Pré-Dimensionnement Des Éléments Du Des Ponts Courant

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 63

Chap.

2
Pré-dimensionnement des éléments du
des ponts courant
Éléments du pont

1- Tablier : Plateforme horizontale


supportant la voie portée
• Intrados : Face inférieure du tablier
• Extrados : Face supérieure du tablier
2- Appuis : Élément de liaison supportant
le tablier par l’intermédiaire
d’appareils d’appui et transmettant les
efforts vers la fondation
3- Fondations : Élément de liaison et de
transmission des efforts des appuis
vers le sol. Elles peuvent être
superficielles ou profondes
I-TABLIERS DE PONTS À POUTRES EN BÉTON ARMÉ
Domaine d’emploi
 Pour les passages supérieurs d’autoroutes et pour le franchissement des cours d’eau
moyens.
 Petites et moyennes portées : 15m à 30m.

Conception générale
 Le tablier est constitué d’une série de poutres solidarisées par un hourdis supérieur et
des entretoises sur appuis.
 Les poutres sont de hauteur constante et peuvent comporter des talons.
 Les âmes peuvent être élargies au voisinage des appuis.
 L’épaisseur de l’hourdis est constante.
 Le tablier est souvent à travées indépendantes car elles s’accommodent d’un tassement
différentiel éventuel et se prêtent bien à la préfabrication.

I- Poutres ; II- Hourdis en encorbellement ; III-


Hourdis intermédiaire ; IV- Sous-face de
poutres ; V- Talon de poutres ; VI- Ame de
poutre ; VII- Entretoise d’appui ; VIII-
Entretoise intermédiaire ; IX- Montant d’appui
ELÉMENTS DE PRÉDIMENSIONNEMENT
Poutres

Elancement (h/L) 1/15 pour une travée indépendante, 1/20 pour des travées continues
Entraxe 2.50m à 4.00m
constante =40cm pur L≤20 m variable de 25cm en travée à 40cm sur
Epaisseur des âmes
appuis pour L>20
Table de compression Largeur 1.00m
Talon Hauteur 0.25m, largeur entre 0.5 et 0.6m

Hourdis

Epaisseur Entre 16 cm et 20 cm selon l’espacement des poutres. Généralement 18cm

Entretoises

Hauteur Hauteur des poutres – (épaisseur des talons ou 15 à 20cm)


Epaisseur Entre 20 et 40 cm. Généralement 40cm.
1- Calcul des poutres
 Transversalement : calcul de répartition transversale des sollicitations entre les poutres
par la méthode de Guyon Massonet.
 Longitudinalement : calcul RDM (poutres en flexion, lignes d’influence..) pour la
détermination des moments fléchissants et des efforts tranchants.
 Calcul BAEL pour la détermination du ferraillage longitudinal et transversal.

