DEMONSTRA TION La-Mecanique-Relativiste
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9b – La mécanique relativiste
La 2ième loi de Newton en relativité
En mécanique classique, l’accélération d’un objet est proportionnelle à la somme des forces
v v
appliquées sur l’objet et inversement proportionnelle à son inertie ( ∑ F = ma ). En
mécanique relativiste, cette relation n’est plus valide, car la vitesse de l’objet influence
l’efficacité de l’accélération par l’intermédiaire d’un facteur γ . Voici l’expression de la
2ième loi de Newton en mécanique relativiste :
v v v
v v ⋅a v
∑ F = γ m a + γ m c2 v
3
v
où F : Force appliquée sur l’objet mesurée dans le référentiel (N)
m : Masse de l’objet mesurée au repos (kg)
v
a : Accélération de l’objet dans le référentiel ( m/s 2 )
γ : Le facteur gamma avec vitesse de l’objet ( γ = 1/ 1 − v 2 / c 2 )
v v 2 2 2
v : Vitesse de l’objet mesurée dans le référentiel (m/s) ( v = v = vx + v y + vz )
c : Vitesse de la lumière ( c = 3 × 10 8 m/s )
Preuve :
Pour démontrer la 2ième loi de Newton en relativité, nous aurons besoin de la règle de la
dérivée en chaîne :
d
( XY ) = Y d X + X d Y
dt dt dt
dγ −1 d
⇒ =
dt 1 − v 2 / c 2 dt
( 1− v 2
/ c2 ) (Simplifier la racine)
dγ −1 1 1 d dx n
⇒ = 2 2
dt 1 − v / c 2 1 − v 2 / c 2
2
(
1− v / c
2
) (Appliquer
dx
= nx n −1 )
dt
dγ −1 d
⇒ =
dt 2 1 − v 2 / c 2 3/ 2
dt
(
1− v2 / c2 ) 2
(Mettre terme 1 − v x / c 2 en commun)
( )
dγ − γ 3 d 3/ 2
⇒
dt
=
2 dt
1− v2 / c2( ) (
(Remplacer γ 3 = 1 / 1 − v 2 / c 2 ) )
dγ − γ 3 2v d dx n
⇒ = − (v ) (Appliquer = nx n −1 , c est constant)
dt 2 c 2 dt dx
dγ γ 3 v dv
⇒ = 2 (Simplification)
dt c dt
dv d v v
⇒ =
dt dt
( v ⋅v ) (Calculer dv / dt )
dv 1 d v v dx n
⇒ = v v (v ⋅ v ) (Appliquer = nx n −1 )
dt 2 v ⋅ v dt dx
dv 1 d v v v v
⇒ = (v ⋅ v ) (Remplacer v = v ⋅ v )
dt 2v dt
Introduisons ce dernier résultat dans notre équation initiale et manipulons l’expression afin
de retrouver la forme désirée :
v v
v v v dγ v v v γ 3 v ⋅ a
F = γ ma + mv ⇒ F = γ m a + mv 2
(Remplacer dγ / dt )
dt c
v v v
v v ⋅a v
⇒ F = γ m a + γ 3 m 2 v ■ (Réécriture)
c
v v
Remarque : L’orientation de l’accélération a n’est plus parallèle à la force F , car elle
v
dépend du module et de l’orientation la vitesse v de l’objet.
