Quantique
Quantique
Quantique
Physique Quantique
2 Mécanique ondulatoire 5
2.1 Descritption des états : la fonction d’onde . . . . . . . . . . . . 5
2.1.1 Mesure de la position de la particule . . . . . . . . . . . 5
2.1.2 Les ondes planes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Paquets d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 États stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.5 Exemples pour des potentiels simples à 1D . . . . . . . . . . . . 12
2.5.1 Potentiel constant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5.2 Barrière de potentiel finie . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5.3 Barrière de potentiel infinie . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5 L’oscillateur harmonique 29
5.1 Première approche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.2 Formalisme des opérateurs création et annihilation . . . . . . . 31
3
1 Introduction historique
4
2 Mécanique ondulatoire
2.1 Descritption des états : la fonction d’onde
En mécanique classique, la trajectoire d’une particule de masse m est décrite
par sa position au cours du temps ~r(t). De cette trajectoire, on peut déduire
r
la vitesse de la particule ~v = d~
dt
, ainsi que son impulsion (ou quantité de mou-
vement) p~ = m~v . L’énergie de cette particule est alors E = Ecinétique +Epotentielle .
De même pour ∆y et ∆z. Plus ces écarts quadratiques sont faibles, meilleure
est la localisation de la particule.
5
2.1.2 Les ondes planes
Expression de ψ ?
Rappel : Les ondes planes vérifient l’équation des ondes (1D) :
∂ 2y 1 ∂ 2y
− = 0,
∂x2 v 2 ∂t2
dont les solutions sont :
Peut-on utiliser des ondes planes pour décrire des particules ? On rappelle
l’hypothèse de de Broglie : à une particule qui a une quantité de mouvement
p = mv, on peut associer une onde de longueur d’onde λ = hp . On tente alors :
ψ(x, t) = Aei(kx−ωt) ,
h
p= = ~k
λ
E = hν = ~ω
∂
p̂ = −i~
∂x
ainsi que l’opérateur énergie (que l’on dénommera plus tard Hamiltonien) :
∂
Ĥ = i~ .
∂t
Ces deux opérateurs ont été introduits de telle sorte que pour une onde plane :
6
2.2 Paquets d’onde
Nous avons vu qu’une onde plane ne permet pas de décrire une particule car
elle n’est pas normalisable. Mais nous pouvons essayer d’exprimer une fonction
d’onde physique en terme d’ondes planes. Par exemple, considérons la somme
de deux ondes planes :
ψ(x, t) = ei(k1 x−ωt) + ei(k2 x−ωt) ,
x
−iωt ikx
= 2e e cos ∆k ,
2
avec ∆k = k1 − k2 et k = k1 +k 2
2
. On observe un phénomène de battements,
c’est-à-dire que ψ oscille à l’intérieur d’une enveloppe sinusoïdale.
On a :
x
|ψ(x, t)|2 = 4 cos2 ∆k .
2
|ψ|2 présente des maxima et des minima, mais n’est toujours pas normalisable.
Définition de la TF 1D :
ˆ 1 Z ∞ −ikx
TF[f (x)] = f (k) = √ e f (x)dx.
2π −∞
Transformée inverse :
1 Z ∞ ikx ˆ
TF−1 [fˆ(k)] = f (x) = √ e f (k)dk.
2π −∞
En 3D :
1 Z ∞ −i~k·~r
TF[f (~r)] = fˆ(~k) = e f (~r)d3~r.
(2π)3/2 −∞
7
Inverse :
1 Z ∞ i~k·~r ˆ ~ 3~
TF−1 [fˆ(~k)] = f (~r) = e f (k)d k.
(2π)3/2 −∞
Quelques propriétés :
Linéarité :
TF[Af + Bg] = A × TF[f ] + B × TF[g],
Conjugaison :
TF[f (x)∗ ] = fˆ(−k)∗ .
Relation de Parseval-Plancherel :
Z Z
∗ 3
f (~r)g(~r) d ~r = fˆ(~k)ĝ(~k)∗ d3~k.
En particulier, en prenant f = g :
Z Z
ˆ ~ 2 3~
|f (~r)|2 d3~r = f (k) d k.
Z 2 Z 2 2
2
hp2x i 2
p2x
3 3
(∆px ) = − hpx i = p, t) d p~ −
ψ̂(~ px ψ̂(~p, t) d p~ .
