Chapitre 6 Systeme de Distribution Des Eaux
Chapitre 6 Systeme de Distribution Des Eaux
Chapitre 6 Systeme de Distribution Des Eaux
Cours destiné
Aux étudiants 3ème Année Licence hydraulique
Semestre 2.
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Ce chapitre est consacré à la distribution des eaux potables dans un réseau de conduites. Nous énoncerons
les objectifs fondamentaux à atteindre pour satisfaire la demande en termes de pression et de débit. Les
méthodes de calcul seront décrites à partir des principes de base.
Le réseau est un ensemble de conduites interconnectées fonctionnement sous pression. Il faut donc
un système de d’alimentation de ce réseau qui permette de fournir le débit de consommation variable et à
une pression relativement constante. Il existe plusieurs façons de réaliser cette alimentation, dont voici les
principales :
1. Distribution gravitaire :
- Réseau branché sur un réservoir suffisamment élevé pour assurer les débits et les pressions.
- Méthode simple et plus fiable si la conduite principale est bien protégée contre les bris
accidentels.
- Possibilité de pompage mobile pour la lutte aux incendies.
2. Pompage combiné
- Pompage lors des périodes de basse consommation vers des réservoirs élevés.
- Méthode économique si le pompage est fait à rendement maximum.
- Possibilité de pompage mobile pour la lutte aux incendies.
3. Pompage direct
- Pompage direct dans le réseau.
- Méthode la moins avantageuse en raison des possibilités de panne de puissance, d’une variation
et d’une distribution de la pression plus difficile et des coûts d’énergie surtout en pointe.
- Bon débit d’incendie.
1. Débits : les conduites devront pouvoir transiter les forts débits instantanés en tenant compte du
débit de pointe Qp.
2. Diamètre : se référer aux diamètres normalisés donnés dans les albums. Ne pas descendre au-
dessous de 0.050 m. dans les tronçons sur lesquels prévu l’installation de bouches d’incendie, le
diamètre minimal sera de 0.100mou, mieux encore, 0.150m.
3. Vitesse : La vitesse moyenne de l’eau dans la conduite sera de l’ordre de 0.5 à 1.5 m/s. (on évitera,
sans que cette condition soit impérative).
4. Pression : le réseau de doit être calculé pour satisfaire, notamment aux conditions de pressions
suivantes :
a) Une charge minimale de 3.0 m doit être prévue sur les orifices de puisage les plus élevés
(5.0 m en cas de chauffe-eau instantané).
b) Il y a lieu d’éviter en ville les pressions importantes en vue de la bonne tenue des
canalisations. Si, les pressions dans les canalisations sont assez importantes, il y aurait lieu,
en vue de les diminuer, soit d’envisager une distribution étagée, soit de prévoir une
installation sur le réseau d’appareils réducteurs de pression.
c) A titre indicatif, on prévoit les pressions maximales suivantes, au sol en fonction de la
hauteur des immeubles :
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Hauteur de Rez-de-
01 étage 02 étages 03 étages 04 étages 05 étages 06 étages
l’immeuble (m) chaussée
Pression au sol (m
10-12 12-15 16-19 20-23 24-27 28-32 33-36
d’eau)
Pour les immeubles plus élevés, il faut installer dans les sous-sols des groupes suppresseurs.
Le réseau ramifié, dans lequel les conduites ne comportent aucune alimentation en retour, présente
l’avantage d’être économique, mais il manque de sécurité et de souplesse en cas de rupture ; un accident sur
la conduite principale prive d’eau tous les abonnés d’aval.
a) Calcul d’un réseau ramifié
Le calcul du d’un réseau doit s’effectue avec méthode.
- Après avoir tracé le réseau de distribution sur le plan de masse
- En procédant à l’évaluation des différents besoins en eau (calcul de la consommation moyenne
journalière totale 𝑄𝑚𝑜𝑦𝑗 ).
- Ensuite on calcul les débits (maximal journalier 𝑄𝑚𝑎𝑥𝑗 et le débit de pointe 𝑄𝑝 cf. Chapitre II).
- Calcul des débits en route 𝑄𝑟𝑖 (en service) des différents tronçons. Le débit en route est calculé
en fonction de la méthode utilisée pour calculer le débit spécifique.