Preuve :
À partir de la 2ième loi de Newton relativiste vectorielle, réduisons cette équation à
l’application d’une force selon l’axe x sachant que l’objet se déplace uniquement selon
l’axe x. Les termes suivants changeront d’écriture :
v v v v r
F → Fx γ →γx v → vx a → ax v ⋅ a → vx ax
Alors :
v v v
v v ⋅a v
3
F = γ ma +γ m 2 v (2ième loi de Newton relativiste)
c
3 vx ax
⇒ Fx = γ x m a x + γ x m vx (Remplacer les termes)
c2
2
3 v
⇒ Fx = γ x m a x + γ x m a x x2 (Simplification et réécriture)
c
1 vx
2
Fx = γ x m a x 2 + 2
3 3
⇒ (Factoriser γ x m a x )
γx c
c2 − vx 2 vx 2 c2
Fx = γ x ma x + 2 (Utiliser l’identité1 : γ x =
3 2
⇒ 2 2
)
c c c 2 − vx
3
⇒ Fx = γ x ma x ■ (Simplification)
1
Cette identité fut démontrée dans le chapitre 4.4.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume C Page 4
Note de cours rédigée par : Simon Vézina
La 2ième loi de Newton en relativité à une dimension : force
perpendiculaire
Lorsqu’un objet se déplace seulement selon l’axe x et qu’il subit la présence d’une force
alignée uniquement selon l’axe y (force perpendiculaire à la vitesse), alors la 2ième loi de
Newton se simplifie à une équation à une dimension :
Fy = γ x m a y
où Fy : Force appliquée sur l’objet selon l’axe y mesurée dans le référentiel (N)
m : Masse de l’objet mesurée au repos (kg)
a y : Accélération de l’objet selon l’axe y ( m/s 2 )
2
γ x : Le facteur gamma avec vitesse de l’objet selon l’axe x ( γ x = 1/ 1 − vx / c 2 )
v x : Vitesse de l’objet selon l’axe x mesurée dans le référentiel (m/s)
c : Vitesse de la lumière ( c = 3 × 10 8 m/s )
Preuve :
Considérons un objet se déplaçant à vitesse v x selon l’axe x et subissant une force Fy selon
l’axe y perpendiculairement au sens de la vitesse. Évaluons la relation entre la force et
l’accélération à partir de la 2ième loi de Newton relativiste :
v v v v v v v v r
F → Fy j γ →γx v → vxi a → axi + a y j v ⋅ a → vx ax
Alors :
v v v
v v ⋅a v
F = γ m a + γ 3m 2 v (2ième loi de Newton relativiste)
c
v v v v a v
F y j = γ x m( a x i + a y j ) + γ x m x 2 x v x i
3
⇒ (Remplacer les termes)
c
v 3 v a v v v v
⇒ Fy j = γ x ma x + γ x m x 2 x v x i + γ x m a y j (Isoler terme i et j )
c
Puisque le côté gauche de l’équation est uniquement défini selon l’axe y, le côté droit de
l’équation se doit d’avoir un terme nul selon l’axe x. Ainsi, nous pouvons affirmer que :
vx ax
γ x ma x + γ x 3 m vx = 0
c2
Ainsi, nous avons l’équation suivante qui peut être généralisée à toute forme de force
perpendiculaire à la vitesse :
v v 3 v a
Fy j = γ x m a y j (Usage γ x ma x + γ x m x 2 x v x = 0 )
c
v
⇒ Fy = γ x m a y ■ (Simplifier j )
K = (γ − 1)mc 2
où K : Énergie cinétique relativiste (J)
m : Masse de l’objet au repos (kg)
γ : Le facteur gamma avec vitesse de l’objet ( γ = 1/ 1 − v 2 / c 2 )
v : Vitesse de la particule (m/s)
c : Vitesse de la lumière ( c = 3 × 10 8 m/s )
Preuve :
Débutons notre preuve avec la définition du travail et appliquons cette définition avec une
v v
force F parallèle au déplacement infinitésimal ds le long de l’axe x. Supposons que la
vitesse est uniquement selon l’axe x. Ainsi notre expression générale de γ passera à γ x :
v v v v v v v v
W = ∫ F ⋅ ds ⇒ W = ∫ (Fx i ) ⋅ (dx i ) (Remplacer F = Fx i , ds = dx i )
3 dv x
⇒ W = ∫γ x m dx (Définition de l’accélération : a x = dv x / dt )
dt
3 dx
⇒ W = ∫ γ x m dv x (Appliquer à dx la dérivée du temps)
dt
3
⇒ W = ∫ γ x m dv x v x (Définition de la vitesse : v x = dx / dt )
m vx
⇒ W =∫ dv x 2
(Remplacer γ x = 1 / 1 − v x / c 2 )
2 3/ 2
(1 − v x
2
/c )
Par définition, un objet qui possède une vitesse initiale nulle ne possède pas d’énergie
cinétique. Appliquons notre travail W sur une particule initialement nulle et établissons une
relation entre le travail et l’énergie cinétique finale :
W = ∆K ⇒ W = K f − Ki (Remplacer ∆K = K − K i )
⇒ W =K (K = Kf )
(Borne intégrale : v x = 0 → v x )
K=∫
m vx
dv x ⇒ K=∫
(
m − c 2 du / 2 ) (Remplacer v x → u )
2 3/ 2 u3/ 2
(1 − v x
2
/c )
mc 2 du
⇒ K =−
2 ∫u 3/ 2
(Sortir les constantes de l’intégrale)
mc 2
⇒ K =−
2 ∫ u −3 / 2 du (Réécriture)
mc 2 u −1 / 2 x n+1
⇒ K =− (Appliquer ∫ x dx = n
+C )
2 −1/ 2 n +1
1
⇒ K = mc 2 1 / 2 (Simplification)
u
1
⇒ K = mc 2 − 1 (Évaluer les bornes)
2 2
1 − vx / c
2
⇒ K = (γ x − 1)mc 2 ■ (Remplacer γ x = 1 / 1 − v x / c 2 )
Énergie cinétique
K
Équation classique : (bleu)
1
K = mv2
2
⇒ K ≈ 1 + m c − m c 2 ( γ ≈ 1 + , v / c << 1 )
2c 2c
1
⇒ K ≈ mv 2 ■ (Simplification)
2
Bien qu’à première vue, cette énergie n’est que le résultat mathématique d’une constante
d’intégration, elle fut observée lors d’expérience sur la force nucléaire plusieurs années plus
tard.
