Règles FB-Calcul Au Feu Des Structures en Béton
Règles FB-Calcul Au Feu Des Structures en Béton
Règles FB-Calcul Au Feu Des Structures en Béton
Règles FB
NORME FRANCAISE P 92-701
décembre 1993
règles FB
méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des structures en béton
E : Calculation method - Calculation method used for forecasting the fire resistance of concrete structures
D : Rechningsregeln - Rechnungsmethode zur Vorplanung des Betonstruckturenbrandverhaltens
Norme expérimentale publiée par l'AFNOR en décembre 1993.
Norme reprenant le DTU Règles de calcul FB d'octobre 1987, sans modifications.
correspondance A la date de publication du présent document, il n'existe pas de norme ou de projet de norme européenne ou
internationale sur le sujet.
Le présent document définit les justificatifs ou vérifications complémentaires à effectuer pour tenir
compte de l'action du feu sur les ouvrages en béton armé ou précontraint confectionnés avec des
granulats normaux.
descripteurs structures en béton, béton armé, béton précontraint, sécurité, protection contre l'incendie, résistance au feu, essai de
comportement au feu, calcul, vérification, caractéristique.
modifications Inclut l'amendement A1 de décembre 2000, qui modifie la norme expérimentale P 92-701 en limitant son domaine
d'application aux bétons de résistance caractéristique inférieure ou égale à 80 MPa paru dans le Cahier 3306
© afnor 1987
liste des membres de la commission d'étude de la méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des
structures en béton
Président
M. Roger DEVARS du MAYNE, Président du Conseil de l'Investissement et de la Recherche, à la Fédération Nationale du
Bâtiment.
Animateur
M. Michel ADAM, Directeur de la Réglementation à l'Union Technique Interprofessionnelle des Fédérations Nationales du
Bâtiment et des Travaux Publics
Rapporteur
M. André COIN, Directeur technique de la Société Auxiliaire d'Entreprises
composition de la commission en 1974
Secrétaire
M. André VERZAT, Directeur technique de la Chambre Syndicale des Entreprises de Maçonnerie et de Béton armé de la
Région Parisienne.
Membres
MM.
ARNAULT, représentant le Centre Technique Industriel de la Construction Métallique
CABRET, représentant le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
BRUNET, représentant l'Européenne d'Entreprises
LOPEZ, représentant la Société Technique pour l'Utilisation de la Précontrainte et l'Office Technique d'Aquitaine
ELICHE, représentant la Société Anonyme de Recherches et d'Etudes Techniques
isbn : 2-86891-111-0
Sommaire
[avant-propos]
chapitre 1 domaine d'application
chapitre 2 notations
chapitre 3 évolution des caractères des matériaux en fonction de la température
3.1 caractères du béton
3.1.1 résistance à la compression
3.1.2 résistance à la traction
3.1.3 coefficient de dilatation
3.1.4 module de déformation longitudinale
3.1.5 conductivité
3.1.6 chaleur spécifique
3.2 caractères de l'acier
3.2.1 aciers pour béton armé
3.2.2 aciers durs pour précontrainte
chapitre 4 distribution de la température dans le béton
chapitre 5 principe des justifications et évaluation des sollicitations
5.1 sollicitations de calcul
5.1.1 sollicitation due aux effets de dilatation d'ensemble
5.2 vérification des sections sous sollicitations normales
1
2
3
4
5.3 éclatement
5.4 règles simples
chapitre 6 règles constructives générales
6.1 joints de dilatation
6.2 dispositions géométriques
6.2.1 planchers et poutres
6.2.2 éléments porteurs
6.3 dispositions de ferraillage
6.4 tolérances d'exécution
chapitre 7 règles constructives par catégories d'ouvrages
7.1 poteaux
7.1.1 règles simples
7.1.2 température du béton et des aciers
7.1.3 autres poteaux
7.2 tirants (cf. § 5.4)
7.3 murs porteurs
7.3.1 règles simples (cf. § 5.4)
7.3.2 températures dans le béton
7.3.3 autres murs
7.4 hourdis sur appuis continus
7.4.1 dispositions constructives
7.4.2 règles simples concernant les dalles et les prédalles en béton armé (cf. § 5.4)
7.4.3 températures dans le béton
7.4.4 autres justifications des dalles ou prédalles en béton armé - dalles et prédalles en béton précontraint
7.4.5 justifications des dalles et prédalles en béton précontraint
7.5 poutres et poutrelles en béton armé ou en béton précontraint
7.5.1 règles simples (cf. § 5.4)
7.5.2 température du béton
7.5.3 autres justifications
7.6 planchers-dalles
7.7 poutres-voiles
7.7.1 règles simples
7.7.2 températures
7.7.3 autres poutres-voiles
7.8 planchers à entrevous céramique ou béton avec dalle coulée en oeuvre
7.8.1 règles simples
7.8.2 autres justifications
7.9 planchers à entrevous en matière plastique alvéolaire
chapitre 8 protection complémentaire
annexe 1 programme de calcul des températures
1
1.1 décomposition de l'élément de construction
1.2 introduction des données
1.3 impressions des résultats
2 programme
2.1 dénomination des variables principales du programme
2.2 liste des instructions
2.3 exemples
annexe 2 vérification par le calcul - exemples
1 poteaux des constructions courantes
2 poutres continues en béton armé à section rectangulaire, armées d'aciers naturels
a) sections en travée (béton comprimé côté face froide)
b) sections sur appuis (béton comprimé côté face chaude)
annexe 3 essai au feu des protections rapportées sur les ouvrages en béton
1 généralités
1.1 objet
1.2 domaine d'application
1.3 définition
1.4 laboratoire d'essai
2 principe
3 appareillage
3.1 four d'essai
3.2 thermocouples
3.3 charge du plancher
4 préparation de l'élément d'essai
4.1 plancher
4.2 protection
Les règles de calcul BAEL et BPEL ont été modifiées pour tenir compte de l'expérience acquise depuis plus de dix ans sur le
comportement à froid des bétons à haute performance et en banalisent ainsi l'usage jusqu'à 80 MPa.
Les règles Feu Béton, quant à elles, ne faisaient aucune référence aux caractéristiques des bétons visés par leur domaine
d'application.
Cette situation ne devant pas laisser supposer que les dispositions à chaud en vigueur peuvent être étendues à l'identique à
tous les domaines des bétons à haute performance, il a donc été proposé, en l'absence de dispositions spécifiques qui
pourraient être élaborées à plus ou moins brève échéance, de limiter l'application des règles FB à la justification des ouvrages
réalisés avec des bétons de résistance caractéristique inférieure ou égale à 80 MPa.
La justification de la résistance au feu des ouvrages réalisés avec des bétons de résistance caractéristique supérieure à 80
MPa peut être obtenue par d'autres moyens prévus par la réglementation en vigueur. Il n'a pas été jugé utile de réactualiser le
texte original sur le plan éditorial, aussi la modification proposée ne touche que les parties concernées par l'extension du
domaine d'application, sauf pour l'article 3,211 qui a été mis à jour en fonction d'un décision antérieure.
chapitre 2 notations
Les notations usuelles des règles du béton armé ou du béton précontraint en vigueur sont complétées comme suit :
° L'indice θ est utilisé pour désigner la valeur prise par un caractère quelconque d'un matériau porté à la température θ.
COMMENTAIRE
Cet indice n'est utilisé que si la valeur du caractère à la température θ diffère de sa valeur aux températures normales de service.
Il est rappelé que, pour le béton :
- la compression et la traction sont distinguées par les indices respectifs c et t ;
- l'indice j désigne l'âge auquel sont évalués les caractères mécaniques.
