Cout Du Capital Ipd
Cout Du Capital Ipd
Cout Du Capital Ipd
Pour financer ses projets d’investissement, une entreprise dispose de sources diverses de
financement :
(CMP) du capital
En d’autres termes, il s’agit du coût moyen des capitaux utilisés par l’entreprise pour son
développement. Ce coût moyen est représenté par un taux.
Avec
Application 1 :
Travail à faire
CORRIGE
NB : Pour le calcul du coût du capital, il faut tenir compte de la valeur du marché des
capitaux propres et des dettes financières et non des valeurs comptables. Par ailleurs
les dettes à retenir doivent être celles qui génèrent des intérêts.
Application 2
Au 31 décembre d’une année N, le passif du bilan simplifié d’une entreprise se présente ainsi
(en milliers de francs) :
3.1 Principe
Les capitaux propres ne sont pas gratuits. En effet, les apporteurs de capitaux auraient pu
placer leurs disponibilités en investissant dans des actions d’autres sociétés en lieu et place
de leur propre entreprise.
=> Le coût des capitaux propres est donc le taux de rentabilité minimum exigé par les
actionnaires.
En théorie, la valeur d’une action est égale à la valeur actuelle (calculée au taux de
rentabilité exigé par les actionnaires de l’entreprise (au taux recherché), entre le prix
d’achat de l’action et les dividendes perçus pour l’actionnaire.
L’entreprise qui procède à une augmentation de capital s’engage à fournir à ses actionnaires
une rémunération sous forme de dividendes et jusqu’à sa disparition. Supposons une stabilité
du dividende dans le temps. Soient V, la valeur de l’entreprise, estimée par son cours
boursier par exemple, D, les dividendes distribués. V correspond à la valeur actuelle des
dividendes actualisés aux taux de rémunération i exigé des actionnaires.
Application
Le cours moyen de bourse des derniers mois d’une société est de 5 500, le dividende du
dernier exercice de 300.
CORRIGE
5500
Supposons une croissance régulière du dividende au taux g, g étant inférieur au coût des
fonds propres i. Nous avons :
D
Si n → +∞ , avec g < i, V → i−g .
D
i= +g
Le coût des fonds propres est donc égal à V
Application
Le cours moyen de bourse d’une société est de 7 000, le futur dividende de 300, le taux de
croissance espéré des dividendes de 2%.
CORRIGE
4.1. Principe
Le MEDAF appelé en anglais CAPM (Capital Assets Pricing Model) permet d’établir une
relation linéaire entre la rentabilité exigée d’un actif et son risque, mesuré par le
coefficient .
Ce modèle montre que le coût des capitaux d’une entreprise peut s’exprimer en fonction de 3
taux de rendement :
E (Ri) sera le taux à employer pour actualiser les flux nets de trésorerie
Le coût des fonds propres d’une entreprise cotée (ou espérance de rentabilité du titre « i »
est égale à :
Explication de la formule :
Cette prime égale la différence entre le taux espéré du marché et le taux sans risque.
Cette prime étant multipliée par le coefficient Bêta, qui montre l’influence du marché des
actions sur la valeur des actions de l’entreprise (ou, comment l’entreprise réagit aux
variations du marché).
Avec :
- Rf = Rentabilité de l’actif sans risque : un actif sans risque est l’actif dont la
rentabilité est certaine sur la période considérée,
- E(Rm) = espérance de rentabilité du marché ou taux de rendement moyen (aléatoire) du
marché des actions,
- ßi = coefficient angulaire (la pente) de la droite de régression de R m en Ri.