Voici un calcul qui peut mener Albert Einstein au terme d’énergie de masse E 0 :
K = (γ − 1)mc 2 ⇒ K = γ mc 2 − mc 2 (Distribuer mc 2 )
⇒ γ mc 2 = K + mc 2 (Isoler γ mc 2 )
⇒ E = K + E0 ■ (Remplacer E = γ mc 2 , E 0 = mc 2 )
L’énergie au repos
À partir de l’hypothèse d’Albert Einstein, on peut définir l’énergie de masse au repos E 0
d’un corps grâce à l’expression suivante :
E 0 = mc 2
où E 0 : Énergie de masse d’un objet au repos (J)
m : Masse de l’objet au repos (kg)
c : Vitesse de la lumière ( c = 3 × 10 8 m/s )
E = γ mc 2
où E : Énergie totale d’un objet en mouvement (J) ( E = K + E0 )
E 2 = p 2c 2 + m 2c 4
où E : L’énergie totale d’un objet (masse et cinétique) (J)
p : Quantité de mouvement relativiste ( kg ⋅ m/s ) ( p = γ mv )
m : Masse de l’objet au repos (kg)
c : Vitesse de la lumière ( c = 3 × 10 8 m/s )
Preuve :
Développons l’expression de l’énergie totale E d’un objet se déplaçant selon l’axe x afin
d’inclure la notion de quantité de mouvement :
E = γ mc 2 ⇒ E 2 = γ 2 m2c 4 (Mettre les équations aux carrés)
1
⇒ E 2 = m 2c 4 (Remplacer γ = 1 / 1 − v 2 / c 2 )
1− v2 / c2
c2
⇒ E 2 = m 2 c 4 2
2
(Multiplier par c 2 / c 2 dans la parenthèse)
c −v
c2 + v2 − v2
⇒ E 2 = m 2 c 4 2 2
(Ajouter zéro sous la forme v 2 − v 2 )
c −v
v2 c2 − v2
⇒ E 2 = m 2 c 4 2 + (Réécriture)
c −v
2
c 2 − v 2
v2
⇒ E 2 = m 2 c 4 2 2
+ 1 (Simplification)
c −v
c 2v 2
⇒ E 2 = m 2 c 2 2 2
+ c 2 (Distribuer c 2 )
c −v
c2
⇒ 2 2
E =m c γ v +c 2
( 2 2 2
) (Remplacer γ = 22
c − v2
)
⇒ E 2 = γ 2 m 2v 2c 2 + m 2c 4 (Distribuer m 2 c 2 )
2
⇒ E 2 = (γ mv ) c 2 + m 2 c 4 (Réécriture)
⇒ E 2 = p 2c 2 + m 2c 4 ■ (Remplacer p = γ mv )
1 1
• EB =
2 2
mB c 2 ⇒ EA =
2 2
(40 × 10 )c 30 2
⇒ E B = 4,157 × 10 48 J
1 − v xB / c 1 − (− 0,5 c ) / c
Appliquons la conservation de l’énergie à l’union de nos deux trous noirs sans perte
d’énergie même si la collision est parfaitement inélastique en négligeant les variations
d’énergie gravitationnelle ( ∆U g = 0 ) :
E f = Ei + W ⇒ EA+B = EA + EB ( ∆U g = 0 et W = 0 )
⇒ ( ) (
E A + B = 5,661 × 10 48 + 4,157 × 10 48 ) (Remplacer)
⇒ E A + B = 9,818 × 10 48 J (Évaluer E A + B )
E 2 − p 2c 2
E 2 = p 2c 2 + m 2c 4 ⇒ m= (Isoler m)
c4
48 2 39 2
⇒ mA+ B =
(9,818 × 10 ) − (− 1,268 × 10 ) c 2
(Remplacer)
c4
⇒ m A + B = 109 × 10 30 kg (a) (Évaluer mA+ B )
p x = v x m 2 + x2
2 2
⇒ (Factoriser v x )
c
2 p
2
+ m2c 2
p x = v x x 2
2
⇒ (Dénominateur commun)
c
2
px c 2
⇒ vx = ± 2
(Isoler v x )
px + m 2c 2
39 2
⇒ v xA + B = ±
(− 1,268 × 10 ) c 2
(Remplacer valeurs numériques)
39 2 30 2
(− 1,268 × 10 ) + (109 × 10 ) c 2