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UNIVERSITE KASDI MERBAH

OUARGLA
—————————-
Faculté des mathématiques et sciences de la
matière

DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES

Mémoire de Master Académique


Spécialité : Mathématiques

Option : Analyse

Par : Bekhouche Rania

Thème

Étude Des Solutions Périodiques Approches D’un Système


Parabolique De Réaction Diffusion

Version de : 03/06/2015

Devant le jury composé de :

Dr. ASILA . Mustafa M. A. UKMO université-Ouargla Président


Dr. GUERFI . Amara M. A. UKMO université-Ouargla Examinateur
Dr. SAID . Mohamed .Said M. A. UKMO université-Ouargla Rapporteur
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à ma chère mère,


A mon cher père qui m’ont toujours soutenu,
Qui m’ont aide à affronter les difficultés,
A tous mes enseignants pour leurs utiles conseils, leurs patience, leur persévérance.
A mes très chères soeurs et mon frère.
A toute ma famille.
A tous les amis.
A tous les étudiants d’université de KASDI Merbah - Ouargla.
A tous.

i
Remerciements

En premier lieu , je tient à témoigner ma reconnaissance à dieu tout puissant , de


m’avoir donnée la possibilité de terminer ce travail .

Je tient à exprimer mon profond respect , et de reconnaissance à mon encadreur de


mémoire , Docteur : SAID Mohamed Said , pour ces conseils , et son encouragement
durant la période de la préparation et la rédaction de ce mémoire .

Je remercier sincèrement les membres du jury :

? Docteur : ACILA Mustafa , d’avoir accepté la présidence du jury .

Aussi je remercier vivement , mon professeur :

? Docteur : GUERFI Amara d’avoir accepté l’examinateur de ce travail . Je les


remercier énormément pour l’attention qu’ils ont accordé à ce travail .

Il est important pour moi de remercier ma famille : mon père , ma mère , mon frère
et mes soeurs , qui ont toujours été une source inépuisable d’encouragement .

Il est important pour moi de remercier tous mes enseignants d’université de KASDI
Merbah - Ouargla .
Un grand merci à mes collègues pour le soutien qui m’ont donnés .

Merci à tous ceux qui ont contribué , de prés ou de loin , à l’aboutissement de ce


travail .

ii
Notations

I R : corps des réels .

I [0, T ] : l’intervalle fermé 0 6 t 6 T .

I Ω : un ouvert de Rn .

I Γ : la frontière topologique de Ω .

I Σ : la frontière laterele de Ω×]0, T [ .

I Df : domaine de définition de f .

I k.k la norme associée aux produits scalaires .

I D(Ω) : désigne l’espace des fonctions de classe c∞ à support compact dans Ω .

I L∞ (Ω) := {u : Ω → Rmesurable; sup|u(t)| < +∞ .

I f ∈ Lloc (Ω) : pour tout compact k ⊂ Ω, f ∈ L1 (k) .

I L2 (Ω) : l’espace des fonctions carré intégrable pour la mesure de Lebesgue dx .

I Lp : l’espace des fonctions de puissance p−ime intégrable pour la mesure de Lebesgue


dx.

I H 1 (Ω) : l’espace de Sobolev d’ordre 1 .

I H 2 (Ω) : l’espace de Sobolev d’ordre 2 .

I kxk : la norme de x .

iii
I E 0 : le dual topologique de E .

I h, iE 0 ×E : le crochet de dualité entre l’espace E et son dual topologique .

I ω 1,p : l’espace de Sobolev , 1 6 p 6 ∞ .

I ω 1,2 = H 1 (Ω) : espace de Sobolev .

I σ(E, E 0 ) : la topologie faible définie sur E .

I σ(E 0 , E) : la topologie faible∗ définie sur E 0 .


RT
I Lp (0, T, X) = {f : (0, T ) → x; mesurable : 0
kf kpx < ∞} .

iv
Table des matières

Dédicace i

Remerciements ii

Notations et Conventions iii

Introduction vii

1 Préliminaires 2
1.1 Espace de Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Topologie faible et la topologie faible∗ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Topologie faible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Topologie faible∗ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Espaces réflexifs- espaces séparables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Espaces réflexifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 Espaces séparables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Rappels sur les espaces Lp (Ω) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Inégalités auxiliaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.1 Inégalité de Hölder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.2 Inégalités de Cauchy-Schwarz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.3 Inégalité de Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6 Rappels sur les espaces de Sobolev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.1 Dérivées faibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.2 Espace de Sobolev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6.3 Injection de Sobolev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

v
1.6.4 Compacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.7 Approximation d’équations aux dérivées partielles par des méthodes de dé-
composition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.7.1 Problèmes d’évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.7.2 Résultat de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.7.3 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.8 Équations différentielles à coefficients périodiques . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.8.1 Résultats complémentaires sur les solutions périodiques pour les équa-
tions différentielles linéaires d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2 FORMULATION DU PROBLÈME 22
2.1 Position de problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2 Étude de L’existence et L’unicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.1 L’unicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.2 Étude de L’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2.3 Estimations à priori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.2.4 Passage à la limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.3 L’étude des solutions périodique approches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

3 Application Numérique 37

Conclusion 43

Bibliographie 45

vi
Introduction

Il existe un grand nombre de façons de résoudre une équation différentielle , et au-


cune méthode n’est clairement supérieure à toutes les autres dans toutes les circonstances .
On trouve les équations différentielles un peu partout :
en physique (ex : pendule , equation de la chaleur , les ondes ,.....) ; en chimie ( ex : cinétique
chimique ,..........) ; en biologie ( dynamique de populations ,.....) ; en économie ( dynamique
de croissance exponentielle ,.........) . à la fin du XIXe siècle le mathématicien H.A.Schwarz
a développée la première méthode de décomposition , dans le but de résoudre le problème
de Poisson dans un domaine complexe .

Nous allons donner dans ce mémoire un aperçu sur une méthode plus importante pour
la résolution des problèmes paraboliques approches de réactions - diffusion qui jouent un
grand rôle en analyse numérique .
Cette méthode est "la méthode de décomposition" :
L’objectif principal des méthodes de décomposition , et de retrouver des solutions aux pro-
blèmes issus des équations aux dérivées partielles .ce type de méthode à été introduit par
Temam puis Lions [3] comme est décrit dans [5] le principe est assez simple :
On transforme un problème de grande taille en une suite de sous problème découplés , de
tailles plus petites , qui peuvent être résolus en parallèle . Elle facilitent l’usage des schémas
numériques (élément finis , différences finies , ......) pour chaque sous problème .
On présente ici le problème parabolique de réaction-diffusion avec des coefficient pério-
dique :

vii
∂u ∂ 2u ∂u


 + a(x) 2 + b(x) = f dansΣ = Ω×]0, T [
∂t ∂x ∂x (1)
 u(x, 0) = u0 (x) x ∈ Ω ⊆ R (condition initialle)

u(x, t) = 0 on Γ = ∂Ω (condition aux limite)

mais on va commencer par le problème de réaction diffusion avec des coefficient constante.
Dans notre travail , nous allons étudier l’existence et l’unicité de la solution périodique de
réaction diffusion (1) , et ceci par la méthode de décomposition .
Cette méthode est basée sur les étapes suivantes :

1/ On décompose le problème initial en deux sous problèmes adjacents .

2/ On applique une semi discrétisation en temps des deux sous problème .

3/ On récupère une suite de solution périodiques approches du problème initial .

4/ On met en évidence des estimations à priori , enfin on passera à la limite .

Ce mémoire contient une introduction et 3 chapitres .


On donne dans le premier chapitre quelques notions et définitions utiles concernant :

1- La topologie faible et faible étoile .

2- Les espaces Lp et leurs propriétés .

3- Les espaces de Sobolev et leurs propriétés .

4- Approximation des solutions d’équations aux dérivées partielles par des méthodes de
décomposition.

5- Les équations différentielles à coefficients périodiques .