COMMENTAIRE
La distance utile u ne peut être inférieure à celle qui résulte de l'application des prescriptions des règles du béton armé ou du
béton précontraint en vigueur concernant l'enrobage minimal des armatures.
° Les exigences sont définies par deux lettres et un nombre :
- les lettres précisent la nature de l'exigence :
CF coupe-feu ;
SF stable au feu ;
PF pare-flammes ;
- le nombre précise la durée requise, exprimée en heures.
COMMENTAIRE
Par exemple :
CF 1/2 - 2 - 3 ou 4 heures
SF 1/2 - 1 - 2 - 3 ou 4 heures
PF 1/2 heure.
Les critères permettant de déterminer le degré de résistance au feu des éléments de construction, les méthodes d'essai et
le programme thermique (courbe température-temps normalisée) matérialisant l'action des incendies, sont fixés par l'arrêté
du 21 avril 1983 du Ministère de l'Intérieur.
Ces critères sont :
° la résistance mécanique ;
° l'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds ou inflammables ;
° l'isolation thermique dans le cas d'éléments séparatifs : limitation de l'échauffement de la face non exposée au feu à
140 °C en moyenne ou 180 °C en un point.
Les éléments résistants au feu sont classés en trois catégories :
- stables au feu (SF) pour lesquels le critère 1 est seul requis ;
- pare-flammes (PF) pour lesquels les critères 1 et 2 sont requis ;
- coupe-feu (CF) pour lesquels les critères 1, 2 et 3 sont requis.
Dans chaque catégorie, le classement s'exprime en « degré » en fonction du temps pendant lequel les éléments ont
satisfait aux essais définis dans l'arrêté.
L'évolution de ces résistances et propriétés en fonction de la température est conventionnellement définie par des lignes
brisées dont les points anguleux sont donnés dans les tableaux ci-après.
Il est loisible de substituer à ces données les résultats expérimentaux obtenus dans les laboratoires agréés à cet effet sur les
matériaux effectivement mis en oeuvre mais il est alors nécessaire de solliciter et d'obtenir l'accord de la Commission d'étude
sur les nouvelles valeurs proposées.
L'exploitation à venir par la Commission d'étude de résultats d'essais nouveaux conduira à la publication de feuilles additives
contenant les nouvelles courbes venant se substituer aux anciennes ou les compléter.
Le graphique et le tableau ci-avant ne sont valables que pour les bétons dont la résistance caractéristique est inférieure ou
égale à 60 MPa.
Pour les bétons dont la résistance caractéristique est supérieure à 60 MPa et inférieure ou égale à 80 MPa, et en attente de
justifications expérimentales complémentaires, le coefficient Φb est donné comme indiqué dans le tableau suivant .
On rappelle que les bétons visés par ce présent texte ont des résistances caractéristiques nominales fc28 au plus égales à 80
MPa. Il est toutefois admis que la résistance caractéristique réellement obtenue puisse dépasser cette valeur pour autant que
sa valeur, augmentée de l'écart-type, n'excède pas 88 MPa.
3.1.5 conductivité
COMMENTAIRE
Le fait que les valeurs à la température θ possèdent les mêmes indices que celles à froid n'implique pas une garantie des
caractères mécaniques à la température θ.
Sur la base des normes aciers en vigueur, le tableau suivant donne l'équivalence entre les types d'aciers et les catégories
d'aciers définies par ces normes.
Les normes actuelles (1987) ont abandonné la classification des aciers pour béton armé en « types ».
La correspondance est la suivante :
COMMENTAIRE
Ces courbes résultent d'une exploitation des publications connues de longue date, confirmées par des essais récents pour les
types 1, 2 et 3.
- Les valeurs du tableau concernent des aciers tréfilés agréés par la Commission interministérielle d'agrément des
aciers de précontrainte et élaborés par ailleurs suivant un procédé identique à ceux acceptés en 1978 par cette
Commission.
- Il est admis, à défaut de justifications particulières, de retenir les valeurs du tableau précédent pour les aciers
laminés pour lesquels aucun résultat d'essai n'a été présenté depuis 1972 à la Commission d'études.
figure 8 ensemble fils et torons (résultats d'essais effectués en 1977 et 1978 portant sur l'affaiblissement de la résistance à la
traction
figure 9
La température du béton d'un ouvrage est connue par interpolation lorsqu'elle est déterminée analytiquement suivant les lois
de transmission de la chaleur, pour autant que l'application de cette méthode redonne, pour les formes géométriques les plus
voisines de celles projetées pour lesquelles on disposerait de résultats expérimentaux connus et acceptés par la Commission
d'étude, des valeurs sensiblement égales à celles obtenues au cours des essais.
COMMENTAIRE
A titre d'exemple, la figure 10 donne les températures du béton à différentes profondeurs
(u = 0 - 1,5 cm - 3 cm - 4,5 cm - 7,5 cm) mesurées au cours d'essai portant sur des dalles de différentes épaisseurs,
confectionnées avec des bétons de compositions différentes.
figure 10 température dans une dalle pleine (essais effectués au CSTB, à l'initiative de la Commission d'études, entre 1976 et
1978)
Les zones hachurées représentent les domaines de résultats quand l'épaisseur totale de la dalle, la nature des granulats et les
teneurs en eau du béton sont variables.
avec :
θ température au temps t exprimé en minutes
θo température au temps initial.
La température du côté de la face non exposée est supposée maintenue à la valeur θo .
Un élément de structure placé dans cet état thermique a l'évolution de ses températures en tout point régie par les lois de la
chaleur, dites lois de Fourier
Commentaire
La face exposée au feu est :
- pour les planchers : la sous-face ;
- pour les poteaux : toute la surface ;
- pour les murs ou les poteaux incorporés dans les murs : la ou les deux faces vues suivant que le mur est ou n'est
pas une cloison de compartiments.
Dans le cas d'un problème bidimensionnel, la température τ au point de coordonnées x et y est donnée par l'équation :
Cette équation peut être étudiée par la méthode des différences finies, en procédant à un découpage de la section en
carrés de côtés ∆x = ∆y et à un partage du temps en intervalles :
Les échanges thermiques entre la structure et les ambiances chaudes et froides sont déterminés à partir des coefficients
d'échanges du four normalisé pour les faces correspondantes.
COMMENTAIRE
La température τo au centre d'un carré de côté ∆x placé dans l'ambiance et en contact avec la surface de séparation du solide
le long du carré du côté ∆x portant le numéro i, j, est donnée par la relation :
avec :
αc coefficient de convection : 6 kcal/m² . h . °C
αr coefficient de rayonnement
θ température donnée par la courbe standard
TPC température de la paroi exposée au feu. TPC est donc la valeur moyenne des différentes valeurs le long de
cette paroi
Tm température des maçonneries du four.
La fonction ß est ajustée pour retrouver les résultats déjà obtenus pour des structures semblables.
La valeur ß = 0,85 est actuellement considérée comme convenablement adaptée aux résultats des dalles, murs et poutres, et
elle a été adoptée dans l'établissement des résultats donnés plus loin pour ces ouvrages. C'est en modifiant, en particulier,
cette valeur de ß que l'on peut déterminer par interpolation les températures.
Du côté non exposé au feu, restant à la température θo , le coefficient h est donné par la plus grande des deux valeurs :
0,1
TPF représentant la valeur moyenne de la température de la paroi non exposée, donc de :
Un programme exposé en annexe et établi en tenant compte des considérations précédentes permet l'étude, par cette méthode,
des profils courants.
Des programmes plus évolués, tenant compte de la chaleur de vaporisation de l'eau contenue dans le béton, peuvent,
éventuellement, être envisagés.
Les effets hyperstatiques dus au gradient thermique n'ont pas en général à être pris en compte, en raison des phénomènes
d'adaptation.
