2019LILUE050
2019LILUE050
2019LILUE050
de Lille
Année Universitaire 2018/2019
Faculté de Pharmacie de Lille
MEMOIRE
POUR LE DIPLOME D'ETUDES SPECIALISEES
DE PHARMACIEN
Soutenue publiquement le 27 Mai 2019
Par M. David MICHEL
conformément aux dispositions réglementaires en vigueur
tient lieu de
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Faculté des Sciences Pharmaceutiques
et Biologiques de Lille
3, rue du Professeur Laguesse - B.P. 83 - 59006 LILLE CEDEX
( 03.20.96.40.40 - ! : 03.20.96.43.64
http://pharmacie.univ-lille2.fr
Université de Lille
Président : Jean-Christophe CAMART
Premier Vice-président : Damien CUNY
Vice-présidente Formation : Lynne FRANJIÉ
Vice-président Recherche : Lionel MONTAGNE
Vice-président Relations Internationales : François-Olivier SEYS
Directeur Général des Services : Pierre-Marie ROBERT
Directrice Générale des Services Adjointe : Marie-Dominique SAVINA
Faculté de Pharmacie
Doyen : Bertrand DÉCAUDIN
Vice-Doyen et Assesseur à la Recherche : Patricia MELNYK
Assesseur aux Relations Internationales : Philippe CHAVATTE
Assesseur à la Vie de la Faculté et aux
Relations avec le Monde Professionnel : Thomas MORGENROTH
Assesseur à la Pédagogie : Benjamin BERTIN
Assesseur à la Scolarité : Christophe BOCHU
Responsable des Services : Cyrille PORTA
Liste des Professeurs des Universités - Praticiens Hospitaliers
Civ. NOM Prénom Laboratoire
Mme ALLORGE Delphine Toxicologie
M. BROUSSEAU Thierry Biochimie
M. DÉCAUDIN Bertrand Pharmacie Galénique
M. DEPREUX Patrick ICPAL
M. DINE Thierry Pharmacie clinique
Mme DUPONT-PRADO Annabelle Hématologie
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M. GRESSIER Bernard Pharmacologie
M. LUYCKX Michel Pharmacie clinique
M. ODOU Pascal Pharmacie Galénique
M. STAELS Bart Biologie Cellulaire
Liste des Professeurs des Universités
Civ. NOM Prénom Laboratoire
M. ALIOUAT El Moukhtar Parasitologie
Mme AZAROUAL Nathalie Physique
M. BERTHELOT Pascal Onco et Neurochimie
M. CAZIN Jean-Louis Pharmacologie – Pharmacie clinique
M. CHAVATTE Philippe ICPAL
M. COURTECUISSE Régis Sciences végétales et fongiques
M. CUNY Damien Sciences végétales et fongiques
Mme DELBAERE Stéphanie Physique
M. DEPREZ Benoît Lab. de Médicaments et Molécules
Mme DEPREZ Rebecca Lab. de Médicaments et Molécules
M. DUPONT Frédéric Sciences végétales et fongiques
M. DURIEZ Patrick Physiologie
M. FOLIGNE Benoît Bactériologie
M. GARÇON Guillaume Toxicologie
Mme GAYOT Anne Pharmacotechnie Industrielle
M. GOOSSENS Jean François Chimie Analytique
M. HENNEBELLE Thierry Pharmacognosie
M. LEMDANI Mohamed Biomathématiques
Mme LESTAVEL Sophie Biologie Cellulaire
M. LUC Gerald Physiologie
Mme MELNYK Patricia Onco et Neurochimie
M. MILLET Régis ICPAL
Mme MUHR – TAILLEUX Anne Biochimie
Mme PAUMELLE-LESTRELIN Réjane Biologie Cellulaire
Mme PERROY Anne Catherine Législation
Mme ROMOND Marie Bénédicte Bactériologie
Mme SAHPAZ Sevser Pharmacognosie
M. SERGHERAERT Eric Législation
Mme SIEPMANN Florence Pharmacotechnie Industrielle
M. SIEPMANN Juergen Pharmacotechnie Industrielle
M. WILLAND Nicolas Lab. de Médicaments et Molécules
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Liste des Maîtres de Conférences - Praticiens Hospitaliers
Civ. NOM Prénom Laboratoire
Mme BALDUYCK Malika Biochimie
Mme GARAT Anne Toxicologie
Mme GOFFARD Anne Bactériologie
M. LANNOY Damien Pharmacie Galénique
Mme ODOU Marie Françoise Bactériologie
M. SIMON Nicolas Pharmacie Galénique
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M. FARCE Amaury ICPAL
Mme FLIPO Marion Lab. de Médicaments et Molécules
Mme FOULON Catherine Chimie Analytique
M. FURMAN Christophe ICPAL
Mme GENAY Stéphanie Pharmacie Galénique
M. GERVOIS Philippe Biochimie
Mme GOOSSENS Laurence ICPAL
Mme GRAVE Béatrice Toxicologie
Mme GROSS Barbara Biochimie
M. HAMONIER Julien Biomathématiques
Mme HAMOUDI Chérifa Mounira Pharmacotechnie industrielle
Mme HANNOTHIAUX Marie-Hélène Toxicologie
Mme HELLEBOID Audrey Physiologie
M. HERMANN Emmanuel Immunologie
M. KAMBIA Kpakpaga Nicolas Pharmacologie
M. KARROUT Youness Pharmacotechnie Industrielle
Mme LALLOYER Fanny Biochimie
M. LEBEGUE Nicolas Onco et Neurochimie
Mme LECOEUR Marie Chimie Analytique
Mme LEHMANN Hélène Législation
Mme LELEU-CHAVAIN Natascha ICPAL
Mme LIPKA Emmanuelle Chimie Analytique
Mme MARTIN Françoise Physiologie
M. MOREAU Pierre Arthur Sciences végétales et fongiques
M. MORGENROTH Thomas Législation
Mme MUSCHERT Susanne Pharmacotechnie industrielle
Mme NIKASINOVIC Lydia Toxicologie
Mme PINÇON Claire Biomathématiques
M. PIVA Frank Biochimie
Mme PLATEL Anne Toxicologie
M. POURCET Benoît Biochimie
M. RAVAUX Pierre Biomathématiques
Mme RAVEZ Séverine Onco et Neurochimie
Mme RIVIERE Céline Pharmacognosie
Mme ROGER Nadine Immunologie
M. ROUMY Vincent Pharmacognosie
Mme SEBTI Yasmine Biochimie
Mme SINGER Elisabeth Bactériologie
Mme STANDAERT Annie Parasitologie
M. TAGZIRT Madjid Hématologie
M. VILLEMAGNE Baptiste Lab. de Médicaments et Molécules
M. WELTI Stéphane Sciences végétales et fongiques
M. YOUS Saïd Onco et Neurochimie
M. ZITOUNI Djamel Biomathématiques
Professeurs Certifiés
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Civ. NOM Prénom Laboratoire
M. HUGES Dominique Anglais
Mlle FAUQUANT Soline Anglais
M. OSTYN Gaël Anglais
Professeur Associé - mi-temps
Maîtres de Conférences ASSOCIES - mi-temps
Civ. NOM Prénom Laboratoire
M. BRICOTEAU Didier Biomathématiques
Mme CUCCHI Malgorzata Biomathématiques
M. FRIMAT Bruno Pharmacie Clinique
M. GILLOT François Droit et Economie pharmaceutique
M. MASCAUT Daniel Pharmacie Clinique
M. ZANETTI Sébastien Biomathématiques
M. BRICOTEAU Didier Biomathématiques
AHU
Civ. NOM Prénom Laboratoire
Mme DEMARET Julie Immunologie
Mme HENRY Héloïse Biopharmacie
Mme MASSE Morgane Biopharmacie
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Faculté de Pharmacie de Lille
3, rue du Professeur Laguesse - B.P. 83 - 59006 LILLE CEDEX
Tel. : 03.20.96.40.40 - Télécopie : 03.20.96.43.64
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REMERCIEMENTS
Cette thèse est le fruit de mes années d’études à la faculté de Pharmacie de Lille,
d’une année de Master à la Faculté de Pharmacie de Strasbourg, et de mes
expériences en qualité dans des industries pharmaceutique.
