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détermination du
Date
MÉTHODE D’ESSAI coefficient de perméabilité 2009 12 15
des sols à l'œdomètre
LC 22-320

1. Objet
Le coefficient de perméabilité d’un échantillon de sol argileux intact se détermine au cours
de l’essai de consolidation à l’œdomètre (LC-22-301). Il est mesuré à différents niveaux de la
consolidation, généralement à trois paliers distincts, soit au début de l’essai (proche du poids
effectif des terres, état surconsolidé), après le passage de la pression de préconsolidation (état
normalement consolidé) et en fin d’essai au dernier palier de charge avant déchargement. Les
trois mesures permettent de tracer la courbe e vs log k (indice des vides versus perméabilité)
pour définir le coefficient de perméabilité en place k0 correspondant à l’indice des vides e0.

2. Références
La présente méthode d’essai renvoie à l’édition la plus récente des documents suivants :

NORME :

MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC, LABORATOIRE DES CHAUSSÉES

LC 22-301 « Essai de consolidation à l’œdomètre ».

AUTRE DOCUMENT :

LEBLOND, Pierre Mesure et caractéristiques de la perméabilité des argiles de la mer Cham-

plain, Thèse de maîtrise, Université Laval, 1981.

3. Appareillage
L’appareillage utilisé est sensiblement le même que celui utilisé pour l’essai œdométrique
(LC 22-301). La base de la cellule a été modifiée (figures 1 et 2), la pierre poreuse est encas-
trée dans la base et une série de rainures en « v » acheminent l’eau dans la pierre poreuse,
ou, en sens inverse, vers une canalisation reliée à l’extérieur par une valve à deux voies.
On a ajouté une bague autour de l’anneau; deux joints toriques assurent l’étanchéité entre
la bague et l’anneau et entre la bague et la base de la cellule. Deux conduites flexibles en
polyvinyle ou en tygon sont attachées à la valve : la première retourne l’eau à l’intérieur de la
cellule de manière à égaliser les pressions d’eau sur les deux faces de l’échantillon lors de
l’installation de l’anneau dans la cellule et aussi pendant l’essai de consolidation; la deuxième
est reliée à la base de la burette de mesure. Toutes ces conduites et tous ces raccords sont
saturés d’eau lors du montage.
Lorsqu’un essai à charge variable est réalisé, la hauteur de la tête d’eau est lue au millimètre
près; le tube de verre utilisé comme burette est calibré et une constante est disponible pour
les calculs.

Note :
Comme les argiles de la mer de Champlain, qui sont soumises à l’essai œdomé-
trique, ne sont généralement pas gonflantes et que la variation des contraintes
effectives induites par la variation de la charge n’entraîne que peu de variation de
volume, les essais sont normalement faits à charge variable. Pour les autres types
d’argile, l’essai est réalisé à charge constante à l’aide de la burette de Mariotte.
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Figure 1
Coupe de la base de l'œdomètre adapté pour l'essai
de perméabilité
Note :
– les cotes sont en millimètres.

Un dispositif de blocage du plateau de l’œdomètre a été fabriqué (figure 3). Deux pièces
en acier (A et B) ont été usinées : l’une (B) est fixée au bâti, l’autre (A) sous le plateau de
l’appareil. Une troisième pièce (C) en acier trempé et munie d’une goupille relie le plateau au
bâti de l’appareil; le blocage de l’appareil s’effectue au moyen d’un boulon.