COMMENTAIRE
La différence de température entre la face exposée et la face non exposée d'un élément d'ossature conduit, pour ce dernier, à
une variation de courbure qui est, la plupart du temps contrariée par les liaisons hyperstatiques de cet élément. Il en résulte
des efforts internes qui peuvent être calculés mais, à l'état-limite ultime, les rotations des sections plastifiées ont pour effet de
faire disparaître ces efforts.
Ces rotations, qui sont importantes, pourraient entraîner, dans certains cas, la rupture des aciers traversant les sections
plastifiées, ce qui explique les limites données actuellement pour la prise en compte des continuités dans les dalles et les
hourdis (voir art. 7.4) .
° La variation de longueur de chaque élément de la structure est en général contrariée par les éléments environnants
et il en résulte des efforts qui peuvent être calculés.
° La dilatation d'un élément est calculée à partir du coefficient de dilatation linéaire de 10-5 et de la température
moyenne atteinte par cet élément après une durée d'exposition au feu fixée par le critère d'exigence requis.
Le phénomène de fluage thermique transitoire des bétons induit des raccourcissements sous charge, variables avec la
température, qui peuvent être plus importants en valeur absolue que les dilatations. Il est possible d'en tenir compte dans
les justifications.
COMMENTAIRE
On pourra par exemple utiliser les éléments donnés dans les textes cités en référence à l'annexe 4 "références
bibliographiques"
A défaut de calculs plus précis de cette température, les valeurs suivantes peuvent être admises :
tableau sans légende dans: 5.1.1 sollicitation due aux effets de dilatation d'ensemble
COMMENTAIRE
Le cloisonnement crée un obstacle à l'extension du feu et la combustion de la charge calorifique au cours de la montée en
température suivant la courbe standard conduit à une durée maximale du feu en un endroit déterminé. Si cette durée
correspond au critère d'exigence demandé, on peut supposer que l'incendie existe partout simultanément dans un
compartiment. Dans le cas contraire, cela revient à dire, soit que le foyer de l'incendie se déplace dans la zone sinistrée en
affectant à chaque instant une partie seulement de cette dernière, soit que l'incendie ne pourra durer pendant tout le temps du
critère d'exigence, s'il existe partout à la fois, donc que la température moyenne sera celle à la fin du temps réel d'incendie
seulement.
A défaut de calcul plus précis, on peut distinguer :
- les bâtiments courants à densité normale de cloisons et à faible charge calorifique, tels les bâtiments d'habitation,
pour lesquels une longueur de 10 m environ (soit une longueur courante de logement) peut être admise :
- les bâtiments ou les locaux peu cloisonnés et à forte charge calorifique, tels les entrepôts, pour lesquels la longueur
sera la plus petite de celles qui séparent les joints de dilatation prévus et de celles qui séparent les cloisonnements
des compartiments, à moins que des dispositions particulières de compartimentage du feu autres que les
cloisonnements (exutoires de fumée, ...) ne permettent de réduire cette longueur ;
- les immeubles de bureaux, groupes scolaires, hôpitaux, entrepôts à faibles charges calorifiques, parkings, etc. pour
lesquels la longueur sera comprise entre les limites précédentes suivant leurs potentiels calorifiques, leurs
dispositions de cloisonnement et leurs compartimentages au feu.
Il peut, par exemple, être admis, dans les cas courants, de ne prendre que 50 % de la plus petite des deux longueurs entre
joints ou entre cloisons de compartiment. Cette valeur peut être abaissée sans toutefois descendre au-dessous de 25 %,
la longueur retenue devant toujours être au moins égale à 10 m dans le cas de compartiments recoupés par des cloisons
maçonnées ou branchées traversant les faux-plafonds.
Il y a donc tout intérêt à multiplier les joints de dilatation et à leur donner une largeur suffisante, calculée en fonction de
la dilatation d'ensemble probable.
Cependant, les impératifs résultant de la protection au feu ne doivent pas conduire à projeter des structures dont la
conception serait médiocre vis-à-vis des sollicitations courantes. Il est donc parfois plus constructif de ne pas prévoir
trop de joints, quitte à prendre en compte les effets de dilatation d'ensemble dans la structure et leurs conséquences dans
les maçonneries telles que les murs formant coupe-feu (par exemple en les armant pour résister aux conséquences de
cette dilatation ou en les entourant par des joints spécialement traités de façon à les mettre à l'abri des efforts
correspondants). Il paraît, par contre, toujours possible de donner aux joints de dilatation la largeur requise.
Dans les justifications relatives aux bâtiments courants, lorsque les distances entre joints n'excèdent pas les valeurs
fixées par les règles en vigueur, il est admis de ne pas tenir compte des effets de dilatation d'ensemble.
COMMENTAIRE
Le comportement constaté au cours d'incendies réels de bâtiments courants permet d'admettre pour ces derniers que, lorsque
les prescriptions des Règles de béton armé concernant la fréquence des joints de dilatation sont satisfaites, il n'y a pas lieu de
tenir compte, dans le calcul des structures et dans les dispositions constructives, des effets de dilatation d'ensemble au cours
d'un incendie.
Les joints de dilatation des superstructures doivent cependant avoir une largeur minimale.
COMMENTAIRE
Par exemple, 2 cm pour 2 heures d'exigence au feu avec règle proportionnelle sur la température moyenne pour les critères
d'exigence de durée différente.
1
Pour le béton, le diagramme contraintes-déformations est le diagramme parabole-rectangle ; l'ordonnée maximale de ce
diagramme est prise égale à :
avec :
Φb coefficient défini à l'article 3.1.1 , la température à prendre en compte étant la température caractéristique de la zone
comprimée :
- dans le cas d'un poteau ou d'un voile, cette température est la température moyenne ;
- dans le cas d'une poutre, le moment résistant sur appuis peut être évalué en remplaçant la largeur réelle de la zone
comprimée par une largeur fictive, obtenue en affectant à chaque surface de béton élémentaire le coefficient Φb qui
lui revient. Le calcul peut alors être effectué avec Φb = 1 pour ce nouveau coffrage
Commentaire
Pour certaines poutres, il est nécessaire de procéder en outre à des vérifications à l'effort tranchant (voir art. 7.5.3) .
Il est possible de substituer au diagramme parabole-rectangle un diagramme rectangulaire (de largeur
) dans les conditions définies par les Règles en vigueur pour le béton armé et pour le béton précontraint
fcj résistance caractéristique du béton à la compression, au jour j de l'incendie (conformément à l'usage, on admet
j > 90 jours).
γb = 1,3
COMMENTAIRE
Etant donné le caractère instantané de l'incendie, le coefficient 0,85 n'a pas à être pris en compte dans la vérification.
Prendre pour γb la valeur 1,3, au lieu de 1,15 pris en compte par les Règles BAEL pour les situations accidentelles, est justifié
par la dispersion résultant de la courbe de l'article 3.1.1
figure 13
2
Pour les aciers de béton armé ou de précontrainte, les diagrammes contraintes-déformations se déduisent des diagrammes
conventionnels (ou, éventuellement, des diagrammes réels) utilisés pour les calculs à la température ambiante par une affinité
parallèle à l'axe Oσs et de rapport Φs , la valeur de ce rapport étant définie :
- pour les aciers de béton armé, à l'article 3.2.1.2 ,
- pour les aciers de précontrainte, à l'article 3.2.2.1 .