=> Par définition, ßi = la covariance de Ri Rm / variance de Rm
Nota :
Cours de
Cours du titre Rentabilité du Rentabilité du
l’indice Ri . R m Rm²
«i» titre « i » Ri marché Rm
boursier
- - - -
Avec :
Ou encore
Ou encore
Nota : Les résultats obtenus peuvent être multipliés par 100 ; cela n’a aucune incidence
sur les calculs
∑ Ri ∑ Rm
E (Ri) = N ; E (Rm) = N
n n
∑ ( xi - { x̄ ¿)( yi - { ȳ ¿) ∑ x i yi −n { x̄ ȳ
i=1 i=1
n n
¿
Cov( x i . y i )
V ( yi)
∑ ( yi - { ȳ ¿) 2
∑ y 2i - n 2
( ȳ)
a’ = = i =1 = i=1
Sachant que, xi = Ri , yi = Rm et Bêta (ßi) représentant ici a’, on peut donc écrire par analogie
que :
n n
∑ ( R i - { R̄ ¿¿ i)( R m - { R̄ ¿¿ m ) ∑ Ri R m−n { R̄ i R̄ m
i=1 i=1
n n
¿
Cov( Ri . Rm )
V ( Rm )
∑ ( R m - { R̄ ¿ ¿ m) 2
∑ R 2m - 2
n ( R̄ m )
ßi = = i =1 = i=1
a) Le coefficient Bêta
Le degré de sensibilité du rendement d’un actif aux mouvements du marché est appelé le
coefficient bêta. Le bêta peut être défini comme une mesure de la volatilité d’un titre par
rapport à celle d’un indice boursier (marché). Plus le bêta d’un titre est élevé, plus ce titre
comporte un risque systématique important.
Le portefeuille de marché, qui comprend tous les titres, a un bêta égal à 1. Pour un titre sans
risque, le bêta est égal à 0. Pour la plupart des actions, le coefficient bêta est compris entre
0,5 et 2.
Lorsque
β <1, cela signifie que la rentabilité du titre est moins volatile que celle du marché.
Une action de
β égal à 0,50 par exemple, possède un risque systématique égal à 50% du
risque du marché ; un tel titre est parfois qualifié de placement défensif car son risque et
sa rentabilité espérée sont peu élevés.
A l’inverse, lorsque le
β >1, la rentabilité espérée du titre est plus volatile que celle du
Droite du marché
La relation (la rentabilité espérée d’un portefeuille composé d’actifs risqués et d’actifs sans
(β)
risque) est une fonction linéaire de ; appelée droite de marché ; qui est l’expression de
l’équation du MEDAF.
(β)
On peut donc, à partir de la connaissance du d’un actif, calculer la rentabilité espérée
de cet actif.
Cette droite de marché est représentée sur un axe :
Rf +[E(Rm)- Rf] x i
Taux
Ri
E(Rm)
Rf
1 i (risque)
Sur ce graphique, tout point figurant au-dessus ou sur cette droite est un actif acceptable.
Dans le cas contraire, l’actif est rejeté.
Donc, si la rentabilité de l’actif R(p) ≥ la rentabilité espéré [E(Rp)], l’acquisition de l’actif
peut être réalisée.
La rentabilité d’un actif ne peut s’écarter de cette droite que temporairement, car
invariablement le jeu du marché rééquilibra le taux de rentabilité de l’actif.
Exemple
Soit une société, dont les actions se caractérisent par un Bêta de 0,45
Le taux de rentabilité exigé par les investisseurs engageant des fonds dans cette société
(ou coût des fonds propres) serait de :
Application
Trimestres 1 2 3 4 5
Indice BRVM 10 7 050 7 761 7 919 7 124 7 790
Cote de l’action de
l’entreprise 1 950 2 183 2 118 2 085 2 030
SITAB
L’entreprise SITAB dispose d’autre part de la structure de financement suivante :
Travail à faire
Sachant que :
CORRIGE
Le coût des dettes
Les emprunts contractés par l’entreprise génèrent aussi un coût pour le débiteur. Selon la
nature de l’emprunt, le coût de l’emprunt n’est pas calculé de la même manière.
Cependant, le coût d’un emprunt correspond au taux d’intérêt diminué des économies
d’impôts induites par les charges financières.
Le coût des dettes est le taux pour lequel il y a équivalence entre les sommes effectivement
reçues (il s’agit du montant net encaissé) et l’ensemble des annuités versées à la banque ou
aux souscripteurs (cas d’un emprunt obligataire). Ce taux est aussi appelé : taux est aussi
appelé : taux de revient d’un emprunt.