8
Des propriétés des TFs, on en déduit :
~ ~ ~
∆x∆px ≥ , ∆y∆py ≥ , ∆z∆pz ≥
2 2 2
Ce sont les relations d’incertitude d’Heisenberg. Plus le support de ψ est localisé
autour de x0 , plus celui de ψ̂ est étalé, et vice-versa.
On a bien : Z ∞
Z
1 x2
2
|ψ(x)| dx = e− 2σ2 = 1.
√
−∞ 2πσ 2
ψ est un paquet d’onde de (demi-)largeur ∆x = σ.
|ψ|2
σ σ
9
La distribution dans l’espace des impulsions est donnée par la transformée
de Fourier de ψ :
!1/4
1 Z∞ 2σ 2 2 σ 2 /~
ψ̂(p) = √ ψ(x)e−ipx/~ dp = e−p .
2π~ −∞ π~2
On peut vérifier la relation de Parseval-Plancherel :
s
Z 2 Z ∞
2σ 2 −2p2 σ2 /~2
ψ̂(p) dp = e dp = 1.
−∞ π~2
2 p2
−
En écrivant ψ̂(p) ∝ e 2(∆p)2 , on voit que ψ̂ est un paquet d’onde dans l’espace
~
des impulsions de (demi-)largeur ∆p = 2σ .
|ϕ|2
~
2σ
10
Propriétés de l’équation de Schrödinger :
— linéarité : si ψ1 et ψ2 sont solutions de l’équation de Schrödinger, alors
ψ1 + ψ2 est aussi solution ;
— elle est du premier ordre en temps : si on connaît ψ à l’instant t = t0 ,
alors on la connaît à tout instant.
ψ(~r, t) = ϕ(~r)e−iEt/~ ,
~2
∆ϕ + V (~r)ϕ = Eϕ
2m
Ĥϕ = Eϕ.
11
2.5 Exemples pour des potentiels simples à 1D
2.5.1 Potentiel constant
Dans le cas où V (x) = V0 , l’équation de Schrödinger stationnaire s’écrit :
~2 d2 ϕ
− = (E − V0 )ϕ.
2m dx2
Il faut alors distinguer 2 cas : q
— E > V0 : introduisons k = 2m(E−V
~2
0)
. L’équation est donc
d2 ϕ
= −k 2 ϕ,
dx2
dont les solutions sont de la forme :
d2 ϕ
= α2 ϕ,
dx2
dont les solutions sont :
V (x)
V0
région I région II
12
q
avec α = 2m(V~02−E) . La fonction d’onde devant être normalisée, on ne peut
avoir une solution qui diverge à l’infini, donc BII = 0.
Cela donne :
BI ik + α AII 2ik
= , = .
AI ik − α AI ik − α
La condition de normalisation de la fonction d’onde fixe ensuite le dernier
paramètre libre.
13
3 Outils mathématiques et formalisme de la
physique quantique
La fonction d’onde ψ(~r, t),Rsolution de l’équation de Schrödinger, est une
fonction de carré sommable ( |ψ|2 = 1) qui décrit entièrement l’état d’une
particule quantique. Mais ce n’est pas la seule description possible. Nous avons
vu que l’on peut de manière équivalente travailler avec la fonction d’onde
dans l’espace des impulsions ψ̂(~p, t). Ces deux descriptions sont équivalentes
et sont reliées par une transformation de Fourier. D’une certaine manière, la
transformée de Fourier agit comme un changement de base dans un espace dans
lequel les fonctions d’onde sont des vecteurs. Nous dirons qu’un état quantique
est associé à un vecteur d’un espace de Hilbert, noté EH . ψ(~r, t) et ψ̂(~p, t)
sont alors des expressions de ce vecteur dans des bases différentes. L’idée est
maintenant de traiter la fonction d’onde comme un objet géométrique, élément
d’un espace vectoriel, et d’utiliser des outils d’algèbre linéaire pour en tirer des
informations sur la physique du problème.
14
En particulier :
n
||ψ1 ||2 = hψ1 |ψ1 i = |ui |2 = 1.
X
i=1
Dans ce cas, on associera |ui |2 à la probabilité que le système soit dans l’état i.
