TH5317
TH5317
TH5317
THÈSE
Présentée pour l'obtention du diplôme de DOCTORAT D'ETAT
En MATHÉMATIQUES
Spécialité : Algèbre et Théorie des Nombres
iii
Remerciements
peuvent être importants dans le travail et dans la vie, jusqu’au jour où nos
chemins se séparent. Merci à Kader, Djahida, Manou, Kader, Zhira, Idriss et
Meriem. Merci à mes collègues et amis du département d’Algèbre, sans ou-
blier ceux qui étaient mes compagnons durant mon séjour à Limoges, Ahmed
et Mohamed.
Je sais que j’oublie des gens. Mais un fait est certain, bien que je demeure
le principal artisan de cette thèse de doctorat, je ne peux pas ignorer que la
réalisation de celle-ci n’aurait jamais été possible sans la contribution de beau-
coup de personnes. Merci à toutes et à tous !
"Last but not least", je remercie DHAOUIA, pour m’avoir soutenu et en-
couragé durant toutes ces années.
iv
Abréviations
v
Abréviations
vi
Table des matières
Remerciements iii
Abréviations v
Introduction 1
vii
Table des matières
4 Groupe de Galois de X p + aX s + a 53
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2 Ramification et groupe d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.2.1 Inertie en p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.2.2 Inertie en dehors de p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.3 Groupe de Galois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Bibliographie 93
viii
Introduction
par la relation
D (f ) = (i(α))2 dK
1
Introduction
où i(α) désigne l’indice du groupe Z[α] dans le groupe de l’anneau des entiers
OK du corps K. De nombreux articles on été consacrés à la détermination de
ces nombres premiers ramifiés. La méthode d’Ore [35], donnant la décompo-
sition, en produit d’idéaux premiers, d’un nombre premier dans K, est l’une
de celles qui est fortement utilisée, car elle donne la factorisation d’un po-
lynôme dans un corps local [9] et interprète la décomposition d’un nombre
premier dans une extension en lien avec la notion de polynôme associé au po-
lynôme considéré et relatif à un côté du polygone de Newton. Elle permet,
en combinaison avec le Lemme d’Abhyankar [33], d’identifier la structure du
groupe d’inertie dans l’extension N/Q d’un idéal premier p de N au dessus
d’un nombre premier p ramifié dans K. La détermination du groupe d’inertie
d’un nombre premier p dans l’extension N/Q, et la classification des groupes
finis simples, classification données par W. Feit [13] et Abhyankar [1], sont des
outils d’aide à la décision sur la possible réalisation d’un groupe de permuta-
tion comme groupe de Galois du trinôme considéré
Bien qu’il soit difficile, en dehors de An et Sn , de réaliser effectivement un
groupe primitif comme groupe de Galois d’un Q-trinôme, des exemples existent
en litéraure sur la réalisation du groupe P SL(3, 2) comme groupe de Galois
de tels trinômes, pour n = 7.
La théorie algébrique des nombre est l’outil essentiel pour l’étude des groupes
de Galois des Q-trinômes. Ceci s’exprime dans l’usage de la ramification d’un
nombre premier dans une extension de Q engendrée par une racine de ce tri-
nôme, ce qui conduit à la recherche du groupe d’inertie d’un idéal premier
ramifié.
2
Introduction
3
Introduction
Ap , comme groupe de Galois d’un Q-trinôme de degré p, que seuls les groupes
P SL(2, 2e ) et Af f (Fp ) peuvent s’y réaliser. Nous généralisons à une large
famille de trinômes les résultats donné dans l’article [31]
Le chapitre 5 est consacré à l’étude du groupe de Galois des trinômes de la
forme X p + aX p−1 + a pour un entier a et un nombre premier p quelconques.
Nous montrons que le seul fait que ce trinôme soit irréductible sur Q suffit pour
que son groupe de Galois soit tout le groupe symétrique Sp . Nous montrons
qu’il en sera le cas pour tout entier a et tout nombre premier p, sauf si on a à
la fois p ≡ 2 ( mod 3) et a = ±1.
4
Chapitre 1
D (f ) = i(α)2 dK
où i(α) désigne l’indice du groupe Z[α] dans le groupe de l’anneau des entires
AK du corps K.
5
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
(Fig 1)
6
1.1. Position du problème
Ce résultat s’énonce dans une situation plus générale pour une extension finie
d’un corps local comme suit :
℘B = pe [L : K] = ef et dimA/℘ B/p = f
7
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
Exemple 1.1 Soit le trinôme f (X) = X 5 + 20X + 16. Il est irréductible sur
Z et de discriminant égal à
8
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
9
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
respectivement.
Soit ℘ un idéal premier de F , sa décomposition dans L est donnée par
g
Y
℘= piei
i=1
1. FD = F ,
2. les indices de ramification et les degrés résiduels sont tels que
f (pD /℘) = 1, f (p/pD ) = f , e(pD /℘) = 1 et e(p/pD ) = e.
