Memoire Finale 2019.2020

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


N° Série: ………. /2020

Université Kasdi Merbah Ouargla

Faculté des hydrocarbures energies renouvelables et science de la terre et de l’univers


Département de production des hydrocarbures

MEMOIRE
Pour obtenir le Diplôme de Master
Option: Production

Présenté Par :

Lahreche Merouane, Benkhelifa El-moustafa, Belkhir Abdelbaki


-THEME-

Optimisation d’une méthode d’EOR en


fonction des caractéristiques de gisements

Soutenue le :
Jury:

Président: Mr. REMITA A/RAOUF Prof Univ. Ouargla

Rapporteur : Mr. MILOUDI MOUSTAPHA Prof Univ. Ouargla

Examinateurs : Mme. ROBEI SARA Prof Univ. Ouargla


Remerciements
Avant tout, au nom de dieu le Clément le Miséricordieux
iséricordieux
Tout d’abord, on remercie le bon Dieu, notre créateur de nous avoir donné la force,
force la
volonté et le courage afin d’accomplir ce modeste travail.

"De nos jours, toutes les études pour la réalisation des


de travaux se concrétisent grâce à une
parfaite collaboration, un travail coopératif aassure
ssure une bonne circulation de l’information
et aussi un suivi sérieux et permanent de l’étude en question"

"En premier lieu, nous remercierons Mr Miloudi Mostafa, Maître A à l’Université


l’ de
Ouargla. En tant quee encadreur de notre mémoire, qui nous a guidéé dans notre travail et
nous a aidé à trouver des solutions pour avancer”
"Nous voudrions par la suite adresser toutes nos gratitudes à Mr Nouacer Amar directeur
régionale de sonatrachàà Hassi messaoud, Mr Hamoudi Abdelmalek et Mr Djarirdes
ingénieur chez la sociétéSSonatrach
onatrach Hydra et Mr Dahmanyaiich pour leur patience, leur
disponibilité
lité et surtout leur aide et leurs judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter
notre réflexion"

"Nous tenons à remercier Dr Labtahiabd El Hamid, Mme Boufadesdjamila et tous les


enseignants de département de production, pour l’aide qu’ils ont fourni et les
connaissances qu’ils ont sus nous transmettre. Nous les remercierons également pour leur
disponibilité et la qualité de leur
leurs conseils"

"Nous tenons à saisir cette occasion pour adresser nos profonds remerciements aux
responsables et aux personnels de l'Université de Ouargla"

"Un grand merci à nos mères et nos pères, pour leur amour, leurs conseils ainsi que leur
soutien inconditionnel, à la fois moral et économiqu
économique,
e, qui nous ont permis de réaliser les
études que nous voulons et par conséquent ce mémoire"

"Nous voudrons exprimer nos reconnaissance


reconnaissances envers nos amis et nos collègues qui nous
ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de notre démarche.
démarch Un grand
merci à tous"

I
DEDICACES

J’ai toujours pensé à faire ou offrir quelque chose à mes parentsen signe de
reconnaissance pour tout ce qu’ils ont consenti comme efforts, rien que pour me voir
réussir, et voilà, l’occasion est venue.

À celle qui m’a donné la vie, symbole de beauté, et de fierté, de sagesse et de patience.

À celle qui est la source de mon inspiration et de mon courage, à qui je dois de l’amour et
de la reconnaissance.

Àma
ma très chère mère, qui me donne toujours l’espoir de vivre et qui n’a jamais cessé de
prier pour moi. .

À mon exemple de vie mon très cher père pour son sacrifice, et encouragement
durant toute période de mes études.

À mes chers frères et mes chères sœurs.

À mes tantes, mes oncles et à tous les membres de la famille grand et petit
petit.

À tous mes amis de l’université avec qui j'ai partagé les meilleurs moments de ma
vie d'étude durant ma période d'éducation et tous les autres chacun à son nom
sans oublier quelqu’un.

À toute personne que j'aime et je respecte.

MOSTAFA

II
Je dédie ce modeste travail à:

A ma très chère mère, qui me donne toujours l’espoir de vivre et qui n’a
jamais cessé de prier pour moi.

A mon très cher père, pour ses encouragements, son soutien, surtout pour
son amour et son sacrifice afin que rien n’entrave le déroulement de mes
études.

Mes dédicaces s’adressent également à mes chers frères et mes chères sœurs.

Et à tous les membres de ma famille et toute personne qui porte le nom


Lahreche.

Aussi, je dédie ce travail à mes collègues Mostafa, AbdElbaki et à tous


mes chères amies surtout Omar, Abdelmonien, Bilal, et tous mes amis.
Sans oublier tous mes collègues de promo 2015.

MEROUANE

III
`

Dédicace
Nul plaisir ne peut égaler celui de partager son bonheur avec les gens que l’on
aime.
Arrivé au terme de mes études, j’ai le grand honneur de dédier ce modeste travail :

A ma chère mère à qui je dois ce que je suis, elle qui a été toujours là pour moi et qui n’a
jamais cessé de prier pour mon bonheur, que dieu ait pitié d’elle et lui pardonne et dameur
dans aspace.

A mon cher père, pour tous les conseils qui m’a donnés, le soutien qui m’a montré et les
sacrifices qu’il a consentis pour qu’il me voie réussir.

A mes chères sœurs et mes chers frères.

A toute ma grande
ande famille surtout mon oncle Ahmed et mes tantes.

A tous mes amis surtout Mostafa, Mohammed, Hassen,Hamza


Hamza ,Abd ennacer et Omar
Omar.

A tous mes camarades et mes collègues.

A tous ceux que j’aime et qui m’aiment.

A la fin, mes dédicaces s’adressent également très chaleureusement


nt à mes
collègues dans ce travail Mostafa et Merouane.

Abd Elbaki

IV
TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES


Remercîment I
Dédicace II
Table des matières V
Liste des figures VI
Liste des tableaux VIII
Nomenclatures IX
Résumé - ‫ ﻣﻠﺨﺺ‬- Abstract XI
Introduction générale 1

PARTIE THEORIQUE :
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CHAMP HASSI MESSAOUD :
I.1 : Présentation du champ de Hassi Messaoud 2
I.2 : Situation géographique 2
I.3 : Situation géologique 2
I.4 : Aperçu géologique 3
I.5 : Description de drain et subdivisions du réservoir 4
I.6 : Caractéristiques du réservoir 5
I.7 : Problèmes d’exploitation du champ 5

CHAPITRE II : NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION DES


HYDROCARBURES (NATUREL ET ASSISTE)
II.1 : Introduction 6
II.2 : La récupération primaire (OiginalOil in Place-OOIP) 7
II.2.1 Les Mécanismes de drainage naturel 7
II.3 : La récupération secondaire (ImprovedOilRecovery –IOR) 8
II.3.1 La réinjection du gaz en tête de puits « gasflooding» 8
II.3.2 L’injection d’eau, appelée « water flooding » 9
II.4 : La récupération tertiaire (Enhancedoilrecovery) 10
II.4.1 Méthodes de récupération thermique 10
II.4.1.1 Injection d'eau chaude 10
II.4.1.2 : Injection de vapeur 11

V
TABLE DES MATIERES

II.4.1.3 :La combustionin-situ 11


II.4.2 : Méthodes de récupération miscible 12
II.4.2.1 : Injection de solvant d'hydrocarbure miscible 12
II.4.2.2 Injection de gaz (naturel) d'hydrocarbures et d'azote 12
II.4.3 : Méthode de récupération microbiologie 13
II.4.3.1 : Injection de bio-tensioactif 13
II.4.3.2 : Injection de microbes avec un cycle d'inondation de nourriture et de 14
mélasse
II.4.4 : Méthode de récupération chimique 14
II.4.4.1 : Injection de solution d'eau alcaline 15
II.4.4.2 : Injection de polymère 15
II.4.4.3 : Injection de surfactants (tensioactif) 16
II.4.4.3.1 : Caractéristiques des agents tensioactifs 17
II.4.4.4 : Injection de polymère-surfactant 22

CHAPITRE III : GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES


PARAMETRES DE GISEMENT
III.1 : Introduction 23
III.2 : Définition d’un milieu poreux 23
III.3 : L’écoulement à l’échelle de pore 24
III.3.1 : Echelle du pore 24
III.3.2 : La tension de surface 24
III.3.3 : Le mouillage 25
III.3.4 : Pression capillaire dans un milieu poreux 27
III.4 : Écoulements à l’échelle de Darcy 27
III.5 : La mobilité 28
III.6 : Le nombre capillaire 29
III.7 : La perméabilité 31
II.7.1 : Perméabilité absolue K 32
II.7.2 : Perméabilité effective Ke 32
II.7.3 : Perméabilité relative Kr 32
III.8 : La porosité et la mass volumique 33

VI
TABLE DES MATIERES

PARTIE PRATIQUE :
CHAPITRE IV : APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD
IV-1 : Introduction 34
IV-2 : Caractérisation et préparation des fluides 34
IV-2-1 : Caractérisation des réactifs traceurs, logiciel 34
IV-2-2 : Caractéristique du tensioactif 34
IV-2-3 : Caractéristiques du polymère 35
IV-2-4 : Caractéristiques de KCl 35
VI-3 : Caractérisation de model poreux 35
VI-3 -1 : Mode opératoire 36
VI-3 -2 : Détermination de porosité 36
VI-3 -3 : Détermination de la perméabilité 36
VI-4 : Mise en évidence les performances de système tensioactif – polymère dans 37
le micro modèle poreux
VI-4-1 : Obtention de Winsor III 37
VI-4-2 : Les Essais de drainage 39
IV-5: Le Single Well Chemical Tracer Test (SWCTT) 39
IV-5 -1 : Critères de choix des puits pour le projet SWCTT 39
IV-5-2 : Description des installations de surface 40
VI-6 : SWCTT a Hassi Meassoud 41
VI-6-1 : La sélection des puits pour le SWCTT 41
VI-6-2 : La réalisation du SWCTT sur le puits OMO45 41
VI-7 : Le plan d’injection 49
VI-7-1 : Stratégie proposée pour OMO 45 51
VI-8 : Les problèmes rencontrent durant le SWCTT pour l’OMO45 50
VI-9: Les traceurs utilisés dans le projet SWCTT 50
VI-10 : Le fonctionnement de traceurs (Déroulement du SWCTT) 51
VI-11 : Calcule la saturation et interprétation des résultats 55
CONCLUSION 56
RECOMMENDATION 56
BIBLIOGRAPHIES 58
ANNEXES 61

VII
LISTE DES FIGURES

LISTE DES FIGURES


Figure I.1 Situation géographique du champ de Hassi Messaoud. 3
Figure I.2 Carte structurale du réservoir de Hassi Messaoud. 4
Figure II.1 Les différentes techniques de récupération. 6
Figure II.2 Classification des procèdes de récupération d’huile. 7
Figure II.3 La récupération assistée par injection de CO2 9
Figure II.4 Drainage par injection de vapeur 11
Figure II.5 Mécanisme d’injection de polymère 16
Figure II.6 Représentation d’un agent tensioactif 17
Figure II.7 Distribution of surfactant molecules in solution at concentrations 18
(a) below and (b) above CMC
Représentation schématique d’une émulsion a : Huile-dans-Eau, b
Figure II.8
: Eau-dans Huile, c : Eau-dans-Huile-dans-Eau, d : Huile-dans- 19
Eau-dans-Huile.
Figure II.9 Diagrammes de phase de Winsor en fonction du rapport R 21
Figure III.1 Aspect de l’espace poreux 23
Figure III.2 Les deux régimes de mouillage d'une goutte posée sur un substrat. 25

Représentation schématique des quatre configurations possibles de


Figure III.3 26
mouillage.
Figure III.4 Tensions de surfaces considérées dans le cas d'une goutte posée sur 26
une Surface solide.
Figure III.5 Déplacement d'huile à travers un réservoir à deux couches 29
Figure III.6 Courbe de saturation résiduelle en fonction du nombre capillaire 30
Figure III.7 Courbe de la récupération de l'huile en fonction du nombre 31
capillaire.
Figure III.8 Représentation schématique du milieu poreux. 33
Figure IV.1 Le micro model poreux 35
Figure IV.2 Variation du débit en fonction de la pression 38
Figure IV.3 Schéma représentatif de Winsor III 39
Figure IV.4 Variation de la tension inter facial en fonction de la salinité 40
Figure IV.5 Equipements de Surface 40
Figure IV.6 Carte de position OMO45 41
Figure IV.7 Historique de production d’OMO45 41
Figure IV.8 Logging d'OMO45 42
Figure IV.9 Caractéristique pétro physique de l’intervalle 3330 – 3342 m 43
Figure IV.10 Test d'injectivité avec la stabilité de la pression d'injection Du : 44
15 :10 à 18: 00: pompe à l’eau traitée avec un débit de 0,66 BPM

Figure IV.11 Test d'injectivité au 14/12/2016 44


Figure IV.12 Log-log plot au 14/12/2016 45
Evolution des Pressions et température durant les phases
Figure IV.13 d’injection 46
Figure IV.14 Log-log plot (12/2016) 47
Figure IV.15 Test d'injectivité (12/2016) 47
Figure IV.16 Evolution de la pression de fond dynamique en cours de temps. 48
Figure IV.17 Dépôt de sédiments de sable 50
Figure IV.18 Schéma d’injection de traceur lors d’un SWCTT. 51
VI
LISTE DES FIGURES

Figure IV.19 Schéma du temps de repos lors d’un SWCTT. 52


Figure IV.20 Courbe de production lors d’un SWCTT 52
Figure IV.21 Schéma du temps de production lors d’un SWCTT. 53
Figure IV.22 Concentration des traceurs après la première phase d'injection 56
avant l’EOR
Figure IV.23 Concentration des traceurs après la deuxième phase d'injection 56
après l’EOR

VII
LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX


Tableau IV.1 Résultat de jaugeage 43
Tableau IV.2 20/12/2016 Résultats de jaugeage 45
Tableau IV-3 Planning d’injection l’EOR chimique 49
Tableau IV.4 Résultats des tests de traceurs : 55
Tableau IV.5 Résultats de saturation d’huile 55

VIII
NOMENCLATURES

NOMENCLATURES
RAH : récupération assistée des hydrocarbures.