Dans le cas de L2 (R3 ), espace des fonctions de carré sommable (dont font
partie les fonctions d’onde), le produit scalaire est donné par :
Z
hψ2 |ψ1 i = ψ2∗ (~r)ψ1 (~r)d3~r
15
et cette fois, on obtient la fonction d’onde dans l’espace des p via :
hp|ψi = ψ̂(p)
Si l’on considère deux états |ψ1 i = ψ1 (x)|xidx et |ψ2 i = ψ2 (x0 )|x0 idx0 , leur
R R
En 3D, on a de même :
V~ → V~ 0 .
V~ 0 = R̂x (θ)V~ ,
avec
1 0 0
R̂x (θ) = 0 cos θ − sin θ .
0 sin θ cos θ
16
Remarque : |ψ1 i, |ψ2 i ∈ EH et Â|ψ1 i, Â|ψ2 i ∈ EH aussi.
Commutateur
h i : On appelle commutateur de 2 opérateurs  et B̂, et on
note Â, B̂ , l’opérateur définit par :
h i
Â, B̂ = ÂB̂ − B̂ Â.
On a alors :
(A† )ij = A∗ji .
Si † = Â, alors Aij et Aji sont complexe conjugués. Cela implique que les
termes diagonaux (i = j) sont réels.
17
— 2 vecteurs propres associés à des valeurs propres distinctes sont orthogo-
naux :
Si Â|ψ1 i = a1 |ψ1 i et Â|ψ2 i = a2 |ψ2 i, alors on a : hψ2 |Â|ψ1 i = a1 hψ2 |ψ1 i
et hψ1 |Â|ψ2 i = a2 hψ1 |ψ2 i. Le conjugué hermitique de cette dernière rela-
tion donne hψ2 |† |ψ1 i = a∗2 hψ2 |ψ1 i. Comme  est hermitien et a2 ∈ R,
on cela donne hψ2 |Â|ψ1 i = a2 hψ2 |ψ1 i. On a donc deux expressions de
hψ2 |Â|ψ1 i :
hAi = hψ|Â|ψi.
x̂† = x̂
18
Après intégration par parties, on trouve :
Donc on a : !
Z
∗ d
hpi = hψ|p̂|ψi = ψ (x) −i~ ψ(x)dx,
dx
ceci justifie l’expression de l’opérateur p̂ :
d
p̂ = −i~
dx
où l’on a effectué une intégration par parties entre les lignes 3 et 4. A nouveau,
ceci étant valable pour tous les états |ψ1 i et |ψ2 i, on a
p̂† = p̂
P̂ψ = |ψihψ|.
19
Il s’agit d’un opérateur. En effet, si l’on considère un état |χi ∈ EH , alors :
avec c = hψ|χi. On voit que P̂ψ |χi est proportionnel à |ψi. Cet opérateur est
hermitien :
P̂ψ† = (|ψihψ|)† = |ψihψ| = P̂ψ .
De plus, si l’on applique cet opérateur deux fois sur le même état :
On a donc P̂ψ2 = P̂ψ . On dit que P̂ψ est un projecteur sur l’état |ψi. C’est
l’analogue de la projection orthogonale sur un vecteur de l’espace en géométrie.
De même, on a : !
0 0
P̂2 = |u2 ihu2 | = .
0 1
Pour tout vecteur !
ψ1
|ψi = ,
ψ2
on a alors : ! ! !
1 0 ψ1 ψ1
P̂1 |ψi = = .
0 0 ψ2 0
Et aussi : !
0
P̂2 |ψi = .
ψ2
|u2 i
P̂2 |ψi |ψi
20
Remarque : on peut projeter sur n’importe quel vecteur, pas uniquement
sur des vecteurs de base. Par exemple, si l’on considère
!
1 1
|vi = √ ,
2 −1
alors, le projecteur sur cet état s’écrit :
!
1 1 −1
P̂v = |vihv| = .
2 −1 1
On appelle cette dernière relation relation de fermeture. Elle est tout à fait
générale : la somme des projecteurs sur tous les vecteurs de base est égale à
l’identité.
On peut aussi écrire une relation de fermeture dans le cas d’une base
continue : Z
|xihx|dx = Iˆ
ce qui est exactement la décomposition d’un ket |ψi sur la base continue |xi
que l’on a écrite précédemment. On peut aussi écrire une relation de fermeture
pour la base des |pi :
Z
|pihp|dp = Iˆ
0 0 1
21
On a alors, par exemple :
1 0 0 0 0 0 0 0 0
P̂1 = |u1 ihu1 | = 0 0 0 , P̂2 = 0 1 0 et P̂3 = 0 0 0 .