10
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
I = {σ ∈ D, σ(x) ≡ x(modp), ∀x ∈
D→G
σ→σ
11
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
[LI : FD ] = (D : I) = #G = f
[L : LI ] = e = e(p/pI )f (p/pI ).
Mais, f (p/pI ) = 1 ce qui entraine e(p/pI ) = e et, par transitivité, e(pI /pD ) =
1.
Gi = {σ ∈ I, σ(x) = x(modpi+1 ), ∀x ∈
0L }
12
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
p dans L/F , nous avons focalisé notre attention sur la ramification d’un idéal
premier p de L au dessus de ℘, ce qui est l’objet de la ramification dans une
extension de corps locaux.
1.2.2 Ramification
Soient K un corps de nombres et N une extension galoisienne de Q conte-
nant K. On note G = Gal(N/Q) et K = HomQ (K, N ).
Fixer un idéal premier p de N au dessus de p, revient à fixer une valeur
absolue sur N , qu’on note | |p prolongeant la valeur absolue p−adique sur Q.
Alors, on a
Nous pouvons dire finalement, que l’orbite de K sous Dp, associée à un idéal
℘ de K, a autant d’éléments que HomQp (K℘ , Np), c’est à dire [K℘ , Qp ] = e℘ .f℘ ,
puisque Np/Qp est galoisienne. En polarisant notre étude sur l’orbite associée
à l’idéal premier ℘ = p ∩ K, ou bien à la valeur absolue | |p restreinte à
K, alors les éléments de cette orbite sont en bijection avec les éléments de
HomQp (K℘ , Np), c’est aussi l’orbite de l’injection canonique i : K ֒→ N . Il
s’agit donc de l’action du groupe d’inertie Ip de p sur cette orbite.
Par la théorie des groupes on a
13
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
a) Dimensions :
14
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
g g
X X
n = dimQ K = dimQp K ⊗Q Qp = dimQp Ki = ni
i=1 i=1
b) Discriminants :
g
Y
dK = dKi
i=1
Par [ 42] on a
Théorème 1.13 Soit L/F une extension galoisienne de corps locaux, p l’idéal
maximal de OL alors,
Pt
i=0 (CardGi −1)
D (L/M ) = p
m = fd
15
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
où (
d = e − 1, si p ∤ e
d≥e sinon
Dans cette sous-section, nous noterons L/K une extension de corps locaux.
On note par OK et OL les anneaux d’entiers de K et L respectivement. Ainsi,
on fait coorespondre à l’idéal maximal p de OL l’idéal maximal ℘ dans OK , tel
que ℘ = p ∩ OK . On définit par k = OK /℘ et kL = OL /p les corps résiduels
de K et L respectivement. Soit vp la valuation p-adique définie sur L.
L’indice de ramification et le degré résiduel de L/K, que sont respective-
ment e(L/K) et f (L/K), sont définis par :
et
e(L/K)f (L/K) = [L : K]
On a la définition suivante
16
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
1. ℓ ∤ e(L/K).
2. kL est séparable sur k.
e(L/K)=[L :K].
17
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
Théorème 1.21 Soit L/K une extension de corps locaux d’anneaux d’entiers
OL ⊃ OK respectivement. Soit ℘ l’unique idéal maximal de l’anneau des entiers
de K
1. Si L/K est non ramifiée, alors il existe un élément a de OL avec
kL = k(a). De plus, si g(X) est le polynôme minimal de a sur K, alors
L = K(a) et g(X), la réduction de g(X) mod ℘ de ses coefficients, est
irréductible et séparable sur k.
2. Soit g(X) un polynôme unitaire dans OK [X], tel que g(X) est irréductible
et séparable sur k. Si a est une racine de g(X), alors l’extension
L = K(a)/K est non ramifiée et kL = k(a).
Preuve : (1) Comme kL est séparable sur k alors, il existe a ∈ OL tel que
kL = k(a) et où le polynôme minimal G(X) de a sur k est séparable. De plus
on a
[L : K] ≥ deg g(X) ≥ deg G(X) = [kL : k] = [L : K]
18
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
Corollaire 1.22 Si L/F est non ramifiée et K/Qp est finie alors, LK/F K
est non ramifiée.
19
Chapitre 1. Théorie de Galois et ramification
20
1.2. Extension et ramification dans les corps de Nombres
I ≃ G1 × I/G1
21
22
Chapitre 2
2.1 Introduction
Soit f (X) = X n + aX s + b un trinôme irréductible à coefficients entiers.
On note par α := α1 , ..., αn les racines distinctes de f (X) dans une clôture
algébrique de Q. Soient K = Q(α) et N = Q(α1 , ..., αn ) les corps de rupture
et de décomposition de f (X) sur Q.
Le groupe de Galois G de f (X), qui est le groupe de Galois de l’exten-
sion N/Q, est un groupe de permutation transitif agissant sur les n racines
distinctes de f (X).