EOR: enhanced oil recovery.

RAP: récupérationassisté du pétrole.

OOIP: Oiginal Oil in Place.

GOR: Gaz oil ratio.

IOR: ImprovedOilRecovery.

λo : rapport de mobilité d’huile.

λw : rapport de mobilité de l’eau.

MRM : méthodes de récupération en microbiologie.

MFCC : la concentration critique de formation micellaire.

IFT: tension interfaciale.

ASP: Alkalin surfactant polymer.

PAG: Polymer-Alternating-Gas.

APS: Alkaline-Polymeric-Surfactant.

SAG: Surfactant-Alternating-Gas.

SWCTT: single well chemical tracer test.

TDS: total dissolved solids.

HLB: hydrophile – lipophile balance.

CMC : Concentration critique de micelles.

R : Rapport de Winsor.

Ash : interactions moléculaires Tensioactif/Huile par unité d’aire interfaciale.

Ase : interactions moléculaires Tensioactif/Eau par unité d’aire interfaciale.

ATE : les interactions du tensioactif avec la phase aqueuse.

ATH : les interactions du tensioactif avec la phase huileuse.

SPI : incompatibilité surfactant-polymère.

Es : énergie de surface.

IX
NOMENCLATURES

A : l'aire de l'interface.

Ɣ : tension de surface

Δp : la différence de pression.

Θ : une interface faisant un angle de contact θ avec la surface.

γ : La tension de surface solide-vapeur.

γ : La tension de surface solide-liquide.

γ : La tension de surface liquide-vapeur.

S : paramètre d'étalement.

Pc : La pression capillaire.

q : le débit superficiel.

K : la perméabilité.

μ : viscosité dynamique.

ρ : la masse volumique du fluide.

kr, i : perméabilités relatives.

M : rapport de mobilité.

μd : la viscosités du fluide déplaçant.

μh : la viscosités du l’huile.

λd : mobilité de fluide déplaçant.

λh : mobilité de l’huile.

Sor : saturation en huile résiduelle.

∅ : La porosité.

X
RESUME

:‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫ﺗﻌﺘﺒﺮ اﻻﺳﺘﻌﺎدة اﻟﺜﺎﻟﺜﺔ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل اﻟﺴﺮﻓﻜﺘﺎﺗﻮاﻟﺒﻮﻟﻤﺮﯾﺮات ﻣﻦ أﺣﺴﻦ اﻟﻄﺮق ﻟﺘﺤﺴﯿﻦ ﻣﺆﺷﺮ اﻹﻧﺘﺎﺟﯿﺔ وھﻲ ﺗﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺎ‬
‫ﺟﺪﯾﺪة ﻛﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻘﻠﻞ ﻣﻦ ظﻮاھﺮ اﻻﺣﺘﻔﺎظ ﻟﻠﺰﯾﺖ ﻓﻲ ﻣﺴﺎﻣﺎت اﻟﺼﺨﻮر ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﺘﺤﻜﻢ ﻓﻲ ﻗﻮى اﻟﻠﺰوﺟﺔ‬
. ‫واﻟﺸﻌﺮﯾﺔ وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ اﻟﺰﯾﺎدة ﻓﻲ ﻣﺮدودﯾﺔ اﻹﻧﺘﺎج‬
‫ ﻣﻦ ﺛﻢ ﺗﻄﺒﯿﻘﮭﺎ اﻟﺘﺠﺮﺑﺔ ﻋﻠﻰ ارض اﻟﻮاﻗﻊ ﻓﻲ ﺣﻘﻞ ﺣﺎﺳﻲ‬.‫ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﺗﻢ اﺧﺘﺒﺎر ﻋﯿﻨﺔ ﻧﻔﻮذه ﻣﻤﺎﺛﻠﺔ ﻟﺨﺰان اﻟﻨﻔﻂ‬
‫ﻣﺴﻌﻮد ﺑﺎﻻﺳﺘﻌﺎﻧﺔ ﺑﻜﻮاﺷﻒ ﻛﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ وذﻟﻚ ﻹﯾﺠﺎد ﻛﻤﯿﺔ اﻟﺰﯾﺖ اﻟﻤﺘﺒﻘﯿﺔ وﻛﺬا ﻣﺪى ﻗﺎﺑﻠﯿﺔ ﺗﻄﺒﯿﻖ ھﺬه اﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺎ‬
. ‫ﻻﻋﺘﻤﺎدھﺎ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺘﻘﺒﻞ‬

‫ ﻗﻮى اﻟﻠﺰوﺟﺔ واﻟﺸﻌﺮﯾﺔ‬,‫ ﻣﺴﺎﻣﺎت ﺻﺨﻮر‬, ‫ إﻧﺘﺎج‬,‫ﺳﺮﻓﻜﺘﺎت‬:‫ﻛﻠﻤﺎت ﻣﻔﺘﺎﺣﯿﮫ‬


Résumé:

La récupération tertiaire (EOR) par l'utilisation de tensioactifs et de polymères est


considérée comme l'une des meilleurs moyens d'améliorer l'indice de productivité, c’est
une nouvelle technique chimique qui peut réduire les phénomènes de rétention de l’huile
dans les pores des roches en contrôlant la viscosité et les forces capillaires et aussi
d’augmenter le rendement de la production. Dans ce travail, on a étudié un micro-modèle à
mouillabilité mixte similaire à un réservoir. Et puis d’appliquer l'expérience sur le terrain
dans l'un milieu poreux du champ Hassi Messaoud à l'aide de traceurs chimiques
(SWCTT) afin de trouver la saturation de l’huile résiduelle (Sor) et l'applicabilité de cette
technique pour une adoption future.

Mots clés : tensioactifs, polymères, milieu poreux, récupération tertiaire.

Abstract:

Tertiary Oil Recovery (TOR) by the use of surfactants and polymers is considered one of
the best ways to improve the productivity index,it is a new chemical technique that can
reduce the phenomena of oil retention in the pores of rocks by controlling the viscosity and
capillary forces and thus increase the productivity. In this work, a capillary model with
mixed wettability similar to a reservoir was studied. And then we applied the field
experience in a porous medium of the Hassi Messaoud field using chemical tracers
(SWCTT) in order to find the saturation of residual oil (Sor) and the applicability of this
technology for future adoption.

Keywords: Tertiary Oil Recovery, surfactant, polymers, productivity.

XI
INTRODUCTION
INTRODUCTION

INTRODUCTION:

Au début de l'exploitation d'un gisement pétrolier, les hydrocarbures sont récupérés sous
l'effet de la différence de pression entre le réservoir et le fond de puits. Cette technique, est
appelée RECUPERATION PRIMAIRE, permet de récupérer 5 à 10% de la quantité de
l’huile présente dans le réservoir. Avec le temps, la pression chute et devient insuffisante
pour récupérer l'huile.

Afin de maintenir la pression du réservoir, la récupération secondaire a été mise en


place : il s'agit d'injecter de l'eau dans un puits injecteur afin de pousser le pétrole vers un
puits dit PRODUCTEUR.

Au cours de la production, la fraction volumique de l'eau dans le fluide récupéré ne cesse


de croitre au détriment de celle de l'huile et des phénomènes de digitation sont alors
observés ce qui réduit les performances de cette technique. Avec l'injection de l’eau, le
taux de récupération est néanmoins d'environ 30% de l'huile contenue dans le réservoir.

Les récupérations primaires et secondaires d'hydrocarbures ne permettent de produire


qu'une partie du pétrole en place. Pour améliorer les capacités de production, les
compagnies pétrolières développent des nouvelles techniques, regroupées sous le terme de
récupération tertiaire ou récupération assistée des hydrocarbures (RAH) [1]. Les
techniques principales de ce type de récupération peuvent être de nature thermique comme
l’injection de vapeur ou de l’eau chaude. Elles peuvent également être chimiques comme
l’injection de tensio-actifs, de polymères ou l’alcaline ou bien des techniques d’injection
de gaz miscible.

Dans ce travail, on s’intéresse à l'étude d’une méthode EOR pour l’optimisation de la


production selon les caractéristiques de gisement.

Le présent travail est structuré en quatre chapitres, suivi d’une conclusion.

Dans le premier chapitre on fait une présentation sur le champ de HASSI


MESSAOUD.

Le chapitre II intitulé <<Notion générale sur les modes de récupération des


hydrocarbures (naturel et assisté)>> ce chapitre définit les trois types de récupération des
hydrocarbures, le mécanisme de drainage et les différents méthodes de chaque technique.

UKMO 2020 1
INTRODUCTION

Le troisième chapitre a été consacré pour étudier les caractéristiques et les différents
paramètres de gisement pour comprendre mieux l’écoulement dans la roche et les
phénomènes capillaires et leur impact sur la production.

Le dernier chapitre qui constitue la partie la plus importante dans ce mémoire, on


trouve les données de base de cette étude ou sera choisi le puits candidat pour appliquer la
technique d’injection ainsi que la procédure de test, la simulation sur un modèle milieu
poreux et la discussion des résultats de l’injection de SP dans le réservoir et l’estimation de
saturation résiduelle de l’huile.

On achève ce mémoire par une conclusion et recommandations.

UKMO 2020 2
PARTIE THEORIQUE
CHAPITRE I
PRESENTATION DU CHAMP
HASSI MESSOUD
Chapitre I PRESENTATION DU CHAMP HASSI MESSOUD

I.1 : Présentation du champ de Hassi Messaoud :

Le gisement d’Hassi Messaoud est l’un des plus grands et des plus complexes gisements
du monde. Ce champ s’étend sur une superficie qui avoisine les 2500 km².Découvert en 1956
et mis en production généralisée en 1958.

le gisement de Hassi Messaoud continue de fournir à l’Algérie cette ressource naturelle qu’est
Le PETROLE BRUT.

Le champ d’Hassi Messaoud comporte plus de 1153 puits et il est divisé en 25 zones de
production. Ces zones sont relativement indépendantes et correspondent à un ensemble de
puits communiquant entre eux et se comportant de la même manière du point de vue pression
de gisement. Des investissements importants ont été réalisés et d’autres le seront dans le futur
pour extraire lemaximum de pétrole et d’augmenter aussi la récupération finale.

I.2 : Situation géographique :

Le champ d’Hassi Messaoud se situe à 650 Km au SE d’ALGER et à 350 Km de la


frontière Algéro-tunisienne. Il est limité au Nord par Touggourt, au Sud par Gassi-Touil, à
l’Ouest par Ouargla et à l'Est par El Bourma.

Sa localisation en coordonnées Lambert est la suivante :


X= 790.000 - 840.000 Est.
Y= 110.000 - 150.000 Nord

En coordonnées géographiques, il est limité


Au nord par la latitude 32°15.
Au sud par la latitude 31°30.
A l’ouest par la longitude 5°40.
A l’est par la longitude 6°35.

I.3 : Situation géologique :

Le champ de Hassi Messaoud occupe la partie centrale de la province triasique nord orientale.
IL est délimité par :
 A l’Ouest par la dépression d’oued Mya.
 Au Sud par le Horst d’Amguid.
 Au Nord par la structure Djamaa Touggourt

UKMO 2020 3
Chapitre I PRESENTATION DU CHAMP HASSI MESSOUD

 A l’Est par la dépression de Ghadamès, Rhoude El Baguel et les hauts fonds de Dahar.
[3]

Figure I.1 : Situation géographique du champ de Hassi-Messaoud

I.4 : Aperçu géologique :

Durant l’histoire géologique, ce gisement est intensément compartimenté par des réseaux des
failles soit à l’échelle du champ (Nord-Est et Sud-Ouest), ou d’échelle moins importante (Est-
Ouest et Nord-Ouest Sud-Est); et il a subit aux conditions de dépôts des grés cambro-
ordoviciens, une évolution tectonique intense lors de son enfouissement jusqu’à ce que
le gisement prît sa forme actuelle. Ces évènements peuvent améliorer les caractéristiques
pétrophysiques (fissuration, dissolution etc...), comme ils peuvent les réduire (réduction de
laporosité, la création de matrices de petits grains, la création des barrières imperméable
etc.…).
Le champ d’Hassi Messaoud occupe la partie centrale de la province triasique Nord orientale

UKMO 2020 4
Chapitre I PRESENTATION DU CHAMP HASSI MESSOUD

qui, de par sa superficie et ses réserves constitue la plus grande province petro- gazière en
Algérie.