Tableau de calcul du débit en route
- Nombre d’habitants
Désignation des tronçons - Longueur du tronçon Débit spécifique Débit en route
- Surface desservie par le tronçon
qsp (l/s/hab.)
Npi (hab.), Li(m) ou Si (m2) (l/s/ m) Qr (l/s)
(l/s/ m2.)
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Remarque : on prend, par sécurité, pour côte piézométrique de départ (hauteur piézométrique
amont) la côte radier du réservoir.
Il est procédé, ensuite, à la vérification de la condition d’incendie.
a) Définitions
Un circuit fermé composé d’éléments consécutifs d’un réseau est appelé maille.
Un endroit où sont branchés ensemble plusieurs conduites, pompes, réservoirs ou autres
équipements s’appelle un nœud.
Un réseau est en équilibre lorsque la somme algébrique des débits Q au nœud est nulle et que
simultanément la somme algébrique des pertes de charge J autour d’une maille s’annule. Ceci définit
la loi des nœuds et la loi des mailles.
1. Loi des nœuds
𝑖=𝑛
∑ 𝑄𝑖 = 0
𝑖=1
Cette relation exprime le principe de conservation de masse.
2. Loi des mailles
𝑖=𝑛
∑ 𝐽𝑖 = 0
𝑖=1
Cette relation exprime la loi de conservation de l’énergie.
3. Le débit est lié à la perte de charge par une relation de type
𝐽 = 𝑅𝑄 𝑛
Ou inversement :
1
𝑄 = 1/𝑛 𝐽1/𝑛 = 𝐾𝐽𝑚
𝑅
Où R et n dépendant de la loi d’écoulement choisie (Darcy-Weisbach, Hazen-Williams).
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𝐽𝑇 = 𝐽1 + 𝐽2 + 𝐽3 + ⋯ . +𝐽𝑖 = ∑ 𝐽𝑖
1
- Le débit est le même pour toute les conduites :
𝑄𝑇 = 𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄3 = ⋯ . = 𝑄𝑖
- La perte de charge est liée au débit par la relation du type :
𝐽 = 𝑅𝑄 𝑛
Où le coefficient R est la résistance de la conduite. Cette résistance ne dépend que des propriétés de la
conduite (rugosité , diamètre D et longueur L ).
Avec la formule de Darcy-Weisbach on a :
8𝜆𝐿 8𝜆𝐿𝑄 2
𝑅= Et n=2 Alors 𝐽 = 𝑅𝑄 2 =
𝜋2 𝑔𝐷 5 𝜋2 𝑔𝐷 5
Pour la formule de Hazen-Williams, on a :
1 1.85 𝐿
𝑅 = (0.2785𝐶 ) 𝐷 4.87
Et n=1.85
𝐻𝑊
1 1.85 𝐿
Alors la perte devient 𝐽 = 𝑅𝑄1.85 = (0.2785𝐶 ) 𝐷 4.87
𝑄1.85
𝐻𝑊
Pour des conduites en série, la résistance équivalente s’exprime comme la somme des résistances de chaque
conduite :
𝑛
𝑅𝑒 = ∑ 𝑅𝑖
𝑖=1
Pour les conduites en parallèle :
- Le débit total est égal à la somme des débits de chaque conduite
𝑖=𝑛
𝑄𝑇 = 𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄3 + ⋯ . +𝐽𝑖 = ∑ 𝑄𝑖
𝑖=1
- La perte de charge est la même pour toutes les conduites
𝐽𝑇 = 𝐽1 = 𝐽2 = 𝐽3 = ⋯ . = 𝐽𝑖
- Le débit est lié à la perte de charge par une relation du type :
𝑄 = 𝐾𝐽𝑚
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Cette méthode est assez simple en ce qui concerne la mise en équations. En effet, il suffit d’écrire
autant d’équations conservation de débits ou d’énergie qu’il y a de débits dans les éléments du
réseau.
Méthode des charges.