Et en plus dans ce chapitre on s’intéresse à exposer les outils de travail , l’espace de travail,
la méthode de compacité , et le principe de la méthode de décomposition.
Dans la 2me chapitre , nous proposons d’étudier l’existence et l’unicité de la solution .

viii
Nous allons d’abord montrer l’unicité par une méthode classique (Lemme de Gronwall ) .
Pour démontrer l’existence on va utiliser les estimations à priori les quels trouvées dans le
chapitre précédent pour assurer l’existence de la solution ou (1) , afin de passer à la limite
grâce à les propriétés de la compacité et on trouve que le problème (1) admet au moins une
solution .
On étudie notre problème dans un espace plus général , on pose f ∈ L∞ , et pour u ∈
H 2 (Ω) ∩ L∞ (Ω) dans Σ , et on trouve que la solution est unique dans L∞ (0, T, H 2 (Ω) ∩ L∞ ).
Enfin pour valider notre travail , nous allons faire une application numérique qui sera le
sujet du dernier chapitre .
On termine ce mémoire par une conclusion qui est une synthèse où on récapitule les résul-
tats obtenus.

1
Chapitre 1

Préliminaires

Quelques rappels d’analyse fonctionnelle


Pour étudier les équations aux dérivées partielles , il faut préciser dans quel espace fonc-
tionnel on cherche des solutions .
Nous allons passer en revue dans cette section les notations des fonctions utiles en pratique,
de la notion la plus faible, à la notion la plus forte .

1.1 Espace de Banach


Un espace vectoriel normé E appelé espace de Banach s’il est complet pour sa norme .
le dual topologique de E noté par E 0 est l’espace des formes linéaires continues sur E .ie :

f ∈ E ⇔ f : E → R,

linéaire et

∃c > 0, |hf, xi| 6 ckxkE .∀x ∈ E

on muni l’espace dual E 0 de la norme suivante :

kf kE 0 = sup hf, xi.


kxk61

2
Avec cette norme E 0 est un espace de Banach .

1.2 Topologie faible et la topologie faible∗

1.2.1 Topologie faible


Soient E un espace de Banach et E 0 son dual topologique , et soit f ∈ E 0 .
On désigne par ϕf : E → R ,l’application définie par ϕf (x) = hf, xi.
Lorsque f décrit E 0 on obtient une famille (ϕf )f ∈E 0 d’applications de E dans R.

Définition 1.2.1 La topologie faible sur E qui notée σ(E, E 0 ) est la topologie la moins fine

sur E rendant continues toutes les applications (ϕf )f ∈E 0 .

Définition 1.2.2 La Suite (xn ) tend vers x pour la topologie faible σ(E, E 0 ) si et seulement

si : hf, xn i → hf, xi pour toute f ∈ E 0 .

Théorème 1.2.3 [2] Soit E un espace de Banach réflexif et soit {xn } une suite bornée dans

E. Alors il existe une sous-suite extraite {xnk } qui converge pour la topologie σ(E, E 0 ).

1.2.2 Topologie faible∗


On va définir maintenant une autre topologie sur E 0 : la topologie faible∗ que l’on note
σ(E 0 , E) .
Pour chaque x ∈ E on considère l’application :

ϕx : E 0 → R
définie par
f 7→ ϕx (f ) = hf, xi.
Lorsque x parcourt E on obtient une famille d’application (ϕx )x∈E .

3
Définition 1.2.4 La topologie faible∗ désignée aussi par σ(E 0 , E) est la topologie la moins

fine sur E 0 rendant continues toutes les applications (ϕx )x∈E .

Proposition 1.2.5 Soit E un espace de Banach , E 00 son bidual , alors l’application J de

E dans E 00 définie par :

[J(x)](ϕ) = ϕ(x).

est une isométrie linéaire de E dans E 00 .

Preuve. La démonstration se trouve dans [12]. (page 169).

Remarque 1.2.6 La topologie σ(E 0 , E) est la topologie la moins fine sur E 0 rendant conti-

nues toutes les applications ϕx , où x ∈ E .

Donc chaque ouvert pour la topologie σ(E 0 , E) est un ouvert pour la topologie de la norme.

1.3 Espaces réflexifs- espaces séparables

1.3.1 Espaces réflexifs


Soit E un espace de Banach et J : E → E 00 l’injection canonique de E dans E 00 définie par :

Jx (f ) = f (x), pour tout x ∈ E, f ∈ E 0 .

Définition 1.3.1 L’espace E est réflexif, si J(E) = E 00 .

Remarque 1.3.2 Si E est un espace réflexif alors E est un espace de Banach .

Théorème 1.3.3 [3] Si E est un espace de Banach alors :

E réflexif ⇔ E 0 est réflexif .

4
1.3.2 Espaces séparables

Définition 1.3.4 Un espace métrique séparable est un espace métrique qui contient un sous

ensemble D dense et dénombrable.

Théorème 1.3.5 Soit E un espace de Banach séparable, alors toute suite bornée(fn )n>0
dans E 0 admet au moins une sous-suite faiblement∗ convergente.
Preuve. La démonstration de ce théorème se trouve dans [2] ; (corollaire III.26, page 50).

Théorème 1.3.6 [6] Soit E un espace de Banach , si E 0 est séparable alors E l’est aussi.

la réciproque est en général fausse .

Corollaire 1.3.7 [6] Soit E un espace de Banach alors :

E est réflexif et séparable si et seulement si E 0 est réflexif et séparable .

Proposition 1.3.8 Soient E et F des espaces normés séparables et G un sous-espace de

E, alors :

(i) L’espace E × F est séparable .

(ii) L’espace G est séparable .

Preuve. la démonstration se trouve dans [6] .

1.4 Rappels sur les espaces Lp(Ω)


On considère Ω un ouvert de Rn . les fonctions f seront considérées de Ω dans R ou C .

5
Définition 1.4.1 On pose L∞ (Ω) = {f : Ω → R; f mesurable et ∃ une constante c telle

que |f (x)| 6 c p.p.sur Ω.}

kf kL∞ = inf {c; |f (x)| 6 c p.p.sur Ω}

on vérifiera ultérieurement que kkL∞ est une norme.

Remarque 1.4.2 [3] .p56. Si f ∈ L∞ on a

|f (x)| 6 kf kL∞ p.p. surΩ.

En effet il existe une suite cn telle que cn → kf kL∞ et pour chaque n, |f (x)| 6 cn p.p.sur

Donc |f (x)| 6 cn pour tout x ∈ Ω\En avec En négligeable .on pose E = de sorte
S
En
n
que E est négligeable et l’on a |f (x)| 6 cn pour tout x ∈ Ω\E.

Par conséquent |f (x)| 6 kf kL∞ pour tout x ∈ Ω\E. .

Théorème 1.4.3 L’espace Lp (Ω) est réflexive si 1 < p < ∞ .

Lemme 1.4.4 Les espaces , L1 (Ω) ; Ω ⊂ Rn et C([0, 1]) ne sont pas réflexive .

Preuve. voir [4] p .17

Théorème 1.4.5 Chaque sous-espace fermé d’un espace de Banach réflexive est réflexive.

Preuve. voir [4] p .18

Notation 1.4.6 Soit 1 6 p 6 ∞;on désigne par p0 l’exposant conjugué de p i.e 1


p
+ p10 = 1.

1- L’espace L∞ (Ω) est séparable pour 1 6 p 6 ∞.

6
2- L’espace L∞ (Ω) ni réflexif , ni séparable et son dual contient strictement dans L1 (Ω).

3- Pour mes(Ω) < ∞ , et 1 6 p 6 ∞ on a :

Lq (Ω) ⊂ Lp (Ω)
on peut dire que :
L∞ (Ω) ⊂ L2 (Ω) ⊂ L1 (Ω).

Théorème 1.4.7 [2] D(Ω) est dense dans Lp (Ω) pour 1 6 p < ∞ c’est à dire :

D(Ω) = Lp (Ω). ∀p, 1 6 p < ∞

1.5 Inégalités auxiliaires

1.5.1 Inégalité de Hölder


0
Soient f ∈ Lp et g ∈ Lp avec 1 6 p 6 ∞.
Alors f.g ∈ L1 et
Z
|f g| 6 kf kLp kgkLp0

Preuve. la démonstration de ce théorème se trouve dans [2] page 56 .

1.5.2 Inégalités de Cauchy-Schwarz


Pour p = q = 2 l’inégalité de Hölder n’est autre que l’inégalité de Cauchy-Schwarz .
Z
|f.g| 6 kf kL2 .kgkL2 .

7
1.5.3 Inégalité de Young
Soit a, b deux réels positifs et p > 1, p0 < ∞.

ap bp0
ab 6 + 0.
p p
1 10
ou + = 1, de plus l’inégalité standard :
p p
ε b2
ab 6 a2 + .
2 2ε
Pour a, b ∈ R , et ε > 0.

