Dossier Paludisme IA 205
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Les Plasmodium ont un cycle de vie complexe qui implique plusieurs phases
et habitats distincts. Le moustique−vecteur injecte le parasite à son hôte lors
d’un repas de sang nocturne. Seules les femelles de cet insecte piquent
l'homme. Le parasite injecté se présente sous la forme d'un sporozoïte. Il
circule dans le sang pour pénétrer dans le foie où il s'y multiplie par divisions
cellulaires (schizogonie) pendant dix à quinze jours. Pour certaine espèce
(n’incluant pas P. falciparum), l’infection hépatique peut devenir latente et
permettre au parasite de survivre longtemps dans l'organisme, alors qu'il aura
disparu du sang. C'est ce qui explique les rechutes à longue échéance pour
deux des espèces infectant l'homme P. vivax et P. ovale. Quand ils se
libèrent du foie, les sporozoïtes ont changé de forme et sont devenus des
mérozoïtes. Ceux−ci circulent dans le sang et vont infecter les globules
rouges, où ils se reproduisent par multiplication asexuée (schizogonie
intra−érythrocytaire). Les globules rouges parasités finissent par éclater,
libèrent leurs parasites qui peuvent gagner d'autres globules rouges et y
continuer leur prolifération. Ce sont ces éclatements brutaux et synchrones
qui sont à l'origine des accès de fièvre. La destruction des hématies provoque
une anémie et, dans le cas du paludisme cérébral, la mort intervient à la suite
d'une obstruction des vaisseaux sanguins du cerveau par les globules rouges
infectés. Les mérozoïtes libérés vont parasiter d'autres globules rouges et le
cycle asexué continue. L'évolution de tous les Plasmodium devient
rapidement synchrone : ce cycle sanguin (cf. schéma ci−dessous) explique la
périodicité des accès de paludisme. Après plusieurs cycles, les Plasmodium
présents dans le sang donnent naissance à des formes sexuées, les
gamétocytes, qui restent dans le sang périphérique. Pour poursuivre leur
évolution, ces cellules sexuées doivent être transmises de l'hôte vertébré au
moustique−vecteur ; ainsi si un anophèle pique une personne malade, elle
absorbe les gamétocytes contenus dans le sang. En prélevant ces
micro−quantités de sang, les anophèles aspirent aussi des Plasmodium qui
achèvent leur cycle sexué dans le moustique, et, après quelques semaines,
produisent des formes infestantes (sporozoïtes) qui se localisent dans les
glandes salivaires du moustique. La transmission à un autre sujet s'effectue à
l'occasion d'un nouveau repas de sang.
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Pour être transmis à un hôte vertébré et ainsi assurer leur cycle, les parasites
du paludisme doivent se reproduire efficacement. La fécondation des
parasites a lieu chez le moustique tandis que le passage du stade asexué au
stade sexué (gamétocytes) se fait chez l'hôte vertébré (homme ou animal). Le
sexe des parasites du paludisme est déterminé, au moins en partie, par les
signaux hormonaux de l'hôte vertébré. Les parasites utilisent ces signaux
pour déterminer leur sexe ratio optimal afin de préserver les conditions les
plus favorables à leur reproduction et à leur transmission.
Il existe plusieurs moyens de prévention qui s'avèrent efficaces s'ils sont bien
mis en œuvre. Ils visent d'une part à protéger les populations contre les
piqûres de moustique et, d'autre part, à éliminer ces derniers par la mise en
place de moyens divers. Le but principal de cette prophylaxie est de limiter la
population de moustiques vecteurs de la maladie et ainsi de tenter
d'éradiquer ce fléau.
Dans les années 1960, la principale méthode utilisée pour éradiquer les
anophèles femelles était l'utilisation massive d'insecticides, le plus utilisé
étant le DDT (Dichloro−Diphényl−Trichloréthane). Cette méthode a porté ses
fruits dans de nombreuses régions où le paludisme a été totalement
éradiqué. Cependant, l'utilisation intensive du DDT a favorisé l'apparition
d'espèces de moustiques résistants. Cette résistance a été nommée KDR
(Knock Down Resistance : résistance à l'effet de choc). En outre, le DDT peut
engendrer intoxications et maladies dans la population.
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solubles répandus à la surface des eaux stagnantes, pour tenter de limiter les
naissances d'anophèles, ensemencement des eaux avec des prédateurs des
anophèles (poissons, mollusques) ;
• utilisation d'insecticides à petite échelle par pulvérisation dans les
habitations ;
• dispersion de mâles anophèles stériles dans la nature ;
• interventions génétiques sur les espèces vectrices.
