de spin 2

Plein écran C’est le cas des électrons et des protons et il est à la base de la résonance
magnétique électronique nucléaire (RMN) et de la résonance paramagnétique
Fermer
électronique (RPE).
Dans ce cas le vecteur d’état du système peut s’écrire :
Quitter |Ψ (t) = c+ (t) |+ + c− (t) |− (9.111)
Résonance magnétique 674
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et la matrice représentant H dans la base {|±} formée par les vecteurs
propres de l’observable Sz s’obtient à partir de (9.112) :
     
ω0 1 0 ω1 0 1 ω1 0 −i
H= + cos ωt + sin ωt
2 0 −1 2 1 0 2 i 0
Page de titre
(9.112)
soit :
Sommaire
 
 ω0 ω1 e−iωt
H= +iωt (9.113)
  2 ω1 e −ω0
A partir de cette expression et de (9.113), on peut écrire l’équation de
  Schrödinger sous la forme du système suivant :

⎪ d ω0 ω1
Page 674 de 978 ⎪
⎨ i dt c+ (t) = c+ (t) + e−iωt c− (t)
2 2
(9.114)


Retour ⎩ i d c (t) = ω1 iωt ω0
e c+ (t) − c− (t)

dt 2 2
Plein écran Les équations (9.115) forment un système linéaire et homogène à coeffi-
cients dépendants du temps. Il est commode pour sa résolution de poser :

Fermer
⎨ b+ (t) = eiωt/2 c+ (t)
(9.115)
Quitter
⎩ b (t) = e−iωt/2 c (t)
− −
Résonance magnétique 675
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En reportant (9.116) dans (9.115) on obtient :

⎪ d Δω ω1

⎨ i dt b+ (t) = − 2 b+ (t) + 2 b− (t)
(9.116)


Page de titre ⎩ i d b (t) = ω1 b (t) + Δω b (t)
− + −
dt 2 2
Sommaire C’est un système linéaire et homogène à coefficients constants où Δω =
ω − ω0 . En dérivant ces équations par rapport au temps, on vérifie aisément
  qu’on aboutit au système d’équations suivantes :

b̈± + Ω2 b± = 0 (9.117)
   
2
avec Ω2 = 12 (Δω) + ω12
Page 675 de 978
Les solutions de ce système sont de la forme :

b± (t) = A± cos Ωt + B± sin Ωt (9.118)


Retour
les coefficients A± et B± s’obtiennent en utilisant les conditions initiales.
Plein écran
Supposons par exemple qu’à l’instant t = 0, le système est dans l’état
|+ , c’est à dire qu’on a b− (0) = 0 on obtient alors :
Fermer b− (t) = A sin Ωt (9.119)

 
2iΩ Δω
Quitter
b + (t) = A cos Ωt − sin Ωt (9.120)
ω1 ω1
Résonance magnétique 676
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A se calcule à partir de la condition de normalisation :
|b+ (t)|2 + |b− (t)|2 = 1 (9.121)

et on aboutit à :
Page de titre
 2
2 2ω1
|A| = (9.122)
Ω
Sommaire
c+ (t) et c− (t) s’obtiennent à partir de la transformation (9.116) et on atteint
en définitive :
 
|Ψ (t) = c+ (t) |+ + c− (t) |−
 

5.3. Remarques
Page 676 de 978
a) On remarque que ces calculs sont semblables à ceux effectués dans le
Retour
chapitre 5 sur les systèmes à deux niveaux. Cela est tout à fait normal puisque
1
le spin est un système à deux états quantiques.
2
Plein écran b) La transformation (9.116) est l’analogue  quantique
( d’un changement

de référentiel. En effet si on introduit le ket Ψ̃ (t) et l’opérateur H̃ définies
Fermer
respectivement par :
 (

Quitter Ψ̃ (t) = b+ (t) |+ + b− (t) |− (9.123)
Résonance magnétique 677
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www.goodprepa.tech  
 −Δω ω1
H̃ = (9.124)
2 ω1 Δω

le système (9.117) s’écrit sous la forme :


 ( d  (
Page de titre 
H̃ Ψ̃ (t) = i Ψ̃ (t) (9.125)
dt
Sommaire
qui est l’expression d’une équation de Schrödinger dans laquelle l’opérateur
H̃ est un hamiltonien indépendant du temps et la base des vecteurs propres
  dépendante du temps. H̃ est alors de la forme :
→−
− →
  H̃ = −γ S . B ef f (9.126)


Page 677 de 978 où B ef f est un champ magnétique effectif valant :


→ 1 →
− →

Retour B ef f = −ω1 i  + Δω k  (9.127)
γ


Plein écran
L’hamiltonien H̃ décrit alors l’interaction du spin avec un champ fixe B ef f dans
le référentiel tournant R(ox y  z  ) (fig. 9.7).
Fermer

Quitter
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Page de titre

Sommaire

 

 


Figure 9.7 : Précession du moment magnétique M autour


Page 678 de 978 du champ efficace B ef f

Retour
5.4. Résonance


Plein écran  B0 , la particule
Dans le champ magnétique  peut être dans l’état |+
ω0 1
correspondant à l’énergie m=+ ou dans l’état |− correspondant
 2  2
Fermer
ω0 1
à l’énergie − m=− .
2 2
Quitter
Supposons qu’à l’instant initial t = 0 la particule est dans l’état |+ c’est à
Résonance magnétique 679
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dire qu’on a :

|Ψ (0) = |+ (9.128)

ou encore :
Page de titre  (

Ψ̃ (0) = |+ (9.129)
Sommaire

La probabilité pour trouver la particule à l’instant t dans l’état |−, c’est à


  dire la probabilité d’avoir un “retournement de spin” est :
' (2
 
  P− (t) = |− | Ψ (t)|2 =  − | Ψ̃ (t)  = |c− (t)|2 = |b− (t)|2 (9.130)

Page 679 de 978


qui est égale d’après (9.120) :


ω12 2t
P− (t) = 2 sin2 2
ω1 + (Δω) (9.131)
ω1 + (Δω)2
Retour
2

Plein écran Cette probabilité qu’on appelle formule de Rabi est le produit d’une lorent-
zienne ( fig. 9.8) “piquée” en ω = ω0 par un second terme toujours positif qui
Fermer oscille entre 0 et 1.

Quitter
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Page de titre

Sommaire

 

Figure 9.8 : Lorentzienne centrée en ω0


 

La probabilité est bien sûre nulle à l’instant t = 0 et varie ensuite


Page 680 de 978
ω12
sinusoı̈dalement en fonction du temps entre 0 et .
ω12 + (Δω)2
Retour • Pour |Δω|  |ω1 |, P− (t) reste constamment très petite.
• Pour |Δω|  |ω1 |, P− (t) peut devenir grande et lorsque Δω = 0,
Plein écran (2n + 1) π
c’est à dire pour ω = ω0 , P− (t) peut atteindre 1 aux instant tn = .
ω12
Fermer
On dit qu’il y a résonance (fig. 9.9). On peut alors exciter la particule de l’état
|+ à l’état |−.
Quitter
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Page de titre

Sommaire

 

Figure 9.9 : Variation en fonction du temps de la probabilité de transition


 

Page 681 de 978


Un champ tournant
très faible est capable donc de retourner la direction
2
du spin. La pulsation ω12 + (Δω) de P− (t) est égale à |γBef f |. Cette
Retour oscillation correspond dans le référentiel tournant à la précession du moment
magnétique autour du champ efficace. On l’appelle précession de Rabi”.
Plein écran

5.5. Application : Résonance magnétique nucléaire(RMN)


Fermer
La RMN s’applique aux noyaux dont le spin n’est pas nul. En règle
générale, pour un noyau formé de Z protons et de (A-Z) neutrons ( A étant
Quitter
le nombre masse), le spin s du noyau est :
Résonance magnétique 682
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- Demi-entier si A et Z sont impairs
- Entier si A est pair et Z impair
- Nul si A et Z sont pairs
Le noyau le plus utilisé en RMN est le proton (11 H ) dont la fréquence de
Page de titre
résonance est ν0 = 42.58 M Hz pour un champ magnétique statique B0
de un T esla. La RMN s’applique également à d’autres noyaux tel que le
1
Sommaire deutérium 21 H (s = 1), le carbone 13
C (s = ), l’azote 14
N (s = 1), le
2
1
phosphore 31 P (s = ),...
  2
Dans les composés organiques formés de carbone et d’hydrogène le
noyau de 12 C a un spin nul et ne joue aucun rôle, la RMN de ces composés
 
est due uniquement aux protons.
1
Le spin du proton a pour valeur s = , son moment magnétique est
Page 682 de 978 2
e
M = γs où γ est le rapport gyromagnétique, γ = gβN / avec βN =
Retour 2mp
le magnéton nucléaire ; e et mp étant respectivement la masse et la charge du
proton. g est appelé facteur de Landé et vaut pour le proton +2.72276.
Plein écran →
− −

Dans un champ magnétique B 0 dirigé suivant Oz , on a donc deux niveaux
d’énergie :
Fermer
γ ω0 1
E+ = B0 = − correspondant à l’état |+ (m = + )
2 2 2
Quitter
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γ ω0 1
E− = − B0 = correspondant à l’état |− (m = − )
2 2 2
Le niveau d’énergie le plus bas est celui dans lequel le spin et le moment
magnétique sont orientés dans le même sens. La différence d’énergie entre
les deux niveaux est ω0 = hν0 = E− − E+ = 1.75 10−7 eV pour B0 = 1 T
Page de titre A la température T le rapport de population entre les protons dans l’état
|+ (n+ ) et ceux dans l’état |− (n− ) est donné par le facteur de Boltzmann
Sommaire
n−
= exp(−hν0 /kT ) (9.132)
n+
 
où k est la constante de Boltzmann. Pour avoir une meilleure sensibilité lors
1
  du retournement de spin le niveau d’énergie le plus bas (m = + ) doit être
2
le plus peuplé possible. Il faudrait donc d’après (9131) que T soit faible et que
Page 683 de 978 le champ B0 soit intense.


Pour réaliser un spectre RMN on utilise un champ magnétique intense B0

→ −

Retour dirigé suivant −

oz et un champ variable faible B1 perpendiculaire à B0 produit
par une bobine entourant l’échantillon (fig. 9.10) et émettant dans le domaine
Plein écran radiofréquence ( 50 à 1000 MHz).

Fermer

Quitter
Résonance magnétique 684
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 684 de 978


Figure 9.10 : Principe de la RMN



On fixe la fréquence de la bobine créant B1 et on balaye le champ
Retour


électromagnétique selon Oz autour de la valeur B0 pour trouver la résonance.
Plein écran
Celle-ci se traduit par une absorption d’énergie dans la bobine radiofréquence
et par l’apparition d’une force e.m induite dans une bobine de détection placée
−→ − →
perpendiculairement à B0 et B1 . Ce signal est amplifié et analysé (fig. 9.11).
Fermer
On utilise aussi pour obtenir le signal une autre méthode qui consiste à faire un
−→ −

balayage de la fréquence associée à B1 pour un champ statique B0 constant.
Quitter
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 685 de 978


Figure 9.11 : Exemples de spectres RMN :
(a) Spectre du groupe méthyl de l’alcool éthylique
(b) Spectre du 2-bromo-5-chlorothiophène
Retour

5.5.1. Déplacement chimique


Plein écran

Dans une molécule la fréquence de résonance est sensible à l’environne-


Fermer ment du proton. Cela est dû au fait que les électrons de la molécule créent
au voisinage du proton, un champ magnétique très faible et de sens opposé


Quitter à B0 . Ces électrons produisent un effet d’écran de sorte que le champ auquel
Résonance magnétique 686
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est réellement soumis le proton n’est pas B0 mais un champ légèrement plus
−→
faible B ∗ tel que :
B ∗ = B0 (1 − σ) (9.133)
La constante sans dimension σ est appelée constante d’écran magnétique
Page de titre
et est de l’ordre de 10−5 .Considérons par exemple deux protons A et B
appartenant à deux environnements différents.Pour le proton A la fréquence
de résonance est νA = ν0 (1 − σA ) et pour le proton B elle est ν0 (1 − σB ).On
Sommaire

appelle déplacement chimique entre A et B la quantité δ telle que :


 
νB − νA
δ = 106 (9.134)
ν0
 
δ s’exprime en partie par million (ppm)

Page 686 de 978


5.5.2. Structure fine

Retour Souvent les raies de résonance se séparent en plusieurs raies plus


fines d’intensité différentes.On dit qu’on a une structure fine. Cette structure
Plein écran résulte des différentes interactions magnétiques entre les protons de la
molécule ; les plus courantes de ces interactions sont l’interaction dipôle-
Fermer
dipôle et l’interaction spin-spin.
L’interaction dipôle-dipôle s’exerce entre les dipôles magnétiques associés
à deux protons différents alors que l’interaction spin-spin résulte de l’interac-
Quitter
tion entre les dipôles magnétiques associés aux spins de chacun des protons.
Résonance magnétique 687
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5.5.3. Relaxation


Le champ oscillant B1 fait passer les spins de l’état |+ à l’état |−.
La population de l’état d’énergie inférieure diminue donc au profit du niveau
supérieur. On s’attend alors à ce que l’absorption d’énergie se fasse au début
Page de titre
de l’expérience et qu’elle cesse par le suite. Il n’en est rien et un certain
nombre de spins excités retombent dans l’état le plus bas. Les phénomènes
Sommaire responsables de cette désexcitation sont appelés processus de relaxation et
sont dus à deux mécanismes :
  - Le relaxation longitudinale ou relaxation spin-réseau dans la quelle le
spin passe de l’état d’énergie supérieure à l’état d’énergie inférieure, il y a
  donc modification de population et libération d’énergie. Le temps T1 associé à
ce mécanisme est appelé temps de relaxation spin-réseau. Il est de l’ordre de
Page 687 de 978
la seconde pour le tissu humain.
- La relaxation transversale ou relaxation spin-spin qui concerne le
mouvement de précession des spins et qui s’effectue sans échange d’énergie
Retour
et sans modification de la population des niveaux. Le temps T2 associé à ce
mécanisme est appelé temps de relaxation spin-spin. T2 est plus petit que T1
Plein écran
et est de l’ordre de 100 ms pour le tissu humain.
Formellement ces mécanismes sont décrit par les équation de Bloch
Fermer (1946) qui donnent la cinétique des composantes longitudinale (Mz ) et
transversales (Mx , My ) de l’aimantation et qui s’écrivent dans le référentiel
Quitter
Résonance magnétique 688
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fixe oxyz :

dMz Mz − M 0
=− (9.135)
dt T1
dMx Mx
Page de titre =− (9.136)
dt T2
dMy My
Sommaire =− (9.137)
dt T2

 

 

Page 688 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
6. FERMIONS ET BOSONS 689
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6. Fermions et bosons
En physique quantique une particule est un état bien défini, localisé dans
l’espace et dans le temps et qui est caractérisé par des éléments invariants
tels que la masse au repos, la charge, le spin, ...
Page de titre
Chaque espèce de particule est définie par une fonction de distribution
statistique f (T ) dans un gaz en équilibre à la température T :
Sommaire
gi
f (T ) = (9.138)
  B exp (Wi /kT ) − q
gi est le poids statistique du niveau d’énergie Wi , K est la constante de
  Boltzmann et B une constante caractéristique de la particule.
On classe les particules en deux familles distinctes selon que leur spin est
Page 689 de 978 entier ou demi-entier : les fermions et les bosons.

Retour
6.1. Les fermions
Plein écran Ils ont un spin demi-entier. la fonction d’onde totale d’un système de
fermions est antisymétrique, ce qui signifie que deux fermions ne peuvent
Fermer
pas occuper le même état quantique. Cette propriété est connue sous le nom
de Principe d’exclusion de Pauli. Ces particules obéissent à la statistique
de Fermi-Dirac pour laquelle q = −1. Les fermions les plus connus sont :
Quitter
l’électron, le proton, le neutron et le neutrino.
Fermions et bosons 690
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6.2. Les bosons
Ils ont un spin entier. La fonction d’onde totale d’un système de bosons
est symétrique, ce qui signifie que plusieurs bosons peuvent occuper le même
état quantique. Ces particules obéissent à la statistique de Bose-Einstein pour
Page de titre
laquelle q = 1. Comme bosons, on peut citer le photon, La particule α, le
méson π , ...
Sommaire

 

 

Page 690 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 691
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Exercices et Problèmes

EP 9.1 : Précession de Larmor


Page de titre 1
On considère une particule de masse m et de spin s = et on rapporte l’espace
2
des états de spin ξS de cette particule à la base {|±} formée par les kets propres
Sommaire
de Sz .
1- Ecrire les matrices représentant Sx et Sy dans la base {|±} sachant que :
 
 i
Sx |± = |∓ ; Sy |± = ± |∓
  2 2

Déterminer les valeurs propres et vecteurs propres de Sx et Sy .


2- Ecrire la composante Su du spin de la particule suivant la direction − →
Page 691 de 978
u repérée
par les angles polaires θ et ϕ et déterminer la matrice qui la représente dans la base
Retour
{|±}.
Donner les valeurs propres et les états propres de Su qu’on notera |±u .
Plein écran
3- Ecrire dans la base {|±} le vecteur d’état de spin le plus général de la
particule. Montrer qu’il peut se mettre sous la forme :
Fermer
θ iϕ θ iϕ
|ψ = cos exp(− ) |+ + sin exp( ) |−
2 2 2 2
Quitter
Exercices et Problèmes 692
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Montrer que quelque soit |ψ appartenant à ξS on peut toujours trouver un vecteur


u tel que |ψ soit colinéaire à un état propre de Su .

→ →

4- La particule de moment magnétique M = γ S est plongée dans un champ

− −→
magnétique uniforme B 0 parallèle à l’axe Oz .
a- Sachant que l’énergie potentielle magnétique est donnée par :
Page de titre −→− → −
→ →

Ep = −M. B 0 , Ecrire l’hamiltonien d’interaction H de M avec B 0 ainsi que la
matrice qui le représente dans la base {|±}.
Sommaire
b- Trouver les valeurs propres et vecteurs propres de H .
c- On suppose qu’à l’instant t = 0, l’état de spin de la particule est donné par le
 
ket |ψ(0) ≡ |ψ
Trouver l’état de spin |ψ(t) à un instant t ultérieur.
  d- En comparant l’expression de |ψ(t) à l’un des états propres de Su calculé
−→ →

dans 2, montrer que l’angle entre − →u (t) et Oz (direction de B 0 ) reste constant et
−→ −→
Page 692 de 978 que le vecteur M tourne autour de Oz à la vitesse angulaire ω0 = −γB0 appelée
pulsation de Larmor.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 693
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1
EP 9.2 : Opérateur d’évolution d’un spin 2

1 −
→ −

On considère une particule de spin de moment cinétique M = γ S plongée

− 2
Page de titre dans un champ magnétique B 0 de composantes :
⎧ ωx

⎪ Bx = −
Sommaire ⎪
⎪ γ
⎨ ωy
By = −
 

⎪ γ

⎪ ωz
⎩ Bz = −
γ
  où ωx , ωy et ωz sont des constantes positives.

−
→ 
On pose : ω0 = −γ  B 0 
Page 693 de 978
1- Ecrire l’hamiltonien de la particule et donner la matrice qui le représente dans
la base {|±} formée des kets propres de Sz .
Retour 2- Montrer que l’opérateur d’évolution de ce spin s’écrit :

U (t, 0) = exp(−iM t)
Plein écran

où M est l’opérateur défini par :


Fermer
1
M= (ωx Sx + ωy Sy + ωz Sz )

Quitter
Exercices et Problèmes 694
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3- Déterminer la matrice représentant M dans la base {|±}.
Montrer que l’on a :

1 ω0
M 2 = (ωx2 + ωy2 + ωz2 ) = ( )2
4 2
Page de titre

4- Montrer que l’on peut mettre l’opérateur d’évolution sous la forme :


Sommaire
ω0 t 2i ω0 t
U (t, 0) = cos( )I − M sin( )
2 ω0 2
 
où I est l’opérateur unité.
  5- On considère un spin qui à l’instant t = 0 est dans l’état |ψ(0) = |+
Montrer que la probabilité P+ (t) de le trouver à l’instant t dans l’état |+ est :

Page 694 de 978 P+ (t) = |+| U (t, 0) |+|2

Retour
Etablir alors la relation :

Plein écran ωx2 + ωy2 ω0 t


P+ (t) = 1 − sin2 ( )
ω02 2
Fermer
EP 9.3 : Mesures de spin- Formule de Rabi

Quitter 1
1- On considère une particule de spin , de moment magnétique :
2
Exercices et Problèmes 695
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→ →

M =γ S
L’espace des états de spin est rapporté à la base des vecteurs |+ et |− ,

vecteurs propres de Sz de valeurs propres ± . A l’instant t = 0, l’état du système
2
est : |ψ(0) = |+.
Page de titre a- On mesure à l’instant t = 0 l’observable Sy . Quels résultats peut-on trouver et
avec quelles probabilités ?
Sommaire b- Au lieu d’effectuer la mesure précédente, on laisse évoluer le système librement
−→
sous l’influence d’un champ magnétique parallèle à Ox, de module B0 . Calculer l’état
  du système à l’instant t (on posera ω0 = −γB0 ).
c- Calculer, à l’instant t,les valeurs moyennes des observables Sx , Sy ' et S( z.


  d- Etudier et représenter dans R3 le mouvement du vecteur moyen S ( les
'−→(
composantes de S sont : Sx  , Sy  , Sz ).
Page 695 de 978 1
2- La particule de spin est maintenant soumise à la fois à un champ magnétique

− 2−→ →

Retour statique B 0 orienté suivant Oz et à un champ magnétique B 1 tournant à la fréquence
ω dans le plan xoy . Les composantes de ce champ sont :

Plein écran B1x = B1 cos ωt
B1y = B1 sin ωt
Fermer

a- Ecrire l’hamiltonien H(t) du système ( on posera ω1 = −γB1 ). Donner sa


Quitter représentation matricielle sur la base {|±} des vecteurs propres de Sz .
Exercices et Problèmes 696
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b- L’état du système à l’instant t est : |ψ(t) = a+ (t) |+ + a− (t) |−
Montrer que les coefficients a± (t) satisfont au système d’équations
différentielles suivant :

⎪ d ω0 ω1

⎨ i dt a+ (t) = a+ (t) + exp(−iωt)a− (t)
Page de titre 2 2


⎩ i d a (t) = ω1 ω0
exp(iωt)a+ (t) − a− (t)

Sommaire dt 2 2

c- Résoudre ce système d’équations. Pour cela on fera les changements de


 
fonction suivants :

  ⎪ iωt

⎨ b+ (t) = exp( 2 )a+ (t)


Page 696 de 978 ⎩ b− (t) = exp(− iωt )a− (t)
2
Retour et on posera Δω = ω − ω0 .
d- On suppose qu’à l’instant t = 0, le spin est dans l’état |+ : |ψ(0) = |+
Plein écran Montrer que :
 
t Δω t
b+ (t) = cos( ω12 + (Δω)2 ) + i  2 sin( ω12 + (Δω)2 )
Fermer 2 ω1 + (Δω) 2 2

iω1 t
b− (t) = −  2 sin( ω12 + (Δω)2 )
Quitter ω1 + (Δω) 2 2
Exercices et Problèmes 697
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e- Quelle est la probabilité P− (t) de trouver à l’instant t le système dans l’état


|− ? A quelle condition cette probabilité peut-elle atteindre l’unité ?
Quel est, dans ce cas, l’état du système à l’instant t ?
Page de titre
EP 9.4 Spectre R.M.N d’un système de deux protons
Sommaire
On se propose d’étudier le spectre de résonance magnétique nucléaire d’un
1
proton ou de deux protons. Le proton, noyau de spin , est porteur d’un moment
  2
magnétique :

→ gβN −

  μ = I


Page 697 de 978


Dans cette expression, βN est le magnéton nucléaire et g le facteur de Landé
nucléaire.
Retour βN = 5, 04910−27 JouleT esla−1
g = 5, 536
Plein écran Dans tout le problème, les champs magnétiques seront caractérisés par un vecteur


B , mesuré en tesla.


Fermer En présence d’un champ magnétique B , l’énergie magnétique de spin nucléaire
s’exprime par l’hamiltonien :
gβN
Quitter
H=− (Ix Bx + Iy By + Iz Bz )

Exercices et Problèmes 698
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− −→
Dans toute la suite, le champ magnétique principal B sera dirigé selon l’axe Oz
d’un référentiel galiléen R(x, y, z).
L’espace des états de spin pour le proton sera rapporté à la base |+ , |− des
Page de titre
kets propres orthonormés de Iz .
Les règles d’opération des trois composantes Ix , Iy et Iz du moment cinétique
de spin I sur les kets |+ et |− sont :
Sommaire

  i
Iz |+ = |+ Ix |+ = |− Iy |+ = |−
  2 2 2
  i
Iz |− = − |− Ix |− = |+ Iy |− = |+
  2 2 2

1) a) Dans le référentiel choisi, l’hamiltonien représentant l’énergie magnétique


Page 698 de 978
du proton isolé s’écrit :

gβN
Retour
H=− Iz B

Plein écran
Vérifier que les kets |+ et |− sont kets propres de H . Calculer l’écart entre les
deux énergies correspondantes. Si l’on veut que la fréquence ν0 de la résonance soit
Fermer →

égale à 60106 Hz , quelle valeur de champ B faut-il choisir ?.
b) Le noyau d’hydrogène est entouré d’un nuage électronique, le champ
Quitter →

magnétique au niveau du noyau n’est plus égal au champ extérieur B mais à
Exercices et Problèmes 699
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B (1 − σ), σ étant la constante d’écran (effet de blindage magnétique du au nuage
électronique).


Le champ magnétique B , à appliquer pour observer la résonance ν0 = 60106 Hz
pour un proton tel que σ = 17, 7810−6 , n’a plus la valeur trouvée en a).
Page de titre
De combien diffère-t-il de cette valeur ?
c) Pour observer la résonance, on doit appliquer, en plus du champ magnétique

− −→
permanent B , un faible champ oscillant B1 dont la fréquence est égale à la fréquence
Sommaire
de la résonance cherchée. Si cette condition est satisfaite, l’intensité de la raie de
résonance observée sera proportionnelle au carré du module de :
 
+| Ix B1x + Iy B1y + Iz B1z |−

 
−→
Montrer que l’intensité de la résonance est maximale si B1 est perpendiculaire à

→ −
→ →

B , et que l’on n’observera pas la résonance si B1 est parallèle à B .
Page 699 de 978
−→
Dans la suite, le champ oscillant sera toujours supposé parallèle à Ox.
Retour
2◦ ) On considère maintenant un système formé de deux protons notés A et
B , dans des sites chimiques différents définis par les constantes d’écran σA et
σB (σA > σB ).
Plein écran
Les spins sont supposés non couplés, ou tout au moins liés par une énergie de
couplage négligeable. L’hamiltonien du système est :
Fermer
gβN
H1 = − {(1 − σA )IzA + (1 − σB )Izb } B

Quitter
Exercices et Problèmes 700
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a) On considère que l’espace des états de spin des deux protons ξ est le produit
tensoriel de l’espace des états de spin de A et de B .
On obtient donc une base de ξ {|Ψ1  , |Ψ2  , |Ψ3  , |Ψ4 } telle que :
|Ψ1  = |+A ⊗ |+B ou plus brièvement |+, +
Page de titre
|Ψ2  = |+A ⊗ |−B ou plus brièvement |+, −
|Ψ3  = |−A ⊗ |+B ou plus brièvement |−, +
|Ψ4  = |−A ⊗ |−B ou plus brièvement |−, −
Sommaire
Vérifier que ces quatre kets sont des kets propres de H . Calculer les énergies
correspondantes E1 , E2 , E3 , E4 . Faire un schéma des niveaux d’énergie.
  On posera :

gβN B gβN B
  α= (1 − σA ) β= (1 − σB )
 

Page 700 de 978


b) L’intensité de la raie de résonance entre les états caractérisés par les kets |Ψm 
et |Ψn  est proportionnelle au carré du module de
Retour

Pmn = Ψm | IxA + IxB )B1 |Ψn 


Plein écran
Combien de raies observera-t-on dans le spectre ?. Quelles seront leurs intensités
respectives ?.
Fermer
3) On reprend le problème de deux protons A et B dans des sites chimiques
différents, mais on suppose qu’ils sont couplés par l’intermédiaire d’une constante de
Quitter
couplage J .
Exercices et Problèmes 701
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a) L’hamiltonien du système s’écrit :

gβN h − →− →
H2 = − ((1 − σA )IzA + (1 − σB )IzB )B + 2 J IA .IB
 
avec :
Page de titre

→− →
IA .IB = IxA IxB + IyA IyB + IzA IzB
Sommaire
En reprenant les notations de la question 2◦ ), vérifier que les kets |Ψ1  et |Ψ4  sont
kets propres de cet hamiltonien.
 
Calculer H |Ψ2  et H |Ψ3 . En déduire que l’on peut trouver deux autres kets de
l’hamiltonien sous la forme :
 
|Φ2  = |Ψ2  cos θ + |Ψ3  sin θ
|Φ3  = |Ψ2  sin θ − |Ψ3  cos θ
Page 701 de 978

Calculer les énergies correspondantes E2 et E3 et déterminer la valeur de θ .


Retour
On posera :

Plein écran gβN B


δ = (σA − σB )

Fermer gβN B 
ν0 = et D = δ 2 + j 2

Quitter
Exercices et Problèmes 702
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c) Combien trouve-t-on de raies de résonance ?. Faire un schéma des niveaux
d’énergie, en indiquant les transitions possibles.
Quelles sont les intensités des raies de résonance ?.
d) Le spectre R.M.N du dibromo 2,3 thiophène enregistré à 60.106 Hz est
Page de titre
composé de quatre raies dont on donne les écarts relatifs exprimés dans l’échelle
des fréquences :

Sommaire

 

 

Page 702 de 978

En déduire la valeur de δ et J , ainsi que les intensités théoriques des raies.


Retour
4◦ ) Dans les formules précédentes, examiner le cas σA = σB . Quel est alors le
spectre de R.M.N ?.
Plein écran En déduire que le couplage des spins dans un groupe de noyaux magnétiquement
équivalents n’a pas, en général, d’effet sur la résonance de ces noyaux.
Fermer
1
EP 9.5 Résonance magnétique de deux particules de spin 2
Quitter
Exercices et Problèmes 703
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1
On place un système de deux particules de spin dans un champ magnétique

− →
− →
− 2 −→
uniforme B = B k où k est le vecteur unitaire de l’axe Oz . Soient la base {|±, ∓}
formée par les quatre vecteurs propres communs à S1z et S2z et γ1 et γ2 les rapports
gyromagnétiques des deux particules.
Page de titre
1- Ecrire l’hamiltonien du système et déterminer ses énergies propres et ses états
B
propres ? (on posera α = ).
Sommaire 2
Faire un diagramme de ces énergies.
2- On introduit les quatre opérateurs :
 
Sm± = Smx ± iSmy m = 1, 2

 
Calculer l’opérateur A = S1x S2x + S1y S2y en fonction de ces opérateurs, en
déduire la matrice représentant A dans la base définie plus haut.
Page 703 de 978
3- On suppose maintenant que les deux particules interagissent entre elles.
→ −
− → −
→ −

L’énergie d’interaction étant W =μM1 .M2 où μ est une constante et M1 et M2
Retour
les moments magnétiques des deux particules.
Ecrire l’hamiltonien H du système et la matrice qui le représente.
Plein écran
Calculer les énergies propres de H .
μγ1 γ2 2
On posera : K = et E2 = −(γ1− γ2 )α.
Fermer 4
4- Déterminer les états propres de H .
On posera ρ2 = 4K 2 + E22 et on donnera les vecteurs d’états en fonction
Quitter
seulement de ρ et de E2 .
Exercices et Problèmes 704
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5- Le passage d’un état |a d’énergie Ea à un état |b d’énergie Eb est
accompagné d’une émission de lumière de fréquence.
E a − Eb
νab =
h
Page de titre
2
Sachant que l’intensité de la lumière émise est égale à Iab = β |a| S+ |b| (
Sommaire
avec S+ = S1+ + S2+ et β une constante) calculer les fréquences et les intensités
relatives des raies émises ou absorbées par ce système.Faire un dessin.
Examiner le cas particulier où γ1 = γ2 ( particules identiques).
 

EP 9.6 Matrices de Pauli


 

− 1 −
→ −

Soit S le moment cinétique de spin d’une particule de spin et A et B deux
Page 704 de 978
2
vecteurs ou deux opérateurs vectoriels dont chacune des composantes commute


avec celles de S .

− −
Retour
1- Montrer que −

σ défini par : S = →
σ satisfait la relation :
2
→ →−
− → →−
− → → −
− →
Plein écran (−

σ . A )(−
σ . B ) = A . B + i−

σ .( A ∧ B )

Les composantes de −

Fermer
σ étant les matrices de Pauli définies par :
     
0 1 0 −i 1 0
Quitter σx = σy = σz =
1 0 i 0 0 −1
Exercices et Problèmes 705
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2- σu étant la composante de →

σ dans la direction de vecteur unitaire u,
2
déterminer l’expression de σu .

EP 9.7 Hamiltonien de Spin de l’atome d’hydrogène


Page de titre
L’électron et le proton qui composent l’atome d’hydrogène possèdent chacun un
moment magnétique lié à leur spin respectif S et I :


Le moment magnétique électronique est : − →
Sommaire
μ e = −γe S


Le moment magnétique nucléaire est : − →μ n = γn I
 
γe et γn sont des constantes appelées rapports gyromagnétiques.

− −→
On applique un champ magnétique statique B 0 dirigé suivant l’axe Oz . Si l’on
  néglige l’interaction entre les moments − →μ e et − →
μ n , l’hamiltonien magnétique du
système est :


Hz = −(−

μe +−

Page 705 de 978
μ n ) B 0 = ωe SZ − ωn IZ
Retour
où ωe = γe B0 et ωn = γn B0 sont respectivement les fréquences de Larmor
électronique et nucléaire.
Plein écran 1-S et I étant des spins 12 , on désignera par |± les kets propres correspondants
 −→
aux valeurs propres ± de la composante suivant Oz de chacun de ces spins, et on
Fermer 2
utilisera la base {|±, ∓} formée par le produit tensoriel des vecteurs propres de Sz
par ceux de Iz .
Quitter
a- Ecrire la matrice représentant Hz dans la base {|±, ∓}.
Exercices et Problèmes 706
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b- Quels sont les valeurs propres et les vecteurs propres de Hz ?
2-On tient compte maintenant des interactions entre les moments magnétiques.
L’interaction dipolaire est nulle en moyenne en raison de la forme sphérique du nuage
→−
− →
électronique, mais il existe une interaction dite de “contact” décrite par : H1 = a I . S
Page de titre
où a est une constante.
a-Montrer que :

Sommaire − −
→ → 1
S . I = Sz Iz + (S+ I− + S− I+ )
2
  où S+ , S− , I+ , I− ont leur signification habituelle.
b- Ecrire la matrice représentant l’hamiltonien total H = Hz + H1 dans la base
  {|±, ∓}.
c- Trouver les valeurs propres et les vecteurs propres de H .
Page 706 de 978
EP 9.8 Résonance magnétique d’un couple de protons
Retour
Une molécule possède deux protons dont les spins sont notés s1 et s2 et tels que
1 →
− −→
s1 =s2 = . On applique un champ magnétique B 0 dirigé parallèlement à l’axe Oz
Plein écran 2
(B0 = 104 Gauss). Si l’on néglige l’interaction entre les deux spins, l’hamiltonien du
système s’écrit :
Fermer

Hz = −γB0 (S1z + S2z ) = +ω0 (S1z + S2z )


Quitter
Exercices et Problèmes 707
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où γ = 2.7104 rad sec−1 G−1 est le facteur gyromagnétique du proton et ω0 = −γB0
est la fréquence de Larmor. On utilisera la base |±, ± formée par le produit tensoriel
des vecteurs propres de S1z par ceux S2z .
1- Quels sont les valeurs propres et les vecteurs propres de Hz .


Page de titre
2- Un champ magnétique oscillant B 1 cos ωt peut induire des transitions entre
les niveaux d’énergie En et Em caractérisés par les vecteurs propres |n et |m
si la condition de Bohr est remplie (ω = En − Em ). La probabilité de transition
Sommaire
correspondante Pnm est proportionnelle à :
 − 2
 → − → →
− 
  Pnm ∝ n| B 1 .( S 1 + S 2 ) |m

  →
− −→
Montrer que si B 1 est parallèle à Ox, il n’y a qu’une fréquence de transition
permise. Donner sa valeur en sec−1 .
Page 707 de 978 3- On suppose que les protons restent immobiles pendant le temps d’une
expérience ( cas des solides). L’interaction la plus importante entre les deux spins
Retour est l’interaction dipolaire, dont la partie essentielle s’écrit :
→ −
− →
Hd = D( S 1 . S 2 − 3S1z S2z )
Plein écran

Fermer
a- Calculer le commutateur de Hz et Hd
b- Montrer que Hd peut se mettre sous la forme :
1
Quitter
Hd = D(S1+ S2− + S1− S2+ − 4S1z S2z )
2
Exercices et Problèmes 708
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avec

S1± = S1x ± iS1y


S2± = S2x ± iS2y

c- Ecrire dans la base |±, ± , les matrices représentatives de Hz et Hd .


Page de titre

d- Quels sont les niveaux d’énergie du système décrit par l’hamiltonien :


Sommaire
H = Hz + H d
 


e- Quelles sont les fréquences de transition permises dans le cas où B 1 est
  −→
parallèle à Ox.
4- On admet que
Page 708 de 978
γ2
D= (1 − 3 cos2 θ)
2r3
Retour
où r est la distance entre les deux protons et θ l’angle que fait l’axe proton-proton


avec le champ magnétique B 0 .
Plein écran →
− −→
On applique un champ oscillant B 1 cos ω0 t suivant l’axe Ox et on fait varier
(lentement) le champ B0 . Montrer que le spectre de résonance est composé de raies
Fermer
correspondants aux valeurs du champ :

3 (1 − 3 cos2 θ)
Quitter
B0 = B ∗ ± γ
4 r3
Exercices et Problèmes 709
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où B ∗ est le champ de résonance d’un proton isolé.
Calculer l’écart maximum entre les raies en Gauss, sachant que :
r = 1.6 Å et h = 6.610−27 erg s−1 ( on effectuera les calculs en unités CGS).
5- En solution, la molécule a des mouvements extrêmement rapides (temps de
Page de titre
rotation de l’ordre de 10−11 sec). Montrer que l’interaction dipolaire moyennée pour
toutes les valeurs de θ est nulle (il en résulte qu’il est possible d’observer dans
les liquides des structures de raies causées par des interactions bien inférieures à
Sommaire
l’interaction dipolaire).

 
EP 9.9 : Spineur de l’atome d’hydrogène dans un champ magnétique


  On considère un atome d’hydrogène plongé dans un champ magnétique B défini
par :
Page 709 de 978 −
→ →
− →
− →

B = B1 cos ωt i + B1 sin ωt j + B0 k
→ −
→ −
− →
Retour où i , j , k sont les vecteurs de base du référentiel galiléen R(oxyz) et B1 et B0
telle que B1 <<B0 .
Plein écran 1- Montrer que l’hamiltonien de spin de l’électron est donné par :

ge
H= (σx B1 cos ωt + σy B1 sin ωt + σz B0 )
Fermer
4m
où g est le facteur de Landé de l’électron, m sa masse, e sa charge et σx , σy et σz
Quitter
les matrices de Pauli.
Exercices et Problèmes 710
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Ecrire l’hamiltonien H sous forme maticielle.
2- Ecrire et résoudre l’équation  propres de H . On décrira pour cela
 aux valeurs
ϕ+ (t)
l’état du système par le spineur qui représente la décomposition de la
ϕ− (t)
fonction d’onde totale sur la base {|±} formée par les vecteurs propres de Sz .
Page de titre
On posera :
geB0 geB1
ω0 = , ω1 = et ωL = 2ω0
Sommaire
4m 4m

  3- En supposant qu’à t = 0 l’électron se trouve dans l’état d’énergie le plus bas,


calculer la probabilité de retournement de spin.
  4- Montrer que dans le cas où ω est très proche de la fréquence de Larmor ωL
1 1
on peut exciter l’électron de l’état mS = − à l’état mS = + .
2 2
Page 710 de 978 5- Citer deux applications importantes de ce phénomène en spectroscopie.