Lemme 1.5.1 (lemme de Gronwall) Soit f ∈ L1 ([0, T ]) une fonction positive ,g, h sont

deux fonctions continuées et positives sur [0, T ] si h satisfait :

Z t
h(t) 6 g(t) + f (σ).h(σ)dσ. ∀t ∈ [0, T ].
0

Alors :

RT
f (σ)dσ
h(t) 6 g(t).e 0 .

Remarque 1.5.2 On utilise souvent ce lemme pour montrer l’unicité de la solution des

problèmes aux limites et problème de Cauchy .

1.6 Rappels sur les espaces de Sobolev

1.6.1 Dérivées faibles

Lemme 1.6.1 Soient f, g ∈ L1loc (Ω) .si pour toute fonction Φ ∈ D(Ω) on a :

Z Z
f (x)Φ(x)dx = g(x)Φ(x)dx
Ω Ω

8
alors :

f = g p.p.

Définition 1.6.2 On dit que f ∈ L1loc (Ω) est dérivable dans la direction i, i ∈ [1, N ] ,au

sens faible s’il existe Di f ∈ L1loc (Ω), telle que pour toute fonction Φ ∈ D(Ω),

Z Z
∂Φ
f (x) dx = Di f Φ(x)dx.
Ω ∂xi Ω

Définition 1.6.3 Si f ∈ L1loc (Ω) alors on définit la distribution d’ordre 0 :

Z
Tf (Φ) = f (x)Φ(x)dx.

on appelle alors dérivée faible , au sens des distributions , de f dans la direction i , la

distribution Di Tf que l’on note Di f.

Remarque 1.6.4 Si f est dérivable au sens faible dans la direction i alors :

Di Tf = TDi f .

Proposition 1.6.5 Si f ∈ L1loc (Ω) alors :

f est lipschitzienne ssi ∀i ∈ [1, N ], Di f ∈ L∞ (Ω).

Définition 1.6.6 Si Ω est un ouvert de Rn alors on note :

1. Pour K ⊂ Ω compact,Dk (Ω) = {Φ ∈ D(Ω)|supp(Φ) ⊂ K}.

2. Pour α ∈ NN et Φ ∈ D(Ω), Pα (Φ) = k∂ α Φk∞ .

9
1.6.2 Espace de Sobolev
Soit Ω ⊂ Rn et u ∈ L1loc (Ω) ,pour tout α = (α1 , ......, αn ) avec |α| = α1 + ....... + αn . une
fonction v ∈ L1loc (Ω) est dite la dérivée d’ordre α de u si :
Z Z
|α|
vϕdx = (−1) uDα ϕdx, ∀ϕ ∈ D(Ω)v ≡ Dα u.
Ω Ω

H m (Ω) = f ∈ L2 (Ω)Dα f ∈ L2 (Ω),

∀|α| 6 m, m ∈ N.

Définition 1.6.7 Si Ω est un ouvert de Rn , m ∈ N, et p ∈ [1, +∞], on définit :

ω0m,p (Ω) = D(Ω) où l’adhérence est prise pour la topologie de ω m,p (Ω).

Propriété 1.6.8 [1] Pour m ∈ N ,1 6 p 6 ∞ et Ω un ouvert de Rn .

∂ |α|
ω m,p (Ω) = {u ∈ Lp (Ω) tq Dα u ∈ Lp (Ω), ∀α ∈ Nn avec |α| 6 m}Dα = . (1.1)
∂xα1 1 ......∂xαnn

• Si m = 1, ω 1,p = {u ∈ Lp (Ω), ∇u ∈ (Lp (Ω))n } .

• Si p = 2 , ω m,2 (Ω) = H m (Ω) .

Théorème 1.6.9 ω m,p (Ω) est un espace de Banach .

Lemme 1.6.10 Soient f, g ∈ L1loc(Ω) . Si pour toute fonction Φ ∈ D(Ω) on a :

g(x)Φ(x)dx alors f = g p.p.


R R

f (x)Φ(x)dx = Ω

Remarques 1.6.11 1- Di f étant une distribution , Di f ∈ L2 signifie qu’il existe g ∈ L2

telle que Di f = Tg :

Z
∀Φ ∈ D(Ω), hDi f, Φi = g(x)Φ(x)dx.

10
2- ω m,2 = H m et les normes sur ω m,2 et sur H m sont équivalentes .

Proposition 1.6.12 1- ω m,p (Ω) est un espace de Banach.

2- Pour p < +∞, ω m,p (Ω) est séparable.

3- Pour 1 < p <= +∞, ω m,p (Ω) est réflexif.

Remarque 1.6.13 H m (Ω) est donc un Banach muni d’un produit scalaire :

c’est un Hilbert.

Proposition 1.6.14 Si u ∈ ω0m,p (Ω) et ũ est définie par :


 u

sur Ω
 0 sur Ωc

alors ũ ∈ ω m,p (Ω).

1.6.3 Injection de Sobolev

Injections continues

Définition 1.6.15 Soit B1 , B2 deux espaces de Banach ,on dit que B1 s’injecte d’une façon

continue dans B2 si :

• B1 ⊂ B2 .

• j : B1 −→ B2 est continue .

kukB2 6 ckukB1 .

11
Théorème 1.6.16 [1] Ω un ouvert borné de Rn à frontière lipschitzienne m, l deux entiers

tels que 0 6 l < m , 1 6 p < ∞ .

• Si (m − l)p > n : ω m,p (Ω) ,→ CBl (Ω) .

• Si (m − l)p = n : ω m,1 (Ω) ,→ CBl (Ω) .

∗ np
• Si (m − l)p < n : ω m,p (Ω) ,→ ω l,p (Ω) avec p 6 p∗ 6 .
n − (m − l)p

Corollaire 1.6.17 On suppose que Ω est un ouvert de classe C 1 avec Γ borné , ou Ω = Rn+

Soit 1 6 p 6 ∞.


• Si 1 6 p < n ,alors ω 1,p (Ω) ,→ LP (Ω) , ou 1
p∗
= 1
p
− n1 .

• Si p = n ω 1,p (Ω) ,→ Lq (Ω) , ∀q ∈ [p, +∞].

• Si p > n ω 1,p (Ω) ,→ L∞ (Ω).

Injections Compactes

Définition 1.6.18 B1 et B2 deux espaces de Banach .

on dit que B1 s’injecte d’une façon compacte dans B2 et on note : B1 ,→ B2 .


c

B1 ,→ B2 d’une façon continue et tout borné de B1 est relativement compacte dans B2 .

Théorème 1.6.19 [1] l, m ∈ N ,06l<m ,1 6 p < ∞.

Les injections suivantes sont compactes :

• ω m,p (Ω) ,→ ω l,q (Ω) , si (m − l)p = n et 1 6 q < ∞.


c

• ω m,p (Ω) ,→ CBl (Ω) , si (m − l)p > n.


c

12
• ω m,p (Ω) ,→ C l (Ω̄) , si (m − l)p > n.
c

n
• ω m,p (Ω) ,→ C lλ (Ω̄) , si (m − l)p > n > (m − l − 1)p. et 0 < λ < m − l − .
c p

1.6.4 Compacité

Théorème 1.6.20 Si Ω est un ouvert borné et 1 6 p < ∞ et B ⊂ Lp (Ω) , alors les propo-

sitions suivantes sont équivalentes :

1- B est relativement compacte dans Lp (Ω).

2- il existe un opérateur P : B → Lp (Rn ) tel que :

- ∀u ∈ B, P u = u sur Ω .

- {P u, u ∈ B} est borné dans Lp (Rn ).

- supkτh P u − P ukLp (Rn ) → 0 quand h → 0.


u∈B

Théorème 1.6.21 (Rellich) Si Ω est un ouvert borné à frontière lipschitzienne et 1 6

p < ∞ alors toute partie bornée dans ω 1,p (Ω) est relativement compacte dans Lp (Ω).

Remarque 1.6.22 Ceci traduit que l’inclusion ω 1,p (Ω) ,→ Lp (Ω) est compacte.

Théorème 1.6.23 Si Ω est un ouvert borné à frontière lipschitzienne et 1 < p < ∞alors

la trace γ : ω 1,p (Ω) → Lp (∂Ω) est compacte.

Remarque 1.6.24 Une application linéaire est compacte si l’image de tout borné est rela-

tivement compacte.

Remarque 1.6.25 Ce théorème est faux pour p = 1, puisque : γ : ω 1,1 (Ω) → L1 (∂Ω) est

surjective.

