Opérateurs Non Bornés Et Théorie Spectrale
Opérateurs Non Bornés Et Théorie Spectrale
Opérateurs Non Bornés Et Théorie Spectrale
Hiber Djahida
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Contenu de la matière
1) Rappels sur les opérateurs linéaires bornés dans des espaces de Hilbert.
Théorie spectrale d’opérateurs linéaires bornés : Valeurs propres et régulières. Ré-
solvante. Spectre, Spectre continu.
2) Introduction à la théorie d’opérateurs non bornés : Opérateur fermé, Adjoint
d’un opérateur, Opérateurs symétriques et auto-adjoints, Opérateurs à résolvante
compacte, Opérateurs de Sturm-Liouville,
3) Décomposition polaire et spectrale d’un opérateur auto-adjoint compact.
Référence :
1) G.Choquet. Cours d’Analyse, tom2 : Topologie, Masson, 1964.
2) A. Faisant : TP et TD de topologie générale, Hermann, 1977.
3) W.Hengartner, M. Lambert, C.Reischer.Introduction à l’analyse fonc-
tionnelle. Université du Québec, 1981.
4) P. Lévy-Bruhl. Introduction à la théorie spectrale.Dunod.2003.
2
Chapitre 1
3
Définition 4 Une partie M no vide de E est dite ouverte dans (E, k.kE si M
peut s’écrire sous forme de boules ouverte de centres ai ∈ M, i ∈ I ( M =
S
i∈I BO (ai , ri ))
Définition 6 Un e.v.n (E, k.kE est dit séparable s’il existe un ensemble dénom-
brable dense dans E.
On écrit lim xn = x
n7→∞
Définition 8 Soit (E, k.kE un e.v.n. On dit qu’une suite (xn )n d’éléments de E
est de Cauchy si :
Proposition 1 Soit (E, k.kE un espace vectoriel normé. alors toute suite conver-
gente est de Cauchy. L’inverse n’est pas toujours vraie ( (xn )n = ((1 + n1 )n )n ⊂
(Q, |.|) lim xn = enon ∈ Q
n7→∞
Définition 9 Un e.v.n (E, k.kE ) est un espace de Banach s’il est complet pour la
norme k.kE (toute suite de Cauchy est convergente dans E)
Exemple 3 1. (R, |.|), (Kn , kk2 ) K = RouC sont des espaces de Banach
2. (C[a, b], k.k∞ ) et Lp ((a, b)) sont des espaces de Banach
3. (C[a, b], k.k1 ) n’est pas un espace de Banach
4
1.3 Espace de Hilbert
Définition 10 Soit H un e.v.n sur K = R ouC. On appelle produit scalaire toute
forme sésquilinéaire, hermitienne et définie positive, on note hx, yi le produit sca-
laire entre x et y.
h., .i : H × H −→ H
(x, y) 7→ hx, yi
qui vérifie :
1. — ∀y ∈ H, x 7→ hx, yi ∈ Klinéaire
— ∀x ∈ H, y 7→ hx, yi ∈ Kvérifie
αy1 + βy2 7→ αhx, y1 i + βhx, y2 i ( sésquilinéaire dans le cas complexe et
bilinéaire dans le cas réel)
2. ∀x, y ∈ H, hy, xi = hy, xi ( hermitienne pour le cas complexe et symétrique
pour le cas réel).
3. ∀x ∈ H, hx, xi ≥ 0 et hx, xi = 0 ⇔ x = 0 .
Exemple 4 1. H = R et K = R hx, xi = xy
2 P∞ P∞
2. l (C) = {x = (xn )n≥1 , xn ∈ C| n=1 |xn |2 < ∞} hx, xi = n=1 xn yn
2
R1 2
3. L ([0, 1], C) = {f : [0, 1] 7→ Cmesurable| 0 |f (t)| dt < +∞} ( deux fonc-
tions
R1
f, g ∈ L2 ([0, 1], C)L2 ([0, 1], C)p.p égales sont supposés identiques) hf, gi =
0 f (t)g(t)dt
q
Proposition 2 Soit l’application N : H → R+ par N (x) = hx, xi définie une
norme sur H (norme induit du produit scalaire).