I.5 : Description de drain et subdivisions du réservoir :

Le gisement d’Hassi Messaoud est situé à une profondeur qui varie entre 3100 et 3380
m. Son épaisseur va jusqu'à 200 m, il comprend trois réservoirs gréseux d'âge Cambrien,
reposants directement sur le socle granitique. Il est représenté par une série gréseuse dans le
centre du champ. Il se subdivise de haut en bas comme suit :
Ri : Elle correspond au drain D5. Zone isométrique habituellement très compacte (13% des
réserves), dont l'épaisseur moyenne non érodée de 45 m essentiellement quartzite à grès fin,
une bonne continuité des couches a des faibles perméabilités.
Ra : Réservoir principal d’Hassi Messaoud où tous les puits produisent (68% des réserves).
Zone an-isométrique dont l'épaisseur moyenne est de 120 m, composée de grès à ciment
silico-argileux de grains moyens à grossiers. Il est subdivisé sédiment logiquement de bas en
haut de la Zone I (drains: D1, ID, D2), Zone II (D3), Zone III (D4).
R2 : Série gréseuse à ciment argileux, d'une épaisseur moyenne de 80 m au niveau de R2c, et
une meilleure perméabilité dans le R2ab. Ne présente que de 19% des réserves. Il alimente le
réservoir Ra par un important un flux vertical de l’huile.
R3: D'une hauteur d'environ 300 m, c'est une série gréseuse très grossière, très argileuse,
généralement aquifère, sans aucun intérêt pétrolier.

Figure I.2 : Carte structurale du réservoir de Hassi-Messaoud.

UKMO 2020 5
Chapitre I PRESENTATION DU CHAMP HASSI MESSOUD

I.6 : Caractéristiques du réservoir :


L’huile est légère de densité moyenne 0.8 (45° API).
La pression de gisement : variable de 120 à 400 (kg/cm2).
La température est de l’ordre de 120 °c.
Le GOR de dissolution est de l’ordre de 219 (v/v), sauf pour les puits en percée de gaz où le
GOR peut dépasser 1000 (v/v).
La porosité est faible, elle est de l’ordre de 5 à 10%.
La perméabilité varie de 0.1 md à 1000 md.
Contact huile/eau : - 3380 m.
Point de Bulle : 140 à 200 kg/cm2.
Côte de référence : - 3200 m.
L'épaisseur de la zone productive peut atteindre 120 m au maximum mais peut également
être nulle.
La saturation en huile est de 80 % à 90 % maximum.

I.7 : Problèmes d’exploitation du champ :

Au fur et à mesure de l’épuisement de l’énergie de gisement, nécessité à injecter le gaz


pour les besoins de gas lift, ainsi l'injection de l’eau douce traitée dans les puits à forte
salinité, pour les problèmes de dépôts de sels (sulfate de baryum aux zones Sud-East) qui
viennent de l’incompatibilité avec l'eau de formation, provoquant le bouchage et la corrosion
des installations. Ces dépôts sont très difficiles à éliminer malgré l'injection des inhibiteurs
(D32 par exemple), pour le cas contraire un bouchon est suffisant. Malgré que la teneur des
asphaltènes est faible (0.15%), des problèmes virulents apparaissent dans les zones Sud-
Ouest du champ. Les percées de gaz et de l’eau réduisent considérablement l'indice de
production.

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CHAPITRE II
NOTION GENERALE SUR
LES MODES DE
RECUPERATION DES
HYDROCARBURES
Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

II.1 : Introduction :

La récupération assistée du pétrole ou RAP est l'ensemble des techniques destinées à


maintenir la pression dans le réservoir dans le but d’augmenter la production
d'hydrocarbures extraits d'un gisement.

Les services de conseils et analyses sur la récupération assistée du pétrole (RAP) permettent
d'optimiser les activités d'extraction de l’huile, au-delà des niveaux récupérables par
l'entremise de méthodes primaires, secondaires et tertiaire figure II-1. On distingue:

Figure II-1 : Les différentes techniques de récupération

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

Figure II-2 Classification des procèdes de récupération d’huile

II.2 : La récupération primaire (OiginalOil in Place-OOIP):

Ce type de production est induit par des mécanismes de drainage naturels. L'ensemble de
ces mécanismes contribue au maintien de la pression
pression au sein du réservoir pendant un certain
temps de production. Cette première étape permet de produire entre 5 et 15 % de la quantité
de pétrole initialement en place, le pourcentage dépendant de la nature du brut et du réservoir
[2].

II.2.1 : Les Mécanismes


anismes de drainage naturel :

On appelle ainsi les mécanismes qui, dans le gisement, provoquent lors de l'exploitation le
déplacement des fluides vers les puits. On peut distinguer :

• L'expansion monophasique (dans le cas de gisements de gaz ou de l’huile


huile sous-saturée)
sous :

Très importante pour les gaz, elle ne permet pour les huiles qu'une récupération de
quelques pourcents (grande différence entre les compressibilités du gaz et de l'huile).

• L'expansion des gaz sortis de solution (à pression inférieure à la pression de bulle) :

Dite encore par "expansion des gaz dissous".

Comme on l'a vu, le GOR de production croissant


croissant rapidement, chaque volume de
l’huile
huile coûte de plus en plus cher en énergie de gisement.

UKMO 2020 8
Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

• L'expansion de l'eau d'un aquifère lié au gisement :

Cette expansion limite la chute de pression d'un gisement de l’huile et draine celui-ci.
Pour un gisement de gaz, ce phénomène peut par contre être nuisible, par piégeage de
gaz haute pression derrière l'avancée de l'interface gaz-eau.

• L'expansion d'un dôme de gaz (gas-cap) surmontant l'huile (gisement d'huile saturée) :

Malheureusement on risque de se trouver confronté à un problème de venue de gaz


suite à la formation d'un cône de gaz (coning) aux abords du puits .

• L'imbibition :

L'huile matricielle peut être déplacée par l'eau, par suite de la mouillabilité
préférentielle de la roche à l'eau, mais ce procédé est très lent (réservoir hétérogène).
• Les forces de gravité :

Elles provoquent notamment la ségrégation des fluides, surtout entre le gaz et l'huile

• La compressibilité des roches :

Compte tenu de la faible compressibilité de l'huile ce mécanisme est relativement


important pour l'huile monophasique [3].

II.3 : La récupération secondaire (ImprovedOilRecovery -IOR) :


Ce type de récupération consiste principalement à pallier la diminution de la pression au
sein du réservoir due à la mise en production. Deux méthodes de récupération secondaire sont
principalement employées :
II.3.1 : La réinjection du gaz en tête de puits « gasflooding » :
Les gaz utilisés dans cette opération sont le CO2, le gaz naturel ou l'azote. Le fluide le
plus couramment utilisé est le dioxyde de carbone car il est moins coûteux que le gaz de
pétrole liquéfié. La méthode d'injection de CO2 est basée sur la capacité des dioxydes de
carbone à se dissoudre à la fois dans l'eau et dans l'huile. Le dioxyde de carbone a commencé
à être utilisé pour l'extraction du pétrole depuis la fin des années 40 et c'est maintenant qui est
utilisé dans le développement de champs pétroliers commerciaux.
Le déplacement de l’huile dans l'injection de dioxyde de carbone se produit en raison de
l'action des mécanismes suivants:

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

 Changement de viscosité de l'huile et de l'eau. La viscosité de l'huile diminue


considérablement tandis que la viscosité de l'eau augmente légèrement (de 1,2 à 1,3).
Il en résulte une amélioration considérable du rapport de mobilité de l'huile et de l'eau
et une augmentation du balayage de la formation de 8 à 20%.
 une augmentation du volume de l’huile de 1,5 à 1,7 fois (en raison de l'enrichissement
en dioxyde de carbone). il fournit un déplacement de l’huile efficace et un lavage
supplémentaire de l'huile résiduelle. Une très forte augmentation du volume de pétrole
est observée dans le développement des gisements de pétrole léger.
 une légère augmentation de la densité de l'huile [4].

Figure II-3 : La récupération assistée par injection de CO2 [7].

II.3.2 :L’injection de l’eau, appelée « water flooding » :


Cette dernière méthode est privilégiée pour des raisons de coût, malgré l’efficacité
moindre comparativement à celle obtenue par l’injection de gaz. Elle consiste à injecter de
très grandes quantités de l’eau à la base du gisement afin de balayer le réservoir pour «
pousser » le pétrole vers le puits de production. Cette méthode ne fonctionne qu’un temps
puisque d’une part les forces capillaires conduisent à la rétention de quantités importantes de
brut derrière le front d'écoulement et d’autre part, suivant les cas, l’eau peut être produite plus
ou moins prématurément au niveau des puits producteurs. Suivant la mouillabilité de la roche
réservoir (mouillable par l'eau ou par le pétrole brut), le pétrole brut (huile) piégé dans les
interstices des pores peut avoir des configurations différentes ; après une durée de balayage à
l’eau suffisamment longue, si la roche est mouillable à l'eau, l’huile va devenir discontinue au

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

sein du réseau de pores et la production va s'arrêter, on considère alors que la mobilité de


l’huile, a une vitesse de déplacement nulle. Dans le cas contraire, l’huile résiduelle couvre les
parois de la roche et, après la percolation de l'eau aux puits producteurs, la production peut
continuer par l’écoulement des films de l’huile tant que la production de pétrole reste
économiquement viable (en effet, la mobilité de l’huile produite par film est lente). La
quantité de pétrole brut moyenne, produite par récupération secondaire, correspond, en
moyenne, pour des réservoirs gréseux, à environ 20- 40 % de la quantité initialement en place
[2].

II.4 : La récupération tertiaire (Enhancedoilrecovery) :


Pour récupérer les 60 à 80 % restant, des méthodes de récupération assistée
("EnhancedOilRecovery") ou récupération tertiaire doivent être mise en place[2]. Il existe
plusieurs techniques pour les récupérer on distingue :

II.4.1 Méthodes de récupération thermique :


L'un des EOR les plus répandus et les méthodes de récupération thermique pour les
réservoirs à viscosité de l’huile élevée, ce qui entraîne une augmentation considérable de la
mobilité de l'huile. De plus, l'augmentation de la température influence certains minéraux
composant la composition de la roche et les transforme. Les études thermiques en minéralogie
sont connues pour inclure des plages de températures lorsque la décomposition de plusieurs
minéraux composant les réservoirs a lieu hydromicas (dérradé) - 250-300 ° C, chiorites - 250-
600 ° C, montmorillonite 200-700 ° C, kaolinite - 500- 600 ° C, pyrite - 350-450 ° C [4].

II.4.1.1 Injection d'eau chaude :


Le principal mécanisme de récupération améliorée thermique de l'huile lorsque la
méthode d'injection de l’eau chaude est utilisée et liée à la réduction de la viscosité de l'huile
et à la modification du rapport des mobilités huile (λo) Et eau (λw), en changeant de l’huile
résiduelle. Saturation et perméabilité relative, diminuant les forces capillaires pour l'huile qui
préviennent la récupération d'huile à partir des couches intermédiaires à faible perméabilité
ainsi que la dilatation thermique des fluides.
L'injection de l'eau chaude entraîne une augmentation considérable du facteur d'efficacité de
balayage à la fois verticalement (Kv) et en surface (Ks), principalement en raison d'une forte
diminution de la viscosité de l'huile de formation lorsque la température augmente. Plus la

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
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viscosité de l'huile est élevée à la température de formation initiale, plus cet effet est évident
[4].

II.4.1.2 : Injection de vapeur :


Dans cette méthode, la vapeur est injectée à travers des puits d'injection et les fluides sont
déplacés vers des puits de production qui sont forés selon des schémas spécifiés.
Les mécanismes de récupération de cette méthode sont également basés sur la réduction de la
viscosité, le gonflement de l'huile, le décapage à la vapeur et l'entraînement vapeur-vapeur.
Lorsque la vapeur perd de l'énergie lors de son mouvement à travers le réservoir, il se produit
une condensation en eau liquide. Par conséquent, le processus consiste en une inondation de
l'eau chaude dans la région de condensation suivie d'un déplacement de vapeur. Le procédé a
été appliqué principalement aux huiles à faible viscosité et à haute viscosité, mais est
également applicable aux bruts plus légers [5].

