Chapitre I. Eléments de Sismologie
Chapitre I. Eléments de Sismologie
Chapitre I. Eléments de Sismologie
Construction Parasismique :
On appelle « construction parasismique " un ouvrage conçu et réalisé conformément aux
règles parasismiques en vigueur.
Cette conformité est généralement interprétée comme une garantie de résistance aux séismes.
Bien qu'un niveau suffisant de résistance aux séismes est souvent obtenu par l'application des
règles parasismiques, des effondrements l'application des règles parasismiques, des
effondrements d'ouvrages ou de parties d'ouvrages lors d'un séisme violent ne sont pas exclus.
fortes, plus ou moins longues, mais aussi avoir des caractéristiques très variables.
La construction doit être appropriée aux types de secousses possibles sur son site
d’implantation.
Prévoir les déformations d’une structure sur un sol donné.
Prédire les zones de la structure les plus exposées à la rupture en cas de fortes
secousses.
Identifier les mises en œuvre appropriées à chaque type de sol en fonction de son
comportement dynamique.
Réduire la vulnérabilité sismique des bâtiments existants en choisissant un niveau
de confortement optimal.
Établir des règles de construction efficaces à partir de ces connaissances.
1- Séisme :
Le séisme correspond à une vibration du sol provoquée par une libération soudaine de
l’énergie de déformation accumulée dans la croûte terrestre ou dans la couche sous-jacente.
Séismes tectoniques
Les séismes majeurs sont liés à l’existence de mouvements tectoniques globaux
continuellement en action.
Ces mouvements affectent une quinzaine de "plaques" sphéroïdales et engendrent des
contraintes sur les lignes de contact des plaques. Lorsque ces contraintes deviennent trop
élevées et supérieures à la «résistance au frottement », une rupture brutale se produit : c'est un
tremblement de terre, à la suite duquel un nouvel état provisoire de stabilité est réalisé.
La structure de la terre
Les courants de convection dans l'asthénosphère générés par la forte chaleur du noyau
sont la cause du déplacement des plaques tectoniques
La faille est le résultat de la rupture d'un ensemble rocheux sous l'effet des contraintes
auxquelles il est soumis.
On appelle mécanisme au foyer, le mécanisme permettant de définir quel type de faille
intervient dans le tremblement de terre, ainsi que l'orientation de la faille et la direction de
glissement des blocs sur cette faille On peut ainsi définir la glissement des blocs sur cette faille.
On peut ainsi définir la nature convergente ou divergente des mouvements à l'origine des
séismes.
Il existe trois sortes de failles :
Les séismes dus aux mouvements tectoniques des plaques sont les plus fréquents et les plus
dévastateurs.
Séismes artificiels
Les séismes d'origine artificielle de faible à moyenne magnitude sont dus à certaines activités
humaines telles que barrages, pompages profonds, extraction minière, explosions souterraines
ou nucléaires.
Terminologie
L’endroit où se produit le séisme est appelé foyer ou hypocentre, et le point de la surface du
sol directement au-dessus est appelé épicentre
Ondes de volumes
Elles prennent naissance dans le foyer et se propagent à l’intérieur de la terre sous deux formes
Ondes P : ou ondes longitudinales, elles se propagent avec une vitesse de 7 à 8 km/s et
s’accompagnent d’un changement de volume (compression et dilatation alternées)
L'onde P comprime et étire alternativement les roches. On l'enregistre bien sur la composante
verticale du sismomètre.
Ondes S : ou les ondes transversales, elles se propagent avec une vitesse de 4 à 5 km/s et
s’accompagnent d’une distorsion dans le plan perpendiculaire de la direction de propagation,
provoquant un cisaillement sans changement de volume.
L'onde S se propage en cisaillant les roches latéralement à angle droit par rapport à sa direction
de propagation. On l'enregistre bien sur les composantes horizontales du sismomètre.
À la différence des ondes longitudinales, les ondes transversales ne peuvent se propager dans
les milieux liquide ou gazeux, en raison de l’inaptitude de ces milieux à transmettre les efforts
de cisaillement.
Ondes de surface
Lorsque les ondes de volume arrivent à la surface de la Terre, elles produisent des ondes de
surface n’impliquant le sol que sur une profondeur extrêmement faible.
L'onde de Rayleight : le déplacement des particules est à la fois horizontal et vertical. Cette
onde est enregistrée sur les trois composantes du sismomètre. Les vibrations engendrées par
cette onde durent plusieurs minutes.