13
1.7 Approximation d’équations aux dérivées partielles

par des méthodes de décomposition

1.7.1 Problèmes d’évolution

Description de la méthode des pas fractionnaires On considère dans un espace de

Hilbert H une équation d’évolution



∂u

 (t) + Au(x, t) = f (t), 0<t<T
 ∂t


u(0) = u0 (1.2)



u|Γ = 0.

Où A est un opérateur linéaire dans H (hypothèses à préciser).

Dans les méthodes usuelles approximation, on considère un découpage de l’intervalle [0, T ]

en N intervalles égaux de longueur k, et on définit une famille d’éléments de H,

u0 , u1 , ..., uN .

Par récurrence, en partant de :

u0 = u0 . (1.3)

Et de :  n+1
 u − un
+ Aun+1 = f n+1 (= f (n + 1)k),

k (1.4)
n = 0, ......., N − 1.

Avec : k = ∆t.

Si l’opérateur A admet une décomposition :

q
X
A= Ai (1.5)
i=1

14
On peut utiliser cette décomposition pour approcher (1.2) et ceci conduit au schéma de pas

fractionnaires suivant : on définit les éléments :


i
n+
u q , n = 0, ......, N − 1, i = 1, ......., q.

tels que :

u0 = u0 (1.6)

Et :
n− i−1
 n+ i
 u q − u q + A un+ qi = f n+ qi ,

i
k (1.7)

 n = 0, ....., N − 1, i = 1, ......q.


q
i
n+
f q
X
n+1
f = (1.8)
i=1

Dans le cas du schéma (1.4) , le calcul de un+1 nécessite l’inversion de l’opérateur


1
(I + KA) ; dans le cas du schéma (1.7) , le calcul de un+ q , ........, un+1 ,nécessite l’inversion

des opérateurs (I + A1 ), ....., (I + kAq ) , et la méthode est intéressante lorsque l’inversion

de ces opérateurs est plus simple que l’inversion de l’opérateur (I + KA) .

1.7.2 Résultat de convergence


i
Nous allons énoncer un résultat précis sur la manière dont les un+ q approximent la solu-

tion u de (1.2) .

Soient Vi , i = 1, ......., q , des espaces de Hilbert ,

q
V = ∩ Vi , avec V ⊂ Vi ⊂ H.
i=1

les injections étant continues , et chaque espace étant dense dans le suivant .

15
On identifie H à son dual , V 0 , désignant le dual de Vi , V 0 celui de V , on a :

V ⊂ Vi ⊂ H ⊂ Vi0 ⊂ V 0 (1.9)

avec injections continues , chaque espace étant dense dans le suivant .

Supposons que Ai ∈ L(Vi , Vi0 ) avec :



 (Ai v, v) > αi kV k2

Vi
(1.10)
 ∀v ∈ Vi , αi > 0

Alors , pour u0 donné dans H , et f donné dans L2 ([0, T ]; H) , l’équation (1.2) possède une

solution unique u ∈ L2 ([0, T ]; V ) ∩ C([0, T ]; H) ([9]).

on se donne une décomposition arbitraire de f .


q
X
f= fi , fi ∈ L2 ([0, T ]; H) (1.11)
i=1

Et on pose :
Z (n+1)k
i i 1
f ((n + )k) = f n+ q = fi (s)ds (1.12)
q k nk
i
les équations (1.7) définissent alors de manière unique les un+ q comme éléments de Vi , on

introduit les fonctions étagées uik , 1 6 i 6 q :

i
uik = un+ q , pour t ∈ [nk, (n + 1)k[, i = 1, ........, q.

et on a le résultat de convergence ([13]).

Théorème 1.7.1 Lorsque k → 0 ,

1. uik converge vers u dans L2 ([0, T ]; Vi ) fort et L∞ ([0, T ]; H) faible étoile.

2. uik (t) → u(t) dans H fort , ∀t ∈ [0, T ] , où u est la solution unique de (1.2) .

16
1.7.3 Exemple

De façon générale et formelle , considérons le système ( u désignant éventuellement un

vecteur ) :

∂u ∂u ∂ 2 u


 + − =f
 ∂t ∂x ∂x2


u|Γ = 0 (1.13)




 u(x, 0) = u (x).
0

soit : k = ∆t. le pas de temps .

Supposons que nous connaissions :

un " approximation " de u à l’instant nk .

Nous déterminons alors :

un+1 :" approximation " de u à l’instant (n + 1)k .

Pour montrer l’existence d’une solution de notre problème , on va utiliser la méthode de

décomposition des opérateurs , qui décompose le problème initial en deux sous problèmes

adjacents , après une semi discrétisation en temps de deux sous problème en deux étapes :

17
Première étape : On considère l’équation :


∂v ∂v

 + = f1
 ∂t ∂x


v |Γ = 0 v(x, 0) = v0 (x) (1.14)



 v(nk) = un

et on calcule :
1
n+
v((n + 1)k) = u 2.

par la discrétisation en temps de (1.14) on trouve :

1 1

n+ n+

 n
u 2 −u ∂u 2


+ = f1n




 k ∂x
 1
n+ (1.15)


 u 2 |Γ = 0


 1 1
 n+ n+
 u 2 (x, 0) = u 2 (x)


0

Deuxièmes étape : On considère la deuxième partie de l’équation (1.13)


∂ω ∂ 2 ω


 − 2 = f2
∂t ∂x




ω |Γ = 0 ω(x, 0) = ω0 (x) (1.16)


 1
 ω(nk) = un+ 2

f1 + f2 = f.

on prend alors :

un+1 = ω((n + 1)k).

18
par la discrétisation en temps de(1.16) on trouve :

 1
 n+
n+1
−u 2 ∂ 2 un+1


 u

 − = f2n
k ∂x2


1 (1.17)
n+
u 2 |Γ = 0






 un+1 (x, 0) = un+1 (x)

0

1.8 Équations différentielles à coefficients périodiques

Dans le cas des systèmes à coefficients périodiques . L’équation considérée s’écrit

donc :

X 0 = A(t)X (1.18)

Où A est une matrice n × n de fonctions continues sur R à valeurs dans C telle que :

A(t + ω) = A(t) ∀t ∈ R (1.19)

Le nombre ω ∈ R est appelle période de A.

Théorème 1.8.1 [10] Soit Φ la matrice fondamentale de solutions de (1.18) .

Alors Ψ est ω - périodique et vérifie :

Ψ(t) = Φ(t + ω) ∀t ∈ R (1.20)

Alors Φ(t + ω) est aussi une matrice fondamentale de solutions pour le système (1.18).

De plus, pour toute matrice fondamental Φ ; on peut associer une matrice inversible ω-

périodique P , et une matrice constante R, telle que :

Φ(t) = P (t)etR ∀t ∈ R (1.21)

19
Définition 1.8.2 [10] Les valeurs propres de la matrice eωR sont appelées multiplicateurs

associés à l’équation (1.18) ou encore à la matrice A , et les valeurs propres de R sont

appelées exposants caractéristiques de A .

1.8.1 Résultats complémentaires sur les solutions périodiques pour

les équations différentielles linéaires d’ordre 2

Nous allons encore présenter deux résultats sur les solutions périodiques. pour cela nous

intéressons à une équation de la forme suivante :

x00 + a(t)x0 + b(t)x = c(t) (1.22)

avec a, b et c trois fonctions réelles continues et ω− périodiques.

Théorème 1.8.3 [10] Considérons une équation du type ci-dessus .

L’équation homogène associée s’écrit alors : sous la forme :

x00 + a(t)x0 + b(t)x = 0 (1.23)

Alors (1.22) admet une solution ω-périodique pour toute fonction c(t) si et seulement si

(1.23) n’en a pas .

Lemme 1.8.4 [10] L’équation différentielle (1.22) admet une solution ω-périodique si et

seulement s’il existe une solution x vérifiant la condition de périodicité :

x(ω) = x(0) x0 (ω) = x0 (0) (1.24)

20
Preuve.

• Sens nécessaire : il est évident que si x est une solution ω−périodique alors x est au

moins de classe c2 et on a (1.24).

