Les Murs en Maçonnerie PDF
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Elements de cours
Fabien Lagier
Augustin Parret-Freaud
Paris, janvier 2006
Les murs en ma
connerie
B.T.S. b
atiment - Classe de 1`ere annee
1 Ma
connerie de petits
el
ements - G
en
eralit
es
1.1 Considerations generales . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2 Domaine dapplication . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3 Maconnerie en agglomeres de beton . . . . . . . . . .
1.3.1 Les blocs traditionnels . . . . . . . . . . . . .
1.3.2 Caracteristiques principales des blocs en beton
1.4 Maconnerie en briques dargile cuite . . . . . . . . . .
1.4.1 Briques pleines . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.2 Briques perforees et blocs perfores . . . . . . .
1.4.3 Briques creuses . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.4 Classe de resistance . . . . . . . . . . . . . . .
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3
4
5
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12
12
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2 Stabilit
e m
ecanique des ma
conneries
2.1 Contraintes admissibles dans les parois porteuses sous leffet de charges verticales
2.2 Evaluation
des efforts sollicitant les parois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3 Verification des contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.1 Distributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.2 Verification de la resistance de la paroi sous charges verticales. . . . . .
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25
25
27
4 Effet de site
4.1 Definition de la hauteur .
4.2 Definition de lexposition .
4.3 Definition des sites . . . .
4.3.1 Site a . . . . . . .
4.3.2 Site b . . . . . . .
4.3.3 Site c . . . . . . . .
4.3.4 Site d . . . . . . .
4.4 Typologie des maconneries
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Les murs en ma
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B.T.S. b
atiment - Classe de 1`ere annee
4.5
4.4.1
4.4.2
4.4.3
4.4.4
Choix
Type I . .
Type II .
Type III .
Type IV .
conceptuel
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31
31
31
5 Evolution des
el
ements de ma
connerie
32
Les blocs accessoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Bibliographie
St Lambert
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Les murs en ma
connerie
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atiment - Classe de 1`ere annee
Introduction
On appelle maconnerie un ouvrage compose de materiaux (blocs beton, briques, pierres,
etc.) unis par un liant (mortier, ciment, platre, etc.), le plus souvent dans le but de construire
un mur.
La maconnerie est consideree comme la technique de construction la plus ancienne et la
plus repandue. En effet, comme elle nutilise pour lessentiel que des petits elements, elle ne
necessite pas de moyen de manutention important sur le chantier. Elle est donc applicable par
toutes les entreprises, et en particulier par lartisan macon qui realise dailleurs la plupart des
constructions pavillonnaires.
Cependant, la penurie de main doeuvre qualifiee, les prix de transport et de manutention
eleves, auxquels sajoute le faible rendement de la maconnerie en pierres naturelles contribuent
a` faire considerer cette derni`ere comme un ouvrage de luxe. Le th`eme de la construction en
pierre ne sera donc pas aborde dans ce cours. Ce type de construction a ete pratiquement
abandonne depuis la venue progressive des produits industrialises (bloc beton).
Les murs en maconnerie doivent repondre a` un certain nombre de r`egles, dexigences que
lon retrouve dans le Document Technique Unifi
e DTU 20.1 Ouvrages en ma
connerie de petits
el
ements - Parois et murs . Il se decompose en 3 parties :
Partie 1 : Cahier des clauses techniques ;
Partie 2 : R`
egles de calcul et dispositions constructives minimales ;
Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de fa
cades en fonction du
site ;
1
1.1
Ma
connerie de petits
el
ements - G
en
eralit
es
Consid
erations g
en
erales
Les principaux materiaux dont on dispose pour la construction des murs sont : la pierre
naturelle, les agglomeres de beton, la brique dargile cuite. A part quelques pierres naturelles,
tous les materiaux utilises pour la construction des murs sont anisotropes, ce qui signifie
quils poss`edent des caracteristiques differentes selon la direction des sollicitations. Les agglomeres de beton et la brique dargile cuite sont fabriques dans un sens bien defini.