Il est difficile de commencer ces remerciements tant le nombre de personnes à
remercier me paraît important après toutes ces années d’études et de stage… et
parce que pour moi la beauté du métier de pharmacien d’industrie est dans les belles
rencontres.
Je commencerai donc par remercier chacun des membres de ce jury.
Merci à Mme. Anne-Lise WAUTELET, Responsable Assurance Qualité Systèmes
chez Delpharm, d’avoir accepté de juger ce travail.
Il me semblait difficile qu’il en soit autrement, puisque tu as vu naitre ma vocation de
Pharmacien il y a maintenant presque 5 ans au cour de mon alternance.
Notre collaboration amicale est un soutient quotidien dans les moments de doute. Tu
fais partie de ces collègues rares avec qui tout est simple, merci encore pour tout
Anne-Lise.
C’est également Monsieur le Docteur Decaudin, Doyen de la Faculté de Pharmacie
de Lille 2 que je tiens particulièrement à remercier pour m’avoir fait l’honneur de
présider mon jury de thèse mais encore plus pour ces petits conseils qui m’ont
permis d’en arriver où je suis aujourd’hui.
Quant a Monsieur Jurgen Siepmann, Professeur de la faculté Pharmacie de Lille 2,
merci pour l’intérêt que vous avez manifesté pour ma thèse. Votre accompagnement
scientifique lors de mes cours de galénique. Ceux ci ne m’ont pas endormis !
Mes années d’études m’ont fait voyager de Lille à Strasbourg, puis à Tel Aviv chez
TEVA.
Je tiens particulièrement à remercier tous les membres de ma famille ainsi que mon
beau père qui m’ont permis de me faciliter une logistique parfois pesante.
Je remercie de tout cœur ma mère et mon père pour m’avoir permis de faire mes
études, de leurs soutient pendant durant ces dernières années dans mon insertion
dans le monde professionnel. Ils m’ont transmis un sens critique et une ouverture
d’esprit qui m’ont permis d’évoluer au sein des différentes entreprise, mais aussi de
rédiger cette thèse.
A ma sœur et mes petits frères qui ont su m’apporter des rires et de la joie aux
moments difficiles durant ces années.
Enfin un grand merci aux différentes sociétés pharmaceutique comme TEVA (Petah
tikva), GSK (Rixensart) ou Celgène (Couvet/Boudry) pour m’avoir permis de
confronter mes connaissance pharmaceutique théoriques avec les réalités du terrain.
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I. INTRODUCTION 13
A. LE FACONNIER 14
1. FONCTIONNEMENT 14
2. RECLAMATIONS & AUDITS 17
a. Réclamation 17
b. Les Audits 17
C. L’ASSURANCE QUALITE 23
A. ANALYSE DE RISQUE 29
1. Analyse de risques 29
2. Les outils de l’analyse de risques 30
a. FTA : Fault Tree Analysis 30
b. HACCP : Hazard Analysis and Critical Control Point 31
c. AMDEC : Analyse des mode de défaillances, de leurs effets et leurs criticité. 32
V. CONCLUSION 86
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Liste des figures
Figure 1: Engagement du façonnier avec le client/ Patient/ Autorité de santé 16
Figure 2: Opérateur en zone de production 20
Figure 3: 5M 22
Figure 4: Organigramme d’un département qualité 24
Figure 5: Exemple d’application de la revue par la direction des performances du procédé
et de la qualité du produit tout au long du cycle de vie du produit 28
Figure 6: détaille du processus FTA simplifié 30
Figure 7: Principe HACCP 31
Figure 8: Exemple de cotation AMDEC 33
Figure 9: Différence entre les NQNRTQ et NQRTQ 34
Figure 10: Detail de la méthode QQOQCCP 38
Figure 11: Méthode des 5 « pourquoi » 41
Figure 12: Diagramme d’Ishikawa: 42
Figure 13: Diagramme Ishikawa couplé aux 5 « M » 43
Figure 14: Exemple d’un système AMDEC 45
Figure 15: Exemple de criticité liée à la cotation 45
Figure 16: Diagramme de Pareto 47
Figure 17: Source de CAPA 49
Figure 18: Flux des NQ 51
Figure 19: Assurance Qualité et Notification Qualité 52
Figure 20: Méthodologie cotation NQ 54
Figure 21: Cote des 255 NQ/NRTQ 55
Figure 22: Catégories dominantes NQ/NRTQ 57
Figure 23: Cote/écart documentaire 58
Figure 24: Cote/rendement hors normes 58
Figure 25: Cote/Contrôle en cours non conforme(CCNC). 59
Figure 26: Cote/Dysfonctionnement équipement 60
Figure 27: Fonctionnement en mode dégradé 60
Figure 28: Catégories dominantes de la cote 3 (Investigation CAPA) 62
Figure 29: Gravité 3 (image) 63
Figure 30: Fréquence 3 (1x/semaine) 64
Figure 31: Gravité 6 (patient) 64
Figure 32: Fréquence 2 (1x/mois) 65
Figure 33: Cotes Dominantes Des NQ/RTQ 66
Figure 34: Cotation de la gravité avant modification 67
Figure 35: Cotation de la gravité avant modification 68
Figure 36: choix des solutions en fonction des côtes 72
Figure 37: illustration méthode de GANTT 73
Figure 38: illustration de la méthode de PERT 73
Figure 39: Exemple de démarche d’amélioration 76
Figure 40: Illustration six sigmas process 78
Figure 41: DMAIC illustré 80
Figure 42: Pyramide des presque incident 81
Figure 43: Principe PDCA 84
Figure 44: Valorisation de l’amélioration continue 86
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ABREVIATION
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I. INTRODUCTION
En effet, le façonnier est capable de fournir un service complet afin de répondre aux
besoins de ses clients ; en offrant transparence et adaptation aux délais et quantités.
Le façonnier doit répondre aux mêmes exigences éthiques et règlementaires que
l’industrie pharmaceutique, à savoir garantir la qualité du médicament.
Ces industries sont axées sur 3 principes que sont, la maitrise de la chaine de
production de la mise en forme galénique à la distribution, le suivi des évolutions de
la règlementation qualité à travers le monde et la culture industrielle du personnel
définissant l’image de l’entreprise.
Cette obligation éthique de l’industrie envers les utilisateurs l’oblige à mettre en place
un système d’assurance de la qualité à tous les niveaux de l’entreprise : du
développement à la libération du médicament.
Ce service est responsable des activités permettant de donner une confiance
appropriée en ce qu’une entité satisfera aux exigences « qualité ».
Les déviations sont des outils utilisés par ce service afin de garantir la traçabilité de
tout écart ayant lieu autant au niveau process que documentaire.
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II. LA QUALITE SUR LE SITE DE PRODUCTION D’UN FACONNIER
A. LE FACONNIER
Le façonnier est, du point de vue juridique, celui qui intervient pour la fabrication de
la spécialité pharmaceutique, au profit de l’exploitant du médicament, qui à son tour,
se chargera de commercialiser ladite fabrication.
Le façonnier est capable de fournir un service complet dans un large spectre de
technologies pharmaceutiques afin de répondre aux besoins de ses multiples clients.
Il garde un esprit de service client, transparence et adaptation permanente aux délais
et aux quantités tout en maintenant un niveau de rentabilité suffisant pour assurer le
développement économique de la société.