4. Préparation de l’échantillon
La procédure de préparation de l’échantillon, de la mise en place et de l’application des
paliers des charges est celle de l’essai œdométrique (LC 22-301), si ce n’est la façon de drainer
la face inférieure de l’échantillon : on ne doit pas oublier de relier cette face à l’eau de la cellule
par la conduite flexible et par la bonne position de l’ouverture de la valve.
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Figure 2 Figure 3
Localisation des joints toriques Dispositif de bloquage du plateau
de l'œdomètre

5. Mode opératoire
L’essai de perméabilité est réalisé entre deux paliers de charge. Le plateau du bâti œdomé-
trique est bloqué pour empêcher la variation de l’indice des vides et maintenir constante la
hauteur de l’échantillon.
L’application de la charge hydraulique sur la base du spécimen se fait en remplissant la
colonne d’eau jusqu’à une hauteur comprise entre 70 cm et 100 cm au-dessus du niveau d’eau
de la cellule. L’eau doit être préalablement désaérée.
Au moment de la mesure de la perméabilité, la valve d’eau est inversée; la variation de la
hauteur de la colonne d’eau (essai à charge variable), ou le volume d’eau qui pénètre dans
l’échantillon mesuré sur la burette graduée de Mariotte (essai à charge constante), est suivi
régulièrement dans le temps pendant 24 heures.
À la fin de la mesure, le plateau est débloqué, la valve d’eau est remise en position normale
et l’essai œdométrique est poursuivi jusqu’à l’essai de perméabilité suivant.
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6. Résultats et calculs
L’alignement des points expérimentaux sur un graphique logarythmique de la hauteur d’eau
versus le temps confirme la qualité de l’essai à charge variable. Le coefficient de perméabilité
k se calcule alors avec n’importe quelle paire de points ( h1;t1 ), ( h2;t2 ), suivant l’équation :
a L h
k = 2,306 • • log 1 (équation 1)
A • ( t1 − t2 ) h2
où
a = aire de la section du tube de verre gradué, soit 0,283 cm2;
L = hauteur de l’échantillon (longueur du drainage);
A = aire de l’échantillon, soit 31,67 cm2;
t1 – t2 = temps mesuré entre les deux hauteurs de charge h1 et h2.
Dans le cas de l’essai à charge constante, on trace la courbe de variation de volume d’eau
entré dans l’échantillon en fonction du temps, et le coefficient de perméabilité k est calculé par
la formule :

k= L • ∆V (équation 2)
A•h ∆t
où
ΔV = volume d’eau ( cm3 ) ayant circulé dans l’échantillon pendant une période
de temps Δt;
h = charge hydraulique constante appliquée.
On vérifie que k reste constant sous un état de contrainte ou un indice des vides donné,
en traçant la courbe e versus log k. La courbe est linéaire si la déformation volumétrique est
inférieure à 20 % et l’indice des vides inférieur à 2,5. La courbe permet d’évaluer la perméabilité
en place k0. La pente ck, ou indice de changement de perméabilité, s’écrit :
eo − e
ck = (équation 3)
log ( ko / k )

Note :
Pour les argiles de la mer de Champlain ck = 0,5 e0, la perméabilité k0 est fonction de
l’indice des vides, de la taille des grains, de la plasticité et de la fabrique de l’argile.
La précision des mesures est de 0,01 cm sur la lecture de la hauteur d’eau et de 0,03 cm
par jour sur les débits de fuite, malgré le nombre restreint de valves et de longueur de tubulure.
Les autres sources d’imprécision proviennent des variations de volume dues à la consolidation
et au gonflement de l’échantillon, ainsi qu’à sa saturation et à la température.
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7. Rapport d’essai
Le rapport d’essai comprend l'information suivante :
- le numéro de l’échantillon, sa provenance et sa description;
- les trois états de consolidation où ont été réalisés les trois essais de perméabilité, les trois
indices des vides et les degrés de saturation correspondants;
- les trois coefficients de perméabilité obtenus pour chacun des états de consolidation;
- le coefficient de perméabilité k0 correspondant à l’indice des vides initial e0;
- le graphique de la hauteur d’eau versus le temps de réalisation des essais (dans le cas des
essais à charge variable);
- la courbe e vs log k (dans le cas des essais à charge constante).

8. Approbation
La présente méthode d’essai a été approuvée par le responsable du Secteur sols, fondations
et granulats de la Direction du laboratoire des chaussées.

Claude Robert, ing., M. Sc.

Service des matériaux d'infrastructures

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