2- Calcul de l’hourdis
Calcul en flexion locale : l’hourdis est considéré comme une dalle appuyée
simplement sur les poutres et les entretoises. Les sollicitations sont données par
les abaques de THENOZ consignées dans le bulletin technique n°1 du SETRA «
Calcul des hourdis de ponts ».
Vérification du poinçonnement sous une charge locale.
3-Calcul des dalles de continuité
 Elle est dimensionnée sous l’effet des moments dus à la rotation des poutres.
 Elle est considérée comme encastrée dans l’hourdis.
4- Calcul des entretoises
Elles ne sont pas des éléments porteurs. Elles sont:
 Calculées au vérinage (soulèvement du tablier pour le remplacement des
appareils d’appuis).
 Calculées vis à vis de la flexion et du cisaillement.
 Considérées comme des poutres continues appuyées sur les vérins.
 soumises à leur poids propre et aux charges permanentes transmises par les
poutres.
II- TABLIERS DES PONTS DALLES
Domaine d’emploi
 Pour les passages supérieurs d’autoroutes et pour le
franchissement des petits cours d’eau.
 Pour les ponts dalles en béton armé : Petites portées: 15m pour
une seule travée et jusqu’à 18m pour plusieurs travées.
 Pour les ponts dalles en béton précontraint : portées moyennes :
22m pour une seule travée et 25m pour plusieurs travées.
Conception générale :
Ce sont des ouvrages de formes simples, robustes et monolithiques
Ils peuvent être :
 Dalles rectangulaires : modèle de base
 Dalles avec encorbellements latéraux (type le plus courant) : pour
alléger le tablier, augmenter la portée déterminante et rendre le
tablier plus esthétique.
 Dalles élégies : valables pour les ponts en béton précontraint
uniquement. Les élégissements réalisés au niveau de la fibre
moyenne de la dalle par des buses allègent le tablier et
permettent des portées déterminantes pouvant aller jusqu’à
35m.
 Dalle nervurées : valables pour les ponts en béton précontraint.
Le comportement mécanique des nervures se rapproche de celui
des poutres et permet des portées déterminantes pouvant aller
jusqu’à 50m.
ELÉMENTS DE PRÉDIMENSIONNEMENT
Elancement
Dalle armée 1/22 pour une travée indépendante, 1/23 pour
2 travées, 1/28 pour trois travées
Dalle précontrainte 1/23 pour une travée indépendante, 1/28 pour
2 travées, 1/33 pour trois travées
Balancement
Le rapport de la travée de rive à la travée centrale doit être compris entre 0.6 et 0.85
Dalle à encorbellements latéraux
Largeur de la nervure > la moitié de la largeur totale
Largeur de l’encorbellement > 0.2 la portée biaise la plus longue
Epaisseur de l’encorbellement 25 cm à l’extrémité libre
Quantités de matériaux :
Aciers passifs :
- 100 à 120 kg/m3 de béton dans les dalles armées
- 60 à 80 kg/m3 de béton dans les dalles précontraintes
Aciers actifs (12T15S) :
- 30 à 40 kg/m3 de béton dans les dalles précontraintes.
Ponts-rails
Multiplier les précédentes épaisseurs par 1,8
 Transversalement : calcul de répartition transversale des
sollicitations entre les poutres par la méthode de Guyon
Massonet.
 Longitudinalement : calcul RDM (poutres en flexion, lignes
d’influence..) pour la détermination des moments fléchissants et
des efforts tranchants.
 Calcul BAEL pour la détermination du ferraillage longitudinal et
transversal pour la ponts en béton armé.
 Calcul BPEL pour la détermination du câblage et du ferraillage
passif et la vérification des contraintes pour les ponts en béton
précontraint.
 Pour les ouvrages à biais prononcé (<65 gr pour les ponts en
béton armé et <50gr pour le béton précontraint) , la dalle est
calculée en tant que plaque par la méthode de réflexion
biharmonique.
LES PORTIQUES EN BÉTON ARMÉ
Domaine d’emploi :
 Pour les passages inférieurs d’autoroutes.
 Petites portées de 10 à 20m.
 Gabarit ne dépassant pas 10m.
 Sols ne présentant pas de risque de tassements différentiels.
Conception générale :
 Ils sont composés d’une partie horizontale, appelée traverse, et
d’appuis verticaux appelés piédroits.
 Des goussets sont prévus à la jonction entre la traverse et les piédroits.
 Ils sont souvent fondés sur des semelles superficielles.
 Des murs en retour ou des murs en ailes désolidarisés du portique sont
prévus pour retenir les remblais
ELÉMENTS DE PRÉDIMENSIONNEMENT DES
CADRES
 L’épaisseur de la traverse supérieure est donnée par la formule
suivante (avec un minimum de 30cm):

Où l désigne l’ouverture biaise de l’ouvrage

 Les épaisseurs des piédroits et de la traverse inférieure sont


données par des abaques en fonction de l’ouverture du portique
et des caractéristiques du sol,
Epaisseur des piédroits et de la traverse inférieure :
abaques