1. FONCTIONNEMENT
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• Amélioration continue par le management des actions correctives et
préventives.
Le modèle d'activité des façonniers s'appuie sur trois piliers : la capacité à capturer
de nouveaux produits, la couverture géographique et la constitution de niches
rentables
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Figure 1: Engagement du façonnier avec le client/ Patient/ Autorité de santé
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2. RECLAMATIONS & AUDITS
a. Réclamation
La réclamation est donc un indicateur essentiel pour l'entreprise qui veut améliorer la
fourniture de produits et services de qualité à sa clientèle.
« Pour les réclamations ayant un risque possible pour la vie ou la santé du patient un
rapport préliminaire doit être disponible sous 2 jours ouvrés. La réclamation doit être
close au plus tard sous 30 jours calendaires.
Pour les autres réclamations ne mettant pas en jeu la santé du patient, la
réclamation doit être close sous 30 jours calendaires. Si ce délai ne peut être
respecté un rapport intermédiaire doit être adressé au site émetteur. »
b. Les Audits
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L’audit est donc un outil qualité qui participe à la garantie de la qualité
pharmaceutique du médicament.
Outre les inspections réglementaires effectuées par les autorités sanitaires (ANSM
en France) chez tous les fabricants de médicaments, de nombreux audits clients
sont également effectués du fait du statut de façonnier.
Les audits externes sont réalisés dans un cadre qui peut être contractuel, ou qui peut
le devenir, entre le client (ou le futur client), et l'organisme qui va concourir à la
satisfaction du client. Ainsi, c'est le client qui est initiateur de l'audit, c'est lui qui va
impulser le processus et encourager l'organisme à accepter l'audit, donc le jeu de
questions-réponses. Le rapport d'audit sera porté à la connaissance du client, donc
en externe de l'organisme.
Les audits internes sont faits à partir d'une volonté interne d'auditer sa propre
organisation. C'est donc l'organisme, indépendamment d'un client, qui décide de
faire effectuer un audit dit "interne", même s'il est mené avec des auditeurs externes
à l'organisme. Le rapport d'audit est diffusé en interne ; il traduit la volonté de
s'améliorer soi-même. Cette pratique est fortement recommandée, voire imposée par
les nouvelles normes ISO.
Les rapports d’audits font partie des informations à délivrer au donneur d’ordre et
traité par l’assurance qualité.
Lorsque l’ensemble des investigations a été réalisé, le membre de l’Assurance
Qualité rédige un « statement » (rapport d’investigation) avec le Responsable du
Département concerné et le transmet au Responsable Assurance Qualité pour
acceptation. Ce « statement » est adressé au client.
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B. LA QUALITE SUR UN SITE DE PRODUCTION
Selon la norme AFNOR ISO 8402, la qualité est « l’ensemble des caractéristiques
d’un produit ou d’un service qui lui confère l’aptitude à satisfaire des besoins
exprimés ou implicites », suivant les attentes clients.
1. LA QUALITE
Contrôle Qualité : en charge des analyses de contrôle sur les matières premières, les
articles de conditionnements et les produits finis
Validation : chargée d’établir la preuve en conformité avec les principes de bonnes
pratiques de fabrication, que la mise en œuvre ou l’utilisation de tout processus,
procédure, matériel, matière première, article de conditionnement ou produit, activité
ou système, permet réellement d’atteindre les résultats escomptés.
Qualification des équipements ou des systèmes : Démontrer que ces derniers
fonctionnent correctement et donne réellement le résultat attendu.
Assurance Qualité : ayant pour mission de garantir que les médicaments fabriqués
sont de la qualité requise pour l’usage auquel ils sont destinés. L’assurance qualité
est un large concept qui couvre tout ce qui peut individuellement ou collectivement
influencer la qualité d’un produit
Gestion Documentaire : chargée de fournir une documentation complète, disponible
et régulièrement mise à jour afin d’assurer une traçabilité correcte.
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2. LE SITE DE PRODUCTION
5
1
2
3
- Matiéres (4): Elles sont prêtes à être transformées et les articles sont
contrôlés avant et après leurs transformations pour réduire le risque
de dérive sur la qualité du produit.
Les spécifications, dûment approuvées et datées, doivent être établies
pour toutes les matières premières et les articles de conditionnement.
Les dispositions sont prises pour que la fabrication,
l’approvisionnement et l’utilisation des matières premières et des
articles de conditionnement soient corrects,
Le contrôle de la qualité s’exerce sur l’échantillonnage, les
spécifications, le contrôle des matières premières et des articles.
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- Méthode (3) : De bons documents sont un élément essentiel du
système d'assurance de la qualité. Des écrits clairs évitent les erreurs
inhérentes aux communications verbales et permettent de retracer
l'historique d'un lot.
Les spécifications, les formules de fabrication, les instructions de
fabrication et de conditionnement, les procédures et les relevés,
comptes rendus et enregistrements couvrant les différentes opérations
de fabrication ne doivent pas contenir d'erreurs et doivent être
disponibles par écrit et tenus à jour. La lisibilité des documents est
d'importance capitale.
Figure 3: 5M
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C. L’ASSURANCE QUALITE
C’est une notion qui couvre tous les éléments (individuels ou collectifs) qui influent
sur la qualité d’un produit.
Elle regroupe ainsi toutes les mesures prises pour garantir qu’un médicament est
sûr, efficace et de qualité depuis l’étape de sa mise au point jusqu’à son utilisation
par le patient.
Globalement, celle-ci intègre une démarche qui vise à donner la confiance
appropriée au client que le produit ou le service fourni satisfera ses besoins.
On retrouve le guide ICH Q10 (Systèmes Qualités Pharmaceutiques) qui est la clef
de voûte de la trilogie ICH Q8 (Pharmaceutical Development), ICH Q9 (Quality Risk
Management) et ICH Q10 puisqu’elle fait évoluer les exigences BPF européennes
d’une « gestion de la qualité » vers un « système de management de la qualité »
(Système Qualité Pharmaceutique dans ICH Q10), d’une vision produit vers une
vision produit et processus, de la détection et prévention vers le pilotage.
La mise en place d’ICH Q 10 permet d’atteindre 3 objectifs principaux qui sont d’avoir
un produit de qualité ; établir et maintenir le contrôle et enfin faciliter l’amélioration
continue
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Exemple d’activité : L’auto-inspection ou Audit interne.
Pour le service d’Assurance Qualité, ce rôle est essentiel. Les membres du service
AQ procèdent régulièrement à des auto-inspections flash (une fois par semaine).
Cela consiste à choisir une ligne de production au hasard et à se rendre sur celle-ci
de manière inopinée, le but étant de vérifier que les Bonnes Pratiques de Fabrication
(BPF) sont respectées par les opérateurs.
Durant cette inspection, les points positifs et négatifs sont relevés et sont transmis
aux responsables concernés. Ces derniers sont chargés de mettre d’éventuelles
actions correctives en place en cas de non-respect des BPF.
Direction
Qualité
Assurance Contrôle
qualité Qualité
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D. MANAGEMENT DE LA QUALITE ET REVUE DE DIRECTION
1. Le management de la Qualité
La certification ISO est un gage de confiance dans les relations client sous traitant et
demontre l’engagement des entreprises à satisfaire leurs clients et à fournir des
produits et services conformes à leur exigences.
Ensuite l’ISO 9001 définit une approche processus dans le sens ou, lorsque les
activités sont comprises et gérées comme des processus corrélés fonctionnant
comme un système cohérent, des résultats cohérents et prévisibles sont obtenus de
manière plus efficace.