Bien que les materiaux employes poss`edent des caracteristiques technologiques differentes,
les principes generaux dempilage restent identiques. Ces principes peuvent etre resumes
comme suit :
Les materiaux doivent etre poses de mani`ere a` recevoir les forces quils supportent
perpendiculairement au lit de leur structure.
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1.2
Domaine dapplication
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1.3
Ma
connerie en agglom
er
es de b
eton
Vers la fin du XIX`eme si`ecle, les premiers blocs beton sont realises manuellement. Les premi`eres machines apparaissent aux environs de la premi`ere guerre mondiale, avec une cadence
de fabrication assez lente.
Aujourdhui la production est enti`erement automatisee, depuis lasservissement de la centrale a` beton jusqu`a la palettisation. Le bloc est le produit le plus utilise pour la construction
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Caract
eristiques principales des blocs en b
eton
Dimensions de coordination
Les dimensions dappellation dun bloc destine a` etre enduit comprennent :
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Les produits les plus frequemment disponibles sont fournis en annexe (document 5) :
Profils, dimensions et domaines dutilisations des blocs standard creux en beton de
granulats courants.
Profils, dimensions et domaines dutilisations des blocs standard pleins et perfores en
beton de granulats courants.
Classe de r
esistance
Les blocs, qui par definition servent a` construire des murs, doivent assurer une fonction de
portance. Il en resulte que lune de leurs proprietes essentielles est la resistance a` lecrasement.
Les maconneries dun meme type se distinguent par leur classe de resistance. Celle-ci est
determinee par la valeur garantie de leur resistance a` lecrasement. Cette classification est
basee sur la resistance caracteristique R, exprime en MPa, rapportee a` la section brute de
lelement.
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Les classes de resistance nominale des blocs destines a` etre enduits et de ceux destines a`
rester apparents sont indiquees dans le tableau ci-dessous :
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1.4
Ma
connerie en briques dargile cuite
Idem que pour les maconneries en agglomeres beton, les maconneries en briques doivent
satisfaire aux differentes exigences citees au paragraphe 1.1.. Selon le type de produits, sa
destination, son role et les r`egles de lart, la geometrie dun element et ses dimensions varient.
On retrouve notamment, comme pour les agglomeres beton, toutes les formes particuli`eres
adaptees a` lexecution des points singuliers (angles, linteaux, planelles, etc...).
Largile de terre cuite constitue un materiau leger qui convient parfaitement a` la realisation
des murs de facade et des cloisonnements interieurs.
1.4.1
Briques pleines
1.4.2
Briques perfor
ees et blocs perfor
es
Briques creuses
Les briques creuses, beaucoup plus leg`eres, et de plus grandes dimensions, permettent la
realisation de murs specialement isolants. Ces produits ouverts aux deux extremites, comSt Lambert
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1.4.4
Classe de r
esistance
Les classes de resistance garanties des briques (caracterisees dapr`es leur resistance R
moyenne et minimale a` lecrasement rapportee a` la surface brute de la brique) sont indiquees
dans le tableau ci-dessous :
2
2.1
Stabilit
e m
ecanique des ma
conneries
Contraintes admissibles dans les parois porteuses sous leffet
de charges verticales
R
N
avec :
R : la resistance nominale a` lecrasement du materiau elementaire qui constitue le mur
N : appele coefficient global de reduction, variant suivant le type de maconnerie, le cas de
chargement mais egalement selon la valeur de lelancement (voir Annexe : Document 6).
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Lelancement L pour les murs porteurs, vaut :
L=
H
e
avec :
H : hauteur libre entre planchers ;
e : epaisseur brute du mur porteur.
La nature du cas de charge : centre (murs de refends...) ou excentre (murs de facade...).
Remarque sur lapplication du coefficient N : Lapplication du coefficient global de
reduction N, permet de calculer la contrainte C de compression admissible en partie courante
dune paroi porteuse, ce qui ne dispense pas de verifier que les contraintes localisees restent
admissibles.
2.2
Evaluation
des efforts sollicitant les parois
Les seuls efforts pris en compte dans le calcul sont les suivants :
forces verticales : celles qui resultent de laction de la pesanteur (charges permanentes,
charges dexploitation, charges de neige) ;
forces horizontales : celles qui resultent de laction directe du vent sur les facades.