Ces abaques font


intervenir le module
de déformation du
sol ESOL = 4KR
R : demi-largeur de
la fondation
Si l’ouvrage supporte un remblai, on majore les
valeurs obtenues par la formule suivante:

Béton B30 en standard


Ratio d'aciers passifs : 110 kg/m3 en fissuration non
préjudiciable ; 140 kg/m3 en fissuration préjudiciable.
ELÉMENTS DE PRÉDIMENSIONNEMENT DES
PORTIQUES
 L’épaisseur de la traverse supérieure est des piédroits est donnée
par la formule suivante (avec un minimum de 30cm):

Où l désigne l’ouverture biaise de l’ouvrage


 Si l’ouvrage supporte un remblai, on majore les valeurs obtenues
par la formule suivante:

 L’épaisseur des semelles peut être prise égale à celle des


piédroits sans descendre au dessous de 60cm
 La largeur et l’excentrement de la semelle sont données par des
abaques en fonction de l’ouverture du portique de la profondeur
d’ancrage et des caractéristiques du sol
LES PONTS À POUTRES PRÉFABRIQUÉES
PRÉCONTRAINTES

Conception générale
 Le tablier est constitué d’une série de poutres solidarisées par un
hourdis et des entretoises sur appuis.
 Le hourdis peut être généralisé et coulé au dessus des poutres ou
intermédiaire entre les tables de compressions des poutres.
 Les poutres sont de hauteur constante.
 Les âmes sont élargies au voisinage des appuis
 L’épaisseur de l’hourdis est constante.
 Le tablier est à travées isostatique. Les poutres sont indépendantes
et le hourdis est continu sur une longueur pouvant aller jusqu’à une
centaine de mètres avant d’être séparé par un joint de chaussée.
ELÉMENTS DE PRÉDIMENSIONNEMENT
Poutres
Elancement (h/L) 1/16 à 1/18
Entraxe 2.50m à 3.50m
variable de (22cm si coffrage vibrant 25cm si vibration
Epaisseur des âmes
avec aiguilles ) en travée à 40cm sur appuis
Largeur de la table de compression ≥ 0.6 hauteur de la poutre
Largeur variant de 60 à 90cm pour des entraxes allant de
Talon
2.5 à 3.5 m

Hourdis
Entre 18 cm et 24 cm selon l’espacement des poutres et le
Epaisseur
dispositif de retenue qu’il supporte.

Entretoises
Hauteur Hauteur des poutres – (épaisseur des talons ou 15 à 20cm)
Epaisseur Entre 20 et 40 cm. Généralement 40cm.

Prédalles
Hauteur 6 cm
Portée Entre 0.6 et 1 m
PONTS À POUTRES
PRÉFABRIQUÉES EN BÉTON PRÉCONTRAINT

Avantages :
 Permettent de grandes portées,
 S’affranchissent des cintres et des échafaudages,
 Sont d’une exécution rapide et maîtrisée du fait de la
standardisation des éléments et de la répétitivité des
opérations.
Inconvénients :
 Manquent d’esthétique à cause de la retombée importante
des poutres.
 Ne sont envisageables que pour des sites de projet assez
dégagés et faciles d’accès.
MÉTHODE DE CALCUL
Transversalement : calcul de répartition transversale des
sollicitations entre les poutres par la méthode de Guyon
Massonet.
Longitudinalement : calcul RDM (portique) pour la
détermination des moments fléchissants et des efforts
tranchants.
La précontrainte est estimée par la formule
P=3.5 d L² / h.
Avec :
• d : entraxe des poutres
• L : portée de la travée
• h : hauteur de la poutre
Calcul BPEL pour la détermination du câblage et du ferraillage
passif et la vérification des contraintes
PONTS EN BÉTON PRÉCONTRAINT CONSTRUITS PAR
ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS
Domaine d’emploi
 La gamme de portées envisageables est très large (entre
40m et 200m, voir 300m).
 Le domaine d’emploi privilégié est celui des portées
comprises entre 80m et 150m.
 Cette technique peut être employée sans problèmes
majeurs jusqu’à 200m, pour des largeurs courantes.
 Au-delà de cette dernière valeur, les quantités de matière
augmentent rapidement, ce qui limite la compétitivité de la
méthode.
 Le record mondial de portée est détenu par le Stolma Bridge
en Norvège avec 301m.
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