Le cinquième point concerne l’amélioration continue, puisque elle est essentielle
pour qu’un organisme conserve ses niveaux de performance ainsi qu’une bonne
réactivité face à toute variation de contexte interne et externe tout en créant des
opportunités.
Enfin, La prise de décision fondée sur des preuves peut être un processus complexe
et elle comporte toujours une certaine incertitude. Elle implique souvent de multiples
types et sources de données d’entrée, ainsi que leur interprétation qui peut être
subjective. Il est important de comprendre les relations de cause à effet et les
conséquences involontaires possibles. L’analyse des faits, des preuves et des
données conduit à une plus grande objectivité et à une plus grande confiance dans
la prise de décision.
Le dernier point est celui du management des relations avec les parties interessées
tel que les fournisseurs par exemple. En effet Les parties intéressées ont une
influence sur les performances d’un organisme. Des performances durables sont
plus susceptibles d’être obtenues lorsque l’organisme gère ses relations avec toutes
les parties intéressées de manière à optimiser leur impact sur ses performances. La
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gestion des relations avec ses réseaux de prestataires et de partenaires a une
importance particulière
2. La revue de direction
En effet, la Direction doit réaliser des revues régulières du SMQ pour s’assurer qu’il
demeure pertinent, adéquat et efficace. Ces revues s’effectuent généralement avec
l’encadrement de l’entreprise, à l’occasion de réunions spécifiques qui permettent de
faire un point global sur une période donnée (une à deux fois par an). L’objectif
principal étant de vérifier si les actions, les dispositions mises en œuvre sur la
période de référence répondent à la politique de l’organisme.
Selon les exigences de l’ISO 9001, la revue de direction doit concerner au minimum :
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- Les actions issues des précédentes RDD (état d’avancement des
actions décidées lors des RDD antérieures dans la même logique que
pour le suivi des réunions « classiques » : qui ? quoi ? quand ? etc.)
- Les changements pouvant affecter le SMQ (bilan et analyse des
modifications apportées à l’organisation, nouveaux marchés,
évolutions réglementaires et normatives, nouvelles technologies et
procédés, nouveaux matériels, stratégie commerciale, évolution des
moyens humains, …) La liste n’est pas exhaustive et peut être
complétée.
- Les recommandations d’amélioration (émanant des collaborateurs,
des auditeurs internes ou externes, ou de toute autre partie
intéressée, …)
- L’évaluation des opportunités d’amélioration (résultant de l’analyse
des données)
- La pertinence et l’efficacité du SMQ
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Figure 5: Exemple d’application de la revue par la direction des performances du
procédé et de la qualité du produit tout au long du cycle de vie du produit
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III. ANALYSE DE RISQUES ET GESTION DES DEVIATIONS QUALITE
A. ANALYSE DE RISQUE
1. Analyse de risques
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L’analyse de risque fait partie intégrante du système qualité du site et fait donc l’objet
d’une revue périodique qui doit inclure la reconsidération des décisions prises dans
le cadre d’une analyse de risque.
Une fois la cause racine identifiée, l’assurance qualité proposera des actions de
remédiation pour éradiquer ou réduire la défaillance.
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b. HACCP: Hazard Analysis and Critical Control Point
Considéré comme un incontournable, l'HACCP est à la base de toutes les normes de
sécurité des produits alimentaires. Validé par des instances scientifiques, législatives
et industrielles, il a été établi à l'origine pour garantir la sécurité des aliments des
astronautes américains.
Cependant cet outil est à présent et très largement utilisé dans l’industrie
pharmaceutique avec pour objectif l’identification et la maitrise des risques de
contamination physique, chimique et microbiologique des produits de santé.
L’utilisation de cet outil est intéressant pour une évaluation des risques de
contamination sur un procédé et pour mettre en évidence les points de contrôle non
critiques.
Cette méthode sert à évaluer de façon méthodique et factuelle les défauts qui
pourraient apparaitre dans l’utilisation d’un moyen, un produit, ou l’application d’un
processus.
En effet il s’agit d’un outil couramment utilisé en parallèle de l’analyse de risques car
il permet de fiabiliser un produit ou processus.
P a g e 32 | 90
La finalité de cette méthode est de mettre en place des plans d’actions préventifs
visant à éliminer ou réduire les risques liés à la sécurité de l’utilisateur, à la non
qualité, à la perte de productivité, à l’insatisfaction des clients.
Dans cet exemple, un risque grave (coté 3), fréquent (coté 4) et indétectable (coté 5)
cumulera le score de 3x4x5 soit 60.
Ce score est ensuite comparé à la valeur de criticité pour déterminer si une action
doit être mise en place.
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B. GESTION DES DEVIATIONS
1. Déviations
a. Notification qualité
La notification qualité ou écart qualité correspond à une différence ou un écart entre
un paramètre relevé et ses exigences définies. Cet écart présente un possible impact
sur la qualité du (des) produit(s).
- tout écart dans le procédé et tous les défauts observés dans le produit,
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Il y 2 catégories de notifications qualité, celles qui pourraient avoir un impact
sur la qualité du produit et celles qui ne représente pas de risque pour la
qualité, sécurité du produit.
Un rapport est généré pour chaque déviation (notification qualité avec impact qualité)
et envoyé à l’attention client avec les autres documents de libération.
Tout écart est donc notifié via une notification qualité. Si la notification qualité remet
en question la qualité du produit (RTQ) alors une investigation documentée est
réalisée dans les 48h.
Est appelé déviation toute notification qualité ayant un impact probable sur la qualité
du produit.
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2. Analyse des déviations
L’opérateur est ici face à un écart non planifié ayant un impact potentiel sur la qualité
du produit. Toute personne qui détecte un écart, doit émettre une NQ et alerter son
hiérarchique.
i. Initiation de la déviation
Selon la partie 2 des BPF : « tout écart aux procédures établies doit être documenté
et expliqué. Les écarts critiques doivent faire l’objet d’une enquête qui doit être
documentée de même que ses conclusions. »
Une action est mise en œuvre dans l’immédiat afin de diminuer au maximum les
risques potentiels lié à l’écart survenu, il s’agit de l’action de remédiation immédiate.
Action immédiate: Action visant à éliminer sans délai la cause d’une non-conformité
ou d’une autre situation anormale détectée.
Dans notre cas, L’action de remédiation de Michel est de couper l’arrivée de produit
au filtre afin d’éviter d’aggraver la fuite.
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ii. Amélioration
Le QQOQCCP est un outil qualité actuel le très utilisé afin d’optimiser au mieux cette
étape. Cette méthode utilise une série de questions permettant de décrire au mieux
l’évènement non planifié et met en avant les informations utiles. De plus elle permet
d’éviter de passer à côté de certains détails pouvant avoir un impact sur le produit
fini.
Pour pallier les problèmes liés à ces différentes possibilités il est possible d’améliorer
les formations telles que la présentation des BPF, des BPD, et qualité afin de
sensibiliser les différentes personnes sur l’importance de remonter de façon claires
les problématiques rencontrées sur le terrain.
La possibilité de faire des suivis sous forme de parrainage par exemple pour
accompagner l’opérateur débutant à l’initiation des déviations. Les sensibiliser à se
questionner sur l’impact probable que cet écart peut avoir au niveau du produit et
comment l’éviter.
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Figure 10: Detail de la méthode QQOQCCP
Lorsque l’investigation confirme que tous les éléments sont pris en compte dans la
notification qualité, il faut évaluer l’impact de cet événement sur la qualité du produit
fini ou sur le process de production
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actions correctives (immédiates et/ou différées), et documenter correctement la NQ.
Lors de l’enquête l’investigateur remarque que sur le tuyau, utilisé par Michel,
permettant d’acheminer le produit jusqu’au filtre il y a un trou.
La cause n’est donc pas le montage mais un problème matériel sur le chariot.