Cette méthode à écrire un système d’équations composé des N équations de nœuds. Comme il y a C
débits inconnus dans ces équations. On remplace les débits par la relation qui relie le débit à la perte
de charge dans laquelle on remplace explicitement la perte de charge par la différence de deux
charges nodales. On obtient donc N équations.
c) Application de la méthode de Hardy-cross par maille au calcul d’un réseau maillé
Cette méthode repose sur les deux lois décrites précédemment (loi des nœuds et loi des mailles).
1ère loi : en un nœud quelconque de conduites, la somme des débits qui arrivent à ce nœud est égale à la
somme des débits qui en partent.
𝑄𝐴 = 𝑄1 + 𝑄2
ème
2 loi : le long d’un parcours orienté et fermé, la somme algébrique des pertes de charge est nulle.
𝐽1 − 𝐽2 = 0
Les deux lois précédentes sont rapprochées des lois de Kirchhoff en électricité.
QA Q1 J1
A
B QB
I
+
Q2
J2
On considère le sens d’écoulement est positif dans le sens des aiguilles de montre et négatif dans le sens
contraire.
Le calcul du réseau est effectué selon les étapes suivantes :
- On suppose que Q1 s’écoule du nœud A vers B suivant le sens des aiguilles du montre et que
l’erreur est +q.
- On suppose que Q2 s’écoule du nœud A vers B suivant le sens contraire des aiguilles du montre
et que l’erreur est -q
- On trouve la correction q à apporter à la maille pour que la perte de charge entre les points A
et B soit la même pour les débits Q1 et Q2.
- Les pertes de charge entre A et B correspondent respectivement à Q1 et Q2 :
𝐽1 = 𝑅1 𝑄12 Et 𝐽2 = 𝑅2 𝑄22
- Si les débits supposés Q1 et Q2 sont exactes on peut écrire :
𝐽1 = 𝐽2 → 𝑅1 𝑄12 = 𝑅2 𝑄22
- On suppose que les débits finaux exacte Q’1 et Q’2
Avec : 𝑄′1 = 𝑄1 + ∆𝑞 et 𝑄′2 = 𝑄2 − ∆𝑞
Alors la perte de charge entre les nœuds A et B 𝐽′1 = 𝐽′2 → 𝑅1 𝑄′12 = 𝑅2 𝑄′22
𝑅1 𝑄′12 − 𝑅2 𝑄′22 = 0
On remplace Q’1 et Q’2 : 𝑅1 (𝑄1 + ∆𝑞)2 − 𝑅2 (𝑄2 + ∆𝑞)2 = 0
𝑅1 (𝑄1 + ∆𝑞)2 − 𝑅2 (𝑄2 + ∆𝑞)2 = 𝑅1 (𝑄12 + 2∆𝑞𝑄1 + ∆𝑞2 ) − 𝑅2 (𝑄22 + 2∆𝑞𝑄2 + ∆𝑞2 ) = 0
Avec : 𝐽1 = 𝑅1 𝑄12 , 𝐽2 = 𝑅2 𝑄22 et ∆𝑞 2 ≈ 0 (∆𝑞 2 ≪ 1)
La relation précédente devient :
𝑅1 (𝑄12 + 2∆𝑞𝑄1 + ∆𝑞 2 ) − 𝑅2 (𝑄22 + 2∆𝑞𝑄2 + ∆𝑞 2 ) = 𝐽1 − 𝐽2 + 2∆𝑞[𝑅1 𝑄1 + 𝑅2 𝑄2 ] = 0
Alors on peut écrire :
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
𝐽1 − 𝐽2 𝐽1 − 𝐽2 ∑𝑖=2
𝑖=1 𝐽𝑖
∆𝑞 = − =− =
2[𝑅1 𝑄1 + 𝑅2 𝑄2 ] 𝐽 𝐽 𝐽𝑖
2 [𝑄1 + 𝑄2 ] ∑𝑖=2 𝑖=1 𝑄
1 2 𝑖
D’une manière générale on étendant le raisonnement à un contour fermé quelconque, la relation s’écrit :
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝐽𝑖
∆𝑞 =
𝐽𝑖
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 𝑄
𝑖
∑𝑖=𝑛 𝐽
𝑖=1 𝑖 : La somme des pertes de charge totale dans le circuit fermé de la maille au cours de cette
approximation,
𝐽𝑖 𝐽 𝐽
∑𝑖=𝑛
𝑖=1 : La somme des termes tels que 𝑄1 , 𝑄2 … etc.