Ces mesures ne sont efficaces que sur un territoire limité. Il est très difficile
de les appliquer à l'échelle d'un continent tel que l'Afrique par exemple.
Combattre le parasite
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Et le vaccin
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Voici un tour d’horizon des travaux menés à l’Inserm avec un focus sur
quelques équipes de recherche à la pointe dans leur domaine.
• Le paludisme
• Les interactions hôte−parasite
• Contrôle de la prolifération et de la différenciation cellulaires chez P.
falciparum
• Identification de cibles vaccinales et thérapeutiques
• Mécanismes fondamentaux du développement du parasite chez
l’insecte
• Le neuropaludisme
Historique
Le paludisme (du latin palus, paludis, marais), appelé aussi malaria (de
l'italien mal'aria, mauvais air), est une parasitose due à un protozoaire
transmis par la piqûre d'un moustique, l'anophèle, provoquant des fièvres
intermittentes.
La cause de la maladie a été découverte en novembre 1880 à l'hôpital
militaire de Constantine (Algérie) par un médecin de l'armée française,
Alphonse Laveran, qui reçut le Prix Nobel de médecine et de physiologie en
1907. A l'occasion du centenaire de ce prix, le Musée Pasteur présente
l'exposition "Alphonse Laveran et le paludisme" (Grande Galerie − Entrée
libre − du 4 juin au 30 septembre 2007).
C'est en 1897 que le médecin anglais Ronald Ross prouva que les
moustiques étaient les vecteurs de la malaria.
Le moustique−vecteur
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Et en France
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Un Anopheles OGM
Une nouvelle méthode de contrôle du paludisme émerge : elle est basée sur
l’utilisation de moustiques génétiquement modifiés. Plusieurs équipes de
chercheurs ont déjà créé des moustiques transgéniques, équipés d’un gène
qui les protège contre Plasmodium, et ce gène protecteur est transmissible à
la descendance. Ces expériences ont été réalisées sur le modèle murin du
paludisme.
Un prédateur spécialisé
Une première étude expérimentale publiée l'année passée dans PLoS ONE,
montre que Evarcha culicivora, une araignée sauteuse d'Afrique de l'Est, se
nourrit indirectement de sang de vertébrés en choisissant préférentiellement
les moustiques femelles Anopheles. Quand E. Culicivora a le choix entre des
moustiques mâles et femelles des genre Culex et Anopheles, l’araignée
choisit à plus de 80% une femelle Anopheles, venant de se nourrir du sang
de vertébrés.
Nelson X.J. and Jackson R.R. A Predator from East Africa that Chooses
Malaria Vectors as Preferred Prey. PLoS ONE December 2006, issue 1,
e132.
Jackson R.R., Nelson X.J. and Sune G.O. A spider that feeds indirectly on
vertebrate blood by choosing female mosquitoes as prey. Proc Natl Acad Sci
U S A. 2005 Oct 18 ; 102 (42) : 15155−60.
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Jamal Khalife
Les interactions hôte−parasite
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acquérir une immunité. « Je préfère le dire bien sûr dans un Français correct !
« but there is still a heat debate about how infected individuals control
parasite growth » insiste Jamal Khalife. On constate d’ailleurs une grande
variabilité des réponses à l'infection palustre entre des individus vivant dans
les mêmes zones d'endémie. La résistance au paludisme est innée ou
acquise de façon non spécifique.
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Une nouvelle famille de protéines (14 protéines au total) impliquées dans les
interactions protéine−protéine a été identifiée par l’équipe de J. Khalife. Cette
découverte contribue à la compréhension de la biologie parasitaire et devrait
faciliter la sélection de protéines et/ou de leurs partenaires pour la
modélisation moléculaire en vue de concevoir de nouveaux agents
thérapeutiques.
Jamal Khalife a donc caractérisé une nouvelle protéine de Plasmodium
falciparum, nommée Pf sds22−like appartenant à la famille LRR (leucine−rich
repeat protein family). Par analogie avec son orthologue chez la levure
(sds22, « suppressor of the dis2 mutant »), la Pf sds22−like présente toutes
les caractéristiques suggérant sa participation dans le cycle cellulaire de P.
falciparum.