Avantages
 La méthode peut être mise en œuvre quelles que soient les
caractéristiques naturelles de la brèche (profondeur importante,
versants abrupts, sols de très mauvais qualité, site maritime, etc…)
 Elle permet d’exécuter des ouvrages de géométries diverses. En
élévation, il est possible de projeter des tabliers de hauteur constante ou
variable (parabolique, cubique ou linéaire).
 Elle peut être utilisée quelque soit la géométrie en plan ou en profil en
long de la voie portée.
 La construction par éléments de 3 à 4m de longueur permet un bon
amortissement des outils de coffrage du tablier et la petitesse des
voussoirs préfabriqués permet de limiter le poids des éléments à poser
et, donc, de réduire le coût du matériel de pose.
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

Inconvénients
 A portées identiques les ouvrages construits par
encorbellements successifs sont plus lourds que les
ouvrages mixtes, ce qui conduit à des appuis et des
fondations plus importantes.
 L’importance des tâches à effectuer tant pour le coulage du
tablier que pour l’aménagement des accès par rapport aux
ponts poussés.
 Les ponts construits par encorbellements successifs sont
très épais. (problème esthétique et de gabarit pour certains
sites)
ELANCEMENT ET FORME DE L’INTRADOS

Lorsque les portées principales d’un ouvrage sont


inférieures à 65/70m, le tablier le plus économique
est en général de hauteur constante.
Dans ces cas, la hauteur du tablier est comprise
entre 1/20 à 1/25 de la portée maximale, avec
toutefois un minimum de 2,20m pour permettre
une circulation satisfaisante à l’intérieur du caisson.
ELANCEMENT ET FORME DE L’INTRADOS
 Pour des portées > 70m, les efforts dans les fléaux deviennent très
importants et nécessitent une hauteur sur pile qui se révèle
surabondante en travée. Il devient donc économiquement intéressant de
réaliser un tablier de hauteur variable.
 Pour ces ouvrages, la variation de hauteur entre la clef et la pile est
généralement parabolique. Le fléau doit être symétrique pour que sa
stabilité en construction soit plus facile à assurer.
 La partie de la travée de rive coulée sur cintre ou en sur-encorbellement
est toujours de hauteur constante (même hauteur qu’à la clef)
 Dans les cas courants, la hauteur sur pile hp est comprise entre 1/16 et
1/18 de la portée de la travée considérée. La hauteur à la clef est en
général comprise entre le 1/30 et le 1/35 de cette même distance, avec
un minimum de 2.20m permettant un cheminement aisé dans le caisson.
ELANCEMENT ET FORME DE L’INTRADOS

 Certains ouvrages ont été réalisés avec une variation de hauteur du


tablier du type cubique. Cette solution, qui diminue légèrement les
effets du poids propre, donne un aspect un peu plus tendu qu’une
variation parabolique. Elle peut cependant poser des problèmes
d’insuffisance de hauteur au voisinage du quart des travées, du fait
d’une variation de hauteur inadaptée à la distribution des
moments fléchissants et des efforts tranchants.
 Quelques ouvrages on également été conçus avec une variation de
hauteur linéaire sur 20 à 25% de la longueur de la travée
principale. Cette solution n’est utilisée que pour des portées
modestes.
CONDITIONS D’APPUI

 La majorité des ponts construits par encorbellements


successifs reposent sur des appuis simples en service alors
que pendant la construction, ils sont encastrés sur piles.
 Les appuis définitifs sont dans la plupart des cas des
appareils d’appui à pot en élastomère. Lorsque les efforts
verticaux sont inférieurs à 7MN par appareil d’appui, il est
possible d’utiliser des appareils d’appui en caoutchouc
fretté.
CONDITIONS D’APPUI