Il nest pas tenu compte des efforts resultant des retraits et dilatations.
De plus respecter les dispositions constructives minimales (fractionnement des murs par des
joints de dilatation et de retrait necessaires dans les maconneries de grande surface) permet
de negliger les effets du retrait et de la dilatation.
2.3
2.3.1
V
erification des contraintes
Distributions
On admet que la distribution des contraintes dans une paroi est uniforme, sauf en ce qui
concerne les contraintes dues aux charges du plancher ou du linteau situe immediatement
au-dessus de la section horizontale de la paroi consideree.
Le supplement local de contrainte d
u a` la reaction dappui dun linteau est evalue en supposant que la longueur dappui du linteau est au plus egale a` sa hauteur, et que la repartition
des contraintes correspondantes est triangulaire sur une longueur limitee a` une fois la hauteur
du linteau.
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2.3.2
V
erification de la r
esistance de la paroi sous charges verticales.
uI =
P.u
<C
e.dI
avec
h
4
On peut admettre quune charge concentree se repartit uniformement a` linterieur de la
zone delimitee par les deux droites partant du point dapplication de la charge, et inclinees
sur la verticale de 1/4 .
dI = b 0 +
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V
erification des contraintes localis
ees au point singulier
Pour la section du mur situee immediatement au-dessous du plancher (section II-II),
il faut verifier que les contraintes extremes de compression, determinees en cumulant les
contraintes reparties u , (provenant des etages superieurs) et les contraintes locales maximales
loc (correspondant aux charges apportees par le plancher) sont inferieures au quart de
la resistance a` lecrasement R. Cette meme r`egle sapplique au repos des linteaux sur les
maconneries.
R
4
Si cette condition ne peut etre respecte, une semelle de repartition sera creee pour respecter
cette condition.
u + loc <
A ce stade de lavancee du cours, nous avons en main les elements necessaires pour dimensionner un mur constitue de maconnerie de petit elements. Cependant, ceci ne suffit pas pour
assurer la stabilite globale dun batiment.
Il faut maintenant se pencher sur les probl`emes de dilatation 2 et d interface, a` savoir :
comment tenir compte de la dilatation des parois sous laction des variations de la
temperature ambiance : cest le role du fractionnement des murs ;
comment assurer la liaison entre les differents murs et parties de murs (murs porteurs
comme murs de refend) au sein du meme batiment : cest le role des chanages ;
comment proteger les murs de laction de lhumidite des sols : cest le rote de la protection
des murs en soubassement.
3.1
Dans les maconneries de grandes surfaces, laction des variations de temperature ambiante
peut engendrer des deformations non negligeables au niveau de la structure. Il faut donc laisser
la possibilite a` la structure d amortir ces deformations, a` laide des joints de dilatation (cf.
fig. 11).
Leur espacement est dicte par les regles du DTU 20.1. Il ne peut etre superieur a` :
20 m dans les regions s`eches ;
2
On dit dun materiau quil est le si`ege dun phenom`ene de dilatation si lon observe des deformations th
de ce dernier proportionnelles aux variations du champ de temperature ambiant T ou de lhygrometrie du
milieu. Dans le cas de la dilatation thermique, celle-ci se caracterise par le coefficient de dilatation thermique
th , on a alors la relation : th = th T .
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Joints de dilatation
Maonnerie
Planchers
max 20 ou 35 m
3.2
Les chanages
Les chanages constituent lelement essentiel de la stabilite globale dun ouvrage en maconnerie en permettant de relier les differents murs constitutifs, assurant ainsi repartition et
transmission des efforts. Ils sont constitues darmatures metalliques et travaillent en general
en traction, comme des tirants.
On en distingue deux types :
les chanages horizontaux ;
les chanages verticaux ;
3.2.1
Chanages horizontaux
Les chanages horizontaux se trouvent au niveau de chaque plancher ainsi quen couronnement de la construction. Ils permettent dassurer une stabilite en ceinturant lensemble du
batiment au niveau de chaque plancher. Ils permettent de plus dassurer une bonne repartition
des contraintes entre les etages superieurs et letage directement interieur, en reliant les murs
de facades entre eux et aux murs de refend. Ainsi, il est primordial dassurer leur continuite
sur lensemble du batiment (i.e. la continuite des armatures les constituant : se reporter au
paragraphe intitule Continuite des chanages horizontaux ci-dessous).