La détermination du groupe de Galois repose sur le principe de Van der
Waerden-Dedekind, explicité précédemment. Il s’agit de déterminer la rami-
fication d’un nombre premier ℓ dans K. Cette ramification permet alors de
localiser le groupe d’inertie de ℓ dans N/Q. cet effet, dans la section 2 nous
exposerons les travaux de P. Llorente, E. Nart et N. Villa [26] donnant la
décomposition d’un nombre premier dans K. Les travaux de S.D Cohen, A.
Movahhedi et A. Salinier [9] ont permis d’expliciter les travaux d’Ore [35] don-
nant, non seulement les outils pour la détermination de cette ramification dans
un cadre général, mais aussi un outil pour la factorisation d’un polynôme dans
un corps local, un thème que nous discuterons dans la section 3.
23
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
2.2.1 Définition
Soit n et s∈ N, n ≥ 3 et 1 ≤ s ≤ n. Soit f (X) un trinôme de degré n,
irréductible sur Q et à coefficients dans Z
f (X) = X n + aX s + b
où 1 ≤ s < n.
Soit α une racine de f (X) dans une clôture algébrique de Q. On note par
K = Q(α) le corps obtenu en adjoignant la racine α au corps Q des nombres
rationnels.
On pose m = pgcd(n, s), n = mn′ et s = ms′ . Le calcul du discriminant D (f )
du trinôme f (X) dans [46, Theorem 2] donne :
h im
n(n−1)
n s−1 ′ n′ n′ −s n′ −1 ′ n′ −s ′ s′ n′
D (f ) = (−1) 2 m b (n ) b + (−1) (n − s) (s ) a
24
2.2. Q−trinômes et ramification
l−1
ap−1 pp + (p − s)p−s ss as
D (f ) = (−1) 2
et notons par
D0 = pp + (p − s)p−s ss as
25
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
1 k
F (X) = f p X
pkp
p−1
bp−1 pp 1 + (p − s)p−s ss pp(ks−1) bs
D (F ) = (−1) 2
Comme indiqué dans l’exemple ci-haut, nous exposerons les méthodes d’Ore
pour la détermination de la décomposition d’un nombre premier en produit
d’idéaux premiers dans une extension de Q engendrée par une racine d’un po-
lynôme. On trouve un exposé détaillé sur la mise en oeuvre de cette méthode
est donnée dans [9].
26
2.3. Polygones de Newton et Ramification
t
X
f (X) = pαj Qj (X)φ(X)t−j (2.1)
j=O
où les polynômes Qj (X) ∈ Z[X] sont de degrés degQj (X) < m pour tout
n
j, et t le plus grand entier vérifiant t ≤ m . Dans l’égalité (2.1), les coefficients
de Qj (X) ne divisent pas tous le nombre premier p sauf si Qj = 0 et dans ce
cas le terme correspondant est omis de la somme.
De plus, comme f (X) est unitaire il en sera de même de Q0 ce qui entraîne
que α0 = 0.
Le développement donné dans (2.1) est appelé décomposition canonique de
f (X).
Le (p, φ) polygone de f (X) est définit par :
27
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
On pose
li ki
ǫi = pgcd(li , hi ), λi = et ki =
ǫi ǫi
Par rapport au côté Si , considérons la somme des termes pαj Qj (X)φ(X)t−j
dans la décomposition canonique de f (X) correspondant aux points (j, αj ) ∈
Si . Cette somme fait apparaître un facteur commun
de l’expression
où les polynômes Ri,j (X) sont de degré < m. En particulier, Ri,0 (X) est pre-
mier avec φ(X), dans Fp [X], il existe alors un polynôme Ai (X) ∈ Z[X] tel
que
Ri,0 (X)Ai (X) ≡
1 mod(p,φ(X))
28
2.3. Polygones de Newton et Ramification
Théorème 2.4 (9, Theoreme 1.5) Soit f (X) ∈ Z[X] un polynôme unitaire
irréductible tel que f (X) mod p n’est pas irréductible, et soit θ une racine de
f (X) dans une clôture algébrique de Q fixée. On considère la factorisation
modulo p de f(X)
f (X) ≡ φ1 (X)a1 ...φs (X)as (mod p)
p = a1 ...as
Alors
ti
k Y
(i)
Y
a= [cj ]λi
i=1 j=1
(i)
où λ = i / (i , hi ) est le paramètre défini au dessus et les cj sont des idéaux de
29
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
(i) (i)
En outre, si aj = 1, alors l’idéal cj est premier.
Notons que dans [27], par l’utilisation des polygones de Newton et selon la ter-
minologie d’Ore, les auteurs donnent une description détaillée de la décompo-
sition d’un nombre premier dans le corps de rupture du trinôme X n + AX + B.