 Lorsque les piles sont très hautes, il est souvent préférable


d’encastrer le tablier en tête de pile. Cette solution offre
l’avantage de simplifier la construction et l’exploitation de
l’ouvrage puisqu’il n’y a ni dispositifs de stabilisation
provisoire des fléaux, ni appareils d’appui. Les piles et la
travée centrale forment un portique sensible aux
déformations linéaires du tablier.
SECTION TRANSVERSALE

 Les importants porte-à-faux réalisés en phase de


construction imposent d’utiliser une section transversale
présentant une bonne résistance à la torsion.
 La section en forme de caisson est la mieux adoptée dans ce
cas. Ces sections comportent également un hourdis
inférieur qui abaisse le centre de gravité et confère au
câblage une bonne efficacité sur pile étant donné que le
mode de construction aboutit à de très importants
moments négatifs.
CÂBLAGE

Le câblage de ces ouvrages est composé de trois


types de câbles : des câbles de fléau, des câbles de
continuité intérieurs, souvent appelés câbles
éclisses, et des câbles de continuité extérieurs.
Les câbles de fléau reprennent les moments
négatifs. Ils sont logés dans les goussets supérieurs.
CÂBLAGE

 Les câbles de continuité intérieurs sont dimensionnés pour


reprendre en construction les moments positifs dus aux
charges de chantier, au gradient thermique et aux
déformations différées du béton. Dans les travées de rive,
ils reprennent, également, le poids des parties coulées sur
cintre. Ils sont situés dans les goussets inférieurs.
 Les câbles de continuité extérieurs complètent la
précontrainte intérieure. Ils reprennent les charges
d’exploitation et le poids des équipements. Ils sont situés
entre les âmes et les hourdis, en dehors de la section
courante.
CÂBLAGE
Hp et Hc Si l<70m, Hp=Hc=1/20l à 1/25l ; sinon Hp=1/16l à 1/18l et Hc=1/30 à 1/35l avec
un minimum de 2.20m
Hourdis supérieur
Largeur de l’encorbellement C B/4
Epaisseur de l’hourdis sup à l’extrémité e1 16 à 18cm si garde corps ; 23cm si barrière BN1 ; 24cm si barrière BN4
Epaisseur à la naissance l’encorbellement e2 1/7 à 1/8 de la longueur de l’encorbellement à partir du gousset
Epaisseur à l’encastrement e3 0,10+D/25 avec e3 > e2-0,10 et e3 >1,5 e4
Epaisseur à mi-portée e4 D/25 à D/30 avec un minimum de 20cm
Ames
Inclinaison 10 à 30%
Epaisseur Ea L /275+1,25 B/L-0,125 L : portée principale
Hourdis inférieur
Epaisseur en travée Ec Min=18 à 22cm ; si ouvrage large 25cm ; >Ea/3
Epaisseur sur pile Ep Entre 35 à 80cm en fonction de la portée
DÉCOUPAGE EN VOUSSOIRS

Ces ouvrages sont composés de :


 Voussoirs courants : leur longueur est comprise entre 2.5 à 4.0m voir
5.0m selon le mode de construction en fonction du temps du
bétonnage et du nombre de cycles.
 Voussoirs de clavage : de longueur 2m si les voussoirs sont coulés sur
place et 15 à 25cm s’ils sont préfabriqués.
 Voussoirs sur pile : de longueur 8m si les voussoirs sont coulés sur
place et composés de 2 à 3 parties s’ils sont préfabriqués.
PRINCIPAUX RATIOS

Précontrainte longitudinale : 40 à 50 Kg/m3


Précontrainte transversale : 5 à 7 Kg/m²
Aciers passifs :
• 130 à 170 Kg/m3 si pas de précontrainte
transversale
• 110 à 130 Kg/m3 si précontrainte transversale
DIFFÉRENTES PARTIES D’UN PONT MÉTALLIQUE