• Sens suffisant : supposons que x est une solution vérifiant (1.24). Alors x vérifie le

problème de Cauchy .

 x00 (t) + a(t)x0 (t) + b(t)x(t) = c(t)

x(0) = α, x0 (0) = β.

on pose y telle que : y(t) = x(t + ω).

y vérifie alors le problème de Cauchy suivant :


 y 00 (t) + a(t + ω)y 0 (t) + b(t + ω)y(t) = c(t + ω)

y(0) = α, y 0 (0) = β.


comme a, b et ,c sont des fonctions ω−périodiques , on obtient exactement le même problème

de Cauchy pour x et y , donc par unicité des solutions , on a que x est une solution

ω−périodique de (1.22).

Remarque 1.8.5 Ce théorème est un théorème d’unicité : pour tout fonction c(t) il existe

une solution périodique .

Théorème 1.8.6 on suppose que a(t) = 0 ∀t ∈ R . Donc l’équation (1.22) s’écrit :

x00 (t) + b(t)x(t) = c(t) (1.25)

ou b et c sont des fonctions ω−périodiques .

Alors ,(1.25) admet une solution périodique si et seulement si on a :


Z ω
Φ(u)c(u)du = 0
0

pour tout solution périodique Φ de l’équation homogène à (1.25).

21
Chapitre 2

FORMULATION DU PROBLÈME

2.1 Position de problème

Soit Σ = Ω×]0, T [, avec Ω borné de R ,le problème est trouver u solution de (2.1).

∂ 2u

∂u ∂u

 + a(x) 2
+ b(x) = f (x) dans Σ = Ω×]0, T [
 ∂t ∂x ∂x

 u(x, 0) = u0 (x); x ∈ Ω ⊆ R (condition initialle) (2.1)




u = 0 surΓ = ∂Ω (condition aux limite)

Avec f ∈ L2 (Ω) donnée . On suppose que a, b sont des fonctions continues et bornés dans Ω

et que a, b, f sont périodiques et de période ω , nous allons étudier les solution périodiques

du problème (2.1), pour ceci on va utiliser la méthode de décomposition .

Théorème 2.1.1 Si u ∈ H 1 (Ω)∩L∞ (Ω), u > 0 dans Σ , et u vérifie les conditions initiales

et aux limites continues dans (2.1) et f est une fonction positive donnée dans L∞ (Ω) alors

le problème (2.1) admet au moins une solution u ∈ L∞ (0, T, H 1 (Ω) ∩ L∞ (Ω)).

22
Remarque 2.1.2 Il résulte de (2.1) que :

∂u
∈ L∞ (0, T ; L2 (Ω)).
∂t
de sorte que u0 a un sens (en particulier dans L2 (Ω) ).

2.2 Étude de L’existence et L’unicité

• L’étude du problème (2.1) , on commence par le cas où les coefficients sont périodique :

2.2.1 L’unicité

soient u1 , u2 deux solutions du problème (2.1) . Posons : u = u1 − u2 et f fonction continue

et a ∈ L∞ (Ω) et b ∈ L∞ (Ω) .

telle que ∃M1 > 0 tq kak 6 M1 et ∃M2 > 0 tq kbk 6 M2 .

on a :
∂u1 ∂ 2 u1 ∂u1 ∂u2 ∂ 2 u2 ∂u2
+ a(x) 2 + b(x) = + a(x) 2 + b(x) (2.2)
∂t ∂x ∂x ∂t ∂x ∂x
donc :
∂u1 ∂u2 ∂ 2 u1 ∂ 2 u2 ∂u1 ∂u2
− + a(x) 2 − a(x) 2 + b(x) − b(x) =0 (2.3)
∂t ∂t ∂x ∂x ∂x ∂x
c’est à dire :
∂u ∂ 2u ∂u
+ a(x) 2 + b(x) =0 (2.4)
∂t ∂x ∂x
multiplions (2.4) par u , puis on intégrons on trouve :

∂ 2u
Z Z Z
∂u ∂u
u dx + ua(x) 2 dx + ub(x) dx = 0 (2.5)
Ω ∂t Ω ∂x Ω ∂x

et on a :
Z Z Z
∂u 0 1d
u dx = uu = |u|2 dx
Ω ∂t Ω 2 dt Ω

23
et
∂ 2u ∂ 2u
Z Z Z
a(x)u 2 dx 6 M1 u 2 dx 6 −M1 u02 dx
Ω ∂x Ω ∂x Ω

telle que :u = 0 on Γ = ∂Ω.

et on a :
Z Z Z Z
∂u ∂u 0 1d
b(x)u dx 6 M2 u 6 M2 uu dx 6 M2 |u|2 dx
Ω ∂x Ω ∂x Ω 2 dt Ω

de sort que :

Z Z Z
02 1d 2 1d
−M1 u dx 6 |u| dx + M2 |u|2 dx.
2 dt Ω 2 dt Ω

et donc d’après le lemme de Gronwall [2] :

on trouve : u = 0.

D’où : u1 = u2 .

2.2.2 Étude de L’existence

Solutions approchées

On utilise la méthode de décomposition qui décompose le problème (2.1) en deux sous pro-

blèmes comme suit :

Le Premier sous problème est :


∂v ∂u
+ b(x) = f1 (2.6)
∂t ∂x
∂v ∂u
Avec les conditions initiales et aux limites relatives à L1 (v) = + b(x)
∂t ∂x
Le second sous problème est :
∂v ∂ 2u
+ a(x) 2 = f2 (2.7)
∂t ∂x

24
∂v ∂ 2u
Avec les conditions initiales et aux limites relatives L2 (v) = + a(x) 2 .
∂t ∂x
Pour trouver une solution approchée du problème (2.1), on va faire une semi discrétisation

en temps des deux sous problèmes (2.6) et (2.7) .

Soit k = ∆t le pas de temps on suppose que u est connue à l’instant nk = n∆t on note un

On cherche u à l’instant (n + 1)k c’est-à-dire on cherche un+1 .

• La semi discrétisation du problème (2.6) est :


1
n+ 21 n ∂un+ 2 n+ 1
u − u = k[b(x) + f1 2 ] (2.8)
∂x
1
La résolution de (2.8) donne un+ 2 , qui est une solution approché de (2.1).

• La semi discrétisation du problème (2.7) est :


1 ∂ 2 un+1
un+1 − un+ 2 = k[a(x) + f2n+1 ] (2.9)
∂x2
La résolution de (2.9) donne un+1 Par incrémentation du pas de temps on obtient une suite

de solutions approchées du problème (2.1) On pose u0 = u0 , ceci définie complètement la

suite {un } .

2.2.3 Estimations à priori

On prend k sous la forme :

k = ∆t.

et l’on introduit les fonctions :

25

i
uik (t) = un+ 2 ; i = 1, 2

 pour t ∈ [nk, (n + 1)k[, n = 0, 1, ....., N − 1


et


 u˜k linéaire dans [nk, (n + 1)k]

u˜k (nk) = un

Lemme 2.2.1 Les uik , (i=1,2) , u˜k demeurent , lorsque k → 0 , dans un borné de

L∞ (0, T ; H 2 ∩ L∞ (Ω)) et sont à valeur positives p.p .

Nous allons diviser la démonstration de ce lemme en plusieurs étapes ; on vérifiera en cours

que les fonctions uik sont bien à valeurs dans H 2 (Ω) ∩ L∞ (Ω) .

Nous allons montrer que la suite (un ) est bornée dans H 1 (Ω) on commence par montrer

que la suite est bornée dans L2 (Ω).

Lemme 2.2.2 ∃c > 0 telle que ∀n ∈ Nkun kL2 < c

ou

ku0 kL2 = c.

Preuve.

On montre que :


1
∀n ∈ N kun+ 2 k 6 kun k


(2.10)
 et ∀n ∈ N kun+1 k 6 kun+ 12 k

Pour montre que :

1
kun+1 k 6 kun+ 2 k.

26
• On utilise le 2me problème :

n+1 n+ 21 ∂ 2 un+1
u −u = k[a(x) 2
+ f2n+1 ].
∂x

On multiple les deux membres par un+1 et on intègre sur Ω , on aura

1 ∂ 2 un+1
un+1 .un+1 − un+ 2 .un+1 = k[a(x) 2
+ f2n+1 ]un+1 .
∂x

∂ 2 un+1
Z Z Z
n+1 2 n+ 21 n+1
⇒ (u ) dx − u .u dx = k [a(x) + f2n+1 ]un+1 dx
Ω Ω Ω ∂x2

On fait les majoration nécessaire ,ce qui donne :


1
kun+1 k 6 c1 kun+ 2 k. (2.11)

On utilise la même technique pour montrer que :

1
kun+ 2 k 6 c2 kun k.