Retour
EP 9.10 : Equation de Pauli et courant de spin

Lorsqu’on ne tient pas compte du spin, on montre que l’hamiltonien d’un électron
Plein écran
en mouvement dans un champ électromagnétique a pour expression :
1 −→ q− →
H0 = ( P − A )2 + qU
2m
Fermer
c

− →

où m, q et P sont respectivement la masse, la charge et l’impulsion de l’électron, A
Quitter
est le potentiel vecteur et U le potentiel scalaire. c est la célérité de la lumière.
Exercices et Problèmes 711
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1- Montrer qu’en tenant compte du spin, l’hamiltonien de l’électron s’écrit sous la
forme :

H = H0 + W

Page de titre avec



→−→ −

W = −M B = μB −

σB
Sommaire


où M est le moment magnétique de l’électron, μB le magnéton de Bohr, − →
σ un
 


opérateur hermitique associé aux matrices de Pauli et B le champ magnétique
associé à l’onde électromagnétique.
  2- Ecrire l’équation de Schrödinger décrivant les états quantiques de l’électron.
Cette équation qui inclue le spin est appelée équation de Pauli.
Page 711 de 978 Montrer que les fonctions d’onde de l’électron sont des spineurs,
 c’est
 à dire des
ψ1
fonctions à deux composantes qui s’écrivent sous la forme : ψ =
ψ2
Retour →

3- Montrer que le vecteur densité de courant j des électrons est donné par :


→ i ! + −
→ →
− " q −
→ +
ψ ∇ψ − ( ∇ψ + )ψ −
Plein écran
j =− Aψ ψ
2m mc
Fermer →

En déduire l’expression de j en fonction des composantes ψ1 et ψ2 et de leurs
complexes conjuguées.
Quitter


Déterminer alors le vecteur densité de courant électrique j e .
Exercices et Problèmes 712
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4- On remarquera que l’expression précédente ne contient pas le spin et corres-
pond plutôt à la densité de courant produite par le mouvement orbital des électrons.
Cependant le spin de l’électron produit aussi un moment magnétique qui peut être ex-
primé par un courant. On appellera le vecteur densité correspondant vecteur densité


de courant de spin j s .
Page de titre →

Expliquer pourquoi j s ne peut pas apparaı̂ tre dans le formalisme utilisé dans la
question 3.
Sommaire
5- Pour calculer le vecteur densité de courant de spin on utilise l’équation de
Maxwell-Amp'ère (et on remplace l’aimantation par la densité moyenne du moment
  −

magnétique M obtenue en moyennant sur les états de spin.
'−
→(
  a- Montrer que : M = −μB ψ + −

σψ


b- Montrer alors que le vecteur densité de courant de spin js a pour expression :

→ −→
j s = −μB c rot(ψ + −

Page 712 de 978
σ ψ)

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
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Page de titre

Chapitre 10
Sommaire

  Addition de deux moments


  cinétiques
Page 713 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1
Addition de deux spins 2 714
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En mécanique classique le moment cinétique total J d’un système isolé
est une constante du mouvement. Lorsqu’on réunit deux tels systèmes le

− →
− →

moment cinétique total est la somme J = J 1 + J 2 de leurs moments
cinétiques individuels.
* Si les deux systèmes sont sans interaction alors les moments cinétiques
Page de titre

→ − →
J 1 et J 2 correspondants se conservent et il en est de même pour le moment


cinétique total J .
Sommaire

− →

* Si au contraire, les deux systèmes interagissent entre eux, J 1 et J 2
  évoluent au cours du temps et seul le moment cinétique total est une constante


du mouvement. Dans ce cas J s’obtient simplement en effectuant l’addition
  vectorielle représentée sur la figure 10.1 :

Page 714 de 978

Retour

Plein écran

Fermer Figure 10.1 : Addition de deux moments cinétiques classiques.



Quitter Les composantes de J dans un référentiel orthonormé R(Oxyz) sont les
1
Addition de deux spins 2 715
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− →

sommes des composantes de J 1 et J 2 :

⎨ Jx = J1x + J2x
Jy = J1y + J2y (10.1)

Jz = J1z + J2z
Page de titre



Le module au carré de J est :
→ → 2
Sommaire
− − →−
− →
J2 = J 1 + J 2 = J12 + J22 + 2 J 1 J 2 = J12 + J22 + 2J1 J2 cos θ
 
(10.2)

  →

Le module de J satisfait alors à la règle dite du triangle :

Page 715 de 978 |J1 −J2 | ≤ J ≤ J1 +J2 (10.3)



− →

Retour Les situations extrêmes correspondent au cas où J 1 et J 2 sont colinéaires
et de même sens (θ = 0) et colinéaires et de sens opposés (θ = π).
En mécanique quantique on introduit les observables moments cinétiques
Plein écran

→ →

J 1 et J 2 associées aux deux systèmes dont les hamiltoniens sont H1 et H2
→ −
− → →

Fermer et on définit l’opérateur moment cinétique total par J = J 1 + J 2 .
* Si ces deux systèmes sont sans interaction, l’hamiltonien du système
Quitter
global est H = H1 + H2 .
1
Addition de deux spins 2 716
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Comme nous savons que les trois composantes d’un moment cinétique
d’un système commutent avec l’hamiltonien de ce système et que les ob-
servables liées à l’un des systèmes commutent avec toutes celles qui sont
associées à l’autre on a :
Page de titre →
− →
− →
− →

[ J 1 , H1 ] = [ J 2 , H2 ] = 0 et [ J 1 , H2 ] = [ J 2 , H1 ] = 0 (10.4)

Sommaire Il vient alors que :



− →
− →

  [ J 1 , H] = [ J 2 , H] = [ J , H] = 0 (10.5)

→ − → →

  J 1 , J 2 et J sont donc séparément des constantes du mouvement.
* Si au contraire les deux systèmes sont couplés par un hamiltonien
Page 716 de 978
d’interaction H12 , l’hamiltonien du système global est :

H = H1 + H2 + H12 (10.6)
Retour

→ →
− →

J 1 (ou J 2 ) commute avec H1 et H2 mais non en général avec H12 . J 1
Plein écran →

et J 2 ne sont plus constantes du mouvement. Par contre pour le système
→ −
− → − →
global, le moment cinétique total J = J 1 + J 2 commute avec H et est donc
Fermer
constante du mouvement.
On ne peut dans ce cas faire une construction vectorielle comme en
Quitter mécanique classique et il s’agit de déterminer les valeurs propres et les
1
Addition de deux spins 2 717
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vecteurs propres de J 2 et Jz à partir des valeurs propres et des vecteurs
propres de J12 , J1z et J22 , J2z

− →
− →

Signalons enfin que la relation d’addition : J = J 1 + J 2 signifie en
réalité :
Page de titre −
→ →
− →

J = J 1 ⊗ I2 + I1 ⊗ J 2 (10.7)
Sommaire →

où I1 est l’opérateur identité dans l’espace ξ1 associé à J 1 et I2 est


l’opérateur identité dans l’espace ξ2 associé à J 2 .
 
Nous allons dans ce chapitre construire la base des états propres de J2
et Jz à partir de celle formée par les états propres de J12 , J1z , J22 et J2z
  et présenter les règles d’addition qui permettent de déterminer les valeurs
propres de J 2 et Jz .
Page 717 de 978 Nous traiterons d’abord le cas simple où les deux moments cinétiques
1
qu’on va additionner sont des spins et nous aborderons ensuite le cas
Retour 2
général de la composition de deux moments cinétiques quelconques.

Plein écran

Fermer

Quitter
1
1. ADDITION DE DEUX SPINS 2 718
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1
1. Addition de deux spins 2
1 →

On considère un système de deux particules de spins et on note S 1 et

→ 2
Page de titre S 2 leurs opérateurs de spin respectifs.

Sommaire
1.1. Espace des états ξ

 
Nous avons déjà défini dans le chapitre 9 l’espace des états de ce
système. C’est un espace ξS à quatre dimensions obtenu en faisant le produit
tensoriel des espaces de spins ξS1 et ξS2 des deux particules. Une base de
 
cet espace est formée des états propres des prolongements dans l’espace
produit des observables S12 , S1z , S22 , S2z . Cette base notée {|s1 , s2 , m1 , m2 }
Page 718 de 978
ou plus simplement {|m1 , m2 } s’écrit explicitement sous la forme :

Retour {|m1 , m2 } = {|+, + , |+, − , |−, + , |−, −} (10.8)

Plein écran

Fermer

Quitter
1
Addition de deux spins 2 719
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L’action de S12 , S1z , S22 et S2z sur les vecteurs de cette base est :

3
S12 |m1 , m2  = s1 (s1 + 1)  |m1 , m2  = 2 |m1 , m2 
4
3
Page de titre S22 |m1 , m2  = s2 (s2 + 1)  |m1 , m2  = 2 |m1 , m2 
4 (10.9)

Sommaire S1z |m1 , m2  = m1  |m1 , m2 


S2z |m1 , m2  = m2  |m1 , m2 
 
1 1 1
où : s1 = s2 = et m1 = ± , m2 = ±
  2 2 2

Page 719 de 978 1.2. Spin total 


S


Retour
Le spin total S du système des deux particules est défini par la relation :

Plein écran − −
→ → − →
S = S 1+ S 2 (10.10)

Fermer

− →

Comme les spins S 1 et S 2 sont des moments cinétiques, il est facile de


montrer que S est aussi un moment cinétique en calculant les commutateurs
Quitter
1
Addition de deux spins 2 720
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de ses composantes. On a alors :

[Sx , Sy ] = [S1x + S2x , S1y + S2y ]


(10.11)
= [S1x , S1y ] + [S2x , S2y ] = i(S1z + S2z ) = iSz
Page de titre
[Sy , Sz ] = [S1y + S2y , S1z + S2z ]
(10.12)
Sommaire = [S1y , S1z ] + [S2y , S2z ] = i(S1x + S2x ) = iSx
[Sz , Sx ] = [S1z + S2z , S1x + S2x ]
  (10.13)
= [S1z , S1x ] + [S2z , S2x ] = i(S1y + S2y ) = iSy
 
On montre également qu’on a :
! →"
Page 720 de 978
 2 −
S ,S =0 (10.14)

Retour −

S satisfait donc à la définition du moment cinétique ; comme il est la somme
de deux spins, il est alors un opérateur de spin.
Plein écran

Fermer 1.3. Divers E.C.O.C. dans ξS


Nous savons que les observables S12 , S22 , S1z et S2z admettent un système
Quitter
commun de vecteurs propres qui constitue la base {|m1 , m2 }.
1
Addition de deux spins 2 721
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L’ensemble {S12 , S22 , S1z , S2z } est donc un ensemble complet d’obser-
vables qui commutent dans l’espace produit ξS .
Cet E.C.O.C. est bien adapté pour les spins individuels mais ne l’est pas
pour le spin total.
Page de titre
Un E.C.O.C. plus adapté pour le spin total du système est celui constitué
des-observables S12., S22 , S
 2 , Sz .

Sommaire
S12 , S22 , S
 2 , Sz est bien un E.C.O.C. ; en effet :

− →

[S12 , S22 ] = 0 : car les deux opérateurs S 1 et S 2 agissent dans des
 
espaces
différents.
   2 ] = 0 : car S 2 commute avec −
[S12 , S
→ →

S 1 et S 2 et donc avec
1
→ −
− → →
−  2.
S = S 1 + S 2 et par suite avec S
Page 721 de 978
[S12 , Sz ] = 0 : S12 commute avec S1z et S2z donc avec S1z + S2z = Sz
De même :
Retour
[S22 , S
 2 ] = [S 2 , Sz ] = 0
2
 2 , Sz ] il faut effectuer le calcul car à priori S
Enfin pour le commutateur [S 2
Plein écran

Fermer

Quitter
1
Addition de deux spins 2 722
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ne commute ni avec S1z ni avec S2z ; on a :
! " ! − −
→ → " ! −
→− → "
 2 , S1z
S = S12 + S22 + 2 S 1 S 2 , S1z = 2 S 1 S 2 , S1z

= 2 [S1x S2x + S1y S2y , S1z ] = 2i (−S1y S2x + S1x S2y )
Page de titre
(10.15)
! " ! →−
− → " ! →
− − → "
Sommaire
 2 , S2z
S = S12 + S22 + 2 S 1 S 2 , S2z = 2 S 1 S 2 , S2z

= 2 [S1x S2x + S1y S2y , S2z ] = 2i (S1y S2x − S1x S2y )
 
(10.16)

  de telle sorte que :


! " ! " ! " ! "
Page 722 de 978
 2 , Sz = S
S  2 , S1z + S2z = S 2 , S1z + S 2 , S2z = 0 (10.17)

Retour Les quatre opérateurs S12 , S22 , S


 2 , Sz commutent donc deux à deux, ils
constituent alors un E.C.O.C. et admettent une base de vecteurs propres
Plein écran
communs dans laquelle chacun d’eux est diagonal.
Il faut remarquer que l’ensemble {S12 , S22 , S  2 , Sz } est différent de l’en-
2 2 2
semble {S1 , S2 , S1z , S2z } car S
 ne commute ni avec S1z ni avec S2z .
Fermer
2 2 2
{S1 , S2 , S , Sz } étant un E.C.O.C., la donnée des valeurs propres de ces
opérateurs spécifie complètement le vecteur propre correspondant qu’on
Quitter
note : |s1 , s2 , S, M .
1
Addition de deux spins 2 723
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1
Comme s1 = s2 = , il est plus simple de noter ce vecteur |S, M  en
2
sous-entendant les valeurs propres de S12 et S22 .
Les vecteurs |S, M  sous-tendent donc une nouvelle base de l’espace ξs
qu’on note base {|S, M }.
Page de titre →
−  2 et
Le spin total S étant un moment cinétique, les valeurs propres de S
2
Sz sont de la forme S(S + 1) et M  où M varie par saut d’une unité de −S
Sommaire
à +S . Les vecteurs de base |S, M  vérifient donc les équations :

  3
S12 |S, M  = S22 |S, M  = 2 |S, M  (10.18)
4
2 2
  S |S, M  = S (S + 1)  |S, M 
 (10.19)
Sz |S, M  = M  |S, M  (10.20)
Page 723 de 978
Il s’agit de trouver les valeurs que peuvent prendre S et M et d’exprimer


les vecteurs de base |S, M  adaptés au spin total S en fonction des vecteurs
Retour →
− →

de base |m1 , m2  adaptés aux spins individuels S 1 et S 2 . Nous allons pour
ce faire construire et diagonaliser les matrices 4 × 4 représentant Sz et S 2
Plein écran
dans la base {|m1 , m2 }.

Fermer

Quitter
1
Addition de deux spins 2 724
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1.4. Valeurs et vecteurs propres de Sz
L’équation aux valeurs propres Sz s’écrit dans la base {|m1 , m2 } :
Sz |m1 , m2  = (S1z + S2z ) |m1 , m2 
Page de titre
= S1z |m1  ⊗ |m2  + |m1  ⊗ S2z |m2 
= m1  |m1 , m2  + m2  |m1 , m2  (10.21)
Sommaire

= (m1 + m2 )  |m1 , m2 
 
= M  |m1 , m2 

  |m1 , m2  est donc état propre de Sz avec la valeur propre M  avec :


M = m1 +m2 (10.22)
Page 724 de 978
comme m1 et m2 peuvent être égaux à ± 12 on en déduit que M peut prendre
les valeurs : +1, 0 et −1.
Retour
• M = +1 correspond à :

m1 = + 12
Plein écran (10.23)
m2 = + 12
Fermer • M = 0 correspond à :
 
m1 = + 12 m1 = − 12
1 ou à (10.24)
Quitter m2 = − 2 m2 = + 12
1
Addition de deux spins 2 725
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• M = −1 correspond à :

m1 = − 12
(10.25)
m2 = − 12
M = +1 et M = −1 sont des valeurs propres non dégénérées de Sz
auxquelles correspondent un seul vecteur propre, |++ pour M = +1 et
Page de titre

|−− pour M = −1. M = 0 est une valeur propre doublement dégénérée


Sommaire
à laquelle sont associés les vecteurs propres orthogonaux |+− et |−+ ou
toute combinaison linéaire ( α |+− + β |−+) de ces vecteurs.
 

  La matrice représentant Sz dans la base {|++ , |+− , |−+ , |−−} est


donc :
⎛ ⎞
Page 725 de 978 1 0 0 0
⎜ 0 0 0 0 ⎟⎟
Sz =  ⎜ (10.26)
Retour
⎝ 0 0 0 0 ⎠
0 0 0 −1
Plein écran

1.5. S2
Valeurs et vecteurs propres de 
Fermer
Pour déterminer les valeurs propres de S  2 on va calculer et diagonaliser la
matrice représentant l’observable S 2 dans la base {|m1 , m2 }. Cette matrice
Quitter
ne sera pas diagonale car S  2 ne commute pas avec S1z et S2z .
1
Addition de deux spins 2 726
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S2
1.5.1. Matrice représentant 

On a :
− → 2
2 = →
S

S1+ S2
Page de titre
→−
− → (10.27)
= S12 + S22 + 2 S 1 S 2
Sommaire

= S12 + S22 + 2 (S1x S2x + S1y S2y + S1z S2z )


 
L’action de S12 , S22 et S1z et S2z sur les vecteurs de base |m1 , m2  est
connue mais il n’en est pas de même pour l’action de S1x , S1y , S2x , S2y . On
 
va donc remplacer ces derniers opérateurs par leur expression en fonction
des opérateurs S± dont l’action sur les |m1 , m2  est donnée au chapitre 7 :
Page 726 de 978 On a alors :
S1+ + S1− S2+ + S2−
Retour S1x = S2x =
2 2
S1+ − S1− S2+ − S2−
Plein écran
S1y = S2y = (10.28)
2i 2i
Ce qui donne :
Fermer

4S1x S2x = S1+ S2+ + S1− S2− + S1+ S2− + S1− S2+
Quitter 4S1y S2y = −S1+ S2+ − S1− S2− + S1+ S2− + S1− S2+ (10.29)
1
Addition de deux spins 2 727
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Soit :
2 (S1x S2x + S1y S2y ) = S1+ S2− + S1− S2+
d’où :
S2 = S2 +S2 +2S1z S2z +S1+ S2− +S1− S2+ (10.30)
Page de titre 1 2

et l’on a :
Sommaire
 2 |m1 , m2  = S12 |m1 , m2  + S22 |m1 , m2  + 2S1z S2z |m1 , m2 
S

 
+ (S1+ S2− + S1− S2+ ) |m1 , m2  (10.31)
  soit pour chacun des termes :
3
S12 |m1 , m2  = 2 |m1 , m2 
Page 727 de 978 4
3
Retour
S22 |m1 , m2  = 2 |m1 , m2 
4

Plein écran
2S1z S2z |m1 , m2  = 2m1 m2 2 |m1 , m2  (10.32)

3
Fermer S1± S2∓ |m1 , m2  = 2 − m1 (m1 ± 1)×
 4
3
Quitter − m2 (m2 ∓ 1) |m1 ± 1, m2 ∓ 1
4
1
Addition de deux spins 2 728
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1
Les (mi ± 1) et (mi ∓ 1), i = 1, 2, ne doivent jamais être supérieures à +
2
1
ou inférieures à − , sinon le ket serait nul (Si+ |+ = Si− |− = 0).
2
On en déduit alors que :
Page de titre
 2 |m1 , m2  = ( 3 + 2m1 m2 ) |m1 , m2  +
S
2
Sommaire
 
3 3
− m1 (m1 + 1) − m2 (m2 − 1) |m1 + 1, m2 − 1 +
  4 4
 
3 3
  − m1 (m1 − 1) − m2 (m2 + 1) |m1 − 1, m2 + 1
4 4
Page 728 de 978 En appliquant cette équation aux différents vecteurs de la base {|m1 , m2 }
on obtient :
Retour ⎧

⎪  2 |++ = 22 |++
S

⎨ 2
S |+− = 2 (|+− + |−+)
Plein écran (10.33)

⎪  2 |−+ = 2 (|−+ + |+−)
S

⎩ S
 2 |−− = 22 |−−
Fermer

 2 dans la base {|++ , |+− , |−+ , |−−} s’écrit


La matrice représentant S
Quitter
1
Addition de deux spins 2 729
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alors :
⎛ ⎞
2 0 0 0

S2 = 2 ⎜ 0 1 1 0 ⎟
⎟ (10.34)
⎝ 0 1 1 0 ⎠
Page de titre 0 0 0 2

Sommaire
1.5.2. S2
Valeurs et vecteurs propres de 

  La matrice (10.34) se décompose en deux sous-matrices 1 × 1 et une


sous-matrice 2 × 2. Pour les matrices de dimension 1, les valeurs propres
sont immédiates et valent 22 et les vecteurs propres qui leur correspondent
 
sont |u1  = |++ et |u2  = |−− comme l’indiquent les équations (10.33).
Pour la matrice de dimension 2, les valeurs propres s’obtiennent à partir
Page 729 de 978
de l’équation caractéristique :

Retour (1 − λ)2 − 1 = 0 (10.35)

dont les solutions λ = 0 et λ = 2 conduisent aux valeurs propres 0 et 22 de


Plein écran  2.
S
Les vecteurs propres correspondant à ces valeurs propres s’obtiennent en
Fermer résolvant :
    
1 1 a a
=λ (10.36)
Quitter 1 1 b b
1
Addition de deux spins 2 730
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On trouve après un calcul élémentaire :

1
|u3  = √ (|+− + |−+) (10.37)
2
1
Page de titre |u4  = √ (|+− − |−+) (10.38)
2
Sommaire
L’observable S  2 possède donc deux valeurs propres distinctes 0 et 22 , la
première est non dégénérée et lui correspond le vecteur |u4 , la deuxième est
  trois fois dégénérée et les trois vecteurs |u1  , |u2  et |u3  qui lui correspondent
forment une base orthonormée dans le sous-espace de dégénérescence qui
  lui est associé.
En résumé, les valeurs propres et vecteurs propres de S  2 sont tels que :
Page 730 de 978

Retour Valeur propre Vecteur propre

|u1  = |++
Plein écran
22 |u2  = |−−
1
|u3  = √ (|+− + |−+)
Fermer 2
0 1
|u4  = √ (|+− − |−+)
Quitter 2
1
Addition de deux spins 2 731
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1.6. Base |S, M
Les valeurs propres de S  2 sont S(S + 1)2 , comme elles sont égales
respectivement à 0 et 22 , on a :

Page de titre

Pour 0 : S (S + 1) 2 = 0 soit S=0


Sommaire Pour 22 : S (S + 1) 2 = 22 soit S=1

  Le nombre quantique S peut donc prendre deux valeurs S = 0 et S = 1.


La première correspond au vecteur propre |u4  qui est aussi vecteur propre
  de Sz avec la valeur propre M = 0. Nous notons ce vecteur |0, 0 :

1
Page 731 de 978 |0, 0 = √ ( |+− − |−+ ) (10.39)
2
Retour La deuxième est associée à trois vecteurs propres |u1  , |u2  , |u3  qui sont
également vecteurs propres de Sz avec les valeurs propres M = 1, −1, 0 ; on
Plein écran
note ces vecteurs |1, 1, |1, −1 et |1, 0 :


⎪ |1, 1 = |++
Fermer ⎨ 1
|1, 0 = √ ( |+− − |−+ ) (10.40)

⎪ 2
Quitter
⎩ |1, −1 = |++
1
Addition de deux spins 2 732
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www.goodprepa.tech - .
La nouvelle base |S, M  adaptée à l’E.C.O.C. S12 , S22 , S
 2 , Sz est alors
{|0, 0 , |1, 1 , |1, 0 , |1, −1}. On peut vérifier aisément que cette base est
orthonormée et complète.
A partir des relations (10.39) et (10.40) on peut d’ailleurs exprimer les
Page de titre vecteurs de l’ancienne base {|m1 , m2 } en fonction des |S, M  , on aura :

⎪ |++ = |1, 1
Sommaire ⎪


⎪ |−− = |1, −1

1
  |+− = √ (|1, 0 + |0, 0) (10.41)

⎪ 2


⎪ 1
⎩ |−+ = √ (|1, 0 − |0, 0)
  2

Page 732 de 978


1.7. Conclusion
1 1
Retour Lorsqu’on compose deux spins (s1 = s2 = ), les valeurs propres
2 2
S (S + 1) 2 de S 2 sont telles que S est égale soit à s1 + s2 = 1 soit à
Plein écran s1 − s2 = 0. Les valeurs propres M  de Sz sont telles que M prenne les
valeurs comprises entre −S et +S .
Fermer A chaque valeur de S est associée une famille de 2S + 1 vecteurs ortho-
gonaux (trois pour S = 1, un pour S = 0) correspondant aux 2S + 1 valeurs
Quitter possibles de M .
1
Addition de deux spins 2 733
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Les trois états |1, 1 , |1, 0 , |1, −1 correspondant à S = 1 et M =
1, 0, −1 constituent les trois composantes de ce que l’on appelle un triplet,
l’état |0, 0 est appelé un singulet.
On remarque que les trois composantes du triplet sont symétriques
Page de titre
par rapport à l’échange des deux spins, par contre l’état singulet est anti-
symétrique par rapport à cet échange.
Sommaire

 

 

Page 733 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
2. ADDITION DE DEUX MOMENTS CINÉTIQUES
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QUELCONQUES 734
2. Addition de deux moments cinétiques
quelconques
Considérons un système physique formé par la réunion de deux systèmes

− →

Page de titre
qu’on notera (1) et (2). Soient J 1 et J 2 les observables de moments

− →
− →

cinétiques respectifs de ces deux systèmes et J = J 1 + J 2 , le moment
Sommaire cinétique total du système global.

 
2.1. Espace des états
  L’espace des états ξ1 du système (1) est rapporté à la base {|j1, m1 }
constituée des vecteurs propres communs à J12 et J1z et on a :
Page 734 de 978
J12 |j1, m1  = j1 (j1 + 1) 2 | j1, m1 
J1z |j1 , m1  = m1  |j1 , m1 
Retour

J1± |j1 , m1  = 2 j1 (j1 + 1) − m1 (m1 ± 1) |j1 , m1 ± 1 (10.42)
Plein écran
De même, l’espace des états ξ2 du système (2) est rapporté à la base
Fermer
{|j2 , m2 } formée des vecteurs propres communs à J22 et J2z de sorte qu’on

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 735
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a:

J22 |j2 , m2  = j2 (j2 + 1) 2 |j2 , m2 


J2z |j2 , m2  = m2  |j2 , m2 

Page de titre J2± |j2 , m2  = 2 j2 (j2 + 1) − m2 (m2 ± 1) |j2 , m2 ± 1 (10.43)

Sommaire
En toute généralité on aurait dû noter ces vecteurs |α1 , j1 , m1  et
|α2 , j2 , m2  où α1 et α2 sont des nombre quantiques décrivant les valeurs
propres d’autres observables éventuelles agissant dans ξ1 ou ξ2 et formant
 
des E.C.O.C. avec {J12 , Jz } ou {J22 , Jz }. Nous avons préféré omettre ces
nombres dans l’écriture des vecteurs de base dans le souci d’alléger l’exposé.
 

L’espace des états du système global est le produit tensoriel de ξ1 et ξ2 :


Page 735 de 978

ξ = ξ1 ⊗ ξ2 (10.44)
Retour
ξ est alors rapporté à la base formée par le produit tensoriel des bases de ξ1
et ξ2 et notée {|j1 , j2 , m1 , m2 } avec :
Plein écran

|j1 , j2 , m1 , m2  = |j1 , m1  ⊗ |j2 , m2  (10.45)


Fermer

Les espaces ξ1 et ξ2 peuvent être considérés comme des sommes directes de


Quitter sous-espaces ξ1 (j1 ) et ξ2 (j2 ) de dimensions respectives (2j1 +1) et (2j2 +1).
Addition de deux moments cinétiques quelconques 736
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On a alors
 
ξ1 = ξ1 (j1 ) et ξ2 = ξ2 (j2 ) (10.46)
⊗ ⊗

Page de titre Il s’ensuit que ξ est la somme directe des sous-espaces ξ (j1 , j2 ) obtenus
par produit tensoriel de ξ1 (j1 ) et de ξ2 (j2 ) :
Sommaire 
ξ= ξ (j1 , j2 ) avec ξ (j1 , j2 ) = ξ1 (j1 ) ⊗ ξ2 (j2 ) (10.47)

 

ξ (j1 , j2 ) a pour dimension (2j1 + 1)(2j2 + 1) et est invariant sous l’action


  −
→ →
− →
− →

de J 1 et J 2 et de toute fonction de J 1 et J 2 .

Page 736 de 978


2.2. Changement de base
Retour Le vecteur de base |j1 , j2 , m1 , m2  est vecteur propre commun des obser-
vables J12 , J22 , J1z et J2z avec les valeurs propres respectives j1 (j1 + 1) 2 ,
Plein écran j2 (j2 + 1) 2 , m-1  et m2 . .
L’ensemble J12 , J22 , J1z , J2z constitue donc un E.C.O.C. dans ξ et la
Fermer
base {|j1 , j2 , m1 , m2 } est bien adaptée à l’étude des moments cinétiques

− →

individuels J 1 et J 2 .
Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 737
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− →
− →

Pour l’étude du moment cinétique total J = J 1 + J 2 , il est plus commode
1
de considérer, comme dans le cas de deux spins , la base constituée des
2
vecteurs propres communs à l’ensemble J12 , J22 , J2 et Jz .


Page de titre
Il est facile de montrer que J est un moment cinétique en s’assurant que
ses composantes vérifient les relations de commutation canoniques.

− →
− →

Comme J 1 et J 2 commutent avec J12 et J22 , il en est de même de J , et
Sommaire
donc J2 et Jz commutent avec J12 et J22 soit :

 
! " ! "
J2 , J12 = J2 , J22 = 0
 
[Jz , J12 ] = [Jz , J22 ] = 0 (10.48)

Page 737 de 978 [J12 , J22 ] = 0


- .
2 2 2
Retour L’ensemble J1 , J2 , J , Jz constituent donc un E.C.O.C. et il s’agit de
construire un système de vecteurs orthonormés commun à ces observables.
Plein écran La base ainsi obtenue sera mieux adaptée que la base {|j1 , j2 , m1 , m2 } à
l’étude du moment cinétique total du système. - .
Fermer Notons que dans ce cas général aussi, l’ensemble J12 , J22 , J2 , Jz est
différent de {J12 , J22 , J1z , J2z } car J1z et J2z commutent effectivement avec Jz
Quitter
mais pas avec J2 .
Addition de deux moments cinétiques quelconques 738
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Nous noterons la nouvelle base {|j1 , j2 , J, M } ou plus simplement
{|J, M } puisque j1 et j2 sont fixés. Les nombres quantiques J et M seront
tels que :

J2 |J, M  = J (J + 1) 2 |J, M  (10.49)


Page de titre
Jz |J, M  = M  |J, M  (10.50)
Sommaire
Il s’agit alors de déterminer J et M en connaissant j1 et j2 et m1 et m2 .

 
2.3. Valeurs propres de Jz et degrés de dégénérescence
  2.3.1. Valeurs propres de Jz

Page 738 de 978


A l’intérieur d’un sous-espace ξ (j1 , j2 ) de dimension (2j1 + 1)(2j2 + 1),
l’équation aux valeurs propres de Jz s’écrit :

Retour
Jz |j1 , j2 , m1 , m2  = (J1z + J2z ) |j1 , j2 , m1 , m2 
= (J1z + J2z ) |j1 , m1  ⊗ |j2 , m2 
Plein écran
= J1z |j1 , m1  ⊗ |j2 , m2  + |j1 , m1  ⊗ J2z |j2 , m2 
= m1  |j1 , m1  ⊗ |j2 , m2  + m2  |j1 , m1  ⊗ |j2 , m2 
Fermer
= (m1 + m2 )  |j1 , j2 , m1 , m2 
Quitter = M  |j1 , j2 , m1 , m2  (10.51)
Addition de deux moments cinétiques quelconques 739
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Les valeurs M  de Jz sont donc telles que :

M = m1 +m2 (10.52)

Comme : −j1  m1  j1 et −j2  m2  j2 , on aura alors :


Page de titre

− (j1 +j2 )  M  j1 +j2 (10.53)


Sommaire
M prend les valeurs suivantes :
 
j1 + j2 , j1 + j2 − 1, j1 + j2 − 2, ..., − (j1 + j2 ) (10.54)

  La relation (10.53) est appelée première règle de sélection.

Page 739 de 978


2.3.2. Dégénérescence de M

Retour
L’état correspondant à M = j1 + j2 est unique, par contre il y a deux
façons de réaliser l’état correspondant à M = j1 + j2 − 1 ; on peut en effet
avoir (m1 = j1 − 1, m2 = j2 ) ou (m1 = j1 , m2 = j2 − 1) : La valeur propre
Plein écran
M = j1 + j2 − 1 est donc deux fois dégénérée. De façon générale la valeur
propre M = j1 + j2 − n aura une certaine dégénérescence.
Fermer
Pour trouver le degré de dégénérescence gj1 j2 (M ) on utilise en général
le procédé suivant :
Quitter
On porte m1 en abscisse et m2 en ordonnée et à chaque vecteur |j1 , j2 , m1 , m2 
Addition de deux moments cinétiques quelconques 740
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on fait correspondre un point de coordonnées (m1 , m2 ). Tous ces points sont
à l’intérieur ou sur les cotés d’un rectangle dont les quatre sommets ont pour
coordonnées (j1 , j2 ), (j1 , −j2 ), (−j1 , −j2 ), (−j1 , j2 ). Tous les points situés
sur une même parallèle à la deuxième bissectrice correspondent à la même
Page de titre
valeur de M = m1 + m2 ; leur nombre est donc égal à la dégénérescence de
cette valeur de M .
Nous avons à titre d’exemple représenté sur la figure 10.2 le rectangle de
Sommaire
dégénérescence correspondant à la composition de deux moments cinétiques
3
  j1 = et j2 = 1. Le degré de dégénérescence de M est noté entre
2
parenthèses.
 

Page 740 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 741
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Figure10.2 : Dégénérescence des valeurs propres M de Jz

Ces résultats sont résumés sur la figure 10.3 qui montre la variation du
degré de dégénérescence g(M ) en fonction des valeurs permises de M dans
Page de titre →
− →

le cas général de la composition de deux moments cinétiques J 1 et J 2 .
Sommaire

 

 

Page 741 de 978

Retour

Figure10.3 : Variation de g(M ) en fonction de M


Plein écran

Fermer

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 742
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2.4. Valeurs propres de J2 :
2.4.1. Théorème fondamental d’addition

Les seules valeurs possibles de J qu’on peut obtenir en additionnant deux



− →

Page de titre moments cinétiques J 1 et J 2 sont celles satisfaisant à la règle du triangle,
c’est à dire :
Sommaire
|j1 +j2 |  J  j1 +j2 (10.55)
 
2.4.2. Démonstration
  La première règle de sélection (10.53) impose à M d’être comprise entre
− (j1 + j2 ) et (j1 + j2 ), ce qui définit les valeurs maximales suivantes de m1
Page 742 de 978 et m2 :

Retour m1max = j1 (10.56)


m2max = j2 (10.57)
Plein écran
Comme : −J  M  J
Si l’on fixe m1 et m2 à leurs valeurs maximales, on obtient le maximum
Fermer
maximorum de J soit :

Quitter Jmax = j1 + j2 (10.58)


Addition de deux moments cinétiques quelconques 743
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A chaque fois que J a une valeur permise, on peut lui associer un sous-espace
ξ (J) ayant (2J + 1) dimensions qui s’identifie avec l’espace ξ (j1 , j2 ) défini
par (10.47). La somme directe de tous ces sous-espaces forme l’espace ξ
total.
Page de titre
On a donc :

ξJmax ⊕ ξJmax −1 ⊕ ... ⊕ ξJmin = ξ (j1 , j2 ) = ξ1 (j1 ) ⊗ ξ2 (j2 ) (10.59)


Sommaire

Les dimensions des sous-espaces ξ (J) exprimées avec J ou avec j1 et j2


  doivent vérifier la relation :
J
max
  (2J + 1) = (2j1 + 1) (2j2 + 1) (10.60)
Jmin
Page 743 de 978

b
La somme de type J représente la somme d’une progression arithmétique
Retour a
de premier terme a, de dernier terme b = a + n − 1 et de raison 1. Sa valeur
est donc :
Plein écran


b
J = 12 n (a + b) = 12 (b − a + 1) (a + b)
Fermer a (10.61)

Quitter = 12 {b (b + 1) − a (a − 1)}
Addition de deux moments cinétiques quelconques 744
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b
La somme de type 1 vaut quant à elle b − (a − 1).
a
En reportant dans l’équation (10.60) on obtient :
j1
+j2 j1
+j2 j1
+j2

Page de titre
(2J + 1) = 2 J+ 1
Jmin Jmin Jmin

Sommaire
= {(j1 + j2 ) (j1 + j2 + 1) − Jmin (Jmin − 1)} (10.62)
+ {(j1 + j2 ) − (Jmin − 1)}
 
2
= (j1 + j2 ) (j1 + j2 + 2) − Jmin +1
  En égalant avec le deuxième membre de l’équation (10.60) on a :
2
(j1 + j2 ) (j1 + j2 + 2) − Jmin + 1 = (2j1 + 1) (2j2 + 1) (10.63)
Page 744 de 978

qui donne après développement et simplification :


Retour
j12 + j22 − Jmin
2
= 2j1 j2 (10.64)

Plein écran soit :


2
Jmin = (j1 − j2 )2 (10.65)
Fermer
comme J est toujours positif ou nul on peut écrire
Quitter Jmin = |j1 − j2 | (10.66)
Addition de deux moments cinétiques quelconques 745
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Ce qui démontre avec (10.58) le théorème fondamental d’addition qu’on
appelle aussi la deuxième règle de sélection et qui s’écrit :

| j1 −j2 |  J  j1 +j2 (10.67)


Page de titre

Sommaire

 

 

Page 745 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 746
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j1 , j2 et J étant des entiers ou demi-entiers positifs ou nuls.

2.4.3. Valeur propre de J2


Page de titre
Les valeurs propres de J2 sont bien sûr J(J + 1)2 et l’on a :

Sommaire
J2 |J, M  = J (J + 1) 2 |J, M  (10.68)
Jz |J, M  = M  |J, M  (10.69)
 
Les vecteurs |J, M  appartiennent à l’espace ξ (j1 , j2 ) = ξ (J) et sont comme
  tous les vecteurs de cet espace vecteurs propres de J12 et J22 avec les valeurs
propres j1 (j1 + 1) 2 et j2 (j2 + 1) 2 respectivement.
Page 746 de 978 Remarquons que les valeurs de M sont toutes entières si j1 et j2 sont
tous deux entiers ou tous deux demi-entiers, et toutes demi-entières si j1
Retour
et j2 sont l’un entier et l’autre demi-entier. Par conséquent les valeurs de J
correspondantes sont elles aussi toutes entières dans le premier cas et toutes
demi-entières dans le deuxième.
Plein écran

Fermer

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 747
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2.5. Vecteurs propres communs à J2 et Jz
2.5.1. Coefficients de Clebsch-Gordan

A chaque couple (J, M ) donné par les règles de sélection correspond un


Page de titre vecteur |J, M  qui est un vecteur propre commun à J2 et Jz . On supposera ce
vecteur normé et on fixera sa phase de façon appropriée. Les vecteurs |J, M 
Sommaire constituent comme les vecteurs |m1 , m2  une base orthonormée dans le sous-
espace ξ (j1 , j2 ) = ξ (J). On passe d’une base à l’autre par la transformation
  unitaire :

|J, M  = |m1 , m2  m1 , m2 | J, M  (10.70)
 
m1 m2

Page 747 de 978 où on a omis les nombres quantiques α, j1 , j2 dans les kets pour en simplifier
l’écriture.
Retour
Les coefficients m1 , m2 | J, M  de cette transformation sont appelés
coefficients de Clebsch-Gordan (CG) ou coefficient d’addition vectorielle et
ne dépendent que des nombres j1 , j2 , J , m1 , m2 , M (j1 , j2 , m1 , m2 | J, M ).
Plein écran
Ces coefficients permettent de connecter la base {|J, M } adaptée au spin
total à la base {|m1 , m2 } adaptée aux spins individuels et de construire ainsi
Fermer
les vecteurs |J, M .

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 748
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2.5.2. Détermination des coefficients de Clebsch-Gordan

2.5.2.1. Exigences
D’après précédemment le CG m1 , m2 | J, M  existe lorsque les deux
règles de sélection sont satisfaites :
Page de titre

−(j1 + j2 )  M  j1 + j2 (10.71)
Sommaire |j1 − j2 |  J  j1 + j2 (10.72)

 
avec M = m1 + m2
(i) La relation (10.70) définit les vecteurs |J, M  à une phase arbitraire près.
  On admettra pour lever cet arbitraire que tous les CG sont réels c’est-à-
dire :
Page 748 de 978

m1 , m2 | J, M  = J, M | m1 m2  (10.73)


Retour
En particulier pour la valeur maximale de J on aura :

Plein écran j2 , J − j1 | J, J  0 (10.74)

(ii) Pour cette valeur maximale de J(J = j1 + j2 et M = J , donc m1 = j1 et


Fermer
m2 = j2 ) il n’existe qu’un seul coefficient CG possible car on a :
Quitter |j1 + j2 , j1 + j2  = j1 , j2 | j1 + j2 , j1 + j2  |j1 , j2  (10.75)
Addition de deux moments cinétiques quelconques 749
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Comme les bases {|J, M } et {|m1 , m2 } sont orthonormées, cela im-
pose que :

j1 , j2 | j1 + j2 , j1 + j2  = 1 (10.76)
Page de titre
Il n’existe en effet qu’un seul vecteur de poids maximum.
Les relations (10.74), (10.75) et (10.76) vont nous permettre de calculer
Sommaire tous les CG au moyen de relations de récurrence.