 La couverture : qui reçoit directement les charges


d’exploitation
 Le système porteur comprenant les poutres principales et les
poutres transversales (entretoises ou pièces de pont).
DIFFÉRENTES PARTIES D’UN PONT MÉTALLIQUE

 Les couvertures les plus courantes sont les dalles en béton armé
participantes, parfois dotées d’une précontrainte transversale, et les
dalles orthotropes.
 La liaison des dalles en béton aux poutres métalliques est assurée
par des connecteurs principalement constitués par des cornières ou
des goujons verticaux soudés sur les semelles supérieures des
poutres.
 Les dalles orthotropes sont constituées d’une tôle continue, encore
appelée tôle de platelage ou tôle de roulement, de 12 ou 14 mm
d’épaisseur minimale, raidie selon deux directions perpendiculaires :
par des pièces de pont dans le sens transversal et par des raidisseurs
équidistants (plats, cornières, augets) dans le sens longitudinal.
DIFFÉRENTES PARTIES D’UN PONT MÉTALLIQUE

 L’avantage essentiel de la dalle orthotrope par rapport à une


dalle en béton, outre sa rapidité de montage, réside dans sa
légèreté, mais elle est coûteuse et son domaine d’emploi est
plutôt réservé aux ponts de grande portée (où le gain de poids
est particulièrement intéressant), aux ponts de moyenne
portée, lorsque les conditions de gabarit exigent un ouvrage
très élancé, et aux viaducs métalliques démontables .
Pré-dimensionnement des éléments du
des ponts courants
PSI-BA : Passage supérieur ou
inférieur en béton armé
PRAD : Poutrelles Précontraintes
par adhérence
PSI-DA : Passage supérieur ou
inférieur en dalle armée
PSI-DP : Passage supérieur ou
inférieur en dalle précontrainte
PSI-DE : Passage supérieur ou
inférieur en dalle élégie (béton
précontraint)
PSI-DN : Passage supérieur ou
inférieur en dalle nervurée (béton
précontraint)
VIPP : Viaduc à travées
indépendantes, à poutres
précontraintes par post-tension
PIPO : Passage inférieur en portique
ouvert
PICF : Passage inférieur en cadre
fermé
PONTS COURANTS ET PONTS NON COURANTS
EN BETON ARME OU PRECONTRAINT
II- LES APPUIES
II- A – CULEE
Le mot culée désigne le massif de maçonnerie qui équilibre une
poussé sans le secours d’une contre poussée.
En effet la culée sert d’appui d’extrémité au tablier. Elle transmet ses
charges au sol par l’intermédiaire des fondations, et elle retient le
remblai situé derrière (mur de soutènement).
Assurant la liaison entre le pont et les remblais (ou les terrains
naturel), les culées sont particulièrement sensibles à une mauvaise
conception : en cas de comportement défectueux, les remèdes sont
rares et couteux .c’est pourquoi, on s’oriente toujours vers un
dimensionnement raisonnablement surabondant et des formes
aussi simples que possible
La fonction technique d’une culée se caractérise par le fait que:
•L’on accède souvent par elle à l’intérieur de l’ouvrage La fonction
des culées
•L’on peut être amené à lui associer une chambre de tirage
lorsque des conduites ou des canalisations passent à l’intérieur du
tablier.
Les caractéristiques de la fonction mécanique sont:
•Une bonne transmission des efforts au sol de fondation;
•La limitation des déplacements horizontaux en tête, de
façon à ne pas entraver le fonctionnement des appareils d’appui;
•La limitation des déplacements verticaux (tassements).

Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de


la fonction culée, fonction qui comprend:
•une fonction mécanique
•une fonction technique
I A-1- Morphologie d’une culée
La tête de culée
La fondation
Les murs
Les équipements annexes: joints de
chaussée, évacuation des eaux, perrés

Mur en aile Mur en retour


Les têtes de culée des ouvrages courants comportent :
• Un sommier d’appui ;
• Un mur garde grève ;
Le sommier d’appuis est l’élément sur lequel
repose l’about du tablier. Dans le cas de
culées remblayées, il est intégré au mur de
front. Sa surface doit être aménagée de façon
à permettre :
• L’implantation des appareils d’appui ;
• La mise en place de vérins pour changer ces
derniers s’il y a lieu
• Assurer l’évacuation des eaux
Le mur garde grève a pour fonction de séparer
physiquement le remblai de l’ouvrage.
Il s’agit d’un voile en béton armé, construit après achèvement du tablier par reprise de
bétonnage sur le sommier. Il doit résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de
freinage dus à la charge d’exploitation et aux efforts transmis par la dalle de transition
Quels que soit le type de culée, on dispose généralement des murets-caches aux extrémités
latérales des têtes de culées .ils permettent de protéger les appareils d’appui des terres lorsque
permettent de protéger les appareils d’appui des terres lorsque a trace du remblai extérieur
recoupe la partie basse du tablier. Par ailleurs, ces murs ont une fonction esthétique car, à cause
des coulures d’eau, les abouts des tabliers sont assez disgracieux, c’est pourquoi on en dispose
systématiquement.
I- A-2- Types de culées
-1- Les culées enterrées
Ce sont les culées les plus répandues. C’est ce choix qui doit être le premier du projeteur
au moment de la conception.
La structure porteuse est alors noyée dans le remblai d’accès à l’ouvrage. Leur principal
avantage est qu’elles sont peu sollicitées par la poussée des terres.
1- 1- Culées sur déblai
Dans le cas de très bons sols, le chevêtre peut alors être fondé directement sur le
massif rocheux ; dans le cas contraire, ils sont appuyés sur une ou deux files de pieux.
Dans ce cas on peut réaliser le remblai avant les pieux afin de limiter les effets du
frottement négatif et des tassements (cas des sols très mauvais).
1- 2- Les Culées sur remblai
La culée peut être fondée superficiellement ou par l’intermédiaire d’un massif de gros
béton. Ces éléments intermédiaires sont des poteaux dans le cas des petits ouvrages, ou
des sections rectangulaires s’élargissant vers la base pour de plus grands ouvrages. Si le sol
en place est de mauvaise qualité alors il convient de recourir à une fondation sur pieux.
-2- Les culées remblayées
Les culées apparentes jouent le rôle de soutènement des terres. Il n’y a pas de perré ni de
talus, mais un mur de front vertical. Ces culées se conçoivent avec une fondation
superficielle, sur un sol de bonne qualité.

Dans le cas où il faut réaliser des pieux, il convient de limiter la hauteur du mur à 6 à 7
mètres de dénivelé.

Dans la pratique ces culées sont employées lorsque la brèche doit être limitée au
minimum.
3- Autres culées
Pour des ouvrages particuliers on peut rencontrer d’autres types de culées : les
culées creuses, les culées en terre armée, les culées contrepoids.
Ces culées ne sont utilisées que dans des cas où il n’est pas possible de faire
autrement et peuvent en principe être remplacées par des culées classiques. On
rencontre dans plus souvent ces culées en pathologie que pour des ouvrages
neufs…
II- B – Les piles
4-1-Morphologie
Les éléments constitutifs des piles sont le sommier d’appui, qui surmonte le fût de pile, qui
surmonte la fondation, qui peut être superficielle ou profonde.
Le sommier, ou chevêtre, a la même fonction que celui des culées.
Le fût de pile doit transmettre les efforts à la fondation, et il doit également être
dimensionné pour les chocs de véhicules ou de bateaux.
Le choix de la forme du fût de pile doit également tenir compte des contraintes de la
sécurité routière (Lady Di s’en souvient…).
4-2- Les différents types de piles
4-2-1- Piles massives
Ces piles sont surtout réalisées dans le cas où des appuis en rivière sont soumis à
des chocs de bateaux. Dans le cas des piles en rivière il faut également prévoir un
dispositif anti-affouillement, et tenir compte des contraintes de construction (loi sur
l’eau).
4-2-2- Piles de type voile
Le type de fût le plus simple est le voile continu, de largeur la largeur du tablier. Dans le
cas de tabliers larges, on peut juxtaposer plusieurs voiles.
L’aspect esthétique de ces voiles peut être amélioré par le traitement des faces (fruits
ou parement).
4-2-3- Piles de type poteau