Notre travail consiste en la détermination de la ramification d’un nombre
premier ℓ dans le corps K engendré par une racine du trinôme f (X) = X p +
aX s + a ∈ Z[X], irréductible sur Q. Dans le cas où p divise l’entier a, on
pose a = bpvp (a) où vp (a) désigne la valuation p-asique de a, nous montrons les
résultats suivants :
où
!
p
(−b)i si 1 ≤ i ≤ p − s − 1
i
! !
ai = p s
(−b)i − pks (−b)i+s−p−1 si p − s ≤ i ≤ p − 1
i i+s−p
−bp + (−1)s pks bs+1 + b
si i = p
p−1
D = (−1) 2 ap−1 D0
et où
D0 = pp + (p − s)p−s ss as
31
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
p−1
1 X
g(X) = p f (p(X − 1)) = X p + ai X p−1 + ap
p i=1
où !
i
p
(−1) si 1 ≤ i ≤ p − s − 1
i
ai =
2p si i = p − 1
−p si i = p
Le polygone de Newton associé au polynôme g(X) est fomé d’un seul côté
reliant les points (0, 0) et (p, 1). Le polynôme associé G à g est
G(Y ) = Y + 1
32
2.4. Classification des groupes simples finis
Définition 2.8 On dit que G est k−fois transitif, k ≥ 1, si pour deux k−uplets
d’entiers (i1 , ..., ik ) et (j1 , ..., jk ) , où les éléménts de chaque uplet sont deux à
deux distincts, il existe σ ∈ G tel que σ(it ) = jt pour 1 ≤ t ≤ k.
Alors on a :
1−fois transitif c’est transitif
2−fois transitif c’est doublement transitif
En général, si k > 1 on dit que G est multiplement transitif
Puisque dans notre cas G est le groupe de Galois d’un trinôme irréductible f
sur K, alors :
1. G1 = Gal(f1 (X), K(α)), où α est une racine de f dans L et tel que
f (X) = f1 (X) (X − α)
2. G est primitif si, et seulement si, il n’existe pas de corps intermédiaire
entre K et K(α).
De plus on a
33
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
La relation entre l’ordre d’un groupe et sa multiple transitivité est donnée par :
Proposition 2.11 [48, Theorem 13.2, p.34] L’ordre d’un groupe k−fois tran-
sitif de degré n est divisible par
n(n − 1)...(n − k + 1) (Jordan, 1871).
On a ainsi établi des listes de ces groupes simples finis selon le degré de leur
transitivité.
Comme conséquence de la classification des groupes de permutations tri-
plement transitifs, S. S. Abhyankar [1] a donné les listes de ces groupes simples
finis, selon qu’ils soient triplement transitifs ou doublement transitifs.
Le théorème suivant de Burnside a été la clé pour la classification des
groupes de permutations doublement transitifs :
34
2.4. Classification des groupes simples finis
35
Chapitre 2. Groupes de Galois et Classification
36
Chapitre 3
37
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
.
Dans [32], les auteurs on montré que dans le cas où le groupe de galois G
du trinôme f (X) est primitif, les conditions (1) et (2) suffisent pour établir
que G est isomorphe à Sn . En effet, si la condition (2) est vérifiée alors :
38
3.1. Trinômes à groupes de Galois le groupe symetrique Sn
Si l’ensemble E des générateurs de type (2) est non vide, on pose Q = maxσ∈E qσ ,
R := maxσ∈E rσ ; et si, par contre, E est vide on pose Q = R = 1. Pour que G
soit primitif, il doit exister un diviseur k de n tel que Q < k < R.
39
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
p = a1 aq2 ,
Etant donné que pgcd (nb, acs(n − s)) = 1, les polynômes F1 (Y ) et F2 (Y ) sont
séparables modulo p, par conséquent le trinôme f (X) est régulier relativement
à p, selon la terminologie d’Ore. Alors, par [35, Theorem 6] ,
40
3.1. Trinômes à groupes de Galois le groupe symetrique Sn
q éléments, ce qui montre que le groupe d’inertie de p dans N/Q est engendré
par un produit de r cycles disjoints d’égale longueur q.
On obtient ainsi :
1. (i)pgcd(nb,acs(n-s)) = 1
2. (ii) Il n’existe pas de diviseur k de n tel que Q < k < R
41
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
Suite aux travaux d’Osada ([36] et [37]) sur le groupe de Galois des trinômes
f (X) = X n + aX s + b, S.D. Cohen, A. Movahhedi et A. Salinier ont généralisé
ces résultats sous des conditions moins contraignantes sur les coefficients a et b
[ 7 ] et [8]. Avec S.D. Cohen, ils établissent la double transitivité du groupe de
Galois de f (X) sur Q sous certaines conditions générales [7]. La combinaison
42
3.2. Double transitivité
1. n = s + pt , t ≥ 0,
2. vp (f (−a)) = 1
3. (s, vp (b)) = 1
D’autre part, et sous des conditions appropriées, les auteurs montrent dans ce
cas l’existence de sous goupes H de G(f ) transitifs sur leurs support suppH.