Le coefficient partiel de sécurité γs est pris égal à 1. Les diagrammes de calcul sont ainsi rapportés à une limite
d'élasticité réduite :
COMMENTAIRE
Le diagramme de calcul des aciers est conventionnellement défini par la figure 14 . D'autres diagrammes peuvent être utilisés
dans les conditions prévues par l'article A 2.2.2 des Règles BAEL .
figure 14
3
La sollicitation résistante correspond à un diagramme des déformations de la section passant au moins par l'un des pivots A,
B ou C définis par la figure 15 .
figure 15
COMMENTAIRE
Les diagrammes conventionnels des aciers de précontrainte à la température ambiante sont définis dans les Règles BPEL .
A défaut de renseignements précis, le raccourcissement de 3,5 %o a été supposé non affecté par la température.
4
Lorsque la justification des critères d'exigence est entreprise par le calcul, on peut admettre qu'elle est satisfaite si les résultats
obtenus ne s'écartent pas de plus de 5 % de ceux exigés.
5.3 éclatement
Les matériaux servant à la confection du béton, leurs dosages respectifs et les procédés de mise en oeuvre doivent être
choisis de manière à éviter que les éclatements prématurés du béton n'aient des conséquences préjudiciables à la tenue des
ouvrages.
COMMENTAIRE
Le phénomène d'éclatement étant encore mal connu, certaines précautions complémentaires sont nécessaires pour des
ouvrages particuliers ou spéciaux.
L'éclatement peut avoir pour conséquence de faire disparaître une partie de béton dont l'existence est nécessaire à la stabilité.
Il a aussi pour effet d'accélérer les phénomènes de transmission thermique.
Le respect des règles de l'art concernant la confection du béton permet d'atteindre l'objectif précédent pour tous les ouvrages
respectant les règles simples précisées plus loin par nature d'ouvrage.
La justification de dispositions de coffrage et de ferraillage différentes de celles résultant de l'application des règles simples
est à effectuer pour les poutrelles et poutres, en admettant que l'éclatement peut localement mettre un acier à nu, dans une
seule section droite.
COMMENTAIRE
A ce sujet, il est rappelé qu'un grillage de protection est nécessaire dès que u ≥ 7 cm, indépendamment des armatures de peau
que l'on peut être amené à prévoir dans les justifications à la température ambiante.
Les vérifications effectuées conformément aux articles 5.1 et 5.2 doivent alors être complétées par une vérification effectuée
comme suit :
- la sollicitation agissante de calcul est prise égale à :
avec :
(G1 ) ensemble des charges permanentes
(G2 ) poids propre du plancher concerné lorsque l'élément vérifié est un élément fléchi.
Les autres notations sont celles de l'article 5.1 :
COMMENTAIRE
La valeur G1 - 0,05G2 correspond en fait à (G1 - G2 ) + 0,95G2 , car on diminue le poids propre du plancher concerné de 5 %
pour tenir compte de sa perte d'eau.
- la résistance d'une section droite est justifiée en supprimant l'acier de plus grande capacité parmi ceux placés au
voisinage du contour.
- il a été justifié que les règles de confection du béton en vue de limiter le risque d'éclatement étaient respectées.
COMMENTAIRE
Ces règles seront publiées ultérieurement.
COMMENTAIRE
Pour le maillage réduit, se reporter à l'article 6.3 .
Dans le cas des poutrelles, les zones sensibles sont :
- le voisinage des aciers inférieurs en travée ;
- la zone de béton comprimé sur appui.
figure 16
figure 16
figure 17
° l'isostatisme des pièces, car la continuité sur appui intervient dans la transmission des efforts à l'aide des aciers
supérieurs qui sont moins affectés au cours d'un incendie :
figure 18 plancher
° les talons trop grêles et les parois trop minces ; l'examen des courbes de température dans une section droite montre en
effet que les parties les plus chaudes sont les angles saillants, et que la température affecte d'autant plus un élément qu'il est
plus élancé .
figure 19
Les structures peuvent cependant comporter des clavetages de principe sous réserve que ceux-ci soient traités de façon
appropriée pour répondre à la notion de coupe-feu.
Il est possible aussi de concevoir des structures isostatiques, sous réserve que la notion de coupe-feu soit satisfaite aux
appuis et que la stabilité au feu soit obtenue par l'enrobage des aciers ou par une protection extérieure.
Par contre, lorsque les phénomènes de dilatation d'ensemble sont prépondérants, l'aptitude à la déformation des
structures paraît être un élément favorable.
Lorsqu'il est indispensable de réaliser des appuis feuillure dans une zone pouvant être exposée au feu, il faudra, à défaut de
protection complémentaire, maintenir par un ferraillage de principe les arêtes de béton dont l'épaufrure ou l'éclatement pourrait
conduire à la ruine de l'ouvrage, les aciers principaux étant placés avec les enrobages nécessaires .
figure 20
COMMENTAIRE
De même, il est souhaitable de concentrer les éléments de contreventement longitudinaux au centre des blocs entre joints de
dilatation.
figure 22
Il est nécessaire, lorsque la distance utile des premiers aciers porteurs dépasse 7 cm, de prévoir un treillage de protection,
enrobé de 1,5 cm de béton, dont la maille soit telle qu'on ne dépasse pas 10 cm dans un sens, le diamètre n'étant pas
significatif.
COMMENTAIRE
Au-delà d'une certaine épaisseur d'enrobage, il a toujours été constaté, au cours d'incendies réels, des éclatements prématurés
du béton venant compromettre rapidement l'effet recherché par l'enrobage.
Il est rappelé qu'une distance utile trop importante peut n'être pas conseillée pour le bon comportement de l'ouvrage sous ses
sollicitations quotidiennes.
Les dalles et poutres ne doivent pas être dépourvues d'armatures sur leur face exposée au feu.
COMMENTAIRE
Il paraît souhaitable, même lorsqu'ils ne sont pas justifiés par le calcul, de prévoir systématiquement, en sous-face des poutres
ou dalles, des aciers venant s'ancrer dans les appuis .
figure 23
Les aciers dont la prise en compte n'est pas nécessaire dans les justifications de stabilité au feu doivent être placés au
voisinage des parois exposées.
COMMENTAIRE
Ce motif conduit à maintenir près des parois les aciers placés dans les éléments pour des raisons de pourcentage (poteaux,
voiles) et non déterminés pour équilibrer des efforts calculés. Il faut ajouter qu'une telle règle présente, en outre, l'avantage
que l'ouvrage reste convenablement ferraillé pour ses sollicitations courantes .
figure 24
COMMENTAIRE
La position du ferraillage est primordiale et il est nécessaire de procéder à un calage efficace de celui-ci.
7.1 poteaux
- un poteau carré,
- un poteau rectangulaire b = 5a,
Pour les valeurs du rapport b/a comprises entre 1 et 5, la section de béton minimale admissible en fonction de la durée de
résistance au feu recherchée est déterminée par interpolation linéaire.
COMMENTAIRE
La règle d'interpolation est à effectuer sur l'aire de la section du poteau en fonction du rapport b/a .
figure 25
Pour les poteaux situés de part et d'autre d'un joint de dilatation de moins de 20 mm de valeur nominale et susceptibles d'être
cernés par le feu, les sections minimales sont définies comme si le joint n'existait pas .
figure 26
Les poteaux ronds peuvent être traités suivant les règles applicables aux poteaux carrés de même surface.
tableau des températures moyennes du béton (et des aciers) de poteaux pour des distances u à la paroi libre en fonction de la
durée d'exposition au feu
Le premier chiffre est donné pour une épaisseur de béton de 18 cm, le second pour une épaisseur de béton de 50 cm.
Pour une épaisseur de béton comprise entre ces deux valeurs, la température moyenne, à distance u fixée, est définie par une
interpolation linéaire.
Pour des distances utiles intermédiaires entre les valeurs du tableau, les températures sont également définies par une
interpolation linéaire.