• On considère le premier problème :

1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
u − u = k[b(x) + f1 2 ].
∂x

1
On multiplie par un+ 2 ce qui donne :

1
n+ 21 n+ 12 n n+ 21 ∂un+ 2 n+ 1 1
u .u − u .u = k[b(x) + f1 2 ]un+ 2
∂x
27
On intègre sur Ω ce qui donne :

1
∂un+ 2
Z Z Z
n+ 12 n+ 21 n n+ 21 n+ 1 1
u .u dx − u .u dx = k [b(x) + f1 2 ]un+ 2 dx
Ω Ω Ω ∂x

Donc :
1
∂un+ 2
Z Z
n+ 12 2 n n+ 21 n+ 1 1
ku k = u .u + k [b(x) + f1 2 ]un+ 2
Ω Ω ∂x

1 1 1
kun+ 2 k2 6 kun k.kun+ 2 k + kun+ 2 k

On trouve enfin :
1
kun+ 2 k 6 c2 kun k. (2.12)

De (2.11) et (2.12) on obtient :


1 1
kun+ 2 k 6 c2 kun k et kun+1 k 6 c1 kun+ 2 k

Donc : kun+1 k 6 c3 kun k 6 ......... 6 cn ku0 k 6 c.cn

Par récurrence on aura :

kun k 6 c4

Donc un bornée dans un domaine de L2 (Ω) Il reste à montrer que la suite est bornée dans

un domaine de H 1 (Ω) pour ceci on montre le lemme suivante :

∂un
Lemme 2.2.3 Il existe une constante M > 0 telle que kDun k 6 M avec DU n =
∂x

 kDun+ 12 k 6 kDun k

(2.13)
 kDun+1 k 6 kDun+ 21 k

28
On utilise la même technique que celle utilisée pour montrer que :

∀n ∈ Nkun k 6 constante (2.14)

• On utilise la formule du premier problème :

1
n+ 21 n ∂un+ 2 n+ 1
u − u = k[b(x) + f1 2 ]
∂x
On dérive les deux membre par rapport à x :
1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
Du − Du = kD[b(x) + f1 2 ]
∂x
1 ∂
On multiple par Dun+ 2 où D = :
∂x

1
n+ 12 n+ 12 n n+ 12 ∂un+ 2 n+ 1 1
Du .Du − Du .Du = kD[b(x) + f1 2 ]Dun+ 2
∂x
On intègre sur Ω ça donne :
1
∂un+ 2
Z Z Z
n+ 12 n+ 21 n n+ 12 n+ 1 1
Du .Du dx = Du .Du dx + k D[b(x) + f1 2 ]Dun+ 2 dx
Ω Ω Ω ∂x

Donc :
1 1 1
kDun+ 2 k2 6 kDun k.kDun+ 2 k + kkDun+ 2 k

On fait les majorations nécessaires ,ce qui donne enfin :

1
kDun+ 2 k 6 M1 kDun k (2.15)

• On fait la même chose pour le problème 2 :

1 ∂ 2 un+1
un+1 − un+ 2 = k[a(x) + f2n+1 ] (2.16)
∂x2

29
On dérive :
1 ∂ 2 un+1
Dun+1 − Dun+ 2 = kD[a(x) + f2n+1 ]
∂x2
On multiple par Dun+1 :

1 ∂ 2 un+1
Dun+1 .Dun+1 = Dun+ 2 .Dun+1 + kD[a(x) + f2n+1 ].Dun+1
∂x2

On intègre sur Ω :

∂ 2 un+1
Z Z Z
n+1 2 n+ 12 n+1
(Du ) dx = Du .Du dx + k D[a(x) 2
+ f2n+1 ]Dun+1 dx
Ω Ω Ω ∂x

Donc :
1
n+
n+1 2 2 kkDun+1 k + kkDun+1 k
kDu k 6 kDu

On trouve enfin que ∃M2 > 0 tel que :

1
kDun+1 k 6 M2 kDun+ 2 k 6 M1 .M2 kDun k (2.17)

Par récurrence n on trouve que :

∀n ∈ N kDun k < constante (2.18)

Ce qui donne enfin que la suite (un )n∈N demeure dans un borné dans H 1 (Ω).

Remarque 2.2.4 On peut par la même procédure montrer que la suite (un ) demeure dans

un borné de H 2 (Ω) pour ceci on utilise la même procédure , pour montrer le lemme suivant.

Lemme 2.2.5 Il existe un constante C1 > 0 , telle que :kD2 un k 6 C1 .


∂ 2 un
avec : D2 un = .
∂x2


 kD2 un+ 12 k 6 kD2 un k

 kD2 un+1 k 6 kD2 un+ 21 k


30
Preuve. On utilise la même technique que celle utilisée pour montrer que kDun k 6 M le

lemme 2.2.3 .

On prend la formule du première problème :

1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
u − u = k[b(x) + f1 2 ]
∂x
On dérive les deux membres par rapport à x

1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
Du − Du = kD[b(x) + f1 2
∂x
On dérive la deuxième fois les deux membres par rapport à x on trouve :

1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
2
D(Du ) − D(Du ) = kD [b(x) + f1 2 ]
∂x
Alors :

1
2 n+ 21 2 n ∂un+ 2 2n+ 1
D u − D u = kD [b(x) + f1 2 ] (2.19)
∂x
1
On multiplie (2.19) par (D2 un+ 2 ) on obtient :

1 1 1 1 1
∂ 2 un+ 2 ∂ 2 un+ 2 ∂ 2 un ∂ 2 un+ 2 ∂2 ∂un+ 2 2 n+ 2
n+ 12 ∂ u
h , i − h , i = kh [b(x) + f 1 ], i
∂x2 ∂x2 ∂x2 ∂x2 ∂x2 ∂x ∂x2
On intègre sur Ω on trouve :

Z Z
2 n+ 21 2 1 1 n+ 12 1
(D u ) dx = (D2 un ).(D2 un+ 2 ) + kD2 [b(x)Dun+ 2 + f1 ]D2 un+ 2
Ω Ω

Alors :
1 1 1
kD2 un+ 2 k2 6 kD2 un k.kD2 un+ 2 k + kkD2 un+ 2 k

Donc :
1
kD2 un+ 2 k 6 k2 kD2 un k

31
• On fait la même chose pour le problème 2 :
n+1 n+ 12 ∂ 2 un+1
u −u = k[a(x) 2
+ f2n+1 ]
∂x
On dérive les deux membres par rapport à x :

1 ∂ 2 un+1
Dun+1 − Dun+ 2 = kD[a(x) 2
+ f2n+1 ]
∂x
On dérive la deuxième fois les deux membres par rapport à x :
1 ∂ 2 un+1
D(Dun+1 ) − D(Dun+ 2 ) = kD2 [a(x) 2
+ f2n+1 ] (2.20)
∂x
On multiple (2.20) par (D2 un+1 ) , on trouve :

1
∂ 2 un+1 ∂ 2 un+1 ∂ 2 un+ 2 ∂ 2 un+1 ∂2 ∂ 2 un+1 2 n+1
n+1 ∂ u
h , i−h , i = kh 2 [a(x) + f2 ], i
∂x2 ∂x2 ∂x2 ∂x2 ∂x ∂x2 ∂x2
On intègre sur Ω on trouve :

∂ 2 un+1
Z Z Z
2 n+1 2 2 n+ 21 2 n+1 2
(D u ) dx = (D u ).(D u ) dx + k (D2 [a(x) 2
+ f2n+1 ]).(D2 un+1 )dx
Ω Ω Ω ∂x
Donc :

1
kD2 un+1 k2 6 kD2 un+ 2 k + k1 kD2 un+1 k

On trouve enfin que : ∃ m1 > 0 et m2 > 0 tq :

1
kD2 un+1 k 6 m1 kD2 un+ 2 6 m2 kD2 un k

par récurrence sur n on trouve que :

kD2 un k 6 C1

32
2.2.4 Passage à la limite

D’après le le lemme 2.2.1 , on peut extraire des sous suites , encore notées : uik , ũk ,

telles que :





 uik → ui

ũk → ũ (2.21)


 dans L∞ (0, T ; H 2 (Ω) ∩ L∞ (Ω)) faible étoile

Lemme 2.2.6 Lorsque k → 0



∂ ũk
, demeure


∂t (2.22)
 dans un borné L∞ (0, T, L2 (Ω))