Ils énoncent alors les résultats suivants [7, Sect. 1, Théorèmes 1.3 et 1.4] :
43
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
Ces derniers résultats sont illustrés par des exemples de trinômes de groupes
de Galois doublement transitifs [ 7, Sect.5].
Exemple 3.1 On donne dans ce qui suit des exemples de trinômes irréduc-
tibles à groupes de Galois doublement transitifs.
1. G(X n ± X s ± p), sauf si p = 2 et X ± 1 est un facteur de ce trinôme,
est doublement transitif si les conditions suivantes sont vérifiées
– (n, s) = 1
– p ∤ n − s ou bien n = s + pt .
De plus, G(X n ± X s ± p) contient le groupe alterné An dans chacun des
cas suivants
(a) s ≤ n − 3, p ∤ s(n − s),
(b) s ≤ n − 3 et p = s
(c) s ≥ 3 et p = n − s
2. Si p ∤ s, alors le trinôme
t
X p +s − X s + p
44
3.3. Groupes de Galois et classification
p−1
D(f ) = (−1) 2 ap−1 [pp + (p − 1)p−1 a]
Lemme 3.12 [31, Sect. 1, Lemma 1.1] Soit E/Qp une extension non galoi-
sienne de degré p, et soit F la clôture galoisienne de E/Qp . On suppose que le
discriminant absolu de E est égal à pp . Alors, F est une extension totalement
ramifié de Qp de groupe de Galois isomorphe au groupe affine Af f (Fp ).
D(F/E) = pe/p−1
45
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
De plus on a :
D(F/Qp ) = D(F/E).D(E/Qp )
46
3.3. Groupes de Galois et classification
47
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
P SL(d, q) ⊆ G ⊆ P ΓL(d, q)
48
3.3. Groupes de Galois et classification
1. n = s + pt , t > 0,
2. vp (f (−a)) = 1,
3. (s, vp (b)) = 1,
i. q = 2 et d = 3 ou 4, si p = 2 ;
ii. q = pr et d un entier pair ≥ 4, si p est impair .
49
Chapitre 3. Détermination des groupes de Galois des trinômes
Une classification des groupes de Jordan est donnée par [39, p. 276] ( voir aussi
[13, Section 7.4]). Ces groupes sont classés en deux catégories. La première
consiste en les groupes affines qui sont des (q d , q e )−groupes de Jordan, où q
est une puissance d’un nombre premier et d et e sont des entiers tels que d >
e > 0. La seconde catégorie comprend les groupes G agissant transitivement
sur l’espace projectif P Gd−1 (q) de dimension d − 1 sur le corps Fq ( avec q une
puissance d’un
d nombre premier et d ≥ 3) tel que P SL(d, q) ⊆ G ⊆ P ΓL(d, q) :
q −1 q e −1
ce sont des q−1 , q−1 −groupes de Jordan pour 1 < e < d.
Une propriété de ces groupes de Jordan est donnée par :
50
3.3. Groupes de Galois et classification
Comme le groupe de Galois d’un tel trinôme contient une involution fixant au
plus trois points, le lemme suivant exclut le cas M23 , un fait observé par W.
Feit [11, corollary 4.4],
De plus on montre :
51
52
Chapitre 4
Groupe de Galois de X p + aX s + a
4.1 Introduction
Soit p un nombre premier et s < p un entier positif. Nous allons dans ce
chapitre étudier le groupe de Galois G sur Q, du trinôme irréductible ϕ(X) =
X p + aX s + a, a ∈ Z. On note par α = α1 , α2 , ..., αp les différentes racines
du trinôme ϕ(X) dans une clôture algébrique de Q, par K = Q(α) et N =
Q(α1 , α2 , ..., αp ), les corps de rupture et de décomposition de ϕ sur Q. Le
discriminant D(ϕ) du trinôme ϕ(X) est donné par
p−1
D(ϕ) = (−1) 2 ap−1 pδ [pp−δ + (p − s)p−s psvp (a)−δ ss bs ] (4.1)
De tels groupes ont déja été étudiés dans [20, 21 et 31] pour s = 1 et pour la
valuation p−adique vp (a) de l’entier a ≤ 1.
Soit a un entier, p un diviseur premier de a, s un entier tel que 1 ≤ s < p
H. Osada a étudié le groupe de Galois du trinôme X n + aX s + b. Il a donné
des critères sur les coefficients a, b pour que le groupe de Galois G du trinôme
X n + aX s + b soit le groupe symétrique Sn [36, 37].
53
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
1. a < 0
2. a/p 6= 1 mod p
ϕ(X) = X p + aX s + a.
Nous montrons , sous des restrictions mineures : pgcd (svp (a), p − 1) > 1 et
svp (a) < p, que si le groupe de Galois G n’est pas résoluble il est isomorphe
à Sp ou Ap . Nous rappellons que si le groupe de Galois de tels trinômes est
54
4.1. Introduction
D (ϕ) = (i(α))2 dK
55
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
montre que p se ramifie modérément dans K et que son groupe d’inertie dans
N/Q est cyclique.