Il est primordial d’identifier la ou les bonnes root cause afin d’éviter de perdre du
temps en implémentant des actions qui cibleront les mauvaises causes.
Garder une trace des notifications qualité permet de mettre en avant un événement
non planifié et d’agir pour améliorer le process et anticiper de futurs écarts.
Le Gemba
Aussi utilisé comme forme d’« audit interne », l’investigateur doit aller physiquement
P a g e 39 | 90
sur la zone de production afin de comprendre au mieux l’impact potentiel du
problème et de collecter les données des différentes sources.
Et comme toute investigation le Gemba est très souvent couplé aux interviews.
Les Interviews
L’interview consiste comme son nom l’indique à interviewer les différents acteurs
entrant en compte dans la dite déviation et de recueillir les informations susceptibles
d’être des « indices » d’une potentielle root cause
Time Line
Les Gemba et interviews réalisés sont implémentés dans un time line permettant de
retracer chronologiquement les différentes preuves accumulées
Brainstorming
« Le meilleur moyen d’avoir de bonnes idées, c’est d’en avoir beaucoup » Linus
Pauling
Lors d’une séance de brainstorming, les membres d’un groupe de travail émettent
des idées, puis déduisent d’autres idées à partir de celle émises par chaque autre
membre du groupe. Afin de trier et classer les différents scénarios en fonction de
différents critères (efficacité/cout/robustesse/sécurité.)
Méthode permettant de présenter d'une façon claire toutes les causes qui produisent
(ou peuvent produire) un effet donné en les classant en différentes familles.
Très souvent la méthode des 5 why et des 5M sont couplées afin d’optimiser la
recherche de la vraie root cause c’est-à-dire que sur chaque ligne du diagramme
concernant un « M » on se pose en plus la question « pourquoi » dans le but
d’approfondir la cause jusqu’à la bonne root cause.
P a g e 42 | 90
Figure 13: Diagramme Ishikawa couplé aux 5 « M »
P a g e 43 | 90
Améliorations
Un système documentaire guidé et maniable pour que les opérateurs remontent les
écarts sans croire que le système est trop complexe (éducation qualité)
Une formation Qualifiante avec cas pratique et mise en situation où les déviations ne
sont pas remplies correctement (ou alors ne sont pas cohérentes) au niveau de la
cotation (risque de passer à côté d’un problème majeur voire de signaux d’alerte de
problèmes). La formation a aussi pour but de responsabiliser la main d’œuvre.
c. Evaluation de la criticité
Face à la quantité d’écart à traiter il est absolument nécessaire de les hiérarchiser
afin de privilégier les écarts ayant le plus gros impact et ainsi optimiser le temps du
service.
C’est pourquoi, il existe le système de cotation appelé AMDEC (Analyse des Modes
de Défaillance, de leurs Effets, et de leur Criticité vu précédemment dans les
analyses de risques) permettant de faire justement cette hiérarchisation selon 3
critères que sont :
Une notion essentielle jouant un rôle sur l’impact d’une déviation est la
« récurrence ». Les déviations mineures à fort taux de récurrence doivent être
considérées et traitées comme des déviations majeures.
La notion de délai pour une déviation est très importante afin de montrer que le
processus de gestion des déviations est sous contrôle et que le service qualité est
suffisamment réactif.
P a g e 45 | 90
- Toutes les NQ doivent être clôturées dans les 30 jours ouvrés.
- Dans le cas d’écarts critiques « Relevant to Quality/Impact Qualité »,
les investigations doivent être menées dans les 48 heures dans le cas
contraire un rapport intermédiaire est rédigé.
Les actions définies en lien avec les investigations menées et la cause identifiée sont
suivies au travers du management des actions correctives et préventives.
Le suivi régulier est mis en place afin de s’assurer que les actions décidées aient été
réalisées et soient suffisantes. Si des actions demandent un suivi, ce dernier est
effectué via le CAPA.
Le bilan des NQ fait partie du tableau de bord de la Direction Qualité qui est présenté
à la Direction par le Directeur Qualité et les dysfonctionnements majeurs sont eux,
traités en Comité Qualité.
Dans le cas d’une Notification Qualité avec impact qualité, le Pharmacien en charge
de la libération rédige un rapport de déviation pour information du client. Ce rapport
est transmis avec les documents de libération du lot concerné.
La décision finale concernant des déviations critiques est partagée avec le donneur
d’ordre préalablement à la libération du produit selon les cahiers des charges en
vigueur.
Utilisation d’un logiciel spécifique simple et guidé pour la saisie et le traitement des
déviations permettant d’améliorer aussi la transparence via des communications.
Diagramme de Pareto :
Il s’agit d’un diagramme regroupant toutes les « root cause » identifiées et les
pondère en fonction de leurs occurrences afin de mettre en évidence les « root
cause » fréquemment retrouvées.
En effet le diagramme de Pareto montre que 20% des causes possibles produisent à
elles seules 80% des effets, ce qui signifie aussi qu’il suffit de travailler
essentiellement sur 20% des causes pour accentuer les effets.
Ainsi on retrouve les « root cause » à forte occurrence sur la partie gauche
représentant la majorité des « root cause » des écarts remontés.
P a g e 47 | 90
3. CAPA : Corrective Action Préventive Action
Selon les BPF, le but des CAPA est d’aboutir à une amélioration des produits et des
processus et au renforcement de la compréhension des produits et processus
Chaque service responsable d’un système source est en charge de définir les
actions permettant à l’assurance qualité de compléter le fichier CAPA.
Ces actions correctives ou préventives sont mises en place suite à une déviation
ayant un impact probable sur la qualité.
P a g e 48 | 90
Création et suivi des CAPA
Le plan d’action d’un CAPA doit comprendre les éléments à réaliser, les
changements de documents, process, procédures, la formation du personnel, toute
action de monitoring et de contrôle pour prévenir un problème ou sa récurrence.
L’évaluation de l’impact potentiel qui est déterminé par l’impact en termes de coûts,
fonctionnement, qualité du produit, sécurité, fiabilité et satisfaction client par
l’utilisateur du système source.
Les actions correctives immédiates ne sont pas suivies dans le cadre du CAPA mais
sont intégrées dans les systèmes sources.
Les actions correctives et préventives définies dans le plan d’action doivent être
initiées, réalisées et documentées par le responsable de l’action en respectant les
délais définis.
Les actions doivent être listées dans un tableau CAPA et tous les documents à
modifier doivent y être listés.
Le suivi du plan d’action réalisé par l’assurance qualité est une étape fondamentale
dans le processus CAPA puisqu’une évaluation est effectuée par l’assurance qualité
pour s’assurer que l’action entreprise est efficace, en s’assurant que :
- tous les objectifs du CAPA ont été atteints (vérifier que les actions ont
corrigé ou prévenu le problème, ou donner l’assurance que la même
P a g e 50 | 90
situation ne se reproduira pas),
- toutes les actions définies ont été réalisées et vérifiées dans les
délais,
-Qu’il n’y a pas de risque pour que les actions décidées aient un effet contraire sur le
produit ou sur le mode de fonctionnement.
P a g e 51 | 90
Figure 19: Assurance Qualité et Notification Qualité
P a g e 52 | 90
4. Etude de cas
Rappel : Tout écart est notifié via une notification qualité. Si la notification
qualité remet en question la qualité du produit (RTQ) alors une investigation
est réalisée dans les 48h.
Dans le cas contraire il convient d’évaluer via un système de cotation si la
notification appelée NQ NRTQ afin de déterminer si la notification doit faire
l’objet d’un CAPA.
Est appelé déviation toute notification qualité ayant un impact probable sur la
qualité du produit
P a g e 53 | 90
Sur la figure 20, la méthodologie actuelle pour la cotation des notifications qualités.