Figure II-4 :Drainage par injection de vapeur

II.4.1.3 :La combustionin-situ :


Dans ce processus, l'énergie thermique est générée dans le réservoir par la combustion, qui
peut être initiée avec un radiateur électrique ou un brûleur à gaz ou peut être spontanée.
L'oxygène se forme d'air ou partiellement purifié, est comprimé à la surface et injecté en
continu (procédé sec), souvent en même temps que l'eau (procédé humide). Dans le chauffage
et la combustion qui se produisent, les composants les plus légers de l'huile se vaporisent et
avancent.

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

Les mécanismes de récupération comprennent la réduction de la viscosité due au chauffage.


Vaporisation des fluides et craquage thermique. Les gaz et l'eau injectés captent de l'énergie
lorsqu'ils traversent la zone brûlée et se dirigent vers le front de combustion. Devant le front
de combustion, un plateau de vapeur existe. Une région de vapeur de condensation dans
laquelle la température est presque constante à la température de saturation de vapeur
correspondant à la pression du réservoir. Une inondationdel l'eau chaude se produit
essentiellement dans cette région, de la même manière que dans un processus d'entraînement à
vapeur. En amont du plateau vapeur, la température baisse jusqu'à la température d'origine du
réservoir [5].

II.4.2 : Méthodes de récupération miscible :


L'objectif principal d'un processus miscible est de déplacer l'huile avec un fluide miscible
avec l'huile (c'est-à-dire, ce qui forme une seule phase lorsqu'elle est mélangée dans toutes les
proportions avec l'huile) dans les conditions existant à l'interface entre le fluide injecté et
l'huile déplacée [4].

II.4.2.1 : Injection de solvant d'hydrocarbure miscible :


L'injection de solvants hydrocarbonés est essentiellement utilisée dans les dépôts de récifs
plats avec un réservoir de type carbonate. Les principaux critères géologiques d'une
application réussie de la méthode sont l'occurrence et l'épaisseur de la profondeur de la
formation. Ceci est lié à la nécessité de réaliser des conditions définies (à savoir, atteindre une
pression de miscibilité minimale de l'agent et de l'huile). Les limitations d'épaisseur résultent
principalement de la nécessité de fournir une perméabilité de formation élevée à une pression
considérable et d'éliminer la rupture. On distingue deux technologies de base:
 Une technologie horizontale (pour les dépôts plats de grande surface)
Et verticale (pour les dépôts récifaux de grande épaisseur ou à forte formation de pendage)
La technique principalement verticale (environ 80% de toutes les formations) est utilisée dans
les injections de solvants d'hydrocarbures [4].

II.4.2.2 Injection de gaz (naturel) d'hydrocarbures et d'azote :


Le mécanisme de déplacement du pétrole par les gaz d'hydrocarbures (naturels) et l'azote
est fondamentalement similaire au déplacement du pétrole par le dioxyde de carbone. En
même temps, il y a quelques particularités. Ainsi, les conditions de mélange complet des gaz

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
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avec l'huile sont atteintes à des pressions plus élevées par rapport au dioxyde de carbone. Le
gaz d'hydrocarbure se mélange à l'huile à des pressions de l'ordre de 25 à 35 MPa, de l'azote à
36 à 50 MPa. De plus, l'azote se mélange plus facilement à l'huile légère qu'à l'huile lourde et
se dissout mal dans l'eau. En conséquence, le coefficient de déplacement du pétrole par l'azote
est inférieur au coefficient de déplacement du pétrole par le gaz naturel et, en outre, par le
dioxyde de carbone (environ par 4-7%. L'efficacité du déplacement de pétrole non miscible
par l'azote et les gaz d'hydrocarbures est également inférieure à celui du déplacement de
pétrole par le dioxyde de carbone. La récupération de pétrole augmente considérablement si
du CO2 est ajouté à l'azote injecté de gaz naturel. Dans les gisements de gaz, la quantité
d'azote peut atteindre 25% et il peut être utilisé dans le développement de gisements de
pétrole léger.
Le gaz d'hydrocarbure est principalement utilisé pour la récupération des huiles légères et
pour le développement ultérieur des gisements de pétrole après les inondations. L'efficacité du
déplacement du pétrole par le gaz naturel est plus élevée, plus il y a d'éthane-butane-propane
[4].

II.4.3 : Méthode de récupération microbiologie :


Les méthodes de récupération en microbiologie (MRM) sont des méthodes qui utilisent la
vitalité des microorganismes (bactéries) directement dans la formation destinée à la
récupération du pétrole.
Les principaux mécanismes de déplacement de l'huile utilisant le MRM sont:
 Formation de bio-tensioactifs entraînant une réduction de la tension interraciale à
l'interface du pétrole et de l'eau, du pétrole et de la roche.
 Formation de divers acides qui élargissent les canaux poreux des roches;
 Augmentation de la pression de formation – Pform due à la libération de gaz N2, CO2,
CH4, H2 par des micro-organismes.
 La libération de produits gazeux a tendance à réduire les ratios de mobilité de l'huile et
de l'eau en raison de la mobilité accrue de l'huile λ0 = K0/μ0
 Changements dans la mouillabilité des roches [4].
II.4.3.1 : Injection de bio-tensioactif :
Les bio-tensioactifs les plus répandus sont les émulsions, l'anion lipopolysaccharide (de la
série des Acinetobacter).

UKMO 2020 14
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L'application de la méthode d'injection de bio-surfactant réduit la tension superficielle au


contact eau-huile (jusqu'à 1 mN / m). Dans ce cas, la valeur de la concentration critique de
formation micellaire (MFCC) totalise de 0,01 à 1.5 g/l. Le bio surfactant réduit la viscosité de
l'huile de 95 à 98% et augmente son volume de 2 à 3 fois. Les bio-tensioactifs sont stables à
des températures élevées (jusqu'à 90 ° C) et à des concentrations élevées en sel.
Contrairement aux surfactants synthétisés, ils sont sujets à la dégradation biologique, et c'est
très important du point de vue économique et de écologique. L'injection de bio-surfactant
entraîne une émulsifcation des hydrocarbures, des changements des propriétés de surface
hydrophobes, un lavage du film de l'huile de la surface de la roche. Le coût du bio-surfactant
représente en moyenne 30% du coût des surfactants [4].

II.4.3.2 : Injection de microbes avec un cycle d'inondation de nourriture et de mélasse :


Les injections de micro-organismes avec un cycle de nourriture ainsi que l'inondation de
microbes (mélasse) sont destinées à la récupération des huiles visqueuses (de 30 à 100 mPa).
Dans ce cas, le déplacement d'huile des milieux poreux a lieu en raison des mécanismes
suivants:
 Changements de tension d'interface;
 Génération de bio-tensioactifs;
 Changements de pression capillaire;
 Déplacement de pétrole des zones déprimées [4].

II.4.4 : Méthode de récupération chimique :


L’objectif principaldes processus chimiques EOR est d'agir sur un(ou plusieurs) des
facteurs suivants: mobilité (en utilisant des solutions eau-polymère augmentant la viscosité),
mouillabilité des roches et tension inter faciale (IFT) (en ajoutant des tensioactifs et / ou des
alcalis à l'agent de déplacement). Ainsi, les facteurs influençant la récupération du pétrole
doivent être soigneusement analysés avant de concevoir de nouveaux produits chimiques pour
l'EOR. et, afin d'améliorer la récupération des hydrocarbures, il est important de bien
comprendre le comportement statique et dynamique de l'ensemble du système à différentes
échelles, de l'échelle du champ à l'échelle microscopique Fig. En plus des processus énumérés
à la Fig., des méthodes améliorées et plus avancées ont été développées en combinant

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

plusieurs d'entre elles, telles que: Polymer-Alternating-Gas (PAG), Alcaline-Polymeric


Surfactant (APS) et Surfactant-Alternating-Gas(SAG) [6].

II.4.4.1 : Injection de solution de l'eau alcaline :


La méthode d'injection de solution de l’eau alcaline est l'injection dans un lit de réactifs
aqueux qui provoque une réaction alcaline. Les études et les testes de cette méthode sont liés
aux années 20. Cependant, sa large introduction pilote a commencé dans les années 70. Les
principaux mécanismes de déplacement sont les suivants
 Réduction de la tension inter faciale
 Emulsification d'huile (formation de dispersion fine)
 Changement de mouillabilité des roches
Ces mécanismes sont basés sur la réaction de neutralisation des composants acides de
l'huile entraînant la formation de savon alcalin qui migre à travers l'interface en raison de la
tendance du système à l'équilibre thermodynamique. Les savons alcalins se forment
directement à la place du contact avec l'huile et les alcalis [4] ce qui baisse la tension
interfaciale.

II.4.4.2 : Injection de polymère :


L'un des procédés EOR chimiques les plus efficaces consiste à injecter une solution de
polymère pour balayer le pétrole restant des procédés secondaires vers les puits de production.
Le premier travail proposant des polymères hydrosolubles dans les procédés EOR a été
rapporté par Sandiford, déclarant que la fonctionnalité principale du polymère était
d'augmenter la viscosité de l'eau utilisée comme fluide de déplacement. Ce dernier dépend,
entre autres, de la concentration et du poids moléculaire du polymère, de la température, de la
salinité de l'eau, des solides dissous totaux (TDS) et de la concentration en ions divalents [6].

UKMO 2020 16
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Figure II-5 : Mécanisme d’injection de polymère [8].

II.4.4.3 : Injection de surfactants (tensioactif) :


Les agents tensioactifs sont des composés organiques amphiphiles, constitués d'une partie
hydrophobe et hydrophile dans la même molécule. L'amphiphile est une combinaison d'une
chaîne hydrocarbonée qui agit comme groupe hydrophobe (la «queue») et un groupe
hydrophile comme partie polaire (également appelée «tête») figure II-5. Les amphiphiles
s'adsorbent efficacement aux interfaces et contribuent généralement à des réductions
importantes de l’énergie interfaciale. Par conséquent, ce qui rend les surfactants utiles dans
EOR c'est qu'ils peuvent être solubles dans l'huile et l'eau [6].

Figure II-6: Représentation d’un agent tensioactif

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II.4.4.3.1 : Caractéristiques des agents tensioactifs :


A) : Équilibre hydrophile – lipophile :
L'équilibre hydrophile – lipophile (HLB) a été utilisé pour caractériser les surfactants. Ce
nombre indique relativement la tendance à se solubiliser dans l'huile ou l'eau et donc la
tendance à former des émulsions eau dans huile ou huile dans eau. De faibles nombres de
HLB sont attribués aux tensioactifs qui ont tendance à être plus solubles dans l'huile et à
former des émulsions eau dans l'huile. Lorsque la salinité de la formation est faible, un
tensioactif à faible HLB doit être sélectionné. Un tel tensioactif peut produire une
microémulsion en phase intermédiaire à faible salinité. Lorsque la salinité de la formation est
élevée, un tensioactif HLB élevé doit être sélectionné. Un tel tensioactif est plus hydrophile et
peut produire une microémulsion en phase intermédiaire à haute salinité. HLB est déterminé
en calculant des valeurs pour les différentes régions de la molécule, pour calculer HLB pour
les tensioactifs est :
HLB = 7 + mHh - nHi (II.1)
Où m est le nombre de groupes hydrophiles dans la molécule, Hh est la valeur des groupes
hydrophiles, n’est le nombre de groupes lipophiles dans la molécule et Hi est la valeur des
groupes lipophiles [16].

B) : Concentration critique de micelles (CMC) et point Kraff :


Une autre caractéristique importante d'un tensioactif est la concentration critique en
micelles (CMC). La CMC est définie comme la concentration de tensioactifs au-dessus de
laquelle des micelles se forment spontanément. Lors de l'introduction de tensioactifs (ou de
tout matériau tensioactif) dans le système, ils se répartissent initialement dans l'interface,
réduisant l'énergie libre du système en (a) diminuant l'énergie de l'interface (calculée en tant
que surface multipliée par la tension superficielle) et (b) retirer les parties hydrophobes du
tensioactif du contact avec l'eau. Par la suite, lorsque la couverture de surface par les
tensioactifs augmente et que l'énergie libre de surface (tension superficielle) diminue, les
tensioactifs commencent à s'agréger en micelles, diminuant ainsi à nouveau l'énergie libre du
système en diminuant la zone de contact des parties hydrophobes du tensioactif avec l'eau.
Une fois la CMC atteinte, tout ajout supplémentaire de tensioactifs ne fera qu'augmenter le
nombre de micelles (dans le cas idéal), comme le montre la figure. En d'autres termes, avant

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
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d'atteindre la CMC, la tension superficielle diminue fortement avec la concentration du


tensioactif. Après avoir atteint le CMC, la tension superficielle reste plus ou moins constante.

Figure II-7: Distribution of surfactant molecules in solution at concentrations (a) below


and (b) above CMC.
Un paramètre lié au CMC est la température de Krafft, ou micelle critique température. Il
s'agit de la température minimale à laquelle les tensioactifs forment des micelles. En dessous
de la température de Krafft, il n'y a pas de valeur pour la concentration critique en micelles;
c'est-à-dire que les micelles ne peuvent pas se former [16].