0 0 0 0 0 0 0 0 1
0 0 0
Pour un vecteur
ψ1 ψ1
|ψi = ψ2 ,
P̂ |ψi = ψ2 .
ψ3 0
|u3 i
|ψi
|u1 i
P̂ |ψi
|u2 i
Exemple :
On considère un espace de Hilbert de dimension 3, dont une base orthonormale
est donnée par :
1 0 0
|u1 i = 0 , |u2 i = 1 et |u3 i = 0 .
0 0 1
On s’intéresse aux opérateurs donnés dans cette base par les matrices :
1 0 0 0 0 1
 = 0 0 0
et B̂ = 0 1 0
.
0 0 1 1 0 0
22
h i
On peut vérifier que  et B̂ commutent : Â, B̂ = 0. On peut donc trouver
une base de vecteurs propres communs à Â et B̂ :
1 1
|e1 i = √ (|u1 i + |u3 i), |e2 i = |u2 i, |e3 i = √ (|u1 i − |u3 i).
2 2
En coordonnées dans la base {|u1 i, |u2 i, |u3 i}, cela donne :
1 0 1
1 1
|e1 i = √ 0 |e2 i = 1
|e3 i = √ 0 .
2 1 0 2 −1
On a alors Â|e1 i = |e1 i, Â|e2 i = 0, Â|e3 i = |e3 i, B̂|e1 i = |e1 i, B̂|e2 i = |e2 i et
B̂|e3 i = −|e3 i. On peut regrouper les valeurs propres dans un tableau :
 B̂
|e1 i 1 1
|e2 i 0 1
|e3 i 1 -1
On voit sur ce tableau qu’il suffit de donner les valeurs propres associées aux
opérateurs  et B̂ pour déterminer un unique vecteur propre commun à ces
deux opérateurs. On dit que  et B̂ forment un ensemble complet d’observables
qui commutent.
23
4 Postulats de la physique quantique
∂ 2
~ ∂ 2
Exemples : p̂x = −i~ ∂x , énergie cinétique : T̂ = − 2m ∂x2
. Et à 3 dimensions :
ˆ ~ et T̂ = − ∆.
p~ = −i~∇, ~2
2m
Conséquences :
— Â étant hermitien, ses valeurs propres sont réelles. Le résultat d’une
mesure donne donc toujours une valeur réelle ;
— si le spectre de  est discret (les valeurs propres sont indexées par un
entier), alors les résultats de mesure sont quantifiés ;
— en mesurant la même grandeur physique sur différents systèmes préparés
dans le même état, on peut trouver des résultats différents (correspondant
à des valeurs propres différentes). La physique quantique n’est pas
déterministe au sens classique.
24
Postulat 4 : Probabilités des résultats de mesure :
Pour une valeur propre non dégénérée an de Â, associée à un vecteur propre
|αn i, la probabilité de trouver an lors d’une mesure de A sur un état |ψi est
donnée par
P(an ) = |hαn |ψi|2 .
Si l’on décompose |ψi sur la base des vecteurs propres de  :
X
|ψi = cn hαn |ψi|αn i,
n
alors on a : 2
P(an ) = P̂n |ψi = hψ|P̂n |ψi.
P
Comme on a : n an P̂n = Â (décomposition sur les sous-espaces propres), on
retrouve
hAi = hψ|Â|ψi.
L’écart quadratique est alors :
25
Si |ψi est vecteur propre de Â, alors Â|ψi = α|ψi et Â2 |ψi = α2 |ψi donc
∆A2 = 0. Il n’y a aucune incertitude : une mesure de A sur un état propre
donnera comme résultat la valeur propre associée avec certitude.
En terme de P̂n = di=1 |αn , iihαn , i|, le projecteur sur le sous-espace propre
P n
P̂n |ψi
|ψ 0 i = ,
P̂n |ψi
Après une mesure, l’état |ψ 0 i est vecteur propre de  pour la valeur propre
an . Donc si on refait une mesure de A, on trouvera comme résultat an avec
certitude.
d 1 1
hψ|ψi = − hψ|Ĥ|ψi + hψ|Ĥ|ψi = 0.
dt i~ i~
26
Donc hψ|ψi = cte, donc la norme est conservée.