P a g e 54 | 90
b. Répartition des NQ/NRTQ en fonction de leurs
cotations
Les tableaux ci-dessous compilent les données relatives aux analyses faites sur
toutes les NQ du mois de Septembre.
120
Nombre de NQ/NRTQ
100
80
60
40
20
0
1 2 3 6 9 12 18
Cotation
P a g e 55 | 90
Presque la moitié des notifications sont cotées à 3, Or le seuil de déclenchement des
CAPA est à 3 (3 compris).
Dans cette étude on remarque que :
-Si seuil ≥ 3, environ 50% des NQ/NRTQ entrainent un CAPA.
-Si seuil > 3, environ 10% des NQ/NRTQ entrainent un CAPA.
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c. Répartition des NQ/NRTQ par catégorie
Cette partie de l’étude renseigne sur les catégories dominantes des NQ/NRTQ et les
causes dominantes des NQ/NRTQ par catégories.
Grâce à ces éléments il sera possible de définir si les NQ/NRTQ cotée à 3 doivent
être gérées via un CAPA ou pas.
Ce graphique expose clairement que la majorité des NQ/NRTQ concerne les écarts
documentaires et les rendements hors normes.
En effet les écarts documentaires représentent presque 1/3 des NQ/NRTQ avec 74
NQ/NRTQ et les rendements hors normes environ ¼ des NQ/NRTQ avec 64
NQ/NRTQ
Ensemble ces 2 catégories représentent plus de 50% des NQ/NRTQ (138/255).
P a g e 57 | 90
Figure 23: Cote/écart documentaire
Ecart documentaire
50
45
Nombre de NQ/NRTQ
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 12
Cotation
25
20
15
10
0
1 3 9
Cotation
P a g e 58 | 90
Ce graphique reprend les 64 NQ/NRTQ concernant les rendements hors normes, et
nous expose qu’avec un seuil de CAPA supérieur ou égal à 3 nous avons 40 CAPA
à implémenter alors qu’avec un seuil de déclenchement des CAPA strictement
supérieur à 3 nous n’en aurions que 13 à implémenter ; 3 fois moins.
14
12
10
8
6
4
2
0
1 3 9 18
Cotation
P a g e 59 | 90
Figure 26: Cote/Dysfonctionnement équipement
Dysfonctionnement équipement
30
25
Nombre de NQ/NRTQ
20
15
10
0
1 2 3 6 9 12
Cotation
16
14
12
10
8
6
4
2
0
1 2 3
Cotation
P a g e 60 | 90
Ce graphique reprend les 38 NQ/NRTQ concernant le fonctionnement en mode
dégradé et nous montre qu’avec un seuil de CAPA supérieur ou égal à 3 nous avons
10 CAPA à implémenter alors qu’avec un seuil de déclenchement des CAPA
strictement supérieur à 3 nous n’en aurions aucun à implémenter.
P a g e 61 | 90
d. Proposition: déclenchement des CAPA avec seuil >3
Ce tableau compile les données des 100 NRTQ cotées à 3 afin de définir les
catégories les plus impactées.
On peut donc constater que :
-Dysfonctionnement équipement représente presque 1/3 de cette cote.
-Rendement hors normes représente ¼ de cette cote.
P a g e 62 | 90
Le premier graphique présente en pourcentage la fréquence des « gravité » cotées à
3 en fonction des catégories étudiées précédemment.
P a g e 63 | 90
Figure 30: Fréquence 3 (1x/semaine)
P a g e 64 | 90
Figure 32: Fréquence 2 (1x/mois)
P a g e 65 | 90
Partie 3 : Etude des NQ/RTQ
Cotation NQ/RTQ
16
14
12
Nombre de NQ
10
0
1 2 3 4 5 6 7
cotation
Ce tableau compile les NQ/RTQ en fonction de leur cotation sur le même mois.
On peut remarquer que 96% des RTQ sont cotées supérieures ou égal à 3 et 56%
sont cotées égales à 3 donc la quasi-totalité génère des déviations.
On peut aussi remarquer une NQ/RTQ cotée à 1 qui semble être une aberration.
Dans le but d’être plus discriminant le fait d’optimiser le seuil de déclenchement des
CAPAs semble avoir un impact considérable.
Par principe être plus discriminant permettra de générer moins de CAPA donc
dégager plus de temps et aussi de mieux se focaliser sur chaque CAPA. De plus
l’augmentation du temps alloué permettra a aussi une meilleure investigation et donc
une meilleure définition des actions correctives.
P a g e 66 | 90
Proposition 1: Modification des seuils de quantification de l’impact.
La méthodologie actuelle cote les NQ ayant un impact sur l’image à 3 pour le critère
de gravité.
Or lorsque le produit est encore sous contrôle « façonnier », l’impact sur l’image sera
plus faible que si le produit est libéré sur le marché.
D’un côté l’image est impactée vis-à-vis des services internes du façonnier et de
l’autre l’image est impactée vis-à-vis du client.
P a g e 67 | 90
Le tableau ainsi obtenu :
Figure 35: Cotation de la gravité avant modification
Proposition 3: Modélisation.
Pour la suite…
Ø Etude sur 6 mois pour définir des modèles.
Ø Simulation du nouveau seuil de quantification pour visualiser l’impact sur le
nombre de CAPA réalisés.
Ø Prise en compte de ces aspects dans le CDC futur QMS.
P a g e 69 | 90
IV. PREVENIR LA NON QUALITE ET METTRE EN PLACE UNE BOUCLE
D’AMELIORATION CONTINUE.
L’amélioration continue est une démarche proactive qui passe par la prévention : le
défaut est mis en ligne de mire jusqu'à révéler la cause originelle et s’en débarrasser
définitivement
En effet la non qualité regroupe tout ce qui ne va pas et ce qui n’est pas nécessaire.
Elle est généralement difficile à traiter car il faut envisager des approches complexes
et multifactorielles comme examiner les méthodes de travail, prendre du recul pour la
réflexion, inculquer l’envie d’améliorer. Et ceci doit être réalisé en palliant la
résistance humaine et les phénomènes aléatoires qui peuvent survenir.
Il faut avoir une approche positive de la non qualité, c’est-à-dire qu’il faut considérer
que l’erreur passe par une analyse collective et non pas en considérer l’erreur
comme un problème individuel. Evidemment tout processus est soumis a des
perturbations imprévisibles tels que les incidents, anomalies, dérogations, rappels de
lot…qui sont liés néanmoins a des causes comme la défaillance humaine et la
déficience des processus.
Il faut donc être vigilant et détecter (manière de voir, repérer, remarquer), constater
(manière de percevoir et comparer) et identifier (manière de reconnaître de
discerner, examiner, analyser).
P a g e 70 | 90
A. MAITRISER LA NON QUALITE
« Résoudre les problèmes avec ingéniosité, c’est regarder la même chose que tout
le monde, mais la voir sous un angle diffèrent » Albert Szent-Gyorgi
Tout d’abord, nous verrons ce qui doit être amélioré puis nous évaluerons la
meilleure manière de procéder pour mettre en place ces améliorations.
La remise en question des actions correctives pour mettre en avant celles qui sont
inadaptées représenterait une deuxième voie d’amélioration
Effectivement, c’est en prenant conscience que certaines actions sont inutiles ou mal
ciblées que l’on va éviter la perte de temps ; permettant ainsi d’optimiser la méthode
de recherche d’actions correctives pour justement diminuer à l’avenir les actions
inadéquates.
Avant la mise en place d’un plan d’action il est capital d’évaluer les différentes
solutions qui se présentent à l’aide d’une méthode permettant de :
P a g e 71 | 90
-Coter chaque solution selon une échelle de valeur établie.
-Totaliser les notes par solution.