C) : Microémulsion :
C-1) : Définition :
Il est possible de définir une émulsion comme une dispersion de gouttelettes d’un liquide
A dans une phase liquide continue B. Ce sont des systèmes finement divisés qui sont
caractérisés par le développement important d’une interface entre les deux liquides A et B non
miscibles. Ces systèmes sont thermodynamiquement instables et peuvent être stabilisés
cinétiquement par l’ajout d’émulsifiants. Ces derniers peuvent être de différentes natures : des
agents tensioactifs, de fines particules solides ou bien des biopolymères, qui vont ainsi
conférer des propriétés particulières à l’interface et jouer un rôle fondamental dans la
stabilisation de l’émulsion. Cette dernière peut être fluide, crémeuse ou même gélifiée, ce qui
permet d’explorer une large gamme de textures [17].

UKMO 2020 19
Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
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C-2) : Types d’émulsion :


Il existe deux types d’émulsions : les émulsions simples et les émulsions multiples. Les
premières sont constituées d’une phase dispersée dans une phase continue, et sont de type «
huile dans eau » (H/E) si la phase continue est constituée d’un liquide polaire associé
(d’ordinaire, il s’agit d’eau ou d’une solution aqueuse) (Figure II.7.a). Dans le cas inverse,
cette émulsion est appelée « eau-dans-huile » (E/H) (Figure II.7.b). Les émulsions multiples,
quant à elles, consistent en une émulsion simple dispersée à son tour dans une phase continue
externe. Elles sont alors du type E/H/E ou H/E/H (Figures II.7 c et d) [17].

Figure II.8: Représentation schématique d’une émulsion a : Huile-dans-Eau, b : Eau-


dans Huile, c : Eau-dans-Huile-dans-Eau, d : Huile-dans-Eau-dans-Huile.

D) : Rapport R de Winsor :
En 1954, Winsor publia un livre qui résumait ses recherches antérieures sur le
comportement de phase des systèmes eau huile surfactif[8]. Pour expliquer ses résultats, il
proposa un concept nouveau : le rapport R entre les interactions des molécules de surfactif
localisées à l’interface avec les molécules voisines d’huile et d’eau respectivement (équation
(1) et figure II.8 [18]:

R= (II.2)

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

R est le rapport entre les interactions des molécules de tensioactif localisées à l’interface avec
les molécules voisines d’huile et d’eau respectivement avec
Ash: interactions moléculaires Tensioactif/Huile par unité d’aire interfaciale,
Ase : interactions moléculaires Tensioactif/Eau par unité d’aire interfaciale.
De cette relation, un changement de valeur de R < 1 à R > 1 est associé à un changement de
comportement de phase et à un changement d’une grande variété de propriétés. Relativement
à la valeur du rapport R, les systèmes peuvent être représentés au travers de diagrammes de
phase appelés diagrammes de Winsor I, II, III ou IV, présentés dans la figure II.8 [19].

D-1): Diagramme de Winsor Type I:


Ce diagramme correspond aux conditions physicochimiques pour lesquelles les interactions
du tensioactif avec la phase aqueuse (ATE) prédominent sur les interactions avec la phase
huileuse (ATH) ; R est alors inférieur à 1. Si le système se situe sous la frontière binodale
(zone 2φ), à l’équilibre il se séparera en une microémulsion riche en tensioactif et une phase
huileuse presque pure. La structure de la microémulsion est du type micellaire S1 qui
solubilise la phase huileuse. L’inclinaison de la ligne de partage est liée à l’affinité
préférentielle du tensioactif pour la phase aqueuse [19].

D-2) : Diagramme de Winsor Type II :


Pour ce diagramme, les conditions physico-chimiques correspondent à une situation où les
interactions du tensioactif avec la phase huileuse (ATH) prédominent sur les interactions avec
la phase aqueuse (ATE) ; R est alors supérieur à 1. Dans ce cas, la structure de la
microémulsion est du type micellaire S2, solubilisant la phase aqueuse. A l’équilibre et sous la
frontière binodale, il y a deux phases : une microémulsion riche en tensioactif et une phase
aqueuse presque pure [19].

D-3) : Diagramme de Winsor Type III :


Dans ce cas, les interactions du tensioactif avec les deux phases sont égales, donc R = 1.
Dans le diagramme, il existe une région de comportement triphasique (zone 3φ) qui est
entourée de trois régions binaires. Tout système dans la zone 3φ, à l’équilibre, se séparera
spontanément en trois phases : une microémulsion qui contient presque tout le tensioactif et
qui solubilise à la fois de la phase aqueuse et de la phase huileuse, en équilibre avec les phases
huileuse et aqueuse presque pures. La microémulsion riche en tensioactif est définie comme

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Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

étant la phase « moyenne », parce que celle-ci apparaît entre les phases aqueuse et huileuse et
qu’elle ne peut pas être diluée par l’une ni par l’autre. La structure est du type micellaire S1 et
S2 en transition, c'est-à-dire une microémulsion bicontinue[19].

D-4) : Diagramme de Winsor Type IV :


Ce diagramme correspond à une situation pour laquelle R = 1 et la concentration en
tensioactif est élevée. Le système se trouve au-dessus de la frontière binodale où existe une
seule phase (zone 1φ) qui solubilise le tensioactif et les phases aqueuse et huileuse. Ces
systèmes monophasiques peuvent être du type « cristal liquide ». Les travaux de Winsor et la
relation proposée sont très importants à la fois d’un point de vue fondamental, mais aussi
pratique, puisqu'ils permettent de représenter la formulation physico-chimique par une seule
variable de formulation généralisée. Cependant, la valeur du rapport R de Winsor ne peut être
ni calculée ni déterminée expérimentalement. C’est pourquoi cette relation ne peut pas être
utilisée pour uneestimation quantitative des effets de la formulation physico-chimique [19].

Figure II.9 : Diagrammes de phase de Winsor en fonction du rapport R

UKMO 2020 22
Chapitre II NOTION GENERALE SUR LES MODES DE RECUPERATION
DES HYDROCARBURES

II.4.4.4 Injection de polymère-surfactant :


Un procédé tensioactif / polymère ne peut être considéré comme deux processus
indépendants, se déroulant en même temps dans le réservoir. La synergie des deux produits
chimiques affecte le facteur de récupération. Cependant, le transport de chacune de ces
substances influe plus ou moins sur l'autre, et inversement. Cette compatibilité a déjà été
présentée par plusieurs auteurs dans des simulations numériques ainsi que dans des tests de
laboratoire. Ce phénomène est connu sous le nom d'interaction ou d'incompatibilité
surfactant-polymère (SPI), et il est bien décrit par Sheng. Selon lui, la compatibilité entre les
deux produits est un sujet à considérer particulièrement, ainsi que la stratégie d'injection. Si le
polymère est injecté avant le tensioactif, le premier agit comme un «agent sacrificiel» pour
empêcher une adsorption excessive ou pour améliorer la conformité. A l'inverse, si la stratégie
d'injection est inverse, le phénomène de doigté de l'eau est évité dans le tensioactif slug. Cette
interaction doit toujours être considérée dans le milieu poreux car, bien que les deux produits
ne puissent pas être injectés en même temps, par des phénomènes de dispersion et de
diffusion, ils seront mélangés au cours du processus de balayage. Même si la dispersion et la
diffusion des composants chimiques sont considérées comme négligeables et que le polymère
est injecté derrière le tensioactif, le processus de mélange aura lieu en raison du phénomène
de volume inaccessible (IAPV). L'un des effets les plus notables de cette interaction est
observé dans la mesure de l'IFT en fonction des concentrations de polymère et de tensioactif
.Au-delà de la stratégie d'injection adoptée, la présence du polymère dans le tensioactif slug
est considéré comme fondamentale pour maintenir un taux de mobilité adapté et éviter ainsi
les phénomènes de doigté. Cette "double" injection de polymère améliore l'efficacité du
balayage de processus, réduisant le résidu saturation en huile [20].

UKMO 2020 23
CHAPITRE III
GENERALITE SUR LES
CARACTERISTIQUES ET
LES PARAMETRES DE
GISEMENT
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

III.1 : Introduction :
Les paramètres qui conditionnent les écoulements dans les sols saturés sont la gravité et les
forces de frottement au niveau des grains. Ces paramètres sont dus essentiellement à la
viscosité, tandis que les écoulements dans les sols non saturés mettent en jeu les interactions
entre les trois phases : solide, liquide et gazeuse. En plus de la gravité et des forces de friction,
il existe en effet de forces de surface importantes qui interviennent au niveau des interfaces
eau- air- solide. Ces dernières sont généralement fonction des degrés de saturation en eau et
en air, de la nature des liaisons chimiques, de la température et de la pression [9].

III.2 : Définition d’un milieu poreux :


Un milieu poreux est usuellement défini comme étant un milieu solide contenant des
pores; les pores sont des espaces vides pouvant être interconnectés ou séparés. Pour qu’une
phase fluide puisse percoler dans un milieu poreux donné, au moins une partie de sa porosité
doit être constituée de pores interconnectés. Ces pores, dont les formes et les dimensions sont
d’une grande diversité, constituent les réseaux poreux qui offrent un grand nombre de
possibilités au cheminement d’un fluide. La porosité interconnectée est formée de deux
portions principales : des cellules ou chambres poreuses (pore body) reliées par d’étroites
canalisations appelées les gorges des pores ou canalicules (pore throat). Cet espace est illustré
sur la figure III.1 [9].

Figure III.1 : Aspect de l’espace poreux [9].

UKMO 2020 24
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

L'étude de tels systèmes est difficile à cause de la grande complexité du réseau poreux. la
description complète de l'écoulement dans un milieu poreux nécessite de connaître localement
en détail la forme des canaux. Dans l'industrie pétrolière, la taille du réservoir est de l'ordre du
kilomètre, il est donc impossible de simuler l'écoulement de façon exhaustive dans un tel
milieu. De ce fait, l'ingénierie pétrolière ne considère pas les phénomènes à l'échelle du pore
mais considère une échelle intermédiaire entre celle du pore et celle du réservoir appelé
échelle de Darcy où il est possible de travailler avec des grandeurs moyennes [10].

III.3 : L’écoulement à l’échelle de pore :


III.3.1 : Echelle du pore :
La longueur caractéristique à cette échelle est le diamètre des pores (1ɥm a 100ɥm).
Lorsque les pores ont de petites tailles, l'écoulement d'un fluide se fait a toute petite vitesse et
l'approximation de Stokes est généralement valable.
III.3.2 : La tension de surface :
Les molécules d'une phase condensée (solide ou liquide) sont soumises à des forces
cohésives avec leurs voisines. Créer une interface revient à perdre une partie de cette énergie
de cohésion. Cette énergie à payer est l'énergie de surface Es, elle est proportionnelle à l'aire
de l'interface A et à un coefficient dénommé tension de surface :

Es = ɣ.A (III-1)
La tension de surface est à l'origine d'effets capillaires qui sont omniprésents à l'échelle
Submillimétrique : formation de gouttes de pluie, imprégnation des matériaux poreux ou
Sustentation d'insectes à la surface d'une mare. Considérons maintenant une goutte d'eau en
équilibre avec sa vapeur et négligeons les forces gravitationnelles. La goutte adopte une forme
sphérique pour minimiser son énergie de surface. La courbure de la surface traduit une
différence de pression entre la phase liquide et la phase gaz. On note la tension superficielle
de la goutte. L'énergie libre de surface de la goutte est donnée par Es=4πR2où R est le rayon
de la goutte. Si le rayon de cette goutte est augmenté d'un incrément dR alors l'énergie de
surface augmente de 8πRɣdR. Cette énergie est compensée par les forces de pression entre
l'eau liquide et la vapeur. L'incrément de pression nécessaire est noté Δp. Le travail nécessaire
pour augmenter la taille de la goutte de dR est donné par : Δp.4πR2dR=8πRɣdR.
Par conséquent, la différence de pression entre la surface de la goutte et la vapeur est telle
que :

UKMO 2020 25
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Δp = ɣA (III-2)
Cette expression est appelée équation de Young-Laplace [10].

III.3.3 : Le mouillage :
Le mouillage est l'étude de l'étalement d'un liquide sur un substrat solide ou liquide.
Pour définir un état de mouillage il convient de caractériser un système composé de trois
phases en équilibre thermodynamique. L'étude du système, substrat (noté S), phase liquide
(noté L) et une phase vapeur (noté V) aide à comprendre les mécanismes en jeu.
Lorsque l'on dépose une goutte de phase L sur le substrat S immergé où coexiste la phase V,
deux états de mouillage peuvent exister. Si la goutte ne s'étale pas et forme un angle
macroscopique avec la surface S alors on parle de mouillage partiel (Figure III.2). En
revanche, si la goutte s'étale pour former un film macroscopique homogène sur la surface
alors on parle de mouillage total (Figure III.2).

Figure III.2 : Les deux régimes de mouillage d'une goutte posée sur un substrat.