  2.5.2.2. Relations de récurrence


Par application de l’opérateur J+ au ket |J, M  on obtient :
  
J+ |J, M  = m1 , m2 | J, M  J+ |m1 , m2  = aM |J, M + 1
Page 749 de 978 m1 m2
(10.77)
Retour
or :

Plein écran J+ |m1 , m2  = (J1+ + J2+ ) |m1  ⊗ |m2 


= am1 |m1 + 1 ⊗ |m2  + |m1  ⊗ am2 |m2 + 1
Fermer
= am1 |m1 + 1, m2  + am2 |m1 , m2 + 1 (10.78)

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 750
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ce qui donne :

aM |J, M + 1 = {m1 , m2 | J, M  ×
m1 m2
(am1 |m1 + 1, m2  + am2 |m1 , m2 + 1)}
Page de titre
(10.79)

Sommaire aM , am1 et am2 sont données par la relation (7.70) du chapitre 7 et dépendent
respectivement de J , M , j1 , m1 et j2 , m2 .
  En projetant la relation (10.79) sur le bras m1 m2 | on obtient :

  aM m1 , m2 | J, M + 1 = m1 , m2 | J, M  {am1 m1 , m2 |m1 + 1, m2 
m1 m2

Page 750 de 978


+am2 m1 , m2 |m1 , m2 + 1} (10.80)

Les deux produits scalaires du second membre sont tels que :



Retour

m1 = m1 + 1
m1 , m2 |m1 + 1, m2  = 0 pour : (10.81)
Plein écran m2 = m2


m1 = m1
Fermer

m1 , m2 |m1 , m2 + 1 = 0 pour : (10.82)


m2 = m2 + 1
Quitter
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On obtient donc la relation de récurrence suivante :

aM m1 , m2 | J, M + 1 = am −1 m1 − 1, m2 | J, M 


1

+a 
m2 −1 m1 , m2 − 1| J, M  (10.83)
Page de titre
On obtient une relation analogue par application de l’opérateur J− à
Sommaire
la relation (10.70), ce qui permet d’écrire la relation de récurrence la plus
générale :
 

(J ± M) (J ∓ M + 1) m1 , m2 | J, M ∓ 1 =

  (j1 ∓m1 ) (j1 ±m1 +1) m1 ±1, m2 | J, M (10.84)

Page 751 de 978 + (j2 ∓m2 ) (j2 ±m2 +1) m1 , m2 ±1| J, M

Retour On rappelle que dans le sous-espace ξ (j1 , j2 ), le ket |m1 = j1 , m2 = j2 


est l’unique vecteur propre de Jz associé à M = j1 + j2 . Comme J2 et Jz
Plein écran
commutent et que M = j1 + j2 n’est pas dégénérée, ce vecteur est aussi
vecteur propre de J2 avec la valeur propre J (J + 1) 2 où J = j1 + j2 de
sorte qu’on a l’identité :
Fermer

|J = j1 +j2 , M = j1 +j2  = |m1 = j1 , m2 = j2  (10.85)


Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 752
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Ceci permet de générer par l’application répétée de J− , tous les vecteurs
|J, M  pour lesquels J = j1 + j2 . On fera une démarche analogue pour
J = j1 + j2 − 1 et ainsi de suite.
Le calcul des coefficients de CG s’effectue aisément à partir de la relation
Page de titre
de récurrence (10.84). Toutefois, pour les nombres quantiques élevés il est
plus simple d’utiliser les tables de coefficients de Clebsch-Gordan (exemple
tableau 1) ou de recourir carrément à des sous-programmes d’ordinateurs.
Sommaire

 

 

Page 752 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 753
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 753 de 978

Retour

Plein écran

Fermer


Tableau.1 : Coefficients de Clebsch-Gordan ; un signe
Quitter
est sous entendu dans chaque coefficient
Addition de deux moments cinétiques quelconques 754
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1
2.6. Application : Retour à l’addition de deux spins 2

− →
− →
− →
−  
Dans ce cas J 1 = S 1 et J 2 = S 2 . L’espace de Hilbert ξ 12 , 12
admet une base de quatre vecteurs qu’on note {|++ , |+− , |−+ , |−−}
et il s’agit de passer à la base {|J, M } adaptée au moment cinétique total.
Page de titre
Comme :

Sommaire |j1 − j2 |  J  j1 + j2 on a : 0S1


soit : S = 0 et S=1
1 1
  M = m1 + m2 on a : M =± ±
2 2
soit : M = 1, 0 et S = −1
 
Les vecteurs |J, M  sont donc au nombre de quatre : {|1, 1 , |1, 0 , |1, −1 ,
Page 754 de 978 |0, 0}.
Pour déterminer les coefficients de CG partons de la plus grande valeur de
1
Retour M (M = 1) qui correspond à m1 = m2 = et pour laquelle il n’existe qu’une
2
seule valeur de S(S = 1). Comme la valeur de M = 1 n’est pas dégénérée
Plein écran les vecteurs |1, 1
 et |++ sont proportionnels. Pour que le coefficient de
Clebsch-Gordan 12 , 12  1, 1 = ++| 1, 1 soit réel positif il faut qu’on ait :
Fermer
|1, 1 = |++ (10.86)
Quitter
Addition de deux moments cinétiques quelconques 755
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Les autres vecteurs propres associés à S = 1 s’obtiennent par application
répétée de S− = S1− + S2− sur |1, 1, soit :

S− |1, 1 =  2 |1, 0 = S1− |++ + S2− |++ =  (|−+ + |+−)
(10.87)
Page de titre
ce qui donne :
Sommaire 1
|1, 0 = √ (|+− + |−+) (10.88)
2
 
appliquons S− sur |1, 0 :
√ 1 2
  S− |1, 0 =  2 |1, −1 = √ (S1− |+− + S2− |−+) = √ |−−
2 2
(10.89)
Page 755 de 978

soit :
Retour
|1, −1 = |−− (10.90)

Plein écran Ayant trouvé les 3 vecteurs associés à S = 1, il faut trouver celui qui est
associé à S = 0. Comme dans ce cas M = m1 + m2 = 0, ce vecteur
Fermer
appartient au sous-espace sous-tendu par les vecteurs |+− et |−+ et peut
s’écrire sous la forme :
Quitter |0, 0 = a1 |+− + a2 |−+ (10.91)
Addition de deux moments cinétiques quelconques 756
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ce vecteur doit être orthogonal à |1, 0, donc :
1 a1 + a2
1, 0| 0, 0 = √ (+−| + −+|) (a1 |+− + a2 |−+) = √ =0
2 2
(10.92)
Page de titre
ce qui donne a1 = −a2 , et comme |0, 0 est normalisé et que les CG doivent
être réels on doit avoir a1 = √12 , soit :
Sommaire
1
|0, 0 = √ (|+− − |−+) (10.93)
2
 
On obtient au total :


⎪ |1, 1 = |++
  ⎨ 1
un triplet : |1, 0 = √ (|+− + |−+) (10.94)

⎪ 2
Page 756 de 978 ⎩ |1, −1 = |−−

1
un singulet : |0, 0 = √ (|+− − |−+)
Retour
(10.95)
2
Plein écran Ce changement de base peut s’écrire sous la forme matricielle suivante :
⎛ ⎞ ⎛ ⎞⎛ ⎞
|1, 1 1 0 0 0 |++
⎜ |1, 0 ⎟ ⎜ 0 √1 √1 ⎟ ⎜ ⎟
⎟ ⎜ |+−
Fermer 0
⎜ ⎟ ⎜ 2 2 ⎟
⎝ |1, −1 ⎠ = ⎝ 0 0 0 1 ⎠ ⎝ |−+ ⎠ (10.96)
Quitter |0, 0 0 √1 − √12 0 |−−
2
Addition de deux moments cinétiques quelconques 757
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Les éléments de la matrice 4 × 4 sont les coefficients de Clebsch-Gordan.

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 757 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1
3. ADDITION D’UN MOMENT CINÉTIQUE ORBITAL ET D’UN SPIN 2 758
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3. Addition d’un moment cinétique orbital et d’un
spin 12
Ce problème se rencontre lorsqu’on étudie le moment cinétique total
Page de titre 1
d’une particule de spin tel que l’électron ou le proton car cette particule
2
possède à cause de son mouvement un moment cinétique orbital L  dont le
Sommaire
nombre quantique correspondant est un entier.
 
3.1. Espace des états
 
L’espace des états de la particule est le produit tensoriel de l’espace orbital
et de l’espace de spin qu’on note ξ = ξ( ) ⊗ ξ( 12 ) = ξ( , 12 ). C’est un espace
Page 758 de 978
de dimension 2(2 + 1) dont la base est :
6 1 7
 , ; m, ms = {|m, ms }
Retour 2

avec :
Plein écran

m = , − 1, ..., −
Fermer 1
ms = ± (10.97)
2
Quitter
Pour simplifier davantage les calculs on notera cette base {|m, ±}.
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 759
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Cette base est formée des vecteurs propres communs aux observables
 2, S
L  2 , Lz et Sz et il s’agit de construire la base {|J, M } formée des vecteurs


propres communs à J2 et Jz où J est le moment cinétique total de la particule
qui est donné par :
Page de titre −
→  +−

J =L S (10.98)

Sommaire Il faut signaler que si = 0, m = 0 et les vecteurs |0, ± sont vecteurs


propres de J2 et Jz avec les valeurs propres J(J + 1)2 et M  qui sont telles
 
1 1
que J = et M = ± . Si par contre est non nul, J prendra deux valeurs
2 2
possibles :
 
1 1
J = + et J = − (10.99)
2 2
Page 759 de 978
A chacune de ces valeurs correspond un sous-espace ξ(J) sous-tendu par
2J + 1 vecteurs |J, M 
Retour

Plein écran 3.2. Détermination des |J, M


3.2.1. Vecteurs dans le sous-espace ξ( + 12 )
Fermer
1
Le sous-espace ξ( + 12 ) correspondant à J = + est sous-tendu par
Quitter 2
2 + 2 vecteurs |J, M .
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 760
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Comme précédemment il existe un seul vecteur correspondant à J =
1
j1 + j2 et à M = j1 + j2 avec j1 = et j2 = , c’est le vecteur :
      2
 + 1 , + 1 =  , 1 ; , 1 =  , 1 soit :
 2 1 2 1 2 2 2
 + , + = | , + (10.100)
Page de titre 2 2
Par action de l’opérateur J− sur ce vecteur on a :
    
Sommaire
J−  + 12 , + 12 =  (J + M ) (J − M + 1)  + 12 , − 12
√  
=  2 + 1  + 12 , − 12 (10.101)
 
Soit :
   
   + 1 , − 1 = √ 1 J −
 + 1 , + 1
2 2 2 2
 2 + 1
1
Page 760 de 978
= √ (L− + S− ) | , +
 2 + 1
1 ! √ "
Retour = √  2 | − 1, + +  | , −
 2 + 1
 
2 1
| − 1, + + | , −
Plein écran
= (10.102)
2 + 1 2 + 1
Fermer En appliquant une nouvelle fois J− on obtient par un calcul similaire :
 
 
 + 1 , − 3 = 2 − 1 | − 2, + + 2
| − 1, − (10.103)
Quitter 2 2
2 + 1 2 + 1
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 761
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De façon générale, le vecteur  + 12 , M est une combinaison  linéaire des
deux seuls vecteurs de base associ és à M, c’est à dire M − 1 , + et
  2
M + 1 , − . En comparant les expressions (10.100), (10.102) et (10.103) on
2
aboutit à la combinaison suivante :
Page de titre
 
 1  + M+ 12   − M+ 12  
 + , M = M− 1 , + + M+ 12 , −
2 2
Sommaire
2 + 1 2 + 1
(10.104)
  Relation qu’on peut d’ailleurs obtenir par un raisonnement de récurrence et
où :
 
1 1 3 1 1
M = + , − , − , ..., − + , −( + ) (10.105)
2 2 2 2 2
Page 761 de 978

3.2.2. Vecteurs dans le sous-espace ξ( − 12 )


Retour

Dans ce cas ce sous-espace est sous-tendu par 2 vecteurs |J, M  qui


1
Plein écran
sont associés à la valeur J = − .
2
D’après précédemment le vecteur correspondant à la valeur maximale
Fermer 1
− de M est une combinaison linéaire de | − 1, + et | , − et il est
2  
Quitter orthogonal à  + 12 , − 12 . En choisissant le coefficient de | , − réel positif
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 762
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et en normant on obtient :
 
  2 1
 − 1 , − 1 = | , − − | − 1, + (10.106)
2 2
2 + 1 2 + 1
Page de titre En faisant agir l’opérateur J− sur ce vecteur on déduit les autres vecteurs
qu’on trouve égaux à :
Sommaire  
 1  + M+ 12   − M+ 12  
 − , M = M+ 12 , − − M− 12 , +
  2
2 + 1 2 + 1
(10.107)
 
avec :
1 3 3 1
M = − , − , ..., − + , −( − )
Page 762 de 978
(10.108)
2 2 2 2
Retour
3.3. Représentation en formulation spineurs
Plein écran 1
Nous avons vu au chapitre9 que les états d’une particule de spin peuvent
  2
Fermer être représentés par des spineurs. Pour les états  , 12 , m, ms les spineurs ont

Quitter
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 763
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la forme suivante :
! "  

→ m
ψ, 1 ;m,+ ( r ) = Rk, (r)Y (θ, ϕ)
1
(10.109)
2 0
! "  
ψ, 1 ;m,− (−
→ 0
Page de titre r ) = Rk, (r)Ym (θ, ϕ) (10.110)
2 1
Sommaire D’après les expressions des |J, M  on déduit que les spineurs qui leur sont
associés s’écrivent :
  ⎛  ⎞
! " +M + 12 M− 1
Y 2 (θ, ϕ)
ψ+ 1 ,M (−

r ) = Rk, (r) ⎝  2+1 1 ⎠ (10.111)
  2 −M + 2 M+ 1
2+1
Y 2 (θ, ϕ)
⎛  ⎞
−M + 12 M − 12
! "
⎜ − Y (θ, ϕ) ⎟
Page 763 de 978
ψ− 1 ,M (−
→ 2+1
r ) = Rk, (r) ⎝  ⎠ (10.112)
2
+M + 12 M + 12
Retour 2+1
Y (θ, ϕ)

Plein écran

Fermer

Quitter
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 764
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3.4. Application : Cas où = 1
L’utilisation des expressions (10.104) et (10.107) donne pour les |J, M  les
relations suivantes :
3 3
 , = |1, +
Page de titre 2 2
 
3 1 2 1
 , = |0, + + |1, −
2 2
Sommaire
3 3
 
3 1 1 2
   ,− = |−1, + + |0, −
2 2
3 3
3 3 (10.113)
   , − = |−1, −
2 2
 
1 1 2 1
Page 764 de 978  , = |1, − − |0, +
2 2
3 3
 
Retour 1 1 1 2
 ,− = |0, − − |−1, +
2 2
3 3
Plein écran

3.5. Couplage spin-orbite


Fermer
1
Dans les atomes, les électrons qui sont des particules de spin ont
Quitter
2
 dû à leur rotation autour du noyau.
également un moment cinétique orbital L
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 765
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A l’état fondamental le nombre quantique associé à ce moment est nul mais
il n’en est pas de même pour les états excités.
Dans l’atome d’hydrogène et dans l’approximation du noyau immobile
l’hamiltonien est :
Page de titre P 2
H0 = + V (r) (10.114)
2m
Sommaire
H0 commute avec L  2 et avec toutes les composantes de −
 2 et S →
S et de L
et ses états propres sont les états produits | , m ⊗ |s, ms  = | , s, m, ms  qui
s’écrivent dans la représentation sphérique {|− →
 
r } sous la forme :

  ψ(r, θ, ϕ) = Rn, (r)Ym (θ, ϕ)χ(ms ) (10.115)

En l’absence d’interaction entre l’atome et le champ électromagnétique


Page 765 de 978 qui entraı̂ne l’émission de photons, lorsque l’électron est dans un état excité,
l’atome serait dans un état stationnaire et les nombres n, , m, s, ms sont de
Retour bons nombres quantiques et caractérisent complètement l’état quantique de
l’atome.
Plein écran En fait le couplage avec le champ électromagnétique introduit des effets
relativistes qui engendrent trois termes supplémentaires qu’il faut ajouter à H0
Fermer
et qu’on appelle termes de structure fine, car ils conduisent à une séparation
très fine des raies spectroscopiques. Ces termes dont la contribution est très
faible par rapport à celle qui est associée à H0 ( 10−4 ) sont au nombre de
Quitter
trois :
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 766
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(i) Un terme W1 correspondant à la variation relativiste de l’énergie


cinétique de l’électron et qui s’écrit :
P4
W1 = − (10.116)
Page de titre 8m3e c2
(ii) Un terme W2 qu’on appelle terme de Darwin et qui correspond à
Sommaire
la variation relativiste de l’énergie potentielle de l’électron. Ce terme
s’écrit :
   
π2 q2
W2 = δ(r) (10.117)
2me c2 4πε0
 
(iii) Un terme WSO appelé couplage spin-orbite qui provient de l’inter-
action entre le spin de l’électron et son mouvement cinétique orbital.
Page 766 de 978
Ws0 s’écrit :
1 1 dV − → −→ →−
− →
Retour WSO = 2
L . S = ξ(r) L. S (10.118)
2me c r dr


Plein écran me , P , q sont respectivement la masse, l’impulsion et la charge de
l’électron ; c est la vitesse de la lumière et δ(r) la fonction de Dirac.
Fermer Lorsque l’on tient compte uniquement de Ws0 , l’hamiltonien de l’atome
devient :
Quitter H = H0 + WSO (10.119)
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 767
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On peut vérifier alors que H ne commute plus avec les composantes de L


et S puisque :

[Lz , WSO ] = ξ(r) [Lz , Lx Sx + Ly Sy + Lz Sz ]


Page de titre
= iξ(r) {Ly Sx − Lx Sy } (10.120)
[Sz , WSO ] = ξ(r) [Sz , Lx Sx + Ly Sy + Lz Sz ]
Sommaire = iξ(r) {Lx Sy − Ly Sx } (10.121)

Ce qui signifie que les nombres n, , m, s, ms ne sont plus de bons nombres


 
quantiques.


Cependant on peut vérifier facilement que le moment cinétique total J =
  −
→ − →
L + S commute avec WSO et donc avec H . Pour le voir il suffit d’ajouter
membre à membre les égalités (10.120) et (10.121) :
Page 767 de 978

[Jz , WSO ] = [Lz + Sz , WSO ] = 0


Retour
et de même pour les composantes Jx et Jy . Par conséquent, le moment


Plein écran
cinétique total J est une constante du mouvement et pour chercher les états
stationnaires de H, il est plus commode de chercher les vecteurs propres
→ −
− →
Fermer
communs à H, L 2 , S 2 , J2 et Jz c’est à dire les vecteurs |J, M  qu’on a déjà
déterminés dans le paragraphe 3.2.
Bien que WSO constitue une perturbation de l’hamiltonien central H0 ,
Quitter
il joue un rôle important dans la structure des atomes en permettant de
1
Addition d’un moment cinétique orbital et d’un spin 2 768
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lever la dégénérescence des niveaux électroniques, car comme nous l’avons
vu, l’interaction spin-orbite dédouble chaque niveau électronique en deux
1 1 → −
− →
niveaux + et − selon que L et S sont parallèles ou antiparallèles,
2 2
seuls les niveaux = 0 restent inchangés. Une signature de cet effet est le
Page de titre doublet du Sodium : dans ce cas la transition du premier état excité ( = 1)
vers l’état fondamental ( = 0) est affectée par l’interaction spin-orbite qui
Sommaire lève la dégénérescence de l’état excité pour donner deux états correspondant
3 1
à j = et j = ; les deux raies du doublet représentent la transition de
  2 2
chacun de ces états vers le fondamental non dégénéré. Le fait que les deux
raies soient très proches l’une de l’autre (λ1 = 5890 Å et λ2 = 5896Å) prouve
  la faible intensité du couplage.

Page 768 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et problèmes 769
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Exercices et problèmes
1
EP 10.1 : couplage de deux spins 2
de particules identiques
1
On considère un système de deux particules identiques de spin et on note dans
Page de titre 2
l’espace produit tensoriel E = ES1 ⊗ ES1 {|m1 , m2  = |±, ±} la base commune à
l’ensemble S12 , S22 , S1z , S2z et {|S, M } la base commune à l’ensemble S12 , S22 , S
 2 , Sz
Sommaire → −
− → →

avec S = S 1 + S 2 .
1- Donner les différentes valeurs de S et de M et trouver les 4 relations qui
 
connectent les deux bases.
2- L’hamiltonien du système est donné par :
 
→ −
− →
H = H0 + W avec W = α S 1 S 2
Page 769 de 978
où α est la constante de couplage.
On suppose que les quatre kets |±, ± sont tous vecteurs propres de H0 avec la
Retour
même valeur propre E0 qui correspond à l’énergie de l’état fondamental.
a- Monter que les kets |S, M  sont vecteurs propres de H .
Plein écran b- En déduire que le couplage W découple le niveau E0 en un niveau singulet
|0, 0 d’énergie ES et un niveau triplet |1, M  d’énergie ET .
Fermer Calculer ES et ET .

1
Quitter EP 10.2 : Couplage de deux spins 2 de particules différentes
Exercices et problèmes 770
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On considère un système formé de deux particules de spin identiques (s1 = s2 =


1
) et de moments magnétiques différents. On plonge le système dans un champ
2 −→
magnétique uniforme parallèle à l’axe Oz de telle sorte que son hamiltonien s’écrit
Page de titre sous la forme :
→ −
− →
Sommaire
H = 2a1 S1z + 2a2 S2z + 4b S 1 S 2

où a1 , a2 et b sont des constantes réelles.


  → −
− →
1- On introduit les moments cinétiques S et S définis par :

→ →
− →
− → −
− → →

  S = S 1 + S 2 et S = S 1 − S 2

Exprimer H en fonction des opérateurs S  2 , Sz et Sz .
Page 770 de 978 
2- Ecrire la matrice représentant Sz dans la base propre {|S, MS } de S  2 et Sz .
3- Ecrire la matrice représentant H dans la base {|SMS }.
On prendra les vecteurs de cette base dans l’ordre : {|1, 1 , |1, −1 , |1, 0 et |0, 0} .
Retour

4- Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de H .


Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et problèmes 771
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EP 10.3 : Moment cinétique total d’un atome


−  J le moment cinétique et le
On considère un atome et on désigne par J et M
Page de titre →
−  I le moment cinétique et le
moment magnétique du nuage électronique et par I et M
moment magnétique du noyau.
Sommaire
De sorte qu’on a :

→ →
− −
→ →

  M J = γL J et M I = γI I

où γL , γI sont les rapports gyromagnétiques du nuage et du noyau.


  → −
− →
L’énergie d’interaction magnétique du nuage et du noyau est W = aM J M I où a
est constante qui dépend de la distribution des électrons au voisinage du noyau.


Page 771 de 978 1- L’état du noyau (Energie EI et valeur propre I (I + 1) 2 de I 2 ) et celui du
nuage (Energie EJ et valeur propre J (J + 1) 2 de J2 ) étant fixés. Déterminer les


Retour valeurs des nombres quantiques K que peut prendre le moment cinétique total K de
l’atome.

− →

Plein écran
2- Exprimer W en fonction de I 2 , J2 et K 2 .
3- Donner l’expression en fonction de I, J et K des niveaux d’énergie hyperfins
de l’atome.
Fermer
4- Calculer la séparation en énergie de deux niveaux hyperfins consécutifs.

Quitter 1
EP 10.4 : Couplage d’un spin 1 et d’un spin 2
Exercices et problèmes 772
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On considère une particule (1) de spin J1 = 1 et on désigne par E1 l’espace des


états de J1z et J12 dont la base est {|j1, m1 } et une particule (2) de spin J2 = 1 et
on désigne par E2 l’espace des états de J2z et J22 dont la base est {|j2, m2 }.

− →
− →

Soit J = J 1 + J 2 le moment cinétique total du système des deux particules.
Page de titre


1- Quelles sont les valeurs du nombre quantique J caractérisant le spin total J .
2- Quelle est la base |J, M  qui rend J12 , J22 , J2 et Jz simultanément diagonaux.
Sommaire
3- trouver les matrices représentant J12 , J22 , J2 et Jz dans cette base.

 
EP 10.5 : Couplage spin-orbite et structure fine de la raie de résonance de
l’hydrogène
 
L’atome d’hydrogène est constitué d’un électron et d’un proton. Ce dernier étant
Page 772 de 978 1860 fois plus lourd que l’électron, on peut le considérer immobile à l’origine des
coordonnées et ramener l’étude de l’atome à celle du seul électron soumis à la force
Retour d’interaction électrostatique avec le proton.
Le moment cinétique orbital de l’électron par rapport à l’origine est décrit par

− →

l’observable L et son spin par l’observable S . On définit le moment cinétique total
Plein écran −

de l’électron par l’observable J telle que :

→ → −
− →
Fermer
J = L+S

Quitter
Exercices et problèmes 773
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On sait déterminer par la théorie du potentiel central les énergies propres En et
les états propres |n, , m de-l’hamiltonien H0 de.l’électron.
On peut montrer que  2 , Lz , S
H0 , L  2 , Sz est un E.C.O.C. et on rapporte
l’espace des états à une base {|n, , m, ±} constituées des vecteurs propres
Page de titre communs aux observables précédentes et tels que :
H0 |n, , m, ± = En |n, , m, ±
Sommaire
 2 |n, , m, ± = ( + 1) 2 |n, , m, ±
L
Lz |n, , m, ± = m |n, , m, ±
 
 2 |n, , m, ± = 3 2 |n, , m, ±
S
 
4

Sz |n, , m, ± = ± |n, , m, ±
2
Page 773 de 978
Cette base est orthonormée et standard pour le moment cinétique et pour le spin :
'    
(  

Retour
n, , m, E | n , , m , E = δ δ δ nn δ mm E, E = ±
EE 

L± |n, , m, E =  ( + 1) − m (m ± 1) |n, , m ± 1, E
Plein écran
S+ |n, , m, + = 0 ; S− |n, , m, + =  |n, , m, −
S+ |n, , m, − =  |n, , m, + ; S− |n, , m, − = 0
Fermer


On rappelle que pour un moment cinétique J quelconque, on a :
1
Quitter
J2 = (J+ J− + J− J+ ) + Jz2
2
Exercices et problèmes 774
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En réalité, H0 n’est que le terme principal de l’hamiltonien : le mouvement de


l’électron autour du noyau lui fait “voir”, outre le champ électrostatique, un champ


magnétique qui interagit avec le moment magnétique associé au spin S . C’est
le terme d’interaction correspondant, dit “couplage spin-orbite”, que nous voulons
Page de titre
étudier ici. L’hamiltonien total H s’écrit :
A− →−→
Sommaire H = H0 + 2
L.S


  avec A une constante.



− →

1- Montrer que les composantes de L et de S ne sont plus des constantes du


 
mouvement, mais que celles de J le sont (Il suffira de faire la démonstration pour
une seule des trois composantes).
2- On va donc chercher les vecteurs propres communs à H, J2 et Jz ; on notera
Page 774 de 978
j (j + 1) 2 et mJ  les valeurs propres de J2 et Jz respectivement. Montrer que :

− →

Retour J2 = L 2 + S 2 + 2Lz Sz + L+ S− + L− S+

Plein écran
3- Le niveau fondamental de l’atome d’hydrogène correspond à n = 1 et  = 0.
a- Combien de vecteurs de la base {|n, , m, ±} sous-tendent le sous-espace
Fermer
(n = 1,  = 0) défini par ces valeurs de n et  ?
b- Montrer que ces vecteurs de base sont déjà vecteurs propres de Jz , quelles
Quitter
sont les valeurs de mJ correspondantes ?
Exercices et problèmes 775
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c- Montrer que ces vecteurs sont également vecteurs propres de J2 , quelles sont
les valeurs de j associées à chacun d’eux ?
4- La raie de résonance de l’hydrogène (raie Lyman α) correspond à une transition
de l’atome entre son niveau fondamental et le niveau associé à n = 2 et  = 1.
Page de titre
a- combien de vecteurs de la base {|n, , m, ±} sous-tendent le sous-espace
(n = 2,  = 1) défini par ces valeurs de n et  ?
b- Montrer que ces vecteurs de base sont déjà vecteurs propres de Jz ; quelles
Sommaire
sont leurs valeurs de mJ ?
5- On considère le vecteur de l’ensemble précédent associé à la valeur maximale
 
de mJ .
a-Montrer qu’il est également vecteur propre de J2 , et calculer la valeur j0 de j
  correspondante ?
b- Combien y a-t-il, dans le sous-espace (n = 2,  = 1), de vecteurs propres de
Page 775 de 978 2
J indépendants ayant cette même valeur j0 de j ?
c- Parmi ces kets, construire celui qui est également vecteur propre de Jz avec la
Retour valeur propre mJ  = (j0 − 1) .
6- a- Montrer que qu’il existe, dans E (n = 2,  = 1), un vecteur orthogonal à
Plein écran
celui qui a été construit en 5-c et qui est vecteur propre de Jz avec la même valeur
propre. Le construire.
b- Montrer que ce dernier ket est vecteur propre de J2 , quelle valeur j1 de j lui
Fermer
est associée ? combien de vecteurs propres de J2 indépendants, ayant cette même
valeur j1 de j , existe-t-il dans le sous-espace E (n = 2,  = 1) ?
Quitter
Exercices et problèmes 776
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7- En récapitulant les résultats des questions 3, 4, 5 et 6, indiquer les valeurs
de j et mJ qui sont réalisées dans le sous-espace E (n = 1,  = 0) et dans
E (n = 2,  = 1).
→−
− → →
− →

8- Exprimer L . S en fonction de J2 , L 2 et S 2 .
Page de titre
En déduire les valeurs propres de l’hamiltonien total H et leur degré de
dégénérescence dans le cas des sous-espace E (n = 1,  = 0) et E (n = 2,  = 1).
9- Dans un spectromètre relativement peu dispersif, la transition entre l’un des
Sommaire
états de E (n = 2,  = 1) et l’un des états de E (n = 1,  = 0) donne lieu à une raie
spectrale unique.
 
a- Sachant que E1 = −13.6eV et E2 = −3.4eV calculer la fréquence et
la longueur d’onde de cette raie. Dans quel domaine (rayon X , ultraviolet, visible,
  infrarouge, ondes hertziennes) se situe-t-elle ?
b- Si l’on améliore les caractéristiques du spectromètre au point de pouvoir mettre
Page 776 de 978 en évidence les effets de couplage spin-orbite, en combien de “composantes fines”
verra-t-on se scinder la raie précédente ?
Retour c- Quelle sera la séparation relative de ces composantes lorsque A = 0.5
−4
10 eV ?
Plein écran
1
EP 10.6 : Addition de trois spins 2

Fermer 1 → −
− → − →
On considère trois particules de spin et on désigne par S 1 , S 2 , S 3 ces spins
2
respectifs.
Quitter
Exercices et problèmes 777
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− →
− →
− →

Soit S = S 1 + S 2 + S 3 le moment cinétique total des trois particules
et |m1 , m2 , m3  les vecteurs propres communs à S1z , S2z , S3z de valeurs propres
  
respectives m1 , m2 , m3 .
2 2 2
1- Donner en fonction des vecteurs |m1 , m2 , m3  une base de vecteurs propres
Page de titre communs à S  2 et Sz .
 2 et Sz forment-t-il un E.C.O.C..
2- S
Sommaire

EP 10.7 : R.M.N. de trois protons


  →

Une molécule organique CH3 X est plongée dans un champ magnétique B 0
−→
orienté suivant Oz . On suppose que l’hamiltonien du système formé par les trois
 
protons (1), (2) et (3) s’écrit sous la forme : H = H0 + W
1
où H0 caractérise l’interaction des spins des protons (s1 = s2 = s3 = ) avec le
Page 777 de 978
2
champ magnétique et W décrit le couplage entre les différents spins.
Retour
H0 et W s’écrivent :
H0 = ω(S1z + S2z + S3z )
Plein écran →−
− → →−
− → →−
− →
W = A( S 1 S 2 + S 1 S 3 + S 2 S 3 )
où ω est une constante proportionnelle à l’intensité du champ et A la constante
Fermer
de couplage.

− →
− →
− →

1- Soit S = S 1 + S 2 + S 3 , le moment cinétique total du système formé par
Quitter
les trois protons et soient |m1, m2 , m3  les états propres communs aux composantes
Exercices et problèmes 778
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S1z , S2z , S3z de valeurs propres respectives m1 , m2 , m3 . On se propose de
2 2 2
déterminer en fonction des kets |m1, m2 , m3  une base de vecteurs propres communs


à S 2 et Sz .
a- Indiquer les valeurs propres et les vecteurs propres de l’hamiltonien H0 .
Page de titre Précisez la dégénérescence des niveaux d’énergie.

− →
− →
− →

b- Soit S  = S 1 + S 2 , trouver les vecteurs propres communs à S  2 et Sz .
→ −
− → − → →

Sommaire c- En écrivant S = S  + S 3 trouver les vecteurs propres communs à S 2 et Sz .
2- Montrer que les états stationnaires de H sont les vecteurs propres communs
→2

  à S et Sz déterminés précédemment.
3- Calculer les énergies associées à ces états et les représenter sur un dia-
  gramme.

− −→
4- On applique au système un champ magnétique oscillant B 1 , parallèle à Ox :

− −→
B 1 = B1 sin ωt ux (ux est le vecteur unitaire porté par Ox).
Page 778 de 978
Sachant que la probabilité de transition entre deux états propres |i et |f  de H
est proportionnelle à l’élément de matrice i| Sx |f , indiquer par des flèches sur le
Retour
diagramme de 3- les transitions permises. Quelle est l’allure du spectre RMN des trois
protons ?
Plein écran

EP 10.8 : Composition d’un spin électronique et de deux spins nucléaires


Fermer

On considère une molécule diatomique paramagnétique ayant un électron




Quitter célibataire et on désigne par S le spin de l’électron et par I1 et I2 les spins des
Exercices et problèmes 779
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deux noyaux.
1
On suppose que S, I1 et I2 sont des spins et on rapporte l’espace des états de
2
spin de la molécule à la base orthonormée {|ms , m1 , m2 } formée des huit vecteurs
propres communs à Sz , I1z et I2z correspondant respectivement aux valeurs propres
  
Page de titre
ms , m1 et m2 avec ms , m1 , m2 = ±.
2 2 2 →

On plonge la molécule dans un champ magnétique uniforme B parallèle à l’axe
Sommaire −→
Oz et on considère que les facteurs gyromagnétiques des noyaux sont égaux.
1-En l’absence de couplage entre les spins, l’hamiltonien de spin H0 de la
  molécule s’écrit :

H0 = ΩSz + ωI1z + ωI2z


 

Page 779 de 978 où Ω et ω sont des constantes positives proportionnelles à l’intensité B du champ
magnétique et telles que Ω > 2ω :
Retour
a- Déterminer les énergies propres de H0 et leur degré de dégénérescence.
b- Tracer le diagramme d’énergie.
2- Lorsqu’on tient compte du couplage entre les spins l’hamiltonien de la molécule
Plein écran
devient :

Fermer
H = H0 + W
avec :
Quitter →−
− → →−
− →
W = aS . I 1 + aS . I 2
Exercices et problèmes 780
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où a est une constante positive.
→−
− → →−
− →
A quelles conditions doivent satisfaire les m pour que a S . I 1 et a S . I 2 aient
séparément un élément de matrice non nul entre |ms , m1 , m2  et |ms , m1 , m2 .

1
Page de titre
EP 10.9 : Système de deux spins 2 dans le référentiel du centre de masse

1
On considère un système de deux particules de masses m1 et m2 et de spin .
Sommaire

− →
− →
− →
− 2
Soient S 1 et S 2 leurs moments cinétiques de spin et R 1 et R 2 leurs opérateurs
  positions. On suppose que l’interaction W entre les deux particules est de la forme :
− −
→ →
S1S2
W = U (R) + V (R)
  2

Page 780 de 978 où U (R) et V (R) sont des fonctions d’opérateurs ne dépendant que de la
−
→ → 

distance R =  R 1 − R 2  entre les deux particules.

− →
− →

Retour
1- Soit S = S 1 + S 2 le spin total des deux particules et P1 et P0 les projecteurs
sur les états de spin total S = 1 et S = 0 respectivement.
Plein écran a- Montrer que l’on a :
→ −
− →
3 S1S2
Fermer P1 = +
4 2
− −
→ →
1 S1S2
Quitter P0 = −
4 2
Exercices et problèmes 781
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b- En déduire que :

W = W1 (R) P1 + W0 (R) P0

Page de titre

où W1 (R) et W0 (R) sont deux fonctions de R que l’on exprimera à partir de
Sommaire
U (R) et V (R).
2- Dans le référentiel du centre de masse, l’étude du système peut se rame-
ner à celle d’une particule relative de masse la masse réduite μ du système et
  →

d’impulsion. P .
a- Ecrire l’hamiltonien H de la particule relative dans le référentiel du centre de
   2 et ne dépend pas de Sz .
masse et montrer que H commute avec S
b- En déduire que l’on peut étudier séparément les états propres de H corres-
Page 781 de 978
pondant à S = 1 et à S = 0.
c- Montrer que l’on peut trouver des états propres de H , de valeurs propres E qui
Retour sont de la forme :
+1

   
Plein écran |ΨE  = λ00 ϕ0E |0, 0 + λ1M ϕ1E |1, M 
M =−1

Fermer    
où λ00 et λ1M sont des constantes, ϕ0E et ϕ1E des vecteurs de l’espace des
états Er de la particule relative et M  la valeur propre de Sz .
   
d- Ecrire les équations aux valeurs propres vérifiés par ϕ0E et ϕ1E .
Quitter
Exercices et problèmes 782
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EP 10.10 : Théorème de Wigner-Eckart



On considère un système quantique de moment cinétique total J et on rapporte
l’espace des états de ce système à la base {|α, j, m} formée par les vecteurs
Page de titre
propres communs à J2 et Jz :

Sommaire J2 |α, j, m = j (j + 1) 2 |α, j, m


Jz |α, j, m = m |α, j, m
 
α étant un indice supplémentaire symbolisant l’ensemble des valeurs propres d’un
certain nombre d’observables Ai formant avec J2 et Jz un E.C.O.C.. On suppose
  que !les Ai sont

− " des opérateurs scalaires c’est-à-dire que l’on a toujours :
Ai , J = 0.
Page 782 de 978
On désigne par E (α, j) le sous-espace à (2j + 1) dimensions sous-tendu par
les vecteurs |α, j, m (α, j fixes et − j ≤ m ≤ +j) et par P (α, j) le projecteur sur
Retour ce sous-espace :
+j

Plein écran P (α, j) = |α, j, m α, j, m|
m=−j

Fermer On définit les phases relatives aux vecteurs |α, j, m appartenant aux mêmes sous-
espace E (α, j) par :
Quitter

J± |α, j, m = j ( j + 1) − m (m ± 1) |α, j, m ± 1
Exercices et problèmes 783
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Enfin on appelle opérateur vectoriel tout opérateur V dont les composantes Vx , Vy et
Vz vérifient les relations de commutations suivantes :

[Jx , Vx ] = 0
[Jx , Vy ] = iVz
Page de titre
[Jx , Vz ] = −iVy

Sommaire et celles qui s’en déduisent par permutation circulaire.


1- Exemples d’opérateurs vectoriels :
 


a- Montrer que le moment cinétique J est un moment vectoriel
→ −
− →
  b- Montrer que pour une particule sans spin où J = L , les opérateurs position

→ →

R et impulsion P sont vectoriels.
2- Restriction d’un opérateur à l’intérieur d’un sous-espace E (α, j).
Page 783 de 978


−  
a- Montrer que α, j, m| J |α , j  , m  = 0 si α = α où j = j
Retour →

En déduire que si |Ψ appartient à E (α, j), J |Ψ appartient aussi à E (α, j) et
par suite que :
Plein écran !−
→ "
J , P (α, j) = 0
Fermer

(J |Ψdésigne l’ensemble des kets obtenus en faisant agir une composante
Quitter →

quelconque de J sur |Ψ).
Exercices et problèmes 784
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b- Expliquer pourquoi P (α, j) BP (α, j) est la “restriction” de l’opérateur B à
l’intérieur du sous-espace E (α, j).
3- Relations de commutation - Eléments de matrice de V.
!−
→ "
Page de titre
a- Montrer que J , V 2 = 0.
b- On pose :

Sommaire
V± = Vx ± iVy
J± = Jx ± iJy
 

  Calculer les six commutateurs [Jxi , V± ] (xi = x, y, z).


c- En déduire les relations :
Page 784 de 978
[J+ , V+ ] = 0
[J+ , V− ] = +2Vz
Retour
[J− , V− ] = 0
[J− , V+ ] = −2Vz
Plein écran

Fermer d- Montrer que V+ |α, j, m , V− |α, j, m , Vz |α, j, m sont vecteurs propres de


JZ . Préciser les valeurs propres correspondantes.
Quitter
Exercices et problèmes 785
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e- En conclure que :
 (
  
α, j, m| V± α, j, m = 0 ⇒ Δm = m − m = +1
 (
  
α, j, m| Vz α, j, m = 0 ⇒ Δm = m − m = 0
Page de titre

Sommaire
4- Théorème de Wigner-Eckart :

a- En calculant l’élément de matrice du commutateur [J+ , V+ ] entre α, j, m + 2|


 
et |αjm. Montrer que si −j ≤ m ≤ j − 2 on a :

  α, j, m + 1| V+ |α, j, m α, j, m + 2| V+ |α, j, m + 1


= = ...
α, j, m + 1| J+ |α, j, m α, j, m + 2| J+ |α, j, m + 1
Page 785 de 978
En déduire qu’à l’intérieur de l’espace E (α, j), les éléments de matrice de V+ et
J+ sont proportionnels :
Retour
 (  (
   
α, j, m| V+ α, j, m = λ+ (α, j) α, j, m| J+ α, j, m
Plein écran

Fermer
où λ+ (α, j) est un nombre qui ne dépend que de α et j .
b- Par un raisonnement analogue, montrer que :
 (  (
   
Quitter
α, j, m| V− α, j, m = λ− (α, j) α, j, m| J− α, j, m
Exercices et problèmes 786
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c- Calculer les éléments de matrice des commutateurs [J+ , V− ] et [J− , V+ ]


En déduire la relation :

α, j, m| VZ |α, j, m = mλ+ (α, j) = mλ− (α, j)


Page de titre


− →

Sommaire d- En conclure que les éléments de matrice de V et J à l’intérieur du sous-
espace E (α, j) sont proportionnels :
  P (α, j) Vz P (α, j) = λ (α, j) P (α, j) Jz
P (α, j) V± P (α, j) = λ (α, j) P (α, j) J±
 

Page 786 de 978 Ceci établit dans un cas particulier (restriction d’un opérateur vectoriel à l’intérieur
de E (α, j)), le théorème de Wigner-Eckart :


“A l’intérieur du sous-espace ξ (α, j), tous les opérateurs vectoriels V sont
Retour


proportionnels à J ”.
Plein écran −
→ →

V = λ (α, j) J

Fermer

Quitter
Exercices et problèmes 787
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EP 10.11 : Tenseur de structure fine (Zero-field Splitting)

1
On considère un système de deux spins dont l’interaction est décrite par
2
Page de titre l’hamiltonien :
 
2  
H=D Sz2 − + E Sx2 − Sy2
Sommaire 3

→ −
− → − →
  Sx , Sy et Sz sont les composantes du spin total S = S 1 + S 2 et D et E sont des
constantes relatives à l’interaction dipolaire des deux spins qu’on appelle constantes
  de structure fine.
On note (|α1  , |β1 ) et (|α2  , |β2 ) les états propres des observables S1z , S2z
Page 787 de 978
respectivement et on rappelle que les observables S1x , S2x et S1y , S2y s’expriment
en fonction des opérateurs S1+ , S1− et S2+ , S2− .
1- On considère les trois composantes de l’état triplet (S = 1) définies par :
Retour

|T1  = |α1 , α2 
Plein écran 1
|T0  = √ (|α1 , β2  + |β1 , α2 )
2
Fermer |T−1  = |β1 , β2 

Quitter
Déterminer en fonction de ces composantes :
Exercices et problèmes 788
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a- L’action de Sx , Sy et Sz sur |T1  , |T0  et |T−1 
b- L’action de Sx2 , Sy2 et Sz2 sur |T1  , |T0  et |T−1 
c- L’action de Sx2 , Sy2 et Sz2 sur les vecteurs |χ+  et |χ−  définis par :

1
|χ+  = √ (|T1  + |T−1 )
Page de titre
2
1
|χ−  = √ (|T1  − |T−1 )
Sommaire 2

  2. En déduire les états propres et les valeurs propres (communément appelés


Zero-field Splitting) de l’hamiltonien H .
  3. Tracer le diagramme des énergies pour D > 0, E < 0 et |D| > |E| et
en déduire les fréquences des transitions qui interviennent lorsque les éléments de
Page 788 de 978 matrice Ψ| Su |Φ sont différents de zéro.
|Ψ et |Φ représentent deux états propres de H et u = x, y ou z .
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et problèmes 789
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EP 10.12 Modèles du noyau

Les noyaux des atomes sont constitués de particules appelées nucléons. Le


1
nucléon est caractérisé par sa masse M, son spin S = et ses deux états de charge.
Page de titre
2
On distingue ces deux états par un nombre quantique τ qui prend deux valeurs
Sommaire
τ = +1 dans l’état proton et τ = 0 dans l’état neutron. Les nucléons obéissent au
principe d’exclusion de Pauli qui s’applique à l’ensemble des particules quantiques.
On admet que la stabilité d’un noyau résulte de l’interaction indépendante de la charge
 
des A nucléons pris deux à deux qui le constituent. On a pu cependant montrer que
le iième nucléon est soumis à un potentiel moyen Ui dû à tous les autres nucléons qui
  s’exprime simplement. L’hamiltonien approché du noyau s’écrit ainsi :


A
P2
Page 789 de 978 H= ( i + Ui )
2M
i=1
Retour
1- Un grand nombre de propriétés des noyaux s’obtient en choisissant pour Ui ,
un potentiel d’oscillateur harmonique à trois dimensions isotrope.
Plein écran
1
Ui = M ω 2 (x2i + yi2 + zi2 )
2
Fermer

(xi , yi , zi ) étant les coordonnées d’espace du iième nucléon et ω une pulsation


Quitter
caractéristique. On cherche alors les états stationnaires d’énergie du iième nucléon.
Exercices et problèmes 790
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a- En tenant compte du spin du iième nucléon et des résultats connus de l’os-
cillateur harmonique à une dimension, donner les valeurs de l’énergie E des états
stationnaires et préciser l’ensemble des nombres quantiques qui caractérisent ces
états. Montrer que les énergies peuvent s’exprimer à l’aide d’un seul nombre quan-
Page de titre
tique N . Donner explicitement l’énergie et la dégénérescence de l’état fondamental
et du premier état excité. On ne s’intéressera dans toute la suite du problème qu’à
ces deux seuls états.
Sommaire
b- En explicitant la partie spatiale des fonctions propres de H , quelle est l’action


de l’opérateur moment cinétique orbital L sur l’état fondamental ?. Rechercher
 
les combinaisons linéaires des fonctions d’onde du premier niveau excité qui sont
fonctions propres de L  2 , quelles sont les valeurs propres correspondantes ?. Donner
  le nouvel ensemble de nombres quantiques que l’on peut utiliser pour caractériser le
niveau fondamental et le premier état excité, préciser l’E.C.O.C. correspondant.