𝑄𝑖 1 2
L’expression générale de la correction est appelée formule de FAIR.
d) Etapes à suivre pour calculer un réseau de distribution par la méthode de Hardy Cross
1) Tracé le réseau de distribution sur le plan de masse
2) Calcul des débits en route et en tient compte des débits des équipements
3) Calcul des débits aux nœuds
4) Choix des diamètres provisoires en respectant la vitesse moyenne d’écoulement dans l’intervalle 0.5
à 1.5 m/s. (on adopte les diamètres définitifs après le calcul hydraulique du réseau)
5) Les résultats sont présentés dans des tableaux
6) On peut utiliser les programmes disponibles pour la simulation du réseau de distribution, par
exemple : LOOP, EPANET, HYDRAU …etc.
e) Méthodes de Calcul des débits aux nœuds
Parmi les méthodes utilisées :
1) Méthode linéaire
Le débit spécifique est le rapport entre le débit de pointe domestique et la somme totale des
longueurs du réseau, il est donné par la relation suivante :
𝑄𝑝𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑞𝑠𝑝 = ∑𝑛
1 𝐿𝑖
Le débit en route est produit entre le débit spécifique et la longueur du tronçon considéré. On peut écrire :
𝑄𝑟𝑖 = 𝑞𝑠𝑝 × 𝐿𝑖
Le débit au nœud est donné par la relation suivante
∑𝑛=𝑛
𝑖=1 𝑄𝑟𝑖
𝑄𝑛𝑖 = + ∑ 𝑄é𝑞𝑖
2
Avec :
𝑞𝑠𝑝 : débit spécifique (l/s/ml)
𝑄𝑝𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 : Débit de pointe domestique (l/s)
∑𝑛1 𝐿𝑖 : Somme des longueurs du réseau (m)
𝑄𝑟𝑖 : Débit en route (en service) du tronçon considéré (l/s)
𝐿𝑖 : Longueur du tronçon considéré (m)
𝑄𝑛𝑖 : Débit au nœud considéré (l/s)
∑ 𝑄é𝑞𝑖 : somme des débits des équipements concentrés au nœud considéré (l/s)
Cette méthode n’est pas précise, car on peut avoir une conduite de longueur importante mais, elle ne
desserve que peu d’abonnés, par conséquent le débit résultant est très important. On préconise d’utiliser la
méthode de longueur équivalent au lieu de la longueur géométrique. On associe à la longueur géométrique
un coefficient appelé coefficient équivalent C.
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Tableau des coefficients équivalents en fonction du service assuré par le tronçon considéré
Longueur Coefficient Longueur
Nature du service assuré par le tronçon Géométrique Équivalent Équivalente
Lg C Le
Bâtiments disposés sur les deux côtés du tronçon Lg 2 2Lg
Habitations disposées sur les deux côtés du
Lg 1.56 1.5Lg
tronçon
Tronçon assure la distribution sur l’un des côtés Lg 1 Lg
Habitations à l’extrémité aval du tronçon. Lg 0.5 0.5Lg
Tronçon n’assure aucun service en route. Lg 0 0
2) Méthode des surfaces
La méthode est basée sur la division de la surface totale en surfaces partielles entourées les nœuds.
Le débit spécifique est le rapport entre le débit de pointe domestique et la somme totale des surfaces
partielles du réseau, il est donné par la relation suivante :
𝑄𝑝𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑞𝑠𝑝 = ∑𝑛
1 𝑆𝑖
Le débit en route est produit entre le débit spécifique et la surface desservie par le tronçon considéré. On
peut écrire :
𝑄𝑟𝑖 = 𝑞𝑠𝑝 × 𝑆𝑖
Le débit au nœud est donné par la relation suivante
∑𝑛=𝑛
𝑖=1 𝑄𝑟𝑖
𝑄𝑛𝑖 = + ∑ 𝑄é𝑞𝑖
2
𝑆 = ∑𝑛1 𝑆𝑖 : Somme des surfaces partielles (m2)
Parmi les inconvénients de cette méthode, elle ne tient pas compte de la densité des habitants par surface.