Les ondes Q ou les ondes Love
Ce sont des ondes pour lesquelles les points du sol se déplacent dans un plan tangent à la surface,
perpendiculairement à la direction de propagation, elles n’engendrent que des contraintes de
cisaillement. Les ondes n’engendrent que des contraintes de cisaillement. Les ondes de Love
provoquent un ébranlement horizontal qui est la cause de nombreux dégâts aux fondations des
édifices.
Les ondes de surface ont une vitesse de propagation de 1,5 à 5km/s dans les terrains compacts
et de 0,5 à 1,5 km/s dans les terrains meubles
Les ondes longitudinales P se propagent environ une fois et demie plus vite que l’onde S. C’est
pour cela que c’est le train d’ondes qui tout d’abord est enregistré par les séismographes
Les ondes de Love se propagent à environ 4 km/s, elles sont plus rapides que les ondes de
Rayleigh.
Echelle de Richter
La magnitude, définie en 1935 par Richter pour les séismes de Californie, est une fonction de
l’amplitude maximale qu’enregistre un séismographe particulier à 100 km de l’épicentre.
L’énergie libérée par le séisme sous forme d’énergie cinétique Ec est calculée en fonction de la
magnitude estimée à partir de l’amplitude c maximale mesurée par le sismographe.
La magnitude
La magnitude calculée à partir de l'amplitude du signal enregistré par un sismomètre et de la
durée du signal lue sur le sismogramme nécessite plusieurs corrections tenant compte du type
de sismographe utilisé, de la distance entre le séisme et la station d'enregistrement, de la
profondeur du séisme, de la nature du sous-sol où se trouve la station d'enregistrement. Les
corrections permettent de calculer partout dans le monde la même magnitude pour un même
séisme.
La magnitude n'est pas une échelle, c'est une fonction logarithmique; c'est à dire que lorsque
l'amplitude du mouvement varie d'un facteur 10, la magnitude change d'une unité. Par exemple,
un séisme de magnitude 6 est dix fois plus fort qu'un séisme de magnitude 5 et cent fois plus
fort qu'un séisme de magnitude 4.
La magnitude de Richter mesure l'énergie émise sous forme d'ondes élastiques. Un séisme de
magnitude 5.0 correspond à peu près à l'énergie dégagée par la bombe nucléaire qui a détruit
Hiroshima. La relation qui existe entre la magnitude et l'énergie sismique libérée montre qu'un
séisme de magnitude 7 libère à lui seul autant d'énergie qu'une trentaine de séisme de magnitude
6.
Sa valeur minimale est liée à la sensibilité du sismographe. Sa valeur maximale est liée à la
résistance de la lithosphère aux forces tectoniques et à la longueur maximum de la faille
susceptible de se fracturer d'un seul coup.
Les séismes de magnitude supérieure à 9 sont très rares et la magnitude 10 semble être une
limite raisonnable compte tenu de la solidité des roches et de la fragmentation des failles.
Toutefois, la magnitude donnée par la relation de Richter reste une échelle logarithmique
ouverte.
Echelle de Mercalli
L’intensité I mesure l’importance d’un séisme en un lieu donnée d’après les manifestations
ressenties par la population et les dégâts provoqués.
Pour un séisme donné, l’intensité dépend de la distance à l’épicentre ; elle décroit généralement
quand cette distance
Pour séisme donné, l’intensité dépend de la distance à augmente, mais des anomalies locales
peuvent apparaitre dues à des conditions géologiques particulières.
L’échelle macrosismique internationale d’intensité est l’échelle Mercalli, elle décrit les effets
communément observés des tremblements de terre sur l’environnement, les constructions et les
sens de l’homme.
Accélérogrammes
Les tremblements de terre sont caractérisés par les accélérogrammes enregistrés dans la zone
géographique considérée. Ces accélérogrammes contiennent à la fois les informations sur les
accélération, la durée du séisme. Ces données sont fondamentales pour la dynamique des
structures.
Risque sismique
Le «risque sismique » est associé aux effets que le séisme produirait sur les « enjeux » :
structures, sols (glissements de terrain, etc...), humains, activités économiques.
Il dépend donc de l’action (alea), des constructions, des sols et des enjeux.
Le risque sismique associé à un bâtiment s’exprime en % de dégradation ou en rapport du coût
de réparation au coût de reconstruction.
[5] Eurocodes 8, NF EN 1998-1, Calcul des structures pour leur résistance aux séismes.
[6] Introduction aux règles de construction parasismique. Applications courantes de l'EC8 à la
conception des bâtiments. Claude SaintJean, Collection Eurocode, Eyrolles, 2014.
[7] Earthquake Resistant Design of Structures, Aggarwal P.
[8] Earthquake resistant design: for engineers and architects. David J. Dowrick.