1ère méthode
Soit un emprunt E remboursable au bout de n années à un coût monétaire de i% avant impôt ;
soient t le taux d’impôt sur les bénéfices et k e le coût de l’endettement. Pour l’entreprise se
finançant par endettement, le coût de cette source de financement externe est donné par la
relation suivante :
n
i. E .(1−t ) E
∑ t
( 1+k e )n
t=1 (1+k e )
0=E- =
Après simplifications et notamment sachant que :
n
1−(1+ k e )−n
∑ (1+1k t
ke
t =1 e)
=
On obtient le coût de l’endettement ke pour l’entreprise :
ke = i x (1-t)
Le coût est le taux t correspondant au taux nominal i (en %) diminué des économies d’Impôt
sur les bénéfices liées aux charges financières.
2e méthode
Le coût de l’emprunt peut être aussi déterminé à partir des données du tableau des flux de
trésorerie liés à l’emprunt
Eléments 0 1 2 ….n
Encaissements (I)
Emprunt X
Economie d’impôt sur intérêts X X X
Décaissements (II)
Intérêts -X -X -X
Remboursement de l’emprunt -X -X -X
L’entreprise empruntas contracte un emprunt de 5 000 000 au taux nominal de 7,20% .Le
taux de l’impôt sur les bénéfices est de 25%.Le remboursement se fera par annuités
constantes.
CORRIGE
Coût d’un emprunt obligataire
1.
les sommes réellement encaissées, égales au : [Prix d’émission x nombre d’obligation
émises] diminuées des frais d’émission de l’emprunt ;
2. les sommes réellement versées, égales au : [Prix d remboursement x nombre
d’obligations remboursées + les intérêts nets d’impôt sur les bénéfices] diminués des
économies d’impôt sur les bénéfices sur l’amortissement de la prime de
remboursement et de la répartition des charges sur frais d’émission de l’emprunt.
Application
CORRIGE
1 000
Eléments 0 1 2 3 4 5
Encaissements
- Emprunt
Total encaissements
Décaissements
- Annuités
- Frais d'émission
Total décaissements
CFN
A. Le coût des dettes fournisseurs
Les dettes fournisseurs représentent apparemment une ressource gratuite. Toutefois, si le
fournisseur accepte d’accorder un escompte pour règlement comptant, on peut considérer
que l’entreprise supporte un coût d’opportunité en payant à crédit. Ce coût est égal au taux
d’escompte pratiqué ramené à un taux annuel.
Si un fournisseur accorde une réduction de prix de 1 % pour paiement sous 15 jours alors
que la durée de crédit normalement consentie est de 45 jours, le coût de la dette est alors
de : (1% x 360) / (45 – 15) = 12 % .Dans une optique d’optimisation des ressources, si
l’entreprise peut se procurer des fonds à un coût inférieur à 12 %, il est préférable qu’elle
paye son fournisseur comptant.
Coût de la Location-Financement
L : montant du loyer,
Le montant du projet (-P) est rattaché aux opérations d’investissement et son financement
(+P) est rattaché au cycle de financement ; le décaissement total (-P + P) reste nul.
L’économie d’impôt sur le loyer est retraitée en économie d’impôt sur amortissement
rattaché au cycle d’investissement et en économie d’impôt sur charge d’intérêt rattaché au
cycle de financement.
Rentabilité économique
Opérations d’investissement
-P Acquisition de l’immobilisation Quelle que soit la
+ A.t Economie d’impôt sur amortissement modalité de
financement
Coût de la location-financement
Opérations de financement
+P Financement par un emprunt à 100%
-L Loyer assimilé à une annuité d’emprunt (remboursement
du capital + intérêt) + L.t – A.t = (L – A).t
+ L.t Economie d’impôt sur loyer soit économie
- A.t Perte d’économie d’impôt sur amortissement d’impôt sur charge
d’intérêt
Eléments 0 1 2 ... n
Encaissements
Remboursement de la caution
(1)
Intérêts sur caution
Décaissements
Loyers
Versement de la caution
Prix de rachat
(1)
Impôt sur intérêts de caution
TOTAL DECAISSEMENTS (II)
(1)
Il y a intérêt sur caution, lorsque le montant de remboursement de la caution est supérieur à la caution
versée à la signature du contrat ; la différence représente pour l’entreprise un intérêt perçu, donc un
produit financier.