Enfin, la distribution de la température n'est pas uniforme le long du contour.
Une variation d'allure parabolique, donnant un coefficient de pondération de 1,2 pour la température aux angles et de 0,9 sur
les axes de symétrie d'une face sur la valeur de la température du tableau, peut être admise comme l'indique la figure 27 .
figure 27
COMMENTAIRE
Il peut être utile de connaître la température au centre d'un poteau. Le tableau suivant en donne quelques valeurs pour
certaines sections de poteaux .
La stabilité peut également être justifiée par les méthodes exposées au chapitre 5 , en utilisant les distributions de températures
données pour les poteaux à l'article 7.1.2 .
Toutefois, dans le cas de tirants en béton armé qui comporteraient des recouvrements dans la zone exposée au feu, les valeurs
de distances utiles du tableau ci-dessus sont à maintenir.
COMMENTAIRE
Cette restriction concernant le respect de distance utile minimale provient de l'incertitude que l'on a sur la conservation de
l'adhérence. Il est logique d'admettre que les frettages renforcés permettent d'assouplir cette condition.
COMMENTAIRE
Dans le cas de parois de gaines et de murs non porteurs, on se réfère aux épaisseurs prévues pour les dalles à l'article 7.4.2 .
Pour des valeurs intermédiaires (durée et distance utile), les températures sont obtenues par interpolation linéaire.
Ces murs ont cependant une épaisseur supérieure à 8 cm et, lorsqu'ils doivent être coupe-feu, leurs épaisseurs sont au moins
égales à celles données à l'article 7.3.1 .
7.4.2 règles simples concernant les dalles et les prédalles en béton armé (cf. § 5.4)
COMMENTAIRE
Il est rappelé que les règles simples sont globales et qu'en cas de doute sur l'interprétation des possibilités d'interpolation, il y
a lieu de recourir au calcul.
Ces règles simples ne s'appliquent qu'aux locaux pour lesquels la norme NF P 06-001 définit les charges d'exploitation ou
donne des indications permettant de les définir.
COMMENTAIRE
La méthode forfaitaire des Règles de calcul du béton armé s'applique, mais sans envisager le cas de travée totalement
déchargée.
figure 29
fonction de la valeur de
Ces règles simples ne s'appliquent pas aux dalles dont les armatures en travée sont du type 3 ou 4 lorsque la durée de
résistance au feu demandée est supérieure à une heure.
I isostatique/H hyperstatique
Dans le cas de dalles portant dans un seul sens, les règles précédentes ne concernent que les aciers porteurs.
Dans le cas de dalles portant sur trois ou quatre côtés, la même vérification doit être faite pour deux lits porteurs.
COMMENTAIRE
Il est rappelé que les aciers placés soit pour respecter un pourcentage minimal ou une condition de non fragilité, soit pour
répartition ne sont pas soumis aux règles précédentes.
COMMENTAIRE
Ces observations sont notamment à prendre en compte pour la détermination de la longueur des chapeaux et du moment
maximal en travée.
Des aciers complémentaires assurant la résistance au feu et placés au-dessus des aciers principaux peuvent être
incorporés dans la prédalle ou placés ultérieurement sur celle-ci.
COMMENTAIRE
Pour respecter la règle de l'article 7.4.1 , les aciers de la prédalle doivent être ancrés sur appuis ; la section ainsi ancrée doit
représenter le 1/6 de la section totale, aciers complémentaires compris.
figure 30
Pour des valeurs intermédiaires de u, les températures sont obtenues par interpolation linéaire.
La figure 31 donne quelques valeurs de température moyenne du béton en fonction de la durée, en heures, d'exposition au
feu des hourdis en béton.
figure 31
Dans le cas de joints entre prédalles (à l'exclusion de ceux de plus de 20 mm de largeur), les températures sont déterminées en
supposant que les joints n'existent pas .
7.4.4 autres justifications des dalles ou prédalles en béton armé - dalles et prédalles en béton précontraint
Ces éléments peuvent être calculés suivant les indications du chapitre 5 à l'aide des températures estimées suivant
l'article 7.4.3 . Les prescriptions de l'article 7.4.2.3 restent applicables.
COMMENTAIRE
Pour les prédalles, les règles de dérogation aux coutures (issues des Règles BAEL ou des Avis Techniques) sont applicables.
Les cas de charges à envisager pour les structures hyperstatiques sont précisés à l'article 7.4.2.2 .
L'épaisseur minimale pour satisfaire le critère 2 du coupe-feu est la même que celle à l'article 7.4.2 .
La vérification consiste à s'assurer que la demi-somme des moments ultimes sur appui ajoutée au moment ultime en travée
équilibre bien le moment provoqué par les charges appliquées et que la longueur des barres correspond bien à la courbe de
moments qui en résulte.
COMMENTAIRE
Lorsque les efforts normaux provoqués par les effets de dilatation sont à prendre en compte, des justifications en flexion
composée sont nécessaires.
tableau sans légende dans: 7.4.4 autres justifications des dalles ou prédalles en béton armé - da ...
L'appellation treillis soudés TS' vise les treillis soudés spéciaux utilisés comme armatures supérieures sur appuis et dans
lesquels les fils transversaux se réduisent à un ou plusieurs fils soudés au voisinage immédiat des extrémités des fils
constituant les chapeaux ; dans les treillis TS', le rôle joué par les soudures se ramène donc à celui d'ancrages d'extrémité.
Aucune restriction n'est apportée à la prise en compte d'un moment hyperstatique sur l'appui d'une dalle d'épaisseur h, si elle
présente une épaisseur suffisante dans les travées adjacentes à cet appui.
Dans le cas contraire, on peut justifier de la stabilité en supposant que le moment de continuité hyperstatique est nul.
COMMENTAIRE
A défaut de justification plus précises, la règle est réputée respectée si l'épaisseur h vérifie l'inégalité suivante (extraite de
l'article des Annales de l'ITBTP TMC 215 de mars 1978) :
avec L demi-somme des portées réduites de Caquot de part et d'autre de l'appui, en mètres ; ao b o et h o sont donnés par le
tableau suivant en fonction du critère d'exigence :
tableau sans légende dans: 7.4.4 autres justifications des dalles ou prédalles en béton armé - da ...
Une autre méthode consiste à justifier de la stabilité travée par travée de la dalle continue, en admettant sur les appuis
hyperstatiques l'existence de rotules du type rigide-plastique, caractérisées par Ωr , et en prenant obligatoirement en
considération le phénomène de gradient résultant de la distribution des températures dans la dalle, contrairement à la
simplification admise à l'article 5.1 .
COMMENTAIRE
On utilisera à cet effet toute méthode de calcul en plasticité, par exemple celle donnée dans les Annales de l'ITBTP TMC 215
de mars 1978.
Les planchers allégés par incorporation d'isolants noyés dans le béton et les planchers mixtes avec bacs métalliques
collaborants ne sont pas prévus dans le présent DTU.
Les degrés F - exprimés en heures - des critères d'exigence (coupe-feu et stabilité au feu) sont réputés obtenus pour les
poutres et poutrelles, lorsque les dispositions minimales des tableaux ci-après sont observées.
COMMENTAIRE
Il s'agit de la contrainte tangente conventionnelle, telle qu'elle est définie par les Règles BAEL .
figure 32
COMMENTAIRE
Les poutres à talon que l'on rencontre généralement sont de dimensions très variables et il est difficile de définir des règles
simples couvrant tous les cas.
On constate en particulier qu'il est intéressant de justifier par le calcul les poutres pour des degrés supérieurs à 1 h 30.