Preuve. D’après la méthode de décomposition et par la discrétisation en temps on trouve

deux sous problème comme suit :

le premier sous problème est :


1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
u − u − k[b(x) + f1 2 ] = 0 (2.23)
∂x

et le second sous problème est :

1 ∂ 2 un+1
un+1 − un+ 2 − k[a(x) + f2n+1 ] = 0 (2.24)
∂x2

ce qui équivaut de (2.23) on trouve :

∂ ũk ∂u1k
− b(x) − f1k = 0 (2.25)
∂t ∂x

et de (2.24) on trouve :
∂ ũk ∂ 2 u2k
− a(x) − f2k = 0 (2.26)
∂t ∂x2

33
cela extraire (2.22) , grâce au le lemme 2.2.1 ,on peut alors supposer , grâce aux esti-

mations sur u˜k , et la compacité de l’injection de H 2 (Σ) → L2 (Σ) , que :



ũk → ũ


(2.27)
 dans L2 (Σ) fort et p.p

mais, d’après la définition des fonctions ũk et u1k on a :

1
kũk − u1k kL∞ (0,T,L2 (Ω)) 6 sup |un+ 2 − un |
06n6N −1

et de même pour les fonctions ũk et u2k , on a :

1
kũk − u2k kL∞ (0,T ;L2 (Ω)) 6 sup |un+1 − un+ 2 |
06n6N −1

et avec (2.23) et (2.24) et le lemme 2.2.1 ,il en résulte que :

kũk − u1k kL∞ (0,T ;L2 (Ω)) 6 kc1 (2.28)

de même :

kũk − u2k kL∞ (0,T ;L2 (Ω)) 6 kc2 (2.29)

donc , avec (2.27) ,on en déduit que l’on peut supposer :



u2k → ũ , u1k → ũ


(2.30)
 dans L2 (Σ)fort et p.p.

mais on peut écrire la deuxième égalité comme suit :

∂ 2 u2k
u2k − u1k − ka(x) + kf2k = 0
∂x2

d’où ,avec le lemme 2.2.1

ku2k − u1k kL∞ (0,T ;L2 (Ω)) 6 kc2 (2.31)

34
On peut donc supposer d’après (2.27) , que :

u1k → ũ

 dans L2 (Σ) fort et p.p.


Alors (avec les notation (2.21)) on trouve :

ui = ũ = u

• Le cas des coefficients périodiques et suffisante pour généraliser l’étude . Donc on peut

déduire l’existence d’une solution au moins du problème dans le cas des coefficients

constantes .

2.3 L’étude des solutions périodique approches

On utilise le premier sous problème suivant :

1
n+ 12 n ∂un+ 2 n+ 1
u − u = k[b(x) + f1 2 ] (2.32)
∂x
• Si f1 = 0 , alors d’après le théorème 1.8.1 l’équation de (2.32) s’écrit sous la forme :

1
y0 − y=0
kb(x)
Donc :
1
y0 = y (2.33)
kb(x)
telle que :b(x + ω) = b(x) ∀x ∈ R .

Preuve. Pour trouver la solution de (2.33) on va montrer cette résultat :

Ψ(x) = Φ(x + ω) ∀x ∈ R

35
Soit Φ une matrice fondamentale de solutions pour (2.33) on a :

1
Φ0 (x) = Φ(x) ∀x ∈ R. (2.34)
kb(x)

Soit Ψ une matrice telle que :

Ψ(x) = Φ(x + ω) ∀x ∈ R (2.35)

d’où :
1 1
Ψ0 (x) = Φ0 (x + ω) Φ(x + ω) = Ψ(x) ∀x ∈ R.
k(b(x + ω) kb(x)
car b est ω−périodique . Donc Ψ vérifie l’équation (2.33)

De plus , comme Φ est une matrice de solutions , son déterminant est non nul :

det(Φ(x)) 6= 0 ∀x ∈ R

d’où

det(Ψ(x + ω)) 6= 0 ∀x ∈ R

par conséquent , Ψ est inversible et vérifie (2.33)

c’est une matrice fondamentale de solutions .

Théorème 2.3.1 On suppose que b(x) = 0, ∀x ∈ R.

Donc l’équation (1.22) s’écrit :

1 1
z 00 − z= f2 (2.36)
ka(x) ka(x)

Ou a , et f2 sont des fonctions ω− périodiques . Alors , (2.36) admet une solution pério-

dique si et seulement si on a :

Z ω
Φ(u)f2 (u)du = 0
0

pour toute solution périodique Φ de l’équation homogène associée à (2.36) .

36
Chapitre 3

Application Numérique

On a le problème parabolique de réaction diffusion à coefficients périodiques suivant :

∂u ∂ 2 u

∂u

 + 2 − sin x = 0, Σ = Ω×]0, T [
 ∂t ∂x ∂x


u(x, 0) = u0 (x) , x ∈ Ω ⊆ R (3.1)




 u|Γ = 0
On pose u0 (x) = 1.
Alors
∂u ∂ 2 u

∂u

 + 2 − sin x =0
 ∂t ∂x ∂x


u(x, 0) = u0 (x) = 1 (3.2)




 u|Γ = 0
On à :

∂u ∂u
− sin x =0 (3.3)
∂t ∂x
L’équation (3.3) implique que :
1 1
un+ 2 − un ∂un+ 2
= sinx , ∀n ∈ N.
k ∂x

37
Avec k = ∆t.
On pose ∆t = 1.
Alors : 1
n+ 12 n ∂un+ 2
u − u = sin x (3.4)
∂x
De u0 = 1 on trouve : 1
1 ∂u 2
u − 1 = sin x
2 (3.5)
∂x
1
On pose u 2 = y.
On obtient :
y − 1 = sin x y 0 .

implique que :
1 1
y0 − y=− (3.6)
sin x sin x
• Les solutions de l’équation homogène associé à (3.6) sont :
R 1 x
y = λe sin x
dx
= λ| tan | avec λ ∈ R (3.7)
2

• Les solutions particulière de (3.6) sont :


1
ȳ = λ(x)e−A(x) tq A primitive de − .
sin x

On obtient :
1 1
(λ0 e−A − λA0 e−A ) − λe−A = −
sin x sin x
Donc :
1 A
λ0 = − e .
sin x
1 A
On cherche alors λ primitive de e tq :
sin x
Z
1 x
λ=− | tan |dx
sin x 2
On utilise le changement de variable : x = 2y
Donc : Z
1
λ = −2 | tan y| dy
sin 2y

38
| sin y|
Z
1
λ = −2 dy
2 sin y cos y | cos y|
On pose : ε = ±1
Alors on trouve :
Z
1
λ(x) = ε dy = ε tan y
cos2 y
On remplace la valeur de λ dans (3.7) , alors la solution s’écrit sous la forme :

x
y = ε(tan )2
2
implique que :
1 x
u 2 = ε(tan )2 (3.8)
2
c’est à dire (3.8) solution de l’équation (3.5) .
avec on a :
∂u ∂ 2 u
+ 2 =0 (3.9)
∂t ∂x
Alors : 1 1
un+1 − un+ 2 ∂ 2 un+ 2
=
k ∂x2
On pose : ∆t = 1 , alors :
1 ∂ 2 un+1
un+1 − un+ 2 = (3.10)
∂x2
1
On remplace u 2 dans (3.10) on trouve :

∂ 2 u1 x
2
− u1 = ε(tan )2
∂x 2
On pose u1 = z on trouve :
x
z 00 − z = ε(tan )2 (3.11)
2
Pour résoudre (3.11) on résoudre l’équation homogène suivante :

z 00 − z = 0 (3.12)

On trouve :
z(x) = Ae−x + Bex

39
d’après la condition z(0) = 0 on obtient :

z(x) = A(e−x − ex ) (3.13)

Pour trouver la solution de (3.11) , on dérive z deux fois et on remplace dans (3.11) :

x
A00 (x)(e−x − ex ) + 2A0 (x)(−e−x − ex ) + A(x)(e−x − ex ) − A(x)(e−x − ex ) = ε(tan )2
2
On résoudre l’équation homogène suivante :

A00 (x)(e−x − ex ) + 2A0 (x)(−e−x − ex ) + A(x)(e−x − ex ) − A(x)(e−x − ex ) = 0

A00 (x)(e−x − ex ) = −2A0 (x)(−e−x − ex )