3) Méthode des densités
C’est la méthode la plus précise qui nous donne le débit réel desservie par le tronçon considéré.
Le débit spécifique est le rapport entre le débit de pointe domestique et le nombre total des habitants, il
est donné par la relation suivante :
𝑄𝑝𝑑𝑜𝑚𝑒𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑞𝑠𝑝 = ∑𝑛
1 𝑁𝑝𝑖
Le débit en route est produit entre le débit spécifique et nombre d’habitants desservis par le tronçon
considéré. On peut écrire :
𝑄𝑟𝑖 = 𝑞𝑠𝑝 × 𝑁𝑝𝑖
Le débit au nœud est donné par la relation suivante
∑𝑛=𝑛
𝑖=1 𝑄𝑟𝑖
𝑄𝑛𝑖 = + ∑ 𝑄é𝑞𝑖
2
𝑁𝑝𝑖 : Nombre d’habitants desservis par le tronçon considéré (hab.)
∑𝑛1 𝑁𝑝𝑖 : Nombre d’habitants (hab.)
Tableau récapitulatif des méthodes
Débits des
Méthodes de Calcul Débit spécifique Débit en route Débit au nœud
équipements
𝑄𝑝𝑑𝑜𝑚 𝑄𝑟𝑖 = 𝑞𝑠𝑝 × 𝐿𝑖 ∑𝑛=𝑛
𝑖=1 𝑄𝑟𝑖
Méthode linéaire 𝑞𝑠𝑝 = ∑ 𝑄é𝑞𝑖 𝑄𝑛𝑖 = + ∑ 𝑄é𝑞𝑖
∑𝑛1 𝐿𝑖 2
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Le réseau mixte est un réseau se compose des mailles et des ramifications. Dans certain cas on conçoit ce
type de réseau vue les avantages qu’i présente l’économie et la sécurité.
Le calcul hydraulique du réseau mixte s’effectue séparément (le calcul s’effectue du réseau maillé
séparément du réseau ramifié).
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Les tuyaux rigides « tubes en polychlorure de vinyle non plastifié », ils sont répartis en trois classes
selon la pression nominale Classe PN6, Classe PN10 et classe PN16. Ils sont fabriqués en longueurs
de 5 à 6 m.
Tandis que les tuyaux semi-rigides sont en polyéthylène et se présentent se forme de couronne de
25, 50, 100 m de longueurs. Ces tuyaux sont : souples, légers grands facilités de pose, rugosité faible,
résistances aux agents chimiques et absorbant, facilement les effets du coup de bélier en raison de
leur souplesse.
Les diamètres normalisés sont : 32 – 40 – 50 – 63 - 75 – 90 - 110 – 125 - 140 -160 -200 – 315 – 400
mm
4) Tuyaux en amiante ciment
Dans ce type de tuyaux, les fibres d’amiante remplissent le rôle d’armatures d’une manière analogue
aux armatures métalliques d’un tuyau en béton armé. Toutefois, ces tuyaux, quoique très résistants,
restent fragiles et doivent être manutentionnés avec précaution. Ils sont exécutés sous 4 à 5.0 m de
longueur et de 0.040 à 0.800 m de diamètre. Suivant les séries, ils sont éprouvés en usine à des
pressions variant de 5 à 25 bars.