− → −
− →
Page 790 de 978 c- On pose J = L + S , moment cinétique total. Quels sont alors les valeurs
propres de J2 et Jz dans l’état fondamental et dans les états du premier niveau
Retour excité ?. Quel est alors le troisième ensemble de nombres quantiques que l’on peut
utiliser pour caractériser ces états et préciser l’E.C.O.C. correspondant.
2- En fait le potentiel Ui donné en 1 n’est pas suffisant pour décrire correctement
Plein écran
les noyaux des atomes. On doit ajouter à Ui un terme d’interaction spin-orbite de telle
sorte que le nouveau potentiel devient :
Fermer
1 η−→− →
Ui = M ω 2 (x2i + yi2 + zi2 ) − 2 Li Si
2 
Quitter
Exercices et problèmes 791
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η étant une constante à ajuster empiriquement.
a- Calculer les commutateurs de Lz et Sz avec le terme spin-orbite. Donner les


valeurs du commutateur de chacune des composantes de J avec le terme spin-
orbite. Préciser alors quel doit être l’E.C.O.C. permettant de décrire les états propres
Page de titre
du nouvel hamiltonien H  correspondant et l’ensemble des nombres quantiques
nécessaires pour caractériser ces états.
b- Quelles sont les énergies des états stationnaires du iième nucléon ?.
Sommaire
c- Calculer ces énergies pour le niveau fondamental et les deux premiers niveaux
excités sachant que η = 0, 1 ω . Quelle est la dégénérescence de ces niveaux ?.
 
3- L’état d’un système de A nucléons est décrit en les distribuant dans les
différents états stationnaires individuels trouvé dans 2. Une “couche” est l’ensemble
  des états quantiques définis en 2 et une “configuration” est une distribution des A
nucléons dans différentes couches. Une “couche” est dite complète lorsqu’on y a
Page 791 de 978 réparti le nombre maximum de nucléons compatible avec le principe d’exclusion de
Pauli.
Retour a- Les noyaux dont les configurations correspondent à des couches complètes ont
des propriétés de stabilité remarquables. Les nombres de neutrons (ou de proton)
Plein écran
qui les constituent sont appelés nombres magiques. Quels sont les trois premiers
nombres magiques ?. Quels sont les noyaux correspondants ?.
Expliquer qualitativement pourquoi le moment cinétique total I d’une couche
Fermer
complète est égal à zéro.
b- Quelle est la configuration de l’état fondamental du noyau 5 Li constitué de 3
protons et 2 neutrons ?. Quelle est la configuration du premier état excité de 5 Li ?.
Quitter
Exercices et problèmes 792
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Quel est son moment cinétique total ? Calculer l’énergie d’excitation sachant que
ω = 20 M ev .

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 792 de 978

Retour

Plein écran

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Page de titre

Chapitre 11
Sommaire

  Perturbations stationnaires et
  méthode variationnelle
Page 793 de 978

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Quitter
Méthodes des perturbations stationnaires 794
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L’étude quantique d’un système physique est basée sur la résolution de
l’équation de Schrödinger associée à ce système. Cette résolution ne peut
se faire exactement que dans des cas très particuliers où l’hamiltonien est
suffisamment simple pour être facilement diagonalisable et dans ces cas on a
Page de titre
accès aux formes analytiques des énergies et des fonctions d’onde.
Dans le cas général, l’équation de Schrödinger est trop compliquée pour
qu’on puisse trouver les solutions sous formes analytiques. Par exemple on ne
Sommaire
sait pas traiter, même en ne tenant compte que de l’interaction électrostatique,
les atomes à deux ou plusieurs électrons ; on ne sait pas diagonaliser
 
exactement l’hamiltonien d’un système lorsqu’on incorpore le couplage spin-
orbite, le couplage avec un champ électromagnétique, les effets relativistes,
  l’effet du champ cristallin ...,
Dans ces cas, on utilise en général la résolution numérique, mais il est
Page 794 de 978 quand même utile, pour s’assurer du bien-fondé des hypothèses faites et
de l’importance de la hiérarchie des interactions introduites, d’avoir au moins
Retour une formulation approximative des solutions analytiques ; on a alors recours
à des méthodes d’approximation. Ces méthodes très largement utilisées
Plein écran
correspondent à la démarche habituelle du physicien qui commence pour un
problème donné par dégager les effets principaux et d’expliquer ensuite les
détails provenant des effets secondaires, négligés en première approximation,
Fermer
et qui sont souvent sources d’applications et de meilleure compréhension des
lois physiques.
Quitter
Les méthodes d’approximation sont nombreuses en physique quantique
Méthodes des perturbations stationnaires 795
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mais on va introduire dans ce chapitre deux d’entre elles qui sont relatives à
des phénomènes indépendants du temps et qui sont importantes et facilement
utilisables : les perturbations stationnaires et la méthode variationnelle. On
abordera dans le chapitre suivant les perturbations dépendant du temps.
Page de titre

Sommaire

 

 

Page 795 de 978

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Plein écran

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Quitter
1. MÉTHODES DES PERTURBATIONS STATIONNAIRES 796
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1. Méthodes des perturbations stationnaires
1.1. Principe de la méthode
Cette méthode s’applique dans les cas où le système réel est stationnaire
Page de titre
et peut être décrit par de petites modifications d’un système idéal dont les
solutions de l’équation de Schrödinger peuvent être obtenues facilement.
Sommaire
L’hamiltonien du système est alors de la forme :
H = H0 + W (11.1)
 
où H0 est un opérateur indépendant du temps et dont on connaı̂t les valeurs
 
propres et les états propres et W est un opérateur dont les éléments de
matrice dans une représentation donnée sont petits par rapport à ceux de
H0 .
Page 796 de 978
H0 est appelé “hamiltonien non perturbé” et W est appelé “perturbation”.
Si W ne dépend pas du temps, la perturbation est dite stationnaire ; ce que
Retour
nous supposerons dans la suite.
Nous supposons également que les énergies propres E de H0 forment un
Plein écran spectre discret et nous les repérons par un indice entier n. Les états propres
correspondants sont notés |φαn , l’indice α permettant de distinguer, dans le
Fermer cas d’une énergie propre En dégénérée, les divers vecteurs du sous-espace
de dégénérescence qui lui est associé. On a alors :
Quitter H0 |φαn  = En |φαn  (11.2)
Méthodes des perturbations stationnaires 797
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où l’ensemble des |φαn  forme une base orthonormée de l’espace des états,
soit :
 
φαn´´ | φαn = δnn´ δαα´ (11.3)
 
α |φn  φn | = 1
α α
Page de titre n (11.4)

Pour bien comprendre les modifications apportées par la perturbation, on


Sommaire
introduit un paramètre réel λ que l’on peut faire varier de manière continue
entre 0 et 1 (0 < λ < 1), ce qui permet d’installer progressivement la
  perturbation et on écrit alors :

  H(λ) = H0 + λW (11.5)

Pour λ = 0, H(λ) coı̈ncide avec l’hamiltonien non perturbé H0 et pour λ = 1,


Page 797 de 978
H(λ) s’identifie à l’hamiltonien perturbé H . Les valeurs propres et les vecteurs
propres E(λ) et |Ψ(λ) de H(λ) dépendent en général de λ. Pour λ très
Retour
petit devant l’unité, ils restent voisins de ceux de H0 vers lesquels ils tendent
lorsque λ tend 0.
Plein écran
Nous avons représenté sur la figure 11.1 un exemple de variation des
valeurs propres E(λ) en fonction de λ. Pour λ = 0, on obtient le spectre
Fermer de H0 . Pour les valeurs propres dégénérées on remarque que l’application de
W peut lever d’éventuelles dégénérescences.
Quitter
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Page de titre

Sommaire

 
Figure 11.1 : Modification des niveaux d’énergie en fonction
de l’intensité de la perturbation
 

Page 798 de 978


Nous allons dans la suite résoudre de manière approchée l’équation aux
valeurs propres de H(λ) en développant les énergies et les états propres de
H(λ) en série de puissance du paramètre λ qu’on appellera paramètre de
Retour
perturbation.

Plein écran

Fermer

Quitter
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1.2. Equation aux valeurs propres de H(λ)
1.2.1. Equations de perturbartion

L’équation aux valeurs propres de H(λ) s’écrit :


Page de titre
H(λ) |Ψ(λ) = E(λ) |Ψ(λ) (11.6)

Sommaire Soit :

  (H0 + λW ) |Ψ(λ) = E(λ) |Ψ(λ) (11.7)

Comme le paramètre λ est compris entre 0 et 1, on admet que E(λ) et |Ψ(λ)


  peuvent être développés en puissance de λ sous la forme :


Page 799 de 978 2 p
E(λ) = ε0 + λε1 + λ ε2 + ... + λ εp + ... = λp εp (11.8)
p=0
Retour


2
|Ψ(λ) = |0 + λ |1 + λ |2 + ... + λ |p + ... =
p
λp |p (11.9)
Plein écran p=0

En reportant ces développements dans (7) on obtient :


Fermer
∞ ∞ ∞
(H0 + λW )( λ |p) = (
p p
λ εp )( λp |p) (11.10)
Quitter
p=0 p=0 p=0
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En égalant les coefficients des puissances successives de λ dans les deux
membres on obtient l’ensemble des équations suivantes dites équations de
perturbation :
∗Ordre 0 : (λ0 )
Page de titre
(H0 − ε0 ) |0 = 0 (11.11)

Sommaire ∗Ordre 1 : (λ1 )

  (H0 − ε0 ) |1 + (W − ε1 ) |0 = 0 (11.12)

∗Ordre 2 : (λ2 )
 
(H0 − ε0 ) |2 + (W − ε1 ) |1 − ε2 |0 = 0 (11.13)
Page 800 de 978
..
.
..
Retour .
····································
Plein écran ∗Ordre p : (λp )

Fermer (H0 − ε0 ) |p + (W − ε1 ) |p − 1 − ε2 |p − 2 ... − εp |0 = 0 (11.14)

On se limitera en fait aux trois premières équations, c’est à dire qu’on négligera
Quitter
dans le développement de E(λ) et |Ψ(λ) les termes d’ordre supérieur à 2.
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1.2.2. Norme de |Ψ(λ)

La définition de |Ψ(λ) ne lui impose pas d’être normée. On verra qu’il est
plus commode que |Ψ(λ) satisfasse à la condition :

Page de titre 0 | Ψ(λ) = 0 | 0 = 1 (11.15)

Sommaire
Cette condition étant valable quelque soit le paramètre λ, il vient :

0 | 1 = 0 | 2 = ... = 0 | p = 0 (11.16)
 
Ce qui implique que |Ψ(λ) s’obtient en ajoutant à |0 un vecteur |v :
 
|v = λ |1 + λ2 |2 + ... + λp |p (11.17)
Page 801 de 978
qui est perpendiculaire à |0 et qui s’annule pour λ = 0.

Retour

1.3. Perturbation d’un niveau non dégénéré


Plein écran
Lorsque la valeur propre En de l’hamiltonien non perturbé H0 est non
dégénérée, il lui correspond un seul vecteur propre |φn . C’est à dire qu’on
Fermer
a:

Quitter H0 |φn  = En |φn  (11.18)


Méthodes des perturbations stationnaires 802
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mais les autres valeurs propres Em=n peuvent être dégénérées de sorte qu’on
a:

H0 |φαm  = Em |φαm  (11.19)


Page de titre
Avant l’établissement de la perturbation, c’est à dire à l’ordre 0 dans les
développements (11.8) et (11.9) on aura donc :
Sommaire

ε 0 = En (11.20)
  |0 = |φn  (11.21)

  1.3.1. Correction à l’ordre général

1.3.1.1. Correction à l’énergie


Page 802 de 978
La projection des équations de perturbation (11-14) sur l’état |0 donne en
tenant compte de (11.15) :
Retour

ε0 = 0 | H0 | 0
Plein écran ε1 = 0 | W | 0
ε2 = 0 | W | 1 (11.22)
..
Fermer
.
εp = 0 | W | p − 1
Quitter
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1.3.1.2. Correction au vecteur propre
La projection de l’équation générale (11.14) sur l’état |φαm  donne :
∗ Pour m = n :
1 6 α
φαm | p = φm |W − ε1 | p − 1
Page de titre
En − Em
(11.23)
Sommaire −ε2 φαm | p − 2 · · · − εp−1 φαm | 1}

 
∗ Pour m = n

φm | p = 0 car 0 | p = 0 (11.24)


 
Comme la base des vecteurs propres associée à H0 est complète on a :
Page 803 de 978 
|φn  φn | + |φαm  φαm | = 1 (11.25)
m α
Retour

Ce qui permet en multipliant cette équation par |p d’obtenir la correction de


Plein écran l’état perturbé à l’ordre p :

Fermer |p = φαm | p |φαm  (11.26)
m=n α

Quitter
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En utilisant la relation (11.23) on obtient :
  φα | [ W |p − 1 − ε |p − 1 − · · · − εp−1 |1 ]
m 1
|p = |φαm 
m=n α
E n −E m

(11.27)
Page de titre

1.3.2. Correction au premier ordre


Sommaire

1.3.2.1. Correction à l’énergie


  D’après(11.22) on a :

ε1 = 0 | W | 0 (11.28)
 
soit :
Page 804 de 978
ε1 = φn | W | φn  (11.29)

Retour
La correction au premier ordre à l’énergie non dégénérée En est donc égale
à la valeur moyenne de la perturbation W dans l’état non-perturbé |φn .

Plein écran
1.3.2.2. Correction au vecteur propre
On a d’après (11.27) :
Fermer
  φα | W |0
|1 = m
|φαm  (11.30)
Quitter
m=n α
En − Em
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soit d’après (11.20)
  φα | W |φn 
|1 = m
|φαm  (11.31)
m=n α
En − Em

Page de titre
La correction au premier ordre du vecteur d’état est une superposition
linéaire de tous les états non perturbés autres que |φn . On dit que la
perturbation engendre une “contamination” de l’état |φn  par les états |φαm .
Sommaire

Cette contamination est d’autant plus importante que le couplage caractérisé


  par l’élément de matrice φαm | W |φn  est fort et que le niveau contaminant Em
est proche de En .
 

1.3.3. Correction au deuxième ordre


Page 805 de 978
1.3.3.1. Correction à l’énergie
Retour
Elle est, d’après (11.20) et (11.21), égale à :

ε2 = φn | W |1 (11.32)


Plein écran

soit en utilisant (11.31) :


Fermer
  φn | W |φα 
ε2 = m
φαm | W |φn  (11.33)
Quitter m=n α
En − Em
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On obtient :
  |φn | W |φα |2
m
ε2 = (11.34)
m=n α
En −Em
Page de titre
On peut dans le cas où la série est difficile à calculer avoir une idée de la
contribution de ce terme en faisant une majoration. En effet, on sait que les
Sommaire
dénominateurs sont tous supérieurs en module à la distance ΔE entre En et
le niveau qui lui est le plus proche, c’est à dire :
 
|En − Em | ≥ ΔE (11.35)
 
on aura alors :
1 
|φn | W |φαm |2
Page 806 de 978
|ε2 | ≤ (11.36)
ΔE m=n α
Retour

et d’après (11.25) on a :
Plein écran 
|φαm  φαm | = 1 − |φn  φn | (11.37)
m=n α
Fermer

Quitter
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Ce qui donne :
 
|φn | W |φαm |2 = φn | W ( |φαm  φαm | )W |φn  (11.38)
m=n α m=n α

Page de titre
= φn | W ( 1 − |φn  φn | ) W |φn 
= φn | W 2 |φn  − φn | W |φn 2
 
Sommaire
= W 2 − W 2
= (ΔW )2 (11.39)
 
où ΔW est l’écart quadratique moyen de la perturbation W dans l’état non
  perturbé |φn 
En reportant (11.39) dans l’inégalité (11.36) on obtient :
Page 807 de 978
1
|ε2 | ≤ (ΔW)2 (11.40)
ΔE
Retour
Ce qui permet d’avoir une idée sur l’ordre de grandeur de l’erreur commise sur
Plein écran
l’énergie lorsqu’on ne tient compte que de la correction au premier ordre.

Fermer 1.3.3.2. Correction au vecteur propre

Quitter
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Elle s’obtient facilement à partir de (11.27) et elle s’écrit :
 1
|2 = φαm | (W |1 − ε1 |1 − ε2 |0) |φαm 
m=n α
En − Em
 1
Page de titre
= {φαm | W − ε1 |1 − ε2 φαm | φn } |φαm 
m=n α
En − Em
Sommaire   φα | W − ε1 |1
= m
|φαm  (11.41)
m=n α
E n − Em
 
relation qu’on peut expliciter en remplaçant ε1 et |1 par leurs expressions
  (11.29) et (11.31).

Page 808 de 978


1.3.4. Généralisation

Retour
Les calculs des différents εp et |p peut se poursuivre suivant le même
principe mais on se limite en général à la correction au vecteur propre à l’ordre
Plein écran
1 et à celle de la valeur propre à l’ordre 2.
Les valeurs propres et les vecteurs propres de l’hamiltonien perturbé H
s’obtiennent en faisant λ = 1 dans les développements (11.8) et (11.9) de
Fermer

Quitter
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|Ψ(λ) et E(λ). On obtient en définitive :
  φα | W |φn 
m
|Ψ = |φn  + |φαm  + ... (11.42)
m=n α
En −Em
Page de titre   |φn | W |φα |2
E = En + φn | W |φn  + m
+... (11.43)
m=n α
En −Em
Sommaire

1.3.5. Constante de renormalisation


 
L’état perturbé |Ψ(λ) n’est pas normé, on a simplement imposé la
  condition 0 | Ψ(λ) = 1 (11.15) qui a entraı̂né les relations (11.16).
Pour normaliser |Ψ(λ) on pose :
Page 809 de 978
Ψ(λ) | Ψ(λ) = N −1 (11.44)

Retour
Comme d’après (11.9) on a :

Plein écran Ψ(λ) | Ψ(λ) = 0 | 0 + λ2 1 | 1 + ... (11.45)

il vient :
Fermer

0 | 0 + λ2 1 | 1 + ... = N −1 (11.46)
Quitter
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En utilisant les relations (11.15) et (11.31) :
0 | 0 = 1 (11.47)
  |φα | W |φn |
|1 = m
|φαm  (11.48)
m=n α
En − Em
Page de titre

on a :
Sommaire   |φn | W |φα |2
1 | 1 = m
(11.49)
m=n α
(En − Em )2
 
Ce qui conduit à :
    |φn | W |φα |2
N −1 = 1 + λ2 m
+ ... (11.50)
m=n α
(En − E m )2

Page 810 de 978


λ étant petit devant l’unité, on peut écrire en première approximation :
  |φn | W |φα |2
N 1 − λ2
Retour m
+ ... (11.51)
m=n α
(E n − E m ) 2

Plein écran
Par ailleurs en dérivant par rapport à En , le développement de E(λ) donné
par (11.8) et (11.43), on obtient :
Fermer

∂E(λ)   |φn | W |φα |2


= 1 − λ2 m
+ ... (11.52)
Quitter ∂En m=n α
(En − E m )2
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En comparant les expressions (11.51) et (11.52) on peut écrire :

∂E(λ)
N (11.53)
∂En
Page de titre Ce résultat peut être généralisé à tous les ordres de perturbation ce qui nous
permet d’affirmer que la constante de renormalisation des états perturbés à
Sommaire l’ordre p est la dérivée partielle de l’énergie perturbée développée à cet ordre,
par rapport à l’énergie non perturbée.
  Enfin, dans l’expression (11.51) de N , le deuxième terme peut s’interpréter
comme une probabilité de fuite vers les états différents de n.
 
1.3.6. Application : Oscillateur anharmonique :
Page 811 de 978
C’est un oscillateur dont l’hamiltonien H0 est perturbé par l’opérateur W
tel que :
Retour

W = σω X̃ 3 (11.54)
Plein écran
où σ est un nombre réel sans dimension très inférieur à 1 et X̂ l’opérateur
Fermer
défini par :
mω 1/2
X̃ = ( ) X (11.55)
Quitter 
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où X est l’opérateur position.
L’hamiltonien de l’oscillateur est donc :

P2 1 mω 3/2 3
H = H0 + W = + mω 2 X 2 + σω( ) X
2m 2 
Page de titre
P2
= + V (x) (11.56)
2m
Sommaire
Nous avons représenté sur la figure 11.2 les variations en fonction de la
1
  position x du potentiel V (x) = mω 2 x2 + W (x) et du potentiel harmonique
2
1
mω 2 x2 .
  2

Page 812 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 813 de 978

Retour

Plein écran
Figure 11.2 : Variation en fonction de x du potentiel anharmonique (trait plein)
et du potentiel harmonique (pointillés).
Fermer

Comme σ est très inférieur à l’unité, on considérera W comme une


Quitter
perturbation stationnaire dans le calcul des énergies propres et valeurs
Méthodes des perturbations stationnaires 814
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propres du hamiltonien perturbé H .
Pour conduire ces calculs nous allons d’abord déterminer les éléments de
matrice de W dans la représentation {| ϕn }.
Comme :
Page de titre 1
X̂ = √ (a+ + a)
2
Sommaire
on a :

  σω + σω 3
W = 3/2
(a + a)3 = 3/2 (a+ + a3 + 3a+ aa+ + 3a+ a2 + 3a)
2 2
 
(11.57)

Ce qui donne, après introduction de l’opérateur N = a+ a défini au chapitre 6.


Page 814 de 978

σω ! +3 3 +
"
W = a + a + 3N a + 3(N + 1)a (11.58)
Retour 23/2
Les seuls éléments de matrice non nuls sont ceux qui sont pris entre | ϕn  et
Plein écran

Fermer

Quitter
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les états |ϕn±3 , soit après calcul :

1/2
(n + 3)(n + 2)(n + 1)
φn+3 | W |φn  = σω
8
Page de titre
1/2
n(n − 1)(n − 2)
φn−3 | W |φn  = σω
8
Sommaire (11.59)

3/2
n+1
  φn+1 | W |φn  = 3 σω
2
 n 3/2
 
φn−1 | W |φn  = 3 σω
2
Page 815 de 978
(i) Energies propres :
La correction au premier ordre est nulle car l’élément de matrice diagonal
Retour φn | W |φn  est toujours égal à zéro.
La correction au second ordre s’obtient en utilisant la relation (11.34) et
Plein écran les relations (11.59). On aboutit après un calcul relativement long mais non
difficile à l’énergie propre En qui s’écrit :
Fermer
1 15 1 7
En = (n + )ω − σ 2 (n + )2 ω − σ 2 ω + ... (11.60)
2 4 2 16
Quitter
Méthodes des perturbations stationnaires 816
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L’écart entre deux niveaux consécutifs En−1 et En est :

15 2
En − En−1 = (1 − σ n)ω (11.61)
2
Page de titre A la différence de l’oscillateur harmonique cet écart dépend de n. Les
niveaux ne sont plus équidistants et se resserrent lorsque n augmente.
Sommaire
L’effet de la perturbation est donc de déplacer les niveaux vers le bas,
quelque soit le signe du réel σ (fig. 11.3)
 

 

Page 816 de 978

Retour Figure 11.3 : Niveaux d’énergie de H0 (pointillés) et de H (trait plein).

(ii) Etats propres


Plein écran
En utilisant la relation (11.42) et les relations (11.59) on obtient au premier

Fermer

Quitter
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ordre de perturbation :

n + 1 3/2 n
|Ψn  = |φn  − 3σ( ) |φn+1  + 3σ( )3/2 |φn−1 
2 2
σ (n + 3)(n + 2)(n + 1) 1/2
Page de titre
− [ ] |φn+3  (11.62)
3 8
Sommaire σ n(n − 1)(n − 2) 1/2
+ [ ] |φn−3  + ...
3 8
 
On remarque que l’état |φn  est contaminé par les états |φn+1 , |φn−1 ,
|φn+3  et |φn−3 .
 

Page 817 de 978 1.4. Perturbation d’un niveau dégénéré

Retour
Lorsque la valeur propre En de l’hamiltonien non perturbé H0 est gn
fois dégénérée, les équations de perturbations (11.11-11.14) établis dans
Plein écran 1-2 demeurent toujours valables, mais la relation ε0 = En ne suffit plus à
déterminer le vecteur |0 car l’équation :
Fermer
H0 |0 = ε0 |0 (11.63)
Quitter
Méthodes des perturbations stationnaires 818
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peut être vérifiée par n’importe quelle combinaison linéaire des gn vecteurs
|φαn  sous-tendant le sous-espace de dégénérescence ξn de la valeur propre
En . On sait donc seulement que le vecteur |0 appartient au sous-espace ξn .
On va se limiter, pour calculer les valeurs propres et les états propres de
Page de titre
l’hamiltonien total H au premier ordre en λ pour les énergies et à l’ordre zéro
pour les vecteurs propres.
Sommaire
1.4.1. Equation de perturbation à l’ordre 1
 
Soit Pn l’opérateur projection sur le sous-espace ξn , Pn est donc défini
  par :


gn
Page 818 de 978
Pn = |φαn  φαn | (11.64)
α=1
Retour
et comme le vecteur |0 appartient à ξn on a bien sur :

Pn |0 = |0
Plein écran
(11.65)

Fermer Considérons l’équation de perturbation (11.12) :

Quitter
(H0 − ε0 ) |1 + (W − ε1 ) |0 = 0 (11.66)
Méthodes des perturbations stationnaires 819
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La projection de cette équation sur ξn donne :

Pn (H0 − ε0 ) |1 + Pn (W − ε1 ) |0 = 0 (11.67)

or
Page de titre

gn

gn
Pn H 0 = |φαn  φαn | H0 = En |φαn  φαn | (11.68)
Sommaire α=1 α=1
= En Pn (11.69)
 
donc
 
Pn (H0 − ε0 ) = Pn (En − ε0 ) = 0. car (En = ε0 ) (11.70)

Page 819 de 978 L’équation (11.67) devient alors :

Retour
Pn (W − ε1 ) |0 = 0 (11.71)

Soit :
Plein écran

Pn W |0 = ε1 |0 (11.72)


Fermer
comme

Quitter Pn |0 = |0 (11.73)


Méthodes des perturbations stationnaires 820
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il vient alors :

Pn W Pn |0 = ε1 |0 (11.74)

Pn W Pn est appelé restriction de W au sous-espace ξn et on le note :


Page de titre

W̃ = Pn W Pn (11.75)
Sommaire

1.4.2. Opérateur restriction W̃


 

  Les éléments de matrice de W̃ sont tels que :


'  ' 
 
φβ  W̃ |φγm  = φβ  Pn W Pn |φγm  (11.76)
Page 820 de 978

Or :

Retour

Pn |φγm  = |φαn  φαn | φγm  = δnm |φγn  (11.77)


Plein écran α

de même :
Fermer
'  ' (  

φβ  Pn = φβ | φαn φαn | = δn φβn  (11.78)
Quitter α
Méthodes des perturbations stationnaires 821
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de sorte que :
'   

φβ  W̄ |φγm  = δn δnm φβn  W |φγn  (11.79)

W̄ n’a donc d’éléments de matrice non nuls qu’à l’intérieur du sous-espace de


Page de titre dégénérescence ξn . Ils sont alors identiques à ceux de W . W̃ se réduit alors à
une matrice carrée gn × gn obtenue en ignorant tous les états autres que les
Sommaire états |φαn  :
⎛ .. .. ⎞
0 . 0 . 0
  ⎜ ··· ··· ········· ··· ··· ⎟
⎜ ⎟
⎜ . . ⎟
⎜ .. .. ⎟
  ⎜ ⎟
⎜ .. .. ⎟
W̄ = ⎜ . ξn . ⎟ (11.80)
⎜ ⎟
⎜ .
.. .
.. ⎟
Page 821 de 978
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ ··· ··· ········· ··· ··· ⎠
Retour .. ..
0 . 0 . 0

1.4.3. Détermination de ε1 et de |0


Plein écran

Fermer

L’équation (11.74) s’écrit alors :


Quitter W̄ |0 = ε1 |0 (11.81)
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Cette équation peut s’interpréter comme une équation aux valeurs propres
écrite à l’intérieur de ξn , donc pour calculer les valeurs propres à l’ordre 1 et les
états propres à l’ordre 0 de l’hamiltonien H qui correspondent à une énergie
non perturbée et dégénérée En , on diagonalise la matrice W̃ qui représente la
Page de titre
perturbation W à l’intérieur du sous-espace de dégénérescence ξn associé à
En .
En d’autres termes, les états propres de W̃ sont les états propres de H à
Sommaire
l’ordre 0 et les valeurs propres de W̃ sont les corrections à l’ordre 1 des valeurs
propres de H correspondantes.
 

1.4.4. Discussion
 

Page 822 de 978 Soient ε1 ( = 1, 2, ...fn ) les diverses racines distinctes de l’équation
caractéristique de W̃ :
Retour
det |W − ε1 I| = 0 (11.82)

Plein écran
Chacune de ces racines donne une correction différente à l’énergie, le
niveau dégénéré se scinde donc sous l’effet de la perturbation en fn sous-
Fermer niveaux distincts dont les énergies sont :

Quitter
En (λ) = En + λε1 (11.83)
Méthodes des perturbations stationnaires 823
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Si fn = gn on dit que la perturbation W a levé complètement la
dégénérescence du niveau En .
Si au contraire fn < gn on dit que la dégénérescence n’est que partielle-
ment levée au premier ordre ou même pas du tout dans le cas où fn = 1 : il
Page de titre
faut alors pousser le calcul de perturbation aux ordres supérieures en λ.
Enfin comme la matrice W̃ s’écrit dans une base {|φαn } rapportée sous-
espace ξn , il y a intérêt à choisir une base qui simplifie la forme de W̃ avant
Sommaire
d’entreprendre le calcul de perturbation. Cette base sera dans tous les cas
formée des vecteurs propres communs à H0 , à W et à des observables
 
commutant avec H0 et W .

 
1.4.5. Application : Structure fine et hyperfine de l’hydrogène

Page 823 de 978 Nous avons vu au chapitre 10 que lorsque qu’on tient compte des effets
relativistes et de l’interaction spin-orbite, l’hamiltonien de l’atome d’hydrogène
Retour
s’écrit :

H = H0 + W1 + Wso + W2 (11.84)
Plein écran

Fermer

Quitter
Méthodes des perturbations stationnaires 824
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avec :
−P 4
W1 = (11.85)
8m3 c2
1 1 dV  
WSO = L.S (11.86)
Page de titre 2m2 c2 r dr
π2 e2
W2 = ( ) δ(r) (11.87)
Sommaire 2m2 c3 4nε0
On peut montrer que les trois termes W1 , WSO et W2 conduisent à
  des corrections relatives aux niveaux d’énergie non perturbés de l’ordre de
4 −4 e2 1
α 10 où α = est la constante de structure fine de
 
c 137
l’interaction électromagnétique. On peut donc considérer ces termes comme
des perturbations de l’hamiltonien non perturbé H0 et utiliser la méthode
Page 824 de 978 des perturbations stationnaires pour calculer les corrections apportées par
ces termes. Le calcul explicite de ces corrections fait l’objet du problème EP
Retour 11.9. Nous allons dans ce qui suit exposer la méthode de calcul et donner les
résultats.
Plein écran On rappelle que chaque niveau non perturbé de l’atome d’hydrogène ne
dépend que du nombre quantique principal n et sa dégénérescence est de
Fermer
2n2 :
(i) Le terme W1 n’agit pas sur la variable de spin et commute avec L  2 et
Lz . Les éléments non diagonaux de la perturbation sont nuls et les corrections
Quitter
sont données par (11.28)
Méthodes des perturbations stationnaires 825
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soit :
En 3 n
ε1 = −α2 2
( − ) (11.88)
n 4 + 1/2

Page de titre où En est l’énergie non perturbée donnée par le modèle de Bohr.
(ii) Le terme Wso commute avec L  2 mais ne commute ni avec Lz ni
Sommaire avec Sz . Pour une valeur de n et de fixée on a une dégénérescence de
(2s + 1)(2 + 1) soit 2(2 + 1) - . La perturbation
. n’est pas diagonale dans
  la base associée à l’E.C.O.C.  2 , Lz , S
L  2 , Sz mais elle l’est dans la base
- .
associée à l’E.C.O.C. L 2, S
 2 , J2 , Jz où J = L  +S
 . Le calcul effectué dans
 
cette dernière base conduit à :


⎪ −α2 En
1
pour j = + 1/2, = 0

Page 825 de 978

⎪ 2n( + 1/2)( + 1)


Retour ε(2) = −α2 En
1
pour j = − 1/2, = 0



⎪ 2n ( + 1/2)


Plein écran ⎩
0 pour = 0
(11.89)
Fermer

 2 et
(iii) Le terme W3 n’agit pas sur les variables de spin et commute avec L
Quitter
Lz . La perturbation est alors diagonale dans la base {|n, , m, ms } et n’agit
Méthodes des perturbations stationnaires 826
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qu’à l’origine à cause de la fonction de Dirac δ(r). Seules donc les fonctions
d’onde associées à = 0 (fonctions s) seront impliquées dans le calcul de la
corrections qui conduit à :

En
Page de titre (3) −α2 pour = 0
ε = n (11.90)
0 pour = 0
Sommaire
Au total les énergies des niveaux de l’atome d’hydrogène corrigés par les
termes de structure fine et hyperfine sont :
 


α2 n 3
  En,j = En 1+ 2 ( − ) (11.91)
n j + 1/2 4

Page 826 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
2. MÉTHODE VARIATIONNELLE 827
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2. Méthode variationnelle
La méthode de perturbations stationnaires exposée précédemment nécessite
la connaissance des valeurs propres et des vecteurs propres de l’hamiltonien
non perturbé H0 . Il arrive souvent qu’on ne peut pas décomposer l’hamiltonien
Page de titre
total H du système en une partie principale H0 et une perturbation W . Il ar-
rive également que la résolution de l’équation aux valeurs propres de H0 soit
Sommaire
très difficile. Dans ces cas, il est indispensable de connaı̂tre l’énergie de l’état
fondamental pour comprendre au moins quelques propriétés du système. On
  a alors recours à la méthode variationnelle qui est un outil d’approximation
simple pour résoudre ce type de problème.
 

2.1. Niveau fondamental


Page 827 de 978

Considérons un système physique décrit par un hamiltonien H indépendant


Retour du temps et supposons que nous connaissons ses vecteurs propres |φn  et
ses valeurs propres En qui sont discrètes et non dégénérées :
Plein écran
On a donc :

H |φn  = En |φn  (11.92)


Fermer

Tout vecteur |Ψ de l’espace des états peut alors être développé sur la base
Quitter
Méthodes variationnelle 828
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des vecteurs propres de H :

|Ψ = cn |φn  (11.93)
n

où cn représente les coefficients du développement.


Page de titre
La valeur moyenne de l’énergie du système dans l’état |Ψ est donnée
par :
Sommaire
Ψ | H | Ψ
H = (11.94)
  Ψ | Ψ
En remplaçant |Ψ par son expression du chapitre 5, on obtient :
    
Ψ | Ψ = c∗m cn φm | φn  = c∗m cn δmn = |cn |2
n m n m n
Page 828 de 978
(11.95)

Retour et

Ψ | H | Ψ = c∗m cn φm | H | φn 
Plein écran n m
 
= c∗m cn En δmn = |cn |2 En
Fermer
n m n

Quitter ≥ E0 |cn |2 = E0 Ψ | Ψ
n
Méthodes variationnelle 829
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où E0 est la plus petite des valeurs propres de H .
On arrive donc au résultat important suivant :

Ψ | H | Ψ
H = ≥ E0 (11.96)
Ψ | Ψ
Page de titre

qui signifie que quelque soit le choix de l’état |Ψ, la valeur moyenne de
Sommaire l’énergie est toujours supérieure ou égale à l’énergie de l’état fondamental.
L’égalité n’est obtenue que si tous les coefficients cn sont nuls sauf c0 . Dans
  ce cas l’état |Ψ s’identifie à |φ0  et le vecteur d’état du système n’est autre
que celui de l’état fondamental, ce qui implique que |Ψ est vecteur propre de
  H avec la valeur propre E0 .
Cette propriété constitue donc une méthode de détermination approchée
de E0 . On choisit une famille de vecteurs |Ψ(α) dépendant d’un certain
Page 829 de 978
nombre de paramètres que nous symbolisons par α ; on calcule la valeur
moyenne H (α) de H dans ces états et on minimise cette valeur par rapport
Retour
aux paramètres α. La valeur minimale ainsi obtenue est une approximation de
l’énergie E0 du niveau fondamental du système.
Plein écran
Les vecteurs |Ψ(α) sont appelés vecteurs d’essais et les fonctions qui
leur correspondent fonctions d’essais. La méthode ainsi établie se généralise
Fermer lorsque le spectre de H est dégénéré ou continu.