Pour définir un état de mouillage on considère un paramètre d'étalement S. Pour le


calculer on réalise un bilan des tensions de surfaces intervenant dans l'équilibre de la goutte
[10].
La tension de surface ɣ1-2 d'une interface entre une phase 1 et une phase 2 représente

UKMO 2020 26
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Figure III.3 : Représentation schématique des quatre configurations possibles de


mouillage.

L’énergie libre nécessaire pour augmenter d'une unité d'aire cette interface. On considère ainsi
trois tensions de surface (voir Fig.) :
- La tension de surface solide-vapeur :
- La tension de surface solide-liquide :
- La tension de surface liquide-vapeur :

Figure III.4 : Tensions de surfaces considérées dans le cas d'une goutte posée sur une
Surface solide.

UKMO 2020 27
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Le paramètre d'étalement S est alors défini comme :

S=E −E (III-3)
Soit :

s=γ -γ +γ (III-4)

III.3.4 : Pression capillaire dans un milieu poreux :


Pour un écoulement diphasique en milieux poreux, l'angle de contact intervient dans la
définition de la pression capillaire. En considérant un pore de rayon r et une interface faisant
un angle de contact θ avec la surface. La pression capillaire dans ce pore est alors :

Pc = (III-5)
En milieux poreux, si le fluide en place est poussé par un fluide mouillant alors on est dans
le cadre de l'imbibition. En revanche, si le fluide en place est non-mouillant on réalise une
expérience de drainage [10].

III.4 : Écoulements à l’échelle de Darcy :


A) : Monophasique :
La loi de Darcy, formulée pour la première fois dans l’appendice D, reste de nos jours un
élément essentiel de la description mathématique de l’écoulement d’un fluide dans un milieu
poreux. Elle est toujours largement utilisée dans de nombreux domaines : hydrologie, génie
chimique, exploitation des gisements d’hydrocarbures. Henry Darcy l’a formulée pour
l’écoulement d’eau à travers un cylindre rempli de sable, d’axe vertical, sous la forme
suivante :

q= - (∆ − ∆ )(III-6)

q: le débit superficiel, k: la perméabilité absolue, μ : viscosité dynamique, ρ est la masse
volumique du fluide, et la perméabilité absolue (K) est définie par la capacité de la roche à
laisser passer un fluide. La valeur de la perméabilité absolue est déterminée par la structure de
la roche poreuse. L’unité de mesure de la perméabilité la plus utilisée est le Darcy (D) ;

UKMO 2020 28
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

1 D=0,9869 μm2 [11].

B) : Diphasiques :
Lorsque l'on considère un écoulement diphasique dans un milieu poreux où un fluide (appelé
fluide 1) est déplacé par un autre fluide injecté non miscible (fluide 2), il faut tenir compte du
comportement de l'interface à l'échelle des pores. Ensuite, les forces visqueuses dans les
fluides injectés et déplacés doivent être prises en compte, en plus des forces capillaires à
l'interface entre les deux fluides. Ainsi, il nécessite de prendre en compte les importantes
fluctuations locales de pression générées par les interactions se produisant à l'interface entre
les fluides. De plus,la capacité du fluide injecté à s'écouler à travers le milieu poreux est
affectée par la présence précédente du fluide déplacé. On peut alors écrire une équation de
Darcy pour chaque phase en introduisant des perméabilités relatives kr, i et différents champs
de pression pour les deux fluides

ui = ∇Pi ,i ∈ {1, 2} (III-7)


Ainsi, il nécessite de prendre en compte les importantes fluctuations locales de pression
générées par les interactions se produisant à l'interface entre les fluides. De plus, la capacité
du fluide injecté à s'écouler à travers le milieu poreux est affectée par la présence précédente
du fluide déplacé. On peut alors écrire une équation de Darcy pour chaque phase en
introduisant des perméabilités relatives kr,i et différents champs de pression pour les deux
fluides [12].

III.5 : La mobilité :
Au cours de l'exploitation d'un réservoir, il est courant que lors de la percée du fluide
déplaçant au puits producteur, une bonne partie de l'huile en place n'ait pas été déplacée. Cette
huile n'est pas complètement piégée et si le déplacement continue, elle est lentement poussée
vers le puits producteur. Cependant, la proportion de fluide déplaçant au niveau du puits
producteur augmente avec le temps, ce qui rend l'exploitation du réservoir de moins en moins
rentable (il faut en effet dans ce cas rajouter une étape de séparation pouvant être coûteuse).
Lors de l'injection d'un fluide déplaçant, on peut définir un rapport de mobilité :
.
M= = (III-8)
.

UKMO 2020 29
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Dans cette équation μd et μh sont les viscosités du fluide déplaçant et de l'huile et kd et

khles perméabilités de ces fluides. Les rapports λd = kd/μd et λh = kh/μh sont les mobilités
du fluide déplaçant et de l'huile. La proportion de la zone non balayée dépend fortement de ce
rapport de mobilité M. En particulier, lorsqu'il est supérieur à 1, on assiste à un phénomène de
digitations visqueuses qui induisent une percée précoce du fluide déplaçant au niveau du puits
producteur.
Par ailleurs, les hétérogénéités du réservoir peuvent aussi avoir une incidence sur la vitesse de
déplacement des deux fluides et en l'occurrence favoriser la vitesse du fluide déplaçant,
induisant ainsi des zones non balayées. L'effet des hétérogénéités est amplifié lorsque le
rapport de mobilité M est supérieur à 1. Considérons le modèle de réservoir à deux couches
présenté à la figure III.5. La couche du bas étant de plus forte perméabilité que la couche du
haut, le fluide déplaçant se déplace plus vite dans celle-ci. Si, en plus la mobilité du fluide
déplaçant est plus grande que celle de l'huile, l'écoulement dans la couche de forte
perméabilité est rendu d'autant plus facile, ce qui peut être perçu comme une amplification
des effets d'hétérogénéités [13].

Figure III.5: Déplacement d'huile à travers un réservoir à deux couches

III.6 : Le nombre capillaire :


Considérons un écoulement diphasique (par exemple eau-huile) au cours duquel le fluide
non mouillant est déplacé par le fluide mouillant. Les forces en présence sont :
 les forces capillaires liées à l'interface entre deux fluides.
 les forces visqueuses liées au fluide déplaçant et celles liées au fluide déplacé.
On peut définir un nombre adimensionnel, le nombre capillaire, qui est le rapport des forces
visqueuses aux forces capillaires :

= (III-9)
( , )

UKMO 2020 30
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Avec:

: Le nombre capillaire

: La viscosité de l'eau (fluide déplaçant)

( , ):La tension interfaciale entre l’huile et l’eau (qui varie en fonction de la


concentration en tensioactif).

: La vitesse d’écoulement de la phase aqueuse.

Lorsque <<1, les effets capillaires dominent les effets visqueux. Lors des opérations

classiques de récupération des hydrocarbures, la valeur de peut être modifiée en


changeant la valeur de la viscosité, par l'utilisation par exemple de solutions de polymères, ou
bien en réduisant la tension interfaciale par l'utilisation de tensioactifs [13].
Les différentes forces mises en jeu à l’échelle du pore jouent un rôle dans l’efficacité de la
production de pétrole, via le nombre capillaire. Ainsi, selon les roches, il advient que plus le
nombre capillaire est élevé, plus la saturation résiduelle en huile diminue (figure III.6),
signifiant que plus le taux de récupération augmente (figure III.7) [14].

Figure III.6 : Courbe de saturation résiduelle en fonction du nombre capillaire

UKMO 2020 31
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Figure III-7: Courbe de la récupération de l'huile en fonction du nombre capillaire.

L’altération de mouillabilité est le premier responsable du piégeage de l’huile dans le


réservoir, qui va diminuer la perméabilité relative, donc la saturation en huile résiduelle
augmente (Sor) et par suite le taux de récupération de pétrole reste toujours faible.
C’est pour cela l’injection de tensioactif est indispensable pour diminuer la tension
interfaciale et permettre de restaurer les caractéristiques initiales de la roche (water wet) [15].

III.7 : La perméabilité :
La perméabilité d’un milieu est caractérisée par son aptitude à laisser écouler un fluide
(liquide ou gaz) dans l'espace poreux, sous l’effet d’un gradient de pression. Elle dépend de la
structure interne de l’espace poreux et particulièrement de la connectivité de ces différents
éléments. C’est une propriété de transport macroscopique Ce dernier ne permet le
déplacement des fluides que dans la mesure où ses pores sont reliés entre eux. On dit alors
qu’il est perméable. [16]
La perméabilité d’un milieu étudié s’exprime en (m2) en unité S.I. mais aussi en Darcy, pour
les pétroliers. Un Darcy correspond à la perméabilité d’un milieu dans lequel un fluide d’une
viscosité de 1 centipoise (eau à 20 C°) soumis à un gradient de pression de 1 atm.cm-1,
s’écoule à la vitesse de 1 cm s-1, avec1 Darcy = 0,97. 10-12 m2. La perméabilité est donnée par
la loi de darcy :

K= (III-10)
( )

UKMO 2020 32
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

Avec : Q : le volume d’eau écoulé par unité de temps [cm3/s en SI];


P : La pression entrante [atm en SI]. ;
P : La pression sortante [atm en SI];
S : La surface de la couche filtrante [cm2 en SI] ;
K : la perméabilité [Darcy en SI];
μ: la viscosité du fluide [centpoise en SI]
L : la longueur sur laquelle s’effectue l’écoulement [cm en SI].

Généralement en distingue :
II.7.1 : Perméabilité absolue K :
C’est la perméabilité mesurée avec loi de Darcy exprime l’écoulement d’un seul fluide
présent (monophasé), par exemple : la perméabilité à l’air, la perméabilité à l’eau, la
perméabilité à l’huile. Elle est effectuée par des facteurs liés à l’échelle microscopique
comme tortuosité, l’amplitude des pores.

II.7.2 : Perméabilité effective Ke :


On introduit la notion de perméabilité effective à la phase considérée, cette grandeur
représente la facilité d’un fluide à s’écouler qui mesurée sous un gradient de pression et à
l’aide d’un deuxième fluide est appelé perméabilité effective pour ce fluide. [17]

II.7.3 : Perméabilité relative Kr :


La perméabilité relative est le ratio de la perméabilité effective sur la perméabilité
spécifique ou absolue. La perméabilité relative à un fluide donnée varie en fonction directe de
la saturation de ce fluide dans la roche et s’exprime en pourcentage de déplacement d’un
fluide par rapport à l’autre [16].On définit la perméabilité relative Kri (Si) du milieu poreux à
la phase i, pour une saturation Si, à l’aide de la perméabilité absolue K, de la manière suivante
:

( )
( )= (III-11)
La valeur de perméabilité classée à partir les intervalles suivants:
Si : 10 < K<50 md la perméabilité est Faible.
50 < K<200 md la perméabilité est Moyenne.

UKMO 2020 33
Chapitre III GENERALITE SUR LES CARACTERISTIQUES ET LES
PARAMETRES DE GISEMENT

K >200 md la perméabilité est Bonne


Bonne.

III.8 : La porosité et la mass volumique :


Un milieu poreux est composé d’un solide de forme complexe (matrice), contenant des
vides appelés ”pores”. Le rapport du volume de ces vides au volume total du milieu poreux
constitue la porosité. Celle-ci
Celle peut être utile (connectée ou ouverte) ou rés
résiduelle (fermer)
suivant l’arrangement spatial des minéraux [15]. La porosité d’un milieu poreux est le rapport
entre le volume de pores et le volume total milieu :

= = (III-12)

Dans ce système poral nous distinguons la porosité résiduelle qui est constituée par les pores
isolés et la porosité effective ou utile, constituée par les pores interconnectés.

La porosité totale est donc la somme de la porosité utile et la porosité résiduell


résiduelle

= + (III-13)

Figure III-8:
8: Représentation schématique du milieu poreux.

UKMO 2020 34
PARTIE PRATIQUE
CHAPITRE IV
APPLICATION AU CHAMP
DE HASSI MESSAOUD
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

IV-1 : Introduction :

L’objectif de cette étude est de déterminer expérimentalement l’influence d’injection des


surfactants/polymères dans un micro model à mouillabilité mixte et application en milieux
poreux, par l’application le test SWCTT dans le réservoir de la zone 7 du champ de Hassi
Messaoud en vue d’augmenter le taux de récupération de l’huile. Pour le succès de l'EOR
chimique un choix de puits pilote est nécessaire pour la mise en œuvre du procédé .ce procès
requiert des tensioactifs et polymères spécifiquement développés et adaptés aux conditions
difficiles du réservoir zone 7 : la faible perméabilité, la haute dureté de l’eau de l’albien, ainsi
que la température élevée du réservoir (120°C).