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Dispositions constructives g
en
eriques
Mur
S
A
Plancher
Chainage
Planelle
Fig. 13 Planelle
Les chanages, de par leur materiau constitutif principal (le beton), introduisent des discontinuites dans un mur en elements de maconnerie, discontinuites qui peuvent etre prejudiciables a` lesthetique des facades enduites (apparition de fissures de lenduit au voisinage du
chanage). La planelle, en se placant devant le chanage (cf. fig. 12) permet dassurer cette
continuite des materiaux en offrant a` lenduit une surface uniforme dans la zone chanee, et
donc sur lensemble de la facade.
Dimensionnement des armatures minimales
3
Les planelles (cf. fig. 13) sont des petits elements de maconnerie, depaisseur beaucoup moins importante
que les blocs traditionnels, qui ne jouent aucun r
ole mecanique mais permettent (cela est explique par la suite)
dhomogeneiser les surfaces des facades avant pose de lenduit
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Type dacier utilise : Acier FeE 500
Etage courant :
S
100
avec :
A : aire des armatures longitudinales.
S : aire de la section grisee (cf. fig. 12).
Planchers terrasse :
Generalement, les planchers terrasse sont plus exposes que les planchers courants (presence, notamment, de phenom`enes de dilatation) : souvent en beton arme, il comportent
plusieurs dispositifs (notamment detancheite) les alourdissant. Il faut donc prevoir des
chanages en consequence. On retiendra :
A > 3, 08 cm2
Continuit
e des chanages horizontaux
Comme nous lavons evoque precedemment, il est tr`es important dassurer une bonne
continuite des chanages horizontaux, notamment dans les angles, o`
u les concentrations de
contraintes sont les plus importantes. La figure 14 ci-dessous nous renseigne sur la solution
constructive a` adopter de facon a` respecter cette condition.
Nous pouvons en effet constater que sur la figure de gauche, les armatures ne se recouvrent
pas : il ny a pas transmission defforts entre celles-ci.
3.2.2
Chanages verticaux
Les chanages verticaux servent essentiellement a` assurer la stabilite des murs sous laction
des charges, notamment au voisinage des angles. Ils doivent obligatoirement etre realises dans
les angles saillants et rentrants, au niveau des intersections avec les murs de refend ainsi que
de part et dautre des joints de fractionnement du batiment, comme le montre la figure 15.
Contrairement a` leurs homologues horizontaux, lutilisation des chanages verticaux nest
pas systematique : en effet, en toute rigueur, elle nest obligatoire que dans le cas o`
u le plancher
haut de letage considere est en beton arme ou en beton precontraint (cf. fig. 16).
Enfin, il est imperatif dancrer les chanages verticaux par des retours dequerre, afin
dassurer une liaison mecanique avec les chanages horizontaux (cf fig. 17).
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MAUVAIS !
Chainages horizontaux
Mur de
refend
Mur de
faade
Chainages verticaux
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Plancher terrasse
Chainages
verticaux
Plafond
suspendu
Plancher bton
Les chainages
verticaux ne
sont pas
obligatoires
Chainages
verticaux
Chainages
verticaux
Chainages
horizontaux
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3.3
Lun des probl`emes majeurs des constructions se trouve au niveau de linterface entre les
murs et le sol. En effet, le sol - element humide par nature - contient une quantite non negligeable deau, qui sinfiltre par phenom`ene de capillarite 4 au sein des murs, pouvant fragiliser
leur structure et entraner lapparition dhumidite dans les locaux abrites.
Il faut donc :
dune part proteger la structure des murs maconnes contre les remontes deau : cest le
role des coupures de capillarite ;
dautre part proteger les locaux abrites des infiltrations, de mani`ere a` preserver leur
confort dutilisation : cest le role des enduits.