Quitter
Méthodes variationnelle 830
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2.2. Théorème de Ritz

Considérons la valeur moyenne de H dans l’état |Ψ comme une fonction-


nelle de |Ψ et calculons son accroissement d H lorsque |Ψ subit l’accrois-
Page de titre
sement infiniment petit |dΨ.
On a d’après (11.94)
Sommaire
H Ψ | Ψ = Ψ | H | Ψ (11.97)
  Par différentiation on obtient :
Ψ | Ψ dH | + H [Ψ | dΨ + dΨ | Ψ] =
 
(11.98)
Ψ | H | dΨ + dΨ | H | Ψ
Page 830 de 978
Soit :
Retour
Ψ | Ψ dH |= Ψ | [H − H | dΨ + dΨ | H − H] | Ψ (11.99)

Plein écran
La valeur moyenne H est stationnaire si :

d H = 0 (11.100)
Fermer
Ce qui signifie que :
Quitter Ψ | [H − H | dΨ + dΨ | H − H] | Ψ = 0 (11.101)
Méthodes variationnelle 831
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En posant :

|φ = [H − H] |Ψ (11.102)

L’équation s’écrit :
Page de titre

Ψ | dφ + dΨ | φ = 0 (11.103)


Sommaire
Cette relation doit être vérifiée pour tout vecteur infinitésimal |dΨ, en particu-
  lier pour :

d |Ψ = ε |φ (11.104)


 
où ε est un réel infiniment petit.
Page 831 de 978 La relation (11.102) s’écrit alors :

Retour
2ε φ | φ = 0 (11.105)

La norme au carrée de |φ est donc nulle et il en est de même pour |φ lui-
Plein écran
même, ce qui entraı̂ne à partir de (11.103) que :

Fermer H |Ψ = H |Ψ (11.106)

Quitter
d’où le théorème de Ritz :
Méthodes variationnelle 832
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La valeur moyenne H est stationnaire si le vecteur d’état |Ψ qui lui est
associé est vecteur propre de H et les valeurs stationnaires de H sont les
valeurs propres de l’hamiltonien.
On peut ainsi appliquer la méthode variationnelle à la détermination
Page de titre
approchée des valeurs propres de H : si la fonction H (α) obtenue à partir
des vecteurs d’essais |Ψ(α) présente des extrema, ces extrema fournissent
des valeurs approchées de certaines des énergies propres En de H .
Sommaire

  2.3. Application : L’oscillateur harmonique


Il s’agit de déterminer l’énergie de l’état fondamental d’une particule placée
  dans un potentiel harmonique :

Page 832 de 978


V (x) = 12 mω 2 x2 (11.107)

Choisissons comme fonction d’essai la fonction Ψ(x, α) = x | Ψ(α) telle


Retour que :
2
Ψ(x, α) = e−αx (11.108)
Plein écran

α étant un paramètre réel positif


Fermer On a :
 +∞  +∞
2 2

Quitter
Ψ(α) | Ψ(α) = |Ψ(x, α)| dx = e−2αx dx (11.109)
−∞ −∞
Méthodes variationnelle 833
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et :
 +∞
2 −2 d2 1 2
Ψ(α) | H | Ψ(α) = e−αx ( 2
+ mω 2 x2 )e−αx dx
−∞ 2m dx 2
 +∞
Page de titre 2 222 2 2 1 2
= e−αx (
α− α x + mω 2 x2 )e−αx dx
−∞ m m 2
Sommaire  +∞ 
2 −2αx2 1 2 22 2 +∞ 2 −2αx2
= α e dx + ( mω − α ) xe dx
 
m −∞ 2 m −∞
(11.110)
  Comme
 +∞ 
−βx2 π
Page 833 de 978 e dx = (11.111)
−∞ β
Retour et
 +∞ 
2 −βx2 1 π
Plein écran
xe dx = (11.112)
−∞ 2β β

Fermer
On en déduit que

π
Quitter
Ψ(α) | Ψ(α) = (11.113)

Méthodes variationnelle 834
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et que

2 1 π
Ψ(α) | H | Ψ(α) = ( α+ mω 2 ) (11.114)
2m 8α 2α
Page de titre Ce qui donne :

Ψ(α) | H | Ψ(α) 2 mω 2
Sommaire H(α) = = α+ (11.115)
Ψ(α) | Ψ(α) 2m 8α
  d H(α)
Cette valeur moyenne est minimale lorsque =0

 

Soit pour α = α0 =
2
On a alors :
Page 834 de 978
1
H(α0 ) = ω = E0 (11.116)
2
Retour

mω 2
Plein écran Ψ(x, α0 ) = exp( x ) = ψ0 (x) (11.117)
2

Fermer
Le calcul exact donne aussi ces valeurs pour l’état fondamental de
l’oscillateur harmonique. Ce résultat est dû au fait que la fonction d’onde de
l’état fondamental de l’oscillateur est précisément l’une des fonctions de la
Quitter
famille d’essai, c’est celle correspondant à la valeur α0 du paramètre α.
Méthodes variationnelle 835
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Si par exemple on prend pour fonction d’essai :

1
Ψ(x, α) = avec α≥0 (11.118)
x2 + α2
Page de titre le même type de calcul conduit à :


Sommaire α0 = √ (11.119)
2mω
  et
1
  H(α0 ) = √ ω (11.120)
2

Page 835 de 978 La valeur minimale de Hα est dans ce cas égale 2 fois l’énergie fonda-
mentale exacte.
Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 836
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Exercices et Problèmes
EP 11.1 Oscillateur harmonique chargé

On considère un oscillateur harmonique à une dimension constitué par une


Page de titre
 parallèle
particule de masse m et de charge q plongée dans un champ électrique E
−→
à Ox. L’hamiltonien de cet oscillateur s’écrit :
Sommaire
P2 1
H= + mω 2 X 2 − qEX
 
2m 2
où X et P sont les opérateurs position et impulsion de la particule.
  1- Déterminer les valeurs propres En et les vecteurs propres |φn  du hamiltonien
H . On pensera à écrire H sous la forme :
Page 836 de 978 P2 1
H= + mω 2 (X − X0 )2 + ε0
2m 2
Retour
où X0 et ε0 sont des constantes que l’on déterminera.
2- On écrit maintenant H sous la forme suivante :
Plein écran
H = H0 + W
Fermer
avec

P2 1
Quitter H= + mω 2 X 2 et W = −qEX
2m 2
Exercices et Problèmes 837
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et on considère que W est une perturbation stationnaire de l’hamiltonien non perturbé
H0 . On écrit W sous la forme :

W = Aω X̂

Page de titre avec


1
X̂ = √ (a+ + a)
Sommaire
2

  où a+ et a sont respectivement les opérateurs de création et d’annihilation et A une


constante qu’on explicitera.
a- Déterminer les corrections au premier et au deuxième ordre sur l’énergie
 
de l’oscillateur provenant de la perturbation W .
b- Retrouver alors les valeurs propres En calculées dans la première
Page 837 de 978
question.

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 838
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EP 11.2 Oscillateur anharmonique

On considère une particule de masse m plongée dans le potentiel à une


dimension V (x) défini par :
Page de titre

V (x) = V0 (1 − e−αx )2
Sommaire
−→
x étant l’abscisse de la particule sur l’axe Ox.
  1- Tracer l’allure de V (x).
2- Développer V (x) en série entière de x jusqu’à l’ordre 4 :

  V (x) = ax2 + bx3 + cx4 + ...

Page 838 de 978


En déduire les expressions des coefficients a, b et c en fonction de V0 et α.
3- L’hamiltonien de la particule s’écrit en première approximation :

Retour H = H0 + W 1 + W 2

Plein écran
où H0 est l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique et W1 et W2 des perturbations
stationnaires telles que :

Fermer W1 = bX 3 et W2 = cX 4

Quitter
Donner les énergies propres et les fonctions propres de l’hamiltonien H0 .
Exercices et Problèmes 839
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4- En considérant W1 et W2 comme des perturbations stationnaires de H0 ,
calculer :
a- la correction au second ordre sur l’énergie de l’oscillateur provenant du
terme W1 .
Page de titre
b- la correction au premier ordre sur l’énergie provenant du terme W2 .
5- Donner une valeur approchée des niveaux d’énergie En de la particule.
6- Calculer la valeur moyenne X de l’opérateur position X quand le système
Sommaire
est dans l’état | ϕn  correspondant à l’énergie En .

 
EP 11.3 Croisement de niveaux

 
  ère un système physique dont l’hamiltonien H0 possède deux états
 0 On consid
ϕ et ϕ0 d’énergies E 0 et E 0 (E 0 ≤ E 0 ) très voisines et très différentes de
1 2 1 2 1 2
Page 839 de 978 celles de tous les autres états du système qui en sont éloignés.
On soumet le système à une excitation extérieure qui se traduit par une perturba-
Retour
tion W . L’hamiltonien s’écrit alors :

H = H0 + W
Plein écran

On suppose que W ne dépend pas explicitement du temps.


Fermer 1- Montrer que lorsque l’intensité de la perturbation est suffisamment faible, son
effet sur les deux niveaux se calcule en première approximation en ignorant tous les
Quitter
autres niveaux d’énergie du système.
Exercices et Problèmes 840
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Quelles sont les conséquences statistiques et dynamiques de cette perturbation
sur le système ?
2- Montrer que lorsque les éléments de matrice de W sont de l’ordre de ε =
E20 − E10 , le traitement perturbatif perd sa signification. Calculer alors directement les
énergies propres E1 et E2 en diagonalisant H et montrer qu’elles valent :
Page de titre

1 1
E1,2 = (H11 + H22 ) ± (H11 − H22 )2 + 4 |H12 |2
Sommaire 2 2
' (
avec Hij = ϕ0i |H| ϕ0j
 
3- Vérifier que lorsque |Wij |  ε on retrouve les résultats donnés par la théorie
des perturbations.
 
4- Représenter graphiquement E1 et E2 en fonction de ε lorsque la correction à
l’énergie au premier ordre est nulle (W11 = W22 = 0).
Page 840 de 978 Montrer que l’effet du couplage W est plus important lorsque les deux niveaux
non perturbés ont la même énergie (ε = 0).
Retour

EP 11.4 Oscillateur harmonique à deux dimensions perturbé


Plein écran
On considère un oscillateur harmonique isotrope à deux dimensions de masse m
et de pulsation ω en mouvement dans le plan xoy et d’hamiltonien H0 tel que :
Fermer

Px2 + Py2 1
H0 = + mω 2 (X 2 + Y 2 )
Quitter 2m 2
Exercices et Problèmes 841
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On se propose d’étudier l’effet sur cet oscillateur d’une perturbation W donnée par :

W = λmω 2 XY

où λ est une constante très inférieure à l’unité.


Page de titre 1- Donner sans démonstration les énergies propres de H0 , leur degré de
dégénérescence et les vecteurs propres correspondants.
Sommaire 2- Déterminer les matrices représentant les restrictions de W aux sous-espaces
propres associées aux valeurs propres 2ω et 3ω de H0 correspondant aux deux
  premiers niveaux excités de l’oscillateur.
3- Calculer par la théorie des perturbations l’effet de W sur :
a- le niveau fondamental
 
b- le premier niveau excité
c- le deuxième niveau excité
Page 841 de 978
4- Comparer les résultats obtenus dans la troisième question au développement
limité de la solution exacte obtenue dans EP9.10, dans le cas de deux oscillateurs
Retour
couplés.

Plein écran EP 11.5 Effet Stark sur un rotateur rigide

Fermer On considère dans l’espace rapporté à la base sphérique {r, θ, ϕ}, une molécule
diatomique de moment d’inertie I et pouvant tourner autour de son axe de révolution
−→ −→ −→ −→
Quitter
qui coı̈ncide avec l’axe Oz d’un référentiel d’inertie R(Ox, Oy, Oz). Cette molécule
Exercices et Problèmes 842
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qui constitue un rotateur rigide a pour hamiltonien.

1 2
H0 = L
2I
 est le moment cinétique orbital.
où L
Page de titre
1- Donner les états propres et les valeurs propres de l’hamiltonien H0 et préciser
leurs dégénérescences.
Sommaire
2- A l’hamiltonien H0 on ajoute le potentiel de perturbation V (ϕ) défini par :

  +∞

V (ϕ) = cn einϕ
−∞
 
où n est entier positif ou négatif et différent de zéro et ϕ l’angle de rotation dans un
Page 842 de 978
plan perpendiculaire à l’axe de révolution.
A quelles conditions doivent satisfaire les cn pour que V (ϕ) soit physiquement
acceptable.
Retour
3- Quels sont les coefficients cn qui donnent des termes non nuls dans les
matrices représentant V (ϕ) dans les sous-espaces  = 1 et  = 2.
En déduire la forme des V (ϕ) qui lève au moins partiellement la dégénérescence
Plein écran

de l’énergie au premier ordre des perturbations pour les deux premiers états excités
Fermer  = 1 et  = 2.


4- On suppose que la molécule a un moment dipolaire électrique D de module


Quitter D 0 et orienté de façon quelconque dans l’espace. On la place dans un champ
Exercices et Problèmes 843
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 0 et orienté suivant l’axe −
 de module E
électrique E

Oy , de sorte que son énergie
potentielle s’écrit :
→ 

W = − D .E = −Dy .Ey = −D0 .E0 sin θ. sin ϕ

Page de titre En considérant W comme une perturbation de l’hamiltonien H0 ,


a- Montrer que W ne donne aucune modification des niveaux d’énergie du
Sommaire rotateur au premier ordre.
b- Calculer au deuxième ordre le déplacement du niveau  = 0 dû à W .
 

 

Page 843 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 844
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EP 11.6 Interaction dipolaire

On considère deux particules en interaction dont l’hamiltonien s’écrit :


Page de titre
H = H0 + W

Sommaire avec

H0 = A(S1z + S2z )
   
3(S  S
1 .R)( 2 .R)

W =B S 2 −
1 .S
R2
 

où A et B sont des constantes réelles, S 1 et S2 les spins des deux particules
Page 844 de 978 1
(S1 = S2 = 2 ), S1z et S2z les projections de S 1 et S2 sur l’axe −
→ 
Oz et R l’opérateur
caractérisant la position relative des deux particules.
Retour
1- Ecrire la matrice représentant H0 dans la base produit tensoriel des états
propres de S1z et S2z {|± ⊗ |± = |±, ±}.
Plein écran Donner les valeurs propres de H0 et discuter leur dégénérescence.
2- On considère W comme une perturbation de H0 et on introduit l’opérateur R±
Fermer défini par : R± = X ± iY .

Quitter
Exercices et Problèmes 845
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Montrer que la perturbation W peut s’écrire.

1
W = B S1z S2z + (S1+ S2− + S1− S2+ ) −
2



3 1 1
Page de titre
S1z Z + (S1+ R− + S1− R+ ) S2z Z + (S2+ R− + S2− R+ )
r2 2 2
Sommaire où :

  S± = Sx ± iSy

  3- Calculer les niveaux d’énergie de H en se limitant à un calcul au premier ordre


des perturbations. On donnera les résultats en fonction de A et du paramètre ε défini
Page 845 de 978 par :

1 − 3 cos2 θ
Retour ε=B
4
−→
Plein écran θ étant l’angle que fait r avec Oz .
4- Déterminer les états propres de H à l’ordre zéro.
Fermer
EP 11.7 Paramagnétisme et diamagnétisme atomique
Quitter
Exercices et Problèmes 846
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Soit une particule sans spin, de masse m et de charge q , plongée dans un
champ magnétique B  . Cette particule est soumise à l’action simultanée d’un potentiel
scalaire V (  r) de sorte que son hamiltonien s’écrit :
r) et d’un potentiel vecteur A(
1 !−
→  −→ "2 →

H= P − q A( R) + V (R)
Page de titre 2m

− →

où R et P sont les opérateurs position et impulsion associées aux vecteurs −

r et −

p.
Sommaire
Lorsque le champ magnétique B  est uniforme, on peut prendre le potentiel
vecteur A sous la forme :
 
 −
A(
→ 1−→ 
R) = − R ∧ B
2
 
1-En reportant cette expression de A  dans l’hamiltonien H montrer que ce dernier
peut s’écrire sous la forme d’une somme de trois termes H0 , H1 , H2 .
Page 846 de 978

H = H0 + H 1 + H 2
Retour
2- Montrer que H0 , H1 et H2 sont alors définis par :

P2 →

Plein écran H0 = + V (R)
2m
μ 
Fermer H1 = − L.B

q2B 2 2
Quitter
H2 = R
8m ⊥
Exercices et Problèmes 847
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 est le moment cinétique orbital de la particule, μ le magnéton de Bohr et R⊥


où L

−  . Lorsque B
 est
l’opérateur projection de R sur un plan perpendiculaire au champ B
−→ 2 = X 2 + Y 2.
porté par l’axe Oz d’un référentiel d’inertie R(Oxyz) on a R⊥
Le terme H1 décrit le couplage entre le champ magnétique B  et le moment
Page de titre
magnétique que possède l’atome : c’est le terme paramagnétique.
Le terme H2 décrit le couplage entre le champ B  et le moment magnétique induit
Sommaire
dans l’atome : c’est le terme diamagnétique.
3- Une étude comparative des ordres de grandeur des énergies associées à H0 ,
 
H1 et H2 autorise de traiter ces derniers comme des termes perturbatifs de H0 .
On désigne par |ϕnm  les états propres communs à H0 (valeur propre En ), L 2
  (valeur propre ( + 1)2 ) et Lz (valeur propre m).
a- Montrer que les |ϕnm  sont aussi des kets propres de H0 + H1 .
Page 847 de 978 b- Calculer jusqu’au second ordre la correction sur l’énergie En provoquée
par le terme paramagnétique H1 . On l’écrira sous la forme :

ΔEnP ara = kB + pB 2
Retour

Plein écran

c- Calculer au premier ordre la correction sur l’énergie En provoquée par le


Fermer
terme diamagnétique H2 . On l’écrira sous la forme :

ΔEnDia = DB 2
Quitter
Exercices et Problèmes 848
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On mettra alors l’énergie du nième niveau corrigée par H1 et H2 sous la forme :

En (B) = En + kB + pB 2 + DB 2

k , p et D étant des coefficients indépendants de B.


Page de titre 4- On considère maintenant l’atome d’hydrogène et on s’intéresse au niveau
fondamental 1s (n = 1,  = m = 0).
Sommaire a- Montrer que si les niveaux excités sont très éloignés du niveau fondamen-
tal, alors l’énergie corrigée du fondamental peut se mettre sous la forme :
 
E0 (B) = E0 + D B 2

 
b- Calculer la susceptibilité diamagnétique χ du fondamental définie par :
Page 848 de 978
1 dE0 (B)
χ=−
B dB
Retour
EP 11.8 Interaction de Van der Waals

Plein écran
On considère deux atomes d’hydrogène dont les noyaux A1 et A2 sont fixes et
−−−→  . On repère la position de l’électron M1 du premier atome
distants de R(A1 A2 = R)
−−−→
Fermer par le vecteur A1 M1 = 
r1 et la position de l’électron M2 du deuxième atome par le
−−−→
vecteur A2 M2 =  r2 .
Quitter
Exercices et Problèmes 849
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L’hamiltonien non perturbé du système est la somme HA1 +HA2 des hamiltoniens
des deux atomes et ses énergies propres et valeurs propres sont :

E = En + En
 (
 1 A2
Page de titre |Ψ = ϕA ϕ
nm nm
 (

Sommaire En particulier l’état fondamental de HA1 + HA2 = H0 est ϕA1 A2
100 ϕ100 et correspond
à l’énergie non dégénérée −2EI .
  Les interactions électrostatique de type : (noyau A1 , noyau A2 ), (noyau A1 ,
électron M2 ), (noyau A2 , électron M1 ), (électron M1 , électron M2 ) donnent lieu à
  une somme d’énergies potentielles qu’on note W et qu’on considère comme une
perturbation.
Page 849 de 978
1- Expliciter le terme de perturbation W .
2- On suppose que R est très grand devant r1 et r2 . Faire un développement
r1 r2
limité de W en puissance de et et montrer que le premier terme non nul qu’on
Retour R R
identifiera en première approximation à W est :
 
Plein écran
q2  r2 .R)
3(r1 .R)( 
W = r1 .r2 −
4πε0 R3 R2
Fermer

ce terme est appelé communément interaction dipôle-dipôle.


−→
Quitter
3- Montrer que si on choisit un référentiel R(Oxyz) tel que l’axe Oz est parallèle
Exercices et Problèmes 850
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 , l’interaction dipôle-dipôle W s’écrit sous la forme :
à R
q2
W = (X1 X2 + Y1 Y2 − 2Z1 Z2 )
4πε0 R3
Xi , Yi et Zi étant les opérateurs positions des électrons 1 et 2 associés à leurs
Page de titre
coordonnées xi , yi , zi .
4- On s’intéresse à l’état fondamental du système et on rappelle que la fonction
Sommaire d’onde d’un atome d’hydrogène à l’état fondamental est :
r
1 −
  ϕ0100 (r) =  3 e a0
πa0
  où a0 est le rayon de Bohr et r la distance entre le noyau et l’électron.
a- Montrer que la correction au premier ordre à l’énergie de l’état fondamental
Page 850 de 978 du système est nulle.
b- Ecrire l’expression de la correction au second ordre et en déduire qu’elle
est approximativement de la forme :
Retour
C
ΔE2 = −
Plein écran
R6
où C est une constante.
c- Montrer en le justifiant que l’expression de C est approximativement
Fermer
donnée par :
e4 ' A1 A2   (
Quitter C ϕ100 ϕ100 (X1 X2 + Y1 Y2 − 2Z1 Z2 )2  ϕA1
ϕ A2
100 100
2EI
Exercices et Problèmes 851
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q2
où e2 =
4πε0
En effectuant le calcul, en déduire que la valeur de C est :

C 6e2 a50
Page de titre
Calculer numériquement l’énergie potentielle de Van der Waals pour R = 10−9 m.
5- Donner une interprétation “dynamique” des forces de Van der Waals et préciser
Sommaire
si elles peuvent s’exercer entre des atomes quelconques.

  EP 11.9 Structure fine de l’hydrogène

  Lorsqu’on tient compte des effets relativistes on montre que l’hamiltonien H de


l’atome d’hydrogène s’écrit sous la forme :
Page 851 de 978
P2 P4
H = me c2 + + V (R) −
2me 8m3e c2
Retour

1 1 dV (R)   2
+ L.S + ΔV (R)
Plein écran
2m2e c2 R dR 8m2e c2

− →

 , P , L et S sont respectivement la masse, les opérateurs position et
où me , R
Fermer
impulsion et les moments cinétique orbital et de spin de l’électron.
Le premier terme de H est l’énergie au repos de l’électron, les deuxième et
Quitter troisième termes forment l’hamiltonien non relativiste H0 et les termes suivants sont
Exercices et Problèmes 852
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appelés termes de structure fine qu’on note :
P4
W1 = : terme de variation relativiste de la masse
8m3e c2

1 1 dV (R)  
Page de titre WSO = L.S : terme de couplage spin-orbite
2m2e c2 R dR
Sommaire
2
W2 = ΔV (R) : terme de Darwin
8m2e c2
 
L’état de l’atome d’hydrogène étant décrit par le ket |nm, sms  qu’on écrira simple-
ment |nm en sous-entendant le spin, on montre que la valeur3du carr 4 3é du module
4 3 de 4
  1 1 1
la fonction d’onde à l’origine Ψnm (0) et les valeurs moyennes , ,
R R2 R3
(cf EP 8.9) sont données par :
Page 852 de 978
1
|Ψnm (0)|2 =
πn3 a30
Retour
3 4
1 1 1
= 2
Plein écran
R nm n a0
3 4
1 2 1
=
Fermer R nm (2 + 1) n a20
2 3

3 4
1 2 1
Quitter =
R3 nm ( + 1)(2 + 1)n3 a30
Exercices et Problèmes 853
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On se propose d’évaluer par un calcul perturbatif les corrections ΔE1 , ΔE2 et


ΔE3 dues aux termes de structure fine.
1- Montrer que l’ordre de grandeur de ces termes correctifs par rapport à l’énergie
non relativiste H0 est donné pour chacun d’eux par :
Page de titre

W1 WSO W2
∼ α2 , ∼ α2 , ∼ α2
Sommaire H0 H0 H0

e4
  où α est la constante de structure fine : α2 = .
2 c2
Ce résultat justifie-t-il un calcul perturbatif ?
  2- Exprimer le terme W1 en fonction de H0 et du potentiel de répulsion coulom-
2
bienne V (R). En utilisant la valeur de |Ψnm (0)| évaluer la correction en énergie
ΔE1 du niveau En .
Page 853 de 978
3- a- Soit J = L  +S  le moment cinétique total de l’atome. Vérifier que L.
 S ne
commute pas avec Lz et Sz mais qu’il commute 2
 ,S
avec L 2 2
 , J et Jz .
- .
Retour
b- Au lieu d’utiliser l’E.C.O.C.  2, S
H0 , L  2 , Lz , Sz dont les vecteurs
- .
propres sont |nm, s, ms  on utilise alors le nouvel E.C.O.C. H0 , L 2, S
 2 , J2 , Jz
Plein écran
qui est plus commode à l’étude du spin total et dont les vecteurs propres communs
|n, , s, J, Mj  constituent aussi une base dans l’espace des états.
Fermer
Exprimer L. S en fonction des observables du nouvel E.C.O.C..
c- Calculer la correction ΔE2 dans la nouvelle base.
Quitter
4- Evaluer la correction ΔE3 due au terme de Darwin.
Exercices et Problèmes 854
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5- En faisant la somme des trois corrections ΔE1 , ΔE2 et ΔE3 , montrer que la
correction de structure fine est :
+ ,
α2 n 3 α2 1
ΔEn,J = 2 En0 1 − où En0 = −
n J+ 2
4 2 n2
Page de titre

Tracer sur un diagramme les niveaux d’énergie de l’atome pour n = 2.


Sommaire

 

 

Page 854 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 855
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EP 11.10 Structure hyperfine du niveau n=1 de l’atome d’hydrogène

Lorsqu’on tient compte du moment cinétique de spin du noyau, l’hamiltonien de


l’atome d’hydrogène doit être complété par un terme qu’on montre égal à :
Page de titre
 
a  r)(S.
3(I. S
 r) I. 
W = 3 I.L + b S
− 3 + cI.  δ(r)
Sommaire r r5 r
 représente le moment cinétique orbital de l’électron, I et S
où L  les moments
 
cinétiques de spin du noyau et de l’électron, 
r le vecteur position de l’électron par
r) la fonction de Dirac et a, b, c des constantes
rapport au noyau supposé fixe, δ(
  positives ne dépendants que des unités choisies.
W sera traité comme une perturbation de l’hamiltonien H0 de l’atome d’hy-
Page 855 de 978 drogène et on supposera que le système non perturbé se trouve dans l’état 1s décrit
r
1 −
par la fonction d’onde Ψ100 = √ 2e a0 où a0 est le rayon de Bohr.
Retour

1- En tenant compte des spins électroniques et nucléaires, caractériser les états
Plein écran du système non perturbé au moyen de cinq nombres quantiques. Ecrire les fonctions
d’onde correspondantes.
2- Que représentent les deux premiers termes de W ? Montrer qu’ils ne
Fermer
conduisent à aucune correction de l’énergie au premier ordre. On écrira ces deux
termes en faisant apparaı̂tre les opérateurs I± et S± et les variables angulaires θ et
Quitter
ϕ.
Exercices et Problèmes 856
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3- Effectuer un calcul de perturbation au premier ordre pour le troisième terme
de W appelé “terme de contact”. Montrer que les fonctions d’onde à l’ordre zéro sont
fonctions propres de l’opérateur F  2 tel que F = I + S et que chacun des niveaux
d’énergie peut être caractérisé par une valeur F correspondant aux valeurs propres
Page de titre
F (F + 1)2 de F 2 .
4- Montrer la possibilité de transitions magnétiques entre les niveaux ainsi
obtenus sans qu’il soit nécessaire d’appliquer un champ magnétique statique. Ces
Sommaire
transitions peuvent être induites par un champ oscillant B  1 (t) auquel correspond un
opérateur de perturbation V = −M  .B
 1 (t) où M
 = γI I + γS S  , γI et γS étant les
 
rapports gyromagnétiques du proton et de l’électron respectivement.

  EP 11.11 Effet Stark

Page 856 de 978 On considère deux niveaux d’énergie d’un système atomique comptant un seul
électron en dehors de couches fermées. On néglige le spin de l’électron. Le niveau
Retour inférieur, d’énergie E0 , est un état S( = 0) ; la fonction d’onde de l’électron dans cet
état est R0 (r)Y00 (θ, ϕ).
Plein écran
Le niveau supérieur, d’énergie E1 , est un état P ( = 1) ; c’est un état tri-
plement dégénéré, auquel correspondent pour l’électron les trois fonctions d’onde
R1 (r)Y1m (θ, ϕ) avec m = −1, 0, +1.
Fermer
On appelle H0 l’hamiltonien du système, l’état propre correspondant à E0 , |1, m
(m = −1, 0, +1) les trois états propres correspondant à E1 .
Quitter
On pose : ω0 = E1 − E0
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−→
1- On plonge l’atome dans un champ électrique uniforme parallèle à Oz et
d’intensité ξ0 ; l’énergie d’interaction entre l’électron et ce champ étant

W = −eξ0 .r = −eξ0 r cos θ

Page de titre
a- Calculer les éléments de matrice de W entre les quatre états |0, 0 ; |1, 0 ;
|1, +1 ; |1, −1.
Sommaire
On posera :

e
  γ = −√ R0∗ (r)R1 (r)r3 dr
3

  et on supposera pour simplifier que γ est réel.


b- Quels sont les seuls éléments de matrice non nuls ?
Pouvait-on prévoir simplement ce résultat ?
Page 857 de 978
2- On suppose les autres états propres de H0 suffisamment éloignés de E0 et E1
pour que l’on puisse négliger l’effet des éléments de matrice de W entre ces états et
l’un quelconque des quatre états |0, 0 ; |1, m.
Retour

a- Ecrire la matrice représentant H = H0 + W


Plein écran b- Diagonaliser cette matrice à l’intérieur des quatre états précédents et trouver
les énergies propres et les états propres de H .
Fermer On posera pour faciliter l’écriture des états propres :
 
ω0 1 2 ω 2 ω0 1 2 ω02
Quitter A= + 4 + 2 20 et B = − 4+
2ξ0 γ 2 ξ0 γ 2ξ0 γ 2 ξ02 γ 2
Exercices et Problèmes 858
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c- Comment varient les énergies propres de H avec ξ0 dans les deux cas
limites :γξ0  ω0 et γξ0  ω0 . que se passe-t-il si ω0 = 0 ?
3- Dans le cas γξ0  ω0 , développer les états propres au premier ordre en γξ0
Page de titre
et les énergies propres au deuxième ordre enγξ0 .
Retrouver ces résultats par la théorie des perturbations stationnaires, aussi
simplement que possible.
Sommaire
4- Soit |Ψ0  l’état propre de H qui tend vers |0, 0quand ξ0 → 0 (on utilisera le
développement limité au premier ordre en γξ0 obtenu précédemment) et soit D  = er
 
l’opérateur dipôle électrique. ' (
 dans l’état |Ψ0 . Montrer que
Calculer la valeur moyenne de D 
D = αξ0 , α
  étant une constante que l’on calculera.
On rappelle que :
Page 858 de 978
1
Y00 =√

Retour

3
Y10 = cos θ
Plein écran 4π

3
Fermer Y1±1 =∓ sin θe±iϕ

Quitter EP 11.12 L’atome d’hélium
Exercices et Problèmes 859
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L’atome d’hélium 24 He existe sous deux formes stables :


- Le para-hélium, diamagnétique, dont tous les niveaux sont singulets.
- L’ortho-hélium, paramagnétique, dont tous les niveaux sont triplets.
Page de titre
L’énergie du niveau fondamental de l’ortho-hélium est supérieure d’environ 22 eV
à celle du niveau fondamental du para-hélium. L’objectif de ce problème est de savoir
pourquoi l’ortho-hélium ne se transforme pas spontanément en para-hélium et de
Sommaire
calculer approximativement l’énergie des premiers niveaux.

  I. Hamiltonien ultra-simplifié de l’atome d’hélium

  L’atome d’hélium est constitué d’un noyau - 2 protons et 2 neutrons- et de deux


électrons périphériques, a et b. On désigne par −→
ra et −→
rb les rayons vecteurs des
deux électrons rapportés au système d’axes ayant le noyau fixe à l’origine des
Page 859 de 978
coordonnées.
En premier lieu, quand on néglige le terme de répulsion coulombienne :
Retour

e2 e2 → − −

W = →− −
→ = avec R = →
ra − →
rb
Plein écran | ra − rb | R

Fermer l’hamiltonien du système s’écrit :

H 0 = H a + Hb
Quitter
Exercices et Problèmes 860
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avec
Pi2 2e2
Hi = − (i = a ou b)
2m ri

Page de titre Les énergies propres de l’hamiltonien Hi , dit hydrogénoı̈de, sont données par :
Z 2 EI
En = −
Sommaire n2
où
  me4
EI = = 13, 6 eV et Z est la charge du noyau.
22
 
Soient Ψa (−

ra ) et Ψb (−→rb ) deux fonctions propres orthonormées de l’hamiltonien
Page 860 de 978 hydrogénoı̈de Hi , d’énergies propres Ea et Eb que l’on calculera numériquement.
1) Montrer que Ψa (− →
ra , −→
rb ) = Ψa (− →
ra ) Ψb (−

rb ) est fonction propre de H0 =
0
Ha + Hb avec l’énergie propre Ea, b que l’on calculera numériquement.
Retour
2) Les électrons a et b étant indiscernables, on est contraint d’introduire les
fonctions :
Plein écran
1
Ψ± (−

ra , →

rb ) = √ (Ψa (−

ra ) Ψb (−

rb ) ± Ψa (−

rb ) Ψb (−

ra ))
2
Fermer
respectivement symétrique Ψ+ et antisymétrique Ψ− par rapport à la permutation des
deux électrons. On définit la parité par permutation d’une fonction de deux variables
Ψ(−→
ra , −
→ ra → −
rb ) par l’effet sur cette fonction de la permutation −
→ →
Quitter
rb .
Exercices et Problèmes 861
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Par exemple, Ψ(−

ra , →

rb ) est dite paire si

Ψ(−

ra , →

rb ) = Ψ(−

rb , →

ra )

Page de titre Elle est dite impaire si :

Ψ(−

ra , →

rb ) = − Ψ(−

rb , →

ra )
Sommaire

  En déduire la parité par permutation des fonctions Ψ+ (−



ra , −

rb ) et Ψ− (−

ra , −

rb ).
Les propriétés connues des intégrales sur tout l’espace d’une fonction paire ou
  impaire sont alors parfaitement valables.

II. Introduction du terme répulsif


Page 861 de 978

Même dans une approximation grossière, on ne peut pas négliger l’effet du terme
Retour e2
répulsif W = .
R
A l’aide d’un calcul de perturbation au premier ordre en énergie, on va donc
Plein écran
chercher à évaluer l’influence de ce terme W sur les deux seuls états |1, s (n =
1,  = 0, m = 0) et |2, s (n = 2,  = 0, m = 0) auxquels on s’intéresse dans
Fermer
toute la suite du problème.
A cet effet, on envisagera successivement les deux cas suivants :
Quitter
(i) Ψa = Ψb = Ψ1s
Exercices et Problèmes 862
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(ii) Ψa = Ψ1s , Ψb = Ψ2s
1) Cas (i)
a) Quelle est la seule fonction d’onde Ψ+ ou Ψ− qui subsiste pour décrire le
système ?
Page de titre
b) Calculer la correction au premier ordre en énergie apportée par le terme
e2
W = , qu’on écrira sous la forme d’une intégrale Caa qu’on ne cherchera pas
R
Sommaire à calculer.
2) Cas (ii)
0 ?
a) Quelles sont les fonctions d’onde correspondant à l’énergie Ea,b
 
b) Calculer au premier ordre en perturbation, l’influence de W sur le niveau
0 ?
d’énergie Ea,b
 
c) Montrer qu’en présence de la perturbation W l’énergie peut se mettre sous
forme :
Page 862 de 978
0
Ea,b = Ea,b + Ca,b ± Aa,b
Retour
où Ca,b et Aa,b sont deux intégrales qu’on écrira sans chercher à les calculer
explicitement.
Plein écran
d) Faire un diagramme des niveaux d’énergie pour les cas (i) et (ii) en précisant
les valeurs numériques de l’énergie.
Fermer

Quitter
Exercices et Problèmes 863
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On donne :
 2
2 e
|Ψ1s (−→
ra )| |Ψ1s (−→
2
I1 = rb )| d3 ra d3 rb = 34 eV
R
 2
2 e
|Ψ1s (−→
ra )| |Ψ2s (−→
2
I2 = rb )| d3 ra d3 rb = 15 eV
Page de titre R

e2
I3 = Ψ∗1s (−

ra )Ψ∗2s (−

rb )Ψ1s (−→
rb )Ψ2s (−

ra ) d3 ra d3 rb = 0, 4 eV
Sommaire R

  III. Introduction du spin des électrons

  Pour chacun des deux électrons a et b, nous introduisons les deux états de spin.
Nous adoptons la notation |ms1 , ms2  (|+− est par exemple un vecteur propre de
 
Page 863 de 978 S1z avec la valeur propre + et un vecteur propre de S2z avec la valeur propre − ).
→ −
− → →2
− 2
Soit S = S 1 + S 2 le spin total des deux électrons.
 
Retour  2 et Sz qu’on notera |Σ+  , Σ0 , |Σ− 
1) Déterminer les vecteurs propres communs à S
pour S = 1,et |σ pour S = 0.

− −→
Plein écran 2) On applique un champ magnétique B parallèle à l’axe Oz , sur le système
des deux électrons. Ecrire l’hamiltonien Zeeman et en déduire l’action du champ
Fermer magnétique sur l’énergie des différents niveaux.
Justifier l’appellation d’état singulet et d’état triplet.
Quitter
IV. Fonction d’onde totale
Exercices et Problèmes 864
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En notant désormais les états orbitaux |1s, 1s pour le cas (i) et |1s, 2s±  pour
le cas (ii), les signes ± référant respectivement aux fonctions d’onde Ψ+ (− →
ra , −

rb ) et

− →

Ψ− ( ra , rb ), on associe, par un produit tensoriel, les états orbitaux aux états de spin.
On notera ainsi par exemple |1s, 2s+ , Σ+  l’état de l’atome où les électrons sont
dans l’état orbital |1s, 2s+  correspondant à la fonction d’onde Ψ+ (− →
ra , −

Page de titre
rb ) du cas (ii)
+
et dans l’état de spin |Σ .
Sommaire
1) Etablir la liste des états a priori possibles (états non soumis à aucun principe
d’exclusion) pour l’atome d’hélium dans les cas (i) et (ii).
 
2) Indiquer, pour chacun de ces états s’il est pair ou impair par permutation des
deux électrons.
 
V. Transitions permises ou interdites

Page 864 de 978


La probabilité de transition dipolaire électrique entre deux états |i et |f  est
proportionnelle à
 − 
 → 2 −

i| D |f  où D = e(− →
ra + −

Retour
rb ) est l’opérateur moment dipolaire électrique.


Plein écran 1) Quelle est la parité de D par permutation des deux électrons ?
2) En se servant de considération de parité, préciser quelles sont les transitions
Fermer
permises entre les états a priori possibles définis ci-dessus.

VI. Confrontation avec l’expérience


Quitter
Exercices et Problèmes 865
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La disposition des niveaux de plus basse énergie observée expérimentalement
pour l’atome d’hélium (1925) est la suivante :

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 865 de 978 La transition entre le niveau fondamental et le premier niveau excité du para-
hélium est observée et correspond à une différence d’énergie de 22, 2 eV.
Retour Les flèches en pointillés indiquent que des transitions sont permises vers les
niveaux ainsi repérés.
Plein écran A l’aide des résultats, établis ci-dessus et en s’aidant des résultats expérimentaux :

1) Déterminer quel est l’état fondamental de l’atome d’hélium.


Fermer
2) Quel est le premier niveau excité du para-hélium ?
3) Quel est le premier niveau de l’ortho-hélium ?
Quitter
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4) Quelle est la parité par permutation des deux électrons pour les deux premiers
niveaux du para-hélium, et le premier niveau de l’ortho-hélium ?
Généraliser à tous les états possibles (Principe de Pauli).

Page de titre
EP 11.13 Potentiel gaussien

On considère une particule de masse m en mouvement dans le potentiel


Sommaire
gaussien défini par :
2 x2
  V (x) = −V0 e−α

où V0 et α sont des constantes positives.


  1- Trouver par la méthode des variations l’énergie E0 de l’état fondamental et
l’énergie E1 du premier état excité en choisissant pour fonctions d’essai :
Page 866 de 978 2
Ψ0λ (x) = Ae−λx
2
Ψ1λ (x) = Bxe−λx
Retour

Plein écran
2- Calculer numériquement ces énergies lorsque la particule est un électron et
que :
1
Fermer
V0 = 1 Rydberg et α=
10a20
2
Quitter a0 étant le rayon de Bohr et le Rydberg est défini par : R = .
2me a20
Exercices et Problèmes 867
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EP 11.14 Potentiel hyperbolique

On considère une particule de masse m en mouvement dans le potentiel V (x)


tel que :
Page de titre

V0
V (x) = −
Sommaire ch2 ( xa )

où V0 et a sont des constantes positives.


  1- Déterminer par la méthode des variations l’énergie E0 du niveau fondamental
en prenant comme fonction d’essai :
  ! x "−λ
Ψλ (x) = A ch( )
a
Page 867 de 978
2
Exprimer le résultat en fonction de V0 et de ε = .
Retour
2ma2
On donne :
 
 ∞
β−1
! − α+β+2 !
Plein écran 2 2
chα x shβ x dx =  α+1 
0 − 2 !
Fermer

2- En effectuant un développement limité de V (x) pour x petit, le système ap-


Quitter paraı̂t alors comme un oscillateur harmonique perturbé. Trouver une valeur approchée
Exercices et Problèmes 868
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de l’énergie de l’état fondamental et la comparer au résultat trouvé dans la première
question.

EP 11.15 Potentiel de Yukawa


Page de titre
Une particule de masse m se déplace dans le potentiel attractif de Yukawa défini
par :
Sommaire

e−ar
V (r) = −V0
  ar
où V0 et a sont des constantes positives.
  1- Déterminer par la méthode des variations l’énergie E0 du niveau fondamental
en utilisant comme fonction d’essai

Ψλ (r) = Ae−λr
Page 868 de 978

Retour 2 α 2
Calculer numériquement E0 lorsque = 0, 37.
2mV0
V0
Plein écran 2- Montrer que dans la limite du potentiel coulombien (a0 → 0 et → Ze2 )
a
nous obtenons pour le fondamental les expressions exactes de l’énergie propre et de
Fermer la fonction propre d’un atome hydrogénoı̈de.

Quitter
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Page de titre

Chapitre 12
Sommaire

  Perturbation dépendant du temps


 

Page 869 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Position du problème 870
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Nous avons vu dans le chapitre précédent que lorsque la perturbation W
est indépendante du temps, elle modifie légèrement les niveaux d’énergie de
H0 en levant éventuellement leur dégénérescence. Les états propres de H
peuvent alors être décrits comme des combinaisons linéaires à coefficients
Page de titre
constants des états propres de H0 et le système reste dans un état station-
naire.
Lorsque W dépend du temps on ne peut plus parler de niveaux d’énergie
Sommaire
modifiés puisque le système n’est plus conservatif et qu’il n’y a plus d’états
stationnaires. L’effet de la perturbation consiste alors à induire des transitions
 
entre différents états d’énergie.