Une fois connus les différents groupes d’inertie dans N/Q, nous déterminons
G en utilisant la liste de groupes de Galois possibles de Q−trinômes de degré
premier p donnée par Feit [13]
Dans la section 3, et en lien avec les résultat de la section 2, nous montrons
(Proposition 4.10) que si le groupe de Galois G de f sur Q n’est pas résoluble,
alors G est tout le groupe symétrique dès que l’une des conditions suivante est
satisfaite
(a) svp (a) > p
(b) svp (a) < p et svp (a) impair
Nous montrons aussi que si p divise a mais ne divise pas vp (a), sauf si
svp (a) < p et si (p − 1, svp (a)) > 1, le groupe de Galois G de f sur Q est soit
le groupe symétrique Sp , soit le groupe affine Af f (Fp ) (Théorème 4.12).
Par contre si p ne divise pas a ou si p divise à la fois a et vp (a), alors, à
quelques exeptions près, nous montrons que si le groupe de Galois G n’est pas
résoluble, celui-ci sera Sp ou Ap (Théorèmes 4.11 et 4.13).
56
4.2. Ramification et groupe d’inertie
Nous posons δ := min(p, svp (a)) et b := a/(pvp (a) ), alors le discriminant D(ϕ)
est
D(ϕ) = (−1)(p−1)/2 bp−1 p(p−1)vp (a)+δ D0 (4.2)
où
D0 = pp−δ + (p − s)p−s ss bs psvp (a)−δ (4.3)
4.2.1 Inertie en p
Nous allons déterminer, à conjuguaison près, le groupe d’inertie en les
places p-adiques p de N . De l’expression de D(ϕ), nous déduisons que si p
ne divise pas a, alors la place p est non ramifiée au dessus de p. Dans le reste
de la section, nous supposerons que p divise a et nous discuterons selon que p
divise vp (a) ou non.
En premier lieu, supposons que p ne divise pas vp (a)
Lemme 4.1 Si p divise a mais ne divise pas vp (a), alors le nombre premier p
est totalement ramifié dans K = Q(α).
Preuve : Le (Qp , X)−polygone [9] de ϕ(X) est formé d’un seul côté S joignant
les points (0, 0) et (p, vp (a)). Le polynôme associé F (Y ) à ϕ(X) relativement
à ce côté est
a
F (Y ) = Y + vp (a)
p
57
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
Proposition 4.2 On suppose que p divise a mais ne divise pas vp (a). De plus,
on suppose que pgcd(p − 1, svp (a)) = 1 si svp (a) < p. Alors le groupe d’inertie
de p (en fait d’un premier de N au dessus de p) dans N/Q est isomorphe au
groupe affine Af f (Fp ).
p−1
ϕ(α(X + 1)) p−1
X
ψ(X) = p
= X + ai X p−1−i
α X i=1
puisque vπ (α) = vp (a) et vπ (x) = pvp (x) pour tout rationnel x d’après le
Lemme 4.1
Ainsi, le (Qp (α), X)−polygone [8] de ψ(X) est formé d’un seul côté S
joignant les points (0, 0) et (p − 1, min(p, svp (a))).
58
4.2. Ramification et groupe d’inertie
Par hypothèse, les entiers p − 1 et min(p, svp (a)) sont premiers entre eux,
alors le polynôme associé G(Y ) à ψ(X) relativement à ce côté est
ap−1
G(Y ) = Y + v
π p (ap−1 )
Alors G(Y ) est séparable, c’est à dire que le polynôme ψ(X) est séparable
relativement à p suivant la terminologie d’Ore [34]. Par conséquent, et d’après
[9, Theorem 1.5], l’indice de ramification de l’extension locale Qp (α, α2 )/Qp (α)
est égal à p − 1. Soit p un idéal premier de N au dessus de p et par le Lemme
d’Abhyankar [33, Chap. 5, Sect. 2, p. 236], alors l’extension Np/Qp (α, α2 ) est
non ramifiée. Par conséquent, le groupe d’inertie de p dans N/Q est d’ordre
p(p − 1), ce qui achève la démonstration.
p−1
D(ψ) = (−1) 2 bp−1 pp [1 + (p − s)p−s ss p(ks−1)p bs ] (4.5)
Pp−1
ψ(X) = (X + b)p + i=1 ai (X + b)p−i + ap (4.6)
59
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
!
p
Notons que vp = 1, 1 ≤ i ≤ p − 1, et bp−1 ≡ 1(mod p)
i
ap
H (Z) = Z +
p
Alors par [9, Theorem 1.5] l’indice de ramification de l’extension locale Qp (α)/Qp
est égale à p ce qui montre que le nombre premier p est totalement ramifié dans
K = Q(α).