Si l’on se donne l’état à l’instant initial |ψ(t = 0)i, on peut calculer les
coefficients pour t = 0 :
cn,p (0) = hϕn,p |ψ(0)i.
De plus, comme |ψ(t)i doit être solution de l’équation de Schrödinger, on a :
d
i~ |ψ(t)i = Ĥ|ψ(t)i
dt
dn dn
XX dcn,p XX
i~ |ϕn,p i = cn,p (t)Ĥ|ϕn,p i
n p=1 dt n p=1
dn
XX
= cn,p (t)En |ϕn,p i.
n p=1
dcn,p
i~ = En cn,p ,
dt
donc
cn,p (t) = cn,p (0)e−iEn t/~ .
L’expression de |ψ(t)i est alors :
dn
cn,p (0)e−iEn t/~ |ϕn,p i.
XX
|ψ(t)i =
n p=1
Théorème d’Ehrenfest :
Considérons une grandeur physique A associée à une observable Â. On s’intéresse
à l’évolution temporelle de la moyenne de cette grandeur hAi. Nous allons alors
calculer :
d d
hAi = hψ|Â|ψi
dt dt ! !
d ∂ Â d
= hψ| + hψ| |ψi + hψ|Â |ψi .
dt ∂t dt
27
En utilisant l’équation de Schrödinger et sa conjuguée hermitique, on trouve :
d 1 h i ∂ Â
hAi = hψ| Â, Ĥ |ψi + hψ| |ψi
dt i~ ∂t
Conséquences :
— Si Ĥ ne dépend pas de t, alors l’energie du système est conservée :
d d
hEi = hψ|Ĥ|ψi = 0.
dt dt
— Si
h une iobservable  ne dépend pas de t et commute avec l’Hamiltonien
( Â, Ĥ = 0), alors la grandeur associée est conservée :
d
hAi = 0.
dt
2
h i
p̂
Exemple : dans le cas d’une particule libre à 1D, Ĥ = 2m , donc p̂, Ĥ = 0.
d
L’impulsion de la particule est donc conservée : dt hpi = 0.
28
5 L’oscillateur harmonique
On considère le problème de l’oscillateur harmonique à une dimension. Le
système est constitué d’une particule de masse m qui subit une force de rappel
F = −Kx. Cette force est associée à une énergie potentielle V (x) = K2 x2 + cte.
V (x)
Veff (x) x
29
5.1 Première approche
Nous voulons résoudre le problème aux valeurs propres
Ĥψ = Eψ,
~2 d2 ψ 1
− + mω 2 x2 ψ(x) = Eψ(x).
2m dx2 2
Commençons par introduire les variables sans dimensions :
x E ψ(x)
y=q , = , φ(y) = .
~/(mω) ~ω [~/(mω)]1/4
1 d2 φ 1 2
− + y φ(y) = φ(y).
2 dy 2 2
Les solutions de cette équation sont les fonctions de Hermite :
2 /2
φn (y) = cn e−y Hn (y),
φ0 (y)
φ1 (y)
30
φ2 (y)
On remarque que les fonctions d’onde d’indice n pair sont aussi des fonctions
paires de y : φn (−y) = φn (y), alors que les fonctions d’onde d’indice impair
sont impaires : φn (−y) = −φn (y).
31
Enfin, on introduit l’opérateur
N̂ = ↠â.
Les opérateurs N̂ et Ĥ ont donc les mêmes vecteurs propres. Nous allons donc
étudier uniquement l’opérateur N̂ .
1. Soit |φα i un état propre normé de N̂ associé à la valeur propre α :
N̂ |φα i = α|φα i, avec hφα |φα i = 1. On a alors
Mais on a aussi :
Donc
||â|φα i||2 = α.
Cela implique que α ≥ 0, et en plus
α = 0 ⇔ â|φα i = 0.
32
â|φ̃i = 0. Or nous avons vu au point 1. que cette dernière relation implique
α − n = 0. Donc α est entier.
Nous avons donc montré que les valeurs propres de N̂ sont les entiers
naturels. C’est pourquoi on appelle N̂ l’opérateur nombre. On retrouve alors
que les énergies propres sont
1
En = ~ω n + .
2
L’opérateur ↠créé donc une excitation, alors que l’opérateur â détruit une
excitation. C’est pourquoi on dénomme ces opérateurs création et annihilation.
On peut écrire de maniére générale le nieme état excité :
1
|ni = √ (↠)n |0i.
n!
33