3.3.1
Coupure de capillarit
e
Cette technique permet de proteger les murs des remontees deau en effectuant une coupure
au niveau du plancher du premier niveau (cf fig. 18 et 19) a` laide dun materiau plus dense
que ceux constitutifs des blocs de maconnerie. Elle peut etre realisee a` laide :
dun chanage ;
dune bande impermeable.
Coupure `
a laide dun chanage
Ce chanage doit etre nu, en beton arme, et dispose au niveau du plancher bas ou du dallage du rez-de-chaussee sur toute lepaisseur des murs de soubassement. Il doit dautre part
etre place a` 5 cm minimum au dessus du sol exterieur fini. Il assure alors a` lui seul la coupure
de capillarite sans necessite de dispositions supplementaires.
Coupure `
a laide dune bande quasi-imperm
eable
Cette coupure doit etre situee a` 15 cm minimum au dessus du niveau le plus haut du sol
definitif exterieur, au dessous du plancher bas ou au dessus du chanage le cas echeant, et
recouvrir lensemble des murs de soubassement. Elle peut etre executee soit :
a` laide dune bande de feutre bitumee ou dune feuille de polyethyl`ene ;
a` laide dune chape de mortier de 2 cm depaisseur additionnee d hydrofuge.
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Mur en lvation
Revetement
ventuel
Chainage
5 cm mini
Mur de
soubassement
Mur en lvation
Revetement
ventuel
Chainage
Plancher du rez de chausse
15 cm mini
Coupure de
capillarit
Mur de
soubassement
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3.3.2
Enduits
En plus de la remontee capillaire dans les murs en elevation, il faut egalement proteger
les locaux abrites par les murs de soubassement contre les infiltrations. Pour cela il peut etre
necessaire de recourir a` la pose dun enduit en face exterieure (voir fig. 20).
Selon lutilisation des locaux quils abritent, les murs de soubassement peuvent etre separes
en trois categories :
cat
egorie 1 : murs de locaux habitables en sous-sol (pas de trace dhumidite admise) :
un enduit exterieur, draine ou non selon la nature et lhumidite du sol, est obligatoire,
dautre part, les epaisseurs minimales de ces murs varient entre 0,20 m (blocs de beton)
et 0,30 m (blocs de terre cuite).
cat
egorie 2 : murs de locaux de service (chaufferie, garage, ...) ou des infiltrations
limitees peuvent etre admises : lenduit nest pas obligatoire, il doit etre ajoute suivant
lutilisation du local, les epaisseurs minimales sont les meme que precedemment ;
cat
egorie 3 : mur de vide sanitaire ou terre plein : dans ce cas l`a, il ny a aucun enduit
a` rajouter, seule la resistance mecanique conditionne lepaisseur minimale de la paroi.
Revetement
ventuel
Pas de revetement
ncssaire
Locaux
habitables
Locaux
de service
Vide
sanitaire
Revetement
dimpermabilisation
Effet de site
Lune des fonctions principale dun mur est de proteger lhabitat quil abrite contre les effets
de lhumidite. Ainsi, les ceux-ci se doivent detre des barrages les plus efficaces possible contre
toute forme dinfiltration deau pouvant provenir de pluies, de phenom`enes de condensation
ou bien de remontees dhumidite du sol (ce cas particulier a dej`a ete traite precedemment).
Si le beton fournit dej`a de lui-meme une solution efficace contre ces probl`emes dhumidite, il
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peut etre necessaire dameliorer les effets de celle-ci dans certaines situations o`
u les facteurs
environnementaux sont plus specifiques (presence dun fort vent dominant, milieu maritime
...).
Ainsi, la conception des murs va donc dependre a` la fois des caracteristiques principales du
milieux environnant et de la hauteur de louvrage. Afin dapporter des solutions constructives
adaptees, il est necessaire :
tout dabord de definir la hauteur dun mur (cela correspond en fait a` des classes de
hauteur).
ensuite, de definir la notion d exposition des murs ;
puis de definir les differents sites dexposition ;
enfin, de definir les differents types de maconnerie ;
4.1
D
efinition de la hauteur
On definit des hauteurs de reference dans lesquelles peuvent etre classees les differentes
parois, en fonction de la distance entre leur partie superieure (`a une hauteur detage courant
pr`es) et le sol fini existant :
4.2
:
:
:
:
:
moins de 6 m ;
entre 6 et 18 m ;
entre 18 et 28 m ;
entre 28 et 50 m ;
entre 50 et 100 m.