Lemme 4.4 On suppose que vp bp−1 − (−1)s pks bs − 1 > 1. Alors la décom-
60
4.2. Ramification et groupe d’inertie
p = ℘p−1
1 ℘2
p = ℘1p−2 a,
Si aucune des conditions (i) et (ii) n’est vérifiée, alors k = s = 1 et vp (ap−1 ) >
1. Comme s = 1 on a nécessairement vp (ap−2 ) = 1 ; et le (Qp , X + b)−polygone
[9] est ainsi formé de deux ou trois côtés selon que vp (bp−1 + pb − 1) ≤ 2.vp (b + 1)+
1 ou non.
61
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
ap−2 ap
G1 = Y + et G2 = Y r +
p ap−2 pvp (ap )−1
p = ℘1p−2 a
62
4.2. Ramification et groupe d’inertie
dans N/Q est cyclique ; il est engendré par un cycle d’ordre (p − 1) exepté
lorsque k = s = 1 et b ≡ −1 (mod p) auquel cas il est engendré, soit par
un cycle d’ordre (p − 2), soit par un produit d’une transposition et d’un
cycle disjoint d’ordre (p − 2).
Preuve :
1. Fixons un un premier p−adique p de N . Soit ℘ = p ∩ K. Notons par Np
le complété de N en p et K℘ la clôture de K dans Np. Par le Lemme 4.3
nous savons que p = ℘p .
63
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
p−1
bp−1 pp 1 + (p − s)p−s ss bs pp(ks−1) ,
D(ψ) = (−1) 2
et p
e
D(K℘ /Qp ) = p p = pe ,
e
D(Np/K℘ ) = p p −1 .
= pe−1+λ(p−1) ,
64
4.2. Ramification et groupe d’inertie
b
β p−1 + b = [(β − 1) − pβ],
β
D’autre part
1 = v℘ (β + b)
= v℘ (β − 1)
b
= v℘ (−p + (β − 1))
β
65
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
−pβ − b
= v℘ ( + b)
β
βp
= v℘ ( + b)
β
de tel sorte que le (K℘ , X − β)−polygone [8] de ψ(X)
X−β
soit formé d’un seul
côté S reliant le point (0, 0) au point (p − 1, p + 1). Le polynôme associé
T(X) à ψ(X+β)
X
est :
p(β p−1 + b)
T (X) = X 2 + ,
℘2
66
4.2. Ramification et groupe d’inertie
ϕ(X) = g(X)h(X)
67
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
Qp (α′ )/Qp est non ramifiée, en procédant comme pour le cas précédant
nous déduisons que le groupe d’inertie Ip est cyclique engendré par un
cycle d’ordre p − 2. Si l’extension Qp (α′ )/Qp est ramifiée alors son in-
dice de ramification est égal à 2 = deg h(X), en particulier le polynôme
quadratique h(X) est irréductible sur Qp ( il en sera aussi de même sur
le corps d’inertie M ). Dans ce dernier cas, une fois encore par le lemme
d’Abhyankar, l’indice de ramification de Np/Qp est 2(p − 2). Puisque le
groupe d’inertie Ip agit lui aussi transitivement sur les racines de h(X),
on conclut qu’il est engendré par un produit d’une transposition et d’un
cycle disjoint d’ordre (p − 2).
Lemme 4.6 .
Preuve : Le (Qℓ , X)-polygone [9] de ϕ(X) est formé d’un seul côté reliant
le point (0, 0) et le point (p, vℓ (a)). Le polynôme associé à ϕ(X) et relatif
au côté S est un binôme de la forme
a
F (Y ) = Y m +
ℓvℓ (a)
68
4.2. Ramification et groupe d’inertie
69
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
70
4.3. Groupe de Galois
71
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
y 2 = 4x3 − 1111
Y 2 + Y = X 3 − 40263
72
4.3. Groupe de Galois
73
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
74
4.3. Groupe de Galois
de ce trinôme
p−1
pp−1 pp + 22 (p − 2)p−2 pp−2
D(ϕ) = (−1) 2
p−1
pp−1 pp−2 p2 + 22 (p − 2)p−2
= (−1) 2
D0 = p2 + 22 (p − 2)p−2
22e − 1 22e − 2e
75
Chapitre 4. Groupe de Galois de X p + aX s + a
76
Chapitre 5
Le groupe de Galois de
X p + aX p−1 + a
5.1 Introduction
En utilisant la classification des groupes simples finis, W. Feit [13] dresse
la liste des groupes susceptibles de se réaliser comme groupe de Galois
d’un trinôme de degré premier, irréductible sur le corps Q des nombres
rationnels.
77
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
(b) G est, soit le groupe alterné Ap , soit le groupe projectif spécial linéaire
P SL2 (2e ). Ce dernier cas a lieu uniquement lorsque p = 1 + 2e est un
premier de Fermat.