Faire un listing des solutions tout en attribuant une côte à cette solution en
fonction des critères définis. Chaque solution est alors cotée sur une valeur
établie permettant de totaliser les notes par solution.
Lorsque le choix de la solution la plus appropriée est accepté par les participants, il
est nécessaire de définir un plan d’action afin de mener à l’ensemble des actions
implémentant la solution.
2. La méthode de GANTT :
L’Utilisation du diagramme de Gantt est souvent utilisé afin d’avoir un planning visuel
de l’ensemble des activités et de mettre en relief les ressources nécessaires au bon
déroulement du projet. De plus il permet d’indiquer la date de début et de fin de
chaque tâche afin de mieux gérer le délai du projet dans son ensemble.
Pour utiliser cette méthode, il faut définir les actions à mener, les liens entre les
actions puis déterminer ensuite les responsables et les délais.
P a g e 72 | 90
Figure 37: illustration méthode de GANTT
Celui-ci illustre de manière très claire toutes les étapes dans le temps du projet et
d’assurer un suivi précis.
3. La méthode de PERT
La technique PERT, ou technique d’évaluation et de révision de Programme.
Elle consiste à mettre en ordre sous forme de réseau plusieurs tâches qui grâce à
leurs dépendances et à leur chronologie permettent d’avoir un produit fini.
Pour cette méthode il faudra définir les taches et les liens qu’elles ont entre elles en
représentant par exemple les taches par des rectangles et la dépendance des tâches
par des flèches.
P a g e 73 | 90
4. Efficacité des actions
a. Les indicateurs
Il faut chiffrer et dater les actions et définir des indicateurs cohérents permettant de
valoriser et d’actualiser les actions entreprises. La présentation doit être la plus
visuelle possible.
Les actions ne doivent pas avoir d’effets secondaires et les déviations (origine
des actions) ne doivent plus montrer de récurrences. Cependant il faut vérifier que
les actions prévues et leurs résultantes soient bien appliquées.
P a g e 74 | 90
Ces indicateurs peuvent être situés au niveau de la production :
-le taux de produits rejetés ou bons du premier coup
-taux de deviations critiques
-Rendement par lot
-temps moyen de fabrication
et au contrôle qualité :
-nombre d’heures d’analyse et/ou réanalyse
-nombre d’erreurs labo/nombre de produits analysés
-% d’analyse rendu dans les delais.
-Nombre de reclamation clients /nombre de lot livrés
b. Tableau de bord
Les tableaux de bord sont des supports informatifs présentant des informations
synthétiques, qui doivent permettre d'évaluer la progression du projet et l'atteinte des
objectifs à l'aide des indicateurs explicités précédemment
Le tableau de bord facilite le pilotage du projet ou des lots. Il favorise l'analyse des
tendances permettant ainsi d'anticiper l'évolution du projet.
Cet outil est essentiel au chef de projet qui est à l'origine de la documentation du
projet et qui doit s'en servir comme un instrument de contrôle et de prévisions, mais
également comme support au comité de pilotage qui doit reçevoir les tableaux de
bord.
Il faut savoir que le plan d’action est valorisé par la mise en place de communication
sur les résultats obtenus. Par communication on retrouve des formations, des
présentations, des réunions d’information, newspapper d’entreprise.
P a g e 75 | 90
Dans une démarche d’amélioration le tableau ci-dessous illustre un exemple des
questions que le service qualité serait amené à se poser.
Conclusion :
Dans le but de standardiser les « meilleures » pratiques, les managers qualité ont
pour rôle d’assurer la diffusion des résultats des actions menées au sein de
l’entreprise.
Ils vont aussi s’interroger sur le fait que les actions d’amélioration puissent être
appliquées à d’autres situations similaires.
P a g e 76 | 90
B. PREVENIR LA NON QUALITE et ENTRER DANS LA BOUCLE
D’AMELIORATION CONTINUE
Diagnostic
Traitement
Ensuite, il faut fournir le plus grand nombre possible de produits sans défaut.
P a g e 77 | 90
L’idéal est donc que le processus soit capable de fournir une valeur moyenne des
produits ou des services égal ou très proche de la valeur nominale désirée.
Cette notion fait intervenir une grandeur appelée écart type ou sigma (σ) mesurant la
dispersion des produits autour de la moyenne. Plus celui-ci est faible, plus la
production est homogène, avec des valeurs proches de la moyenne. Avoir des
limites de tolérance à 6 sigmas de la moyenne assure un résultat proche du zéro
défaut.
Une amélioration d’1 sigma équivaut à un grand bond en avant dans la qualité. Le
passage de 3 à 6 sigmas génère une qualité 20 000 fois supérieure.
L’objectif final du Six Sigma n’est pas d’atteindre la perfection, mais un niveau
acceptable par le client.
Ce tableau illustre les défauts avec les limites hautes et basses par rapport à la
moyenne « mean » ainsi que la dispersion des Sigma ou écart type autour de celle-ci
C’est-à-dire qu’il faut définir l’objet de l’étude, rechercher les données de référence et
les valoriser, traduire l’impact sur les clients en terme de valeurs clés. Puis établir la
cartographie des processus retenus et identifier les acteurs impliqués dans le
processus.
La deuxième étape a pour but de décrire la situation actuelle par la mesure c’est-à-
dire en recueillant les informations focalisées sur les données les plus pertinentes
P a g e 78 | 90
afin de mesurer le résultat existant.
Puis il faut identifier les variables qui participent au processus, identifier les écarts,
décrire précisément le ou les problèmes rencontrés. Pour cela les cartes de process
ou les matrices causes effet sont de bons outils.
L’étape suivante est l’analyse des causes pour mettre en évidence les informations
« cachées » afin lancer une analyse statistique.
Les causes racines doivent être formalisées par des données mesurables en utilisant
des outils comme l’AMDEC (vu précédemment) ou les plans d’expériences.
Lorsque les analyses statistiques des causes racines sont réalisée il faut rechercher,
valider et mettre en place les actions les plus efficaces, puis vérifier que celles-ci
mises en œuvre réduisent les causes identifiées.
Enfin une évaluation des résultats obtenus permet de vérifier que les actions
impliquées résolvent les problèmes rencontrés et que les résultats obtenus mettent
en évidence les améliorations et font avancer vers un sigma plus proche de la
moyenne visée.
3. DMAIC
- Définir. Dans cette étape, on pose le problème, puis on identifie sur quels produits
se trouvent les défauts. Par la suite, il s’agit de sélectionner avec précision les
défauts mesurables, en limitant le champ de travail et en fixant les objectifs;
- Contrôler. Une fois que l’entreprise a mis en place les solutions dégagées, il ne
reste qu’à suivre l’évolution de la nouvelle situation, analyser les résultats et mesurer
l’efficacité des solutions appliquées.
P a g e 79 | 90
HARRY M., SCHROEDER R., « De nouvelles mesures apportent de nouvelles
données, de nouvelles données apportent de nouvelles connaissances, de nouvelles
connaissances apportent de nouvelles croyances et de nouvelles croyances
apportent de nouvelles valeurs ».
P a g e 80 | 90
4. Identifier et traiter les presque incident et eviter les pieges.
Un des plus gros pieges a eviter consiste d’abord à évacuer les actions liées au
correctif avant de pouvoir entamer le preventif.
Il faut aussi prêter attention à ce que le calendrier ne soit pas irrealiste, les emplois
du temps pas non plus trop encombrés, et ne pas sous estimer les moyens
nécessaires.
Avoir connaissance de ce qui a deja ete fait et definir un but et ses objectifs.
Implication de l’équipe :
Il s’agit ici d’adopter une démarche dynamique et valorisante mais cela n’est possible
que si l’ensemble des collaborateurs est concerné et qu’un plan d’action est defini ;
C’est ce qui va donner un moteur à la demarche d’amélioration.