5
Remarque 3 1. A1 6= ∅ A1 ⊂ A2 ⇒ A⊥ ⊥
2 ⊂ A1
⊥
2. A⊥ = [A]⊥ = [A] , [A] est le plus petit s.e.v qui contient A.
Théorème 13 Soit H un espace de Hilbert, F une partie non vide fermé convexe
et x0 ∈ H alors il existe un et un seul y0 ∈ H telque kx0 − y0 k = Infy∈F kx0 − yk,
on note y0 = PF (x0 ) ∈ F . y0 est caratérisé par <hx0 − y0 , y − y0 i ≤ 0, ∀y ∈ F
Exemple 5 H = L2 ([0, 1], C), la famille (en )n∈N , en = exp 2iπnt est une base
hilbertienne de H
6
Chapitre 2
7
2.1.1 Norme d’un opérateur
Soit T : (E, k.kE ) → (F, k.kF ) linéaire borné On pose
kT (x)kF
α = sup kT (x)kF , β = sup kT (x)kF et γ = sup
kxkE ≤1 kxkE =1 x6=0 kxkE
Propriétés
1. Les quantités α, βet γ sont toutes finies et positives
2. α = β = γ
Exemple 7
1) kIdE kL(E) = 1 2) kθkL(E,F ) = 0 3) kSkl2 (R) = 1
Définition 21 Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces normés. On dit que T ∈
L(E, F ) est inversible si T est bijective et T −1 est borné( T −1 ∈ L(F, E))
L’ensemble des opérateurs T ∈ L(E, F ) inversibles est noté Iso(E, F )
Théorème 22 Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach et T ∈ L(E, F )
. Si T est bijectif alors T est inversible (T ∈ Iso(E, F )( Si un opérateur T linéaire
borné est bijectif alors T −1 est aussi borné)
lement convergente ( k≥0 kT kk est une série géométrique de raison kT k < 1 donc
P
convergente de somme S.
ST = T S = k≥0 T k+1 = T 1 +T 2 +..+T k +... = S −IdE ⇒ S(T −IdE ) = −IdE ⇒
P
8
Corollaire 1 Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach,Iso(E, F ) est un
ouvert de L(E, F )
S: l2 (R) → l2 (R)
x = (xn )n 7→ S(x) = (0, x1 , x2 , ., xn ., ..)
S? : l2 (R) → l2 (R)
L’opérateur adjoint de S est
y = (yn )n 7→ S(x) = (y2 , y3 , ., yn ., ..)
9
4. Un opérateur T ∈ L(H1 ) est dit positif s’il est autoadjoint et
hT (x), xihT (x),yiH2 ∈ R + ∀x ∈ H1 .
Proposition 9 Soient (H1 H2 ) deux espaces de Hilbert et T ∈ L(H1 , H2 )
a) L’opérateur T ? ◦ T de L(H1 ) est positif
b) L’opérateur T est normal si et seulement si pour tout x ∈ H1 on a kT ? (x)k =
kT (x)k
10
Définition 27 Lorseque σ(T ) 6= ∅ , on appelle rayon spectrale de T : r(T ) =
sup{|λ|, λ ∈ σ(T )} r(T ) = kT k.
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Preuve 5 1. (1 ⇒ 2) Supposons 1 satisfait, Considérons T1 : E → =T définie
(T1 (x) = T (x)) est continue et bijective (=T est fermé alors ImT est un
espace de Banach ) alors T1 est inversible (d’aprés le théorème de Banach).
On pose c = kT1−1 k−1 (T1−1 : =T → E) et kT1−1 (T (x)) ≤ kT1−1 kkT (x)k ⇒
kxk ≤ kT1−1 kkT (x)k ⇒ kT (x)k = kT1 (x)k =≥ kT1 k−1 kxk.
2. (2 ⇒ 3) Supposons le contraire de 3 : Il existe (xn )n ⊂ E telque kxn k = 1
∀n ∈ N et d’aprés 2 limn→∞ T (xn ) = 0 ⇒ kxn k ≤ 1c kT (xn )k → 0 Contra-
diction.
3. (3 ⇒ 2) Supposons 2 n’est pas satisfaite,∀n ∈ N ⇒ (yn ) ∈ E telque
n−1 kyn k > kT (yn )k. On pose xn = kyn k−1 yn et kxn k = 1 et kT (xn k < n1
Conradiction avec 3.
4. (2 ⇒ 1) montrons que T est injective T (x1 ) = T (x2 ) ⇒ T (x1 − x2 ) =
0[etT (x1 − x2 ) ≥ ckx1 − x2 k ⇒ kx1 − x2 k = 0d’où x1 = x2 .