Les dimensions des talons, hauteur et largeur, peuvent varier, l'épaisseur de l'âme étant souvent le critère fondamental. La
répartition des armatures peut également être différente, quant au nombre de lits et au nombre de barres par lit. Il faut alors
procéder aux justifications par le calcul.
Ces règles simples ne s'appliquent qu'aux locaux pour lesquels la norme NF P 06-001 définit les charges d'exploitation, ou
donne des indications permettant de les définir.
COMMENTAIRE
La méthode forfaitaire des règles de calcul de béton armé s'applique, sans envisager le cas de travée totalement déchargée.
Une interpolation linéaire est utilisée pour définir les valeurs des quantités :
Lorsque le ferraillage comporte deux barres par lit, celles-ci doivent être rapprochées au maximum du centre, en ne laissant
entre elles que la distance nécessaire à un bon enrobage (3 cm par exemple pour les aciers béton armé et 3 à 5 cm pour les
monofils).
COMMENTAIRE
Il est recommandé de :
- concentrer les aciers vers le centre de la poutre en évitant de placer les aciers de gros diamètre dans les angles,
- augmenter le nombre de lits d'acier,
- équilibrer une partie de l'effort tranchant par des épingles ou étriers et de ne pas utiliser uniquement des cadres
voisins de la surface du béton,
- prolonger sur l'appui une partie du ferraillage inférieur.
Dans le cas de joints entre poutrelles ou entre bacs, ceux (de dilatation) de plus de 20 mm de valeur nominale étant toutefois
exclus, les règles simples peuvent être appliquées à partir des sections obtenues en supposant que le joint n'existe pas
figure 33
COMMENTAIRE
Pour un joint de dilatation, il est nécessaire de se préoccuper de ses variations dimensionnelles prévisibles et d'en tenir
compte dans les justifications de stabilité au feu.
figure 34
COMMENTAIRE
La température du béton peut être déduite en tout point par interpolation linéaire avec les valeurs des températures indiquées
dans le tableau pour les points voisins.
Ces températures ont été calculées pour la zone courante des poutres et poutrelles. Près des appuis des poutrelles sur poutres
ou murs et des poutres sur murs ou trumeaux, les températures sont différentes car la diffusion thermique n'est pas la même
qu'en zone courante.
A défaut de justifications plus précises, on peut admettre une diminution des températures indiquées pour les parties
courantes sur une distance à l'appui de 2 h1 , le coefficient de minoration étant au maximum de 0,9, comme l'indique la figure .
figure 35
figure 36
Pour calculer Ð1 et Ð2 , les résultats donnés pour les dalles et poteaux dans les chapitres antérieurs sont utilisés.
La longueur des barres est vérifiée d'après la courbe de moment correspondant au schéma de rupture. Le diagramme d'effort
tranchant en est déduit et donne Vθ sur appui une fois déduite la transmission directe.
Pour l'effort tranchant, si la largeur d'âme du profil est supérieure ou égale à celle du tableau donné à l'article 7.5.1 , il n'est
pas nécessaire de procéder à d'autres vérifications que celles demandées dans ce même article pour la cote u 1 du tableau. Si la
largeur d'âme du profil est inférieure à celle du tableau donné à l'article 7.5.1 , les deux vérifications suivantes doivent être
effectuées :
° La contrainte tangente conventionnelle τθ doit satisfaire la condition :
fcjθ correspondant à la température θ mesurée au point caractérisé par les distances b o /4 et h 1 /2 définies sur la figure
ci-dessous .
figure 37
Dans le cas de la précontrainte, l'effort tranchant à prendre en compte est l'effort tranchant réduit.
° Les armatures d'effort tranchant doivent vérifier la formule suivante :
dans laquelle :
At = section d'un brin d'une file d'armatures transversales (cadres, étriers, ou épingles), ces armatures étant
perpendiculaires à la ligne moyenne
ϑs = coefficient d'affaiblissement des caractères mécaniques du brin envisagé, compte tenu de sa température à
la hauteur h1 /2
st = écartement entre les files d'armatures transversales successives.
7.6 planchers-dalles
Du point de vue de leur résistance au feu, les planchers-dalles sont traités comme les hourdis sur appuis continus (art. 7.4) .
7.7 poutres-voiles
7.7.2 températures
Suivant les cas, et notamment selon les parties de la construction exposées au feu, les considérations relatives aux poutres ou
aux murs exposées ci-avant doivent être appliquées.
COMMENTAIRE
Dans le cas d'un enduit plâtre ordinaire, mis en oeuvre conformément au DTU n° 25.1 , et pour des planchers dont l'épaisseur
totale est supérieure à 14 cm et l'entraxe des poutrelles inférieur ou voisin de 0,60 m, les résultats des essais permettent de
fixer les valeurs suivantes de l'épaisseur de l'enduit :
Ces chiffres peuvent être appliqués aux planchers comportant un hourdis d'au moins 4 cm coulé sur les entrevous. Pour des
durées supérieures à 1 h 1/2, le plâtre projeté ou les plâtres spéciaux de protection incendie sont conseillés car ils donnent des
résultats plus homogènes, notamment en ce qui concerne l'adhérence.
En outre, dans le cas « 1/2 h », le fait de ne pas mettre d'enduit (épaisseur = 0) est conditionné pour le respect des
dispositions suivantes :
- moment sur appui ≥ 15 % du moment isostatique (Mo ) dans le cas de poutrelles en béton armé à entrevous
céramique ou béton,
- 3 fils au moins par poutrelle dans le cas de poutrelles en béton précontraint à entrevous céramique.
7.8.2.1 cas de planchers à entrevous en béton sans protection rapportée avec entraxe des poutrelles inférieur à 70 cm
- L'étanchéité aux flammes est réputée satisfaisante si un treillis soudé est placé dans le béton coulé en oeuvre et si
la stabilité au feu est vérifiée.
- La vérification de l'isolation thermique vis-à-vis du critère CF est faite en prenant en compte l'épaisseur totale du
béton restant en place au temps considéré. Les règles simples peuvent être utilisées.
- Stabilité au feu :
- pour le degré 1/4 heure, on assimile le plancher à une dalle pleine ;
- pour les degrés 1/2 heure et 1 heure, le calcul des températures dans la partie inférieure de la poutrelle
(armature) se fait en 2 temps, et en différenciant les entrevous par leur hauteur :
figure 38
b) entrevous de hauteur ≥ 16 cm
La paroi inférieure reste en place, 30 min. Calcul de 0 à 30 min par assimilation à une dalle évidée et à partir de
30 min, en utilisant le contour résiduel (fig. 38) .
Dans le cas des entrevous en céramique, le calcul s'effectue en utilisant le seul contour résiduel (fig. 38) depuis le début.
COMMENTAIRE
Ces dispositions résultent d'essais effectués en 1985 au CSTB.
COMMENTAIRE
Les planchers à entrevous comportant à leur sous-face un enduit protecteur d'épaisseur suffisante es sont à considérer comme
une dalle pleine d'épaisseur égale à la hauteur totale du plancher (en conservant le poids réel pour le calcul des efforts), y
compris l'épaisseur de l'enduit (avec ses caractéristiques thermiques) ou l'épaisseur équivalente de béton définie au chapitre 8
(fig. 39) . Dans ce cas, l'article 5.3 ne s'applique pas.
figure 39
COMMENTAIRE
L'assimilation des planchers à entrevous à une dalle pleine peut être faite sans tenir compte de la restriction apportée à la prise
en compte des moments de continuité hyperstatique provenant de la nature des rotules plastiques, et, en particulier, des
nuances d'acier utilisées.
Pour le plâtre ordinaire, une épaisseur es de 1,0 cm peut être considérée comme suffisante, 1,5 cm pour un enduit de mortier.