D
efinition de lexposition
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Vent charg
de pluie
Facade
abrite
Facade
non abrite
Facade
abrite
Facade
abrites
Vent charg
de pluie
Facade
non abrite
> 30 m
< 30 m
4.3
D
efinition des sites
Site a
Ce site regroupe lensemble des constructions situees a` linterieur de grands centres urbains,
o`
u la moitie au moins des batiments atteignent une hauteur minimale de 4 niveaux (fig. 24).
4.3.2
Site b
Ce site concerne les construction situees soit dans les villes de petites taille ou de taille
moyenne soit a` la peripherie des grands centres urbains (fig. 25).
4.3.3
Site c
Ce site regroupe lensemble des construction situees en rase campagne (fig. 26).
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Partie de facade
non abrite
Vent charg
de pluie
Facade
abrite
Partie de
facade abrite
30 m
Fig. 24 Site a
4.3.4
Site d
Sont ici concernees les constructions situee dans les villes coti`eres ou bien isolees en bord
de mer (fig. 27), lorsque ces constructions sont a` une distance du littoral inferieur a` une limite
(fonction des conditions climatiques locales et de la hauteur du batiment etudie).
Il est a` noter que la dite limite doit etre dans les meilleures conditions au moins egale a`
quinze fois la hauteur reelle de ledifice au dessus du sol, et peut atteindre 5 a` 10 km dans
certaines zones particuli`erement exposees.
4.4
Typologie des ma
conneries
De meme que pour les sites dexposition, nous sommes amenes a` definir differents types
de murs (de I a` IV) selon les dispositions constructives retenues.
4.4.1
Type I
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Fig. 25 Site b
Fig. 26 Site c
4.4.2
Type II
Un mur de type II ne contient aucun revetement etanche sur son parement exterieur,
mais contrairement a` son homologue du type I, il poss`ede dans son epaisseur une coupure de
capillarite continue qui peut etre realisee soit :
a` laide de panneaux isolants non hydrophiles (murs de type IIa) ;
a` laide dune lame dair continue (murs de type IIb).
4.4.3
Type III
De meme, les murs de type III ne comportent pas de revetements etanches, en revanche, il
poss`edent un doublage separe de la maconnerie par une lame dair a` la base de laquelle sont
prevus des dispositifs de collecte et devacuation des eaux dinfiltration eventuelles.
4.4.4
Type IV
Les murs de ce type voient leur etancheite a` la pluie assuree par un revetement (bardages,
revetement a` base de liants plastiques ...) situe en avant de la paroi de maconnerie.
4.5
Choix conceptuel
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Fig. 27 Site d
Evolution des
el
ements de ma
connerie
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Facade
non
abritee
Sites a, b,
c
Site d
Type
Type
Type
Type
Type
Type
Type
Type
Type
de mur
I
I
IIa
III ou IV
IIa (sauf front de mer)
IIb
III
IV
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Les blocs dabout : facilitent la realisation des ouvertures ou des angles, lorsque les
chanages verticaux ne sont pas indispensables. Ils offrent une meilleure finition de la
maconnerie et une application simplifiee des enduits (pas de rechargement).
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Les bloc linteaux : Ils simplifient la realisation des linteaux sur chantier. Constituant
un coffrage perdu, ils permettent de respecter lhomogeneite daspect et de structure de
la facade. Il evite ainsi la fissuration de lenduit a` la jonction de la maconnerie et du
linteau. Il existe des blocs adaptes aux differentes hauteurs de linteaux (20 - 25 voire 30
cm).
Bibliographie
R
ef
erences
[1] DESTRAC, J.-M., LEFAIVRE D., MALDENT, Y., VILA, S., Memotech Genie Civil,
Editions Casteilla, 2003
[2] LE BRAZIDEC, M., DIDIER, D. THIESSET, J., NATAF, M., Precis de b
atiment, Editions Nathan, 2002
[3] www.blocalians.org
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