IV-2 : Caractérisation et préparation des fluides :


IV-2-1 : Caractérisation des réactifs traceurs, logiciel :
Les traceurs sont caractérisés par la société de service qui réalise le teste et utilise un
logiciel privé.
IV-2-2 : Caractéristique du tensioactif :
Surfactants Solvay sous forme liquide, livrés en IBC (environ 1000 kg), avec une
concentration de masse de 16 % en poids, la formulation est livrée en solution aqueuse avec la
composition suivante :
 Mélange de surfactants: SURF EOR ASP 5100 (16%)
 Co-solvant: DiethyleneglycolButyl Ether (10%)
 Chlorure de sodium (<1%)
 Dioxane (<1%)
 Eau (>72%)

Le SURF EOR ASP 5100 est composé des molécules suivantes :


 50%: alkyl-benzenesulfonate (SURF EOR ASP 4100)
 50%: alkyl-glycérylethersulfonate (SURF EOR ASP 1100 ET SURF EOR ASP 1150)

Cette formulation sera réalisée en utilisant l’ajout de KCl.

UKMO 2020 35
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

IV-2-3 : Caractéristiques du polymère :


Le polymère utilisé est : FLOPAAN AN et Superpusher SAV, nom commercial du produit
: FLOPAAN AN170 ou son équivalent technique récent Superpusher SAV37
Composition:
 Terpolymére :
Acrylamide, sel sodique de l’acide 2-Acrylamido 2-Methyltbutyl sulfonique
(ATBS), N-Vinylpyrrolidone.
 Matière active>87%
 Eau, résidus procédés <0.5%
 Teneur en ATBS>60%
 Acrylamide résiduel<1000ppm
Le Polymère est livré sous forme de poudre en sacs de 25 kg de type SNF AN170,
alors que l’Absorbeur d’oxygène (Ammonium bisulfite) en fûts de 200 litres ou en
IBC.
IV-2-4 : Caractéristiques de KCl :
La saumure à la concentration sera de 18 g/l, de pureté 99%.

VI-3 : Caractérisation de model poreux :


Il est constitué de :
Un manifold, une pompe, des conduites, réservoirs poreux, une solution de drainage,
Deux manomètres (à l’entrée et à la sortie).

Figure IV.1: Le micro model poreux

UKMO 2020 36
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-3 -1 : Mode opératoire :


 Laver et sécher le sable utilisé.
 Emboîter les tamis utilisés les uns sur les autres, les dimensions croissantes de bas en
haut, on prévoit en dessous un récipient à fond plein pour recueillir les éléments fins
et en dessus un couvercle pour éviter la dispersion des poussières.
 Mettre le sable tamisé sur un cylindre de diamètre D=6cm (réservoir)
 On pèse le réservoir.
 On fait saturer le réservoir par l’eau distillée et on le pèse puis on calcul la porosité et
la perméabilité.
 Drainage de l’huile par solution tensioactif, polymère

VI-3 -2 : Détermination de porosité :


MSSec (Masse du sable sec) = 230,328 g
MSSaturé (masse du sable saturé d’eau) = 265,532 g
MP (masse des pores)= 35,204 g
Ɵ = VP / VT = MP / Mt= MP / MSSech
Ɵ= 0.1528 = 15,28 %

VI-3 -3 : Détermination de la perméabilité :


On considère un tube cylindrique de section S rempli par le sable sur une hauteur L dans
lequel on fait circuler de l'eau sur une hauteur totale H (dispositif à niveau constant).
Lorsque le milieu est saturé en eau, on a :
Débit d'entrée Qe = débit sortie Qs = Q

L'équation de Darcy s’écrit : Q = K. (S / (L.μ)). Δp


Donc le débit Q (m3.s-1) est proportionnel à Δp
K : correspond au coefficient' de perméabilité de Darcy= [Perméabilité (m2)]
S = surface (m2).
Nous mesurons Δp en fonction de Q
On a que pour une pression de
P1= 6867 Pa (70 cm) Q = 1,14 ml / min
P2= 7848 Pa (80 cm) Q = 1.32 ml / min

UKMO 2020 37
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

P3 = 8829 Pa (90 cm) Q = 1,50 ml / min


P4 = 9988 Pa (100 cm) Q = 1.69 ml / min
On fait tracer le digramme f (Δp) = Q et fait calculé leur pente.

Figure IV.2 : variation du débit en fonction de la pression

Tg ἀ = ΔQ / ΔP = (1, 5-1, 32) / (8829- 7848)


Tg ἀ = 1, 83 x10-4
S= πr2 = 3, 14 x(0.025)2 = 0,000785 m2
μeau = 0,729 x10-3 Pa.s, L = 0.1 m
Tgἀ = K x(S / (L.μ)) K = Tgἀ / (S / (L.μ))
K = 26,3 x 10-15 m2

VI-4 : Mise en évidence les performances de système tensioactif – polymère dans le


micro modèle poreux:
VI-4-1 : Obtention de Winsor III :
Des essais d’obtention de Winsor III ont été réalisé dans un tube à essai ou ont été mis en
constante : l’huile (7 ml) ; la solution TA (2 ml) mélange avec l’eau de saumure (4 ml).
Le mélange est agité puis gardé au repos à température ambiante pendant deux jours.
Finalement un Winsor III avec trois phases thermodynamiquement stables (microémulsion
[4ml], saumure [3 ml], huile [6 ml]) voir le figureIV.3

UKMO 2020 38
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Figure IV.3 : Schéma représentatif de Winsor III

Figure IV.4 : Variation de la tension inter facial en fonction de la salinité

UKMO 2020 39
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-4-2 : Les Essais de drainage :


a)- 1ere phase (Le drainage par l’eau) :
D’abord on fait saturer le réservoir par l’huile, le volume nécessaire de l’huile pour le saturé
(expérimentale) c’est Vhs = 39 ml, ensuite on fait balayer le réservoir par injection d’eau pour
récupérer l’huile, enfin, on arrête l’injection lorsque on a une grande valeur du water cut. .A la
fin du cette phase, le volume récupéré du l’huile Vg = 12 ml correspond à 30,76 % du volume
total alors il reste 69 % comme un gasoil résiduel.

b)- 2eme phase (L’injection de tensioactive) :


C’est la phase d’injection du tensioactive (10 g/l), le but principale de leur injection, c’est
la diminution de la tension inter-faciale entre l’huile et l’eau.

c)- 3eme phase (Le drainage par solution polymère) :


La dernière phase c’est la phase d’injection du polymère, on l’utilise pour améliorer le
rapport de mobilité, A la fin du cette phase nous récupérons un volume supplémentaire
dehuile Vhs = 22 ml correspond à 59,28 % ce qui confirme l’efficacité de la formulation
chimique utilisé.

IV-5: Le Single Well Chemical Tracer Test (SWCTT):


Le Single WellChemical Tracer Test (SWCTT) est une technique qui utilise des traceurs
chimiques pour déterminer la saturation résiduelle en huile (Sor) dans des sections clés du
réservoir par injection des traceurs chimiques, puis par production de ces traceurs, dont la
concentration sera modifiée par la présence de l’huile résiduelle. Un premier teste est réalisé
après balayage à l’eau, un second après balayage par les solutions de tensioactifs et
polymères. La comparaison des valeurs de Sor avant et après injection chimique donne la
mesure directe de l’efficacité du procédé EOR.

IV-5 -1 : Critères de choix des puits pour le projet SWCTT :


- Puits vertical.
- Sans percée d’eau, ou à défaut montrant un faible débit fractionnaire d’eau
(La saturation en huile soit uniforme)
- Présentant des propriétés pétrophysiques correctes et homogènes (porosité et
perméabilité).

UKMO 2020 40
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

- L’épaisseur du réservoir soit constante dans la zone testée.


- La complétion du puits retenu soit un liner cimenté perforé

IV-5-2 : Description des installations de surface :


L’installation pour HMD SWCTT constitué des installations modulaires (skids) transportables
et réutilisables cette installation est dans le but de préparation des solutions de tensioactifs et
polymère de caractéristiques suivants :
 Skid 1 : traitement et stockage de l’eau.
 Skid 2 : Déchargement/Stockage et préparation/ dosage de solution de surfactant.
 Skid3 : Déchargement/Stockage et préparation/ dosage de solution mère de KCl
 Skid4 : Déchargement/Stockage et préparation/ dosage de solution mère de polymère.
 Skid5: Mélange en ligne et Injection haute pression.
 Skid6 : Sale de contrôle.
 Skid7 : Air et azote.
 Skid8 : Point d’introduction de traceurs.
 Skid 9 : Chaudière/ Echangeur de chaleur d’eau procès.

Figure IV.5 : Equipements de Surface

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-6 : SWCTT a Hassi Meassoud:


VI-6-1 : La sélection des puits pour le SWCTT :
Afin d'étudier la faisabilité des opérations récupération assistée chimique du pétrole
(EOR). Les testess de SWCTT effectués sur des intervalles restreints de la hauteur
haute totale
traversée par le puits. Pour mieux comprendre le déroulement de ces test
testes, on à choisir
comme exemple d’un puits pilote OMO45.

VI-6-2 : La réalisation du SWCTT sur le puits OMO45 :


Le puits OMO45 un puits vertical a été foré le 19/06/1970, est un puits producteur d’huile
situé dans de la zone 7 ; candidat pour le projet EOR (SWCTT).

Figure IV.6 : Carte de position OMO45

Figure IV.7: Historique de production d’OMO45

UKMO 2020 42
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

A) : Préparation du puits pour le SWCTT :


L’important de cette partie se manifeste de déterminer l'indice d'injectivité et productivité qui
nous permettra de s'assurer que l'intervalle choisi pour l'injection est un intervalle confiné,
aussi des testesFall Off doivent être effectué. Le "Fall off test" a pour but de déterminer
plusieurs paramètres (Pg,Pfd,Skin,..).

Logging et les trois intervalles ont été ciblés :


1erIntervalle: 3342 – 3330m (12m)
2émeIntervalle: 3302 – 3313, 6m (11,6m)
3émeIntervalle: 3289.5 – 3301m (11,5m)

Figure IV.8: Logging d'OMO45

Le choix de l’intervalle se réaliser par un simple programme de perforation, Après des


(jauges) si le débit est positive alors poursuivre le programme (mesure de pression, tests
d’injectivité,..).
L’Intervalle sélectionné pour faire le SWCTT : de 3330 – 3342 m soit une hauteur totale de
12 m

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Figure IV.9 : Caractéristique pétro physique de l’intervalle 3330 – 3342 m

B) : Résultat de jaugeage après perforation de l’intervalle 3342 – 3330 :


D’après
ès ces résultats, il a été convenu de réaliser un teste
test d’injectivité à l’eau traitée afin de :

Tableau IV.1 : Résultat de jaugeage

Tester la formation dans le but d’évaluer les caractéristiques de la formation,


l'endommagement et la productivité du puits ainsi que son injectivité.

C) : Procédure d’injection :
L’injection de l’eau traitée (2 % KCl) se fera en Bull Heading selon trois débits, 62
m3/jour (0,27 bbl/mn), 100 m3/jour (0,44 bbl/mn) et 150 m3/jour (0,66 bbl/mn).

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

D) : Séquence du test d’injectivité :


Du : 09 :30 à 10 : 50 : remplissage du puits avec 24 m3 d’eau traitée.
Du : 10 :50 à 13 :05 : pompage l’eau traitée avec un débit de 0,27 bpm.
Du : 13 :05 à 15: 10: pompage l’eau traitée avec un débit de 0,44 bpm.
Du : 15 :10 à 18: 00: pompage
pomp l’eau traitée avec un débit de 0,66 bpm.
Suivi d’une fermeture du puits pour un fall off test pour une durée de 63 heures
heures.

Figure IV.10 : Teste d'injectivité avec la stabilité de la pression d'injection Du :


15 :10 à18: 00: pompe à l’eau traitée avec un débit de 0,66 bpm

Un fall off test a été réalisé dans le cadre du projet EOR du 11 au 14/12/2016 :

Log-Log plot: p-p@dt=0


p@dt=0 and derivative [kg/cm²] vsdt [hr]

Figure IV.11 : Test d'injectivité au 14/12/2016

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Figure IV.12 : Log-log


Log plot au 14/12/2016

D’après l'interprétation du teste"fall


test off" on sait que le puits est très endommagé dû à la
valeur élevée de Skin (entre 35 et 50). Donc Il est nécessaire de faire une opération
d’acidification pour éliminer cet endommagement avant la phase injection.

E) : 20/12/2016 opération Acide job suivi par un jaugeage :

Tableau IV.2 : 20/12/2016 Résultats de jaugeage

Avec ces données et connaissant la complétion du puits et par un calcul de pertes de charges
en utilisant le Logiciel Pipesim et connaissant les données PVT de l’huile de Hassi Messaoud
on a :

= 175 kg/cm2
= 120 kg/cm2

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

On peut calculer l’indice d’injectivité selon la loi suivant:

= (V-1)

: Le débit d'injection en m3 /j.


: Pression de fond dynamique (kg/cm2).
: Pression de gisement (kg/cm2).

Indice d'injectivité après l’acidification:(1,4/ (175-120))*24= 0,62 m3/j/kg/cm2

Après le calcul de l’indice de l’injectivité on constate que :

- Le puits a une bonne injectivité.


- Les intervalles EOR ciblés sont confinés.
- le puits est prêt pour un SWCTT.

