Chapitre 02
Chapitre 02
Chapitre 02
Systèmes de contreventement
Dr. BOUZID H
2.1. Choix et contreventement général des bâtiments
A- Définition
Du point de vue de la stabilité sous charges horizontales (vent, séismes, …), on distingue deux types
de structures :
Structures autostables par leur conception vis-à-vis des charges gravitaires, sont stables également
sous l’action des charges horizontales.
Structures contreventées qui comportent un ensemble d’éléments de construction appelé
contreventement, dans le but d’assurer la stabilité et la rigidité de l’ouvrage vis-à-vis des charges
horizontales.
Lorsque le contreventement d’une construction non autostable est absent ou insuffisant, sa stabilité
horizontales est compromise. L’insuffisance de contreventement a été souvent révélée par les
séismes.
B- Rôle
Certaines structures comme les ossatures en poteaux et poutres, n’ont fréquemment pas la rigidité
nécessaire pour résister aux charges horizontales. L’adjonction des éléments résistant à ces charges
permet alors d’assurer leur stabilité.
Il s’agit de murs en maçonnerie, voiles en béton ou en béton armé, etc. les éléments de
contreventement ainsi obtenus sont plus rigides que ceux des autres catégories. Leur efficacité ne doit
être réduite par des percements. En général, on considère comme élément de contreventement les
parties pleines des murs situées entre percements et larges d’au moins 1,10 m.
Le contreventement triangulé, qui constitue également une solution « rigide » (convenant pour les
bâtiment sur sol meuble) est fréquemment utilisé pour les structures en poteaux et poutres de hauteurs
faibles et moyennes, car il est plus économiques que le contreventement par portiques.
Les portiques, c’est-à-dire les cadres dont les liaisons poteaux-poutres sont rigides, sont plus
déformables que les autres types de contreventement. Ils ne devraient donc être utilisés que sur des
sols fermes. Leur avantage est de préserver les travées libres de tout élément plein ou incliné.
Cependant, il s’agit souvent d’une solution couteuse.
Les arcs, utilisés le plus souvent dans la construction des halles, ont un comportement similaire à
celui des portiques. Ils constituent également des éléments de contreventement. Cependant, ils
exercent des poussées horizontales importantes aux appuis qui doivent obligatoirement être
équilibrées au niveau des fondations.
On peut très bien avoir recours à des solutions mixtes, utilisant simultanément plusieurs des solutions mentionnées
précédemment. La difficulté essentielle est alors de définir la répartition des forces horizontales entre les divers pans de
contreventement, dont les déformabilités peuvent être très différentes en raison de leurs dimensions et de leur constitution.
le RPA 99-V2003 propose deux systèmes de contreventement mixte par des voiles et des portiques avec et sans justification
d’interactions portiques-voiles.
• La première catégorie « avec justification d’interactions portiques-voiles » : les voiles de contreventement doivent
reprendre au plus 20% des sollicitations dues aux charges verticales. Les charges horizontales sont reprises conjointement
par les voiles et les portiques.
• La deuxième catégorie : les voiles de contreventement doivent reprendre au plus 20% des sollicitations dues aux charges
verticales et la totalité des sollicitations dues aux charges horizontales. Avec ce système de contreventement les bâtiments
sont limités en hauteur à 10 niveaux ou 33 m au maximum. Toutefois, en zone III, il y a lieu de vérifier les portiques sous
un effort horizontal représentant 25% de l’effort horizontal global.
2.2. Emplacement et torsion des voiles dans les structures
2.2.1. Emplacement des voiles dans les structures
A- Nombre d’éléments de contreventement vertical
Lorsque les planchers et les toitures peuvent être considérés comme parfaitement rigides dans leur
plan, théoriquement, il suffit de trois éléments de contreventement par niveau, à condition qu'ils
soient non concourants et non parallèles (fig. 5). Il est cependant nettement préférable d'en utiliser un
nombre plus élevé afin de répartir les charges horizontales sur plusieurs éléments.
La redondance devient une nécessité dans le cas des bâtiments de grandes dimensions horizontales,
dont les planchers, plus longs, ont une certaine flexibilité dans leur plan et doivent par conséquent
être raidis.
A- Symétrie en plan
Fig 17 : Bâtiments
de grande longueur.
2.3.2 – Forme en élévation
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