Basés sur les résultats obtenus et afin d'étudier le rôle des protéines LRR
dans la biologie du parasite, les objectifs de l’équipe de J. Khalife sont
maintenant de :
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• Le paludisme
• Les interactions hôte−parasite
• Contrôle de la prolifération et de la différenciation cellulaires chez P.
falciparum
• Identification de cibles vaccinales et thérapeutiques
• Mécanismes fondamentaux du développement du parasite chez
l’insecte
• Le neuropaludisme
Les travaux menés par Daniel Dive et Jamal Khalife de l’Unité 547 sur la
recherche de nouveaux antipaludéens visent à l’étude de nouveaux dérivés
d'antipaludéens classiques, en particulier des dérivés ferrocéniques. Le
laboratoire est actuellement impliqué par l’intermédiaire de Daniel Dive dans
un essai clinique (la ferroquine, molécule développée par Sanofi−Aventis, est
en phase IIb) ainsi que l’étude des mécanismes impliqués dans l'acquisition
de la résistance à la ferroquine.
Publications de l’équipe
− Christine Pierrot, Estelle Adam, David Hot, Sophia Lafitte, Monique Capron,
James D. George and Jamal Khalife. Contribution of T Cells and Neutrophils
in Protection of Young Susceptible Rats from Fatal Experimental Malaria. J
Immunol 2007,178 :1713−1722.
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Les parasites causant le paludisme ont été, ces dernières années, aux
premières lignes des approches génomiques. Les chercheurs disposent
actuellement d’une richesse incomparable d’informations en génomique
comparative de Plasmodium − genre eucaryote le plus intensivement
séquencé −, avec des génomes complets ou partiels de 7 espèces
différentes. Les approches de manipulation de gènes cibles ont été utilisées
dans plusieurs de ces espèces séquencées, incluant des parasites de
rongeurs et de singes qui peuvent être étudiés dans des modèles d’infection
in vivo, ainsi que l’un des parasites humains les plus importants en santé
publique globale, Plasmodium falciparum.
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« Pour nous qui testons une famille d’enzymes comme les kinases, si on veut
avoir une chance d’arriver d’ici au−moins plusieurs années à avoir des
molécules considérées pour un vrai Drug Development, il faut partir du plus
grand nombre possible d’opérations de criblage. Ma stratégie est de ne
jamais protéger les cibles par des brevets, de sorte que toutes les
compagnies puissent être intéressées à les cribler. »
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Les perspectives
• Le paludisme
• Les interactions hôte−parasite
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Unité de C. Doerig
« Une des raisons pour lesquelles j’avais décidé d’établir une unité à
Glasgow au Wellcome Centre for Molecular Parasitology (celui des 6 centres
d’excellence du Wellcome Trust en Grande Bretagne consacré à la
parasitologie), c’est, qu’ici, se trouvent le labo de Jeremy Mottram, qui
travaille depuis plusieurs années sur les protéines kinases de trypanosomes,
ainsi que les équipes de Sylke Muller et Lisa Ranford−Cartwright qui
travaillent sur d’autres aspects de la biologie de P. falciparum. Nous
travaillons dans un excellent et dynamisant environnement scientifique. C’est
une expérience très positive, tant pour nous que pour nos hôtes écossais ».
C. Doerig.
Pour une revue récente décrivant les travaux et les collaborations de l’U609,
voir :
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Dominique Mazier
Identification de cibles vaccinales et thérapeutiques
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Ce travail fait suite à une importante étude éthnobotanique faite sur le terrain
à Madagascar qui a abouti à l’identification de 229 plantes endémiques
estimées jouer un rôle contre le paludisme par la population locale. A partir
de ces plantes identifiées par les guérisseurs et utilisées sous forme de
décoction par les patients, les scientifiques malgaches qui collaborent avec
D. Mazier ont fait un screening sur le stade érythrocytaire, et ont identifié un
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Cette étude sur la tazopsine a valu à Maëlle Carraz d’être un des lauréats
récompensés lors de la séance publique de l'Académie des sciences le 12
juin dernier, séance consacrée à six avancées majeures en biologie
(2006−2007).
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Une étude réalisée au Gabon, avec des isolats « frais » prélevés sur des
enfants impaludés a montré que si tous les isolats de P. falciparum
cytoadhèrent, seuls certains entraînent l’apoptose de la cellule endothéliale. Il
a de plus été trouvé une corrélation entre tableau « cérébral » et capacité de
l’isolat à induire ou non la mort de la cellule endothéliale. « Ces résultats nous
ont amenés à l’identification, par transcriptome différentiel d’isolats
"apoptotiques" versus "non apoptotiques", à l’identification d’un certain
nombre de gènes plasmodiaux potentiellement impliqués dans la
pathogenèse cérébrale ». En effet, l’utilisation d’ARN interférent pour
diminuer l’expression de ces gènes a montré un impact significatif sur la
diminution de l’apoptose endothéliale (Siau et al., in press). « Nous essayons
maintenant de valider le rôle de ces gènes plasmodiaux dans la pathogénèse
cérébrale, en fabriquant par exemple des parasites KO pour ces gènes ».