 

Page 870 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
1. POSITION DU PROBLÈME 871
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1. Position du problème
Pour simplifier, considérons un système physique dont l’hamiltonien H0 ne
dépend pas explicitement du temps et a un spectre d’énergie discret et non
dégénéré de sorte que l’équation aux valeurs propres s’écrit :
Page de titre

H |φn  = En |φn  (12.1)


Sommaire
avec :

  φn | φm  = δnm et |φn  φn | = 1 (12.2)
n
 
Dans ce cas l’état du système est décrit à tout instant par le ket |Ψ(t) :
  En t
|Ψ(t) = cn (t) |φn  = bn e−i |φn 
Page 871 de 978
 (12.3)
n n
Retour
où les coefficients bn du développement sont indépendants du temps.
A l’instant t = 0, on applique une perturbation W (t) dépendant du temps,
Plein écran
l’hamiltonien du système devient alors :

Fermer H(t) = H0 + W (t) (12.4)

On suppose que le système est initialement dans l’état stationnaire |φi  qui
Quitter
est un état propre de H0 associé à la valeur propre Ei et on se propose de
Position du problème 872
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calculer la probabilité Pif (t) de le trouver à un instant ultérieur t dans un autre
état propre |φf  de H0 .
Il s’agit donc d’étudier les transitions qui peuvent être induites par la
perturbation W (t) entre les états stationnaires du système non perturbé.
Page de titre
Pour déterminer Pif (t) il faut résoudre l’équation de Schrödinger :

d |Ψ(t)
H(t) |Ψ(t) = i (12.5)
Sommaire dt
Cette équation différentielle étant du premier ordre, sa solution |Ψ(t)
 
répondant à la condition initiale :

  |Ψ(0) = |φi  (12.6)

est unique. La probabilité cherchée s’écrit alors :


Page 872 de 978

Pif (t) = |φf | Ψ(t)|2 (12.7)


Retour
Pour résoudre l’équation de Schrödinger et déterminer la solution |Ψ(t)
on suivra une démarche analogue à celle effectuée dans le cas stationnaire
Plein écran
en écrivant :

Fermer H(t) = H0 + λW (t) (12.8)

où le paramètre de perturbation λ est suffisamment petit pour qu’on puisse


Quitter
développer |Ψ(t) en puissance de λ.
2. RÉSOLUTION APPROCHÉE DE L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER 873
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2. Résolution approchée de l’équation de Schrödin-
ger
Nous allons effectuer cette résolution dans la représentation {|φn } où
Page de titre l’hamiltonien non perturbé H0 est diagonal. On a alors :

d |Ψ(t)
Sommaire i = (H0 + λW (t)) |Ψ(t) (12.9)
dt
avec
 

|Ψ(t) = cn (t) |φn  (12.10)
  n

et
Page 873 de 978
cn (t) = φn | Ψ(t) (12.11)
Retour

2.1. Equations d’évolution des composantes cn (t)


Plein écran
D’après (12.9) et (12.10) on a :

Fermer
 dcm (t)  
i |φm  = cm (t)H0 |φm  + λ cm (t)W (t) |φm 
m
dt m m
Quitter (12.12)
Résolution approchée de l’équation de Schrödinger 874
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En projetant cette équation sur |φn  et en se rappelant que :

φn | φm  = δnm (12.13)

et que :
Page de titre

φn | H0 | φm  = En δnm (12.14)


Sommaire
on obtient :
  dcn (t) 
i = En cn (t) + λ cm (t) φn | W (t) |φm  (12.15)
dt m
 
Comme les φn | W (t) |φm  ne sont autres que les éléments de matrice de
Page 874 de 978 l’observable W (t) dans la base {|φn } :

φn | W (t) |φm  = Wnm (t) (12.16)


Retour

L’équation (12.15) s’écrit alors :


Plein écran
dcn (t) 
i = En cn (t) + λ cm (t)Wnm (t) (12.17)
Fermer
dt m

L’ensemble de ces équations constitue un système d’équations différentielles


Quitter
linéaires du premier ordre en t, couplées par la perturbation W (t).
Résolution approchée de l’équation de Schrödinger 875
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2.2. Nouvelles composantes bn (t)
Lorsque λ = 0, c’est à dire en l’absence de couplage les solutions cn (t)
des équations (12.17) sont simples et s’écrivent :
−iEn t
Page de titre cn (t) = bn (t)e  (12.18)

Sommaire où bn est une constante dépendant des conditions initiales.


En présence de couplage (λ = 0), comme λ  1 et que les éléments de
  matrices Wnm sont petits devant les énergies propres En , les solutions cn (t)
restent voisines des solutions (12.18) et on peut effectuer le changement de
fonctions :
 
−iEn t
cn (t) = bn (t)e  (12.19)
Page 875 de 978

où les bn (t) ne sont plus constantes mais sont des fonctions lentement
Retour variables du temps.
En reportant (12.19) dans les équations (12.17) on obtient :
Plein écran
dbn (t)
−iEn t −iEn t
ie  + En bn (t)e  =
dt
Fermer
 (12.20)
−iEn t −iEm t
En bn (t)e  + λ bm (t)e  Wnm (t)
Quitter m
Résolution approchée de l’équation de Schrödinger 876
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soit encore en simplifiant et en multipliant les deux membres de ces équations
iEn t
par e  , il vient :

dbn (t)  i(En −Em )t


i =λ bm (t)e  Wnm (t) (12.21)
dt m
Page de titre

En introduisant la pulsation de Bohr :


Sommaire
En − Em
wnm = (12.22)
  
Ces équations prennent la forme suivante :
 
dbn (t) 
i =λ bm (t)eiωnm t Wnm (t) (12.23)
Page 876 de 978
dt m

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
3. EQUATIONS DE PERTURBATION 877
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3. Equations de perturbation
On va chercher une solution approchée du système d’équations (12.23)
sous forme d’un développement en série de puissance de λ, soit :

bm (t) = b(0) (1) (2)
λ(p) b(p)
Page de titre
m (t) + λbm (t) + λbm (t) + ... = m (t) (12.24)
p=0
Sommaire

En portant ce développement dans (12.23) et en égalant les coefficients de λp


  dans les deux membres on obtient :

dbn (t)  iωnm t


(p)
  i = e Wnm (t)b(p−1)
m (t) (12.25)
dt m

Page 877 de 978


Pour p = 0, on a :
(0)
Retour dbn (t)
i =0 (12.26)
dt
Plein écran
(0)
ce qui implique que bn ne dépend pas du temps et nous retrouvons le
résultats (12.18) trouvé pour λ = 0 où bn se réduit à une constante :
Fermer

b(0)
n (t) = cn (0) = φn | Ψ(0) = φn | φi  = δni (12.27)
Quitter
Equations de perturbation 878
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(1)
Ce résultat permet d’écrire l’évolution du terme de premier ordre bn (t) à partir
de (12.25) :

dbn (t)  iωnm t 


(1)
i = e Wnm (t)b(0)
m (t) = eiωnm t Wnm (t)δmi (12.28)
Page de titre
dt m m

soit :
Sommaire
(1)
dbn (t)
i = eiωni t Wni (t) (12.29)
  dt
En intégrant cette équation et en tenant compte de la condition initiale :
 
b(p)
n (0) = 0 pour p≥1 (12.30)
Page 878 de 978
on obtient :
 t
Retour
1   
b(1)
n (t) = eiωni t Wni (t )dt (12.31)
i 0
Plein écran
En reportant (12.27) et (12.31) dans (12.19) et dans (12.10) on obtient le
Fermer
vecteur d’état |Ψ(t) du système à l’instant t à l’ordre 1 en λ.
On peut calculer suivant le même principe les corrections d’ordre supérieur,
mais l’approximation à l’ordre 1 suffit en général amplement dans la majorité
Quitter
des cas.
Equations de perturbation 879
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Il faut remarquer cependant, que dans cette approximation, on admet que
l’on fait une erreur négligeable en écrivant (12.23) sous la forme (12.29), c’est
à dire en remplaçant les coefficients bm (t) par leur valeur bm (0), à l’instant
t = 0. Ceci n’est valable que si les bm (t) ont des valeurs voisines de bm (0),
Page de titre
c’est à dire tant que t reste suffisamment petit. Pour t grand il faut pousser les
calculs aux ordres supérieurs ou trouver un autre type d’approximation.
Sommaire

 

 

Page 879 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
4. PROBABILITÉ DE TRANSITION 880
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4. Probabilité de transition
Sous l’effet de la perturbation W (t) appliquée à l’instant t = 0, le
système évolue et peut se retrouver à un instant ultérieur t ≥ 0 dans un état
stationnaire |φf  de H0 . On dit alors que le système a effectué une transition
Page de titre
de l’état initial |φi  à l’état final |φf . La probabilité de transition Pi→f (t) induite
par la perturbation est donné au premier ordre par :
Sommaire
 2
Pi→f (t) =  φf | Ψ(1) (t)  = |bf (t)|2 (12.32)
 
soit :
 2
  1  t 
Pi→f (t) = 2   iω f i t
Wf i (t )e dt  (12.33)
 0
Page 880 de 978 
Introduisons la fonction Wf i (t ) définie par :
⎧  
Retour
⎨ Wf i (t ) = Wf i (t ) pour 0 ≤ t ≤ t
(12.34)

Plein écran 0 ailleurs

La transformée de Fourier de Wf i (t ) est :
Fermer
 +∞
 1  

Quitter
W̃f i (ω) = √ Wf i (t )e−iωt dt (12.35)
2π −∞
Probabilité de transition 881
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ce qui permet d’écrire la probabilité de transition sous la forme :

2π   2

Pi→f (t) = 2 W̃f i (ω if ) (12.36)

Page de titre Ce résultat exprime que la probabilité de transition est proportionnelle au
carré du module de la transformation de Fourier de la perturbation.
Sommaire
On remarque d’après (12.33) que la probabilité de transition est nulle au
premier ordre si l’élément de matrice Wf i (t) est nul quelque soit t. Dans ce
cas un calcul poussé au second ordre pourrait faire apparaı̂tre la possibilité
 
d’une transition de |φi  à |φf  à travers un état intermédiaire |φd . On parle
alors d’un processus à deux étapes.
 
On remarque aussi, qu’ à cause de l’hermicité de W (t) on a au premier
ordre :
Page 881 de 978

Pi→f (t) = Pf →i (t) (12.37)


Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
5. PERTURBATION SINUSOÏDALE 882
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5. Perturbation sinusoı̈dale
Une perturbation sinusoı̈dale W (t) peut prendre l’une des deux formes
simples :
Page de titre
W (t) = W sin ωt
(12.38)
W (t) = W cos ωt
Sommaire

ou la forme la plus générale :


 
W (t) = W1 eiωt + W2 e−iωt (12.39)

  W , W1 et W2 étant des observables indépendantes du temps et ω une


pulsation constante.
Page 882 de 978 Une telle perturbation est fréquente en physique. Par exemple la perturba-
tion d’un système par un champ électromagnétique sinusoı̈dal, par un champ
Retour électrique sinusoı̈dal, par un champ magnétique sinusoı̈dal, ....Dans tous les
cas la réponse du système à cette perturbation se traduit par des transitions
Plein écran entre état initial et autres états avec des probabilités de transitions Pi→f (t)
qu’il est utile de déterminer.
Fermer

Quitter
Perturbation sinusoı̈dale 883
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5.1. Calcul de Pi→f (t)
Ecrivons la perturbation sous la forme :
W iωt
W (t) = W sin ωt = (e − e−iωt ) (12.40)
Page de titre
2i
Dans ces conditions, l’état initial du système à t = 0 étant |φi  , la théorie des
Sommaire
perturbations dépendant du temps nous permet d’écrire au premier ordre en
λ et quelque soit n :
 t
  
ib(1)
n (t) = Wni (t )eiωni t dt (12.41)
0
  soit :
 t  t
Wni i(ω+ωni )t 
Page 883 de 978 b(1)
n (t) =− [ e 
dt − ei(ωni −ω)t dt ] (12.42)
2 0 0
il vient alors :
Retour
Wni 1 − ei(ωni +ω)t 1 − ei(ωni −ω)t
b(1)
n (t) = [ − ] (12.43)
Plein écran
2i ωni + ω ωni − ω
La probabilité de transition de l’état initial |φi  à l’état final |φf  entre 0 et t
Fermer est donc :
 
|Wf i |2  1 − ei(ωf i +ω)t 1 − ei(ωf i −ω)t 2
 
Quitter
Pi→f (t) =
42  ωf i + ω − ωf i − ω  (12.44)
Perturbation sinusoı̈dale 884
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En remarquant que :

eix − 1 = 2 i e ix/2 sin x/2 (12.45)

on peut écrire Pi→f (t) sous la forme :


Page de titre

|Wf i |2
Pi→f (t) = 2
|A+ − A− |2 (12.46)
Sommaire 4
avec :
 
1 − ei(ωf i ±ω)t sin((ωf i ± ω)t/2)
A± = = −iei(ωf i ±ω)t/2 (12.47)
  ωf i ± ω (ωf i ± ω)/2

Remarquons que le changement de ω en −ω a pour seul effet de permuter


Page 884 de 978
A+ en A− et n’altère pas la probabilité de transition. On peut donc sans réduire
la généralité du raisonnement considérer que par définition : ω ≥ 0
Retour
Avant d’effectuer le calcul de Pi→f (t), rappelons quelques propriétés
mathématiques de la fonction f (ωf i ± ω, t) définie par :
Plein écran

2
sin((ωf i ± ω)t/2)
f (ωf i ± ω, t) = t2 (12.48)
Fermer (ωf i ± ω)t/2

Quitter
Perturbation sinusoı̈dale 885
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Page de titre

Sommaire

 

 
Figure 12.1 : Variation de f (ωf i ± ω, t) en fonction de ωf i ± ω
Page 885 de 978

Nous avons représenté la fonction f (ωf i ± ω, t) sur la figure 12.1.


Retour *On remarque que f (ωf i ± ω, t) n’a de valeurs notables que dans le

premier lobe, c’est à dire pour : |ωf i ± ω| ≤
t
Plein écran
* Pour (ωf i ± ω) fixée cette fonction croı̂t comme t2 au centre et sa largeur
décroı̂t en 1/t.
Fermer 2π
*L’aire du lobe central est t2 = 2πt
t
* Enfin d’après ce qui précède et des propriétés de la fonction de
Quitter
Perturbation sinusoı̈dale 886
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distribution de Dirac on a :

sin((ωf i ± ω)t/2)
lim [ ] = 2πtδ(ωf i ± ω) (12.49)
t→∞ (ωf i ± ω)/2

Page de titre Pour calculer la probabilité de transition nous allons envisager successi-
vement le cas où |φi  et |φf  sont deux niveaux discrets puis celui où |φf 
Sommaire appartient à un continuum d’états.

  5.2. Caractère résonnant de Pi→f (t, ω)

  Lorsque le temps est fixé, la probabilité de transition devient une fonction


de la seule variable ω . D’après les expressions (12.44) et (12.46) on remarque
que Pi→f (t, ω) présente un maximum pour ω ωf i ou pour ω −ωf i .
Page 886 de 978
Le système est donc le siège d’un phénomène de résonance lorsque la
pulsation de la perturbation sinusoı̈dale coı̈ncide avec la pulsation de Bohr as-
Retour
sociée aux états |φi  et |φf . Si comme on l’a signalé dans le paragraphe 5.1
on prend ω ≥0, les deux conditions de résonance correspondent respective-
Plein écran ment aux cas ωf i > 0 et ωf i < 0.
Dans le premier cas le système absorbe de façon résonnante un quantum
Fermer ω pour passer du niveau d’énergie inférieur Ei au niveau supérieur Ef . Dans
le deuxième cas le système passe du niveau supérieur Ei au niveau inférieur
Quitter Ef avec émission induite d’un quantum ω .
Perturbation sinusoı̈dale 887
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Nous allons, pour mettre en évidence ce phénomène de résonance
supposer que ωf i est positif, le cas où ωf i est négatif se traitera de façon
analogue. En reprenant les expressions (12.44) et (12.46) :

|Wif |2
Page de titre Pi→f (t, ω) = |A+ − A− |2 (12.50)
2
avec :
Sommaire
1 − ei(ωf i +ω)t sin((ωf i + ω)t/2
A+ = = −iei(ωf i +ω)t/2 (12.51)
  ωf i + ω (ωf i + ω)/2

  1 − ei(ωf i −ω)t sin((ωf i − ω)t/2)


A− = = −iei(ωf i −ω)t/2 (12.52)
ωf i − ω (ωf i − ω)/2
Page 887 de 978
Le dénominateur de A+ s’annule pour ω = −ωf i et celui de A− pour
ω = +ωf i . Pour ω voisin de ωf i le terme A− devient très grand comparé au
Retour
terme A+ , pour cette raison A− est appelé “terme résonnant” et A+ “terme
antirésonnant”.
Plein écran Plaçons nous dans le cas de l’approximation résonnante qui consiste à
négliger A+ devant A− et supposons que |ω − ωf i |  |ωf i | , la probabilité de
Fermer transition s’écrit alors :
|Wf i |2
Quitter Pi→f (t, ω) = f (ωf i − ω, t) (12.53)
42
Perturbation sinusoı̈dale 888
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La figure 12.2 montre les variations de Pi→f (t, ω) en fonction de ω . Pour
une valeur de t donnée, on voit que la probabilité de transition présente un
|Wf i |2 2
maximum pour ω = ωf i qui vaut t et qui montre clairement son
42
caractère résonnant. Pi→f (t, ω) décroı̂t ensuite lorsqu’on s’éloigne de ωf i et
Page de titre

s’annule lorsque |ω − ωf i | = . Lorsque |ω − ωf i | continue à augmenter
t
2
Sommaire |Wf i |
Pi→f oscille entre (ω − ωf i )2 et zéro.
2
 

 

Page 888 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Perturbation sinusoı̈dale 889
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 889 de 978

Retour
Figure 12.2 : Variation en fonction de ω de la probabilité
de transition au premier ordre
Plein écran
.

La largeur Δω de la courbe de résonance est définie en première approxi-


Fermer
mation comme la distance séparant les deux premiers zéros de Pi→f (t, ω)

Quitter
Perturbation sinusoı̈dale 890
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autour de ω = ωf i . On a donc :

Δω ∼ (12.54)
t

Page de titre
Δω est d’autant plus faible que t est grand. Ce résultat est à rapprocher de
la quatrième relation d’incertitude de Heisenberg. En effet si la perturbation
agit pendant un temps Δt, l’incertitude ΔE sur la valeur Ef − Ei est telle que
Sommaire
1
ΔEt ≥  soit Δωt ≥  et Δω ≥
t
  Ce qui est en accord avec (12.54) bien que t n’est pas un temps
caractéristique de l’évolution du système mais un temps imposé de l’extérieur.
 
5.3. Validité de l’approximation résonnante
Page 890 de 978
En considérant que ω ωf i , nous avons négligé le terme A+ devant
A− . En fait le calcul exact au premier ordre de perturbation de Pi→f (t) fait
Retour
intervenir la quantité :

Plein écran |A+ − A− |2 = |A+ |2 + |A− |2 + termes croisés (12.55)

Fermer
|A+ |2 et |A− |2 correspondent comme l’indique la figure 12.3 à des pics
prononcés centrés respectivement en ω = −ωf i et ω = +ωf i avec des
amplitudes centrales qui croissent en t2 , alors que les termes
√ croisés oscillent
Quitter
rapidement et leur amplitude est au mieux de l’ordre de t.
Perturbation sinusoı̈dale 891
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Page de titre

Sommaire

 

 

Page 891 de 978


Figure 12.3 : Variation des termes résonnant et antirésonnant en fonction de ω

Retour 2 2
On remarque sur la figure 12.3 que |A+ (ω)| = |A− (−ω)| et que les deux
courbes ont la même largeur Δω . Lorsque ces deux courbes sont centrées
Plein écran
en des points dont la distance 2ωf i est grande devant Δω , il est clair qu’au
voisinage de ω = ωf i le module de A+ est négligeable devant celui de A−
Fermer L’approximation résonnante n’est donc valable qu’à la condition :

Quitter 2ωf i  Δω (12.56)


Perturbation sinusoı̈dale 892
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et comme : Δω , on doit donc avoir :
t
2π 2π
t ∼ (12.57)
ωfi ω
Page de titre
Ce résultat signifie que la perturbation doit agir pendant un temps grand
devant la période d’oscillation. Elle doit effectuer pendant ce temps de
Sommaire
nombreuses oscillations pour qu’elle puisse être reconnue par le système
comme une perturbation sinusoı̈dale. Si au contraire t est petit devant la
 
période d’oscillation, la perturbation n’aurait pas le temps d’osciller et serait
équivalente à une perturbation qui est constante ou qui varie linéairement avec
  le temps.

Page 892 de 978


5.4. Validité du calcul au premier ordre
Retour Le calcul au premier ordre de perturbation n’est valable que s’il conduit à
une probabilité de transition inférieure à l’unité. Or à la résonance on a :
Plein écran
|Wf i |2 2
Pi→f (t, ω = ωf i ) = t (12.58)
Fermer
42
Cette quantité peut devenir infinie lorsque le temps augmente indéfiniment.
Quitter Pour que l’approximation au premier ordre soit valable à la résonance, il faut
Perturbation sinusoı̈dale 893
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que l’expression (12.58) soit très petite devant l’unité, c’est à dire :

|Wf i |2 2
t 1 (12.59)
42
Page de titre ou encore :
2
t (12.60)
Sommaire
|Wf i |

  En tenant compte de la condition (12.57) On a aussi :

2π 2π h
  t = = (12.61)
ωf i Ef − Ei Ef − Ei

Page 893 de 978 En combinant les conditions (12.60) et (12.61) on obtient alors :

Retour
|Wfi |  |Ef −Ei | (12.62)

Cette inégalité exprime que le traitement perturbatif n’est valable que si la


Plein écran
différence entre l’énergie associée à l’état final |φf  et celle à l’état initial |φi 
est très grande devant l’élément de matrice de W (t) entre ces états.
Fermer

Quitter
6. PERTURBATION CONSTANTE 894
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6. Perturbation constante

Supposons que la perturbation est nulle pour t < 0 et qu’elle est introduite
de manière abrupte à t = 0 et constante pour t > 0 :
Page de titre

⎨ 0 pour t < 0
W (t) = (12.63)
Sommaire

W pour t > 0
  où W est un opérateur constant.
La probabilité de transition au premier ordre est alors :
   t 2
   (1) 2 1 
2

iωf i t   |Wf i |2
Pi→f (t) = bf (t) = 2 |Wf i |  e dt  = f (t, ωf i )
 0 2
Page 894 de 978 (12.64)
où
Retour  t 2  2
  1  iωt 2 4 2 ωt sin(ωt/2)
 iωt   
f (t, ω) =  e dt  = 2 e − 1 = 2 sin ( ) =
Plein écran 0 ω ω 2 ω/2
(12.65)

Fermer ce qui donne pour Pi→f (t) :


 2
1   2
2  sin(ωfi t/2) 
Pi→f (t) = 2 |Wfi |  t (12.66)
Quitter
 ωfi t/2 
Perturbation constante 895
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Résultat qu’on aurait pu d’ailleurs obtenir directement à partir de la forme
W cos ωt d’une perturbation sinusoı̈dale (12.38) en prenant ω = 0.
Pour une valeur de t donnée, la probabilité de transition est proportionnelle

à la fonction f (t, ωf i ) qui présente un pic de largeur centré sur ωf i = 0
t
Page de titre (Fig12.4) et qui devient plus prononcé et pointu lorsque t augmente.

Sommaire

 

 

Page 895 de 978

Retour

Plein écran

Figure 12.4 : Variation de f (t, ωf0 ) en fonction de ωfi (t1  t2 )


Fermer

Ceci signifie que les transitions se font préférentiellement vers les états
Quitter
2π
dont l’énergie est située dans une bande de largeur δE = autour de
t
Perturbation constante 896
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l’énergie Ei de l’état initial. Autrement dit les transitions conservent l’énergie
jusqu’à une valeur de l’ordre de δE .
Pour t → ∞, il n’y a plus de transitions. Une perturbation constante en
permanence, ne peut pas “ébranler” le système et donc ne peut induire de
Page de titre
transitions.
Pour un état final donné, la probabilité de transition Pif (t) oscille avec la
2π 2 |Wf i |2 2π
Sommaire période autour de la valeur moyenne 2
. Pour des temps t  ,
ωf i (ωf i ) ωf i
Pif (t) a un comportement en t2 .
 

 

Page 896 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
7. RÈGLE D’OR DE FERMI 897
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7. Règle d’or de Fermi
Jusqu’à présent nous avons considéré un hamiltonien non perturbé H0 qui
possède seulement un spectre discret, mais il peut arriver que H0 admet un
spectre mixte formé de valeurs propres aussi bien discrètes que continues.
Page de titre
Cette situation se rencontre dans de nombreuses situation et l’état final |φf 
peut appartenir à un continuum d’états d’énergies voisines (fig 12.5). C’est le
Sommaire
cas par exemple de l’ionisation d’un atome qui correspond à une transition
d’un état discret lié vers un état du continuum suite au champ de perturbation
  crée par une particule chargée qui passe prés de l’atome.

 

Page 897 de 978

Retour

Plein écran

Figure 12.5 : Transition d’un état d’énergie Ei vers


Fermer les états du continuum

Dans ce cas le spectre quasi-continu de H0 est décrit à l’aide d’une densité


Quitter
d’état ρ(E), telle que ρ(E)dE soit le nombre d’états compris dans un intervalle
Règle d’or de Fermi 898
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d’énergie dE .
En supposant que le système subit une perturbation abrupte comme celle
décrite au paragraphe précédent, la probabilité pour qu’il puisse effectuer une
transition de l’état |φi  vers un état |φf  situé dans un intervalle d’énergie ΔE
Page de titre
centré autour de Ef est :
 ΔE  
1 Ef +
2  sin(E − Ei )t/2 2
Pif (t) = 2 ρ(E) |Wf i | 
2  dE (12.67)
Sommaire
 Ef −
ΔE (E − Ei )/2 
2

  Lorsque ΔE est suffisamment petit, il est légitime de supposer que la


densité d’états ρ(E) et l’élément de matrice Wf i peuvent être évalués à
E = Ef et considerés donc comme constants. La probabilité de transition
 
s’écrit alors :
 ΔE  
1 Ef +
2  sin(E − Ei )t/2 2
Page 898 de 978
Pif (t) = 2 ρ(Ef ) |Wf i |2  
 ΔE  (E − Ei )/2  dE (12.68)
Ef −
2
Retour
2π
Si t est suffisamment grand ( t  ), la plus grande partie de l’intégrant
ΔE
Plein écran ( c’est à dire le pic central de f (t, ωf i )) est incluse dans l’intervalle d’intégration
et on peut remplacer les bornes d’intégration par ±∞.
Fermer Etant donné qu’on peut montrer que :
 +∞  2
sin x
dx = π (12.69)
Quitter
−∞ x
Règle d’or de Fermi 899
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La probabilité de transition devient alors :

2πt
Pif (t) = ρ(Ef ) |Wf i |2 (12.70)

Page de titre qu’on peut écrire :

Pif (t) = Γif t


Sommaire

où Γif = dPif /dt est par définition, la probabilité de transition par unité de
  temps, soit :


  Γif = ρ(Ef ) |Wfi |2 (12.71)

Page 899 de 978 Cette relation constitue La règle d’or de Fermi.
Une façon plus formelle d’obtenir cette règle consiste à utiliser la relation
Retour
(12.68) et à écrire dans la limite de t grand que :
 
 sin(Ef − Ei )t/2 2
 
Plein écran  (Ef − Ei )/2  → 2πtδ(Ef − Ei ) (12.72)

Fermer La probabilité de transition par unité de temps est alors :


Quitter Γif = |Wf i |2 δ(Ef −Ei ) (12.73)

Règle d’or de Fermi 900
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La densité d’états ρ est simplement remplacée par la fonction de Dirac.
Cette relation n’est applicable en pratique que si on somme la probabilité de
transition par unité de temps sur un ensemble d’états finaux proches les uns
des autres. C’est cependant sous cette forme qu’on retiendra la règle d’or en
Page de titre
raison de sa plus grande simplicité.
Remarquons que la conservation de l’énergie s’exprime d’une façon
particulière dans la règle d’or (12.73) par une fonction de Dirac. Les autres lois
Sommaire
de conservation du système (quantité de mouvement, moment cinétique, ....)
se manifestent dans l’élément de matrice ωf i , par des règles de sélection. Une
 
transition peut par exemple être compatible avec la conservation de l’énergie,
mais interdite par les règles de sélection et réciproquement.
 

Page 900 de 978

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
8. PERTURBATION ADIABATIQUE 901
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8. Perturbation adiabatique
Dans l’établissement de la règle d’or de Fermi, nous avons supposé que
la perturbation était nulle pour t < 0 et constante pour t > 0. La perturbation
du système apparaı̂t donc de manière abrupte. En réalité toute perturbation
Page de titre
n’est ressentie par le système que sur une certaine échelle de temps. Pour
démontrer la validité de la règle d’or même dans ce cas, nous allons supposer
Sommaire
que la perturbation a la forme suivante :

  W (t) = eβt W (12.74)


où W est un opérateur constant et β un nombre infinitésimal positif.
  La perturbation est alors introduite de façon adiabatique, c’est à dire
lentement.
Page 901 de 978
L’amplitude de transition au premier ordre est alors au temps t :
 t
1 
bf (t) = Wf i (t )eiωf i t dt
Retour i t0
(12.75)
 t
1
Plein écran
= Wf i exp i(ωf i − iβ)t dt
i t0
Fermer En supposant t0 → −∞, on a :
1 exp −[i(ωif + iβ)t]
bf (t) = Wf i (12.76)
Quitter
i ωif + iβ
Perturbation adiabatique 902
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La probabilité de transition de l’état |φi  à l’état |φf  est donc :

1 e2βt
Pif (t) = |bf (t)|2 = |W fi |2
2
(12.77)
2 ωif + β2
Page de titre
La probabilité de transition par unité de temps est alors :

dPif 2 β
= 2 |Wf i |2 e2βt 2
Sommaire
Γif = (12.78)
dt  ωif + β 2
 
à la limite β → 0, on a d’après E.P.4.17 :
  β
limβ→0 2
= πδ(ωif ) (12.79)
ωif + β2
Page 902 de 978

soit :
Retour 2π
Γif = |Wfi |2 δ(Ei −Ef ) (12.80)

Plein écran
qui est la règle d’or de Fermi.
Ce résultat coı̈ncide donc avec celui obtenu pour une perturbation abrupte,
Fermer
ce qui montre que la façon dont la perturbation est introduite n’affecte pas la
probabilité de transition par unité de temps Γif .
Quitter
9. APPLICATION : INTERACTION D’UNE ONDE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
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AVEC UN ATOME 903

9. Application : Interaction d’une onde électromagnétiq


avec un atome
Page de titre On considère l’interaction entre un atome et une onde électromagnétique
plane de vecteur d’onde k , de pulsation ω et polarisée suivant la direction de
Sommaire
vecteur unitaire 
u. On suppose que le potentiel vecteur de l’onde est de la
forme :
   = 2A0u cos(k r − ωt) = A0u[ei(k r−ωt) − e−i(k r−ωt) ]
A (12.81)

   étant relié aux champ électrique E


A  et magnétique B
 de l’onde par :


Page 903 de 978
 = − ∂A
E
∂t (12.82)
Retour
 =∇
B  ∧A


Plein écran
9.1. Hamiltonien d’interaction
Fermer
Pour simplifier, on considère un atome à un seul électron de masse m,
de charge q , situé à la distance r du noyau supposé immobile en un point
Quitter O et soumis à un potentiel central V (r) crée par ce noyau. L’hamiltonien de
Application : Interaction onde électromagnétique-atome 904
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l’électron s’écrit alors :

H=
1 
[P − q A(  − q S.
 t)]2 + V (R)
 R,  B(
 R,
 t) (12.83)
2m m
Page de titre
où R  et P sont respectivement les opérateurs position et impulsion de
l’électron et le dernier terme décrit l’interaction du moment magnétique de
Sommaire
spin S  de l’électron avec le champ magnétique de l’onde.
En développant H , on peut le mettre sous la forme :
 
H = H0 + W (t) (12.84)
 
où H0 est l’hamiltonien atomique et W (t) décrit l’interaction de l’atome avec
l’onde incidente :
Page 904 de 978
P2
H0 = +V(R̃) (12.85)
Retour
2m

Plein écran q ˜ q ˜ q2  2
W(t) = − A. −
P S. B
+ A (12.86)
m m 2m
Fermer
Les deux premiers termes de W (t) dépendent linéairement de l’amplitude
A0 et le troisième en dépend quadratiquement. Ce dernier est en général
Quitter négligeable en raison de la faiblesse des intensités des sources lumineuse
usuelles.
Application : Interaction onde électromagnétique-atome 905
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W (t) peut s’écrire alors sous la forme :

W (t) = W1 (t) + W2 (t) (12.87)

Page de titre avec :


q  
W1 (t) = − A.P
Sommaire m
(12.88)
q  
  W2 (t) = − S. B
m
L’ordre de grandeur du rapport des éléments de matrice relatifs à ces termes
 
est d’après (12.82) :
h
Page 905 de 978 W2 q
kA0 k p λ0
∼ m
q ∼ ∼ = (12.89)
W1 m
P A0 P λ λ
Retour
λ0 est relatif à l’électron et est en raison du principe d’incertitude de Heisen-
berg de l’ordre de grandeur des dimensions atomiques, c’est à dire du rayon
Plein écran
de Bohr (0.53 Å) et λ est la longueur d’onde qui, pour les sources lumineuse
W2
Fermer
utilisés ( 5000Å) est très supérieure à λ0 de sorte qu’on a : 1
W1
L’hamiltonien d’interaction atome-onde se réduit donc à :
Quitter q  
W (t) = − A.P (12.90)
m
Application : Interaction onde électromagnétique-atome 906
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et peut être considéré comme une perturbation de l’hamiltonien non perturbé
H0
On peut écrire ce terme d’après (12.81) sous la forme :

Page de titre W (t) = F eiωt + F + e−iωt (12.91)


où F est un opérateur indépendant du temps
Sommaire

 
9.2. Amplitude de transition
Nous sommes donc en présence d’une perturbation périodique et l’ampli-
  tude de transition entre deux états discrets |ϕi  et |ϕf  s’écrit d’après (12.31) :
 t
(1) 1
Page 906 de 978 bf = [Ff i ei(ωf i +ω)t´ + Ff+i ei(ωf i −ω)t´]dt (12.92)
i 0

Retour
où Ff i = ϕf |F | ϕi 
et Ff+i = ϕf |F + | ϕi 
Comme ces éléments ne dépendent pas du temps, on peut les sortir de
l’intégrale et obtenir :
Plein écran

(1) 1 − ei(ωf i +ω)t 1 − ei(ωf i −ω)t


bf = Ff i + Ff+i (12.93)
Fermer (ωf i + ω) (ωf i − ω)
Chacun des deux termes de cette expression a la forme trouvée pour une
Quitter perturbation constante, mais ωf i est remplacé par ωf i + ω dans le premier
terme et par ωf i − ω dans le second.
Application : Interaction onde électromagnétique-atome 907
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L’un des termes est maximum lorsque ωf i = ±ω alors que l’autre est
(1)
négligeable : bf ne prend donc de valeur notable que si :

ωfi +ω 0 =⇒ Ef Ei − ω (12.94)
Page de titre
ωfi − ω 0 =⇒ Ef Ei + ω (12.95)
Sommaire
Lorsque Ef Ei + ω, l’atome absorbe un photon d’énergie ω et
l’électron passe du niveau Ei au niveau Ef plus élevé.
  Lorsque Ef Ei − ω, l’atome émet un photon d’énergie ω et l’électron
passe du niveau Ei au niveau Ef plus bas.
  Cette émission résulte de l’interaction d’un photon incident d’énergie ω
avec l’atome. Après l’interaction il y a donc deux photons en phase de même
Page 907 de 978 énergie. Ce phénomène s’appelle émission stimulée et ne doit pas être
confondu avec la desexcitation d’un atome du niveau Ei au niveau Ef en
Retour
l’absence d’onde électromagnétique extérieure qui est l’émission spontanée
(fig. 12.6).
Plein écran

Fermer

Quitter
Application : Interaction onde électromagnétique-atome 908
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Page de titre

Sommaire

 
Figure 12.6 : Processus d’absorption et d’émission

  Il est important aussi de retenir que le terme eiωt est associé à l’émission
alors que le terme e−iωt correspond à l’absorption.
Page 908 de 978

9.3. Probabilité de transition


Retour
(1)
Nous avons vu que, pour que l’amplitude de transition bf (t) ait une valeur
Plein écran appréciable, l’un des termes de (12.93) doit être important alors que l’autre
est négligeable, on peut donc pour le calcul de la probabilité de transition
Pi→f négliger les termes croisés.
Fermer  2
En considérant la limite ωf i t → ∞ et en remarquant que |Ff i | = Ff+i 
2

Quitter
Application : Interaction onde électromagnétique-atome 909
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et que δ(ω) = δ(E), on obtient pour Pi→f :

2πt |Ffi |2
Pi→f = [δ(Ef −Ei +ω) + δ(Ef −Ei −ω)] (12.96)

Page de titre
La probabilité de transition par unité de temps est alors :

2π |Ffi |2
Sommaire

Γi→f = [δ(Ef − Ei +ω) + δ(Ef − Ei −ω)] (12.97)



 
Si l’état d’énergie Ef appartient à un continuum, l’utilisation de la règle d’or de
  Fermi (12.70) nous donne :

2π |Ffi |2
Page 909 de 978 Γi→f = [ρ(Ei +ω) + ρ(Ei −ω)] (12.98)

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et problèmes 910
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Exercices et problèmes
EP12.1 Oscillateur chargé soumis à un champ dépendant du temps

Page de titre
On considère un oscillateur harmonique de masse m et de charge q en mouve-
−→
ment sur l’axe Ox. On lui applique un champ électrique homogène de faible intensité
−→
Sommaire suivant Ox et pouvant varier avec le temps suivant l’une des lois a et b telles que :
t2
a- E(t) = E0 exp(− )
  τ2
|t|
b- E(t) = E0 exp(− )
τ
  L’hamiltonien du système s’écrit alors :

H = H0 + W (t)
Page 910 de 978

avec
Retour
P2 1
H0 = + mω 2 X 2
2m 2
Plein écran

W = −qXE(t)
Fermer

1- En considérant W (t) comme une perturbation dépendant du temps et en


Quitter
admettant qu’avant la mise en action du champ (t → −∞) l’oscillateur se trouve dans
le nième état stationnaire, trouver au premier ordre du calcul des perturbations les
Exercices et problèmes 911
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probabilités de transition vers d’autres états qu’on spécifiera pour des temps tendant
vers l’infini. On envisagera successivement les deux lois a et b.
2- Déterminer au deuxième ordre du calcul des perturbations les probabilités
de transitions de l’oscillateur interdites au premier ordre c’est à dire telles que
p(1) (n → k) = 0. Comparer les probabilités p(2) (n → n ± 2) et p(1) (n → n ± 1).
Page de titre

Sommaire
EP12.2 Effet d’une impulsion sur un oscillateur

  Un oscillateur harmonique chargé est soumis à une impulsion électrique de forme


gaussienne décrite par :
 
t2
E(t) = (E0 exp − ) cos ωt
τ2
Page 911 de 978
L’hamiltonien du système s’écrit :

Retour H = H0 + W (t)

Plein écran
où H0 est l’hamiltonien non perturbé et W (t) la perturbation dépendant du temps :
W (t) = −qE(t)X , où q est la charge de l’oscillateur et X son opérateur position.
a- Calculer au premier ordre de perturbation la probabilité pour que l’oscillateur
Fermer
passe de l’état |m à t = −∞ à l’état |n à t = +∞. Quelles sont les transitions
permises ?
b- Discuter les limites τ  ω −1 et τ  ω −1 .
Quitter
Exercices et problèmes 912
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EP12.3 Niveaux de vibration et oscillateur anharmonique

Une molécule diatomique possède, en plus des degrés de liberté de translation de


Page de titre
chacun des deux atomes, des degrés de rotation et de vibration. Dans l’approximation
adiabatique, on suppose que les électrons sont si rapides comparés aux noyaux, que
Sommaire le moindre déplacement de ces derniers produit un réarrangement instantané des
premiers, ce qui nous permet d’envisager un potentiel V (r) décrivant l’interaction
  entre les deux atomes distants de r . La distance moyenne r0 est alors donnée par
la moyenne de r dans l’état fondamental associé à ce potentiel. Le potentiel V (r)
peut toujours être développé en série de Taylor autour de sa valeur minimale : le
 
premier terme non constant correspond à un oscillateur harmonique, et le second
à une correction anharmonique (cubique en r ). On peut alors décrire, en première
Page 912 de 978 approximation, la vibration de la molécule par l’hamiltonien suivant :

P2 1 2 2  μω 3
X3
2
Retour H= + μω X + σhω
2μ 2 h

Plein écran
La forme du terme anharmonique a été choisie de façon que σ soit un nombre
sans unités. La masse μ est la masse réduite des deux atomes et X est l’opérateur
Fermer
associé à l’écart de position r − r0 .
a- Trouver une expression explicite pour les niveaux d’énergie En et les états
Quitter
stationnaires |Ψn  de ce système à l’ordre σ 2 pour En et à l’ordre σ pour |Ψn .
Exercices et problèmes 913
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b- Si la molécule est polaire (atomes différents) elle aura un moment dipolaire
électrique D proportionnel à X : D = αX . Ecrire l’hamiltonien décrivant l’interaction
de la molécule avec une onde électromagnétique incidente de fréquence Ω et
d’amplitude E .
Page de titre
c- On suppose que σ est assez petit pour qu’on puisse le négliger en première ap-
proximation. Les états vibrationnels de la molécule sont alors ceux de l’oscillateur har-
Sommaire
monique non perturbé notés |n. Donner une expression pour la probabilité transition
par unité de temps Γmn de l’état |m vers l’état |n due à l’onde électromagnétique,
  au premier ordre du calcul des perturbations. Quelles sont les seules transitions per-
mises ?
  d- Refaire le même calcul, pour la probabilité de transition par unité de temps Γmn
de l’état |Ψm  vers |Ψn , en utilisant l’expression approximative obtenue pour |Ψn .
Page 913 de 978
Y a-t-il d’autres transitions permises au premier ordre en E ?