Tableau récapitulant les avantages et les inconvénients des différents types de tuyaux
Type de
Avantages Inconvénients
Conduite
- Disponible dans le marché
- Nécessite une main d’œuvre qualifié
- Prix raisonnable
En PVC - Pour D> 125mm, doit être fabriqué
- Résistance à des pressions jusqu’à 16 bars
sur demande
- Facilité de pose en tranchée
- Résistance à la corrosion interne et externe
- Indisponible sur le marché national
En fonte - Léger
- Coût très élevé
- Résistance à la pression jusqu’à 40 bars
- Corrosion interne
En acier - Résistance à la pression jusqu’à 40 bars - Coût très élevé
- Corrosion externe (sol acide)
6.9 Pièces spéciales pour le réseau de distribution
On appelle pièces spéciales les pièces de raccordement qui permettent de réaliser toutes les
dispositions. Elles sont fabriquées en fonte, en acier ou en matière plastique. Elles comportent des
emboitements ou des brides permettant de réaliser divers montages. Ces pièces sont normalisées et
l’on distingue :
1. Les raccords à emboitements
2. Les raccords à brides
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Les piPiè
pièces spéciales utilisées
Pièce de
Coude à 45° Coude à 90° Bride Croix
raccordement
Shémas
Pièce de
Cône de réduction Té Té oblique
raccordement
Shémas
Pièce de
Bride uni Té à bride Bride Clapet anti retour
raccordement
Shémas
Pièce de Réducteur de
raccordement
Vanne papillon Cone de réduction Clapet anti retour
pression
Shémas
Pièce de Conduites en
raccordement
Poteau d’incendie Robinet vanne
fonte
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Shémas
Les conduites peuvent être posées en terre, en galerie, en élévation au-dessous du sol, sur les
ouvrages d’art, dans le lit d’une rivière ou dans un sous-sol marin.
Pose en terre
La pose en terre s’effectue dans une tranchée de largeur suffisante pour que les ouvriers
puissent y disposer les tuyaux commodément.
En général, la largeur de la tranchée est donnée par la relation suivante :
𝑩 = 𝑫 + 𝟐 × 𝟎. 𝟑
Avec :
- B : largeur de la tranchée (m)
- D : Diamètre de la conduite (m)
- 0.3 : distance entre la génératrice latérale de la conduite et la paroi de la tranchée
des deux côtés (m).
Le fond de la tranchée est purgé des pierres qui pourraient s’trouver, il est convenablement
dressé. La profondeur de cette tranchée est déterminée de façon qu’une distance suffisant
soit aménagée au-dessus de la génératrice supérieure du tuyau pour éviter les dégâts qui
pourraient être causés par le gel ou par la circulation des véhicules.
La profondeur de la tranchée est donnée par la relation suivante :
𝑯=𝑫+𝒆+𝒉
Avec :
- H : Profondeur totale de la tranchée (m)
- D : diamètre de la conduite (m)
- h : hauteur du remblai au-dessus de la génératrice supérieure de la conduite (h=
0.6 – 1.20 m) selon que les régions ne sont pas ou sont exposées è des gels
importants,
- e : Epaisseur du lit de pose de la conduite (e= 0.10 – 0.20 m).
Ce lit de pose est constitué :
Par du gravier, les terres ordinaires,
Par de la pierre cassée à l’anneau de 5cm pour former drains, dans les terrains
imperméables ou rocheux.
Par un lit de béton maigre dans les parties rocheuses très en pente.
Essai partiel du réseau
Il procédé à l’essai des joints. Cet essai s’effectue par tronçon plus ou moins longs (L= 300
à 400 m) suivant les circonstances.la conduite est alors remplie d’eau (t= 24 heures) en vue
de l’éprouver à la pression (P= 0.6 bar). La pression d’essai, en principe, est égale à la
pression à laquelle sera soumise réellement la conduite +50%. Cette opération ‘effectue à
l’aide d’une pompe d’épreuve. La durée d’épreuve est d’au moins 30 minutes. La variation
de pression doit rester inférieure 0.2 bar et 0.3 bar dans certains cas. Le remplissage
s’effectue par la partie basse de la canalisation pour que l’air puisse s’évacuer facilement
vers le point haut où l’on aura disposé une ventouse.
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Chapitre 6 : Système de distribution des eaux
Les pièces accessoires doivent aménagées dans des regards pour faciliter la réparation et
l’entretien en cas de nécessité.
III.11 Désinfection du réseau
Avant de livrer l’eau à la consommation publique, une les travaux d’adduction et de
distribution achevés, comme après toute réparation sur une canalisation, il y a lieu de
procéder à la désinfection du réseau.
La désinfection peut s’effectuer, soit au chlore, soit au permanganate de potasse,
l’essentiel que la liqueur stérilisante puisse atteindre les extrémités du réseau. Après un
temps de contact suffisant de la solution stérilisante il est procédé à un rinçage du réseau à
l’eau claire.
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