Montrons que T est à image fermé. Soit y ∈ =T ⇒ ∃(yn ) ⊂ =T et
limn→∞ yn = y et yn = T (xn ) et (xn )n ∈ E ⇒ kxn − xm k ≤ c−1 kyn − ym k
(d’aprés 2) la suite de Cauchy (xn ) est de Cauchy dans E donc convergente
(E est de Banach) limn→∞ xn = x ⇒ limn→∞ yn = limn→∞ T (xn ) = T (x) (
T est borné) donc y = T (x) et =T est fermé.
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2. On appelle spectre résiduel de T l’ensemble σr (T ) des λ ∈ C telque (T −
λIdE ) est injectif mais son image n’est pas dense =(T − λIdE ) 6= E
3. On appelle spectre continu de T l’ensemble σc (T ) des λ ∈ C telque (T −
λIdE ) est injectif, son image est dense =(T − λIdE ) = E et pas fermé
Tλ ◦Tλ? = (T −λIdH )(T ? −λIdH ) = T ◦T ? −λT −λT ? −λλIdH = (T ? −λIdH )(T −λIdH )
).
Soit λ ∈ σ(T ) on a soit Tλ non injective (λ ∈ σp (T )) soit Tλ injective alors Tλ est
à image dense ( =Tλ = H) ce qui implique λ ∈ σc (T ) d’où σr (T ) = ∅
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2.3.2 Spectre d’un opérateur autoadjoint borné
Proposition 15 Soit H un espace de Hilbert et T ∈ L(H) autoadjoint, la norme
de T est donné par
kT kL(H) = sup |hT x, xi|
kxk=1
Preuve 11 Preuve TD
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Remarque 4 1. Un opérateur T : E → F compact est toujours borné. on
note K(E, F ) ⊂ T ∈ L(E, F ) l’ensemble des applications liéaires compactes
de E dans F .
2. T ∈ L(E, F ) est compact si et seulement si l’image T (BF est relativement
compacte (BF est la boule unité ).
Proposition 19
15
1. 0 ∈ σ(T )
2. Toute valeur spectrale λ non nulle est une valeur propre( σ(T ) = {0} ∪
σp (T )) et le sous espace propre Eλ = ker(T − λIdE ) est de dimension finie
3. σ(T ) est dénombrable et s’il est infini, on peut indexer les éléments de
σ(T )\{0} en une suite (λ)n≥1 qui tend vers 0
Preuve 14 Preuve [1] -σ(T ) 6= ∅ ( T est borné) il est dénombrable et toute va-
leur spectrale λ est une valeur propre( σ(T ) = 0 ∪ σp (T )) et le sous espace propre
Eλ = ker(T − λIdE ) est de dimension finie (Théorème 32) les valeurs propres
de T sont rélles et les sous espaces propres sont othogonaux deux à deux ( T est
S
auto-adjoint), soit une base Bλ de Eλ posons B = λ∈σp (T ) Bλ est un système or-
thonormé, il reste à montrer que [B] = H supposons le contraire de cela (c’est à
⊥
dire [B] 6= H ⇔ [B] 6= 0 ⇔ B ⊥ 6= 0 et T |[B]⊥ est compact ( car si on prend un
ensemble borné dans [B]⊥ il est borné dans H alors T (M ) est précompact) alors
T |[B]⊥ admet au moins une valeur propre et cette valeur propre est une valeur
propre de T ces vecteurs propres sont dans [B] et [B]⊥ impossible.Donc [B] = H
∞ ∞ ∞
|λn |2 |hx, en i|2 ≤ kT k2 |hx, en i|2 =
X X X
L’opérateur U x = λn hx, en ien car kU xk2 =
n=1 n=1 n=1
kT k2 kxk2 (car |λn | ≤ kT k) et U (en ) = λn en = T en ∀n ≥ 1 . On a U = T
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Chapitre 3
Introduction
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ii) Si S est un autre opérateur de D(S) → F ,S est une extension de T si
G(T ) ⊂ G(S) et on écrit T ⊂ S.i.e D(T ) ⊂ D(S), Sx = T x, x ∈ D(T )
iii) On définit l’opérateur S +T : D(S +T ) → F avec (S +T )(x) = S(x)+T (x)
T
de domaine D(T ) D(S)
iv) On définit l’opérateur ST : D(ST ) → F avec (ST )(x) = S(T (x)) et
D(ST ) = {x ∈ D(T ) : T (x) ∈ D(S)}
D(T ) = {x ∈ l2 (K) ; ∞ 2 2
n=0 n |xn | < ∞} est non borné
P
Preuve 15 (⇒ ) Supposons que T est fermé alors Γ(T ) = Γ(T ) ; soit (xn )n ⊂
D(T ) qui converge vers x , (T (xn ))n converge vers y , (xn , T (xn ))n ∈ Γ(T ) fermé
alors limn→∞ (xn , T (xn ))n ∈ Γ(T ) ⇒ (x, y) ∈ Γ(T ) (car Γ(T ) est fermé) . alors
x ∈ Γ(T ) et y = T x.