L’intérêt sur caution peut être pris en compte directement en net d’impôt dans la rubrique des
encaissements ; dans ce cas, l’impôt sur intérêts sur caution n’apparaîtra plus dans la rubrique des
décaissements.
Le coût de crédit bail peut être aussi déterminé à partir d’une formule qui se présente
comme suit :
n
∑ [ ( 1−T ) Lt + T DAt ]
V0 = t=1 (1 + tCB)-t + PLO (1 + tCB)-k
Avec
Eléments 0 1 2 ... n
Encaissements
Remboursement de la caution
Intérêts sur caution
Décaissements
Versement de la caution
Coût du crédit bail = taux i de l’emprunt équivalent x (1 – Taux de l’impôt sur les bénéfices)
Application
Soit un contrat de crédit-bail portant sur un matériel, valeur à neuf 100 000 HT,
amortissable en linéaire sur 5 ans. Ce contrat est conclu début (n) pour 3 ans moyennant le
versement de 3 loyers annuels payables à terme échu de 35 000 chacun. Le taux d’impôt
retenu est de 27% et l’entreprise est bénéficiaire.
Travail à faire
1. Calculer le coût du crédit bail sans retraitement selon les deux méthodes.
2. Calculer le coût du crédit bail avec retraitement selon les deux méthodes.
Corrigé
1. Crédit bail sans retraitement
Evaluation à partir du tableau
Encaissements
Décaissements
Loyers
(1) (2)
9 450 = 35 000 x 27% 405 = (3 000 / 2) x 27%
Nota Le dépôt de garantie est enregistré par l’entreprise au compte « 275 Dépôts et
cautionnements » c'est-à-dire en compte d’immobilisation et non en compte de charge ; il n’y a donc pas
d’économie d’impôt
100 000 = 30 950 (1+tCB)-1 + 30 950 (1+tCB)-2 + 33 950 (1+tCB)-3 + 4 995 (1+tCB)-4 +
4 995 (1+tCB)-5
n
∑ [ ( 1−T ) Lt − T DA t ]
V0 = t=1 (1 + tCB)-t + PLO (1 + tCB)-k - TDA’t (1 + tCB)-k
100000
DAt = Dotation aux amortissements de l’immobilisation de la période t = 5 = 20 000
3000
DA’t =Dotation aux amortissements après levée d’option = 2 = 1 500
3 5
∑ ∑
V0 = t =1 [(1 – 27%) x 35 000] (1 + tCB)-t + t =1 [27% x 20 000] (1 + tCB)-t - [1 500 x 27%] (1 +
tCB)-4 - [1 500 x 27%] (1 + tCB)-5 + 3 000 x (1 + tCB)-3
tCB = 2,5549%
Encaissements
Décaissements
Flux nets de trésorerie (I-II) 100 000 -33 949 -34 276 -37 615
tCB = 2,8423%
1−(1+i )−3
100 000 = 35 000 i + 3 000 x (1 + i)-3
i = 3,894%
4. Coût de la subvention
Par analogie, le coût de la subvention se définie comme étant le taux d’actualisation pour
lequel il y a équivalence entre les encaissements (flux de la colonne 0) et les décaissements
réels (flux des colonnes 1 à n)
Soit tS le coût de la subvention, on pose alors l’équation suivante :
S = D1 (1+tS)-1 + D2 (1+tS)-2 + ….. + Dn (1+tS)-n
Eléments 0 1 2 n
Encaissements
- Subvention reçue
Total encaissement
Décaissements
Total décaissement
Flux nets S D1 D2 Dn
NB : le coût de la subvention est rarement calculé car étant donné que c’est en
principe une ressource gratuite, l’évaluation de son coût est peu pertinente.
Application
-
Travail à faire
Eléments 0 1 2 3 4 5
Encaissements
- Subvention reçue
Total encaissement
Décaissements
Total décaissement
Flux nets