Donc :
A00 (x) (−e−x − ex )
Z Z
dx = −2 dx
A0 (x) (e−x − ex )
Alors :
(ex + e−x )
Z Z
0
log A (x) = −2 = −2 coth x dx = −2 log | sinh x|
(ex − e−x )
A0 (x) = | sinh x|−2

implique que : Z
1
A(x) = dx = ε coth x
| sinh x|2
On remplace la valeur de A(x) dans (3.13) , alors la solution s’écrit sous la forme :

z(x) = ε coth x(e−x − ex )

Donc :
u1 = ε coth x(e−x − ex )
3
Pour trouver u 2 , on remplace u1 dans (3.4) on obtient :
3
3
−x x ∂u 2
u − ε coth x(e
2 − e ) = sin x
∂x
3
On pose : u 2 = y
On trouve :
y + ε coth x(e−x − ex ) = sin xy 0

40
Donc :
sin xy 0 − y = ε coth x(e−x − ex ) (3.14)

on a la solution de l’équation homogène s’écrit sous la forme :


x
y = c| tan | (3.15)
2
Il reste de calculer c(x), on écrit :
x
y = c(x)| tan | (3.16)
2
Donc on dérive y de (3.16) et on remplace dans (3.14) on trouve :
x
c0 (x) = ε coth x(e−x − ex )(tan
2
Alors : Z
x
c(x) = ε coth x(e−x − ex )(tan dx
2

ex + e−x x
Z
x
c(x) = −ε ( x −x
)(e − e−x )(tan( )) dx
e −e 2
Z
x
c(x) = −ε (ex + e−x ) tan dx
2
On utilise le changement de variable , on pose : x2 = y alors dx = 2dy :
Z
c(x) = −2ε (e2y + e−2y ) tan y dy

On peut écrire :
(e2y + e−2y )
Z
c(x) = −4ε tan y dy
2
Donc on trouve : Z
c(x) = −4ε (1 + 2 sin2 y) tan y dy

implique que : Z
sin y
c(x) = −4ε (3 − cos2 y) dy
cos y
Z
c(x) = −12ε[− log | cos y|] − 4ε sin 2y dy

41
x
c(x) = 12ε log(cos ) + 2ε cos x dx
2
3
On remplace c(x) dans (3.16) , on trouve la solution u 2 :
3 x x
u 2 = ε[12 log(cos ) + 2 cos x] tan
2 2
3
Pour trouver u2 , on remplace u 2 dans (3.10) on obtient :

∂ 2 u2 3 x x
2
− u2 = −u 2 = ε[12 log(cos ) + 2 cos x] tan
∂x 2 2
On pose u2 = z on trouve :
x x
z 00 (x) − z(x) = ε[12 log(cos ) + 2 cos x] tan (3.17)
2 2
la solution homogène de (3.17) est :

z(x) = A(e−x − ex )

on écrit z(x) comme suite :


z(x) = A(x)(e−x − ex )

On dérive z deux fois et on remplace dans (3.17) on trouve la solution comme dans u1 . De
même manière on calcule :
5 7
u 2 , u3 , u 2 , .........un .

On trouve que les solutions sont périodique , et par récurrence on trouve un .


1 3
Donc d’après la méthode de décomposition on trouve la suite {u0 , u 2 , u1 , u 2 , u2 , ......., un } ,
qui converge vers la solution u , par la méthode de compacité ce qui donne la convergence
forte de la suite de solutions approchés d’où l’existence d’une solution .
Et pour l’unicité d’une solution ,on applique la méthode classique " lemme de Gronwall "

42
Conclusion

Dans ce mémoire nous avons étudié un problème de réaction diffusion parabolique à coeffi-
cient périodiques et bornés, nous avons commencé par traiter le cas où les coefficients sont
périodique.
Pour ceci nous avons utilisé la méthode de décomposition qui consiste à décomposer le pro-
blème initial en deux sous problèmes qu’on a étudié.
Cette étude a été basée sur une semi discrétisation en temps à pas fractionnaire, cette mé-
thode a été introduite par Temam, elle a donnée une suite de solutions approches, nous
avons mis en évidence des estimations à priori.

Pour l’unicité nous avons appliqué une méthode classique on part du fait que le problème
admet deux solutions , l’utilisation du lemme de Gronwall montre que les deux solutions
coïncident , d’où l’unicité .
Pour les coefficients constantes , lorsqu’il existe une équivalence entre les coefficients pério-
diques et constantes.
Le cas des coefficients périodiques et suffisante pour généraliser l’étude . Donc on peut dé-
duire l’existence d’une solution au moins du problème .
pour l’unicité , on a utilisé la même méthode quelle a utilisée dans des coefficients pério-
diques.
enfin et pour valider notre travail , nous avons fait une application sur un exemple simple .

43
Bibliographie

[1] R . Adams . Sobolev Spaces , New York : Academic Press (1975) .

[2] H . Bresis . Analyse fonctionnelle , Sobolev Spaces and Patial Différentiable Equations,
Springer (2010) .

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.Introduction générale.

[6] F. Demmengel et G . Demengel , Espaces fonctionnels utilisation dans la résolution


des équations aux dérivées partielles , ISBN CNRS- Édition 2007 .

[7] S.Doucoure .Methode de décomposition de domaines pour les équations de Navier-


Stokes en jonction fleuve / Océan et les lois de conservation scalaires,UNIVERSITÉ
DE NEUCHÂTEL , CH-2009 (suisse).

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Dunod , Gauthier Villars ,Paris , 1969.

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44
[11] SAID .M.S - Résolution d’un système non linéaire en deux dimensions intervenant en
dynamique des Gaz par la méthode d’approximation successive Actes de l’université
UHA université de Mulhouse France 2006 N ◦ pp.137-144.

[12] M . Samuelides , L . Touzillier - Analyse fonctionnelle , Cepadues - éditions, n◦ 255


.(1989).

[13] R . Temam - Sur la stabilité et la convergence de la méthode des pas fractionnaires,


Annali di Mat . Pur. ad Applic , LXXIV (1968) , p . 191-380.

[14] R. Temam - Approximation d’équations aux dérivées partielles par des méthodes de
décomposition. Séminaire N.Bourbaki. (1969-1970), exp. n◦ 381, p. 1-15.

45
:‫ملخص‬
‫ مع شروط ابتدائية‬،)‫في هذا العمل قمنا بدراسة الحلول الدورية التقريبية لمسألة (قطع مكافئ االنتشار ورد الفعل‬
.‫وشروط حدية‬

‫ استخدمنا طريقة تفكيك المؤثرات التي تفكك المسألة األصلية إلى عدة مسائل جزئية متقاربة‬:‫ولتسهيل هذه الدراسة‬
‫لدراستها في نفس الوقت ؛ حيث قمنا بتقسيم الزمن إلى خطوات جزئية متماثلة من أجل الحصول على سلسلة من الحلول‬
‫ مرورا إلى النهاية التي تتم فيها دراسة تقارب الحل بقوة انطالقا من نظرية التراص؛‬، ‫التقريبية تعطينا تقديرات مسبقة‬
.‫وذلك بتقارب سلسلة الحلول المشكلة نحو حل المسألة المطروحة‬

. (Lemme de Gronwall) ‫أما البرهنة على وحدانية الحل فتتم باستخدام‬

:‫الكلمات المفتاحية‬
.‫ طريقة التفكيك‬، ‫ حلول دورية‬، ‫ القطع المكافئ‬، ‫ رد فعل االنتشار‬، ‫طريقة التراص‬

Abstract:

In this work, we studied the periodic solutions of parabolic reaction diffusion problems. For this, we
used the decomposition method of operators that breaks the original problem into several problems,
that will be coupled approached simultaneously study this will be done by a semi time discretization
end we will pass to the limit.

Key words : {Compactness method , diffusion reaction, parabolic problems, periodic


solutions , decomposition method .}

Résumé:
Dans ce travail nous avons étudié les solutions périodiques des problèmes paraboliques de réaction
diffusion.
Pour ceci, nous avons utilisé la méthode de décomposition des opérateurs, qui décompose le
problème initial en plusieurs problèmes approchés couplés, qui seront étudié simultanément.
Pour Ceci nous avons fait , une semi discrétisation en temps en fin on passera à la limite, Puis on a
construit une suite de solutions approchées qui convergent vers une solution du problème, le lemme
de Gronwall nous a permis de montrer l’unicité.
Mots clés : {Méthode de compacité, réaction diffusion, problèmes paraboliques, solutions
périodiques, méthode de décomposition.}

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