P a g e 81 | 90
Au sein de l’equipe il faut mettre en place une realtion gagnant/gagnant et une
attitude positive afin d’inculquer les notions de confiance mutuelle et de
communication.
La communication represente une des parties les plus importantes puisque c’est la
communication qui va motiver et responsabiliser l’equipe tout en les éduquant sur les
processus dejà existant et ceux qui n’ont pas fonctionnés.
La communication peut être decomposée en 4 paliers ; on retrouve au premier le
« faire savoir » puis le « faire comprendre » pour ensuite « faire adherer » et dans la
finalité « faire contribuer ».
L’equipe doit être, pour une implication total, sensibilisée formée et responsabilisée
afin d’assurer la bonne comprehension des objectifs.
La culture de l’erreur doit progressivement être orientée vers une approche positive,
qui favorise une analyse collective des incidents. En effet il faut modifier la facon de
percevoir les erreurs et ainsi inciter à dire les erreurs
« si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors » Tagore
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C. Amélioration continue au quotidien
KAIZEN, PDCA et 5S sont couramment utilisés pour entrer dans une philosophie
qualité et la faire vivre de manière formatrice aux différents collaborateurs. Ces
méthodes sont aussi utiles sur le plan professionnel que personnel.
1. KAIZEN
2. PDCA
Cette méthode comporte quatre étapes, chacune entraînant l’autre, et vise à établir
un cercle vertueux en capitalisant sur les connaissances acquises. Sa mise en place
doit permettre d’améliorer sans cesse la qualité d’un produit, d’un service, d’une
organisation
Plan
Planifier et préparer le travail à effectuer. Etablir les objectifs, définir les tâches à
exécuter.
Do
Faire, réaliser. Exécuter les tâches prévues. Il peut être intéressant de limiter
l'ampleur et la portée des tâches à exécuter afin de disposer d'un meilleur contrôle
(processus répétitif).
Act
Agir, corriger, prendre les décisions qui s'imposent. Identifier les causes des dérives
entre le réalisé et l'attendu. Identifier les nouveaux points d'intervention, redéfinir les
processus si nécessaire.
Check
Vérifier les résultats. Mesurer et comparer avec les prévisions.
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Figure 43: Principe PDCA
Méthode 5S
- Seiso / Nettoyer (tenir propre les outils, les équipements, l'atelier …),
L’objectif est de nettoyer son poste de travail afin de mettre en évidence les pannes
possibles ou l’inspection d’une machine.
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Cette etape vise a perenniser les actions menées en amont pour ameliorer
l’environnement de travail en créant des standards.
Cette méthode :
- Améliore la productivité, l'efficacité et la qualité,
- Diminue les pannes (gravité/fréquence),
- Réduit les pertes de temps (recherche d'un outil …),
- Contribue à l'implication et à la motivation du personnel,
- Inspire confiance et donne une bonne image de l'entreprise,
- Libère de l'espace de travail inutilement utilisé,
- Améliore la sécurité au travail, réduit les risques de pollution et permet au
personnel d'avoir une meilleure qualité de vie au travail.
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V. Conclusion
Figure 44: Valorisation de l’amélioration continue
Les grands laboratoires n’hésitent plus à faire produire leurs médicaments à des
sous-traitants afin d’améliorer leur compétitivité. Ces sous-traitants doivent charger
leurs usines afin de maintenir des coûts de fabrication compétitifs et de générer des
ressources pour continuer de se développer.
Malgré la charge des usines et pour maintenir un bon taux de satisfaction client, le
sous-traitant doit assurer la bonne qualité de tous les produits délivrés aux clients et
aux patients.
Pour ce faire, le médicament est produit selon les exigences règlementaires en
vigueur et de bonne qualité. Cette notion de qualité est primordiale et doit être
présente à toutes les étapes de la vie des médicaments. Elle regroupe ainsi toutes
les mesures prises pour garantir qu’un médicament est sûr, efficace et de qualité.
Or il est très difficile d’anticiper tout ce qu’il peut se passer lors de la production d’un
produit pharmaceutique.
Des systèmes et des méthodologies qualité ont donc été mis en place afin de garder
sous contrôle la qualité du produit
Dans ces systèmes on retrouve l’analyse de risques et le système AMDEC
permettant d’identifier les risques liés à un process et de les hiérarchiser en fonction
de leurs criticités, mais aussi le système de déviation permettant de remonter tout
écart avec les BPF, les procédures, les rendements…
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En effet lors d’un écart ou dysfonctionnement il est indispensable d’approfondir les
impacts qualité que cet écart peut avoir et de rechercher la cause racine afin de
mettre en place des actions ciblées pour résoudre le problème et empêcher sa
récurrence.
Du fait de la charge des usines, les déviations sont nombreuses, ainsi il convient de
les hiérarchiser afin de traiter au plus vite celles ayant un réel impact sur la qualité du
produit.
D’autre part des outils qualité ont été mis en place afin d’uniformiser et d’améliorer le
traitement des déviations, comme les 5 pourquoi ou les 5 M.
Le cas pratique démontre clairement que le système de gestion des déviations est
sujet à des voies d’amélioration, comme la modification du seuil de déclenchement
des actions correctives et préventives, afin de traiter et d’approfondir au mieux les
déviations les plus importantes. Cette discrimination permet de pallier le manque de
temps et d’effectifs pour intervenir sur les déviations de manière plus efficace.
En parallèle il est nécessaire de mettre en place des démarches proactives afin
d’anticiper les écarts possibles et de vérifier l’efficacité des actions mises en place
pour finalement améliorer de manière continue la qualité de tout process.
Actuellement les certifications six sigma sont très demandées dans les entreprises
de production car elles donnent une méthodologie pour la mise en place de
l’amélioration continue et permet de quantifier les améliorations vis-à-vis de la qualité
du produit.
En conclusion, les méthodologies, systèmes, outils qualités sont des alliés majeurs
pour l’amélioration continue des process et représente des bases solides pour
diminuer les coûts liés à la non qualité et optimiser l’image de la société qui sont,
chez le sous-traitant, les deux points essentiels.
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Référence bibliographique
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Université de Lille
FACULTE DE PHARMACIE DE LILLE
MEMOIRE de DIPLOME D’ETUDES SPECIALISEES
(tenant lieu de Thèse en vue du Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie)
Année Universitaire 2018/2019
Nom : MICHEL
Prénom : DAVID
Mots-clés :
Résumé :
Les grands laboratoires n’hésitent plus à faire produire leurs médicaments à des
sous-traitants afin d’améliorer leur compétitivité. Pour ce faire, le médicament est
produit selon les exigences règlementaires en vigueur et de bonne qualité. Cette
notion de qualité est primordiale et doit être présente à toutes les étapes de la vie
des médicaments. Des systèmes et des méthodologies qualité ont donc été mis en
place afin de garder sous contrôle la qualité du produit.
Dans ces systèmes on retrouve l’analyse de risques et le système AMDEC
permettant d’identifier les risques liés à un process et de les hiérarchiser en fonction
de leurs criticités, mais aussi le système de déviation permettant de remonter tout
écart.
Les méthodologies, systèmes, outils qualités sont des alliés majeurs pour
l’amélioration continue des process et représente des bases solides pour diminuer
les coûts liés à la non qualité et optimiser l’image de la société qui sont, chez le
sous-traitant, les deux points essentiels.
Membres du jury :
Président :
Bertrand DECAUDIN, Doyen, Faculté de Pharmacie Lille
Assesseur :
Juergen SIEPMANN, Professeur des Universités, Faculté de Pharmacie Lille
Membres Extérieurs :
Anne-Lise WAUTELET, Responsable Assurance Qualité et Systèmes, Delpharm Lille
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