Les règles simples des poutres et poutrelles ou dalles peuvent être appliquées à ce coffrage associé.
La stabilité de ces planchers peut également être justifiée par le calcul et suivant les méthodes du chapitre 5 .
Par dérogation aux règles des poutres et poutrelles, aucune justification n'est à fournir pour l'effort tranchant.
La stabilité au feu est justifiée selon la procédure définie au chapitre 5 , les températures étant calculées suivant les
indications du chapitre 4 . Le calcul des températures s'effectue sur le coffrage d'origine augmenté de l'épaisseur
équivalente du béton déterminée par l'essai susvisé.
A défaut, le calcul des températures peut être effectué directement en tenant compte des caractères physico-chimiques
du béton et du matériau de protection rapportée, et en négligeant l'eau libre contenue dans ce matériau.
COMMENTAIRE
Le recours à ce type de calcul ne dispense pas des justifications demandées au premier paragraphe de ce chapitre.
L'épaisseur eo de la protection est la plus petite des deux valeurs suivantes : épaisseur moyenne et épaisseur minimale de la
protection, augmentée de 2 mm.
Si un faux-plafond a fait l'objet d'essais dans un laboratoire agréé, sa prise en compte est admise. Si ce faux-plafond à mettre
en oeuvre est conforme dans sa disposition et son mode de fixation aux conditions de ces essais, on le fait intervenir pour
une part dans la durée de résistance au feu de l'ensemble, pour autant que les éléments qui peuvent lui être incorporés
(gaines, luminaires, etc.) représentent les mêmes caractères de stabilité et d'isolement.
La prise en compte d'un faux-plafond reste cependant soumise à l'accord du maître d'ouvrage qui s'engage ainsi à en assurer la
maintenance.
- 1 re ligne λ, c, π, ∆x, ß :
avec :
λ(DAO) conductivité thermique du béton à 0 °C : 1,4 kcal/h en °C
c(C) chaleur spécifique du béton : 0,22 kcal/kg . °C
ρ(Ro ) masse volumique du béton : 2 400 kg/m³
∆x(DELX) côté la maille en cm (valeur entière ou non)
ß(BETA) coefficient intervenant dans le coefficient global d'échange du four.
- 2 e ligne L, M, N, ICOD :
avec :
L nombre d'intervalles de temps pour lesquels on désire faire imprimer les résultats
M nombre de colonnes du tableau
N nombre de lignes du tableau
ICOD = 0 si l'on ne veut pas sortir les résultats exacts des températures dans l'élément mais leurs valeurs
approchées
= 1 si l'on veut sortir les températures calculées au centre de chaque maille dans une zone particulière
- 3 e ligne : 1er temps demandé
- 4 e ligne : 2e temps demandé
- quand la température TPF dépasse 140 °C, la machine imprime le temps correspondant ; de même quand TPFM
dépasse 180 °C.
2 programme
NOTE
(1)Les listings sont disponibles sur le document imprimé
2.3 exemples
2.3.1 dalle
Remarque : les exemples donnés ne correspondent pas à des dimensions vraisemblables pour des ouvrages en béton armé. Ils
ont pour but de faire comprendre l'utilisation du programme (1) .
y est tiré de la relation Nbc = Nsθ , d'où z = d - 0,4y avec d hauteur utile.Le moment résistant en travée est défini par :Mt, θ
= Nsθ . z
d'où
ety = 2,5 (d - z)
La valeur de fc θ est tirée de la relation
annexe 3 essai au feu des protections rapportées sur les ouvrages en béton
1 généralités
1.1 objet
Observer la tenue au feu d'une protection rapportée d'épaisseur eo sur un ouvrage en béton armé quand il est soumis à
l'échauffement normalisé d'incendie, et déterminer les épaisseurs équivalentes e' de béton pour cette protection rapportée.
Ces épaisseurs équivalentes e' sont utilisées pour le calcul des températures dans les différentes parties des constructions en
béton.
Pour chaque épaisseur, eo , de protection, les épaisseurs équivalentes e' sont déterminées par un essai ou par interpolation si
des résultats d'essais encadrent cette valeur.
1.3 définition
épaisseur équivalente de béton
Epaisseur e' de béton qui assure, à un temps d'échauffement donné, la même isolation thermique que l'épaisseur de protection
eo .
2 principe
Comparaison des températures dans un élément typifié en béton muni de sa protection avec celles calculées dans le même
ouvrage muni d'une épaisseur équivalente de béton ajoutée aux cotes de coffrage.
COMMENTAIRE
L'ouvrage typifié est un plancher nervuré en béton armé.
Sa forme, plancher et poutres, permet d'observer la bonne tenue mécanique dans différents cas de configuration et les
résultats doivent être transposables aux différentes parties d'ouvrages similaires.
L'essai apporte la preuve de la bonne tenue mécanique de la protection, c'est-à-dire adhérence, accrochage, système de
montage, etc. et de son bon comportement au feu. Il précise les températures atteintes à la surface du béton et à 2 cm de
profondeur dans le béton. Ces températures permettront de déterminer des épaisseurs de béton e' équivalentes à l'épaisseur de
protection eo pour la distribution des températures dans l'ouvrage à différents temps normalisés de résistance au feu.
3 appareillage
3.2 thermocouples
Les thermocouples sont du type nickel-chrome/nickel allié :
- pour les températures du four, leur diamètre est compris entre 0,75 et 1,5 mm ;
- pour les températures du plancher, leur diamètre est inférieur ou égal à 0,7 mm.
Des thermocouples sous gaine peuvent être utilisés à condition que leur sensibilité ne soit pas plus faible et que leur
constante de temps ne soit pas plus élevée que celles des thermocouples à fils nus.
4.1 plancher
Il est constitué d'une dalle pleine et de deux nervures de section trapézoïdale et parallèles à la grande dimension de la dalle.
COMMENTAIRE
Pour permettre à chacun des laboratoires d'adapter cet ouvrage à la géométrie de son four d'essai, seules certaines dimensions
et formes sont imposées, les autres étant laissées au gré des laboratoires.
Dans le cas de matériaux utilisés exclusivement sous des dalles planes, la dalle nervurée d'essai peut être remplacée par une
dalle pleine et sans nervure, ayant pour dimensions :
- longueur : supérieure ou égale à 4 m ;
- largeur : supérieure ou égale à 2,95 m ;
- épaisseur : 140 mm.
Les autres conditions de réalisation restent celles définies ci-après.
L'exclusivité d'utilisation du matériau sur les dalles planes sera indiquée dans le procès-verbal de l'essai.
longueur du plancher
Libre, mais en accord avec la longueur minimale des nervures. (Pour être en accord avec la norme ISO R 834, il est
souhaitable que la longueur totale du plancher soit supérieure ou égale à 4 m).
largeur du plancher
Supérieure ou égale à 2,95 m.
épaisseur du plancher
Dans la partie médiane entre les nervures : 140 mm.
Dans les parties latérales, à l'extérieur des nervures : 100 mm.
section des nervures
Par rapport à la partie médiane : hauteur 300 mm, largeur à la base 140 mm.
entraxe des nervures
1,45 m.
longueur des nervures
Supérieure ou égale à 3,20 m (elle doit permettre l'appui de la dalle au-delà des nervures).
extrémités des nervures et de la dalle
Non encastrée.
Le coffrage est réalisé en tôle d'acier. Avant la coulée du béton, il est enduit de différents produits de démoulage, comme
indiqué ci-dessous.
Le coffrage est divisé en trois zones sur sa longueur (longueur de la zone centrale : 1,20 m) sur chacune desquelles est
appliqué un produit de décoffrage des trois familles suivantes :
- huile soluble,
- émulsion,
- cire.