F) : Injection d’EOR:
L'option du pilote mono-puits SWCTT (Single WellChemical Tracer Test) a été choisie pour
arriver à une mise en œuvre rapide des procédés EOR sur champs. Le procédé EOR repose
sur une succession de phase de testes d'injection regroupés.

Figure IV.13 : Evolution des Pressions et température durant les phases d’injection

UKMO 2020 47
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

G) : Les interprétations du teste


test du puits après chaque phase d’injection :

Après l’injection de surfactant:

Figure IV.14 : Log-log plot (12/2016)

Un Build up test a été réalisé au 12/2016 :

Figure IV.15: Test d'injectivité (12/2016)

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Arrêt de l’injection de la phase (eau + surfactant 10 g/l+ Kcl 18g/l) après 11 jours consécutifs
d’injection, pour un volume total injecté de 370m3 qui était suffisant pour une mesure de la
saturation résiduel.

Figure IV.16 : Evolution de la pression de fond dynamique en cours de temps.

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-7 : Le plan d’injection:

Tableau IV-3: Planning d’injection l’EOR chimique


VI-7-1 : Stratégie proposée pour OMO 45:
- Ne pas chauffer l’eau d’Albien.
- Injection à débit réduit pour limiter le refroidissement du réservoir pendant l’injection du surfactant.
- Utilisation d’un anti-dépôt adapté.
UKMO 2020 50
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-8 : Les problèmes rencontrent durant le SWCTT pour l’OMO45:


- L’injection des surfactants avec l’eau chaude (eau + surfactant 10 g/l+ Kcl 18g/l) a
créé des problèmes de dépôt au niveau de l’échangeur thermique.
- Problème de diminution de l’injectivité de surfactant.

Une opération Wireline a été effectuée après la phase injection du surfactant pour vérifier
l’absence d’un dépôt de sédiments. On a récupéré une quantité du sédiment.

Figure IV.17 : Dépôt de sédiments de sable

VI-9: Les traceurs utilisés dans le projet SWCTT :

A): Iso Propyl Alcool : (IPA) « mass balance tracer » :


C’est un traceur passif, il ne réagit pasavec l'huile.
B): Normal Propyl Alcool: (NPA) « cover tracer »:
C’est un traceur passif aussi, il protège letroisième qui vient après.
C) : EthylAcetate: (EtAc) « partitioning tracer» :C’est le traceur qui réagit avec l'huile. A
partir des quantités produites d’EtAc ou NPA que la Sorest calculée.

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-10 : Le fonctionnement de traceurs (Déroulement du SWCTT) :


La réalisation d’un pilote SWCTT se manifeste à 3 étapes successivement mentionnées ci-
dessous :

A) : La première étape :
Injecter dans le puits choisi un bouchon de traceur partitionnant (ester) dissous dans de
l’eau. Et suivez ensuite de l’eau afin de pousser le traceur dans le réservoir à une distance de 3
à 5 m autour du puits comme le figure ci-dessous :

Figure IV-18:Schéma d’injection de traceur lors d’un SWCTT.

B) : La deuxième étape :
L'eau est souvent marquée avec un autre traceur non partitionnant qui sert de traceur de
bilan de matière. Les esters utilisés sont plus solubles dans l'huile que dans l'eau. Le puits est
fermé pendant quelques jours pour permettre une réaction d'hydrolyse partielle de l'ester qui
génère un alcool non partitionnant.

UKMO 2020 52
Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Figure IV-19: Schéma du temps de repos lors d’un SWCTT.

L’ester en solution dans l’eau va s’hydrolyser et produire un alcool selon la réaction suivant :

Ester + H2O → Acide + Alcool (IV-2)


Ethylacetate (EtAc) + eau → Acide Acétique + Ethanol (IV-3)

C) : La troisième étape :
C’est l’étape de production des solutions injectées par le même puits, l’alcool contenu dans
la phase eau va ressortir en premier au puits, tandis que l’ester en solution dans l’huile va
migrer vers l’eau et sortir avec retard par rapport à l’alcool.

Figure IV.20 : Courbe de production lors d’un SWCTT

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Figure IV-21: Schéma du temps de production lors d’un SWCTT.

Le traceur de partitionnement (EtAc) est retardé par rapport aux traceurs d'eau (alcool). Le
retard est lié au coefficient de partage (K) et à la saturation en huile. La saturation de l’huile
est :

= = (IV-4)
( )

Sachant que :

= -1(IV-5)

= (IV-6)

= (1+ )(IV-7)
D'où:
(Ou ): c'est le volume l'alcool produits de l'hydrolyse.
(Ou ): le volume du réactif restant.
: Le volume du traceur passif.
: Coefficient de partitioning (déterminé expérimentalement).
β: Facteur de retardement du traceur.

Après la détermination du Sor, on fait le teste d’EOR par injection des bouchons de
tensioactifs et polymères, suivis par un bouchon d’eau avec traceur pour mesurer le Sor.

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

Avant l’EOR:

Figure IV.22 : Concentration des traceurs après la première phase d'injection


Avant l’EOR.
Après l’EOR:

Figure IV.23 : Concentration des traceurs après la deuxième phase d'injection


Après l’EOR.

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Chapitre IV APPLICATION AU CHAMP DE HASSI MESSAOUD

VI-11 : Calcule la saturation et interprétation des résultats :


Avant l’EOR Apres l’EOR
TETAc 68.6+/-4 TETAc 22.2+/-2.1
TETOH 35.1+/-1.2 TETOH 21.9+/-1.5

Tableau IV.4: Résultats des testes de traceurs

A)-Calcule la saturation So :

Avant l’EOR :

. .
S = = = 0.179
( ) . . ( . )

Apres l’EOR :

. .
S = = = 0.003
( ) . . ( . )

B)-Interprétation des résultats :


Après l'interprétation analytique, on a obtenu les saturations suivantes:
- avant EOR presque 0.18
- après EOR presque zéro.

Avant l’EOR Apres l’EOR


So à partir de 0.18+/-0.03 So à partir de 0.00+/-0.03
NPA NPA
So à partir 0.19+/-0.04 So à partir 0.00+/-0.03
d’EtAc d’EtAc
Tableau IV.5: Résultats de saturation d’huile.

UKMO 2020 56
CONCLUSION
CONCLUSION ET RECOMMENDATION

CONCLUSION
Cette étude constitue des différentes méthodes de récupération des hydrocarbures en place
et particulièrement la récupération tertiaire de l’huile (EOR) qui est le plus efficace dans
l’industrie pétrolière afin de réduire la saturation de l’huile résiduelle (Sor) en utilisant un
modèle capillaire à mouillabilité mixte .Et puis l’application de cette méthode de récupération
au champ Hassi Messaoud.
L’analyse des résultats expérimentaux montre l’amélioration de l’injection de surfactant /
polymères sur le taux de récupération de pétrole par ajout d'agents agissant sur les différents
paramètres physiques et chimique. Les solutions de polymères permettent d'augmenter la
viscosité du fluide déplaçant, les solutions alcalines permettent de modifier la mouillabilité de
la roche et de créer des tensioactifs in-situ tandis que l'injection de tensioactifs permet de
diminuer la tension interfaciale eau/huile et aussi de remobiliser des gouttes de l'huile piégées
par les effets capillaires. Il est maintenant courant de combiner ces différentes méthodes pour
augmenter l'efficacité de balayage.

La réalisation de ce teste dans le puits pilote a abouti à l’extraction plus de 95% de l’huile
résiduelle contenue dans un rayon de 5m. Tandis que le taux de récupération obtenue lors des
essais avec la récupération secondaire ne dépasse pas les 40%.

La récupération par injection de polymères utilise des molécules qui ont l'inconvénient de la
diminution de la perméabilité de la roche colmatée par les tensioactifs à forte concentration
(10g/L).En créant des dépôts de sédiment de sable.

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CONCLUSION ET RECOMMENDATION

RECOMMENDATION
Suite à la thématique on concerne plusieurs points qu'il serait intéressant d'approfondir.
Pour une meilleure efficacité de la méthode d’injection d’EOR nous recommandons ce qui suit :

 Choisir de puits a une bonne injectivité et reproduit beaucoup d’eau.


 Modifier la nature du tensioactif/polymère/Kcl utilisé afin d’éliminer les phénomènes
d'adsorption et colmatage des pores.
 Plus de la recherche dans les milieux poreux pourrait aider à mieux comprendre les
mécanismes de drainage et d’étudierl’interaction entre les tensioactifs et les
polymères avec la matrice.

 Réduire le débit d’injection pour limiter le refroidissement du réservoir lors l’injection


du surfactant.

 Ne pas utiliser l’échangeur thermique pour les pilotes de température de fond


supérieure à 85°C.

 L’application de cette méthode sur tout le réservoir pas un seul puits

 Enfin, des’intéresser à des nouvelles technologies d'injection, par exemple de


combiner cette méthode avec d'autres méthodes chimiques.

UKMO 2020 58
BIBBLIOGRAPHIES
BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE :
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récupération assistée d'hydrocarbures, Décembre 2012.

[2] Thomas Cochard, Injection de tensioactif pour la récupération assistée du pétrole :


implication sur les lois régissant les écoulements eau-hydrocarbure-tensioactif en milieu
poreux, 21 Sep 2017.

[3] René Cossé ,techniques d’exploitation pétrolière : le gisement , 1988.

[4] prof. Igor T. Mischenko, Enhanced Oil Recovery Methods, Moscow. Gubkin Russian
State University of Oil and Gas. 2001.

[5] Don W Green,G.PaulWillhite, Enhanced oil recovery spe text bookseriesvol 6,1998

[6] Druetta, P., Raffa, P., &Picchioni, F. Chemical enhanced oil recovery and the role of
chemical product design. (2019).

[7]Enhancing oil recovery article,December 2015.

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SabaghaM.A.BetihaaS.MahmoudaHydrophobically associated polymers for wettability
alteration and enhanced oil recovery – Article review,2017.

[9] LACHGUEUR, Karima, MESURE DE LA CONDUCTIVITE HYDRAULIQUE DANS


LES ARGILES NON SATUREES – APPLICATION AU NOYAU DU BARRAGE
BOUGHRARA, 4-jui-2007

[10]. Julien Beaumont, Ecoulements de fluides viscoélastiques en géométries confinées-


Application à la récupération assistée des hydrocarbures,Soutenue le 22 octobre 2013.

[11]C.M. Marle, Henry Darcy et les écoulements de fluides en milieu poreux,Oil&Gas


Science and Technology – Rev. IFP, Vol. 61 (2006), No. 5, pp. 599-609.

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BIBLIOGRAPHIE

[12]Bertrand Lagree,Modelling of two-phase flow in porous media with volume-of-fluid


method, 19 Mar 2015

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Utilisation de Micelles Géantes pour la Récupération Améliorée du Pétrole, 09 Novembre
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[15]Bentarfa Meriem et Senoussi Manel, Récupération assistée tertiaire par injection de


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(SWCTT) 28 /05 / 2017

[16] Sheng, J. J. Surfactant Flooding. Modern Chemical Enhanced Oil Recovery, 239–335.,
2011

[17] Mme Eléonore JOUANNY - BOUYER STABILISATION D’ÉMULSIONS


D’INTÉRÊT PHARMACEUTIQUE PAR DES PROTÉINES ET DES
POLYSACCHARIDES : exemples de la β-lactoglobuline, de la gomme arabique et de la
gomme xanthane, soutenue le 21/02/2011

[18] Jean-Louis SALAGER,RaquelANTÓN,José María ANDÉREZ,Jean-Marie AUBRY,


Article :Formulation des micro-émulsions par la méthode HLD, janvier 2001.

[19]Emilio Alberto PARUTA TUAREZ, EMULSIONS INVERSES TRES CONCENTREES


FORMULATION, COMPORTEMENT RHEOLOGIQUE ET MODELISATION,23 Mars
2010.

[20] Citation for published version (APA): Druetta, P., &Picchioni, F. Surfactant–Polymer
Flooding: Influence of the Injection Scheme. Energy& fuels, (2018).

À cause du coronavirus et de la quarantaine, nous n'avons pas eu la chance de faire une


formation à la société sonatrach et nous n'avons pas pu obtenir suffisamment des documents

UKMO 2020 61
BIBLIOGRAPHIE

pratiques, Donc on était obligé de prendre quelques documents à partir de mémoire de fin
d’étude de :
Mr Tlibalouey et Mr AhceneDjamai,Etude du drainage de l’huile résiduelle dans un
micromodelpar l’injection du tensioactif etpolymère / Application SWCTT au champ HMD, :
31 / 05 / 2017

UKMO 2020 62
ANNEXES
ANNEXES

Annexe A :

Figure 1: Fiche technique du puits OMO45.

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ANNEXES

Annexe B :

Figure 2: Présente de sélection de formulation de tensioactif

- Salinité du tensioactif : entre 8 et 17 g/L.


- TDS: Ajout de KCl : entre 6 et 15 g/L.

Annexe C :

Figure 3: La méthode d’injection de surfactants et polymères

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