Nous posons δ = min (p, (p − 1)vp (a)) et b := a/pvp (a) , ainsi nous aurons
p−1
D(ϕ) = (−1) 2 bp−1 p(p−1)vp (a)+δ D0 (5.1)
78
5.2. Discriminant et lemmes de préparation
avec
D0 = pp−δ + (p − 1)p−1 bp−1 p(p−1)vp (a)−δ . (5.2)
En premier, nous supposerons que δ = (p − 1)vp (a), cela veut dire que
vp (a) ≤ 1.
Notons par t l’entier positif premier avec ps et divisible par p − 1 tel que
l’équation précédente s’écrive sous la forme
pp−(p−1)vp (a) = s2 − t2
79
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
s − t = 1 et s + t = pp−(p−1)vp (a)
2t = pp−(p−1)vp (a) − 1
2t
= p(p−1)(1−vp (a) + ... + p + 1
p−1
qui est une égalité entre d’un côté un nombre pair et de l’autre côté un
nombre impair, ce qui est absurde. Par conséquent D0 n’est pas un carré.
Lemme 5.2 On suppose que D0 est un carré. Alors il existe deux entiers
non négatif u et v premiers entre eux, un entier strictement positif λ avec
(p − 1)b = 2λ uv et tel que
80
5.2. Discriminant et lemmes de préparation
s tel que
s2 − 1 = (p − 1)p−1 bp−1 p(p−1)vp (a)−p (5.3)
b(p − 1) = 2λ uv
où u et v sont deux entiers impairs et premiers entre eux tels que up−1
divise s + 1 et v p−1 divise s − 1.
Par conséquent on aura les deux égaltés suivantes
s + 1 = 2up−1 pβ et s − 1 = 2ν v p−1
81
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
1 = u4 5β − 24λ−2 v 4
entraine la congruence
24λ−2 ≡ 4 (mod p)
s + 1 = 2µ up−1 et s − 1 = 2ν v p−1 pγ .
s + 1 = 2up−1 et s − 1 = 2ν v p−1 pγ
82
5.3. Groupe de Galois
1 = u4 − 22κ 5γ v 4 , (5.6)
1 = u4 − 22κ 5γ v 4
83
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
−2 ≡ 22κ−1 (mod 5)
dont les solutions positives sont connues et données par [6, 2(, 45] :
Il nous reste maintenant à examiner l’équation (5.5). Pour celà nous aurons
besoin des lemmes suivants
84
5.3. Groupe de Galois
p−1
1=u 2 − 22κ−1 v p−1 (5.7)
n’a pas de solution en les entiers u, v, κ ≥ 1 telle que p ne divise pas uv.
p−1
u 2 6≡ 1 (mod p)
et donc
p−1
u 2 ≡ −1 (mod p)
22κ−1 ≡ −2 (mod p)
p ≡ 1 (mod 4)
p−1 p−1
u 4 + 1 = 2µ tp−1 et u 4 − 1 = 2ν wp−1
85
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
p−1 p−1
u 4 + 1 ≡ 2 (mod p) ou u 4 − 1 ≡ 2 (mod p)
p−1
u 4 ≡ 1 ou 3 (mod p)
p−1
et ceci est contradictoire avec la congruence u 2 ≡ −1 (mod p), mention-
née plus haut, puisque p > 5. Par conséquent l’équation (5.7) n’a pas de
solution.
1 = u2 − pγ v p−1 (5.8)
u + 1 = pǫ tp−1 et u − 1 = pδ wp−1
2 = pǫ tp−1 − pδ wp−1 .
86
5.3. Groupe de Galois
D0 = 1 + 28 b4 54v5 (a)−5
avec γ > 0. Alors p ne divise pas u, et par des modification sur les entiers
γ et v, on peut supposer que p ne divise pas v. l’équation (5.5) s’écrit alors
p−1
p−1
2κ γ p−1
2 p v = u 2 −1 u 2 +1 .
87
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
p−1 p−1
u 2 + 1 = 2µ pδ tp−1 et u 2 − 1 = 2ν pǫ wp−1
v = tw, µ + ν = 2κ, δ + ǫ = γ
p−1 p−1
u 2 + 1 = 2µ tp−1 et u 2 − 1 = 2ν pγ wp−1
p−1 2
1 = 22κ−2 tp−1 − pγ wp−1 = 2κ−1 t 2 − pγ wp−1
p−1 p−1
u 2 + 1 = 2tp−1 et u 2 − 1 = 22κ−1 pγ wp−1
88
5.3. Groupe de Galois
ϕc (X) = g(X)h(X)
89
Chapitre 5. Le groupe de Galois de X p + aX p−1 + a
et donc
1 (p − 1)z p − 1 dz
Z
N =1+ p p−1 z + 1 z
2iπ Cz +c
(p − 1)z p − 1
p
z p + cp−1 z + 1 ≤ cp−1 − 2 < 1
(a) p ≡ 2 (mod 3)
(b) a = ±1
90
5.3. Groupe de Galois
91
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