COMMENTAIRE
Ceci permet d'observer l'influence éventuelle des produits de décoffrage sur la tenue au feu de la protection.
Lorsque le demandeur d'essai a un doute quant à cette influence, il peut effectuer au préalable des essais de vérification de
tenue au feu de la protection sur dallettes (cf. § 8.4 en annexe sur les caractéristiques de l'essai) avec les trois produits de
décoffrage, dans le même laboratoire.
Une chute importante de la protection dans la zone centrale conduirait à une impossibilité d'exploitation de l'essai (cf. § 5.5, 6
et 8.4) .
La famille du produit de décoffrage appliqué dans la zone centrale est choisie par le demandeur de l'essai et il est précisé dans
le procès-verbal d'essai. Tout autre état de surface peut être demandé, notamment l'application d'un seul produit de décoffrage
ou l'utilisation d'une autre nature de coffrage, mais les résultats ne sont évidemment applicables qu'à ce cas, qui doit être
précisé dans le procès-verbal d'essai.
Le plancher est confectionné avec un béton traditionnel de granulats silico-calcaires et un dosage en ciment CPA 55 de
350 kg/m³. Le dosage en eau doit être ajusté pour obtenir une plasticité du béton frais mesurée au cône de 6 à 8 cm. Les
qualités du béton sont mesurées par des essais à 7 - 28 et 90 jours.
Le plancher doit être conservé pendant au moins 60 jours dans le hall à l'abri des intempéries avant la mise en place de la
protection.
La teneur en eau du béton est mesurée au moment de l'application de la protection et au moment de l'essai à l'aide
d'échantillons témoins.
Les armatures sont positionnées pour que le plancher ait une stabilité propre d'environ 1 heure.
Voir les croquis du plancher ainsi défini sur la figure 42 .
4.2 protection
Elle est appliquée en sous-face du plancher ; les matériaux de protection destinés à être utilisés en coffrage perdu peuvent
être utilisés comme panneaux de coffrage.
Si la protection est mise en oeuvre par humidification, des échantillons témoins sont mis en oeuvre dans les mêmes
conditions d'application et serviront à contrôler le séchage.
L'essai ne doit pas être fait avant que la dalle ait atteint l'âge de 90 jours et/ou avant que les échantillons témoins aient atteint
un poids constant, c'est-à-dire des variations inférieures au 1/1 000 entre deux pesées successives avec un intervalle de 24 ou
48 heures suivant la facilité de séchage du matériau. Toutefois, l'essai ne doit pas être fait à plus de 120 jours d'âge du béton,
donc à plus de 60 jours d'âge de la protection, sauf avis contraire du demandeur de l'essai.
L'épaisseur eo de la protection est l'épaisseur moyenne déterminée par cinquante points de mesure.
COMMENTAIRE
Ces points sont situés sur cinq sections transversales espacées de 400 mm, la troisième étant la section médiane du plancher.
Chaque section comporte dix points de mesure se référant à la position des thermocouples :
2 sous la dalle de 140 mm ;
2 sous la dalle de 100 mm ;
2 sous les nervures ;
figure 43
5 exécution de l'essai
de mesure).
Elles sont mesurées dans le béton, à 2 cm de l'interface et à mi-épaisseur, dans les dalles et dans les nervures (32 points de
mesure).
Les températures sont mesurées sur le dessus de la dalle plane et au droit des nervures (12 points de mesure).
Des mesures en d'autres points peuvent être faites au gré du demandeur de l'essai.
Toutes les températures mesurées sont enregistrées durant l'essai.
Pour les positions des points de mesure, voir la figure 43 .
COMMENTAIRE
Des thermocouples supplémentaires peuvent être placés en interface, au gré des laboratoires, dans le but de déceler des
décollements de la protection.
Si des chutes de matériau se produisent, elles doivent être indiquées avec leurs dimensions.
Lorsque le déroulement normal de l'essai est perturbé par la chute de la protection dans l'une des trois zones de produits de
décoffrage, il faut faire figurer l'incompatibilité dans le procès-verbal d'essai (cf. § 4.1) . Il est loisible de rectifier les lois
d'équivalence d'épaisseur qui ont pu être perturbées par cette anomalie en pratiquant un essai complémentaire simplifié par
simple réchauffement (cf. § 8.4) .
6 critères de qualité
7 procès-verbal d'essai
Le compte rendu doit contenir les indications suivantes :
a) le nom du laboratoire d'essais ;
b) le nom du responsable de l'essai ;
c) la date de l'essai ;
d) le nom du demandeur de l'essai et les marques de fabrique des matériaux constituant la protection ;
e) tous les renseignements utiles concernant la protection et sa mise en oeuvre (description précise) ;
f) les modalités de l'essai ;
g) les observations relevées pendant l'essai, les enregistrements de température (moyennes) et l'enregistrement du
8 annexe
Les laboratoires d'essais doivent indiquer dans les conclusions de l'essai sur dalle nervurée si le système de protection est
applicable aux poteaux, ou s'il nécessite un essai spécifique.
Dans ce dernier cas, sans justification par des résultats d'essais, les valeurs d'épaisseurs équivalentes obtenues sur une dalle
nervurée ne sont pas transposables à un poteau ou réciproquement. L'essai du poteau peut être fait indépendamment de
l'essai sur dalle nervurée.
En cas de doute sur la nécessité de l'essai sur poteau, le groupe de travail DTU Feu-Béton pourra être consulté.
COMMENTAIRE
L'essai de protection rapporté sur poteau en béton sera défini dans un texte complémentaire.
journal officiel
Brochure n° 1540 (tome I) du Journal officiel : « Détermination du degré de résistance au feu des
éléments de construction », arrêté du 21 avril 1983.
normes AFNOR
NF A 35-016 Armatures pour béton armé - Barres et fils machine à haute adhérence pour béton armé (décembre 1986).
NF A 35-019 Armatures pour béton armé - Fils à haute adhérence (juillet 1986).
NF A 35-022 Armatures pour béton armé - Treillis soudé et éléments constitutifs (septembre 1985).
NF P 06-001 Bases du calcul des constructions - Charges d'exploitation des bâtiments (juin 1986).
avril 1979.
1985 : LE DUFF A., « Comportement au feu des planchers à entrevous ». Rapport d'étude pour la Direction de la Sécurité
Civile.
ouvrages
GUYON Y., « Le béton précontraint » (tome I), Editions Eyrolles, Paris 1958.
GUYON Y., « Constructions en béton précontraint » (1 - Etude de la section), Editions Eyrolles, Paris 1966.
BARTHELEMY B., KRUPPA J., « Résistance au feu des structures », Editions Eyrolles, Paris 1978.
Collège International des sciences de la Construction (CIS-CO), « La sécurité de la construction face à l'incendie », Editions
Eyrolles, Paris 1977.
BOUTIN J.-P., « Pratique du calcul de la résistance au feu des structures en béton », Editions Eyrolles, Paris 1983.
En outre, on pourra se référer à d'autres ouvrages et publications citées dans :
la bibliographie sélectionnée des Annales de l'ITBTP n° 17, « Résistance au feu et protection des constructions »,
décembre 1970, mise à jour, avril 1979 ;
les références bibliographiques de la 1 re édition du DTU, Cahier du CSTB, octobre 1974.
« Strain of concrete during first heating to 600 °C under load », GA. Khoury, BN.Grainger and PJE. Sullivan.
Magazine of Concrete Research : Vol 37, No 133, Dec.1985. pp 195-215.
« A constitutive law for concrete at transient high temperature conditions ». Y. Andeberg and S. Thelandersson.
Douglas Mac Henry, International Symposium on concrete and concrete structures. ACI. Detroit 1979. Publication
SP55, pp 187-205.