Retour

Plein écran

Fermer

Quitter
Exercices et problèmes 914
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EP12.4 Rotateur plan perturbé

On peut assimiler une molécule diatomique à un rotateur rigide de moment


Page de titre
d’inertie I = μa2 où μ est la masse réduite du système formé par les deux
atomes et a la distance qui les sépare. On suppose que la molécule est polaire de


Sommaire moment dipolaire D et qu’elle effectue un mouvement de rotation dans le plan (xoy).
1 2  l’opérateur moment cinétique. Les
L’hamiltonien H0 du rotateur est H0 = L où L
 
2I
fonctions propres et les valeurs propres de H0 sont :
1
  φm (0) = √ exp imϕ

Page 914 de 978  2 m2


Em (0) =
2I
Retour m = 0, ±1, ±2,....,et ϕ l’angle polaire repérant la position de la molécule dans le plan
(xoy ).


Plein écran On applique à la molécule un champ électrique homogène E situé dans le plan

− →

de rotation et variant avec le temps selon la loi E (t) = f (t) E 0 où f (t) est une


Fermer fonction du temps et E un champ constant.
On suppose que le potentiel décrivant le couplage de la molécule avec le champ
peut être considéré comme une perturbation et s’écrit :
Quitter
→−
− →
W (t) = − D . E
Exercices et problèmes 915
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de sorte que la hamiltonien total H de la molécule est :

H = H0 + W (t)
(0)
Page de titre La molécule se trouvant à t < 0 dans l’état initial φm (ϕ), on applique différentes
formes de perturbations.
Sommaire
1- Perturbation exponentielle
On suppose que f (t) est telle que :

 

0 pour t<0
f (t) = t
exp(− ) pour t>0
  τ

a- Trouver au premier ordre du calcul de perturbation les probabilités de


Page 915 de 978 (0)
transition vers les différents états φk (ϕ) avec k = m, pour t tendant vers l’infini.
b- Chercher au deuxième ordre du calcul de perturbation non stationnaire les
Retour
probabilités de transition interdites au premier ordre.
2- Perturbation sinusoı̈dale
Plein écran On suppose maintenant que le champ électrique est sinusoı̈dal de sorte que
f (t) = cos ωt.
Fermer a- Trouver au premier ordre du calcul de perturbation les probabilités de
(1) (0)
transition Pmk vers les différents états φk (ϕ) en spécifiant les termes résonant et
Quitter antirésonant.
Exercices et problèmes 916
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b- On se place dans le cas où la pulsation de l’excitation ω est proche d’une
des pulsations de transitions
(0) (0)
(0) E − Em
ωkm = k
Page de titre 
le k ième état appartient  au spectre discontinu de H0 .
 également
 (0)  (0)
Montrer que pour ωkm − ω   ωkm on peut négliger le terme antirésonant.
Sommaire

(1)
Donner l’expression de la probabilité de transition Pmk (t, ω) et tracer son allure
 
en fonction de ω .
Donner la condition d’applicabilité de ce résultat.
 
3- Perturbation soudaine
Dans le cas où f (t) est la fonction échelon définie par :
Page 916 de 978 
0 pour t<0
f (t) =
1 pour t>0
Retour

Déterminer les expressions des probabilités de transitions et commenter le


Plein écran
résultat.
4- Perturbation adiabatique
Fermer
La fonction f (t) est maintenant une fonction lentement variable avec le temps.
En supposant que la molécule se trouve à t = 0 dans son nième état stationnaire,
Quitter chercher la fonction d’onde pour t > 0 au premier ordre du calcul de perturbation
adiabatique.
Exercices et problèmes 917
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Commenter le résultat obtenu.

EP12.5 Effet photoélectrique

Page de titre
On considère une particule de masse m et de charge q plongée dans un puits de
Dirac défini par le potentiel :
Sommaire
V (x) = −αδ(x)
  où α est une constante positive.
On rappelle que dans un tel puits (cf EP3.8) la particule n’a qu’un état lié d’énergie
  mα2 √
négative E0 = − 2 associé à la fonction d’onde ϕ0 (x) = ρ exp (−ρ |x|) (avec
2

ρ= ).
Page 917 de 978
2
2 k 2
On montre aussi que pour chaque valeur positive de l’énergie E = il existe
Retour 2m
deux fonctions d’onde stationnaires correspondant aux processus de pénétration et
de réflexion des particules d’impulsion p = k . L’expression de ces fonctions est
Plein écran donnée par :



⎪ 1 mα −ikx
Fermer ⎨ √ e −
ikx
2 e : pour x < 0
ϕk (x) = 2π mα + i k

⎪ 1 i2 k
⎩ √ eikx : pour x > 0
Quitter
2π mα + i2 k
Exercices et problèmes 918
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1- a- Montrer que les fonctions ϕk (x) sont orthonormées et calculer la densité
d’états ρ(E) pour une énergie positive E .
b- Calculer l’élément de matrice ϕk |X| ϕ0  de l’observable position X .
2- On soumet la particule à un champ électrique sinusoı̈ dal de pulsation
Page de titre −→
ω parallèle à l’axe Ox et d’intensité E0 faible. Il en résulte une perturbation de
l’hamiltonien de la particule qui s’écrit :
Sommaire

W (t) = −qE0 X sin ωt


 
La particule étant initialement dans l’état lié |ϕ0  et la pulsation du champ telle que
E0
  ω > − , calculer la probabilité de transition par unité de temps Γ vers un état

quelconque du continuum d’énergie positive. Etudier la variation de Γ en fonction de
Page 918 de 978 ω et E0 . Commenter l’effet physique mis en évidence.

Retour
EP 12.6 Principe simplifié du Laser

L’appellation LASER est un acronyme pour “Light Amplification by Stimulated


Plein écran
Emission of Radiation”, c’est à dire amplification d’un rayonnement lumineux par
émission stimulée. Le laser est un dispositif capable de produire une radiation
Fermer
intense, cohérente, directionnelle et monochromatique. Cette radiation a pour origine
le phénomène d’émission stimulée évoqué plus haut et qu’on se propose d’étudier.
Quitter On considère un système ne possédant que deux états stationnaires |ϕ1  et |ϕ2 
d’énergie E1 et E2 (E1 < E2 ). L’émission stimulée dans un tel système implique deux
Exercices et problèmes 919
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conditions :
- Le niveau supérieur E2 a été totalement peuplé, ce qui est en général réalisé
par des méthodes de pompage optique.
- L’émission soit amplifiée et entretenue par une cavité résonante.
Page de titre
Pour réaliser cette émission on soumet le système à une excitation supplémentaire
dépendant du temps qui introduit dans l’hamiltonien un terme additionnel W (t) qu’on
Sommaire considère comme une perturbation et qui est tel que :

ϕ1 |W (t)| ϕ1  = ϕ2 |W (t)| ϕ2  = 0


 
ϕ1 |W (t)| ϕ2  = ϕ2 |W (t)| ϕ1  = −W0 cos ωt
  Le vecteur d’état |Ψ(t) décrivant le comportement du système peut se mettre alors
sous la forme :
Page 919 de 978    
iE1 t iE2 t
|Ψ(t) = a(t) exp − |ϕ1  + b(t) exp − |ϕ2 
 
Retour

1- En écrivant l’équation de Schrödinger, établir les équations différentielles


Plein écran E 2 − E1 W0
gouvernant a(t) et b(t) en fonction des pulsations ω , ω0 = et ω1 = .
 
On éliminera de ces équations les termes en (ω + ω0 ) t qui oscillent suffisamment
Fermer
rapidement pour que l’on puisse négliger leur contribution.
2- Afin d’obtenir un système d’équations différentielles à coefficients constants,
Quitter
Exercices et problèmes 920
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on effectue le changement de variables suivant :


t
A(t) = a(t) exp −i (ω − ω0 )
2


t
Page de titre
B(t) = b(t) exp i (ω − ω0 )
2
Sommaire Etablir les équations différentielles qui gouvernent A(t) et B(t).
3- Sachant que le système d’équations différentielles de type :
 


⎪ dA
⎨ dt = i(−pA + qB)

  ⎪


⎩ dB = i(qA + pB)
dt
Page 920 de 978
a pour solutions

Retour A(t) = c1 eiΩt + c2 e−iΩt


B(t) = d1 eiΩt + d2 e−iΩt
Plein écran
avec Ω2 = p2 + q 2
a- Etablir l’expression de Ω en fonction de ω, ω0 et ω1 .
Fermer
b- En supposant qu’avant l’application de la perturbation W (t) le système était
dans l’état |ϕ2 . Donner l’expression de A(t) et B(t).
Quitter 4- Calculer la probabilité de la transition de l’état |ϕ2  à l’état |ϕ1  (émission
stimulée).
Exercices et problèmes 921
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Pour quelle valeur de ω et de t le système est-il revenu dans l’état |ϕ1 . Conclure ?

EP12.7 Transitions induites par une perturbation aléatoire

Page de titre
On considère un système stationnaire comportant deux niveaux d’énergie E1 et
E2 (E1 < E2 ) décrit par les kets |ϕ1  et |ϕ2 . On lui applique une perturbation W (t)
Sommaire telle que :

ϕ1 |W (t)| ϕ1  = ϕ2 |W (t)| ϕ2  = 0


 
ϕ1 |W (t)| ϕ2  = ϕ2 |W (t)| ϕ1  = uf (t)

  La nature de la fonction f (t) (supposée réelle) sera précisée plus loin et u est un
nombre complexe.
Page 921 de 978
1- La solution de l’équation de Schrödinger sous la forme la plus générale :

H |Φ = i |Φ
Retour ∂t
peut s’écrire :
Plein écran
|Φ = c1 (t) |Ψ1  + c2 (t) |Ψ2 

Fermer où |Ψ1  et |Ψ2  sont proportionnels à |ϕ1  et |ϕ2  respectivement. Déterminer les
facteurs de proportionnalité ?
Quitter
2- Ecrire les équations différentielles régissant c1 et c2 en introduisant la pulsation
(E2 − E1 )
ω0 = .

Exercices et problèmes 922
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3- On suppose qu’à l’instant initial, le système est dans l’état |ϕ1 . Que valent
respectivement c1 (0) et c2 (0) ?
En considérant que l’on peut toujours écrire
 T  
dc2
Page de titre c2 (T ) = c2 (0) + dt
0 dt
Sommaire
Expliciter cette dernière relation en faisant l’hypothèse c1 (t) c1 (0) pour 0 ≤ t ≤ T
lorsque f (t) varie rapidement durant ce même laps de temps.
4- Calculer alors, à l’instant T , la probabilité de transition entre l’état |ϕ1  et l’état
 
|ϕ2 . On notera P1→2 cette probabilité et on formulera le résultat au moyen d’une
intégrale double portant sur deux variables d’intégration t1 et t2 .
  5- En effectuant le changement de variables t = t2 et τ = t1 −t2 et en introduisant
la fonction de corrélation G(τ ) = f (t + τ )f (t) où la barre indique une moyenne sur
Page 922 de 978 l’ensemble des parties constituant le système. Montrer que P1→2 s’écrit :
 
|u|2 T T −t
P1→2 = 2 G(τ ) exp (iω0 τ ) dtdτ
Retour
 0 −t

6- La fonction f (t) 2
Plein écran
 nature aléatoire : f (t) = 0, f (t) = 1,
 est de
|τ |
et G(τ ) = exp − est une fonction paire qui ne dépend que de l’intervalle
Fermer
τc
τ et non de l’origine t. τc est appelé temps de corrélation.
Soit alors :
Quitter  T
P = h(t)dt
0
Exercices et problèmes 923
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a- Montrer en utilisant comme intermédiaire de calcul la primitive H̃ de h, que


dP
= h(T ).
dT
Page de titre b- En tenant compte de la décroissance rapide de G(τ ) avec τ , montrer que la
dP12
partie réelle de peut s’exprimer selon l’intégrale :
dt
Sommaire
 ∞
G(τ ) cos(ω0 τ )dτ
  0

 ∞
  7- Calculer l’intégrale J(ω0 ) = G(τ ) cos (ω0 τ ) dτ et montrer qu’elle vaut :
0

τc
Page 923 de 978 J(ω0 ) =
1 + ω02 τc2

Retour La quantité J(ω0 ) est appelée densité spectrale, donner son allure dans le domaine
ω0
0≤ ≤ 500M Hz pour τc = 1ps et τc = 1 ns.

Plein écran

EP 12.8 Transitions à deux photons


Fermer
On considère un atome soumis à deux champs électrique et magnétique statiques

→ →
− −→
E 0 et B 0 dirigés suivant l’axe Oz et on s’intéresse au niveau atomique de moment
Quitter
cinétique j = 1.
Exercices et problèmes 924
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1. Montrer que ce niveau donne lieu à trois niveaux d’énergie non équidistants
aux quelles correspondent les états propres |ϕM  de l’observable Jz et les énergies
propres EM (M = −1, 0, +1).
Déterminer |ϕM  et EM .
Page de titre
on pose E1 − E0 = ω1 et E0 − E−1 = ω2
2. On applique en plus à l’atome un champ radiofréquence oscillant dans le plan
Sommaire xoy , d’intensité très faible et de pulsation ω . Il en résulte une perturbation décrite par
W (t) tel que :
 
Ω
W (t) = (J+ e−iωt + J− eiωt )
2
 
où J+ et J− sont les opérateurs “montée” et “descente” et Ω une constante
proportionnelle à l’intensité du champ oscillant.
Page 924 de 978
a- A un instant t, l’état de l’atome est décrit par :
+1
 iEn t
Retour
|ψ(t) = bn (t) exp(− ) |ϕM 

n=−1
Plein écran
Déterminer le système d’équations différentielles satisfait par les bn (t).
b- On suppose qu’à l’instant t = 0, l’atome est dans l’état |ϕ−1 
Montrer que pour b1 (t) il faut pousser le calcul de perturbation jusqu’au second
Fermer

ordre. Calculer alors b1 (t).


Quitter c- Calculer la probabilité P−1,+1 (t) de trouver l’atome à l’instant t dans l’état |ϕ1 .
d- Etudier la variation de P−1,+1 (t) en fonction de ω .
Exercices et problèmes 925
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Montrer qu’il apparaı̂t en plus des résonances pour ω = ω1 et ω = ω2 une
(ω1 + ω2 )
résonance pour ω = . Interpréter cette résonance.
2

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 925 de 978

Retour

Plein écran

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Sommaire
Liste des exercices et problèmes
 

EP 1.1 Rayonnement du corps noir


  EP 1.2 Effet photoélectrique
EP 1.3 Principe du photomultiplicateur
Page 926 de 978 EP 1.4 Modèle de J.J. Thomson
EP 1.5 Diffusion de Rutherford
Retour EP 1.6 Perte d’énergie de l’atome d’hydrogène par rayonnement
et modèle de Bohr
Plein écran EP 1.7 Energie de liaison du positronium
M (électron)
EP 1.8 Détermination spectroscopique du rapport m(proton)
Fermer EP 1.9 Expérience de Franck et Hertz
EP 1.10 Modèle de Wilson-Sommerfeld
Quitter
EP 1.11 Superfluidité de l’hélium
Liste des exercices et problèmes 927
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EP 2.1 Effet Compton
EP 2.2 Effet de recul d’un atome
EP 2.3 Emission continue
EP 2.4 Equation d’onde du photon
Page de titre
EP 2.5 Ondes de De Broglie
EP 2.6 Interférences électroniques
Sommaire EP 2.7 Diffraction des neutrons
EP 2.8 Vitesse de phase et vitesse de groupe
  EP 2.9 Etalement d’un paquet d’ondes Gaussien
EP 2.10 Largeur spectrale
  EP 2.11 Pression de radiation
EP 2.12 Microscope de Heisenberg
EP 2.13 Déflection dans un champ magnétique
Page 927 de 978
EP 2.14 Collision photon-particule
EP 2.15 Transformée de Fourier
Retour

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Liste des exercices et problèmes 928
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EP 3.1 Discussion classique d’une courbe de potentiel
EP 3.2 Effet Tunnel et applications
EP 3.3 Puits infini : Niveau de Fermi
EP 3.4 Puits fini symétrique
Page de titre
EP 3.5 Puits fini dissymétrique
x
EP 3.6 Etats d’une particule dans un potentiel V (x) = −V0 /ch2 ( )
Sommaire a
EP 3.7 Quantification gravitationnelle
EP 3.8 Etats liés d’une particule dans un puits sphérique
 
EP 3.9 Effet MASER
EP 3.10 Etats liés d’une particule dans un puits delta
  EP 3.11 Puits composés de plusieurs fonctions delta
EP 3.12 Potentiel de Kronig-Penney
Page 928 de 978

Retour

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Liste des exercices et problèmes 929
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EP 4.1 Inégalité de Schwarz
EP 4.2 Algèbre des commutateurs
EP 4.3 Dérivation d’un opérateur
EP 4.4 Formule de Glauber
Page de titre
EP 4.5 Fonction d’opérateurs
EP 4.6 Trace d’un opérateur
Sommaire EP 4.7 Procédé d’orthogonalisation de Schmidt
EP 4.8 Identité de Kubo
  EP 4.9 Théorème du Viriel
EP 4.10 Représentations {| r} et {|p}
  EP 4.11 Equation de Schrödinger en représentation {|
p}
EP 4.12 Fonction d’onde en représentation {|
p}
EP 4.13 Hamiltonien perturbé
Page 929 de 978
EP 4.14 Niveaux d’énergie fonctions d’un paramètre
EP 4.15 Quantification du champ électromagnétique
Retour
EP 4.16 Ensemble de deux observables qui commutent
EP 4.17 Distribution de Dirac
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Liste des exercices et problèmes 930
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EP 5.1 Particule dans un potentiel coulombien
EP 5.2 Hamiltonien perturbé
EP 5.3 Mesure d’observables (1)
EP 5.4 Mesure d’observables (2)
Page de titre
EP 5.5 Mesure d’observables (3)
EP 5.6 Mesure d’observables (4)
Sommaire EP 5.7 Mesure d’observables (5)
EP 5.8 Mesure d’observables (6)
  EP 5.9 Relations d’Heisenberg
EP 5.10 Matrice densité
  EP 5.11 Molécule diatomique
EP 5.12 Molécule triatomique
Page 930 de 978 EP 5.13 Molécule à 6 atomes
EP 5.14 Densité de courant de probabilité
Retour EP 5.15 Représentation d’interaction
EP 5.16 Fonction de Green
EP 5.17 Mesures portant sur un système de deux particules
Plein écran

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Liste des exercices et problèmes 931
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EP 6.1 Méthode polynômiale
EP 6.2 Relation d’Heisenberg
EP 6.3 Probabilité de mesure
EP 6.4 Etats quasi-classiques de l’oscillateur harmonique
Page de titre
EP 6.5 Oscillateur harmonique chargé dans un champ électrique constant
EP 6.6 Oscillateur harmonique chargé dans un champ électrique variable
Sommaire EP 6.7 Oscillateur harmonique et opérateur de translation
EP 6.8 Oscillateur harmonique et opérateur d’évolution
  EP 6.9 Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (1)
EP 6.10 Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (2)
  EP 6.11 Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (3)
EP 6.12 Modes propres de vibration de deux oscillateurs couplés (4)
EP 6.13 Méthode WKB
Page 931 de 978

Retour

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Liste des exercices et problèmes 932
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EP 7.1 Composantes de L
EP 7.2 Propriétés des harmoniques sphériques
EP 7.3 Parité des harmoniques sphériques
EP 7.4 Propriétés de l’opérateur J
Page de titre
EP 7.5 Composantes d’un moment orbital = 1
EP 7.6 Opérateur rotation
Sommaire
EP 7.7 Opérateur rotation infinitésimale
EP 7.8 Oscillateur à deux dimensions
  EP 7.9 Particule chargée dans un champ électrique et magnétique
EP 7.10 Rotateur rigide
  EP 7.11 Piège à électrons
EP 8.1 Oscillateur harmonique isotrope à deux dimensions
Page 932 de 978 EP 8.2 Oscillateur harmonique isotrope à trois dimensions
EP 8.3 Spectre de vibration-rotation d’une molécule diatomique
Retour EP 8.4 Rotations et vibrations anharmoniques d’une molécule diatomique
EP 8.5 Atome d’hydrogène
Plein écran EP 8.6 Evolution des composantes de L  dans l’atome d’hydrogène
EP 8.7 Potentiel coulombien perturbé
EP 8.8 Effet Zeeman Normal
Fermer
EP 8.9 Grandeurs moyennes dans un atome

Quitter
Liste des exercices et problèmes 933
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EP 9.1 Précession de Larmor
EP 9.2 Opérateur d’évolution d’un spin 12
EP 9.3 Mesures de spin- Formule de Rabi
EP 9.4 Spectre R.M.N d’un système de deux protons
Page de titre
EP 9.5 Résonance magnétique de deux particules de spin 12
EP 9.6 Matrices de Pauli
Sommaire EP 9.7 Hamiltonien de Spin de l’atome d’hydrogène
EP 9.8 Résonance magnétique d’un couple de protons
  EP 9.9 Spineur de l’atome d’hydrogène dans un champ magnétique
EP 9.10 Equation de Pauli et courant de spin
  EP 10.1 Couplage de deux spins 12 de particules identiques
EP 10.2 Couplage de deux spins 12 de particules différentes
Page 933 de 978
EP 10.3 Moment cinétique total d’un atome
EP 10.4 Couplage d’un spin 1 et d’un spin 12
EP 10.5 Couplage spin-orbite et structure fine de la raie
Retour
de résonance de l’hydrogène
EP 10.6 Addition de trois spins 12
Plein écran
EP 10.7 RMN de trois protons
EP 10.8 Composition d’un spin électronique et de deux spins nucléaires
Fermer EP 10.9 Système de deux spins 12 dans le référentiel du centre de masse
EP 10.10 Théorème de Wigner-Eckart
Quitter EP 10.11 Tenseur de structure fine (Zero-field Splitting)
EP 10.12 Modèles du noyau
Liste des exercices et problèmes 934
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EP 11.1 Oscillateur harmonique chargé
EP 11.2 Oscillateur anharmonique
EP 11.3 Croisement de niveaux
EP 11.4 Oscillateur harmonique à deux dimensions perturbé
Page de titre
EP 11.5 Effet Stark sur un rotateur rigide
EP 11.6 Interaction dipolaire
Sommaire EP 11.7 Paramagnétisme et diamagnétisme atomique
EP 11.8 Interaction de Van der Waals
  EP 11.9 Structure fine de l’hydrogène
EP 11.10 Structure hyperfine du niveau n = 1 de l’atome d’hydrogène
  EP 11.11 Effet Stark
EP 11.12 L’atome d’hélium
Page 934 de 978
EP 11.13 Potentiel gaussien
EP 11.14 Potentiel hyperbolique
EP 11.15 Potentiel de Yukawa
Retour
EP 12.1 Oscillateur chargé soumis à un champ dépendant du temps
EP 12.2 Effet d’une impulsion sur un oscillateur
Plein écran
EP 12.3 Niveaux de vibration et oscillateur anharmonique
EP 12.4 Rotateur plan perturbé
Fermer
EP 12.5 Effet photoélectrique
EP 12.6 Principe simplifié du Laser
Quitter EP 12.7 Transitions induites par une perturbation aléatoire
EP 12.8 Transitions à deux photons
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Page de titre

Sommaire
Notes biographiques
 

Derrière les prouesses expérimentales et les visions théoriques,


  derrière tous les concepts scientifiques qui semblent déshumanisés, il y
a des hommes d’intelligence supérieure qui ont effectué les expériences,
Page 935 de 978 imaginé les théories et découvert les lois.
Les noms des plus célèbres d’entre eux apparaissent des fois
Retour dans certaines appellations : Principe de Newton, Lois de Descartes,
Théorème d’Ampère, Loi de Planck, Equation de Schrödinger, ...Mais
Plein écran
d’autres dont les contributions ne sont pas moins importantes, restent
inconnus même pour ceux qui s’adonnent à la physique.
Pour cette raison, nous allons décrire brièvement l’itinéraire des
Fermer
principaux d’entre-eux, dont les travaux ont eu un impact important dans
le développement de la physique quantique. Pour ce faire, nous avons
Quitter
utilisé et adapté les biographies existantes en nous efforçant de donner
Notes biographiques 936
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de ces hommes une image qui reflète leur passion, leur génie et leur
endurance.

Page de titre

Sommaire

 

 

Page 936 de 978

Retour

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Quitter
Notes biographiques 937
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BALMER, Johann Jakob
Physicien suisse (1858 / 1898) Il étudia les spectres d’émission des gaz et
découvrit en 1884 une relation empirique qui porte son nom et qui décrit une série
de raies du spectre de l’atome d’hydrogène (série de Balmer). Cette relation a été
Page de titre
démontrée en 1913 à partir du modèle de Bohr

Sommaire
BOHR, Niels Hendrik David
Physicien danois (1885 / 1962). Il fut l’un des principaux acteurs de l’avènement
  de la physique quantique. En 1913, il avait réussi à appliquer l’hypothèse quantique de
Planck (1900) au modèle atomique planétaire de Rutherford. Il a établi également un
  principe de correspondance qui porte son nom et qui relie les théories classiques et
quantiques. En 1927, il développa avec plusieurs physiciens de renom “l’interprétation
Page 937 de 978
de Copenhague” de la mécanique quantique qui est basée sur le principe d’incertitude
de Heisenberg et la dualité onde-corpuscule.
Plus tard, il travailla sur des problèmes de physique nucléaire et de particules
Retour
élémentaires. Son interprétation de la fission nucléaire de l’Uranium, fut importante
pour les développements techniques futurs. De 1943 à 1945, Bohr participa au
Plein écran
développement de la bombe atomique à Los Alamos. Il fut lauréat du Prix Nobel de
physique en 1920.
Fermer

BOLTZMANN, Ludwig
Quitter Physicien autrichien (1844 / 1906). Il étudia la physique à l’université de Vienne
où il fut l’assistant de Josef Stefan. Boltzmann devint professeur de physique
Notes biographiques 938
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mathématique à l’université de Graz en 1869. Il enseigna aussi à Vienne, Munich
et Leipzig. Parmi ses étudiants il y eut S. Arrhenius et W. Nernst.
Le problème central de ses travaux théoriques fut la relation entre la thermody-
namique et la mécanique, qui requiert la levée de la contradiction entre la réversibilité
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des processus mécaniques et l’irréversibilité des processus thermodynamiques. Il
démontra la relation entre l’entropie et la probabilité d’un état (S = KlogΩ). Ce fut
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le point de départ de la théorie quantique à la fois dans la formulation de Max Planck
en 1900 et dans la version d’Albert Einstein (1905). D’autres réussites de Boltzmann
  sont les relations pour la distribution en énergie d’atomes se déplaçant librement dans
un champ de force (distribution de Maxwell-Boltzmann) et l’explication théorique de la
  loi du rayonnement du corps noir (loi de Stefan-Boltzmann, 1884).
Boltzmann fut un défenseur de la théorie atomique. Le peu d’enthousiasme, et
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même le rejet de beaucoup de physiciens contemporains, le déçurent profondément
durant toute sa vie. Il ne vécut pas suffisamment longtemps pour assister à la victoire
finale de la théorie atomique introduite en 1905 par la théorie du mouvement Brownien
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d’Einstein. Boltzmann se suicida à l’âge de 62 ans.

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BORN, Max
Physicien allemand (1882 /1970). Born fut professeur à Berlin (1915), Francfort
Fermer
(1919) et Göttingen (1921), il émigra à Cambridge en 1933 et devint professeur à
Edimbourg en 1936. Born se consacra d’abord à l’étude de la relativité et de la
Quitter physique des cristaux. A partir de 1922, il travailla à une nouvelle théorie atomique et,
avec ses étudiants W.Heisenberg et P.Jordan, réussit en 1925 à créer la mécanique
Notes biographiques 939
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matricielle. A Göttingen, Born fonda une importante école de physique théorique.
En 1926, il interpréta les fonctions d’onde de Schrödinger en terme d’amplitudes de
probabilité, introduisant ainsi le point de vue statistique dans la physique moderne.
Ces travaux lui valurent l’attribution du prix Nobel de physique en 1954.
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BOSE, Satyendra Nath


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Physicien indien, (1894 / 1974). Avec Einstein, il a formulé une théorie de statis-
tique quantique (statistique de Bose-Einstein) qui diffère de la statistique classique de
  Boltzmann et également de la statistique de Fermi. Bose inventa cette statistique pour
les photons ; Einstein l’a étendu aux particules massives. Les particules obéissant à
  cette statistique sont appelées Bosons. Ses travaux sur la condensation. Ses travaux
sur la condensation (condensation de Bose) sont aujourd’hui d’actualité. Bose fut pro-
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fesseur à Dacca et à Calcutta de 1926 à 1956.

COMPTON, Arthur Holly


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Physicien américain, (1892/1962), professeur à l’Université Washington, St.
Louis, en 1920 et à l’université de Chicago en 1923. En 1945 il devint doyen de l’uni-
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versité Washington. Au cours de ses études sur les rayons X, il découvrit l’effet Comp-
ton en 1922 qui est relatif à la diffusion élastique des photons par les électrons. Il en
Fermer
donna simultanément avec Debye l’explication quantique. Compton fut également le
premier à prouver la réflexion des rayons X. Ensemble avec R. L. Doan, il observa
Quitter la diffraction de rayons X à l’aide d’un réseau. Il reçut le prix Nobel de physique en
1927 conjointement avec C.T.R Wilson. En collaboration avec ses étudiants, Comp-
Notes biographiques 940
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ton mena des études sur les rayons cosmiques. Durant la seconde guerre mondiale,
il participa à l’élaboration de la bombe atomique et du radar, en tant que directeur du
projet de recherche du Gouvernement américain sur le Plutonium.

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DAVISSON, Clinton Joseph
Physicien américain (1881/1958). De 1917 à 1946, il occupa un poste scientifique
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aux “Bell Telephone Laboratories” puis jusqu’à 1954, il fut professeur à l’Université de
Virginie à Charlottesville. Il effectua des recherches sur l’émission thermoélectronique
  et sur l’émission par bombardement d’électrons, en remarquant que les théories
classiques manifestaient une inadaptation radicale dans l’interprétation des résultats.
  A Oxford en1926, il prit connaissance de la toute récente théorie ondulatoire de
la matière de Louis de Broglie, deux ans plus tard, il confirma expérimentalement
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cette théorie avec L.H Germer par l’observation d’électrons diffractés par un cristal de
Nickel. Il fut Lauréat du Prix Nobel de physique en 1937 conjointement avec Georges
Thomson.
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DE BROGLIE, Prince Louis Victor


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Physicien français, 1892 / 1987. Il fut professeur de physique théorique à l’institut
Henri Poincaré. Avec sa thèse de Doctorat “Recherches sur la Théorie des Quanta”
Fermer (1924), il fonda la théorie des ondes de matière (ondes de De Broglie) et reçut le prix
Nobel de physique en 1929. Il travailla essentiellement aux développements de la
Quitter théorie quantique des particules élémentaires et proposa une nouvelle méthode pour
le traitement des équations d’ondes de spin élevé, appelée la méthode des fusions.
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DEBYE, Petrus Josephus Wilhelmus


Physicien hollandais (1884 / 1966). Il était appelé le “Maı̂tre de la Molécule”.
En 1911 il fut nommé professeur à l’université de Zurich comme successeur de A.
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Einstein, puis successivement professeur à Utrecht (1912-1914), Göttingen (1914-
1920), Zurich (1920-1927), Leipzig (1927-1935), Berlin (1935-1939). En 1940 il
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émigra aux Etats-Unis et en 1948 devint professeur de chimie à l’université Cornell
(Ithaca). Debye était réputé à la fois comme théoricien et expérimentateur. Il formula
  la loi en T 3 pour la décroissance de la chaleur spécifique des solides à basse
température. Il développa en 1917 la méthode de Debye-Scherrer ( indépendamment
  de A. W. Hull) et, en collaboration avec E. Hückel, formula la théorie de la dissociation
et de la conductivité des électrolytes forts. Indépendamment de F. W. Glaugue, et
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presque en même temps, Debye montra la possibilité d’atteindre de très basses
températures par la diamagnétisation adiabatique de substances paramagnétiques.
Il développa également le concept de moment dipolaire pour les molécules. Ces
Retour
recherches ainsi que les résultats obtenus sur la diffraction des rayons X et de
faisceaux d’électrons par des gaz et des liquides, lui permirent d’établir la structure
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moléculaire de nombreux composés. Il fut lauréat du prix Nobel de chimie en 1936.

Fermer
DIRAC, Paul Adrien Maurice
Physicien anglais (1902/1984). Il étudia à Bristol Cambridge et fut nommé
Quitter professeur de mathématiques en 1932 à Cambridge. Dirac est l’un de fondateurs de la
mécanique quantique. L’équivalent mathématique qu’il créa consiste essentiellement
Notes biographiques 942
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en une algèbre non commutative et un formalisme matriciel. Il formula une nouvelle
version de la mécanique quantique relativiste en tenant compte du spin (Equation
de Dirac) ce qui lui permit de prévoir l’existence des antiparticules, deux ans avant
la découverte expérimentale par Anderson du positron. Il est également auteur
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de découvertes importantes en mécanique statistique (statistique de Fermi-Dirac),
en électrodynamique quantique, en théorie des champs et en cosmologie. Ses
Sommaire
principales idées sont présentées dans son livre intitulé “The principles of quantum
mechanics”. Il fut Lauréat du Prix Nobel de physique en 1933.
 
EHRENFEST, Paul
  Physicien autrichien (1880 / 1933). Ehrenfest fut professeur à Leiden (Pays-
Bas) à partir de 1912. Il contribua à la physique atomique avec son hypothèse des
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invariants adiabatiques et à la mécanique quantique par son théorème sur l’évolution
des valeurs moyennes.

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EINSTEIN, Albert
Physicien allemand (1879 / 1955). Il grandit à Munich, puis, à l’âge de 15 ans,
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déménagea en Suisse. Avec le titre “d’expert technique” au bureau des brevets
de Berne, il publia en 1905 trois articles de grande importance. Dans le premier
Fermer
article “sur la théorie du mouvement brownien,” il donna une preuve directe de la
structure atomique de la matière, basée sur une image purement classique. Dans le
Quitter deuxième “De l’électrodynamique des corps en mouvements”, il exposa sa théorie de
la relativité restreinte par son analyse profonde des concepts “espace” et “temps”. De
Notes biographiques 943
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ceci il conclut, quelques mois plus tard, à l’équivalence de la masse et de l’énergie,
exprimée par sa fameuse relation E = mc2 . Dans son troisième article “Sur un
point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière”,
Einstein étendit l’approche quantique de M. Planck (1900) et fit le deuxième pas
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décisif vers le développement de la théorie quantique, menant directement vers l’idée
de la dualité des particules et des ondes. Le concept de quanta de lumière était jugé
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trop radical par la plupart des physiciens et fut reçu avec grand scepticisme. L’opinion
des physiciens ne changea que lorsque Niels Bohr proposa sa théorie atomique
  (1913). Einstein, devint professeur de physique à l’université de Zurich en 1909 et
à l’Université de Berlin en 1913. En 1914/1915 il développa sa théorie de la relativité
  générale, en partant de la proportionnalité stricte des masses gravitationnelles et
d’inertie. Par la confirmation de sa théorie, à la suite de l’observation d’une éclipse
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solaire, Einstein devint bien connu du grand public. Ses opposants scientifiques et
politiques tentèrent une campagne de dénigrement de sa personne et de sa théorie
de la relativité et de ce fait, en 1921 le Comité Nobel jugea plus opportun de lui
Retour
attribuer le prix Nobel de physique pour ses contributions à la théorie quantique et
non pour sa théorie de la relativité. Au début de 1921, Einstein essaya de formuler
Plein écran
sans succès l’unification de la gravitation et de l’électrodynamique.
Si Einstein est respecté et écouté, il n’en est pas moins, qu’à la fin de sa vie, il fut
Fermer
en bute avec la jeune génération de physiciens comme Heisenberg, Pauli et surtout
Bohr. En effet, Einstein a posé les fondements de la nouvelle théorie quantique, qu’il
Quitter n’accepta pas. Cette théorie interdit toute représentation réelle des objets physiques
élémentaires comme les électrons, les protons, etc.. Ils ne peuvent être décrits qu’en
Notes biographiques 944
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termes de probabilité : probabilité qu’ils suivent une certaine trajectoire, qu’ils aient
une certaine position, une certaine vitesse. Or Einstein n’adhère pas à cette vision
probabiliste de la réalité. Pour lui, “Dieu ne joue pas aux dés”. Il refuse que le résultat
d’une expérience ne puisse être unique et prédit avec certitude. Pour lui, la mécanique
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quantique est sinon inexacte, du moins incomplète. Einstein se révèle en cela le
dernier des physiciens classiques.
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FERMI, Enrico
  Physicien italien, (1901 / 1954). Fermi fut professeur à Florence et Rome puis
rejoignit l’université Columbia à New York en 1939. IL y resta jusqu’en 1946, puis
  vint à chicago. Fermi s’occupa principalement de mécanique quantique. Il découvrit
la transmutation de noyaux par bombardement avec des neutrons, et ainsi, dès 1934,
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fut capable de produire beaucoup de substances radioactives nouvelles qu’il pensait
être des transuraniens. Il formula en 1935 la statistique qui porte son nom (statistique
de Fermi) et fut lauréat du Prix Nobel de Physique en 1938. Durant la seconde guerre
Retour
mondiale, Fermi fut profondément engagé dans le projet de l’utilisation militaire de
l’énergie atomique. Sous sa direction, la première réaction en chaı̂ne fut réalisée près
Plein écran
du réacteur nucléaire de Chicago le 2.12.1942. Le Prix Enrico Fermi fut créé aux
Etats- Unis en sa mémoire.
Fermer

FRANCK, James
Quitter Physicien allemand, (1882 / 1964). Il fut à partir de 1920, professeur à Göttingen
puis quitta l’Allemagne en 1933. A partir de 1935 il fut professeur de physique à
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l’université Johns Hopkins de Baltimore et de 1938 à 1947, professeur de chimie
physique à chicago. Avec Hertz, à l’institut de physique de Berlin, Franck étudia
le transfert d’énergie lors de collisions d’électrons avec des atomes de gaz. Leurs
résultats supportaient l’hypothèse des quanta de Planck ainsi que la théorie des raies
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spectrales formulée par Bohr en 1913. Pour ce travail Frank et Hertz reçurent le prix
Nobel de physique en 1925. En étendant ces études, Franck mesura pour la première
Sommaire
fois l’énergie de dissociation de composés chimiques par des moyens optiques et
détermina la durée de vie d’états métastables d’atomes. Par ailleurs, il développa la loi
  de distribution des intensités atomiques, connue actuellement comme le principe de
Franck-Condon. Aux Etats-Unis il se consacra principalement à l’étude de processus
  photochimiques dans les plantes. Durant la seconde guerre mondiale, Franck travailla
à un projet d’utilisation de l’énergie nucléaire. En 1945 il prévint des conséquences
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politiques et économiques de l’utilisation des bombes atomiques dans une pétition
bien connue sous le nom de rapport Franck.

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GAUSS, Carl Friedrich,
Mathématicien, astronome et physicien allemand, (1777 / 1855). Il étudia à
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Göttingen et obtint son doctorat en 1799 à Helmstedt. A partir de 1807 Gauss fut
directeur de l’observatoire de Göttingen et professeur à l’Université de Göttingen.
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Il débuta ses activités scientifiques en 1791 avec ses recherches sur la moyenne
harmonique et la distribution des nombres premiers et en 1792 sur les fondements
Quitter de la géométrie. En 1794, Gauss inventa la méthode des moindres carrés et en
1795, il travailla sur la théorie des nombres. Dans sa thèse de doctorat, Gauss
Notes biographiques 946
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fournit la démonstration du théorème fondamental de l’algèbre. A partir de 1801,
Gauss s’intéressa à l’astronomie, les résultats de ses études concernent le calcul
de l’orbite de Cérès (1801), les perturbations séculaires (1809 et 1818) et l’attraction
de l’ellipsoı̈de universel (1813).
Page de titre
Dans ses dernières années, Gauss prit plaisir à certains problèmes physiques.
Ses contributions les plus importantes sont l’invention d’un télégraphe électrique,
Sommaire
réalisé en 1833/34 avec W.Weber, la découverte de la théorie potentielle en 1839/40
qui devint une nouvelle branche des mathématiques et la détermination du fonction-
  nement de systèmes optiques sous les faibles incidences (méthode d’approximation
de Gauss). Il étudia enfin les distributions statistiques et énonça sa loi de Gauss ou loi
  de Laplace-Gauss ou loi normale : loi donnant la probabilité d’une variable aléatoire
continue et dont la courbe représentative a la forme d’une cloche (courbe de Gauss).
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GERLACH, Walter
Physicien allemand (1889/1979). Il fut professeur à Francfort, Tübingen et Munich.
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Il détermina la valeur de la constante de Stefan-Bolzmann avec précision en 1916.
Avec Otto Stern il montra en 1912 la quantification du moment magnétique par la
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déflection d’un jet d’atomes dans un champ magnétique inhomogène (expérience de
Stern et Gerlach) Il a également travaillé sur l’analyse spectrale quantitative et sur la
Fermer
cohérence entre structure atomique et magnétisme. Gerlach s’intéresse également à
l’histoire des sciences et tenta de faire ressortir la “Valeur humaniste de la physique”.
Quitter

GOUDSMIT, Samuel Abraham


Notes biographiques 947
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Physicien américain, d’origine hollandaise (1902 /1978). De 1928 à 1941 Goud-
smit a enseigné à l’université du Michigan à Ann Arbor, et fut membre du “Massachu-
setts Institute of Technology à Cambridge” de 1941 à 1946. Depuis 1948 il a travaillé
au Brookhaven National Laboratory à Upton, N. Y., en particulier sur la structure des
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spectres atomiques. Pour interpréter de tels spectres, il avait introduit avec G. Uhlen-
beck, le spin de l’électron dans la théorie quantique.
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GREEN, George
  Mathématicien anglais (1793 /1841). Après des études à Cambridge il suivit de
près toutes les découvertes concernant l’électricité et lut les travaux de Laplace.. Son
  principal travail “Essay on the Application of Mathematical Analysis to Theories of
Electricity and Magnetism” (1828) représente la première tentative d’une description
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mathématique des phénomènes électriques, et marque, en même temps que les
travaux de Gauss, le début de la théorie potentielle. Il est surtout connu pour son
théorème relatif au flux d’un vecteur à travers une surface fermée et pour sa fonction
Retour
résolvante qui est d’une grande utilité en mécanique quantique (fonction de Green).