On peut affiner les piles en constituant des files de poteaux. Ces piles sont surmontées
d’un chevêtre. Leur principal inconvénient est leur fragilité relative vis-à-vis des chocs de
véhicules.
4-2-4- Piles spéciales

Pile en « U » ou en « Y », souvent utilisées pour des ouvrages urbains ou des ouvrages à


fort caractère architectural..
4-2-5- Les piles marteaux
Ces piles sont esthétiques et présentent une faible emprise au sol.
4-2-6- Les piles portiques
Utilisée pour réduire la portée des chevêtres dans le cas de tabliers très larges.
5- Dimensionnement

5-1- Les culées


5-1-1- Le chevêtre
Le chevêtre est soumis aux actions suivantes :
 Poids propre
 Action du mur garde-grève et de la dalle de transition
 Des murs en retour
 Des éléments provisoires (vérins, cintre)

Les sollicitations se traduisent par des moments de flexion, des efforts tranchants
et des moments de torsion.

Toutes ces actions conduisent à ferrailler le chevêtre :

Armatures filantes longitudinales : au moins 40 kg/ m3 de béton


Armatures transversales : au moins 0,2 % de la section de béton, espacement
maxi de 20 cm.

Il faut prévoir un frettage particulier dans la zone des appareils d’appui.


5-2-1- Le mur garde-grève

Dans les cas courants, on peut utiliser le ferraillage type suivant :

 Mur de 1 m de hauteur au maximum : f12 tous les 10 cm en face arrière, tous les 20
cm en face avant ; ferraillage horizontal f10 tous les 15 cm ; épaisseur du mur : 20 cm

Mur de hauteur de 1 à 2 m : épaisseur de (0,1+0,1h) ; ferraillage identique

Mur de 1 m de hauteur entre 2 et 3 m : f14 tous les 10 à 14 cm en face arrière,


doublé en face avant ; ferraillage horizontal f10 tous les 15 cm ; épaisseur du mur : 30
cm
5-2-2- Murs en retour

On peut donner au mur l’épaisseur suivante : (l+2)/20


Le ferraillage d’attache doit être dimensionné en appliquant le poids propre du
mur, la poussée des terres, et des actions accidentelles de chocs.
5-2- Les piles

Les efforts appliqués sur les piles sont les suivants :

 Poussée horizontale due aux freinages de véhicules

 Descentes de charges dues au tablier et aux charges d’exploitation

 Choc de véhicules ou de bateaux

De plus d’autres actions peuvent être prises en compte dans le cas de tabliers particuliers :

 Tabliers très biais ou courbes

 Piles de ponts construits par encorbellements successifs

 pont poussé
3-3- Les appareils d’appui

Il existe un guide dimensionnement des appareils d’appui en caoutchouc fretté, qui sont
les plus utilisés dans le cas de ponts courants.
Les appareils à pot font l’objet d’un calcul spécifique complexe.
Les appareils d’appui en béton (Freyssinet, pendules…) sont des appareils d’appui que
l’on rencontre surtout sur des ponts anciens.
6- Entretien et réparation

6-1-Entretien

L’entretien principal est celui des culées. Il doit être réalisé tous les ans pour permettre
un bon fonctionnement de la structure. Il s’agit surtout d’un nettoyage du sommier. Il
faut également prévoir de nettoyer les dispositifs d’évacuation des eaux.

6-2- Réparation

Les réparations courantes sont le changement des appareils d’appui. (voir photos).
Il existe également des cas de réparations qui correspondent à des chocs accidentels

Vous aimerez peut-être aussi