(⇐) Soit (x, y) ∈ Γ(T ) ⇒ ∃((xn ), T (xn ))n ∈ Γ(T ), | limn→∞ (xn ) = x, limn→∞ T (xn ) =
y alors x ∈ D(T ) et y = T x alors Γ(T ) est fermé.
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Exemple 13 E = C([0, 1]) muni de la norme de convergence uniforme k · k∞ et
T défini sur D = C 1 ([0, 1]) par T (f ) = f 0 est fermé à domaine dense (voir Exercice
1 Td 4)
g est orthogonale à toute les fonctions en esaliers dans (espaces des fonctions en
escaliers dans R) qui est dense dans L2 (R) et g = 0 et T est fermable sa fermeture
et S : L2 (R) → L2 (R) définie par S(f ) = f 0 et de domaine H 1 (R)
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Corollaire 4 Si T ∈ L(E, F ) (borné) est inversible alors T −1 est fermé
Proposition 24 — a)Soient S : E → F une application linéaire continue et
T : F → G un opérateur fermé (respectivement fermable) ; l’opérateur T S
est fermé (respectivement fermable).
— b)Soient S : E → F un opérateur fermé (respectivement fermable) et T :
G → F une application linéaire continue injective alors T −1 S est fermé
(respectivement fermable)
rateur T : D(T ) → H défini par T (f )(x) = xf (x) p.p sur DR est dense dans
H (il contient toutes les fonctions continues à support compact R x2 |f (x)|2 dx =
2 2 2
supp f x |f (x)| dx et on a Csupp ⊂ D ⇒ L (R) = Csupp ⊂ D d’où D =
R
=(T )⊥ = ker(T ? )
Proposition 26 Soient H et K deux espaces de Hilbert et T un opérateur défini
par densité, fermé de H et K.
1. (S + T )? = S ? + T ? , ∀S ∈ L(H, K) (borné)
2. Si R est une extension de T , alors R? ⊂ T ? .
3. Si T est injectif et d’image dense, alors (T −1 )? = (T ? )−1
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3.3 Spectre des opérateurs fermés
Définition 40 Soit T un opérteur fermée dans un espace de Hilbert H.
l’ensemble résolvant de T noté %(T ) est l’ensemble des nombres complexes λ ∈ C
tel que l’opérateur : Tλ = T − λIH : D(T ) → H est bijectif de plus son inverse est
continue : %(T ) = {λ ∈ C|Tλ bijetive etTλ−1 = Rλ (T )soit continue}
Le spectre de T est l’ensemble σ(T ) = C\%(T )
Preuve 17
21
avec z = Rλ (T )y.On sait que D(T ) = =(T −1 ), donc Il existe u ∈ =(T ) telque
z = T −1 u. L’équation spectrale ∗ est donc : T −1 x − λ−1 x = (T − λIdE )(T −1 u) =
u − λT −1 u = T −1 (−λu) − λ−1 (−λu). une solution serait x0 = −λu et l’opé-
rateur T −1 − λ−1 IdE est injectif alors la solution x0 = −λu est unique. donc
Rλ (T −1 )((x) existe et unique, on a donc x = Rλ−1 (T −1 )(y) = −λu = −λT (z) =
−λT (z) = −λT Rλ (T )(y). et si x ∈ D(T ) = =T et T −1 (x) − λ−1 x = 0, alors
x = λT −1 (x) ∈ D(T ) et T (x) = λx implique que x = 0 puisque λ est réguliere
pour T . alors L’opérateur T Rλ (T ) est borné sur E car T Rλ (T ) = λRλ (T ) + IdE .
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Bibliographie
[1] D.Lie Cours d’analyse foncctionnelle ave 200 Exercices corrigés, Ellipses 2013.
[2] K. Ammari et H.Skhiri Elements d’analyse fonctionnelle : cours et exercices
acvec solutions , Centre de Publication Universitaire,2011.
[3] B. Bendoukha, (THEORIE SPECTRALE DES OPERRATEURS DANS LES
ESPACES DE HILBERT.) Site internet
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