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HEISENBERG, Werner Karl
Physicien allemand, (1901 / 1976). Elève de Somerfeld à Munich, puis assistant
Fermer
de Max Born à Göttingen, il soutint une thèse de doctorat en 1923 sur l’écoulement
des fluides. De 1927 à 1941, il fut professeur de physique théorique à Leipzig et
Quitter Berlin et entre 1941 et 1955, directeur du “Max Planck Institut” à Berlin, Göttingen et
Munich. Dans sa recherche d’une description correcte des phénomènes atomiques.
Notes biographiques 948
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Heisenberg formula son principe positiviste en juillet 1925 : il affirme que seules les
grandeurs qui sont en principe observables doivent être prises en compte. Dans
le même temps, Heisenberg posa les bases de la nouvelle mécanique matricielle,
qu’il développa avec M. Born et P. Jordan en 1925. En étroite collaboration avec N.
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Bohr il put montrer la profondeur des bases physiques ou philosophiques du nouveau
formalisme. Le principe d’incertitude de Heisenberg devint la base de l’interprétation
Sommaire
de Copenhague de la théorie quantique. En 1932, Heisenberg reçut le Prix Nobel
de Physique “pour la création de la mécanique quantique”.Après la découverte du
  neutron par J. Chadwick en 1932, Heisenberg réalisa que cette nouvelle particule
et le proton, devaient être considérés comme les constituants du noyau atomique.
  Sur cette base, il développa une théorie de la structure des noyaux et introduisit,
en particulier, le concept d’isospin. A partir de 1953, Heisenberg travailla à une
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théorie d’unification de la matière souvent appelée équation de l’Univers. Le but de
cette théorie étant de décrire toutes les particules existantes et leurs processus de
conversion, par des lois de conservation qui expriment les propriétés de symétrie des
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lois de la nature.

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HERMITE, Charles
Mathématicien français, (1822 / 1902). Ses résultats scientifiques portent prin-
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cipalement sur les fonctions elliptiques, les fonctions modulaires, la théorie des
nombres et la théorie des invariants. Hermite coordina les idées de l’arithmétique
Quitter gaussienne, les fonctions elliptiques d’Abel et de Jacobi et la théorie des invariants
algébriques de Cayley et Sylvester et les développa davantage. Il ne devint profes-
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seur à la Sorbonne qu’en 1870. Il établit des correspondances avec de nombreux et
réputés contemporains et fut le professeur de H. Poincaré. Il est connu aussi pour le
polynôme qui porte son nom.

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HERTZ, Heinrich Rudolf
Physicien allemand, (1857/ 1894). Il fut professeur de physique à Karlsruche et
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Bonn et confirma les prédictions de la théorie électromagnétique de Maxwell par ses
expériences sur la propagation des ondes électromagnétiques (1887/88). Il découvrit
  les ondes de Hertz, qui sont à la base de la radioélectricité moderne. Il a prouvé
l’influence des rayons ultraviolets sur les décharges électriques (1887) qui mena
  à la découverte de l’effet photoélectrique par W.Hallwachs. En 1892, il observa la
transmission de rayons cathodiques à travers des feuilles minces de métal et confia
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à P. Lenard la tâche d’en expliquer leur nature. Hertz donna également une définition
de la dureté.

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HERTZ, Gustav
Physicien allemand, neveu de Heinrich Hertz, (1887/1975). Il fut professeur à
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Halle et Berlin, puis directeur du laboratoire de recherches de l’usine Siemens. A
partir de 1911, avec J. Franck, il étudia l’excitation des atomes par des collisions avec
Fermer
des électrons ; ils partagèrent le prix Nobel de physique en 1925. En 1932, Hertz,
développa la technique de séparation isotopique par diffusion gazeuse multiple. Il
Quitter appliqua cette méthode à l’extraction de l’Uranium 235 à l’échelle industrielle en
Union Soviétique. De 1945 à 1954, Hertz, avec d’anciens étudiants et collaborateurs,
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construisit un institut à Suchumi près de la mer Noire ; en 1954 il dirigea un institut
universitaire à Leipzig.

HILBERT, David
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Physicien allemand (1862 / 1943). Il étudia à Königsberg et Heidelberg et devint
professeur à Königsberg en 1886. A partir de 1895, il contribua à faire de Göttingen
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un centre mondial de recherches en mathématiques. Hilbert se révéla une autorité
mondiale en mathématiques lors de son fameux discours de Paris en 1900, lors
  duquel il proposa 23 problèmes mathématiques qui intéressent les mathématiciens
aujourd’hui encore. Hilbert contribua à de nombreux domaines qui ont profondément
  influencé la recherche mathématique moderne, par exemple la théorie des invariants,
la théorie des groupes et la théorie des nombres. Ses travaux sur la théorie
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des équations intégrales et le calcul variationnel ont fortement influencé l’analyse
moderne. Hilbert a également travaillé avec succès sur des problèmes de physique,
notamment la théorie cinétique des gaz et la relativité. Il est connu aussi pour la
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création de l’espace qui porte son nom.

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JEANS, James Hopwood
Mathématicien anglais, physicien et astronome, (1877 / 1946). Il fut professeur
Fermer d’astronomie à la “Royal Society” de 1972 à 1946. Jeans accomplit une oeuvre de
pionnier principalement en thermodynamique et en dynamique stellaire. Il s’intéressa
Quitter à la théorie cinétique de la matière, au rayonnement du corps noir et à la cosmologie.
Il fut un initiateur de la vulgarisation scientifique et publia de nombreux ouvrages
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notamment en astronomie.

LAGRANGE, Joseph Louis


Mathématicien français, (1736 / 1813). De famille franco-italienne, il devint profes-
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seur à Turin en 1755. En 1766, il vint à Berlin en tant que directeur de la section de
physique mathématique de l’Académie. En 1786, après la mort de Frédéric II, il alla à
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Paris où, professeur dans plusieurs universités, il encouragea fortement la réforme du
système des mesures. Ses vastes travaux concernaient le calcul variationnel (1760)
  et ses applications à la dynamique et au problème à trois corps (1722). En 1788, La-
grange devint l’initiateur de la mécanique analytique perfectionnée ultérieurement par
  W.R Hamilton (1834). Il est connu pour la fonction qui porte son nom.

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LAGUERRE, Edmond Nicolas
Mathématicien français, (1834 / 1886). Il fut l’un de fondateurs de la géométrie
moderne. Il devint membre de l’Académie Française en 1885. En dehors des
Retour
problèmes de géométrie (en particulier l’interprétation de la géométrie réelle et
imaginaire), Laguerre fit progresser les théories des équations algébriques et des
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fractions continues. Il est connu aussi pour le polynôme qui porte son nom.

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LANDAU, Lew Dawidowitsch
Physicien soviétique, (1908 / 1968) Il a été directeur de l’Institut de physique
Quitter théorique de l’Académie soviétique des sciences. Il a apporté une contribution
majeure à la physique du XXè siècle, et c’est notamment sur ses théories que
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repose en grande partie la physique de la matière condensée, il a construit les
modèles théoriques de la supraconductivité, de la suprafluidité de l’hélium en fondant
la théorie des transitions de phase de deuxième ordre. Il a étudié diverses propriétés
magnétiques de la matière, notamment le diamagnétisme des électrons dans un
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métal en mettant, indépendamment de L.Néel, l’hypothèse de l’antiferromagnétisme.
Il a également contribué à l’étude de divers aspects de la physique des particules
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(théorie de la brisure de symétrie) ainsi que de l’astrophysique (évolution des étoiles).
Les niveaux de Landau, le diamagnétisme de Landau, le spectre de Landau, la théorie
  de Landau-Ginzburg demeurent des outils fondamentaux de la physique. Professeur
enthousiaste, il est l’auteur, avec son élève Evguenni Lifshistz, d’un cours de physique
  théorique, qui a servi de manuel à plusieurs générations d’étudiants dans le monde
entier. Il fut lauréat du prix Nobel de physique 1962. Il fut un antistalinien et n’obtient
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jamais l’autorisation d’émigrer.

LARMOR, Sir Joseph


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Physicien et mathématicien anglais, (1857 / 1942). A partir de 1903, il fut pro-
fesseur de mathématiques à l’université de Cambridge. Il travailla sur des problèmes
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en physique théorique, particulièrement sur la théorie de l’électron et découvrit la
“précession de Larmor”. Il fit également des contributions importantes à la théorie de
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la relativité.

Quitter LAUE, Max Von


Physicien allemand (1879 / 1960). Il a été un étudiant de Max Planck et fut
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professeur à Zurich, Francfort, Berlin et à partir de 1946, directeur de l’institut de
chimie physique et d’électrochimie de Berlin-Dahlem. Il fut le premier directeur de
l’Institut de physique théorique de Francfort (1914 à 1919). Son projet d’irradier des
cristaux avec des rayons X avait été réalisé en 1912 par Walther Friedrich et Paul
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Knipping. L’explication des figures d’interférences observées lui valut l’attribution du
prix Nobel de physique en 1914. Ce fut la preuve de la nature ondulatoire des rayons
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X ainsi que la structure en mailles des cristaux. Il travailla également sur la relativité,
la supraconductivité, l’émission thermoionique et le principe des tubes amplificateurs.
  Après 1933, il a milité pour contrer l’influence du national socialisme sur la science en
Allemagne.
 
LEGENDRE, Adrien Marie
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Mathématicien français (1752/1833). Il participa grandement à la fondation et
au développement de la théorie des nombres et à la géodésie. Il fit également
d’importantes contributions aux intégrales elliptiques, aux fondements et méthodes de
Retour
la géométrie euclidienne, au calcul variationnel et à l’astronomie théorique. Il appliqua
également les méthodes de moindres carrés et calcula de vastes tables. Il est connu
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aussi pour le polynôme qui porte son nom. A partir de 1775, Legendre fut professeur
à diverses universités parisiennes et publia de remarquables et influents manuels et
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ouvrages pédagogiques.

Quitter LENARD, philipp


Physicien allemand (1862 / 1947). Elève de H.Hertz, il fut professeur à Breslau,
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Aix la Chapelle, Kiel et Heidelberg. Lenard fut le premier à considérer les rayons ca-
thodiques comme des électrons libres indépendamment de leur mode de production
et fit une contribution majeure à l’explication de leur nature. Par ailleurs, il démontra
que la vitesse des électrons arrachés par effet photoélectrique est indépendante
Page de titre
de l’intensité de la lumière mais dépend de sa fréquence. Il créa aussi la base
expérimentale pour la loi fondamentale de l’effet photoélectrique formulée par Ein-
Sommaire
stein. D’égale importance fut sa vérification du fait que le centre actif d’un atome
est concentré dans un noyau de très petite dimension comparée à la taille de l’atome.
  Ceci fut prouvé plus tard par les expériences de E. Rutherford. Il introduisit également
“l’électron-volt” (eV) comme unité de mesure. Lenard était un expérimentateur re-
  nommé ainsi que ses contemporains J.J.Thomson et E. Rutherford, mais était scep-
tique par rapport à la théorie de la relativité restreinte d’Einstein. Il fut lauréat du prix
Page 954 de 978
Nobel de physique en 1905.

LYMAN, Théodore
Retour
Physicien américain (1874 / 1954). De 1910 à 1947, Lyman fut directeur du
“Jefferson Physical Laboratory” de Harvard. Il a été un pionnier dans le domaine de la
Plein écran
spectroscopie UV et, il découvrit en 1906 une série spectrale de l’atome d’hydrogène
qui porte son nom.
Fermer

MILLIKAN, Robert Andrews


Quitter Physicien américain (1868/1953). Il étudia aux Etats Unis et en Allemagne et
fut professeur à l’université de Chicago et à l’Institut de technologie de Californie,
Notes biographiques 955
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à Pasadena. Il fut un excellent expérimentateur et est connu surtout pour sa
détermination de la charge de l’électron et pour ses travaux sur l’effet photoélectrique.
Il fut lauréat du prix Nobel de physique en 1923.

Page de titre
PASCHEN, Friedrich
Physicien allemand (1865 / 1947). Il fut professeur à Tübingen, Bonn et à Berlin.
Sommaire
Il a construit des galvanomètres très sensibles et des électromètres à quadrants et
a travaillé avec C. Runge, principalement sur des expériences de spectroscopie. En
  1889, il a découvert une Loi (loi de Paschen) qui stipule que la tension de décharge
dans un gaz ne dépend que de la distance des électrodes et de la pression du gaz.
  En 1908 il a étendu la formule de Balmer aux raies IR du spectre de l’hydrogène (série
de Paschen). En 1912 /1913, il découvrit avec Back, l’effet Paschen-Back qui consiste
Page 955 de 978
en un dédoublement des raies dans un champ magnétique intense.

PAULI, Wolfgang
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Physicien Austro-Germano-Suisse, (1900/1958). Fils d’un professeur de chimie
de l’université de Vienne, il choisit la voie de la physique théorique qu’il a étudié à Mu-
Plein écran
nich auprès d’Arnold Sommerfeld. En 1921, dans sa thèse de Doctorat, il démontra
que la théorie quantique en ce temps était encore incorrecte. Dans ses discus-
Fermer
sions avec W. Heisenberg, M. Born et N. Bohr, Pauli contribua substantiellement
au développement de la mécanique matricielle. Au début de 1926, il appliqua avec
Quitter succès cette théorie à l’atome d’hydrogène. En 1924, il découvrit le principe d’exclu-
sion (principe de Pauli), qui lui valut l’attribution du prix Nobel de Physique en 1945. La
Notes biographiques 956
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même année il avait postulé l’existence d’un spin nucléaire pour expliquer la structure
hyperfine. En 1927 il établit les équations de champ pour l’électron, qui comportaient
le spin dans une forme non relativiste. En 1930, il avança l’hypothèse du neutrino. De
1940 à 1945, en travaillant aux Etats-Unis, il s’occupa principalement de la théorie
Page de titre
des mésons. En 1946 il se consacra à la théorie quantique des champs et à la phy-
sique des particules. Pauli a beaucoup influencé la physique de son temps. Avec son
Sommaire
analyse profonde des hypothèses épistémologiques de la science et sa critique de
l’obscurantisme, il était considéré comme la “conscience de la physique”.
 
PLANCK, Max
  Physicien allemand, (1858 / 1947). Il étudia à l’université de Munich où il
soutint à l’âge de 21 ans une thèse de doctorat sur le second principe de la
Page 956 de 978
thermodynamique. En 1885, il fut nommé professeur à Kiel et se consacra à l’étude
du rayonnement thermique du corps noir. En utilisant la loi empirique de Wien et en
abandonnant le concept classique de continuité de l’énergie au profit d’une hypothèse
Retour
de discrétisation, il parvint à rendre compte exactement de la distribution spectrale de
l’énergie rayonnée par un corps noir. Il établit ainsi par une interpolation ingénieuse
Plein écran
sa loi de rayonnement qu’il présenta le 14 Décembre 1900 devant l’Académie des
sciences de Berlin. Cette date est considérée depuis, comme la date de naissance
Fermer
de la physique quantique et le quantum d’action h qu’il découvrit est une nouvelle
constante de la nature qu’on appelle la constante de Planck. Tout en restant sceptique
Quitter quant à l’hypothèse des quanta de lumière d’Einstein, il reconnut indirectement
l’importance de sa théorie de la relativité restreinte établie en 1905. c’est grâce à lui
Notes biographiques 957
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que cette théorie fut acceptée rapidement en Allemagne. En 1918, il se vit décerner
le Prix Nobel de physique. Grâce à ses travaux scientifiques, son caractère droit et
sans compromis, il occupa une position unique parmi les physiciens allemands et fut
secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences de Berlin de 1912 à 1943. Il présida
Page de titre
aussi l’institut Kaiser Wilhelm pendant sept ans qui fut renommé plus tard Institut Max
Planck et incarna la science allemande durant l’une des périodes les plus sombres
Sommaire
de son histoire.

  RABI, Isaac Isidor


Physicien américain, (1898 / 1988). A partir de 1929, Rabi fut professeur à
  l’université Colombia à New York. En modifiant convenablement la méthode des
faisceaux moléculaires imaginée par O. Stern, Rabi put détecter le spin nucléaire du
Page 957 de 978
sodium en 1933/34 et déterminer les moments magnétiques nucléaires et la structure
hyperfine des raies spectrales. Rabi a développé la méthode des résonances pour
déterminer les propriétés électriques et magnétiques des noyaux atomiques qui furent
Retour
à l’origine du développement des horloges atomiques du maser et du laser. En 1944, il
se vit décerner le prix Nobel de Physique. Durant la deuxième guerre mondiale, Rabi
Plein écran
participa au développement du Radar à micro-ondes. Représentant les états-unis
à l’Unesco (1955/1964), il eut un rôle déterminant dans la création d’un laboratoire
Fermer
international pour la physique des hautes énergies qui fut à l’origine du CERN.

Quitter RAYLEIGH, John Williams


Physicien anglais, (1842 / 1919). Il fut professeur au “Cavendish Laboratory” à
Notes biographiques 958
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Cambridge de 1879 à 1884 et fit partie de la “Royal Society” à Londres de 1884
à 1905. Rayleigh, étudia l’intensité du son en mesurant la pression sonore exercée
sur une plaque mobile (disque de Rayleigh). Il montra en 1871 que la couleur bleue
du ciel était due à la diffusion de la lumière par les molécules d’air (diffusion de
Page de titre
Rayleigh) et postula une loi du rayonnement du corps noir en 1900, connue sous
le nom de loi de Rayleigh-Jeans et représentant un cas particulier de la loi de Planck.
Sommaire
Des anomalies observées lors de la mesure de la vitesse de propagation du son
dans l’azote l’amenèrent avec W. Ramsay à la découverte de l’argon en 1894, qui
  fut récompensée par l’attribution du prix Nobel de Physique et de Chimie en 1904. Il
procéda également à Cambridge à l’élaboration des trois unités électriques : l’ampère,
  l’ohm et le volt.

Page 958 de 978


RYDBERG, Jeanne (John) Robert
Physicien suédois, (1854 / 1919). Il étudia à Lund et y enseigna durant toute sa
carrière scientifique. Après des travaux mathématiques couronnés par un doctorat
Retour
consacré à la construction des coniques, il s’intéressa à la physique. Ses recherches
étaient orientées par l’idée que les propriétés de la classification périodique des
Plein écran
éléments devaient avoir leur répondant dans les propriétés des spectres d’émission. Il
analysa la structure de ces derniers, introduisit la notion de nombre d’onde et trouva
Fermer
une formule empirique qui traduisait convenablement la composition des séries de
raies. La constante figurant dans cette formule est appelée “constante de Rydberg” et
Quitter est l’une des constantes physiques les plus précises. Il proposa aussi de caractériser
chaque élément par un numéro atomique plutôt que par un poids atomique afin
Notes biographiques 959
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de mieux rendre compte de certaines propriétés. Moseley confirma en 1913 la
justesse de ce choix. Récemment on a attribué le nom d’états de Rydberg aux états
caractérisés par un nombre quantique principal élevé.

Page de titre
RUTHERFORD, Ernest
Physicien Néo-zélandais (1871/1937). Il fut professeur à l’université McGill de
Sommaire
Montréal et à l’université de Manchester en 1917. En 1919, il occupa après J.J
Thomson, la chaire Cavendish de l’université de Cambridge. Il fit un travail d’une
 
importance capitale en radioactivité et en physique nucléaire. Son grand apport à la
physique quantique fut sans doute son expérience de diffusion des particules (1911)
  qui montra que l’atome est un édifice vide formé par un noyau central et des électrons
gravitant autour. Son modèle planétaire qui a été complété par les hypothèses de
Page 959 de 978 Bohr fut un véritable succès et démontre une intuition physique profonde. Il fut lauréat
du prix Nobel de chimie en 1908.
Retour

SCHRÖDINGER, Erwin
Plein écran
Physicien autrichien (1887 / 1961). Il étudia la physique théorique à l’université
de Vienne où il obtint un doctorat en 1910 et un poste d’assistant en 1911.
Après de courts séjours à Stuttgart et à Breslan, il devint professeur à Zurich
Fermer
et occupa la chaire de physique qui avait été celle d’Einstein. Il travailla sur la
thermodynamique statistique, la théorie de la relativité générale et la théorie de
Quitter
la vision des couleurs. Passionné par les travaux de L.De Broglie sur la dualité
Notes biographiques 960
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onde-corpuscule et sur les travaux de A.Einstein sur la statistique de Bose, il
créa la mécanique ondulatoire. En 1925, il établit l’équation de Klein-Gordan et en
1926, il établit l’équation qui porte son nom “Equation de Schrödinger” et qui décrit
dans l’approximation non relativiste, les états quantiques d’une particule. La même
Page de titre
année, il démontre l’équivalence mathématique de la mécanique des ondes et de la
mécanique matricielle introduite par M.Born, W.Heisenberg et P.Jordan dans le cadre
Sommaire
de “l’interprétation de Copenhague”. En 1927, il s’installa à Berlin comme successeur
de M.Planck. En 1933 en tant que libéral convaincu, il quitta Berlin à cause de
  l’instauration du régime national socialiste pour s’installer à Oxford. La même année, il
reçut avec P.A.M Dirac le Prix Nobel de physique. En 1936, la nostalgie lui fit accepter
  un poste à Graz en Autriche mais les nazis le destituèrent de ce poste. Il s’installa
alors à Dublin comme directeur de “l’institute for advanced studies” qui fut crée pour
Page 960 de 978
lui et où il y passa dix sept ans. Durant cette dernière période, il publia beaucoup de
travaux sur la mécanique quantique et sur la théorie du champ, et influencé par la
pensée indienne, il poursuivit une réflexion sur les rapports de la physique et de la
Retour
philosophie.

Plein écran
SOMMERFELD, Arnold
Physicien allemand (1868/1951). Il fut pendant de nombreuses années professeur
Fermer de physique à l’université de Munich. Il apporta d’importantes contributions au
développement de la physique quantique en améliorant la théorie de Bohr par
Quitter l’introduction des orbites elliptiques et la prise en considération de la relativité
restreinte. C’est dans sa théorie relativiste de l’atome d’hydrogène que fut introduite
Notes biographiques 961
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pour la première fois en physique la constante de structure fine.

STARK, Johannes
Physicien allemand (1874 / 1957) Il a été successivement professeur à Hanovre,
Page de titre
à Aix-la-Chapelle, à Greifswald et à Würzburg. Il étudia d’abord la conductivité
électrique des gaz. Il fut l’un des premiers à défendre l’hypothèse des quanta de
Sommaire
Planck et la théorie de la relativité d’Einstein, mais il changea par la suite sa position
et les attaqua violemment. En 1905, il découvrit l’effet Doppler optique et en 1913
  l’effet qui porte son nom “effet Stark” qui est relatif au dédoublement des raies du
spectre d’émission d’un atome placé dans un champ électrique. Il fut lauréat du Prix
  Nobel de physique en 1919.

Page 961 de 978


STERN, Otto
Physicien allemand (1888 / 1969). Il fut professeur à Rostock en 1921, et à
Hambourg en 1923, où il dirigea l’Institut de Chimie Physique. A partir de 1915, il
Retour
mit au point la méthode des jets moléculaires qui lui permit de mesurer la vitesse
des molécules et de vérifier la théorie cinétique des gaz. Il utilisa également cette
Plein écran
méthode pour déterminer certaines propriétés atomiques et nucléaires de milieux
gazeux. En 1922, il eut un succès particulier avec Gerlach pour la découverte de
Fermer la quantification du moment magnétique et la mise en évidence du spin (expérience
de Stern et Gerlach). En 1929,il réalisa une expérience de diffraction avec des jets
Quitter moléculaires d’hydrogène et d’hélium et détermina en 1933 le moment magnétique
du proton. Il émigra la même année en Amérique pour travailler au “Carnegie Institute
Notes biographiques 962
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of Technology” de Pittsburg. Il fut lauréat du prix Nobel de physique en 1943.

UHLENBECK, Georg Eugen


Physicien américain d’origine néerlandaise (1900 / 1988). Il a été professeur à
Page de titre
Ultrecht et à Ann Arbor. En 1925, il avait introduit avec S.A.Goudsmit, l’hypothèse du
“spin” qui décrit la rotation intrinsèque de l’électron autour de lui même. En 1964, ils
Sommaire
reçurent ensemble la médaille Max Planck de la société allemande de physique.

  WIEN, Wilhem
Physicien allemand (1864/1928). Il fut professeur à Aix la Chapelle, Gieen,
  Würzburg et Munich. En 1893, alors qu’il était encore assistant de H.V. Helmholtz,
il découvrit sa loi de déplacement qui porte son nom “loi de Wien”et qui est relative à
Page 962 de 978
la répartition spectrale de l’énergie thermique émise par un corps noir. La poursuite
de ces travaux par M. Planck conduisit à la naissance de la physique quantique. En
1896, il effectua des travaux sur les faisceaux de particules chargées négativement.
Retour
A partir de 1906,comme éditeur des “Annalen der physik” il influença beaucoup le
développement de la physique allemande. Il fut lauréat du prix Nobel en 1911.
Plein écran

WIGNER, Paul
Fermer
Physicien allemand (1902/ 1995) il étudia à Berlin et y soutint en 1925, un doctorat
de chimie appliquée. Il émigra en Amérique en 1930 et devint plus tard professeur à
Quitter l’université de Princeton. Il a tout au long de sa carrière scientifique fait d’importantes
contributions dans des domaines aussi variés que la physique atomique, la chimie
Notes biographiques 963
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théorique, la physique du solide et la physique nucléaire. Sa contribution la plus
remarquable fut sa profonde analyse du rôle des principes de symétrie en mécanique
quantique ( théorème de Wigner Eckart).

Page de titre
YUKAWA, Hideki
Physicien japonais ( 1907/ 1981) il étudia à l’université de Kyoto et y fut professeur
Sommaire
en 1939. Après la seconde guerre mondiale il fut nommé membre de “l’Institute for
Advanced Studies” à Princeton puis professeur à l’Université de Colombia aux Etats
  Unis. Il revint au Japon en 1955 et occupa le poste de directeur du “Research Institute
for Fundamental physics” qui venait d’être créé à Kyoto. Il travailla surtout dans le
  domaine de la physique nucléaire et de la théorie des champs et est connu par le
potentiel qui porte son nom “Potentiel de Yukawa”. Il fut lauréat du Prix Nobel de
Page 963 de 978
physique en 1949 pour ses travaux sur les mésons.

ZEEMAN, Pieter
Retour
Physicien Neerlandais (1865 / 1943). Il fut professeur à l’université d’Amsterdam.
Il s’intéressa à l’émission de la lumière par les atomes excités et à la propagation
Plein écran
des signaux lumineux dans les milieux en mouvement. En 1895, il découvrit et étudia
l’effet qui porte son nom “Effet Zeeman” et qui consiste en la décomposition des
Fermer
raies d’émission des atomes par un champ magnétique assez intense, effet observé
d’ailleurs dix ans plustôt par Charles Jean Baptiste Fievez. En 1902, il fût lauréat du
Quitter Prix Nobel de physique avec H.A.Lorentz qui donna une explication de l’effet Zeeman
sur la base de l’absorption ou de la restitution de l’énergie par les électrons.
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Page de titre

Bibliographie
Sommaire

 
1. C. Cohen-Tannoudji , B.Diu et F.Laloë
Mécanique quantique - Tomes 1 et 2
 
Edition Heramann (1973)
2. A. Messiah
Page 964 de 978
Mécanique quantique - Tomes 1 et 2
Editions Dunod (1965)
Retour 3. L. Landau et E. Lifchitz
Mécanique quantique
Plein écran Editions Mir (1967)
4. J. L. Basdevant
Fermer
Mécanique quantique
Editions Ellipses (1986)
5. J. M. Levy-Leblond et F. Balibar
Quitter
Quantique, Rudiments
Bibliographie 965
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InterEditions (1984)
6. W. Greiner
Mécanique quantique, une introduction
Editions Springer-Verlag (1999)
Page de titre
7. Ch. Ngô et H. Ngô
Physique quantique, Introduction
Sommaire
Editions Masson (1991)
8. E. Elbaz
  Quantique
Editions Ellipses (1995)
  9. E. H. Wichmann
Physique quantique : cours de physique de Berkeley - Vol 4
Page 965 de 978
Editions Armand Colin (1974)
10. R. P. Feynman
Mécanique Quantique - Cours de physique de Feynman, Tome III
Retour
Interéditions (1979)

Plein écran

Fermer

Quitter
Bibliographie 966
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11. C. Janot et M. Gerl


Caractère quantique - Matière et Rayonnement
Editions Hachette (1970)
Page de titre
12. J. P. Barrat
Introduction à la physique quantique
Sommaire
Edition Dunod (1985)
13. Y. Ayaut et E.Belorizky
  Cours de mécanique quantique
Editions Dunod (1969)
  14. G. Zepp
Mécanique quantique - Exercices avec solutions
Page 966 de 978
Editions Vuibert (1975)
15. M. Alonso et E. J. Finn
Quantum and statiscial mechanics
Retour
Editions Addition-Wesley (1982)
16. A. P. Legrand et A .Heslot
Plein écran
Pratique de la physique et de la chimie quantique
Editions Ellipses (1997)
Fermer
17. O. Granier et J. Leon
De l’atome à l’univers
Quitter Editions Ellipses (1999)
18. J. L. Basdevant
Bibliographie 967
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Problèmes de mécanique quantique
Editions Ellipses (1996)
19. A. Abragam
Les principes du magnétisme nucléaire
Page de titre
Editions PUF (1961)
20. C. Cohen - Tannoudji , J. Dupont-Roc, G. Grynberg
Sommaire
Photons et atomes
InterEdition / Editions du CNRS (1987))
  21. R. L. Sproull
Eléments de physique moderne
  Editions Masson/ Editions Sofradel (1967))

Page 967 de 978

Retour

Plein écran

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Quitter
Constantes usuelles 968
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Constantes usuelles de la physique quantique

h 6.6260755 10−34 J s
Constante de Planck h
Page de titre = 1.05457266 10−34 J s

Vitesse de la lumière c 2.997924562 108 m s−1
Sommaire
Charge de l’électron q −1.60217733 10−19 C
Constante gravitationnelle G 6.6725 10−11 m3 kg−1 s−2
  e2 1
Constante de structure fine α= 7.29735 10−3
c 137
  Nombre d’Avogadro N0 6.0221367 1023 mol−1
Constante de Boltzmann k 1.3806568 10−23 J K−1
Page 968 de 978 8.314510 J mol−1 K−1
Constante des gaz parfaits R = N0 k
1.986 cal mol−1 K−1
9.1093897 10−31 kg
Retour Masse de l’électron m
5.485930 10−4 uma
1.6726231 10−27 kg
Plein écran Masse du proton Mp
1.00727661 uma
1.6749286 10−27 kg
Fermer Masse du neutron Mn
1.0086652 uma

Quitter
Constantes usuelles 969
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h
Longueur d’onde de Compton λe = 2.42631 10−12 m
mc
de l’électron  3.86159 10−13 m
λ̄e =
mc

Page de titre a0 = α−1
Rayon de Bohr mc 5.29177249 10−11 m
= α−1 λe
Sommaire
e2
re = 2.81794092 10−15 m
Rayon classique de l’électron mc2
  = αλe
1/3
Rayon nucléaire rn = Ar0 ( r0 = 1.2 10−15 m)
  Potentiel d’ionisation
1
de l’hydrogène (sans effet R∞ = α2 mc2 13.60583 eV
d’entraı̂nement du noyau)
2
Page 969 de 978
Constante de Rydberg
RH 109677.576 c m−1
pour l’hydrogène
Retour
q
Magnéton nucléaire μn = − 5.0507866 10−27 J T−1
2Mp
Plein écran
Facteur de Landé du spin
ge 2 × 1.00116
de l’électron
Fermer

Quitter
Constantes usuelles 970
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Facteurs de conversion

1 Angström (Å)=10−10 m
Page de titre Longueur
1 Fermi (F)=10−15 m
1 unité de masse atomique (uma)=
Sommaire Masse
1.66053 10−27 kg
  1 électron-volt (eV)=
Energie
1.602192 10−19 Joule(J)
  2.417966 1014 s−1
Fréquence associée à 1eV

Longueur d’onde associée à 1eV 1.239854 10−4 cm


Page 970 de 978

Nombre d’onde associé à 1eV 8.06546 103 cm


Retour
Température associée à 1eV 11604.9 K
Energie associée à la température 1
= 0.025 eV
Plein écran
ambiante (T 300 K) 40
Champ magnétique 1 T esla(T) = 104 gauss(G)
Fermer

Quitter
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Page de titre Index


Sommaire

Absorption, 908 Antirésonnant, 915


 
Action, 51, 52 Antisymétrique, 157, 185, 689, 733
Adjoint, 254 Approximation
  Algèbre, 226 de la barrière épaisse, 172
Ammoniac, 213 Approximation
Page 971 de 978 Amplification, 918 dipolaire électrique, 609
Amplitude Atome
Retour de probabilité, 91, 94, 104, 348 d’hydrogène, 40
de transition, 901 hydrogène, 574
Plein écran
Anharmonique, 610, 811, 838 hydrogénoı̈ de, 47
Anharmonique, 912 stabilité de, 37
Annihilation, 420, 445
Fermer
Anticommutation, 648 Balmer, 937
Antilinéaire, 241 Bande d’énergie, 221
Quitter
Antirésonnant, 887 interdite, 221
permise, 224
Index 972
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Barrière de potentiel, 169 Catastrophe ultraviolette, 23
Base Central (potentiel), 556
continue, 233 Central (potentiel), 603
discrète, 230 Centre de masse, 567
Page de titre
Bohr Centrifuge (potentiel), 562
atome de, 40 Champ é lectromagnétique (couplage),
Sommaire
rayon de, 42 765
Bohr, 937 Circulaire
  Boltzmann, 937 orbite, 48
facteur de, 683 permutation, 649
  Born, 94 Circulaire
Born, 938 permutation, 535
Page 972 de 978
Born-Oppenheimer, 605 Clebsch-Gordan, 747
Bose Collision, 87
statistique de, 690 Commutateur, 244
Retour
Bose, 939 Compatibles (observables), 337
Bosons, 690 Complet (ensemble), 272
Plein écran
Bra, 240 Composantes
Bragg (diffraction de), 101 cartésiennes, 513
Fermer
Brillouin, 478 cylindriques, 65
sphériques, 516
Quitter Canonique, 569 Composition, 717, 740, 741
Carbone, 55, 682 Compton
Index 973
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effet, 85 Couplage
longueur d’onde de, 90 constante de, 700
Compton, 939 Courant de probabilité, 342
Conjugaison, 255 Création, 420
Page de titre
Conservatif (systèmes), 350 opérateur de, 421
Conservation, 129 Cyclotron, 547
Sommaire
de l’énergie, 87
de la probabilité, 341 Darwin (terme de), 766
  Constante Darwin (terme de), 852
de structure fine, 46 Davisson, 940
du mouvement, 354 De Broglie, 78
 
Continuum, 886, 897 longueur d’onde de, 97, 103
Continuum, 203 relation de, 97, 101
Page 973 de 978
Corps noir, 21, 60 De Broglie, 940
Corrélation Debye, 941
Retour
fonction de, 922 Delta (fonction de), 236
temps de, 922 Densité
Plein écran
Couche d’état, 898
électronique, 588 de courant, 341
Fermer sous- couche, 588 de probabilité, 104, 340
Coulombienne (interaction), 38, 42 Deutérium, 682
Quitter Couplage, 365 Deutérium, 212
spin-orbite, 766 Diagonalisation, 367
Index 974
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Diamagnétique, 845, 847, 859 Ecart quadratique moyen, 333, 502
Diffraction, 92, 100 Echange, 25, 733
Diffusion, 86 Eckart (théorème de Wigner-), 782
Dipôle-dipôle (interaction), 686, 849 Effet
Page de titre
Dirac, 941 d’entraı̂ nement du noyau, 575
Distribution, 689 Tunnel, 170, 196
Sommaire
Dualité, 12, 78 Effet
Durée de vie, 56, 129 d’entraı̂nement du noyau, 71
  Dégénérescence, 49 Stark, 620
d’une valeur, 259 Ehrenfest, 942
  Dégénérescence Einstein, 34, 690
accidentelle, 564 Einstein, 942
Page 974 de 978
degré de, 193 Elastique, 167
essentielle, 564 Equation
levée de, 49 de Maxwell, 134, 160
Retour
sous-espace, 259 de Schrödinger, 104, 153, 327
Dégénérescence Equations
Plein écran
levée de, 194 de Newton, 326
Délocalisation, 111 Espace
Fermer
Déphasage, 655 complet, 230, 265
Déplacement chimique, 685 de Hilbert, 227
Quitter Déterminant, 261 vectoriel, 227, 240
Déterminisme, 11, 318 Etat
Index 975
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du continuum, 159 paire, impaire, 157
lié, 159 propre, 155, 266, 518
Evanescente (onde), 168, 171 périodique, 81
Evolution Fourier
Page de titre
de l’état d’un système, 327 transformée de, 112, 127, 148
Evolution Franck, 944
Sommaire
des valeurs moyennes, 345
Opérateur d’, 357 Gauss, 945
  Gerlach, 946
Fermi Gerlach (expérience de Stern et), 631
règle d’or de, 899 Goudsmith, 946
 
Fermi, 944 Green, 947
Fermi-Dirac (statistique de), 689
Page 975 de 978
Fermions, 689 Hamilton-Jacobi, 326
Flux Hamiltonien, 327
Retour
incident, 166 Hamiltonien, 155
transmis, 203 Heaviside (fonction de), 312
Plein écran Flux Heisenberg
réfléchi, 204 principe de, 124
Fonction représentation de, 361
Fermer

d’onde, 94, 103, 316 Heisenberg, 947


de carré sommable, 112, 228 Hermite, 431
Quitter
escalier, 312 Hermite, 948
Index 976
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Hertz G., 949 Larmor, 952
Hertz H. R., 949 Larmor (précession de, pulsation), 655
Hilbert, 950 Laue, 952
Hydrogénoı̈de (atome), 47 Legendre, 953
Page de titre
Hydrogène, 574 Lenard, 953
Hydrogène, 39 Longueur de Planck, 58
Sommaire
Lorentzienne, 680
Impulsion, 107, 328 Lyman, 775, 954
  Interférence, 81
Intrinsèque, 481 Magnéton de Bohr, 847
Invariance, 252 Marche de potentiel, 162
 
Ionisation, 46 Masse réduite, 566
Matrice
Page 976 de 978 Jeans, 950 adjointe, 254
de Pauli, 646
Kronecker, 229
Retour
unité, 648
Lagrange, 325 Matrice
Plein écran Lagrange, 951 densité, 294
Laguerre, 951 Mesure, 317
Fermer Landau, 951 Microscope
Landé (facteur de), 969 de Heisenberg, 144
Quitter Laplacien, 81 Microscopie
Largeur naturelle, 130 à effet tunnel, 199
Index 977
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Millikan, 954 Orbitales
Moment atomiques, 592
angulaire, 652 hybrides, 596
cinétique, 480
Page de titre
magnétique, 633 Paquet d’ondes, 109
Moment Parseval-Plancherel (formule de),
Sommaire
dipolaire, 609 150
Multiplet, 49 Paschen, 955
  Mécanique Pauli, 955
classique, 96 Perturbations
adiabatiques , 901
  Mécanique
relativiste, 87 constantes, 894
dépendant du temps, 870
Page 977 de 978
Neutron, 639 sinusoı̈dales, 882
Niveaux Perturbations
Retour d’énergie, 183 stationnaires, 794
système à deux, 365 Planck
Plein écran Nombre quantique constante de, 27
principal , 585 loi de , 27
Fermer nombre quantique Planck, 956
azimutal, 519 Pression de radiation, 142
Quitter
magnétique , 519 Produit
scalaire, 228
Observable, 265
Index 978
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tensoriel d’opérateurs, 283 Structure
tensoriel d’états, 280 fine, 686, 772
hyperfine, 823
Rabi, 957
Page de titre Rapport gyromagnétique, 634 Trace, 252
Rayleigh, 957 Triplet, 733
Sommaire Rayleigh et Jeans, 23
Relation de fermeture, 232 Uhlenbeck, 962

  Rutherford, 959 Valeur moyenne, 331


Rydberg Valeur propre, 259
constante de, 969
  Variationnelle
Rydberg, 958 méthode, 827
Résonance
Page 978 de 978 Vitesse de groupe, 118
magnétique, 631 Vitesse de phase, 117
Retour Schrödinger, 959 Wien, 962
Singulet, 733
Wigner, 962
Plein écran Sommerfeld, 960
Spectre Young, 81
continu,discret, 159 Yukawa, 963
Fermer
Spin, 630 potentiel de , 868
Stark, 961
Quitter
Stern, 961 Zeeman, 963

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