Des essais fonctionnels avec les parasites KO seront réalisés in vitro.
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• Le paludisme
• Les interactions hôte−parasite
• Contrôle de la prolifération et de la différenciation cellulaires chez P.
falciparum
• Identification de cibles vaccinales et thérapeutiques
• Mécanismes fondamentaux du développement du parasite chez
l’insecte
• Le neuropaludisme
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développement vaccinal.
Publications de l’équipe
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• Le paludisme
• Les interactions hôte−parasite
• Contrôle de la prolifération et de la différenciation cellulaires chez P.
falciparum
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Programme Avenir
Une de ses étudiantes, Cécile Frolet a présenté son travail lors de la séance
publique de l'Académie des sciences le 12 juin dernier, séance consacrée à
six avancées majeures en biologie (2006−2007).
Publications
Shiao SH, Whitten MM, Zachary D, Hoffmann JA, Levashina EA. Fz2 and
cdc42 mediate melanization and actin polymerization but are dispensable for
Plasmodium killing in the mosquito midgut. PLoS Pathog 2006, 2 (12) : e133.
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Le neuropaludisme
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Les travaux sont menés en collaboration avec des chercheurs des pays du
sud, au Soudan (Adil Merghani) et au Mali en particulier avec le groupe
coordonné par le Pr. Doumbo. « Ce dernier a mis en place une équipe de
cliniciens et de biologistes au service de pédiatrie de l’hôpital Gabriel Touré
de Bamako (dirigée par le Pr. Keita) pour recruter des enfants atteints de
neuropaludisme. Pour réaliser des études génétiques complètes, des
prélèvements d’échantillons sont faits chez ces enfants atteints de paludisme
grave au moment de la crise et en dehors de la crise elle−même, ainsi que
chez leurs parents. Ce recrutement prospectif est poursuivi chaque année de
juin à décembre. Le consentement des parents a été obtenu avant
prélèvement et l’étude a été approuvée par le comité d’éthique de la Faculté
de Médecine de Bamako. » explique Sandrine Marquet. « Ce projet a été
initié en 2000 ».
Les premiers résultats de Sandrine Marquet et son équipe sur les facteurs
familiaux de prédisposition au paludisme grave ont été obtenus sur une
cohorte de 240 familles nucléaires avec un enfant atteint de NP, de 72
enfants ayant une anémie palustre grave (AS) et une autre de 180 enfants
avec une forme simple de paludisme (PS), recrutées au Mali. Les critères
utilisés par Sandrine Marquet pour définir les phénotypes cliniques sont les
suivants :
a) NP : coma profond (score de Blantyre <3 ) et une parasitémie positive à P.
falciparum,
b) AS : hématocrite <15% et une parasitémie positive à P. falciparum
c) PS : parasitémie positive à P. falciparum, score de Blantyre >4,
hématocrite >21% pas d’antécédents de NP.
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Plusieurs publications ont montré que le TNF pouvait être impliqué dans le
développement du NP ; S. Marquet et S. Cabantous ont regardé les taux de
TNF dans la population malienne et a observé des taux très bas de TNF et
ce, quelque soit le phénotype − infection au parasite sans forme clinique
grave et NP −. Quand elles regardent des polymorphismes du TNF et
essaient de faire une étude d’association sur les familles, elles ne retrouvent
pas l’association entre ces polymorphismes décrits dans la littérature et le
développement du NP. Un des membres de son équipe, Stéphane Ranque
développe des essais thérapeutiques, en particulier en utilisant la
pentoxifylline qui est un inhibiteur du TNF chez les enfants atteints de
neuropaludisme.
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Remerciements
• Le paludisme
• Les interactions hôte−parasite
• Contrôle de la prolifération et de la différenciation cellulaires chez P.
falciparum
• Identification de cibles vaccinales et thérapeutiques
• Mécanismes fondamentaux du développement du parasite chez
l’insecte
• Le neuropaludisme
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Le paludisme grave
Physiopathologie du neuropaludisme
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Dans les deux cas, l'hypoxie locale est le facteur déterminant du coma.
Publications de l'équipe
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